mercredi 29 février 2012

Vidéo de Chants Orthodoxes. (Tons russes). Chantés par les Moines de Valaam.

Vidéo de Chant Orthodoxe (Ton russe) : "Réjouis-toi Epouse inépousée", par les Moines du Monastère de Valaam. (Lac de Ladoga).

Vidéo de Chant Orthodoxe (Ton russe) : Kondak à Saint André de Crète, par les Moines du Monastère russe de Valaam. (Lac de Ladoga).

Fête de l'apparition de l'Icône de la Mère de Dieu enthrônée.


Saint Flavien, Patriarche de Constantinople, Confesseur.

Saint Agapite le Phrygien, Evêque, Confesseur. (III°s).

Icônes de Saint Léon Ier, dit Saint Léon le Grand, pape de Rome. (V°s).




Vie de Saint Pappa Nicolas Planas et autres Vies de Saints.


18 février – 2 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT EVÊQUE AGAPITE LE CONFESSEUR DE SYNNADA (PHRYGIE)
(+VERS 258)
Sainted Agapitos the Confessor, Bishop of Synada, was born in Cappadocia during the reign
of the emperors Diocletian (284-305) and Maximian (284-305). His parents were Christians.
From his youthful years he yearned for the monastic life and so he entered a monastery, where
he asceticised in fasting, prayers and service to all the brethren of the monastery.
The Lord granted Saint Agapitos the gift of wonderworking. The then current emperor,
Licinius (307-324), learned that the Monk Agapitos was endowed with great physical
strength, and he commanded the Saint against his wishes to be conscripted into military
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service.
During the time of persecution against the Christians, initiated by Licinius, Saint Agapitos
was put together with the holy Martyrs Victor, Dorotheos, Theodoulos and Agrippa; he was
wounded by a spear, but remained alive. After the death of the emperor Licinius, he obtained
his freedom from military service in the following manner. It became known to the holy
Equal-to-the-Apostles Emperor Constantine the Great (306-337), that through prayer Saint
Agapitos had worked healings. The emperor sent him a sick servant, who likewise received
healing. The emperor wanted to generously reward Saint Agapitos, who instead asked only
that he be able to resign military service and return to his monastery. The permission was
granted, and he joyfully returned to the monastery.
Soon after this, the Synada bishop summoned Saint Agapitos and ordained him to the dignity
of presbyter. And after the death of the bishop, Saint Agapitos was unanimously chosen by
the clergy and all the people to the cathedra-seat of bishop of Synada. The new hierarch
wisely governed his flock, guiding it in the Orthodox faith and virtuous life. Through his
prayers numerous Miracles occurred. The Saint died peacefully.

SAINT NICOLAS PLANAS (+1932)



1er Dimanche de septembre - 18 février – si le 18/02 dans Gd. Carême, 1er Dimanche qui suit
Ci-produite l'hagiographie de Saint Nicolas Planas par P. Alexey Young. Ce texte irritera les
tenants du nouveau calendrier comme ceux de l'ancien. Tant pis : puissions-nous tous nous
rappeler que la Vérité de Dieu est Son Amour Incorruptibles selon Ses Commandements
Imprescriptibles. Il est donc illusoire de confesser un amour à la carte quand celui-ci n'est pas
celui de la Vérité de Dieu contenue dans Ses Commandements. Tout aussi déplorable est le
discours correct sur Sa Vérité mais dépourvu de la chaleur évangélique qui doit s'en dégager.
Il n'y a pas de Vérité de Dieu sans Son Amour ni d'autre Amour que celui de Sa Vérité.
"Un des Saints Personnages les plus inspirants qu'il m'ait été donné de découvrir ces récentes
années, c'est Papa Nicolas Planas. La révélation de ce Saint Prêtre grec orthodoxe aux lecteurs
non-hellénophones est vraiment providentielle car sa vie contient virtuellement tous les
éléments des conflits spirituels qui ont assailli l'Orthodoxie au vingtième siècle et dans sa
personnalité, on trouve l'antidote aux étouffantes complexités de nos temps modernes.
"La marque de l'Orthodoxie, c'est la simplicité de coeur qui amène la Foi." Photios Kontoglou
"Né en Grèce au milieu du dix-neuvième siècle, Papa Nicolas fut marié et père d'un enfant.
Ensuite il passa le restant de sa vie dans le célibat. Il fut ordonné Diacre en 1879 et Prêtre en

1884 et passa toute sa vie dans cette ville bruyante et affairée d'Athènes comme si lui vivait
dans une caverne au Désert : "son esprit était étranger à tout." Son état intérieur était d'une
telle pureté et l'intensité de sa vie spirituelle si grande qu'il n'est pas étonnant d'apprendre que
souvent des Saints lui sont apparus ou qu'il était clairvoyant et accomplit d'innombrables
Miracles. Dans sa candeur et sa profonde Foi, Papa Nicolas regardait ces Dons Divins et
manifestations comme plutôt naturels; cependant, s'il lui arrivait par hasard de parler de
quelque vision et qu'il voyait ses auditeurs surpris, il avait tendance à dire "je n'ai en fait rien
vu, j'exagère" afin d'éviter toute réputation de Sainteté. Lui-même n'avait pas conscience de sa
Sainteté mais au contraire, les larmes pour ses péchés n'étaient jamais absentes de ses yeux
"Papa Nicolas fut un parfait exemple moderne de l'instruction donnée par Saint Séraphim de
Sarov disant qu'il fallait acquérir l'Esprit de paix et des milliers autour de toi seront sauvés. Il
fuyait toute occasion de dispute. Un jour, deux gardiens se disputaient en sa présence alors il
se cacha sous une table, non par timidité mais en sage stratège de la guerre spirituelle. Avisant
une de ses filles spirituelles sur la manière de contrôler son tempérament, il lui dit : "Ne
penses-tu pas, mon enfant que je ne sais pas m'expliquer? Je sais le faire mais je pense aux
résultats et c'est pour ça que je garde le silence." Tout au long de sa vie, son esprit de paisible
douceur étonnera constamment tous ceux avec qui il entrera en contact. Même lorsqu'il y
avait besoin de réprimander, Papa Nicolas n'avait pas besoin de beaucoup de mots : sa vie
elle-même, sa présence même servait à amener l'âme égarée à s'amender car il possédait en
abondance la Grâce du Saint Esprit.
"La présence en lui du Saint Esprit l'amenait à être joyeux même quand il rencontrait de
l'amertume ou des reproches. Inculte au regard des normes mondaines, extrêmement simple
tant dans son discours que dans son comportement, il était souvent incompris et tourné en
ridicule; ceux qui étaient affectés de tendances modernistes le regardaient comme une sorte de
fou. Mais tout au long de sa vie, il ne fut jamais calomnié, autrement dit jamais faussement
accusé. Il croyait que la raison pour laquelle il était ainsi protégé, c'était parce qu'il ne quittait
jamais la maison sans avoir commencé à prier les versets du Psaume 118 : "Dirige mes pas
selon Ton oracle afin que jamais le péché ne règne sur moi. Délivre-moi de l'oppression des
hommes afin que je puisse garder Tes préceptes etc" (118,133-134). De nos jours comme
alors, nombre de gens considèrent cette manière d'aborder les problèmes de la vie simpliste,
enfantine, vieillotte voire même superstitieuse. C'est simple et c'est enfantin et c'est vieux jeu
mais cela fait partie de la simplicité de l'Évangile et la Divine Puissance Qui vient sur ceux
qui se considèrent comme les moindres d'entre les hommes. Comme l'a écrit un auteur parlant
de Papa Nicolas, de nos jours "le calme et la paix ont été balayés et la confusion spirituelle est
tout ce qui nous reste."
"Le centre de toute la vie du Père Nicolas et vraiment de toute la Création, c'était le cycle
liturgique traditionnel de l'Église orthodoxe, culminant dans la Divine Liturgie quotidienne;
en cinquante ans, il ne manqua jamais la moindre Liturgie quotidienne, peu importe qu'il y ait
tempête de neige ou révolutions, pas même avec l'invasion des Anglais et des Français! Ses
commémorations pouvaient durer des heures. A chaque fois que quelqu'un lui glissait un
morceau de papier avec des noms, il le conservait et commémorait tous les jours ces noms,
pendant des mois jusqu'à ce qu'un de ses assistants s'en débarrasse afin d'éviter au Prêtre si
consciencieux d'être entièrement submergé. Son amour pour la prière faisait qu'il ne prenait
pas ses ressources physiques en compte. Quelqu'un qui avait assisté aux Offices de Papa
Nicolas se souvient : "Quand il commémorait les Saints, il voulait, si c'était possible,
commémorer chaque Saint autant qu'il y en avait dans le Synaxaire, chacun séparément,
nommément. Vu que cela prenait énormément de temps, certains le suppliaient 'Papa Nicolas,
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dites .. et de tous Tes Saints!' Mais lui, sans se troubler le moins du monde, il continuait
jusqu'au bout."
"Il entrait si intensément dans la vie liturgique de l'Église qu'on peut honnêtement dire que sa
propre personnalité cessa d'exister au fur et à mesure qu'il s'imprégna toujours plus de l'esprit
des Offices religieux. L'esprit de prière ne le quittait jamais même quand il se trouvait dans
les bruyantes rues de la ville. Un jour, il était si ravi en prière que lorsqu'un vieil homme
l'invita à rentrer dans un abri pour se protéger de la pluie battante qui tombait, il avoua qu'il
n'avait même pas remarqué qu'il pleuvait et en fait, le vieil homme fut sidéré de voir que la
soutane du Père Nicolas était même parfaitement sèche, bien qu'il vînt de parcourir une bonne
distance sous la pluie.
"Une telle union si priante avec Dieu entra inévitablement en conflit avec l'ennemi de Notre
Salut. Mais face à toutes les tentations et flatteries du démon, Papa Nicolas se tint toujours
ferme et dans une grande confiance au Seigneur. Comme il disait à une de ses filles
spirituelles : "Avec patience, mon enfant, j'ai surmonté tous les obstacles qui sont apparus
devant moi."
"Probablement que le plus sérieux de ces obstacles fut le changement manu militari du
calendrier de l'Église de l'ancien au "nouveau." Cela permit à l'esprit démoniaque de
confusion d'entrer dans l'Église de Grèce, peu après que ce même esprit était entrer dans
l'Église de Russie par le biais de la révolution, faisant vaciller ces deux Églises d'une manière
ou d'une autre et amenant dans les deux une soif pour les idées modernes et les innovations
qui finira par rompre l'harmonie de l'Orthodoxie dans le monde entier. Comment Papa Nicolas
a-t-il réagit face à ces événements et influences apocalyptiques?
"Lorsqu'un de ses Lecteurs le questionna à propos de la réforme controversée du Calendrier,
Papa Nicolas répondit : "Par conviction, l'Ancien et par obligation, le Nouveau!" En d'autres
termes, il continua à servir selon l'Ancien Calendrier quand bien même cela obligea à célébrer
secrètement la nuit mais il ne quitta pas les évêques néo-calendaristes qui avaient promulgué
ce changement non-canonique. Face aux "politiciens ecclésiastiques" de son époque, il réagit
avec sa patience et douceur caractéristiques et obéissant à chaque fois que c'était possible sans
compromettre les principes de l'Orthodoxie traditionnelle.
"Lorsqu'on découvrit qu'il célébrait en secret selon l'Ancien Calendrier, il fut souvent
réprimandé par les hautes autorités dans l'Église. Lorsque convoqué, il se présenta toujours et
acceptait les réprimandes sans chercher à se justifier, désarmant ses accusateurs par sa
simplicité enfantine et sa droiture. Son intention était de rester droit face à sa conscience; il ne
tenta pas de causer une suite ou de quelle que manière que ce soit de fomenter une réaction
des fidèles sur le problème du Calendrier, bien qu'il bénît les autres à suivre son exemple et à
oeuvrer pour la restauration officielle de l'Ancien Calendrier. Régulièrement, il disait à tout le
monde "tout ce qui a été fait de manière non-canonique ne tiendra pas; ça s'effondrera.
"Hélas, la question du Calendrier ne fut jamais résolue. Les polémiques dures et plutôt nonchrétiennes
qui sont devenues une caractéristique dans le mouvement paléo-calendriste grec
sont très éloignées du comportement de Papa Nicolas qui est pourtant claironné comme le
fondateur du mouvement. On ne pourrait que souhaiter que son vibrant exemple de charité
soit pris plus à coeur par ceux qui partagent son amour pour la Tradition de l'Église dans ce
mouvement qui, d'autre part, est remarquable.
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"Photios Kontoglou le grand iconographe du vingtième siècle dans l'Orthodoxie grecque, luimême
amoureux de la Tradition de l'Église, écrivait que "pour les Chrétiens, il n'existe pas
d'enseignement plus efficace que la lecture de la Vie d'un Saint, en particulier celle d'un Saint
qui a vécu à notre époque et qui par sa propre vie, s'est manifesté comme Saint sans fanfare."
Papa Nicolas a été décrit comme étant un "sermon vivant." Dans sa vie, nous ne trouvons pas
seulement une leçon pour faire face à quelques-unes unes des difficultés sans précédents qui
se présentent à l'Église de nos jours mais aussi un critère par lequel nous pourrons mesurer
notre propre comportement comme Chrétiens orthodoxes où que nous soyons quelles que
soient nos circonstances, peu importe les scandales, les tentations ou les épreuves qui nous
surviennent.
Article réalisé sur base du livre "Papa-Nicholas Planas,," par la Moniale Martha; traduit du
grec et publié par le monastère Holy Transfiguration, 1981.
p. Alexei
ou
Saint Nicolas Planas naquit de Parents Pieux en 1851 dans l'Île de Naxos. Depuis son plus
jeune âge, il se distinguait par sa simplicité et sa piété; le pain que lui donnait sa mère, il le
distribuait aux pauvres du village et il cédait même ses vêtements aux enfants dans le besoin.
Durant toute sa vie, il ne garda jamais quoi que ce fût pour sa satisfaction personnelle ou son
confort. Il se maria à l'âge de dix-sept ans et obtint un fils mais son épouse ne comprenait pas
ses aspirations spirituelles et lui faisait de constants reproches. Devenu veuf au bout de
quelques années, il confia son fils à des parents et ayant cédé tout l'héritage familial à un
compatriote accablé de dettes, il put dès lors se consacrer tout entier au Service du Seigneur et
mener en pleine Athènes la vie des Ascètes du Désert. Ordonné Prêtre en 1884, il fut bientôt
chassé de l'église de Saint-Pantéléimon où il avait été placé et s'installa dans la modeste église
dite de Saint-Jean "le Chasseur," paroisse composée de seulement huit familles dont il ne
recevait presque aucun honoraire.
Humble et dépourvu d'éducation, le Père Nicolas devint cependant le Prêtre le plus populaire
d'Athènes. Pendant cinquante-deux ans il célébra quotidiennement la Liturgie dans diverses
églises de la ville et surtout dans les chapelles de campagne souvent à moitié en ruine. Et
quelle Liturgie! Ayant identifié son existence avec la Vie de l'Église, il lui était impensable de
présenter le Sacrifice Non-Sanglant sans l'accompagner de tous les Offices Divins tels qu'ils
sont célébrés dans les plus stricts monastères. Il commençait vers 8h00 du matin pour
terminer vers 2h00 ou 3h00 de l'après-midi. Au cours de l'Office de la Prothèse,* il
commémorait pendant deux à trois heures les noms des vivants et des défunts inscrits sur des
milliers de morceaux de papier soigneusement mis en paquets qu'il portait toujours avec lui.
En effet quand on lui donnait des noms pour les commémorations avec quelque obole quelle
qu'en fût la somme, il commémorait ces noms pendant des années entières et dès qu'on le lui
demandait, il célébrait Vigiles de toute la nuit, Offices d'Intercession, Offices de l'Huile
Sainte, entre autres, sans compter ni son temps ni sa peine. A l'issue de sa Liturgie au cours de
laquelle il lisait le plus souvent trois ou quatre Evangiles, lentement et en écorchant les mots
difficiles, sans toutefois jamais provoquer le rire de l'assistance, il mentionnait une liste
interminable de Saints comme s'il ne voulait omettre aucun des Amis de Dieu invisiblement
présents. Et souvent, des enfants et des Âmes Pieuses le virent élevé au-dessus du sol pendant
la célébration.
* L'Office de la préparation des Saints Dons qui précède la Liturgie et pendant lequel le Prêtre commémore les
noms pour lesquels les fidèles ont sollicité des prières.
Ces Liturgies du simple Papa Nicolas étaient de véritables mystagogies qui convertissaient les
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coeurs les plus durs et attiraient des foules de fidèles, surtout lorsqu'il célébrait des Vigiles de
toute la nuit dans l'église du Prophète Élisée où chantait les deux célèbres écrivains Alexandre
Papadiamantis et Alexandre Moraïtidis. Tel un Ange dans la chair, le Saint Prêtre était
toujours prêt à officier, en quelque endroit que ce soit et à prier pour tous, riches et pauvres
indifféremment. Il ne gardait jamais jusqu'au soir l'argent que lui donnaient les fidèles mais le
distribuait immédiatement aux nécessiteux ou le consacrait à quelque oeuvre ecclésiale. C'est
ainsi qu'il put faire reconstruire son église qu'il dota des jeunes filles orphelines et finança les
études d'étudiants pauvres. Pour sa subsistance, il ne se contentait que de quelques sous et se
nourrissait d'un peu de pain et d'herbes ramassées çà et là ou d'un verre de lait offert par des
bergers. Le visage constamment illuminé d'un sourire d'enfant, il lui était impossible de se
faire des ennemis : il pardonnait à ceux qui le volaient, trouvait des excuses à ceux qui
l'injuriaient ou le calomniaient et passait ainsi à travers toutes les amertumes de la vie par la
Grâce du Consolateur (Paraclet) qui habitait en lui. Une seule chose pouvait le contrarier:
c'était d'être interrompu dans sa prière ou empêché de célébrer le Service du Seigneur. A cette
époque, des influences réformatrices de type occidental se faisaient sentir dans l'Église de
Grèce et le métropolite Mélétios Métaxakis* interdit au clergé de la capitale de célébrer des
Vigiles Nocturnes. Désemparé, le Père Nicolas pria ardemment le Seigneur, pendant cinq
jours, d'en obtenir la permission et elle lui fut finalement accordée.
* Longtemps, on soupçonna le clergé néo-calendariste de franc-maçonnerie; la chose est désormais confirmée :
http://www.grandlodge.gr/Famous_gr_home.html
Χρύσανθος (Φιλιππίδης Χαρίλαος)
Μητροπολίτης Τραπεζούντος, Αρχιεπ/πος Αθηνών και Πάσης Ελλάδος
RENAISSANCE
Chrysanthe, Metropolitan of Athens and All Greece
Φώτιος (Πέρογλου Γεώργιος)
Πατριάρχης Αλεξανδρείας
Photios, Patriarch of Alexandria
Μελέτιος Β' (Εμμ. Μεταξάκης)
Αλεξανδρείας και Οικουμενικός Πατριάρχης
ΑΡΜΟΝΙΑ
Meletios, Ecumenic Patriarch
Ιωακείμ Γ'
Οικουμενικός Πατριάρχης
ΠΡΟΟΔΟΣ
Joachiml, Ecumenical Patriarch
Βενέδικτος (Παπαδόπουλος Βασίλειος)
Πατριάρχης Ιεροσολύμων
ΑΔΕΛΦΟΠΟΙΗΣΙΣ
Venedictos, Patriarch of Jerusalem
Βασίλειος Γ'
Οικουμενικός Πατριάρχης
Basileios, Ecumenic Patriarch
Άννινος Χερουβείμ
Μητροπολίτης Παροναξίας
ΔΕΛΦΟΙ
Anninos Cherubin, Metroplitan
Quand il passait dans la rue, marchant lentement et avec difficulté à cause de ses
interminables stations debout dans l'église, les enfants l'escortaient, les femmes se signaient,
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les hommes se découvraient et s'effaçaient respectueusement pour lui laisser le passage. Les
chauffeurs de taxis se disputaient pour le prendre dans leur voiture car ils étaient sûr que ce
jour-là ils feraient une bonne recette. Sévère avec lui-même, le Père Nicolas était plein de
condescendance pour les fidèles qui venaient se confesser et trouver auprès de lui la
consolation du Père Céleste. Il voyait dans le fond des âmes et
prédisait l'avenir. Un jour, une femme lui offrit une prosphore
pour célébrer la Sainte Liturgie mais le Saint la lui refusa en
disant : "Je ne peux l'accepter tant que tu cohabiteras sans être
mariée." Une autre fois, il but à une bouteille d'arsenic en
croyant que c'était du vin devant servir la Divine Liturgie mais
protégé par la Grâce, il n'en souffrit aucun mal.
Modèle du Liturge orthodoxe, homme qui s'était fait tout entier
"tradition," pasteur des simples et des humbles, le Père Nicolas
avait acquis dans le peuple l'autorité d'un nouvel Apôtre si bien
que lorsqu'il remit son âme à Dieu, le sourire aux lèvres, le 2
mars 1932 après une brève maladie, une foule innombrable
vint vénérer pendant trois jours sa dépouille mortelle.
Sa tombe a été transférée dans l'église toute proche. A son
emplacement se trouve maintenant une bouche d'entrée du Métro.
Tropaire de Saint Nicolas Planas, ton 1
Louons notre protecteur, le Pieux Nicolas
car il était doté des plus grandes vertus,
il brilla en Vrai Prêtre du Dieu Très Haut et fut Son Fidèle Serviteur.
Car par sa Sainte Vie sur terre,
il nous a laissé les plus sublimes, Divins et Infaillibles Enseignements
sur la patience à toute épreuve, la douceur, l'humilité sincère et un Vrai Amour pareil à Celui
de Dieu.
Kondakion de Saint Nicolas Planas, ton 3
Tu étais humble d'esprit et pur de coeur, illustre de vie et droit face à la Vérité,
Ô sage. Tu illuminas le monde entier par les vertus et tu accordes la Grâce à ceux qui
s'approchent de toi;
et par tes intercessions, tu guéris tous ceux qui font appel à toi, Ô Père Nicolas.
Megalinaire de Saint Nicolas Planas
Humble berger des Agneaux du Christ Dieu,
tu fis paître ton troupeau dans les prairies de la piété,
nourrissant leurs esprits par d'incessantes suppliques et les guidant vers le Christ,
Ô Sage Père Nicolas.
Tropaire de Saint Nicolas Planas, ton 1
Louons notre Protecteur, le Pieux Nicolas
car il était doté des plus grandes vertus,
il brilla en Vrai Prêtre du Dieu Très Haut et fut Son Fidèle Serviteur.
Car par sa Sainte Vie sur terre,
il nous a laissé les plus sublimes, Divins et Infaillibles Enseignements
sur la patience à toute épreuve, la douceur, l'humilité sincère et un vrai amour pareil à Celui
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de Dieu.
Kondakion de Saint Nicolas Planas, ton 3
Tu étais humble d'esprit et pur de coeur, illustre de vie et droit face à la Vérité,
Ô Sage. Tu illuminas le monde entier par les vertus et tu accordes la Grâce à ceux qui
s'approchent de toi;
et par tes intercessions, tu guéris tous ceux qui font appel à toi, Ô Père Nicolas.
Megalinaire de Saint Nicolas Planas
Humble berger des Agneaux du Christ Dieu,
tu fis paître ton troupeau dans les prairies de la piété,
nourrissant leurs esprits par d'incessantes suppliques et les guidant vers le Christ,
Ô Sage Père Nicolas.
14 octobre – 18 février
SAINT HIGOUMÈNE CÔME DE YAKHROMA (+1492)
The Monk Kosma of Yakhromsk was the servant of a certain boyar-noble, during whose
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prolonged illness he comforted, by reading him books. And so, in travelling from city to city,
they happened to stop at the River Yakhroma. Here within the woods there appeared to
Kosma an icon of the Uspenie (Dormition) of the MostHoly Mother of God, and from it he
heard a voice, commanding him to be a monk and build a monastery. His sick master
thereupon received healing from the icon, and Kosma set off to Kiev and in the Pechersk
monastery he accepted tonsure. Then with the icon of the Mother of God, and on an
inspiration from above, he again set off to the Yakhroma – 40 versts distant from the city of
Vladimir, constructing with the help of some good Christians a temple in honour of the
Uspenie of the MostHoly Mother of God. Brethren began to gather around the monk, and a
monastery was formed. The Monk Kosma was chosen hegumen. News about the monastic
efforts of the monk during these times reached even the greatprince. The Monk Kosma died in
advanced old age on 18 February 1492, and was buried in the monastery founded by him. His
memory is celebrated also on 14 October – on the day of the celebration of the Yakhromsk
Icon of the Mother of God.
SAINT FLAVIAN LE CONFESSEUR, PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE (+449)
Sainted Flavian the Confessor, Patriarch of Tsar'grad (Constantinople), occupied the cathedraseat
under the holy Constantinople Emperor Theodosius the Younger (408-450) and his sister
the holy nobleborn Empress Pulcheria (+ 453, Comm. 10 September). At first he was a
presbyter and caretaker of church-vessels in the Cathedral church. He was elevated onto the
Patriarchal throne after the death of holy Patriarch Proklos (+ 447, Comm. 20 November).
During this period of history various disturbances and heresies lacerated church unity. In the
year 448, Saint Flavian convened a Local Council at Constantinople for scrutinising the
heresy of Eutykhios – which asserted only one nature (the Divine) in the Lord Jesus Christ.
Persisting in his error, the heretic Eutykhios was excommunicated from the Church and
deprived of dignity. But the heretic Eutykhios had a powerful patron in the person of
Chrysathios, an eunuch close to the emperor. By means of intrigues Chrysathios swayed over
to the side of Eutykhios the bishop of Alexandria – Dioskoros, and obtained permission from
the emperor for the convening at Ephesus a church council, afterwards known as the "Robber
Council." At the Robber Council, Dioskoros presided, gaining by means of threats and force
an acquittal of Eutykhios and a condemnation of holy Patriarch Flavian. Saint Flavian during
the sessions of this council was fiercely beaten up by impudent monks under the lead of a
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certain Barsumas. And even the impious president of the Robber Council, the heretic
Dioskoros, took part in these beatings. After this heavy chains were put upon Saint Flavian,
and he was sentenced to banishment at Ephesus. The Lord however put a stop to his further
suffering, by sending him his death (+ August 449). The holy Empress Pulcheria withdrew
from the imperial court. Soon the intrigues of Chrysathios were revealed. The emperor
dismissed him, and restored again his sister Saint Pulcheria. By her efforts the relics of holy
Patriarch Flavian were reverently transferred from Ephesus to Constantinople.
SAINT PAPE ET PATRIARCHE LEON I LE GRAND DE ROME (440-461) QUI
CONFESSA LA FOI ORTHODOXE FACE AU MONOPHYSITISME (+461)
Du temps où l'Eglise d'Occident était en communion avec l'Eglise indivisible, le Pape de
Rome, en tant qu'Evêque de la capitale de l'Empire romain d'Occident et en tant que
Patriarche de Rome, jouissait d'une certaine prééminence dans la communion ecclésiastique,
ce que l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique (c'est-à-dire orthodoxe) appelle la
primauté d'honneur, ni plus ni moins. Il était considéré par tous les Chrétiens comme le
gardien par excellence de la tradition apostolique, servant d'arbitre en matière dogmatique.
Occupant le siège de Rome à une des époques les plus critiques de l'histoire, époque qui vit
l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et où l'Eglise se trouvait menacée de toutes
parts de déchirement par les hérétiques, Saint Léon sut proclamer la saine doctrine de la
Vérité et mit tout son soin pour préserver l'unité de la Sainte Eglise. C'est pourquoi il est
justement vénéré en Orient comme en Occident sous le titre de Saint Léon le Grand.
Né à Rome dans une noble famille originaire de Toscane, il entra de bonne heure dans le
clergé et ne tarda pas à recevoir la dignité d'Archidiacre de l'Eglise de Rome, charge qui
l'amenait à prendre une part considérable dans toutes les affaires ecclésiastiques et les
controverses doctrinales de son temps. C'est au cours d'une de ses missions en Gaule qu'il
apprit la Naissance Céleste du Pape Célestin et qu'à son insu, il avait été unanimement élu par
le peuple pour lui succéder. Lors de son intronisation en septembre 440 et chaque année à
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l'anniversaire de celle-ci, il témoignait dans ses sermons de sa crainte devant la charge qui lui
incombait et de sa confiance en la seule Grâce Divine pour mener le gouvernail de l'Eglise du
Christ alors présente dans la juridiction romaine alors encore orthodoxe.
Lourde était en effet la tâche qui se présentait à lui : l'Empire était menacé par les barbares et
miné par la perversion des moeurs. Quant à l'Eglise parcourue par les hérésies, elle laissait le
Peuple de Dieu dans l'ignorance et le relâchement. En mêlant admirablement la rigueur à la
compassion, Saint Léon commença par régénérer le clergé et rétablir le bon ordre dans les
Eglises d'Afrique et de Sicile qui venaient d'être victimes des invasions vandales. Dans
l'Eglise d'Illyrie alors dépendante de Rome, il consolida l'autorité du Métropolite de
Thessalonique et restaura aussi le respect de la hiérarchie ecclésiastique dans l'Eglise des
Gaules. Avec une fine perspicacité, il dévoilait les machinations des hérétiques manichéens et
donnait aux Evêques et aux Prêtres l'exemple du bon pasteur par sa vie irréprochable, par le
soin qu'il mettait dans l'organisation du Culte Divin et par ses sermons d'une sobre éloquence.
A l'occasion des différentes fêtes de l'année liturgique, il édifiait le peuple en lui interprétant
les Mystères de la Foi et l'exhortait à mener une vie conforme aux principes évangéliques.
Outre cette oeuvre pastorale, c'est surtout dans le domaine dogmatique que Saint Léon a
mérité les honneurs de l'Eglise. Lorsqu'à la suite des intrigues de l'hérétique Eutychès soutenu
par le puissant ministre Chrysaphe, le faux concile justement qualifié par Saint Léon luimême
de concile de brigandage d'Ephèse, prononça la condamnation de Saint Flavien I. Le
Pape sitôt informé s'empressa de réprouver de toute son autorité les événements et convoqua
un Concile des Evêques d'Occident en vue d'annuler les actes de cette assemblée inique et de
rétablir la Vraie Foi concernant la Personne du Christ. Avant même le pseudo-concile
d'Ephèse, Saint Léon avait adressé une lettre admirable au Patriarche Saint Flavien dans
laquelle après avoir exposé en toute clarté la Foi de l'Eglise en la Divinité du Christ, il
écrivait :
"Les propriétés des deux natures (Divine et humaine) restent donc entières mais se réunissent
en une seule Personne, la majesté s'est liée à l'humilité, la puissance à la faiblesse, l'éternité à
la mortalité afin de pouvoir payer la dette que nous avions contractée, la nature inaccessible à
la souffrance s'est unie à celle qui peut souffrir et comme il le fallait pour nous sauver, Jésus-
Christ fait homme, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a pu mourir de Sa nature
humaine en demeurant immortel dans sa Nature Divine …/… . Il a pris la forme de la
servitude sans la souillure du péché, rehaussant l'humanité sans amoindrir la Divinité car cet
abaissement par lequel l'Invisible S'est rendu visible et le Créateur, Seigneur de toutes choses,
a voulu devenir l'un des mortels, a été une condescendance de Sa Miséricorde et non une
diminution de Sa Puissance …/… .Le Fils de Dieu est donc venu en ce monde, descendant du
Séjour Céleste mais sans abandonner la Gloire de Son Père et Il est né dans un nouvel ordre
de choses et par une naissance nouvelle …/… . La même Personne est donc à la fois Vrai
Dieu et vrai homme et cette unité est très véritable car on y trouve en même temps l'humanité
de l'homme et la Grandeur de Dieu …/… . L'Eglise Catholique [= universelle; non pas
catholique romaine] vit et se perpétue par cette croyance que dans le Christ Jésus, l'humanité
n'est pas sans Véritable Divinité ni la Divinité sans véritable humanité."
Selon la tradition, Saint Léon écrivit cette lettre, inspiré par le Saint-Esprit après de nombreux
jours passés dans le jeûne, la veille et la prière et qu'après l'avoir écrite, il la posa sur le
tombeau du Saint Apôtre Pierre en le conjurant de la corriger de toute erreur qui aurait pu s'y
glisser par suite de la faiblesse humaine. Au bout de quarante jours, le Saint Apôtre lui
apparut pendant qu'il priait et lui dit : "J'ai lu et j'ai corrigé." Et de fait, ouvrant la lettre, Saint
Léon la trouva corrigée de la main de Saint Pierre. Cette lettre remise à ses légats pour être lue
12
au Concile d'Ephèse, fut écartée par les hérétiques. Mais lorsque le Pieux Empereur Marcien
et Sainte Pulchérie convoquèrent le Concile OEcuménique de Chalcédoine (451), on la lut
solennellement devant tous les Pères qui l'accueillirent en s'écriant d'une seule voix : "C'est la
Foi des Apôtres, c'est la Foi des Pères. Pierre a parlé par la bouche de Léon!"
Pendant que ces grands événements avaient lieu en Orient, l'Occident souffrait pour sa part
des ravages causés par Attila et ses hordes de Huns. Après avoir répandu la mort et la
destruction en Germanie et en Gaule et avoir traversé les Alpes, ils saccagèrent la région de
Milan et vinrent menacer Rome. L'empereur, le Sénat et le peuple désemparés supplièrent
alors le Pape d'entreprendre une démarche de paix auprès du tyran barbare qui faisait trembler
le monde. Revêtu de ses ornements pontificaux, à la tête d'un imposant cortège de Prêtres et
de Diacres chantant des Cantiques, le Saint Hiérarque se présenta devant Attila et à la surprise
de tous, celui qu'on appelait le fléau de Dieu montra un respect craintif et accepta de s'en
retourner, moyennant un tribut annuel. Quand ses soldats lui demandèrent pourquoi il avait
montré cette clémence inaccoutumée, Attila répondit qu'il avait vu aux côtés du Pape le Saint
Apôtre Pierre tenant une épée à la main et le menaçant d'un air terrible.
Rome fut ainsi miraculeusement épargnée mais pour peu de temps car le peuple ingrat oublia
aussitôt le Bienfait de Dieu et retourna, l'empereur en tête, à ses désordres habituels. Aussi, le
Seigneur ne tempéra plus Sa Colère contre la fière cité et permit aux Vandales de Genséric,
débarqués d'Afrique, de s'emparer de la capitale en 455et de la piller. Le Pape intervint de
nouveau auprès des assaillants et put obtenir d'eux l'engagement de ne pas massacrer la
population ni d'incendier les édifices. Ils se contentèrent de prendre un immense butin et
d'emmener en déportation une grande partie de la population, aristocrates et gens du peuple.
Sitôt le fléau apaisé, Saint Léon s'employa à consoler les rescapés, à restaurer les églises
dévastées et à rétablir autant que possible la vie chrétienne dans la ville qui si glorieuse
autrefois, gisait désormais déchue. Il parvint ainsi à envoyer des Prêtres et d'importantes
aumônes pour secourir les déportés en Afrique. Le reste de sa vie fut consacré à son oeuvre
pastorale, corrigeant les abus qui s'étaient glissés dans la discipline ecclésiastique et à soutenir
de son autorité la Foi de Chalcédoine menacée par la réaction des nombreux monophysites, en
particulier dans l'Eglise d'Alexandrie. Il remit finalement son âme à Dieu en 461 au terme
d'un pontificat de vingt-et-un ans.
SAINT ABBÉ ANGILBERT DE SAINT-RIQUIER ET CONFESSEUR (+ 814)
5 novembre (translation) – 18 février (repos)
Angilbert (ou Engelbert) était fils d'un grand seigneur de la cour du Roi Pépin; il fut élevé au
palais, gagna la confiance des Princes et Charlemagne en fit l'un de ses secrétaires. Il acquit
une grande connaissance des lettres humaines et quoiqu'il fût déjà avancé en âge il se
perfectionna dans cette connaissance sous la direction d'Alcuin. Les savants ses
contemporains lui donnèrent le surnom d'Homère. Quand Pépin, fils de Charlemagne, devint
Roi d'Italie, Angilbert devint son compagnon et son premier ministre.
A son retour en France, il fut chargé de gouverner toute la contrée maritime entre l'Escaut, la
Seine et la mer. Il établit sa résidence au château de Centule en Ponthieu, près de l'abbaye
fondée par Saint Riquier; il eut une grande dévotion à ce Saint Abbé en raison des Miracles
qui s'opéraient à son tombeau. Atteint d'une grave maladie, il fit voeu de se faire Moine à
Centule s'il recouvrait la santé. A peine guéri, il eut à défendre ses terres contre les irruptions
des Danois; il remporta une grande victoire qu’il attribua à l'intercession du Saint et put dès
lors accomplir son voeu.
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A Centule, Angilbert fut un sujet d'édification pour tous les Moines par une humilité sincère
et les pratiques d'une austère pénitence (788). Au Départ pour la Vraie Vie de l'Abbé
Symphorien, les Moines élurent Angilbert d'un commun accord pour le remplacer et ce choix
eut la pleine approbation de Charlemagne. Le nouvel Abbé s'occupa tout à la fois du spirituel
et du temporel de son abbaye; il rebâtit presque en entier le monastère, augmenta le nombre
des Moines, rétablit l'observance de la Règle dans sa première rigueur par ses exemples tout
autant que par ses instructions, donna tous ses soins à la digne célébration des Offices Divins
et enrichit son abbaye d'un grand nombre de Précieuses Reliques.
Il paraît que Charlemagne ne le laissa pas s'ensevelir complètement dans l'obscurité de sa
tranquille solitude mais qu'il utilisa ses vertus et ses talents pour le bien public de l'Église et
de l'État; il en fit son Archichapelain, l'envoya trois fois à Rome en qualité d'ambassadeur, la
première fois pour y mener Félix d'Urgel et lui faire abjurer son hérésie devant le Pape
Adrien, la seconde fois pour porter au même Pape un mémoire au sujet du Deuxième Concile
de Nicée et du culte des Saintes Images, la troisième fois pour s'assurer de la fidélité du
peuple romain sous le Pape Léon III et offrir des présents à l'église Saint-Pierre. Enfin, en
799, il suivit encore à Rome Charlemagne qui allait recevoir la couronne impériale. Toutes
ces absences n'empêchèrent pas les Moines de Centule de considérer Angilbert pour leur
Abbé.
Angilbert souscrivit en 811 au testament de Charlemagne et devait être d'après cet acte,
l'exécuteur des dernières volontés de l'empereur mais lui-même rendit son âme au Seigneur le
18 février 814 quelques semaines après Charlemagne dans les sentiments d'humilité et de
componction avec lesquels il avait toujours vécu depuis sa conversion.
Comme il l'avait ordonné dans son testament, Angilbert fut enterré à la porte de la grande
église de Saint-Riquier, appelée alors église de Saint-Sauveur; de nombreux Miracles furent
opérés à son tombeau. Le 5 novembre 842, une première Translation de son corps fut faite par
les soins de l'Abbé Ribbold ou Ribodon. Les Normands détruisirent à plusieurs reprises le
monastère et les quatre églises de l'Abbaye de Saint-Riquier; le tombeau d'Angilbert demeura
longtemps enseveli sous ces ruines. Au onzième siècle, les ossements furent retrouvés et l'on
en fit une Translation nouvelle à la date du 18 février.
SAINT THÉODORE (KOMOGOVIN) DE SERBIE
SAINT COLMAN DE LINDISFARNE ET MAYO (+676) 18 février – 8 août
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Né vers 605 dans le Connaught en Irlande, il est le dernier Abbé de la Règle de Saint
Columban à Lindisfarne, fondateur d'Inishbofin et Mayo, endormi dans le Seigneur à
Inishbofin en 676 (quelques chroniqueurs le donnent en 672, 674 ou 675). En certains
endroits d'Irlande, on célèbre sa fête le 8 août.
Saint Colman est devenu Moine à Iona sous Saint Columba et vers 661 succéda à Saint Finan
comme troisième Abbé-Evêque de Lindisfarne, le monastère le plus important en
Northumbrie proche du château royal à Bamburgen. A cette époque dans le Northumbria, les
désaccords sur la date de la célébration de Pâque, le style de tonsure monastique, le rôle de
l'Evêque et les autres usages ecclésiastiques celtes avaient atteint un stade critique. Et en 664
un Concile fut réuni par Sainte Hilda à son Abbaye de Whitby afin de trancher ces questions.
Saint Colman fut le principal défenseur des usages celtiques; les Saints Wilfrid et Agibert de
ceux de Rome. Le Roi Oswy de Northumbrie était favorable au point de vue irlandais mais
accepta l'argument de Wilfrid tendant à adopter les pratiques du restant de l'Eglise occidentale
contemporaine. Là-dessus Colman refusant d'accepter que le Roi juge une question spirituelle,
démissionna de son évêché et se retira d'abord à Iona et ensuite (vers 667) à Inishbofin sur la
côte de Connaught. Tous ses Moines irlandais et trente autres anglais l'accompagnèrent,
emmenant avec eux une partie des Précieuses Reliques de Saint Aidan. Mais les deux parties
de la communauté se trouvèrent en désaccord parce que comme Saint Bède le rapporte, les
Anglais se plaignaient qu'on leur laissait tout le travail de la moisson.
Apparemment, chaque été les Moines irlandais partaient pour prêcher, laissant les Anglo-
Saxons planter et moissonner les champs. Alors Colman fonda une abbaye séparée pour les
Moines anglais en Irlande même et appelée Mayo des Saxons. Le premier Abbé de Mayo
après Colman était Anglais, Saint Gerald qui vécut jusqu'en 732. Bède loue le fait que les
Abbés de Mayo étaient élus, contrairement à la coutume celtique d'un monastère
"héréditaire."
Saint Bède qui n'avait pas de sympathie envers les pratiques distinctivement celtiques, donne
pourtant un compte-rendu brillant de l'Eglise de Lindisfarne sous la direction de Saint
Colman. Il met l'accent sur l'exemple de frugalité et de simplicité de vie donné par l'Evêque et
le dévouement total de son clergé à l'annonce de la Parole de Dieu et au ministère envers les
fidèles.
Alcuin loua aussi les Moines de Mayo des Saxons pour avoir quitté leur patrie pour un exil
volontaire où ils ont brillé par leur érudition parmi une "nation très barbare."
Tropaire de Saint Colman ton 4
Défenseur de la discipline orthodoxe, tu montras l'exemple par ta vie/
de la suprématie de la Sainte Tradition, Ô Très Loué Hiérarque Colman./
Avec ton grand sacrifice personnel, tu as été fidèle envers tes enseignants,/
c'est pourquoi nous prions afin de pouvoir suivre sans hésiter Nos Pères dans la Foi dans la
loyauté et le dévouement/
et être ainsi guidés dans la Voie du Salut.
Kondakion de Saint Colman ton 2
Par la Miséricorde de Notre Dieu,/
ta vie même était un sermon, Ô Père Colman,/
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lumière de la Vraie Foi et exemple de constance et de piété,/
enseignant tous par ton dévouement altruiste./
SAINT CATHOLICOS NICOLAS DE GÉORGIE (+1591)
Nicholas Batonishvili was the son of Levan I, King of Kakheti (1520–1574). He lived during
the grievous period of the Persian invasion of eastern Georgia. The young prince chose the
path of monastic life and bravely helped his elder brother, King Alexandre II (1574–1605).
Despite his royal blood, he preferred the monk’s habit and the sweet light yoke of Christ to
the glamour and opulence of his inheritance.
According to God’s will nicholas was enthroned as Catholicos of All Georgia. The Georgian
chronicle Life of Kartli (Kartlis Tskhovreba) relates the date of his enthronement as Saturday,
February 28, 1584.
Armed with the highest hierarchical rank, royal blood, and personal integrity, Catholicos
Nicholas was an exemplary leader for the Georgian nation. He struggled to plant the seeds of
Christian love between countries of like faith.
He corresponded with Patriarch Job of Russia (1586–1590) and even sent him a horse. He
also donated a leather-bound illuminated manuscript of the Gospels, copied in 1049, to the
Metekhi Church of the Theotokos.
In his book Pilgrimage, the renowned eighteenth-century historian Archbishop Timote
(Gabashvili) reports that there is an icon of Holy Catholicos Nicholas hanging in the refectory
at the Iveron Monastery on Mt. Athos. Bishop Timote also describes another refectory, built
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by Ashotan Mukhran-Batoni, and notes, “There, I believe, Catholicos Nicholas Batonishvili
reposed.”
SAINT ROI MARTYR ÉDOUARD II D'ANGLETERRE (+978)
3 septembre - 18 février (1ère translation) - 18 mars (repos) – 20 juin (2ème translation)
Il n'y a rien de constant en ce monde : tout y est exposé à mille périls et comme les hautes
montagnes sont les plus sujettes aux coups de la fondre, de même les conditions les plus
éminentes sont plus ordinairement le jouet de la fortune. Cette Vérité Divine et morale va
paraître en la vie du Roi Edouard II d'Angleterre qui mérite bien de tenir place en ce recueil
de la "Vie des Saints." Il était fils d'Edgar le Roi du même pays et d'Engelflède, fille du Duc
Ordmer que ce Prince avait épousée en secondes noces. La Reine sa mère étant endormie,
Edgar son père épousa une troisième femme nommée Elfride, fille du Roi d'Ordgar de
Cornouailles et veuve d'Elwolde, chef des Angles orientaux; il en eut aussi un fils appelé
Ethelred.
Le Prince Edouard fut baptisé par le Saint Archevêque Dunstan de Canterbury et donna
bientôt des preuves de son bon naturel et des belles dispositions qu'il avait à la piété car
renonçant de bonne heure aux délices de la cour et à tout ce qui peut porter au péché, il
appliqua tous ses soins à se rendre agréable à Dieu de sorte que le Roi son père en étant ravi,
résolut de le nommer de son vivant son successeur à la couronne afin de faire obstacle par ce
moyen aux troubles qui pourraient naître après son Endormissement.
Le Roi s'endormit le 8 juillet 972; la précaution qu'il avait prise n'empêcha pas de grandes
brouilles entre Princes anglais : Elfride prenant les intérêts de son fils, quoique le plus jeune
(il était âgé seulement de sept ans), le voulait faire régner au préjudice de son frère Edouard
qui était du premier lit. Sur ce différend, les Archevêques du Royaume Dunstan de
Canterbury et Oswald d'York, s'assemblèrent avec les autres Evêques, Abbés, Ducs et
seigneurs de la couronne et sans avoir égard aux murmures des partisans d'Ethelred, ils
sacrèrent Edouard Roi suivant la volonté d'Edgar. Le Saint Archevêque prit toujours un grand
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soin de ce jeune Prince pour qui il avait conçu une tendre affection depuis qu'il l'avait baptisé.
Aussi fit-il de tels progrès en une si bonne école que suivant les vestiges du feu Roi son père,
il se rendit un excellent Prince tant durant les troubles de la guerre que pendant le calme de la
paix, se montrant d'une part terrible et sévère aux ennemis de l'Etat et d'ailleurs doux et
favorable aux hommes de Bien. Il affectionna pareillement les clercs et les Moines, les
favorisant de tout son pouvoir et imitant en cela ses ancêtres qui avaient fait bâtir plusieurs
monastères en Angleterre. Après les affaires publiques du Royaume, ce Très Pieux Roi
prenait un singulier plaisir à faire du bien aux pauvres, à les nourrir, à les vêtir, à leur
distribuer généralement tout ce dont ils avaient besoin, estimant qu'une des principales
fonctions de la royauté était de secourir les malheureux. Aussi les gens de Bien bénissaient
Dieu dans leur coeur de voir leur Roi en sa jeunesse, s'adonner à ces actions de piété. Il était
affable pour tous ses sujets, extrêmement doux envers tout le monde, judicieux dans ses
conseils, prudent dans toute sa conduite et chérissant particulièrement la chasteté de sorte que
chacun se promettait un siècle d'or sous le règne d'un si Excellent Prince.
Ce bonheur ne fut pas de longue durée; sa belle-mère étant fille de Roi et ne pouvant souffrir
que son fils n'eût pas été préféré à celui d'une simple Princesse, elle cherchait les moyens de
nuire à son Roi et légitime seigneur; elle en rencontra bientôt l'occasion. Un jour étant à la
chasse et se trouvant près du château de Wareham qui appartenait à sa belle-mère, Edouard
voulut y aller pour voir le jeune Prince Ethelred, son frère qu'il aimait tendrement; ses gens
s'étant écartés en chemin, il y alla seul : Elfride avertie qu'il approchait, vint au-devant de lui
avec des assassins, feignant d'être ravie de le voir et lui fit apporter à boire. Edouard ne se
défiant de rien, prit la coupe et comme il la portait à sa bouche, la cruelle princesse lui fit
donner un coup de poignard dans le côté. Dès qu'il se sentit blessé, il piqua son cheval pour
retourner vers ses gens qui le cherchaient mais perdant son sang en abondance, il rendit son
âme au Seigneur avec soudaineté le 18 mars 978 la troisième année seulement de son règne.
La marâtre voyant le Roi endormi et pour marquer le grand mépris qu'elle faisait de lui, fit
traîner son corps par les pieds dans la maison d'une pauvre femme aveugle de naissance que
cette reine faisait nourrir afin de l'y enterrer secrètement et de cacher ainsi son régicide. Mais
que peut la malice humaine contre la Sagesse de Dieu? La pauvre aveugle approcha du corps
du Saint et aussitôt elle ouvrit les yeux à l'éclat d'une grande lumière qui paraissant au milieu
de la nuit, éclairait toute sa maison. C'est à ces événements venus à la connaissance de cette
détestable princesse que l'on peut comparer à l'impie Athalie dont parle l'Ecriture; elle fit jeter
le corps du Saint dans un marais afin d'en éteindre à jamais la mémoire et se retira en un autre
lieu de son domaine, éloigné de quelques milles du premier où avait été commis cet horrible
meurtre.
On représente Edouard II sur son cheval, buvant le coup de l'étrier pendant qu'un assassin
s'avance traîtreusement vers lui. Le jeune Roi soupçonnait quelque chose des mauvais
desseins de sa marâtre mais ne voulant pas en Vrai Chrétien qu'il était, laisser croire qu'il lui
rendait haine pour haine, il lui fit la visite qui amena son Endormissement. Dans
l'iconographie, il sort parfois un serpent de la coupe qu'il tient à la main, symbole énergique
de la part que le démon eut à la mauvaise action.
Un an s'était déjà écoulé sans que personne n'eût trouvé cette Précieuse Relique lorsque le
Tout- Puissant voulant faire connaître au monde la Sainteté de son Martyr, suscita quelques
fidèles qui le cherchèrent par dévotion. Ils découvrirent enfin le lieu où il était par le moyen
d'une colonne de feu qui parut souvent au-dessus. Il y vint aussitôt un grand concours de
fidèles qui pleurant la perte de leur Roi et de leur Puissant Protecteur, enlevèrent cette
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Précieuse Relique et la mirent dans l'église de la Très Sainte Mère de Dieu de Wareham; ce
qui fut fait le 13 février, l'année d'après son Endormissement. Pour le lieu où ce Saint Dépôt
fut trouvé, Dieu y fil naître une fontaine d'eau douce que l'on a depuis appelée la "Fontaine de
Saint Edouard" où plusieurs personnes affligées de différentes maladies, ont reçut la guérison
de leurs maux.
Cependant le bruit de cette invention se répandant par toute l'Île de la Grande-Bretagne,
chacun détestait la malice et l'impiété de la reine et élevait jusqu'au Ciel les mérites
l'innocence et les vertus du Saint Martyr. Alfer le Prince des Merciens pour honorer la
mémoire de son Roi, invita autant qu'il put d'Evêques, d'Abbés et d'autres personnes de
marque, à assister à la Translation de son corps. Surtout il pria Sainte Vilfride l'Abbesse d'un
célèbre Monastère de Winchester où Edithe, soeur du Saint Roi, était Moniale, de s'y trouver
avec toutes ses filles. De la sorte le corps de Saint Edouard fut levé solennellement et trouvé
incorrompu. Sa Sainte soeur Edithe qui était présente se jeta sur ce corps, colla ses joues
contre les siennes et arrosa de ses propres larmes le visage de ce cher défunt, ne pouvant se
rassasier de le contempler. Enfin, ce précieux trésor fut déposé au célèbre Monastère de
Shaftesbury que le Roi Elphrède, bisaïeul de Saint Edouard, avait fait bâtir et qui était doté en
considération de sa fille Hélène qui s'y était consacrée Epouse de Jésus-Christ. Tant de
merveilles ne pouvaient être cachées à la misérable Elfride, meurtrière du Saint. Elle fut
touchée de repentir et voulut aussi visiter ses Moniales mais elle en fut repoussée par le Juste
Jugement de Dieu qui ne permit pas qu'elle put s'en approcher ni à pied ni à cheval. Le Tout-
Puissant se rendit ainsi le vengeur de sa perfidie contre le Saint Martyr. Néanmoins et pour
pénitence de son crime, elle fit bâtir deux monastères de Moniales. Ces monastères
sont Whervel et Ambresbury; elle s'endormit dans le premier. Son fils Elhelred qu'elle avait
tant désiré voir roi, fut un prince lâche et malheureux. L'Angleterre, sous son règne, fut
exposée à toutes sortes de calamités et surtout à l'invasion des Danois.
Dans la suite des temps, on fit diverses distributions des Précieuses Reliques de Saint
Edouard : une partie fut translatée à Leinester au comté d'Hereford, une autre à Abingdon au
comté de Berks. Les Anglais célébrèrent en son honneur trois fêtes par an jusqu'à l'époque du
schisme : la première et la principale était celle du jour de son Endormissement, le 18 mars; la
deuxième, celle du jour de sa première Translation à Wareham, le 18 février et la troisième,
celle de son Elévation de terre ou deuxième Translation à Shaftesbury, le 20 juin.
Tropaire de Saint Edouard le Martyr. Ton 4
Célébrant la nouvellement manifestée commémoration du Saint Roi Edouard,
qui brilla longtemps dans les vertus et souffrit injustement
nous nous courbons devant son Icône vénérée et avec joie crions :
Vraiment Tu es Merveilleux en Tes Saints, Ô Dieu.
Sts Léon et Parégoire Martyrs à Patare en Lycie sous Valérien (vers 258). -St Agapet Evêque
de Sinaos en Phrygie-Sts Victorin, Dorothée, Théodule et Agrippa-St Pioulios-St Cosmes,
fondateur du Monastère de la Dormition de la Mère de Dieu sur les rives du Yakhroma dans
la région de Vladimir (1492)--Les Martyrs de Lentini en Sicile (255). -Sts Maxime et Claude
son frère avec Ste Prepedigne, femme de St Claude et leurs deux fils Sts Alexandre et
Cuthias, Martyrs à Ostie sous Dioclétien (vers 295). -Stes Constance, Augusta, Attique et
Artemoe, vierges à Rome (IVème siècle).-St Chio des Cavernes, Ascète (Géorgie, VIème
siècle). -Ste Ethelina ou Eudelme (Angleterre, époque inconnue). -St Gingourien
(Gwingurian), Moine en Bretagne (IXème siècle). -St Nicolas, catholicos de Géorgie (1591). -
St Alexandre Medvedsky, Prêtre, Martyr (Russie 1932).-St Benjamin, hiéromoine, Martyr
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(Russie 1938)-Les Sts Martyrs qui souffrirent lors de la "nuit Sainte" à St-Pétersbourg en
1932.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour

mardi 28 février 2012

Vidéo sur la Syrie Orthodoxe. Dix pour cent des Syriens sont Chrétiens, persécutés, et massacrés, particulièrement ces temps-ci. Halte au massacre!

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Septième partie (sur sept).

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Sixième partie (sur sept).

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Cinquième partie (sur sept).

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Quatrième partie (sur sept).

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Troisième partie (sur sept).

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Deuxième partie (sur sept).

Vidéo : Le Monastère Orthodoxe russe de Valaam. Première partie (sur sept).

Saint et Vénérable Théodore le Silencieux des Grottes de Kiev. ( XIV°s).

Icônes de Saint Minas Martyr d'Alexandrie. (IV°s).



Icônes de l'Apôtre Philippe, Martyr.






Icônes de Saint Hermogène, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Saint Martyr, Thaumaturge. (XVII°s).






Icônes de Saint Théodore de Tyrone, Grand Martyr. (IV°s).





Vie de Saint Théodore et autres Vies de Saints.

17 février – 1 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Première Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
Combat victorieux de St. Théodore contre le dragon
L'ILLUSTRE MIRACLE DES COLYBES DU SAINT ET GLORIEUX MARTYR
THEODORE TIRON 17 février – 1er Samedi du Gd. Carême
En 361, Julien l'Apostat qui essayait par tous les moyens de restaurer les usages païens, avait
remarqué que les Chrétiens avaient coutume de sanctifier la première semaine du Carême
avant Pâque par le jeûne et la prière. Le cruel despote donna l'ordre au préfet de
Constantinople de faire asperger toutes les denrées exposées au marché avec du sang des
victimes immolées aux idoles, de sorte qu'il ne soit possible à aucun habitant d'échapper à la
souillure de l'idolâtrie. Mais le Seigneur n'abandonna pas son peuple choisi. Il envoya Son
Serviteur Théodore qui apparut en vision au Patriarche Eudoxe (360-364) pour déjouer la
machination du tyran et commander qu'aucun Chrétien n'achète les aliments présentés au
marché mais qu'ils confectionnent des colybes, c'est-à-dire des grains de blé bouillis pour se
nourrir. C'est ainsi que grâce à l'intervention du Saint Martyr Théodore, le peuple chrétien put
2
se garder pur de la souillure de l'idolâtrie. Depuis, l'Eglise commémore chaque année ce
Miracle, le premier samedi du Grand Carême afin d'enseigner aux fidèles que le jeûne et la
tempérance ont le pouvoir de purifier toutes les souillures du péché.
Saint Théodore Tiron accomplit quantité d'autres Miracles pour ceux qui recouraient à lui
avec Foi et qui persévéraient en prière dans son église. Un jour, il apparut brillant de Gloire
sur son cheval blanc et ramena à une pauvre veuve son fils unique qui avait été capturé par les
Sarrasins. Souvent il délivrait aussi du danger ceux qui étaient pris dans une tempête, il fit
découvrir des voleurs, permit à des maîtres de retrouver leurs serviteurs et montra par tous ces
Miracles que, de soldat de l'armée terrestre, il était devenu Protecteur Céleste du peuple
chrétien.
ou
Grâce au blé des colybes, il nourrit la cité et rendit vaines les viandes touchées par l'impiété.
Alors qu'après le fils de Constantin le Grand Constance Julien l'Apostat tenait le sceptre de
l'empire et qu'il était passé du Christ à l'idolâtrie, une grande persécution s'éleva contre les
Chrétiens de façon manifeste aussi bien que secrète. L'impie renonça donc aux châtiments
cruels et inhumains exécutés en public mais il éprouvait les Chrétiens autrement : il les
discréditait et les rabaissait afin que leur nombre n'augmente pas et on leur cachait la façon
dont ce perfide sacrilège voulait les souiller. Or, ayant observé que les Chrétiens recherchaient
une plus grande pureté pendant la première semaine de Carême pour s'attacher davantage à
Dieu, il appela le préfet de la ville et lui ordonna de faire enlever les denrées qui se vendent
habituellement et d'exposer au marché d'autres denrées, à savoir des pains et des boissons
après les avoir aspergées avec le sang des victimes immolées aux idoles et les avoir souillées
par ce mélange afin que ceux qui les achèteraient à cause du Carême soient souillés par leur
propre recherche de pureté. Aussitôt le préfet mit à exécution l'ordre reçu et fit exposer dans
tout le marché les aliments et les boissons souillés par les sacrifices immondes. Mais Dieu
Qui de Son Regard voit tout, prend les subtils à leurs propres intrigues et veille toujours sur
Ses Serviteurs, déjoua l'ignoble complot de l'Apostat contre les Chrétiens : à l'Archevêque
Eudoxe de la ville malgré le caractère peu orthodoxe de sa Foi, il envoya son MégaloMartyr
Théodore appelé Tiron parce qu'il avait appartenu à l'ordre des conscrits. Celui-ci lui apparut
en vision et non en songe et lui dit ainsi : "Lève-toi vite, rassemble le Troupeau du Christ et
ordonne avec autorité que personne n'achète rien de ce qu'on a exposé au marché car
l'empereur impie l'a fait souiller par le sang des sacrifices." Comme il se montrait embarrassé
et qu'il lui demandait : "Comment sera-t-il possible, à qui n'a pas de vivres à la maison, de ne
pas acheter les denrées exposées au marché?" Le Saint répondit : "Procure-leur des colybes
pour remédier à la pénurie." Celui-ci, de nouveau embarrassé, s'informant dans son ignorance,
de ce qu'étaient les colybes, Saint Théodore lui dit : "Du blé bouilli! C'est ainsi que nous
avons coutume de l'appeler à Euchaïtes." Le Patriarche ayant demandé : "Et qui es-tu, toi qui
veilles sur le peuple chrétien?" Le Saint répondit : "Je suis Théodore, le Témoin du Christ Qui
vient de m'envoyer pour vous aider." Aussitôt le Patriarche se leva, fit part au peuple de sa
vision et après s'en être conformé, il garda le Troupeau du Christ à l'abri de l'infâme complot
de l'Apostat. Celui-ci vit son piège démasqué et mis en échec, même s'il en fut assez humilié,
il ordonna de remettre sur le marché les denrées habituelles. Et le Peuple du Christ, la semaine
écoulée, rendit Grâces au Martyr, son bienfaiteur et dans l'allégresse, grâce aux Colybes,
célébra sa mémoire ce samedi-là. Depuis lors, nous les fidèles, tant qu'on se souviendra du
Miracle et pour que l'oeuvre du Martyr ne soit pas effacée par le temps, nous célébrons Saint
Théodore par des colybes.
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Le MégaloMartyr Théodore est bien celui que l'impie Bringas avait fait arrêter sous
l'empereur Maximien. D'abord il fut seulement frappé mais par la suite incendia le temple de
leur déesse dont il avait distribué les trésors aux indigents. Quelques-uns vinrent discuter avec
lui, voulant le convertir mais après s'être entretenu avec eux il refusa. Alors, on lui fit souffrir
de nombreux tourments; pour finir, on alluma une grande fournaise et on l'y jeta mais il n'y
souffrit aucun mal et c'est au milieu d'elle qu'il rendit à Dieu son âme.
ou
Ce Saint et Glorieux Martyr du Christ était originaire d'Amasée dans le Pont et servait dans
l'armée romaine au temps de la grande persécution de Maximien (vers 303). Chrétien depuis
son enfance, il gardait sa Foi secrète non par lâcheté mais parce qu'il n'avait pas encore reçu
de Dieu le signe pour s'offrir au Martyre. Comme son corps de troupe était cantonné près de la
ville d'Euchdita (Hélénopont), il apprit que les habitants de la région étaient terrorisés par un
redoutable dragon qui se cachait dans la forêt. Discernant que c'était là l'épreuve par laquelle
Dieu devait lui montrer si le moment de s'offrir au Martyre était arrivé, il s'enfonça hardiment
dans la forêt. Il parvint jusqu'à un village qui avait été abandonné par ses habitants et où
restait seule une Princesse Chrétienne, de rang impérial, Eusébie qui lui indiqua où se trouvait
le repaire du monstre. En s'armant du Signe de la Croix, le Saint se précipita vers la bête qui
mugissait en crachant des flammes et il l'abattit d'un coup de lance à la tête.
Désormais persuadé que par la Grâce de Dieu il pourrait vaincre aussi le dragon spirituel (le
diable) comme il avait abattu le monstre visible, Saint Théodore regagna son campement sans
craindre de se révéler Chrétien. Comme le commandant de la troupe avait ordonné d'offrir un
sacrifice aux idoles de l'Empire, Théodore resta dans sa tente. On vint le chercher, en le
pressant de prendre part, lui aussi, au sacrifice. Mais il répondit : "Je suis Chrétien, c'est le
Christ seul Que j'adore. C'est Lui le Roi Que je sers et c'est à Lui seul Que je veux offrir un
sacrifice!" Après l'avoir pressé de questions insidieuses, on le laissa pour passer à
l'interrogatoire d'autres Chrétiens. Enflammé d'un Zèle Divin, Théodore encourageait ses
compagnons à se montrer jusqu'à la fin digne du Christ qui les avait enrôlés dans son Armée
Céleste. La nuit venue, il se rendit jusqu'au temple païen et détruisit par le feu l'Autel de la
déesse Rhéa, la mère des dieux, provoquant une grande confusion dans la ville d'Euchaita. Un
des serviteurs du temple surprit le Saint et le conduisit auprès du gouverneur Puplius.
Théodore n'opposa aucune résistance et répondit calmement aux questions du gouverneur, en
lui montrant qu'il était bien absurde de considérer comme dieu une pièce de bois inanimée
qui, en un instant, avait été réduite en cendres. Puplius le menaça des pires tortures. Le Saint
lui répliqua : "Tes menaces ne m'effraient pas car la Puissance du Christ sera pour moi joie et
allégresse dans les tourments." Grinçant les dents de rage, le gouverneur le fit jeter dans un
sombre cachot sans nourriture. Mais cette nuit-là, le Christ apparut à Théodore pour le
consoler et lui promettre que Sa Grâce sera pour Son vaillant serviteur à la fois nourriture, joie
et protection. Ainsi réconforté, le Saint passait son temps à chanter des Hymnes, accompagné
par des Anges, de sorte que ses geôliers crurent que d'autres Chrétiens l'avaient rejoint dans
cette cellule pourtant bien verrouillée.
Par la suite et comme on voulait lui apporter un peu de pain et d'eau, il refusa toute réfection,
disant que le Christ lui avait promis une Nourriture Céleste. De nouveau présenté devant le
gouverneur, on lui proposa d'être élevé à la dignité de grand Prêtre des idoles, ce qui provoqua
le rire moqueur du Saint qui assura être prêt à se laisser couper en morceaux pour l'Amour du
Christ. On le suspendit alors la tête en bas et les bourreaux s'épuisèrent en vain à lui déchirer
le corps avec des crochets de fer. Devant cette résistance indomptable du Martyr, le
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gouverneur, craignant que d'autres suivent son exemple, donna l'ordre d'en finir et le
condamna à être brûlé vif.
Lorsqu'il parvint près du bûcher, Théodore se dévêtit et après avoir adressé une fervente
prière à Dieu pour la confirmation des autres Confesseurs, il se livra lui-même au feu. Mais
comme si elles voulaient lui rendre hommage, les flammes l'entourèrent sans le toucher, en
formant autour de son corps une sorte d'arc de triomphe et c'est en rendant Grâces que Saint
Théodore remit alors son âme à Dieu.
La Pieuse Eusébie réussit à acheter son corps et le transporta à Euchaïta où l'on construisit en
son honneur une église qui attirait quantité de pèlerins et leur procurait la guérison de l'âme et
du corps.
SAINTS THEODOSE LE BULGARE (+1363) ET SAINT ROMAN SON DISCIPLE
(+14°.S.)
Comme Moine, Saint Theodose s'installa non loin de la ville de Trnovo (Bulgarie) où il établit
une communauté monastique qui portera son nom. Il se distingua particulièrement dans un
Concile en Bulgarie contre les Bogomils, en 1360. Protégeant la Foi orthodoxe à ce Concile,
par son raisonnement, il vainquit les Bogomils. Il termina sa vie terrestre à Constantinople en
1363. Son disciple, Roman, continua à mener une vie d'Ascèse dans la communauté de
Théodose jusqu'à sa Naissance Céleste.
ou
The Monks Theodosii (Feodosii) the Bulgarian and his Disciple Roman: The monk Theodosii
began his exploit in the city of Viddino, at the Nikolaev monastery. After the death of the
hegumen Job he settled not far from Tirnovo, then the capital city of Bulgaria, at the
Svyatogorsk monastery of the MostHoly Mother of God in search of a spiritual guide. He left
the Holy Mount (Svyatogorsk) monastery and for a long while went about from monastery to
monastery. Finally, he learned about the wilderness-monastery termed "Concealed" where in
pursuit of asceticism the monk Gregory the Sinaite (Comm. 8 August) had moved from
Athos. The monk Theodosii found in him an experienced guide of the contemplative life. The
monk Gregory taught: "Before death we lay in hades; whosoever does not recognise sincerely
that he is a sinner, that the beasts and cattle are more pure, – that one is more wicked than the
demons, in having become their obedient slave."
The wilderness monastery of the monk Gregory the Sinaite suffered often from robbers. The
abba sent the monk Theodosii to the emperor Alexander with a request for defense of the
monastery. The pious Bulgarian tsar, at the request of the ascetic, provided him greater means
to wall in the monastery by strong walls with towers, and made secure the monastery with
grounds and cattle. During the time of his final journey to Tirnovo with an errand of the abba
to the tsar, a nobleman turned to the monk Theodosii with a request to take him along to the
monastery. The holy ascetic brought him to the monk Gregory the Sinaite. This was Roman, –
becoming the sincere and beloved disciple of the monk Theodosii. After the death of the
monk Gregory the Sinaite, the monk Theodosii refused to accept being head of the monastery,
and together with his disciple Roman he set off from the monastery for solitary efforts. They
founded a monastery on an hill round about Tirnovo, afterwards called Theodosiev. The monk
Theeodosii was famous as a zealous defender of Orthodoxy against the many heresies then
appearing, especially the Bogomils, Judaisers and Messalians. Their false teachings were
especially pernicious. The Patriarch and the tsar rendered great help to the monk Theodosii in
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the struggle with the heretics. In addition to this, the holy ascetic translated Greek writings
into the Slavonic language. In 1360 he became grievously ill. Wishing to meet with his friend
the monk Kallistos, he set off to him at Tsar'grad, entrusting the guidance of the monastery to
his disciple Roman.
On 17 February 1362 the monk Theodosii died at Tsar'grad. His disciple the monk Roman
became head of the monastery founded by him.
SAINT FULRADE DE SAINT-DENIS ET CONFESSEUR (+ 784 OU 787)
Abbé de Saint-Denis près de Paris, il fonda plusieurs abbayes en Alsace. Il négocia une
alliance entre les Francs et le Patriarcat de Rome.
ou
Fulrad qu'il ne faut pas confondre avec son homonyme l'Abbé de Saint-Quentin, naquit en
Alsace. Son père Riculfe et sa mère Ermengarde, jouissaient d'une prospérité certaine. Un
ancien nécrologe donne à entendre qu'il fut d'abord Moine à Saint-Denis avant d'y devenir
Abbé. Mais les renseignements manquent sur ses premières années. Son mérite en dehors du
cloître fut connu de bonne heure; on lui confia les affaires les plus importantes et il les traita
avec la capacité et le succès d'un politique consommé. Abbé en 750, il mit ses premiers soins
à rétablir l'ordre dans le temporel du monastère et à faire restituer un certain nombre de biens
usurpés. Il obtint de Pépin alors simple maire du palais et siégeant à Attigny, la
reconnaissance de ses droits sur des dépendances du fief de Solesmes (Nord) contre les
prétentions de l'Abbé de Saint-Pierre de Mareuil.
Le dernier des Mérovingiens, Childéric III, n'était plus qu'un simulacre de roi et tout le
pouvoir était entre les mains du maire du palais. Fulrad, à ce que l'on croit, fut envoyé à Rome
avec Burchard de Wurtzbourg pour consulter le Pape Zacharie à ce sujet; c'est dans cette
circonstance que le Pape aurait répondu : "Il convient que celui qui a la puissance ait aussi le
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nom de roi." (751) Ainsi la couronne passa de la race de Clovis sur la tête de Pépin qui fut
sacré à Soissons. Le nouveau Roi continua de protéger l'Abbaye de Saint-Denis et lui assura
la possession de droits contestés. Fulrad fut honoré de la dignité de maître de la chapelle
royale, c'est-à-dire de grand aumônier, exercée d'ordinaire avant lui par un Evêque; le Roi, à
mesure qu'il le vit de plus près, apprécia davantage ses qualités; aussi lui confia-t-il
d'importantes négociations.
Pour soutenir la cause de l'Eglise de Rome contre les Lombards, Fulrad fut envoyé en Italie :
il s'agissait de protéger le Pape Etienne II, successeur de Zacharie, contre Astolphe qui
menaçait de livrer au pillage la campagne romaine. Le Pape romain n'attendait rien de
l'Orient, prit le parti de passer en France et gagna l'Abbaye de Saint-Maurice par les Alpes.
Pépin manda à Fulrad d'aller à sa rencontre; il y vint lui-même avec la famille royale et reçut
le Pontife à Pontyon.
Après la solennité de la fête des Rois et plusieurs entretiens sur les affaires d'Italie Etienne
accompagna Pépin jusqu'à Paris puis vint à l'Abbaye de Saint-Denis où il passa le reste de
l'hiver. Guéri miraculeusement d'une grave maladie qui lui survint durant ce séjour, le Pape
consacra l'Autel de l'église abbatiale sous l'invocation des Saints Apôtres et voulut sacrer de
nouveau Pépin, ses deux fils, Charles et Carloman puis la reine Berthe ou Bertrade. Toute
démarche de pacification avec Astolphe ayant échoué, Pépin résolut de lui faire la guerre et fit
avancer son armée du côté des Alpes. Avant de quitter l'abbaye Etienne y laissa des
témoignages publics de sa bienveillance.
Assiégé dans Pavie par l'armée de Pépin, Astolphe fut contraint de demander la paix : il
promit de rendre Ravenne avec plusieurs autres villes et de réparer tout le dommage causé sur
les terres de l'Église de Rome. Fulrad accompagna le Pape jusqu'à Rome pendant que Pépin
victorieux ramenait son armée en France. Fulrad y rentrait lui-même peu de temps après avant
obtenu du souverain Pontife les plus grands privilèges pour son abbaye.
Bientôt après, Astolphe répudiait ses engagements et marchait sur Rome. Pépin repassa les
monts, assiégea Pavie et exigea comme conditions de la paix l'exécution du traité de l'année
précédente. Nommé ambassadeur du Roi de France en Italie, Fulrad prit possession de
l'exarchat de Ravenne, se fit remettre les clefs de chaque ville avec un otage, emmena tous ces
otages à Rome et déposa sur l'Autel de la Confession les clefs de toutes les places au nombre
de vingt-deux avec la donation que Pépin en avait faite au Saint Apôtre et à tous ses
successeurs dans la personne du Pape Etienne : c'est le premier exemple d'un prince temporel
enrichissant l'Église de Rome. Le Pontife voulut retenir Fulrad auprès de sa personne jusqu'à
ce que toutes les autres places fussent remises entre ses mains. Après l'endormissement
d'Astolphe, Fulrad nommé nonce du Pape en Toscane, contribua à établir Didier Roi des
Lombards après lui avoir fait jurer fidélité au Patriarcat de Rome (756).
L'affaire ainsi terminée, Fulrad rentra en France chargé de lettres pour Pépin et comblé des
faveurs pontificales. Vers 763, il fit un nouveau voyage à Rome : il désirait obtenir de
Précieuses Reliques de quelques Saints pour en enrichir ses monastères (c'était l'époque où le
Pape Paul I avait fait lever dans les cimetières autour de Rome une quantité considérable de
corps de Saints). Il obtint ainsi le corps de Saint Martyr Gui (Vitus) et le déposa dans une
église bâtie sur son propre fonds puis les corps de Saint Alexandre pour le Monastère de
Lebraha en Alsace et de Saint Hippolyte pour le Monastère de Fulrado-Villers.
En 765, Fulrad assista au Concile d'Attigny. Ses dernières années furent consacrées à la
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construction de la nouvelle église de Saint-Denis. On place sa Naissance au Ciel 784, 16
juillet selon l'ancien nécrologe de l'abbaye. L'épitaphe que rédigea Alcuin marque que le
corps fut d'abord inhumé dans l'abbaye. Quelques-uns croient qu'il fut ensuite transféré en
Alsace dans le Monastère de Lebraha, plus tard appelé de Saint-Alexandre.
Fulrad fut le plus illustre des Abbés qui aient jusqu'alors gouverné Saint-Denis.
Quoiqu'occupé à de grands emplois, il sut s'élever à une piété éminente et jouit de l'estime de
tous. Il est le seul des Abbés de Saint-Denis qu'on ait regardé comme un Saint. Son nom
pourtant ne se trouve pas dans les Martyrologes. Il a été honoré en Alsace-Lorraine le 17
février, anniversaire de la Translation de son corps.
SAINT EVÊQUE AUXIVIUS DE SOLI, CHYPRE (+102)
Sainted Auxivius was born at Rome in a rich family. He was raised together with his brother
Tempstagoras. From an early age he displayed remarkable talents. In the schools of Rome he
easily learned the secular sciences. His parents wanted to marry off their son. Having learned
of this, the youth secretly departed Rome and set off to the East. Having arrived upon the
island of Cyprus, he settled in the environs of Limnitis, not far from the city of Solunum. By
the Prescience (Fore-knowing) of God he encountered the holy Disciple and Evangelist Mark
(Comm. 27 September, 30 October, 4 January, 25 April), preaching the Word of God at
Cyprus. The Disciple Mark established Auxivius as bishop in the city of Solunum, and
himself set off for preaching to Alexandria.
Saint Auxivius went towards the western gates of the city and settled near the pagan temple of
Zeus. Gradually he converted to Christianity the local pagan-priest and other idolworshippers.
One time Saint Heraklides came to Saint Auxivius. He had been made a bishop
in Cyprus earlier by the Disciple Mark, and he consulted with Saint Auxivius to openly
preach the Gospel of Christ. One day Saint Auxivius arrived at the market-square and began
to preach to the people about Christ. Many, seeing the Miracles and the signs worked by the
Saint, believed in Christ. Among the converted were many people from the surrounding
villages. One man, by the name of Auxinios, remained with Saint Auxivius and assisted him
in service to the end of his days.
After a certain while there came from Rome the brother of Saint Auxivius, Tempstagoras. He
was baptised together with his wife, accepted the presbyteral dignity and served in one of the
churches. Sainted Auxivius guided his diocese for 50 years and died peacefully in the year
102, leaving upon the cathedra (chair) his disciple Auxinios.
SAINT ABBE FINTAN DE CLONENAGH (+603)
Né dans le Leinster, disciple de Saint Columba (ou selon Montague, de Saint David), Fintan
mena la vie d'Ermite à Clonenagh dans le Leix. Bientôt de nombreux disciples dont Saint
Comgal s'attachèrent à lui et il devint leur Abbé. L'austérité de la vie menée à Clonenagh était
telle que les monastères avoisinants ont protesté. Fintan était réputé pour se contenter d'un
régime de pain d'orge et d'eau argileuse; cependant, il établit une Règle moins stricte pour les
Moines avoisinants.
Un jour que des soldats eurent amené les têtes coupées de leurs ennemis au monastère, Fintan
les fit ensevelir dans le cimetière des Moines espérant qu'au Jour du Jugement ils aient profité
des prières de générations de Moines : "Puisque la partie principale de leurs corps repose ici,
nous espérons qu'ils trouveront miséricorde." La fête de Saint Fintan est célébrée partout en
Irlande.
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ou
Fintan, Irlandais d'origine, naquit dans le Leinster entre les années 525 et 530. Quand il eut
grandi, son éducation fut confiée à Columba de Tirdaglass avec quelques-uns de ses
compagnons d'étude, il eut le désir de trouver un endroit pour servir Dieu dans la plus
complète solitude. Columba, consulté sur le choix de l'endroit, indiqua Cluain-ednech,
aujourd'hui Clonenagh où il n'y avait pas encore de monastère.
Une multitude d'hommes venaient se grouper autour d'eux et Columba, voulant l'éviter, se
dirigea vers les montagnes de Slieve Bloom mais s'étant retourné vers Clonenagh, il vit des
Anges en grand nombre planer au-dessus de l'endroit qu'ils venaient de quitter. A cette vue,
son visage s'assombrit. Comme ses disciples lui en demandaient la raison, il leur dit : "C'est
que je vois les Anges de Dieu remplir l'endroit où nous étions tout à l'heure et ils ne cessent
d'y servir le Divin Maître." Il ajouta : "L'un de nous doit y retourner et y fixer son séjour."
Fintan lui répondit : "Celui d'entre nous auquel tu en donneras l'ordre t'obéira sur-le-champ."
Et Columba lui dit : "Jeune homme, va-z-y donc en paix et le Seigneur sera avec vous. Dieu
m'a révélé qu'en cet endroit serait le lieu de te résurrection."
Après avoir reçu le mandat de son maître et sa bénédiction, Fintan se détacha de ses
compagnons et revint sur ses pas. C'est à Clonenagh que vers 548 il jeta les fondements de
son monastère. Aux disciples qui vinrent se ranger sous sa conduite, il traça une règle du plus
sévère ascétisme. A la manière des Anciens Ermites, les Moines vivaient du travail de leurs
mains, bêchaient la terre, s'abstenaient complètement de viande et ne possédaient pas même
une vache car la Règle ne permettait ni l'usage du beurre ni celui du lait. Le clergé des
environs considéra cette abstinence rigoureuse comme un reproche : un Concile s'assembla à
la suite duquel Saint Cainnech de Kilkenny et quelques autres Serviteurs de Dieu vinrent
trouver Fintan et lui demandèrent pour l'Amour de Dieu d'apporter quelques adoucissements à
sa Règle. Fintan, averti par un Ange de la venue de ces hommes, les reçut avec bonté, tempéra
la rigueur de ses prescriptions pour ses Moines mais refusa personnellement de changer sa
propre manière de vivre.
Des Miracles attestèrent son pouvoir auprès de Dieu en même temps que sa bonté
compatissante à l'égard de ses disciples. Un jour que les Moines étaient au réfectoire pour leur
repas, on remarqua que le toit de la maison était en feu; tous se levèrent effarés mais Fintan
les exhorta à rester calmes, dirigea la main du côté des flammes, fit un Signe de Croix et le
feu s'arrêta aussitôt. Dans une autre circonstance, un envoi extraordinaire de viande permit à
Fintan de fournir à ses Moines un copieux repas après leur rude travail. Une bande de
guerriers avaient laissé les têtes de leurs ennemis tués à la porte du monastère et Fintan
ordonna à ses Moines d'ensevelir ces têtes dans le cimetière des Moines. Il leur dit : "Nous
croyons et nous avons espoir que par les Saints inhumés dans ce cimetière, les guerriers dont
nous y déposons les têtes ne seront pas condamnés au Jour du Jugement."
Colman, le roi du Leinster septentrional, retenait captif Cormac, fils d'un de ses rivaux et
voulait le mettre à mort; Fintan l'apprit et accompagné de douze disciples, il alla trouver ce
prince à Rathmore. Prévenu de son approche, Colman fit fermer les portes de son château
pour empêcher le Saint d'y pénétrer mais quand Fintan arriva, toutes les portes s'ouvrirent
miraculeusement, y compris celle de la prison où Cormac était enfermé; les chaînes se
détachèrent et tombèrent des pieds et des mains du prisonnier. Averti par les gardes, Colman
fut frappé de frayeur, accorda ce qu'on lui demandait et Cormac sortit avec son libérateur.
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Durant un séjour que Fintan fit au Monastère d'Achad Finglas, un Saint Evêque vint lui
demander la faveur de finir ses jours sous sa conduite. Fintan lui dit avec douceur : "Je préfère
te voir dans ce Monastère d'Achad-Finglas, la Règle y est plus mitigée, tu ne pourrais pas
supporter les rigueurs auxquelles mes Moines sont assujettis." L'Evêque répondit : "Jusqu'à ce
jour, j'ai commandé aux autres, je veux terminer ma vie sous le joug de l'obéissance. Je me
suis offert à Dieu et à toi, je ferai ce que tu me dis mais si tu meures avant moi, demande que
je te suive de près." - Ta demande sera exaucée," dit alors Fintan. Trois ans après, Fintan
partit le premier et sa prophétie se réalisait en faveur de l'Evêque Brandubh. Lorsque le Saint
Abbé vit approcher sa fin, il rassembla ses frères autour de son lit; il désigna pour son
successeur Fintan Maeldubh. Il rendit le dernier soupir le 17 février, vers 594 selon quelques
auteurs.
On a attribué à Fintan le "Book of Cluain-eidhfleach," lequel est perdu avec nombre d'autres
livres de l'ancienne Erin mais c'est tout au plus s'il en composa quelques parties. Les autres
parties sont d'écrivains bien postérieurs.
Quoi qu'il en soit, le Fintan honoré le 17 février est considéré comme le plus célèbre. Au
témoignage de Saint Oengus qui vécut lui aussi à Clonenagh, il est appelé l'homme de la
prière de Cluain-Ednach : on le considère aussi comme le chef des Moines d'Irlande et on l'a
comparé à Saint Benoît, Patriarche des Moines d'Occident.
Les principaux traits du caractère de Fintan furent une sincère humilité, la douceur, la
patience, le zèle, la charité à l'égard de tous, une particulière condescendance pour ses
religieux. Il accomplit un grand nombre de Miracles dont beaucoup sont relatés dans sa
"Vita."
SAINT EVEQUE LOMAN (OU LUMAN) DE TRIM (+450) ET SAINT EVEQUE
FORCHERN DE TRIM (+6°.S.) 11 octobre – 17 février (translation)
Si l'on en croit ce que dit Jocelyn dans sa "Vie de Saint Patrice," Loman était neveu du grand
Apôtre de l'Irlande. Laissé par son oncle sur les bords de la Boyne pour garder les vaisseaux
qui les avaient amenés dans le pays, Loman y fonda l'église de Trim (Athrymensis), convertit
Forchern à la Foi et fut établi le premier Evêque de cette chrétienté.
A sa Naissance Céleste, Forchern, suivant l'ordre qu'il en avait reçu, prit le gouvernement de
l'Église de Trim mais le conserva peu de temps : il abdiqua pour vivre dans la solitude et il
fonda ultérieurement le Monastère de Roscur (appelé dans la suite Kill-Forchern). On ignore
s'il vécut longtemps après l'année 490. Les calendriers irlandais marquent la fête de ces deux
Saints au 11 octobre; le 17 février, d'après Colgan, serait l'anniversaire d'une Translation de
leurs Précieuses Reliques.
ou
La tradition nous apprend qu'il est le fils de Tigris, une soeur de Saint Patrick. Loman a
probablement au moins été disciple de Patrick. Il accompagna Patrick en Irlande et continua
avec leur bateau vers Boyne pendant que Patrick partit pour Tara. En chemin, il rencontra
Fortchern, le fils du chef de Trim, sa mère, une Chrétienne et son père Fedelmid, un païen.
Plus tard, il convertit au Christianisme Fedelmid et sa maison toute entière, y compris son
successeur Fortchern.
Fedelmid donna un terrain de Trim à Patrick pour une église et Loman devint l'Evêque de
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Trim dans le Meath, Irlande. Certains prétendent que Loman a été Evêque de Trim au
septième siècle et en aucune façon apparenté à Patrick.
SAINT HIEROMARTYR HERMOGENE LE PATRIARCHE DE MOSCOU ET
THAUMATURGE DE TOUTE LA RUSSIE (+1612) 17 février (repos) – 12 mai (glorification)
Le Hiéromartyr [Martyr membre du clergé] Hermogène, Patriarche de Moscou et de Toute les
Russie, fut glorifié au rang des Saints le 12 mai 1913. [le Saint Tsar Nicolas II avait permis et
souhaité la restauration du Patriarcat de Moscou aboli par le moderniste et protestantophile
Pierre le Grand].
Durant trois siècles, de génération en génération, la mémoire du Patriarche Hermogène
comme Saint Evêque-Martyr s'était transmise et la confiance populaire en lui comme
intercesseur et suppliant pour la terre russe devant le Trône du Tout Puissant ne cessa de
grandir. Durant les terribles années de détresse nationale, la pensée suppliante de la nation se
tourna vers la mémoire de l'Héroïque Patriarche. Le peuple russe vint à son tombeau avec ses
tribulations personnelles, ses maladies, ses infirmités, suppliant avec révérence l'aide de Saint
Hermogène, croyant en lui comme fervent intercesseur devant le Seigneur. Et le Tout
Miséricordieux récompensa leur Foi.
En arrivant au jour de sa Glorification solennelle – trois cents ans après la date du Départ du
Hiéromartyr Hermogène - les fidèles affluèrent de tous les coins de la Russie et vinrent en
nombre à Moscou. Les pèlerins se hâtèrent de venir vénérer ses Saintes Reliques dans la
cathédrale de la Dormition au Kremlin; des panikhida [Offices d'Intercession et de
commémoration pour les défunts] y furent célébrés presque sans interruption. La veille de la
Glorification, une procession eut lieu à la tête de laquelle on porta une Icône de Saint
Hermogène suivie d'une pierre tombale sur laquelle le Saint était dépeint en taille réelle avec
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son manteau et son bâton pastoral. Au côté de l'Icône du Patriarche, ils portaient une Icône du
Moine Denys de Radonège, son collaborateur dans les actions spirituelles et patriotiques pour
la libération de la terre russe contre les usurpateurs polonais et lituaniens. Au clocher d'Ivan le
Grand brillait une immense bannière : "Réjouis-toi, Hiéromartyr Hermogène, Grand
Intercesseur de la terre russe." Des centaines de milliers de cierges brûlaient dans les mains
des fidèles proclamant le Saint de Dieu. A l'arrivée de la procession au tombeau contenant les
Vénérables Reliques du Patriarche, ils commencèrent la lecture du Canon Pascal en plus du
Canon de Saint Hermogène.
La Vigile dura toute la nuit en plein air sur la place du Kremlin. Durant cette nuit-là, nombre
de guérisons eurent lieu par les prières pleines de Grâce de Saint Hermogène. Par exemple,
une personne malade arriva à la Dormition en marchant avec des béquilles et découvrit qu'elle
était guérie en s'approchant du tombeau dans lequel se trouvaient avec les Précieuses Reliques
du Saint. Une autre personne malade fut guérie après avoir souffert d'une terrible paralysie. Ils
déposèrent son brancard sur le tombeau du Hiéromartyr Hermogène et il reçut pleine
guérison. Celles-là et quantité de guérisons similaires furent constatées par des multitudes de
témoins oculaires parmi les fidèles et elles devinrent des preuves évidentes de la Sainteté du
nouveau Thaumaturge russe.
Le dimanche 12 mai à 10h00, on célébra la Divine Liturgie à la cathédrale de la Dormition. Sa
Béatitude Grégoire Patriarche d'Antioche participa à la célébration de la Glorification du
nouveau Saint, présidant le Service. A la fin de la Liturgie, on célébra des molebens [Offices
d'Intercession et d'Actions de Grâces] à Saint Hermogène dans toutes les églises de Moscou et
on partit en procession vers le Kremlin de Moscou, procession solennelle à laquelle prirent
part plus de vingt Hiérarques, chantant tous : "O Saint Hiérarque Père Hermogène, prie Dieu
pour nous." A partir de ce jour commença la vénération liturgique de Saint Hermogène. Ainsi
s'accomplit enfin le souhait du peuple des fidèles de Russie par les prières desquels l'Eglise
orthodoxe russe devint bénéficiaire d'un Céleste Protecteur pour la patrie.
Le Saint-Synode de l'Eglise russe établit comme jours de célébration du Hiéromartyr
Hermogène Patriarche de Moscou et de toutes la Russie le 17 février pour le jour de son
Repos dans le Seigneur et le 12 mai pour le jour de sa Glorification dans les rangs des Saints
Hiérarques.
Saint Hermogène a une grande importance et signification pour toute la nation en tant que
combattant infatigable pour la pureté de l'Orthodoxie et l'unité de la terre russe. Ses activités
ecclésiales et patriotiques au cours des siècles servent d'exemple remarquable de sa Foi
ardente et de son grand amour du peuple russe. Son activité ecclésiale est caractérisée par son
regard attentif et strict pour les Offices Divins. On publia sous sa responsabilité l'Evangile, les
Menées de Septembre (1607), Octobre (1609), Novembre (1610) et les douze premiers jours
de Décembre et on imprima aussi en 1610 le "Premier Grand Ustav" [= règle, typicon, ordo].
En cela Saint Hermogène ne se limitait pas à donner sa bénédiction pour une édition mais il
révisait attentivement l'exactitude du texte. Avec sa bénédiction, on traduisit aussi du grec en
russe l'Office au Saint Apôtre André Premier-Appelé et la célébration de la mémoire fut
initiée à la Dormition. Sous sa supervision on fabriqua des nouvelles presses pour l'impression
des livres liturgiques et une nouvelle imprimerie sera construite qui sera néanmoins
endommagée durant la conflagration de 1611 quand les Polonais mettront le feu à Moscou.
Concerné par l'ordre des Divins Services, Saint Hermogène rédigea une "Directive pour tout
le peuple et en particulier les Prêtres et les Diacres, concernant l'amélioration du chant en
Eglise." La directive fustige le clergé desservant pour la non-application des règles du Service
12
d'Eglise pour trop de bavardages et les laïcs pour des attitudes irrévérencieuses envers les
Offices Divins.
L'activité littéraire du Patriarche Hermogène est bien connue : un rapport sur l'Icône de la
Mère de Dieu de Kazan et l'Office à cette Icône (1594); une lettre au Patriarche Job reprenant
le compte des Martyrs de Kazan (1591); une collection d'articles dans lesquels il examine les
questions concernant les Divins Offices (1598); des documents patriotiques et des appels
adressés à la nation russe (1606-1613) et d'autres oeuvres.
Les remarques de ses contemporains décrivent le Patriarche Hermogène comme un homme
exceptionnellement intelligent et érudit : "Un maître en matière de raison et pensée et un
esprit très fin," "très remarquable et de profonde réflexion," "d'une sagesse très accomplie,
d'un grand raffinement dans l'étude des livres," "toujours concerné par la Littérature Divine et
tous les livres concernant l'Ancienne Loi et la Nouvelle Grâce, scrutant à fond tous les usages
d'Eglise et principes légaux." Saint Hermogène se préoccupait beaucoup lui-même des
bibliothèques monastiques et avant tout de celle du Monastère Chudov de Moscou où il
recopiait hors des anciens manuscrits les très précieux comptes-rendus historiques que l'on
trouvait dans les chroniques manuscrites originales. Au dix-septième siècle, on appela la
Chronique de Sa Sainteté le Patriarche Hermogène la "Voskresensk Chronicle." Dans les
travaux conservés de l'Archi-Pasteur de l'Eglise russe et dans ses documents archipastoraux,
on rencontre sans cesse des références aux Saintes Ecritures, des exemples tirés de l'Histoire
qui attestent de sa profonde connaissance de la Parole de Dieu et de son érudition relatives à
la littérature d'Eglise de son époque.
Le Patriarche Hermogène condensait et laissait voir son érudition dans sa prédication et son
enseignement. Ses contemporains caractérisent la figure morale de l'Archi-Hiérarque comme
"un homme de révérence," "d'une pureté de vie connue," "un vrai berger du Troupeau du
Christ" et "un Défenseur Sincère de la Foi chrétienne."
Ces qualités de Saint Hermogène furent particulièrement apparentes durant l'Epoque des
Troubles quand la terre russe fut submergée par le malheur du chaos interne et aggravé encore
par l'intrigue des Polonais et des Lituaniens. Durant cette période sombre, l'Archi-Hiérarque
de l'Eglise russe se dévoua sans compter pour garder le domaine russe, défendant par les
paroles et par les actes la Foi orthodoxe contre le latinisme mais aussi l'unité de la patrie
contre les ennemis tant internes qu'externes. Pour son action de Salut envers son pays natal,
Saint Hermogène gagna la Couronne du martyre, étant devenu un Céleste et Gracieux
Intercesseur de notre patrie devant le Trône de la Sainte Trinité.
ou
The Hieromartyr Hermogenes, Patriarch of Moscow and all Rus, was born in Kazan around
1530, and was descended from the Don Cossacks. According to the Patriarch's own
testimony, he served as priest in Kazan in a church dedicated to St Nicholas (December 6 and
May 9), near the Kazan bazaar. Soon he became a monk, and from 1582 was archimandrite of
the Savior-Transfiguration monastery at Kazan. On May 13, 1589 he was consecrated bishop
and became the first Metropolitan of Kazan.
While he was the priest at St Nicholas, the wonderworking Kazan Icon of the Mother of God
(July 8) was discovered in Kazan in 1579. With the blessing of Archbishop Jeremiah of
Kazan, he carried the newly-appeared icon from the place of its discovery to the Church of St
13
Nicholas. Having remarkable literary talent, the saint in 1594 compiled an account describing
the appearance of the wonderworking icon and the miracles accomplished through it. In 1591
the saint gathered newly-baptized Tatars into the cathedral church and for several days he
instructed them in the Faith.
The relics of St Germanus, the second archbishop of Kazan (September 25, November 6, and
June 23), who died at Moscow on November 6, 1567 during a plague, were transfered and
buried in St Nicholas Church in 1592. With the blessing of Patriarch Job (1589-1605), St
Hermogenes reburied the relics at the Sviyazhsk Dormition monastery.
On January 9, 1592 St Hermogenes addressed a letter to Patriarch Job, in which he asked for
permission to commemorate in his See of Kazan those Orthodox soldiers who gave their lives
for the Faith and the nation in a battle against the Tatars. In the past, it was customary to enter
into the diptychs the names of all Orthodox warriors who had fallen in battle, and to
commemorate them.
At the same time he mentioned three martyrs who had suffered at Kazan for their faith in
Christ, one of whom was a Russian named John (January 24) born at Nizhny Novgorod and
captured by the Tatars. The other two, Stephen and Peter (March 24), were newly-converted
Tatars.
The saint expressed regret that these martyrs were not inserted into the diptychs read on the
Sunday of Orthodoxy, and that "Memory Eternal" was not sung for them. In answer to St
Hermogenes, the Patriarch issued a decree on February 25, which said: " to celebrate at Kazan
and throughout all the Kazan metropolitanate a panikhida for all the Orthodox soldiers killed
at Kazan and the environs of Kazan, on the Saturday following the Feast of the Protection of
the Most Holy Theotokos (October 1), and to inscribe them in the great Synodikon read on the
Sunday of Orthodoxy," and also ordered that the three Kazan martyrs be inscribed in the
Synodikon, leaving it to St Hermogenes to set the day of their memory. St Hermogenes
circulated the Patriarchal decree throughout his diocese, and required all the churches and
monasteries to serve Liturgies, Panikhidas and Lityas for the three Kazan martyrs on January
24.
St Hermogenes displayed zeal in the faith and firmness in the observance of Church
traditions, and he devoted himself to the enlightenment of Kazan Tatars with the faith of
Christ.
In 1595, with the active participation of the St Hermogenes, the relics of the Kazan
Wonderworkers St Gurias, the first archbishop of Kazan (October 4, December 5, June 20),
and St Barsanuphius bishop of Tver (October 4, April 11) were discovered and uncovered.
Tsar Theodore Ioannovich (1584-1598) had given orders to erect at the Kazan Savior-
Transfiguration monastery a new stone church on the site of the first one, where the saints
were buried.
When the graves of the saints were discovered, St Hermogenes came with a gathering of
clergy. He commanded the graves to be opened and, when he saw the incorrupt relics and
clothing of the saints, he notified the Patriarch and the Tsar. With the blessing of Patriarch Job
and by order of the Tsar, the relics of the newly-appeared wonderworkers were placed in the
new church. St Hermogenes himself compiled the lives of hierarchs Gurias and
Barsanuphius.
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Having been found worthy of the patriarchal throne, Metropolitan Hermogenes was elected to
the primatial See, and on July 3, 1606 he was installed as Patriarch by the assembly of the
holy hierarchs at Moscow's Dormition cathedral. Metropolitan Isidore handed the Patriarch
the staff of the holy hierarch Peter, Moscow Wonderworker (October 5, December 21, August
24), and the Tsar gave as a gift to the new Patriarch a panagia, embellished with precious
stones, a white klobuk and staff. In the ancient manner, Patriarch Hermogenes made his
entrance riding upon a donkey.
The activity of Patriarch Hermogenes coincided with a difficult period for the Russian state:
the appearance of the false Tsarevich Demetrius and the Polish king Sigismund III. The first
hierarch devoted all his powers to the service of the Church and the nation.
Patriarch Hermogenes was not alone in this exploit: his self-sacrificing fellow-countrymen
followed his example and assisted him. With special inspiration His Holiness the Patriarch
stood up against the traitors and enemies of the nation, who wanted to spread Uniatism and
Western Catholicism throughout Russia and to wipe out Orthodoxy, while enslaving the
Russian nation.
When the imposter arrived at Moscow and settled himself at Tushino, Patriarch Hermogenes
sent two letters to the Russian traitors. In one of them he wrote: "...You have forgotten the
vows of our Orthodox Faith, in which we are born, baptized, nourished and raised. You have
violated your oath and the kissing of the Cross to stand to the death for the house of the Most
Holy Theotokos and for the Moscow realm, but have fallen for your false would-be Tsarevich
... My soul aches, my heart is sickened, all within me agonizes, and all my frame shudders; I
weep and with sobbing I lament: Have mercy, have mercy, brethren and children, on your
own souls and your parents departed and living ... Consider, how our nation is devastated and
plundered by foreigners, who offer insult to the holy icons and churches, and how innocent
blood is spilled, crying out to God. Think! Against whom do you take up arms: is it not
against God, Who has created you? Is it not against your own brothers? Do you not devastate
your own country?... I adjure you in the name of God, give up your undertaking, there is yet
time, so that you do not perish in the end." In the second document the saint appeals: "For the
sake of God, come to your senses and turn around, gladden your parents, your wives and
children; and we stand to pray God for you..."
Soon the righteous judgment of God fell upon the Brigand of Tushino: he was killed by his
own close associates on December 11, 1610. But Moscow continued to remain in peril, since
the Poles and traitors, loyal to Sigismund III remained in the city. The documents sent by
Patriarch Hermogenes throughout the cities and villages, exhorted the Russian nation to
liberate Moscow from the enemies and to choose a lawful Russian Tsar.
The Muscovites rose up in rebellion, and the Poles burned the city, shutting themselves up in
the Kremlin. Together with Russian traitors they forcefully seized Patriarch Hermogenes from
the patriarchal throne and imprisoned him in the Chudov monastery.
On Bright Monday in 1611, the Russian militia approached Moscow and began the seige of
the Kremlin, which continued for several months. Besieged within the Kremlin, the Poles
often sent messengers to the Patriarch with the demand that he order the Russian militia to
leave the city, threatening him with execution if he refused.
The saint firmly replied, "What are your threats to me? I fear only God. If all our enemies
15
leave Moscow, I shall bless the Russian militia to withdraw from Moscow; but if you remain
here, I shall bless all to stand against you and to die for the Orthodox Faith."
While still in prison, the hieromartyr Hermogenes sent a final epistle to the Russian nation,
blessing the liberating army to fight the invaders. The Russian commanders could not come to
an agreement over a way to take the Kremlin and free the Patriarch. He languished more than
nine months in dreadful confinement, and on February 17, 1612 he died a martyr's death from
starvation.
The liberation of Russia, for which St Hermogenes stood with such indestructible valor, was
successfully achieved. The body of the hieromartyr Hermogenes was buried in the Chudov
monastery, but in 1654 was transferred to the Moscow Dormition cathedral. The glorification
of Patriarch Hermogenes as a saint occurred on May 12, 1913.
SAINT EVEQUE SILVIN ET CONFESSEUR (+ 717)
Silvin que quelques-uns font naître au pays de Toulouse, passa ses premières années à la cour
des Rois Childéric II et Thierry III. Il était sur le point de se marier quand, touché par la Grâce
Divine, il résolut de quitter la cour et le monde pour embrasser la vie monastique. Avant de se
fixer dans quelque retraite, il entreprit plusieurs pèlerinages, visita les tombeaux des Saints,
alla jusqu'en Palestine, vint de nouveau à Rome où il reçut les Saints ordres et fut même sacré
Evêque.
Il ne paraît pas qu'il ait été attaché à quelque siège; Mabillon pense plutôt qu'il fut une sorte
d'Evêque régionnaire comme il en existait à cette époque. C'est à tort que quelques-uns en ont
fait un Evêque de Toulouse, il n'y a pas place davantage pour lui dans la liste des Evêques de
Thérouanne. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il alla exercer son zèle dans cette dernière
région et qu'il évangélisa le pays des Morins où il y avait encore beaucoup de païens. Les
exemples de sa vie pénitente et ses prédications contribuèrent à les convertir.
On a donné des détails prodigieux sur les austérités de Silvin; on a assuré qu'il fut quarante
ans sans manger d'autre pain que le pain eucharistique et que durant tout ce temps, il se
contenta d'herbes et de fruits et qu'il n'avait point d'autre lit que la terre nue et sous ses
vêtements simples et grossiers, il portait un cilice et entourait ses membres de cercles de fer.
Après avoir usé ses forces au Service de Dieu et du prochain et après avoir été sanctifié par
les travaux continuels de la pénitence et du ministère évangélique, il s’endormit dans le
Seigneur à Auchy en Artois où il avait fixé sa résidence ordinaire depuis qu'il avait perdu
l'espoir de recevoir la couronne du Martyr et que ses infirmités corporelles l'avaient empêché
de se retirer au Désert.
Une Abbaye de Moniales bénédictines avait été fondée en 700 sous le vocable de la Mère de
Dieu d'Auchy; le corps de Silvin fut inhumé dans l'église de cette abbaye. Les Moines de
Centulle (aujourd'hui Saint-Riquier) vinrent assister à ses obsèques qui se firent le 17 février
et c'est le jour où l'on plaça plus tard la mémoire de Saint Silvin. L'Abbesse d'Auchy,
fondatrice de l'abbaye, enrichit le tombeau de Silvin qu'illustrèrent davantage encore les
Miracles accomplis. A la première menace des invasions normandes le corps de Silvin fut
transféré près de Liége puis au château de Dijon puis à l'Abbaye de Bèze. Elles n'étaient là
qu'en dépôt; aussi Arnould Ier, comte de Flandre, fit-il transporter les Saintes Reliques de
Bèze à Saint-Orner dans l'Abbaye de Sithieu (plus tard Saint-Bertin); il en concédait
cependant une partie aux Moines de Bèze.
16
ou
Vers l'an 718 s'endormit près du Monastère d'Anchy-les-Moines, non loin d'Hesdin, Saint
Silvin qui jeta sur le septième siècle un vif éclat par la grandeur de sa Sainteté. Un certain
Evêque nommé Anténor, Homme Très Pieux mais peu versé dans la littérature, s'efforça de
recueillir les mémoires sur la vie de Silvin, désirant l'honorer après son départ comme il l'avait
fait pendant sa vie; il voulut conserver à la postérité tout ce qu'il avait appris de sa Sainteté.
Cet ouvrage demeura dans l'oubli jusqu'au temps de Leutwithe, Abbesse d'Auchy. Cette
femme retrouva, au milieu des archives la "Vie de Saint Silvin;" après l'avoir parcourue, elle
s'aperçut de beaucoup de fautes et d'incorrections de langage. Pleine de dévotion pour Saint
Silvin, elle fit corriger le style d'Anténor, tout en conservant le sens des détails. Cet auteur
primitif était contemporain et disciple du Saint Evêque. Voici la traduction de cette vie
composée par Anténor et corrigée par un auteur anonyme du neuvième siècle :
"De notre temps s'est élevé par la Permission Divine, aux contrées du Midi, un exemple de
Justice et d'admirable Sainteté dans la personne d'un nommé Silvin l'Evêque et Confesseur de
Jésus-Christ. Il a été placé entre un âge qui n'est plus et un âge qui n'est point encore pour
réunir en lui les vertus des Saints qui ont précédé et devenir le modèle de ceux qui devaient le
suivre.
"La noble terre de Toulouse donna le jour à Silvin; le pays de Thérouanne le posséda. Il fut
illustre par sa naissance, plus illustre par sa Foi et sa Sainteté selon l'Ordre de Dieu. Ayant
paru au temps du premier Roi Charles (Martel) et de Chilpéric, il vécut jusqu'à la bataille de
Vincy entre Charles et Rainfroi, maire du palais dans laquelle se fit un horrible carnage et où
Rainfroi prit la fuite.
"Dans sa jeunesse, il épousa une jeune fille mais revenu à lui-même et dirigé par les conseils
de la suprême sagesse, il renonça à cette alliance pour une chasteté parfaite. Il céda au
souvenir de cette parole de l'Evangile : " Celui qui quittera sa maison, ses frères, ses soeurs,
son père, sa mère ou son épouse pour mon nom, recevra le centuple ici-bas et la Vie Eternelle
ensuite.
"Conduit par la Main Divine pour augmenter le mérite de sa Sainteté et sauver un grand
nombre d'âmes, il se rendit dans la partie de l'Occident au pays de Thérouanne où il gagna à
Dieu beaucoup de peuples.
"Il recevait assidûment dans sa maison les étrangers et les pèlerins comme Jésus-Christ Luimême,
lavant leurs pieds, les nourrissant, les habillant selon ses facultés.
"Il se plaisait à répandre son bien dans le sein du pauvre. Sans s'embarrasser du lendemain,
docile au précepte de l'Evangile qui dit " qu'à chaque jour suffit sa malice, il méprisa le
monde et vécut en s'élevant au-dessus de toutes les choses périssables de la terre, aimant Dieu
de toutes ses forces et n'aspirant qu'à l'immortalité. Il usait seulement d'un cheval dans ses
voyages, non pour se délasser mais à cause de la faiblesse de son corps qui parvint à une
extrême vieillesse.
"Il entreprit plusieurs pèlerinages pour l'Amour du Tout-Puissant, visitant les tombeaux des
Saints, y répandant des prières, ne voulant laisser aucun Juste sans l'intéresser au terme de son
voyage ici-bas, sans chercher un soutien dans ses prières : persuadé qu'il faut s'entourer du
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secours des autres pour parvenir à l'Eternelle Gloire puisqu'il est écrit qu'il est difficile à
l'homme seul de se sauver.
"Non seulement il visita dans ses pèlerinages les provinces qui sont bornées par l'Océan mais
encore il traversa les mers et se rendit dans cette terre où notre Sauveur Jésus-Christ prit la
forme humaine et passa sa vie. Après avoir parcouru divers lieux, il parvint à cette montagne
du Golgotha appelée Calvaire où notre Sauveur fut crucifié par les Juifs infidèles et les soldats
romains, il vint ensuite sur les bords du Jourdain où le Seigneur fut baptisé, sanctifiant notre
Saint Baptême; il se lava dans les eaux du fleuve, joyeux et reprenant une nouvelle vie,
heureux d'avoir pu accomplir un désir qui était le plus ardent de son coeur!
"Il honorait avec une grande vénération les temples des Saints, faisant brûler des flambeaux
dans leur enceinte, y célébrant les Saints Mystères et y offrant le sacrifice de la prière. Il
aimait les Prêtres, respectait les Moines, veillait sur les Vierges pour leur apprendre à
conserver jusqu'à la fin le trésor de la chasteté de l'esprit et du coeur; il prêchait tous les jours
en présence du clergé et du peuple de la manière la plus parfaite, exhortant tous les pécheurs à
la pénitence et implorant sans cesse pour leurs péchés la Miséricorde Divine. En qualité de
Ministre de Jésus-Christ, il écoutait la confession des peuples, leur donnait des conseils, les
instruisait dans les voies du Salut, les exhortait à n'abandonner jamais les sentiers de la
Justice, disant à tous que le Joug du Seigneur était doux, léger et qu'il n'y avait rien de plus
utile que de le servir, Lui Qui donnait le Royaume Eternel à ceux qui L'aiment de tout leur
esprit, de tout leur coeur et de toutes leurs forces; que c'était une véritable folie d'obéir à satan
qui ne peut promettre à ses serviteurs qu'une peine éternelle et des feux qui ne s'éteindront
jamais.
"Il consacra à Dieu tout ce qu'il posséda et jamais il n'attribua à son mérite le bien qu'il opéra
mais à la Bonté Divine. A la place des biens périssables de la vie, il s'attacha à ceux de
l'éternité. Il construisit sur ses domaines, à la Gloire de Dieu Tout-Puissant et du Saint dont il
portait le nom, doux églises, l'une en un lieu appelé Maunice, L'autre à Saint-Remy-
Campaigne dans l'Artois afin que les Louanges de Dieu y fussent perpétuellement célébrées.
"Il racheta plusieurs Chrétiens captifs dans les contrées lointaines; il donna aussi la liberté à
plusieurs esclaves après les avoir instruits des principes de la Foi et marqués du Signe de la
Croix. Silvin avait pour habitude quand les malades allaient à lui, de prier Dieu pour eux au
fond de son coeur et de guérir leurs âmes puis il leur offrait des bains et d'autres remèdes
bénits, tels que l'huile sanctifiée et après leur avoir donné la Sainte Communion, il les
renvoyait dans leur demeura dans un état plus satisfaisant que si jamais ils n'eussent été
atteints par la maladie.
"Il pratiqua de grandes austérités. Pendant quarante ans il ne prit d'autre pain que le pain
eucharistique, se contentant de quelques herbes et de quelques fruits. N'ayant jamais porté de
vêtements somptueux, il n'en usa quelquefois de précieux que pour le Saint Sacrifice Non-
Sanglant. Il était vêtu d'habits simples et grossiers, observant cet oracle de l'Esprit-Saint : "Ne
vous habillez pas magnifiquement" et cet autre : "Ceux qui sont mollement vêtus habitent le
palais des rois," il combattit pour son prince avec le cilice et la cendre et son avec des
ornements mêlés d'or et de pierreries. Il ne prenait jamais son sommeil sur un lit préparé mais
sur du bois ou sur la terre nue. Pour pouvoir asservir son corps, il le traitait comme un esclave
inutile: il entourait pendant plusieurs jours ses membres de cercles de fer, macérant sa chair
par ces instruments dévorés par la rouille; il agissait ainsi au Souvenir de Jésus-Christ Qui
expira sur Sa Croix, attaché par des clous de fer sur le bois de Son Sacrifice. On le vit porter à
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Rome d'énormes pierres et les déposer comme un trophée devant les portes de la basilique de
Saint-Pierre.
"Il désira souvent pour rendre à Dieu ce qu'il en avait reçu, remporter la couronne du Martyre
mais les persécutions ayant cessé, il ne trouva personne, au milieu des triomphes de la Foi
dans l'Eglise qui pût lui donner la mort. Il aspira aussi à la vie solitaire et à la Contemplation
de Dieu par l'abandon des choses humaines. Ses continuelles infirmités mirent des bornes à
ses désirs : il devint l'égal des Martyrs par les tourments auxquels il soumit ses membres et
son étonnante abstinence le plaça au rang des héros du Désert.
"Nous devons maintenant, raconter comment cette âme bienheureuse quitta la prison de son
corps pour entrer dans le séjour de la Gloire. Vers la fin de sa vie il se sentit saisi par la
maladie et consumé par la fièvre. Plus son corps était accablé, plus il exaltait son Créateur,
soutenu par ces paroles de l'Apôtre : "Lorsque je suis infirme alors je suis puissant." Quand il
sentit sa fin approcher, il fit célébrer devant lui les Saints Mystères et chanter les Psaumes,
recevant les Précieux Corps et Sang du Seigneur en se marquant du Signe de la Croix.
"Il avertit ceux qui l'entouraient d'avoir toujours dans leur pensée le jour de leur mort, de fuir
le péché et d'avancer Saintement dans les sentiers de la vie. Habitué à louer Son Rédempteur
dans les jours de son existence, il persévéra dans ces sentiments jusqu'à son Départ. Le soir du
samedi, vint une troupe d'Anges courir au-devant de lui. Fortifié par cette Vision Céleste, il
dit à haute voix à tous les assistants : "Les Anges viennent à nous! Les Anges viennent à
nous!" Et il rendit aussitôt son âme au Seigneur. Personne ne forma le plus léger doute sur son
entrée dans les Cieux par les mains des Anges qui étaient venus le prendre. Le jour du sabbat
ou du repos auquel il s'endormit marqua son Repos Eternel.
"Un grand nombre de Prêtres, de clercs et de Saintes Femmes assistèrent à ses funérailles. Le
chant des Hymnes sacrées était interrompu par les pleurs qu'on répandait sur le Départ d'un
aussi Saint Pontife. Ses serviteurs et ses familiers pleuraient encore plus que les autres, disant
que jamais ils ne trouveraient un aussi Fidèle et Saint Protecteur. Les peuples versaient des
larmes sur la terre et les Anges se réjouissaient dans le Ciel; les premiers croyaient avoir
perdu un père et ils retrouvaient un Protecteur.
"On députa un courrier au Monastère de Centuile (aujourd'hui Saint-Riquier), assez peu
éloigné d'Auchy où Saint Silvin faisait sa résidence habituelle pour inviter les Moines à
assister à ses obsèques. Les Moines de Centullé répondirent à cette invitation. Ainsi le Saint
Evêque Silvin descendit au tombeau accompagné de tous les Ordres auxquels il avait donné
pendant sa vie de si touchants exemples. Le Saint Pontite fut enseveli dans le Monastère
d'Auchy au chant des Hymnes, à l'odeur des aromates et avec la plus Grande Vénération.
"Après l'Office des Défunts, le seigneur Adaiscar et Assiglia (Ognies) son épouse issue de la
noble race des Francs, donnèrent un grand festin à ceux qui avaient assisté aux obsèques afin
de réparer les forces des voyageurs. Ils construisirent dans le Monastère d'Auchy une
basilique en l'honneur de la Mère de Dieu. Avant l'arrivée de Saint Silvin, ce monastère avait
été élevé par eux pour leur fille Sicherde qui y prit le Saint Habit Monastique. Après la
Naissance Céleste de Silvin, Sicherde orna cette église de couronnes et de lampes; elle
enrichit le tombeau du Saint d'or et de pierres précieuses, fit enchâsser dans l'or et l'argent le
bâton recourbé qui soutenait ses pas chancelants dans sa vieillesse et le plaça dans cette Sainte
Demeure.
"On rapporte plusieurs Miracles que Saint Silvin a faits durant sa vie et après son
19
Endormissement; on remarque surtout une femme aveugle qui recouvra la vue, des
énergumènes délivrés et une infinité de malades guéris. Ces divers Miracles ont donné lieu à
autant de représentations diverses du Saint. On l'a aussi peint avec un flambeau à la main pour
signifier qu'il ralluma celui de la Foi dans la Morinie."
Telle est la vie authentique le Saint Silvin composée par Anténor son disciple et retouchée au
neuvième siècle par les soins de l'Abbesse Lecthwithe d'Auchy. Il n'est point question dans
cette vie de la promotion de Silvin à l'épiscopat. Il faut supposer que puisque l'auteur lui
donne la qualité d'Evêque, il fut élevé à cette dignité à Rome après son retour de la Terre
Sainte, les auteurs ont beaucoup varié sur ce qui regarde cet Evêque. Molanus le fait naître à
Thérounane; une ancienne vie manuscrite lui donne l'Ecosse pour patrie; les uns l'ont fait
descendre de Pépin et de Plectrude; les autres l'ont fait Evêque de Thérouanne et aussi de
Toulouse. D'après Salvan qui croit être l'écho de sentiment généralement reçu, Silvin naquit
dans le territoire de Toulouse.
Des preuves plausibles font penser aux Bollandistes qu'il naquit à Doesbourg, en Brabant.
Cette ville, l'une des plus anciennes du pays, portait dans les premiers siècles le nom de
Thosa, ce qui a pu la faire confondre avec Tholosa. Il est un mot, un seul, de la tradition que
nous voulons relever comme allant à l'appui de cette dernière opinion; Anténor dit : "Conduit
par la Main Divine, il se rendit dans la partie de l'Occident, au pays de Thérouanne." Pourquoi
cette expression "partie" et cette autre "Occident"? Thérouanne n'est pas à l'Occident de
Toulouse mais au Nord tandis qu'elle est à l'Ouest de Doesbourg. Ce mot "partie" indique bien
que Silvin habitait le pays dont Thérouanne dépendait, c'est-à-dire la Gaule belgique. Il fut
Evêque régionnaire, c'est-à-dire n'ayant aucun siège particulier mais destiné par le Patriarcat
de Rome à prêcher l'Evangile en divers lieux. On fixe sa Naissance Céleste au 15 février 718.
A l'époque de l'insurrection des Normands au neuvième siècle, le corps de Saint Silvin fut
translaté au château d'Herstal près de Liège et de là au château de Dijon en Bourgogne puis
dans l'Abbaye de Bèxe où ses Précieuses Reliques demeurèrent en partie. En 951, Arnould le
premier comte de Flandre, fit transporter le corps de Saint Silvin du Monastère de Bèze à
Saint-Omer dans l'Abbaye de Sithieu ou de Saint-Bertin.
L'histoire assez curieuse de cette dernière Translation a été rapportée par Jean Ipérius, l'abbé
papiste de Saint-Bertin. "En ce temps," dit-il, "Arnould l'Ancien apporta en ce lieu le corps du
Bienheureux Silvin d'Auchy; il le reçut à titre de gage et à cette condition que, si au jour
marqué et avant que les cloches du monastère n'indiquassent l'heure de Prime, il n'était point
racheté, le corps du Saint demeurerait à Saint-Bertin. Au jour fixé, les Moines d'Auchy
vinrent avec le prix convenu pour racheter le dépôt sacré mais ils s'arrêtèrent le soir à
Thérouanne et le lendemain ne partirent qu'un peu tard. Comme ils s'approchaient de Sithieu,
ils entendirent sonner pour Prime les cloches de Saint-Bertin, ils pressèrent aussitôt leurs
chevaux, arrivèrent en Couvent et offrant le prix convenu, ils réclamèrent le corps du Saint
Evêque, tout en prétendant qu'on avait devancé l'heure de la sonnerie pour Prime.
L'Abbé répondit qu'il était déjà tard que personne ne s'était rendu coupable d'une pareille
fraude. Après avoir demandé quel était celui qui avait sonné les coups de Prime, on se rendit
au clocher et l'on vit les cloches s'agiter d'elles-mêmes par Miracle, Dieu faisant connaître
ainsi que Saint Silvin avait choisi cette maison pour le lieu de son Perpétuel Repos. Témoins
de ce prodige, les Moines d'Auchy revinrent à leur monastère.
Telles sont les paroles d'Ipérius. D'après une autre version, les Moines de Saint-Bertin se
lavèrent ce jour-là plus tard qu'à l'ordinaire et quoique les cloches eussent sonné Prime, il fut
20
reconnu que personne ne les avait agitées. Quoi qu'il en soit de ce Miracle, le Monastère
d'Auchy ne put recouvrer le corps de Saint Silvin.
Mais le 5 août 1516, l'abbé papiste de Saint-Bertin Antoine de Berges, fit la visite solennelle
du corps de Saint Silvin. Les papistes élevèrent le même jour dans une procession solennelle
le corps de Saint Tron et Saint Libert; la "messe" fut chantée au son des orgues et des cloches
en l'honneur de Saint Silvin, cru Evêque de Toulouse. Après la "messe," les portes du choeur
ayant été fermées à cause du concours immense du peuple, l'abbé papiste montra les Saintes
Reliques. Sur les instances d'Olivier l'abbé papiste d'Auchy, on ouvrit la châsse de Saint
Silvin; une suave odeur s'exhala aussitôt. On vit alors le Saint Corps en son entier [=
incorrompu?] et l'abbé ayant détaché l'os maxiliaire inférieur pour en faire hommage aux
moines d'Auchy, l'abbé Olivier se prosterna, ayant reçu ce précieux trésor au milieu des
larmes de toute l'assemblée, le porta comme un riche trophée à Auchy où Saint Silvin était
parti vers le Seigneur.
Les continuateurs de Godescard ajoutent que depuis lors le corps de Saint Silvin fut porté à
Senlis où il fut conservé dans l'église collégiale de Saint-Fraimbault jusqu'à la fin du dixhuitième
siècle."
SAINT MARTYR MENOS KALLIKELADES (KRASNO-RECHIVII, I.E. FINESPEAKING),
AN ANTHENIAN 10 décembre (martyre) – 17 février (translation)
The Holy Martyr Menos Kallikelades (Krasno-rechivii, i.e. Fine-Speaking), an Anthenian,
died a martyr together with Saints Hermogenes and Eugraphos in about the year 313 (Comm.
10 December). During the time of the Constantinople emperor Basilios the Macedonian (867-
886), by command of the Saint himself who had appeared in a dream to a certain pious man, –
his relics were discovered by the military commander Marcian.
21
ou
SAINT MARTYRS MENAS, HERMOGENE ET EUGRAPHUS D'ALEXANDRIE
(+ VERS 313)
The Holy Martyrs Minos, Hermogenes and Eugraphos suffered for their faith in Christ under
the emperor Maximian (305-313).
SAINT EVÊQUE BONOSE (OU VENOUX) DE TRÈVES ET CONFESSEUR (+ 381)
Désormais enseveli sous le Saint Autel de Saint Clément, il gouvernait son diocèse au temps
difficile où l'empereur Constance favorisait l'arianisme. Il se montra d'un grand zèle et d'une
fermeté inébranlable sous le règne du persécuteur Julien l'Apostat. Par son zèle et son
enseignement, il travailla avec Saint Hilaire de Poitiers à conserver intact le dépôt apostolique
de la Vraie Foi dans les régions des Gaules. En effet, il eut le bonheur de préserver son
troupeau de ce funeste arianisme hérésie et d'augmenter le nombre de ses ouailles par la
conversion d'un grand nombre d'idolâtres. Il montra aussi un grand zèle et une fermeté
inébranlable sous le règne persécuteur de Julien l'Apostat et s'endormit à un âge avancé, le 17
février 381.
Saint Minos was sent by the emperor from Athens to Alexandria to suppress the riots that had
arisen between the Christians and the pagans. Distinguished for his gift of eloquence, Minos
instead openly began to preach the Christian faith and he converted many pagans to Christ.
Learning of this, Maximian dispatched Hermogenes to the Alexandria district to conduct a
trial over the Saints, and moreover was given orders to purge the city of Christians.
Hermogenes, although he was a pagan, was distinguished however by his reverent bearing.
And struck by the endurance of Saint Minos under torture and by his miraculous healing after
the cruel torments, he also came to believe in Christ. Maximian himself then arrived in
Alexandria. Neither the astonishing stoic endurance under torture of Saints Minos and
Hermogenes, nor even the miracles of these days manifest of God in this city, in any way
mollified the emperor, but instead vexed him all the more. The emperor personally stabbed
Saint Eugraphos, the secretary of Saint Minos, and then gave orders to behead the holy
Martyrs Minos and Hermogenes.
The remains of the holy martyrs, cast into the sea in an iron chest, were afterwards found
(about this see under 17 February) and transferred to Constantinople. The emperor Justinian
built a church in the name of the holy Martyr Minos of Alexandria. Saint Joseph the Melodist
(Comm. 4 April) composed a canon in honour of the holy martyrs.
SAINT HIÉROMARTYR POLYCHRONE L'EVÊQUE DE BABYLONE (+251)
Il fut Evêque de Babylone victime de la persécution de Dèce. En nous le présentant ainsi,
Bède a voulu préciser la mention plus laconique du martyrologe hiéronymien où l'on se
contente de présenter un Polychrone à Babylone. Pour cela, Bède est allé puiser dans les
Gesta Sancti Laurentii où se lisent les détails suivants : "Une tempête (persécution) s'éleva
sous Dèce et beaucoup de Chrétiens y furent mis à mort. Il y avait à Babylone un Evêque du
nom de Polychrone puis des Prêtres nommés Parmène, Helimas, Chrysotèle. Dèce en
personne se fit présenter l'Evêque Polychrone avec ses Diacres et ses Prêtres. A l'invitation de
sacrifier, Polychrone s'abstint de répondre; Parmène intervint alors pour expliquer ce silence
et Dèce lui fit couper la langue. Puis insistant auprès de Polychrone et n'en pouvant rien tirer,
l'empereur le fit frapper sur la bouche avec une telle violence que l'Evêque expira en levant
les yeux au Ciel.
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Ce récit n'a pas manqué de paraître suspect car il a pour base un fait insoutenable qui est
l'expédition de Dèce contre les Perses. D'où il conclut qu'il faudrait avoir d'autres mémoires
que les Gesta Laurentii pour appuyer le fait. Il se peut qu'un Polychrone ait été Martyr à
Babylone puisque le martyrologe hiéronymien l'atteste mais lui et ses compagnons ont dû
souffrir d'une persécution excitée par les rois de Perse. Les autres martyrologes après Bède
nomment un Polychrone Martyr au 17 février, ainsi Florus, le Vetus romanum qui lui donne la
qualité d'Evêque, enfin Adon.
On s'est demandé, d'autre part, si le l'Evêque Polychrone de Babylone, Martyr en Perse, ne
serait pas le Polychrone honoré en Chypre. Un Saint Martyr de ce nom est présenté dans un
Panegyricon en trois volumes ayant pour auteur Néophyte le Reclus. La fête de ce Polychrone
se célébrait le 7 octobre mais il y en avait une seconde le 17 février. Personnage quelque peu
flottant, il ne paraît pas qu'il fût Chypriote d'origine. Il vivait sous Constantin le Grand. Ses
parents l'employaient à garder les troupeaux et il fit un Miracle pour les abreuver. Un jour, il
quitta sa patrie et avec dix ouvriers vignerons il se rendit à Constantinople et fut envoyé
travailler dans une vigne. Congédié par son patron, il retourna dans son pays, bâtit un oratoire,
fut ordonné Prêtre et même, à ce que l'on dit l'Evêque.
Après l'Endormissement de Constantin, il fut recherché par les hérétiques, mis à la question et
décapité. Les dix vignerons partagèrent son Martyre. Le 17 février marquerait une Translation
de Remarquables Reliques.
ou
Saint Polychrone dont le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire, fut Evêque de
Babylone en Chaldée (ou en Perse) où il florissait dans le troisième siècle, sous l'empire de
Dèce. Cet empereur se rendit maître de ce pays par la force des armes, persécuta cruellement
les Chrétiens et sachant que Polychrone en était le Père et chef, il le fit prendre avec
Parménius, Elymas et Chrysotèle, Prêtres, Luc et Muce, Diacres. Tous ces Saints furent
conduits au temple des idoles pour leur offrir de l'encens et pour reconnaître leur divinité mais
Polychrone prit la parole pour tous les autres et répondit : "Pour nous, nous nous offrons
nous-mêmes en sacrifice à Notre Seigneur Jésus-Christ et nous ne nous inclinerons jamais
devant le démon ni devant ces idoles qui sont travaillées par les mains des hommes."
L'empereur transporté de colère, les fit jeter en prison et remit l'affaire au jugement d'un de
ses préteurs appelé Apollo Valérien.
Celui-ci fit comparaître les Martyrs devant son tribunal, s'adressa au Saint Evêque et lui parla
en ces termes : "Es-tu ce Polychrone sacrilège qui méprise les dieux et les commandements
des princes?" Le Saint Prélat ne lui répondit rien; l'empereur qui assistait à cet interrogatoire,
dit au clergé de Polychrone : "Quoi! Votre prince se tait?" Alors le Prêtre Parménius
répondit : "Notre Père ne s'est pas tu sans raison mais il l'a fait pour obéir au Commandement
de Notre Seigneur Jésus-Christ qui a dit à Ses Saints Apôtres : 'Gardez-vous de jeter des
perles devant les pourceaux, de crainte que les foulant aux pieds, ils ne se jettent sur vousmêmes'
" (Matth 7,6).
Le tyran en fut vivement irrité; il commanda qu'on arrachât la langue à celui qui avait parlé de
la sorte, ce qui fut exécuté. Néanmoins, le Prêtre, quoiqu'il eût la langue coupée, ne laissa pas
de crier au Saint Prélat : "Mon Bienheureux Père Polychrone, prie pour moi parce que je vois
23
le Saint-Esprit Qui règne en toi et Qui, scellant ta bouche sacrée, répand dans la mienne une
douceur de miel."
Dèce commanda à Polychrone de sacrifier aux dieux afin de jouir, par ce moyen, de son
amitié et de se rendre digne de ses faveurs mais comme le Saint Evêque ne lui répondait pas
un mot, il le fit frapper si cruellement sur la bouche que ce Bienheureux Martyr éleva les yeux
au Ciel et rendit son âme au Seigneur dans les douleurs du supplice. Dèce fit jeter son corps
devant le temple de Saturne; la nuit suivante, deux illustres seigneurs persans, Abdon et
Sennen, secrètement Chrétiens, l'enlevèrent et l'ensevelirent avec honneur auprès de la ville de
Babylone.
Les autres, Prêtres et Diacres, l'empereur les fit traîner après lui, chargés de fers et de chaînes
mais comme elles se brisèrent toutes d'elles-mêmes, ce prince attribua ce Miracle aux
prestiges de l'art magique et il les fit tourmenter sur le chevalet. Tandis que l'ont étendait leurs
membres, ils criaient à Parménius qu'il priât Notre Seigneur de leur donner la patience. Alors,
ce Saint Prêtre, bien que privé de la langue, répondit : "Que Dieu, le Père de Notre Seigneur
Jésus-Christ, vous donne la Consolation de Son Divin Esprit Qui règne par tous les siècles;" et
ils répondirent : "Ainsi soit-il." Dèce, entendant cela, s'irrita plus que jamais et commanda
qu'on les jetât dans le feu mais ce fut sans effet et l'on entendit une Voix du Ciel qui disait :
"Venez à Moi, humbles de coeur." Enfin, ils furent décapités et leurs corps jetés à la voirie; on
les fit garder par des soldats et défense expresse fut faite de leur donner la sépulture mais cela
n'empêcha pas les courageux seigneurs Abdon et Sennen de leur rendre les mêmes devoirs
qu'ils avaient rendus au Saint Evêque Polychrone, ce qui leur valut à eux aussi la couronne du
martyre.
Le martyre de Saint Polychrone et de ses compagnons est rapporté par Surius en son
quatrième tome au 10 août et le papiste Baronius en fait une ample mémoire en ses
"remarques" sur le martyrologe le 17 février, jour auquel Saint Polychrone souffrit la passion
pour Jésus-Christ. Le Vénérable Bède, Usuard et Adon ne l'ont pas oublié dans leurs
"Catalogues sur les Saints." Il y a diverses opinions touchant l'année de son triomphe;
Baronius le marque en l'année 253 alors que Bollandus veut que ce soit l'an 251.
SAINT MARTYR THÉODULE DE PALESTINE (+ VERS 309)
Voici les lignes que lui consacre Eusèbe dans "Les Martyrs de Palestine" (11, 24) : "Sur les
traces de Seleuque s'avança le Vénérable et Pieux Vieillard Théodule de la domesticité du
gouverneur, estimé par Firmilien plus que tous les serviteurs de sa maison tant à cause de son
âge (il était père de trois générations) que pour le dévouement et la très fidèle conscience qu'il
avait gardée envers ses maîtres. Il fit à peu près la même chose que Seleuque et fut amené
devant son maître. Celui-ci en fut plus excité que par ceux qui l'avaient précédé et Théodule,
livré à la Croix, reçut le même Martyre que le Sauveur dans Sa Passion. L'acte de Théodule
avait été de donner un baiser à quelqu'un des Martyrs précédents."
SAINT MARTYR JULIEN DE CAPPADOCE (+ VERS 309)
Eusèbe a écrit à son sujet : "Il manquait une victime pour compléter le nombre douze avec les
Martyrs nommés ci-dessus. Julien était là pour le finir. Il arrivait d'un voyage et n'était pas
encore entré dans la ville (Césarée de Palestine); il apprit ce qui se passait et aussitôt, tel qu'il
était à la suite de sa route, il se hâta pour voir les Martyrs. Quand il aperçut étendues par terre
les dépouilles des Saints, il fut rempli de joie, les embrassa les uns après les autres et les salua
tous d'un baiser. Il le faisait encore quand à son tour il fut saisi par les ministres de la mort et
conduit à Firmilien. Fidèle à lui-même, celui-ci le fit livrer lui aussi à un feu lent. Ce fut ainsi
24
que Julien, bondissant et transporté de joie, rendant à haute voix et sans mesure Grâces au
Seigneur de l'avoir jugé digne de tels héros, fut honoré de la Couronne des Martyrs. Il était,
lui aussi, selon la chair, de la race des Cappadociens mais dans son caractère, il était très
prudent, très fidèle, très loyal, zélé en tout le reste et exhalait la Bonne Odeur du Saint-Esprit
Lui-même."
SAINT NOUVEAU MARTYR THÉODORE DE CONSTANTINOPLE (+1795)
17 février - 4ème Dim de Pâque
Le Saint Martyr Théodore était natif de Neokhoreia près de Constantinople. Durant l'enfance,
il fut séduit par l'islam. Pour son retour à la Vraie Foi, il fut pendu par les Turcs dans la cite
de Mytilène en 1795.
SAINT NOUVEAU MARTYR JOSEPH DE DIONYSIOU (+1819)
14 septembre – 26 octobre – 17 février
Saint Joseph was a monk of Dionysiou Monastery on Mt. Athos, where he shone forth with
the virtues of monastic life. He was an iconographer, and he painted the icon of the holy
Archangels on the iconostasis of Dionysiou's main church.
In obedience to the instructions of Igumen Stephen, St Joseph traveled to Constantinople with
Eudocimus, who had apostasized from Orthodoxy to become a Moslem. Eudocimus repented,
and wished to wipe out his sin through Martyrdom.
When faced with torture and death, however, the unfortunate Eudocimus denied Christ again,
blaming Joseph for turning him from Islam.
St Joseph was arrested and threatened with death. In spite of many tortures, he refused to
convert to Islam. This holy Martyr of Christ was hanged on February 17, 1819, and so he
obtained an incorruptible crown of glory.
Some sources list his commemoration on February 17, while others list him on September 14
or October 26.
SAINT MOINE FEODOR (THEODORE) LE SILENCIEUX DES LOINTAINES CAVES
DE KIEV (+13°.S.) 17 février – 28 août
The Monk Feodor (Theodore) the Silent of Pechersk chose the exploit of silence, so as to
dwell constantly in thought of God and to safeguard himself in temptation even in word. He
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was glorified by the Lord with a gift of wonderworking. His memory is celebrated also on 28
August.
NICHOLAS KANDAUROV
SAINT HIEROMARTYR THÉODORE D'ATCHARA (+1822)
Holy HieroMartyr Theodore of Atchara belongs to the glorious multitude of Atcharan faithful
26
who were Martyred at the hands of the Ottomans.
St. Theodore was born in the late 18th century. At that time the Ottoman invaders had nearly
completed the forced Islamization of the Atcharan region. They had already annihilated those
who resisted the conversion and were beginning to evict those who, in spite of their apparent
acceptance of islam, continued to “arouse suspicions.” Some abandoned their native region
and fled to foreign lands.
St. Theodore was born to a family that had been forced into exile. From his childhood he
watched his fellow countrymen, who had been forcibly converted to Islam, secretly retain
their Christian way of life. It is unclear how the Saint’s family settled in Trebizond (modern
Trabzon). It is known, however, that St. Theodore managed to free himself from Islam,
receive Christianity, and find refuge at a Georgian monastery in Smyrna (now Izmir). There
he was tonsured a monk and later raised to the rank of proigoumenos (deputy abbot). It is also
known that St. Theodore converted his nephew to Christianity during that time.
In 1822 St. Theodore set out on a pilgrimage to Mt. Athos. But at the same time the Ottomans
were attempting to crush the Greek independence movement, and the Holy Mountain was
surrounded by Ottoman soldiers. They captured the faithful pilgrim and killed him. Then they
tossed the holy Martyr’s body into the sea.
The Holy Synod of the Georgian Apostolic Orthodox Church canonized Holy Martyr
Theodore on October 17, 2002.
SAINT GUEVROC DE SAINT-POL-DE-LEONE (GUEROC, GUEVROC, GUIVROK,
GUIREC, KIRECQ, KERRIC, KIREC) (+585)
Ermite, Saint Gevroc était Britton et il suivit Saint Tugdual en la Bretagne; il lui succéda
comme Abbé de Loc-Kirec. Il aida Saint Paul de Léon dans la direction du diocèse.
ou
SAINT GUEVROC A LANDERNAU, DIOCESE DE QUIMPER
Confesseur originaire de Grande-Bretagne et disciple de Saint Tugdual, il s'endormit en 585.
Saint Guevroc fut d'abord mis à la tête d'une colonie de douze Moines par Saint Tugdual;
ceux-ci s'établirent dans le lieu nommé depuis Loc-Kirec à dix lieues de Treguier. Il vécut
ensuite deux ans dans la solitude au pays de Léon. Le bruit de sa Sainteté parvint aux oreilles
de Saint Paul alors Evêque de Léon qui le pressa vivement de venir l'aider dans
l'administration de son diocèse. Le Pieux Solitaire vit dans l'appel de son Evêque une marque
de la Vocation Divine mais en changeant de situation, il ne changea rien à sa Sainte Manière
de vivre.
Puissant en ses oeuvres et en paroles, il prêchait le peuple et plus d'une fois des Miracles
vinrent confirmer la vérité de ses paroles. Après avoir guéri une jeune fille qui avait été saisie
d'un tremblement universel, celle-ci, par reconnaissance, fit don au Saint Homme d'une
maison qu'elle possédait pour la construction d'une chapelle en l'honneur de la Mère de Dieu :
c'est l'origine de la célèbre église de Creisker qui subsiste encore à Saint-Paul-de-Léon.
L'édifice actuel est du quatorzième siècle. Il est surtout remarquable par son clocher à flèche
qui fit l'admiration du célèbre ingénieur Vauban. Quant au Monastère de Loc-Kirec et aux
Prcieuses Reliques de Saint Guevroc, tout a disparu depuis longtemps.
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La tradition du Creisker, 1896 (Extrait de De Roscoff à Dol)
"Nous sommes à Saint-Pol dans ces avenues de blanches maisons groupées comme des
processions Saintes autour de la cathédrale et de son rival merveilleux : le Creisker. On me
fait connaître une vieille qui sait son Léon tout autant que le bon Dieu son paradis. Or, elle
m'apprend ceci :
Peu d'années après la mort de Monsieur Saint-Pol qui, grandement aidé des anges, avait
construit sa cathédrale, Saint Guivrok quitta son ermitage pour faire ses dévotions à la tombe
du Thaumaturge. C'était un jour consacré à la Mère de Dieu.
En traversant les rues il aperçut, sur le seuil d'une porte, à l'heure de la Divine Liturgie, une
jeune fille qui cousait.
- Eh quoi, mon enfant, lui dit le Moine, tu déshonores une fête par des travaux serviles!
L'autre avait la langue mieux affilée qu'un avocat. Elle répondit en riant :
- Ah, cela! Gentil Moine, dites-moi : n'y a-t-il pas assez d'âmes pieuses à prier la Mère de
Dieu pour qu'elle ne remarque point mon absence à la chapelle ? Et quand même Elle s'en
apercevrait, ne sait-elle pas que je suis pauvre et que je ne puis me payer le luxe d'une
journée de repos?
Le Bienheureux insista : Dieu laissa-t-il jamais ses serviteurs dans le besoin ; ne punit-il
pas, au contraire, dès ici-bas, ceux qui désobéissent à sa loi ?
L'ouvrière répliqua : Bon Prêtre, ceux qui gagnent cinq sous par jour trouvent vos
dimanches trop nombreux et vos sermons trop longs.
A ce discours l'Ermite versa des pleurs et une larme ayant touché les mains de la jeune fille,
son aiguille tomba à terre, ses membres se glacèrent, se raidirent, tout le corps se paralysa.
Seuls les yeux et la langue restèrent libres.
La souffrance fit comprendre à l'infortunée la grandeur de son péché. Elle pria, jeûna huit
jours entiers.
Au bout de ce temps, l'Abbé revint.
- Chère pauvre, dit-il, reconnais-tu que le Seigneur ne veut pas que l'on manque à sa Divine
Mère ?
La pécheresse répondit par une confession si humble, une amende honorable si touchante
que la foule, accourue par curiosité, se sentit émue.
Alors le Saint leva la main droite, fit le signe de la Croix sur la tête de la pénitente. Aussitôt
ses membres se réchauffèrent, se détendirent, devinrent souples comme ceux d'un enfant.
Dans sa joie, elle s'écria : "Je n'ai rien qu'une misérable hutte. Du moins je vous l'offre,
Serviteur de Dieu pour qu'elle soit un oratoire dédié à la Mère de Dieu."
A peine ces mots sont-ils prononcés qu'un bien autre prodige se produit. Les pieux de bois
qui soutiennent la cabane se pétrifient, grandissent; les fenêtres petites et basses s'élancent en
ogives gracieuses; les trous pitoyables du mur se transforment en autant de trèfles et de
quatre-feuilles - et l'on sait s'il y en a ! - Sur cette tour nouvelle vole l'aiguille de l'ouvrière;
d'acier elle se fait granit et monte, flèche merveilleuse, à soixante dix mètres vers les Cieux,
portant au paradis le repentir et les supplications de la terre.
Plus tard, la cité s'étant accrue, le monument se trouva placé au centre, ce qui le fit appelé
KreizKer, c'est-à-dire Milieu de la ville.
Cependant le diable qui se trouvait lors à Cléder, cherchant quelque coin de Bretagne où il
pût s'établir, vit le clocher dresser sa tête dans les airs. La fureur le brûla. Il saisit une roche
immense, la lança comme une balle contre l'oeuvre Sainte. Mais Saint Pol qui, du haut du
Ciel, contemplait ce spectacle, tendit la main et le projectile, au lieu d'atteindre son but, resta à
Pont-Plancouët, - où j'ai pu le voir. C'est un mégalithe en forme de triangle scalène avec
excavations, haut d'environ deux mètres. Furieux de sa défaite, Satan abandonna la Bretagne
pour aller chez les Saxons, autrement dits Anglais et autres marchands du même genre.
Depuis l'église de Creisker fut honorée avec une piété non pareille. Le duc Jean IV vint s'y
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agenouiller accompagné d'artistes italiens. Elle reçut des vases d'or et d'argent ciselés, des
ornements et des bannières aux fines broderies, des missels aux riches enluminures. Hélas!
ces belles choses ont disparu au souffle de la révolution de France.
Mais Saint-Pol-de-Léon est demeurée la ville aux clochers à jours, la ville Sainte : Kastel
Santel. Les pierres et la légende y sont toujours vivantes et Saint-Guivrok (on dit encore
Saint-Guirec, Kirecq, Guevroc) y est toujours invoqué contre les paralysies."
SAINTES CONSTANCE, ATTIQUE ET ARTÉMIE VIERGES À ROME (+ V. 354)
Constance, fille (ou nièce) de l'Empereur Constantin, était atteinte d'un ulcère qui envahissait
petit à petit son corps. Ayant entendu parler de Miracles obtenus par l'Intercession de Sainte
Agnès, elle se rendit sur sa tombe. Elle s'y endormit et s'entendit dire durant son sommeil
"Crois en Jésus-Christ et tu seras guérie". A son réveil, elle se trouva guérie.
Constantin comprit que Constance désirait rester Vierge et quand un de ses généraux, veuf et
père de deux filles, Attique et Artémie, lui demanda la main de sa fille, celle-ci lui fit
comprendre qu'il ne serait vainqueur que s'il croyait en son Dieu. Le mariage n'eut pas lieu et
Constance, Attique et Artémie restèrent près du tombeau de Sainte Agnès.
ou
Nous avons raconté sa guérison miraculeuse et sa conversion dans la vie de Sainte Agnès.
Elle s'était consacrée à Dieu avec plusieurs jeunes Romaines lorsqu'un vaillant général
romain, encore païen, Gallican, la demanda en mariage. Constantin désirait ne pas déplaire à
un homme dont il estimait les services : Constance conseilla à son père de donner sa parole
mais de différer la conclusion du mariage jusqu'au retour d'une expédition de Gallican contre
les Sarmates. Le général laisserait ses deux filles au palais de l'Empereur et prendrait avec lui
comme otages deux serviteurs de Constance : Jean et Paul. Gallican accepta toutes ces
propositions. Les deux filles du général, touchées par les vertus de la Pieuse Princesse, se
convertirent à la Vraie Foi. Les deux serviteurs et futurs Martyrs, réussirent dans leur mission
qui était d'amener le général au même but. Alors Constance déclara ses voeux de chasteté
perpétuelle et l'embarras se dénoua de lui-même. Gallican, devenu un Fervent Chrétien, quitta
les biens de ce monde et consacra sa vie aux oeuvres de charité jusqu'au jour où il s'endormit
glorieusement en confessant la Foi sous Julien l'Apostat. Sainte Constance s'envola au Ciel
vers 346.
Sainte Marianne, la Vierge Apostolique et soeur du Saint Apôtre Philippe (+1°.S.)
Elle fit voeu de Virginité et devint la compagne de son frère Philippe et du Saint Apôtre
Bartholomée, les assistant activement dans leurs travaux apostoliques. L'historien
ecclésiastique Nicéphore Kallistos décrit leurs fructueuses prédications dans la ville de
Hiéropolis en Phrygie où ils furent arrêtés et jetés en prison. Ils mirent le Saint Apôtre
Philippe à mort sur une Croix mais Sainte Marianne et Saint Bartholomée furent libérés.
Sainte Marianne après avoir enseveli le corps de Saint Philippe, prêcha l'Evangile en
Lycaonie (Asie Mineure). Elle s’endormit dans le Seigneur en paix.
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SAINT EVEQUE FINAN DE LINDISFARNE (+661)
Finan était Irlandais. Devenu Moine au Monastère de Saint Columba à Iona, il fut renommé
pour sa Vie Sainte et sa discipline. A la Naissance Céleste d'Aidan, les Moines de Lindisfarne
ont fait appel à son ancienne abbaye pour un remplaçant et Finan fut choisi comme digne
successeur.
Ses dix années comme Evêque de Northumbrie furent un épiscopat plus paisible que celui
d'Aidan. Le Roi Oswy fut amené à se rendre compte de son péché : le meurtre d'Oswin le Roi
de Deira dont il avait annexé le royaume. Finan l'encouragea à fonder monastères et églises
comme marques de son repentir. Le plus célèbre de ceux-ci se trouvait à Streaneshalch sur le
promontoire au-dessus du port, à présent appelé Whitby et qui devait devenir un grand centre
chrétien.
Il a reçu et a baptisé deux des futurs Rois de l'heptarchie saxonne : Sigebert des Saxons
orientaux et Peada de Mercie. Il envoya des Missionnaires dans leurs royaumes respectifs
pour y établir la Foi. Il retira Saint Cedd de sa charge au centre du pays et le consacra pour
être l'Evêque des Saxons orientaux et il consacra le Moine irlandais Diuma comme Evêque
pour la Mercie.
Finan, en plus d'administrer le vaste diocèse de Northumbrie qui s'étendait jusqu'au Sud de
l'Ecosse, encourageait les travaux de construction dans le Monastère à Lindisfarne. Il y
construit une cathédrale spacieuse sur le modèle celtique, faite en bois et couverte avec cette
herbe qui pousse de manière prolifique en bord de mer, liant le sable avec ses racines. Il
effectua la Translation du corps de son prédécesseur Saint Aidan dans son église. Et à son
Départ pour la Vraie Vie en 661, son corps fut posé aux côtés du premier Evêque.
ou
Finan, originaire d'Écosse, s'était fait Moine à Iona après avoir reçu une excellente éducation
dans la famille qui lui avait donné le jour. Sans avoir besoin d'y être poussé par ses maîtres, il
sut s'appliquer à l'étude et acquit de grandes connaissances; ceux qui étaient témoins de ses
progrès étaient unanimes à dire qu'il occuperait une haute dignité dans l'Église : il était le seul
30
à ne pas s'en préoccuper. Sous la Règle de Saint Columba, il se montra le plus obéissant et le
plus docile des Moines, empli de déférence pour ses frères. Il travaillait à se perfectionner
dans l'accomplissement des Divins Préceptes, n'ayant que du mépris pour les vains plaisirs du
monde, soucieux avant tout de progresser dans la Divine Contemplation.
Le Monastère d'Iona fondé par Saint Columba avait déjà fourni à l'Église de Lindisfarne un
Evêque dans la personne de Saint Aidan. Lorsqu'il vint à s'endormir, le clergé et les fidèles de
Northumbrie se réunirent et d'une voix unanime élurent Finan pour lui succéder. L'épiscopat
de Finan dura dix années. L'Église de Lindisfarne était organisée sur le modèle de celle
d'Iona : l'Evêque avait pour supérieur local l'Abbé de la communauté monastique. Cela nous
explique pourquoi Finan se conforma à l'usage celtique dans la construction de sa cathédrale:
l'église fut construite non en pierre comme à York mais en bois; elle fut recouverte de joncs
ou de longues herbes coupées dans les marécages.
Chaque vie des Evêques de Lindisfarne avait les caractères d'une vie de Missionnaire car le
diocèse comprenait les deux grands royaumes northumbriens. Il semble même que Finan ait
étendu son influence au pays de son origine, le royaume des Scots Dalriadiens. Il put convertir
deux Rois anglo-saxons, les Rois d'Essex et de Mercie, Péada et Sigebert le Bon qui vinrent
recevoir le Baptême aux portes de Lindisfarne. Sa réputation d'homme intraitable parut dans
l'attachement qu'il eut pour la pratique celte concernant la célébration de Pâque : il ne voulut
jamais se laisser convaincre par les arguments d'un Prêtre nommé Ronan qui lui aussi était
écossais d'origine mais avait voyagé en France et en Italie et qui appréciait la pratique
romaine de la célébration pascale notamment. Finan rendit son âme à Son Créateur le 31 août
661.
Tropaire de Saint Finan ton 2
Comme successeur de Saint Aidan tu gouvernas intrépidement le siège de Lindisfarne /
prêchant la Foi orthodoxe, Ô Saint Hiérarque Finan./
Obéissant hardiment aux ordres de l'Evangile, tu adoucis le coeur de pierre de Peada, le
prince païen de Mercie/
et gagna son âme pour le Christ./
Prie pour nous, Ô Saint que Christ gouverne seul dans nos coeurs,/
et qu'Il sauve nos âmes.
St Théostéricte.-St Ménas d'Alexandrie (invention de ses Reliques)-Sts Marcien (450) et
Pulchérie son épouse (453) qui confessèrent la foi orthodoxe face au monophysitisme lors du
concile de Chalcédoine. -St Auxibe l'Evêque de Soles en Chypre-St Théodore de Byzance
peintre, Martyr à Mytilène (1795). -St Michel Mauropeidis d'Andrinopole.-St Thédose le
Silencieux des Grottes de Kiev(XIIIème siècle). -Sts Théodose le Bulgare et son disicple St
Romain, Moines de Tarnovo (Bulgarie 1362)-St Hermogène, Patriarche de Moscou(1606-
1612), Martyr par la main des Catholiques-Romains dix jours avant la libération de la ville de
Moscou de l'oppression cruelle des Polonais (1612). -St Faustin et plusieurs autres, Martyrs à
Rome. -Sts Saturnin, Castule, Magne, Luce, Rogat, Jean et plusieurs autres, Martyrs à Terni
en Ombrie (vers 273).-Sts Donat, Secondien et Romule, Martyrs à Concordia en Vénétie
(303).St Bonose ou Venoux l'Evêque de Trèves en Rhénanie, confesseur face à l'arianisme
(vers 381).-St Loman (Luman), neveu de St Patrick l'Evêque de Trim en Irlande (vers 450) -St
Fortchern l'Evêque de Trim en Irlande puis Ermite (VIème siècle). -St Habet-Deus l'Evêque
de Luna en Italie, probablement Martyr par la main des Vandales ariens (vers 500)-St Silvain,
ancien courtisan à la cour de Childéric II et Thierry III puis Evêque régionnaire au pays de
Thérouanne et enfin Moine à Auchy-les-Moines près de Boulogne-sur-Mer (718).-St Silvain
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l'Evêque de Crémone en Italie (763). -Invention des Reliques du St Martyr Ménas
d'Alexandrie (entre 867 et 886).-St Michel Mavroïdis, aristocrate d'Andrinople, Martyr par la
main des Musulmans (1490).-St Barnabé, du skite de Gethsémani à Sergiev Possad (1906).
L'Icône de la Mère de Dieu "Qui Verse des larmes," Icône de Notre-Dame de Tikhvine
vénérée au skite du Prophète-Elie au Mont Athos.
ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU "QUI VERSE DES LARMES" "TIKHVIN" À LA
MONTAGNE DE L'ATHOS
The Weeping Tikhvin Icon of Mt. Athos is to be found behind the altar in the Prophet Elias
Skete. On February 17, 1877 (Thursday of the Second Week of Lent) seven monks remained
in the church after the Hours had been read. They were astonished to see tears flowing from
the right eye of the icon, and collecting on the frame. Then a single large tear came from the
left eye.
The monks wiped the tears from the icon's face, then left the church and locked the doors
behind them. Three hours later, they returned for Vespers and saw traces of tears on the icon,
and a single tear in the left eye. Again they wiped the tears from the icon, but they did not
reappear.
Regarding this manifestation of tears as a sign of mercy from the Mother of God, the monks
established an annual commemoration of the icon on February 17. The weeping Tikhvin Icon
of Mt. Athos is not to be confused with the original wonderworking Tikhvin Icon (June 26).
Lecture de l’Epître
Pour le MégaloMartyr Théodore le Conscrit
2Tim II : 1-10
2.1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. 2.2 Et ce que tu as
entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui
soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. 2.3 Souffre avec moi, comme un bon soldat de
Jésus Christ. 2.4 Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à
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celui qui l'a enrôlé; 2.5 et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles. 2.6 Il
faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. 2.7 Comprends ce que je dis, car le
Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses.
2.8 Souviens-toi de Jésus Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon
mon Évangile, 2.9 pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole
de Dieu n'est pas liée. 2.10 C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi
obtiennent le Salut qui est en Jésus Christ, avec la gloire éternelle.
Pour le HiéroMartyr Hermogène, Patriarche de Moscou et de Toute la Russie
Heb XIII : 17-21
13.17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes
comme devant en rendre compte; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en
gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.
13.18 Priez pour nous; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes
choses nous bien conduire. 13.19 C'est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je
vous sois rendu plus tôt. 13.20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand
pasteur des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, 13.21 vous rende
capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui
lui est agréable, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
Lecture de l’Evangile
Pour le MégaloMartyr Théodore le Conscrit
Luc XX : 46-XXI : 4
20.46 Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans
les places publiques; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières
places dans les festins; 20.47 qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence
de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.
21.1 Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. 21.2 Il vit
aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. 21.3 Et il dit: Je vous le dis en Vérité,
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres; 21.4 car c'est de leur superflu que tous ceux-là
ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait
pour vivre.
Pour l’usage slave
Jean XV : 17-XVI : 2
15.17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
15.18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 15.19 Si vous étiez du monde, le
monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai
choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. 15.20 Souvenez-vous de la
parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont
persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
15.21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas
celui qui m'a envoyé. 15.22 Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusses point parlé, ils
n'auraient pas de péché; mais maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché. 15.23 Celui qui
me hait, hait aussi mon Père. 15.24 Si je n'avais pas fait parmi eux des oeuvres que nul autre n'a
faites, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon
Père. 15.25 Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur loi: Ils
m'ont haï sans cause.
15.26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de
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Vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; 15.27 et vous aussi, vous rendrez
témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.
16.1 Je vous ai dit ces choses, afin qu'elles ne soient pas pour vous une occasion de chute. 16.2 Ils
vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira
rendre un culte à Dieu.
Pour le HiéroMartyr Hermogène, Patriarche de Moscou et de Toute la Russie
Jean X : 9-16
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le
berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et
prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est
mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais
mes brebis, et elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le
Père; et je donne ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de
cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul
troupeau, un seul berger.
RÉFLEXION - Un artiste, c'est quelqu'un qui, d'une pierre brute et sans forme, la travaille et
lui donne des formes semblables aux créatures vivantes. Un artiste, c'est quelqu'un qui tisse un
pull multicolore avec la laine des moutons. Un artiste, c'est quelqu'un qui bâtit un magnifique
palais avec des briques de terre. Mais quel type d'artiste sur terre pourrait se comparer avec le
Christ, l'Artiste par excellence Qui transforme des hommes illettrés en sages et Qui de
pécheur fait des Apôtres ou Qui de lâche fait des héros et aussi Qui d'immoraux fait des
Saints? Mais tout doit être remis à la main de l'artiste afin d'être façonné en ce que l'artiste
connaît et se sait capable de faire. Toutes choses, en Vérité, doivent être remises entre les
mains de l'artiste. Même les hommes doivent se remettre eux-mêmes entre les Mains du
Christ afin qu'Il puisse nous façonner, nous tisser ou nous bâtir de la manière dont Lui Seul
sait et est capable. Dix-neuf siècles nous précèdent et témoignent que tous ceux qui n'ont pas
protesté (contre Lui) mais se sont au contraire remis au Christ l'Artiste, de grossiers et
d'ignorants, sont devenus des Enfants de Dieu voyant les Anges.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."