samedi 21 janvier 2012

Vie de Sainte Théosébie, Diaconesse, soeur des Saints Basile le Grand et Grégoire de Nysse (IV°s) et autres vies de Saints.

10 – 23 janvier 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Trente-Troisième Semaine
Lecture de l’Epître
1Pierre II : 21-III : 9
2.21
Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous
laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces,
2.22
Lui qui n'a point commis de péché,
Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude;
2.23
lui qui, injurié, ne rendait point
d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement;
2.24
lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés
nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
2.25
Car
vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et
le gardien de vos âmes.

3.1
Femmes, soyez de mêmes soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n'obéissent
point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes,
3.2
en voyant
votre manière de vivre chaste et réservée.
3.3
Ayez, non cette parure extérieure qui consiste
dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt,
3.4
mais la parure
intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est
d'un grand prix devant Dieu.
3.5
Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient
en Dieu, soumises à leurs maris,
3.6
comme Sara, qui obéissait à Abraham et l'appelait son
seigneur. C'est d'elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous
laisser troubler par aucune crainte.
3.7
Maris, montrer à votre tour de la sagesse dans vos
rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi
hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire
obstacle à vos prières.

3.8
Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour
fraternel, de compassion, d'humilité.
3.9
Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure;
bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction.
Lecture de l’Evangile
Marc X : 46-52
10.46
Ils arrivèrent à Jéricho. Et, lorsque Jésus en sortit, avec ses disciples et une assez grande
foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin.
10.47
Il
entendit que c'était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier; Fils de David, Jésus aie pitié de
moi!
10.48
Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire; mais il criait beaucoup plus fort; Fils de
David, aie pitié de moi!
10.49
Jésus s'arrêta, et dit: Appelez-le. Ils appelèrent l'aveugle, en lui
disant: Prends courage, lève-toi, il t'appelle.
10.50
L'aveugle jeta son manteau, et, se levant d'un
bond, vint vers Jésus.
10.51
Jésus, prenant la parole, lui dit: Que veux-tu que je te
fasse? Rabbouni, lui répondit l'aveugle, que je recouvre la vue.
10.52
Et Jésus lui dit: Va, ta foi
t'a sauvé.(10:53) Aussitôt il recouvra la vue, et suivit Jésus dans le chemin.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT PIERRE URSEOLE DE VENISE (+ 987)
En 976, il suscita un coup d'état pour supplanter le doge Pierre IV qu'il fit assassiner pour
devenir doge de Venise à son tour; c'est du moins ce que dit Saint Pierre Damien. Toujours
est-il qu'il déploya les plus grands talents dans l'administration de la république vénitienne. En
deux ans, il restaura la paix civique, reconstruisit l'église Saint Marc et les quartiers incendiés.
Le 1er septembre 978, il disparut sans laisser de traces. Sous un faux nom, il avait gagné 2
l'Abbaye de Cuxa dans le Roussillon et y passa le reste de sa vie dans l'expiation, la pénitence
et la prière. Sa femme l'avait laissé partir, sachant et comprenant la volonté de son époux.
Leur fils unique devint à son tour doge de Venise et suivit l'exemple de son père dans la
probité et le service de la république.
ou
Pierre, surnommé Urséole, de l'ancienne famille des Ursins de Rivo-Alto, né à Venise, brilla
de tout l'éclat des vertus chrétiennes; à la recommandation de ces vertus il fut choisi par le
suffrage unanime de ses concitoyens pour succéder comme doge, quoique malgré lui, à Pierre
Candien, l'an 976. Elevé au faite du pouvoir, il voulut inaugurer son administration publique
par des bonnes oeuvres. Il restaura donc l'église de Saint-Marc l'Evangéliste qui avec le palais
des doges de Venise, avait été dévorée par un incendie sous son prédécesseur. Il gouverna la
république avec gloire et avec sagesse, rapportant tout au bien commun de la patrie. Après
avoir eu un premier enfant avec son épouse, il semble qu'ils décidèrent de commun accord de
vivre désormais comme frère et soeur.
La Divine Providence bénit cette Résolution Pieuse et lui fit rencontrer Guérin l'Abbé du
Monastère de Saint-Michel dans le comté de Roussillon. Ayant relâché à Venise pour vénérer
les Très Précieuses Reliques de Saint Marc, cet Abbé eut l'occasion de remarquer et d'admirer
la piété du doge et son assiduité à la vie chrétienne. Il s'entretint avec lui. Dans son esprit
germa l'aspiration à embrasser la vie monastique afin de servir Dieu loin du monde.
Le doge prit quelque temps pour mettra ordre à ses affaires. Guérin continua son voyage et
après l'avoir terminé, revint près de celui qui l'appelait déjà le sauveur de son âme.
Entretemps, d'après la Vie de Saint Romuald, fondateur des Calmadules, on apprend que
Pierre rencontra le fondateur de cet ordre érémitique, ce qui le renforça dans sa décision de
vie monastique. Il resta encore une année doge de Venise après quoi, laissant patrie et famille,
il partit en secret. Il fut accompagné de Guérin mais aussi de Romuald et Marin, Jean
Manrocène son gendre et Jean Grandonic. Pour n'être pas reconnu des espions, il se déguisa
en conducteur de voiture et c'est ainsi que lui et ses compagnons traversèrent Vérone et toute
la Lombardie et parvinrent en France. En approchant du Monastère de Cusan, il ôta ses
souliers et fit le reste du chemin pieds-nus. Son arrivée provoqua l'admiration générale; il
entra chez les novices avec Grandonic et Manrocène; les occupations les plus humbles étaient
celles qu'il recherchait de préférence. Après deux ans révolus, il fut nommé sacristain. Mais
poussé par le désir d'une solitude plus étroite, selon ce qu'il avait appris de Saint Romuald, il
demanda et obtint la permission de bâtir, non loin du monastère, une cellule à peine assez
large pour s'asseoir et se coucher; les jeûnes, la prière et le travail manuel étaient ses
occupations habituelles.
Avec le temps, sa retraite fut découverte. Son fils Pierre étant venu le voir, il lui prédit qu'il
deviendrait doge et l'événement se vérifia de son vivant même. Il l'avertit en outre de ne
jamais se départir de la justice et de protéger les églises du Seigneur. Enfin après dix-neuf ans
de vie monastique, de piété et de continuelle pénitence, la soixante-neuvième année de son
âge, averti par Révélation Divine qu'il ne tarderait pas à s'endormir, couché sur la cendre et le
cilice, le 10 janvier 997, il rendit son âme à Dieu. Divers prodiges attestèrent sa Sainteté; son
corps conservé dans l'église sous un Autel dédié en son honneur, était visité et honoré par les
Pieux Fidèles. Une Translation solennelle d'une partie de ses Précieuses Reliques eut lieu vers
Venise dans l'église de Saint-Marc.
Sur la fin du dix-huitième siècle après que la révolution athée eut dévasté la France et que le 3
Monastère de Cusan eut été détruit de fond en comble, les autres Saintes Reliques de Pierre
Urséole furent transportées dans l'église paroissiale de Prade où elles sont encore conservées
aujourd'hui.
SAINT MOINE PAUL DE KOMEL ET D'OBNORA (+1429)
Né à Moscou il devint l'un des disciples les plus exemplaires de Saint Serge de Radonège. Au
bout de quinze années de silence et de prière, il reçut la bénédiction de Saint Serge pour se
retirer seul dans la forêt de Komel, non loin de Vologda. Suivant humblement les Signes que
Dieu lui envoyait, il fonda un monastère sur les bords de la rivière Obnora où il s'endormit en
paix, plus que centenaire. 4
ou
The Monk Paul of Komel'sk, a famed student
of the Monk Sergei of Radonezh, was born at
Moscow in the year 1317. From his youthful
years he distinguished himself by his piety
and kindliness towards the poor and
suffering. His rich parents prepared him for a
secular life, but at twenty-two years of age he
secretly left his parental home and received
tonsure at the Nativity monastery on the
Volga (in Yaroslavsk diocese).

From there Paul transferred to the Holy
Trinity monastery to the Monk Sergei of
Radonezh, spending several years with him
as a cell-obedient, in everything obeying the
wise guidance of the holy starets (elder).
With the blessing of the Monk Sergei, he
settled a way off from the monastery in a
separate cell, where he spent fifteen years as
an hermit. Having asked the blessing of the
Monk Sergei to go off into the wilderness for
a quiet and solitary life, the Monk Paul
wandered about for a long while, seeking for
himself the place of solitude. He went much
about the wilderness, he spent time with the
Monk Avraamii of Chukhlomsk (Comm. 20
July) and finally, he remained in the
Komel'sk forest. At the Gryazovitsa River, in
the hollow of an old linden tree, the monk
made himself a small cell and dwelt there for
three years in complete silence, "not giving his body rest, for which to receive future rest."
Then he moved on to the River Nurma, where he built himself an hut and dug out a well. He
spent his days in vigil and prayer. Five days out of the week he went without food, and only
on Saturday and Sunday did he partake of some bread and water. The news spread widely
about the hermit, and there begin coming to him those wishing spiritual guidance of him.
Despite his love for the solitary life, the Monk Paul never refused anyone in spiritual
consolation and guidance. He was visited here also by the Monk Sergei of Nuromsk, who
likewise had sought solitude with the blessing of their teacher the Monk Sergei of Radonezh,
and who likewise passed his ascetic life in these locales.

With the blessing of the Monk Sergei and the agreement of Metropolitan Photii, the Monk
Paul in 1414 built the Holy Trinity Church, around which grew up a monastery, receiving the
name of Pavlo-Obnorsk. Having written for the brethren a strict ustav (monastic rule), the
Monk Paul entrusted the guidance of the new monastery to his disciple Aleksei, while he
himself continued as before to live in a solitary cell on an hill, meanwhile remaining a
responsive and good counsellor for anyone needing his healing help. The Monk Paul died at
112 years of age. His final words were: "Brethren, have love one for another and keep to the 5
rule of the monastic community."

The Life of the Saint was written in about the year 1546, and his glorification occurred in
1547.
SAINT EVEQUE DOMETIAN DE MELITENE (+ 601)
C'était un grand lettré de Constantinople, autant dans les lettres profanes et la philosophie que
dans les Saintes Ecritures. Devenu veuf, il fut nommé Evêque de l'Eglise de Mélitène en
Arménie. Il avait trente ans. Comme il alliait harmonieusement l'habileté politique à la vie
ascétique, il fut envoyé en Perse et appuya l'empereur Chosroès qui avait été chassé par l'un
de ses fils. Grâce à son intervention, Chosroès put reprendre son trône et devint ami de
l'Empereur de Constantinople.
ou
The Monk Dometian, Bishop of Meletineia, was born and lived during the VI Century, during
the time of the emperor Justin the Younger. He was married but early on widowed, thereafter
accepting monasticism and living a strict and holy life. At thirty years of age he was chosen
bishop of the city of Meletineia (Great Armenia). Wise and zealous in questions of faith,
strong in word and deed, Saint Dometian quickly gained fame as a good and ardent pastor.
More than once he carried out government commissions in Persia to avoid conflicts with the
Greeks. Beloved by everyone, the Monk Dometian often received rich gifts, which he
distributed for the welfare of the poor. Both during his lifetime and after his death, occurring
in the year 601, Saint Dometian was glorified by God with Miracles. 6
SAINT EVEQUE THOMIAN (OU THOMAS, TOIMEN) D'ARMAGH (+ 660)
Comme Archevêque d'Armagh (623-660), Thomian rédigea une lettre au Pape de Rome
concernant la controverse pascale.
SAINTE SÉTHRIDE (OU SAETHRYTH) DE FAREMOUTIERS (+ 660) 10 janvier – 7 juillet
Belle-fille du Roi An d'Anglie orientale, elle était la demi-sœur de Sainte Etheldrede.
Elle entra comme Moniale à Faremoutiers-en-Brie sous la direction de Sainte Fare à qui elle
succéda comme deuxième Abbesse de ce monastère.
SAINT ANTIPAS DU MONASTÈRE DE VALAAM (+1882)
Né en Moldavie roumaine, il partit à vingt-deux ans pour la Sainte Montagne de l'Athos et
partagea avec les quatre-vingt Pères de la Skite roumaine de Lakkou quinze années de vie
hésychaste. Il revint plus tard en Moldavie, partit en pèlerinage à la Laure des Grottes de Kiev
et se fixa quelque temps dans le grand Nord, au Monastère de Valaam où il guida de
nombreux Moines et laïcs de la Russie du Nord et de Finlande.
ou
Saint Antipas was born in Moldavia, Romania in 1816. His father was a deacon in the village
church, and his mother ended her life in a women's monastery as a schemanun.
St Antipas came to Valaam Monastery from Mt Athos on November 6, 1865. He spent the
rest of his life in the skete at Valaam, living like a hermit.
Blessed with the gift of clairvoyance, St Antipas fell asleep in the Lord on January 10, 1882. 7
SAINTE THÉOSEBIE, DIACONNESSE, SOEUR DES SAINTS BASILE LE GRAND ET
GRÉGOIRE DE NYSSE (+ 385)
Blessed Theozua the Deaconess was the sister by birth of Saints Basil the Great, Gregory of
Nyssa, and Paul, Bishop of Sebasteia. She was a virgin and served Holy Church as a
deaconess caring for the sick, distributing food to vagrants, raising orphans and preparing
women for holy Baptism. When her brother, Saint Gregory of Nyssa, was in exile for three
years, Saint Theozua was with him and she shared in all the tribulations of a life of
wandering. Saint Theozua died in the year 385, and Sainted Gregory the Theologian honoured
her memory in an eulogy.
SAINT EVEQUE GRÉGOIRE DE NYSSE (+395)
10 janvier (Orient orthodoxe) – 9 mars (Occident orthodoxe)
Fils de Basile l'Ancien et d'Emmélie, Grégoire naquit probablement à Césarée vers l'an 335.
Parmi ses frères, on distingua surtout Basile le Grand, l'aîné de la famille qui veilla sur son
éducation et parmi ses soeurs, Sainte Macrine dont il écrivit la Vie. Il fut appliqué à l'étude
des lettres mais il paraît certain qu'il n'eut pas l'avantage de fréquenter les grandes écoles. Il
remplissait déjà dans l'Eglise le rang de Lecteur quand il fut séduit par les attraits du monde,
se fit professeur de belles-lettres et se maria avec une jeune fille nommée Théosébie. Les vifs 8
reproches de ses amis le firent rentrer dans le clergé; il alla sur les bords de l'Iris dans le Pont
rejoindre son frère Basile qui y avait fondé un monastère. L'élévation de Basile sur le siège de
Césarée provoqua un mécontentement parmi les Evêques de Cappadoce. Grégoire par bonté
de coeur crut devoir s'interposer mais Basile dans une lettre lui fit savoir qu'il ferait mieux de
venir l'aider dans l'exercice de sa charge.
Vers la fin de 371, Grégoire consentit, bien qu'à contrecœur, à se laisser sacrer Evêque par
Basile et fut appelé à monter sur le siège de Nysse. Fidèlement attaché à la doctrine de Saint
Athanase, il s'attira la haine et les persécutions des ariens.
En 376, un synode d'évêques ariens convoqué par Démosthène, gouverneur du Pont et tenu à
Nysse même, déposa Grégoire qui était absent. Celui-ci aurait bien voulu se retirer mais
Grégoire de Nazianze à qui il écrivit, l'exhorta à demeurer ferme.
A la mort de l'empereur Valens en 378, Grégoire put rentrer à Nysse en triomphe; sa joie fut
troublée par la Naissance au Ciel de son frère Saint Basile le Grand survenue le 1er janvier
379. Neuf mois plus tard, on le trouvait à Antioche où les Evêques orthodoxes le chargeaient
d'une mission auprès des Evêques d'Arabie et de Palestine. Pendant qu'il s'en acquittait, il fut
choisi sans doute au mois d'avril 380 comme Archevêque de Sébaste dans la Petite Arménie
et quoiqu'il eût protesté contre cette élection, il se chargea provisoirement durant quelques
mois de l'administration de ce diocèse.
En 381, il assista au Deuxième Concile
Oecuménique de Constantinople où sa science
théologique assura à sa parole une particulière
autorité. Nicéphore lui a fait l'honneur d'avoir
pris part à la rédaction du Symbole. Il fut choisi
par le Concile pour former le centre de la
communion dans les diocèses du Pont avec
Hellade de Césarée et Otrée de Mélitène.
On a placé vers 394 la Naissance Céleste de
son épouse Théosébie; depuis la rentrée de
Grégoire dans le clergé, on nous dit qu'ils
auraient vécu dans l'état de continence.
Grégoire reparut en diverses occasions à
Constantinople où il était recherché pour les
grandes oraisons funèbres et autres discours
d'apparat. On le retrouva pour la dernière fois
dans le Concile célébré en 394 sous la
présidence du Patriarche Nectaire. Puis son
nom s'effaça de l'histoire; comme on ne lui
donne aucune part dans les troubles de 403, on
croit qu'il était déjà endormi à cette date.
Il fut un écrivain fécond dans l'exégèse, le dogme et l'ascétisme. Dans le dogme surtout, ses
écrits font partie des meilleures productions patristiques; il a une vue véritable du Mystère de
la Sainte Trinité. Ses panégyriques et éloges funèbres sont plutôt des compositions médiocres
pleines des défauts de l'époque. 9
Les Grecs l'honorent le 10 janvier, les Latins le 9 mars, ceux-ci seulement depuis le huitième
siècle, peut-être à l'occasion de la fête des Quarante Martyrs de Sébaste pour lesquels toute sa
famille avait une dévotion particulière.
Bibl. -Voir les écrits de Grégoire de Nysse dans P. G., t. 44-46; les lettres de Saint Basile son
frère et de Saint Grégoire de Nazianze. - Tillemont, Mémoires pour servir à l'histoire
ecclésiastique, t. 2., p. 581. - Diction. de théol. cath., t. 6, col. 1847.
ou
Quatrième fils de Saint Basile l'Ancien et de Sainte Emmélie et frère cadet de Sainte Macrine
et de Saint Basile, Saint Grégoire naquit vers 331 à Césarée de Cappadoce. Elevé dans le
climat de vertu et de piété créé par tant de Saints, il ne partit pas comme Saint Basile le Grand
dans les grands centres de la culture hellénique pour suivre les leçons de maîtres illustres mais
reçut son éducation profane de son père qui était maître de rhétorique; ce qui ne l'empêcha pas
d'assimiler de vastes connaissances philosophiques, littéraires et scientifiques et de devenir un
des plus grands artisans de la conversion de la culture antique au Christianisme.
Baptisé assez jeune et ordonné Lecteur, il se destinait à la carrière ecclésiastique quand,
changeant brutalement son projet il s'engagea dans la vie mondaine, devint professeur de
rhétorique et épousa la jeune et Pieuse Théosébie. Les remontrances de sa soeur Macrine qui
avait décidé sa mère et ses frères à embrasser la vie monastique et celles de Saint Grégoire de
Naziance (le Théologien), le décidèrent finalement à rejoindre pour quelque temps ce dernier
et Saint Basile le Grand dans leur retraite d'Annésis, sur les rives de l'Iris. Il put faire là
l'expérience des joies de la vie solitaire, du silence, de la libération des soins de la terre, des
méditations approfondies sur les Mystères de la Sainte Ecriture et des Saints Dogmes, de
l'Envolée vers Dieu de l'esprit en prière. Basile qui avait commencé à organiser la vie des
Moines de Cappadoce en publiant le début de ses Règles, le chargea bientôt d'écrire un traité
complémentaire sur la Virginité et la perfection chrétienne. Quel éloge plus admirable et plus
fervent de la Virginité ne pouvait-il être fait que par celui qui se lamentait de s'être laissé
prendre dans les filets de la vie commune et d'être ainsi séparé comme par un gouffre de la
Gloire de ce mode de vie qui rend l'homme semblable aux Anges et le fait participer dès cette
vie à l'Incorruptibilité Divine?
Devenu Archevêque de Césarée en 370, Saint Basile regroupa autour de lui des amis sûrs
pour résister aux persécutions de Valens contre les Orthodoxes défenseurs de la doctrine du
Concile de Nicée et fit élire Grégoire malgré sa résistance comme Evêque de la modeste cité
de Nysse. Peu fait pour l'administration et les finesses des affaires ecclésiastiques, trop
humble et candide pour résister aux méchants et aux intrigants, il fut rapidement victime des
machinations des ariens qui l'accusant d'ordination irrégulière et d'avoir détourné à son profit
les biens de son Eglise, réunirent pendant son absence un concile et obtinrent du préfet
Démosthène, ennemi déclaré des Orthodoxes, sa déposition et son exil (376). Muet et résigné
comme une brebis que l'on mène à l'abattoir (Isaïe 53:7), le Saint Evêque se laissa ainsi
chasser. Il ne put regagner son siège et rentrer triomphalement à Nysse que deux ans plus tard,
à la mort de Valens (378). Mais il ne put alors jouir de la paix que bien peu de temps. Au
début de 379, la Naissance au Ciel de Saint Basile qu'il avait toujours considéré davantage
comme son père selon Dieu que comme son frère selon la chair, fit de lui l'héritier et le
successeur du grand Hiérarque et champion de l'Orthodoxie. Lui, le philosophe, l'homme
doux et réservé, s'engagea alors avec fougue dans la lutte dogmatique et imposa rapidement à 10
tous son autorité grâce à la profondeur de sa réflexion théologique et à la puissance de son
éloquence.
Il participa au Concile d'Antioche réuni pour régler le schisme qui avait divisé cette Eglise
depuis plus de cinquante ans et parvint à faire triompher la cause de Saint Mélèce; il partit en
mission pour réorganiser l'Eglise du Pont et d'Arménie et y fit élire son frère Pierre comme
Evêque de Sébaste; il rédigea aussi une série d'ouvrages polémiques contre l'arien extrémiste
Eunome pour défendre l'Incompréhensibilité de la Nature Divine et contre Apollinaire pour
montrer que le Christ a bel et bien assumé l'homme complet, âme et corps. Et surtout, il prit
part en 381 au Saint et Grand Deuxième Concile Oecuménique de Constantinople, au cours
duquel il confondit les raisonnements des hérétiques ariens et pneumatomaques et fit
triompher la Doctrine orthodoxe sur la Sainte Trinité pour laquelle Basile avait tant lutté toute
sa vie. Alors salué par les Pères comme la "Colonne de l'Orthodoxie" et considéré comme le
digne successeur de Saint Athanase et de Saint Basile le Grand, Grégoire assista ensuite à tous
les Conciles et assemblées ecclésiastiques et fut envoyé en mission en Arabie et en Palestine
pour régler les troubles qui divisaient ces Eglises. A son retour à Constantinople, l'Empereur
Théodose le prit comme conseiller spirituel et le chargea de prononcer les oraisons funèbres
de son épouse Pulchérie et de sa fille Flacille (385).
Vers 386, la paix de l'Eglise étant désormais assurée et comme il se trouvait délivré de toute
attache avec le monde à la suite du Départ Céleste de Sainte Théosébie qui depuis de longues
années, d'épouse était devenue sa soeur et sa compagne spirituelle et du départ pour Milan de
l'empereur avec sa cour, Saint Grégoire put enfin se consacrer pleinement à la vie spirituelle
et à la direction des monastères fondés par Saint Basile. Tout comme il avait poursuivi
l'oeuvre dogmatique et ecclésiastique de son frère et avait complété certains de ses ouvrages
exégétiques et théologiques, Grégoire paracheva l'oeuvre monastique dont Saint Basile le
Grand avait été le fondateur, l'organisateur et le législateur en rédigeant des traités mystiques
d'une profondeur et d'une beauté croissant à mesure des années (Homélies sur le Cantique des
Cantiques, Vie de Moïse, Institution Chrétienne). On y trouve un exposé grandiose et
audacieux de la doctrine spirituelle orthodoxe; la théologie mystique par excellence, mise en
pratique dans le monachisme et que Grégoire exprime dans les termes et les catégories
éprouvés par les controverses dogmatiques.
Selon Saint Grégoire, l'homme a été créé comme Image de Dieu comme un reflet de Ses
Perfections et tout spécialement de Sa Souveraine Liberté. Tombé dans la corruption et revêtu
des "tuniques de peaux" de la mortalité et des passions par un mauvais usage de cette liberté,
il n'a pu être restauré dans sa condition première, entrer de nouveau en communion avec Dieu
et recouvrer sa dignité de Prêtre et de Roi de la Création que par l'Incarnation du Christ.
Adhérant par le Baptême au Corps du Christ et faisant croître sans cesse la présence en lui du
Seigneur dans son âme par la Sainte Foi et les vertus volontairement et nécessairement
subséquentes et dans son corps par les Sacrements, il peut désormais progresser à l'infini dans
une union sans confusion avec le Dieu infini, en entraînant avec lui le genre humain et
l'univers entier qu'il transforme en Eglise. "Ainsi dans l'éternité du siècle sans fin, celui qui
court vers Toi devient toujours plus grand et plus haut que lui-même, augmentant toujours par
l'accroissement des Grâces …/… mais comme ce qui est recherché ne comporte pas en soi de
limite, le terme de ce qui est trouvé devient pour ceux qui montent le point de départ de la
découverte de biens plus élevés. Et celui qui monte ne s'arrête jamais d'aller de
commencement en commencement par des commencements qui n'ont jamais de fin."*
* VIIIe homélie sur le Cantique des cantiques (PG 44, 941) traduction dans: La Colombe et la Ténèbre. éd. de
l'Orante, Paris, 1965, pp 110-111. 11
Grégoire de Nysse, "Discours catéchétique"
Il faut absolument lire cet ouvrage désormais disponible dans la pièce jointe. De grande utilité
pour expliquer comment enseigner notre Foi, il répondra en outre à toutes les questions
embarrassantes : pourquoi le mal, pourquoi Dieu ne nous sauve-t-Il pas tous quoiqu'il arrive
etc. C'est un incontournable.
D'autre part, voici un site dédié au Grand et Saint Grégoire de Nysse avec plusieurs autres
oeuvres en traduction disponibles en ligne, bibliographie etc :
http://www.gregoiredenysse.com/
Présentation du projet et de ses acteurs:
Pourquoi ce site? - Contenu du site - Membres de l'équipe
Elements historiques:
Biographie de Grégoire - Localisation de Nysse en Cappadoce - Cartes
(traduction de l'article de Hild et Restle sur la localisation de Nysse)
Textes disponibles:
La création de l'homme, traduction Jean Laplace (Sources chrétiennes 6, 1943, (c) Le Cerf)
Traité sur les six jours, traduction Timothée Lecaudey (maîtrise, 1999)
Discours sur les morts, traduction Guillaume Bady (maîtrise, 1994)
Lettre sur la nécromancienne, traduction de Pierre Maraval (Cahiers de Biblia Patristica)
Sur le sixième Psaume, concernant l'octave, traduction de Jean Reynard (maîtrise)
Sermon sur l'Ascension, traduction de Ch. Bouchet revue par Luc Fritz
Sur la Pentecôte, traduction de Serge Viudez (Maîtrise, 1985)
Eloge funèbre de Pulchérie, traduction de Léonce de Saporta (XIXe s.)
Eloge funèbre de Flacille, traduction de Léonce de Saporta (XIXe s.)
Homélie contre les usuriers, traduction de E. Sommer (1907)
Eloge funèbre de Mélèce, traduction de E. Sommer (1907)
Sur la naissance de Jésus-Christ, traduction de F. Quéré (1963)
Vie de Grégoire le Thaumaturge, nouvelle traduction de Pierre Maraval (2005)
Réfutation de la profession de Foi d'Eunome, traduction de Jan Van Parys & Luc Fritz
Bibliographie
Bibliographie sur Grégoire de Nysse, par Monique Alexandre
Liste des oeuvres et références, par Luc Fritz (pdf)
Forum
Discussions et annonces autour de Grégoire
Contributions
Textes et travaux autour de l'oeuvre de Grégoire
Liens
Nos partenaires - Grégoire de Nysse - Patristique
Aide
Comment consulter les traductions - Comment lire les fichiers acrobat pdf
Quelques mots de présentation :
Vous trouverez sur ce site quelques traductions françaises introuvables ou inédites d'œuvres
de Saint Grégoire de Nysse, ainsi que des extraits de livres disponibles chez les éditeurs. Ces
textes ont été réunis par un groupe d'étudiants et de jeunes enseignants chercheurs voulant
faire connaître la pensée de Saint Grégoire de Nysse. Des notes, des commentaires et des liens
vers d'autres sites sont proposés, ainsi que le téléchargement des documents. Ce site est appelé 12
à s'étoffer au fil du temps grâce à de nouvelles contributions (traductions commentaires, pistes
de réflexion).
SAINT THEOPHANE LE RECLUS (+1894) 6 - 10 janvier – 16 juin
Dans le monde, le Saint Evêque Théophane se prénommait Georges. Il était né le 10 janvier
1815 dans le village de Tcherniavsk, gouvernement d'Orlovsk. Son père, Vasili Govorov, y
était Prêtre. Outre Georges, le Père Vasili et son épouse Tatiana Ivanovna avaient encore trois
fils et trois filles. Les Govorov menaient une vie familiale exemplaire et se distinguaient par
une piété profonde et une grande bonté envers les gens. Ils s'efforçaient d'élever leurs enfants
dans le même esprit, surveillant de près leur moralité. Très intelligent, le Père Vasili avait
pour l'époque, beaucoup lu. Il préparait lui-même ses enfants à leur entrée à l'école et Tatiana
Ivanovna, femme d'un cœur exceptionnel et d'une grande piété, se préoccupait de leur donner
une éducation religieuse stricte.
A huit ans, Georges fut envoyé à l'école religieuse de Liven. Ayant reçu chez lui une
formation de base solide, l'enfant apprenait très bien et selon les remarques de la direction de
l'école, sa conduite était d'une modestie exemplaire. En 1829, Georges Govorov qui faisait
partie du groupe des meilleurs élèves, fut envoyé au séminaire religieux d'Orlovsk. Et là
comme à l'école, il se distingua très nettement de ses compagnons non seulement par le
sérieux dans l'étude mais aussi par une excellente moralité. Lors des dernières classes du
séminaire commencèrent très clairement à se manifester l'état d'esprit de Govorov et les traits
de son caractère moral. Parmi les divers sujets philosophiques, Govorov préférait de loin la
psychologie et dans les cours religieux la dogmatique et l'Ecriture Sainte auxquelles il
consacra ses principaux efforts. En 1837, ayant brillamment terminé le séminaire, Govorov,
en tant que meilleur élève, fut aux frais de l'Etat admis à l'Académie de théologie de Kiev
pour y parfaire sa formation. Encore au séminaire, Georges s'était attaché au dessein d'étudier 13
avec le plus grand sérieux les thèmes théologiques qui l'aideraient à strictement garder la
pureté de son âme et de la chasteté de son cœur. A l'Académie, il redoubla d'effort en vue de
sa propre formation et de son éducation dans la voie choisie. On put voir à quel point sa
décision était ferme et inébranlable lorsqu'il se fit Moine un an avant la fin des cours. Résolu à
ce pas si décisif, il écrivait, entre autres dans sa demande : "Animé d'un zèle ardent pour les
sujets théologiques et pour une vie retirée et afin d'unir l'un et l'autre au service de l'Eglise qui
m'incombera, j'ai fait serment de consacrer ma vie au monachisme." La demande de l'étudiant
Govorov fut acceptée et le 15 février 1841, à l'âge de vingt-six ans, il fut tonsuré Moine sous
le nom de Théophane.
Ayant terminé sa formation académique comme Hiéromoine, Théophane fut jugé digne du
grade de docteur en théologie. A sa sortie de l'Académie, le jeune Maître se consacra d'abord
à une activité d'éducation et d'instruction, passant par les divers stades de directeur de l'école
religieuse Sainte-Sophie de Kiev puis de recteur du séminaire de Novgorod, ensuite de
professeur et suppléant de l'inspecteur de l'Académie de Saint-Pétersbourg. Habitué dès son
plus jeune âge à porter toute l'attention indispensable à chaque chose, le Père Théophane
accomplissait les charges qui lui incombaient en toute conscience et diligence. Mais son âme
ne pouvait trouver là la sérénité : le jeune Moine brûlait du désir de s'adonner surtout au
discernement intérieur, à la prière en cellule et à l'entretien solitaire avec Dieu. Ainsi, tous les
soucis extérieurs, surtout ceux de l'intendance et de l'administration qui entraient dans le cadre
de ses fonctions de service, créaient en lui un trouble non négligeable... "Ce service de
l'instruction commence à me peser insupportablement, écrivait-il bientôt à Son Eminence
Jérémie, vicaire de Kiev, je n'ai qu'un désir, celui d'aller à l'église et d'y rester." A cette même
époque le projet d'installer une mission à Jérusalem fut définitivement adopté par notre
gouvernement. A sa tête fut nommé l'Archimandrite Porphyre Ouspensky alors connu comme
spécialiste de l'Orient (il devint par la suite Evêque de Tchiguirinsk), homme d'une
intelligence et d'une énergie extraordinaires. Pour l'aider furent invités les précepteurs et
éducateurs de l'Académie de Saint-Pétersbourg. Le Hiéromoine Théophane brûlait depuis
longtemps du désir de visiter les Lieux Saints de Palestine, d'apprécier par lui-même l'état de
l'Orthodoxie en Orient et surtout d'étudier l'organisation intérieure des monastères en ces
lieux, d'apprendre ce qu'est la vie dans les skites [=ermitages] de ceux qui avaient choisi la vie
du Désert, les Ascètes. Il ne pouvait y avoir occasion plus conforme au désir du Hiéromoine
Théophane, telle qu'il n'aurait sans doute pas osé l'imaginer et c'est pourquoi il fut le premier à
répondre à cet appel à l'aide de l'Archimandrite Porphyre.
Le personnel de cette mission orthodoxe nouvellement créée se composait en tout de quatre
membres : son directeur, l'Archimandrite Porphyre, le Hiéromoine Théophane et deux
éducateurs du séminaire, Soloviev et Krylov.
Ce séjour de six ans en Palestine constitua pour le Hiéromoine Théophane une période
ininterrompue d'étude de la vie religieuse en Orient, enrichi de surcroît par les fréquents
voyages des membres de la mission en dehors de la Palestine, en Syrie et en Egypte.
A son retour en Russie, le Hiéromoine Théophane qui dès 1855 avait été élevé au rang
d'Archimandrite, dut, pendant un temps encore assez long, œuvrer dans ce même domaine de
l'instruction religieuse qui le conduisit jusqu'au poste de recteur de l'Académie de SaintPétersbourg. Avant cette nomination, il se retrouva encore une fois en Orient en qualité cette
fois de directeur de la mission russe à Constantinople. Durant cette seconde période de séjour
en Orient, l'Archimandrite Théophane eut l'occasion d'entrer en étroite relation avec l'Athos, y
rendant plus d'une fois visite aux monastères et étudiant sur place la vie des Moines athonites. 14
En 1859 après tant et tant de déplacements inattendus de lieu en lieu, l'Archimandrite
Théophane fut finalement appelé à l'épiscopat à la cathèdre de Tambov et en 1863, il lui fut
confié la direction de l'éparchie plus étendue et plus peuplée de Vladimir. Dans son allocution
lors de sa nomination au rang d'Evêque, Son Eminence Théophane avait déclaré, entre autres,
aux membres du Synode : "Je ne le cache pas, il ne serait pas étranger aux aspirations secrètes
de mon cœur que mon lot fût une position me permettant de m'adonner librement aux
occupations chères à mon cœur."
On pouvait voir, à travers ces paroles que dans le secret de l'âme de l'Evêque commençait déjà
alors à prendre forme la décision de laisser le monde et de s'éloigner dans la solitude. Mais
formé à obéir silencieusement à toute nomination, il prit sur lui, non sans regret ce haut
exploit du service épiscopal dans l'Eglise de Dieu, le recevant comme un devoir d'obéissance.
Sept ans de service épiscopal poursuivis dans deux cathèdres, d'abord à Tambov et ensuite à
Vladimir, furent pour l'Evêque Théophane une période de préoccupations inlassables pour le
bien de ses ouailles. Il officiait infatigablement, prononçait chaque fois des sermons d'une
profonde édification. Il se déplaçait fréquemment dans le diocèse, restaurait des églises et
vivait avec ses brebis dans la plénitude totale de son cœur aimant, se préoccupant comme un
père de leur bien et de leur Salut. Il était toujours affectueux et avenant. Quels que soient le
rang, la position et l'âge de quelqu'un, il s'adressait à lui avec la même sérénité exemplaire et
une immense douceur. Au cas où selon toute Justice, il devait, en tant qu'autorité du diocèse,
réprimander quelqu'un, il en confiait le soin au doyen de la cathédrale comme s'il craignait de
transgresser cette Loi d'Amour par laquelle il se dirigeait sans dévier dans sa vie et dans son
activité pastorale.
Mais si grandes que fussent les qualités personnelles de Vladyka Théophane grâce auxquelles
son activité d'Evêque était prometteuse de tant de bons fruits pour la Sainte Eglise, sa charge
l'obligeait souvent à s'occuper d'affaires totalement étrangères à son cœur. C'est pourquoi la
pensée de se retirer des affaires de la direction de l'éparchie et de se trouver un lieu de vie où
il pourrait sans obstacles se consacrer à la prière et à la méditation, s'affermissait en lui avec
insistance.
Alors qu'il était encore à la cathèdre de Tambov, il avait trouvé un tel lieu de prédilection,
l'Ermitage de Vischna dont il dit plus d'une fois : "Il n'y a pas meilleur endroit que Vischna."
Sa pensée se précipita donc dans cette direction lorsqu'il projeta de s'éloigner définitivement
des nombreuses obligations, étrangères à son cœur, de la direction diocésaine.
Lorsqu'en 1866 le Synode reçut de l'Evêque la demande de sa mise "au repos" en tant que
simple Moine dans la Solitude de Vischna, les membres présents du Synode restèrent
perplexes et ne sachant comment aborder cette requête, demandèrent à leur président le
Métropolite Isidore d'écrire à titre personnel au demandeur pour s'enquérir de ce qui
l'obligeait à prendre une telle décision.
Dans sa réponse, l'Evêque Théophane expliquait que sous le vocable de "repos," il n'entendait
nullement “l'inaction” mais qu'après être déchargé de la direction du diocèse, il désirait
continuer sans indolence à œuvrer pour l'Eglise orthodoxe mais "différemment," c'est-à-dire,
n'étant distrait par rien d'extérieur, se consacrer à l'explication de l'Ecriture Sainte. L'Evêque
reconnut de plus avec une entière franchise qu'il chérissait depuis longtemps dans son âme le
rêve de se consacrer exclusivement aux exploits spirituels et à la vie contemplative dans le
silence de la solitude. Ayant pris en considération cette explication, le Saint Synode déféra à 15
la demande du Pontife et le nomma Supérieur de l'Ermitage de Vischna. Les adieux des
fidèles de Vladimir à leur Evêque bien-aimé furent touchants. A lui non plus il ne fut pas
facile de se séparer d'eux :
"Pour l'Amour en Dieu, ne vous fâchez pas contre moi," leur dit-il dans son discours d'adieu,
"parce que je vous quitte. Je ne pars pas par nécessité de vous abandonner, votre bonté ne
m'aurait pas permis de vous échanger pour d'autres ouailles mais je m'en vais comme si j'étais
conduit, vers un état libéré de soucis, cherchant et espérant le meilleur - ainsi qu'il en est de
notre nature. Comment cela a-t-il pu se produire, je n'entreprendrai pas de l'expliquer. Je peux
dire seulement qu'en dehors du cours extérieur des événements qui déterminent nos affaires, il
se produit des changements à l'intérieur et des dispositions qui amènent à des décisions. En
dehors de la nécessité extérieure, il y a aussi la nécessité intérieure, à laquelle la conscience
est attentive et que le cœur ne contredit pas trop fort. Me trouvant dans cette situation, je
demande une chose à votre amour - laissez réflexions et jugements sur la démarche que j'ai
déjà faite, redoublez de prières afin que le Seigneur ne repousse pas mon attente et qu'Il
m'accorde de trouver ce que je cherche, non sans efforts." Les gens de Vladimir
accompagnèrent leur Evêque bien-aimé en pleurant.
Arrivé à Vischna, l'Evêque Théophane se libéra avant tout de la charge d'Higoumène de
l'Ermitage, préférant rester toujours simple Moine.
Il consacra les six premières années de son séjour à Vischna à la préparation du haut exploit
de la réclusion, auquel il était décidé à parvenir avec le temps. Il allait à l'église pour tous les
offices communautaires comme tous les frères sans exception. Le dimanche et les jours de
fête, il concélébrait lui-même avec l'Archimandrite et les Moines. Cependant il ne prononçait
pas de sermon mais son service devant l'Autel de Dieu, était à lui seul, d'après les Moines, un
enseignement vivant pour tous. Qu'il officiât lui-même ou qu'il fût seulement présent à la
Liturgie, il brûlait toujours comme un cierge qui ne s'éteint pas devant les Saintes Icônes du
Sauveur, de la Mère de Dieu et des Saints.
En 1872, l'Evêque Théophane construisit de ses mains dans la plus grande pièce de sa cellule,
le salon, une toute petite église. Il y officiait seul sans aide. S'étant imposé ce grand exploit
d'une réclusion sévère, il ne recevait déjà plus personne à part le Père Higoumène Arcady, son
Père Spirituel et son Syncelle. Pendant dix années, le Pontife-Reclus servit la Divine Liturgie
dans l'église de sa cellule uniquement le dimanche et les jours de fête et les onze dernières
années quotidiennement. A la question de l'un de ses plus proches admirateurs : comment
faisait-il, l'Evêque répondit : "Je suis silencieusement le livre et parfois je chante." Mais si la
voix vivante de l'Evêque s'était tue pour ceux qui autrefois avaient été en rapport personnel et
direct avec lui, son influence devint encore plus féconde grâce à ses œuvres pleines de Divine
Sagesse et à ses réponses aux lettres. Il ne refusa jamais de guider par lettre ceux qui
s'adressaient à lui pour un conseil ou l'éclaircissement de questions touchant à la vie
spirituelle. Il recevait quotidiennement de vingt à quarante lettres et répondait sans faute à
chacune d'elles. Pénétrant profondément dans la situation du demandeur, il lui répondait en
conséquence.
L'Evêque Théophane ayant acquis par la voie de l'exploit quotidien et le rejet de soi-même,
une très grande expérience spirituelle, avait le don rare de parler à chacun avec autorité et
certitude, la langue vivante du cœur. Le plus important de tout : il savait pour ainsi dire
entraîner derrière lui, de plus en plus haut par les marches de l'élévation morale, celui qu'il
guidait, s'unissant strictement à sa situation, ne lui imposant jamais une charge spirituelle qu'il
n'aurait pas été encore en état de supporter. 16
La correspondance individuelle de l'Evêque avec la multitude de ses correspondants, n'était
pour lui, ainsi qu'il s'exprimait souvent qu'un "à côté." Le but principal et essentiel de ses
travaux d'écriture était d'enrichir notre littérature théologique et ascétique par des œuvres et
des traductions des Saints Pères qui faisaient comme cela se sentait, terriblement défaut. Et
tome après tome, l'Evêque Théophane faisait paraître ses travaux savants, ce qui donna pour
le temps de sa réclusion, plus de trois mille feuilles qu'il avait lui-même imprimées. Et ce qui
est remarquable quelle que soit l'œuvre littéraire de l'Evêque qu'il s'agisse de
l'approfondissement de quelque vérité théologico-morale, de l'explication de l'Ecriture Sainte
ou de traduction, on reste stupéfait devant la profondeur et la hardiesse de la pensée, la
vivacité du sentiment, sa chaleur et sa sensibilité.
En quoi consistait et comment s'écoula la vie intérieure spirituelle de l'Evêque durant ses
vingt-deux années de réclusion pour autant qu'un observateur étranger aurait pu s'en
approcher, cela reste un mystère pour tous. Le seul témoin vivant qui par nécessité, devait
avoir quelques contacts personnels avec lui était son Syncelle Evlampy dont les obligations se
réduisaient à peu de choses. Chaque jour, à un signal convenu, il venait de sa chambre, à
l'étage au-dessous de celui de l'Evêque pour lui apporter une tasse de café et son repas qui les
jours non carémiques, se composait d'un œuf et d'un verre de lait et à quatre heures de l'aprèsmidi, une tasse de thé. A cela se bornait la nourriture quotidienne de l'Ascète. Le devoir du
même frère était aussi de préparer dès le soir tout le nécessaire pour la Liturgie matinale,
c'est-à-dire les prosphores, le vin rouge, l'encens etc.
A propos de sa réclusion, l'Evêque écrivait en général sur un ton de plaisanterie bénigne et
avec l'humilité qui lui était inhérente, il n'accordait aucune importance particulière au fait de
vivre coupé du monde. "On m'a gratifié du titre de "Reclus," écrivit-il une fois, "mais ici, on
ne ressent pas même l'esprit de réclusion. Cela me fait rire que quelques-uns me disent
Reclus. Ce n'est pas cela du tout. J'ai la même vie, seulement je ne sors et ne reçois pas. La
véritable réclusion, c'est de ne pas manger, de ne pas boire, de ne pas dormir, de ne rien faire,
sinon prier. Et moi, je parle avec Evlampy (le Syncelle), je vais et viens sur le balcon et je
vois tout le monde, j'écris et reçois des lettres. Je mange, je bois et je dors suffisamment. Je
suis simplement dans la solitude pour un temps. Je projette de passer ne serait-ce que le
carême comme les vrais Reclus. Mais la chair dans sa faiblesse, renâcle. Et le fait de réaliser
quelque chose est contrarié par la paresse. Je pourrais dormir tout le temps ou bien rester
assis, mains croisées. Parfois, je gribouille quelque chose. Oui, pense-t-on en soi-même
pourquoi devrais-je me torturer? …et j'abandonne. Cependant les jours s'écoulent et la mort
approche. Que dire et par quoi me justifier? Je ne trouve rien! Malheur! Ephrem le Syrien se
lamente dans ses écrits : "Voilà, dit-il, ce qui est écrit est bien mais moi que suis-je?" Hélas!
Si lui éprouve le besoin de dire cela, nous alors comment allons-nous en sortir? ... On se met à
écrire –et comme on sermonne! Mais dans les faits? Le Prophète a noté quelque part :
"Malheur à ceux qui écrivent." C'est vrai, malheur! Car que n'écrit-on pas et soi-même, on
reste immobile. Et voilà le malheur. Sans doute n'y aura-t-il que la tombe pour nous corriger
en ce point nous, les "savants." Pour ce qui est de rectifier, elle rectifiera mais ne sera-t-il pas
trop tard? Mais mon âme s'est endurcie et ne prête pas attention. Comme si elle n'était en rien
coupable, une Sainte. Aïe! Aïe!"
Au cours des dernières années, par suite des travaux ininterrompus et intenses de sa
correspondance, la vue de l'Evêque Reclus commença à baisser mais il continua son travail
comme avant. Son temps était toujours réglé suivant le même ordre strict. Ce n'est que cinq
jours avant sa fin, à partir du 1er janvier 1894 que cet ordre quotidien de sa vie fut quelque
peu bouleversé. L'Evêque ne donnait plus toujours au moment déterminé le signal pour le thé 17
ou le repas. La veille de la Fête de la Théophanie, se sentant faible, Vladyka pria le frère
Syncelle de l'aider à marcher un peu dans la chambre. Celui-ci le promena à quelques
reprises, le soutenant sous les bras mais fatigué, Vladyka le congédia et alla se coucher.
Cependant, le jour suivant qui était fête pour l'église de sa cellule (consacrée à la Théophanie
du Seigneur), il eut encore la force de dire la Liturgie matinale et de prendre le thé mais pour
le déjeuner le signal convenu se faisait attendre au-delà des habitudes. Le Frère Syncelle jeta
un coup d'œil dans le cabinet de travail de l'Evêque et le voyant assis et qui écrivait, ne voulut
pas le déranger par le rappel de l'heure du repas. La lettre terminée, il était alors déjà près de
deux heures de l'après-midi (habituellement Vladyka mangeait à une heure), il donna le
signal et le repas fut apporté. Mais il lui parut trop lourd, il ne prit qu'une moitié d'œuf et
seulement un demi-verre de lait. Le coup pour le thé n'ayant pas été frappé, le frère jeta à
nouveau un coup d'œil dans la chambre de Vladyka. Il était environ cinq heures du soir.
L'Evêque était allongé sur son lit, les yeux fermés. Sa main gauche reposait tranquillement sur
sa poitrine et la droite était disposée comme pour une bénédiction épiscopale. Le frère
syncelle s'approcha doucement de la couche et vit que le laborieux Hiérarque s'était endormi
dans le Seigneur. Le corps du défunt resta trois jours dans l'église de la maison et trois jours
dans la cathédrale et malgré cela, la corruption ne l'atteignit pas. Le défunt semblait dormir
paisiblement.
Le Pontife reposa dans sa soixante-dix-neuvième année le 6 janvier 1894. Les obsèques
solennelles furent célébrées par Son Eminence Jérôme l'Evêque de Tambov dans l'Eglise
Cathédrale où l'on déposa les Précieuses Reliques du défunt dans le petit sanctuaire latéral de
la Mère de Dieu de Kazan.
Vladyka nous a quittés mais son esprit est resté vivant, ainsi que ses instructions et les
conseils salutaires et édifiants, pleins d'une profonde sagesse qu'il nous a donnés.
Conseils sur la vie spirituelle : http://perso.wanadoo.fr/stranitchka/index_Th_le_Reclus.html
Commentaires de l'Ecriture par Notre Père parmi les Saints Théophane le Reclus
http://stfeofanzatvornik.blogspot.com/
SAINT MARCIEN LE ROMAIN, PRETRE A CONSTANTINOPLE (+ 471)
Sa famille, installée à Constantinople, était apparentée à la famille impériale. Le Patriarche
Anatole voulut l'ordonner Prêtre à l'Endormissement de ses parents et son successeur, le
Patriarche Gennade, le nomma économe de la Grande Eglise, Sainte Sophie, ce qui était la
charge la plus importante du clergé de Constantinople. Grande était sa charité pour les
pauvres. Pour cette raison, ce que nous raconte la tradition est plausible.
Le jour de la dédicace de l'église de Sainte Anastasie, il vit un pauvre réduit à la plus extrême
misère, au moment même où il partait célébrer la Divine Liturgie. Il l'entraîna dans un endroit
isolé, lui donna tous ses vêtements et revêtu des seuls ornements liturgiques, il regagna le
sanctuaire. Tous les célébrants virent sous ses ornements un vêtement tout étincelant d'or.
Il parcourait la nuit les quartiers les plus misérables pour venir en aide à ceux qui n'osaient
pas mendier le jour et durant la construction de l'église Sainte Irène, il aida même les ouvriers
de ses propres mains.
ou
The Monk Marcian, Presbyter and Steward of the Great Church (in Constantinople), was born 18
at Rome and in his youth he received a first-rate education in Constantinople. After the death
of his parents, the Monk Marcian used his rich inheritance on the building, renovation and
embellishment of churches. Thus, he built a church in the name of the holy Martyress
Anastasia, richly adorned it, and had the holy relics of the Saint transferred into it. He built
likewise a church of the holy Martyress Irene. His moral purity and strict ascetic life brought
him to the attention of the patriarch, who ordained the Saint Marcian a presbyter and
appointed him steward of the Great (Patriarchal) Church in Constantinople.

From his wealth Saint Marcian distributed generous alms, and distinguished himself by noncovetousness, denying himself in everything. In accord with the command of the Saviour, he
did not even have an extra set of clothes, as might be necessary should he be drenched in
inclement weather. Having received a gift of wonderworking, the Monk Marcian healed the
sick and cast out devils. Saint Marcian died during the years 472-474 and was buried at the
monastery of Saint John the ForeRunner at Constantinople.
SAINT HIGOUMÈNE MACAIRE DE PISMA (+14°.S.)
Saint Macaire de Pisma et Kostroma fut un compagnon d'Ascèse de Saint Paul d'Obnora.
Durant la deuxième moitié du quatorzième siècle, il fonda le Monastère de la Transfiguration
Makariev sur la rivière Pisma, aux confins de Kostroma.
SAINT ABBE DERMOT (OU DIARMAID) D'INNIS-CLOTRAN (+7°.S.) 10 – 18 janvier
On trouve des ruines de six églises à Inchcleraun (Innis Clothran) sur Louch Ree où Saint
Dermot fonda un monastère. Son lieu de sépulture est devenu un lieu de pèlerinage. On pense
que Dermot était natif du Connaught et de sang royal. Il est associé à Saint Senan.
SAINT AMMON DE NITRIE, ASCÈTE ÉGYPTIEN (+5°.S.)
Quatorze ans durant, Ammon pria Dieu et lutta pour vaincre la colère en lui-même. Il atteint
une telle perfection de bonté qu'il n'était même plus conscient que le mal était présent dans le
monde. Il était particulièrement versé dans les Saintes Ecritures. Il s'endormit au début du
cinquième siècle.
Ste Théosébie, épouse de St Grégoire de Nysse dont elle devint ensuite la soeur et compagne
spirituelle (385). -St Dométien, parent de l'empereur Maurice l'Evêque de Mélitène en
Arménie (601) -St Ammonios, Ascète à Nitrie-St Paul, fondateur du Monastère d'Obnora-St
Macaire, fondateur du Monastère de Pisma-St Antipas l'Hésychaste-Ste Floride, Vierge,
martyre à Dijon en Bourgogne (vers 180). -Stes Thècle et Jusine, Vierges et missionnaires à
Lentini en Sicile (IIIème siècle). -St Ammon moine du désert de Nitrie (Egypte, IVème-Vème
siècles). -St Petrone, moine de Lérins puis évêque de Die dans l'actuel département de la
Drôme (463). -St Marcien, prêtre, Econome de la Grande Eglise du Christ (patriarcat de
Constantinople), bâtisseur d'églises (vers 471). -St Maurille l'Evêque de Cahors en Quercy,
célèbre par ses austérités (580). -St jean le Bon l'Evêque de Milan, confesseur de l'Orthodoxie
face à l'arianisme et au monothélisme (659). -Ste Sethride, Anglaise, moniale à Faremoutiers
au diocèse de Meaux (vers 660). -St Thomian, archevêque d'Armagh en Irlande (660). -St
Agathon, pape et patriarche de Rome qui combattit l'hérésie du monothélisme (682). -St
Pierre Orseolo, amiral de la flotte vénitienne, doge de Venise (976-978) puis moine au
monastère St-Michel-de-Cuxa près de Perpignan en Roussillon (987).-St Paul, fondateur du
monastère d'Obnora (Russie 1429). -St Macaire, disicple de St Paul d'Obnora et fondateur du
monastère de Pisma. -St Antipas l'Hésychaste, moine roumain du skite athonite de Lacu puis
ascète à Valaam dans le nord de la Russie (1882). -St Théophane le Reclus l'Evêque de 19
Tambov et de Vladimir, écrivain ecclésiastique (Russie 1894). -St Anatole le Métropolite
d'Odessa, Martyr (Ukraine 1938). -St Arsène, higoumène, Martyr (Russie 1939).
Lecture de l’Epître
1Cor XII : 7-11
12.7
Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune.
12.8
En effet, à
l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance,
selon le même Esprit;
12.9
à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des
guérisons, par le même Esprit;
12.10
à un autre, le don d'opérer des Miracles; à un autre, la
prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un
autre, l'interprétation des langues.
12.11
Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les
distribuant à chacun en particulier comme il veut.
Lecture de l’Evangile
Luc III : 19-22
3.19
Mais Hérode le tétrarque, étant repris par Jean au sujet d'Hérodias, femme de son frère, et
pour toutes les mauvaises actions qu'il avait commises,
3.20
ajouta encore à toutes les autres
celle d'enfermer Jean dans la prison.

3.21
Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel
s'ouvrit,
3.22
et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une
colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis
toute mon affection.
Pour le Saint Hiérarque Grégoire de Nysse
Matthieu IV : 23-V :12
4.23
Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne
nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.
4.24
Sa
renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de
maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques;
et il les guérissait.
4.25
Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem,
de la Judée, et d'au delà du Jourdain.
5.1
Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu'il se fut assis, ses disciples
s'approchèrent de lui.
5.2
Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit:

5.3
Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux!
5.4
Heureux les
affligés, car ils seront consolés!
5.5
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre!
5.6
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!
5.7
Heureux les
miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!
5.8
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils
verront Dieu!
5.9
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!
5.10
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux!
5.11
Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira
faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.
5.12
Réjouissez-vous et soyez dans
l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a
persécuté les prophètes qui ont été avant vous.
Pour l’usage slave
Matthieu X : 1, 5-8
10.1
Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits
impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.
…/…20
10.5
Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes:
N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains;
10.6
allez plutôt vers
les brebis perdues de la maison d'Israël.
10.7
Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est
proche.
10.8
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les
démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
RÉFLEXION - La fierté, la vanité au sujet des vêtements, occupe une place importante à
notre époque. Celui qui n'a rien d'autre pour être fier devient fier de son aspect vestimentaire.
Celui qui aurait quelque chose de plus précieux que des vêtements pour être fier, devrait-il le
devenir? De même que l'or qui n'apparaît pas à la surface de la terre, ainsi en est-il de la
valeur spirituelle de l'homme, elle ne doit pas se dévoiler. On rapporte qu'un remarquable
philosophe vit un jour un jeune homme qui faisait étalage de sa fierté du fait de ses vêtements.
Il approcha le jeune homme et lui murmura à l'oreille : "Cette même peau que tu portes l'était
auparavant par un bouc mais malgré cela, il n'était qu'un bouc!" Etre Chrétien et se vanter de
ses vêtements, c'est bien plus insensé que d'être empereur et fier de la poussière sous ses
pieds. Lorsque Saint Arsène portait des vêtements d'or à la cour royale, personne ne l'appelait
"grand." Il ne fut appelé "grand" que lorsqu'il se soumit totalement à Dieu et se revêtit de
loques.
Saint Nicolas Velimirovitch, Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

1 commentaire:

  1. Here's what our blogs have....
    HOWWW.
    DIRDAYST .
    BUYSS.
    REATEA .
    USTECO.
    KARL ROVE IS OSIRIS.
    ARYANS- AUSTRIA- LA- BILCO.
    Mobsters are :
    ODISPA- PATEDERE - DISATEDA - TABLEPA- TATEDECO- OBBLEEZZ .

    RépondreSupprimer