mercredi 1 février 2012

Vie de Saint Euthyme et autres Vies de Saint.

20 janvier – 2 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Trente-Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
Eph IV : 14-19
4.14 afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par
la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, 4.15 mais que, professant
la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ.4.16 C'est
de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant
un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses
parties, et s'édifie lui-même dans la charité.
4.17 Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez
plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. 4.18 Ils ont
l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en
eux, à cause de l'endurcissement de leur coeur. 4.19Ayant perdu tout sentiment, ils se sont
livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d'impureté jointe à la cupidité.
Lecture de l’Evangile
Luc IV : 16-22
.16 Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue
le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, 4.17 et on lui remit le livre du prophète Ésaïe.
L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit: 4.18L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce
qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m'a envoyé pour guérir ceux
qui ont le coeur brisé, 4.19Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le
recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce
du Seigneur. 4.20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se
trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. 4.21 Alors il commença à leur
dire: Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie. 4.22 Et
tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa
bouche, et ils disaient: N'est-ce pas le fils de Joseph?
Cycle fixe : Commémorations
SAINT ABBE FECHIN (OU VIGEAN, VIRGIN) DE FOBHAR (FORE) (+665)
Né à Bile Fechin (Connaught) en Irlande, Fechin, l'Abbé-fondateur de plusieurs monastères
irlandais, fut formé par Saint Nathy à Anchory dans le Comté de Sligo. Après une vie de
Sainteté, il s'endormit durant la grande peste qui frappa la Grande-Bretagne et l'Irlande dans
l'année du Concile de Whitby et qui tua quatre rois d'Irlande et près des deux tiers de sa
population.
Le nom de Fechin est particulièrement relié à celui de Fobhar (Fore ou Foure) dans le
Westmeath qui fut sa première fondation monastique et un important centre pour ses
manuscrits. Fechin était le fils de Coelcharna, descendant d'Eochad Fionn, frère du célèbre roi
Conn des "Cent Batailles" et sa mère Lassair était du sang royal du Munster. Lorsqu'il fut en
âge d'être scolarisé, il fut confié à Saint Nathy d'Anchory.
Après avoir achevé ses études, il fut ordonné Prêtre et se retira dans un lieu solitaire à Fore
dans le Westmeath pour y vivre en Ermite. Mais il fut suivit par beaucoup de disciples et Fore
devint un monastère. Il y gouverna pour finir trois cents Moines. Il aurait pris en pitié ses
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Moines qui avaient à faire grincer le moulin pour moudre leurs céréales et dès lors il amena
l'eau d'un marais vers le monastère, en creusant un tunnel à travers le rocher puis construisant
un moulin à eau. Gérard de Cambrais (Giraldus Cambrensis) en dit ceci :
"Il y a un moulin à Foure que Saint Fechin a construit de ses mains de la manière la plus
miraculeuse dans le côté d'un roc. Aucune femme n'a le droit d'entrer dans ce moulin ou
l'église du Saint et le moulin est respecté par les gens comme toutes les églises qui lui sont
dédiées."
Son influence fut très importante auprès des Rois et des Princes de son époque. Le Saint
trouva un jour un pauvre lépreux couvert de pustules, l'emmena auprès de la Reine et proposa
à cette dernière de s'occuper du pauvre comme si c'était le Christ. Elle parvint
courageusement à vaincre sa répugnance et prit soin de lui avec douceur. Il fonda aussi une
maison monastique sur l'Île d'Immagh près de la côte du Galway. Les habitants y étaient
encore païens mais Fechin et ses Moines les convertirent.
Le monastère dédié à la Mère de Dieu qu'il fonda à Cong est renommé pour la Croix de Cong,
un des grands trésors de l'Irlande qui avait été caché dans un vieux coffre en chêne dans le
village et à présent se trouve au National Museum à Dublin. L'église et le Monastère de Cong
furent rebâtis en 1120 par Turlough O'Connor pour les papistes augustiniens auxquels il
donna la Croix de procession ornée de bijoux dans laquelle il avait fait enchâsser un morceau
de la Vraie Croix. L'Abbaye de Cong servit aussi de refuge au dernier haut roi d'Irlande,
Roderick O'Connor. Le roi Henri VIII supprima le monastère.
Les autres fondations de Saint Fechin sont celles à Ballysadare (son lieu de naissance?), Imaid
Island, Omey et Ard Oilean, d'où provient le plus ancien manuscrit sur sa vie.
ou
Saint Fechin fut probablement le Saint irlandais du septième siècle le plus actif et avec la plus
grande influence. Il est le premier Prêtre nommé dans le Troisième Ordre des Saints irlandais
du célèbre Catalogue publié par Ussher dans le "Brittanicarum Ecclesiarum Antiquitates."
"Au contraire de son maître, Nathy qui n'a jamais eu de biographe, Fechin a eu sa vie
rapportée par plusieurs auteurs. Colgan indique trois vies pour le Saint; une composée par
Augustine Magraidin, un chanoine papiste de l'Île de Tous les Saints sur le Shannon qui y
mourrut en 1405; un autre en vingt-sept hexamètres en latin et une troisième compilée par
Colgan qui nous explique qu'il a réalisé cette compilation sur base de quatre différentes Vies
du Saint."
Ceux qui ont écrit sur Fechin sont tous presque unanimes pour dire qu'il est né à Bella, un
bourg campagnard de la paroisse de Collooney (Kilvarnet). Traditionnellement, on appelle
Lassara sa mère et elle est aussi vénérée comme Sainte. Le nom de Fechin est demeuré vivace
dans divers endroits de la région : à Parc-Ehin (Champs de Fechin), la source Fechin's Well
près de la ville de Kilnamonagh, Fechin's Bed ou "lit de Fechin" (autrefois lieu de pèlerinage)
et "plage de Fechin," Fechin's Strand près de Ballysadare.
Il est probable que Fechin appartenait à la famille O'Hara et que sa prime éducation fut
donnée par Saint Nathy. Par la suite, il rejoignit Nathy à Achonry et y fut formé en érudit.
Etant devenu Prêtre, il fonda Ballysadare et plusieurs autres églises sur son territoire natal de
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Leyney.
Fechin partit ensuite vers l'ouest de l'Irlande et quelque temps plus tard y réalisa sa plus
célèbre fondation, celle de Fore dans le Comté de Westmeath. Fechin est si étroitement
associé à cette future célèbre abbaye qu'il est généralement appelé "Saint Fechin de Fore." On
trouve encore d'imposantes ruines à Fore, bien qu'elles appartiennent presque toutes à des
bâtiments postérieurs à la fondation par Fechin.
Par la suite, il retourna dans l'Ouest où il est associé à des fondations à Cong –une autre future
célèbre abbaye– et dans l'Ouest du Galway et sur High Island et Omey Island, au large des
Côtes du Galway.
Saint Fechin rendit son âme au Seigneur suite à la Peste Jaune le 20 janvier 665. O'Rorke dit :
"Des fréquentes mentions du Saint homme, il est évident que sa renommée continua sans
encombre jusqu'à la période de la "réforme" où nous lisons sous la plume du Dr. Hammer
dans la Chronique d'Irlande : "L'Irlande commémore la fête de Saint Fechin qui était de sang
royal et un Abbé qui a guérit beaucoup de gens de dysenterie et en mourrut lui-même." "
Tropaire de Saint Fechin ton 3
Ta vie agréable à Dieu, Ô Père Fechin,/
est une inspiration pour nos luttes spirituelles./
De même que tu as guidé les âmes vers le Christ à l'Abbaye de Foure,/
ne cesse pas d'intercéder pour tous ceux qui t'invoquent afin qu'ils soient sauvés.
SAINT EUTHYME LE GRAND (+ 473) 20 janvier – 7 mai (invention)
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Euthyme est né de parents aristocrates dans la ville arménienne de Melitène près de l'Euphrate
vers l'an 377. Fils unique, il est né en réponse aux prières de sa mère Dionisiya qui eut une
Vision Céleste sur la naissance d'Euthyme.
Dès sa jeunesse, il mena une vie d'Ascète, au début à proximité de sa ville natale de Melitène
puis ensuite après avoir visité Jérusalem à l'âge de vingt-neuf ans dans le Désert entre
Jérusalem et Jéricho, appelé Pharan. Il passait ses jours et ses nuits en prière, pensant
intérieurement à Dieu dans la Contemplation et les efforts physiques. Nombre de disciples se
rassemblèrent dont certains sont de Glorieux Saints comme Cyriac l'Ermite, Saint Sabas le
Sanctifié, Théoctiste et d'autres.
Par la Grâce de Dieu, Euthyme fut un grand Thaumaturge; il chassa les démons, guérissant les
gens gravement malades, amenant de l'eau dans le Désert, multipliant les pains et
prophétisant. Il enseigna à ses Moines l'amour du travail en disant : "si vous mangez du pain
qui ne provient pas de votre propre travail alors c'est le travail d'autrui que vous mangez."
Lorsque certains des Moines les plus jeunes voulaient jeûner plus que les autres, il le leur
interdisait et leur ordonnait de venir à la table commune afin qu'ils ne deviennent pas
orgueilleux du fait de leur jeûne excessif. Il disait aussi qu'il n'était pas bon pour un Moine
d'aller de lieu en lieu, en expliquant que "un arbre qu'on transplante fréquemment ne porte pas
de fruit. Quiconque désire faire ce qui convient, sait le faire dans le lieu où il se trouve."
A propos de l'Amour (dilection), il disait "ce que le sel est au pain, l'Amour l'est aux autres
vertus." Durant la première semaine du Grand Carême, il se retirait dans le Désert et y
demeurait solitaire, silencieux, rempli de pensées pour Dieu et cela jusqu'à la Fête de la
Résurrection.
Durant sa vie terrestre, une archi-abbaye (laure, grand monastère) fut fondée à proximité de sa
caverne; au cours des siècles, elle se remplira de Moines comme une ruche d'abeilles. Le
dernier commandement qu'il leur laissera sera que le Monastère devra toujours être hospitalier
et que les portes du monastère ne pourront jamais être fermées.
Il s'endormit à quatre-vingt-dix-sept ans. Le Patriarche de Jérusalem célébra ses funérailles.
Le Patriarche eut à patienter toute la journée avant que la grande masse de fidèles n'aient finit
de vénérer le corps et ce ne fut qu'au soir qu'il put achever l'Office d'ensevelissement des
défunts. Le septième jour après sa Naissance Céleste, Euthyme apparut radieux et dans la joie
à son disciple Domentian. Saint Euthyme fut, en Vérité, un véritable "fils de la Lumière." Il
s'endormit dans le Seigneur en 473.
ou
Comme Saint Antoine pour l'Egypte, notre Saint Père Euthyme fut quelques années plus tard,
le fondateur et le père du grand mouvement monastique qui allait remplir le Désert de
Palestine. Accordé par Dieu à ses parents longtemps restés sans enfants comme fruit de leurs
prières, il naquit en 378 à Mélitène en Petite-Arménie, en signe précurseur de la période de
joie et de paix qui allait bientôt s'ouvrir pour l'Eglise, troublée depuis quarante ans par la
persécution arienne.* Quand il perdit son père à l'âge de trois ans, sa mère le confia à l'Evêque
Otréios qui discerna la Faveur de Dieu sur l'enfant, le baptisa et le consacra aussitôt Lecteur
de son église. Elevé dans la maison épiscopale dans la vertu, la tempérance et l'application
aux Saintes Ecritures, Euthyme apprit très tôt à accomplir l'Office Divin aux temps fixés avec
Crainte de Dieu et à prier d'un coeur non distrait. Il ne sortait guère que pour rendre visite aux
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Moines des alentours et à chaque Carême, en fait de la Théophanie à Pâque, il s'enfonçait
dans le Désert pour y vivre dans le silence et la solitude à l'imitation du Saint Prophète Elie et
de Saint Jean le Précurseur. Brillant ainsi de telles vertus, il fut ordonné Prêtre dès l'âge de
dix-neuf ans et nommé aussitôt Archimandrite de tous les monastères du diocèse. Il s'acquitta
de cette charge pendant une dizaine d'années puis voyant dans ces honneurs un obstacle à la
vertu, il s'enfuit vers Jérusalem avec le désir d'imiter la Conduite de Notre Seigneur Jésus-
Christ au Désert et s'établit un peu en dehors de la Laure de Pharan fondée plus d'un siècle
plus tôt par Saint Chariton dans une cellule de Reclus où libéré de tout autre souci que de
plaire à Dieu par les prières et par les jeûnes, il s'occupait à tresser des cordes afin de n'être à
la charge de personne. Il se lia alors d'une amitié spirituelle si étroite avec son voisin
Théoctiste que l'un et l'autre avaient tout en commun, pensée et manière de vivre comme s'ils
n'étaient qu'une âme en deux corps. Euthyme l'emportait cependant par la douceur et
l'humilité; c'est pourquoi Dieu lui accordait plus manifestement Sa Faveur et lui donnait
l'initiative en toute chose.
* Euthymia signifie : "bonne humeur," "confiance," "joie."
Comme chaque année, les deux Ascètes allaient passer tout le Carême dans le grand Désert de
Koutila vers la Mer Morte. Un jour, ils furent conduits par Dieu jusqu'à une grotte admirable
située sur le flanc d'un précipice qu'ils élurent aussitôt comme demeure et qu'ils
transformèrent en Eglise de Dieu par la vertu sanctifiante de leurs Hymnes et de leurs prières.
Après avoir passé quelque temps inconnus de tous à ne vivre que des herbes qui y poussaient,
ils furent découverts par des bergers des environs. Dès lors les habitants du village le plus
proche se firent un honneur de pourvoir à la subsistance de ces Hommes de Dieu et des
Moines de Pharan commencèrent à les visiter et à se joindre à eux en nombre croissant.
Comme Euthyme désirait rester libre de tout attachement et le lieu étant trop exigu pour y
mener la vie érémitique d'une laure, il fonda au pied de la falaise un cénobion dirigé par
Théoctiste. Quant à lui, il demeurait en solitaire toute la semaine dans la grotte transformée en
oratoire et assurait la direction spirituelle et l'enseignement des frères, le samedi et le
dimanche quand tous se réunissaient pour la Vigile et la Divine Liturgie.
Le Vénérable Euthyme progressait ainsi sans cesse dans la conversation intime avec Dieu et il
acquit en retour le pouvoir de faire des Miracles. Un jour de l'an 420, il guérit d'un Signe de
Croix le fils du chef d'une bande de Sarrasins venu le trouver à la suite d'une vision. Les
barbares émerveillés à la vue du Miracle, se jetèrent alors à ses pieds en lui demandant de leur
enseigner la Doctrine qui donne à l'homme la victoire sur la mort et de les illuminer par le
Saint Baptême. Certains d'entre eux se joignirent aux disciples d'Euthyme et leur chef ayant
reçu le nom de Pierre, se fit ardent Missionnaire auprès des groupes nomades de Sarrasins
essaimés en Palestine.
Cette guérison rendit le nom d'Euthyme célèbre dans tout le pays. Les malades accouraient de
partout en foule, en troublant fort sa retraite, aussi décida-t-il de s'enfuir malgré les instances
de Théoctiste et des autres frères vers le Désert plus profond de Rouba en compagnie du seul
Domitien* originaire lui aussi de Mélitène. Il passa ainsi quelques années dans divers endroits
où ses Miracles ayant attiré de nouveaux disciples, il fonda des monastères puis il retourna
finalement à proximité de Saint Théoctiste et s'installa avec Domitien dans une grotte située
sur une petite colline au milieu d'une vaste plaine désertique (le Sahel). Au bout de peu de
temps, Pierre lui amena une foule de Sarrasins qui demandaient le Saint Baptême. Ces loups
du Désert ayant été transformés en Troupeau Spirituel du Christ, ils ne voulurent plus quitter
le Saint et installèrent leur campement permanent à proximité, campement qui devint par la
suite un Evêché avec Pierre pour Pasteur. Euthyme continuait à envoyer à Théoctiste ceux qui
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voulaient vivre sous sa direction jusqu'au moment où Dieu lui ordonna dans une vision de
commencer à recevoir lui-même des disciples et de fonder une laure organisée sur le modèle
de Pharan. Les Ermites y vivaient retirés toute la semaine, non plus dans des grottes mais dans
des cellules construites par Pierre et les Sarrasins et se réunissaient pour la Vigile dominicale
autour de leur Prêtre et Père Spirituel dans l'église consacrée en 428 par l'Archevêque Saint
Juvénal. Lorsque Saint Euthyme célébrait la Divine Liturgie un feu venu du Ciel se déployait
au-dessus de l'Autel et les recouvrait, lui et son Diacre Domitien comme un voile. L’oeil de
l'intelligence illuminé par la Grâce, il pouvait distinguer clairement ceux qui s'approchaient
dignement de la Sainte Communion et ceux qui, l'âme chargée de péchés, communiaient pour
leur condamnation; il discernait les secrets des coeurs et prophétisait l'avenir.
* Distinct de l'Evêque Dométien de Mélitène, commémoré le 10 janvier, il est ignoré des Synaxaires
constantinopolitains mais il était commémoré dans l'ancien calendrier de Jérusalem (Kanonarion), le 5
novembre.
Malgré la grande pauvreté de la Laure, le Saint se montrait hospitalier et généreux envers tous
ceux qui venaient les visiter. Un jour, il fit par sa prière se remplir de pains le cellier vide en
quantité suffisante pour nourrir les quatre cents pèlerins venus d'Arménie rendre visite à leur
compatriote et pendant trois mois la réserve ne se désemplit pas. Aux nombreux Miracles que
l'Homme de Dieu accomplissait, il joignait toujours l'enseignement sur l'obéissance, sur la
persévérance dans la condition où Dieu nous a placés et sur la pénitence si bien que la Grâce
qu'il déversait sur ses disciples et sur le peuple était toujours pour leur édification et leur
progrès dans la vertu.
Saint Euthyme était en tout un modèle parfait de conduite évangélique et dans les temps
troublés qui s'écoulèrent entre le Concile d'Ephèse (431) et le Concile de Chalcédoine (451), il
fut pour les fidèles un critère sûr de Vérité et une Colonne d'Orthodoxie. Il envoya des
disciples à l'un et l'autre des Conciles et ceux-ci y jouèrent un rôle notable. A l'issue du
Concile de Chalcédoine, un imposteur du nom de Théodose réussit à s'emparer pendant vingt
mois du trône de Jérusalem et à entraîner dans le parti monophysite une grande partie des
Moines de Palestine pour qui la subtile terminologie théologique du Concile était peu
compréhensible. Euthyme et ses disciples restèrent seuls à soutenir la Foi orthodoxe malgré
toutes les menaces et les accusations de nestorianisme. Comme Saint Antoine, l'éclat de sa
Sainteté était la preuve de la Vérité de sa doctrine; aussi, peu à peu, les Moines les plus pieux
se rangèrent-ils derrière lui. L'Impératrice Eudocie, veuve de Théodose II, établie en
Palestine, s'était elle aussi laissée attirer par les monophysites mais frappée par les malheurs
advenus à sa famille lors de la prise de Rome, elle réalisa son égarement et cherchant à rentrer
dans la communion de l'Eglise, elle envoya des émissaires auprès de Saint Syméon le Stylite
près d'Antioche. Celui-ci l'exhorta à revenir en hâte à l'Orthodoxie et lui fit dire : "Pourquoi
chercher au loin à puiser l'eau alors que tu as près de toi la source? Tu as l'Homme de Dieu
Euthyme, suis ses enseignements et tu seras sauvée!" Elle se fit alors construire une tour près
de la laure et y reçut les instructions d'Euthyme comme si elles sortaient de la Bouche même
de Dieu. Elle prit ensuite fermement la défense de la Foi et couvrit la Palestine de généreuses
donations : églises, monastères, hospices. Le Vénérable Ascète chargé de jours mais animé de
toute la ferveur que donne l'Esprit Saint, guidait vers le Royaume des Cieux quantité de
disciples parmi lesquels on compte les plus grandes figures monastiques de l'époque : Saints
Sabas, Cyriaque, Gérasime et nombre d'Evêques. A l'âge de quatre-vingt-dix ans, il descendit
visiter Théoctiste juste à temps pour assister à ses derniers moments, célébrer ses funérailles
et désigner un nouvel Higoumène.
Dieu lui accorda aussi de connaître à l'avance le jour de sa Naissance Céleste mais il n'en dit
rien jusqu'au jour où selon sa coutume et malgré son grand âge, il devait partir passer le
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Carême au Désert. Pendant la Vigile de Saint Antoine, il réunit ses disciples et leur donna son
ultime enseignement : "Gardez toujours comme principe et comme fin de toute bonne activité
la charité sincère qui est le lien de toute perfection. Toute vertu se fortifie par la charité et
l'humilité avec l'aide de l'expérience, du temps et de la Grâce. Mais la charité l'emporte sur
l'humilité car c'est par charité que Le Verbe de Dieu s'est humilié en se faisant pareil à nous."
Il leur recommanda aussi de rendre Grâces à Dieu en tout temps pour les avoir retirés de la
confusion du monde et les avoir placés dans cette Condition Sainte, à l'imitation des Anges
puis il leur fit élire son successeur, leur annonça le Départ prochain de Domitien et la
transformation de la laure en cénobion. Il leur indiqua l'endroit où devaient être construits
l'église et les bâtiments, les exhorta à ne pas négliger l'hospitalité, à consoler et stimuler les
frères éprouvés par les tentations et à accomplir avec dévotion tous les Services Divins. Après
être demeuré trois jours seul dans le Sanctuaire, il s'endormit en paix le 20 juin 473, le visage
serein et tout blanc, plus Angélique que terrestre et il fut suivi quelques jours plus tard par
Domitien, son fidèle disciple depuis cinquante ans. Une foule immense de Moines, de Clercs
et de laïcs se rassembla pour les funérailles de ce Père du Désert. Un grand nombre de
Miracles s'accomplit alors et continua longtemps de s'accomplir sur son tombeau placé à
remplacement de sa grotte. Toute l'Eglise commença aussitôt à vénérer Saint Euthyme comme
un de ses Pères parmi les plus grands car ayant mené toute sa vie dans la solitude, il n'avait
néanmoins jamais cessé d'être le soutien de la Foi, le Missionnaire, le législateur de la vie
communautaire et l'économe de la Grâce de Dieu.
http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye-origines-asie-georgie.html
SAINT EUTHYME DE SYANZHEMA (+1456) ET SON DISCIPLE SAINT CHARITON
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DE SYANZHEMA (+1509) 28 septembre (Chariton) - 20 janvier (Euthyme) - 11 avril (ensemble)
SAINT EUTHYME DE SYANZHEMA
Saint Euthyme naquit en Vologda et reçut la tonsure monastique au Monastère du Sauveur sur
le Lac Kuben. Il vécut un temps comme Solitaire dans une cellule sur la rivière Kuben puis
donna l'emplacement à Saint Alexandre de Kushta et partit pour Syanzhem où il fonda le
Monastère de l'Ascension et en devint l'Higoumène. Saint Euthyme s'endormit vers l'an 1465
après avoir nommé Saint Chariton comme son successeur. L'histoire de l'apparition de ses
Précieuses Reliques fut indiquée au seizième siècle par l'Evêque Ioasaph de Vologda, un
Hagiographe connu de son époque.
ou
The Monk Evphymii and his disciple the Monk Khariton asceticised at the River Syanzhema
during the close of the XV to the beginning XVI Centuries. The Monk Evphymii came to the
Spasokamensk monastery from the Volokolamsk outskirts. For a long time he continued as a
novice-obedient at the monastery, but later he settled on the eastern shore of Lake Kuben near
the mouth of the River Kushta. Amidst the impenetrable swamps and dense woods there, the
Saint built himself a small cell, wherein he asceticised in total solitude. After a certain while
there came to him the Monk Alexander of Kushtsk (+ 1439, Comm. 9 June), who also had set
out from the Spasokamensk monastery and at first settled at the River Syanzhema. The Monk
Alexander besought the Monk Evphymii to switch cells with him, since he was seeking a
place of complete quiet.
Transferring himself over to the River Syanzhema, the Monk Evphymii did not refuse the
local people his spiritual counsel and guidance. And there too the Monk Khariton came to
him.
The Monk Evphymii built a church in honour of the Ascension of Christ and made next it a
monastery. At Rostov, under Sainted Archbishop Dionysii (1418-1425), he received the
permission to build, and evidently, he also received there the priestly dignity and was made
hegumen of the monastery started by him.
Both monks were an example to the brethren in prayer, and in the works of construction and
supervision. They made do with such food and clothing, as even the brethren reckoned
worthless. In temple the Monk Evphymii stood in fear and trembling, and the brethren often
saw upon his face tears of tenderness. Working at hand-crafts, the monk always sang psalms.
The Monk Evphymii died in about the year 1465, though the actual day of his death is
unknown.
His successor as hegumen was his beloved disciple – the Monk Khariton. For more than 40
years he continued the work at the monastery, and he died in old age on 11 April 1509. Both
monks were buried at the Ascension church. The memory of the Monk Evphymii is celebrated
also on 20 January, and that of the Monk Khariton on 28 September, on the days of their
Saints-names in common.
SAINT NEO-MARTYR ZACHARIAH DE PATRAS (+1782)
Saint Zachariah était du Péloponnèse, en Grèce. Il apostasia le Christ pour devenir musulman
puis partit pour l'ancienne Patras et y travailla comme fourrier. Il avait un livre, "le Salut des
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pécheurs" qu'il lisait souvent. Le livre l'amena à la repentance et il pleura amèrement le grand
mal qu'il avait commis.
Saint Zachariah rencontra un Ancien et lui raconta son péché. Après avoir prié et jeûné vingt
jours durant, il retourna auprès de l'Ancien et confessa tous les péchés qu'il avait commis
durant sa vie. Ensuite il demanda à l'Ancien sa bénédiction pour aller au devant du martyre.
Le Saint homme tenta de l'en décourager. Il l'avertit qu'il pourrait ne pas être tué rapidement
mais avoir à endurer de terribles tortures. Il fit aussi remarquer à Zachariah qu'il encourrait le
danger de trahir une seconde fois le Christ, sous les tourments qu'il aurait à endurer. Le Saint,
enflammé d'un zèle pour le martyre, dit qu'il était prêt à souffrir des myriades de châtiments
pour l'Amour du Christ.
L'Ancien lui lu les prières d'absolution et chrisma le Saint –comme on le fait pour les apostats
de la Foi qui sont repris dans l'Eglise– puis lui administra les Saints Mystères. Ensuite, il bénit
Zachariah pour qu'il aille retrouver les musulmans et leur déclarer sa Foi en Christ. En chemin
le Saint demanda pardon à tous les Chrétiens qu'il rencontra.
Le Saint Martyr partit à la maison du juge et déclara qu'il avait été trompé lorsqu'il avait
accepté leur religion mais qu'à présent il avait retrouvé ses esprits et était revenu au Christ.
Saint Zachariah fut jeté en prison où il fut battu trois fois par jour. Pour finir, le Saint rendit
son âme, écartelé sur un rack. Les Chrétiens demandèrent à récupérer son corps pour lui
donner sépulture mais les musulmans refusèrent. Ils dirent : "il n'est ni des vôtres, ni des
nôtres puisqu'il a renié les deux religions. Dès lors, il est indigne de sépulture." Son corps fut
traîné dans les rues et jeté dans un puits asséché, atterrissant sur ses genoux dans une position
dressée. Des Chrétiens virent une lumière radieuse sur le puits la nuit suivante et ils se
dépêchèrent d'aller vénérer le Saint. Les Turcs remplirent le puits de détritus et de débris pour
empêcher que se renouvellent de tels rassemblements.
En répandant son sang, le Saint Néo-Martyr Zachariah lava son péché d'apostasie du Christ et
reçut la Couronne de Gloire qui jamais ne flétrit, en l'an 1782.
SAINT PIERRE DE CONSTANTINOPLE LE PERCEPTEUR D'IMPÔTS (+6°.S.)
"Saint Peter, being of patrician rank, was appointed by the Emperor Justinian (527-65) to
administer the Roman province of Africa. Harsh and without an ounce of compassion, he
became universally known as 'the Miser'. One day a beggar was importuning him insistently
for alms, so he picked up one of the warm loaves which his servant had just brought in and
threw it like a stone at his head. The beggar seized it with delight and made off. Two days
later Peter suddenly fell ill with the fever and saw himself appear at the Last Judgment to give
an account of all his deeds. A pair of scales was brought before him and swarthy creatures
placed all his evil actions on to the left-hand dish, while bright angels stood to the right, in
dismay at having nothing by way of a good deed to put on to the right-hand side except the
loaf which he had thrown in anger at the beggar. Peter then woke up with a start and, forgetful
of his illness, hastened to give away all his goods to the needy, even his clothing. Afterwards
in a dream, he saw Christ wearing the clothes he had given away, and so he decided not to
stop at that but to sell himself as slave to a goldsmith in order to give alms of the price paid
for him. Some time later, fearing lest his identity be discovered, he fled to Jerusalem and
thence to Constantinople, where he gave back his soul in peace to God in his old house."
(Synaxarion)
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SAINTS MARTYRS INNA, PINNA ET RIMMA (+1°.S. – 2°.S.) 20 janvier - 20 juin
The Holy Martyrs Inna, Pinna and Rimma, – Slavs by birth from northern Skythia, – they
were disciples of the holy Apostle Andrew the First-Called. They taught about the Name of
Christ and they baptised many barbarians converted to the true faith. For this there were
seized by the local prince, but they would not recant from Christ nor would they offer
sacrifice to idols. A fierce winter then prevailed; the rivers were so solid with frost, that on the
ice there travelled not only people, but also horses with carts. The prince gave orders to put
large timbers on the ice and bind the Saints to them, gradually lowering them into the freezing
water. When the ice reached the necks of the Saints they, worn out by the terrible cold,
offered to the Lord their blessed souls.
SAINT EUTHYME KERESELIDZE LE CONFESSEUR, GÉORGIE (+1944)
Abbot Euthymius Kereselidze was born in 1865 in the village of Sadmeli (Racha region) to
the pious Solomon and Marta Kereselidze. At birth he was given the name Evstate. After
completing his studies at the local parish school, fifteen-year-old Evstate traveled first to
Kutaisi, then Tbilisi, in search of work. With the help of other pious young men Evstate
founded a kind of theological “book club” in Tbilisi. The objectives of the organization were
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to strengthen the Orthodox Faith among the Georgian people, to better understand the ancient
school of Georgian chant, and to spread knowledge of this venerable musical tradition among
the general public.
In the 1890s the organization purchased a print shop with the help of St. Ilia the Righteous. In
the twenty-five years that followed, these young men zealously published theological texts
and distributed them to the public free of charge. After some time Evstate resolved to take
upon himself the heavy yoke of monasticism, for which he had been preparing from an early
age. His spiritual father, the venerable St. Alexi (Shushania), supported his decision. In 1912,
with the blessing of Bishop Giorgi (Aladashvili) of Imereti, Evstate began to labor as a novice
at Gelati Monastery. On December 23, 1912, he was tonsured a monk by a certain Antimos,
the abbot of the monastery. He was given the name Ekvtime in honor of St. Ekvtime of Mt.
Athos. In May of 1913 he was ordained a hierodeacon.
In 1917 Fr. Ekvtime was ordained to the priesthood by the same Bishop Giorgi. In the terrible
year of 1921, immediately after the Communists seized power in Kutaisi, the authorities
deemed Fr. Ekvtime untrustworthy and arrested him. But, according to God’s will, he was
released due to the lack of evidence against him. In this ungodly era, the clergy and monks of
Gelati Monastery came to expect abuses and persecutions each day. But the faithful
hieromonk Ekvtime persevered in his work, gathering hundreds of ancient Georgian hymns
for eventual publication according to Western notation.
In 1924 the Communists destroyed the Cathedral of King Davit the Restorer in Kutaisi. Later
that year they shot and killed Metropolitan Nazar of Kutaisi-Gaenati and the clergy who
served under him. The hysteria had reached its peak. Fr. Ekvtime planned to leave Gelati
Monastery and to move the ancient manuscripts with which he had been working to a more
secure location. At that time thousands of travelers were killed on the road between Kutaisi
and Tbilisi, but Fr. Ekvtime safely transported himself and his cartload of manuscripts from
Kutaisi to Mtskheta, a short distance from Tbilisi.
Fr. Ekvtime brought the manuscripts to Svetitskhoveli Cathedral for safekeeping, and he was
soon appointed dean of this parish. Even in 1925, when Catholicos-Patriarch Ambrosi was
imprisoned at Metekhi and threats to the Georgian clergy increased significantly, Fr. Ekvtime
continued to guard the ancient manuscripts faithfully. He transcribed the music from the
medieval neume system of notation to the European-style staff system. At the same time, Fr.
Ekvtime served as spiritual father to the nuns of Samtavro Convent, located a short distance
from Svetitskhoveli.
In 1929 Fr. Ekvtime was relocated to Zedazeni Monastery outside of Mtskheta. He brought
the ancient music manuscripts with him to his new home, concealed them in metal vessels,
and buried them beneath the earth. Six years later, in November of 1935, he turned over
thirty-four volumes of music containing 5,532 chants and several theological manuscripts to
the State Museum of Georgia.
During World War II conditions in the Georgian monasteries grew ever more bleak. The
abbot of Zedazeni Monastery, Archimandrite Mikael (Mandaria), was taking food to the
monks of Saguramo when the Communists shot and killed him for violating the curfew they
had imposed.
The young monk Parten (Aptsiauri) was falsely accused and arrested. After the repose of the
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elder Saba (Pulariani), Fr. Ekvtime was the only monk remaining at Zedazeni. Fr. Ekvtime’s
spiritual children, the nuns of Samtavro Convent cared for him as he grew older. In the winter
of 1944 the nun Zoile (Dvalishvili) and several others went to visit him at Zedazeni and found
him lying enfeebled in bed.
After a short time Fr. Ekvtime peacefully gave up his soul to the Lord. Fr. Ekvtime was
buried in the yard of Zedazeni Monastery, near the church sanctuary.
Part of his rich library was moved to Samtavro. To this day several of the original manuscripts
of hymns he transcribed to European-style notation are preserved there.
The ancient school of Georgian chant is preserved up to this day primarily as a result of Abbot
Ekvtime’s fearless labors. St. Ekvtime (Kereselidze), like St. Ekvtime of Mt. Athos for whom
he was named, dedicated his life to the enrichment of his mother Church. Like St. Ekvtime
Taqaishvili, the “Man of God”, he gave his talents and energies to the preservation of
Georgia’s unique spiritual heritage. He was a monk-ascetic and a scholar who prayed
fervently. (Several of his theological treatises are preserved at Samtavro.) From his youth St.
Ekvtime was for others an example of virginity, humility and patience.
On September 18, 2003, the Holy Synod of the Georgian Orthodox Church declared Ekvtime
(Kereselidze) worthy of being numbered among the Saints. The Synod called him “Ekvtime
the Confessor,” thereby recognizing his confession of the Faith and his vital role in the
preservation of the rich tradition of national liturgical song.
SAINT LAURENT LE RECLUS DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
(+13°.S. – 14°.S.) 20 janvier – 2ème Dim. du Gd. Carême – 28 août
Dédaignant la vaine gloire de ce monde, Saint Laurent vécut dans une caverne et conquit
toutes les passions par la prière et le jeûne. Ses Vénérables Reliques incorrompues reposent
dans les Lointaines Cavernes de la Laure de Kiev.
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SAINTS MARTYRS BASSOS, EUSEBIOS, EUTYKHIOS ET BASILIDES DE
NICOMÉDIE (+303)
The Holy Martyrs Bassos, Eusebios, Eutykhios and Basilides were courtiers of the emperor
Diocletian. He sent them as witnesses of the suffering of the Nicomedia bishop Theopemptos
(Comm. 5 January) for his faith in Christ. They themselves came to believe and accepted holy
Baptism. For this they were subjected to tortures and condemned to death. Saint Bassos they
buried in the ground and hacked at him; Saint Eusebios they hung head downwards and cut
him in two; Saint Eutykhios they tied hands and legs to a pillar and broke him apart; Saint
Basilides they cut in the stomach with a knife. The Martyrs suffered in the year 303.
20 janvier – 2ème Dim. du Gd. Carême – 28 août
SAINT EUTHYME LE SILENCIEUX DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV, MOINE
DU SCHEME (+14°.S.)
Euthyme, Moine du Schème des Cavernes de Kiev, s'imposa un voeu de silence, n'ouvrant sa
bouche que pour les Offices à l'église et pour les prières. Le Moine silencieux ne mangeait
que des herbes. Il fut enseveli dans les lointaines Cavernes de Saint Théodose, au Monastère
des Cavernes de Kiev. Sa mémoire est aussi célébrée les 28 août et le 2ème dimanche du
Grand Carême.
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SAINT PATRIARCHE EUTHYME DE TURNOVO ET DE BULGARIE (+15°.S.)
L'Eglise de Bulgarie fête aujourd'hui le Patriarche Saint Euthyme qui connut l'exil parce qu'il
s'était opposé à l'alliance de la Bulgarie avec l'empire ottoman. Il poursuivit une oeuvre
inlassable de renouvellement de son Eglise par une intense activité littéraire de formation
chrétienne pour ses fidèles, révisant les traductions à la lumière des originaux grecs autant des
textes patristiques que des Offices Liturgiques. Son oeuvre fut réduite à néant par l'occupation
turque et il dut se retirer au Monastère de Vaskovo où il rendit son âme au Seigneur.
SAINT ABBÉ MINASE DE CONDAT (+ 490)
Saint Minase fut associé par Saint Lupicin au gouvernement du Monastère de Condat et des
communautés qui en dépendaient. Après la Naissance au Ciel de Saint Lupicin, il se donna
lui-même, étant d'une santé faible, un adjoint en la personne de Saint Oyend. Il envoya deux
Moines à Rome pour en apporter de Saintes Reliques : ils en apportèrent des Saints Apôtres
Pierre, Paul et André, lesquelles furent déposées sous l'Autel dans l'église du Monastère de
Condat. Il s'endormit vers l'an 490. Son souvenir resta en Vénération parmi les Moines du
Jura et la Chronique de Condat le désigne avec le titre de Saint.
SAINT ABBE MOLAGGA (OU LAICIN, MOLACCA) DE FERMOY (+655)
L'Irlandais Molagga fut élevé au Pays de Galles sous Saint David. Il fonda un monastère à
Fulachmhin (Fermoy) et est très vénéré dans le Nord de Cork. Il est aussi associé à Balbriggan
à Dublin.
St Euthyme le Grand-Sts Bassos, Eusèbe, Eutychès et Basilide-Sts Innas, Rhimas et Pinas,
disciples de l'apôtre André, Martyrs (Ier-IIème siècles).-St Pierre, le Percepteur d'impôts, dit
aussi l'Exacteur ou le Télonier, gouverneur converti (Afrique byzantine, Jérusalem et
Constantinople, VIème siècle).-Ste Anne de Rome-Sts Thyrse et Agnès-St Léon 1er, le
Thrace pieux empereur (474).-St Zacharie, fourreur, originaire d'Arta, Martyr à Patras par la
main des Musulmans (1782). -St Laurent, reclus des Grottes de Kiev (XIIème siècle). -St
Euthyme des Grottes de Kiev(XIVème siècle)-St Euthyme, fondateur du monastère de
Sianjemsk dans la région de Vologda (Russie 1470) -St Euthyme de Tirnovo, patriarche de
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Bulgarie (début XVème siècle).-St Théodore (Kouzmitch) ascète en Sibérie (aurait en fait été
le tsar Alexandre Ier ayant simulé sa mort et devenu pénitent sous une fausse identité) (1864)-
St Clément, prêtre à Lyon, disciple de St Irénée (IIème-IIIème siècles). -St Fabien, pape et
patriarche de Rome, Martyr sous Dèce (250). -Sts Bassos, Eusèbe, Eutyches et Basilide,
Martyrs à Rome sous Dioclétien (entre 284 et 305). -St Sébastien (aurait été de la Légion
thébaine), Martyr à Fossano(probablement sous Dioclétien vers 286). -Ste Lucine, Sainte
femme qui prit soin de la sépulture du grand-Martyr Sébastien de Rome (vers 290). -St
Euthyme le Grand, ascète en Palestine (473)-St Minase, troisième higoumène de Condate,
aujourd'hui St-Claude dans le département français du Jura (480 ou 490). -St Molagga ou
Laicin, higoumène en Irlande (vers 655). -St Fechin, higoumène en Irlande (664 )
Lecture de l’Epître
2Cor IV : 6-12
4.6 Car Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans
nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. 4.7
Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à
Dieu, et non pas à nous.
4.8 Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse,
mais non dans le désespoir; 4.9 persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; 4.10
portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi
manifestée dans notre corps. 4.11 Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort
à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. 4.12
Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous
2Cor IV : 13-15
4.13 Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l'Écriture:
J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé! nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons,
4.14 sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et
nous fera paraître avec vous en sa présence. 4.15 Car tout cela arrive à cause de vous, afin que
la grâce en se multipliant, fasse abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces d'un plus
grand nombre.
Pour l’usage slave
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Luc VI : 17-23
6.17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples
et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et
de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies. 6.18 Ceux qui
étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. 6.19 Et toute la foule cherchait à le
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toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
6.20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le
royaume de Dieu est à vous! 6.21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez
rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! 6.22 Heureux
serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et
qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme! 6.23 Réjouissez-vous en
ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car
c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
RÉFLEXION - Autant nombre de Saints étaient remplis de compassion et indulgents envers
les faiblesses humaines, autant ils étaient terriblement inflexibles et intraitables en ce qui
concernait la Confession des Vrais Dogmes de la Foi. C'est ainsi que Saint Nicolas de Myre
en Lycie frappa Arius lors du premier Concile Oecuménique (Nicée 325). Saint Antoine
quitta son Désert pour venir à Alexandrie afin d'y démasquer publiquement Arius. Saint
Euthyme, étant terriblement mis sous pression par l'impératrice Eudocie et le pseudopatriarche
Théodose et étant incapable de débattre rationnellement avec eux quitta son
monastère et se cacha au Désert. Tous les autres Moines éminents suivirent son exemple.
Euthyme demeura dans le Désert jusqu'à ce que le pseudo-patriarche soit évincé et que
l'Orthodoxie soit renforcée. Lorsque à Jérusalem, la plus grande agitation fut fomentée au
nom de l'empereur contre le Quatrième Concile Oecuménique (Chalcédoine 451) et que toute
la population fut terrorisée par les hérétiques, Saint Théodose le Grand, déjà affaibli par un
âge avancé mais Intrépide Soldat du Christ, vint à Jérusalem, entra dans l'église cathédrale,
monta les escaliers, agita ses bras et dit au peuple : "Si quelqu'un ne respecte pas le Quatrième
Concile Oecuménique comme il le fait des Quatre Evangélistes qu'il soit anathème." (à ce
moment-là, il n'y avait encore eu que quatre Conciles Oecuméniques). L'auditorat fut effrayé
par ces paroles et aucun des hérétiques n'osa se lever contre ces mots.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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