mardi 17 janvier 2012

Vie de Saint Jean le Baptiste, et autres Vies de Saints. ( Prologue d'Ochrid, du Saint Evêque Nicolas Vélimirovitch).

7 – 20 janvier 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Trente-Deuxième Semaine
Lecture de l’Epître
1Pierre I : 1- II : 10
1.1 Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la
Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie, 1.2 et qui sont élus selon la prescience de Dieu le
Père, par la sanctification de l'Esprit, afin qu'ils deviennent obéissants, et qu'ils participent à
l'aspersion du sang de Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient multipliées!
1.3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande
miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ
d'entre les morts, 1.4 pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel
vous est réservé dans les Cieux, 1.5 à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi
pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps!
1.6 C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés
pour un peu de temps par divers épreuves, 1.7 afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse
que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire
et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, 1.8 lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous
croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, 1.9 parce que vous
obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.
1.10 Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de
ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, 1.11 voulant sonder l'époque et les
circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les
souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. 1.12 Il leur fut révélé que ce n'était
pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous
ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l'Évangile par le Saint Esprit envoyé du
Ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.
1.13 C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une
entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. 1.14
Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez
autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. 1.15 Mais, puisque celui qui vous a appelés est
saint, vous aussi soyez Saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: 1.16 Vous serez
Saints, car je suis saint. 1.17 Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'oeuvre de
chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre
pèlerinage, 1.18 sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or,
que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères,
1.19 mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, 1.20
prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, 1.21
qui par lui croyez en Dieu, lequel l'a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que
votre foi et votre espérance reposent sur Dieu. 1.22 Ayant purifié vos âmes en obéissant à la
vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout
votre coeur, 1.23 puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par
une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.
1.24 Car Toute chair est comme l'herbe, Et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe.
L'herbe sèche, et la fleur tombe; 1.25 Mais la parole du Seigneur demeure Eternellement. Et
cette parole est celle qui vous a été annoncée par l'Évangile.
2.1 Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l'envie, et toute médisance, 2.2
désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez
pour le salut, 2.3 si vous avez goûté que le Seigneur est bon.
2
2.4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et
précieuse devant Dieu; 2.5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour
former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles,
agréables à Dieu par Jésus-Christ. 2.6 Car il est dit dans l'Écriture: Voici, je mets en Sion une
pierre angulaire, choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus. 2.7
L'honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu'ont rejetée
ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l'angle, Et une pierre d'achoppement Et un
rocher de scandale; 2.8 ils s'y heurtent pour n'avoir pas cru à la parole, et c'est à cela qu'ils sont
destinés. 2.9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation Sainte,
un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière, 2.10 vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le
peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu
miséricorde.
Lecture de l’Evangile
Marc XIII : 1-8
13.1 Lorsque Jésus sortit du temple, un de ses disciples lui dit: Maître, regarde quelles pierres,
et quelles constructions! 13.2 Jésus lui répondit: Vois-tu ces grandes constructions? Il ne restera
pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. 13.3 Il s'assit sur la montagne des oliviers, en face du
temple. Et Pierre, Jacques, Jean et André lui firent en particulier cette question: 13.4 Dis-nous,
quand cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s'accomplir?
13.5 Jésus se mit alors à leur dire: Prenez garde que personne ne vous séduise. 13.6Car
plusieurs viendront sous mon nom, disant; C'est moi. Et ils séduiront beaucoup de
gens. 13.7 Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, ne soyez pas
troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. 13.8 Une nation
s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume; il y aura des tremblements de
terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT NEOMARTYR ATHANASIUS D'ATTILIE ET DE SMYRNE (+1700)
Il demeurait à Smyrne et supportait patiemment la présence des Turcs musulmans. Un jour
dans un mouvement spontané, il déclara : "Il n'y a de Dieu que Dieu." Les Turcs qui
l'entendirent l'emmenèrent au tribunal pour faire reconnaître sa conversion à l'islam, ce dont il
se défendit avec force, refusant de renier la Foi chrétienne reçue de ses Pères. Il fut condamné
à être décapité.
ou
Ce Martyr du Christ était un homme simple et pauvre mais riche en Foi et sage par l'Esprit de
Dieu. Un jour et sans en voir l'intention, Athanasius entra en débat sur la Foi avec un Turc. Ce
Turc était éduqué et fin rhétoricien mais Athanasius entreprit de mettre de toutes ses forces en
valeur et de démontrer la Vérité et la supériorité de la Foi chrétienne sur l'islam. Après cela,
ils se quittèrent. Le lendemain, Athanasius fut convoqué devant le juge. Le Turc se trouvait
aussi là comme accusateur. Lorsque le juge ordonna à Athanasius de renier la Foi en Christ,
prétendant qu'il aurait dit cela à ses compagnons la veille et qu'il voulait embrasser l'islam,
Athanasius s'écria : "Je préfèrerais mourir mille fois que de renoncer à la Foi en Christ!" Pour
cela, il fut condamné à mort et décapité en 1700 à Smyrne. Son corps fut enseveli dans l'église
Sainte-Parasceva de cette même ville.
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SAINT EVEQUE CRONAN BEG DE AENDRUM (+7°.S.)
Evêque de l'ancienne Aendrum au Comté de Down, il est mentionné en relation avec la
controverse pascale en 640.
SYNAXE DU VENERABLE ET ILLUSTRE PROPHÈTE, PRÉCURSEUR ET BAPTISTE
DU SEIGNEUR JEAN
Ainsi qu'Elle en a la coutume après certaines grandes Fêtes du Seigneur et de la Mère de
Dieu, en ce second jour de la Fête de la Théophanie, l'Eglise rend honneur à l'auxiliaire de ce
Mystère, au Baptiste et Précurseur qu'Elle loue comme le plus grand des Prophètes, le plus
noble des enfants des femmes, la voix du Verbe, le héraut de la Grâce, l'hirondelle
annonciatrice du printemps spirituel, le flambeau et le phare de la Lumière Divine, l'aurore
spirituelle annonçant le Soleil de Justice comme Ange terrestre et homme Céleste qui se tient
à la frontière du Ciel et de la terre et unit l'Ancien et le Nouveau Testament. Envoyé par Dieu
comme une voix dans le Désert pour annoncer et préparer la Venue du Christ, Jean met un
terme à sa mission en baptisant le Seigneur dans le Jourdain : "Telle est ma joie et elle est
complète, dit-il, Il convient que Lui croisse et que moi je diminue ..." (Jn. 3:30). Cependant,
même après l'apparition de la Grâce et sa mort terrestre en Martyr, Saint Jean le Baptiste
continue d'être pour les Chrétiens, au sens spirituel, le Précurseur du Christ. Modèle de la
tempérance, de la Virginité, de la vie de pénitence et de purification des passions par l'Ascèse
et la prière, initiateur de la vie monastique et du séjour dans le Désert, il ne cesse de nous
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préparer le chemin qui mène au Seigneur. C'est en suivant son message de repentir et de
conversion que l'on peut dignement se préparer à recevoir le Saint Baptême et c'est en imitant,
après l'illumination, son Saint Mode de vie au Désert que l’on pourra garder la Grâce et la
faire croître sans relâche jusqu'à ce que le Christ habite en nous dans toute la splendeur de Sa
Résurrection.
Sur la vie de Saint Jean le Précurseur, voir les notices de ses Fêtes: Conception (23 sept.),
Nativité (24 juin), Décollation (29 aoùt), Découvertes de son chef (24 février et 25 mai).
ou
Jean a accompli le rôle majeur de sa vie le jour de la Théophanie et pour cette raison, dès les
premiers temps, l'Eglise a dédié à sa mémoire le lendemain de cette fête. Ce jour est ainsi lié à
un événement impliquant la main du Précurseur. De Sébaste où le Grand Prophète avait été
décapité par Hérode, l'Evangéliste Luc désirait emmener le corps de Jean à sa ville natale
d'Antioche. Il ne réussit toutefois qu'à acquérir une main conservée à Antioche jusqu'au
dixième siècle. Elle fut ensuite transportée à Constantinople d'où elle disparut pendant
l'occupation turque.
Saint Jean est commémoré plusieurs fois dans l'année mais sa plus grande célébration est en
ce jour, le 7 janvier. Parmi les personnages de l'Evangile entourant le Sauveur, la personne de
Jean le Précurseur occupe une place très spéciale par la façon dont il est né et dont il a vécu
dans ce monde, par sa manière de baptiser les hommes pour leur repentir et par son Baptême
du Messie et finalement par la manière tragique dont il a quitté ce monde. Il était d'une telle
pureté morale qu'il mérita vraiment le nom d'Ange* qui lui fut donné dans les Ecritures plutôt
que d'être représenté comme simple homme mortel. Jean diffère de tous les autres Prophètes
en ce qu'il eut la joie de montrer au monde Celui Qu'il avait annoncé.
A propos de la main de Saint Jean, on raconte que, chaque année, le jour de sa fête,
l'Archevêque la sortait devant le peuple. Parfois, la main apparaissait ouverte et parfois serrée.
Dans le premier cas, cela indiquait que l'année serait fertile et dans le second que ce serait une
année de famine.
* Le mot "messager" en grec est "angelos" (aggeloc). cf Malachie 3 : 1 ; Mat. 11: 10.
ou
Assemblage ("Sobor" or Synaxis") of the Forerunner and Baptist of the Lord, John. Martyr
Athanasias of Attaleia (+ 1770).
In the Orthodox Church the custom was established, that on the day following the Great
Feasts of the Lord and the Mother of God, would be remembered those saints who most
essentially participated in whichever the sacred event. And thus, on the day following after
the Theophany of the Lord, the Church honours he that participated directly in the Baptism of
Christ, indeed placing his own hand upon the head of the Saviour. Saint John, the holy
Forerunner and Baptist of the Lord, termed by our Lord the greatest of the prophets, both
concludes the history of the Old Testament and opens up the epoch of the New Testament.
The holy Prophet John gave witness concerning the arrival on earth of the Only-Begotten Son
of God, incarnated humanly in the flesh. Saint John was deemed worthy to baptise Him in the
waters of the Jordan and he was a witness of the Theophany or Manifestation of the MostHoly
Trinity on the day of the Baptism of the Saviour. The holy Prophet John was a kinsman of the
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Lord on His mother's side, the son of the Priest Zachariah and Righteous Elizabeth. The holy
Forerunner of the Lord, John, was born six months earlier than Christ Jesus. The Archangel
Gabriel was the messenger of his birth, in the Jerusalem Temple revealing to his father, that
for him a son was to be born. Through the prayers offered up beforehand, the child was filled
with the Holy Spirit. Saint John prepared himself in the wilds of the desert for his great
service by a strict life, by fasting, prayer and sympathy for the fate of God's people. At the age
of about 30 years he came forth preaching repentance. He appeared at the banks of the Jordan,
by his preaching to prepare the people for acceptance of the Saviour of the world. In the
expression of churchly song, Saint John was a "bright morning star," whose gleaming
outshone the shining of all the other stars, announcing the coming morning of the day of
grace, illumined with the light of the spiritual Son, – our Lord Jesus Christ. Having baptised
the sinless Lamb of God, Saint John soon died a martyr's death, beheaded by the sword on
orders of king Herod in fulfilling the request of his daughter Salome. (About Saint John the
Baptist, vide: Mt. 3: 1-16, 11: 1-19, 14: 1-12; Mk. 1: 2-8, 6: 14-29; Lk. 1: 5-25, 39-80, 3: 1-
20, 7: 18-35, 9: 7-9; Jn. 1: 19-34, 3: 22-26).
On this day is commemorated also the Transfer of the Right Hand of the holy Forerunner
from Antioch to Tsargrad (956) and the Miracle of Saint John the Forerunner against the
Hagarites (Mahometans) at Chios:
The body of Saint John the Baptist was buried in the Samaritan city of Sebasteia. The holy
Evangelist Luke, in making the rounds preaching Christ in various cities and towns, came in
time to Sebasteia, where they gave over to him the right hand of the holy Prophet John, the
very hand with which he had baptised the Saviour. The Evangelist Luke took it with him to
his native city of Antioch. When the Mahometans centuries later seized possession of
Antioch, a deacon named Job transported the holy hand of the Forerunner from Antioch to
Chalcedon. From there, on the very eve of the Theophany of the Lord, it was transferred to
Constantinople (956) and kept thereafter. In the year 1200 the Russian pilgrim Dobrynya –
who was later to be come the holy Archbishop of Novgorod Antonii (Comm. 10 February),
saw the right hand of the Forerunner in the imperial palaces. From the Acts of the Saints it is
known, that in the year 1263 during the seizure of Constantinople by the Crusaders, the
emperor Baldwin gave over one bone from the wrist of Saint John the Baptist to Ottonus de
Cichon, who then gave it over to a Cistercian abbey in France. The right hand continued to be
kept in Constantinople. And at the end of the XIV thru beginning XV Centuries the holy relic
was seen at Constantinople in the Peribleptos monastery by the Russian pilgrims: Stefan
Novgorodets, deacon Ignatii, the cantor Alexander and deacon Zosima. But with the capture
of Constantinople by the Turks in 1453, sacred objects were gathered up at the whim of the
conqueror and preserved in the imperial treasury, all locked up.
In the Acts of the Saints is presented clear testimony, that in the year 1484 the right hand of
the holy Forerunner was given away by the son of the Mahometan sultan Bayazet to the
Rhodes knights to gain their good-will, since a dangerous rival for Bayazet – his own brother,
had situated himself amongst them. And about this event there speaks also a contemporary
participant, the Rhodes vice-chancellor Wilhelm Gaorsan Gallo. The Rhodes knights, having
established their base on the island of Malta (in the Mediterranean Sea), then transferred to
Malta the sacred relic they had received. When the Russian emperor Paul I (1796-1801)
became grand-master of the Maltese Order in honour of the holy Prophet John, the right hand
of the Baptist, part of the Life-Creating Cross and the Philermian Icon of the Mother of God
were transferred in the year 1799 [because of the Napoleonic threat] from the island of Malta
to Russia, to the chapel at Gatchina (Comm. 12 October). In the same year these sacred items
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were then transferred into the church in honour of the Saviour Icon Not-Made-by-Hand at the
Winter palace. And for this feast was compiled a special service.
Besides the Assemblage ("Sobor" or "Synaxis") of the venerable glorious Prophet Forerunner
and Baptist of the Lord, John, the Russian Orthodox Church celebrates his memory on the
following days: 23 September – his Conception (2 B.C.); 24 June – his Birth (1 B.C.); 29
August – his Beheading (+ c. 32); 24 February – the First (IV) and Second (452) Finding of
the Head; the Third Finding of the Head (c. 850); 12 October – the Transfer of the Right Hand
from Malta to Gatchina (1799).
SAINT EVEQUE CEDDE DE LONDRES (+664)
Cedde était le frère du Saint Evêque Chad de Lichfield et des Saints Celin et Cynibill. D'une
famille de Northumbrie, ces quatre frères furent instruits par des Missionnaires irlandais et ils
travaillèrent à leur tour à la conversion des Anglo-Saxons, leurs compatriotes. Cedde fut
longtemps Moine à Lindisfarne où il reçut la prêtrise. Lorsque Péada, fils du roi Penda de
Mercie, eut été établi par son père le roi de l'Angleterre du Centre, il voulut ainsi que les
aristocrates de son entourage recevoir le Saint Baptême des mains de l'Evêque Finan de
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Lindisfarne et il demanda des prédicateurs pour l'évangélisation de son peuple. Cedde, avec
trois autres Prêtres, fut chargé de cette mission et il pénétra même en Mercie grâce à la
tolérance de Penda.
Cependant, le Roi Sigebert des Saxons orientaux s'étant lui-même converti et fait baptiser par
Finan, demanda à son tour des Missionnaires. Cedde vint donc avec un autre Prêtre chez les
Saxons orientaux où Finan l'envoyait; il parcourut tout le pays, opéra des conversions et fit
construire de nouvelles églises. Rentré à Lindisfarne pour y traiter avec Finan de plusieurs
affaires importantes, Cedde fut sacré Evêque des Saxons orientaux et il revint chez eux pour y
continuer l'oeuvre commencée; il organisa les Églises, ordonna des Prêtres, fonda deux
monastères qui disparurent plus tard, détruits par les Danois. Le second de ces monastères,
Tillaburg (Tilbury) sur le bord de la Tamise, fut la résidence ordinaire de Cedde car ce fut
l'usage chez les premiers Evêques d'Angleterre de vivre ainsi au milieu des Moines.
Dans un de ses voyages de mission, Cedde rencontra Ethelwald, fils d'Oswald qui gouvernait
la région de Deira. Ce Prince lui offrit un terrain pour la fondation d'un nouveau monastère où
le Roi lui-même pourrait venir prier avec les Moines et serait enseveli après sa Naissance
Céleste. Cedde accepta la proposition, fit choix d'un endroit solitaire, y passa un carême entier
où il pratiqua toutes les observances monastiques prescrites par la Règle de Saint Colomba.
L'oeuvre fut achevée par Cynibill le frère de Cedde et ainsi fut fondé en 658 le Monastère de
Lestingay. Cedde y mit des Moines avec un Prieur et continua de le visiter dans la suite.
Durant son séjour à Londres, Cedde dut excommunier un noble seigneur qui avait contracté
un mariage incestueux; défense fut faite d'entrer dans la maison de ce seigneur et de partager
son repas. Nonobstant cette prohibition, le Roi assista à un banquet chez le seigneur
excommunié. Quand Cedde rencontra ensuite le Roi, il lui reprocha cette faute, lui en donna
l'absolution mais lui déclara qu'en punition il serait frappé de mort dans cette même maison.
L'événement réalisa cette prédiction : en 661, le Roi fut lâchement assassiné par le seigneur
excommunié, aidé d'un de ses parents; les meurtriers donnèrent pour unique raison de leur
conduite que le Roi pardonnait trop facilement à ses ennemis. Le malheureux Roi eut pour
successeur Suidhelm le fils de Sexbald et auquel Cedde administra le Saint Baptême.
En 664, Cedde assista au Concile de Streneshalch où il abandonna l'usage écossais et
consentit que l'on suivît l'usage romain pour la célébration de la Pâque. Peu après, la peste se
déclara en Angleterre; Cedde en naquit au Ciel dans son cher Monastère de Lestingay. Ce
monastère a été depuis détruit par les Danois; il est donc impossible d'en déterminer
l'emplacement exact. Quelques auteurs l'ont identifié avec Lastingham, non loin de Whitby.
Cedde fut d'abord inhumé dans le cimetière mais peu de temps après sa Naissance au Ciel,
son corps fut transféré dans l'église que l'on bâtit sous le vocable de la Mère de Dieu. Trente
de ses Moines qui vivaient dans l'Essex, demandèrent à se fixer à l'endroit même où leur Père
Spirituel avait fini ses jours; leur demande fut agréée par les Moines de Lestingay mais à
l'exception d'un enfant, tous rendirent leur âme au Seigneur de la peste dont Cedde avait été
victime. On découvrit que cet enfant n'avait pas reçu le Saint Baptême : il fut baptisé; plus
tard, il reçut la prêtrise et gagna à Dieu un grand nombre d'âmes.
SAINT MARTYR LUCIEN LE SYRIEN (+ 312)
Martyr et fondateur de l'Ecole Biblique d'Antioche, il entreprit de revoir lui-même les diverses
traductions de l'Ancien Testament. Il rendit son âme au Seigneur dans les tortures, ne cessant
de répéter qu'il était Chrétien.
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Voir aussi :
http://books.google.fr/books?id=6Hwa38EjyoAC&pg=PA319&lpg=PA319&dq=Saint+Lucie
n+d%27Antioche&source=bl&ots=LFiNyyBKUM&sig=7Xq1IvZxg0ATY6OFb0hjyamxd2E
&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=7&ct=result#v=onepage&q=Saint%20Lucien%20d
%27Antioche&f=false
7 janvier – 7 avril - 26 juin
SAINT ABBE BRANNOCK (OU BARNOC, BRANNOC) DE BRAUNTON (+6°.S.)
Saint Brannock aurait émigré du Sud du Pays de Galles vers le Devon et fondé le Monastère
de Braunton près de Barnstaple en Devonshire où William Worcestre et Leland disent qu'il fut
enseveli. Les traditions le concernant sont parfois peu fiables. Certains hagiographes
l'identifient avec un Missionnaire gallois du sixième siècle, Saint Brynach (Bernach ou
Bernacus). Du fait qu'il existe deux fêtes distinctes à Exeter en avril le 7 et le 7 janvier pour
ces Saints respectifs, il est improbable qu'il s'agisse de la même personne.
ou
Saint Brannock vécut au sixième siècle et enseigna les enfants du chef gallois Brychan. Il
partit avec le Roi Brychan en pèlerinage pour vénérer la tombe des Saints Apôtres. Sur le
chemin du retour, il s'arrêta en Bretagne et y demeura plusieurs années. Pour finir, le Saint
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rentra au Pays de Galles et s'installa à Braunton où il bâtit une église. On rapporte que ses
Saintes Reliques reposeraient sous l'Autel de l'église de Braunton.
ou
Saint Brannock paraît avoir émigré du Sud du Pays de Galles vers le Devon. Certains disent
qu'il aurait flotté venant d'Irlande sur un cercueil en pierre. Il fonda un monastère à Braunton,
près de Barnstaple en Devonshire où William Worcestre et Leland disent qu'il fut enseveli.
La tradition rapporte que Saint Brannoc construisit d'abord son église sur une colline
surplombant Braunton mais elle s'écroula et dans un songe, il lui fut dit d'observer une truie et
ses porcelets et là de bâtir son église.
Trois églises ont été construites sur le site et l'actuelle église date du treizième siècle
contenant des éléments de l'église de l'an 837. La localisation exacte de la tombe de Saint
Brannock est inconnue mais certaines de ses Précieuses Reliques sont dans l'église et c'est un
lieu de pèlerinage pour les Orthodoxes de Londres.
Plus tard, l'église devint une abbatiale, donnant le nom Brannocminster à l'implantation
saxonne qui s'éleva sur les deux rives de la Caen. Au moment de la Conquête, le village était
un manoir royal d'importance, équivalent à Barnstaple.
Tropaire de Saint Brannock de Braunton ton 1
Bon maître des enfants de Brychan, Grand Thaumaturge, Ô Sage Père Brannock,/
par tes incessantes entreprises, tu as gagné nombre d'âmes au Christ./
Dans l'Eglise de Braunton au coeur du Devon, se cachent tes Précieuses Reliques./
Prie afin qu'étant toujours conscients de notre héritage orthodoxe,/
nous ne dévions jamais de la Vraie Foi,/
et recevions dès lors la récompense des Bienheureux.
SAINTE KENTIGERNA (OU CAENTIGERN QUENTIGERNA) DE LOCH LOMOND,
VEUVE (+734)
Endormie dans le Christ à Inch Cailleach en Ecosse vers 733-734, Kentigerna était la mère de
Saint Fillan et la fille du Prince Kelly (Cellach) de Leinster. Elle épousa un Prince local qui
sera le père de Fillan. Après l'Endormissement de son mari, elle quitta l'Irlande avec son frère
Missionnaire Saint Comghan et son fils afin de mener la vie de Recluse sur l'Île d'Inch
Cailleach (ou Inchebroida, selon certains) sur le Loch Lomond en Ecosse où l'on trouve une
église qui est dédiée à son nom.
SAINT TILLO (OU THILLO, THEAU, TILLOINE, TILLON, TILMAN OU HILLONIUS
THIELMAN) D'IZEGEM, EN BELGIQUE ET DE SOLIGNAC, EN AUVERGNE (+702)
Tillo de Solignac, Abbé est né en Saxe (Allemagne) et s'est endormi en 702. Tillo avait été
enlevé par des bandits et vendu comme esclave en Gaule Belgique où Saint Eloi paya sa
rançon. Il devint Ermite près de l'Abbaye de Solignac et fut connu pour son austérité et sa
dévotion. Après son Ordination à la prêtrise, il évangélisa la région autour de Tournai et
Courtrai. Il dût retourner à Solignac où il passa le restant de ses jours.
ou
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Le Belgo-Auvergnat Tillo aussi appelé "Paul" par les fidèles de Solignac comme par les
Moines auvergnats, à son grand dam d'ailleurs. Né au Ciel le 6 janvier 702, il est fêté le
lendemain de la Sainte Théophanie.
Saint Tillo que l'on nomme "Tijl" en Flandres, prénom célèbre par les aventures de Tijl
Uilenspiegel, le grand résistant aux occupants hispaniques, était Saxon de naissance, vendu
comme esclave, débarqué en Belgique rhénane (Trèves, par exemple, était belge comme Lille
l'a été jusqu'au milieu du quinzième siècle), racheté par Saint Eloi, le bon Evêque de Tournai
et Noyon qui en était coutumier. Formé à la vie chrétienne par l'Abbé Remaclius au
Monastère de Solignac, le futur Saint Remacle l'Apôtre des Ardennes que Saint Eloi avait
placé à la direction de la dite abbaye. Puis formé au métier d'orfèvre à la cour du roi Dagobert
par Saint Eloi qui était l'orfèvre royal. Suite au Concile ordonné par Saint Eloi pour tenter
d'éradiquer la simonie galopante dans ses régions, il sera choisit comme Prêtre pour la
paroisse de Solignac, étant devenu Moine dans l'entre-temps.
Il fuira vers l'Auvergne (où son cloître caché a été retrouvé quasi intact en 1984 à Garjac par
les archéologues) parce que les Miracles que sa prière obtenait étaient nombreux et lui
amenaient trop de gloire pour ce rude Moine aux habitudes très "égyptiennes" : jeûnes,
pénitences et veilles à répétition.
Il laissera son monastère de trois cents Moines pour revenir à Solignac, monastère auvergnat
que seule la tristement célèbre révolution française arrivera à arrêter.
A Solignac, il ne sera plus Abbé, par sa volonté mais simple Moine. Les Miracles ne
s'arrêteront pas pour autant, expliquant d'ailleurs son aspect dans l'iconographie : le tonneau
(ou coupe) d'huile en plus du bâton d'Abbé. Ses Miracles seront encore signalés par la suite
tant à son invocation qu'auprès de son tombeau dont la veilleuse ne voyait pas son niveau
d'huile diminuer. Des fidèles pèlerins en emportaient pour s'oindre afin de guérir de leur
maladie.
Il est un des "Saints d'huile" connus est invoqué contre les fièvres fulgurantes et les fortes
toux d'enfants. Apôtre d'Izegem, c'est là que se trouvait visible l'unique Précieuse Relique
(son Chef), présent de l'évêque papiste de Limoges en 1886. Les Saintes Reliques de Solignac
ont toutes été brûlées par les Huguenots, celle de Brajac volées. Son Chef qui se trouvait à
l'église papiste d'Izegem qui lui est dédiée, a été volé le 17 avril 1996. L'ultime et Précieuse
Relique est conservée chez le doyen papiste d'Izegem où elle peut être vénérée.
La Croix du Christ, meilleure arme du combat spirituel.
Homélie de Saint Tillo, surnommé "Paul," Abbé en Gaule, Apôtre d'Izegem (Flandre
occidentale), + 702.
D'après le manuscrit "Codex Claromarescani Cisterciensium in Artesia Monasterii," traduit
du latin en néérlandais par le Père Thomas et ses Moines (Pervijze) dans le livre "Vergeten
Helden" Januari (sanctoral de la "Gaule Belgique" originelle selon les manuscrits d'époque),
p.83-88, titre et traduction vers le français par Jean-Michel Dossogne
Un jour, les frères réunis lui demandèrent des instructions salutaires. Elevant la voix, d'un ton
prophétique et assuré, il leur assura que pour connaître tous les Commandements de Dieu, les
Saintes Ecritures suffisaient. Il leur dit que "le mieux c'est que les frères, chacun, à tour de
rôle, se confortent mutuellement par des paroles d'encouragement." Puis il ajouta : "Et toi,
écoute-moi, moi qui suis ton père, ce que tu sais et moi puisque vous êtes mes fils, je vais
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vous montrer ce que j'ai appris et atteint dans mon grand âge. Mais ceci, c'est le premier de
nos commandements : tout mettre en commun. Quand tu entames une action, ne te laisse pas
aller au relâchement, persévère, continue ton travail et agis comme si tu n'en étais toujours
qu'au début. C'est qu'en effet courte est la vie humaine, comparée à l'Eternité."
Ensuite, le Saint Homme se tût, emporté dans sa Contemplation de l'abondance des
Merveilles de Dieu.
Après un temps de silence, il ajouta : "Dans la vie courante, bien des gens s'investissent dans
des choses éphémères mais la plupart ne reçoivent rien en retour par rapport à ce qu'ils se sont
dépensés. Et si nous comparons les éventuels gains avec les promesses de la Vie Eternelle, on
voit à quel point les petits gains terrestres sont vraiment ridicules. Donc, mes petits enfants, ne
vous laissez pas aller à faire tout à contrecoeur et ne vous attachez pas à la vaine Gloire. La
souffrance des temps présents n'est rien par rapport aux biens à venir qui nous serons dévoilés
en nous. C'est comme quelqu'un qui comparerait une petite pièce de monnaie avec cent pièces
d'or; ainsi quelqu'un qui pour le Nom de Dieu, refuserait l'héritage d'une ville, recevrait le
centuple du Trône du Très-Haut.
Nous devons donc nous tenir loin de tout ça car quand nous amassons des trésors, ils nous
seront malgré tout retirés par la loi de la mort, volens nolens. Pourquoi donc dès lors pour
conquérir le Royaume des Cieux, ne laissons-nous pas tout cela derrière nous puisqu'en finale
le lustre de ces biens ne durera pas? Il n'y a pas de rémission possible pour les Moines qui ne
s'en détachent pas. Nous devons donc toujours rechercher ce qui nous mène au Ciel : la
sagesse, le discernement, la droiture, la vertu, l'amour des veilles, le souci des pauvres, une
Foi indéfectible en Christ, l'impassibilité de l'âme et l'hospitalité. En poursuivant ces buts ici
sur terre, nous nous préparons une demeure dans le Ciel comme nous le promet l'Evangile.
C'est pourquoi je vous exhorte avec force à ce que tous ensemble nous unissions nos efforts
dans cette direction. Ne laissons personne être comme la femme de Lot, regardant en arrière,
d'autant que Notre Seigneur Lui-même nous a dit que si quelqu'un ayant mis la main à la
charrue regardait en arrière, il ne serait pas digne du Royaume (Luc 9,62). Regarder en
arrière, ce n'est rien d'autre que d'avoir du regret pour ce qu'on a entrepris et se rattacher aux
désirs du monde. Nous avons voué nos âmes à Dieu alors accomplissons notre voeu. Personne
ne peut arguer à Dieu qu'il ne serait né que d'un peu de poussière et donc faible. Dieu connaît
l'Oeuvre de Ses Mains. Qu'Il puisse donc recevoir Son Oeuvre en l'état où Il l'a créée.
Que nous suffise ce dont la nature nous a dotés. Ne repoussez pas, Ô frères, la Générosité de
Dieu parce que vouloir modifier l'Oeuvre de Dieu, c'est la salir. Nous devons faire attention à
ne pas nous laisser vaincre par la tyranie de la colère car il est écrit : "La colère de l'homme
n'accomplit pas la justice de Dieu" (Jacques 1,20). Par la Voix Divine, il nous a été prescrit la
garde continuelle du coeur car nous avons à lutter contre les rangs de l'armée ennemie ("Plus
que sur toute chose, veille sur ton coeur car c'est de lui que procède la vie" (Proverbes 4,23).
Selon la parole de l'Apôtre, nous devons lutter contre elle sans relâche comme le dit le
bienheureux Paul : "Car ce n'est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous
avons à lutter mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce
monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes." (Ephésiens
6,12) Leur grand tapage est en effet emporté en l'air par le vent où il est sans effet. Toute
l'armée ennemie est anéantie sous nos yeux.
Mais pour cela nous devons tout d'abord en persuader notre esprit et ne rien faire de mal aux
Yeux de Dieu, ni dévier de Sa Loi pour tomber dans la domination du diable. L'immoralité
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n'est pas une faiblesse de la nature mais de la volonté. Dieu les a en effet créés bons mais c'est
leur orgueil qui a fait chuter du Ciel sur la terre les esprits mauvais. Maintenant, ils nous
tourmentent par jalousie, ils n'ont de cesse de nous tracasser car ils ne veulent pas que nous
puissions siéger sur les trônes qu'ils ont perdus.
C'est pourquoi il est nécessaire de demander au Seigneur le don du discernement des esprits
afin que nous puissions déjouer leurs ruses innombrables et les anéantir par l'étendard de la
Croix. C'est pour cette raison que Paul, après avoir obtenu cette miséricorde, a dit : "Il ne
s'agit pas d'être dupes de satan car nous n'ignorons pas ses desseins" (2 Corinthiens 2,11).
Les démons détestent tous les Chrétiens comme leurs pires ennemis mais par-dessus tout, ils
détestent surtout les Moines. Ils tendent sans arrêt de nombreux pièges sur les chemins des
Moines et ils essayent de détourner leur esprit par des pensées oppressantes, athées et
obscènes. Le diable a même revendiqué le Bienheureux Antoine comme sa propriété, ce
diable que Job a connu par une Révélation Divine : "De ses éternuements jaillit la lumière,
ses yeux sont comme les pupilles de l'aurore. De sa gueule partent des éclairs, des étincelles
de feu s'en échappent. Une fumée sort de ses naseaux comme d'une marmite bouillante ou
d'un chaudron. Son haleine embrase les braises, de sa gueule sortent des flammes" (Job
41,10-13).
Cet ennemi hurlant brûle tant de vous tuer qu'il vous incite à jouir de tout afin que vous
tombiez dans ses filets. Frères, ne croyez pas ses promesses et n'ayez ni peur de ses menaces
ni de ses horribles insinuations. En effet il ment toujours. Sa promesse n'est jamais crédible.
Le serpent a été attrapé avec le crochet de la Croix et tel un animal de trait, il a été soumis au
joug, enchaîné comme un esclave en fuite. On a enfoncé un anneau de fer dans son museau et
il n'a plus été autorisé à dévorer les croyants. Mes petits enfants, nous devons mépriser le
diable avec ses paroles vaniteuses et hautaines et avec sa faconde. Même s'il se présente
comme un éclair étincelant, c'est une fausse lumière. Il apparaît seulement de la sorte pour
tromper quelqu'un.
Nous toutefois qui marchons dans les traces des pieds des Saints, pleins de confiance, passons
outre de ses pièges, suivant leur exemple, eux qui ont connu ses ruses et chantaient
prophétiquement : " Je restai silencieux tant que l'impie se trouva devant moi, je me suis
abaissé et j'ai même gardé le silence sur les bonnes choses" (Psaume gr38,2; heb39,2)
Et quand les démons viennent pendant la nuit, selon leur habitude alors les Anges sont là
aussi, eux qui louent le zèle des fidèles, admirent leur persévérance et leur promettent les
récompenses futures. Et quand les démons verront comment vous et les vôtres êtes armés du
Signe de la Croix, ils seront sur-le-champ emportés vers le néant."
Après que le Bienheureux Tillo, aussi surnommé "Paul," se tut, tous se réjouirent et
s'enflammèrent du désir de s'exercer aux vertus.
Et après avoir dit tout cela, Tillo resta attentif à accomplir le Service Divin : larges aumônes,
zèle pour les veilles, Pieuse Foi, parfait dans l'Amour, d'une humilité extrême, persévérant
dans la prière, instruit dans la connaissance, prudent dans les paroles, Très Saint dans son
comportement et détaché du monde. Il se distingua par son obéissance aux Serviteurs de Dieu
et resta toujours tourné vers le Ciel quelque soient les circonstances. C'est pour cela que tant
vinrent à lui, aussi bien des Moines que des clercs et nul n'était jamais rassasié par ses
éloquentes paroles.
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SAINT EVEQUE ALDRIC (OU ALDÉRIC, ALDRED, AUDRY) DU MANS (+ 856)
Jeune bavarois élevé à la cour d'Aix-la-Chapelle, il entra dans les ordres et fut élu Evêque du
Mans. Avec sa fortune personnelle, il vint en aide aux pauvres et subventionna églises et
monastères. Nous le voyons intervenir dans de nombreux Conciles régionaux de son époque.
SAINT PACOME DU LAC KENO
SAINT VALENTIN, EVEQUE DE RHETIE, APOTRE DU TYROL (+470)
SAINT CRISPIN IER L'EVEQUE DE PAVIE, CONFESSEUR (+248)
SAINT CRISPIN III, EVEQUE DE PAVIE (+ 467)
SAINT NICETAS, EVEQUE DES CONTREES DANUBIENNES (+5°.S.)
SAINT MARTYR REYNOLD (OU RENAUD) DE COLOGNE, CONTRE-MAITRE
MACON (+ 960)
Moine considéré comme Martyr parce que les tailleurs de pierre dont il avait la direction se
liguèrent contre lui et le tuèrent.
SAINT ANASTASE, EVEQUE DE SENS (+ 977)
St Crispin Ier l'Evêque de Pavie, confesseur (248). -St Senateur l'Evêque de Vérone au temps
de Dioclétien et Maximien (entre 284 et 305). -St Crispin III l'Evêque de Pavie (466). -St
Brannock, Gallois de nation, fondateur du monastère de Braunton dans le Devon (VIème
siècle). -St Valentin II l'Evêque de Terni qui convertit un grand nombre d'Ariens (533). -St
Cedde l'Evêque de Londres (664). -St Theau ou Tillon, esclave saxon racheté et affranchi par
St Eloi de Noyon dont il devint le disciple, higoumène du monastère de Solignac puis ermite
en Limousin (702). -Ste Kentigerna, solitaire en Ecosse (vers 734). -St Reinhold, moine du
monastère de St-Pantaléon à Cologne, contremaître des maçons qui travaillaient à la
construction du monastère, martyr par la main d'un tailleur de pierres jaloux (960). -St
Athanase d'Attalie, martyr par la main des Musulmans (Smyrne 1700).
Translation de la précieuse relique de la main droite du Précurseur, d'Antioche à
Constantinople, sous le co-règne de Constantin VII Porphyrogénète et de Romain II Lécapène
(956 ou 957)
Lecture de l’Epître
Actes XIX : 1-8
19.1 Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de
l'Asie, arriva à Éphèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit: 19.2 Avez-vous reçu le
Saint Esprit, quand vous avez cru? Ils lui répondirent: Nous n'avons pas même entendu dire
qu'il y ait un Saint Esprit. 19.3 Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés? Et ils
répondirent: Du baptême de Jean. 19.4 Alors Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance,
disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire, en Jésus. 19.5 Sur ces
paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. 19.6 Lorsque Paul leur eut imposé les
mains, le Saint Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. 19.7 Ils étaient
en tout environ douze hommes.
19.8 Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il
discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, s'efforçant de persuader ceux qui
l'écoutaient.
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Lecture de l’Evangile
Jean I : 29-34
1.29 Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du
monde. 1.30 C'est celui dont j'ai dit: Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était
avant moi. 1.31 Je ne le connaissais pas, mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis
venu baptiser d'eau. 1.32 Jean rendit ce témoignage: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme
une colombe et s'arrêter sur lui. 1.33 Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser
d'eau, celui-là m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui
baptise du Saint Esprit. 1.34 Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage qu'il est le Fils de Dieu.
Homélie - Sur la soumission à la Volonté de Dieu.
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel (Matth. 6, 10)
Jean le Baptiste est béni car il a accompli l'Evangile avant l'Evangile! Sortant dans le Désert,
il s'est livré en totalité à la Volonté de Dieu, à la fois dans son corps et dans son esprit. Et la
Volonté de Dieu fut faite dans son corps sur terre comme elle fut faite aussi dans son esprit au
Ciel. Ni la faim ni les bêtes sauvages n'ont nuit à son corps durant ses années passées dans les
Déserts, pas plus que le désespoir n'a porté atteinte à son esprit dans la solitude, ni l'orgueil
dans ses Visions Célestes. Il ne cherchait ni pain ni reconnaissance des hommes. Dieu lui
donna tout ce qui lui était nécessaire car il était complètement offert à la Volonté de Dieu.
Pas plus qu'il n'a dirigé de lui-même ses pas vers le Désert, il ne les a dirigés pour quitter le
Désert. Un gouvernail invisible dirigeait sa vie d'En Haut. Et lorsqu'il fut nécessaire pour lui
de quitter le Désert et d'aller à la Rencontre du Seigneur, l'Ecriture nous dit que "La Parole de
Dieu fut adressée à Jean" (Saint Luc 3,2). Comme dans l'innocence de la jeunesse, à sa
manière, Jean parlait simplement de sa relation avec les Puissances Célestes : "Et je ne Le
[Christ] connaissais pas mais Celui Qui m'a envoyé baptiser avec de l'eau m'a dit 'Celui sur
Qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est Celui-là Qui baptisera dans le Saint Esprit'.
Maintenant j'ai vu et je témoigne qu'Il est le Fils de Dieu" (Saint Jean 1, 33-34). Qu'il parle si
tendrement et simplement des Choses Célestes! Et qu'il est terrible comme un lion lorsqu'il
fulmine contre l'injustice des hommes, contre Hérode et Hérodiade! En lui demeurent,
ensemble, l'agneau et le lion.
Le Ciel est aussi proche de lui qu'une mère de son enfant. La Volonté de Dieu lui est aussi
accessible et claire qu'aux Anges des Cieux.
Ô Seigneur, le Tout Sage, dirige nos vies de pécheurs dans le désert de cette vie, selon Ta
volonté comme Tu dirigeas la vie de Saint Jean le Baptiste.
A Toi soit la Gloire et la Louange à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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