samedi 21 janvier 2012

Vie du Saint Hiéromartyr Philippe de Moscou et autres Vies de Saints.

9 – 22 janvier 2012
Commémorations Spéciales : Dimanche Après la Théophanie
Lecture de l’Epître
Eph IV : 7-13
4.7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. 4.8 C'est
pourquoi il est dit: Étant monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux
hommes. 4.9 Or, que signifie: Il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les régions
inférieures de la terre? 4.10 Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de
tous les cieux, afin de remplir toutes choses. 4.11 Et il a donné les uns comme apôtres, les
autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et
docteurs, 4.12 pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de
l'édification du corps de Christ, 4.13 jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi
et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite
de Christ,
Lecture de l’Evangile
Matthieu IV : 12-17
4.12 Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée. 4.13 Il quitta Nazareth,
et vint demeurer à Capernaüm, située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et de
Nephthali, 4.14 afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: 4.15 Le
peuple de Zabulon et de Nephthali, De la contrée voisine de la mer, du pays au delà du
Jourdain, Et de la Galilée des Gentils, 4.16 Ce peuple, assis dans les ténèbres, A vu une grande
lumière; Et sur ceux qui étaient assis dans la région et l'ombre de la mort La lumière s'est
levée. 4.17 Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire: Repentez-vous, car le royaume
des cieux est proche.
Cycle mobile (Pascalion): Dimanche de la Trente-Deuxième Semaine
Lecture de l’Epître
1Tim IV : 9-15
4.9 C'est là une parole certaine et entièrement digne d'être reçue. 4.10 Nous travaillons, en effet,
et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le
Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. 4.11 Déclare ces choses, et
enseigne-les. 4.12 Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois un modèle pour les fidèles,
en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. 4.13 Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi
à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. 4.14 Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a
été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens. 4.15 Occupetoi
de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous.
Lecture de l’Evangile
Matthieu XV : 21-28
15.21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. 15.22 Et voici, une
femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de
David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. 15.23 Il ne lui répondit pas un mot, et
ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance: Renvoie-la, car elle crie derrière
nous. 15.24 Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. 15.25 Mais
elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! 15.26 Il répondit: Il n'est pas
bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. 15.27 Oui, Seigneur, dit-elle,
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mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. 15.28Alors
Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa
fille fut guérie.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIEROMARTYR PHILIPPE LE METROPOLITE DE MOSCOU (+1569)
9 janvier (martyre) – 5 avril (repos) - 31 mai (translation) - 3 juillet (translation)
Saint Philippe naquit en 1507. Il était déjà adulte lorsqu'il entra au Monastère des Solovski,
au-delà du cercle polaire sur la Mer Blanche. Comme il s'était distingué par ses vertus et sa
probité, il fut élu Higoumène et désigné en 1566 contre son gré pour occuper le trône
métropolitain de Moscou. Ne craignant que Dieu et animé d'un Amour ardent pour le peuple
chrétien opprimé, il n'hésita pas dès les premiers jours à blâmer les cruautés du Tsar Ivan le
Terrible d'abord en secret puis voyant que ses paroles n'avaient pas eu d'effet, il prit à parti le
souverain en public du haut de la chaire de la cathédrale de la Dormition : "Sire, nous offrons
ici le Sacrifice Non-Sanglant tandis que derrière ce Sanctuaire coule le sang des Chrétiens."
Le Tsar furieux le menaça et lui ordonna de se taire. Il répondit : "Je ne puis le faire car je ne
puis obéir à ton commandement plus qu'au Commandement de Dieu. Je combats pour la
Vérité et le Bien et je continuerai à le faire même si je devais perdre ma dignité et souffrir les
maux les plus cruels sinon notre Foi serait vaine, vaine aussi la dignité apostolique." Malgré
l'impression considérable produite par cette audacieuse déclaration, le Saint Métropolite ne
trouva pas l'appui nécessaire parmi les Chrétiens de Moscou paralysés par la crainte du tyran.
Le Tsar fit convoquer un concile d'évêques qui lui étaient soumis, lequel déposa Philippe et
l'envoya en exil comme simple Moine au Monastère d'Otrotch près de Tver. C'est là qu'il fut
étranglé en 1569 par le bourreau favori du Tsar.
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TRANSLATION DES PRECIEUSES RELIQUES DE SAINT METROPOLITE ET THAUMATURGE PHILIPPE
DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Le corps de Saint Philippe fut enseveli au Monastère Otrocha à Tver. Les Moines du
Monastère des Solovki où il fut auparavant Higoumène, demandèrent en 1591 la permission
de faire transférer ses Vénérables Reliques dans leur monastère. Le corps avait fortement
souffert mais cependant il demeura incorrompu; il fut placé dans un tombeau préparé par
Saint Philippe lui-même de son vivant en-dessous du portique du temple des Saints Zosime et
Sabbatius de Solovki près de la tombe de l'Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans
les pratiques monastiques.
Le 29 Avril 1649, un grammota du Patriarche Joseph fut envoyé à Elias l'Higoumène du
Monastère de Solovki au sujet de l'Invention solennelle des Précieuses Reliques de Saint
Philippe. Le 31 mai, les Saintes Reliques furent transférées dans un nouveau reliquaire et
placées dans la cathédrale de la Transfiguration.
En 1652 Nikon alors Métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les Précieuses
Reliques des trois Hiérarques Martyrs : le Métropolite Philippe et les Patriarches Job et
Hermogène. Avec la bénédiction du Patriarche Joseph, le Métropolite Nikon partit en 1652
vers les Solovki pour y prendre les Vénérables Reliques de Saint Philippe et les convoya
solennellement vers Moscou. Dans les mains du Saint se trouvait un document de repentance
du Tsar Aleksei Mikhailovich dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrièregrand-
père Ivan le Terrible qui avait "transgressé" son propre pouvoir en affrontant celui de
l'Eglise. Le 3/16 juillet les Saintes Reliques parvinrent à Moscou : "un pasteur, innocent et
chassé revint sur son trône." Dans la cathédrale de la Dormition, "il se tint à sa place durant
dix jours." Tout le jour durant et du matin jusqu'à la nuit, les cloches sonnaient comme si
c'était Pâque. Ensuite, les Saintes Reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition à
la porte Sud de l'Autel.
A l'endroit de la rencontre à Moscou entre les Précieuses Reliques de Saint Philippe et le
clergé et le peuple, une Croix fut élevée qui donna son nom au carrefour de la Porte de Péage
à Moscou (gare de chemin de fer Rizhsk).
ou
Sainted Philip, Metropolitan of Moscow, in the world Feodor (Theodore), was descended
from the illustrious boyar-noble lineage of the Kolychevi, occupying a prominent place in the
Boyar duma at the court of the Moscow sovereigns. He was born in the year 1507. His father,
Stepan Ivanovich, "a man enlightened and filled with military spirit," attentively prepared his
son for government service. Pious Varvara (Barbara), the mother of Feodor, who ended her
days in monasticism with the name Varsonophia, implanted in the soul of her son a sincere
faith and deep piety. Young Feodor Kolychev applied himself diligently to the Holy Scripture
and to the books of the holy fathers, upon which the old Russian enlightenment rested, then
transpiring within the Church and in the spirit of the Church. The Moscow Greatprince,
Vasilii III Ioannovich, the father of Ivan the Terrible, brought young Feodor into the court,
but he was not however attracted to court life. Conscious of its vanity and sinfulness, Feodor
all the more deeply immersed himself in the reading of books and visiting the churches of
God. Life in Moscow repelled the young ascetic. The sincere devotion to him of the young
prince Ivan, presaging a great future for him in government service, could not hold in check
within the earthly city his searching out of the Heavenly City.
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On Sunday, 5 June 1537, in church for Divine Liturgy, Feodor felt intensely in his soul the
words of the Saviour: "No one is able to serve two masters" (Mt. 6: 24), which determined his
ultimate destiny. Praying fervently to the Moscow wonderworkers, and without bidding
farewell to kinsfolk, he secretly in the attire of a common person left Moscow, and for a
certain while he hid himself away from the world in the village of Khizna, near Lake Onega,
earning his livelihood as a shepherd. His thirst for ascetic deeds led him to the reknown
Solovetsk monastery on the White Sea. There he fulfilled quite toilsome obediences: he
chopped firewood, dug the ground, and worked in the mill. After a year and an half of testing,
the hegumen Aleksei, at the wish of Feodor tonsured him, giving him the monastic name
Philip and entrusting him in obedience to the starets-elder Jona Shamina, who conversed with
the Monk Alexander Svirsk (+ 1533, Comm. 30 August). Under the guidance of the
experienced elders the Monk Philip grew spiritually, and strengthened in fasting and prayer.
Hegumen Aleksei sent him in obedience to work at the monastery black-smith forge, where
Saint Philip combined the activity of unceasing prayer amidst his working with an heavy
hammer. At the beginning of the service in church he always appeared first and was the last to
leave. He toiled also in the bakery, where the humble ascetic was comforted with an heavenly
Sign. In the monastery afterwards they displayed the "Bakery" image of the Mother of God,
through which the heavenly Mediatrix bestowed Her blessing upon the humble baker-monk
Philip. With the blessing of the hegumen, Saint Philip spent a certain while in wilderness
solitude, attending to himself and to God.
In 1546 at Novgorod the Great, archbishop Theodosii consecrated Philip as hegumen of the
Solovetsk monastery. The new-made hegumen strove with all his might to exalt the spiritual
significance of the monastery and its founders – the Monk Savvatii and Zosima of Solovetsk
(Comm. 27 September, 17 April). He searched out the Hodegetria image of the Mother of
God brought to the island by the original first head of Solovetsk, the Monk Savvatii; he
located the stone cross which once stood before the cell of the monk. Found also was the
Psalter, belonging to the Monk Zosima (+ 1478), the first hegumen of Solovetsk, and his robe,
in which from that time hegumens would vest during service on the days of memory of the
wonderworker. The monastery was revived spiritually. For regulating life at the monastery, a
new ustav (monastic rule) was adopted. Saint Philip built on Solovetsk majestic temples – a
refectory church of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, consecrated in the year
1557, and a church of the Transfiguration (Preobrazhenie) of the Lord. The hegumen himself
worked as a simple labourer, helping to lay the walls of the Transfiguration church. Beneathe
the north portico he dug himself a grave, alongside that of his guide, the starets Jona. Spiritual
life in these years blossomed at the monastery: asceticising amidst the brethren amongst the
students of Hegumen Philip were the Monks John and Longin of Yarengsk (Comm. 3 July)
and Vassian and Jona of Pertominsk (Comm. 12 July).
For his efforts of secret prayer Saint Philip often withdrew for quiet to a desolate wilderness
spot, two versts from the monastery, which received afterwards the name the Philippov
wilderness.
But the Lord was preparing the Saint for other service and other work. At Moscow Ivan the
Terrible remembered fondly about the Solovetsk hermit from the time of his childhood years.
The tsar hoped to find in Saint Philip a true companion, confessor and counsellor, who
through his exalted monastic life would have nothing in common with the sedition of the
boyar-nobles. The holiness of the metropolitan, in the opinion of Ivan the Terrible ought to be
of a certain spiritual meekness to quell the treachery and malice, nesting itself within the
Boyar soul. The choice of such an arch-hierarch for the Russian Church seemed to him the
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best possible.
The Saint for a long time refused to take upon himself the great burden of primate of the
Russian Church. He did not sense any spiritual affinity with Ivan. He attempted to urge the
tsar to abolish the Oprichniki [the tsar internal terror shock troops]. Ivan the Terrible
attempted to argue its civil necessity. Finally, the dread tsar and the holy metropolitan came to
an agreement, that Saint Philip would not meddle in the affairs of the Oprichniki and the
running of the government, he would not resign as metropolitan in case, if the tsar be not able
to fulfill his wishes, and that he would be a support and counsellor of the tsar, just as former
metropolitans were supports for the Moscow sovereigns. On 25 July 1566 occurred the
consecration of Saint Philip to the cathedra-seat of the Moscow Sainted-hierarchs, whose
number he was soon to join.
Ivan the Terrible, one of the greatest and most contradictory figures in Russian history, lived
an intensely busy life, he was a talented writer and bibliophile [i.e. lover of books], he
involved himself in the compilation of the Chronicles (and himself suddenly sundered the
thread of the Moscow chronicle-writing), he delved into the intricacies of the monastic ustav
(rule), and more than once thought about monasticism and abdicating the throne. Every aspect
of governmental service, all the abrupt measures undertaken by him for a setting to root
restructuring of civil and social life, Ivan the Terrible tried to rationalise as a manifestation of
Divine Providence, as the acting of God within history. His beloved spiritual heroes were
Saint Michael of Chernigov (Comm. 20 September) and Saint Theodore (Feodor) the Black
(Comm. 19 September), military men active with a complex contradictory destiny, moving on
towards their sacred ends through whatever the hindrances rising up afront them, and
fulfilling their duties to the Rodina (Native-land) and Holy Church. The more the darkness
thickened around Ivan the Terrible, the more resolutely he demanded of his soul cleansing and
redemption. Journeying on pilgrimage to the Kirillo-Belozersk monastery, he declared his
wish to the hegumen and the gathered elders to be made a monk. The haughty autocrat fell on
his knees to the hegumen, and that one blessed his intent. All his life from that time, wrote
Ivan the Terrible, "it seems to me, an accursed sinner, that halfways I am already blackrobed."
The Oprichnina was itself conceived of by Ivan the Terrible in the form of a monastic
brotherhood: serving God with weapon and military deeds, the Oprichniki were required to
dress in monastic garb and go to church service, long and tiring, lasting from 4 to 10 o'clock
in the morning. Upon "brethren," not appearing at 4 o'clock in the morning, the tsar imposed a
penance. Ivan himself with his sons sought fervently to pray and sing in the church choir.
From church they went on to refectory (meal), and while the Oprichniki ate, the tsar stood
alongside them. The remaining food the Oprichniki gathered from the table and distributed to
the poor at the doorway of their refectory (dining hall). Ivan the Terrible, with tears of
repentance and wanting to be an esteemer of the holy ascetics – the teachers of repentance, he
wanted to wash and burn away his own sins and those of his companions, cherishing the
assurance, that even the terrible cruel actions would rebound for him to the welfare of Russia
and the triumph of Orthodoxy. The most clearly spiritual action and monastic sobriety of Ivan
the Terrible is revealed in his "Synodikon": shortly before his death by his orders there were
compiled full lists of the people murdered by him and his Oprichniki, which were then
distributed throughout all the Russian monasteries. All his sins against the nation Ivan took
upon himself and besought the holy monks to pray to God for the forgiveness of his
tormented soul.
The self-styled monasticism of Ivan the Terrible, a dark most grievous oppression over
Russia, tormented Saint Philip, who considered it impossible to mix together the earthly and
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the heavenly, serving the cross and serving the sword. Even moreso was it, that Saint Philip
saw, how much unrepentant malice and envy was concealed beneathe the black hoods of the
Oprichniki. There were among them outright murderers, hardened in lawless bloodletting, and
profiteers in it for the rewards, rooted in sin and transgression. By the sufferance of God
history often is worked with the hands of the impious, and Ivan the Terrible as it were wanted
to whiten before God his black brotherhood, – the blood, spilled in the name of its thugs and
fanatics, cried out to heaven.
Saint Philip decided to oppose Ivan the Terrible. This was connected with a new wave of
executions in the years 1567-1568. In the Autumn of 1567, just as the tsar was setting out on a
campaign against Livonia, he learned about a boyar conspiracy. The plotters intended to seize
the tsar and deliver him over to the Polish king, who already was on the move with an army
towards Russian territory. Ivan the Terrible dealt severely with the conspirators and again he
shed much blood. It was bitter for Saint Philip, and the conscience of the Saint at length
compelled him boldly to enter into defense of the executed. The final rift occurred in the
Spring of 1568. On the Sunday of the Veneration of the Cross, 2 March 1568, when the tsar
with his Oprichniki entered the Uspenie (Dormition) cathedral, as was their custom in
monastic garb, Saint Philip refused to bless him, and began openly to denounce the lawless
acts committed by the Oprichniki: "Metropolitan Philip did instruct the sovereign of the
enmity in Moscow concerning the Oprichnina."The accusations of the Vladyka shattered the
harmony of the church service. Ivan the Terrible in a rage said: "Thou wouldst oppose us? We
shall see thine firmness! I have been too soft on you" – retorted the tsar, according to eyewitnesses.
The tsar began to show ever greater cruelty in persecuting all those that opposed him.
Executions followed one after the other. The fate of the saintly confessor was sealed. But Ivan
the Terrible wanted to observe a canonical semblance of propriety. The Boyar duma
obediently carried out the decision to have a trial over the Primate of the Russian Church. A
cathedral trial-court was set up over Metropolitan Philip in the presence of a thinned-out
Boyar duma. False witnesses were found: and to the deep sorrow of the Saint, these were
monks of the Solovetsk monastery beloved by him, his former students and novices. They
accused Saint Philip of a multitude of transgressions, even including sorcery. "I am come
upon the earth, just like all my ancestors, – humbly answered the Saint, – prepared to suffer
for truth." Having refuted all the accusations, the holy sufferer attempted to halt the trial by
declaring voluntarily to resign the metropolitan dignity. But his abdication was not accepted.
New abuse awaited the Martyr. Even after bringing forth a sentence of life imprisonment,
they compelled Saint Philip to serve Liturgy in the Uspensk cathedral. This was on 8
November 1568. In the midst of the service the Oprichniki burst into the temple, they publicly
read the council sentence of condemnation, and then abused the Saint, tearing from him the
hierarchical vestments, they dressed him in rags, dragged him out of the church and drove him
off on a simple peasant's sledge to the Theophany monastery. For a long while they oppressed
the Martyr in the cellars of the Moscow monasteries, the feet of the elder they shoved into
stocks, they held him in chains, and put an heavy chain upon his neck. Finally, they drove him
off to the Tver Otroch monastery. And there a year afterwards, on 23 December 1569, the
Saint accepted a Martyr's death at the hands of Maliuta Skuratov. Only three days before this
the holy elder foresaw the finish of his earthly efforts and communed the Holy Mysteries. His
relics were committed to earth initially there at the monastery, beyond the church altar. Later
on they were transferred to the Solovetsk monastery (11 August 1591) and from there – to
Moscow (3 July 1652).
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The memory of Sainted Philip was celebrated by the Russian Church from the year 1591, on
the day of his Martyr's end – 23 December. From 1660 the celebration was transferred to 9
January.
Une homélie du Père Alexandre Men
[les remarques entre [ ] ne sont pas du Père Alexandre mais peuvent rendre la traduction plus
compréhensible]
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit!
Aujourd'hui, l'Eglise célèbre la mémoire du Métropolite Philippe, un des plus célèbres Saints
Archevêques de Moscou. Nombre d'entre vous ont visité le village de Peredelkino près de
Moscou et y ont vu la vieille église où se trouve à présent la résidence patriarcale. Le futur
Métropolite de Moscou et Martyr a grandi dans ce bâtiment ou à proximité.
Bien sûr, il aurait pu mener une vie calme et privilégiée comme tout autre enfant aristocrate,
passant son temps à étudier, chasser, s'amuser, accomplir tâches domestiques et se consacrer à
ses activités familiales. Le jeune Kolychev aurait put mener sa vie en faisant tout cela. Mais
Philippe voulait dévouer sa vie à servir Dieu et l'humanité. Son parcours le mena à un
monastère très éloigné au Nord sur les Îles Solovetskii qui deviendra une bibliothèque célèbre
puis un centre de détention et enfin un camp de concentration [soviétique]. De nos jours, ses
ruines majestueuses secouent notre conscience.
Etant devenu Higoumène [=Abbé], Philippe commença à servir dans un des monastères. Les
Moines et leur Higoumène travaillaient dur pour soumettre cette région sauvage. Ils menaient
une vie éprouvante ayant à débroussailler un Désert infranchissable avec leurs mains, loin des
côtes des froides mers. Chaque nouveau pas était accompli dans de grandes difficultés. Le
monastère se trouve dans une région de permafrost glacée en hiver et infestée de nuages de
moustiques en été. Cependant, c'était des endroits magnifiques qui pouvaient et avaient besoin
d'être rendus vivables et [avec l'Aide de Dieu,] les Moines accomplirent cette exploit.
Philippe aurait passé sa vie à travailler et prier avec les autres mais le destin intervint
soudainement. Ivan IV [le Terrible] le convoqua à Moscou et l'informa qu'il devait devenir le
prochain chef de l'Eglise orthodoxe en Russie. Le Tsar Ivan connaissait Philippe depuis
quelque temps. Il savait que le nouveau Métropolite était honnête, un homme incorruptible et
fiable et sur lequel il pouvait compter. Comme tous les tyrans, le Tsar appréciait ces qualités
car il redoutait les conspirations et les trahisons. Son âme était tourmentée par les crises de
peur et de cruauté.
Dans l'histoire de notre patrie, il y eut deux périodes durant lesquelles la tyrannie paralysa
notre peuple. Le règne du Tsar Ivan que nous appelons "le Terrible" et à nouveau à l'époque
de Staline qui admirait Ivan et tenta de suivre son sanglant exemple. Par-delà les siècles, il
ressentit dans ce bourreau une parenté d'esprit. Ainsi donc, Ivan le Terrible qui frappait de
terreur le coeur de l'Eglise et du peuple de Russie était condamné à vivre dans la crainte.
Comme tous les autres dirigeants criminels, il ne pouvait qu'être terrifié de ce qu'il avait
commis, des horreurs qu'il avait perpétrées. Nombre de fois, il s'enfuira au Monastère de la
Sainte Trinité où il remplira nombre de livres de souvenirs, y inscrivant les noms de centaines
de gens qu'il avait tués, hommes, femmes, enfants, célèbres ou inconnus, tous ceux qu'il avait
tués, ceux dont il avait taillé famille et maisonnée en morceaux et dont il avait versé le sang. Il
y venait gémir et prier pour ses victimes puis confesser ses péchés aux Moines. Ensuite,
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fatigué de se repentir, il replongeait dans la violence et les orgies sauvages avant de se
retrouver à nouveau frappé par la peur par la suite.
Un jour, Ivan vint à s'enfuir pour Alexandrov, s'y cacha et annonça qu'il ne gouvernerait plus.
Tout le monde fut terriblement tracassé et prit peur, convaincu que sans chef le pays serait
vite vulnérable à toutes sortes d'agressions. Une délégation lui fut envoyée pour supplier Ivan
de revenir. Le Tsar accepta mais revint plus cruel que jamais et s'entoura d'une garde secrète,
l'Oprichnina. Les "oprichniki" s'habillaient tous de noir et servaient d'exécuteurs [pour les
basses oeuvres d'Ivan], entraient de force dans les maisons sans redouter punition, brûlaient,
pillaient et tuaient. Telle était la sorte de gens gardant le Tsar, la propre police secrète d'Ivan.
Lorsque Philippe vint à Moscou le Tsar le reçut chaleureusement mais Philippe prit la
précaution de dire : "Si vous voulez que je vienne oeuvrer ici à Moscou pour l'Eglise, vous
devez me donner le droit de célébrer une "pechalovaniia" [à l'époque impériale, cela se
référait aux prières publiques pour les opprimés.] Le Tsar hésita puis accepta. C'est à cette
seule condition que Philippe accepta la mitre blanche de Métropolite de Moscou.
Au départ, Philippe parvint à influencer Ivan de manière favorable et même à apaiser sa
cruauté un temps durant. A plusieurs reprises, le Tsar et le Métropolite se croisèrent face à
face dans les couloirs du Kremlin et Philippe lui disait : "Sire, vous ne devriez pas verser le
sang humain, le sang chrétien. Pourquoi pensez-vous que tout le monde est contre vous? Si
vous ne vous comportez pas de manière répréhensible, vous n'aurez rien à redouter." Ainsi
réprimandé, le Tsar laissait de côté ses plans maléfiques. Mais Philippe vit de profonds
changements sur le visage et dans l'âme du Tsar. Il avait connut le Tsar comme un beau jeune
homme et ouvert. A présent et bien qu'Ivan n'avait que quarante ans, il ressemblait déjà à un
vieillard aigri et une expression effrayante et ainsi que la folie se lisaient dans ses yeux.
Un jour, le Tsar participa à un nouveau massacre. Ensuite lui et sa garde noire d'Oprichniki,
tous à cheval galopèrent jusqu'à la cathédrale du Kremlin où Philippe était occupé à célébrer.
Tout le groupe pénétra dans l'église. Ivan fixa le Métropolite et déchira le silence de l'église
en hurlant : "Pourquoi manques-tu de bénir ton Tsar et souverain?" Philippe se retourna et
répondit d'une voix paisible : "Je ne reconnais pas le Tsar chrétien dans ce comportement
outrageant." "Dis-donc, mon ami Moine," avertit Ivan, "Ne t'immisce pas dans mes affaires
ou tu le regretteras amèrement." Mais Ivan savait que le Métropolite Philippe était un homme
honnête et direct qui n'aurait jamais rampé ni agit contrairement à sa conscience. Lorsque
Philippe était un Moine vivant dans le Nord, il se taisait à propos du Tsar mais à présent qu'il
était à la tête de l'Eglise, il prenait sur lui la responsabilité de porter témoignage. Philippe
rassembla le clergé et discuta sur la manière de limiter l'extraordinaire cruauté d'Ivan.
Personne ne soutint Philippe. Tous restèrent silencieux, tant ils avaient peur.
Lorsqu'éclata le conflit suivant entre le Tsar et le Métropolite dans la cathédrale, Ivan décida
de se débarrasser de Philippe. Sa méthode fut lâche et typique de tous les amateurs de
violence. Il ne voulut pas commettre l'acte lui-même : il confia cela à ses hommes de main. Il
convoqua les responsables de l'Eglise et les força à retirer à Philippe le titre de Métropolite.
Durant un Office, les Oprichniki pénétrèrent brusquement dans l'église, arrêtèrent Philippe et
ordonnèrent aux autres ecclésiastiques de lui retirer ses vêtements de Métropolite. Les sbires
du Tsar attachèrent ensuite Philippe dans une charrette à Ciel ouvert (c'était l'hiver…) et
l'emmenèrent au Kremlin afin de le soumettre à une parodie de procès. Le jugement tomba
vite, cruel : Philippe fut condamné à l'exil dans un monastère au Nord de Moscou.*
* Note du traducteur du russe : le monastère en question est Otroch' dans la ville de Tver'. Après sa Naissance
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Céleste, le Métropolite fut enseveli entre ses murs.
A plusieurs reprises, l'ordre arriva de le faire mourir de faim mais Philippe était habitué aux
longs jeûnes et possédait une forte constitution; ainsi il survécut. Lorsque le Tsar tenta de
soumettre le peuple du Grand Novgorod, il décida de s'arrêter au monastère où il avait
emprisonné Philippe. Il envoya son assistant et chef bourreau Maliuta Skuratov avec ses
paroles : "Va chercher Philippe qu'il vienne et nous bénisse." Maliuta entra au monastère et
trouva Philippe en prière avec les autres Moines.
Dans la galerie des peintures de Troitse-Sergiev Posad, on trouve une peinture du dixneuvième
siècle représentant Philippe à genoux devant une Icône. Il était décharné, l'air
épuisé mais serein dans sa Foi en Dieu. En même temps, Maliuta Skuratov ressemblant à la
"grande faucheuse" dans son manteau noir, pénètre sur cette scène et lui hurle : "Bénis-nous
pour nos actes infâmes!" Philippe ne bouge pas. Enragé, Maliuta se jette sur Philippe et
l'étrangle avec le coussin sur lequel Philippe était agenouillé. Abandonnant le corps dans
l'église, Maliuta sortit et informa les Moines : "Votre Philippe est mort d'empoisonnement.
Enterrez-le!"
C'est ainsi que s'acheva la vie du Métropolite Philippe. Ivan le Terrible mourut peu après,
jeune : il n'avait pas soixante ans. Il mourut après avoir tué un de ses fils en bas âge et perdu
la plupart de ses proches et amis. Il mourut seul dans un désespoir profond et amer. Son
héritage ne fut que sang et violence. Par contraste, Philippe fut glorifié par l'Eglise et bien des
siècles plus tard, il demeure un grand exemple ayant accompli ce qui était juste sans tenir
compte des conséquences. La vie est courte. Si nous ne savons pas faire ce qui est Juste en
cette vie, à quoi bon penser à la vie future?
Nous savons tous que l'homme est faible qu'il manque de la force pour accomplir son devoir
ici sur terre. Mais nous nous souvenons des Saints et nous leur demandons de prier et
d'intercéder pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ afin qu'Il nous relève de nos cendres et
fasse de nous des Serviteurs de Sa Vérité par la force de Son Amour. Amin.
SAINT ABBE FILLAN (OU FOELAN, FOELLAN, FOILAN, FOILLAN, FULAN) DE
STRATHFILLAN (+8°.S.) 9 - 19 janvier - le 20 juin
Son "dies natalis" est le 9 janvier, date à laquelle on le célèbre en Irlande.
L'Irlandais Fillan, fils de Feriach, petit-fils du Roi Ceallach du Leinster, reçut l'Habit
Monastique dans l'Abbaye de Saint Fintan Munnu. Puis il accompagna sa mère Sainte
Kentigerna et son oncle Saint Comgan en Ecosse où il devint Moine Missionnaire. Il fut
peut-être Moine à Taghmon, Wexford et Ermite à Pittenweem avant d'être choisi comme
Abbé du proche monastère qu'il gouverna quelques années durant. Il se retira à Glendochart
en Perthshire où il mena une vie solitaire et bâtit une église. Il s'y endormit et fut enseveli
dans l'endroit appelé à présent Strathfillan en son honneur. Jusqu'au début du dix-neuvième
siècle, on plongeait les malades mentaux dans la piscine qui s'y trouve et on les y laissait la
nuit liés dans un coin de la chapelle en ruine de Fillan. S'ils étaient retrouvés détachés au
matin, on les considérait comme guéris.
Plus au Nord dans le Ross-shire, on trouve des dédicaces à sa mémoire et celle de son oncle
(Kilkoan et Killellan). Tant les Martyrologes irlandais qu'écossais rapportent sa Sainteté et le
Bréviaire d'Aberdeen rapporte quelques-uns des extraordinaires Miracles qu'il a accomplis.
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L'Histoire rapporte que Robert le Bruce plaça son espoir de victoire à Bannockburn entre les
mains de Saint Fillan. On rapporte qu'il emmena un bras reliquaire du Saint jusque sur le
champ de bataille, ayant passé la plus grande partie de la nuit en prière pour son intercession.
Sans surprise, la victoire des Ecossais à Bannockburn raviva et perpétua sa vénération et on
fait encore mémoire de lui dans le diocèse de Dunkeld.
La cloche et le bâton de Saint Fillan existent encore. Son bâton pastoral ou crosse (le
Quigrich) et sa cloche sont au Musée National à Edimbourg. Ses "pierres de guérison" sont à
Tweed Mill, Dochart Bridge, Killin.
SAINT ADRIAN DE CANTERBURY (+710)
Né en Afrique et endormi dans Notre Seigneur à Canterbury le 9 janvier 710, Saint Adrian
devint Abbé à Nerida près de Naples en Italie. A la Naissance au Ciel du Saint Archevêque
Deusdedit de Canterbury, le Saint Pape Vitalien de Rome choisit Adrian pour remplacer
l'Evêque à cause de sa grande érudition et piété. Adrian semblait être le parfait guide pour une
nation nouvellement chrétienne. Néanmoins, Adrian insista pour dire qu'il n'était pas digne de
ce siège. Il voulut que l'on trouve quelqu'un plus approprié pour cette tâche.
Le premier remplaçant potentiel fut trop malade pour devenir Evêque. Le Pape de Rome
redemanda avec insistance à Adrian. A nouveau, ce dernier supplia de trouver quelqu'un
d'autre. A l'époque, Théodore, un Moine grec de Tarsus, était à Rome. Adrien cita Théodore
au Pape romain. Théodore voulait bien devenir Archevêque de Canterbury mais uniquement
si Adrian acceptait de l'accompagner pour l'aider en Angleterre. Adrian accepta le compromis.
Il fut donc décidé qu'Adrian accompagnerait Théodore en Angleterre comme assistant et
conseiller. Le 26 mars 668, Théodore fut consacré Achevêque de Canterbury et deux mois
plus tard ils firent voile vers l'Angleterre.
Ensemble, ils formèrent un bon groupe. Théodore nomma Adrian Abbé de l'Abbaye des
Saints Pierre et Paul que l'on appellera par la suite Saint-Augustin, à Canterbury. Là il
enseigna le grec et le latin trente-neuf ans durant. L'érudition et les vertus d'Adrian y furent au
mieux utilisées. En plus de ces langues, Adrian enseigna la poésie, l'astronomie, les
mathématiques de même que les Ecritures et la vertu.
Dans la pensée de ses étudiants, Bède nous dit qu'Adrian "déversa jour après jour des flots de
connaissance." L'école devint célèbre pour son enseignement et forma des gens comme les
Saints Aldhelm et Ofrfor. Bède rapporte qu'Adrian était "très versé dans les Saintes Ecritures,
très expérimenté dans l'administration de l'église et du monastère et un grand érudit pour le
grec et le latin." Par la suite, il a aussi remarqué que certains étudiants d'Adrian furent à même
de parler le latin et le grec aussi bien que leur langue maternelle.
L'Abbé aida aussi l'Archevêque dans ses entreprises pastorales. Il est indubitable que le succès
de l'Eglise anglaise au temps de Théodore doit beaucoup à Adrian.
Adrian eut aussi le don des Miracles, notamment pour aider des étudiants en difficulté avec
leurs maîtres et des Miracles eurent lieu sur sa tombe dans l'église Saint-Augustin.
SAINT BRITHWALD (OU BEORHTWEALD, BERCTUALD, BERTWALD,
BRIHTWALD) (+731)
Saint Berhtwald était un Anglo-Saxon, probablement éduqué à Canterbury qui devint Moine
et plus tard Abbé de Reculver dans le Kent. Il fut élu Archevêque de Canterbury en 692 à la
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Naissance au Ciel de Saint Théodore et fut consacré à Lyon par l'Archevêque Godwin. Saint
Bède le décrit comme versé dans les Ecritures et les sciences ecclésiastiques et monastiques,
bien que largement inférieur à son prédécesseur sur le siège.
Durant ses trente-sept années en charge de ce siège, il entretint une correspondance avec les
Saints Boniface, Aldhelm et Wilfrid. En 703, Berhtwald présida le Synode d'Austerfield
(West Yorkshire) où fut décidé que Wilfrid devrait abandonner son siège d'York et accepter
une déposition et un exil virtuel et abandonner ses monastères (Peterborough, Brixworth,
Evesham et Wing). Malgré l'appel de Wilfrid au Pape de Rome pour tenter de se faire rétablir,
Berhtwald demeura inflexible jusqu'à ce qu'un compromis puise être trouvé en 705 au Concile
de River Nidd où il fut décidé que Saint Jean de Berverley continuerait comme Evêque
d'York, pendant que Wilfrid recevrait Hexham et retrouverait le contrôle de ses monastères.
Le culte de Berhtwald ne fut jamais vraiment répandu. Sa commémoration ne fut vraiment
célébrée qu'à l'Abbaye de Saint-Augustin à Canterbury où il fut enseveli.
SAINT PROPHETE SHEMAIAH (OU SAMAIA, SEMEIAS OU SEMEI) (+10°.S. AV.
NSJC)
Le Prophète Semei vécut durant le règne du Roi Salomon et de son fils Jeroboam. A l'époque,
le Royaume d'Israël au Nord était séparé du Royaume de Juda au Sud. Israël était formé de
dix tribus réunies et Juda de deux tribus. Le Prophète ordonna à Jeroboam de ne pas mener de
guerre contre les dix tribus d'Israël qui s'étaient séparées de la succession de David (3Rois
12,22 [= 1Rois 12, 22 dans la Bible occidentale]; 2 Chroniques 11,2). Son nom signifie "Dieu
entend."
SAINT EVÊQUE PIERRE DE SÉBASTE, EN ARMÉNIE (+395).
Saint Pierre de Sébaste était frère de Saint Basile le Grand (1er janvier) et de Saint Grégoire
de Nysse (10 janvier). Sa soeur aînée, Sainte Macrine (19 juillet) a joué un grand rôle dans
son éducation.
Saint Basile ordonna Saint Pierre à la prêtrise et par la suite il fut fait Evêque de Sébaste
(Arménie). Saint Pierre fut présent au Deuxième Concile Oecuménique en 381, rassemblé à
Constantinople contre l'hérésie de Macedonius.
ou
Il était non seulement frère de Basile le Grand mais aussi de Saint Grégoire de Nysse; il était
fils de Saint Basile l'Ancien et de Sainte Emmélie et petit-fils de Sainte Macrine l'Ancienne. Il
fut d'abord Moine sous la conduite de Saint Basile dans un monastère fondé par leur mère; il
se vit placé à la tête du monastère quand Saint Basile fût nommé Evêque, en 362. Il donna des
preuves d'une ardente charité dans une famine qui ravagea le Pont et la Cappadoce. On le vit
plus tard, élevé sur le siège de Sébaste, lutter avec courage contre les ariens qui désolaient son
diocèse. Il fut du nombre de ceux qui, au Deuxième Concile Oecuménique de Constantinople,
condamnèrent les macédoniens qui niaient la Divinité du Saint-Esprit. Son endormissement
arriva vers 392.
SAINT HIÉROMARTYR EPICTETE L'EVÊQUE D'ASSURE ET SES COMPAGNONS
SAINTS QUINCTUS, SECOND, JUCONDE, SATURNIN, VITAL QUINCTUS,
VINCENT, FÉLICITÉ QUINCTUS, FÉLIX, ARTASE, FORTUNAT, RUSTIQUE, SILLUS
QUIÉTUS, PIÉTUS ET CINQ AUTRES (+225)
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Epictète était Evêque d'Assure, en Afrique proconsulaire (Tunisie). Il y a des lettres de Saint
Cyprien qui lui sont adressées (lettre 64). Il souffrit avec ses compagnons sous l'empereur
Dèce ou Valérien. Nous apprenons, par le témoignage de Saint Cyprien qu'il était doué d'une
très grande mansuétude.
SAINT MARTYR NEARQUE EN ARMENIE (+ 260) 9 janvier (avec St. Polyeucte) - 22 avril
Néarque était l'intime ami de Polyeucte. La Gloire de ces deux Martyrs leur est venue en
France de la tragédie du grand Corneille. Néarque avait achevé d'instruire Polyeucte et
l'affermit dans sa détermination sans cependant partager son zèle téméraire. Retiré dans la
ville de Cananéote, il subit plus tard le supplice du feu, suivant ce qu'on lit dans les Ménées :
il est commémoré le 22 avril. Ils sont mentionnés à deux le 9 janvier.

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