samedi 29 mai 2010

Samedi de l’Après-Pentecôte, Prologue d'Ochrid de Saint Nicolas Velimirovitch.

Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Première Semaine, ou Samedi de l’Après-
Pentecôte
Lecture de l’Epître
Rom I : 7-12
1.7 à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la
paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!
1.8 Je rends d'abord grâces à mon Dieu par Jésus Christ, au sujet de vous tous, de ce que
votre foi est renommée dans le monde entier. 1.9 Dieu, que je sers en mon esprit dans
l'Évangile de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous, 1.10 demandant
continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous. 1.11
Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez
affermis, 1.12 ou plutôt, afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi
qui nous est commune, à vous et à moi.
Lecture de l’Evangile
Matthieu V : 42-48
5.42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
5.43 Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. 5.44
Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien
à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, 5.45
afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les
méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 5.46 Si vous aimez
ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas
de même? 5.47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les
païens aussi n'agissent-ils pas de même? 5.48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est
parfait.
Cycle fixe : Commémorations
Saint Théodore le Sanctifié (à gauche) et Saint Nicolas de Mechebos
SAINT THEODORE LE SANCTIFIE, DISCIPLE DE SAINT PACHOME (+368)
Il était originaire de la Haute Egypte. Ayant entendu vanter la Sainteté de Saint Pacôme, il le
rejoignit au Monastère de Tabennèse et c'est là qu'il se donna pleinement à Dieu.
Solitaire dans la Thébaïde de l'Egypte, il avait été le disciple de Saint Pacôme qui le chargea
de veiller sur les diverses communautés de solitaires en les instruisant et en les aidant de ses
conseils, aussi bien pour les affaires temporelles que spirituelles. Il se montrait habile à
réconcilier les frères divisés, tant était grand le rayonnement de sa charité. On raconte de lui
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cet épisode : pendant qu'il leur parlait, deux vipères entourèrent ses jambes. Il s'en aperçut,
mais pour ne pas distraire son auditoire, il continua de parler comme si rien ne se passait. Le
discours terminé, il put s'en dégager. Il succéda à Saint Pacôme et à Saint Pétronios dans le
gouvernement du Monasère de Tabennèse. Il rencontra Saint Athanase quand le Saint Evêque
vint au monastère lors de son exil.
ou
Né dans une famille de notables Chrétiens en Haute Egypte, Saint Théodore mena dès son
enfance une Vie Pieuse. A l'âge de douze ans, voyant le festin préparé par sa famille à
l'occasion de la fête de la Théophanie, il fut touché de componction et se dit : "Si tu jouis de
ces aliments, tu n'obtiendras pas la Vie Eternelle." Dès lors il jeûna tous les jours jusqu'au soir
et s'abstint de tout aliment recherché. Deux ans plus tard, il fut reçu au Monastère de
Latopolis où il mena la vie anachorétique auprès de quelques vieux Moines; puis le jeune
Théodore s'efforça d'imiter en tout notre Père Pachôme qu'il regardait comme la Présence
Visible de Dieu. Il veillait à garder rigoureusement la pureté du coeur, un langage mesuré et
agréable et une obéissance inconditionnée jusqu'à la mort. Ses progrès admirables dans la
Sainteté lui permirent de devenir malgré son jeune âge, le réconfort et le modèle de nombreux
frères. La première année de son séjour, comme il se levait un jour pour prier, sa cellule fut
soudain illuminée et deux Anges éblouissants lui apparurent. Effrayé, Théodore sortit
précipitamment et grimpa sur le toit mais les Anges vinrent le rassurer et lui remirent
prophétiquement un grand nombre de clés.
Une autre fois, sa mère vint lui rendre visite mais Théodore refusa de la voir par crainte de se
voir reprocher au jour du Jugement cette transgression du commandement prescrivant à ceux
qui veulent obtenir la perfection de renoncer pour toujours à leurs parents et il dit : "Je n'ai pas
de mère et rien en ce monde car il passe." Lorsque Saint Pachôme le réprimandait à tort pour
l'éprouver, Théodore n'essayait pas de se justifier mais il s'attribuait la faute et disait : "Il faut
que je pleure jusqu'à ce que le Seigneur redresse mon coeur et que je mérite d'obéir à Ses
Ordres."
Un jour un frère ayant été réprimandé par Saint Pachôme, se préparait à quitter le monastère.
Théodore vint alors à lui et feignant d'avoir pris une résolution semblable, il put rendre
courage au frère et le sauver de la perdition. Une autre fois ayant interrogé un Moine ancien et
l'ayant trouvé incapable de renoncer à son attachement pour sa famille, il fit semblant de
vouloir quitter un tel monastère où l'on faisait si peu de cas de la parole évangélique (Luc
14:26) et il put ainsi le corriger.
Quand il eut trente ans, Saint Pachôme réunit les frères pour sa catéchèse habituelle un
dimanche soir et soudain il céda la parole à Théodore. Obéissant, celui-ci commença à parler
selon ce que le Seigneur lui inspirait et Saint Pachôme se tenait debout avec les autres Moines
pour l'écouter. Certains Anciens s'irritèrent pourtant de cette élévation d'un plus jeune qu'eux
et quittèrent l'assemblée. A l'issue de la Synaxe, Pachôme déclara qu'ils s'étaient rendus
étrangers à la Miséricorde de Dieu et que s'ils ne se repentaient pas de ce mouvement
d'orgueil, il leur serait difficile d'accéder à la Vie Eternelle. Après cela, il établit Théodore
économe du Monastère de Tabennêsis (vers 336) et fit de lui son adjoint dans l'administration
de la Koinonia. Eprouvé dans l'humilité et dépouillé de toute volonté propre, Théodore ne
changea rien de son attitude de disciple et progressa en édifiant les frères car sa parole était
remplie de Grâce et sa charité couvrait toutes les faiblesses. Chaque jour, après son travail, il
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se rendait à Pabau afin d'écouter la catéchèse de Pachôme puis il revenait à Tabennêsis pour la
répéter à ses Moines.
Ayant ensuite reçu de Saint Pachôme l'ordre de visiter les Monastères de la Koinonia, il était
toujours accueilli par les frères avec grande joie car Dieu lui avait accordé le charisme de la
consolation et Pachôme disait de lui : "Théodore et moi accomplissons le même service en
l'Honneur de Dieu et il a pouvoir de commander en qualité de père et maître." C'est pourquoi,
après quelque temps, il le retira de Tabennêsis pour l'associer à la direction spirituelle de toute
la congrégation. C'était lui qui recevait les nouveaux Moines dans tous les monastères et qui
expulsait les récalcitrants. Lorsqu'il corrigeait un frère, il s'astreignait à accomplir la même
pénitence, craignant d'être condamné par Dieu pour ne pas avoir accompli lui-même ce qu'il
ordonnait aux autres.
Une fois, Saint Pachôme tomba malade; les frères vinrent trouver Théodore pour lui
demander de prendre la succession dans le cas où le Père naîtrait au Ciel. Quand Pachôme se
fut rétabli, il demanda compte à chacun de ses pensées. Théodore confessa que sous la
pression des frères, il avait acquiescé à leur proposition de lui succéder. Pachôme lui retira
alors toute autorité sur les Moines et le relégua dans un endroit solitaire où il versa beaucoup
de larmes à cause de son péché d'orgueil. Après des années de pénitence et peu de temps
avant de naître au Ciel, Pachôme le rétablit dans ses fonctions en déclarant aux frères que
cette épreuve avait fait progresser Théodore sept fois plus que ses Ascèses antérieures à cause
de l'humble repentir qu'il avait montré.
Après la Naissance au Ciel de Saint Pachôme (346), Théodore qui l'avait enseveli dans un
endroit secret, fut envoyé à Alexandrie pour affaires. Il rendit visite à Saint Antoine le Grand
qui témoigna de son admiration pour Pachôme et la vie cénobitique et l'envoya à Saint
Athanase avec une lettre de recommandation. C'est à Alexandrie qu'il apprit l'endormissement
de Pétronios et de retour en Thébaïde, il se soumit avec humilité et ferveur à Saint Horsièse. Il
était devant lui comme une brebis ayant déraciné de son coeur toute pensée de pouvoir, bien
qu'aux yeux de beaucoup il fût le plus digne de succéder à Saint Pachôme. Voyant que de
nombreux frères avaient recours à lui et voulant éviter toute rivalité, il obtint d'être envoyé au
Monastère de Pachnoum pour y diriger la boulangerie.
Lorsque Apollonios l'Higoumène du Monastère de Monchôsis (Thmousons) se fut révolté,
prétendant rendre son monastère indépendant, Horsièse se retira et désigna Théodore pour lui
succéder à la tête de la Koinonia. Théodore réunit aussitôt les frères et les exhorta avec force
larmes à maintenir la tradition instituée par Saint Pachôme et à garder l'unité de leur Sainte
Assemblée. Puis il visita avec soin les monastères, changea tous les Higoumènes et distribua
de nouvelles charges. Se souvenant pourtant de la pénitence imposée jadis par Pachôme pour
sa pensée concernant la succession, il ne s'estimait pas l'Archimandrite des monastères mais
seulement remplaçant et serviteur d'Abba Horsièse et chaque fois qu'il voulait prendre une
décision, il allait d'abord en demander l'autorisation à Horsièse qui s'était retiré à
Chenoboskion. Il était au milieu des frères un modèle d'humilité tant dans l'habillement que
dans la parole et dans tout son comportement, malgré sa renommée qui s'était étendue à toute
l'Egypte et les nombreuses guérisons qu'il accomplissait.
Grâce à sa diligence, il parvint à restaurer le bon ordre et à réanimer le zèle des Moines. Il
s'entretenait avec chacun, les exhortant à résister avec courage aux assauts des pensées et
corrigeait les négligents avec patience en priant ardemment pour leur correction. Aux
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monastères fondés par Saint Pachôme, il ajouta ceux de Kaïor et Ouï dans la région
d'Hermoupolis et un autre près d'Hennonthis ainsi que deux monastères féminins.
Vers 363, Saint Athanase, exilé, vint rendre visite à la Koinonia dont il admira l'ordre et les
règlements aptes à procurer la paix à tant d'âmes. Théodore lui dit : "Cette Faveur de Dieu
nous appartient grâce à notre Père Pachôme. Mais quand nous te voyons, c'est comme le
Christ que nous te voyons."
Par la suite Théodore réussit à faire revenir Horsièse à Pabau et le servit en qualité de second
et ils alternaient pour visiter les monastères. Toutefois les préoccupations matérielles ayant
considérablement augmenté du fait de l'accroissement du nombre des frères, Théodore se
désolait de voir les Moines abandonner la rigueur et la simplicité de vie instituées par Saint
Pachôme. Il se mortifiait pour qu'ils fassent pénitence et il allait passer de longues nuits de
prière sur le tombeau de Saint Pachôme, connu de lui seul.
Après la Pâque de 368, Théodore tomba malade. Horsièse supplia le Seigneur de partir le
premier et de laisser Théodore, dont la Koinonia avait un si grand besoin. Mais tel n'était pas
la Volonté de Dieu et après avoir confessé qu'il n'avait jamais rien fait sans obéissance,
Théodore s'endormit très paisiblement le 27 avril. Tous les frères poussèrent alors une grande
clameur et s'écrièrent : "Nous sommes devenus orphelins car c'est en effet Notre Juste Père
Pachôme qui s'est endormi aujourd'hui (en sa personne)!" Après les funérailles, Saint Horsièse
alla déposer son corps aux côtés du tombeau secret de Saint Pachôme. Aussitôt qu'il apprit la
nouvelle, Saint Athanase écrivit aux frères que Théodore ne cessait d'être parmi eux puisqu'ils
formaient un seul homme avec Abba Horsière et il les exhorta à ne pas pleurer celui qui était
désormais parvenu au séjour des Bien-Aimés de Dieu.
SAINT EPHRAIM DE PEREKOM, THAUMATURGE DE NOVGOROD (+ 1492)
26 septembre – 16 mai (translation)
La Translation des Reliques du Moine Ephrem de Perekomsk eu lieu le 16 Mai 1545. Cette
célébration fut établie au Concile de Moscou de 1549. Le Moine Ephrem de Perekomsk
reposa le 26 Septembre 1492. Le récit de sa vie est au 26 Septembre.
ou
Saint Ephraim de Perekop, Novgorod, naquit le 20 septembre 1412 dans la ville de Kashin.
Au Saint Baptême, il reçut le nom d'Eustathios. Ses parents Stéphane et Anna, vivaient non
loin du monastère féminin de Kashin, dédié à la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu.
Attiré par la vie solitaire, Eustache quitta le domicile parental étant encore jeune et s'installa
au Monastère Kalyazin de la Très Sainte Trinité. Ses parents voulaient qu'il revienne à la
maison mais il les persuada de quitter le monde et d'accepter le monachisme. Plus tard, ils
finiront leur vie terrestre comme ermites.
Après trois ans au monastère, Eustache, par une révélation miraculeuse, partit pour le
Monastère de Saint Sabbas de Vishersk. C'est là qu'en 1437, il accepta la tonsure sous le nom
d'Eprhaïm. Durant son séjour au monastère, Saint Ephraïm reçut du Seigneur, par une vision,
l'ordre de se retirer en un lieu désolé.
Ayant reçut la bénédiction de Saint Savas, il partit en 1450 vers le Lac Ilmen, à l'embouchure
de la rivière Verenda et sur les rives de la Cherna, il bâtit une cellule. Après un certain temps,
l'Ancien Thomas et deux Moines vinrent à Saint Ephraïm et s'installèrent non loin de sa
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cellule. Depuis ce moment-là, d'autres Ermites commencèrent à se rassembler vers le nouveau
monastère. A leur demande, Saint Ephraïm fut ordonné Prêtre à Novgorod par Saint Euthyme.
En revenant de Novgorod, Saint Ephraïm bâtit sur une île une église en l'honneur de la
Théophanie du Seigneur, à l'embouchure de la rivière Verenda. Pour assurer un
approvisionnement d'eau pour le monastère, le Moine creusa un canal jusqu'au Lac Ilmen,
duquel le monastère reçut son nom de "Perekop" (de "perekopat" qui signifie "creuser à
travers"). Par la suite, Saint Ephraïm bâtit une église en pierre dédiée à Saint-Nicolas le
Thaumaturge. Ne parvenant pas à trouver suffisamment d'ouvriers qualifiés, il envoya
plusieurs Moines au grand prince Basile avec une demande de lui envoyer plusieurs tailleurs
de pierre. La construction du temple fut achevée en 1466.
Saint Ephraïm se reposa le 26 septembre 1492 et fut enterré à l'église de Saint-Nicolas. En
1509, à cause de fréquentes crues qui menaçaient de ruiner le monastère, elle fut transférée à
un autre endroit sur les rives du Lac Ilmen. Saint Ephraïm apparut à l'Higoumène Romanos et
lui indiqua le site de Klinkovo pour y déplacer le monastère.
On bâtit une chapelle sur la tombe du Saint, toutes les églises du monastère étant en ruines. Le
16 mai 1545, les Reliques de Saint Ephraïm furent transférées sur le site du nouveau
monastère. Ce jour-là, il y a une célébration annuelle de Saint Ephraïm de Perekop au
monastère, confirmée par la glorification du Saint Ascète au Concile de 1549. (On célèbre la
Translation des Reliques de Saint Ephraïm de Perekop le 16 mai).
St Modestus et Ste Crescentia St Vitus
SAINTS MARTYRS VITUS, MODESTUS ET CRESCENTIA 16 mai - 15 juin
The Holy Martyrs Vitus, Modestus, and Crescentia the Nursemaid, suffered for Christ during
the reign of emperor Diocletian (284-305). The holy Martyr Vitus was son of an illustrious
Sicilian dignitary, the pagan Gelas. While still a young lad, Saint Vitus was enflamed with an
ardent love for the Lord Jesus Christ and he prayed incessantly to Him. The Lord gave him
the grace of wonderworking. He healed the sick and converted many pagans to Christ.
Learning about this, the governor Valerian summoned Gelas and advised him to turn his son
away from faith in Christ; and how that were the emperor at some time to issue an edict for
the persecution of Christians, not only the lad, but all the household of Gelas would suffer.
But Gelas was not able to persuade Saint Vitus and he began to beat the lad. The governor
Valerian learned that Saint Vitus had refused to offer sacrifice to the gods, and summoned
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him to trial before him. The holy lad firmly confessed his faith before the court and
unconditionally refused to offer sacrifice to idols. They beat him again. When the governor,
giving the signal for increasing the torture, lifted his hand, it immediately withered. The
governor received healing through the prayer of the Saint and, dissolving the trial, he gave
back the holy lad to Gelas, having commanded that he not turn him away from faith in Christ.
In order to corrupt his son in fleshly sin, Gelas surrounded him in luxury, and brought pretty
girls to him. They filled him with tasty food, arranged banquets and entertainment, but the
expected results were not forthcoming. Saint Vitus did not cease to pray, and he asked God's
help in temptations. Angels appeared to him and prayed with him. When Gelas went took his
son and glanced at the Angels, he immediately went blind. Gelas gave a vow to recant from
idols, and Saint Vitus healed him. But, stubborn of heart, Gelas did not keep his vow. Paternal
love for his son turned to hatred for him, and he decided to kill him. In order to save the boy,
his tutor Saint Modestus and his nurse Saint Crescentia – who were Christians, secretly took
him from his parental home. At the river they saw a boat. An Angel went into the boat
together with them and they reached the Italian district of Lucanium, where the Saints lived
quietly – hidden away from torturers. The holy lad never ceased to heal the sick and he
converted pagans to Christianity. Here also news about him spread about.
Saints Vitus and Modestus went to present themselves before Diocletian. Taken with the fine
appearance of the lad, he at first urged him to offer sacrifice to idols. The holy lad denounced
senseless idol-worship and he healed a demoniac son of Diocletian. The emperor offered
Saint Vitus great honours, fame and riches – on the condition that he recant from the Christian
faith. The lad refused and with his former courage he confessed himself a Christian. They
locked him up in prison together with Saint Modestus. When Jesus Christ appeared to the
prisoners – strengthening them in their deed and giving His help, the fetters fell from their
hands. Ascribing the Miracle to magic, Diocletian gave command to throw Saint Vitus into a
cauldron of boiling oil. The Saint stood in it, as though in cool water, and remained
unharmed. Then a fierce lion was set loose at him. The lad signed himself with the sign of the
cross, and the beast peacefully lied down at his feet and began to lick his foot. They hung the
holy martyrs on pillars and began to rip at them with iron claws. Saint Crescentia came out of
the crowd of spectators, confessed herself a Christian and reproached the emperor for his
cruelty. He sentenced her also to torture. Saint Vitus called out to God: "O God, save us by
Thy power and deliver us." An earthquake started. Many pagans perished under the collapsed
buildings, and Diocletian in fear fled to his chambers. An Angel released the martyrs from the
pillars and took them to Lucanium. The holy Martyr Vitus prayed to God, that He would
accept their souls in peace and not deprive His benefaction from all, who would keep their
memory. From Heaven came a Voice: "Thy prayer is heard." The Saints with joy gave up
their souls to God. The sufferings of the holy Martyrs Vitus, Modestus and Crescentia
occurred in about the year 303. The memory of these Saints is celebrated also on 16 May. The
relics of Saint Vitus were transferred to Prague (Praha). Holy Nobleborn prince Vyacheslav of
the Czechs (Comm. 28 September) constructed a temple in honour of the holy Martyr Vitus,
in which he was afterwards buried.
SAINT MARTYR JEAN DE SENHOUT (+4°.S.)
Il était né à Senhout, le nom de son père était Macaire et Anne celui de sa mère. Il advint,
alors qu'il veillait sur le troupeau de moutons de son père quand l'Ange du Seigneur lui
apparut, lui montrant une couronne de lumière et lui disant : "Pourquoi restes-tu ici pendant
que nombreux sont persécutés? Lèves-toi et va à la ville d'Atrib (Banha), lutte pour le Nom du
Seigneur Christ." Alors l'Ange lui donna le salut de Paix et le quitta. Il salua ses parents, partit
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pour le gouverneur et confessa le Seigneur Christ devant lui. Le gouverneur le livra à un des
soldats pour tenter de doucement le persuader de changer d'avis et de lui être obéissant.
Cependant, le Saint accomplit plusieurs Miracles devant le soldat qui devint aussi croyant
dans le Seigneur Christ et reçut la couronne du martyre des les mains du gouverneur. Alors ce
dernier devint enragé et tortura de diverses manières le Saint mais le Seigneur le renforça et
lui permit de tout endurer. Alors le Saint fut envoyé à Ansena (Antinoé) où on le tortura à
nouveau. Finalement, ils le décapitèrent par l'épée. Julius El Akfahasy emmena son corps,
l'enveloppa de lignes et l'envoya à sa ville de Senhout. Le peuple le reçut avec Hymnes et
louanges et le plaça dans l'église. Le corps du Saint se trouve à présent à Shoubra El-Khema
en Egypte.
16 mai (repos) – 14 juin (translation)
SAINT BRENDAN LE NAVIGATEUR, ABBE ET FONDATEUR DE CLONFERT DIT
"LE NAVIGATEUR," IRLANDE (+577)
On rapporte qu'enfant il fut confié aux bons soins de Sainte Itta la "Brigitte du Munster" à
Killeedy durant cinq ans et qu'elle l'introduisit à la théologie. Elle lui apprit qu'il y avait trois
choses que Dieu aimait vraiment : "la Pure Foi d'un coeur pur et la générosité inspirée par la
charité chrétienne." Elle aurait aussi rajouté les trois choses que Dieu détestait à savoir "un
visage maussade; s'obstiner dans le mal-faire et trop de confiance dans l'argent."
A l'âge de six ans, il fut envoyé à l'école monastique de Saint Jarlath pour son éducation. Il
fut aussi sous la tutelle de l'Evêque Saint Erc de Slane qui le baptisa et en 512, l'ordonna à la
prêtrise. Brendan fut un contemporain et un disciple de Saint Finian et plus tard de Saint
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Gildas à Llancarfan dans le Pays de Galles. Plus tard encore, il ira fonder un monastère à
Saint-Malo.
A l'instar de son maître Saint Jarlath, on le connaît comme fondateur d'églises en Bretagne et
au Pays de Galles, tout autant que d'écoles et de monastères en Irlande. Après avoir établi
nombre de fondations dans le Kerry, il navigua sur le Shannon pour aller fonder le célèbre
Monastère de Clonfert. Montague nous rappelle que même si Brendan n'avait jamais quitté les
îles, il aurait néanmoins mérité la reconnaissance comme un des plus grands Saints d'Irlande.
Il semble que peu après son ordination, Brendan devint Moine et rassembla une communauté
de disciples autour de lui. Entre les années 512 et 530, Saint Brendan construisit des cellules
monastiques à Ardfert et à Shanakeel ou Baalynevinoorach au pied de la Montagne Brandon
Hill. La relation entre la fondation de Clonfert en 559 et Brendan est assurée. Ses biographes
disent qu'il gouvernait une communauté de trois mille Moines avec une Règle que lui avait
dictée un Ange. Cette fondation deviendra la source principale des activités missionnaires des
siècles durant. Saint Senan se trouvait sur son promontoire sur l'Île Scattery et en une journée,
il compta sept navires transportant des étudiants d'outre-mer à travers le Shannon vers
Clonfert. Il semble que Brendan ait laissé ses frères en arrière pour entamer ses voyages.
Sur la côte du Kerry et avec quatorze Moines choisis, il bâtit un coracle* avec des claies, le
recouvrit de peaux tannées avec des écorces de chêne et amollies avec du beurre, gréa un mat
et une voile. Après une prière sur la rive, il embarqua au Nom de la Trinité pour étendre le
Royaume de Dieu sur la terre. Avec soixante compagnons, il embarqua emportant un mois de
provisions pour chercher l'Ile du Bénit (ancienne croyance de l'antique folklore celtique). A
bord du navire, toutes les Règles de la vie monastique furent strictement d'application. Après
un étrange épisode au cours duquel il aurait célébré la Divine Liturgie sur le dos d'une
baleine, il retourna en Irlande pour fonder Clonfer. Très vite, des foules de pèlerins et
d'étudiants affluèrent vers Ardfert. Ainsi et en quelques années, nombre de maisons
monastiques se formèrent à Gallerus, Kilmalchedor, Brandon Hill et sur les Îles Blasquet afin
de répondre aux souhaits et besoins de ceux qui venaient pour la guidance spirituelle de Saint
Brendan.
* le "coracle" est une petite embarcation typiquement irlandaise
Après avoir établit le Siège d'Ardfert, Saint Brendan partit pour Thomond et fonda un
monastère à Inis-da-druim (qui s'appelle de nos jours l'Île Island, Comté de Clare) dans
l'actuelle paroisse de Killadysert, vers l'année 550. Ensuite il voyagea dans le Pays de Galles
puis à Iona et il laissa des traces de son zèle apostolique à Kilbrandon (près d'Oban) ainsi qu'à
Kilbrennan Sound. Après une mission de trois ans en Bretagne, il retourna en Irlande et
accomplit nombre de grandes oeuvres dans différentes parties du Leinster, particulièrement à
Dysart (Co. Kilkenny), Killiney (Tubberboe) et Brandon Hill. Il fonda le siège d'Ardfert et
d'Annaghdown et il établit des églises à Inchiquin, Comté de Galway et à Inishglora, Comté
de Mayo. Sa plus célèbre fondation sera Clonfert en 557, pour laquelle il nommera Saint
Moinenn comme Prieur et Maître principal.
On rapporte que [Christophe] Colomb qui était familier de l'histoire de Brendan, aurait été
inspiré par la saga épique du Saint : "Navigatio Sancti Brendani Abbatis" traduite dans les
principales langues d'Europe et incorporée dans le cursus universitaire. Des historiens
rapportent que Colomb aurait même visité Clonfert avant d'entamer son voyage vers les Indes
et que son équipage comportait nombre d'Irlandais. Longtemps avant Colomb, les Moines
irlandais étaient réputés comme voyageurs et explorateurs. La tradition rapporte qu'ils
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atteignirent l'Islande et explorèrent encore plus loin dans l'Atlantique, probablement aussi loin
que l'Amérique.
Brendan lui-même se tint en ces périodes obscures comme le capitaine d'un équipage chrétien.
Comme les Grecs et les Vikings, il avait cet appel de la mer en lui mais il construisit son
navire et le mit à l'eau au Nom du Seigneur et navigua sous l'enseigne de la Croix. C'est une
saga palpitante avec ses étrangetés et elle lança nombre de marins ultérieurement en vain à la
recherche de l'Île de Saint Brendan; nul ne la trouva jamais bien qu'on la dit parfois visible
comme une Ile du Paradis, surgissant à la surface de la mer.
Brendan remit son âme au Seigneur probablement en visitant sa soeur Briga, Abbesse d'un
Couvent à Enach Duin (Annaghdown). Son histoire telle qu'elle nous est parvenue inclut sa
conversation avec sa soeur alors qu'il était mourant. Quand il lui demandait de l'assister dans
son agonie par ses prières, elle lui demanda pourquoi il était effrayé de quitter ce monde. Il
répondit : "Je crains d'avoir à voyager seul, que le chemin soit sombre; je crains cette terre
inconnue, la présence de Mon Roi et la sentence de Mon Juge." Prévoyant qu'il pourrait y
avoir des rivalités au sujet de son corps, Brendan demanda qu'on garde son Départ Céleste
secret pendant que ses Reliques retourneraient à Clonfert, camouflées dans un bagage envoyé
en avant pour son propre retour.
On rapporte certaines des nombreuses traditions autour de Saint Brendan:
Voici la description graphique d'une de leurs expéditions :
"Trois Scots virent d'Irlande qu'ils avaient quittée par Amour de Dieu auprès du roi Alfred sur
un bateau sans rameurs; ils désiraient être en pèlerinage, ce qu'ils firent sans crainte. Le
bateau sur lequel ils arrivèrent était fait de deux peaux et demi et ils avaient emporté des
provisions pour sept jours et au bout du septième jour, ils touchèrent terre en Cornouailles et
peu après ils vinrent auprès du roi Alfred.
"Saint Brendan était occupé à chanter l'Office de la Fête du Saint Apôtre Paul quand ses frères
lui demandèrent de le faire plus doucement pour ne pas déranger les monstres marins. Il rit :
"Qu'est-ce qui a pu vous faire perdre la Foi? Ne craignez rien d'autre que le Seigneur Notre
Dieu et aimez-Le dans la crainte. Vous avez traversé grand nombre de périls mais le Seigneur
vous a permis de tous les franchir sans danger. Il n'y a pas de danger ici. De quoi auriez-vous
peur?" Et il dit son Office encore plus solennellement qu'auparavant.
"A ce moment-là, les monstres des profondeurs commencèrent à arriver de tous côtés,
s'amusant de la joie de la Fête, suivant le navire. Et lorsque l'Office du jour se termina, ils
retournèrent aussitôt et partirent chacun de leur côté.
"Ils naviguèrent vers une autre île, petite et belle, sur laquelle il y avait un tourbillon. Ils
traversèrent l'île et trouvèrent une église en pierre et à l'intérieur un vénérable vieillard en
prière et le vieil homme leur dit : "Ô Saints Hommes de Dieu, dépêchez-vous de fuir cette île
parce qu'il y a une sorte d'énorme poisson-chat ici pétri de ruses qui est devenu énorme
d'avoir mangé trop de poissons." Aussitôt ils repartirent en hâte vers leur bateau et
abandonnèrent l'île.
"Mais voilà que dernière eux, ils aperçurent la bête nageant à travers la mer et elle avait
d'énormes yeux comme des vaisseaux de verre. Alors ils tombèrent en prière et Brendan dit :
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"Seigneur Jésus-Christ, retiens ta bête" Et aussitôt une autre énorme bête surgit des
profondeurs de la mer et s'approchant, engagea le combat avec la première et toutes deux
s'enfoncèrent dans les profondeurs de la mer et on ne les revit plus jamais. Alors ils
remercièrent Dieu et retournèrent vers le vieil homme afin de le questionner sur son style de
vie et d'où il venait.
"Et il leur dit : "Nous étions douze hommes de l'Île d'Irlande à venir en ce lieu, cherchant
l'endroit de notre résurrection. Onze sont morts; je suis le seul en vie attendant, Ô Saint de
Dieu, l'Hôte de tes mains. Nous avions emmené sur notre navire un chat le plus aimable de
tous et grandement aimé de nous tous mais il grandit d'une manière gigantesque à force de
manger du poisson, comme je l'ai dit; pourtant Notre Seigneur Jésus Christ ne souffrit pas
qu'il nous fasse du tort.
"Puis il leur montra la route du pays qu'ils cherchaient et recevant l'Hôte des mains de
Brendan, il s'endormit joyeusement dans le Seigneur et il fut enseveli aux côtés de ses
compagnons.
"Ensuite ils arrivèrent à une île pleine de fleurs et d'arbres fruitiers et trouvèrent un port. Alors
Brendan dit à ses frères : "Voyez, Notre Seigneur Jésus Christ, le Bon, le Miséricordieux,
nous a donné cette place où attendre Sa Sainte Résurrection. Mes frères, si nous n'avions rien
d'autre pour restaurer nos corps, cette source seule nous suffirait comme viande et boisson.
"Alors au-dessus de la source on vit un arbre d'une étrange hauteur et couvert d'oiseaux d'un
blanc éclatant si nombreux sur l'arbre qu'il était difficilement visible par des yeux humains. Et
regardant vers le haut, l'Homme de Dieu commença à se demander en lui-même ce qui avait
pu amener une telle quantité d'oiseaux ensemble sur un même arbre.
"Et il pria dans les larmes que Dieu veuille bien lui révéler le mystère des oiseaux.
"Et les oiseaux lui parlèrent : "Nous sommes de la grande ruine de l'antique Ennemi auquel
nous n'avions pas entièrement consenti à lui. Mais parce que nous avions consenti
partiellement à son péché, notre ruine aussi survint, du fait que Dieu est Juste et garde la
Vérité et la Miséricorde. Et ainsi sont Ses Jugements, ainsi Il nous envoya en ce lieu où nous
n'avons d'autre peine que de ne plus pouvoir contempler la Présence de Dieu et ainsi Il nous a
rendus étrangers de la compagnie de ceux qui se tenaient fermement. Aux fêtes solennelles et
aux Shabaths nous prenons des corps comme vous voyez et nous nous maintenons ici, louant
Notre Créateur. Et comme d'autres esprits qui sont envoyés à travers les diverses régions de
l'air et de la terre, ainsi nous pouvons aller vite.
"A présent toi et tes frères êtes un an en voyage et il vous reste six ans à faire. Quant à ce jour
où vous célébrez la Fête de Pâque, vous la conserverez chaque année de votre pèlerinage et
après cela vous trouverez ce que vous avez gardé dans vos coeurs, le pays qui est promis aux
Saints." Et alors quand l'oiseau nous eut parlé, il s'éleva de la proue et pris son envol avec les
autres.
"Et quand l'heure du soir arriva, alors tous les oiseaux qui étaient sur l'arbre commencèrent à
chanter d'une seule voix battant des ailes et disant : "Les louanges sont pour Toi, Ô Seigneur,
en Sion et en Toi nous accomplirons notre voeu." Et ils continuèrent en répétant le verset
toute une heure durant.
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"Il sembla aux frères que la mélodie et le son des ailes était comme une lamentation qui était
doucement changée. Alors Saint Brendan dit aux frères : "rafraîchissez vos corps et en ce jour
vous aurez vos âmes remplies avec le Pain Céleste." Et quand la Fête fut terminée, les frères
commencèrent à chanter l'Office et puis ils se reposèrent en paix jusqu'à la Troisième Heure
de la nuit.
"Alors l'Homme de Dieu se réveillant, commença à faire se lever les frères pour les Vigiles de
la Sainte Nuit. Et quand il eut commencé le verset "Seigneur, Tu ouvres mes lèvres et mon
coeur chantera Tes Louanges," tous les oiseaux se joignirent avec voix et ailes, chantant
"Louez le Seigneur, vous tous Ses Anges; louez-Le, vous tous Ses Serviteurs." Et de même
qu'aux Vêpres, ils chantèrent une heure durant.
"Alors quand l'aube surgit pour achever la nuit, ils commencèrent tous à chanter : "Laissons la
Beauté du Seigneur Notre Dieu être sur nous," avec une mélodie égale et aussi longue que le
chant qu'il en avait été aux Matines.
"A Tierce ils chantèrent ce verset : "Chantez les Louanges à Dieu, chantez les Louanges;
chantez les Louanges avec bienveillance." Et à Sexte ils chantèrent : "Seigneur, lève la
Lumière de Ta Face sur nous et fais-nous Miséricorde." A None ils dirent : "Voyez comme il
est bon et doux pour des frères de demeurer ensemble en unité." Et ainsi jour et nuit les
oiseaux chantaient les Louanges de Dieu. Et à travers les Octaves de la Fête, ils continuaient
les Louanges de Dieu.
"Là les frères demeurèrent jusqu'à la Pentecôte et le doux chant des oiseaux faisait leur délice
et les ravivait mais quand l'Octave de la Fête se termina, le Saint proposa à ses frères de
préparer le bateau et de remplir le vaisseau avec de l'eau de la source. Et quand tout fut prêt,
l'oiseau précité arriva d'un vol léger et se posa sur la proue du navire et dit, comme pour les
mettre en confiance face aux périls de la mer : "A présent que vous avez le Repas du
Seigneur; dans l'année écoulée et de la même manière, vous vous trouverez en la même nuit
que cette année... Après huit mois, vous trouverez une île sur laquelle vous célèbrerez la
Nativité du Seigneur." Et quand l'oiseau eut prédit ces choses, il retourna à sa propre place.
"Alors les frères hissèrent leurs voiles et s'élancèrent sur la mer. Et les oiseaux chantaient
d'une seule voix, disant : "Ecoute-nous, Ô Dieu de Notre Salut, Toi Qui est l'Espoir de toutes
les fins de la terre et de tous ceux qui sont loin sur les flots." Et ainsi pendant trois mois ils
furent portés par les étendues de l'océan et ils ne virent rien d'autre que la mer et le Ciel"
ou
SAINT BRENDAN, L'ABBÉ ORTHODOXE QUI IMPLANTA L'EGLISE EN AMÉRIQUE AU SIXIÈME
SIÈCLE – EVANGÉLISATION DU GRAND NORD :
http://stmaterne.blogspot.com/2007/05/Saint-brendan-labb-orthodoxe-qui.html
1. Saint Brendan le Navigateur, Protecteur des marins – prières, iconographie, vie etc;
2. preuves archéologiques des missions des Moines orthodoxes irlandais avant le huitième
siècle en Amérique du Nord;
3. missions des Vikings orthodoxes vers l'Islande et le Groenland, suite à la conversion des
anciens envahisseurs de l'Angleterre (étude du p. Andrew Philips), Vikings christianisés
venant donc en successeurs de Saint Brendan dans les eaux du Grand Nord.
http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost10/Brendanus/bre_intr.html
12
Et une étude avec texte latin original et traduction intégrale en français :
http://web.archive.org/web/20041013145243/http://www.utqueant.org/brend.html
Photos du point d'embarquement de Saint Brendan pour le "grand large" :
http://www.viewzone.com/crichton22.html
Pour revivre le voyage de Saint Brendan mais version 1976 par un marin de génie, époux
d'une grande médiéviste qui sut du premier coup d'oeil voir que le texte de Saint Brendan,
derrière les aspects mystiques (dont quasiment plus personne hélas n'a les clés de décodage
puisque les Occidentaux ont rejeté les racines de la Foi chrétienne..), était un véritable traité
du "comment faire et réussir ce voyage;" il y a le livre traduit en 1978 en français et réédité en
2000. http://www.bibliomonde.net/livre/voyage-brendan-le-2324.html
Tropaire de Saint Brendan ton 4
[repris de l'Hymne d'Envoi (Ton 4)]
La Divine Ressemblance a été parfaite en toi, Ô Saint Père Brendan,/
car en prenant la Croix tu as suivi le Christ,/
et par tes actions tu nous as enseignées à ne pas nous soucier de la chair car elle passe,/
mais de cultiver notre âme puisqu'elle est immortelle:/
c'est pourquoi, Ô Saint Père, ton esprit se réjouit avec les Anges.
SAINT CARANTOCK (OU CARANNOG, CARANTOCUS, CARENTOC) DE
CARHAMPTON, ABBE ET FONDATEUR DE LLANGRANOG, PAYS DE GALLES
(+6°.S.)
Abbé gallois, fondateur de l'église de Llangranog cardiganshire au Pays de Galles, Carantock
visita l'Irlande comme Missionnaire et à son retour il fonda un monastère à Cernach dont il
devint Abbé. Il dirigea un groupe de Moines qui annoncèrent l'Evangile dans le centre des
Cornouailles et on rapporte que de là, ils partirent pour la Bretagne où il est grandement
vénéré comme Saint Caredec. Avant la fin de sa vie, il retourna à Cernach où il s’endormit.
William Worcestre mentionne un 'Sanctus Cradokus' (ce qui peut se traduire par Cadoc ou
Carantock) dans une église ou une chapelle près de Padstow où il était vénéré parce qu'il
"détruisait les vers quand les gens buvaient l'eau d'une fontaine du lieu." Il est le Protecteur de
Crantock en Cornouailles, Llangranog et Carhampton en Somerset. Roscarrock mentionne
une église cornique dédiée à Carantock qui avait sept cimetières rattachés. Les paroissiens de
ces sept églises venaient chaque année apporter les Reliques à l'église-mère, les plaçant sur
des pierres particulières ressemblant à des Autels. Certains auteurs l'identifient avec Saint
Carantac. La fête de Saint Carantock est célébrée dans le Sud du Pays de Galles, le Somerset,
la Cornouailles et en Bretagne.
ou
Saint Carantoc était fils de Ceredig, roi de Cardigan mais il choisit la vie d'Ermite et vécut
dans une caverne au-dessus d'un port qui porte à présent son nom, Llangranog où l'on trouve
par ailleurs une Source Sainte dont il dû probablement faire usage. Quand le peuple tenta de le
forcer de succéder à son père qui venait de mourir, il pris la fuite et érigea une fondation
monastique dans le Somerset à Carhampton. Selon la tradition, son Autel portatif fut perdu
quand il traversa la Mer Severn et fut rejeté à l'embouchure du petit ruisseau Willet près de
Carhampton. Carantoc alla voir le roi Arthur, guide de la résistance britannique contre
l'envahisseur saxon, afin de lui demander de l'aide pour récupérer son Autel et le roi lui
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demanda en échange de les débarrasser d'un dragon qui empoisonnait la vie du voisinage.
Selon la tradition, après que Carantoc eut prié le Seigneur, le dragon courut vers l'Homme de
Dieu et humblement baissa sa tête vers lui afin de lui permettre de passer son étole autour de
son cou et de le guider comme un agneau, ne permettant pas qu'on lève ne fut-ce que le petit
doigt contre lui. Après un certain temps, le dragon fut relâché et partit après avoir reçu pour
instruction de ne pas molester les habitants de ce pays. On rapporte que cela eut lieu à
Dunster.
Près de Carhampton, Carantoc fonda au-delà de la rivière Gannel le Monastère de Newqay
puis selon Capgrave, fut guidé par son Ange gardien pour aller en Irlande aider Saint Patrick
dans la conversion de cette île. En Irlande, il guérit un de ses disciples, Tenenan, lui ayant
donné un bain chaud.
Son ministère ne se termina pas en Irlande car il est honoré en Bretagne comme Saint
fondateur de Carantec et de la paroisse avoisinante de Tegarantec qui devait probablement
s'appeler Tref Carantoc à l'origine.
Saint Carantoc s’endormit dans le Seigneur au milieu du sixième siècle
Tropaire de Saint Carantoc ton 7
[repris de l'Hymne d'Envoi (Ton 7)]
Préférant servir dans le Royaume de Dieu/
plutôt que de diriger un royaume terrestre, Ô Père Carantoc,/
tu convertis nombre d'Irlandais au Christ et en Cornouailles et dans ton Pays de Galles
natal,/
ayant chassé le dragon et fondé nombre d'église/
tu fus une brillante balise guidant nombre d'âmes/
dans le Chemin du Salut./
Prie à présent Christ Notre Dieu afin qu'Il sauve nos âmes.
SAINT NICOLAS LE MYSTIQUE, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+925)
Originaire de l'Italie du Sud, il était apparenté au Patriarche Saint Photios qui le fit venir près
de lui. Lors de la déposition du Patriarche, Saint Nicolas fut aussi contraint d'entrer dans un
monastère de Chalcédoine. Lorsque la persécution cessa, il fut élevé à la charge de sénateur et
de conseiller spirituel de l'Empereur Léon VI.
Consacré Patriarche à son tour, il s'opposa à l'empereur qui voulait se marier avec sa
maîtresse, une quatrième fois, ayant abandonné les unes après les autres ses épouses
légitimes. Saint Nicolas fut exilé une fois de plus en Chalcédoine. Il revint sur le trône
patriarcal peu après l'endormissement de Léon IV. Il gouverna l'Eglise avec une grande
sagesse.
Il est surnommé 'le mystique' car il était membre du conseil secret de la cour byzantine.
ou
Sainted Nicholas the Mystic was Patriarch of Constantinople. His title of "Mystic"
("mystikos" – an old rank of "privy counsellor") indicates that he earlier served at the imperial
court. He was elevated onto the patriarchal throne in the year 895. In 905, because of his
14
excommunication from the Church of the emperor Leo I – who had unlawfully entered into a
fourth marriage, he was deposed from his cathedra-seat and sent to prison. In the year 911,
after the death of Leo I, he was again raised onto the cathedra as patriarch and guided the
Church until his death, which followed in about the year 925.
SAINT HIEROMARTYR THEODORE, EVEQUE DE VRSAC EN BANAT, SERBIE
(+1594)
Pas encore d'information sur les sites de synaxaire ou de sanctoral dédiés à la Serbie mais des
informations intéressantes dans diverses pages historiques :
"En 1594, un soulèvement des Serbes éclata dans la région de Banat. Les rebelles portaient
des drapeaux représentant Saint Sava. Un soulèvement similaire eut lieu près de Pec et un
autre en Herzégovine en 1597. Ils furent tous brutalement réprimés par les Turcs et
s'achevèrent dans un terrible bain de sang. Saint Théodore, Evêque de Vrsac qui était à la tête
des rebelles de Banat, fut écorché vif. A titre de représailles, un des dirigeants turcs locaux,
Sinnan Basha, ordonna de faire brûler les Reliques de Saint Sava à Belgrade, le 27 avril/10
mai 1594. Le Patriarche Jovan Kantul paya aussi un lourd tribut : il fut exécuté à
Constantinople en 1613."
"L'importance de la rénovation du Patriarcat de Pec et la renaissance simultanée de la tradition
religieuse et historique se manifeste dans les soulèvements serbes de la fin du seizième siècle.
Après la puissante expansion de l'empire turc vers l'Ouest sous Soliman le Magnifique (1520-
66), cet empire commença à s'affaiblir en particulier après sa défaite à la Bataille de Lépante,
1571. Les Serbes commencèrent alors à se soulever et à se joindre aux chrétientés
occidentales dans la guerre de la Croix contre le croissant. Durant la guerre austro-turque
(1593-1606), les Serbes se soulevèrent simultanément en deux endroits : d'abord à Banat
(1594) et dirigés par Théodore l'Evêque de Vrsac où les Serbes ornèrent leurs drapeaux avec
l'Icône de Saint Sava puis en Herzégovine sous le Métropolite Visarion.
Ces deux soulèvements furent vite réprimés, dans le sang. Les représailles turques qui
suivirent furent particulièrement dirigées contre les "zaduzbine" serbes - les monastères et les
églises, au premier rang desquels fut le Monastère de Milesevo pillé le Vendredi Saint en
1594. C'est du Monastère de Milesevo que sur ordre du sultan le grand vizir Sinan Pasha (un
Albanais islamisé) fit emmené le corps de Saint Sava; après l'avoir transporté à travers la
Serbie, il fut brûlé sur la Vracar à Belgrade le 27 avril 1594. Mais cet acte de malveillance
barbare, loin d'intimider un peuple réduit en esclavage mais insoumis, l'enflamma avec l'esprit
de Saint Sava et l'ethos du Kosovo."
SAINT LAURENT DE KOMEL (+ 1548)
The Monk Lavrentii of Komel'sk was a student of the Monk Kornilii of Komel'sk. In the year
1538, on the suggestion of the Monk Kornilii, he was unanimously chosen by the brethren as
hegumen of the monastery, and he made use of the spiritual counsels and guidances of his
teacher. One time learning about the approach of Tatars towards the monastery, and on the
advice of the Monk Kornilii, Hegumen Lavrentii led away all the brethren to a safe place, and
later when the danger had diminished, the monks returned to the monastery. Over the course
of ten years, and upon the repose of his teacher, the monk Lavrentii guided the holy
monastery, constantly concerning himself over its welfare. Seeing the zeal and the love for the
Lord in Saint Lavrentii as head of the Korniliev monastery, the starets-elder Aleksei
transferred under the Korniliev monastery in 1547 the Koptevo wilderness-monastery, which
15
he directed. Amidst his many cares the Monk Lavrentii did not forsake his beloved craft -- the
copying of books. The Monk Lavrentii reposed to the Lord on 16 May 1548.
SAINT NEOMARTYR VUKASIN DE KLEPCI (+1941)
Il naquit au village de Klepci, en Herzégovine, à la findu dix-neuvième ou au début du
vingtième siècle. Au commencement de la Seconde Guerre Mondiale, l'Ustasie l'arrêta et le
transporta avec d'autres Serbes de la région vers le tristement célèbre camp d'extermination de
Jasenovac.* Après d'horribles jours de torture, il fut amené en face d'un Oustachi qui était
supposé l'exécuter mais qui lui dit qu'il lui épargnerait la vie si Vukasin criait à voix haute :
"Longue vie à notre chef Ante Pavelic!" Vukasin lui répondit calmement : "Mon enfant, fais
seulement ton travail." L'Oustachi lui coupa une oreille et répéta sa demande. Vukasin répéta
sa réponse. Alors l'Oustachi lui coupa l'autre oreille, le nez et lui lacéra le visage. Puis trancha
une partie de sa langue. Ayant répété la demande à Vukasin pour qu'il dise ces laides paroles
et salue le chef des Oustachis, Vukasin lui répondit à nouveau calmement : "Mon enfant, fais
seulement ton travail!" L'Oustachi perturbé le tua puis ensuite devint fou. Lors de la session
régulière de la Saint Concile des Evêques de l'Eglise serbe orthodoxe en 1998, Vukasin du
village de Klepci fut ajouté à la liste des noms de l'Eglise orthodoxe serbe comme Confesseur.
* Le Centre Simon Wiesenthal à Vienne estime à près de 700.000 le nombre de Serbes génocidés par les Croates
oustachis ; loin d’être un pouvoir collaborateur à l’Allemagne hitlérienne, les Oustachis étaient les gouvernants
étatiques du nouvel état croate indépendant nazi allié de l’Allemagne nazie.
SAINT MOINE CASSIEN DE KOMEL (VOLOGDA) (+1537)
The Monk Kassian of Komel'sk and Vologda was a student of the Monk Kornilii of Komel'sk
(Comm. 19 May) and he guided the Komel'sk monastery during the time of the departure of
the Monk Kornilii to Lake Sura. Chosen by the brethren with the blessing of the Monk
Kornilii, he strove in everything to imitate his teacher and he strictly observed his ustav
(monastic rule). Following his directives, the Monk Kassian instructed the monks in the fear
of God to spend their time at prayer, to be concerned about inward actions and to banish all
worldly thoughts, to be sober in thought, to be vigilant in soul and contrite in heart. (Chapter 1
16
of the Ustav: "About Church decorum and collective prayer.")
Upon the return of the Monk Kornilii to the monastery, Saint Kassian joyfully met his teacher,
and resigned as hegumen, wanting as before to remain in obedience to the holy elder. The
Monk Kassian reposed in the year 1537.
SAINT HONORÉ EVEQUE D'AMIENS, CONFESSEUR (+ 600)
Bien peu de détails nous sont parvenus sur la vie de Saint Honoré. Né à Port-le-Grand près
d'Abbeville, il appartenait à la famille des comtes de Ponthieu; il gouverna l'Eglise d'Amiens à
la fin du sixième siècle. Durant son épiscopat, il découvrit les Reliques des Saints Martyrs
Fuscien, Victoric et Gentien, premiers évangélisateurs de la contrée. On raconte aussi qu'un
jour où il célébrait la Divine Lliturgie, il vit apparaître la Main du Christ qui consacrait
l'Eucharistie. Il s’endormit à Port-le-Grand vers 600.
Son corps fut plus tard rapporté à Amiens. Il fut glorifié aussitôt après sa Naissance au Ciel.
ou
Correction de ce qui suit pour l'année prochaine :
Saint Honoré (mort le 16 mai, ca. 600) est le patron des boulangers et des pâtissiers: quand
ce jeune homme dissipé annonça à sa nourrice qu'il voulait devenir prêtre, elle était en train de
faire cuire son pain. "Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras évêque !" se moqua la brave
femme. Sous ses yeux ébahis, la pelle se mit à reverdir. En souvenir de ce miracle, en 1202,
un boulanger parisien offrit 9 arpents de terre pour construire une chapelle à saint Honoré qui
devint ainsi le saint patron des boulangers. Il est fêté le 16 mai chez beaucoup de boulangers à
travers toute la France : c'est la "Fête du pain". L'occasion de célébrer une fois l'an sur le lieu
des moissons, au moulin et au fournil, le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers
qui maintiennent la tradition du bon pain français.
Dès son jeune âge, l'enfant témoigna de pieuses dispositions : les prières et le jeûne faisaient
ses délices. On lui donna pour maître saint Béat, évêque d'Amiens. A la mort de son père
spirituel, survenue vers 554, le peuple et le clergé, édifiés par son zèle et ses vertus, le
désignèrent pour lui succéder. Comme il refusait cet honneur, un rayon céleste et une huile
mystérieuse descendirent sur sa tête, signe de la volonté divine. Il se trouva ainsi
miraculeusement consacré.
La vie de saint Honoré fut simple, exempte de rigueurs et de supplices. Les miracles qui
témoignèrent du pouvoir du huitième évêque d'Amiens sont empreints d'une poésie toute
humaine : nulle trace de ce merveilleux terrible ou suave qui illumine les récits de la Légende
dorée dans laquelle pour cette raison sans doute Jacques de Voragine n'a point donné place à
ce Saint qui fut peut-être heureux !
Cependant, le culte de saint Honoré est lié, dans toute la France, au symbole même de notre
nourriture, à cet aliment que le Christ a trouvé digne de figurer dans la prière qu'il nous a
enseignée :
Notre Père qui es aux cieux(...) Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Saint Honoré, patron des meuniers, des marchands de farine, des boulangers et de tous ceux
dont le travail assure l'essentiel de notre subsistance, est le saint dont la protection nous est la
plus nectarifère, car il n'est point d'homme qui ne répète avec angoisse le vieil adage : "Jamais
ne vienne demain / S'il ne rapporte du pain".
Honoré naquit au village de Port-le-Grand, en Ponthieu, au début du VIe siècle. Sa famille,
selon les Bollandistes, était une des premières du pays. La légende rapporte qu'à ce moment
même, sa nourrice était occupée à cuire le pain dans le fournil du château paternel. Au récit de
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ce prodige, surprise et incrédule, la vieille femme s'écria, en manière de défi, qu'elle croirait
en ces paroles insensées si le fourgon qu'elle venait de jeter sur le sol prenait racine. Dans
l'instant, il fut transformé en un mûrier qui se couvrit de feuillage et de fleurs. C'est pourquoi
les fleuristes se sont mis sous la protection de Saint Honoré, tandis qu'en mémoire de ce
miracle, associé à la préparation du pain, les boulangers l'ont choisi pour patron.
Lupicin, prêtre du diocèse d'Amiens, reçut un jour la révélation du lieu où étaient enterrés les
martyrs Firmin, Victoric et Gentien, morts en l'an 303. Il creusa le sol et découvrit leurs corps.
Dans sa joie, il entonna un hymne d'allégresse dont les accents atteignirent Honoré qui se
trouvait à plus de deux lieues de là. L'évêque, accompagné du clergé et d'un grand concours
de fidèles, arriva bientôt et procéda à l'Invention des reliques.
Un dimanche de Pâques, comme Honoré célébrait la Messe à Saint-Acheul, il vit apparaître,
dans une nuée lumineuse, la main du Christ qui, saisissant l'hostie, le communia, renouvelant
ainsi, la grâce accordée, lors de la Cène, aux apôtres. Les armoiries de l'abbaye de Saint-
Acheul portent une main en souvenir de ce miracle.
Saint Honoré évangélisa des contrées où la foi chrétienne était encore mal connue et il obtint
d'innombrables conversions. Au cours d'une de ses visites épiscopales, il mourut à Port-le-
Grand. C'était le 16 mai 600. Il fut enterré dans son village natal; son corps fut placé sous le
maître-autel d'une église bientôt bâtie en son honneur.
Les reliques de saint Honoré demeurèrent au lieu de sa mort jusqu'à l'invasion des Danois et
des Normands. Pour les préserver de toute profanation, elles furent, à cette époque, conduites
à Amiens. Cette translation fut marquée par un nouveau miracle : le corps avait été déposé
dans l'église Saint-Pierre et Saint-Paul. Lorsqu'on l'enleva, pour le porter à la cathédrale, le
Crucifix, qui dominait le jubé, se pencha pour saluer la dépouille du Saint évêque et
l'accompagna longuement du regard. Ce Christ, à la tête inclinée, connu sous le nom de Saint
Sauve, se voit encore dans la cathédrale d'Amiens dont le portail méridional, dit de la Vierge
Dorée est, en partie, consacré à saint Honoré.
A peu près dans toute la France, les boulangers et pâtissiers ont pris pour patron saint Honoré
et le fêtent le 16 mai. On a donné son nom à une pâtisserie, le saint-honoré.
SAINT NOUVEAU MARTYR NICOLAS DE METSOVO (+ 1617)
Le NéoMartyr Nicolas fut brûlé par les Turcs en 1617. Son chef se trouve au Monastère
Varlaam dans les Météores.
SAINT MARTYR PIERRE DES BLACHERNES (+761)
The Holy Martyr Peter suffered in the year 761 for icon-veneration at Blakhernae under the
emperor Constantine Copronymos (he was whipped to death).
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SAINTS MARTYRS DU MONASTERE DE SAINT SABAS LE SANCTIFIE (+614)
Durant le règne de l'empereur Heraclius, quarante-quatre Moines du Monastère de Saint-
Sabas le Sanctifié près de Jérusalem souffrirent pour la Foi en Christ. Leur héroïsme et leurs
souffrances furent rapportées par le témoin oculaire Saint Antiochus.
SAINTE ENFANT MUSE DE ROME (+5°.S.) 2 avril – 3 et 16 mai – 22 août
Saint Grégoire le Dialogue ["le Grand" pour les Latins] nous en parle : elle avait neuf ans,
lorsqu'en deux occasions, la Toute Sainte Mère de Dieu, entourée de Radieuses Vierges, lui
apparut. Lorsque Muse exprima son désir d'être elle aussi en la si brillante compagnie de la
Reine des Cieux, la Mère de Dieu lui dit que dans un mois, elle reviendrait et l'emmènerait
avec elle. Elle instruisit aussi Muse sur comment vivre ses trente jours restant. Le vingtcinquième
jour, Muse dut s'aliter. Le trentième jour, la Toute Pure apparut à nouveau,
l'appelant d'une voix douce, à laquelle Muse répondit : "Vois, je viens, Ö Ma Souveraine,
vois, je viens!," et elle rendit l'esprit. Muse fut transférée de cette vie vers la Vie Eternelle au
cinquième siècle.
ou
De cette jeune fille de Rome, Saint Grégoire le Grand fait l'éloge suivant, dans ses Dialogues :
"Je ne puis passer sous silence ce que le Serviteur de Dieu, Probus, racontait de sa soeur
Musa : Une nuit, la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, lui apparut et lui montra des
jeunes filles revêtues de blanc. Musa désirait se joindre à elles mais n'osait le faire. Si tu le
souhaites réellement, lui dit la Mère de Dieu, n'agis plus en enfant; cesse tes rires et tes jeux :
dans trente jours, tu seras admise dans leur société.
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A partir de ce moment se produisit en Musa un changement complet; elle renonça à toutes ses
frivolités. Ses parents le remarquèrent et lui en demandèrent la raison. Elle se contenta de leur
raconter la vision dont elle avait été favorisée; elle leur dit l'ordre et la promesse de la Mère de
Dieu, elle leur indiqua le jour où elle serait admise au service de la Mère de Dieu. Vingt-cinq
jours après, Musa fut saisie de la fièvre; le trentième jour, comme l'heure de son
endormissement approchait, elle vit venir à elle la Mère de Dieu avec son groupe de jeunes
filles. Elle dit dans le transport de sa joie : "Mère, voici que je viens!" Et elle expira."
SAINT MARTYR AUDA, SAINT HIEROMARTYR AUDIESOS L'EVEQUE ET AVEC
EUX D'AUTRES SAINTS HIEROMARTYRS : 16 PRETRES, 9 DIACRES, 6 MOINES ET
7 SAINTES MARTYRES ET VIERGES (+418)
Tous étaient natifs de Perse. Ils souffrirent pour le Nom du Christ vers 418 sous le règne de
Izdegerd.
SAINT HIEROMARTYR ALEXANDRE, ÉVÊQUE EN CAPPADOCE (+ 251) 22 décembre
(par les Orientaux) - 18 mars (par les Occidentaux) - 16 mai (par les Orientaux)
Il fut d'abord Evêque en Cappadoce mais durant la persécution sous Sévère en 203, il fut jeté
en prison puis exilé. Ensuite, il accepta le siège épiscopal de Jérusalem et là il fonda la célèbre
bibliothèque qui sera de si grande utilité à Eusèbe pour la rédaction de son Histoire
Ecclésiastique. Il fut torturé de diverses manières durant le règne de Dèce et jeté aux bêtes
sauvages. Vivant et intact, on le jeta de nouveau en prison où il acheva sa course terrestre et
partit pour le Seigneur en 251.
ou
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Alexandre, probablement originaire d'Asie Mineure, étudia avec Origène dans la grande école
chrétienne d'Alexandrie, sous Pantène et Clément. Ce dernier lui dédia son ouvrage sur le
"Canon ecclésiastique" dont le texte est perdu. Alexandre conserva des sentiments d'amitié
pour ses anciens maîtres et pour Origène. Au début du troisième siècle, il fut désigné pour
occuper le siège épiscopal d'une ville de Cappadoce dont le nom n'a pas été conservé (peutêtre
fût-ce Flavias). Pendant la persécution de Septime Sévère, il fut jeté en prison où il paraît
être resté assez longtemps. Vers 211, il écrivait de sa prison à l'Église d'Antioche à l'occasion
de la nomination d'Asclépiade; cette lettre fut portée à Antioche par Clément d'Alexandrie qui
s'était retiré en Cappadoce et avait dirigé la communauté d'Alexandre.
Après l'avènement de Caracalla, Alexandre put sortir de prison, visita Jérusalem pour
accomplir ses dévotions. Narcisse, Evêque de cette ville, était très âgé : ses diocésains
estimèrent que la venue d'Alexandre était providentielle; Dieu envoyait un auxiliaire à
Narcisse. Après avoir obtenu le consentement des Evêques de la province (car on avait un
premier exemple du transfert d'un Evêque sur un autre siège comme coadjuteur), les fidèles de
Jérusalem retinrent Alexandre pour en faire le coadjuteur puis le successeur de Narcisse.
Quand Origène, vers 215, fut obligé de quitter Alexandrie, il vint à Jérusalem, fut accueilli
favorablement par Alexandre qui l'autorisa à prêcher bien qu'il fût laïque et qui le soutint
contre ses accusateurs, l'ordonna Prêtre un peu plus tard et lui procura un refuge à Césarée. Ce
fut là l'occasion d'un conflit entre lui et Démétrius, Evêque d'Alexandrie
Alexandre avait un goût prononcé pour les sciences ecclésiastiques il fonda à Jérusalem une
bibliothèque où il recueillit les écrits et les lettres des savants de l'époque. Origène a écrit de
lui qu'il se distinguait entre tous les Prélats par sa bonté et la douceur de ses discours. A la
suite des édits de persécution sous Dèce, Alexandre fut de nouveau jeté en prison à Césarée de
Palestine. Couronné de cheveux blancs, il a écrit Eusèbe, il rendit de sa Foi dans les prétoires
un glorieux témoignage et remit son âme au Seigneur dans les chaînes.
Quelques fragments de ses lettres nous sont connus par Eusèbe et Saint Jérôme. Les Orientaux
l'honorent le 16 mai et le 22 décembre. Les Occidentaux, le 18 mars, jour où son nom est
inscrit dans le Martyrologe romain, avec un assez long éloge.
SAINT ANNOBERT, EVEQUE DE SÉEZ ET CONFESSEUR (+7°.S.)
Saint Annobert est un de ces anciens Evêques dont on ne connaît guère que le nom. Il fut
Evêque de Séez à la fin du septième siècle. Un seul acte de sa vie épiscopale nous est connu.
Il assista au Concile qui se tint à Rouen entre 682 et 693 et où après avoir traité de la pratique
de la charité, on autorisa les Moines de Fontenelle à choisir leur Abbé. Saint Annobert était
honoré à l'Abbaye de Morienval (Oise) où l'on gardait ses Reliques.
SAINT GERMIER ÉVÊQUE DE TOULOUSE, CONFESSEUR (+560 OU 561), ET SES
DISCIPLES SAINTS DULCIDE ET PRECIEUX
Saint Germier est actuellement vénéré, dans les diocèses de Toulouse, Auch, Angoulême et
La Rochelle comme Evêque de Toulouse. Il aurait été nommé Evêque de Toulouse par
Clovis, aurait lutté contre les ariens et se serait endormi vers 560. Malheureusement la seule
vie que nous possédions sur Germier est du douzième siècle et n'inspire pas la moindre
confiance aux historiens car aucun autre document ne vient en confirmer le moindre passage.
On y lit que Saint Germier fut sacré par un Evêque du nom de Tornoald; on ne connaît aucun
Evêque de ce nom au sixième siècle, pas même à Arisitum car ce siège fut fondé seulement
vers 570.
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On croit voir dans Tornoald l'Evêque de Paris qui siégea de 693 ou 694 jusqu'après 718 ou
719. Il aurait signé une charte de Clovis III (691-695) accordant une donation à un Germier,
Moine ou Ermite de la région de Toulouse. Le biographe du douzième siècle aurait pris le
nom de Tornoald dans cette charte et l'aurait introduit dans la Vie de Germier dont il fit un
Evêque de Toulouse.
SAINT FALE, ABBÉ ET CONFESSEUR (+ VERS 540)
Fale, ou Phal ou Fidole, naquit à Clermont, de l'une des bonnes familles de l'Auvergne, vers le
commencement du sixième siècle. Il était encore assez jeune lorsqu'il fut fait prisonnier de
guerre par l'armée de Thierry le roi d'Austrasie, fils de Clovis, vers 526 ou 532. Emmené en
Champagne, il fut racheté par Aventin, célèbre solitaire des environs de Troyes et celui-ci le
rangea au nombre de ses disciples, lui fit pratiquer toutes les vertus qui pouvaient l'avancer
dans la pratique du Christianisme. Fale devint un modèle par son humilité, son obéissance,
son assiduité à la prière et son abstinence. Pour ces raisons, Saint Aventin l'établit Prieur de
son monastère que l'on a appelé l'Isle de Saint-Aventin, prieuré à deux lieues de Troyes
dépendant de l'Abbaye de Molesmes. Résolu plus tard à se retirer dans la solitude, Aventin fit
établir Fale Abbé en sa place, du commun consentement de tous les frères. Gardant un juste
milieu entre l'indulgence et la sévérité, il pouvait retrancher les abus et encourager les faibles.
Il gardait moins de mesure dans l'empire qu'il exerçait sur lui-même.
Sa Naissance Céleste survint le 16 mai, vers 540.
SAINT GEORGES II, ÉVÊQUE DE MITYLÈNE (+842)
Saint Georges fut consacré Evêque de Mytilène dans les années 820-829 aux temps des
tribulations iconoclastes. Il remit son âme à Notre Seigneur en 842 à Mytilène. Au douzième
siècle, ses Précieux Restes furent vus par l'Higoumène russe Daniel qui était en voyage à
travers le Levant et qui en fit la recension.
SAINT HIÉROMARTYR EMAN ET SAINTS MARTYRS MAURILLE ET ALMAIRE
(+ 6°.S.)
Eman naquit en Cappadoce. Il vint à Rome où le Pape le prit sous sa protection et le fit étudier
pendant sept ans. La renommée des Miracles opérés au tombeau de Saint Nazaire l'attira à
Milan où il resta deux ans. L'Evêque d'Autun l'y rencontra et le ramena avec lui près du
tombeau de Saint Symphorien. Eman se rendit plus tard à Chartres. Il revint cependant à
Autun où, sur de faux bruits, l'Evêque l'emprisonna mais reconnut vite son innocence, le
libéra et l'éleva au rang des clercs.
En passant à Orléans, il fut ordonné Prêtre; il alla construire une église à Illiers. Il se faisait
remarquer par ses nombreux Miracles : guérisons de malades, sourds, aveugles, boiteux et
fous; il ressuscita même un défunt. Il montrait une grande charité pour les repris de justice; il
en fit libérer plusieurs et obtint de commuer la peine de mort pour d'autres. Son austérité était
célèbre : les jours de jeûne, lorsqu'il avait soif, il mangeait du sel.
Rencontrant des brigands dans la forêt au voisinage de son ermitage, il les exhorta à changer
de vie; furieux, ils le tuèrent avec ses deux disciples Maurille et Almaire. C'était le 16 mai
vers 560. Son corps fut plus tard transporté à Chartres.
Sts Abda et Abdiésus, Evêques et leurs 38 compagnons- Sts Isaac, Syméon et Bachiésus- St
Baras, fondateur du Monastère du Précurseur de Pétra à Constantinople- St Pierre des
Blachernes- St Papylin- St Nicolas , Néomartyr- St Néodion le Thaumaturge- Sts 84 Moines
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du Monastères de St Sabas- St Nicolas le Mystique, fils spirituel de St Photios le Grand,
Patriarche oecuménique de Constantinople (901-907, 912-925) qui défendit les Sts canons
relatifs au St Mariage lors de la querelle de la Tétragamie (925). - Sts Cassien et Laurent,
Higoumènes du Monastère de Komel(1535 et 1558). - Invention des Reliques de St. Ephrem
de Perekom(Russie 1545). - St. Germier, Evêque de Toulouse- Sts Isaac, Symeon et
Bachiesus, martyrs en Perse sous Chapour II. -St Hilaire, évêque de Pavie en Lombardie
(376). -St Nodion le Thaumaturge.- Ste Euphémie. -St Carantoc, higoumène et évêque en
Irlande (vers 445). -St Rossius, évêque en Afrique, jeté dans une barque vermoulue par les
Vandales à cause de son refus de l'arianisme (deuxième moitié du Ve siècle). -St Gence ,
ermite près d'Avignon dans le Comtat-Venaissin (VIe siècle). -Ste Maxime, abbesse à Arlue
près de Fréjus en Provence (VIe siècle)-St Carantoc, abbé dans le pays de Galles (VIème
siècle). -44 Moines du Monastère de St-Sabbas en Palestine, martyrs par la main des Perses
mazdéens (614).- St Annobert, évêque de Sées en Normandie (vers 706). -St Pierre des
Blachernes, Moine du Monastère de Pétra à Constantinople, martyr pour la cause des Stes
Icônes sous Constantin V Copronyme (761). -St Georges II, évêque de Mytilène (842). -St
Nicolas de Métsovo (1617). (Mémoire principale le 17 mai.) -St Matthieu, hiéromoine de
Yaramsk à Vyatka (Russie 1927). -St Voukachine, martyr (Yougoslavie 1941).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Lorsque Théodore le Sanctifié était à Panopolis avec Saint Pacôme, son Père
Spirituel, un philosophe vint à lui et lui offrit de débattre à propos de la Foi. Le philosophe
posa alors trois questions à Théodore : "Qui n'est pas né mais est mort?" - "Qui est né mais
n'est pas mort?" - "Qui est mort mais ne pourrira pas?" A ces questions, Saint Théodore
répondit : "Adam n'est pas né et mourut. Enoch naquit et ne mourut pas. La femme de Lot
mourut mais n'a pas pourri." Et le Saint ajouta ce conseil au philosophe : "Considère avec soin
notre bon conseil : quitte ces questions inutiles et ces syllogismes scolastiques, rapproche-toi
du Christ Que nous servons et tu recevras le pardon de tes péchés." Le philosophe se tût face à
une réponse si précise et honteux, il partit. De là, on remarque l'énorme différence entre le
philosophe païen et le Saint Chrétien. Le premier (le philosophe) se perd dans les abstractions,
dans des mots astucieusement tournés, dans des provocations logiques, dans le sport de la
pensée pendant que l'autre, le Saint, dirige tout son esprit sur le Dieu Vivant et sur le Salut de
son âme. L'un est abstrait et mort, l'autre est pratique et vivant.
CONTEMPLATION - Pour contempler l'Action de Dieu le Saint Esprit
sur les Saints Apôtres :
1. Comment le Saint Esprit guide miraculeusement les pieds des Apôtres vers des pays
lointains;
2. Comment le Saint Esprit les rassemble, de pays distants, à Jérusalem, pour les funérailles
de la Toute-Sainte Mère de Dieu.
HOMELIE - A propos de l'apparition du Prophète Jérémie venant de l'autre monde.
"Ensuite avait apparu à Judas, de la même manière, un homme remarquable par ses cheveux
blancs et par sa dignité, revêtu d'une prodigieuse et souveraine majesté. Prenant la parole,
Onias disait : 'Celui-ci est l'ami de ses frères qui prie beaucoup pour le peuple et pour la ville
Sainte tout entière, Jérémie, le prophète de Dieu'." (2 Maccabées 15,13-14).
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Telle fut la vision qui fut vue par le courageux Judas Maccabée. Le premier à lui apparaître
venant de l'autre monde fut Onias le Grand Prêtre et après cela le Saint Prophète Jérémie. De
même que Moïse et Elie furent vus en Gloire par les Apôtres sur le Mont Thabor, de même,
Judas Maccabée vit une fois le Prophète Jérémie en Gloire. Pas même avant le Christ
Ressuscité, Dieu le Miséricordieux n'a laissé les hommes sans preuve de la Vie après la mort.
Depuis l'ère chrétienne, cependant, ces preuves sont innombrables et sans fin. Quiconque,
même après tout cela doute de la Vie après la mort, celui-là est sous la malédiction de son
péché et est sous sa pierre tombale. De même que les choses inanimées ne savent pas
percevoir la lumière, ainsi en est-il pour celui qui doute de la Vie qui est et à laquelle il n'y a
pas de fin.
Mais voyez quelle sorte de Gloire enveloppe le Prophète Jérémie dans l'Autre Vie! "Cheveux
argentés et gloire resplendissante." Autour de lui, une indescriptible dignité, une auréole
lumineuse, une sorte de beauté et de plaisir inexprimables. Lui qui fut traîné et battu par les
hommes à qui il communiquait et transmettait la Volonté de Dieu et qui fut captif en prison et
martyr dans une fétide geôle qui fut ridiculisé comme fou et traité en traître et finalement, en
transgresseur, fut lapidé à mort. Cependant une chose est le jugement des pécheurs, un autre
est le Jugement de Dieu. Le plus humilié parmi les hommes devint environné de la Gloire
Angélique devant Dieu.
Et voyez aussi comment le Ciel appelle celui que la terre appelle faux, traître, transgresseur!
"Ami de ses frères," voilà comment le Ciel l'appelle. "Ami de ses frères" qui prie beaucoup
pour le peuple. Finalement, voyez comment les Saints dans le Ciel prient Dieu pour nous! Ils
ne dorment pas, ils prient pour nous pendant que nous dormons. Ils ne mangent pas, ils prient
pour nous pendant que nous mangeons et nous nous empiffrons. Ils ne pèchent pas, pendant
que nous péchons. Ô frères, soyons honteux devant tant de nos sincères amis. Soyons
honteux, soyons honteux de tant de prières pour nous, par les Saints et joignons-nous à leurs
prières.
Ô Seigneur, Tout Merveilleux, pardonne-nous notre paresse pécheresse et notre désintérêt.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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