samedi 24 mars 2012
Vie de Sainte Christina la Persane et autres Vies de Saints.
13 – 26 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Cinquième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTTYR HERMENEGILDE (+586)
Fils du roi Léovigilde des Wisigoths d'Espagne, Herménégilde était donc arien. Dans
l'arianisme, la langue liturgique était en gothique, les évêques étaient nommés par le roi qui
convoquait les synodes, la communion se faisait dans la main et surtout le dogme nicéen de la
Sainte Trinité n'était pas reçu parce que le Fils n'était pas considéré comme l'égal du Père.
L'arianisme était le ciment national des Goths.
Lorsqu'il épousa en 579 à Séville Ingonde la fille du Roi des Francs d'Austrasie qui s'était
convertie à la Vraie Foi, il se convertit aussi et reconnut le symbole nicéen sous l'influence du
Saint Archevêque Léandre de Séville. Moine gréco-romain de Carthagène, Saint Léandre
avait ouvert une université à Séville et défendait le dogme du Concile de Nicée. Il avait des
rapports étroits avec Constantinople et plus tard avec le Saint Patriarche Grégoire le Grand de
Rome.
D'abord favorable à ce mariage qui alliait l'Espagne wisigothique aux puissants Francs,
Léovigilde s'efforça de faire revenir son fils à l'arianisme. Sous l'accusation d'avoir demandé
de l'aide à l'Empereur romain de Constantinople, le roi fit assiéger la ville de Séville où se
trouvait la "faction" orthodoxe.
Herménégilde prit la fuite à Cordoue où il fut fait prisonnier par les troupes royales. Il fut
emprisonné à Valence puis à Tarragon. Son père lui ayant envoyé un évêque arien pour
recevoir la communion à Pâque, Saint Herménégilde refusa de communier. Il fut donc
décapité pour sa Foi le 13 avril 586.
Il est le Saint Protecteur de l'Espagne.
SAINT HÉLRAD (OU HELDRAD, ELDRAD, ELDRADUS, ALDRADUS) DE
NOVALESE (+875)
Helrad (latin Hedradus ou Elradus) naquit à Lambesc près d'Aix-en-Provence à la fin du
huitième siècle; il devint orphelin au moment de son entrée dans le monde et ne recueillit qu'à
regret le riche héritage laissé par ses parents. Il montra son détachement en retranchant tout
luxe dans ses habits et ses ameublements; ses ressources furent dépensées en bonnes oeuvres
de divers genres, aumônes aux pauvres et sommes consacrées à l'instruction religieuse des
ignorants. Dépouillé de sa fortune et devenu pauvre volontaire, il chercha pendant quelque
temps un asile où il pourrait se consacrer à Dieu. Il traversa la Provence, parcourut l'Italie et
alla jusqu'à Rome dans ce but. A la fin, des pèlerins lui parlèrent de la Novalèse en Piémont
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comme d'un foyer de charité et de perfection chrétienne. Des Moines installés au pied des
Alpes du côté du Piémont y exerçaient l'hospitalité jour et nuit et faisaient le service pénible
de l'aumônerie établie au sommet du passage du Mont-Cenis.
En 814, Helrad se présenta au monastère et fut reçu par l'Abbé Amblulfe d'origine provençale
et qui reconnut sous la livrée de la pauvreté le seigneur de Lambesc son compatriote. Après
des entretiens qui durèrent plusieurs jours, l'Abbé acquit la conviction que son visiteur était
appelé à mener la vie monastique dans la maison de la Novalèse. Cependant, il voulut mettre
cette vocation à l'épreuve : il envoya Helrad cultiver les vignes de l'abbaye et finit par lui
donner l'habit monastique. Celui-ci montra le plus grand zèle à s'instruire des prescriptions
cénobitiques contenues dans la Règle de Saint Benoît, de Saint Colomban et de Saint Basile;
il s'appliqua à la pratique de la charité, de l'obéissance et de la douceur. L'Abbé consentit à le
faire ordonner Prêtre et à l'admettre comme Moine de choeur. Il lui confia ensuite divers
Offices comme le soin des voyageurs au Mont-Cenis, l'instruction des jeunes Moines.
A la Naissance au Ciel d'Amblulfe vers 837, par complaisance pour Louis le Pieux, on crut
devoir nommer Abbé de Novalèse, Hugues, frère du Roi mais celui-ci qui avait à sa charge
d'autres abbayes, laissa à Helrad l'administration de celle de Novalèse. Quand il s'endormit en
844, l'unanimité des voix nomma Helrad. Le nouvel élu prétexta son âge pour se récuser mais
les Moines finirent par triompher de ses résistances. Dès son entrée en fonction, Helrad
imprima à tout un redoublement de vie : le "Laus perennis" ou Chant des Louanges de Dieu
sans interruption marcha de pair avec les oeuvres charitables; les pauvres voyageurs furent,
plus que jamais affectueusement soignés dans l'hospice du Mont-Cenis où tout s'accomplissait
sous la belle invocation de Notre Sauveur Jésus-Christ et de la Toute Pure et Toujours Vierge
Marie. Pour stimuler la charité de ses collaborateurs l'Abbé leur répétait souvent avec
aménité : "Je vous affirme que nous n'avons rien à attendre dans l'autre vie, sinon la juste
proportion de ce que nous aurons fait dans celle-ci pour le prochain en vue de plaire à Dieu."
Il obtint de Lothaire, successeur de Louis le Pieux, confirmation des donations faites à
l'hospice du Mont-Cenis, unit à Novalèse l'Abbaye de Saint-Pierre de Saluces, fit construire
une nouvelle tour au milieu de l'enceinte fortifiée qui entourait le monastère, fonda un nouvel
hospice dans le passage du Lautaret en Dauphiné et débarrassa le site de cet hospice des
serpents qui l'infestaient. En d'autres circonstances, il lui arriva d'arrêter les progrès des
maladies contagieuses qui sévissaient sur les hommes et les animaux; on attribua à ses prières
la guérison d'un muet d'un boiteux et d'un lépreux dont les infirmités étaient bien connues
dans la contrée. Il avait aussi le don de lire au fond des consciences et de ramener à
l'accomplissement du devoir les personnes avec lesquelles il était en relation. Quatre jours
avant sa Départ Céleste, Dieu lui révéla sa fin imminente; il mit à profit cette faveur pour se
préparer. Réunissant ses Moines, il les avertit, les consola, leur demanda pardon, leur
recommanda l'union et la concorde qui résultent de l'étroite observance de la Règle. Sentant
faiblir ses forces, il demanda les l'Onction des malades qu'il reçut avec la Foi la plus ardente
et rendit son âme à Notre Seigneur doucement et sans agonie.
SAINTE KENNOCKA (OU KENNOCHA, KYLE-ENOCH), VIERGE EN ECOSSE
(+ 1007) 13 et 25 mars
Moniale d'une noble famille d'Ecosse qui eut beaucoup à souffrir des siens quand elle voulut
devenir Moniale. Elle se sanctifia dans un grand monastère du Fife. Elle fut en grande
vénération spécialement dans la région de Glasgow où plusieurs églises lui furent dédiées.
ou
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Moniale écossaise d'un couvent dans le Fife, elle était fort vénérée en Ecosse, surtout dans le
district des alentours de Glasgow. Elle aurait été la fille unique d'une famille riche, repoussant
l'attraction des biens de ce monde et tous ses prétendants afin de poursuivre une vie de prière.
Elle pratiquait l'amour extraordinaire de la pauvreté et de la mortification. Elle usait d'un
merveilleux don de prière et la pureté de son coeur la conduisit vers la Sainteté qui lui permit
d'être Thaumaturge.
13 mars (translation) – 2 juin (repos)
SAINT PATRIARCHE NICEPHORE DE CONSTANTINOPLE LE CONFESSEUR (+828)
Lorsque Saint Méthode monta sur le trône épiscopal de Constantinople après la déposition du
patriarche hérétique Jean (842), il s'adressa sans tarder à l'Empereur Michel et à sa mère,
l'Impératrice régente Théodora, leur disant qu'il n'était pas juste de laisser en exil le corps du
Saint Patriarche Nicéphore qui après avoir vaillamment confessé le dogme orthodoxe sur la
Vénération des Saintes Icônes, s'était endormi loin de son troupeau spirituel après quatorze
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ans d'un âpre exil. La souveraine ayant acquiescé à cette proposition, Saint Méthode suivit les
envoyés impériaux en compagnie d'un grand nombre de Prêtres et de Moines jusqu'au
Monastère de Saint Théodore où le Saint avait été enseveli dix-neuf ans plus tôt. Ils trouvèrent
la Précieuse Relique incorrompue et la déposèrent sur un navire impérial, en l'escortant
solennellement par des Hymnes. Lorsque le navire parvint en vue du port, l'Empereur et tout
le sénat vinrent à sa rencontre, tenant à la main des cierges allumés et ils vénérèrent
pieusement la Sainte Relique Puis ils l'amenèrent à la Grande Eglise (Sainte-Sophie) la
portant sur leurs épaules où l'on célébra une Vigile de toute la nuit en l'honneur du Patriarche.
A l'issue de cette cérémonie, on transporta le corps de Saint Nicéphore avec la même pompe
jusqu'à l'église des Saints-Apôtres pour l'y déposer en compagnie des Empereurs et de ses
Saints Prédécesseurs.
ou
Sainted Nicephoros the Confessor was born in Constantinople in the second half of the VIII
Century. Deep faith and preparation for the deed of confessor were instilled in him by his
parents, Theodore and Eudocia. They gave their son a genuine Christian upbringing,
reinforced by the example of their own life. His father suffered as a confessor of Orthodoxy
under the Iconoclast emperor Constantine Copronymos (740-775). His mother, having shared
in all the tribulation with her husband, followed him into exile, and after his death she
returned to Constantinople and finished her life in a convent. Saint Nicephoros received a fine
secular education, but most of all he studied the Holy Scriptures and he read spiritual books.
During the reign of Leo IV (775-780), Saint Nicephoros received the position of imperial
counselor. Situated at the imperial court, he continued to lead a strict and virtuous life, he
firmly preserved the purity of his Orthodox faith and zealously defended the veneration of
holy icons. After the death of Leo IV, during the reign of Constantine VI (780-797) and his
mother Saint Irene, – at Nicea in the year 787 was convened the VII OEcumenical Council,
which condemned the Iconoclast heresy. Being deeply knowledgeable in the Holy Scriptures,
Saint Nicephoros in the emperor's name entered into the Council in the defense of Orthodoxy,
by which he rendered great assistance to the holy fathers of the Council.
After the Council, Saint Nicephoros remained for several years at court, but the whole life of
vanity all more and more became burdensome to the Saint. He retired his position and settled
in solitude near the Bosphorus, spending his life in scholarly work, and in quietude, fasting
and prayer. Saint Nicephoros built a church, founded a monastery, and led a strict monastic
life even before taking monastic vows.
During the reign of emperor Nicephorus I (802-811), and after the death of the holy Patriarch
Tarasios (784-806), Saint Nicephoros was chosen to his place: he received monastic vows and
the priestly dignity and was elevated to the patriarchal throne on 12 April 806, on the day of
holy Pascha.
Under the emperor Leo V the Armenian (813-820), – a passionate adherent of the Iconoclast
heresy, there again began for the Church a period of unrest and persecutions. The emperor
was not immediately able to begin open persecution against Orthodoxy, since Iconoclasm was
condemned at the VII OEcumenical Council. The holy Patriarch continued to serve in the
Great church, bolding urging the people to preserve the Orthodox faith, and he led the
consequent and unremitting struggle with heresy. The emperor began to recall from exile the
bishops and clergy, excommunicated from the Church by the VII OEcumenical Council.
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Having convened with them an heretical council, the emperor demanded that the Patriarch
appear for a dispute about the faith. The Patriarch refused to argue about the faith with
heretics, since the teachings of the Iconoclasts were already condemned in the anathema of
the VII OEcumenical Council. He endeavoured all the more to bring the emperor and those
around him to their senses, he fearlessly explained to the people the teaching about the
veneration of holy icons, he wrote admonitions to the empress and to the city-governor
Eutykhianos, the closest one to the imperial dignity, attaching at the end the prophetic words
about a quick perishing of heretics from "the punishing hands of the Lord." Then the heretical
council passed an excommunication of holy Patriarch Nicephoros and his predecessors – the
blessedly-reposing Patriarchs Tarasios and Germanos. Saint Nicephoros was sent at first to a
monastery at Chrysopolis, and later – to the island Prokonnis in the Sea of Marmara. After 13
years of deprivation and sorrow the holy Patriarch Nicephoros died in exile on 2 June 828.
On 13 March 847 the undecayed relics of the holy Patriarch Nicephoros, having lain in the
ground for 19 years, were solemnly transferred to Constantinople into the cathedral church of
Saint Sophia.
Saint Nicephoros was outstanding as a church activist of his times, "a credit to his era and his
chair (cathedra)" and, having much served the Church, he left behind an extensive spiritual
legacy – numerous works of historical, dogmatic and canonical content.
SUR LA TRADITION NON-ECRITE : "DISCOURS CONTRE LES ICONOCLASTES", SAINT NICEPHORE
LE CONFESSEUR (758-828)
"La Tradition non-écrite est ce qu'il y a de plus solide. Elle est comme la base et le fondement
de tous les usages de la vie qui constituent à la longue l'habitude invétérée. Cette habitude,
renforcée par la longueur des temps, prend valeur de nature et qu'y a-t-il de plus solide que la
nature? S'il faut illustrer ce propos d'une raison supplémentaire, nous voyons bien que
l'Évangile lui-même fut transmis de façon non écrite. En effet le Seigneur Notre Dieu, en
proclamant son message pour notre Salut, n'a pas promulgué par écrit ses admirables et
Divines Lois comme nous le savons tous, Il n'a pas davantage inscrit Son Enseignement
sublime et salvateur dans l'encre et le parchemin, non plus qu'Il ne l'imprima sur des tables de
pierre comme fut gravée l'Ancienne Loi mosaïque mais Son Message Il l'a déposé dans les
âmes, Il en a gravé et tracé les signes dans l'esprit et non dans la lettre. Cela avait été annoncé
jadis par les Saints prophètes : "Posant la loi dans leur intelligence, je la graverai sur leur
coeur." (Jr 31,33) Nous avons su que tout ceci fut accompli par le Christ Qui est la Vérité
même et ce n'est que plus tard que ce fut imprimé dans l'inscription. Témoin incorruptible,
Luc, s'ils en acceptent la Tradition jette pour ainsi dire les fondations de son Évangile sacré en
écrivant ceci : "Puisque nombreux sont ceux qui ont entrepris de faire le récit de toutes ces
choses dont nous avons la certitude comme nous les ont transmises ceux qui furent dès
l'origine, les spectateurs et les serviteurs de la prédication ..." (Luc 1,1,2).
Par ailleurs, on peut constater que s'accomplit dans les assemblées sacrées, selon la Divine
Liturgie comme en d'autres occasions, un grand nombre de rites qui nous ont été transmis et
font autorité de façon non écrite. C'est aussi le cas dans la plupart des Chants Divins euxmêmes.
D'où vient la prosternation devant les objets sacrés et devant le bois vivifiant luimême?
D'où vient que la Pâque salvatrice est célébrée d'un même accord le même jour par
tous les Chrétiens alors que dans les temps plus reculés, les choses ne se passaient pas ainsi?
Quelle Écriture a transmis la Confession unanime et régulière du Symbole Sacré de la Foi, si
ce n'est après son introduction de façon non écrite? Que dire des expiations, des jeûnes, de
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tous ce qu'on voit faire dans les Vigiles, les lendemains et le jour-même des fêtes que dire de
la façon de célébrer les Saints Mystères, en particulier la communion et le Baptême salutaire,
de certaines autres pratiques que l'harmonieuse organisation de l'ordre sacré met sous nos
yeux? Passons pour l'instant sur les supplications et les processions dans des lieux précis ou
même ailleurs...
Voilà autant d'usages que nous avons reçus d'en haut et qui nous sont parvenus par la
Tradition non-écrite et coutumière; nous les embrassons et nous les conservons non moins que
les lois qui nous ont été imposées par les Écritures. L'une et l'autre Tradition tirent pour nous
leur certitude de l'enseignement apostolique. Mais nous voyons que même les lois qui sont
consignées par écrit ne sont pas respectées quand la tradition et l'habitude s'en écartent et
prennent le dessus. En effet en toutes choses l'habitude donne autorité et les actes l'emportent
sur les paroles. A vrai dire qu'est-ce qu'une loi sinon une habitude consignée dans l'écrit?
Inversement, l'habitude est une loi non-écrite. Il est encore plus aisé de le constater dans le
monde profane. En effet chez les grammairiens, si d'aventure il leur arrivait de constater sur
un mot dans un écrit, un écart par rapport à la règle qui prévalait et de voir l'habitude décider
autrement de l'écrit, ils allégeaient la tradition, arguant qu'elle est la règle de la règle.
Qu'objectent-ils donc à celui qui a dit : "Moi j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis."
(1 Co 11,23) Comment ne conspueraient-ils pas celui qui écrivait aux uns, parmi ceux qu'il
instruisait de l'Évangile, c'est-à-dire aux Corinthiens : "Je vous loue mes frères parce que vous
vous souvenez complètement de moi et comme je vous les ai transmises, gardez les
Traditions" (1 Co 11,2), aux autres ensuite, aux Thessaloniciens : "C'est pourquoi mes frères,
tenez bon et conservez les Traditions qui vous ont été enseignées soit par paroles, soit par
lettres" (2 Th 2,15). Il peut expliquer encore plus clairement la chose, le Hiéromyste de la
capitale, lumière éclatante de l'univers entre toutes, je veux nommer le Grand Jean que dit-il?
Que les Apôtres n'ont pas transmis tout le message évangélique par lettre mais qu'ils l'ont fait
aussi par la voie non écrite. (Jean Chrysostome, Epître II aux Thess.) Et de la même façon,
l'un et l'autre message sont digne de foi. Si bien que, dit-il, nous considérons la Tradition de
l'Église comme digne de notre Foi. Qu'est-ce que la Tradition? Ne cherchez pas davantage. Ce
sont encore les mêmes choses que celles que le Divin Basile écrivait à Saint Amphiloque
lorsqu'il lui dit : "Parmi les doctrines et les enseignements conservés dans l'Église, nous
tenons les uns de l'enseignement écrit et les autres nous les avons reçus secrètement de la
Tradition qui remonte aux Apôtres. Les unes et les autres ont la même force sous le rapport de
la Vraie Piété. Personne ne dira, s'il a tant soit peu l'expérience des règles de l'Église. En effet
si nous essayions d'écarter les usages non écrits, sous prétexte qu'ils n'ont pas grande force,
nous porterions atteinte à notre insu à la substance même de l'Évangile. Bien plus, nous
transformerions l'enseignement en un simple mot."
Le lecteur peut clairement voir de quoi il s'agit. De la même façon, le Divin Epiphane dans
son exposé sur les offrandes faites pour les défunts, dit ceci : "C'est une nécessité pour l'Église
d'accomplir cela puisqu'elle en a reçu la Tradition des Pères; qui pourrait dissoudre les règles
de la mère ou la loi du père? Comme il est dit chez Salomon : "Écoute mon fils les paroles de
ton père et n'abolis pas les instructions de ta mère." Ainsi a-t-il montré que le père, c'est-à-dire
Dieu, le Fils Unique et le Saint Esprit, a enseigné la Loi écrite aussi bien que non-écrite. Notre
mère l'Église porte en elle des règles qui ne pourraient être abolies.
SAINT ABBE GERALD DE MAYO (+732)
Moine écossais, il suivit Saint Colman de Lindisfarne en Irlande et devint son successeur
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comme Abbé du Monastère anglais de Mayo. Dans sa vieillesse, il dut admettre l'introduction
des coutumes et liturgies romaines dans son monastère, ce à quoi il s'était toujours opposé.
ou
Né en Northumbrie et Angleterre et endormi dans le Galway en Irlande en 732, Saint Gérald
devint Moine à Lindisfarne et suivit probablement Saint Colman à l'Île d'Innisbofin, Galway,
Irlande quand les pratiques liturgiques celtes ont été modifiées dans la Northumbrie.
Il devint Moine puis Abbé de l'abbaye connue sous le nom de Mayo des Saxons que Colman
avait fondé pour ses Moines anglais suite à leur querelle avec ses Moines irlandais. L'abbaye
prospéra et avait acquis une telle renommée pour l'érudition de ses Moines que Saint Alcuin
correspondit avec son Abbé et ses Moines. Il vécut fort vieux et fut témoin de l'introduction
des pratiques liturgiques romaines dans son abbaye. On pense que Gérald aurait pu avoir été
sacré Evêque mais c'est incertain.
On lui attribue la fondation les Abbayes d'Elytheria ou Tempul-Gerald dans le Connaught, de
même que le Teaghna-Saxon et un monastère qu'il a confié à la direction de sa soeur Segretia.
Il a été enseveli à Mayo où une église dédiée à Dieu sous sa Protection existe encore nos
jours.
SAINT EVEQUE MELAINE DE TROYES ET CONFESSEUR (+VERS 390)
Mélaine figure sur la liste des Evêques de Troyes, le cinquième. Il succéda à Saint Amator. Sa
mémoire était en vénération au Monastère de Celle; son Précieux Chef est à Saint-André de
Troyes.
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SAINT MARTYR SABIN D'HERMOPOLIS EN EGYPTE (+287 OU 303) 13 –16 mars
Saint Martyr Sabin était administrateur de la ville égyptienne d'Hermopolis. Durant la
persécution contre les Chrétiens par l'empereur Dioclétien (284-305), Saint Sabin et quelques
compagnons de Foi se cachèrent dans un village distant. Leur cachette fut révélée par un
mendiant ingrat à qui il avait apporté de la nourriture. Le Saint le nourrissait habituellement et
l'aidait avec de l'argent mais l'homme le trahit pour deux pièces d'or. Sabin fut capturé avec
six autres Chrétiens et après tortures, ils furent noyés dans le Nil en 287.
SAINT EVEQUE PIENT (OU PIEN, PIENTIUS, PIANIUS) DE POITIERS, CONFESSEUR
(+ VERS 564) 6 – 13 mars
Pient gouverna l'Eglise de Poitiers au milieu du sixième siècle : il n'a pas trouvé d'historien
mais son existence et le culte qui lui est rendu sont certains. Il aida Sainte Radegonde à bâtir
son monastère. Dans les dernières années du Roi Clotaire (+ 561), on lui donna un successeur
en la personne du Duc Austrapius. Pendant plus de dix siècles, une chapelle érigée par lui à
Maillé fut un lieu de pèlerinage et quand la chapelle fut détruite, la dévotion se porta à l'église
paroissiale. La fête de Saint Pient est au 13 mars dans le nouveau propre de Poitiers, le 6 mars
dans celui de Luçon.
ou
Né dans une condition médiocre et dont le père paraît avoir été attaché à l'église de Poitiers en
qualité de serviteur, Pientius s'éleva, par son mérite et sa piété jusqu'à la première dignité du
diocèse. On ne sait pas bien l'époque où il commença à le gouverner mais ce ne put qu'être
après l'année 541 puisqu'à cette date, Daniel, son prédécesseur, se trouvait au Quatrième
Concile d'Orléans. Un grand évènement signala son épiscopat et il eut le bonheur d'y prendre
une grande part. Nous voulons parler de l'établissement du Monastère de Sainte-Croix que
Sainte Radegonde fondait à Poitiers. Ces maisons de prière apportent trop de Gloire à Dieu et
de joie aux Prêtres pour que Saint Pient n'y donnât pas tout son dévouement. Heureusement
secondé par Eustrapieus, gouverneur du Poitou pour le Roi Clotaire, il entra dans les
intentions de ce Prince, en hâtant l'achèvement de la Sainte Demeure sur laquelle veillait
d'ailleurs la Pieuse Reine et que favorisaient les royales largesses de son époux. Ces soins du
Prélat inspirèrent à Radegonde une reconnaissance qu'elle lui témoigna toute sa vie et Saint
Grégoire de Tours qui a écrit l'histoire de ce temps dont il fut à peu près contemporain,
rapporte plusieurs traits qui prouvent combien elle voulut toujours demeurer envers lui avec
ses soeurs dans une filiale dépendance. Elle aimait à lui confier d'abondantes aumônes pour
ses pauvres et ses églises. C'est elle aussi qui lui fournissait les pains de pure fleur de farine
qu'elle faisait pour le service de l'Autel.
Tout ce qui nous reste de la vie de Saint Pient atteste son zèle pour la régularité de la vie
épiscopale et l'accomplissement de ses devoirs. Sans cesse dévoué au bien de son troupeau, il
le visitait avec sollicitude quelque vaste que fût alors le territoire du diocèse de Poitiers qui
s'étendait depuis l'Océan jusqu'aux limites de la Touraine, du Berry et du Limousin. Un jour,
en naviguant vers les parages de l'Île de Maillezais, il fit naufrage avec les mariniers qui
guidaient sa marche; plusieurs de ceux-ci périrent. Le Saint n'échappa à la mort dans cette
circonstance que pour aller succomber à Melle, petite ville du bas Poitou qui recevait sa visite
peut-être dans cette même course pastorale. On croit que ce fut vers l'an 564. Ce qui est
certain, c'est que ce dut être après 561, date de l'Endormissement de Clotaire I puisqu'il rendit
son âme au Seigneur après ce Prince et avant 567 puisque Caribert qui succéda à ce dernier
sur le trône de France et ne régna que six ans, plaça Pascentius II après Saint Pient sur le siège
épiscopal de Poitiers.
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On a fait de temps immémorial la fête de Saint Pient le 13 mars qui est le jour de son
endormissement. Son nom était placé entre Saint Anthème et Saint Fortunat dans les Litanies
de Poitiers et la plus ancienne liturgie de ce diocèse consacre son souvenir. Mais son culte n'a
nulle part conservé autant de célébrité qu'à Maillé, chef-lieu d'une paroisse voisine de
Maillezais. C'est là que le Saint avait été jeté par la tempête lors du naufrage dont nous avons
parlé. La tradition du pays raconte que Pient avait promis à Dieu dans ce péril de construire
un monument sacré à l'endroit même où il aborderait, si Sa Providence daignait le sauver. Ce
voeu fut accompli et c'est cette même chapelle dont les dernières traces ont disparu mais qui,
ayant longtemps porté son nom, fut pendant plus de dix siècles, au 13 mars de chaque année,
le rendez-vous d'innombrables pèlerins. Le petit monument ayant été ruiné, la dévotion fut
transportée à l'église paroissiale de Maillé et c'est là qu'elle existe encore tout entière dans la
confiance des peuples qui y viennent chercher la guérison des maux d'oreilles et de surdité.
SAINT ERMITE VINCENT DE MAGNY, CONFESSEUR (+7°.S.)
Saint Prêtre de l'église de Nevers dont la vie fut cachée en Dieu. Le bourg de Magny où il
exerça son ministère a gardé son souvenir. Sous Charles le Chauve, on découvrit son tombeau
sur lequel fut construite une église.
SAINT HIEROMARTYR PUBLIUS D'ATHÈNES (+2°.S.)
Ce Hiéromartyr fut successeur sur le siège épiscopal du Glorieux Denys l'Aréopagite à
Athènes. Comme quatrième Evêque d'Athènes, il fut torturé par les païens et décapité au
deuxième siècle. Après une brève période de torture, il hérita de la Vie Eternelle.
SAINT MARTYR TERENCE, AFRICANUS, MAXIMUS, POMPEIUS ET 36 AUTRES
DONT ZÉNON, ALEXANDRE ET THÉODORE, DÉCAPITÉS À CARTHAGE (+250)
13 mars – 10 avril
Le Saint Martyr Térence et ses compagnons souffrirent sous l'empereur Dèce (249-251).
L'empereur publia un édit ordonnant à tous ses sujets de sacrifier aux idoles païennes.
Lorsque le gouverneur d'Afrique Fortunianus reçut cet édit, il rassembla tout le peuple sur la
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place de la ville, disposa de terribles instruments de torture et déclara que tout le monde, sans
exception, devait sacrifier aux idoles.
Nombreux furent ceux qui par peur des tortures obéirent. Cependant, Saint Térence et trenteneuf
autres Chrétiens confirmèrent bravement leur Foi dans le Sauveur et se moquèrent des
idoles. Fortunianus fut surpris de leur courage et leur demanda comment, en tant que
personnes rationnelles, ils pouvaient confesser comme Dieu Celui que les Juifs avaient
crucifié comme malfaiteur.
Saint Térence répondit que leur Foi était dans le Sauveur Qui avait volontairement enduré la
mort sur la Croix et S'était relevé le troisième jour. Fortunianus vit que Térence inspirait les
autres par son exemple alors il ordonna de l'isoler en prison avec ses trois plus proches
compagnons : Africanus, Maximus et Pompeius. Fortunianus était décidé à forcer le reste des
Martyrs dont Zenon, Alexandre et Théodore, à renoncer au Christ.
Ni les menaces ni les terribles tortures ne parvinrent à faire flancher les Saints Martyrs. Ils les
brûlèrent avec des barres de fer chauffées à blanc, déversèrent du vinaigre et du sel sur les
blessures et les écorchèrent avec des clous en métal. Malgré leurs souffrances, les Saints ne
faiblirent pas dans leur Confession du Christ et le Seigneur leur donna la force.
Fortunianus ordonna d'amener les Martyrs au temple païen et à nouveau il les enjoignit
d'offrir des sacrifices aux idoles. Les Vaillants Soldats du Christ s'écrièrent : "Ô Dieu Tout-
Puissant Qui autrefois envoya le feu sur Sodome pour son iniquité, détruis ce temple impie de
l'idolâtrie." Les idoles s'effondrèrent dans un grand fracas puis le temple à son tour se retrouva
en ruines. Le gouverneur, enragé, ordonna de les exécuter et les Martyrs, glorifiant Dieu,
présentèrent leur cou à l'épée du bourreau.
Après l'exécution des trente-six Martyrs, Fortunianus se fit amener Térence, Maximus,
Africanus et Pompeius. Il leur montra les corps des Martyrs et les enjoignit à leur tour d'offrir
un sacrifice aux idoles. Les Martyrs refusèrent. Le gouverneur leur fit placer de lourdes
chaînes et ordonna de les faire mourir de faim. La nuit, un Ange de Dieu libéra les Martyrs de
leurs chaînes et les nourrit.
Au matin, les gardes trouvèrent les Saints joyeux et forts. Alors Fortunianus ordonna que des
sorciers et des jeteurs de sorts viennent avec des serpents et toutes sortes de créatures
venimeuses en prison. Les gardes regardèrent dans la cellule par une ouverture dans la porte
et ils virent les Martyrs intacts, priant et les serpents se lovant à leurs pieds. Lorsque les
sorciers ouvrirent les portes de la prison, les serpents les mordirent. Furieux, Fortunianus
ordonna de décapiter les Saints Martyrs. Les Chrétiens emmenèrent leurs Saints Corps et les
ensevelirent avec grands honneurs hors de la ville.
SAINTS MARTYRS RODRIGUE ET SALOMON DE CORDOUE (+ 857)
Un auteur espagnol commence ainsi les Actes des Martyrs de Cordoue sous Abdérame II et
son fils Méhémed ou Mohammed : "En ce temps-là, par un Juste Jugement de Dieu, l'Espagne
était opprimée par les Maures..."
La lecture des Actes des Martyrs de cette époque donne, en effet une assez pauvre idée des
Chrétiens, descendants des Wisigoths et des Ibères. La division régnait dans les familles et il
en était peu qui ne comptassent des apostats parmi leurs membres. Les musulmans euxmêmes
étaient scandalisés du peu d'énergie avec laquelle les Espagnols prenaient la défense
11
de leur religion et ne leur épargnaient pas la raillerie à ce sujet. Quelle ressemblance avec
notre époque! Les actes de Saint Rodrigue et de Saint Salomon dont nous insérons ici
l'abrégé, nous semblent peindre parfaitement l'état social de l'Espagne au neuvième siècle.
ou
Rodrigue (en espagnol Rodrigo ) était Prêtre à Cordoue dans une région appelée dès lors
Andalousie qui avait été envahie en 771 par les Sarrasins mahométans. Au début et après une
conquête fulgurante, les Sarrasins laissèrent les populations relativement tranquilles se
contentant de les taxer d'un impôt de dhimmitude mais petit à petit des privilèges furent
accordés à ceux qui devenaient musulmans et la fonction publique fut réservée de plus en plus
aux Arabes musulmans ou aux nouveaux musulmans d'origine hispano-romaine ou hispanogothique
etc...selon l'immuable loi musulmane.
D'autre part les manifestations publiques de la Foi chrétienne étaient limitées. C'est ainsi qu'à
la même époque, toute l'Egypte chrétienne, la Syrie chrétienne, la Palestine etc...allaient peu à
peu basculer dans l'apostasie musulmane. La famille de Rodrigue n'échappait pas à cette
funeste règle : il avait un frère chrétien et un autre frère récemment musulman, ce qui veut
dire fanatique comme hélas beaucoup de néophyte de cette loi.
Il faisait donc pression sur son frère chrétien pour qu'il abjure la foi chrétienne et se fasse
adepte de Mahomet. Lors d'une rixe Rodrigue fut appelé et tenta de les séparer mais il fut
grièvement blessé par son frère musulman...
Dans son fanatisme ce dernier en profita pour montrer la prétendue supériorité de la loi
mahométane à la foule et ainsi se faire positivement remarquer par les autorités musulmanes
de la ville. Il fit charger le corps inanimé de son frère sur une charrette et l'exposa en déclarant
que sentant venir la mort, il venait de se soumettre à Allah, le "dieu" des mahométans. Le
mensonge chez les musulmans n'est pas répréhensible, il est même recommandé lorsqu'il
s'agit d'obtenir des privilèges à leurs adeptes.
Mais Rodrigue guérit et revêtu de ses vêtements sacerdotaux, il revint devant la foule pour
montrer qu'il n'avait pas renié la Foi.
Furieux, son frère le fit traîner devant le tribunal islamique. En principe, l'islam punit de mort
le mahométan qui (re)vient à la Foi chrétienne. La trahison fraternelle était considérée comme
un bien sinistre renversement des valeurs !
Le tribunal lui demanda pour avoir la vie sauve d'apostasier la Foi de Jésus-Christ et de
proclamer la soumission à la loi de Mahomet, ce que bien-sûr il refusa.
Il fut donc noyé dans le Guadalquivir avec un autre homme du nom de Salomon, condamné
pour le même motif le 13 mars 857.
ou
Rodrigue (latin Rudericus), originaire du village de Cabra (Agabra) en Espagne, fut élevé au
sacerdoce. Il avait deux frères dont l'un avait comme lui, embrassé la Foi du Christ et l'autre,
dépravé par l'erreur musulmane, n'avait que du mépris pour la Vraie Foi. Entre ces deux
derniers s'élevaient souvent des disputes : une nuit que l'altercation était plus vive, Rodrigue
voulut intervenir pour les calmer. Tous deux, enflammés de colère, se jetèrent sur le
12
médiateur et le blessèrent mortellement. Rodrigue, épuisé, essaya de s'étendre sur son lit mais
le frère musulman le fit mettre sur un brancard et ordonna à ses gens de le porter à travers les
rues; lui-même suivait le cortège en disant : "Voici mon frère Prêtre que Dieu vient d'éclairer,
il a embrassé notre religion; étant à l'extrémité comme vous le voyez, il n'a pas voulu quitter
ce monde sans vous faire connaître son changement."
Cependant Rodrigue guérit. Il n'avait aucun souvenir de ce qu'avait fait son frère alors qu'il
était privé de toute connaissance et de tout sentiment. Quand on lui en eut fait le récit, il quitta
la maison pour aller servir Dieu dans un autre endroit. La persécution se déchaîna à Cordoue
peu après. Rodrigue vint en cette ville pour traiter quelque affaire. Son frère musulman l'ayant
rencontré sur la place publique, le conduisit lui-même chez le cadi et l'accusa d'avoir
abandonné la secte de Mahomet. Rodrigue protesta qu'il n'avait jamais été musulman mais
qu'il était Chrétien et de plus, Prêtre de Jésus-Christ. Le cadi essaya vainement d'ébranler sa
Foi et n'y pouvant réussir, il le fit jeter en prison.
Rodrigue trouva un Chrétien nommé Salomon, enfermé dans la même prison pour le même
motif; il se lia d'amitié avec ce captif; tous deux s'animèrent au martyre et s'y préparèrent dans
la prière, les veilles et le jeûne. Le cadi en eut connaissance et ordonna de les séparer; par
trois fois, il les fit comparaître devant son tribunal pour les faire apostasier. Mais n'y pouvant
réussir, il les condamna à être décapités. Arrivés sur le lieu du supplice, ils firent sur eux le
Signe de la Croix; Rodrigue fut frappé le premier. Salomon qu'on avait voulu impressionner,
demeura inébranlable; il fut exécuté en second lieu.
Les corps des Martyrs furent jetés dans le fleuve Bétis mais ils furent ramenés par les eaux sur
la rive, du moins le Chef et le corps de Rodrigue qui fut inhumé au Monastère de Saint-
Genesius. Quant au corps de Salomon, il fut découvert plus tard et enseveli dans la basilique
des Saints-Côme-et-Damien.
SAINTE MAFFLEE (OU MACTEFLEDE), 1ERE ABBESSE DE REMIREMONT,
VIERGE (+623)
Mafflée (du latin Mactefledis ou Magdefredis), fut choisie vers 620 pour gouverner le
Monastère de femmes fondé à Habend par les Saints Romaric et Amat; on devait y organiser
le "Laus perennis," les Moniales étant divisées en sept groupes de douze pour se succéder au
choeur sans interruption.
SAINTE KEVOCA (OU KENNOTHA QUIVOCA) (+7°S.) 13 mars – 1 mai
Ermite et Vierge, Sainte Kevoca est la Protectrice titulaire d'une église à Kyle en Ecosse.
SAINT ABBE MOCHOEMOC (OU KENNOCH, LE MO-CHAOMHOG,
MOCHAEMHOG, PULCHERIUS, VULCANIUS) DE LEAMOKEVOGE (+656)
Né dans le Munster, Irlande, Mochoemoc fut élevé par sa tante Sainte Ita et instruit par Saint
Comgall à l'Abbaye de Bangor, Comté de Down où il entra aussi dans la vie monastique.
Comgall l'envoya pour fonder une maison à Arderin. Plus tard, Mochoemoc fonda et devint
l'Abbé du grand Monastère de Liath-Mochoemoc (Liath-mor, à présent Leamokevoge) dans le
Comté de Tipperary autour duquel une grande ville s'est élevée et qui porte encore ce nom de
nos jours.
SAINTE MARTYRE CHRISTINA (OU SIRINE) LA PERSANE (+559)
Pour sa confession sans hésitation de la Foi en Christ, elle fut cruellement torturée en Perse
sous le règne de Chosroès I. Elle fut condamnée à être battue à coups de fouets jusqu'à ce que
13
mort s'en suive. Ils la torturèrent tant, la déchirant avec un fouet qu'elle perdit toute force et
que son âme s’en alla rejoindre Notre Seigneur.
13 (Slaves) – 14 (Grecs) mars
SAINT MARTYR ALEXANDRE DE PYDNA (MACEDOINE) (+305)
Le Saint Martyr Alexandre était Presbytre dans la cité de Podna, non loin de Soluneia
(Thessalonique). Le Saint convertit bien des païens au Christianisme par ses prêches. Durant
les persécutions opérées contre les Chrétiens sous l'empereur Maximian Galerius (305-311),
Saint Alexandre subit de féroces tortures. Finalement, il fut décapité.
ou
D'abord aveuglé par les ténèbres du paganisme, ce Saint Martyr brilla ensuite comme un astre
radieux par sa vaillante Confession de Foi au temps de la persécution de Maximin (305-311)
à Pydna en Macédoine, en décochant les flèches meurtrières de ses paroles contre le démon
qui incitait ses concitoyens au culte des idoles. Comme les païens ne parvenaient pas à le
soumettre par leurs flatteries et leurs promesses trompeuses, ils lui tranchèrent la tête mais
celle-ci devint par la suite une source abondante d'où jaillissaient toutes sortes de guérisons
pour les fidèles qui s'en approchaient avec Foi.
SAINT ANINAS LE PRESBYTRE DE L'EUPHRATE 13 – 18 mars
Né en Chalcédoine, il quitta le monde à quinze ans pour s'établir dans une grotte près de
l'Euphrate, consacrant tout son temps en jeûnes sévères et à la prière. Il acquit sa renommée
par son don de guérisseur et par d'autres Miracles. Il s'endormit en paix dans Notre Seigneur à
cent dix ans.
ou
14
The Monk Aninos the Monastic was born at Chalcedon into a Christian family. After the
death of his parents, he withdrew at age fifteen into a monastery, where he received monastic
tonsure. In search of complete quietude he went off into the depths of the wilderness, where
the River Euphrates separates Syria from Persia. There he came upon an elder named Maium
and settled together with him. Both ascetics led a very strict life. During the whole Forty-Day
Great Lent they ate nothing, taking delight and joy instead in spiritual nourishment.
Saint Aninos every day carried drinking water from afar. One time he returned with full water
pitchers earlier than usual, since an Angel had filled the vessels with water. the elder Maium
realised, that his student had attained to high spiritual accomplishment, and he in turn
besought Saint Aninos to become his guide, but that one out of humility refused. Afterwards
the elder re-settled into a monastery, and Saint Aninos remained alone in the wilderness.
By constant exertions the Saint conquered the passions within himself, and he was granted
gifts of healing and perspicacity. Even the wild beasts became docile and served him.
Wherever the Saint went, two lions followed after him, one of which he had healed of an hurt
on the paw. Accounts about the Saint spread throughout all the surrounding area, and the sick
and those afflicted by evil spirits began to come to him, seeking healing. Several students
likewise gathered around the Saint. One time, in his seventeenth year as an ascetic, several
men had come to the Saint and asked for something to quench their thirst. Trusting on the
power of God, the monk sent one of his disciples to a dried-up well. By a Miracle of God this
well filled up to its very top, and this water remained for many days. When the water ended,
the monk did not dare to ask a Miracle for himself, and by night he himself began to carry
water from the Euphrates. The Neocaesarea bishop Patrikios repeatedly visited the monk and
ordained him presbyter, although the humble ascetic was resolved not to accept the priestly
dignity. And having learned, that the Saint himself carried water from afar off, bishop
Patrikios twice gave him donkeys, but the monk each time gave them away to the poor and
continued to carry the water himself. Then the bishop gave orders to dig out a large well,
which from time to time they filled, bringing donkeys from the city.
Saint Aninos discerned the desire of a certain pillar-dweller monk, asceticising afar off from
him, to come down off his pillar and make a complaint in court against a robber, who had hurt
him with a stone. Saint Aninos wrote a letter to the pillar-dweller, advising him not to carry
out his intent. The letter of the monk was conveyed to the pillar-dweller by a trusty lion, and it
brought him to his senses.
A certain pious woman, having fallen ill, set out to the Monk Aninos to ask prayers of him.
Along the way a robber chanced upon her. Not finding any money on the woman, he decided
to commit an act of violence and force her into sin. The woman called on the help of the
monk and cried out: "Saint Aninos, help me!" Terror suddenly overcame the robber, and he
let go the woman. Having continued on to the monk, the woman told him about everything
and received healing. And the robber in repentance likewise came to the monk, accepted
Baptism and tonsure as a monk. The spear, which he thrust into the ground, back when he had
intended to commit his act of violence, grew up into a mighty oak.
At the extreme old age of 110 the Saint foretold the time of his end, and he directed his
successor as hegumen to gather the brethren.
15
Before his death Saint Aninos conversed with the holy Prophets Moses, Aaron and Or [or
Hur: vide Ex. 24: 14], and with the words: "Lord, receive my soul," the Saint expired to the
Lord.
SAINTE EUPRAXIE DE TABENNE LA NOUVELLE, VIERGE (+473)
13 mars (Occident) – 25 juillet (Orient)
The Nun Eupraxia was daughter of the Constantinople dignitary Antigonos, a kinsman of the
holy Emperor Theodosius the Great (379-395).
Antigonos and his wife Eupraxia were pious and bestowed generous alms on the destitute. A
daughter was born to them, whom they likewise named Eupraxia. Antigonos soon died. The
mother withdrew from the imperial court and together with her daughter she set out to Egypt
under the pretext of looking over her properties. And there near the Thebaid was a women's
monastery with a strict monastic rule. The life of the inhabitants attracted the pious widow.
She wanted to bestow aid on this monastery, but the hegumeness Theophila refused and said,
that the nuns had fully devoted themselves to God and that they did not wish the acquisition
of any earthly riches. The hegumeness consented to accept only candles, incense and oil.
The younger Eupraxia was at this time seven years old. She liked the monastic manner of life
and she decided to remain at the monastery. Her pious mother did not stand in the way of her
daughter's wish. Taking leave of her daughter at the monastery, Eupraxia asked her daughter
to be humble, never to dwell upon her nobleborn descent, and to serve God and her sisters
fervently. In a short while the mother died. Having learned of her death, the emperor Saint
Theodosius sent Saint Eupraxia the Younger a letter, in which he reminded her, that her
parents had betrothed her to the son of a certain senator for when she reached age fifteen, and
that he desired that she would fulfill the commitment made by her parents. In answer to the
letter, Saint Eupraxia wrote to the emperor, that she had already become a bride of Christ and
she requested of the emperor to dispose of her properties, distributing the proceeds for the use
of the Church and the needy.
Saint Eupraxia, having reached the age of maturity, intensified her ascetic efforts all the more.
At first she partook of food once a day, then after two days – three days or more and finally,
once a week. She combined her fasting with the fulfilling of all her monastic obediences: she
toiled humbly in the kitchen, she washed dishes, she swept the premisses and served the
sisters with zeal and love. And the sisters loved the unpretentious Eupraxia. But one of them
envied her and explained away all her efforts as a desire for glory. This sister began to trouble
and to reproach her, but the holy virgin did not answer her back, and instead humbly asked
forgiveness.
The enemy of the human race caused the Saint much misfortune. One time in getting water
she fell into the well, from which the sisters extracted her; another time Saint Eupraxia was
chopping wood for the kitchen and cut herself on the leg with an axe. When she carried an
armload of wood up upon the ladder, she stepped on the hem of her garment, she fell and a
sharp splinter cut her near the eyes. All these woes Saint Eupraxia endured with patience, and
when they asked her to give herself a rest, she would not consent. For her efforts, the Lord
granted Saint Eupraxia a gift of wonderworking: through her prayer she healed a deaf and
dumb crippled child, and she delivered from infirmity a demon-oppressed woman. They
began to bring the sick for healing to the monastery. The holy virgin humbled herself all the
more, reckoning herself least among the sisters. Before the death of Saint Eupraxia, the
hegumeness had a vision. The holy virgin was transported into a resplendid palace and was
16
greeted with a spot before the Throne of the Lord surrounded by holy Angels, and the All-
Pure Virgin showed Saint Eupraxia about the luminous chamber and said to her, that She had
made ready for her and that she would come into this habitation after the space of ten days.
The hegumeness and the sisters wept bitterly, not wanting to lose Saint Eupraxia. The Saint
herself, in learning about the vision, wept that she was not prepared for going into eternity,
and she besought the hegumeness to implore the Lord to leave her alive even one year more
for repentance. The hegumeness consoled Saint Eupraxia and said, that the Lord would grant
her His great mercy. Suddenly Saint Eupraxia sensed herself not well, and having sickened,
she soon peacefully died at age thirty (+ 413).
L'ICONE MOLDAVE DE LA MERE DE DIEU CONSERVEE AU MONASTERE
MOLDAVE DU SAUVEUR DE NIKOLAÏEV EN UKRAINE.
Commémoration des défunts, St Nicéphore, Patriarche de Constantinople (transfert des
Reliques)-St Publius, quatrième évêque d'Athènes, Martyr sous Marc-Aurèle (entre 161 et
180). -Sts Africain, Publius et Terence-Ste Christine en Perse.-St Melain l'Evêque de Troyes
en Champagne (vers 390). -St Marius l'Evêque de Sébaste en Arménie. -St Tuder, Irlandais
de nation, ermite en Bretagne (Vème siècle). -Ste martyre Christine, morte fustigée en Perse
(peut-être sous Chosroès Ier en 559). -St Martin, higoumène de St-Maurice d'Agaune en
Valais (561). -St Althée le Gaulois, higoumène de St-Maurice d'Agaune en Valais (fin du
VIIIème siècle). -Transfert des Reliques de notre St Père Nicephore, patriarche de
Constantinople (+ 828), sous le patriarche St Méthode et l'empereur Michel (846) -Sts
Rodrigue, prêtre et Salomon, laïque, Martyrs par la main des Musulmans à Cordoue en
Espagne (857). -St Heldrad originaire de Lambesc près d'Aix-en-Provence, higoumène du
Monastère de Novalèse en Piémont et gardien du col du Mont-Cenis et de son hospice (875).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Ils sont grands ces Chrétiens qui ont un grand Amour pour le Christ.
Ô, en vérité qu'ils sont grands ces Chrétiens, ces Pères Théophores et Martyrs! Pour grand
nombre à notre époque, il est tout simplement impossible de se l'imaginer. C'est ce qu'un
d'entre eux, Saint Siméon le Nouveau Théologien confessa devant tous les Moines de son
monastère : parlant de sa propre expérience à propos des Paroles du Seigneur : "Car mon joug
est facile et mon fardeau léger" (Saint Matthieu 11,29) étaient accomplies en lui. Siméon dit :
"Croyez-moi lorsque j'ai fui vers Dieu, Mon Sauveur, je n'ai pas rencontré quoique ce soit de
douloureux, difficile ou insupportable. La seule grande et insupportable tristesse que j'avais
étais que je ne parvins pas à trouver suffisamment de raisons satisfaisantes pour mourir pour
l'Amour du Christ." Est-ce que de telles âmes ne sont pas une flamme vive contenue dans un
vase terrestre? Les flammes brûlantes sont toujours dressées vers le Haut, dirigées vers le
Ciel. Retirez seulement le couvercle et la flamme s'élèvera vivement en l'air.
HOMELIE - Au sujet de la réconciliation des méchants par amour du mal
"Hérode et Pilate devinrent amis ce jour-là, eux qui auparavant étaient ennemis" (Saint Luc
23,13).
Dans sa honte et humiliation, l'Homme Juste fait du bien à ses ennemis. Il les réconcilie. C'est
17
vrai dans ce cas que leur réconciliation n'implique pas une coopération mutuelle pour des
bons actes mais une persécution mutuelle du Juste. Au moins, la flamme de la haine entre eux
était éteinte et morte. C'était la récompense du Juste. Pilate et Hérode étaient ennemis. Ce
jour-là lorsque le Sauveur fut amené en jugement devant l'un puis l'autre, ils (Pilate et Hérode)
furent réconciliés. Le Prince de la Paix apporte la paix entre les parties qui se querellent; la
paix qui permit de tailler une Croix pour Lui. Mais Lui Qui est aussi un sacrifice volontaire
pour les péchés d'une multitude.
De nos jours encore, des ennemis communs font la paix entre eux lorsqu'ils trouvent
nécessaire d'attaquer et de condamner le Seigneur. Ils sont nombreux à s'entretuer jusqu'à ce
que vous leur mentionniez le Nom du Seigneur. Aussitôt qu'ils entendent ce Nom, ils
commencent à faire la paix entre eux pour pouvoir attaquer ce Saint Nom. Il est plus facile à
l'injuste de tolérer un injuste qu'il ne l'est pour eux de tolérer le Juste. Il est plus facile à
l'injuste de trouver un accord et de se réconcilier avec l'injuste qu'avec le Juste.
De même dans certains pays, les partis les plus agressifs cherchent la réconciliation entre eux
lorsqu'ils estiment nécessaire de décider quelle place il faudrait donner au Seigneur
Jésus-Christ dans l'Etat, soit Lui rendre la première place, celle qui Lui convient ou la
dernière. Sur ce point, des ennemis jurés se réconcilient afin que Notre Seigneur ne reçoive
que la dernière place. Ainsi en était-il des partis querelleurs des pharisiens et des saducéens
qui se réconcilièrent et entrèrent en coopération contre le Christ.
Pourquoi donc le Plus Pur et Celui Qui en avait le plus le droit avait-Il à recevoir la dernière
place? Parce que d'après eux, la première place leur était réservée. C'est la même pulsion qui
sera là entre ces ennemis jurés, les pharisiens et les saducéens lorsqu'ils estimeront qu'il sera
nécessaire de mettre le Christ à mort. Le même motif sera l'occasion qui réconciliera Pilate et
Hérode lorsqu'il leur semblera nécessaire de juger que le Christ avait à être mis à mort.
Ô mes frères, ne cherchons jamais la paix avec l'injustice contre la justice. Au contraire,
cherchons toujours la paix avec Dieu et avec elle, une conscience droite.
Ô Dieu, aide nous afin que nous puissions toujours avoir une telle paix.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid".
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Cinquième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT MARTTYR HERMENEGILDE (+586)
Fils du roi Léovigilde des Wisigoths d'Espagne, Herménégilde était donc arien. Dans
l'arianisme, la langue liturgique était en gothique, les évêques étaient nommés par le roi qui
convoquait les synodes, la communion se faisait dans la main et surtout le dogme nicéen de la
Sainte Trinité n'était pas reçu parce que le Fils n'était pas considéré comme l'égal du Père.
L'arianisme était le ciment national des Goths.
Lorsqu'il épousa en 579 à Séville Ingonde la fille du Roi des Francs d'Austrasie qui s'était
convertie à la Vraie Foi, il se convertit aussi et reconnut le symbole nicéen sous l'influence du
Saint Archevêque Léandre de Séville. Moine gréco-romain de Carthagène, Saint Léandre
avait ouvert une université à Séville et défendait le dogme du Concile de Nicée. Il avait des
rapports étroits avec Constantinople et plus tard avec le Saint Patriarche Grégoire le Grand de
Rome.
D'abord favorable à ce mariage qui alliait l'Espagne wisigothique aux puissants Francs,
Léovigilde s'efforça de faire revenir son fils à l'arianisme. Sous l'accusation d'avoir demandé
de l'aide à l'Empereur romain de Constantinople, le roi fit assiéger la ville de Séville où se
trouvait la "faction" orthodoxe.
Herménégilde prit la fuite à Cordoue où il fut fait prisonnier par les troupes royales. Il fut
emprisonné à Valence puis à Tarragon. Son père lui ayant envoyé un évêque arien pour
recevoir la communion à Pâque, Saint Herménégilde refusa de communier. Il fut donc
décapité pour sa Foi le 13 avril 586.
Il est le Saint Protecteur de l'Espagne.
SAINT HÉLRAD (OU HELDRAD, ELDRAD, ELDRADUS, ALDRADUS) DE
NOVALESE (+875)
Helrad (latin Hedradus ou Elradus) naquit à Lambesc près d'Aix-en-Provence à la fin du
huitième siècle; il devint orphelin au moment de son entrée dans le monde et ne recueillit qu'à
regret le riche héritage laissé par ses parents. Il montra son détachement en retranchant tout
luxe dans ses habits et ses ameublements; ses ressources furent dépensées en bonnes oeuvres
de divers genres, aumônes aux pauvres et sommes consacrées à l'instruction religieuse des
ignorants. Dépouillé de sa fortune et devenu pauvre volontaire, il chercha pendant quelque
temps un asile où il pourrait se consacrer à Dieu. Il traversa la Provence, parcourut l'Italie et
alla jusqu'à Rome dans ce but. A la fin, des pèlerins lui parlèrent de la Novalèse en Piémont
2
comme d'un foyer de charité et de perfection chrétienne. Des Moines installés au pied des
Alpes du côté du Piémont y exerçaient l'hospitalité jour et nuit et faisaient le service pénible
de l'aumônerie établie au sommet du passage du Mont-Cenis.
En 814, Helrad se présenta au monastère et fut reçu par l'Abbé Amblulfe d'origine provençale
et qui reconnut sous la livrée de la pauvreté le seigneur de Lambesc son compatriote. Après
des entretiens qui durèrent plusieurs jours, l'Abbé acquit la conviction que son visiteur était
appelé à mener la vie monastique dans la maison de la Novalèse. Cependant, il voulut mettre
cette vocation à l'épreuve : il envoya Helrad cultiver les vignes de l'abbaye et finit par lui
donner l'habit monastique. Celui-ci montra le plus grand zèle à s'instruire des prescriptions
cénobitiques contenues dans la Règle de Saint Benoît, de Saint Colomban et de Saint Basile;
il s'appliqua à la pratique de la charité, de l'obéissance et de la douceur. L'Abbé consentit à le
faire ordonner Prêtre et à l'admettre comme Moine de choeur. Il lui confia ensuite divers
Offices comme le soin des voyageurs au Mont-Cenis, l'instruction des jeunes Moines.
A la Naissance au Ciel d'Amblulfe vers 837, par complaisance pour Louis le Pieux, on crut
devoir nommer Abbé de Novalèse, Hugues, frère du Roi mais celui-ci qui avait à sa charge
d'autres abbayes, laissa à Helrad l'administration de celle de Novalèse. Quand il s'endormit en
844, l'unanimité des voix nomma Helrad. Le nouvel élu prétexta son âge pour se récuser mais
les Moines finirent par triompher de ses résistances. Dès son entrée en fonction, Helrad
imprima à tout un redoublement de vie : le "Laus perennis" ou Chant des Louanges de Dieu
sans interruption marcha de pair avec les oeuvres charitables; les pauvres voyageurs furent,
plus que jamais affectueusement soignés dans l'hospice du Mont-Cenis où tout s'accomplissait
sous la belle invocation de Notre Sauveur Jésus-Christ et de la Toute Pure et Toujours Vierge
Marie. Pour stimuler la charité de ses collaborateurs l'Abbé leur répétait souvent avec
aménité : "Je vous affirme que nous n'avons rien à attendre dans l'autre vie, sinon la juste
proportion de ce que nous aurons fait dans celle-ci pour le prochain en vue de plaire à Dieu."
Il obtint de Lothaire, successeur de Louis le Pieux, confirmation des donations faites à
l'hospice du Mont-Cenis, unit à Novalèse l'Abbaye de Saint-Pierre de Saluces, fit construire
une nouvelle tour au milieu de l'enceinte fortifiée qui entourait le monastère, fonda un nouvel
hospice dans le passage du Lautaret en Dauphiné et débarrassa le site de cet hospice des
serpents qui l'infestaient. En d'autres circonstances, il lui arriva d'arrêter les progrès des
maladies contagieuses qui sévissaient sur les hommes et les animaux; on attribua à ses prières
la guérison d'un muet d'un boiteux et d'un lépreux dont les infirmités étaient bien connues
dans la contrée. Il avait aussi le don de lire au fond des consciences et de ramener à
l'accomplissement du devoir les personnes avec lesquelles il était en relation. Quatre jours
avant sa Départ Céleste, Dieu lui révéla sa fin imminente; il mit à profit cette faveur pour se
préparer. Réunissant ses Moines, il les avertit, les consola, leur demanda pardon, leur
recommanda l'union et la concorde qui résultent de l'étroite observance de la Règle. Sentant
faiblir ses forces, il demanda les l'Onction des malades qu'il reçut avec la Foi la plus ardente
et rendit son âme à Notre Seigneur doucement et sans agonie.
SAINTE KENNOCKA (OU KENNOCHA, KYLE-ENOCH), VIERGE EN ECOSSE
(+ 1007) 13 et 25 mars
Moniale d'une noble famille d'Ecosse qui eut beaucoup à souffrir des siens quand elle voulut
devenir Moniale. Elle se sanctifia dans un grand monastère du Fife. Elle fut en grande
vénération spécialement dans la région de Glasgow où plusieurs églises lui furent dédiées.
ou
3
Moniale écossaise d'un couvent dans le Fife, elle était fort vénérée en Ecosse, surtout dans le
district des alentours de Glasgow. Elle aurait été la fille unique d'une famille riche, repoussant
l'attraction des biens de ce monde et tous ses prétendants afin de poursuivre une vie de prière.
Elle pratiquait l'amour extraordinaire de la pauvreté et de la mortification. Elle usait d'un
merveilleux don de prière et la pureté de son coeur la conduisit vers la Sainteté qui lui permit
d'être Thaumaturge.
13 mars (translation) – 2 juin (repos)
SAINT PATRIARCHE NICEPHORE DE CONSTANTINOPLE LE CONFESSEUR (+828)
Lorsque Saint Méthode monta sur le trône épiscopal de Constantinople après la déposition du
patriarche hérétique Jean (842), il s'adressa sans tarder à l'Empereur Michel et à sa mère,
l'Impératrice régente Théodora, leur disant qu'il n'était pas juste de laisser en exil le corps du
Saint Patriarche Nicéphore qui après avoir vaillamment confessé le dogme orthodoxe sur la
Vénération des Saintes Icônes, s'était endormi loin de son troupeau spirituel après quatorze
4
ans d'un âpre exil. La souveraine ayant acquiescé à cette proposition, Saint Méthode suivit les
envoyés impériaux en compagnie d'un grand nombre de Prêtres et de Moines jusqu'au
Monastère de Saint Théodore où le Saint avait été enseveli dix-neuf ans plus tôt. Ils trouvèrent
la Précieuse Relique incorrompue et la déposèrent sur un navire impérial, en l'escortant
solennellement par des Hymnes. Lorsque le navire parvint en vue du port, l'Empereur et tout
le sénat vinrent à sa rencontre, tenant à la main des cierges allumés et ils vénérèrent
pieusement la Sainte Relique Puis ils l'amenèrent à la Grande Eglise (Sainte-Sophie) la
portant sur leurs épaules où l'on célébra une Vigile de toute la nuit en l'honneur du Patriarche.
A l'issue de cette cérémonie, on transporta le corps de Saint Nicéphore avec la même pompe
jusqu'à l'église des Saints-Apôtres pour l'y déposer en compagnie des Empereurs et de ses
Saints Prédécesseurs.
ou
Sainted Nicephoros the Confessor was born in Constantinople in the second half of the VIII
Century. Deep faith and preparation for the deed of confessor were instilled in him by his
parents, Theodore and Eudocia. They gave their son a genuine Christian upbringing,
reinforced by the example of their own life. His father suffered as a confessor of Orthodoxy
under the Iconoclast emperor Constantine Copronymos (740-775). His mother, having shared
in all the tribulation with her husband, followed him into exile, and after his death she
returned to Constantinople and finished her life in a convent. Saint Nicephoros received a fine
secular education, but most of all he studied the Holy Scriptures and he read spiritual books.
During the reign of Leo IV (775-780), Saint Nicephoros received the position of imperial
counselor. Situated at the imperial court, he continued to lead a strict and virtuous life, he
firmly preserved the purity of his Orthodox faith and zealously defended the veneration of
holy icons. After the death of Leo IV, during the reign of Constantine VI (780-797) and his
mother Saint Irene, – at Nicea in the year 787 was convened the VII OEcumenical Council,
which condemned the Iconoclast heresy. Being deeply knowledgeable in the Holy Scriptures,
Saint Nicephoros in the emperor's name entered into the Council in the defense of Orthodoxy,
by which he rendered great assistance to the holy fathers of the Council.
After the Council, Saint Nicephoros remained for several years at court, but the whole life of
vanity all more and more became burdensome to the Saint. He retired his position and settled
in solitude near the Bosphorus, spending his life in scholarly work, and in quietude, fasting
and prayer. Saint Nicephoros built a church, founded a monastery, and led a strict monastic
life even before taking monastic vows.
During the reign of emperor Nicephorus I (802-811), and after the death of the holy Patriarch
Tarasios (784-806), Saint Nicephoros was chosen to his place: he received monastic vows and
the priestly dignity and was elevated to the patriarchal throne on 12 April 806, on the day of
holy Pascha.
Under the emperor Leo V the Armenian (813-820), – a passionate adherent of the Iconoclast
heresy, there again began for the Church a period of unrest and persecutions. The emperor
was not immediately able to begin open persecution against Orthodoxy, since Iconoclasm was
condemned at the VII OEcumenical Council. The holy Patriarch continued to serve in the
Great church, bolding urging the people to preserve the Orthodox faith, and he led the
consequent and unremitting struggle with heresy. The emperor began to recall from exile the
bishops and clergy, excommunicated from the Church by the VII OEcumenical Council.
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Having convened with them an heretical council, the emperor demanded that the Patriarch
appear for a dispute about the faith. The Patriarch refused to argue about the faith with
heretics, since the teachings of the Iconoclasts were already condemned in the anathema of
the VII OEcumenical Council. He endeavoured all the more to bring the emperor and those
around him to their senses, he fearlessly explained to the people the teaching about the
veneration of holy icons, he wrote admonitions to the empress and to the city-governor
Eutykhianos, the closest one to the imperial dignity, attaching at the end the prophetic words
about a quick perishing of heretics from "the punishing hands of the Lord." Then the heretical
council passed an excommunication of holy Patriarch Nicephoros and his predecessors – the
blessedly-reposing Patriarchs Tarasios and Germanos. Saint Nicephoros was sent at first to a
monastery at Chrysopolis, and later – to the island Prokonnis in the Sea of Marmara. After 13
years of deprivation and sorrow the holy Patriarch Nicephoros died in exile on 2 June 828.
On 13 March 847 the undecayed relics of the holy Patriarch Nicephoros, having lain in the
ground for 19 years, were solemnly transferred to Constantinople into the cathedral church of
Saint Sophia.
Saint Nicephoros was outstanding as a church activist of his times, "a credit to his era and his
chair (cathedra)" and, having much served the Church, he left behind an extensive spiritual
legacy – numerous works of historical, dogmatic and canonical content.
SUR LA TRADITION NON-ECRITE : "DISCOURS CONTRE LES ICONOCLASTES", SAINT NICEPHORE
LE CONFESSEUR (758-828)
"La Tradition non-écrite est ce qu'il y a de plus solide. Elle est comme la base et le fondement
de tous les usages de la vie qui constituent à la longue l'habitude invétérée. Cette habitude,
renforcée par la longueur des temps, prend valeur de nature et qu'y a-t-il de plus solide que la
nature? S'il faut illustrer ce propos d'une raison supplémentaire, nous voyons bien que
l'Évangile lui-même fut transmis de façon non écrite. En effet le Seigneur Notre Dieu, en
proclamant son message pour notre Salut, n'a pas promulgué par écrit ses admirables et
Divines Lois comme nous le savons tous, Il n'a pas davantage inscrit Son Enseignement
sublime et salvateur dans l'encre et le parchemin, non plus qu'Il ne l'imprima sur des tables de
pierre comme fut gravée l'Ancienne Loi mosaïque mais Son Message Il l'a déposé dans les
âmes, Il en a gravé et tracé les signes dans l'esprit et non dans la lettre. Cela avait été annoncé
jadis par les Saints prophètes : "Posant la loi dans leur intelligence, je la graverai sur leur
coeur." (Jr 31,33) Nous avons su que tout ceci fut accompli par le Christ Qui est la Vérité
même et ce n'est que plus tard que ce fut imprimé dans l'inscription. Témoin incorruptible,
Luc, s'ils en acceptent la Tradition jette pour ainsi dire les fondations de son Évangile sacré en
écrivant ceci : "Puisque nombreux sont ceux qui ont entrepris de faire le récit de toutes ces
choses dont nous avons la certitude comme nous les ont transmises ceux qui furent dès
l'origine, les spectateurs et les serviteurs de la prédication ..." (Luc 1,1,2).
Par ailleurs, on peut constater que s'accomplit dans les assemblées sacrées, selon la Divine
Liturgie comme en d'autres occasions, un grand nombre de rites qui nous ont été transmis et
font autorité de façon non écrite. C'est aussi le cas dans la plupart des Chants Divins euxmêmes.
D'où vient la prosternation devant les objets sacrés et devant le bois vivifiant luimême?
D'où vient que la Pâque salvatrice est célébrée d'un même accord le même jour par
tous les Chrétiens alors que dans les temps plus reculés, les choses ne se passaient pas ainsi?
Quelle Écriture a transmis la Confession unanime et régulière du Symbole Sacré de la Foi, si
ce n'est après son introduction de façon non écrite? Que dire des expiations, des jeûnes, de
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tous ce qu'on voit faire dans les Vigiles, les lendemains et le jour-même des fêtes que dire de
la façon de célébrer les Saints Mystères, en particulier la communion et le Baptême salutaire,
de certaines autres pratiques que l'harmonieuse organisation de l'ordre sacré met sous nos
yeux? Passons pour l'instant sur les supplications et les processions dans des lieux précis ou
même ailleurs...
Voilà autant d'usages que nous avons reçus d'en haut et qui nous sont parvenus par la
Tradition non-écrite et coutumière; nous les embrassons et nous les conservons non moins que
les lois qui nous ont été imposées par les Écritures. L'une et l'autre Tradition tirent pour nous
leur certitude de l'enseignement apostolique. Mais nous voyons que même les lois qui sont
consignées par écrit ne sont pas respectées quand la tradition et l'habitude s'en écartent et
prennent le dessus. En effet en toutes choses l'habitude donne autorité et les actes l'emportent
sur les paroles. A vrai dire qu'est-ce qu'une loi sinon une habitude consignée dans l'écrit?
Inversement, l'habitude est une loi non-écrite. Il est encore plus aisé de le constater dans le
monde profane. En effet chez les grammairiens, si d'aventure il leur arrivait de constater sur
un mot dans un écrit, un écart par rapport à la règle qui prévalait et de voir l'habitude décider
autrement de l'écrit, ils allégeaient la tradition, arguant qu'elle est la règle de la règle.
Qu'objectent-ils donc à celui qui a dit : "Moi j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis."
(1 Co 11,23) Comment ne conspueraient-ils pas celui qui écrivait aux uns, parmi ceux qu'il
instruisait de l'Évangile, c'est-à-dire aux Corinthiens : "Je vous loue mes frères parce que vous
vous souvenez complètement de moi et comme je vous les ai transmises, gardez les
Traditions" (1 Co 11,2), aux autres ensuite, aux Thessaloniciens : "C'est pourquoi mes frères,
tenez bon et conservez les Traditions qui vous ont été enseignées soit par paroles, soit par
lettres" (2 Th 2,15). Il peut expliquer encore plus clairement la chose, le Hiéromyste de la
capitale, lumière éclatante de l'univers entre toutes, je veux nommer le Grand Jean que dit-il?
Que les Apôtres n'ont pas transmis tout le message évangélique par lettre mais qu'ils l'ont fait
aussi par la voie non écrite. (Jean Chrysostome, Epître II aux Thess.) Et de la même façon,
l'un et l'autre message sont digne de foi. Si bien que, dit-il, nous considérons la Tradition de
l'Église comme digne de notre Foi. Qu'est-ce que la Tradition? Ne cherchez pas davantage. Ce
sont encore les mêmes choses que celles que le Divin Basile écrivait à Saint Amphiloque
lorsqu'il lui dit : "Parmi les doctrines et les enseignements conservés dans l'Église, nous
tenons les uns de l'enseignement écrit et les autres nous les avons reçus secrètement de la
Tradition qui remonte aux Apôtres. Les unes et les autres ont la même force sous le rapport de
la Vraie Piété. Personne ne dira, s'il a tant soit peu l'expérience des règles de l'Église. En effet
si nous essayions d'écarter les usages non écrits, sous prétexte qu'ils n'ont pas grande force,
nous porterions atteinte à notre insu à la substance même de l'Évangile. Bien plus, nous
transformerions l'enseignement en un simple mot."
Le lecteur peut clairement voir de quoi il s'agit. De la même façon, le Divin Epiphane dans
son exposé sur les offrandes faites pour les défunts, dit ceci : "C'est une nécessité pour l'Église
d'accomplir cela puisqu'elle en a reçu la Tradition des Pères; qui pourrait dissoudre les règles
de la mère ou la loi du père? Comme il est dit chez Salomon : "Écoute mon fils les paroles de
ton père et n'abolis pas les instructions de ta mère." Ainsi a-t-il montré que le père, c'est-à-dire
Dieu, le Fils Unique et le Saint Esprit, a enseigné la Loi écrite aussi bien que non-écrite. Notre
mère l'Église porte en elle des règles qui ne pourraient être abolies.
SAINT ABBE GERALD DE MAYO (+732)
Moine écossais, il suivit Saint Colman de Lindisfarne en Irlande et devint son successeur
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comme Abbé du Monastère anglais de Mayo. Dans sa vieillesse, il dut admettre l'introduction
des coutumes et liturgies romaines dans son monastère, ce à quoi il s'était toujours opposé.
ou
Né en Northumbrie et Angleterre et endormi dans le Galway en Irlande en 732, Saint Gérald
devint Moine à Lindisfarne et suivit probablement Saint Colman à l'Île d'Innisbofin, Galway,
Irlande quand les pratiques liturgiques celtes ont été modifiées dans la Northumbrie.
Il devint Moine puis Abbé de l'abbaye connue sous le nom de Mayo des Saxons que Colman
avait fondé pour ses Moines anglais suite à leur querelle avec ses Moines irlandais. L'abbaye
prospéra et avait acquis une telle renommée pour l'érudition de ses Moines que Saint Alcuin
correspondit avec son Abbé et ses Moines. Il vécut fort vieux et fut témoin de l'introduction
des pratiques liturgiques romaines dans son abbaye. On pense que Gérald aurait pu avoir été
sacré Evêque mais c'est incertain.
On lui attribue la fondation les Abbayes d'Elytheria ou Tempul-Gerald dans le Connaught, de
même que le Teaghna-Saxon et un monastère qu'il a confié à la direction de sa soeur Segretia.
Il a été enseveli à Mayo où une église dédiée à Dieu sous sa Protection existe encore nos
jours.
SAINT EVEQUE MELAINE DE TROYES ET CONFESSEUR (+VERS 390)
Mélaine figure sur la liste des Evêques de Troyes, le cinquième. Il succéda à Saint Amator. Sa
mémoire était en vénération au Monastère de Celle; son Précieux Chef est à Saint-André de
Troyes.
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SAINT MARTYR SABIN D'HERMOPOLIS EN EGYPTE (+287 OU 303) 13 –16 mars
Saint Martyr Sabin était administrateur de la ville égyptienne d'Hermopolis. Durant la
persécution contre les Chrétiens par l'empereur Dioclétien (284-305), Saint Sabin et quelques
compagnons de Foi se cachèrent dans un village distant. Leur cachette fut révélée par un
mendiant ingrat à qui il avait apporté de la nourriture. Le Saint le nourrissait habituellement et
l'aidait avec de l'argent mais l'homme le trahit pour deux pièces d'or. Sabin fut capturé avec
six autres Chrétiens et après tortures, ils furent noyés dans le Nil en 287.
SAINT EVEQUE PIENT (OU PIEN, PIENTIUS, PIANIUS) DE POITIERS, CONFESSEUR
(+ VERS 564) 6 – 13 mars
Pient gouverna l'Eglise de Poitiers au milieu du sixième siècle : il n'a pas trouvé d'historien
mais son existence et le culte qui lui est rendu sont certains. Il aida Sainte Radegonde à bâtir
son monastère. Dans les dernières années du Roi Clotaire (+ 561), on lui donna un successeur
en la personne du Duc Austrapius. Pendant plus de dix siècles, une chapelle érigée par lui à
Maillé fut un lieu de pèlerinage et quand la chapelle fut détruite, la dévotion se porta à l'église
paroissiale. La fête de Saint Pient est au 13 mars dans le nouveau propre de Poitiers, le 6 mars
dans celui de Luçon.
ou
Né dans une condition médiocre et dont le père paraît avoir été attaché à l'église de Poitiers en
qualité de serviteur, Pientius s'éleva, par son mérite et sa piété jusqu'à la première dignité du
diocèse. On ne sait pas bien l'époque où il commença à le gouverner mais ce ne put qu'être
après l'année 541 puisqu'à cette date, Daniel, son prédécesseur, se trouvait au Quatrième
Concile d'Orléans. Un grand évènement signala son épiscopat et il eut le bonheur d'y prendre
une grande part. Nous voulons parler de l'établissement du Monastère de Sainte-Croix que
Sainte Radegonde fondait à Poitiers. Ces maisons de prière apportent trop de Gloire à Dieu et
de joie aux Prêtres pour que Saint Pient n'y donnât pas tout son dévouement. Heureusement
secondé par Eustrapieus, gouverneur du Poitou pour le Roi Clotaire, il entra dans les
intentions de ce Prince, en hâtant l'achèvement de la Sainte Demeure sur laquelle veillait
d'ailleurs la Pieuse Reine et que favorisaient les royales largesses de son époux. Ces soins du
Prélat inspirèrent à Radegonde une reconnaissance qu'elle lui témoigna toute sa vie et Saint
Grégoire de Tours qui a écrit l'histoire de ce temps dont il fut à peu près contemporain,
rapporte plusieurs traits qui prouvent combien elle voulut toujours demeurer envers lui avec
ses soeurs dans une filiale dépendance. Elle aimait à lui confier d'abondantes aumônes pour
ses pauvres et ses églises. C'est elle aussi qui lui fournissait les pains de pure fleur de farine
qu'elle faisait pour le service de l'Autel.
Tout ce qui nous reste de la vie de Saint Pient atteste son zèle pour la régularité de la vie
épiscopale et l'accomplissement de ses devoirs. Sans cesse dévoué au bien de son troupeau, il
le visitait avec sollicitude quelque vaste que fût alors le territoire du diocèse de Poitiers qui
s'étendait depuis l'Océan jusqu'aux limites de la Touraine, du Berry et du Limousin. Un jour,
en naviguant vers les parages de l'Île de Maillezais, il fit naufrage avec les mariniers qui
guidaient sa marche; plusieurs de ceux-ci périrent. Le Saint n'échappa à la mort dans cette
circonstance que pour aller succomber à Melle, petite ville du bas Poitou qui recevait sa visite
peut-être dans cette même course pastorale. On croit que ce fut vers l'an 564. Ce qui est
certain, c'est que ce dut être après 561, date de l'Endormissement de Clotaire I puisqu'il rendit
son âme au Seigneur après ce Prince et avant 567 puisque Caribert qui succéda à ce dernier
sur le trône de France et ne régna que six ans, plaça Pascentius II après Saint Pient sur le siège
épiscopal de Poitiers.
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On a fait de temps immémorial la fête de Saint Pient le 13 mars qui est le jour de son
endormissement. Son nom était placé entre Saint Anthème et Saint Fortunat dans les Litanies
de Poitiers et la plus ancienne liturgie de ce diocèse consacre son souvenir. Mais son culte n'a
nulle part conservé autant de célébrité qu'à Maillé, chef-lieu d'une paroisse voisine de
Maillezais. C'est là que le Saint avait été jeté par la tempête lors du naufrage dont nous avons
parlé. La tradition du pays raconte que Pient avait promis à Dieu dans ce péril de construire
un monument sacré à l'endroit même où il aborderait, si Sa Providence daignait le sauver. Ce
voeu fut accompli et c'est cette même chapelle dont les dernières traces ont disparu mais qui,
ayant longtemps porté son nom, fut pendant plus de dix siècles, au 13 mars de chaque année,
le rendez-vous d'innombrables pèlerins. Le petit monument ayant été ruiné, la dévotion fut
transportée à l'église paroissiale de Maillé et c'est là qu'elle existe encore tout entière dans la
confiance des peuples qui y viennent chercher la guérison des maux d'oreilles et de surdité.
SAINT ERMITE VINCENT DE MAGNY, CONFESSEUR (+7°.S.)
Saint Prêtre de l'église de Nevers dont la vie fut cachée en Dieu. Le bourg de Magny où il
exerça son ministère a gardé son souvenir. Sous Charles le Chauve, on découvrit son tombeau
sur lequel fut construite une église.
SAINT HIEROMARTYR PUBLIUS D'ATHÈNES (+2°.S.)
Ce Hiéromartyr fut successeur sur le siège épiscopal du Glorieux Denys l'Aréopagite à
Athènes. Comme quatrième Evêque d'Athènes, il fut torturé par les païens et décapité au
deuxième siècle. Après une brève période de torture, il hérita de la Vie Eternelle.
SAINT MARTYR TERENCE, AFRICANUS, MAXIMUS, POMPEIUS ET 36 AUTRES
DONT ZÉNON, ALEXANDRE ET THÉODORE, DÉCAPITÉS À CARTHAGE (+250)
13 mars – 10 avril
Le Saint Martyr Térence et ses compagnons souffrirent sous l'empereur Dèce (249-251).
L'empereur publia un édit ordonnant à tous ses sujets de sacrifier aux idoles païennes.
Lorsque le gouverneur d'Afrique Fortunianus reçut cet édit, il rassembla tout le peuple sur la
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place de la ville, disposa de terribles instruments de torture et déclara que tout le monde, sans
exception, devait sacrifier aux idoles.
Nombreux furent ceux qui par peur des tortures obéirent. Cependant, Saint Térence et trenteneuf
autres Chrétiens confirmèrent bravement leur Foi dans le Sauveur et se moquèrent des
idoles. Fortunianus fut surpris de leur courage et leur demanda comment, en tant que
personnes rationnelles, ils pouvaient confesser comme Dieu Celui que les Juifs avaient
crucifié comme malfaiteur.
Saint Térence répondit que leur Foi était dans le Sauveur Qui avait volontairement enduré la
mort sur la Croix et S'était relevé le troisième jour. Fortunianus vit que Térence inspirait les
autres par son exemple alors il ordonna de l'isoler en prison avec ses trois plus proches
compagnons : Africanus, Maximus et Pompeius. Fortunianus était décidé à forcer le reste des
Martyrs dont Zenon, Alexandre et Théodore, à renoncer au Christ.
Ni les menaces ni les terribles tortures ne parvinrent à faire flancher les Saints Martyrs. Ils les
brûlèrent avec des barres de fer chauffées à blanc, déversèrent du vinaigre et du sel sur les
blessures et les écorchèrent avec des clous en métal. Malgré leurs souffrances, les Saints ne
faiblirent pas dans leur Confession du Christ et le Seigneur leur donna la force.
Fortunianus ordonna d'amener les Martyrs au temple païen et à nouveau il les enjoignit
d'offrir des sacrifices aux idoles. Les Vaillants Soldats du Christ s'écrièrent : "Ô Dieu Tout-
Puissant Qui autrefois envoya le feu sur Sodome pour son iniquité, détruis ce temple impie de
l'idolâtrie." Les idoles s'effondrèrent dans un grand fracas puis le temple à son tour se retrouva
en ruines. Le gouverneur, enragé, ordonna de les exécuter et les Martyrs, glorifiant Dieu,
présentèrent leur cou à l'épée du bourreau.
Après l'exécution des trente-six Martyrs, Fortunianus se fit amener Térence, Maximus,
Africanus et Pompeius. Il leur montra les corps des Martyrs et les enjoignit à leur tour d'offrir
un sacrifice aux idoles. Les Martyrs refusèrent. Le gouverneur leur fit placer de lourdes
chaînes et ordonna de les faire mourir de faim. La nuit, un Ange de Dieu libéra les Martyrs de
leurs chaînes et les nourrit.
Au matin, les gardes trouvèrent les Saints joyeux et forts. Alors Fortunianus ordonna que des
sorciers et des jeteurs de sorts viennent avec des serpents et toutes sortes de créatures
venimeuses en prison. Les gardes regardèrent dans la cellule par une ouverture dans la porte
et ils virent les Martyrs intacts, priant et les serpents se lovant à leurs pieds. Lorsque les
sorciers ouvrirent les portes de la prison, les serpents les mordirent. Furieux, Fortunianus
ordonna de décapiter les Saints Martyrs. Les Chrétiens emmenèrent leurs Saints Corps et les
ensevelirent avec grands honneurs hors de la ville.
SAINTS MARTYRS RODRIGUE ET SALOMON DE CORDOUE (+ 857)
Un auteur espagnol commence ainsi les Actes des Martyrs de Cordoue sous Abdérame II et
son fils Méhémed ou Mohammed : "En ce temps-là, par un Juste Jugement de Dieu, l'Espagne
était opprimée par les Maures..."
La lecture des Actes des Martyrs de cette époque donne, en effet une assez pauvre idée des
Chrétiens, descendants des Wisigoths et des Ibères. La division régnait dans les familles et il
en était peu qui ne comptassent des apostats parmi leurs membres. Les musulmans euxmêmes
étaient scandalisés du peu d'énergie avec laquelle les Espagnols prenaient la défense
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de leur religion et ne leur épargnaient pas la raillerie à ce sujet. Quelle ressemblance avec
notre époque! Les actes de Saint Rodrigue et de Saint Salomon dont nous insérons ici
l'abrégé, nous semblent peindre parfaitement l'état social de l'Espagne au neuvième siècle.
ou
Rodrigue (en espagnol Rodrigo ) était Prêtre à Cordoue dans une région appelée dès lors
Andalousie qui avait été envahie en 771 par les Sarrasins mahométans. Au début et après une
conquête fulgurante, les Sarrasins laissèrent les populations relativement tranquilles se
contentant de les taxer d'un impôt de dhimmitude mais petit à petit des privilèges furent
accordés à ceux qui devenaient musulmans et la fonction publique fut réservée de plus en plus
aux Arabes musulmans ou aux nouveaux musulmans d'origine hispano-romaine ou hispanogothique
etc...selon l'immuable loi musulmane.
D'autre part les manifestations publiques de la Foi chrétienne étaient limitées. C'est ainsi qu'à
la même époque, toute l'Egypte chrétienne, la Syrie chrétienne, la Palestine etc...allaient peu à
peu basculer dans l'apostasie musulmane. La famille de Rodrigue n'échappait pas à cette
funeste règle : il avait un frère chrétien et un autre frère récemment musulman, ce qui veut
dire fanatique comme hélas beaucoup de néophyte de cette loi.
Il faisait donc pression sur son frère chrétien pour qu'il abjure la foi chrétienne et se fasse
adepte de Mahomet. Lors d'une rixe Rodrigue fut appelé et tenta de les séparer mais il fut
grièvement blessé par son frère musulman...
Dans son fanatisme ce dernier en profita pour montrer la prétendue supériorité de la loi
mahométane à la foule et ainsi se faire positivement remarquer par les autorités musulmanes
de la ville. Il fit charger le corps inanimé de son frère sur une charrette et l'exposa en déclarant
que sentant venir la mort, il venait de se soumettre à Allah, le "dieu" des mahométans. Le
mensonge chez les musulmans n'est pas répréhensible, il est même recommandé lorsqu'il
s'agit d'obtenir des privilèges à leurs adeptes.
Mais Rodrigue guérit et revêtu de ses vêtements sacerdotaux, il revint devant la foule pour
montrer qu'il n'avait pas renié la Foi.
Furieux, son frère le fit traîner devant le tribunal islamique. En principe, l'islam punit de mort
le mahométan qui (re)vient à la Foi chrétienne. La trahison fraternelle était considérée comme
un bien sinistre renversement des valeurs !
Le tribunal lui demanda pour avoir la vie sauve d'apostasier la Foi de Jésus-Christ et de
proclamer la soumission à la loi de Mahomet, ce que bien-sûr il refusa.
Il fut donc noyé dans le Guadalquivir avec un autre homme du nom de Salomon, condamné
pour le même motif le 13 mars 857.
ou
Rodrigue (latin Rudericus), originaire du village de Cabra (Agabra) en Espagne, fut élevé au
sacerdoce. Il avait deux frères dont l'un avait comme lui, embrassé la Foi du Christ et l'autre,
dépravé par l'erreur musulmane, n'avait que du mépris pour la Vraie Foi. Entre ces deux
derniers s'élevaient souvent des disputes : une nuit que l'altercation était plus vive, Rodrigue
voulut intervenir pour les calmer. Tous deux, enflammés de colère, se jetèrent sur le
12
médiateur et le blessèrent mortellement. Rodrigue, épuisé, essaya de s'étendre sur son lit mais
le frère musulman le fit mettre sur un brancard et ordonna à ses gens de le porter à travers les
rues; lui-même suivait le cortège en disant : "Voici mon frère Prêtre que Dieu vient d'éclairer,
il a embrassé notre religion; étant à l'extrémité comme vous le voyez, il n'a pas voulu quitter
ce monde sans vous faire connaître son changement."
Cependant Rodrigue guérit. Il n'avait aucun souvenir de ce qu'avait fait son frère alors qu'il
était privé de toute connaissance et de tout sentiment. Quand on lui en eut fait le récit, il quitta
la maison pour aller servir Dieu dans un autre endroit. La persécution se déchaîna à Cordoue
peu après. Rodrigue vint en cette ville pour traiter quelque affaire. Son frère musulman l'ayant
rencontré sur la place publique, le conduisit lui-même chez le cadi et l'accusa d'avoir
abandonné la secte de Mahomet. Rodrigue protesta qu'il n'avait jamais été musulman mais
qu'il était Chrétien et de plus, Prêtre de Jésus-Christ. Le cadi essaya vainement d'ébranler sa
Foi et n'y pouvant réussir, il le fit jeter en prison.
Rodrigue trouva un Chrétien nommé Salomon, enfermé dans la même prison pour le même
motif; il se lia d'amitié avec ce captif; tous deux s'animèrent au martyre et s'y préparèrent dans
la prière, les veilles et le jeûne. Le cadi en eut connaissance et ordonna de les séparer; par
trois fois, il les fit comparaître devant son tribunal pour les faire apostasier. Mais n'y pouvant
réussir, il les condamna à être décapités. Arrivés sur le lieu du supplice, ils firent sur eux le
Signe de la Croix; Rodrigue fut frappé le premier. Salomon qu'on avait voulu impressionner,
demeura inébranlable; il fut exécuté en second lieu.
Les corps des Martyrs furent jetés dans le fleuve Bétis mais ils furent ramenés par les eaux sur
la rive, du moins le Chef et le corps de Rodrigue qui fut inhumé au Monastère de Saint-
Genesius. Quant au corps de Salomon, il fut découvert plus tard et enseveli dans la basilique
des Saints-Côme-et-Damien.
SAINTE MAFFLEE (OU MACTEFLEDE), 1ERE ABBESSE DE REMIREMONT,
VIERGE (+623)
Mafflée (du latin Mactefledis ou Magdefredis), fut choisie vers 620 pour gouverner le
Monastère de femmes fondé à Habend par les Saints Romaric et Amat; on devait y organiser
le "Laus perennis," les Moniales étant divisées en sept groupes de douze pour se succéder au
choeur sans interruption.
SAINTE KEVOCA (OU KENNOTHA QUIVOCA) (+7°S.) 13 mars – 1 mai
Ermite et Vierge, Sainte Kevoca est la Protectrice titulaire d'une église à Kyle en Ecosse.
SAINT ABBE MOCHOEMOC (OU KENNOCH, LE MO-CHAOMHOG,
MOCHAEMHOG, PULCHERIUS, VULCANIUS) DE LEAMOKEVOGE (+656)
Né dans le Munster, Irlande, Mochoemoc fut élevé par sa tante Sainte Ita et instruit par Saint
Comgall à l'Abbaye de Bangor, Comté de Down où il entra aussi dans la vie monastique.
Comgall l'envoya pour fonder une maison à Arderin. Plus tard, Mochoemoc fonda et devint
l'Abbé du grand Monastère de Liath-Mochoemoc (Liath-mor, à présent Leamokevoge) dans le
Comté de Tipperary autour duquel une grande ville s'est élevée et qui porte encore ce nom de
nos jours.
SAINTE MARTYRE CHRISTINA (OU SIRINE) LA PERSANE (+559)
Pour sa confession sans hésitation de la Foi en Christ, elle fut cruellement torturée en Perse
sous le règne de Chosroès I. Elle fut condamnée à être battue à coups de fouets jusqu'à ce que
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mort s'en suive. Ils la torturèrent tant, la déchirant avec un fouet qu'elle perdit toute force et
que son âme s’en alla rejoindre Notre Seigneur.
13 (Slaves) – 14 (Grecs) mars
SAINT MARTYR ALEXANDRE DE PYDNA (MACEDOINE) (+305)
Le Saint Martyr Alexandre était Presbytre dans la cité de Podna, non loin de Soluneia
(Thessalonique). Le Saint convertit bien des païens au Christianisme par ses prêches. Durant
les persécutions opérées contre les Chrétiens sous l'empereur Maximian Galerius (305-311),
Saint Alexandre subit de féroces tortures. Finalement, il fut décapité.
ou
D'abord aveuglé par les ténèbres du paganisme, ce Saint Martyr brilla ensuite comme un astre
radieux par sa vaillante Confession de Foi au temps de la persécution de Maximin (305-311)
à Pydna en Macédoine, en décochant les flèches meurtrières de ses paroles contre le démon
qui incitait ses concitoyens au culte des idoles. Comme les païens ne parvenaient pas à le
soumettre par leurs flatteries et leurs promesses trompeuses, ils lui tranchèrent la tête mais
celle-ci devint par la suite une source abondante d'où jaillissaient toutes sortes de guérisons
pour les fidèles qui s'en approchaient avec Foi.
SAINT ANINAS LE PRESBYTRE DE L'EUPHRATE 13 – 18 mars
Né en Chalcédoine, il quitta le monde à quinze ans pour s'établir dans une grotte près de
l'Euphrate, consacrant tout son temps en jeûnes sévères et à la prière. Il acquit sa renommée
par son don de guérisseur et par d'autres Miracles. Il s'endormit en paix dans Notre Seigneur à
cent dix ans.
ou
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The Monk Aninos the Monastic was born at Chalcedon into a Christian family. After the
death of his parents, he withdrew at age fifteen into a monastery, where he received monastic
tonsure. In search of complete quietude he went off into the depths of the wilderness, where
the River Euphrates separates Syria from Persia. There he came upon an elder named Maium
and settled together with him. Both ascetics led a very strict life. During the whole Forty-Day
Great Lent they ate nothing, taking delight and joy instead in spiritual nourishment.
Saint Aninos every day carried drinking water from afar. One time he returned with full water
pitchers earlier than usual, since an Angel had filled the vessels with water. the elder Maium
realised, that his student had attained to high spiritual accomplishment, and he in turn
besought Saint Aninos to become his guide, but that one out of humility refused. Afterwards
the elder re-settled into a monastery, and Saint Aninos remained alone in the wilderness.
By constant exertions the Saint conquered the passions within himself, and he was granted
gifts of healing and perspicacity. Even the wild beasts became docile and served him.
Wherever the Saint went, two lions followed after him, one of which he had healed of an hurt
on the paw. Accounts about the Saint spread throughout all the surrounding area, and the sick
and those afflicted by evil spirits began to come to him, seeking healing. Several students
likewise gathered around the Saint. One time, in his seventeenth year as an ascetic, several
men had come to the Saint and asked for something to quench their thirst. Trusting on the
power of God, the monk sent one of his disciples to a dried-up well. By a Miracle of God this
well filled up to its very top, and this water remained for many days. When the water ended,
the monk did not dare to ask a Miracle for himself, and by night he himself began to carry
water from the Euphrates. The Neocaesarea bishop Patrikios repeatedly visited the monk and
ordained him presbyter, although the humble ascetic was resolved not to accept the priestly
dignity. And having learned, that the Saint himself carried water from afar off, bishop
Patrikios twice gave him donkeys, but the monk each time gave them away to the poor and
continued to carry the water himself. Then the bishop gave orders to dig out a large well,
which from time to time they filled, bringing donkeys from the city.
Saint Aninos discerned the desire of a certain pillar-dweller monk, asceticising afar off from
him, to come down off his pillar and make a complaint in court against a robber, who had hurt
him with a stone. Saint Aninos wrote a letter to the pillar-dweller, advising him not to carry
out his intent. The letter of the monk was conveyed to the pillar-dweller by a trusty lion, and it
brought him to his senses.
A certain pious woman, having fallen ill, set out to the Monk Aninos to ask prayers of him.
Along the way a robber chanced upon her. Not finding any money on the woman, he decided
to commit an act of violence and force her into sin. The woman called on the help of the
monk and cried out: "Saint Aninos, help me!" Terror suddenly overcame the robber, and he
let go the woman. Having continued on to the monk, the woman told him about everything
and received healing. And the robber in repentance likewise came to the monk, accepted
Baptism and tonsure as a monk. The spear, which he thrust into the ground, back when he had
intended to commit his act of violence, grew up into a mighty oak.
At the extreme old age of 110 the Saint foretold the time of his end, and he directed his
successor as hegumen to gather the brethren.
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Before his death Saint Aninos conversed with the holy Prophets Moses, Aaron and Or [or
Hur: vide Ex. 24: 14], and with the words: "Lord, receive my soul," the Saint expired to the
Lord.
SAINTE EUPRAXIE DE TABENNE LA NOUVELLE, VIERGE (+473)
13 mars (Occident) – 25 juillet (Orient)
The Nun Eupraxia was daughter of the Constantinople dignitary Antigonos, a kinsman of the
holy Emperor Theodosius the Great (379-395).
Antigonos and his wife Eupraxia were pious and bestowed generous alms on the destitute. A
daughter was born to them, whom they likewise named Eupraxia. Antigonos soon died. The
mother withdrew from the imperial court and together with her daughter she set out to Egypt
under the pretext of looking over her properties. And there near the Thebaid was a women's
monastery with a strict monastic rule. The life of the inhabitants attracted the pious widow.
She wanted to bestow aid on this monastery, but the hegumeness Theophila refused and said,
that the nuns had fully devoted themselves to God and that they did not wish the acquisition
of any earthly riches. The hegumeness consented to accept only candles, incense and oil.
The younger Eupraxia was at this time seven years old. She liked the monastic manner of life
and she decided to remain at the monastery. Her pious mother did not stand in the way of her
daughter's wish. Taking leave of her daughter at the monastery, Eupraxia asked her daughter
to be humble, never to dwell upon her nobleborn descent, and to serve God and her sisters
fervently. In a short while the mother died. Having learned of her death, the emperor Saint
Theodosius sent Saint Eupraxia the Younger a letter, in which he reminded her, that her
parents had betrothed her to the son of a certain senator for when she reached age fifteen, and
that he desired that she would fulfill the commitment made by her parents. In answer to the
letter, Saint Eupraxia wrote to the emperor, that she had already become a bride of Christ and
she requested of the emperor to dispose of her properties, distributing the proceeds for the use
of the Church and the needy.
Saint Eupraxia, having reached the age of maturity, intensified her ascetic efforts all the more.
At first she partook of food once a day, then after two days – three days or more and finally,
once a week. She combined her fasting with the fulfilling of all her monastic obediences: she
toiled humbly in the kitchen, she washed dishes, she swept the premisses and served the
sisters with zeal and love. And the sisters loved the unpretentious Eupraxia. But one of them
envied her and explained away all her efforts as a desire for glory. This sister began to trouble
and to reproach her, but the holy virgin did not answer her back, and instead humbly asked
forgiveness.
The enemy of the human race caused the Saint much misfortune. One time in getting water
she fell into the well, from which the sisters extracted her; another time Saint Eupraxia was
chopping wood for the kitchen and cut herself on the leg with an axe. When she carried an
armload of wood up upon the ladder, she stepped on the hem of her garment, she fell and a
sharp splinter cut her near the eyes. All these woes Saint Eupraxia endured with patience, and
when they asked her to give herself a rest, she would not consent. For her efforts, the Lord
granted Saint Eupraxia a gift of wonderworking: through her prayer she healed a deaf and
dumb crippled child, and she delivered from infirmity a demon-oppressed woman. They
began to bring the sick for healing to the monastery. The holy virgin humbled herself all the
more, reckoning herself least among the sisters. Before the death of Saint Eupraxia, the
hegumeness had a vision. The holy virgin was transported into a resplendid palace and was
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greeted with a spot before the Throne of the Lord surrounded by holy Angels, and the All-
Pure Virgin showed Saint Eupraxia about the luminous chamber and said to her, that She had
made ready for her and that she would come into this habitation after the space of ten days.
The hegumeness and the sisters wept bitterly, not wanting to lose Saint Eupraxia. The Saint
herself, in learning about the vision, wept that she was not prepared for going into eternity,
and she besought the hegumeness to implore the Lord to leave her alive even one year more
for repentance. The hegumeness consoled Saint Eupraxia and said, that the Lord would grant
her His great mercy. Suddenly Saint Eupraxia sensed herself not well, and having sickened,
she soon peacefully died at age thirty (+ 413).
L'ICONE MOLDAVE DE LA MERE DE DIEU CONSERVEE AU MONASTERE
MOLDAVE DU SAUVEUR DE NIKOLAÏEV EN UKRAINE.
Commémoration des défunts, St Nicéphore, Patriarche de Constantinople (transfert des
Reliques)-St Publius, quatrième évêque d'Athènes, Martyr sous Marc-Aurèle (entre 161 et
180). -Sts Africain, Publius et Terence-Ste Christine en Perse.-St Melain l'Evêque de Troyes
en Champagne (vers 390). -St Marius l'Evêque de Sébaste en Arménie. -St Tuder, Irlandais
de nation, ermite en Bretagne (Vème siècle). -Ste martyre Christine, morte fustigée en Perse
(peut-être sous Chosroès Ier en 559). -St Martin, higoumène de St-Maurice d'Agaune en
Valais (561). -St Althée le Gaulois, higoumène de St-Maurice d'Agaune en Valais (fin du
VIIIème siècle). -Transfert des Reliques de notre St Père Nicephore, patriarche de
Constantinople (+ 828), sous le patriarche St Méthode et l'empereur Michel (846) -Sts
Rodrigue, prêtre et Salomon, laïque, Martyrs par la main des Musulmans à Cordoue en
Espagne (857). -St Heldrad originaire de Lambesc près d'Aix-en-Provence, higoumène du
Monastère de Novalèse en Piémont et gardien du col du Mont-Cenis et de son hospice (875).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Ils sont grands ces Chrétiens qui ont un grand Amour pour le Christ.
Ô, en vérité qu'ils sont grands ces Chrétiens, ces Pères Théophores et Martyrs! Pour grand
nombre à notre époque, il est tout simplement impossible de se l'imaginer. C'est ce qu'un
d'entre eux, Saint Siméon le Nouveau Théologien confessa devant tous les Moines de son
monastère : parlant de sa propre expérience à propos des Paroles du Seigneur : "Car mon joug
est facile et mon fardeau léger" (Saint Matthieu 11,29) étaient accomplies en lui. Siméon dit :
"Croyez-moi lorsque j'ai fui vers Dieu, Mon Sauveur, je n'ai pas rencontré quoique ce soit de
douloureux, difficile ou insupportable. La seule grande et insupportable tristesse que j'avais
étais que je ne parvins pas à trouver suffisamment de raisons satisfaisantes pour mourir pour
l'Amour du Christ." Est-ce que de telles âmes ne sont pas une flamme vive contenue dans un
vase terrestre? Les flammes brûlantes sont toujours dressées vers le Haut, dirigées vers le
Ciel. Retirez seulement le couvercle et la flamme s'élèvera vivement en l'air.
HOMELIE - Au sujet de la réconciliation des méchants par amour du mal
"Hérode et Pilate devinrent amis ce jour-là, eux qui auparavant étaient ennemis" (Saint Luc
23,13).
Dans sa honte et humiliation, l'Homme Juste fait du bien à ses ennemis. Il les réconcilie. C'est
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vrai dans ce cas que leur réconciliation n'implique pas une coopération mutuelle pour des
bons actes mais une persécution mutuelle du Juste. Au moins, la flamme de la haine entre eux
était éteinte et morte. C'était la récompense du Juste. Pilate et Hérode étaient ennemis. Ce
jour-là lorsque le Sauveur fut amené en jugement devant l'un puis l'autre, ils (Pilate et Hérode)
furent réconciliés. Le Prince de la Paix apporte la paix entre les parties qui se querellent; la
paix qui permit de tailler une Croix pour Lui. Mais Lui Qui est aussi un sacrifice volontaire
pour les péchés d'une multitude.
De nos jours encore, des ennemis communs font la paix entre eux lorsqu'ils trouvent
nécessaire d'attaquer et de condamner le Seigneur. Ils sont nombreux à s'entretuer jusqu'à ce
que vous leur mentionniez le Nom du Seigneur. Aussitôt qu'ils entendent ce Nom, ils
commencent à faire la paix entre eux pour pouvoir attaquer ce Saint Nom. Il est plus facile à
l'injuste de tolérer un injuste qu'il ne l'est pour eux de tolérer le Juste. Il est plus facile à
l'injuste de trouver un accord et de se réconcilier avec l'injuste qu'avec le Juste.
De même dans certains pays, les partis les plus agressifs cherchent la réconciliation entre eux
lorsqu'ils estiment nécessaire de décider quelle place il faudrait donner au Seigneur
Jésus-Christ dans l'Etat, soit Lui rendre la première place, celle qui Lui convient ou la
dernière. Sur ce point, des ennemis jurés se réconcilient afin que Notre Seigneur ne reçoive
que la dernière place. Ainsi en était-il des partis querelleurs des pharisiens et des saducéens
qui se réconcilièrent et entrèrent en coopération contre le Christ.
Pourquoi donc le Plus Pur et Celui Qui en avait le plus le droit avait-Il à recevoir la dernière
place? Parce que d'après eux, la première place leur était réservée. C'est la même pulsion qui
sera là entre ces ennemis jurés, les pharisiens et les saducéens lorsqu'ils estimeront qu'il sera
nécessaire de mettre le Christ à mort. Le même motif sera l'occasion qui réconciliera Pilate et
Hérode lorsqu'il leur semblera nécessaire de juger que le Christ avait à être mis à mort.
Ô mes frères, ne cherchons jamais la paix avec l'injustice contre la justice. Au contraire,
cherchons toujours la paix avec Dieu et avec elle, une conscience droite.
Ô Dieu, aide nous afin que nous puissions toujours avoir une telle paix.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid".
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