mercredi 14 mars 2012

Vie de Sainte Piama et autres Vies de Saints.

3 – 16 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Troisième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINTE PIAMA L'EGYPTIENNE, VIERGE (+337)
Piama (Piamoun) décida de ne pas se marier par Amour du Christ; elle se voua à une vie
d'Ascèse dans la maison de sa mère. Elle mangeait fort peu et seulement un jour sur deux.
Elle passait le plus clair de son temps en prière et en Contemplation. Elle reçut le don de
discernement. Elle s’endormit dans le Seigneur en paix, mariant son âme au Seigneur en 377.
ou
The Monastic Piama pursued asceticism not far from Alexandria. The Saint lived in the home
of her mother, as in an hermitage: she partook of food at the end of the day, and after prayer
she spun flax. Saint Piama was vouchsafed to receive the gift of insight. When the people of a
nearby more populous village, bedazzled with greed, were ready to destroy the small village
of the holy maiden, in order to divert water only to their own fields at the time of the
overflowing of the Nile, Saint Piama discerned in spirit about this wicked intent and explained
it to the village elders. The startled elders fell on their knees to the Saint, imploring her to go
to the neighbouring people and dissuade them from their evil purpose. The monastic Piama
did not go for a meeting, since for a long time she shunned contact with people. The Saint
spent all night at prayer, and in the morning the people of the neighbouring habitation, having
armed themselves and set off for the village of the holy maiden, suddenly stopped still and
were not able to proceed further. The Lord revealed to the impious, that the prayer of Saint
Piama held them back. The people came to their senses and repented of their wicked intent.
They sent messengers to the village with a request for peace and said: "Thanks be to God,
Who through the prayers of the maiden Piama hath delivered us." The Saint expired
peacefully to the Lord in the year 337.
SAINTE ET VIERGE INCONNUE D'ALEXANDRIE
Née dans une riche famille d'Alexandrie, elle avait un bon père qui souffrit beaucoup et eut
une mauvaise fin et une mauvaise mère qui vécut de par ce monde, rendit son âme à Dieu en
paix et fut ensevelie avec les honneurs. Perplexe face au choix de l'exemple à suivre, celui de
son père ou de sa mère, cette Vierge eut une vision qui lui révéla les conditions de sa mère et
de son père dans l'autre monde. Elle vit son père dans le Royaume de Dieu et sa mère dans les
ténèbres et les tourments. Cette vision aida la Vierge à se décider à dédier toute sa vie à Dieu
et d'adhérer comme son père aux Commandements de Dieu sans tenir compte des adversités
et des malheurs qu'elle aurait à endurer. Elle fut fidèle à la Volonté de Dieu jusqu’à la fin et
avec l'Aide de Dieu, elle devint digne du Royaume des Cieux où elle fut réunie avec son père
qui aimait Dieu.
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OK SAINTE ARTHELLAIS (OU ARTHELAÏDE) (+VERS 570)
Arthellaïs, née à Constantinople sous l'empereur Justinien, était fille du proconsul Lucius et
de Sainte Anthusa. Comme l'empereur manifestait une grande admiration pour sa beauté,
Lucius la tint cachée dans sa maison; Anthusa qui savait sa fille vouée à la vie monastique
tremblait de la voir retourner au monde ou tomber au pouvoir de Justinien. Sur sa demande,
on confia Arthellaïs à trois fidèles servantes qui l'amenèrent à son oncle Narsès, gouverneur
en Italie. Mais à mi-chemin, la jeune fille tomba aux mains des voleurs; les servantes ses
gardiennes purent s'échapper et allèrent dans une église dédiée à Sainte Eulalie pour
demander la délivrance de leur maîtresse.
En chemin, elles donnaient l'aumône aux pauvres. L'un des mendiants, en recevant leur
offrande, dit : "Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les Miens, c'est à Moi-même que
vous l'avez fait."
Et il disparut aussitôt. Elles reconnurent à ce signe que Jésus-Christ avait accepté leur aumône
et entendu leur prière. Quant aux voleurs, ils songèrent à vendre leur captive. Mais à peine
sortis de leur repaire, ils furent saisis par le démon et frappés de mort. L'Ange du Seigneur
vint en même temps délier les liens d'Arthellaïs et la remettre en liberté. Elle put rejoindre ses
servantes, alla avec elles à Siponto dans l'Apulie et présenta une offrande dans l'église de
Saint-Michel sur le Mont Gargan.
Dans un songe, Marsès fut informé de l'approche de sa nièce; il alla le lendemain à sa
rencontre et l'amena à Bénévent. Elle se rendit pieds nus à l'église Sainte-Marie pour y
présenter une riche offrande et recevoir la Sainte Communion. Peu après, elle fut saisie de la
fièvre et remit son âme à Notre Seigneur dans sa dix-septième année. Elle fut ensevelie dans
l'église de Saint-Luc puis transférée plus tard dans la cathédrale de Bénévent.
SAINT ABBE GUENOLE (OU WINWALOEUS, GWENNOLE, GUINGALOIS,
WINWALOE) DE LANDEVENNEC ET CONFESSEUR (+530)
Guénnolé eut pour père Fracan et pour mère Alba (ou Guen), appartenant tous deux à de
nobles familles de Grande-Bretagne. Il eut pour frères deux jumeaux Guetbenoc et Jacut, nés
vers 460 avant l'émigration de la famille en Armorique. Guénnolé, plus jeune qu'eux, naquit
sur la rivière de Gouet à quelque distance de la mer en un lieu qui reçut plus tard le nom de
Plou-fragan. Lorsque Guénnolé commença à parler, on lui fit contracter l'habitude de redire
les Louanges de Dieu. Il fut confié aux soins d'un Père Spirituel qui devait former son âme par
l'enseignement des Saintes Ecritures. Son père aurait bien voulu le préparer à vivre dans le
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monde mais un jour qu'il gardait ses troupeaux, le Seigneur lui apparut au milieu d'un orage et
Fracan tombant à demi-mort se souvint plus tard d'avoir fait cette offrande : "Seigneur Dieu
Tout-Puissant, toutes les créatures sont entre Tes Mains. Je Te consacre volontiers ce
Guénnolé qui est bien plus Ton fils que le mien car Tu me le demandes. Et même je Te
donnerai les deux autres qui sont frères jumeaux."
Rentré dans sa demeure, Fracan raconta à son épouse ce qui venait de se passer. Sept jours
après, ils allaient tous deux présenter le jeune enfant à Saint Budoc, regardé alors dans la
contrée comme la "Colonne de l'Eglise." Budoc que l'on surnommait le docteur très élevé,
avait fondé un monastère sur un îlot voisin de l'Île de Bréhat; ce monastère était connu sous le
nom d'Île Lavée (Laurea, aujourd'hui Lavret). Avant d'arriver, les Saints Voyageurs furent
assaillis par une violente tempête et ce fut l'enfant qui rassura ses parents en leur suggérant les
salutaires pensées de la Foi et de l'abandon à la Divine Providence. Fracan, arrivé auprès de
Budoc, lui exposa le but de son voyage en même temps que l'incident de la tempête à laquelle
il venait d'échapper. Saint Budoc, en recevant l'enfant, fit connaître aux parents ce qu'il en
augurait dès le lendemain. Fracan après avoir reçu la bénédiction de Saint Budoc, rentrait à sa
maison tandis que Guénnolé demeurait au monastère.
L'enfant fit de rapides progrès sous l'habile direction de Budoc et bientôt Dieu lui
communiqua le don de faire des Miracles. Un jour que Budoc était allé en quelque Pieux
Pèlerinage après avoir recommandé à ses disciples de la modération dans leurs jeux, l'un d'eux
tomba en courant et se cassa la jambe. Guénnolé, au milieu du trouble que causait cet
accident, invita tout le monde à la prière puis revenant près du blessé, il fit un Signe de Croix
sur la fracture, releva l'enfant en lui disant "Lève-toi, au Nom du Seigneur Jésus-Christ!"
Aussitôt l'enfant se leva, ne ressentant plus aucun mal et ne portant aucune trace de sa
blessure. Budoc au retour apprit ce qui venait de se passer et en rendit Grâces au Seigneur.
A partir de ce moment, Guénnolé se montra plein de compassion pour les pauvres et quand il
ne pouvait les soulager corporellement il leur adressait quelques paroles de compassion et de
consolation. Un frère lui reprochait dans une circonstance de s'en tenir à des paroles stériles,
le jeune Moine le remercia en toute humilité et dans le même moment, Dieu lui fit la faveur
de rendre la vue à un aveugle. Guénnolé ne s'en prévalut en aucune façon. Son biographe
raconte à cette occasion d'autres faits non moins extraordinaires.
Guénnolé resta dans le Monastère de Budoc jusqu'à sa vingt et unième année (482). La
renommée de Patrice (Patrick), le Grand Apôtre d'Irlande endormi dans le Christ vers 466,
parvint à ses oreilles et durant toute une nuit, le jeune Moine se sentit brûlé du désir d'aller en
Irlande vénérer les Précieuses Reliques de cet homme illustre. Avec l'impétuosité celtique, il
voulut dès le lendemain matin mettre ce projet à exécution et résolut de partir avec des
marchands dont le navire était mouillé dans le port de Bréhat, prêt à appareiller pour l'Île des
Scots. Avant la fin de la nuit, Patrice lui apparut, lui donna ses instructions, lui prescrivit de
rester sur le continent et de se préparer à fonder bientôt une nouvelle colonie monastique.
Budoc, à qui fut racontée cette vision, y reconnut une manifestation de la Volonté de Dieu.
Malgré sa douleur de voir s'éloigner son cher disciple, il donna à Guénnolé onze de ses
Moines avec de touchantes exhortations; il bénit cet essaim sortant de sa ruche et la séparation
s'accomplit. De l'embouchure du Trieu, la petite colonie de Moines se dirigea vers le Sud-
Ouest, allant un peu à l'aventure, suivit la chaîne d'Arez en marchant vers l'Ouest et descendit
de plus en plus vers la mer qu'elle rencontra à l'embouchure du Faou. En face de cette
embouchure, nos Moines aperçurent un îlot qui portait le nom singulier de Topepig
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(aujourd'hui Tibidy). Comme ils ne concevaient la vie monastique que dans une île, protégée
contre le contact du monde par la barrière des flots, ils se fixèrent dans cet îlot, y bâtirent un
oratoire, des cellules, bêchèrent le sol pour en faire un jardin. Sur ce fonds ingrat ils passèrent
trois années fort dures. A la fin, ils se décidèrent à le quitter pour regagner la côte Sud-Ouest,
une Chersonèse en miniature, solitude coupée d'eaux, de bois, de rochers, à l'entrée de la
vallée du Faou et presque an bord de la mer.
C'est là que Guénnolé s'établit définitivement pour exprimer la paix profonde de ce séjour, il
l'appela le monastère bien abrité Lann Tevennec (par euphonie Landevenec). Après Lavré
c'est la plus ancienne abbaye de Bretagne; elle a duré jusqu'à la révolution. A cette époque,
tout le canton était inhabité, inculte et couvert de bois.
Guénnolé et ses Moines s'armèrent de cognées, de bûcherons ils se firent charpentiers et
maçons, construisirent les murailles de leur église et de leurs cellules, pendant que d'autres
cultivaient le sol nettoyé et le préparaient à recevoir la semence. Ils s'établirent là comme sur
une terre vierge inhabitée et sans maître, à titre de premiers occupants. Durant les années qui
suivirent la fondation, la haute vertu de Guénnolé, les nombreuses guérisons obtenues par ses
prières répandirent son nom dans toute la Bretagne. Gradlon qui régnait à Corosopitum
entendit parler de lui et vint lui offrir des présents mais Guénnolé déclina ces offres et
consentit seulement à le reconnaître comme suzerain pour être protégé par lui contre les
voleurs de la contrée. D'ailleurs l'Abbé adoucit les moeurs sauvages de ces barbares et en
gagna beaucoup au Christianisme.
On a placé la Naissance Céleste de Guéanolé en 532 ou en 529. La nuit précédente, durant
son sommeil, une voix d'en haut avait averti le Saint Abbé de son Départ au Ciel. Le matin
venu, il réunit tous ses Moines et leur fit ses adieux. Ceux-ci à travers leurs larmes, se
plaignirent de l'abandon où il les laissait; il leur indiqua, à titre de conseil, l'un d'entre eux
pour les gouverner; il ne voulait pas cependant imposer de contrainte à leur libre choix. Il
ajouta : "Préparez-vous car aujourd'hui même quand j'aurai chanté l'Office Divin, Dieu me
rappellera à Lui."
Il continua à leur donner ses suprêmes instructions jusqu'à l'Heure de Tierce. Tous ensuite se
rendirent à l'église pour chanter l'Office; le Vénérable Abbé célébra la Divine Liturgie, reçut
solennellement le Précieux Corps et le Précieux Sang du Christ. Puis debout devant l'Autel, il
entonna le Psaume d'Actions de Grâces, chantant avec ses Moines en présence du choeur des
Anges; son âme, dit le biographe, monta vers Dieu avec ce chant.
ou
Il est, à l’endroit où l’Aulne vient se jeter dans l’Océan, une abbaye ruinée près de laquelle la
ferveur des Moines de notre temps a reconstruit un monastère. Son histoire se perd dans les
origines de la Bretagne chrétienne; ruinée plusieurs fois, incendiée, vendue, réanimée,
l’Abbaye Saint-Guénolé n’a pourtant jamais cessé d’être un lieu de prière. Elle doit sa
fondation à un Moine celtique austère, celui dont elle porte le nom, Guénolé ou en langue
gaélique Winwalloe qui signifie tout blanc. Sa vie est relativement bien connue, grâce à
différents manuscrits, fort anciens. Le plus connu est celui du Moine-Abbé Gurdisten de
Landevennec qui rédige son texte dans les années 870-880. Il dit lui-même utiliser une vie
plus ancienne et plus courte, due semble-t-il à la plume du Moine Clément, auteur d’un
Hymne à Saint Guénolé. Retrouvé au British Museum, échappé au feu, le manuscrit est daté
d’environ 860. Rédigé sur le modèle des Miracula tant prisées de l’Occident médiéval, le
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texte est court et sobre. Il ne souffle mot des relations de Guénolé avec le Roi Gradlon,
histoire rapportée par Gurdisten et à plus forte raison, n’évoque pas les événements tragiques
relatifs à la ville d’Ys, traditions popularisée au quinzième siècle et reprise au dix-septième
siècle par Albert le Grand.
Né en pays de Galles, de noble extraction, le père de Guénolé s’appelait Fracan. Vers 460, il
émigre en Armorique et s’arrête sur les rives du Gouët aux environs de Saint-Brieuc en un
lieu appelé aujourd’hui Ploufragan. Il était accompagné de ses deux jeunes fils, les futurs
Saint Jacut et Guethenoc et de leur mère, Sainte Gwenn que l’on représente souvent avec trois
mamelles, selon le nombre de ses fils. A peine arrivée, Gwenn donne naissance à un troisième
fils, le futur Abbé de Landevennec. Eduqué selon son rang, l’enfant manifeste très tôt des
dispositions brillantes mais surtout une aptitude supérieure à la Louange du Seigneur. Tout
petit, il demande à son père de le confier à quelque Ancien qui l’instruirait de la Révélation de
Dieu. Fracan refuse jusqu’au jour où pris dans un orage brutal avec ses troupeaux, il fait le
voeu de confier son enfant à Dieu, si cela Lui est agréable. Prenant l’enfant, il l’emmène au
vieux moine Budoc sur l’Île Lavret. En chemin, les voyageurs sont pris par une brutale
tempête que le petit Guénolé s’empresse de calmer.
Sous l’égide de Budoc, Guénolé apprend bien vite les lettres et en quelques années devient
"un éminent connaisseur accompli des Saintes Ecritures." Sa Sainteté se révèle dès l’enfance
lorsque Guénolé guérit un camarade tombé en l’absence de l’Abbé. Guénolé se distinguait par
son humilité et son amour des pauvres qu’il secourt, guérit, console, nourrit, à l’insu de tous,
leur enseignant l’Evangile. A un frère qui lui faisait des reproches sur ses enseignements aux
pauvres, Guénolé répond tout joyeux : "Béni sois-tu, frère très aimé car tu as vraiment proféré
contre moi le témoignage qu’il fallait. Alors que tous… ont les yeux aveuglés, toi seul as les
yeux assez ouverts pour me juger avec tant de vérité!" Ses Miracles se répandent bientôt et
Budoc recommande à son disciple de ne pas, par sa modestie "éteindre la Lampe que Dieu
Lui-même a allumée, d’être condamné comme détenteur d’un unique denier et de tenir pour
superflus les Dons de Dieu qu’il a voulu que tu aies gratuitement." Parmi les Miracles de
Guénolé, on compte la guérison de l’oeil de sa soeur, arraché par une oie, le Miracle des
serpents chassés de la contrée, la résurrection d’un enfant tué par un cheval et celle de la mère
d’un de ses Moines et bien d’autres encore. Après quelques années auprès de Budoc l’Ancien,
Guénolé est pris du désir de s’en aller visiter les contrées autrefois habitées par Saint Patrick.
Une nuit, il eut la vision du Saint irlandais resplendissant qui le dissuade de mettre son projet
à exécution mais le prévient qu’il ne restera plus longtemps ici. Le lendemain, Guénolé
s'ouvre de cette visite à son Père Spirituel qui avec force larmes, lui donne sa bénédiction
pour partir fonder un monastère et nomme onze compagnons pour le suivre.
Le petit groupe guidé par la Providence, s’en va vers la Cornouaille et s’installe sur une île
inhospitalière. De l’île, se découvre le panorama de ce qui deviendra Landevennec et les
Moines conçoivent le désir de s’installer en ces lieux. Ils étaient cependant inaccessibles à
pied et c’est par la prière de Saint Guénolé qui tel Moïse ouvrit les eaux que le petit groupe
gagne ce qui sera leur nouveau monastère. Guénolé y fait jaillir une source et la vie
monastique s’organise, les Moines se multiplient. Nous sommes environ en 485.
La Règle monastique, sur le modèle irlandais, est sévère. Homme de prière, pétri de la lecture
des Psaumes, Guénolé est aussi tourmenté par les démons qui d’après les témoignages de ses
voisins de cellule le visitent la nuit et reçoivent de lui semonces et belles réponses. Guénolé se
distinguait par la sévérité de sa vie ascétique : il ne s’asseyait jamais à l’église, usait pour son
vêtement uniquement du poil de chèvre, dormait à même le sol, une pierre sous la tête, prenait
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pour nourriture le strict nécessaire, mêlant de la cendre à son pain quotidien, ne mangeant que
deux fois par semaines au cours du Grand Carême. Il guérissait les malades et on venait à lui
de toute la contrée, recevoir réconfort et demander guérison. Les Moines furent un jour
témoin de la Visite du Christ sous la forme d’un lépreux venu demander secours. Devant
Guénolé qui n’avait pas hésité à s’humilier pour guérir le malade, le pauvre devint
resplendissant disant : "Tu n’as pas rougi de Moi dans Mes détresses, je ne rougirai pas de Toi
devant Mon Père…" On doit aussi à Guénolé la conversion de trois voleurs, venus cambrioler
le monastère à l’Heure de Prime. Arrêtés par Dieu dans leurs larcins, ils remettent leur vie
entre les mains du Saint Moine, en demandant à être reçu dans la communauté. Bien qu’il soit
impossible d’y ajouter pleinement crédit, c’est ici que l’on peut placer brièvement l’histoire
du Roi Gradlon. Ayant eu connaissance de Guénolé, ce roi qui n’était pas sans reproche, se
met à fréquenter les Moines et dit-on, le peuple en bénéficia. Guénolé fut aussi mêlé à
l’histoire de la ville d’Ys qui commanda au Roi d’abandonner aux flots sa fille coupable. La
tradition peut comporter une part de vérité et être avant tout un rappel imagé d’un cataclysme
historique qui sous la forme d’un gigantesque raz-de-marée semble bien avoir dévasté les
côtes de l’Armorique. Dès lors, Gradlon se retira à Landevennec où il vécut jusqu’à son
endormissement. La vieille église romane conservait un tombeau que l’on disait celui du Roi.
Parvenu à un âge vénérable, Guénolé reçut l’annonce de sa Naissance au Ciel et commanda à
ses frères de se préparer. Selon la tradition codifiée au onzième siècle, il désigna pour lui
succéder le Moine Gwénaël. Ayant lui-même célébré la Divine Liturgie et communié,
chantant des psaumes, il rendit l’âme un trois mars, certain disent en 532.
Les Saintes Reliques de Guénolé reposèrent en son abbaye jusqu’à l’invasion normande qui
dévasta l’abbaye dans les années 913. Les Moines fuient alors la Bretagne et la topographie
permet de suivre leur périple : on trouve quelques paroisses dédiées à Saint Guénolé sur les
rives de la Manche. Les Moines sont invités à rester à Montreuil-sur-Mer où ils fondent une
abbaye portant le nom de Saint Walloy, déformation flamande de Guénolé. Une partie de ses
Vénérables Reliques fut disséminée dans diverses paroisses de Bretagne et du Nord. Une
partie a été perdue à la révolution, certaines sont revenues à Landevennec, à la réouverture de
la nouvelle abbaye.
L’origine du nom de Landevennec est mal établie : certains proposent Lan-tevennec
(l’ermitage de la falaise), d’autres ont une explication plus savante qui proposent Lan-to-
Winnoc, l’ermitage de Guénolé.
L’histoire des premiers siècles du monastère nous échappe et les chronologies des Abbés
données pour cette époque sont sans doute fantaisistes. Le premier document d’archives
connu relatif à Landevennec est le décret par lequel Louis le Pieux, fils de Charlemagne
imposait la Règle de Saint Benoît, en lieu et place de l’antique Règle irlandaise. L’Abbé était
alors Matmonoc. Landevennec connaît alors un très grand rayonnement et si elle n’est pas la
première (Lavret fondée par Budoc l’avait précédée), elle est sans doute la plus renommée,
aujourd’hui encore l’abbaye bretonne par excellence. En 913, les Normands s’abattent sur le
monastère; les Moines en fuite ne relèveront les ruines qu’en 950 ; encore faut-il attendre le
onzième et douzième siècle pour voir élever un très bel ensemble roman. C’est l’âge d’or de
l’abbaye qui s’entoure au treizième de murailles pour échapper aux convoitises.
Comme partout, le seizième siècle avec le régime de la Commende, les guerres de la Ligue et
le vandalisme des troupes sonnent le glas du monastère. Il est un temps relevé spirituellement,
matériellement et culturellement par la dite "Congrégation de Saint-Maur," mais les "querelles
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des Lumières" ne l’épargnent pas. En 1766, il échappe de justesse à la suppression par la
"Commission des Réguliers," avant de disparaître à la révolution. Les quatre derniers moines
sont expulsés et l’abbaye vendue tombe en ruines.
Cependant, dès la fin du dix-neuvième siècle, naît un projet de restauration, papiste, de la vie
monastique sur le site antique de Landevennec. Poursuivi sur plusieurs générations de moines
(papistes), le projet aboutit en 1965 à la "consécration" de l’église de la nouvelle abbaye. Les
moines bénédictins papistes ont ouvert également un prieuré sur l’Île d’Haïti.
SAINTS MARTYRS EUTROPE ET CLEONIQUE D'AMASEA ET BASILISQUE DE
COMANE (+308)
Ces Saints Martyrs, originaires de la ville d'Amasée, étaient parents et compagnons d'armes
de Saint Théodore Tiron .
Cléonique était frère d'Eutrope et Basilisque neveu de Saint Théodore mais ils étaient unis par
une charité si profonde qu'ils se nommaient entre eux frères. Après le combat victorieux de
Saint Théodore qui remit son âme en priant pour que ses compagnons soient eux aussi jugés
dignes de la Gloire du Martyre, le gouverneur Puplius ayant péri lamentablement, un nouveau
magistrat, Asclépiodote, homme cruel et inhumain, fut nommé à sa place pour exécuter les
ordres de l'empereur Maximien Galère.
Dès qu'il commença son enquête sur les événements qui venaient d'agiter la cité, il se fit lire
les actes du Martyre de Saint Théodore et resta admiratif devant l'endurance et la bravoure du
Saint. Il fit alors convoquer ses trois compagnons qui étaient mentionnés dans les actes et
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avaient été incarcérés depuis dans la prison publique avec d'autres Chrétiens. En les voyant
partir pour le tribunal leurs compagnons de captivité répandirent force larmes. Eutrope leur dit
alors avec tendresse : "Ne pleurez pas, mes frères car nous nous reverrons. Priez plutôt pour
que le Seigneur nous confirme dans le combat qui se présente à nous!" Encouragés par une
Voix Céleste, les trois frères en Christ se présentèrent devant le gouverneur le visage radieux.
Asclépiodote étonné leur demanda la cause de cet état inhabituel aux condamnés. Saint
Eutrope lui dit : "Oui, en vérité, nous sommes joyeux car le Christ est tous les jours notre joie
et notre seule espérance et Il rend véridique en nous cette parole : le coeur joyeux épanouit le
visage." Comme il continuait en se moquant des menaces du magistrat, celui-ci commanda à
ses soldats de le frapper sur la bouche. Sous les coups, le Saint continuait d'invectiver le
gouverneur, de sorte que celui-ci, craignant de paraître ridicule à la postérité, ordonna à ses
scribes d'interrompre leur transcription.
Puis se tournant vers Cléonique et Basilisque, Asclépiodote les menaça de souffrir pires
tortures encore s'ils refusaient de sacrifier. D'une seule voix les deux Saints répondirent :
"Nous sommes-nous aussi fondés sur le roc inébranlable de la Foi comme l'a confessé notre
frère Eutrope et rien ne pourra nous séparer les uns des autres car Jésus-Christ nous unit par la
Foi et de même que la Sainte et Adorable Trinité est Une par nature et Indivisible, de même
nous resterons inséparables à la vie et à la mort." Soumis aux coups pendant un long moment,
les Saints Martyrs laissaient les assistants et leurs bourreaux dans l'admiration par leur
constance. Comme Eutrope levait les yeux au Ciel pour rendre Grâces au Christ de les avoir
jugés dignes de souffrir pour Son Nom, un tremblement de terre vint les délivrer de leurs liens
et le Seigneur Jésus-Christ apparut entouré d'une myriade d'Anges, en compagnie du Saint
Martyr Théodore pour les guérir de leurs plaies et les remplir de joie et de confiance. Devant
ce spectacle leurs bourreaux remirent leurs instruments de torture au gouverneur qui était le
seul à n'avoir rien vu et renoncèrent à poursuivre leur besogne. De nombreux païens présents
confessèrent à grands cris le Nom du Sauveur.
Voyant que l'affaire risquait de tourner à l'émeute, Asclépiodote fit exécuter les nouveaux
convertis et décida de convoquer tous les habitants de la cité avec les Chrétiens qui se
trouvaient dans les prisons pour offrir un sacrifice public au temple d'Artémis. Le lendemain,
toute la ville ayant été rassemblée aux cris des hérauts, un grand nombre d'habitants présenta
son culte à la déesse. Quand vint le tour des trois soldats chrétiens, Eutrope éleva vers Dieu
une prière, en lui rappelant l'aide qu'Il avait jadis apportée aux Trois Jeunes Gens dans la
fournaise, au Prophète Daniel dans la fosse aux lions et dernièrement à Saint Théodore. Dès
qu'il acheva son invocation, un terrible tremblement de terre ébranla le temple et fit
s'effondrer la statue d'Artémis, pendant qu'une voix se faisait entendre du Ciel, recommandant
aux Saints de transformer ce lieu en une église chrétienne. Le plus grand nombre des païens
s'était dispersé effrayé mais le gouverneur, telle une bête fauve pleine de rage, ordonna de
faire bouillir trois chaudrons pleins de goudron et de verser le liquide brûlant sur le corps des
Saints attachés à quatre poteaux. Comme le goudron coulait, telle de l'eau sur du marbre, sur
leurs corps rendus incorruptibles par la Grâce de Dieu, il les fit écorcher puis flageller. Mais
dès qu'ils furent jetés ensanglantés dans leur cachot, le Christ leur apparut de nouveau pour les
guérir.
Le lendemain on les convoqua une nouvelle fois au tribunal. Eutrope et Cléonique furent
condamnés à mort comme mages et à l'instigation du diable, le père de toute division, le
gouverneur ordonna de renvoyer Basilisque en prison, en vue de priver les Saints de leur belle
unité.
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Toute la population païenne suivit les condamnés jusqu'au lieu de leur supplice avec une
cruelle avidité. Quand on les eut cloués chacun sur une Croix, ils rendirent Grâces au Christ
de les avoir jugés dignes d'une mort semblable à la sienne et une voix se fit entendre du Ciel
pour les accueillir dans la demeure des Saints. Leurs corps furent ensevelis dans deux endroits
différents, à quelque distance d'Amasée où dans la suite des temps, ils procurèrent
d'abondantes bénédictions aux Chrétiens.
ou
SAINT MARTYR BASILISQUE, DE COMANE DANS LE PONT (+308)
3 mars (avec Saints Eutrope et Cléonique) – 22 mai
Sous l'empereur Maximien et le préfet Agrippa, on lui mit des chaussures de fer garnies de
clous embrasés puis après divers autres tourments, il fut décapité et jeté dans la rivière et
parvint ainsi à la Gloire du martyre (+ vers 308).
ou
The Holy Martyr Basiliskos was a nephew of the holy Martyr Theodore of Tyre (Comm. 17
February), and he suffered together with his brothers Eutropios and Kleonikos during the time
of persecution against Christians under the emperor Maximian Galerius (305-311). The holy
Martyrs Kleonikos and Eutropios were crucified on crosses (Comm. 3 March), but the Martyr
Basiliskos was dispatched to Comana where he was detained in prison. The governor
Agrippa, having arrived in the city of Amasia, started up there also the persecution against
Christians. And Saint Basiliskos in prison readied himself for the impending Martyr's deed.
The Lord appeared to him in a dream, promising the Martyr His help, and foretold him his
Martyr's end at Comana. Saint Basiliskos asked the prison guards to release him to his native
village to take farewell of his kinsfolk. They sent him off, since they respected him for his
holy life and working of Miracles. Arriving home, Saint Basiliskos gathered together with his
kinsfolk, and was seen by them one last time, and he urged them to stand firmly in the faith.
When Agrippa learned, that Saint Basiliskos had set off to his kinsfolk, he went into a rage.
He viciously chastised the prison guards, and he sent a detachment of soldiers after the
Martyr, headed by a cruel magistrianum (adjutant of the governor). Meeting up with Saint
Basiliskos who at this time was actually heading on his way back, the magistrianum slapped
heavy chains on him, and shod on his feet metal sandals with nails driven into the soles, and
set off to Comana.
Having come to a certain village, over the hot noon-day the travellers stayed at the house of a
woman named Troana. The soldiers went into the house to relax and refresh with food, and
the holy Martyr Basiliskos they tied to a dry tree. Standing in the heavy chains beneathe the
scorching sun, the Saint prayed to God. Suddenly was heard the Voice from above: "Fear not,
for I am with thee.» The earth shook, and from the fissure issued forth a spring of water. The
magistrianum, together with the soldiers and Troana, frightened by the earthquake, rushed out
of the house. And shaken by the Miracle which had taken place, they set free the Martyr. Sick
people from the village came up to the holy Martyr and received healing through his prayer.
When the Martyr finally stood before Agrippa, he was commanded to offer sacrifice to the
pagan gods. The Martyr replied: "I offer up to God a sacrifice of praise and thanksgiving
every hour.» They led him into a pagan-temple, where in a instant upon Saint Basiliskos there
came down from Heaven a flash of fire, which burned the temple, and reduced the idols
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standing in it to dust. Then in a blind rage Agrippa gave orders to behead Saint Basiliskos,
and throw his body into the river. The death of the Martyr occurred in the year 308. Christians
quickly gathered the remains of the holy Martyr and by night they secretly buried them in a
ploughed-up field. After a certain while upon this spot was built a church in the name of the
holy Martyr Basiliskos, into which they transferred his relics. Through the prayers of the holy
Martyr healings began to occur. The holy Martyr appeared in a dream to Sainted John
Chrysostomos (Comm. 13 November) before his death at Comana and said to him:
"Tomorrow we shalt be together.» Saint Eusignios (Comm. 5 August) was an eye-witness to
his sufferings and told the world about the exploit of the holy Martyr Basiliskos.
SAINT EVÊQUE CELE-CHRIST (OU CHRISTICOLA) DE LEINSTER, IRLANDE (+728)
Durant de nombreuses années, Saint Cele-Christ ("le fidèle au Christ") a mené une vie
d'Ermite tournée vers la Contemplation de la Vie du Christ jusqu'à ce qu'il dû accepter de
devenir Evêque de Leinster en Irlande.
SAINTE NONNE (OU NONNA, NONNITA) DU PAYS DE GALLES (+5°.S.)
Ses origines sont obscures. De naissance noble mais née soit en Irlande soit à Dyfed au Pays
de Galles, Sainte Nonna a vécu dans un couvent à Ty Gwyn proche de l'actuel Saint-David.
Elle s'est retrouvée "mère célibataire" de Saint David après avoir été séduite par un chef local
nommé Sant. Comme pénitence pour cet acte maléfique, Sant fonda un monastère à huit miles
d'Altarnon en un lieu appelé maintenant Lezant. William de Worcester rapporte que Saint
David est né à Altarnon, en faisant un "Cornish" de naissance (né en Cornouailles).
Elle s’est endormie dans le Seigneur en Bretagne. Ses Saintes Reliques se trouvaient
enchâssées en Cornouailles jusqu’au temps de l'impie "réforme," ce schisme dans le schisme
papiste.
ou
On sait très peu de Nonna, cette Sainte de la fin du cinquième siècle (ou Nonnita, Non en
gallois) sinon qu'elle était la mère de Saint David, le Protecteur du Pays de Galles. Elle est,
cependant, reliée de près avec Altarnon en Cornouailles où une église et un puits lui sont
dédiés. Son tombeau se trouve à Dirinon en Bretagne où elle naquit au Ciel.
Ses connexions fortes avec les trois terres celtes britanniques avec des dédicaces dans le Pays
de Galles, les Cornouailles et la Bretagne suggèrent qu'elle ait été une Sainte importante en
elle-même et pas simplement la mère d'un Saint majeur. Certes, elle a été Moniale au moins
dans la dernière partie de sa vie. Les traditions ultérieures sont confuses sur ce point parce que
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médiévales, à une époque où la chasteté était centrale pour l'Eglise, donc la naissance de Saint
David devait être accommodée d'une manière ou d'une autre. Quelques traditions expliquent
qu'elle était une Moniale enlevée par quelqu'un nommé Sant mais cette explication est trop
formelle pour des mères de figures majeures. De telles histoires tentent plutôt maladroitement
de démontrer que la mère n'avait pas conçu volontairement et était par conséquent pure
comme la Mère de Dieu. Le nom même de Sant, "Saint," éveille de la même manière les
soupçons.
Cette autre version de sa vie expliquant qu'elle était la fille d'un puissant chef de l'endroit à
présent appelé Saint David dans Dyfed semble de loin plus probable, vu son importance dans
une large zone. A ce moment-là, les Saints principaux étaient souvent des familles dirigeantes
de Grande-Bretagne et son origine aristocratique permettrait certainement ses déplacements
entre le Pays de Galles, la Cornouaille et la Bretagne.
Ensuite, une tradition pénétrante et tenace entre en ligne de compte qu'elle peut bien avoir
quelques fondements. Quand elle était enceinte, attendant Saint David pour quelque raison
elle partit seule le long de la côte de Dyfed, sur la péninsule appelée à présent la "Tête de
David" à la pointe extrême du Pays de Galles. Selon quelques traditions, elle avait été exilée
de sa maison, peut-être parce qu'elle était enceinte contre les souhaits de sa famille.
La veille du premier mars, un orage vint de la mer tout balayer. De tels orages dans ce secteur
sont sauvages et terrifiants avec des vagues se fracassant violemment sur les falaises et
fouettant par-dessus. Trempée par la pluie et fouettée par les vents violents, elle s'accrocha à
un rocher toute la nuit durant. Au matin, au lever du soleil, son enfant était né. Il y a toujours
un rocher se tenant là-bas avec les marques qu'on dit avoir été faites par les mains de Nonna.
La Cathédrale de Saint David est toute proche.
Le symbole de Sainte Nonna est le rocher avec deux renfoncements sur les côtés, représentant
l'arrimage de la Sainte sur ce rocher. Le rocher lui-même est le Rocher du Christ et cette Foi
indéfectible dans le Verbe auquel Saint Pierre et Sainte Nonna se sont accrochés si
tenacement. Dans le rocher se trouve le "noeud de la Trinité," une boucle sans fin représentant
symboliquement Dieu le Créateur, le Rédempteur, le Paraclet (Consolateur), tous d'une
Essence. Sur ce rocher se trouve la Croix de l'Eglise celtique, elle aussi d'une essence avec le
rocher lui-même. Ainsi c'est que le ferme arrimage sur le rocher de la Foi est inspiré par la
Trinité et les deux forment ce qu'est la Sainte Eglise du Christ et ce qui la fait tenir.
Tropaire de Sainte Nonna ton 3
Ayant mis au monde le Protecteur des Gallois, Très Pieuse Nonna,/
tu t'es réjouie de servir le Christ Dieu là où tu fus assignée./
C'est pourquoi, Ô Sainte, intercède pour nous afin que nous soyons sauvés /
de l'esprit mondain d'insatisfaction /
et par la Miséricorde Divine, être trouvés digne du Salut Eternel.
Kondakion de Sainte Nonna ton 7
Avec la joie tu instruisis ton fils/
dans notre Foi salvatrice, Ô Sainte Nonna,/
lui enseignant à obéir en toutes choses aux Ordres de l'Evangile du Christ/
en devenant un Missionnaire et un Messager du Salut./
Toute louange et honneur te sont dues,/
par conséquent nous te chantons : Alléluia.
12
OK SAINTE FOILA (OU FAILE) DE GALWAY, VIERGE (+8°.S.)
Nous ne savons rien de sa vie, sinon qu'elle aurait été la soeur de Saint Colgan, ami d'Alcuin
qui fut à l'initiative des écoles de Charlemagne. Une paroisse dans le Galway, en Irlande,
porte son nom et fut longtemps un lieu de pèlerinage.
ou
Sainte Foila est la soeur de Saint Colgan. Les deux étaient Saints Protecteurs des paroisses de
Kil-Faile (Kileely) et le Kil-Colgan dans le Galway. Kil-Faile a été un endroit réputé de
pèlerinage.
OK SAINT JEAN CHRYSOSTOME IV, CATHOLICOS DE GEORGIE
The Holy Catholicos John IV (Chrysostom) led the Apostolic Church of Georgia from
approximately 980 to 1001.
Catholicos Basil III’s "Story of St. Shio’s Miracles" describes how the hitherto childless
parents of St. John prayed at length to St. Shio of Mgvime. After the birth of John, his Godfearing
parents sent him to be raised at Shio-Mgvime Monastery.
There he acquired the sanctity and wisdom for which he would later be called “Chrysostom,”
meaning “golden mouth” in Greek. By this name he has been known throughout the history of
the Georgian Church.
There is yet another John called "Chrysostom" who was also a Catholicos, from 1033 to 1049.
This John was a disciple of Holy Catholicos-Patriarch Melchizedek I and his successor as
chief shepherd of the Georgian Church.
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His life and labors were full of the same holiness as those of the holy catholicos John who is
commemorated on this day. For this reason John IV and John V are often erroneously
believed to be one and the same person.
OK SAINT ERMITE LAMALISSE DE LAMLASH (+7°.S.)
Saint Lamalisse était un Ermite écossais qui a prêté son nom à un îlot (Lamlash) sur la côte de
l'Île d'Arran.
ou
Sa vie d'Ermite en Ecosse n'a connu aucun épisode extraordinaire mais après sa Naissance au
Ciel, l'îlot où il avait vécu, devant la Côte d'Arran, reçut son nom de par la dévotion populaire,
l'Îlot de Lamlash.
OK SAINT ERMITE SACER DE SAGGARD (7EME S.)
Saint Irlandais, Sacer a été l'Abbé-fondateur du Monastère de Saggard, Dublin.
SAINTE IMPERATRICE GERMANIQUE CUNEGONDE (+ 1040)
Avec le consentement de son époux le Saint Empereur Henri II, elle garda la Virginité qu'elle
avait vouée avant son mariage. A sa Naissance au Ciel, elle se retira dans un monastère à
Bamberg oubliant et s'efforçant de faire oublier sa première dignité.
SAINT ABBE ANSELME DE NONANTOLA, CONFESSEUR (+ 803 OU 807)
Né vers 720, le Duc Anselme de Frioul abandonne la vie politique en 749 pour devenir Moine
bénédictin. Il fonde en 752 avec ses Moines un monastère à Nonantola avec un hospice pour
les pèlerins sur un terrain donné par son beau-frère le Roi Astolphe. Il en fait un monastère
bénédictin, centre remarquable d'ascétisme, de culture, de travail et de soins hospitaliers. Il est
enseveli dans l'église de l'abbaye.
L'Abbaye située près de Modène a une bibliothèque toujours importante avec environ vingt
mille ouvrages, seize incunables et cent soixante-quatorze 'cinquecentine' :
http://www.abbazia-nonantola.net/
ou
Le Duc Anselme de Frioul et parent du Roi Astolphe des Lombards, s'illustra dans les guerres
que celui-ci entreprit pour le maintien de son royaume. Puis dégoûté du monde, il résolut de
se consacrer entièrement au Service de Dieu. Sur un terrain que le Roi lui avait donné à
Fanano, il fit bâtir un monastère avec une hôtellerie pour les voyageurs et les pèlerins. Il
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veillait lui-même à la réception des hôtes. Quelques années plus tard, il fonda l'Abbaye de
Nonantola dont l'église fut dédiée à la Mère de Dieu et à Saint Benoît. Le Pape
Stéphane/Étienne II l'y établit Abbé et lui donna de Précieux Restes de Saint Silvestre. Mais
dans sa charge, il accomplissait par humilité les plus bas emplois. A l'Endormissement
d'Astolphe, le nouveau roi exila Anselme au Mont-Cassin. Sept ans après, Anselme fut rétabli
dans sa charge par Charlemagne vers 768. Il s'endormit en paix au milieu de ses Moines après
leur avoir donné sa bénédiction.
SAINTE MARTYRE MACRE A FISMES (+VERS 287) 6 janvier - 2 – 3 mars
A Fismes en Champagne, sur le territoire de Reims, Sainte Macre fut martyrisée sous le préfet
Rictovaire durant la persécution de Dioclétien. Gravement mutilée, elle rendit son âme au
Seigneur dans sa prison.
ou
On dit que ce fut sous Rictius-Varus, préfet du prétoire que Sainte Macre, Vierge, remporta la
Couronne du martyre. Elle souffrit dans l'île que forme la Nore en tombant dans la Vesle, près
du lieu où est présentement la ville de Fîmes. Les auteurs sont partagés sur le jour de sa
Naissance au Ciel; les uns la mettent au 6 janvier et les autres au 2 ou au 3 mars. Son corps fut
enseveli auprès de l'endroit où elle avait été martyrisée. On le translata depuis à Fîmes et on le
déposa sous le règne de Charlemagne dans une église magnifique qu'un nommé Dangulfe
avait fait bâtir sous l'invocation de la Sainte. Il s'opéra divers Miracles dans cette église ainsi
que dans une autre où les Précieuses Reliques de Sainte Macre avaient été d'abord déposées.
St Théodoret d'Antioche Martyr sous Julien l'Apostat (entre 361 et 363) parents et
compagnons d'armes de St Thédorore Tiron, Martyrs à Amasée sous Maximien Galère (vers
308) -St Zénon et Zoile .-Sts Bergot, Berzmaot et Tanvoud, disciples de St Guénolé (VIème
siècle). -St Caluppan Reclus dans une grotte à Méallet près de Clermont en Auvergne (vers
576). -Sts Hemethere et Chelidoine, soldats, Martyrs en Espagne. -Ste Alexandra, vierge à
Alexandrie (IVème siècle).-Ste Camille, Italienne de nation, disciple de St Germain d'Auxerre
et solitaire sur les bords de l'Yonne en Bourgogne (Vème siècle). -Ste Nonne, mère de St
David du pays de Galles puis Moniale (?); elle serait morte en Bretagne (Vème siècle). -St
Saturne, archidiacre du diocèse d'Auxerre en Bourgogne puis Higoumène du monastère St-
Germain (vers 470).-Ste Foila, soeur de St Colgan (Irlande, VIème siècle). -St Titien,
Germain de nation l’Evêque de Brescia en Lombardie, confesseur (526). -Ste Arthelaïde ou
Arthelaïs, Arménienne de nation nièce du patrice Narsès qui quitta la cour de l'empereur St
Justinien pour vivre en recluse à Bénévent en Campanie (vers 570). -St Sacer, Higoumène
près de Dublin en Irlande (VIIème siècle). -St Benoït l’Evêque d'Embrun (VIIème siècle). -St
Jean (Okropiri), catholicos de Géorgie (1049).

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L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DE VOLOKOLAMSK (1572 OU 1677)
C'est une copie de l'Icône Vladimir de la cathédrale de la Dormition à Moscou. L'Icône fut
amenée de Zvenigorod au Monastère de la Dormition de Saint Joseph de Volokolamsk le 2
mars 1572, pendant la deuxième semaine du Grand Carême et elle fut solennellement
accueillie par l'Higoumène Léonid (1563-1566; 1568-1573) et toute la communauté
monastique. Elle se distingue par la présence remarquable dessus, en marge, des Saints
Cyprien (droite) et Gérontius (gauche) les Métropolites de Moscou. Le nom du Métropolite
Cyprien est associé avec la première arrivée de l'antique Icône Vladimir de la Mère de Dieu,
de Constantinople à Moscou en 1395 et sous le Métropolite Gérontius en 1480, l'Icône vint
demeurer à Moscou. En 1588, l'Icône Volokolamsk fut dédiée et placée au-dessus de la porte
de l'église des entrées Sud du Monastère de Saint Joseph de Volokolamsk, en l'honneur de la
Rencontre de l'Icône Vladimir de la Sainte Mère de Dieu. A la fin du dix-septième siècle
lorsqu’une église du même nom fut bâtie à Moscou sur Staraya Basmanna, l'église au-dessus
de la porte de Saint Joseph de Volokolamsk fut redédiée en l'honneur des Saints Apôtres
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Pierre et Paul. L'Icône Volokolamsk fut transférée dans sa propre place dans l'iconostase de la
nouvelle cathédrale de la Dormition du Monastère de Saint Joseph de Volokoamsk. En 1578,
l'Icône fut reconnue comme miraculeuse.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Humainement parlant, le Christ, par Son obéissance, S'éleva à la
primauté de l'Eglise dans le monde et dans l'histoire de l'humanité. Nul ne saurait être un bon
guide s'il n'a pas achevé l'école de l'obéissance. Adam fut privé de son autorité et domination
sur toutes les créatures vivantes et les éléments de la nature au moment même où il se montra
désobéissant envers Dieu. Abba Moïse dit : "L'obéissance engendre l'obéissance; si quelqu'un
écoute Dieu alors Dieu l'écoute." Il est évident que Dieu écoute plus l'homme que l'homme
n'écoute Dieu; on le constate facilement si on réfléchit au nombre de fois et de manières dont
l'homme pèche chaque jour contre les Commandements de Dieu. C'est un fait que le Dieu
Eternel nous écoute, nous qui sommes corruptibles, beaucoup plus que nous ne L'écoutons.
Ceci devrait nous remplir de honte si nous avions encore une conscience. Lorsque Saint
Eutrope [fêté ce jour] était torturé, en même temps que ses deux compagnons, il priait Dieu :
"Viens nous assister comme Tu es venu pour Ton Serviteur Théodore Tiro." Soudain, la terre
s'ouvrit et l'obéissant Seigneur apparut avec Ses Anges en même temps que Saint Théodore.
Le Seigneur dit aux souffrants : "Pendant que l'on vous torturait, J'étais devant vous et J'ai
remarqué votre patience. Je vais inscrire vos noms dans le Livre de la Vie."
HOMELIE - Concernant l'Amour du prochain
"mais de l'autre, demeurer dans la chair est plus urgent pour" (Philippiens 1,24).
Enflammé de l'Amour de Dieu, le Saint Apôtre Paul reconnaît dans son Epître aux Philippiens
que pour lui, la mort est un gain du fait de sa vie en Christ. L'Amour de Paul pour le Christ le
dirige vers la mort de sorte qu'il puisse se tenir auprès du Christ le plus tôt possible et son
Amour pour les fidèles le contraint à demeurer dans la chair. Cependant, il n'y a pas deux
amours qui attirent l'Apôtre et le poussent dans deux directions mais un seul et même Amour
qui ouvre devant lui deux trésors de richesses. Un trésor est le bienheureux monde dans les
Cieux et l'autre ce sont les âmes des fidèles sur terre. Et que le Trésor Céleste est accru par
cette richesse de la terre; ce trésor déborde sur l'autre. Pour aller au Ciel, l'Apôtre est poussé
par l'Amour et la récompense à demeurer sur terre, il est poussé par l'Amour et le devoir.
Lorsqu'un homme mortel, mes frères, découvre qu'il est plus important de demeurer dans la
chair par Amour pour ses frères quelle sorte de Miracle est-ce que le Dieu Eternel ait su avant
l'Apôtre qu’il était plus important d'être dans la chair pour le Salut de l'humanité que hors de
la chair dans le royaume spirituel? Est-ce que cette confession de Paul aux Philippiens
n'explique pas clairement et complètement les raisons de l'Incarnation du Fils de Dieu? Là
dans les Cieux, est le Véritable Royaume du Christ et la Vraie Vie du Christ sans l'influence
du péché et de la mort. Mais l'Amour du Fils de Dieu envers les hommes a rendu nécessaire
de demeurer dans la chair sur terre parmi les hommes. En vérité, nous devons être
reconnaissants au Saint Apôtre Paul en ce qu'en nous expliquant sa conduite, il nous a
expliqué le Mystère de la Venue du Christ et de Sa Présence dans la chair.
Ô Seigneur que Tu es merveilleux dans Tes Saints.
Saint Nicolas Velimirovitch l’Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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