mardi 31 janvier 2012
Vie de Saint Macaire le Grand et autres Vies de Saints.
19 janvier – 1 février 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Trente-Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
Eph III: 8-21
3.8 A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux
païens les richesses incompréhensibles de Christ, 3.9 et de mettre en lumière quelle est la
dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses, 3.10 afin que les
dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la
sagesse infiniment variée de Dieu, 3.11 selon le dessein éternel qu'il a mis à exécution par Jésus
Christ notre Seigneur, 3.12 en qui nous avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de
Dieu avec confiance.3.13 Aussi je vous demande de ne pas perdre courage à cause de mes
tribulations pour vous: elles sont votre gloire.
3.14 A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, 3.15 duquel tire son nom toute
famille dans les cieux et sur la terre, 3.16 afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire,
d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, 3.17 en sorte que Christ
habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, 3.18 vous
puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la
hauteur, 3.19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous
soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. 3.20 Or, à celui qui peut faire, par la puissance
qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, 3.21 à lui soit
la gloire dans l'Église et en Jésus Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles!
Amen!
Lecture de l’Evangile
Luc IV : 1-15
1.1 Jésus, rempli du Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le
désert, 1.2 où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces
jours-là, et, après qu'ils furent écoulés, il eut faim. 1.3 Le diable lui dit: Si tu es Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre qu'elle devienne du pain. 1.4 Jésus lui répondit: Il est écrit: L'Homme ne
vivra pas de pain seulement. 1.5 Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les
royaumes de la terre, 1.6 et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces
royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. 1.7 Si donc tu te prosternes
devant moi, elle sera toute à toi. 1.8 Jésus lui répondit: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton
Dieu, et tu le serviras lui seul. 1.9 Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut
du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas; car il est écrit:1.10 Il donnera
des ordres à ses anges à ton sujet, Afin qu'ils te gardent; 1.11 et: Ils te porteront sur les mains,
De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. 1.12Jésus lui répondit: Il es dit: Tu ne tenteras
point le Seigneur, ton Dieu. 1.13 Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna
de lui jusqu'à un moment favorable.
1.14 Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit
dans tout le pays d'alentour. 1.15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTYR BLAITHMAIC (OU BLAITHMAC, BLATHMAC, BLAITHMALE)
D'IONA (+823)
L'Abbé irlandais Blaithmac traversa vers l'Angleterre alors aux griffes des païens danois.
Son contemporain et Moine bénédictin de Reichenau en Germanie Walafrid Strabon (+ 849),
2
nous rapporte sa vie dans un poème métrique de cent quatre-vingts lignes que l'on trouve dans
la Patrologie Latine de Migne et chez Messingham dans son "Florilegium Insulae Sanctorum"
[et Acta Sanctorum au 19 janvier]. Selon cette tradition, Blaithmac était l'héritier d'un trône
irlandais mais préféra entrer dans un monastère et en devint par la suite l'Abbé. Aspirant après
la Couronne du martyre rouge (du sang), il obtint la permission d'aller vivre parmi ses frères à
Iona.
Durant l'absence de son Abbé Dermait, Blaithmac prédit un raid des Vikings sur Iona et fit
ensevelir le cercueil contenant les Précieuses Reliques de Saint Columba. Ayant fait replacer
avec soin la pelouse au-dessus du lieu de sépulture, Blaithmac donna alors le choix aux
Moines : la fuite ou rester.
Pendant qu'il offrait le Saint Sacrifice Non-Sanglant le matin suivant, les envahisseurs
entrèrent en trombe. Toute la communauté fut massacrée jusqu'à ne laisser que Blaithmac. On
lui promit la vie sauve s'il donnait les Saintes Reliques. Il refusa et fut taillé en pièces par les
Danois sur les marches de l'Autel de l'église abbatiale. Quand les frères revinrent, ils
l'ensevelirent là où il était tombé. Ses Insignes Reliques reposèrent par la suite à Dunkeld, en
849.
SAINT METROPOLITE MARC EUGENIKOS D'ÉPHÈSE ET CONFESSEUR DE LA FOI
3
ORTHODOXE (+1444)
Le Saint Archevêque Marc Eugenikes d'Ephèse (+1444) fut un défenseur fidèle de
l'Orthodoxie au concile de Florence. Il n'accepta pas cette union avec Rome basée sur un
compromis théologique et de l'opportunisme politique –l'empereur constantinopolitain
recherchait l'assistance militaire des Latins devenus papistes contre les musulmans qui se
rapprochaient toujours plus de Constantinople. Saint Marc réfuta les arguments de ses
opposants, tirant les siens de la source de la pure théologie et des enseignements des Saints
Pères. Quand les membres de sa propre délégation tentèrent de faire pression sur lui pour
accepter "l'union," il répliqua : "En matière de Foi orthodoxe, il ne saurait y avoir de
compromis." Bien que la délégation orthodoxe signât le Tome d'Union, Saint Marc fut le seul
à refuser d'en faire autant. A son retour de Florence, Saint Marc urgea les habitants de
Constantinople de rejeter le déshonorant document d'union. Il s'endormit en 1444 à l'âge de
cinquante-deux ans, admiré et honoré de tous.
ou
Ce Luminaire de la Foi orthodoxe brilla pendant la sombre époque où l'empire byzantin
agonisant, acculé à la ruine économique et pressé de toutes parts par l'envahisseur turc se
trouvait placé devant la douloureuse alternative : ou tomber aux mains des infidèles et
disparaître comme empire chrétien ou se livrer à la domination orgueilleuse des hérétiques
latins qui n'étaient disposés à accorder leur soutien financier et militaire qu'au prix d'une
"union des Eglises" ou plutôt de la soumission de l'Orthodoxie à la papauté romaine hérétique
et schismatique.
Né au sein d'une Pieuse Famille de Constantinople vers 1392, Saint Marc reçut une brillante
éducation auprès des meilleurs maîtres de la capitale qui restait le centre culturel du monde
chrétien, bien que déjà appauvrie et dépeuplée. Il devint très tôt professeur à l'école patriarcale
mais abandonna la carrière académique à l'âge de vingt-six ans pour devenir Moine dans un
petit monastère proche de Nicomédie. Il y commença une vie d'Ascèse intense et de prière
mais sous la menace des Turcs, il dut bientôt se replier à Constantinople dans le Monastère
Saint-Georges des Manganes. A la vie contemplative et au service des frères, il joignait
l'étude des Saints Pères et il rédigea alors plusieurs traités dogmatiques dans la ligne de Saint
Grégoire Palamas et quelques ouvrages sur la prière. Malgré son désir de rester effacé, sa
science et sa vertu lui attirèrent l'estime de l'Empereur Jean VIII Paléologue (1425-1448) qui
préparait un grand concile d'union avec l'église romaine dans l'espoir d'obtenir le soutien du
pape et des princes européens. C'est par obéissance au monarque que ce Pieux Moine
Hésychaste accepta de monter sur la tribune de l'Eglise, d'être consacré Métropolite d'Ephèse
et de prendre part à la délégation byzantine au titre de remplaçant des Patriarches de
Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie et d'Exarque du concile.
La délégation grecque composée de l'Empereur, du Patriarche Joseph II (1416-1439), de
vingt-cinq Evêques et d'une suite d'environ sept cents personnes s'embarqua pour l'Italie dans
un grand élan d'enthousiasme. Tout le monde était convaincu de réaliser rapidement l'Union
désirée par tous les Chrétiens. Saint Marc aussi, loin d'être l'étroit fanatique que l'on présente
souvent, partageait cette espérance sans préjugés contre les Latins mais en se tenant ferme sur
le roc de la Foi. Pour lui comme pour la plupart des Grecs, il ne pouvait être question d'union
que dans le retour de l'église romaine à l'unité dans la charité qu'elle avait rompue par ses
innovations. Mais dès leur arrivée à Ferrare, le pape Eugène et ses théologiens montrèrent de
toutes autres dispositions. Par des détails de protocole d'abord puis de manière de plus en plus
évidente, ils traitèrent les délégués constantinopolitains en véritables prisonniers, les
4
empêchant de sortir de la ville et retardant de manière excessive la distribution des
subventions promises pour leur entretien si bien que certains Evêques furent réduits à vendre
leurs effets personnels pour se nourrir.
Les sujets mis à l'ordre du jour étaient les suivants :
a) le dogme de la Procession du Saint-Esprit et la question de l'addition de la formule
"qui procède du Père et du Fils (Filioque)" au Symbole de Foi;
b) l'existence du purgatoire;
c) l'usage du pain non fermenté (azyme) pour la Liturgie chez les Latins et la question de
la Consécration des Saints Dons par les seules paroles de l'Institution (Latins) ou par
l'Invocation du Saint-Esprit (épiclèse);
d) la primauté du Pape.
Comme les Latins se trouvaient en majorité écrasante et que tout vote sur les questions
dogmatiques aurait vu leur opinion adoptée d'avance, l'empereur et le Patriarche retardèrent
l'ouverture des débats sur les questions fondamentales jusqu'à ce qu'on s'entende sur un autre
mode de scrutin. En attendant, on décida de discuter de la question secondaire du purgatoire.
En réponse aux arguments des théologiens latins, Saint Marc prit la parole au Nom de l'Eglise
orthodoxe : "Certes les âmes des défunts peuvent bénéficier d'un certain "progrès" et même
les damnés d'un relatif "soulagement" de leur sort grâce aux prières de l'Eglise et par la
Miséricorde Infinie de Dieu mais l'idée d'un châtiment avant le Jugement Dernier et d'une
purification par un feu matériel est totalement contraire à la Tradition de l'Eglise." Les plus
avertis constatèrent bien vite que deux mondes s'affrontaient et que toute discussion doctrinale
aboutirait nécessairement à une impasse. Les semaines passaient sans aucun progrès. La peste
ayant interrompu la discussion sur le purgatoire, on passa à la question brûlante de l'addition
arbitraire du Filioque dans le symbole latin. Le Métropolite d'Ephèse éleva à nouveau
fermement la voix de la Conscience de l'Eglise : "Le Symbole de la Foi doit être conservé
intact comme à son origine. Tous les Saints Docteurs de l'Eglise comme tous les Conciles et
toutes les Ecritures nous mettent en garde contre les hétérodoxes; dois-je malgré ces autorités
suivre ceux qui nous incitent à nous unir derrière une façade de fausse union, eux qui ont
adultéré le Saint et Divin Symbole et introduit le Fils comme cause seconde du Saint-Esprit?"
Au bout de sept mois d'attente stérile et de vains palabres, le pape Eugène IV fit transférer le
concile à Florence. Une fois installé, on décida d'aborder enfin la question dogmatique.
L'esprit constamment fixé en Dieu et purifié par la prière, Saint Marc put exposer avec une
claire sobriété la Doctrine de l'Ecriture et des Saints Pères sur la Procession du Saint-Esprit.
Quand les théologiens latins prirent la parole, ils accablèrent l'auditoire au cours de séances
interminables de subtils arguments soutenus par tout un appareillage rationnel et par quantité
de citations des Pères tirées hors de leur contexte ou faussement interprétées. Le combat
ressemblait à celui de David contre Goliath (I Sam 17 : 32 et suivants. Pendant ce temps, les
métropolites de Nicée, Bessarion et de Kiev, Isidore, devenus partisans acharnés de l'union –
soit par ambition personnelle (de fait, ils devaient devenir par la suite tous deux cardinaux du
pape), soit par la vieille hostilité du courant humaniste contre l'Hésychasme et le Monachisme
représentés par Marc– s'ingéniaient dans les coulisses à convaincre les autres Prélats que les
Latins ne se sont pas séparés de la Vérité et que leur doctrine du Saint-Esprit n'est pas
hérétique mais qu'ils ont seulement développé l'enseignement traditionnel dans leur propre
langage. Accablés par un long désoeuvrement, le manque de subsides et la morgue des Latins,
inquiets du sort de leur capitale menacée et se sentant pris au piège, les évêques se laissèrent
peu à peu gagner à la cause d'une union de compromis pour laquelle l'empereur et le
5
patriarche ne cessaient de faire pression. Le débat dogmatique aboutissait comme toutes les
autres discussions à une impasse; on voulait en finir quitte à se rétracter une fois rentré en
terre byzantine. Malgré les pressions et les injures de ses adversaires, Saint Marc restait
inflexible et déclara : "Il n'est pas permis de faire des accommodements en matière de Foi." Il
avait réalisé qu'il était inutile de vouloir s'opposer par la parole aux sophismes des Latins et
comme la dissension allait croissant parmi les Constantinopolitains, il décida de se retirer de
la lutte et de montrer sa réprobation en souffrant en silence. Les Latins prirent alors de
l'assurance, ils refusaient eux aussi le compromis et exigeaient désormais la reconnaissance
par les Grecs du filioque et l'adoption de certains de leurs usages liturgiques. Les dernières
résistances de la conscience des Grecs ayant été vaincues sur l'ordre de l'empereur, tous
signèrent finalement le décret de la fausse "union." En vérité, on ne pouvait parler d'union
puisque lors de la Liturgie solennelle célébrée devant le pape et tout le concile le 6 juillet
1439, on lut certes le décret dans les deux langues mais aucun Grec ne communia et les deux
délégations situées de part et d'autre de l'Autel n'échangèrent même pas le baiser de paix.
Saint Marc avait été le seul à refuser de signer. Lorsque le pape Eugène l'apprit, il s'exclama :
"L'Evêque d'Ephèse n'a pas signé alors nous n'avons rien fait!" Il convoqua le Saint et voulut
le faire condamner comme hérétique mais grâce à la protection de l'empereur, celui-ci put
rentrer à Constantinople avec le reste de la délégation.
En arrivant à Constantinople après dix-sept mois d'absence, les artisans de la fausse "union"
furent reçus par le mépris et la réprobation générale du clergé et de la population. L'assemblée
des Croyants, le Peuple Saint, le Sacerdoce Royal (I Pierre 2:9) qui est porteur de la plénitude
de la Vérité et reste le critère ultime de la validité des Conciles, le peuple donc rejeta
unanimement le pseudo-concile de Florence et désertait les églises de quiconque était en
communion avec les unionistes alors qu'il saluait Saint Marc comme un nouveau Moïse, un
Confesseur de la Foi et la Colonne de l'Eglise. Sortant de son silence, le Saint partit alors en
campagne contre l'"union" ou plutôt pour le rétablissement dans l'Unité de la Foi ceux qui
avaient déserté l'Eglise orthodoxe. Par sa prédication et ses écrits et mais aussi par ses larmes
et ses prières, il disait : "Je suis convaincu qu'autant je m'éloigne d'eux (les unionistes), autant
je m'approche de Dieu et de tous les Saints et autant je me sépare d'eux, d'autant plus je m'unis
à la Vérité." Quand on procéda à l'élection du nouveau patriarche Métrophane, il dut s'enfuir
de Constantinople pour échapper à la concélébration forcée avec lui et se rendit dans son
éparchie d'Ephèse mais il s'y heurta aux unionistes et repartit dans l'espoir de trouver refuge
au Mont Athos. Il fut arrêté en route et placé par ordre de l'empereur en résidence forcée dans
l'Île de Lemnos. Libéré en 1442, il retourna dans son monastère d'où il continua la lutte
jusqu'à son dernier souffle (23 juin 1444). Sur son lit de mort, le Confesseur confia le
flambeau de l'Orthodoxie à son ancien élève Georges Scholarios qui s'était laissé gagner un
moment à la cause de l'union mais s'était repentit. Celui-ci devint un Ardent Défenseur de la
Foi et fut le premier Patriarche de Constantinople après la prise de la ville sous le nom de
Gennade.
La croisade des puissances européennes levée par le pape ayant lamentablement échoué lors
de la défaite de Varna (10 nov. 1444), rien ne pouvait plus faire obstacle à l'offensive turque.
En désespoir de cause, on réussit à faire proclamer officiellement l'union à Constantinople en
décembre 1452 mais sans obtenir l'aide espérée de l'Occident. Finalement lors de la prise de
Constantinople le 29 mai 1453, la fausse union des Eglises se consuma sous les cendres et les
décombres de la cité terrestre laissant la Foi orthodoxe vivante et inaltérée pour le Salut du
peuple chrétien.
6
Paroles de notre Père parmi les Saints Marc l'Archevêque d'Éphèse, prononcées en présence
de nombreux Evêques, Hiéromoines et Moines le jour où il s'est présenté à Dieu
Je désire exprimer mon sentiment de façon plus précise; tout spécialement maintenant que la
fin de ma vie approche afin d'être en accord avec moi-même du début jusqu'à la fin et que
personne n'aille imaginer que je disais une chose et que j'en dissimulais une autre dans mes
pensées, ce qui ferait que je mérite d'être couvert de honte en cette heure de mon trépas.
Je dirais à propos du patriarche qu'il ne lui vienne pas l'idée, éventuellement, de me rendre
quelque honneur lors de la sépulture de mon humble corps ni d'envoyer un de ses évêques
auprès de ma tombe ou un de ses prêtres n, d'une façon générale quelque personne se
trouvant en communion avec lui afin de prendre part à la prière ou se joindre à nos Prêtres
invités pour les funérailles, pensant qu'autrefois ou de façon secrète, j'ai pu admettre la
communion avec lui.
Vu l'impossibilité de parler dans laquelle je me trouverai et de peur que cette impossibilité ne
serve de prétexte à ceux qui ne connaissent pas bien et pleinement mes opinions de suspecter
je ne sais quel esprit de conciliation, je tiens à dire et à témoigner devant l'assistance
nombreuse et tous les hommes dignes qui se trouvent ici que ni dans ma vie ici-bas ni après
ma mort, je n'admets ni l'union qui a eu lieu ni les dogmes latins qu'il a, lui ainsi que ses
partisans, personnellement acceptés et pour la mise en oeuvre desquels il a occupé ce siège
de primat afin de renverser les Dogmes Véridiques de l'Église.
Je suis tout à fait certain que plus je me tiens loin de lui et de ses semblables, plus je me
trouve près de Dieu et de tous les Saints et plus je me sépare d'eux, plus je suis en union avec
la Vérité et avec les Saints Pères, Théologiens de l'Église; de même, je suis convaincu que
tous ceux qui sont de leur nombre sont éloignés de la Vérité et des Bienheureux Docteurs de
l'Église. C'est pourquoi, je dis : de même que durant toute ma vie j'ai été séparé d'eux, je le
reste alors que je m'en vais ainsi qu'après ma mort, je refuse de m'adresser ou de m'unir à
eux et je dis avec serment que personne (d'entre eux) n'approche de mes funérailles ni de ma
tombe ni de quiconque de chez nous pour essayer de s'unir et de concélébrer avec les nôtres
car ceci signifierait vouloir mêler ce qui ne peut pas l'être; ils doivent au contraire être
totalement séparés de nous jusqu'au jour où Dieu accordera la guérison et la paix à Son
Église. (Archimandrite Ambroise /Pogodine/Saint Marc d'Éphèse et l'Union de Florence, Jordanville, 1963,
pp. 369-370)
St. Mark of Ephesus and the False Union of Florence
http://www.orthodoxinfo.com/ecumenism/stmark.aspx
St. Mark of Ephesus: A True Ecumenist
http://www.roca.org/OA/26/26f.htm
Tropaire de Saint Marc d'Ephèse ton 4
Par ta profession de Foi, Ô Tout Loué Marc,
L'Eglise t'a trouvé zélé pour la Vérité.
Tu t'es battu pour l'enseignement des Pères;
Tu as chassé au loin les ténèbres de la vaine gloire.
Intercède auprès du Christ Dieu qu'Il accorde le pardon à ceux qui t'honorent !
Kondakion de Saint Marc d'Ephèse ton 3
Revêtu de l'invincible armure, Ô Bénit,
Tu rejetas l'orgueil rebelle,
7
Et brilla comme le champion de l'Orthodoxie.
C'est pourquoi nous te disons : "Réjouis-toi, Marc, fierté de l'Orthodoxie!"
Office à notre Père parmi les Saints, Saints Marc, Métropolite d'Ephèse, le Confesseur.
Dont on célèbre la mémoire le 19 janvier/1 février ou le 23 juin/6juillet, jour de sa dormition.
***
Grandes Vêpres
Lucernaire : 8 stichères .
Ton 4 de Jean Eugenikos
Illuminé dès le sein maternel, lorsque tu réalisas avec bon sens l'inconstance des joies terrestres, leur corruption
et leur vanité, alors, haïssant le monde avec tous ses attraits et ses amusements, tu te précipitas vers le Divin
schème, transformant les maladies en douceurs, les vigiles en réjouissance et repos, le gîte à même le sol et la
veille toute la nuit en véritable plaisir plein d'agrément, le jeûne en délice, l'abstinence en allégresse.
Ultime stratège de l'Eglise, trompette retentissante, tonnerre Divin, instructeur de la piété, fin connaisseur de la
perfection des dogmes sacrés de la foi, théologisant la descente de l'Esprit Saint en tant que maître et instructeur,
invincible défenseur et représentant des saints Conciles et du très saint Symbole, qu'il soit loué comme il lui est
dû.
Grand luminaire de l'univers, lorsque tu t'es levé de l'orient en te réjouissant lumineusement, comme un preux,
de parcourir la voie du Seigneur, et que tu as vogué vers l'occident, alors tu as dardé tes rayons sacrés, illuminant
ainsi les fidèles, mais foudroyant comme l'éclair ceux qui étaient tombés dans des inventions iniques et
anticanoniques touchant au très sacré Symbole de foi et refusaient de s'en repentir.
Autres stichères, même ton
: de Manuel
Tu es devenu le temple très sacré de l'Esprit Saint, ô Marc digne de toute louange, en illuminant ton esprit entier
par l'éclat des vertus. C'est pourquoi, maintenant que tu te tiens avec les anges en présence de ton Créateur, prie
pour ceux qui célèbrent avec foi ta mémoire toute vénérable afin qu'ils soient délivrés de la corruption et des
malheurs.
Ayant fructifié, ô Vénérable, le talent que tu as reçu des mains du Créateur de tous, tu es sagement entré, ô digne
de tout chant, dans la joie de ton Seigneur, comme un bon serviteur et un très fidèle domestique, et maintenant
prie pour ceux qui célèbrent avec foi ta mémoire toute vénérable afin qu'ils soient délivrés de la corruption et des
malheurs.
Nous exaltons Marc, qui a proclamé jusqu'aux confins du monde le Saint Esprit tirant l'existence de la Personne
Paternelle et non pas également du Fils, les deux n'étant pas Principe, mais l'unique principe des deux autres
étant le Père, Lui qui est source de toute Divinité et seul sans principe.
Gloire..., ton 1
Observant ta vie semblable à celle des anges, ô Marc théophore, comme en image, nous voyons en toi le
premier homme qui, avant la transgression, était de peu inférieur aux anges; car, ayant corrigé la meurtrissure
infâme infligée par la transgression et conservé l'image par l'accomplissement parfait des Commandements, tu es
revenu plus que tout autre à la ressemblance Divine, et tu as parfaitement resplendi par la bonne confession et
théologie de notre pieuse foi devant les rois, les persécuteurs et le monde entier. C'est pourquoi la nature
humaine, se glorifiant par tes bienfaits, l'univers s'émerveillant de ton amendement et l'Eglise du Christ se
trouvant ornée de tes instructions pleines de sagesse, tous ensemble maintenant t'offrent leur allégresse et nous,
raffermis par toi, te chantons avec ardeur : prie pour que nous soyons gardés dans ta bonne confession.
Maintenant ...
Theotokion, dogmatique du même ton.
Parémies
[cf lectures pour hiérarque(s) ]:
1. Sagesse de Salomon 4: 7-15 : Le juste, même s'il meurt avant l'âge &
2. Proverbes : 10:7,6,3,13-16 etc &La mémoire du juste s'accompagne &
8
3. Proverbes10:31-32; 11:1-12 : La bouche du juste répand la sagesse &
Apostiches, ton 5
Réjouis-toi, astre de l'Eglise, pour laquelle le Christ Grand-Prêtre et premier Pontife a versé Son Sang, Lui que
tu as su plus que d'autres imiter, ô sage, tout à fait prêt suivant tes forces à livrer ta vie pour ton troupeau et te
consacrant à combattre les bouches infidèles : tu as couvert de honte le piège des beaux discours par une
théologie parfaite et la sagesse de l'Esprit, au sujet duquel se déroulait le combat.
Verset :Ma bouche va faire entendre la sagesse...
Réjouis-toi luminaire universel, toi qui conduis ceux qui veulent diriger le navire raisonnable de leur l'âme
vers le grand et bon hâvre sans tempête, toi qui montres la foi orthodoxe immaculée, délectes de la grâce et
mènes aux dogmes salutaires des fondements de la foi. Réjouis-toi luminaire tout étincelant, par qui les paroles
des Pères ont ét exposées sans altération à tous ceux dont les yeux intérieurs n'étaient pas enténébrés comme
chez les déchus.
Verset : La bouche du juste médite la sagesse
Réjouis-toi, ô vase de la sagesse, que tu as chérie, et que tu as su acquérir comme épouse et compagne;
réjouis-toi fleuve des Saintes Ecritures, imposant et intarissable, d'extrême pureté, et accessible à tous; réjouis-toi
paisible dépositaire des paroles qu'ont composées à l'unisson les Docteurs sur la procession de l'Esprit, et glaive
au double tranchant qui, par la grâce de la théologie, coupe à la racine les langues coupables d'innovation ;
réjouis-toi, mélodie suave à la fluence du nectar.
Gloire..., ton 6
Le très saint Esprit, qui depuis ton enfance, a demeuré dans ton coeur, a habité joyeusement en toi, comme en
un temple mystique, et t'a fortifié dans ton combat contre les puissants de ce monde et dans ton triomphe, c'est
Lui qui t'a préparé à prendre courage en Lui au sein de l'univers, et à pieusement théologiser Sa sainte existence
provenant du Père, à lutter pour le saint Symbole de foi, écrit par la grâce de Celui qui vient du Père, à affermir
par le monde entier les âmes des éponymes du Christ dans la foi véritable transmise par les Pères, et à effrayer et
couvrir de honte, par la puissance des paroles que tu as proclamées, ceux qui ont déchu de notre foi, hier comme
aujourd'hui. C'est pourquoi, prie ardemment pour l'Eglise, nous te supplions, ô Marc théophore digne à jamais
d'être chanté.
Maintenant ...
Theotokion du même ton.
Tropaire ton 8 (de Jean Eugenikos)
Précepteur de l'orthodoxie, champion face aux innovations, degré de la foi, luminaire de l'Eglise, sceau
Divinement inspiré des saints Docteurs, très sage Marc, tu as tout illuminé de tes écrits, lyre spirituelle, prie le
Christ Dieu de sauver nos âmes.
------------
Matines
----
Sedalen du premier Cathisme : ton 8, idiomèle "Sagesse et Verbe " (de Manuel)
A la source de sagesse tu t'es totalement abreuvé les lèvres, le cûur et l'esprit, ô sage, et de là tu as tiré les flots
de l'enseignement dont, en étanchant les âmes, tu perfectionnes les fidèles et te révèles règle des dogmes Divins :
tu as reconnus le Père comme Principe unique du Fils et de l'Esprit et source de la Divinité ; ô Marc bienheureux
à jamais, prie le Christ Dieu d'accorder la rémission des péchés à ceux qui célèbrent avec amour ta sainte
mémoire.
Sedalen du second Cathisme : ton 8, idiomèle "Sagesse et Verbe " (de Jean Eugénikos)
Ayant aimé comme Salomon la sagesse, tu t'es fais l'émule de Joseph pour la vertu, de Moïse pour l'innocence,
d'Elie pour le zèle Divin, de David pour la douceur, de Paul pour le prêche, de Jean pour la théologie d'en Haut,
et comme sage donc tu as confondu les faux sages, comme vertueux tu t'es préservé très pur, innocent et doux,
réduisant mentalement en cendre par ton zèle les traîtres à la foi et prêchant l'unique piété.
9
Après le psaume 50, stichère ton 6 (de Manuel)
Tu as répandu la grâce de tes lèvres, ô notre Père Marc, flambeau Divinement inspiré, et tu as été le luminaire
de l'Eglise du Christ, enseignant tes brebis spirituelles à croire dans la Trinité consubstantielle en une seule
Divinité.
Canons pour le Saint Pontife Marc d'Ephèse
Premier canon de sire Jean Eugénikos le Nomophylaxe Ton 4
[acrostiche : Que son frère de naissace soit comme de coutume une même bouche, chante sire Jean. ]
Ode 1
Hirmos : J'ouvrirai ma bouche…
Tire mon esprit des penchants terrestres et matériels, ô Sagesse hypostatique de Dieu le Père, Toi qui maintiens
le ciel et la terre, et donne-moi la parole à moi qui couronne Ton célébrant.
La grâce de paroles plus douces que le miel, d'une manière inspirée de Dieu, a envahi ton âme sanctifiée, et
réalisé un étrange délice, douceur commune aux fidèles, nourriture salvifique.
Tu as resplendi depuis l'orient comme un magnifique luminaire de vie guidant le monde, tu t'es levé comme un
géant très majestueux et tu as illuminé les confins du monde par le rayonnement de tes paroles, Divin Marc.
Tes lèvres au Divin parler et ta voix distillant le miel ont été une bouche de la grâce, ta langue sanctifiée s'est
manifestée comme le roseau du scribe, elle composait la sagesse, répandant la grâce.
Theotokion : Esprit céleste, âme pure et exaltée, révélation des pensées et des écritures secrètes, contrée de la
sagesse, le choeur des esprits avec la Mère de Dieu t'a reçu.
Autre canon de Manuel, Grand Rhéteur de la Grande Eglise, ton 8
[acrostiche : je chante Marc, le très fameux hiérarque d'Asie. ]
Hirmos : Le Pharaon persécuteur
Devenu en raison de ta bonté le réceptacle de l'éclat sublime des vertus, ô Marc, tu as illuminé le troupeau du
Christ. C'est pourquoi, maintenant que tu es passé à la lumière sans crépuscule, inspire à ceux qui chantent ta
Divine mémoire la parole qui resplendit de grâce, ô glorieux.
Tandis que je m'efforce de parvenir à des louanges dignes de toi, bienheureux, la source des paroles de tes Divins
amendements apparaît trop profonde mais, Père, par tes prières donne-moi une grâce et une force égale à
l'amour.
En temple très saint des grâces Divines, d'où se révèlent à tous ceux qui vivent dignement les parfums mystiques
à la gloire et à la louange de la Trinité incréée, notre Dieu unique en Sa nature, que soit loué le très vénérable
Marc.
Theotokion : Jadis les regards sanctifiés des prophètes te contemplèrent à l'avance, ô Pure, comme la montagne
spirituelle, le buisson inconsummé et la porte non franchie, l'arche et le réceptacle de la manne ; et nous, nous te
proclamons avec foi en vérité Génitrice de Dieu, épouse de Dieu
.
Ode 3
Ouvrant les abîmes de ta sagesse et de ta connaissance Divines, tu as abreuvé toute la terre, théologisant d'une
manière très orthodoxe l'existence du Saint Esprit provenant seulement du Père.
Le zèle pour la maison du Seigneur, le zèle des dogmes patristiques, étreignant ton coeur sanctifié, a aussi
réchauffé ta langue vénérable pour pourfendre les innovations.
Ayant affronté placidement les plus grandes luttes et nécessités, et choisi la vertu et la piété des Pères, tu as
hérité maintenant de la plus grande gloire aux cieux.
Grand luminaire, pour ceux qui sont sur mer, grand astre vivant dans le monde, lumière douce et toute
délectable, sel vigoureux de la terre, arbre de la connaissance Divine, admirable Marc, sois couronné.
Theotokion : Tu as renouvelé la nature humaine décrépie, ô toi Génitrice de Dieu, en enfantant le Créateur de
tous, devenu pour tous homme d'une manière surnaturelle suivant Sa nature immatérielle.
Autre canon :
Tu t'es révélé miroir reflétant l'éclat de l'Esprit Tout-Créateur, bienheureux, illuminant la plénitude des fidèles,
par tes enseignements sans égarements, et les entraînant à chanter la Trinité incréée.
Discourant au sein de l'assemblée conciliaire, tu as confirmé l'existence de l'Esprit Saint comme procédant de la
Personne du Père, et tu as réjouis, ô Marc, l'ensemble des fidèles.
10
Trompette ouïe de tous, instrument musical, langue mue par l'Esprit au son délectable, source remplie de la grâce
de la sagesse véritable, que soit aujourd'hui loué le très vénérable Marc.
Theotokion : Merveille inexplicable en toi, Toute Pure ! car tu as enfanté inéffablement le Dieu de tous et tu es
restée Vierge après l'enfantement, c'est pourquoi nous t'honorons comme véritable Génitrice de Dieu.
Kondakion, ton 4 (Manuel)
Par l'agencement très sage de tes paroles, ô tout bienheureux, tu as fermé toute bouche blasphématrice et tu as
illuminé les fidèles de cette Divine annonce d'honorer la Trinité dans l'identité de nature.
Sedalen, ton 8 (Jean Eugenikos)
Survolant comme une abeille la prairie sacrée et le paradis, en vérité florissant, des écrits de l'Esprit et des
premiers Pères saints, proclamateurs et instructeurs des fondements de la foi, ô Vénérable, tu y a butiné la rosée
agréable et parfumée dont tu as produit les rayons de la foi et le miel de la connaissance, qu'en recevant pour leur
santé tous, rois comme simples, te chantent leur gratitude, ô très sage : prie le Christ Dieu d'accorder la rémission
des péchés à ceux qui célèbrent avec amour ta sainte mémoire.
Gloire… et maintenant : Theotokion.
Ode 4
Tu t'es montré courageusement dès l'enfance un remarquable et victorieux combattant contre le Malin prince de
ce monde, et contre les innovations de l'égarement tu as ensuite fait la guerre.
Employant contre l'égarement l'arme redoutable et le signe de la croix, tu as comme Moïse divisé la mer des
passions, et tu y as également noyé tes adversaires.
Tournant dès l'enfance tout ton désir vers le Christ, ô digne à jamais de louanges, vers le délice inhabituel, vers
la délectation de l'âme, vers l'ineffable bonté, tu as méprisé les douceurs de ce monde.
Les signes intérieurs des moeurs Divines et angéliques de ta très lumineuse âme sainte, c'est la splendeur et
l'aspect Divin de ton visage qui l'indiquaient.
Theotokion : Tu as ouvert la porte du Paradis qu'avait fermée la désobéissance, ô très Pure, en te préparant à
l'ardente obéissance aux commandements de ton Créateur et tu t'es révélée la voie de la Vie.
Autre canon :
ô très bienheureux, la grâce a ruisselé des tes lèvres et tu as illuminé le firmament de l'Eglise par la suavité de tes
Divins jugements.
Tu es devenu le temple sacré de l'Esprit saint, dégageant pour tous le Divin parfum de la théologie, ô sanctifié.
Ta lumineuse mémoire resplendit et illumine les pensées de ceux qui louent avec amour la perfection de ta
théologie.
Theotokion : Tu as surpassé l'armée des esprits immatériels, ô Pure, en enfantant Celui qui a donné l'existence à
tout et nous a délivrés de l'égarement.
Ode 5
Tu t'es offert toi-même tout entier en sacrifice agréable à Dieu, Lui qui a été enseveli pour nous, ton corps pour
embellir le temple, ton cûur pur pour l'autel, ton âme comme immolation à l'éclat lumineux.
Tu as fui très vaillamment les troubles de l'existence, tu as tout rejeté, bienheureux, intelligemment, afin
d'acquérir l'unique chose très vénérable, l'unique perle du Christ, et tu as thésaurisé l'illumination Divine et la
connaissance de Dieu.
Estimant petites et indignes les souffrances de ce siècle présent en comparaison de la gloire lumineuse et Divine
à venir qui ne cessera point, tu as supporté fermement et valeureusement toutes les tentations avec Paul,
bienheureux.
L'unique Souverain et Maître t'a donné force invincible et puissance pour t'opposer totalement au serpent, et de
manière définitive contre la maligne confusion dans la foi et la transgression des dogmes.
Theotokion : le sanctuaire appauvri de la sainte épouse du Fils de Dieu, l'Eglise du Christ, ô sainte Vierge toute
Pure, est rétabli et restauré lumineusement dans sa gloire paternelle selon ta grâce, par ton Marc.
Autre canon :
Au milieu de l'Eglise tu as chanté suavement une hymne inspirée par Dieu : enseignant que le Père est seul
auteur de la Divinité, car engendrant le Fils et dispensant le Saint Esprit, ô très glorieux.
Suivant les paroles des Pères et le raisonnement Divin, ô bienheureux, tu as proclamé le Fils et le Saint Esprit
égaux en dignité au Père, car ayant leur existence du Père, comme Principe, dont l'Un et l'Autre proviennent
ensemble.
11
Theotokion : Réjouis-toi, échelle de Jacob, par qui Dieu est descendu et a mené la nature mortelle à la gloire
céleste, ô épouse Divine, réjouis-toi allégresse des Anges, espérance de tous les fidèles et ferme refuge.
Ode 6
Par la grâce de l'Unique qui affermit ceux qui espèrent en Lui, tu as écrasé la tête des iniques violateurs qui
haïssent les hommes, et par le glaive de l'Esprit, tu as tranché les langues des introducteurs d'innovations.
Toute la terre chante et la mer s'émerveille, l'Eglise proclame tes Miracles et des hymnes de victoire et se réjouit,
tous ses adversaires mis en déroute, ô très sage.
Tels les flots aurifères du Nil, tels les plus suaves miels apparaissent les flots qui se déversent comme un nectar
de ta langue au parler Divin, extrayant pour tous les dogmes orthodoxes.
Theotokion : Tu as enfanté nouvellement un enfant, le Fils intemporel du Père, ô Toute Pure, tu es devenue la
plus vénérable de la création, car tu as manifesté à la création le Créateur de tous.
Autre canon
Ayant hérité des prédicateurs du Christ la foi inentamée, tu l'as conservée intacte, ô glorieux, devant les
pouvoirs, sans t'effrayer en rien des intrigues italiennes.
T'étant écarté de l'infâme confusion, ô très bienheureux, tu es parti dans une situation spirituelle et joyeuse, où tu
contemples la lumière du triple soleil, demandant pour nous la grâce.
Tu nous as expliqué le sens des pieux dogmes et tu as vaillamment pourchassé ceux qui prétendaient à l'identité
de l'essence et de l'énergie, car c'est la distinction suressentielle de l'essence, ô bienheureux,
Theotokion : Le Puissant a fait pour toi des grandes chose, ô Toute Pure, te trouvant au milieu des ronces toi le
lys, par lequel Il a rempli toute la création du parfum de la Divinité.
Kondakion ton 8 (de Jean Eugenikos)
Ayant reçu en ton coeur les écrits Divinement sages des théologiens, en Divin prédicateur des vérités, tu as
proclamé la procession du Saint Esprit comme il convenait, ô digne à jamais de louanges, et tu as scellé le très
saint Symbole : c'est pourquoi nous chantons : réjouis-toi, Marc au Divin parler !
Ikos.
L'ange se tenant jadis avec crainte devant la Mère de Dieu lui annonça de se réjouir : et moi seul de ceux qui te
contemplent supérieur à la nature tel un ange, en tant qu'homme je m'émerveille et te chante avec amour ceci :
Réjouis-toi, réceptacle de la sainte pureté; réjouis-toi, trésor de la sagesse Divine; réjouis-toi, sceau des saints
théologiens; réjouis-toi, aboutissement des Pères instructeurs; réjouis-toi, abîme insondable des méditations
spirituelles; réjouis-toi vaste océan des écrits mystiques; réjouis-toi, car tu t'es révélé à l'Eglise une grande
lumière; réjouis-toi car jusqu'à ce jour tu couvres de honte les contradicteurs; réjouis-toi, source des dogmes de
la foi; réjouis-toi, immolateur des artifices d'innovation; réjouis-toi, par qui nous sommes tous affermis; réjouistoi,
par qui la vérité resplendit; réjouis-toi, Marc au Divin parler !Ode 7 L'hiver rigoureux des tentations n'a pas
ébranlé les colonnes indestructibles de ta forteresse, ni au commencement, ni plus tard: car tes pieuses actions et
paroles étaient comme fondées fermement sur le roc.
Voyant souillée cette pure tunique du Christ qui doit être conservée intacte, elle que le Christ a amendée de Son
Sang et a donnée à l'Eglise, tu as gémi et tu es hardiment entré dans le combat.
Armé de réflexions immuables, lorsque survint l'épeuve au sujet de Dieu et des dogmes de la foi, comme un lion
tu as mis en déroute et défait de ton royal rugissement les bataillons des innovateurs.
Par l'allégresse et l'amendement de tes moeurs, la splendeur de tes paroles et la sainteté de ton existence, tu as
attiré tout homme comme le fait l'aimant pour le fer, ô Divinement sage, et ton exploit fut à la gloire de Dieu.
Theotokion : Le genre humain corrompu par la morsure du serpent, en enfantant le levain de vie qui donne le
souffle à tous, tu l'as vivifié, édifié et rendu participant du paradis, ô Génitrice de Dieu.
Autre canon :
Tu es monté dans l'allégresse vers la lumière du triple Soleil et tu te délectes de Sa communion, car, en
enseignant de manière orthodoxe sur terre, tu as révélé à tous : béni soit le Dieu de nos Pères.
De l'unique Hypostase du Père ont resplendi hors du temps le Fils et l'Esprit : Celui-là par l'engendrement, Celuici
par la procession : voilà ce que tu as dogmatisé et comment tu as affermi les fidèles à chanter : béni soit le
Dieu de nos Pères.
Tu as proclamé à tous la Divine procession du Consolateur comme provenant seulement du Père, comme
Principe, ô sage, et tu as couvert de honte les opinions délétères des marchandeurs du Divin, qui ne savaient pas
chanter : béni soit le Dieu de nos Pères.
Theotokion : La nature mortelle a été libérée de l'antique malédiction par ton fruit, ô Génitrice de Dieu, et rendue
digne de la sainte bénédiction, ce pourquoi elle glorifie et chante en clamant : béni soit le Dieu de nos Pères.
12
Ode 8
Le grand architecte de tout, qui maintient et conçoit toute chose, Celui qui préparait, ô bienheureux, ta
confession générale toute pieuse, t'a édifié comme instructeur, père et pasteur commun à tous et ferme champion.
L'artifice sophistique des adversaires des dogmes s'est révélé flèches puériles, jeu d'enfant, tissage d'une toile
d'araignée et la force de leurs langues s'est épuisée contre ta langue mue par Dieu, ô Divin interprête, et
théologique
Elevant les yeux de la pensée et tendu tout entier vers le Seigneur afin de détruire ainsi le puissant, et de sauver
les gens pieux, tu as trouvé le champion invaincu, qui t'a donné la parole, à toi son digne hérault plein de force.
En offrant en retour à Dieu l'amour du prochain et la bienfaisance, tu as reçu une récompense au multiple,
comme Il l'avait promis, dans ce siècle présent et dans celui à venir, la richesse céleste, la gloire, le délice
inattendu, la vie pour les siècles et le royaume.
Theotokion : La jalousie de l'antique flatteur et renégat, a précipité jadis comme maintenant, l'extraordinaire
création du Créateur, le genre humain, dans d'innombrables égarements, ce dont maintenant nous sommes
sauvés, Génitrice de Dieu, par ton concours à Marc au Divin parler.
Autre canon :
Resplendissant de la tête jusqu'aux pieds de ton pontificat, ô théophore bienheureux, tu as exercé purement le
ministère sacré du vénérable et saint Evangile, l'enseignant aux fidèles, tu les as persuadés d'entonner : enfants
bénissez, prêtres chantez, peuple acclamez dans tous les siècles.
Comme le soleil venu de l'orient tu as resplendi, ô vénérable, tu as fait briller l'éclat de la théologie, tu as
illuminé l'univers et tu as enseigné aux fidèles d'élever avec crainte ce chant à la Trinité : enfants bénissez,
prêtres chantez, peuple acclamez dans tous les siècles.
Qu'Ils ne tiennent pas l'existence l'un de l'autre, Eux qui proviennent d'un Principe unique, voilà, ô glorieux, ce
que tu as proclamé à tous : car le Fils et l'Esprit ensemble se manifestent comme venant du Père, et nullement
l'Un de l'Autre, comme s'ils poussaient d'une seule racine imputrescible : c'est pourquoi nous honorons ta
mémoire pour les siècles.
Theotokion : Palais tout lumineux du Souverain de tous, dirige mon âme enténébrée par les passions sur les
traces des vertus, ô Pure, afin que sauvé par ta miséricorde, j'entonne ce chant : enfants bénissez, prêtres chantez,
peuple acclamez dans tous les siècles.
Ode 9
Maintenant donc que se rassemble dans l'allégresse le peuple éponyme du Christ, qu'aujourd'hui se réjouisse la
sainte Eglise immaculée des Orthodoxes et qu'elle chante dans sa gratitude au Christ qui a extirpé le piège des
innovations grâce au seul sage.
Tu as hérité, ô bienheureux, la notoriété sans mensonge et la gloire céleste, car ayant écarté de ton âme la gloire
périssable avec tout autre complaisance de l'existence, comme irréelles, tu te réjouis avec le choeur des Docteurs
théologiens, étant de même esprit.
La colombe qui nous a annoncé la libération de la calamité, alors que se déchaînait la lourde houle du nouvel
égarement, volant par la grâce du Consolateur sur les ailes bigarrées des vertus, se présente devant les habitacles
des Saints.
Présentant la délivrance du monde entier par le précieux Sang de ton Créateur, ô bienheureux, dans les
affligeantes épreuves de la foi, tu as été placé en intermédiaire entre Dieu et les chûurs des croyants pour appeler,
par des prières agréables, la miséricorde de Celui qui est par nature plein d'amour pour les hommes.
Theotokion : Il s'est affermi en ouvrant la gueule, ô toute Pure Souveraine, cet infernal serpent adulateur,
l'initiateur du mal, qui a frappé l'homme alors qu'il était encore comme un enfant. Mais toi, en enfantant comme
nourrisson nouveau-né le Verbe Dieu sans mesure, ô terre non labourée, tu as libéré le genre humain, ô toute
louangée.
Autre canon :
La grâce de tes paroles et de ta théologie a réjoui l'Eglise du Christ : ne cesse pas de prier qu'elle soit gardée en
paix.
Tu jouis bien maintenant de l'illumination désirée suprême et Divine, ô tout bienheureux, fais-en nous aussi
participants par tes prières.
Le zèle de l'orthodoxie, s'étant embrasé dans ta pure âme, a réduit en cendres les divagations des hérétiques,
bienheureux Marc.
Theotokion : Comme supérieure aux esprit et proche de Dieu, Vierge pure, illumine mon esprit, me tirant de
l'abîme des nécessités variées.
Exapostilaireton 6 (de Manuel)
13
La grâce consolatrice qui habitait en toi, ô Marc, t'a manifesté comme le fleuve des dogmes Divins, submergeant
les bataillons d'hérétiques mais réjouissant les fidèles.
Theotokion :
T'élevant des chants comme à la Souveraine de tous, nous te prions, ô Génitrice de Dieu, soit notre Divine
protection, chassant loin de nous les flèches du ténébreux Bélial.
Laudes
Stichères,ton 1
Devenu l'habitacle de la toute Divine Trinité, ô très sage saint pontife, tu as fait resplendir l'Eglise du Christ par
l'éclat de tes vertus et la lumière de tes enseignements, et tu as prêché la procession du saint Esprit issu
seulement du Père.
Ceux qui confessaient l'identité de l'essence et de l'énergie Divines, tu les as confondus par la flamme de tes
paroles, ô tout bienheureux, car l'essence est différente de l'attribut, même si l'une comme l'autre sont véridiques
et éternelles.
Ton 8 (idiomèle : Ô Miracle très glorieux !- )
Ô Miracle très glorieux ! Le Christ notre Dieu, source de vie, t'a manifesté comme source des dogmes sacrés,
réjouissant les fidèles de tes paroles vivifiantes, arrosant comme de ruisseaux les coeurs des gens pieux qui
gardent inébranlable la bonne confession des pères, ô très sage, pour laquelle tu as montré ton zèle et ta foi, ô
très Divin.
Gloire …
ton 1 (de Jean Eugenikos)
Comme d'un vêtement tissé d'or, d'une très précieuse couronne et d'une cuirasse indestructible, l'Eglise du Christ
s'est revêtue de ta vie toute lumineuse et de ta parole Divinement proclamée, se réjouissant avec éclat et se
défendant fortement contre les adversaires, ô digne à jamais de louanges, elle porte les trophées de la victoire,
vaillant triomphateur, et pour toi qui en Christ, le donateur d'autorité et puissance, as vigoureusement vaincu les
ennemis spirituels et sensibles, entonnant à juste titre une hymne de victoire, elle t'offre dans la mesure de sa
force ce cantique en récompense pour ton combat et te chante avec foi et amour : prie sans cesse Celui vers qui
tu t'en es allé, le Dieu en trois Personnes, le Père, le Fils et le très Saint Esprit qui procède du Père, de conserver
pour les siècles le troupeau du Christ en détresse, dans ta confession orthodoxe et de le préserver du piège des
loups spirituels.
Maintenant …
Theotokion du même ton:
Grande Doxologie, et suite de l'office.
A la Liturgie, office pour les saints Pontifes.
SAINT EVEQUE NATHALAN D'ABERDEENSHIRE (+678) 8 – 19 janvier
Né dans une famille de l'aristocratie au début du septième siècle sur la côte Est de l'Ecosse,
Nathalan décida de montrer sa dévotion envers Dieu en passant son temps à cultiver la terre. Il
en obtenait assez de légumes pour nourrir les gens en temps de famine. Il préserva l'Ecosse du
pélagianisme. Il résidait à Tullicht, à présent dans le diocèse d'Aberdeen dont il deviendra
l'Evêque. Il bâtit des églises à Tullicht, Bothelim et Hill. Il reposa à la fin du septième siècle
et fut enseveli dans l'église à Tullicht.
ou
14
Le nom de Saint Nathalan est repris par d'anciens martyrologes irlandais, tel celui d'Aengus.
Le bréviaire d'Aberdeen rapporte que Nathalan était aristocrate, possédait de grands domaines
qu'il donna aux pauvres afin de devenir Anachorète. Nathalan est particulièrement loué pour
avoir tiré ses ressources en fermier, "ce qui rapproche le plus de la Contemplation Divine." Il
nourrissait ses voisins avec ses produits durant les famines et considéra qu'être fermier lui
servait de pénitence.
Durant son pèlerinage à Rome, Nathalan fut consacré Evêque par le Pape en raison de sa
Sainteté et de sa grande érudition tant dans les sciences profanes que sacrées. Il s'installa à
Tullicht (à présent diocèse papiste [ou anglican?] d'Aberdeen) où il bâtit une église mais il
continua à utiliser tous ses revenus pour soulager les pauvres comme auparavant. Il continua à
gagner sa vie par le travail de ses mains, tout en vivant dans l'austérité et prêchant l'Evangile.
On lui attribue aussi la fondation des églises de Bothelim et Colle.
Son histoire comporte des éléments de folklore qui ressemblent à celles de bien d'autres Saints
de cette partie du monde mais avec une différence. Une soudaine tempête avait gêné la récolte
de Nathalan et il protesta contre Dieu. Quand il prit conscience de ce qu'il venait de faire, il
s'enchaîna mains et pieds et jeta la clé dans la rivière Dee.
Il fit le voeu que ses membres ne seraient pas libérés avant qu'il n'ait accompli un pèlerinage à
Rome. A son arrivée, il rencontra un garçon qui lui proposa d'acheter un poisson. Il l'acquit et
retrouva la clé à l'intérieur du poisson. On rapporte que lorsque le Pape de Rome entendit
parler de ce Miracle, il décida de le faire Evêque.
Nombre de Miracles eurent lieu sur sa tombe à Tullicht où ses Précieuses Reliques furent
préservées jusqu'à la Réforme. Il faut noter que le siège d'Aberdeen n'avait pas encore été
établi régulièrement; il le fut au d'abord à Murthlac par Saint Bean au début du onzième
siècle puis transféré à Aberdeen par son quatrième Evêque, Nectan.
SAINT ABBE FILLAN (OU FOELAN, FOELLAN, FOILAN, FOILLAN, FULAN) DE
STRATHFILLAN (+8°.S.) 9 - 19 janvier - le 20 juin
Son "dies natalis" est le 9 janvier, date à laquelle on le célèbre en Irlande.
L'Irlandais Fillan, fils de Feriach, petit-fils du Roi Ceallach du Leinster, reçut l'Habit
Monastique dans l'Abbaye de Saint Fintan Munnu. Puis il accompagna sa mère Sainte
Kentigerna et son oncle Saint Comgan en Ecosse où il devint Moine Missionnaire. Il fut
peut-être Moine à Taghmon, Wexford et Ermite à Pittenweem avant d'être choisi comme
Abbé du proche monastère qu'il gouverna quelques années durant. Il se retira à Glendochart
en Perthshire où il mena une vie solitaire et bâtit une église. Il s'y endormit et fut enseveli
dans l'endroit appelé à présent Strathfillan en son honneur. Jusqu'au début du dix-neuvième
siècle, on plongeait les malades mentaux dans la piscine qui s'y trouve et on les y laissait la
nuit liés dans un coin de la chapelle en ruine de Fillan. S'ils étaient retrouvés détachés au
matin, on les considérait comme guéris.
Plus au Nord dans le Ross-shire, on trouve des dédicaces à sa mémoire et celle de son oncle
(Kilkoan et Killellan). Tant les Martyrologes irlandais qu'écossais rapportent sa Sainteté et le
Bréviaire d'Aberdeen rapporte quelques-uns des extraordinaires Miracles qu'il a accomplis.
L'Histoire rapporte que Robert le Bruce plaça son espoir de victoire à Bannockburn entre les
mains de Saint Fillan. On rapporte qu'il emmena un bras reliquaire du Saint jusque sur le
15
champ de bataille, ayant passé la plus grande partie de la nuit en prière pour son intercession.
Sans surprise, la victoire des Ecossais à Bannockburn raviva et perpétua sa vénération et on
fait encore mémoire de lui dans le diocèse de Dunkeld.
La cloche et le bâton de Saint Fillan existent encore. Son bâton pastoral ou crosse (le
Quigrich) et sa cloche sont au Musée National à Edimbourg. Ses "pierres de guérison" sont à
Tweed Mill, Dochart Bridge, Killin.
SAINT PERE THEOPHORE MACAIRE LE GRAND OU L'ANCIEN, DIT L'EGYPTIEN
(+390) 15 (Occident) - 19 (Orient) janvier
Macaire d'Égypte, surnommé l'Ancien ou le Grand pour le distinguer de Macaire
d'Alexandrie, naquit dans la haute Égypte vers l'an 300. Son enfance se passa à garder des
troupeaux et il semble qu'il ait été doué d'un bon naturel un jour qu'il menait paître son
troupeau, à la suite d'autres enfants de son âge, ceux-ci volèrent des figues et en laissèrent
tomber une; Macaire la ramassa et la mangea. Depuis sa conversion jusqu'à sa Naissance au
Ciel, il pleura amèrement cette faute.
Obéissant à un Appel Divin, il se retira dans une cellule de son village pour y vaquer à la
prière et au travail. Une fille de mauvaise vie l'accusa de l'avoir séduite mais il ne fit rien pour
repousser cette injuste accusation. Alors les parents de cette malheureuse vinrent s'emparer de
sa personne, le traînèrent à travers les rues, l'accablant d'injures et de coups. Il endura tout
sans mot dire, accepta même les conditions de subvenir aux besoins de la mère et de l'enfant.
Cependant, son innocence fut reconnue, ce qui lui valut la profonde admiration de ceux qui
l'avaient indignement traité.
Pour se soustraire aux ovations, Macaire s'enfuit jusque dans le Désert de Scété aux confins
16
de la Libye. Il avait alors trente ans; il passa les soixante années de sa vie dans cette solitude
et vit venir à lui un bon nombre d'Anachorètes auxquels il donna des règles; chacun d'eux
devait vivre en un ermitage séparé. Macaire n'admit auprès de lui qu'un seul disciple chargé
de recevoir les visiteurs. A cette époque, des auteurs placent la visite de Macaire à Antoine et
c'est sur leur témoignage que s'appuie le rédacteur du martyrologe romain quand il nous
présente Macaire comme un disciple du Grand Patriarche des Moines. Dans les détails fournis
à ce sujet par les Apophtegmes, il y a peut-être une confusion avec le Macaire de Pispir. Le
visiteur vint frapper à la porte d'Antoine qui au lieu d'ouvrir se renferma dans sa cellule pour
éprouver la patience de Macaire. Finalement, il le reçut avec beaucoup d'amitié et lui rendit
les devoirs de l'hospitalité. Ils s'entretinrent du Salut de l'âme, tout en travaillant à la
confection des nattes. Lorsque le lendemain Antoine vit la quantité de nattes tressées par son
hôte, il lui baisa les mains en disant : "Voilà des mains où il y a bien de la vertu."
Le séjour de Macaire auprès d'Antoine ne fut pas long; il rentra à Scété et peu après, vers 340,
un Evêque d'Égypte le força à recevoir la prêtrise pour procurer aux habitants du Désert le
moyen de participer à la Divine Liturgie et donc à la communion; les Anachorètes affluant
chaque jour davantage, on dut bâtir quatre églises et ordonner des Prêtres pour en assurer le
service. L'austérité était grande à Scété. Sans insister sur celle de Macaire, Pallade se contente
de dire qu'elle ressemblait à celle de tous les habitants d'un Désert où les vivres étaient rares et
où le zèle entretenait une Sainte Emulation dans la pratique de la pénitence. Un jour, Macaire
dit à son disciple Évagre qui lui demandait la permission de prendre un peu d'eau pour
étancher sa soif : "Contente-toi, mon fils, de te reposer un peu à l'ombre; pendant vingt ans, je
n'ai mangé ni bu ni dormi autant que l'exigeait le besoin de mon corps." Parfois, le Saint
homme pour contrarier son inclination à l'abstinence, acceptait de boire un peu de vin que ses
visiteurs lui offraient mais ensuite pour se punir de cette condescendance, il s'abstenait de
toute boisson durant deux ou trois jours. C'est pourquoi son disciple demandait aux visiteurs
de ne rien lui offrir.
Les instructions de Macaire se limitaient à peu de mots car il recommandait avant tout le
silence, l'humilité, l'Ascèse, la solitude et la prière continuelle. "Mais pour la prière," disait-il,
"il n'est pas besoin de recourir à beaucoup de paroles; répétez souvent avec un coeur sincère :
"Seigneur, montre-moi en fait de pitié ce que Tu sais de mieux;" ou encore : "Secours-moi,
Mon Dieu." Rien ne pouvait lui faire perdre sa patience et sa douceur et cela lui valut d'opérer
de nombreuses conversions parmi les païens. Le diable lui dit un jour : "Je puis te surpasser en
fait de veilles, de jeûnes et d'autres privations; il n'y a que ton humilité qui me dépasse et me
désarme."
Un jeune homme vint demander à Macaire de le former à la vie spirituelle; il lui dit-il : "Mon
enfant, va au cimetière, déterre les morts qui y sont puis adresse-leur des louanges, dis-leur
des injures." Quand il eut exécuté cet ordre bien étrange, le jeune homme vint en rendre
compte au maître : "Eh bien, "lui dit Macaire", quelle réponse ces cadavres ont-ils donnée? –
Aucune ; ils sont restés insensibles aux reproches comme aux louanges. –Apprends de là,"
conclut Macaire, "à ne te laisser émouvoir ni par les injures ni par les éloges. Si tu meurs au
monde et à toi-même alors tu commenceras à vivre pour Dieu!" A un autre le Saint disait :
"Reçois de la Main de Dieu la pauvreté avec autant de plaisir que la richesse, la faim avec
autant de satisfaction que l'abondance des mets et tu triompheras du démon, tu subjugueras
toutes tes passions."
Un Moine se plaignait à lui de ce que dans le Désert, il était toujours tenté de rompre le jeûne,
tandis qu'au monastère il pouvait jeûner avec joie toute la semaine. "La vaine gloire en est la
17
cause," lui dit Macaire, "le jeûne te plaît quand les hommes te voient jeûner, il te paraît
intolérable quand tu le pratiques sans témoin parce qu'alors ta passion n'est pas satisfaite."
Pendant qu'il était en prière, Macaire entendit un jour une voix qui lui disait : "Macaire, tu n'es
pas encore arrivé à une aussi grande vertu qu'est celle de deux femmes mariées qui demeurent
ensemble dans telle ville non loin d'ici." Alors, le Vieillard prend son bâton de palmier et se
rend à la ville indiquée pour voir ces deux femmes. Et quand il est admis en leur présence, il
leur dit : "C'est pour vous que je suis venu du Désert en cette ville : dites-moi, je vous prie, ce
que vous faites." Elles lui répondent toutes deux : "Permet-nous, Mon Père, de te dire comme
la Pure Vérité que cette nuit même nous ne nous sommes point abstenues de nos maris. Et
après cela quelles bonnes oeuvres prétends-tu que nous puissions faire?"
Macaire cependant insiste pour savoir de quelle manière elles vivent. Invitées à s'expliquer,
elles ajoutent : "Nous ne sommes liées ensemble par aucune parenté mais il s'est rencontré
que nous avons épousé les deux frères. Depuis, c'est-à-dire depuis quinze ans, nous avons
toujours demeuré ensemble sans nous dire, autant que nous pouvons nous souvenir, une seule
parole licencieuse ni avoir la moindre dispute mais vivant toujours dans une très grande
union. Nous avons fait ce que nous avons pu d'un commun accord pour nous séparer de nos
maris afin de nous retirer dans une assemblée de Vierges Moniales et nous le leur avons
demandé avec beaucoup d'instance mais comme ils n'ont pas voulu y consentir, nous nous
sommes promis l'une à l'autre, en la Présence de Dieu, de ne jamais dire aucune parole
séculière tant que nous vivrons." Ayant entendu ce discours, Macaire s'écria : "Il est vrai que
Dieu ne regarde point si l'on est Vierge ou femme mariée, si l'on est Moine ou séculier; Il ne
considère que la disposition du coeur et Il donne également l'Esprit-Saint, l'Esprit de Vie à
ceux qui veulent Le servir, de quelque condition qu'ils soient."
Il y eut dans l'Égypte une secte d'hérétiques appelés hiéracites du nom d'Hiérax leur chef et
qui niaient la résurrection des corps. L'un d'eux vint dans le Désert où était Macaire d'Egypte
et par ses paroles artificieuses, il jeta le trouble dans l'âme de plusieurs Ermites en soutenant
sa pernicieuse erreur. Macaire vit le danger où était exposée la Foi des siens et il dit un jour :
"Qu'est-il besoin de disputer? Allons au tombeau des frères qui sont partis avant nous pour
aller au Ciel; celui auquel Dieu fera la Grâce de ressusciter quelqu'un d'entre eux sera celui
dont il approuve la Foi et autorise la croyance." L'hiéracite accepta le défi et tenta vainement
d'opérer le Miracle que Macaire obtint par ses prières pour le Triomphe de la Vraie Foi.
On a vu dans la vie de Saint Macaire d'Alexandrie comment Lucius, patriarche arien
d'Alexandrie, obtint que nos deux Anachorètes fussent pour un moment expulsés de leurs
retraites et relégués dans une petite île du delta du Nil. Cet exil dura peu de temps car les
Confesseurs de la Foi convertirent les païens qui habitaient cette île et d'autre part, il y eut
dans tout l'empire un tel sentiment d'indignation contre Lucius que les exilés furent autorisés à
rentrer dans leurs cellules. Macaire le Grand eut alors le pressentiment de sa fin prochaine et
voulut une dernière fois visiter ses disciples de Nitrie. Il les exhorta à la componction :
"Pleurons, mes frères : que nos yeux versent sans cesse des larmes avant d'aller en un lieu où
nos larmes ne pourront qu'enflammer le feu qui brûlera nos corps."
Peu de temps après, il s'endormit du sommeil des Justes et alla recevoir la récompense des
combats livrés contre les passions et les désirs de la chair. Il avait quatre-vingt-dix ans et en
avait passé soixante dans le Désert.
Quant aux écrits attribués à Saint Macaire d'Egypte, on s'en était tenu pendant longtemps à ce
18
que donne P. G., t. XXXIV, à savoir un certain nombre de lettres, un recueil de cinquante
Homélies Spirituelles, sept opuscules ascétiques qui ne sont qu'un extrait de ces Homélies
rédigé, semble-t-il, au dixième siècle. Or il ne reste de tout cela guère que la lettre "An fihios
Dei," loc. cit., col. 405 dont l'origine macarienne demeure incontestée. Déjà vers le milieu du
dix-neuvième siècle, des soupçons s'étaient élevés au sujet de l'authenticité des Homélies mais
un auteur allemand, H.-J. Floss découvrit en 1866 de nouveaux fragments et continua à se
prononcer pour l'authenticité. En 1912, le R. P. Stiglmayr qui se basait sur l'étude du texte
concluait que les Homélies étaient postérieures de deux siècles à l'époque de Macaire. En
1920, dom L. Villecourt a montré les relations étroites des Homélies avec les théories des
messaliens (sous ce nom qui en syriaque signifie "les priants" et est l'équivalent du mot
"euchites" dérivé du grec, on désigne des hérétiques d'origine orientale, condamnés vers 390).
Dans un rapport présenté en 1920 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres sous le titre
"La date et l'origine des Homélies Spirituelles attribuées à Saint Macaire," dom Villecourt
conclut : "L'auteur de ces Homélies doit être tenu pour un messalien qui vivait probablement
en Mésopotamie dans la seconde moitié du premier siècle."
Que des hérétiques aient cru pouvoir abriter leurs écrits sous le nom de Macaire le Grand, il y
a là, semble-t-il, une preuve du renom de Sainteté dont jouissait l'austère Anachorète. Le culte
exista de bonne heure en Orient car c'est à l'histoire ecclésiastique d'Eusèbe qu'Adon a
emprunté sa mention de Macaire, disciple de Saint Antoine, au 15 janvier. L'Histoire
lausiaque de Pallade qui consacre à ce Macaire tout un chapitre est également une preuve de
l'antiquité de ce culte. Le martyrologe romain place la fête de Macaire d'Egypte au 15 janvier.
ou
Saint Macaire le Grand naquit en l'an 300 dans un village du Delta du Nil, Jijbêr et exerça
d'abord la profession de chamelier. Obéissant à un Appel de Dieu, il se retira seul dans une
cellule de son village pour y vaquer à la vie ascétique et à la prière. Comme les habitants du
lieu voulaient le faire Prêtre, il s'enfuit dans un autre village. Une jeune fille qui s'était trouvée
enceinte accusa pour se justifier, l'Anachorète de lui avoir fait violence. On s'empara alors de
lui et on le promena dans les rues, des casseroles au cou en l'accablant de coups et d'injures.
Le Saint ne dit rien pour se défendre et accepta même de travailler en surcroît pour subvenir
aux besoins de la femme et de l'enfant envoyés par la Providence. Lorsque son innocence fut
finalement reconnue, tout le village saisi d'admiration, voulut venir lui demander pardon mais
il s'enfuit pour échapper à la vaine gloire et se rendit au Désert de Scété (appelé aujourd'hui
Waddi-Natrum), région aride et inhospitalière qu'il connaissait pour y avoir exploité le nitre.
Il était alors âgé de trente ans et s'adonna avec un zèle irrésistible à tous les travaux de
l'Ascèse. Il ne se nourrissait qu'une fois par semaine d'un peu de pain et d'eau, dormait assis
contre le mur de sa cellule quelques brefs instants et persévérait constamment dans le silence,
dans la garde de l'esprit de toute pensée étrangère et dans la prière du coeur. Qu'il mangeât ou
qu'il jeûnât, son corps avait toujours un aspect émacié comme s'il échappait aux lois de la
matière car, disait-il : "le corps de celui qui est sans cesse occupé à purifier son âme est
consumé par la Crainte de Dieu comme le tison est brûlé par le feu."
Il était si détaché des biens de ce monde que lorsqu'il surprit un jour, un voleur en train de lui
dérober le peu d'objets qu'il avait dans sa cellule, il l'aida à les charger sur son chameau. Jour
et nuit, il restait assis dans sa cellule, les mains occupées à tresser des feuilles de palmier,
l'âme contrite au souvenir de ses péchés et l’esprit transporté au Ciel. Il ne se répandait pas en
de longues prières mais disait en tout temps : "Seigneur comme Tu le veux et Tu le sais, aie
19
pitié!" Quelqu'un lui demanda un jour comment progresser dans la voie du Salut. Le Saint
l'envoya au cimetière injurier les morts puis leur adresser des louanges et il lui dit à son
retour : "Vois-tu, les cadavres ne t’ont rien répondu. De même, toi aussi, si tu veux être sauvé
deviens comme mort, ne comptant pour rien le mépris des hommes ou leurs louanges."
Furieux de se voir ainsi attaqués de front dans leur séjour, les démons l'assaillaient de toutes
leurs forces mais le Saint les repoussait avec mépris. Un de ces esprits impurs lui confessa :
"Tout ce que tu fais, je le fais aussi. Tu jeûnes, moi aussi, tu veilles, moi je ne dors pas du
tout. Tu l'emportes seulement sur un point : par ton humilité. A cause d'elle, je ne puis rien
contre toi." Par ces combats, il devint ainsi expert dans la connaissance des différentes sortes
de démons. Il disait qu'ils se divisent en deux catégories principales : celle des esprits qui
nous excitent aux passions comme la colère ou la convoitise et l'autre, plus redoutable qui
égare les hommes par l'illusion spirituelle, le blasphème et les hérésies.
La renommée des vertus de Saint Macaire fut bientôt connue dans toute l'Egypte et de
nombreux visiteurs commencèrent à affluer vers le Désert de Scété. Le Saint accueillait avec
joie et simplicité tous ceux qui venaient à lui, sans juger personne et prodiguait à chacun ce
qui lui convenait : parole d'édification ou prière. Pour honorer ses hôtes, il leur offrait un peu
de vin et buvait avec eux mais une fois seul, il restait sans boire d'eau autant de jours qu'il
avait bu de coupes de vin. On disait de lui qu'il était comme un "dieu terrestre" car de même
que Dieu protège le monde par Sa Providence, de même Abba Macaire cachait les fautes qu'il
voyait comme ne les voyant pas et couvrait tous les hommes de son amour. Sa charité extrême
le poussait à prier avec larmes même pour les damnés. Un jour comme il marchait dans le
Désert, il trouva le crâne d'un prêtre des idoles qui prenant la parole lui dit : "Chaque fois que
tu prends en pitié ceux qui sont dans les tourments, nous qui sommes plongés dans le feu, la
face de l'un collée au dos de l'autre, nous recevons quelque soulagement en pouvant voir un
peu la face de nos compagnons de malheur."
Saint Macaire rendit visite à Saint Antoine le Grand qui apprécia fort ses vertus et fit de lui un
de ses disciples et héritiers spirituels.* De retour à Scété, il commença alors à accepter des
disciples en nombre croissant, c'est pourquoi il est considéré à juste titre comme le fondateur
de cet illustre centre du monachisme orthodoxe. Parmi ses premiers disciples, on compte des
astres brillants dans le firmament spirituel comme Abbas Moïse, Sisoès, Isaïe, Aïus, Zacharie
et d'autres grands lutteurs. Chacun vivait dans une cellule séparée, occupé toute la semaine à
un travail manuel suffisant pour lui assurer de quoi vivre et le cas échéant de quoi faire
l'aumône mais surtout utile pour lutter contre l'ennui et garder l'esprit vigilant. Les Moines de
Scété s'adonnaient en effet à de grandes austérités dans le seul but de garder leur intelligence
constamment fixée en Dieu par la prière pure et ils alimentaient leur Contemplation en
récitant par coeur les Psaumes et de grands passages de l'Ecriture Sainte. Lorsqu'ils acquirent
une église, ils se réunissaient tous le samedi soir pour célébrer la Vigile nocturne et
communier aux Saints Mystères. Le matin après la Divine Liturgie, ils partageaient un repas
fraternel qui était pour beaucoup d'entre eux le seul repas de la semaine et conversaient
librement en interrogeant les plus avisés pour l'édification de leur âme. Puis chacun repartait
vers sa cellule, en emportant les feuilles de palmier nécessaires au travail de la semaine.
* Bien que Saint Macaire d'Egypte et Saint Macaire d'Alexandrie aient été disciples de Saint Antoine, ils ne
doivent pas être confondus avec Macaire de Pispir qui assista le Grand Vieillard pendant ses dernières année et
devint son successeur à la tête des ermites groupés en grand nombre sur cette montagne.
Comme le nombre des disciples et des visiteurs croissait sans cesse, Saint Macaire changea à
plusieurs reprises de résidence. Il vivait loin des autres cellules avec seulement deux
compagnons à proximité et avait aménagé une galerie souterraine qui menait de sa cellule à
20
une grotte éloignée, de sorte qu'il pouvait s'isoler à l'insu de tous pour garder son esprit sans
distractions lorsque les visites se faisaient trop fréquentes.
Au début, chaque fois qu'il désirait participer à la Divine Liturgie, le Saint devait se rendre à
pied à Nitrie à plus de quarante milles de là dans le Désert brûlant. L'effort était trop grand
pour ses disciples. Aussi accepta-t-il sur les instances de Saint Antoine de recevoir
l'Ordination Sacerdotale à l'âge de quarante ans. Le Saint-Esprit lui accorda alors en
abondance les charismes de guérisons, de prophétie et de discernement des pensées. A deux
reprises il ressuscita un défunt : la première fois pour faire éclater l'innocence d'un
malheureux injustement accusé d'assassinat et la seconde pour démontrer à un hérétique la
Vérité de la Foi en la Résurrection des corps. Attirés par la réputation de Saint Macaire et de
ses disciples et par la prédication enthousiaste de Saint Athanase en faveur du monachisme,
des hommes venaient à Scété de toutes les parties de l'Egypte et des contrées éloignées de
l'empire pour y embrasser la Vie Angélique. Le Désert devint une véritable ville si bien qu'à
la fin du siècle on comptait à Scété quatre églises où les Ascètes se réunissaient par centaines
chaque Dimanche.
En 374, l'arien Lucius s'empara du siège épiscopal d'Alexandrie et raviva la persécution
contre les Orthodoxes. Il s'attaqua en premier lieu aux Moines les plus influents et fit déporter
dans une île du Delta du Nil les deux Macaire et d'autres Saints Moines. L'exil tourna
cependant à l'avantage de l'Eglise car les Confesseurs convertirent les païens du lieu et bientôt
rappelés grâce aux protestations indignées du peuple, ils rentrèrent dans leur Désert avec une
gloire accrue. Saint Macaire sentant sa fin prochaine rendit une dernière fois visite à ses
disciples de Nitrie. En guise de testament spirituel, il leur déclara, les larmes aux yeux :
"Pleurons, frères et que nos yeux répandent sans cesse des larmes avant que nous allions là où
nos larmes brûleront nos corps." Quelque temps plus tard, le Père Spirituel du Désert remit en
paix son âme au Seigneur, âgé de quatre-vingt-dix ans. Après avoir subi diverses Translations
lors de la conquête musulmane, ses Précieuses Reliques reposent aujourd'hui dans le
monastère copte qui porte son nom, édifié sur les lieux que le Saint avait sanctifiés par sa
présence.
On attribue traditionnellement à Saint Macaire le Grand un ensemble d'admirables Homélies
Spirituelles dans lesquelles le Saint évoque à l'aide de splendides images empruntées au
monde naturel les effets variés de la Grâce de Dieu en nous. "Après avoir adhéré au Seigneur
par la Foi et s'être consacré à Lui par le renoncement, nous devons," dit-il, "forcer notre nature
rebelle dans la pratique de toutes les Saintes Vertus Evangéliques et principalement dans
l'assiduité à la prière. Voyant alors notre bonne volonté, le Christ nous donnera la force
d'accomplir tous Ses Commandements ou plutôt Il les accomplira Lui-même en nous par les
Energie Incréées du Saint-Esprit. Progressant ainsi de vertu en vertu et de gloire en gloire vers
la plénitude, notre esprit sera intimement mêlé au Feu de l'Esprit Saint : il deviendra tout oeil,
toute lumière et acquerra les Propriétés de Dieu. Lors de la Résurrection générale, le Feu de
l'Esprit Saint, caché dans le coeur des Saints, débordera sur leur corps et les fera resplendir
pour l'Eternité de la Lumière de Dieu."
Pour Saint Macaire, la vie chrétienne n'a pour but que d'acquérir dès ici-bas l'expérience de
l'Esprit Saint, de subir cette belle transformation qui nous donnera une sensibilité spirituelle
par laquelle nous pourrons goûter la Présence de Dieu à chaque instant de notre vie. Quinze
siècles plus tard, Saint Seraphim de Sarov ne dira rien d'autre à Molotilov : "Le but de la vie
chrétienne est l'acquisition du Saint-Esprit."
21
Tropaire de Saint Macaire le Grand ton 1
Habitant du Désert et Ange dans un corps,
tu te montras Thaumaturge, Ô Notre Père Théophore Macaire.
Tu reçus les Dons Célestes par le jeûne, les Vigiles et la prière:
guérissant le malade et l'âme de ceux qui venaient vers toi avec Foi.
Gloire à Celui Qui t'a donné la force!
Gloire à Celui Qui t'a accordé la couronne!
Gloire à Celui Qui à travers toi accorde la guérison à tous!
Kondakion de Saint Macaire le Grand ton 4
Le Seigneur te plaça en vérité dans la maison d'abstinence,
comme une lumière illuminant jusqu'aux confins de la terre,
Vénérable Macaire, Père des Pères.
http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/so/so40.htm
"Les Homélies Spirituelles de Saint Macaire - Le Saint-Esprit et le Chrétien.," Traduction
française avec introduction, par le Père Placide Deseille. Éditions de l'abbaye de
Bellefontaine, collection spiritualité orientale n° 40, isbn 2-85589-040-3-MP
SAINT MACAIRE D'ALEXANDRIE (+394)
Le Moine Macaire de l'Alexandrie était un contemporain et ami du Moine Macaire le Grand
d'Egypte. Né en 295, il fut commerçant jusqu'à l'âge de quarante ans. Ensuite; il accepta le
Saint Baptême et s'est retiré dans une région sauvage. Après plusieurs années de vie ascétique,
il fut élevé à la dignité du Prêtre et fut élevé à la direction d'un monastère appelé "les
cellules" dans la région sauvage égyptienne entre la ville de Nitra et le Skète où les Moine
Anachorètes poursuivirent leur vie d'Ascèse dans le silence, chacun séparément dans sa
22
propre cellule.
Comme Macaire le Grand d'Egypte, Saint Macaire d'Alexandrie était un Grand Guide de
l'Ascèse et du Monachisme. Par lui, Dieu opéra de nombreux Miracles. Se renseignant sur un
l'exploit ascétique particulier de l'un ou l'autre Moine, il tenta alors de l'imiter dans sa lutte
ascétique. C'est ainsi qu'après avoir entendu qu'un Moine n'avait employé seulement qu'une
livre de pain en un jour, il commença à en manger aussi peu et même moins. Souhaitant
raccourcir son sommeil, il resta vingt jours entiers à le ciel ouvert, supportant chaleur le jour
et froid la nuit. Un jour que Saint Macaire avait sélectionné une grappe de raisins, il désira
ardemment les manger mais il vainquit ce désir et donna les raisins à un Moine encore plus
faible physiquement que lui. Ce dernier voulant préserver son abstinence, les donna à un autre
qui les donna à son tour à un troisième et ainsi de suite. Finalement, la grappe de raisins était
revenue au Saint Moine Macaire. L'Ascète eut ainsi la magnifique surprise de l'abstinence
de ses disciples et il rendit Grâces à Dieu. Un jour, une pensée orgueilleuse vint à l'esprit du
Saint : aller à Rome guérir les malades. Luttant contre la tentation, le Saint remplit un sac
de sable, le chargea sur lui-même et fit un longue périple dans la région sauvage jusqu'à ce
que, son corps épuisé, l'orgueilleuse pensée le quitta.
Par sa vie de stricte Ascèse, de jeûne et de renonciation aux biens de ce monde, le Saint
Macaire acquit le don d'opérer des Miracles ainsi que celui de voir les pensées des hommes; il
lui fut aussi accordé par Notre Seigneur nombre de visions miraculeuses. Ainsi lui fut-il
donné de voir comment les Saints Mystères furent communiqués à un des Ascètes de son
Saint Monastère, Saint Marc, des mains des Anges et comment les frères négligents reçurent
dans le même temps et au lieu de la participation aux Précieux Corps et Sang du Christ, des
charbons brûlants extraits de l'enfer.
Saint Macaire fut glorifié par de nombreux Miracles de guérison de malades et de capacité à
débusquer les démons. Saint Macaire d'Alexandrie s'endormit vers 394-395 à l'âge de cent
ans. Il a écrit le "Discours sur l'origine de l'âme" inclus dans le texte du Psautier ordonnancé.
SAINT EVEQUE BRANWALLADER (OU BRANWALADER, BRANWALATOR,
BRELADE, BREWARD) DE JERSEY (+6°.S.) 19 janvier (translation) – 9 février – 6 juin
Saint Branwallader était un Moine celtique ou gallois qui aurait été Evêque de Jersey. On
pense que Branwallader oeuvra avec Saint Samson en Cornouailles et dans les Îles de la
Manche où on garde sa mémoire à Saint Brelade sur Jersey. Il aurait peut-être aussi
accompagné Saint Samson en Bretagne dans le Nord de la France. Dans le martyrologe
d'Exeter, Branwallader est mentionné comme fils du Roi Kenen de Cornouailles.
Le Roi Athelstan qui fonda l'Abbaye de Milton dans le Dorset obtint quelques Vénérables
Reliques du Saint (un bras ou le Chef) de clercs bretons fuyant les envahisseurs nordiques et
les transféra à l'Abbaye de Milton en 935. William Worcester affirma que le corps se trouvait
à Branston; Devon et Leland se référaient à une chapelle de Saint-Breward près de Seaton.
Le culte de Saint Branwallader a été puissant à partir du dixième siècle quand on retrouva son
nom dans les Litanies. Sa fête fut observée à Winchester, Exeter et en Cornouailles. En
Bretagne, il fut parfois confondu avec Saint Brendan et Saint Brennock.
23
SAINT MACAIRE LE JEUNEUR, DES PROCHES CAVERNES DE KIEV (+12°.S.)
28 septembre – 19 janvier – 2ème Dim du Gd. Carême
et
SAINT MACAIRE LE DIACRE, DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
(+13°.S.-14°.S.) 19 janvier – 2ème Dim du Gd. Carême - 28 août
24
The Monk Makarii, Faster of Pechersk, in the Nearer Caves (XII), and the Monk Makarii,
Deacon of Pechersk, in the Farther Caves (XIII-XIV), were both deacons. Their memory is
placed under 19 January because of their name in common with the Monk Makarios of Egypt.
About the Monk Makarii from the Farther Caves is known, that he was distinguished by his
lack of covetousness, that he possessed great fervour for the temple of God and he
continuously exerted himself in the reading of Holy Scripture and in fasting. According to
tradition, he was frequently ill in childhood, and his parents gave a vow to God to offer their
son to the Pechersk monastery, if he were made healthy. By his mildness and humility he
earned the love of the brethren, who taught him to read and to write. For his piety of life he
was raised to the dignity of deacon, and during his life he possessed a gift of wonderworking.
Apart from this commemoration, the Monk Makarii from the Nearer Caves is also celebrated
on 28 September, and the Monk Makarii from the Farther Caves on 28 August. The general
commemoration is with all the Pechersk wonderworkers – on the 2nd Sunday of Great Lent.
SAINTE MARTYRE EUPHRASIE DE NICOMÉDIE, VIERGE (+303)
The Holy Martyress Euphrasia the Virgin was born at Nikomedia into an illustrious family.
She was a christian and noted for her beauty. During the time of the Maximian persecution
against christians, the governor of the city tried to compel Euphrasia to offer sacrifice to idols;
when she refused, he gave orders for her to be beaten, and then given over to a soldier for
desecration. The saint prayed tearfully to the Lord that He would preserve her virginity, and
God heard her prayer. Saint Euphrasia suggested to the soldier that he help her find an herb,
which would protect him from enemy weapons and death. But this herb, she explained, held
its power only when received from a virgin and not from a woman. The soldier believed Saint
Euphrasia and went with her into the garden. The holy virgin gathered the herb, which lay
underfoot, and suggested to the soldier that he try its power on her. She placed the herb to her
neck and ordered the soldier to strike forcefully with his sword. Thus her prayer was
answered, and the wise virgin offered her soul to God, having preserved her pure virginity (+
303).
SAINT EVEQUE ALBERT DE CASHEL (+7°.S.)
Une Vita du douzième siècle décrit Saint Albert par ce jeu de mots : "de race, un Angle, de
conversation, un Ange" ("natione Anglus, conversatione angelus"). Selon des récits peu
fiables, Saint Albert était Anglais et aurait oeuvré à ou aurait été Evêque de Cashel en Irlande
et par la suite aurait évangélisé la Bavière avec Saint Erhard. Il aurait fait un pèlerinage à
25
Jérusalem et serait né au Ciel peu après son retour à Ratisbone (Regensburg, Allemagne).
Malheureusement, le diocèse de Cashel n'existait pas à l'époque, ce qui laisse un point
d'ombre dans sa vie. Il est le Saint Protecteur de Cashel en Irlande.
SAINT HIGOUMÈNE SAVA (OU SABBAS) DE STOROZHEV (ZVENIGOROD)
(+ 1406) 3 décembre – 19 janvier (invention)
Saint Sava Storozhevsky de Zvenigorod quitta le monde dès son jeune âge et reçut la tonsure
monastique de Saint Serge de Radonège dont il devint le disciple et confrère dans l'Ascèse.
Saint Sava aimait la solitude et évitait la conversation des gens. Il vivait toujours dans le
travail, se lamentant sur la pauvreté de son âme et tremblant devant le Jugement de Dieu. Il
était un modèle de simplicité et d'humilité et parvint à une telle profondeur de sagesse
spirituelle que dans le monastère de Saint Serge, il était devenu le Confesseur Spirituel de
tous les Pères, un Ancien Vénérable et excessivement érudit.
Lorsque le Grand Prince Dimitri du Don (Donskoi) bâtit le Monastère de la Dormition de la
Mère de Dieu sur la rivière Dubenka, en Actions de Grâces de la victoire sur Mamai, Sava en
devint l'Higoumène avec la bénédiction de Saint Serge. Conservant son simple style de vie
d'Ascète, il mangeait des plantes, portait un vêtement rude et dormait à même le sol. En 1392,
les frères de la Laure Saint-Serge après le Départ de leur Higoumène Nikon vers le Désert,
demandèrent à Saint Sava de devenir Higoumène de leur monastère. Il veilla alors sur le
troupeau qui lui était confié, du mieux qu'il pouvait, aidé par les prières de son Père Spirituel,
Saint Serge. D'après la tradition, la grande source hors des murs du monastère fut construite
lorsqu'il était Higoumène.
26
Le Prince Yuri Dimitrievich Zvenigorodsky, un filleul de Saint Serge, regardait Saint Sava
avec grand amour et estime. Il choisit Saint Sava comme Père Spirituel et le supplia de venir
et d'accorder sa bénédiction à toute sa maisonnée. Le Saint avait espéré retourner dans son
monastère mais le Prince le supplia de rester et d'établir un nouveau monastère dans sa patrie,
près de Zvenigorod, au lieu appelé Storozhi.
Saint Sava accepta la demande du Prince Yuri Dimitrievich et priant avec larmes devant une
Icône de la Mère de Dieu, il supplia Sa Protection pour le lieu du Désert. Sur la montagne
Storozhi, il bâtit une petite église en bois, dédiée à la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu
et une petite cellule pour lui-même à proximité. En 1339, il y fonda un monastère, acceptant
avec amour quiconque venait y chercher une vie de silence et de Reclus.
Saint Sava travailla beaucoup à la construction de ce monastère. Il creusa un puis au pied de
la colline, d'où il transportait l'eau sur ses épaules; il encercla le monastère d'une palissade de
bois et dans une cuvette plus en hauteur, il creusa une cellule pour y vivre en solitude.
En 1399, Saint Sava bénit son fils spirituel, le Prince Yuri pour aller en campagne militaire et
lui prédit la victoire sur l'ennemi. Par les prières du Saint Ancien, les forces du Prince eurent
une rapide victoire. Par les efforts de Saint Sava, une église en pierre fut construite à la place
de celle en bois avec la même dédicace à la Nativité de la Mère de Dieu.
Saint Sava s'endormit dans le Seigneur à un âge avancé le 3 décembre 1406. Il nomma son
disciple, aussi appelé Sava pour lui succéder. La vénération de cet homme agréable à Dieu
commença aussitôt après sa Naissance Céleste parmi les gens de cette région. La miraculeuse
puissance curative sortant du tombeau du Moine et ses nombreuses apparitions avaient
convaincu tout le monde que l'Higoumène Sava "est vraiment un soleil inextinguible de
lumière Divine, illuminant tout le monde avec ses rayons miraculeux." Dans une lettre de
1539, Saint Sava est appelé Thaumaturge. Le Tsar Alexis Mikhailovich avait une vénération
particulière pour lui, allant régulièrement à pied au Monastère de Saint-Sava. La tradition
nous a conservé un remarquable récit de comment un jour Saint Sava le sauva d'un féroce
ours.
La Vie de Saint Sava, compilée au seizième siècle, rapporte comment à la fin du quinzième
siècle (1480-1490), le Saint apparut à Denys, quatrième Higoumène du Monastère de Saint
Sava et lui dit : "Denys! Réveille-toi et peins mon Icône." Lorsque Denys demanda qui il
était, il répondit : "Je suis Sava, le fondateur de ce lieu."
Comme Denys n'avait pas connu personnellement le Saint, il convoqua l'Ancien Habakkuk
qui avait connu Saint Sava dans son jeune temps, espérant se convaincre de la réalité du rêve.
Il décrivit l'apparence externe du Saint et Habakkuk lui assura que le Saint ressemblait
exactement à ce que l'Higoumène avait vu dans son rêve. Alors Denys accomplit l'ordre et
peignit l'Icône de Saint Sava.
Le jour de Fête de Saint Sava fut établit au Concile de Moscou de 1547. Les Vénérables
Reliques incorrompues du Saint furent inventées le 19 janvier 1652.
SAINT THÉODORE "FOL-EN-CHRIST" DE NOVGOROD (+1392)
Juste avant sa Naissance au Ciel, Théodore parcourut les rues en criant à tout le monde : "Au
revoir, je vais partir pour un long voyage!" Il s'endormit en 1392.
27
ou
Blessed Feodor of Novgorod was the son of pious parents, rich and noted citizens of
Novgorod. Having been raised in strict christian piety, and having reached the age of
maturity, he took on himself the ascetic deed of Fool-for-Christ's-sake: all his possessions he
gave away to the poor, and he himself to the end of his life dwelt in extreme poverty, not even
having shelter over his head, nor warm clothes freezing days. Having discovered a mutual
enmity of the Novgorod citizens of the Torgov quarter with the inhabitants of the Sophia
quarter, blessed Feodor pretended to be feuding with Blessed Nikolai Kochanov (+1392;
Comm. 27 July) who was pursuing asceticism on the opposite Sophia side. When blessed
Feodor happened to cross over the Volkhov Bridge to the Sophia side, then blessed Nikolai
pushed him over to the Torgov side; thus also did Feodor, when Nikolai was chanced upon on
the Torgov side. The blessed ones, spiritually in agreement with each other, by their factitious
appearance reminded the Novgorod people of their own internecine strife, which often ended
in bloody skirmishes.
The blessed one possessed the gift of perspicacity and, having warned: "Take care of bread,"
he predicted an impending famine. At another time with the words: "This will be bare – it will
be fine for sowing turnips" he predicted a fire devastating the streets of the Torgov quarter.
Blessed Feofor foresaw his own end and said to the Novgorod people: "Farewell, I go afar."
The Novgorod citizenry saw in him while still alive a Saint pleasing to God and regarded him
highly. After his death in the year 1392 the blessed one was buried at his request in the
Torgov quarter, at Lubyanitsa in the church of the holy GreatMartyr George, at the porch
where the Saint usually loved to pass the time in unceasing prayer. Over his relics was built a
chapel.
28
SAINT MACAIRE LE ROMAIN DE NOVGOROD (+1550) 19 janvier – 15 août (repos)
Originaire de Rome, il renonça peu à peu à la vie mondaine du paganisme de la "Renaissance"
italienne dans laquelle il s'était engagé. Il estima l'origine cette décadence de l'Occident
chrétien par l'éloignement de la Tradition des Pères de l'Eglise. Il se tourna alors vers l'Eglise
orthodoxe, celle qui demeurait en Orient et partit pour la Russie, le seul pays où l'Orthodoxie
était libre. A Novgorod, il choisit la vie monastique dans le monastère fondé par Saint
Antoine le Romain quatre siècles plus tôt. Il le quitta quelque temps après pour se retirer dans
la solitude où de nombreux disciples vinrent le rejoindre. Saint Macaire dut établir un
Typikon puis il en laissa la direction à l'un de ses disciples.
ou
Saint Macarius the Roman was born at the end of the fifteenth century into a wealthy family
of Rome. His parents raised him in piety and gave him an excellent education. He might have
expected a successful career in public service, but he did not desire honors or earthly glory.
Instead, he focused on how to save his soul.
He lived in an age when the Christian West was shaken by the Protestant Reformation. While
others around him were pursuing luxury and lascivious pleasures, he studied the Holy
Scriptures and the writings of the Fathers. Saint Macarius was grieved to see so many
darkened by sin and worldly vanity, and was disturbed by the rebellions and conflicts within
the Western Church. With tears, he asked God to show him the path of salvation, and his
prayer did not go unanswered. He came to realize that he would find the safe harbor of
salvation in the Orthodox Church.
Saint Macarius left Rome secretly, and set out for Russia without money, and wearing an old
garment. After many sufferings on his journey, he arrived in Novgorod, where he rejoiced to
see so many churches and monasteries. One of these monasteries had been founded three
centuries before by his fellow countryman, Saint Anthony the Roman (August 3).
Saint Macarius came to the banks of the River Svir, where Saint Alexander of Svir (April 17
and August 30) had founded the monastery of the Holy Trinity. Saint Alexander received
Macarius into the Orthodox Church and tonsured him as a monk. Macarius, however longed
for the solitary life. He moved to an island on the River Lezna, forty-five miles from
Novgorod, where he engaged in ascetical struggles and unceasing prayer.
The winters were very cold, and the summers were hot and humid. The marshy area was also
a breeding ground for mosquitos, which tormented the Saint. Saint Macarius survived on
berries, roots, and herbs. Sometimes bears would come to him for food, and they allowed him
to pet them.
Such a great lamp of the spiritual life could not remain hidden for long. One rainy night
someone knocked on his door and asked him to open it. Several people, who seemed to be
hunters, entered his cell. Astonished by his appearance, and the Divine light shining from his
face, the men asked for his blessing. They told him they had come to the forest to hunt, and
only by the prayers of the Saint did God permit them to find him.
"It is not my sinful prayers," he told them, "but the grace of God which led you here."
After feeding them, he spoke and prayed with them, then showed them the way out of the
29
marsh. Saint Macarius was concerned that his peace would be disturbed, now that his
dwelling place was known. His fears were justified, because many people sought him out to
ask for his advice and prayers.
The holy ascetic decided to move even farther into the wilderness, choosing an elevated place
on the left bank of the Lezna. Even here, however, he was not able to conceal himself for very
long. Sometimes a pillar of fire would rise up into the sky at night above his place of refuge.
During the day, the grace of God was made manifest by a fragrant cloud of smoke. Drawn by
these signs, the local inhabitants of the region were able to find him once more.
Some of his visitors begged Saint Macarius to permit them to live near him and to be guided
by his counsels. Seeing that this was the Lord's will, he did not refuse them. He blessed them
to build cells, and this was the foundation of his monastery.
In 1540, they built a wooden church dedicated to the Dormition of the Most Holy Theotokos.
Saint Macarius was ordained to the holy priesthood by Bishop Macarius of Novgorod, who
later became Metropolitan of All Russia. The hierarch also appointed Saint Macarius as
igumen of the monastery.
Saint Macarius was an example to the others, and was given the gifts of clairvoyance and
wonderworking from God. He wore himself out with his labors and vigils, encouraging others
not to become faint-hearted in their own struggles.
After several years, he entrusted the monastery to one of his disciples, and returned to the
island where he had first lived. There he fell asleep in the Lord on August 15, 1550. His
disciples buried him outside on the left side of the Dormition church which he had founded.
The Hermitage of Saint Macarius was never a prosperous monastery with many monks, but it
was distinguished by the high level of spiritual life. In the seventeenth century, many of the
monasteries near Novgorod were plundered by Swedish invaders. The Hermitage of Saint
Macarius was also burned in 1615, and some of the monks were put to the sword.
By the eighteenth century, the monastery had become a dependency of the Saint Alexander
Nevsky Lavra in Saint Petersburg. The Empress Catherine closed it in 1764, just as she had
closed other monasteries, and it was designated as a parish church. Although pilgrims still
came to venerate the Saint's relics and to celebrate his Feast Day, the buildings soon fell into
ruin.
In the mid-nineteenth century, some benefactors restored the two churches and the miraculous
healing spring which the Saint himself had dug. About this time an old priest was living there,
and he celebrated the church services until his death. In 1894, the monastery began to function
once more under the noted missionary Hieromonk Arsenius, who introduced the Athonite
Typikon. The monastery was destroyed by the Soviets in 1932.
Saint Macarius the Roman is commemorated on August 15 (the date of his repose), and also
on January 19 (his nameday).
30
SAINT EVEQUE AGRICE (OU AGRY, AGRICIUS) DE TRÊVES (+335) 13 – 19 janvier
Quatrième Evêque de Trèves, la Vie de Saint Agritius, écrite seulement au onzième siècle, est
néanmoins un des plus anciens monuments de l'historiographie trévirienne et présente un
intérêt très réel. Elle fait connaître les idées qui avaient cours à Trèves en ce temps-là sur les
origines chrétiennes du diocèse.
ou
Après le Départ de ce monde des premiers fondateurs de l'Eglise de Trèves et comme la
Semence du Verbe Divin par eux répandue s'était en partie développée en une abondante
moisson de Saints et en partie desséchée dans les coeurs pendant une ardente persécution de
deux siècles, il plut à la Divine Miséricorde lorsque la paix eut été rendue à l'Eglise par
l'Empereur Constantin, d'inspirer à Sainte Hélène, mère de ce Prince, de rappeler à la vie dans
la cité de Trèves, la Foi chrétienne qui s'y mourait. Lors donc qu'elle apprit que ce siège était
dépourvu de pasteur, soucieuse de combler ce vide, elle présenta au Pontife de Rome un
homme distingué par ses vertus pour être ordonné : Agrice, clerc de l'Eglise d'Antioche.
Voulant pourvoir au Salut de ce peuple non moins que correspondre aux désirs de
l'Impératrice, Saint Sylvestre créa Agrice Primat des Gaules et des deux Germanies et le mit à
la tête de l'Eglise de Trèves avec l'autorité et le titre d'Archevêque. Saint Agrice ayant reçu de
la Sainte Impératrice d'Insignes et Précieuses Reliques apportées d'Orient, les déposa dans un
sanctuaire de l'église confiée à ses soins. Entre ces Très Saintes Reliques, nous comptons
principalement la Tunique sans couture du Sauveur et un des clous dont Son Très Saint Corps
fut percé et attaché à la Croix; de plus, les ossements du Saint Apôtre Matthieu et beaucoup
d'autres qui sont encore aujourd'hui l'objet de la vénération des peuples et attirent un grand
concours de pèlerins.
Il convertit le palais de Sainte Hélène en une basilique métropolitaine dédiée au Saint Apôtre
Paul dans laquelle il déposa le trésor de ces Saintes Reliques, excepté le corps de Saint
Matthieu qu’il donna à la vieille église de Saint-Euchaire où le siège des Evêques de Trèves
avait été établi jusqu'alors; plus tard, c'est augmentée d'un célèbre monastère que cette église
prit le nom de cet Apôtre.
Le principal soin de Saint Agrice fut d'extirper radicalement tout ce qui restait des
superstitions idolâtriques à Trèves et avec le secours des deux Constantin, le père et le fils et
de l'Impératrice Hélène, de propager la Salutaire Doctrine du Christ dans la Gaule et chez les
Belges. Il s'en occupa infatigablement jusqu'à ce que, mûr pour le Ciel par son âge et ses
vertus après avoir conduit le troupeau du Seigneur pendant vingt ans et plus, choisissant entre
ses deux disciples Maximin et Paulin le premier comme plus âgé pour être son successeur, il
31
passa du milieu de ses travaux au repos de la bienheureuse éternité, laissant son corps à la
basilique de Saint-Jean l'Evangéliste, aujourd'hui nommée de Saint-Maximin. Il y repose dans
une crypte à côté de son successeur; autrefois tout le clergé de Trèves se réunissait
annuellement le 13 de janvier pour faire mémoire de sa Naissance Céleste.
SAINT EVEQUE CONTESTE DE BAYEUX EN NORMANDIE (+ 513)
Evêque de Bayeux après de longues années de solitude, il fut persécuté en raison de son zèle
apostolique et pour cette raison il dut se retirer de sa ville épiscopale durant quelques années.
Il nous est connu surtout par le propre des Saints de ce diocèse qui dit de lui: "Il remplit le
rôle d'un excellent Prélat."
ou
Adonné à la piété dès son enfance, Conteste fuyait les moeurs perverses de ses compatriotes,
se retira au Désert de Stade près de Bayeux où il embrassa la vie solitaire, désireux de ne
vaquer qu'à Dieu Seul. De toutes parts, les habitants de la campagne se réunissaient autour de
lui et émus de la Sainteté de sa vie et de l'austérité de sa pénitence, s'enquéraient auprès du
Saint Ermite comment ils pourraient acquérir la Vie Eternelle et se convertissaient à Dieu de
tout leur coeur. Après quelques années passées dans la solitude, il brilla par beaucoup de
vertus et appelé par les voeux de tous, il fut mis à la place de l'Evêque de Bayeux qui venait
de s'endormir.
Dans cette charge, ne relâchant rien de l'austérité de son ancien genre de vie et de sa piété
accoutumée, il remplit le rôle d'un Prélat excellent. Préoccupé du Salut de son troupeau, il fit
renoncer beaucoup de païens au culte des idoles; la douceur de son éloquence pénétrait si
puissamment les coeurs qu'il ramenait les plus obstinés du vice à la vertu. Il rendit la vue à
deux aveugles pas l'invocation du Nom du Christ. Enfin après s'être attiré l'Amour de tous par
sa Sainte Vie et par sa paternelle affection, il s'en alla vers le Seigneur. Des églises et des
Autels furent consacrés à sa mémoire.
32
SAINT ANTONY LE STYLITE DE MARTKOPS, GÉORGIE 19 janvier – 16 août
The Monk Anthony, Pillar-Dweller of Martkops, – one of the thirteen Cappadocian holy
fathers, the founders of Gruzian / Georgian monasticism (the account about them is located
under 7 May), arrived in Gruzia in the VI Century. According to tradition, he brought to
Gruzia the first copy on "tile" from the Edessa original of the Saviour Image Not-made-byhand.
He settled on a solitary mountain, called in his honour Martkops – which means
"solitary," and there founded a monastery and constructed a church in honour of the Saviour
Image Not-made-by-hand. For the last 15 years of his life the monk Anthony pursued
asceticism upon a pillar, wherefore he received the name Pillar-Dweller of the Iversk Church.
(This pillar, destroyed by time, was still preserved in the last century, and the monastery
founded by the Monk Anthony existed until the middle of the XVIII Century).
At the end of his earthly life, the Monk Anthony was buried in the church built by him; at his
tomb there thronged a crowd of believers, and Miracles of healing occurred. His memory is
celebrated by the Georgian-Gruzian Church on 19 January, and on the day of 16 August is the
temple feast of the Anchiskhat Church in Tbilisi, wherein is preserved the wonderworking
icon of Saviour Image Not-made-by-hand, brought by the monk.
SAINT EVEQUE BASSIEN DE LODI (+413)
Quittant jeune encore Syracuse et la Sicile sa patrie pour venir se faire baptiser à Ravenne, il
rencontra une biche et ses deux faons poursuivie par des chasseurs. La mère affolée vint se
blottir avec ses deux petits près de Bassien. L'un des chasseurs voulut tuer ces animaux
malgré le voyageur qui les protégeait; il en devint tout à coup possédé du démon. La ville de
Cervia prétend que ce fait eut lieu non loin de ses murs et ce serait pour en perpétuer le
souvenir qu'elle aurait mis un cerf dans ses armes. On raconte encore de Saint Bassien cet
autre trait de bonté qui fut en même temps la preuve de son éminente Sainteté : il était en
prière dans l'église de sa ville épiscopale lorsqu'on lui apporta le corps d'un enfant qui venait
de s'endormir de la morsure d'une vipère. Le Saint fit sortir la foule et se prosterna de nouveau
devant l'Autel pour obtenir la vie au petit défunt qui se mit à remuer et à jeter un cri appelant
sa mère. Celle-ci accourut et tout le peuple ensuite. C'est pourquoi on a donné pour attributs à
Saint Bassien une biche et un enfant.
33
SAINT GRÉGOIRE LE THÉOLOGIEN (DE NAZIANCE) L'ACHEVEQUE DE
CONSTANTINOPLE (+389) 19 janvier (translation) – 25 janvier
Voir la pièce jointe à cet envoi.
SAINT EVEQUE ARSÈNE DE CORFU (+953)
Arsène accrut et structura le Rite du Sacrement de l'Onction jusqu'à sa forme actuelle. Il
s'endormit en 953. Ses Précieuses Reliques reposent dans l'église cathédrale de Corfou.
ou
Originaire de Palestine, il embrassa la vie monastique à douze ans. Il vint ensuite à
Constantinople où le Patriarche Tryphon lui confia le soin matériel de toutes les églises de la
ville. Il reçut par la suite l'Ordination épiscopale et fut le premier Métropolite de Corfou. Il
accomplit de nombreux Miracles de son vivant. C'est en se rendant à Constantinople pour
intercéder auprès de l'empereur en faveur des habitants de son île injustement accusés qu'il
rendit son âme au Seigneur.
ou
Saint Arsenios, ArchBishop of Kerkira, (Island of Korfu), was a native of Palestine and lived
in the VIII Century. He led a strict ascetic life, and was an highly educated man and reknown
spiritual writer. He was glorified by wisdom and by the constant defending of his flock from
the unrighteous wrath of the emperor Constantine Porphyrigenitos (780-797). He composed:
the Kanon on Anointing with Oil, a Panegyric on the Apostle Andrew, and a Discourse on the
Suffering of the GreatMartyress Barbara.
34
St Macaire le Grand dit l'Egyptien, Ascète du Désert de Scété en Egypte (vers 390). -Ste
Euphrasie martyre à Nicodémie sous Maximien (vers 290). -St Arsène l'Achevêque de
Corfou-St Mélèce le Confesseur -St Macaire de la Laure des Grottes de Kiev (XIIème
siècle).-St Macaire, diacre des Grottes de Kiev (XIII-XIVème siècles).-St Antoine le Stylite
de Martq'ophi en Géorgie (VIème siècle).-St Théodore de Novgorod, Fol en Christ (1392).-St
Volusien l'Evêque de Tours-Stes martyres Picarie et Pia et 38 autres, martyrs en Afrique. -Sts
Maris, Marthe son épouse et Audifax et Abaque, leurs fils, Persans de nation, martyrs à Rome
sur la Via Corneliana (270). -St Ammonius l'Evêque de Tortone en Lombardie. -St Agrice,
quatrième évêque de Trèves en Rhénanie (332). -Commémoration du Miracle accompli par St
Basile le Grand à Nicée quand il ouvrit les portes de l'église par sa seule prière (vers 370). -St
Bassien (Bassianus) l'Evêque de Lodi, suffragant de la métropole de Milan (413). -St
l'Evêque de Jersey (VIème siècle).-St Contest évêque de Bayeux en Normandie puis retiré
dans la solitude en protestation contre l'immoralité de ses fidèles (513). -St Lomer, fondateur
du monastère de Corbion dans le Perche, mort à Chartres (590). -St Catelle l'Evêque de
Castellamare-di-Stabia (617). -St Malchard ou Malard l'Evêque de Chartres (vers 660). -St
Arcons (Arcontius) l'Evêque de Viviers dans l'actuel département de l'Ardèche, martyr,
massacré pour avoir défendu les libertés de son Eglise (VIIIème siècle). -St Remi ou Remede,
troisième fils de Charles Martel, trentième évêque de Rouen (772). -Translation dans l'église
des Sts Apôtres à Constantinople des Reliques de St Grégoire le Théologien (vers 950). -St
Arsène, premier métropolite de Corfou (953). -St Melece le Confesseur, Moine du Mont
Galésion près d'Ephèse, confesseur de l'Orthodoxie contre l'union avec la Papauté (1286). -St
Marc Eugenikos, métropolite d'Ephèse qui confessa la foi orthodoxe contre la fausse union de
Florence et est considéré comme un des trois Saints nouveaux docteurs (1444)-St Macaire le
Romain de Novgorod (1550). -Invention des Reliques de St Sabbas de Zvenigorod (Russie
1652). -St Pierre, prêtre, martyr (Russie 1918). -St Nicolas, prêtre, martyr (Russie 1930)
Lecture de l’Epître
Pour notre Vénérable Père Macaire le Grand d’Egypte
Gal V : 22-VI : 2
5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Pour notre Père parmi les Saints Marc d’Ephèse
Heb VII : 26-VIII : 2
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté Divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
35
Pour l’usage slave
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Pour notre Vénérable Père Macaire le Grand d’Egypte
Matthieu XI : 27-30
11.27 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le
Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.
Pour notre Père parmi les Saints Marc d’Ephèse
Jean X : 9-16
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le
berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et
prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est
mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais
mes brebis, et elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le
Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de
cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul
troupeau, un seul berger.
RÉFLEXION - Les exemples de doux supportant les attaques, tels que nous les trouvons
chez les Saints Pères, sont tout simplement magnifiques. Un jour, approchant de sa cellule
pour y rentrer, Macaire le Grand vit un voleur occupé à lui prendre ses biens et les charger sur
un âne. Macaire ne lui dit rien mais au contraire, il commença à l'aider à bien fixer le
chargement sur l'âne, se disant en lui-même "car nous n'avons rien amené dans le monde"
(1Timothée 6,7). Un autre Ancien alors que des voleurs étaient occupés à tout piller dans sa
cellule, regarda à l'entour et remarqua qu'ils n'avaient pas emmené une bourse avec de l'argent
qui était cachée quelque part. Aussitôt prenant cette bourse, il interpella les voleurs et la leur
donna aussi. Et ce troisième Ancien, rencontrant des bandits occupés à vider sa cellule, il leur
cria : "Vite, vite, dépêchez-vous avant que les frères ne viennent qui m'empêcheraient
d'accomplir les Commandements du Christ!"
"A quiconque te demande, donne et à qui t'enlève ton bien ne le réclame pas"
(Saint Luc 6,30).
36
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Trente-Quatrième Semaine
Lecture de l’Epître
Eph III: 8-21
3.8 A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux
païens les richesses incompréhensibles de Christ, 3.9 et de mettre en lumière quelle est la
dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses, 3.10 afin que les
dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la
sagesse infiniment variée de Dieu, 3.11 selon le dessein éternel qu'il a mis à exécution par Jésus
Christ notre Seigneur, 3.12 en qui nous avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de
Dieu avec confiance.3.13 Aussi je vous demande de ne pas perdre courage à cause de mes
tribulations pour vous: elles sont votre gloire.
3.14 A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, 3.15 duquel tire son nom toute
famille dans les cieux et sur la terre, 3.16 afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire,
d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, 3.17 en sorte que Christ
habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, 3.18 vous
puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la
hauteur, 3.19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous
soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. 3.20 Or, à celui qui peut faire, par la puissance
qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, 3.21 à lui soit
la gloire dans l'Église et en Jésus Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles!
Amen!
Lecture de l’Evangile
Luc IV : 1-15
1.1 Jésus, rempli du Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le
désert, 1.2 où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces
jours-là, et, après qu'ils furent écoulés, il eut faim. 1.3 Le diable lui dit: Si tu es Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre qu'elle devienne du pain. 1.4 Jésus lui répondit: Il est écrit: L'Homme ne
vivra pas de pain seulement. 1.5 Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les
royaumes de la terre, 1.6 et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces
royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. 1.7 Si donc tu te prosternes
devant moi, elle sera toute à toi. 1.8 Jésus lui répondit: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton
Dieu, et tu le serviras lui seul. 1.9 Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut
du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas; car il est écrit:1.10 Il donnera
des ordres à ses anges à ton sujet, Afin qu'ils te gardent; 1.11 et: Ils te porteront sur les mains,
De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. 1.12Jésus lui répondit: Il es dit: Tu ne tenteras
point le Seigneur, ton Dieu. 1.13 Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna
de lui jusqu'à un moment favorable.
1.14 Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit
dans tout le pays d'alentour. 1.15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTYR BLAITHMAIC (OU BLAITHMAC, BLATHMAC, BLAITHMALE)
D'IONA (+823)
L'Abbé irlandais Blaithmac traversa vers l'Angleterre alors aux griffes des païens danois.
Son contemporain et Moine bénédictin de Reichenau en Germanie Walafrid Strabon (+ 849),
2
nous rapporte sa vie dans un poème métrique de cent quatre-vingts lignes que l'on trouve dans
la Patrologie Latine de Migne et chez Messingham dans son "Florilegium Insulae Sanctorum"
[et Acta Sanctorum au 19 janvier]. Selon cette tradition, Blaithmac était l'héritier d'un trône
irlandais mais préféra entrer dans un monastère et en devint par la suite l'Abbé. Aspirant après
la Couronne du martyre rouge (du sang), il obtint la permission d'aller vivre parmi ses frères à
Iona.
Durant l'absence de son Abbé Dermait, Blaithmac prédit un raid des Vikings sur Iona et fit
ensevelir le cercueil contenant les Précieuses Reliques de Saint Columba. Ayant fait replacer
avec soin la pelouse au-dessus du lieu de sépulture, Blaithmac donna alors le choix aux
Moines : la fuite ou rester.
Pendant qu'il offrait le Saint Sacrifice Non-Sanglant le matin suivant, les envahisseurs
entrèrent en trombe. Toute la communauté fut massacrée jusqu'à ne laisser que Blaithmac. On
lui promit la vie sauve s'il donnait les Saintes Reliques. Il refusa et fut taillé en pièces par les
Danois sur les marches de l'Autel de l'église abbatiale. Quand les frères revinrent, ils
l'ensevelirent là où il était tombé. Ses Insignes Reliques reposèrent par la suite à Dunkeld, en
849.
SAINT METROPOLITE MARC EUGENIKOS D'ÉPHÈSE ET CONFESSEUR DE LA FOI
3
ORTHODOXE (+1444)
Le Saint Archevêque Marc Eugenikes d'Ephèse (+1444) fut un défenseur fidèle de
l'Orthodoxie au concile de Florence. Il n'accepta pas cette union avec Rome basée sur un
compromis théologique et de l'opportunisme politique –l'empereur constantinopolitain
recherchait l'assistance militaire des Latins devenus papistes contre les musulmans qui se
rapprochaient toujours plus de Constantinople. Saint Marc réfuta les arguments de ses
opposants, tirant les siens de la source de la pure théologie et des enseignements des Saints
Pères. Quand les membres de sa propre délégation tentèrent de faire pression sur lui pour
accepter "l'union," il répliqua : "En matière de Foi orthodoxe, il ne saurait y avoir de
compromis." Bien que la délégation orthodoxe signât le Tome d'Union, Saint Marc fut le seul
à refuser d'en faire autant. A son retour de Florence, Saint Marc urgea les habitants de
Constantinople de rejeter le déshonorant document d'union. Il s'endormit en 1444 à l'âge de
cinquante-deux ans, admiré et honoré de tous.
ou
Ce Luminaire de la Foi orthodoxe brilla pendant la sombre époque où l'empire byzantin
agonisant, acculé à la ruine économique et pressé de toutes parts par l'envahisseur turc se
trouvait placé devant la douloureuse alternative : ou tomber aux mains des infidèles et
disparaître comme empire chrétien ou se livrer à la domination orgueilleuse des hérétiques
latins qui n'étaient disposés à accorder leur soutien financier et militaire qu'au prix d'une
"union des Eglises" ou plutôt de la soumission de l'Orthodoxie à la papauté romaine hérétique
et schismatique.
Né au sein d'une Pieuse Famille de Constantinople vers 1392, Saint Marc reçut une brillante
éducation auprès des meilleurs maîtres de la capitale qui restait le centre culturel du monde
chrétien, bien que déjà appauvrie et dépeuplée. Il devint très tôt professeur à l'école patriarcale
mais abandonna la carrière académique à l'âge de vingt-six ans pour devenir Moine dans un
petit monastère proche de Nicomédie. Il y commença une vie d'Ascèse intense et de prière
mais sous la menace des Turcs, il dut bientôt se replier à Constantinople dans le Monastère
Saint-Georges des Manganes. A la vie contemplative et au service des frères, il joignait
l'étude des Saints Pères et il rédigea alors plusieurs traités dogmatiques dans la ligne de Saint
Grégoire Palamas et quelques ouvrages sur la prière. Malgré son désir de rester effacé, sa
science et sa vertu lui attirèrent l'estime de l'Empereur Jean VIII Paléologue (1425-1448) qui
préparait un grand concile d'union avec l'église romaine dans l'espoir d'obtenir le soutien du
pape et des princes européens. C'est par obéissance au monarque que ce Pieux Moine
Hésychaste accepta de monter sur la tribune de l'Eglise, d'être consacré Métropolite d'Ephèse
et de prendre part à la délégation byzantine au titre de remplaçant des Patriarches de
Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie et d'Exarque du concile.
La délégation grecque composée de l'Empereur, du Patriarche Joseph II (1416-1439), de
vingt-cinq Evêques et d'une suite d'environ sept cents personnes s'embarqua pour l'Italie dans
un grand élan d'enthousiasme. Tout le monde était convaincu de réaliser rapidement l'Union
désirée par tous les Chrétiens. Saint Marc aussi, loin d'être l'étroit fanatique que l'on présente
souvent, partageait cette espérance sans préjugés contre les Latins mais en se tenant ferme sur
le roc de la Foi. Pour lui comme pour la plupart des Grecs, il ne pouvait être question d'union
que dans le retour de l'église romaine à l'unité dans la charité qu'elle avait rompue par ses
innovations. Mais dès leur arrivée à Ferrare, le pape Eugène et ses théologiens montrèrent de
toutes autres dispositions. Par des détails de protocole d'abord puis de manière de plus en plus
évidente, ils traitèrent les délégués constantinopolitains en véritables prisonniers, les
4
empêchant de sortir de la ville et retardant de manière excessive la distribution des
subventions promises pour leur entretien si bien que certains Evêques furent réduits à vendre
leurs effets personnels pour se nourrir.
Les sujets mis à l'ordre du jour étaient les suivants :
a) le dogme de la Procession du Saint-Esprit et la question de l'addition de la formule
"qui procède du Père et du Fils (Filioque)" au Symbole de Foi;
b) l'existence du purgatoire;
c) l'usage du pain non fermenté (azyme) pour la Liturgie chez les Latins et la question de
la Consécration des Saints Dons par les seules paroles de l'Institution (Latins) ou par
l'Invocation du Saint-Esprit (épiclèse);
d) la primauté du Pape.
Comme les Latins se trouvaient en majorité écrasante et que tout vote sur les questions
dogmatiques aurait vu leur opinion adoptée d'avance, l'empereur et le Patriarche retardèrent
l'ouverture des débats sur les questions fondamentales jusqu'à ce qu'on s'entende sur un autre
mode de scrutin. En attendant, on décida de discuter de la question secondaire du purgatoire.
En réponse aux arguments des théologiens latins, Saint Marc prit la parole au Nom de l'Eglise
orthodoxe : "Certes les âmes des défunts peuvent bénéficier d'un certain "progrès" et même
les damnés d'un relatif "soulagement" de leur sort grâce aux prières de l'Eglise et par la
Miséricorde Infinie de Dieu mais l'idée d'un châtiment avant le Jugement Dernier et d'une
purification par un feu matériel est totalement contraire à la Tradition de l'Eglise." Les plus
avertis constatèrent bien vite que deux mondes s'affrontaient et que toute discussion doctrinale
aboutirait nécessairement à une impasse. Les semaines passaient sans aucun progrès. La peste
ayant interrompu la discussion sur le purgatoire, on passa à la question brûlante de l'addition
arbitraire du Filioque dans le symbole latin. Le Métropolite d'Ephèse éleva à nouveau
fermement la voix de la Conscience de l'Eglise : "Le Symbole de la Foi doit être conservé
intact comme à son origine. Tous les Saints Docteurs de l'Eglise comme tous les Conciles et
toutes les Ecritures nous mettent en garde contre les hétérodoxes; dois-je malgré ces autorités
suivre ceux qui nous incitent à nous unir derrière une façade de fausse union, eux qui ont
adultéré le Saint et Divin Symbole et introduit le Fils comme cause seconde du Saint-Esprit?"
Au bout de sept mois d'attente stérile et de vains palabres, le pape Eugène IV fit transférer le
concile à Florence. Une fois installé, on décida d'aborder enfin la question dogmatique.
L'esprit constamment fixé en Dieu et purifié par la prière, Saint Marc put exposer avec une
claire sobriété la Doctrine de l'Ecriture et des Saints Pères sur la Procession du Saint-Esprit.
Quand les théologiens latins prirent la parole, ils accablèrent l'auditoire au cours de séances
interminables de subtils arguments soutenus par tout un appareillage rationnel et par quantité
de citations des Pères tirées hors de leur contexte ou faussement interprétées. Le combat
ressemblait à celui de David contre Goliath (I Sam 17 : 32 et suivants. Pendant ce temps, les
métropolites de Nicée, Bessarion et de Kiev, Isidore, devenus partisans acharnés de l'union –
soit par ambition personnelle (de fait, ils devaient devenir par la suite tous deux cardinaux du
pape), soit par la vieille hostilité du courant humaniste contre l'Hésychasme et le Monachisme
représentés par Marc– s'ingéniaient dans les coulisses à convaincre les autres Prélats que les
Latins ne se sont pas séparés de la Vérité et que leur doctrine du Saint-Esprit n'est pas
hérétique mais qu'ils ont seulement développé l'enseignement traditionnel dans leur propre
langage. Accablés par un long désoeuvrement, le manque de subsides et la morgue des Latins,
inquiets du sort de leur capitale menacée et se sentant pris au piège, les évêques se laissèrent
peu à peu gagner à la cause d'une union de compromis pour laquelle l'empereur et le
5
patriarche ne cessaient de faire pression. Le débat dogmatique aboutissait comme toutes les
autres discussions à une impasse; on voulait en finir quitte à se rétracter une fois rentré en
terre byzantine. Malgré les pressions et les injures de ses adversaires, Saint Marc restait
inflexible et déclara : "Il n'est pas permis de faire des accommodements en matière de Foi." Il
avait réalisé qu'il était inutile de vouloir s'opposer par la parole aux sophismes des Latins et
comme la dissension allait croissant parmi les Constantinopolitains, il décida de se retirer de
la lutte et de montrer sa réprobation en souffrant en silence. Les Latins prirent alors de
l'assurance, ils refusaient eux aussi le compromis et exigeaient désormais la reconnaissance
par les Grecs du filioque et l'adoption de certains de leurs usages liturgiques. Les dernières
résistances de la conscience des Grecs ayant été vaincues sur l'ordre de l'empereur, tous
signèrent finalement le décret de la fausse "union." En vérité, on ne pouvait parler d'union
puisque lors de la Liturgie solennelle célébrée devant le pape et tout le concile le 6 juillet
1439, on lut certes le décret dans les deux langues mais aucun Grec ne communia et les deux
délégations situées de part et d'autre de l'Autel n'échangèrent même pas le baiser de paix.
Saint Marc avait été le seul à refuser de signer. Lorsque le pape Eugène l'apprit, il s'exclama :
"L'Evêque d'Ephèse n'a pas signé alors nous n'avons rien fait!" Il convoqua le Saint et voulut
le faire condamner comme hérétique mais grâce à la protection de l'empereur, celui-ci put
rentrer à Constantinople avec le reste de la délégation.
En arrivant à Constantinople après dix-sept mois d'absence, les artisans de la fausse "union"
furent reçus par le mépris et la réprobation générale du clergé et de la population. L'assemblée
des Croyants, le Peuple Saint, le Sacerdoce Royal (I Pierre 2:9) qui est porteur de la plénitude
de la Vérité et reste le critère ultime de la validité des Conciles, le peuple donc rejeta
unanimement le pseudo-concile de Florence et désertait les églises de quiconque était en
communion avec les unionistes alors qu'il saluait Saint Marc comme un nouveau Moïse, un
Confesseur de la Foi et la Colonne de l'Eglise. Sortant de son silence, le Saint partit alors en
campagne contre l'"union" ou plutôt pour le rétablissement dans l'Unité de la Foi ceux qui
avaient déserté l'Eglise orthodoxe. Par sa prédication et ses écrits et mais aussi par ses larmes
et ses prières, il disait : "Je suis convaincu qu'autant je m'éloigne d'eux (les unionistes), autant
je m'approche de Dieu et de tous les Saints et autant je me sépare d'eux, d'autant plus je m'unis
à la Vérité." Quand on procéda à l'élection du nouveau patriarche Métrophane, il dut s'enfuir
de Constantinople pour échapper à la concélébration forcée avec lui et se rendit dans son
éparchie d'Ephèse mais il s'y heurta aux unionistes et repartit dans l'espoir de trouver refuge
au Mont Athos. Il fut arrêté en route et placé par ordre de l'empereur en résidence forcée dans
l'Île de Lemnos. Libéré en 1442, il retourna dans son monastère d'où il continua la lutte
jusqu'à son dernier souffle (23 juin 1444). Sur son lit de mort, le Confesseur confia le
flambeau de l'Orthodoxie à son ancien élève Georges Scholarios qui s'était laissé gagner un
moment à la cause de l'union mais s'était repentit. Celui-ci devint un Ardent Défenseur de la
Foi et fut le premier Patriarche de Constantinople après la prise de la ville sous le nom de
Gennade.
La croisade des puissances européennes levée par le pape ayant lamentablement échoué lors
de la défaite de Varna (10 nov. 1444), rien ne pouvait plus faire obstacle à l'offensive turque.
En désespoir de cause, on réussit à faire proclamer officiellement l'union à Constantinople en
décembre 1452 mais sans obtenir l'aide espérée de l'Occident. Finalement lors de la prise de
Constantinople le 29 mai 1453, la fausse union des Eglises se consuma sous les cendres et les
décombres de la cité terrestre laissant la Foi orthodoxe vivante et inaltérée pour le Salut du
peuple chrétien.
6
Paroles de notre Père parmi les Saints Marc l'Archevêque d'Éphèse, prononcées en présence
de nombreux Evêques, Hiéromoines et Moines le jour où il s'est présenté à Dieu
Je désire exprimer mon sentiment de façon plus précise; tout spécialement maintenant que la
fin de ma vie approche afin d'être en accord avec moi-même du début jusqu'à la fin et que
personne n'aille imaginer que je disais une chose et que j'en dissimulais une autre dans mes
pensées, ce qui ferait que je mérite d'être couvert de honte en cette heure de mon trépas.
Je dirais à propos du patriarche qu'il ne lui vienne pas l'idée, éventuellement, de me rendre
quelque honneur lors de la sépulture de mon humble corps ni d'envoyer un de ses évêques
auprès de ma tombe ou un de ses prêtres n, d'une façon générale quelque personne se
trouvant en communion avec lui afin de prendre part à la prière ou se joindre à nos Prêtres
invités pour les funérailles, pensant qu'autrefois ou de façon secrète, j'ai pu admettre la
communion avec lui.
Vu l'impossibilité de parler dans laquelle je me trouverai et de peur que cette impossibilité ne
serve de prétexte à ceux qui ne connaissent pas bien et pleinement mes opinions de suspecter
je ne sais quel esprit de conciliation, je tiens à dire et à témoigner devant l'assistance
nombreuse et tous les hommes dignes qui se trouvent ici que ni dans ma vie ici-bas ni après
ma mort, je n'admets ni l'union qui a eu lieu ni les dogmes latins qu'il a, lui ainsi que ses
partisans, personnellement acceptés et pour la mise en oeuvre desquels il a occupé ce siège
de primat afin de renverser les Dogmes Véridiques de l'Église.
Je suis tout à fait certain que plus je me tiens loin de lui et de ses semblables, plus je me
trouve près de Dieu et de tous les Saints et plus je me sépare d'eux, plus je suis en union avec
la Vérité et avec les Saints Pères, Théologiens de l'Église; de même, je suis convaincu que
tous ceux qui sont de leur nombre sont éloignés de la Vérité et des Bienheureux Docteurs de
l'Église. C'est pourquoi, je dis : de même que durant toute ma vie j'ai été séparé d'eux, je le
reste alors que je m'en vais ainsi qu'après ma mort, je refuse de m'adresser ou de m'unir à
eux et je dis avec serment que personne (d'entre eux) n'approche de mes funérailles ni de ma
tombe ni de quiconque de chez nous pour essayer de s'unir et de concélébrer avec les nôtres
car ceci signifierait vouloir mêler ce qui ne peut pas l'être; ils doivent au contraire être
totalement séparés de nous jusqu'au jour où Dieu accordera la guérison et la paix à Son
Église. (Archimandrite Ambroise /Pogodine/Saint Marc d'Éphèse et l'Union de Florence, Jordanville, 1963,
pp. 369-370)
St. Mark of Ephesus and the False Union of Florence
http://www.orthodoxinfo.com/ecumenism/stmark.aspx
St. Mark of Ephesus: A True Ecumenist
http://www.roca.org/OA/26/26f.htm
Tropaire de Saint Marc d'Ephèse ton 4
Par ta profession de Foi, Ô Tout Loué Marc,
L'Eglise t'a trouvé zélé pour la Vérité.
Tu t'es battu pour l'enseignement des Pères;
Tu as chassé au loin les ténèbres de la vaine gloire.
Intercède auprès du Christ Dieu qu'Il accorde le pardon à ceux qui t'honorent !
Kondakion de Saint Marc d'Ephèse ton 3
Revêtu de l'invincible armure, Ô Bénit,
Tu rejetas l'orgueil rebelle,
7
Et brilla comme le champion de l'Orthodoxie.
C'est pourquoi nous te disons : "Réjouis-toi, Marc, fierté de l'Orthodoxie!"
Office à notre Père parmi les Saints, Saints Marc, Métropolite d'Ephèse, le Confesseur.
Dont on célèbre la mémoire le 19 janvier/1 février ou le 23 juin/6juillet, jour de sa dormition.
***
Grandes Vêpres
Lucernaire : 8 stichères .
Ton 4 de Jean Eugenikos
Illuminé dès le sein maternel, lorsque tu réalisas avec bon sens l'inconstance des joies terrestres, leur corruption
et leur vanité, alors, haïssant le monde avec tous ses attraits et ses amusements, tu te précipitas vers le Divin
schème, transformant les maladies en douceurs, les vigiles en réjouissance et repos, le gîte à même le sol et la
veille toute la nuit en véritable plaisir plein d'agrément, le jeûne en délice, l'abstinence en allégresse.
Ultime stratège de l'Eglise, trompette retentissante, tonnerre Divin, instructeur de la piété, fin connaisseur de la
perfection des dogmes sacrés de la foi, théologisant la descente de l'Esprit Saint en tant que maître et instructeur,
invincible défenseur et représentant des saints Conciles et du très saint Symbole, qu'il soit loué comme il lui est
dû.
Grand luminaire de l'univers, lorsque tu t'es levé de l'orient en te réjouissant lumineusement, comme un preux,
de parcourir la voie du Seigneur, et que tu as vogué vers l'occident, alors tu as dardé tes rayons sacrés, illuminant
ainsi les fidèles, mais foudroyant comme l'éclair ceux qui étaient tombés dans des inventions iniques et
anticanoniques touchant au très sacré Symbole de foi et refusaient de s'en repentir.
Autres stichères, même ton
: de Manuel
Tu es devenu le temple très sacré de l'Esprit Saint, ô Marc digne de toute louange, en illuminant ton esprit entier
par l'éclat des vertus. C'est pourquoi, maintenant que tu te tiens avec les anges en présence de ton Créateur, prie
pour ceux qui célèbrent avec foi ta mémoire toute vénérable afin qu'ils soient délivrés de la corruption et des
malheurs.
Ayant fructifié, ô Vénérable, le talent que tu as reçu des mains du Créateur de tous, tu es sagement entré, ô digne
de tout chant, dans la joie de ton Seigneur, comme un bon serviteur et un très fidèle domestique, et maintenant
prie pour ceux qui célèbrent avec foi ta mémoire toute vénérable afin qu'ils soient délivrés de la corruption et des
malheurs.
Nous exaltons Marc, qui a proclamé jusqu'aux confins du monde le Saint Esprit tirant l'existence de la Personne
Paternelle et non pas également du Fils, les deux n'étant pas Principe, mais l'unique principe des deux autres
étant le Père, Lui qui est source de toute Divinité et seul sans principe.
Gloire..., ton 1
Observant ta vie semblable à celle des anges, ô Marc théophore, comme en image, nous voyons en toi le
premier homme qui, avant la transgression, était de peu inférieur aux anges; car, ayant corrigé la meurtrissure
infâme infligée par la transgression et conservé l'image par l'accomplissement parfait des Commandements, tu es
revenu plus que tout autre à la ressemblance Divine, et tu as parfaitement resplendi par la bonne confession et
théologie de notre pieuse foi devant les rois, les persécuteurs et le monde entier. C'est pourquoi la nature
humaine, se glorifiant par tes bienfaits, l'univers s'émerveillant de ton amendement et l'Eglise du Christ se
trouvant ornée de tes instructions pleines de sagesse, tous ensemble maintenant t'offrent leur allégresse et nous,
raffermis par toi, te chantons avec ardeur : prie pour que nous soyons gardés dans ta bonne confession.
Maintenant ...
Theotokion, dogmatique du même ton.
Parémies
[cf lectures pour hiérarque(s) ]:
1. Sagesse de Salomon 4: 7-15 : Le juste, même s'il meurt avant l'âge &
2. Proverbes : 10:7,6,3,13-16 etc &La mémoire du juste s'accompagne &
8
3. Proverbes10:31-32; 11:1-12 : La bouche du juste répand la sagesse &
Apostiches, ton 5
Réjouis-toi, astre de l'Eglise, pour laquelle le Christ Grand-Prêtre et premier Pontife a versé Son Sang, Lui que
tu as su plus que d'autres imiter, ô sage, tout à fait prêt suivant tes forces à livrer ta vie pour ton troupeau et te
consacrant à combattre les bouches infidèles : tu as couvert de honte le piège des beaux discours par une
théologie parfaite et la sagesse de l'Esprit, au sujet duquel se déroulait le combat.
Verset :Ma bouche va faire entendre la sagesse...
Réjouis-toi luminaire universel, toi qui conduis ceux qui veulent diriger le navire raisonnable de leur l'âme
vers le grand et bon hâvre sans tempête, toi qui montres la foi orthodoxe immaculée, délectes de la grâce et
mènes aux dogmes salutaires des fondements de la foi. Réjouis-toi luminaire tout étincelant, par qui les paroles
des Pères ont ét exposées sans altération à tous ceux dont les yeux intérieurs n'étaient pas enténébrés comme
chez les déchus.
Verset : La bouche du juste médite la sagesse
Réjouis-toi, ô vase de la sagesse, que tu as chérie, et que tu as su acquérir comme épouse et compagne;
réjouis-toi fleuve des Saintes Ecritures, imposant et intarissable, d'extrême pureté, et accessible à tous; réjouis-toi
paisible dépositaire des paroles qu'ont composées à l'unisson les Docteurs sur la procession de l'Esprit, et glaive
au double tranchant qui, par la grâce de la théologie, coupe à la racine les langues coupables d'innovation ;
réjouis-toi, mélodie suave à la fluence du nectar.
Gloire..., ton 6
Le très saint Esprit, qui depuis ton enfance, a demeuré dans ton coeur, a habité joyeusement en toi, comme en
un temple mystique, et t'a fortifié dans ton combat contre les puissants de ce monde et dans ton triomphe, c'est
Lui qui t'a préparé à prendre courage en Lui au sein de l'univers, et à pieusement théologiser Sa sainte existence
provenant du Père, à lutter pour le saint Symbole de foi, écrit par la grâce de Celui qui vient du Père, à affermir
par le monde entier les âmes des éponymes du Christ dans la foi véritable transmise par les Pères, et à effrayer et
couvrir de honte, par la puissance des paroles que tu as proclamées, ceux qui ont déchu de notre foi, hier comme
aujourd'hui. C'est pourquoi, prie ardemment pour l'Eglise, nous te supplions, ô Marc théophore digne à jamais
d'être chanté.
Maintenant ...
Theotokion du même ton.
Tropaire ton 8 (de Jean Eugenikos)
Précepteur de l'orthodoxie, champion face aux innovations, degré de la foi, luminaire de l'Eglise, sceau
Divinement inspiré des saints Docteurs, très sage Marc, tu as tout illuminé de tes écrits, lyre spirituelle, prie le
Christ Dieu de sauver nos âmes.
------------
Matines
----
Sedalen du premier Cathisme : ton 8, idiomèle "Sagesse et Verbe " (de Manuel)
A la source de sagesse tu t'es totalement abreuvé les lèvres, le cûur et l'esprit, ô sage, et de là tu as tiré les flots
de l'enseignement dont, en étanchant les âmes, tu perfectionnes les fidèles et te révèles règle des dogmes Divins :
tu as reconnus le Père comme Principe unique du Fils et de l'Esprit et source de la Divinité ; ô Marc bienheureux
à jamais, prie le Christ Dieu d'accorder la rémission des péchés à ceux qui célèbrent avec amour ta sainte
mémoire.
Sedalen du second Cathisme : ton 8, idiomèle "Sagesse et Verbe " (de Jean Eugénikos)
Ayant aimé comme Salomon la sagesse, tu t'es fais l'émule de Joseph pour la vertu, de Moïse pour l'innocence,
d'Elie pour le zèle Divin, de David pour la douceur, de Paul pour le prêche, de Jean pour la théologie d'en Haut,
et comme sage donc tu as confondu les faux sages, comme vertueux tu t'es préservé très pur, innocent et doux,
réduisant mentalement en cendre par ton zèle les traîtres à la foi et prêchant l'unique piété.
9
Après le psaume 50, stichère ton 6 (de Manuel)
Tu as répandu la grâce de tes lèvres, ô notre Père Marc, flambeau Divinement inspiré, et tu as été le luminaire
de l'Eglise du Christ, enseignant tes brebis spirituelles à croire dans la Trinité consubstantielle en une seule
Divinité.
Canons pour le Saint Pontife Marc d'Ephèse
Premier canon de sire Jean Eugénikos le Nomophylaxe Ton 4
[acrostiche : Que son frère de naissace soit comme de coutume une même bouche, chante sire Jean. ]
Ode 1
Hirmos : J'ouvrirai ma bouche…
Tire mon esprit des penchants terrestres et matériels, ô Sagesse hypostatique de Dieu le Père, Toi qui maintiens
le ciel et la terre, et donne-moi la parole à moi qui couronne Ton célébrant.
La grâce de paroles plus douces que le miel, d'une manière inspirée de Dieu, a envahi ton âme sanctifiée, et
réalisé un étrange délice, douceur commune aux fidèles, nourriture salvifique.
Tu as resplendi depuis l'orient comme un magnifique luminaire de vie guidant le monde, tu t'es levé comme un
géant très majestueux et tu as illuminé les confins du monde par le rayonnement de tes paroles, Divin Marc.
Tes lèvres au Divin parler et ta voix distillant le miel ont été une bouche de la grâce, ta langue sanctifiée s'est
manifestée comme le roseau du scribe, elle composait la sagesse, répandant la grâce.
Theotokion : Esprit céleste, âme pure et exaltée, révélation des pensées et des écritures secrètes, contrée de la
sagesse, le choeur des esprits avec la Mère de Dieu t'a reçu.
Autre canon de Manuel, Grand Rhéteur de la Grande Eglise, ton 8
[acrostiche : je chante Marc, le très fameux hiérarque d'Asie. ]
Hirmos : Le Pharaon persécuteur
Devenu en raison de ta bonté le réceptacle de l'éclat sublime des vertus, ô Marc, tu as illuminé le troupeau du
Christ. C'est pourquoi, maintenant que tu es passé à la lumière sans crépuscule, inspire à ceux qui chantent ta
Divine mémoire la parole qui resplendit de grâce, ô glorieux.
Tandis que je m'efforce de parvenir à des louanges dignes de toi, bienheureux, la source des paroles de tes Divins
amendements apparaît trop profonde mais, Père, par tes prières donne-moi une grâce et une force égale à
l'amour.
En temple très saint des grâces Divines, d'où se révèlent à tous ceux qui vivent dignement les parfums mystiques
à la gloire et à la louange de la Trinité incréée, notre Dieu unique en Sa nature, que soit loué le très vénérable
Marc.
Theotokion : Jadis les regards sanctifiés des prophètes te contemplèrent à l'avance, ô Pure, comme la montagne
spirituelle, le buisson inconsummé et la porte non franchie, l'arche et le réceptacle de la manne ; et nous, nous te
proclamons avec foi en vérité Génitrice de Dieu, épouse de Dieu
.
Ode 3
Ouvrant les abîmes de ta sagesse et de ta connaissance Divines, tu as abreuvé toute la terre, théologisant d'une
manière très orthodoxe l'existence du Saint Esprit provenant seulement du Père.
Le zèle pour la maison du Seigneur, le zèle des dogmes patristiques, étreignant ton coeur sanctifié, a aussi
réchauffé ta langue vénérable pour pourfendre les innovations.
Ayant affronté placidement les plus grandes luttes et nécessités, et choisi la vertu et la piété des Pères, tu as
hérité maintenant de la plus grande gloire aux cieux.
Grand luminaire, pour ceux qui sont sur mer, grand astre vivant dans le monde, lumière douce et toute
délectable, sel vigoureux de la terre, arbre de la connaissance Divine, admirable Marc, sois couronné.
Theotokion : Tu as renouvelé la nature humaine décrépie, ô toi Génitrice de Dieu, en enfantant le Créateur de
tous, devenu pour tous homme d'une manière surnaturelle suivant Sa nature immatérielle.
Autre canon :
Tu t'es révélé miroir reflétant l'éclat de l'Esprit Tout-Créateur, bienheureux, illuminant la plénitude des fidèles,
par tes enseignements sans égarements, et les entraînant à chanter la Trinité incréée.
Discourant au sein de l'assemblée conciliaire, tu as confirmé l'existence de l'Esprit Saint comme procédant de la
Personne du Père, et tu as réjouis, ô Marc, l'ensemble des fidèles.
10
Trompette ouïe de tous, instrument musical, langue mue par l'Esprit au son délectable, source remplie de la grâce
de la sagesse véritable, que soit aujourd'hui loué le très vénérable Marc.
Theotokion : Merveille inexplicable en toi, Toute Pure ! car tu as enfanté inéffablement le Dieu de tous et tu es
restée Vierge après l'enfantement, c'est pourquoi nous t'honorons comme véritable Génitrice de Dieu.
Kondakion, ton 4 (Manuel)
Par l'agencement très sage de tes paroles, ô tout bienheureux, tu as fermé toute bouche blasphématrice et tu as
illuminé les fidèles de cette Divine annonce d'honorer la Trinité dans l'identité de nature.
Sedalen, ton 8 (Jean Eugenikos)
Survolant comme une abeille la prairie sacrée et le paradis, en vérité florissant, des écrits de l'Esprit et des
premiers Pères saints, proclamateurs et instructeurs des fondements de la foi, ô Vénérable, tu y a butiné la rosée
agréable et parfumée dont tu as produit les rayons de la foi et le miel de la connaissance, qu'en recevant pour leur
santé tous, rois comme simples, te chantent leur gratitude, ô très sage : prie le Christ Dieu d'accorder la rémission
des péchés à ceux qui célèbrent avec amour ta sainte mémoire.
Gloire… et maintenant : Theotokion.
Ode 4
Tu t'es montré courageusement dès l'enfance un remarquable et victorieux combattant contre le Malin prince de
ce monde, et contre les innovations de l'égarement tu as ensuite fait la guerre.
Employant contre l'égarement l'arme redoutable et le signe de la croix, tu as comme Moïse divisé la mer des
passions, et tu y as également noyé tes adversaires.
Tournant dès l'enfance tout ton désir vers le Christ, ô digne à jamais de louanges, vers le délice inhabituel, vers
la délectation de l'âme, vers l'ineffable bonté, tu as méprisé les douceurs de ce monde.
Les signes intérieurs des moeurs Divines et angéliques de ta très lumineuse âme sainte, c'est la splendeur et
l'aspect Divin de ton visage qui l'indiquaient.
Theotokion : Tu as ouvert la porte du Paradis qu'avait fermée la désobéissance, ô très Pure, en te préparant à
l'ardente obéissance aux commandements de ton Créateur et tu t'es révélée la voie de la Vie.
Autre canon :
ô très bienheureux, la grâce a ruisselé des tes lèvres et tu as illuminé le firmament de l'Eglise par la suavité de tes
Divins jugements.
Tu es devenu le temple sacré de l'Esprit saint, dégageant pour tous le Divin parfum de la théologie, ô sanctifié.
Ta lumineuse mémoire resplendit et illumine les pensées de ceux qui louent avec amour la perfection de ta
théologie.
Theotokion : Tu as surpassé l'armée des esprits immatériels, ô Pure, en enfantant Celui qui a donné l'existence à
tout et nous a délivrés de l'égarement.
Ode 5
Tu t'es offert toi-même tout entier en sacrifice agréable à Dieu, Lui qui a été enseveli pour nous, ton corps pour
embellir le temple, ton cûur pur pour l'autel, ton âme comme immolation à l'éclat lumineux.
Tu as fui très vaillamment les troubles de l'existence, tu as tout rejeté, bienheureux, intelligemment, afin
d'acquérir l'unique chose très vénérable, l'unique perle du Christ, et tu as thésaurisé l'illumination Divine et la
connaissance de Dieu.
Estimant petites et indignes les souffrances de ce siècle présent en comparaison de la gloire lumineuse et Divine
à venir qui ne cessera point, tu as supporté fermement et valeureusement toutes les tentations avec Paul,
bienheureux.
L'unique Souverain et Maître t'a donné force invincible et puissance pour t'opposer totalement au serpent, et de
manière définitive contre la maligne confusion dans la foi et la transgression des dogmes.
Theotokion : le sanctuaire appauvri de la sainte épouse du Fils de Dieu, l'Eglise du Christ, ô sainte Vierge toute
Pure, est rétabli et restauré lumineusement dans sa gloire paternelle selon ta grâce, par ton Marc.
Autre canon :
Au milieu de l'Eglise tu as chanté suavement une hymne inspirée par Dieu : enseignant que le Père est seul
auteur de la Divinité, car engendrant le Fils et dispensant le Saint Esprit, ô très glorieux.
Suivant les paroles des Pères et le raisonnement Divin, ô bienheureux, tu as proclamé le Fils et le Saint Esprit
égaux en dignité au Père, car ayant leur existence du Père, comme Principe, dont l'Un et l'Autre proviennent
ensemble.
11
Theotokion : Réjouis-toi, échelle de Jacob, par qui Dieu est descendu et a mené la nature mortelle à la gloire
céleste, ô épouse Divine, réjouis-toi allégresse des Anges, espérance de tous les fidèles et ferme refuge.
Ode 6
Par la grâce de l'Unique qui affermit ceux qui espèrent en Lui, tu as écrasé la tête des iniques violateurs qui
haïssent les hommes, et par le glaive de l'Esprit, tu as tranché les langues des introducteurs d'innovations.
Toute la terre chante et la mer s'émerveille, l'Eglise proclame tes Miracles et des hymnes de victoire et se réjouit,
tous ses adversaires mis en déroute, ô très sage.
Tels les flots aurifères du Nil, tels les plus suaves miels apparaissent les flots qui se déversent comme un nectar
de ta langue au parler Divin, extrayant pour tous les dogmes orthodoxes.
Theotokion : Tu as enfanté nouvellement un enfant, le Fils intemporel du Père, ô Toute Pure, tu es devenue la
plus vénérable de la création, car tu as manifesté à la création le Créateur de tous.
Autre canon
Ayant hérité des prédicateurs du Christ la foi inentamée, tu l'as conservée intacte, ô glorieux, devant les
pouvoirs, sans t'effrayer en rien des intrigues italiennes.
T'étant écarté de l'infâme confusion, ô très bienheureux, tu es parti dans une situation spirituelle et joyeuse, où tu
contemples la lumière du triple soleil, demandant pour nous la grâce.
Tu nous as expliqué le sens des pieux dogmes et tu as vaillamment pourchassé ceux qui prétendaient à l'identité
de l'essence et de l'énergie, car c'est la distinction suressentielle de l'essence, ô bienheureux,
Theotokion : Le Puissant a fait pour toi des grandes chose, ô Toute Pure, te trouvant au milieu des ronces toi le
lys, par lequel Il a rempli toute la création du parfum de la Divinité.
Kondakion ton 8 (de Jean Eugenikos)
Ayant reçu en ton coeur les écrits Divinement sages des théologiens, en Divin prédicateur des vérités, tu as
proclamé la procession du Saint Esprit comme il convenait, ô digne à jamais de louanges, et tu as scellé le très
saint Symbole : c'est pourquoi nous chantons : réjouis-toi, Marc au Divin parler !
Ikos.
L'ange se tenant jadis avec crainte devant la Mère de Dieu lui annonça de se réjouir : et moi seul de ceux qui te
contemplent supérieur à la nature tel un ange, en tant qu'homme je m'émerveille et te chante avec amour ceci :
Réjouis-toi, réceptacle de la sainte pureté; réjouis-toi, trésor de la sagesse Divine; réjouis-toi, sceau des saints
théologiens; réjouis-toi, aboutissement des Pères instructeurs; réjouis-toi, abîme insondable des méditations
spirituelles; réjouis-toi vaste océan des écrits mystiques; réjouis-toi, car tu t'es révélé à l'Eglise une grande
lumière; réjouis-toi car jusqu'à ce jour tu couvres de honte les contradicteurs; réjouis-toi, source des dogmes de
la foi; réjouis-toi, immolateur des artifices d'innovation; réjouis-toi, par qui nous sommes tous affermis; réjouistoi,
par qui la vérité resplendit; réjouis-toi, Marc au Divin parler !Ode 7 L'hiver rigoureux des tentations n'a pas
ébranlé les colonnes indestructibles de ta forteresse, ni au commencement, ni plus tard: car tes pieuses actions et
paroles étaient comme fondées fermement sur le roc.
Voyant souillée cette pure tunique du Christ qui doit être conservée intacte, elle que le Christ a amendée de Son
Sang et a donnée à l'Eglise, tu as gémi et tu es hardiment entré dans le combat.
Armé de réflexions immuables, lorsque survint l'épeuve au sujet de Dieu et des dogmes de la foi, comme un lion
tu as mis en déroute et défait de ton royal rugissement les bataillons des innovateurs.
Par l'allégresse et l'amendement de tes moeurs, la splendeur de tes paroles et la sainteté de ton existence, tu as
attiré tout homme comme le fait l'aimant pour le fer, ô Divinement sage, et ton exploit fut à la gloire de Dieu.
Theotokion : Le genre humain corrompu par la morsure du serpent, en enfantant le levain de vie qui donne le
souffle à tous, tu l'as vivifié, édifié et rendu participant du paradis, ô Génitrice de Dieu.
Autre canon :
Tu es monté dans l'allégresse vers la lumière du triple Soleil et tu te délectes de Sa communion, car, en
enseignant de manière orthodoxe sur terre, tu as révélé à tous : béni soit le Dieu de nos Pères.
De l'unique Hypostase du Père ont resplendi hors du temps le Fils et l'Esprit : Celui-là par l'engendrement, Celuici
par la procession : voilà ce que tu as dogmatisé et comment tu as affermi les fidèles à chanter : béni soit le
Dieu de nos Pères.
Tu as proclamé à tous la Divine procession du Consolateur comme provenant seulement du Père, comme
Principe, ô sage, et tu as couvert de honte les opinions délétères des marchandeurs du Divin, qui ne savaient pas
chanter : béni soit le Dieu de nos Pères.
Theotokion : La nature mortelle a été libérée de l'antique malédiction par ton fruit, ô Génitrice de Dieu, et rendue
digne de la sainte bénédiction, ce pourquoi elle glorifie et chante en clamant : béni soit le Dieu de nos Pères.
12
Ode 8
Le grand architecte de tout, qui maintient et conçoit toute chose, Celui qui préparait, ô bienheureux, ta
confession générale toute pieuse, t'a édifié comme instructeur, père et pasteur commun à tous et ferme champion.
L'artifice sophistique des adversaires des dogmes s'est révélé flèches puériles, jeu d'enfant, tissage d'une toile
d'araignée et la force de leurs langues s'est épuisée contre ta langue mue par Dieu, ô Divin interprête, et
théologique
Elevant les yeux de la pensée et tendu tout entier vers le Seigneur afin de détruire ainsi le puissant, et de sauver
les gens pieux, tu as trouvé le champion invaincu, qui t'a donné la parole, à toi son digne hérault plein de force.
En offrant en retour à Dieu l'amour du prochain et la bienfaisance, tu as reçu une récompense au multiple,
comme Il l'avait promis, dans ce siècle présent et dans celui à venir, la richesse céleste, la gloire, le délice
inattendu, la vie pour les siècles et le royaume.
Theotokion : La jalousie de l'antique flatteur et renégat, a précipité jadis comme maintenant, l'extraordinaire
création du Créateur, le genre humain, dans d'innombrables égarements, ce dont maintenant nous sommes
sauvés, Génitrice de Dieu, par ton concours à Marc au Divin parler.
Autre canon :
Resplendissant de la tête jusqu'aux pieds de ton pontificat, ô théophore bienheureux, tu as exercé purement le
ministère sacré du vénérable et saint Evangile, l'enseignant aux fidèles, tu les as persuadés d'entonner : enfants
bénissez, prêtres chantez, peuple acclamez dans tous les siècles.
Comme le soleil venu de l'orient tu as resplendi, ô vénérable, tu as fait briller l'éclat de la théologie, tu as
illuminé l'univers et tu as enseigné aux fidèles d'élever avec crainte ce chant à la Trinité : enfants bénissez,
prêtres chantez, peuple acclamez dans tous les siècles.
Qu'Ils ne tiennent pas l'existence l'un de l'autre, Eux qui proviennent d'un Principe unique, voilà, ô glorieux, ce
que tu as proclamé à tous : car le Fils et l'Esprit ensemble se manifestent comme venant du Père, et nullement
l'Un de l'Autre, comme s'ils poussaient d'une seule racine imputrescible : c'est pourquoi nous honorons ta
mémoire pour les siècles.
Theotokion : Palais tout lumineux du Souverain de tous, dirige mon âme enténébrée par les passions sur les
traces des vertus, ô Pure, afin que sauvé par ta miséricorde, j'entonne ce chant : enfants bénissez, prêtres chantez,
peuple acclamez dans tous les siècles.
Ode 9
Maintenant donc que se rassemble dans l'allégresse le peuple éponyme du Christ, qu'aujourd'hui se réjouisse la
sainte Eglise immaculée des Orthodoxes et qu'elle chante dans sa gratitude au Christ qui a extirpé le piège des
innovations grâce au seul sage.
Tu as hérité, ô bienheureux, la notoriété sans mensonge et la gloire céleste, car ayant écarté de ton âme la gloire
périssable avec tout autre complaisance de l'existence, comme irréelles, tu te réjouis avec le choeur des Docteurs
théologiens, étant de même esprit.
La colombe qui nous a annoncé la libération de la calamité, alors que se déchaînait la lourde houle du nouvel
égarement, volant par la grâce du Consolateur sur les ailes bigarrées des vertus, se présente devant les habitacles
des Saints.
Présentant la délivrance du monde entier par le précieux Sang de ton Créateur, ô bienheureux, dans les
affligeantes épreuves de la foi, tu as été placé en intermédiaire entre Dieu et les chûurs des croyants pour appeler,
par des prières agréables, la miséricorde de Celui qui est par nature plein d'amour pour les hommes.
Theotokion : Il s'est affermi en ouvrant la gueule, ô toute Pure Souveraine, cet infernal serpent adulateur,
l'initiateur du mal, qui a frappé l'homme alors qu'il était encore comme un enfant. Mais toi, en enfantant comme
nourrisson nouveau-né le Verbe Dieu sans mesure, ô terre non labourée, tu as libéré le genre humain, ô toute
louangée.
Autre canon :
La grâce de tes paroles et de ta théologie a réjoui l'Eglise du Christ : ne cesse pas de prier qu'elle soit gardée en
paix.
Tu jouis bien maintenant de l'illumination désirée suprême et Divine, ô tout bienheureux, fais-en nous aussi
participants par tes prières.
Le zèle de l'orthodoxie, s'étant embrasé dans ta pure âme, a réduit en cendres les divagations des hérétiques,
bienheureux Marc.
Theotokion : Comme supérieure aux esprit et proche de Dieu, Vierge pure, illumine mon esprit, me tirant de
l'abîme des nécessités variées.
Exapostilaireton 6 (de Manuel)
13
La grâce consolatrice qui habitait en toi, ô Marc, t'a manifesté comme le fleuve des dogmes Divins, submergeant
les bataillons d'hérétiques mais réjouissant les fidèles.
Theotokion :
T'élevant des chants comme à la Souveraine de tous, nous te prions, ô Génitrice de Dieu, soit notre Divine
protection, chassant loin de nous les flèches du ténébreux Bélial.
Laudes
Stichères,ton 1
Devenu l'habitacle de la toute Divine Trinité, ô très sage saint pontife, tu as fait resplendir l'Eglise du Christ par
l'éclat de tes vertus et la lumière de tes enseignements, et tu as prêché la procession du saint Esprit issu
seulement du Père.
Ceux qui confessaient l'identité de l'essence et de l'énergie Divines, tu les as confondus par la flamme de tes
paroles, ô tout bienheureux, car l'essence est différente de l'attribut, même si l'une comme l'autre sont véridiques
et éternelles.
Ton 8 (idiomèle : Ô Miracle très glorieux !- )
Ô Miracle très glorieux ! Le Christ notre Dieu, source de vie, t'a manifesté comme source des dogmes sacrés,
réjouissant les fidèles de tes paroles vivifiantes, arrosant comme de ruisseaux les coeurs des gens pieux qui
gardent inébranlable la bonne confession des pères, ô très sage, pour laquelle tu as montré ton zèle et ta foi, ô
très Divin.
Gloire …
ton 1 (de Jean Eugenikos)
Comme d'un vêtement tissé d'or, d'une très précieuse couronne et d'une cuirasse indestructible, l'Eglise du Christ
s'est revêtue de ta vie toute lumineuse et de ta parole Divinement proclamée, se réjouissant avec éclat et se
défendant fortement contre les adversaires, ô digne à jamais de louanges, elle porte les trophées de la victoire,
vaillant triomphateur, et pour toi qui en Christ, le donateur d'autorité et puissance, as vigoureusement vaincu les
ennemis spirituels et sensibles, entonnant à juste titre une hymne de victoire, elle t'offre dans la mesure de sa
force ce cantique en récompense pour ton combat et te chante avec foi et amour : prie sans cesse Celui vers qui
tu t'en es allé, le Dieu en trois Personnes, le Père, le Fils et le très Saint Esprit qui procède du Père, de conserver
pour les siècles le troupeau du Christ en détresse, dans ta confession orthodoxe et de le préserver du piège des
loups spirituels.
Maintenant …
Theotokion du même ton:
Grande Doxologie, et suite de l'office.
A la Liturgie, office pour les saints Pontifes.
SAINT EVEQUE NATHALAN D'ABERDEENSHIRE (+678) 8 – 19 janvier
Né dans une famille de l'aristocratie au début du septième siècle sur la côte Est de l'Ecosse,
Nathalan décida de montrer sa dévotion envers Dieu en passant son temps à cultiver la terre. Il
en obtenait assez de légumes pour nourrir les gens en temps de famine. Il préserva l'Ecosse du
pélagianisme. Il résidait à Tullicht, à présent dans le diocèse d'Aberdeen dont il deviendra
l'Evêque. Il bâtit des églises à Tullicht, Bothelim et Hill. Il reposa à la fin du septième siècle
et fut enseveli dans l'église à Tullicht.
ou
14
Le nom de Saint Nathalan est repris par d'anciens martyrologes irlandais, tel celui d'Aengus.
Le bréviaire d'Aberdeen rapporte que Nathalan était aristocrate, possédait de grands domaines
qu'il donna aux pauvres afin de devenir Anachorète. Nathalan est particulièrement loué pour
avoir tiré ses ressources en fermier, "ce qui rapproche le plus de la Contemplation Divine." Il
nourrissait ses voisins avec ses produits durant les famines et considéra qu'être fermier lui
servait de pénitence.
Durant son pèlerinage à Rome, Nathalan fut consacré Evêque par le Pape en raison de sa
Sainteté et de sa grande érudition tant dans les sciences profanes que sacrées. Il s'installa à
Tullicht (à présent diocèse papiste [ou anglican?] d'Aberdeen) où il bâtit une église mais il
continua à utiliser tous ses revenus pour soulager les pauvres comme auparavant. Il continua à
gagner sa vie par le travail de ses mains, tout en vivant dans l'austérité et prêchant l'Evangile.
On lui attribue aussi la fondation des églises de Bothelim et Colle.
Son histoire comporte des éléments de folklore qui ressemblent à celles de bien d'autres Saints
de cette partie du monde mais avec une différence. Une soudaine tempête avait gêné la récolte
de Nathalan et il protesta contre Dieu. Quand il prit conscience de ce qu'il venait de faire, il
s'enchaîna mains et pieds et jeta la clé dans la rivière Dee.
Il fit le voeu que ses membres ne seraient pas libérés avant qu'il n'ait accompli un pèlerinage à
Rome. A son arrivée, il rencontra un garçon qui lui proposa d'acheter un poisson. Il l'acquit et
retrouva la clé à l'intérieur du poisson. On rapporte que lorsque le Pape de Rome entendit
parler de ce Miracle, il décida de le faire Evêque.
Nombre de Miracles eurent lieu sur sa tombe à Tullicht où ses Précieuses Reliques furent
préservées jusqu'à la Réforme. Il faut noter que le siège d'Aberdeen n'avait pas encore été
établi régulièrement; il le fut au d'abord à Murthlac par Saint Bean au début du onzième
siècle puis transféré à Aberdeen par son quatrième Evêque, Nectan.
SAINT ABBE FILLAN (OU FOELAN, FOELLAN, FOILAN, FOILLAN, FULAN) DE
STRATHFILLAN (+8°.S.) 9 - 19 janvier - le 20 juin
Son "dies natalis" est le 9 janvier, date à laquelle on le célèbre en Irlande.
L'Irlandais Fillan, fils de Feriach, petit-fils du Roi Ceallach du Leinster, reçut l'Habit
Monastique dans l'Abbaye de Saint Fintan Munnu. Puis il accompagna sa mère Sainte
Kentigerna et son oncle Saint Comgan en Ecosse où il devint Moine Missionnaire. Il fut
peut-être Moine à Taghmon, Wexford et Ermite à Pittenweem avant d'être choisi comme
Abbé du proche monastère qu'il gouverna quelques années durant. Il se retira à Glendochart
en Perthshire où il mena une vie solitaire et bâtit une église. Il s'y endormit et fut enseveli
dans l'endroit appelé à présent Strathfillan en son honneur. Jusqu'au début du dix-neuvième
siècle, on plongeait les malades mentaux dans la piscine qui s'y trouve et on les y laissait la
nuit liés dans un coin de la chapelle en ruine de Fillan. S'ils étaient retrouvés détachés au
matin, on les considérait comme guéris.
Plus au Nord dans le Ross-shire, on trouve des dédicaces à sa mémoire et celle de son oncle
(Kilkoan et Killellan). Tant les Martyrologes irlandais qu'écossais rapportent sa Sainteté et le
Bréviaire d'Aberdeen rapporte quelques-uns des extraordinaires Miracles qu'il a accomplis.
L'Histoire rapporte que Robert le Bruce plaça son espoir de victoire à Bannockburn entre les
mains de Saint Fillan. On rapporte qu'il emmena un bras reliquaire du Saint jusque sur le
15
champ de bataille, ayant passé la plus grande partie de la nuit en prière pour son intercession.
Sans surprise, la victoire des Ecossais à Bannockburn raviva et perpétua sa vénération et on
fait encore mémoire de lui dans le diocèse de Dunkeld.
La cloche et le bâton de Saint Fillan existent encore. Son bâton pastoral ou crosse (le
Quigrich) et sa cloche sont au Musée National à Edimbourg. Ses "pierres de guérison" sont à
Tweed Mill, Dochart Bridge, Killin.
SAINT PERE THEOPHORE MACAIRE LE GRAND OU L'ANCIEN, DIT L'EGYPTIEN
(+390) 15 (Occident) - 19 (Orient) janvier
Macaire d'Égypte, surnommé l'Ancien ou le Grand pour le distinguer de Macaire
d'Alexandrie, naquit dans la haute Égypte vers l'an 300. Son enfance se passa à garder des
troupeaux et il semble qu'il ait été doué d'un bon naturel un jour qu'il menait paître son
troupeau, à la suite d'autres enfants de son âge, ceux-ci volèrent des figues et en laissèrent
tomber une; Macaire la ramassa et la mangea. Depuis sa conversion jusqu'à sa Naissance au
Ciel, il pleura amèrement cette faute.
Obéissant à un Appel Divin, il se retira dans une cellule de son village pour y vaquer à la
prière et au travail. Une fille de mauvaise vie l'accusa de l'avoir séduite mais il ne fit rien pour
repousser cette injuste accusation. Alors les parents de cette malheureuse vinrent s'emparer de
sa personne, le traînèrent à travers les rues, l'accablant d'injures et de coups. Il endura tout
sans mot dire, accepta même les conditions de subvenir aux besoins de la mère et de l'enfant.
Cependant, son innocence fut reconnue, ce qui lui valut la profonde admiration de ceux qui
l'avaient indignement traité.
Pour se soustraire aux ovations, Macaire s'enfuit jusque dans le Désert de Scété aux confins
16
de la Libye. Il avait alors trente ans; il passa les soixante années de sa vie dans cette solitude
et vit venir à lui un bon nombre d'Anachorètes auxquels il donna des règles; chacun d'eux
devait vivre en un ermitage séparé. Macaire n'admit auprès de lui qu'un seul disciple chargé
de recevoir les visiteurs. A cette époque, des auteurs placent la visite de Macaire à Antoine et
c'est sur leur témoignage que s'appuie le rédacteur du martyrologe romain quand il nous
présente Macaire comme un disciple du Grand Patriarche des Moines. Dans les détails fournis
à ce sujet par les Apophtegmes, il y a peut-être une confusion avec le Macaire de Pispir. Le
visiteur vint frapper à la porte d'Antoine qui au lieu d'ouvrir se renferma dans sa cellule pour
éprouver la patience de Macaire. Finalement, il le reçut avec beaucoup d'amitié et lui rendit
les devoirs de l'hospitalité. Ils s'entretinrent du Salut de l'âme, tout en travaillant à la
confection des nattes. Lorsque le lendemain Antoine vit la quantité de nattes tressées par son
hôte, il lui baisa les mains en disant : "Voilà des mains où il y a bien de la vertu."
Le séjour de Macaire auprès d'Antoine ne fut pas long; il rentra à Scété et peu après, vers 340,
un Evêque d'Égypte le força à recevoir la prêtrise pour procurer aux habitants du Désert le
moyen de participer à la Divine Liturgie et donc à la communion; les Anachorètes affluant
chaque jour davantage, on dut bâtir quatre églises et ordonner des Prêtres pour en assurer le
service. L'austérité était grande à Scété. Sans insister sur celle de Macaire, Pallade se contente
de dire qu'elle ressemblait à celle de tous les habitants d'un Désert où les vivres étaient rares et
où le zèle entretenait une Sainte Emulation dans la pratique de la pénitence. Un jour, Macaire
dit à son disciple Évagre qui lui demandait la permission de prendre un peu d'eau pour
étancher sa soif : "Contente-toi, mon fils, de te reposer un peu à l'ombre; pendant vingt ans, je
n'ai mangé ni bu ni dormi autant que l'exigeait le besoin de mon corps." Parfois, le Saint
homme pour contrarier son inclination à l'abstinence, acceptait de boire un peu de vin que ses
visiteurs lui offraient mais ensuite pour se punir de cette condescendance, il s'abstenait de
toute boisson durant deux ou trois jours. C'est pourquoi son disciple demandait aux visiteurs
de ne rien lui offrir.
Les instructions de Macaire se limitaient à peu de mots car il recommandait avant tout le
silence, l'humilité, l'Ascèse, la solitude et la prière continuelle. "Mais pour la prière," disait-il,
"il n'est pas besoin de recourir à beaucoup de paroles; répétez souvent avec un coeur sincère :
"Seigneur, montre-moi en fait de pitié ce que Tu sais de mieux;" ou encore : "Secours-moi,
Mon Dieu." Rien ne pouvait lui faire perdre sa patience et sa douceur et cela lui valut d'opérer
de nombreuses conversions parmi les païens. Le diable lui dit un jour : "Je puis te surpasser en
fait de veilles, de jeûnes et d'autres privations; il n'y a que ton humilité qui me dépasse et me
désarme."
Un jeune homme vint demander à Macaire de le former à la vie spirituelle; il lui dit-il : "Mon
enfant, va au cimetière, déterre les morts qui y sont puis adresse-leur des louanges, dis-leur
des injures." Quand il eut exécuté cet ordre bien étrange, le jeune homme vint en rendre
compte au maître : "Eh bien, "lui dit Macaire", quelle réponse ces cadavres ont-ils donnée? –
Aucune ; ils sont restés insensibles aux reproches comme aux louanges. –Apprends de là,"
conclut Macaire, "à ne te laisser émouvoir ni par les injures ni par les éloges. Si tu meurs au
monde et à toi-même alors tu commenceras à vivre pour Dieu!" A un autre le Saint disait :
"Reçois de la Main de Dieu la pauvreté avec autant de plaisir que la richesse, la faim avec
autant de satisfaction que l'abondance des mets et tu triompheras du démon, tu subjugueras
toutes tes passions."
Un Moine se plaignait à lui de ce que dans le Désert, il était toujours tenté de rompre le jeûne,
tandis qu'au monastère il pouvait jeûner avec joie toute la semaine. "La vaine gloire en est la
17
cause," lui dit Macaire, "le jeûne te plaît quand les hommes te voient jeûner, il te paraît
intolérable quand tu le pratiques sans témoin parce qu'alors ta passion n'est pas satisfaite."
Pendant qu'il était en prière, Macaire entendit un jour une voix qui lui disait : "Macaire, tu n'es
pas encore arrivé à une aussi grande vertu qu'est celle de deux femmes mariées qui demeurent
ensemble dans telle ville non loin d'ici." Alors, le Vieillard prend son bâton de palmier et se
rend à la ville indiquée pour voir ces deux femmes. Et quand il est admis en leur présence, il
leur dit : "C'est pour vous que je suis venu du Désert en cette ville : dites-moi, je vous prie, ce
que vous faites." Elles lui répondent toutes deux : "Permet-nous, Mon Père, de te dire comme
la Pure Vérité que cette nuit même nous ne nous sommes point abstenues de nos maris. Et
après cela quelles bonnes oeuvres prétends-tu que nous puissions faire?"
Macaire cependant insiste pour savoir de quelle manière elles vivent. Invitées à s'expliquer,
elles ajoutent : "Nous ne sommes liées ensemble par aucune parenté mais il s'est rencontré
que nous avons épousé les deux frères. Depuis, c'est-à-dire depuis quinze ans, nous avons
toujours demeuré ensemble sans nous dire, autant que nous pouvons nous souvenir, une seule
parole licencieuse ni avoir la moindre dispute mais vivant toujours dans une très grande
union. Nous avons fait ce que nous avons pu d'un commun accord pour nous séparer de nos
maris afin de nous retirer dans une assemblée de Vierges Moniales et nous le leur avons
demandé avec beaucoup d'instance mais comme ils n'ont pas voulu y consentir, nous nous
sommes promis l'une à l'autre, en la Présence de Dieu, de ne jamais dire aucune parole
séculière tant que nous vivrons." Ayant entendu ce discours, Macaire s'écria : "Il est vrai que
Dieu ne regarde point si l'on est Vierge ou femme mariée, si l'on est Moine ou séculier; Il ne
considère que la disposition du coeur et Il donne également l'Esprit-Saint, l'Esprit de Vie à
ceux qui veulent Le servir, de quelque condition qu'ils soient."
Il y eut dans l'Égypte une secte d'hérétiques appelés hiéracites du nom d'Hiérax leur chef et
qui niaient la résurrection des corps. L'un d'eux vint dans le Désert où était Macaire d'Egypte
et par ses paroles artificieuses, il jeta le trouble dans l'âme de plusieurs Ermites en soutenant
sa pernicieuse erreur. Macaire vit le danger où était exposée la Foi des siens et il dit un jour :
"Qu'est-il besoin de disputer? Allons au tombeau des frères qui sont partis avant nous pour
aller au Ciel; celui auquel Dieu fera la Grâce de ressusciter quelqu'un d'entre eux sera celui
dont il approuve la Foi et autorise la croyance." L'hiéracite accepta le défi et tenta vainement
d'opérer le Miracle que Macaire obtint par ses prières pour le Triomphe de la Vraie Foi.
On a vu dans la vie de Saint Macaire d'Alexandrie comment Lucius, patriarche arien
d'Alexandrie, obtint que nos deux Anachorètes fussent pour un moment expulsés de leurs
retraites et relégués dans une petite île du delta du Nil. Cet exil dura peu de temps car les
Confesseurs de la Foi convertirent les païens qui habitaient cette île et d'autre part, il y eut
dans tout l'empire un tel sentiment d'indignation contre Lucius que les exilés furent autorisés à
rentrer dans leurs cellules. Macaire le Grand eut alors le pressentiment de sa fin prochaine et
voulut une dernière fois visiter ses disciples de Nitrie. Il les exhorta à la componction :
"Pleurons, mes frères : que nos yeux versent sans cesse des larmes avant d'aller en un lieu où
nos larmes ne pourront qu'enflammer le feu qui brûlera nos corps."
Peu de temps après, il s'endormit du sommeil des Justes et alla recevoir la récompense des
combats livrés contre les passions et les désirs de la chair. Il avait quatre-vingt-dix ans et en
avait passé soixante dans le Désert.
Quant aux écrits attribués à Saint Macaire d'Egypte, on s'en était tenu pendant longtemps à ce
18
que donne P. G., t. XXXIV, à savoir un certain nombre de lettres, un recueil de cinquante
Homélies Spirituelles, sept opuscules ascétiques qui ne sont qu'un extrait de ces Homélies
rédigé, semble-t-il, au dixième siècle. Or il ne reste de tout cela guère que la lettre "An fihios
Dei," loc. cit., col. 405 dont l'origine macarienne demeure incontestée. Déjà vers le milieu du
dix-neuvième siècle, des soupçons s'étaient élevés au sujet de l'authenticité des Homélies mais
un auteur allemand, H.-J. Floss découvrit en 1866 de nouveaux fragments et continua à se
prononcer pour l'authenticité. En 1912, le R. P. Stiglmayr qui se basait sur l'étude du texte
concluait que les Homélies étaient postérieures de deux siècles à l'époque de Macaire. En
1920, dom L. Villecourt a montré les relations étroites des Homélies avec les théories des
messaliens (sous ce nom qui en syriaque signifie "les priants" et est l'équivalent du mot
"euchites" dérivé du grec, on désigne des hérétiques d'origine orientale, condamnés vers 390).
Dans un rapport présenté en 1920 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres sous le titre
"La date et l'origine des Homélies Spirituelles attribuées à Saint Macaire," dom Villecourt
conclut : "L'auteur de ces Homélies doit être tenu pour un messalien qui vivait probablement
en Mésopotamie dans la seconde moitié du premier siècle."
Que des hérétiques aient cru pouvoir abriter leurs écrits sous le nom de Macaire le Grand, il y
a là, semble-t-il, une preuve du renom de Sainteté dont jouissait l'austère Anachorète. Le culte
exista de bonne heure en Orient car c'est à l'histoire ecclésiastique d'Eusèbe qu'Adon a
emprunté sa mention de Macaire, disciple de Saint Antoine, au 15 janvier. L'Histoire
lausiaque de Pallade qui consacre à ce Macaire tout un chapitre est également une preuve de
l'antiquité de ce culte. Le martyrologe romain place la fête de Macaire d'Egypte au 15 janvier.
ou
Saint Macaire le Grand naquit en l'an 300 dans un village du Delta du Nil, Jijbêr et exerça
d'abord la profession de chamelier. Obéissant à un Appel de Dieu, il se retira seul dans une
cellule de son village pour y vaquer à la vie ascétique et à la prière. Comme les habitants du
lieu voulaient le faire Prêtre, il s'enfuit dans un autre village. Une jeune fille qui s'était trouvée
enceinte accusa pour se justifier, l'Anachorète de lui avoir fait violence. On s'empara alors de
lui et on le promena dans les rues, des casseroles au cou en l'accablant de coups et d'injures.
Le Saint ne dit rien pour se défendre et accepta même de travailler en surcroît pour subvenir
aux besoins de la femme et de l'enfant envoyés par la Providence. Lorsque son innocence fut
finalement reconnue, tout le village saisi d'admiration, voulut venir lui demander pardon mais
il s'enfuit pour échapper à la vaine gloire et se rendit au Désert de Scété (appelé aujourd'hui
Waddi-Natrum), région aride et inhospitalière qu'il connaissait pour y avoir exploité le nitre.
Il était alors âgé de trente ans et s'adonna avec un zèle irrésistible à tous les travaux de
l'Ascèse. Il ne se nourrissait qu'une fois par semaine d'un peu de pain et d'eau, dormait assis
contre le mur de sa cellule quelques brefs instants et persévérait constamment dans le silence,
dans la garde de l'esprit de toute pensée étrangère et dans la prière du coeur. Qu'il mangeât ou
qu'il jeûnât, son corps avait toujours un aspect émacié comme s'il échappait aux lois de la
matière car, disait-il : "le corps de celui qui est sans cesse occupé à purifier son âme est
consumé par la Crainte de Dieu comme le tison est brûlé par le feu."
Il était si détaché des biens de ce monde que lorsqu'il surprit un jour, un voleur en train de lui
dérober le peu d'objets qu'il avait dans sa cellule, il l'aida à les charger sur son chameau. Jour
et nuit, il restait assis dans sa cellule, les mains occupées à tresser des feuilles de palmier,
l'âme contrite au souvenir de ses péchés et l’esprit transporté au Ciel. Il ne se répandait pas en
de longues prières mais disait en tout temps : "Seigneur comme Tu le veux et Tu le sais, aie
19
pitié!" Quelqu'un lui demanda un jour comment progresser dans la voie du Salut. Le Saint
l'envoya au cimetière injurier les morts puis leur adresser des louanges et il lui dit à son
retour : "Vois-tu, les cadavres ne t’ont rien répondu. De même, toi aussi, si tu veux être sauvé
deviens comme mort, ne comptant pour rien le mépris des hommes ou leurs louanges."
Furieux de se voir ainsi attaqués de front dans leur séjour, les démons l'assaillaient de toutes
leurs forces mais le Saint les repoussait avec mépris. Un de ces esprits impurs lui confessa :
"Tout ce que tu fais, je le fais aussi. Tu jeûnes, moi aussi, tu veilles, moi je ne dors pas du
tout. Tu l'emportes seulement sur un point : par ton humilité. A cause d'elle, je ne puis rien
contre toi." Par ces combats, il devint ainsi expert dans la connaissance des différentes sortes
de démons. Il disait qu'ils se divisent en deux catégories principales : celle des esprits qui
nous excitent aux passions comme la colère ou la convoitise et l'autre, plus redoutable qui
égare les hommes par l'illusion spirituelle, le blasphème et les hérésies.
La renommée des vertus de Saint Macaire fut bientôt connue dans toute l'Egypte et de
nombreux visiteurs commencèrent à affluer vers le Désert de Scété. Le Saint accueillait avec
joie et simplicité tous ceux qui venaient à lui, sans juger personne et prodiguait à chacun ce
qui lui convenait : parole d'édification ou prière. Pour honorer ses hôtes, il leur offrait un peu
de vin et buvait avec eux mais une fois seul, il restait sans boire d'eau autant de jours qu'il
avait bu de coupes de vin. On disait de lui qu'il était comme un "dieu terrestre" car de même
que Dieu protège le monde par Sa Providence, de même Abba Macaire cachait les fautes qu'il
voyait comme ne les voyant pas et couvrait tous les hommes de son amour. Sa charité extrême
le poussait à prier avec larmes même pour les damnés. Un jour comme il marchait dans le
Désert, il trouva le crâne d'un prêtre des idoles qui prenant la parole lui dit : "Chaque fois que
tu prends en pitié ceux qui sont dans les tourments, nous qui sommes plongés dans le feu, la
face de l'un collée au dos de l'autre, nous recevons quelque soulagement en pouvant voir un
peu la face de nos compagnons de malheur."
Saint Macaire rendit visite à Saint Antoine le Grand qui apprécia fort ses vertus et fit de lui un
de ses disciples et héritiers spirituels.* De retour à Scété, il commença alors à accepter des
disciples en nombre croissant, c'est pourquoi il est considéré à juste titre comme le fondateur
de cet illustre centre du monachisme orthodoxe. Parmi ses premiers disciples, on compte des
astres brillants dans le firmament spirituel comme Abbas Moïse, Sisoès, Isaïe, Aïus, Zacharie
et d'autres grands lutteurs. Chacun vivait dans une cellule séparée, occupé toute la semaine à
un travail manuel suffisant pour lui assurer de quoi vivre et le cas échéant de quoi faire
l'aumône mais surtout utile pour lutter contre l'ennui et garder l'esprit vigilant. Les Moines de
Scété s'adonnaient en effet à de grandes austérités dans le seul but de garder leur intelligence
constamment fixée en Dieu par la prière pure et ils alimentaient leur Contemplation en
récitant par coeur les Psaumes et de grands passages de l'Ecriture Sainte. Lorsqu'ils acquirent
une église, ils se réunissaient tous le samedi soir pour célébrer la Vigile nocturne et
communier aux Saints Mystères. Le matin après la Divine Liturgie, ils partageaient un repas
fraternel qui était pour beaucoup d'entre eux le seul repas de la semaine et conversaient
librement en interrogeant les plus avisés pour l'édification de leur âme. Puis chacun repartait
vers sa cellule, en emportant les feuilles de palmier nécessaires au travail de la semaine.
* Bien que Saint Macaire d'Egypte et Saint Macaire d'Alexandrie aient été disciples de Saint Antoine, ils ne
doivent pas être confondus avec Macaire de Pispir qui assista le Grand Vieillard pendant ses dernières année et
devint son successeur à la tête des ermites groupés en grand nombre sur cette montagne.
Comme le nombre des disciples et des visiteurs croissait sans cesse, Saint Macaire changea à
plusieurs reprises de résidence. Il vivait loin des autres cellules avec seulement deux
compagnons à proximité et avait aménagé une galerie souterraine qui menait de sa cellule à
20
une grotte éloignée, de sorte qu'il pouvait s'isoler à l'insu de tous pour garder son esprit sans
distractions lorsque les visites se faisaient trop fréquentes.
Au début, chaque fois qu'il désirait participer à la Divine Liturgie, le Saint devait se rendre à
pied à Nitrie à plus de quarante milles de là dans le Désert brûlant. L'effort était trop grand
pour ses disciples. Aussi accepta-t-il sur les instances de Saint Antoine de recevoir
l'Ordination Sacerdotale à l'âge de quarante ans. Le Saint-Esprit lui accorda alors en
abondance les charismes de guérisons, de prophétie et de discernement des pensées. A deux
reprises il ressuscita un défunt : la première fois pour faire éclater l'innocence d'un
malheureux injustement accusé d'assassinat et la seconde pour démontrer à un hérétique la
Vérité de la Foi en la Résurrection des corps. Attirés par la réputation de Saint Macaire et de
ses disciples et par la prédication enthousiaste de Saint Athanase en faveur du monachisme,
des hommes venaient à Scété de toutes les parties de l'Egypte et des contrées éloignées de
l'empire pour y embrasser la Vie Angélique. Le Désert devint une véritable ville si bien qu'à
la fin du siècle on comptait à Scété quatre églises où les Ascètes se réunissaient par centaines
chaque Dimanche.
En 374, l'arien Lucius s'empara du siège épiscopal d'Alexandrie et raviva la persécution
contre les Orthodoxes. Il s'attaqua en premier lieu aux Moines les plus influents et fit déporter
dans une île du Delta du Nil les deux Macaire et d'autres Saints Moines. L'exil tourna
cependant à l'avantage de l'Eglise car les Confesseurs convertirent les païens du lieu et bientôt
rappelés grâce aux protestations indignées du peuple, ils rentrèrent dans leur Désert avec une
gloire accrue. Saint Macaire sentant sa fin prochaine rendit une dernière fois visite à ses
disciples de Nitrie. En guise de testament spirituel, il leur déclara, les larmes aux yeux :
"Pleurons, frères et que nos yeux répandent sans cesse des larmes avant que nous allions là où
nos larmes brûleront nos corps." Quelque temps plus tard, le Père Spirituel du Désert remit en
paix son âme au Seigneur, âgé de quatre-vingt-dix ans. Après avoir subi diverses Translations
lors de la conquête musulmane, ses Précieuses Reliques reposent aujourd'hui dans le
monastère copte qui porte son nom, édifié sur les lieux que le Saint avait sanctifiés par sa
présence.
On attribue traditionnellement à Saint Macaire le Grand un ensemble d'admirables Homélies
Spirituelles dans lesquelles le Saint évoque à l'aide de splendides images empruntées au
monde naturel les effets variés de la Grâce de Dieu en nous. "Après avoir adhéré au Seigneur
par la Foi et s'être consacré à Lui par le renoncement, nous devons," dit-il, "forcer notre nature
rebelle dans la pratique de toutes les Saintes Vertus Evangéliques et principalement dans
l'assiduité à la prière. Voyant alors notre bonne volonté, le Christ nous donnera la force
d'accomplir tous Ses Commandements ou plutôt Il les accomplira Lui-même en nous par les
Energie Incréées du Saint-Esprit. Progressant ainsi de vertu en vertu et de gloire en gloire vers
la plénitude, notre esprit sera intimement mêlé au Feu de l'Esprit Saint : il deviendra tout oeil,
toute lumière et acquerra les Propriétés de Dieu. Lors de la Résurrection générale, le Feu de
l'Esprit Saint, caché dans le coeur des Saints, débordera sur leur corps et les fera resplendir
pour l'Eternité de la Lumière de Dieu."
Pour Saint Macaire, la vie chrétienne n'a pour but que d'acquérir dès ici-bas l'expérience de
l'Esprit Saint, de subir cette belle transformation qui nous donnera une sensibilité spirituelle
par laquelle nous pourrons goûter la Présence de Dieu à chaque instant de notre vie. Quinze
siècles plus tard, Saint Seraphim de Sarov ne dira rien d'autre à Molotilov : "Le but de la vie
chrétienne est l'acquisition du Saint-Esprit."
21
Tropaire de Saint Macaire le Grand ton 1
Habitant du Désert et Ange dans un corps,
tu te montras Thaumaturge, Ô Notre Père Théophore Macaire.
Tu reçus les Dons Célestes par le jeûne, les Vigiles et la prière:
guérissant le malade et l'âme de ceux qui venaient vers toi avec Foi.
Gloire à Celui Qui t'a donné la force!
Gloire à Celui Qui t'a accordé la couronne!
Gloire à Celui Qui à travers toi accorde la guérison à tous!
Kondakion de Saint Macaire le Grand ton 4
Le Seigneur te plaça en vérité dans la maison d'abstinence,
comme une lumière illuminant jusqu'aux confins de la terre,
Vénérable Macaire, Père des Pères.
http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/so/so40.htm
"Les Homélies Spirituelles de Saint Macaire - Le Saint-Esprit et le Chrétien.," Traduction
française avec introduction, par le Père Placide Deseille. Éditions de l'abbaye de
Bellefontaine, collection spiritualité orientale n° 40, isbn 2-85589-040-3-MP
SAINT MACAIRE D'ALEXANDRIE (+394)
Le Moine Macaire de l'Alexandrie était un contemporain et ami du Moine Macaire le Grand
d'Egypte. Né en 295, il fut commerçant jusqu'à l'âge de quarante ans. Ensuite; il accepta le
Saint Baptême et s'est retiré dans une région sauvage. Après plusieurs années de vie ascétique,
il fut élevé à la dignité du Prêtre et fut élevé à la direction d'un monastère appelé "les
cellules" dans la région sauvage égyptienne entre la ville de Nitra et le Skète où les Moine
Anachorètes poursuivirent leur vie d'Ascèse dans le silence, chacun séparément dans sa
22
propre cellule.
Comme Macaire le Grand d'Egypte, Saint Macaire d'Alexandrie était un Grand Guide de
l'Ascèse et du Monachisme. Par lui, Dieu opéra de nombreux Miracles. Se renseignant sur un
l'exploit ascétique particulier de l'un ou l'autre Moine, il tenta alors de l'imiter dans sa lutte
ascétique. C'est ainsi qu'après avoir entendu qu'un Moine n'avait employé seulement qu'une
livre de pain en un jour, il commença à en manger aussi peu et même moins. Souhaitant
raccourcir son sommeil, il resta vingt jours entiers à le ciel ouvert, supportant chaleur le jour
et froid la nuit. Un jour que Saint Macaire avait sélectionné une grappe de raisins, il désira
ardemment les manger mais il vainquit ce désir et donna les raisins à un Moine encore plus
faible physiquement que lui. Ce dernier voulant préserver son abstinence, les donna à un autre
qui les donna à son tour à un troisième et ainsi de suite. Finalement, la grappe de raisins était
revenue au Saint Moine Macaire. L'Ascète eut ainsi la magnifique surprise de l'abstinence
de ses disciples et il rendit Grâces à Dieu. Un jour, une pensée orgueilleuse vint à l'esprit du
Saint : aller à Rome guérir les malades. Luttant contre la tentation, le Saint remplit un sac
de sable, le chargea sur lui-même et fit un longue périple dans la région sauvage jusqu'à ce
que, son corps épuisé, l'orgueilleuse pensée le quitta.
Par sa vie de stricte Ascèse, de jeûne et de renonciation aux biens de ce monde, le Saint
Macaire acquit le don d'opérer des Miracles ainsi que celui de voir les pensées des hommes; il
lui fut aussi accordé par Notre Seigneur nombre de visions miraculeuses. Ainsi lui fut-il
donné de voir comment les Saints Mystères furent communiqués à un des Ascètes de son
Saint Monastère, Saint Marc, des mains des Anges et comment les frères négligents reçurent
dans le même temps et au lieu de la participation aux Précieux Corps et Sang du Christ, des
charbons brûlants extraits de l'enfer.
Saint Macaire fut glorifié par de nombreux Miracles de guérison de malades et de capacité à
débusquer les démons. Saint Macaire d'Alexandrie s'endormit vers 394-395 à l'âge de cent
ans. Il a écrit le "Discours sur l'origine de l'âme" inclus dans le texte du Psautier ordonnancé.
SAINT EVEQUE BRANWALLADER (OU BRANWALADER, BRANWALATOR,
BRELADE, BREWARD) DE JERSEY (+6°.S.) 19 janvier (translation) – 9 février – 6 juin
Saint Branwallader était un Moine celtique ou gallois qui aurait été Evêque de Jersey. On
pense que Branwallader oeuvra avec Saint Samson en Cornouailles et dans les Îles de la
Manche où on garde sa mémoire à Saint Brelade sur Jersey. Il aurait peut-être aussi
accompagné Saint Samson en Bretagne dans le Nord de la France. Dans le martyrologe
d'Exeter, Branwallader est mentionné comme fils du Roi Kenen de Cornouailles.
Le Roi Athelstan qui fonda l'Abbaye de Milton dans le Dorset obtint quelques Vénérables
Reliques du Saint (un bras ou le Chef) de clercs bretons fuyant les envahisseurs nordiques et
les transféra à l'Abbaye de Milton en 935. William Worcester affirma que le corps se trouvait
à Branston; Devon et Leland se référaient à une chapelle de Saint-Breward près de Seaton.
Le culte de Saint Branwallader a été puissant à partir du dixième siècle quand on retrouva son
nom dans les Litanies. Sa fête fut observée à Winchester, Exeter et en Cornouailles. En
Bretagne, il fut parfois confondu avec Saint Brendan et Saint Brennock.
23
SAINT MACAIRE LE JEUNEUR, DES PROCHES CAVERNES DE KIEV (+12°.S.)
28 septembre – 19 janvier – 2ème Dim du Gd. Carême
et
SAINT MACAIRE LE DIACRE, DES LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
(+13°.S.-14°.S.) 19 janvier – 2ème Dim du Gd. Carême - 28 août
24
The Monk Makarii, Faster of Pechersk, in the Nearer Caves (XII), and the Monk Makarii,
Deacon of Pechersk, in the Farther Caves (XIII-XIV), were both deacons. Their memory is
placed under 19 January because of their name in common with the Monk Makarios of Egypt.
About the Monk Makarii from the Farther Caves is known, that he was distinguished by his
lack of covetousness, that he possessed great fervour for the temple of God and he
continuously exerted himself in the reading of Holy Scripture and in fasting. According to
tradition, he was frequently ill in childhood, and his parents gave a vow to God to offer their
son to the Pechersk monastery, if he were made healthy. By his mildness and humility he
earned the love of the brethren, who taught him to read and to write. For his piety of life he
was raised to the dignity of deacon, and during his life he possessed a gift of wonderworking.
Apart from this commemoration, the Monk Makarii from the Nearer Caves is also celebrated
on 28 September, and the Monk Makarii from the Farther Caves on 28 August. The general
commemoration is with all the Pechersk wonderworkers – on the 2nd Sunday of Great Lent.
SAINTE MARTYRE EUPHRASIE DE NICOMÉDIE, VIERGE (+303)
The Holy Martyress Euphrasia the Virgin was born at Nikomedia into an illustrious family.
She was a christian and noted for her beauty. During the time of the Maximian persecution
against christians, the governor of the city tried to compel Euphrasia to offer sacrifice to idols;
when she refused, he gave orders for her to be beaten, and then given over to a soldier for
desecration. The saint prayed tearfully to the Lord that He would preserve her virginity, and
God heard her prayer. Saint Euphrasia suggested to the soldier that he help her find an herb,
which would protect him from enemy weapons and death. But this herb, she explained, held
its power only when received from a virgin and not from a woman. The soldier believed Saint
Euphrasia and went with her into the garden. The holy virgin gathered the herb, which lay
underfoot, and suggested to the soldier that he try its power on her. She placed the herb to her
neck and ordered the soldier to strike forcefully with his sword. Thus her prayer was
answered, and the wise virgin offered her soul to God, having preserved her pure virginity (+
303).
SAINT EVEQUE ALBERT DE CASHEL (+7°.S.)
Une Vita du douzième siècle décrit Saint Albert par ce jeu de mots : "de race, un Angle, de
conversation, un Ange" ("natione Anglus, conversatione angelus"). Selon des récits peu
fiables, Saint Albert était Anglais et aurait oeuvré à ou aurait été Evêque de Cashel en Irlande
et par la suite aurait évangélisé la Bavière avec Saint Erhard. Il aurait fait un pèlerinage à
25
Jérusalem et serait né au Ciel peu après son retour à Ratisbone (Regensburg, Allemagne).
Malheureusement, le diocèse de Cashel n'existait pas à l'époque, ce qui laisse un point
d'ombre dans sa vie. Il est le Saint Protecteur de Cashel en Irlande.
SAINT HIGOUMÈNE SAVA (OU SABBAS) DE STOROZHEV (ZVENIGOROD)
(+ 1406) 3 décembre – 19 janvier (invention)
Saint Sava Storozhevsky de Zvenigorod quitta le monde dès son jeune âge et reçut la tonsure
monastique de Saint Serge de Radonège dont il devint le disciple et confrère dans l'Ascèse.
Saint Sava aimait la solitude et évitait la conversation des gens. Il vivait toujours dans le
travail, se lamentant sur la pauvreté de son âme et tremblant devant le Jugement de Dieu. Il
était un modèle de simplicité et d'humilité et parvint à une telle profondeur de sagesse
spirituelle que dans le monastère de Saint Serge, il était devenu le Confesseur Spirituel de
tous les Pères, un Ancien Vénérable et excessivement érudit.
Lorsque le Grand Prince Dimitri du Don (Donskoi) bâtit le Monastère de la Dormition de la
Mère de Dieu sur la rivière Dubenka, en Actions de Grâces de la victoire sur Mamai, Sava en
devint l'Higoumène avec la bénédiction de Saint Serge. Conservant son simple style de vie
d'Ascète, il mangeait des plantes, portait un vêtement rude et dormait à même le sol. En 1392,
les frères de la Laure Saint-Serge après le Départ de leur Higoumène Nikon vers le Désert,
demandèrent à Saint Sava de devenir Higoumène de leur monastère. Il veilla alors sur le
troupeau qui lui était confié, du mieux qu'il pouvait, aidé par les prières de son Père Spirituel,
Saint Serge. D'après la tradition, la grande source hors des murs du monastère fut construite
lorsqu'il était Higoumène.
26
Le Prince Yuri Dimitrievich Zvenigorodsky, un filleul de Saint Serge, regardait Saint Sava
avec grand amour et estime. Il choisit Saint Sava comme Père Spirituel et le supplia de venir
et d'accorder sa bénédiction à toute sa maisonnée. Le Saint avait espéré retourner dans son
monastère mais le Prince le supplia de rester et d'établir un nouveau monastère dans sa patrie,
près de Zvenigorod, au lieu appelé Storozhi.
Saint Sava accepta la demande du Prince Yuri Dimitrievich et priant avec larmes devant une
Icône de la Mère de Dieu, il supplia Sa Protection pour le lieu du Désert. Sur la montagne
Storozhi, il bâtit une petite église en bois, dédiée à la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu
et une petite cellule pour lui-même à proximité. En 1339, il y fonda un monastère, acceptant
avec amour quiconque venait y chercher une vie de silence et de Reclus.
Saint Sava travailla beaucoup à la construction de ce monastère. Il creusa un puis au pied de
la colline, d'où il transportait l'eau sur ses épaules; il encercla le monastère d'une palissade de
bois et dans une cuvette plus en hauteur, il creusa une cellule pour y vivre en solitude.
En 1399, Saint Sava bénit son fils spirituel, le Prince Yuri pour aller en campagne militaire et
lui prédit la victoire sur l'ennemi. Par les prières du Saint Ancien, les forces du Prince eurent
une rapide victoire. Par les efforts de Saint Sava, une église en pierre fut construite à la place
de celle en bois avec la même dédicace à la Nativité de la Mère de Dieu.
Saint Sava s'endormit dans le Seigneur à un âge avancé le 3 décembre 1406. Il nomma son
disciple, aussi appelé Sava pour lui succéder. La vénération de cet homme agréable à Dieu
commença aussitôt après sa Naissance Céleste parmi les gens de cette région. La miraculeuse
puissance curative sortant du tombeau du Moine et ses nombreuses apparitions avaient
convaincu tout le monde que l'Higoumène Sava "est vraiment un soleil inextinguible de
lumière Divine, illuminant tout le monde avec ses rayons miraculeux." Dans une lettre de
1539, Saint Sava est appelé Thaumaturge. Le Tsar Alexis Mikhailovich avait une vénération
particulière pour lui, allant régulièrement à pied au Monastère de Saint-Sava. La tradition
nous a conservé un remarquable récit de comment un jour Saint Sava le sauva d'un féroce
ours.
La Vie de Saint Sava, compilée au seizième siècle, rapporte comment à la fin du quinzième
siècle (1480-1490), le Saint apparut à Denys, quatrième Higoumène du Monastère de Saint
Sava et lui dit : "Denys! Réveille-toi et peins mon Icône." Lorsque Denys demanda qui il
était, il répondit : "Je suis Sava, le fondateur de ce lieu."
Comme Denys n'avait pas connu personnellement le Saint, il convoqua l'Ancien Habakkuk
qui avait connu Saint Sava dans son jeune temps, espérant se convaincre de la réalité du rêve.
Il décrivit l'apparence externe du Saint et Habakkuk lui assura que le Saint ressemblait
exactement à ce que l'Higoumène avait vu dans son rêve. Alors Denys accomplit l'ordre et
peignit l'Icône de Saint Sava.
Le jour de Fête de Saint Sava fut établit au Concile de Moscou de 1547. Les Vénérables
Reliques incorrompues du Saint furent inventées le 19 janvier 1652.
SAINT THÉODORE "FOL-EN-CHRIST" DE NOVGOROD (+1392)
Juste avant sa Naissance au Ciel, Théodore parcourut les rues en criant à tout le monde : "Au
revoir, je vais partir pour un long voyage!" Il s'endormit en 1392.
27
ou
Blessed Feodor of Novgorod was the son of pious parents, rich and noted citizens of
Novgorod. Having been raised in strict christian piety, and having reached the age of
maturity, he took on himself the ascetic deed of Fool-for-Christ's-sake: all his possessions he
gave away to the poor, and he himself to the end of his life dwelt in extreme poverty, not even
having shelter over his head, nor warm clothes freezing days. Having discovered a mutual
enmity of the Novgorod citizens of the Torgov quarter with the inhabitants of the Sophia
quarter, blessed Feodor pretended to be feuding with Blessed Nikolai Kochanov (+1392;
Comm. 27 July) who was pursuing asceticism on the opposite Sophia side. When blessed
Feodor happened to cross over the Volkhov Bridge to the Sophia side, then blessed Nikolai
pushed him over to the Torgov side; thus also did Feodor, when Nikolai was chanced upon on
the Torgov side. The blessed ones, spiritually in agreement with each other, by their factitious
appearance reminded the Novgorod people of their own internecine strife, which often ended
in bloody skirmishes.
The blessed one possessed the gift of perspicacity and, having warned: "Take care of bread,"
he predicted an impending famine. At another time with the words: "This will be bare – it will
be fine for sowing turnips" he predicted a fire devastating the streets of the Torgov quarter.
Blessed Feofor foresaw his own end and said to the Novgorod people: "Farewell, I go afar."
The Novgorod citizenry saw in him while still alive a Saint pleasing to God and regarded him
highly. After his death in the year 1392 the blessed one was buried at his request in the
Torgov quarter, at Lubyanitsa in the church of the holy GreatMartyr George, at the porch
where the Saint usually loved to pass the time in unceasing prayer. Over his relics was built a
chapel.
28
SAINT MACAIRE LE ROMAIN DE NOVGOROD (+1550) 19 janvier – 15 août (repos)
Originaire de Rome, il renonça peu à peu à la vie mondaine du paganisme de la "Renaissance"
italienne dans laquelle il s'était engagé. Il estima l'origine cette décadence de l'Occident
chrétien par l'éloignement de la Tradition des Pères de l'Eglise. Il se tourna alors vers l'Eglise
orthodoxe, celle qui demeurait en Orient et partit pour la Russie, le seul pays où l'Orthodoxie
était libre. A Novgorod, il choisit la vie monastique dans le monastère fondé par Saint
Antoine le Romain quatre siècles plus tôt. Il le quitta quelque temps après pour se retirer dans
la solitude où de nombreux disciples vinrent le rejoindre. Saint Macaire dut établir un
Typikon puis il en laissa la direction à l'un de ses disciples.
ou
Saint Macarius the Roman was born at the end of the fifteenth century into a wealthy family
of Rome. His parents raised him in piety and gave him an excellent education. He might have
expected a successful career in public service, but he did not desire honors or earthly glory.
Instead, he focused on how to save his soul.
He lived in an age when the Christian West was shaken by the Protestant Reformation. While
others around him were pursuing luxury and lascivious pleasures, he studied the Holy
Scriptures and the writings of the Fathers. Saint Macarius was grieved to see so many
darkened by sin and worldly vanity, and was disturbed by the rebellions and conflicts within
the Western Church. With tears, he asked God to show him the path of salvation, and his
prayer did not go unanswered. He came to realize that he would find the safe harbor of
salvation in the Orthodox Church.
Saint Macarius left Rome secretly, and set out for Russia without money, and wearing an old
garment. After many sufferings on his journey, he arrived in Novgorod, where he rejoiced to
see so many churches and monasteries. One of these monasteries had been founded three
centuries before by his fellow countryman, Saint Anthony the Roman (August 3).
Saint Macarius came to the banks of the River Svir, where Saint Alexander of Svir (April 17
and August 30) had founded the monastery of the Holy Trinity. Saint Alexander received
Macarius into the Orthodox Church and tonsured him as a monk. Macarius, however longed
for the solitary life. He moved to an island on the River Lezna, forty-five miles from
Novgorod, where he engaged in ascetical struggles and unceasing prayer.
The winters were very cold, and the summers were hot and humid. The marshy area was also
a breeding ground for mosquitos, which tormented the Saint. Saint Macarius survived on
berries, roots, and herbs. Sometimes bears would come to him for food, and they allowed him
to pet them.
Such a great lamp of the spiritual life could not remain hidden for long. One rainy night
someone knocked on his door and asked him to open it. Several people, who seemed to be
hunters, entered his cell. Astonished by his appearance, and the Divine light shining from his
face, the men asked for his blessing. They told him they had come to the forest to hunt, and
only by the prayers of the Saint did God permit them to find him.
"It is not my sinful prayers," he told them, "but the grace of God which led you here."
After feeding them, he spoke and prayed with them, then showed them the way out of the
29
marsh. Saint Macarius was concerned that his peace would be disturbed, now that his
dwelling place was known. His fears were justified, because many people sought him out to
ask for his advice and prayers.
The holy ascetic decided to move even farther into the wilderness, choosing an elevated place
on the left bank of the Lezna. Even here, however, he was not able to conceal himself for very
long. Sometimes a pillar of fire would rise up into the sky at night above his place of refuge.
During the day, the grace of God was made manifest by a fragrant cloud of smoke. Drawn by
these signs, the local inhabitants of the region were able to find him once more.
Some of his visitors begged Saint Macarius to permit them to live near him and to be guided
by his counsels. Seeing that this was the Lord's will, he did not refuse them. He blessed them
to build cells, and this was the foundation of his monastery.
In 1540, they built a wooden church dedicated to the Dormition of the Most Holy Theotokos.
Saint Macarius was ordained to the holy priesthood by Bishop Macarius of Novgorod, who
later became Metropolitan of All Russia. The hierarch also appointed Saint Macarius as
igumen of the monastery.
Saint Macarius was an example to the others, and was given the gifts of clairvoyance and
wonderworking from God. He wore himself out with his labors and vigils, encouraging others
not to become faint-hearted in their own struggles.
After several years, he entrusted the monastery to one of his disciples, and returned to the
island where he had first lived. There he fell asleep in the Lord on August 15, 1550. His
disciples buried him outside on the left side of the Dormition church which he had founded.
The Hermitage of Saint Macarius was never a prosperous monastery with many monks, but it
was distinguished by the high level of spiritual life. In the seventeenth century, many of the
monasteries near Novgorod were plundered by Swedish invaders. The Hermitage of Saint
Macarius was also burned in 1615, and some of the monks were put to the sword.
By the eighteenth century, the monastery had become a dependency of the Saint Alexander
Nevsky Lavra in Saint Petersburg. The Empress Catherine closed it in 1764, just as she had
closed other monasteries, and it was designated as a parish church. Although pilgrims still
came to venerate the Saint's relics and to celebrate his Feast Day, the buildings soon fell into
ruin.
In the mid-nineteenth century, some benefactors restored the two churches and the miraculous
healing spring which the Saint himself had dug. About this time an old priest was living there,
and he celebrated the church services until his death. In 1894, the monastery began to function
once more under the noted missionary Hieromonk Arsenius, who introduced the Athonite
Typikon. The monastery was destroyed by the Soviets in 1932.
Saint Macarius the Roman is commemorated on August 15 (the date of his repose), and also
on January 19 (his nameday).
30
SAINT EVEQUE AGRICE (OU AGRY, AGRICIUS) DE TRÊVES (+335) 13 – 19 janvier
Quatrième Evêque de Trèves, la Vie de Saint Agritius, écrite seulement au onzième siècle, est
néanmoins un des plus anciens monuments de l'historiographie trévirienne et présente un
intérêt très réel. Elle fait connaître les idées qui avaient cours à Trèves en ce temps-là sur les
origines chrétiennes du diocèse.
ou
Après le Départ de ce monde des premiers fondateurs de l'Eglise de Trèves et comme la
Semence du Verbe Divin par eux répandue s'était en partie développée en une abondante
moisson de Saints et en partie desséchée dans les coeurs pendant une ardente persécution de
deux siècles, il plut à la Divine Miséricorde lorsque la paix eut été rendue à l'Eglise par
l'Empereur Constantin, d'inspirer à Sainte Hélène, mère de ce Prince, de rappeler à la vie dans
la cité de Trèves, la Foi chrétienne qui s'y mourait. Lors donc qu'elle apprit que ce siège était
dépourvu de pasteur, soucieuse de combler ce vide, elle présenta au Pontife de Rome un
homme distingué par ses vertus pour être ordonné : Agrice, clerc de l'Eglise d'Antioche.
Voulant pourvoir au Salut de ce peuple non moins que correspondre aux désirs de
l'Impératrice, Saint Sylvestre créa Agrice Primat des Gaules et des deux Germanies et le mit à
la tête de l'Eglise de Trèves avec l'autorité et le titre d'Archevêque. Saint Agrice ayant reçu de
la Sainte Impératrice d'Insignes et Précieuses Reliques apportées d'Orient, les déposa dans un
sanctuaire de l'église confiée à ses soins. Entre ces Très Saintes Reliques, nous comptons
principalement la Tunique sans couture du Sauveur et un des clous dont Son Très Saint Corps
fut percé et attaché à la Croix; de plus, les ossements du Saint Apôtre Matthieu et beaucoup
d'autres qui sont encore aujourd'hui l'objet de la vénération des peuples et attirent un grand
concours de pèlerins.
Il convertit le palais de Sainte Hélène en une basilique métropolitaine dédiée au Saint Apôtre
Paul dans laquelle il déposa le trésor de ces Saintes Reliques, excepté le corps de Saint
Matthieu qu’il donna à la vieille église de Saint-Euchaire où le siège des Evêques de Trèves
avait été établi jusqu'alors; plus tard, c'est augmentée d'un célèbre monastère que cette église
prit le nom de cet Apôtre.
Le principal soin de Saint Agrice fut d'extirper radicalement tout ce qui restait des
superstitions idolâtriques à Trèves et avec le secours des deux Constantin, le père et le fils et
de l'Impératrice Hélène, de propager la Salutaire Doctrine du Christ dans la Gaule et chez les
Belges. Il s'en occupa infatigablement jusqu'à ce que, mûr pour le Ciel par son âge et ses
vertus après avoir conduit le troupeau du Seigneur pendant vingt ans et plus, choisissant entre
ses deux disciples Maximin et Paulin le premier comme plus âgé pour être son successeur, il
31
passa du milieu de ses travaux au repos de la bienheureuse éternité, laissant son corps à la
basilique de Saint-Jean l'Evangéliste, aujourd'hui nommée de Saint-Maximin. Il y repose dans
une crypte à côté de son successeur; autrefois tout le clergé de Trèves se réunissait
annuellement le 13 de janvier pour faire mémoire de sa Naissance Céleste.
SAINT EVEQUE CONTESTE DE BAYEUX EN NORMANDIE (+ 513)
Evêque de Bayeux après de longues années de solitude, il fut persécuté en raison de son zèle
apostolique et pour cette raison il dut se retirer de sa ville épiscopale durant quelques années.
Il nous est connu surtout par le propre des Saints de ce diocèse qui dit de lui: "Il remplit le
rôle d'un excellent Prélat."
ou
Adonné à la piété dès son enfance, Conteste fuyait les moeurs perverses de ses compatriotes,
se retira au Désert de Stade près de Bayeux où il embrassa la vie solitaire, désireux de ne
vaquer qu'à Dieu Seul. De toutes parts, les habitants de la campagne se réunissaient autour de
lui et émus de la Sainteté de sa vie et de l'austérité de sa pénitence, s'enquéraient auprès du
Saint Ermite comment ils pourraient acquérir la Vie Eternelle et se convertissaient à Dieu de
tout leur coeur. Après quelques années passées dans la solitude, il brilla par beaucoup de
vertus et appelé par les voeux de tous, il fut mis à la place de l'Evêque de Bayeux qui venait
de s'endormir.
Dans cette charge, ne relâchant rien de l'austérité de son ancien genre de vie et de sa piété
accoutumée, il remplit le rôle d'un Prélat excellent. Préoccupé du Salut de son troupeau, il fit
renoncer beaucoup de païens au culte des idoles; la douceur de son éloquence pénétrait si
puissamment les coeurs qu'il ramenait les plus obstinés du vice à la vertu. Il rendit la vue à
deux aveugles pas l'invocation du Nom du Christ. Enfin après s'être attiré l'Amour de tous par
sa Sainte Vie et par sa paternelle affection, il s'en alla vers le Seigneur. Des églises et des
Autels furent consacrés à sa mémoire.
32
SAINT ANTONY LE STYLITE DE MARTKOPS, GÉORGIE 19 janvier – 16 août
The Monk Anthony, Pillar-Dweller of Martkops, – one of the thirteen Cappadocian holy
fathers, the founders of Gruzian / Georgian monasticism (the account about them is located
under 7 May), arrived in Gruzia in the VI Century. According to tradition, he brought to
Gruzia the first copy on "tile" from the Edessa original of the Saviour Image Not-made-byhand.
He settled on a solitary mountain, called in his honour Martkops – which means
"solitary," and there founded a monastery and constructed a church in honour of the Saviour
Image Not-made-by-hand. For the last 15 years of his life the monk Anthony pursued
asceticism upon a pillar, wherefore he received the name Pillar-Dweller of the Iversk Church.
(This pillar, destroyed by time, was still preserved in the last century, and the monastery
founded by the Monk Anthony existed until the middle of the XVIII Century).
At the end of his earthly life, the Monk Anthony was buried in the church built by him; at his
tomb there thronged a crowd of believers, and Miracles of healing occurred. His memory is
celebrated by the Georgian-Gruzian Church on 19 January, and on the day of 16 August is the
temple feast of the Anchiskhat Church in Tbilisi, wherein is preserved the wonderworking
icon of Saviour Image Not-made-by-hand, brought by the monk.
SAINT EVEQUE BASSIEN DE LODI (+413)
Quittant jeune encore Syracuse et la Sicile sa patrie pour venir se faire baptiser à Ravenne, il
rencontra une biche et ses deux faons poursuivie par des chasseurs. La mère affolée vint se
blottir avec ses deux petits près de Bassien. L'un des chasseurs voulut tuer ces animaux
malgré le voyageur qui les protégeait; il en devint tout à coup possédé du démon. La ville de
Cervia prétend que ce fait eut lieu non loin de ses murs et ce serait pour en perpétuer le
souvenir qu'elle aurait mis un cerf dans ses armes. On raconte encore de Saint Bassien cet
autre trait de bonté qui fut en même temps la preuve de son éminente Sainteté : il était en
prière dans l'église de sa ville épiscopale lorsqu'on lui apporta le corps d'un enfant qui venait
de s'endormir de la morsure d'une vipère. Le Saint fit sortir la foule et se prosterna de nouveau
devant l'Autel pour obtenir la vie au petit défunt qui se mit à remuer et à jeter un cri appelant
sa mère. Celle-ci accourut et tout le peuple ensuite. C'est pourquoi on a donné pour attributs à
Saint Bassien une biche et un enfant.
33
SAINT GRÉGOIRE LE THÉOLOGIEN (DE NAZIANCE) L'ACHEVEQUE DE
CONSTANTINOPLE (+389) 19 janvier (translation) – 25 janvier
Voir la pièce jointe à cet envoi.
SAINT EVEQUE ARSÈNE DE CORFU (+953)
Arsène accrut et structura le Rite du Sacrement de l'Onction jusqu'à sa forme actuelle. Il
s'endormit en 953. Ses Précieuses Reliques reposent dans l'église cathédrale de Corfou.
ou
Originaire de Palestine, il embrassa la vie monastique à douze ans. Il vint ensuite à
Constantinople où le Patriarche Tryphon lui confia le soin matériel de toutes les églises de la
ville. Il reçut par la suite l'Ordination épiscopale et fut le premier Métropolite de Corfou. Il
accomplit de nombreux Miracles de son vivant. C'est en se rendant à Constantinople pour
intercéder auprès de l'empereur en faveur des habitants de son île injustement accusés qu'il
rendit son âme au Seigneur.
ou
Saint Arsenios, ArchBishop of Kerkira, (Island of Korfu), was a native of Palestine and lived
in the VIII Century. He led a strict ascetic life, and was an highly educated man and reknown
spiritual writer. He was glorified by wisdom and by the constant defending of his flock from
the unrighteous wrath of the emperor Constantine Porphyrigenitos (780-797). He composed:
the Kanon on Anointing with Oil, a Panegyric on the Apostle Andrew, and a Discourse on the
Suffering of the GreatMartyress Barbara.
34
St Macaire le Grand dit l'Egyptien, Ascète du Désert de Scété en Egypte (vers 390). -Ste
Euphrasie martyre à Nicodémie sous Maximien (vers 290). -St Arsène l'Achevêque de
Corfou-St Mélèce le Confesseur -St Macaire de la Laure des Grottes de Kiev (XIIème
siècle).-St Macaire, diacre des Grottes de Kiev (XIII-XIVème siècles).-St Antoine le Stylite
de Martq'ophi en Géorgie (VIème siècle).-St Théodore de Novgorod, Fol en Christ (1392).-St
Volusien l'Evêque de Tours-Stes martyres Picarie et Pia et 38 autres, martyrs en Afrique. -Sts
Maris, Marthe son épouse et Audifax et Abaque, leurs fils, Persans de nation, martyrs à Rome
sur la Via Corneliana (270). -St Ammonius l'Evêque de Tortone en Lombardie. -St Agrice,
quatrième évêque de Trèves en Rhénanie (332). -Commémoration du Miracle accompli par St
Basile le Grand à Nicée quand il ouvrit les portes de l'église par sa seule prière (vers 370). -St
Bassien (Bassianus) l'Evêque de Lodi, suffragant de la métropole de Milan (413). -St
l'Evêque de Jersey (VIème siècle).-St Contest évêque de Bayeux en Normandie puis retiré
dans la solitude en protestation contre l'immoralité de ses fidèles (513). -St Lomer, fondateur
du monastère de Corbion dans le Perche, mort à Chartres (590). -St Catelle l'Evêque de
Castellamare-di-Stabia (617). -St Malchard ou Malard l'Evêque de Chartres (vers 660). -St
Arcons (Arcontius) l'Evêque de Viviers dans l'actuel département de l'Ardèche, martyr,
massacré pour avoir défendu les libertés de son Eglise (VIIIème siècle). -St Remi ou Remede,
troisième fils de Charles Martel, trentième évêque de Rouen (772). -Translation dans l'église
des Sts Apôtres à Constantinople des Reliques de St Grégoire le Théologien (vers 950). -St
Arsène, premier métropolite de Corfou (953). -St Melece le Confesseur, Moine du Mont
Galésion près d'Ephèse, confesseur de l'Orthodoxie contre l'union avec la Papauté (1286). -St
Marc Eugenikos, métropolite d'Ephèse qui confessa la foi orthodoxe contre la fausse union de
Florence et est considéré comme un des trois Saints nouveaux docteurs (1444)-St Macaire le
Romain de Novgorod (1550). -Invention des Reliques de St Sabbas de Zvenigorod (Russie
1652). -St Pierre, prêtre, martyr (Russie 1918). -St Nicolas, prêtre, martyr (Russie 1930)
Lecture de l’Epître
Pour notre Vénérable Père Macaire le Grand d’Egypte
Gal V : 22-VI : 2
5.22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Pour notre Père parmi les Saints Marc d’Ephèse
Heb VII : 26-VIII : 2
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté Divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
35
Pour l’usage slave
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Pour notre Vénérable Père Macaire le Grand d’Egypte
Matthieu XI : 27-30
11.27 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le
Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.
Pour notre Père parmi les Saints Marc d’Ephèse
Jean X : 9-16
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le
berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et
prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est
mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais
mes brebis, et elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le
Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de
cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul
troupeau, un seul berger.
RÉFLEXION - Les exemples de doux supportant les attaques, tels que nous les trouvons
chez les Saints Pères, sont tout simplement magnifiques. Un jour, approchant de sa cellule
pour y rentrer, Macaire le Grand vit un voleur occupé à lui prendre ses biens et les charger sur
un âne. Macaire ne lui dit rien mais au contraire, il commença à l'aider à bien fixer le
chargement sur l'âne, se disant en lui-même "car nous n'avons rien amené dans le monde"
(1Timothée 6,7). Un autre Ancien alors que des voleurs étaient occupés à tout piller dans sa
cellule, regarda à l'entour et remarqua qu'ils n'avaient pas emmené une bourse avec de l'argent
qui était cachée quelque part. Aussitôt prenant cette bourse, il interpella les voleurs et la leur
donna aussi. Et ce troisième Ancien, rencontrant des bandits occupés à vider sa cellule, il leur
cria : "Vite, vite, dépêchez-vous avant que les frères ne viennent qui m'empêcheraient
d'accomplir les Commandements du Christ!"
"A quiconque te demande, donne et à qui t'enlève ton bien ne le réclame pas"
(Saint Luc 6,30).
36
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire