mardi 20 mars 2012

Vie de Théophylacte de Nicomédie et autres Vies de Saints.

8 – 21 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Quatrième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT FELIX DE BURGONDIE L'EVEQUE DE DUNWICH ET ILLUMINATEUR DE
L'ANGLIE ORIENTALE (+ 647)
Né en Bourgogne et endormi en Angleterre en 647, le Saint Evêque Félix mena le Roi
Sigebert d'Anglie orientale à la conversion alors que ce Prince était en exil. Félix fut appelé
par Sigebert alors restauré sur son trône et fut envoyé par Saint Honorius de Canterbury
prêcher l'Evangile dans l'Anglie orientale. En 631, Félix établit son siège à Dunwich, ville de
la côte du Suffolk qui a presque entièrement disparu sous la mer. Il oeuvra avec beaucoup de
succès durant dix-sept ans dans le Norfolk, le Suffolk et le Cambridgeshire.
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Avec l'aide du Roi Sigebert, Félix fonda une école pour garçons, obtenant des enseignants de
l'école de Canterbury. Saint Félix fut enseveli à Dunwich mais plus tard son reliquaire s'est
retrouvé à l'Abbaye de Ramsey. Il donna son nom à la ville de Felixstowe. Il est vénéré
comme l'Apôtre de l'Anglie orientale.
ou
Félix était un Saint Prêtre de Bourgogne qui convertit et baptisa le Roi Sigebert des Angles
orientaux, lequel avait été obligé de passer en France pour se soustraire aux coups que lui
préparait sa propre famille. Le Prince, ayant ensuite été rappelé pour monter sur le trône de
ses ancêtres, engagea Félix à le suivre en Angleterre afin de convertir les habitants de
Norfolk, de Suffolk et de Cambridge qui étaient encore idolâtres. Dieu donna tant de succès à
sa mission qu'il les convertit presque tous. Il fut sacré Evêque par l'Archevêque Honorius de
Canterbury et établit son siège à Dummoc, aujourd'hui Dunwich dans le Comté de Suffolk. Il
s’endormit dans Notre Seigneur en 646 après avoir gouverné son Eglise dix-sept ans avec tout
le zèle d'un bon pasteur. On l'ensevelit dans sa ville épiscopale mais sous le Roi Canut, ces
Précieuses Reliques furent translatées à l'Abbaye de Ramsey.
ou
Félix naquit à la fin du sixième siècle en Bourgogne. Jeune homme, il devint Hiéromoine
[=Moine et Prêtre], peut-être sous l'influence du monastère irlandais de Saint Colomban à
Luxeuil en Bourgogne. C'est là qu'il rencontra un royal exilé d'Anglie orientale, Sigebert que
Félix initia au Christianisme et baptisa.
Lorsqu'en 630, Sigebert rentra en Anglie orientale, il demanda à Félix de l'accompagner et
d'évangéliser son royaume et Félix fut dûment consacré, apparemment par le Saint
Archevêque Honorius de Canterbury. Faisant voile depuis le Kent, la tradition locale rapporte
que l'Evêque Félix toucha terre à l'endroit de la forteresse romaine en ruine où l'on trouve de
nos jours la ville de Felixstowe. Bien que certains pensent que l'Evêque Félix établit sa base à
Felixstowe, la plupart pensent que son Siège fut fixé plus loin en remontant la côte du Suffolk
dans l'alors florissant port de Dunwich.
L'Evêque Félix entama son travail missionnaire dans toute l'Anglie orientale. La tradition du
Suffolk rapporte que c'est lui qui apprit aux gens du coin comment bâtir des églises avec tous
les silex qui sont si abondants dans les champs du Suffolk. En plus de sa cathédrale et d'une
école que nous pensons pouvoir situer à Dunwich et ses activités dans et près de la Péninsule
de Felixstowe, par exemple à Hallowtree et près de Sutton Hoo, il fut aussi actif dans le Nord
du pays. Là, à Beccles et dans le village de Flixton (que l'on pense tirer son nom de Saint
Félix comme Felixstowe), il prêcha la Foi.
Il semble aussi avoir navigué vers le Stour et avoir été actif dans le Sud du comté, à Sudbury
de même que dans le centre du Suffolk, fondant avec le futur Saint Sigebert un monastère où
se trouve à présent Bury Saint Edmunds.
Hors du Suffolk, Saint Félix aurait aussi fondé la plus vieille église du Norfolk à Babingley
près de Sandringham. Les villages proches de Shernborne et Flitcham qui tireraient leur nom
de Saint Félix, ont conservé leurs liens avec Saint Félix. Le Saint Evêque prêcha aussi près de
Swaffham à Saham Toney et peut-être à Cockley Cley où se trouve encore une très ancienne
église. Le Saint est aussi présent près de Yarmouth à Loddon et Reedham et dans cette région,
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il travailla en proche collaboration avec un Missionnaire irlandais, Saint Fursey. Finalement,
la tradition rapporte que l'Evêque Félix fonda un Monastère à Soham dans le Cambridgeshire.
L'Evêque Félix travailla avec la pleine approbation du Pieu Roi Sigebert d'Anglie orientale.
Lorsqu'il s'endormit en 635, Sigebert eut pour successeur son cousin, Anna. Cet homme fut le
père de plusieurs Saints enfants, la plus célèbre étant Sainte Audrey qui fut baptisée et
instruite dans la Foi par l'Evêque Félix, assurant de la sorte la continuité de son oeuvre
apostolique après son Repos. L'Evêque Félix partit le 8 mars 647 et fut aussitôt honoré
comme l'Apôtre de l'Anglie orientale et comme Saint.
SAINT EVEQUE PAUL LE CONFESSEUR DE PLOUSIAS (OU PRUSIAS) EN
BYTHINIE (+840) 7 – 8 (chez les Grecs) mars
Evêque de Plousias* sur l'Hypios en Bithynie du temps de l'iconoclasme, Saint Paul fut saisi
d'un Saint Courroux en voyant que les hérétiques renversaient les Saintes Images dans les
églises pour les remplacer par des décorations végétales ou des représentations d'animaux. Il
les perça des flèches acérées de ses discours et fut exilé pour cette raison dans la région de
l'Olympe où vivaient de nombreux Ascètes, Fidèles Confesseurs de l'Orthodoxie. Endurant
avec patience les peines et les tourments de l'exil, il tomba si gravement malade que, pendant
douze jours, il ne put ni manger ni dormir mais il fut miraculeusement guéri de cette fièvre
par Saint Pierre d'Atroa qui avait été appelé à son chevet. Saint Paul remit en paix son âme à
Dieu avant la fin de la persécution (entre 833 et 843).
* Ou Prousias, évêché suffragant de Claudiopolis dans le thème des Bucellaires et la province d'Honorias, cette
ville doit être distinguée de Prousse et de Prousias-sur-mer (Kios).
ou
Sainted Paul the Confessor was bishop of the city of Prusiada (a province of Bithynia in Asia
Minor) at a time, when the iconoclasts raged against the faith of Christ. Zealously having
entered into the defense of Christian holy things on the basis of the word of Holy Scripture,
Saint Paul was subjected to harassment and persecution together with Saint Theophylaktos
(Comm. 8 March). The holy confessor reposed in about the year 850.
SAINT SENAN (OU SENAMES) DE SCATTERY (+544 OU 560)
Senan est le principal des nombreux Saints irlandais portant ce nom. Il a fondé un nombre
remarquable de monastères sur les îles, à l'embouchure des rivières et ailleurs, de Slaney dans
le Wexford à la côte de Clare. Les histoires de Saint Senan qui subsistent nous suggèrent un
homme au caractère complexe. On le dit avoir visité Rome et sur le chemin du retour, s'être
arrêté auprès de Saint David du Pays de Galles. A son retour en Irlande, il fonda encore plus
d'églises et de monastères, notamment celui d'Inishcarra près de Cork. Il s'est installé
finalement et a été enseveli sur l'Île de Scattery (Inis Cathaig) dans l'estuaire du Shannon où il
y a toujours une belle tour circulaire et d'autres vieux vestiges. Il y a des indications qu'il
aurait passé quelque temps en Cornouailles mais cela n'apparaît pas avoir de rapport avec la
paroisse de Sennen, Land's End.
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ou
Senan est né à Kilrush dans le Comté de Clare où ses parents, Erguid et Comgella, étaient
propriétaires terriens et fermiers. Durant sa jeunesse, il dut se battre pour son suzerain mais
c'est pendant qu'il était occupé à une activité plus paisible, veiller sur le bétail de son père que
vint l'appel à quitter le monde et se consacrer à la vie monastique. Sa conversion a été
provoquée par une grande vague qui s'est fracassée à ses pieds pendant qu'il marchait sur le
bord de la mer puis se retirant, lui laissant alors un chemin clair pour traverser la baie et
finalement se refermant derrière lui. Il y a vu comme un signe indiquant que sa vie laïque était
terminée et cassant son javelot en deux, il en fit une Croix et partit pour le Monastère de
Kilnamanagh dans le Comté de Dublin.
Senan était visiblement un homme ingénieux : il a automatisé miraculeusement le moulin du
monastère pour qu'il moule le grain sans que lui ne soit obligé de quitter ses livres. Il fit de
grand progrès dans ses études et après son ordination, il a visité d'autres lieux d'érudition
avant de retourner dans son pays natal pour y fonder plusieurs maisons monastiques. La plus
célèbre de ses fondations était sur l'Île de Scattery, Iniscathaigh et avant qu'il ne puisse y
construire son monastère, il dut débarrasser l'Île d'une bête sauvage d'après laquelle elle a été
nommée, le Cata. Le monstre est décrit comme extrêmement féroce, soufflant du feu et
crachant du venin, faisant que quelques-uns croient que c'était une bande de chats sauvages.
Cependant, Senan, protégé par sa Foi, l'expulsa avec le Signe de la Croix, lui commandant de
ne plus nuire à personne.
L'Archange Raphaël l'aida; on rapporte qu'un jour que Senan cherchait de l'eau pour ses
Moines, l'Archange a dirigé le bâton de houx avec lequel il sondait et l'eau jaillit du sol sec.
Senan laissa son bâton dans le trou et le lendemain il découvrit qu'il était devenu un grand
arbre. Raphaël a aidé aussi Saint Senan en protégeant les trajets de ses Moines vers les îles.
On trouve parmi les ruines sur Scattery celles de six églises, la tombe du Saint où se
produisent des guérisons miraculeuses étant dans l'église connue comme Temple de Senan et
une tour circulaire spectaculaire, la plus grande de toute l'Irlande. Il est né au Ciel le premier
mars mais son enterrement a été remis à l'octave de son Départ Céleste pour permettre aux
membres des communautés avoisinantes d'y assister, d'où on le fête le 8 mars.
Tropaire de Saint Senan ton 3
Comme un Vrai Croyant tu confessas le Christ,/
comme Moine tu te Lui rendis/
et comme pèlerin tu honoras Sa Majesté, Ô Père Senan./
C'est pourquoi nous implorons ton aide pour réformer nos vies,/
que le Christ Notre Dieu fasse Miséricorde à nos âmes.
Kondakion de Saint Senan ton 1
Par tes voyages, Ô Père Senan, tu nous as enseigné la valeur des pèlerinages/
et la vertu de placer le Christ par-dessus tous les soucis terrestres./
Brillant avec éclat par delà les siècles, toi l'étoile du jour de la piété orthodoxe,/
nous chantons tes louanges en ton honneur.
SAINT EVEQUE BEOADH (OU BEATUS) (+ 518)
Aeodh (Aidus), Saint irlandais, au nom duquel on a rajouté "Bo" à cause de la grandeur de ses
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vertus et a été nommé Evêque d'Ardcarne (Roscommon). La "Cloche de Saint Beoadh" a été
longtemps vénérée comme Précieuse Relique de ce Saint.
SAINT MOINE LAZARE DE MUROM (+1391)
Saint Lazare de Murom était un Grec né à Constantinople. Dans sa ville natale, il devint
Moine dans le Monastère de la Haute-Montagne sous la guidance de l'Ancien Athanase
Diskotes, bâtisseur de nombreux monastères. Huit ans plus tard, Lazare fut sous la guidance
de l'Evêque Basile de Césarée. En 1343, l'Evêque Basile, voulant encourager l'Eglise russe,
envoya Saint Lazare en tant que remarquable iconographe avec d'autres Moines et des dons
pour le Saint Archevêque Basile de Novgorod.
Saint Lazare réalisé une copie de l'Icône Sophia de Novgorod, la Sagesse de Dieu pour le
diocèse de Césarée et compila la liste des églises et Monastères de Novgorod. En venant à la
rencontre du Moine, le Hiérarque de Novgorod se prosterna jusqu'au sol devant son hôte et le
bénit pour demeurer dans le monastère qu'il bâtirait. Dix ans durant, Saint Lazare servit
fidèlement Saint Basile et en 1352, à l’endormissement du Saint Archipasteur, il "habilla le
Saint Corps dans la tenue préparée et versa d'abondantes larmes."
Peiné d'avoir perdu ses deux guides (il avait reçu auparavant une lettre l'informant du Départ
de l'Evêque Basile), Saint Lazare pensa rentrer dans son pays natal. Cependant, en songe, le
Hiérarque de Novgorod lui apparut et lui ordonna "d'aller vers le nord en direction de la mer,
à l'Île Mucha sur le Lac Onega" (l'Île Murom sur le Lac Onega). Peu de temps après, son
premier guide, l'Evêque Basile de Césarée lui commanda en songe d'aller au même endroit et
d'y fonder un monastère. La Chronique dit qu'à cette époque, les Novgorodiens effectuaient
leurs premières tentatives pour convertir les peuplades de la région côtière de la Mer Blanche
au Christianisme.
Mais Saint Lazare ne parvint pas à atteindre l'île du premier coup. Longtemps durant, le
propriétaire de l'île, le marchand Ivan, de Novgorod, ne le lui permit pas. Le Moine pria avec
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ferveur la Très Sainte Mère de Dieu et Saint Jean le Précurseur et il pleura sur la tombe de
Saint Basile. Et la résistance du propriétaire s'évanouit. Saint Basile lui apparut une fois en
songe et lui ordonna d'accorder l'île "à notre ami Lazare," de sorte que la Mère de Dieu puisse
y être honorée.
Saint Lazare arriva seul à l'endroit bénit. Il éleva une Croix, une hutte et une chapelle. Peu
après, les autochtones Lopari et Chud vivant sur l'île entendirent parler de lui et il souffrit
beaucoup d'eux. Ils boutèrent le feu à sa hutte et causèrent tous les dégâts qu'ils purent. Ils le
battirent, le chassèrent de l'île et le poursuivirent pour le tuer. Mais Dieu et la Reine des Cieux
protégèrent le Saint.
A l'emplacement de la hutte incendiée, l'Icône de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu
réapparut à Saint Lazare, miraculeusement laissée intacte par le feu. C'était avec cette Icône
qu'ils l'avaient béni pour devenir Moine et il en entendit une Voix hiératique lui dire : "Les
infidèles deviendront fidèles et il y aura une Eglise et un Troupeau du Christ. Etablis en ce
lieu une église de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu."
Une autre fois, le Saint vit comment cet endroit était béni par "une Femme en majesté,
radieuse avec des teintes dorées et un homme resplendissant qui faisait la révérence envers
Elle." Peu après, le plus ancien des Lopari vint auprès du Moine et le supplia de guérir un
enfant né aveugle : "…/.. après cela nous quitterons l'île comme cela a été ordonné à vos
serviteurs." Saint Lazare comprit qu'il s'agissait d'un Ange et il rendit Grâces à Dieu. Il guérit
l'enfant aveugle après avoir prié et l'avoir aspergé d'eau bénite. Puis les "mauvaises gens"
quittèrent l'île et le père de l'enfant guérit devint Moine par la suite et tous ses fils furent
baptisés.
Dès ce moment-là, les gens commencèrent à venir de loin auprès du Saint. Il les baptisa et en
tonsura Moines. Même des compatriotes virent de Constantinople, les Saints Moines Eleazar,
Eumenius et Nazarius, futurs fondateurs du Monastère du Précurseur dans la région
d'Olonesk.
Visitant Novgorod, Saint Lazare reçut la bénédiction de l'Evêque Moïse (1352-1360) pour la
construction d'un monastère, en plus d'un antimension et de coupes pour la Liturgie. Une
église fut bâtie en l'honneur de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu, la première de
toute la région côtière et aussi une église de la Résurrection de Lazare et même une église en
bois pour Saint Jean le Précurseur. Le Monastère de la Dormition de Murom fut bâti et
renforcé par son zélé Abbé Saint Lazare jusqu'en son vieil âge.
Le moment de sa Naissance au Ciel lui fut révélé en une vision par son fidèle protecteur, Saint
Basile de Novgorod. Ayant choisit un digne successeur, l'Ancien Théodose, un Athonite et
ayant reçut les Saints Mystères donateurs-de-vie et bénit tout le monde, Saint Lazare partit
pour le Seigneur le 8 mars 1391, à l'âge de cent cinq ans. Ils l'enterrèrent dans une chapelle à
côté de l'église de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu.
La Vie de Saint Lazare fut écrite par l'Ancien Théodose avec les propres paroles du Moine.
SAINT MOINE ATHANASE DE MUROM (+15°.S.)
The Monk Athansii (Afanasii) was hegumen at the monastery of the Monk Lazar during the
mid-XV Century. After his death the body of the ascetic was buried in a separate chapel,
where the chains of the Saint were preserved – evidence of his exploits. The veneration of this
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Saint goes way back. In the second half of the XVII Century they called Hegumen Athanasii
"a wonderworking monk." A tropar and kondak to the Saint are known of.
SAINT RECLUS PSALMODE (OU SAUMAY) DE LIMOGES (+589)
8 mars – 13, 14 et 15 juin (repos) – 6 août
Contemporain de Grégoire le Grand, issu d'une noble famille dans la Grande-Bretagne,
Psalmode fut élevé dans les Ecritures Saintes et les moeurs chrétiennes par l'Abbé Brandan. Il
était encore jeune lorsqu'un jour, s'étant endormi au bord de la mer sur un faisceau d'algue,
l'algue fut soulevée par les eaux jusqu'à ce que les flots en se retirant par le reflux le laissèrent
sain et sauf sur le rivage, occupé à chanter les Louanges de Dieu. Un peu plus tard, voulant
vaquer plus librement à la contemplation, il se retira à Saintes, ville d'Aquitaine où le Saint
Evêque Léonce le reçut avec honneur. Un fait miraculeux vint confirmer l'opinion que Saint
Léonce avait conçue de sa Sainteté. L'Evêque ayant fait conserver de l'eau dans laquelle
Psalmode avait lavé ses mains, une femme aveugle en baigna ses yeux et aussitôt elle
recouvra la vue.
Le bruit de ses Miracles attira tant de monde qu'il fut obligé de s'éloigner de Saintes pour
retrouver la solitude. Il vint dans le Limousin, trouva dans un bois très épais non loin
d'Eymoutiers un lieu tel qu'il le désirait et s'y fixa pour y passer ses jours dans la
Contemplation et la prière. Chaque jour il récitait outre d'autres prières le Psautier tout entier,
d'où lui est venu le nom de Psalmode. Il jeûnait tous les jours, excepté les jours de fête.
Il guérit avec de l'eau bénite la fille du duc d'Aquitaine, laquelle avait été mordue par une
vipère. Il délivra un possédé et rendit la vue à une femme aveugle. Mais ces prodiges lui
procurant une gloire dont souffrait son humilité, il demanda à Dieu de lui retirer le pouvoir
d'opérer des Miracles. Il s'endormit dans le Seigneur le 15 juin. Son corps fut enseveli à
Eymoutiers (Haute-Vienne) où il est respectueusement honoré.
SAINT EVEQUE HUMFROI (OU HUNTFRIDE) DE THEROUANNE, CONFESSEUR
(+871)
Humfroi embrassa d'abord la vie monastique au Monastère de Prüm dans les Ardennes.
Bientôt l'excellence de ses vertus l'appelant à la dignité épiscopale, il succéda à Saint Folquin
l'Evêque du pays des Morins. Il fut à la hauteur de cette sublime fonction mais contraint par
les invasions des Normands qui désolaient alors la France presque entière, d'abandonner
Thérouanne, siège de son Evêché, il forma la résolution de renoncer pour toujours à
l'épiscopat. Il consulta le Patriarche de Rome Nicolas Ier pour savoir s'il pouvait passer dans
un monastère ce qui lui restait de temps à vivre mais il obtint cette réponse que s'il est
périlleux d'abandonner le vaisseau quand il navigue sur une mer tranquille, combien l'est-il
davantage lorsqu'il est battu par les vents et les flots.
L'Homme de Dieu céda à ce conseil; son courage se ranimant, il retourna sans hésiter au
milieu de ses ouailles, bien résolu de ne plus les abandonner dans ces circonstances critiques.
Il rassembla ceux que la crainte des barbares avait dispersés, se servit des maux qu'ils avaient
soufferts comme de motifs pour les porter à la piété et releva les églises que la fureur des
Normands avait renversées. La neuvième année de son épiscopat, cédant aux voeux du clergé
et du peuple et principalement aux prières des Moines, il accepta le gouvernement de
l'Abbaye de Saint Bertin mais deux ans après, il s'en démit sans regret par l'ordre du Roi :
Charles le Chauve y envoya avec des hommes d'armes, un Abbé de son choix.
Humfroi assista aux Conciles d'Aix-la-Chapelle et de Soissons (862) et il souscrivit à la lettre
que ce Concile adressa au Pape de Rome Nicolas I. Il fit célébrer dans son diocèse avec la
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solennité convenable, la fête de la Dormition de la Mère de Dieu, fête que les Morinois
n'observaient pas encore (comme d'ailleurs le restant de l'Occident avec le faste qu'elle avait
en Orient). Il rendit son âme à Dieu le 8 de mars à l'âge de quatre-vingt-sept ans.
Son corps fut enseveli dans l'église cathédrale de Thérouanne qu'il avait relevée de ses ruines;
cent trente-six après son Endormissement, ses Vénérables Reliques furent transférées
solennellement par l'évêque papiste Jean de Thérouanne et déposées près de l'Autel de la
Mère de Dieu. La ville de Thérouanne ayant été ruinée de fond en comble, les mêmes
Précieuses Reliques furent portées avec celles de Saint Maxime à Ypres où elles furent
conservées. Les Remarquables Reliques d'Ypres ont été détruites par les gueux en 1563, seul
le Chef fut préservé à Saint-Omer.
SAINT EVÊQUE THÉOPHYLACTE DE NICOMÉDIE (+845)
D’origine modeste, il vint à Constantinople et entra au service du Saint Patriarche Taraise qui,
devant tant de vertus monastiques, le choisit comme Evêque de Nicomédie. Il y fit édifier une
véritable cité de la charité avec des maisons particulières pour accueillir et soigner les
malades, leur offrant des bains chauds, organisant un hôpital avec médecins et infirmiers et
construisant une église dédiée aux Saints Médecins Anargyres Côme et Damien. Pour les
indigents de la cité, il avait institué une aumône mensuelle après un recensement pour
qu’aucun ne soit oublié. Il connut l’époque iconoclaste et fut arrêté, exilé et enfermé dans une
forteresse, veillant de loin au soin de son Église comme nous le savons par sa correspondance.
Il s'endormit en exil à Strobile en Carie (Turquie) après y être resté pendant près de trente
années.
ou
Saint Theophylaktos lived at Constantinople in the VIII Century during the time of the
Iconoclast heresy. After the death of the iconoclast emperor Leo IV the Khazar (775-780),
9
there entered upon the throne the emperor Constantine VI (780-797). There occurred also a
change of Patriarchs: the holy Patriarch Paul (Comm. 30 August), not having the strength to
continue guiding the flock afront the powerfully spread iconoclasm, voluntarily resigned the
cathedra/chair (784). In his place was chosen Saint Tarasios (Comm. 25 February) – at that
time an eminent imperial counselor. Under the supervision of the new Patriarch was convened
the Seventh OEcumenical Council (787), condemning the Iconoclast heresy. For Orthodoxy a
relatively peaceful time began. Monasteries again began to fill with residents.
Saint Theophylaktos, a gifted student of Saint Tarasios and with the blessing of this the
Patriarch, settled together with Saint Michael (Comm. 23 May) in a monastery on the coast of
the Black Sea. The zealous ascetics by their God-pleasing labours and intense efforts of
prayer were granted by God the gift of wonderworking. By their prayers, during the time of
an intense drought when the workers in the field were weakened by thirst, an empty vessel
became filled with so much water, that it sufficed for the entire day.
After several years in the monastery they were both consecrated by Patriarch Tarasios to the
dignity of bishop: Saint Michael was made bishop of Synada, and Saint Theophylaktos was
made bishop of Nicomedia.
Heading the Church of Nicomedia, Saint Theophylaktos constantly concerned himself about
the flock entrusted to him. He built churches, hospices, homes for wanderers, he generously
distributed alms, was guardian for orphans, widows and the sick, and himself attended to
those afflicted with leprosy, not hesitating to wash their wounds.
When the iconoclast Leo the Armenian (813-820) came upon the imperial throne, the terrible
heresy burst forth with new strength.
But the iconoclast emperor was not able to sway the successor of the holy Patriarch Tarasios –
Saint Nicephoros (806-815, Comm. 2 June), who together with the bishops vainly urged the
ruler not to destroy churchly peace. Present at the negotiations of the emperor with the
Patriarch was Saint Theophylaktos, denouncing the heretics, and he predicted a speedy
perishing to Leo the Armenian. For his bold prophesy the Saint was sent into exile to the
fortress Strobil (in Asia Minor). He languished for thirty years until his end, which occurred
in about the year 845.
After the restoration of icon-veneration in the year 847, under the empress Saint Theodora
(842-855; + 867, Comm. 11 February) and her son Michael, the holy relics of Bishop
Theophylaktos were transferred back to Nicomedia.
SAINT DIACRE PONCE A CARTHAGE (+ VERS 262)
C'est Ponce lui-même qui nous fournit quelques détails sur sa personne dans la "Vie de Saint
Cyprien" qu'il a écrite. Sur ses premières années, il n'y a que des conjectures : quelques
auteurs ont pensé que sa conversion à la Foi avait précédé celle de Cyprien lui-même. Quoi
qu'il en soit, nous le trouvons dans un âge avancé. Cyprien est alors Evêque, il a élevé Ponce
au diaconat et l'a attaché à sa personne.
Homme de prière et de mortification, Pouce suit partout son Evêque en qui il honore
Jésus-Christ; il le console dans ses peines, l'assiste dans ses besoins, se cache avec lui durant
la persécution de Dèce, l'accompagne dans son exil à Curube et en revient avec lui. Il aurait
bien voulu partager son martyre mais Dieu le maintint sur cette terre pour qu'il pût retracer la
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vie de ce Saint Homme. Il le fit d'une façon exacte parce qu'il s'inspira de ses souvenirs
personnels.
On ignore quand et comment il remit son âme au Seigneur. Ceux qui en ont fait un Martyr se
sont appuyés sur une base bien fragile, savoir une indication d'Adon qui crut devoir compléter
l'éloge fait par Saint Jérôme, en y ajoutant une formule peu nette d'ailleurs. Voici cette finale
d'Adon : "atque Dominum in passionibus suis semper glorificans, coronam vitae promeruit;"
"et glorifiant sans cesse le Seigneur dans ses souffrances, il mérita la couronne de vie." C'est
un pastiche de l'éloge accordé par Rufin à Alexandre.
SAINT APOTRE ET MARTYR HERMAS, DES 70 DISCIPLES (+95)
Hermas était un des soixante-dix Apôtres. Il est mentionné dans l'Epitre de Saint Paul aux
Romains. "Saluez Asyncritus, Phlegon, Hermas, Patrobas, Hermes et les frères qui sont avec
eux" (Romains 16,14). Hermas était Grec de naissance mais vécut longtemps à Rome. Il fut
Evêque à Philippoupolis et acheva sa vie en Martyr. Il compila un livre très instructif appelé
"Le Pasteur" d'après des révélations d'un Ange de Dieu. Hermas était riche mais à cause de
ses péchés et des péchés de ses fils, il tomba dans une extrême pauvreté. Alors en prière, un
homme lui apparut dans un rayonnement blanchâtre avec un bâton à la main et il lui dit qu'il
était l'Ange de la repentance qui lui était envoyé pour être avec lui jusqu'à la fin de sa vie.
L'Ange lui donna douze mandements :
1. Croire en Dieu;
2. Vivre dans la simplicité et l'innocence; ne pas dire de mal et donner des aumônes à tous les
mendiants;
3. Aimer la Vérité et éviter la fausseté;
4. Préserver la chasteté en ses pensées;
5. Apprendre la patience et la générosité;
6. Savoir qu'auprès de chaque homme, il y a un esprit bon et un mauvais;
7. Craindre Dieu et ne pas craindre le diable;
8. Accomplir tout bien et s'abstenir de tout mauvais acte;
9. Prier Dieu depuis les profondeurs de son âme avec Foi, sûr que notre prière sera exaucée;
10. Se garder de la mélancolie comme étant la soeur du doute et de la colère;
11. Discerner entre les vraies et les fausses prophéties;
12. Se garder contre tout désir mauvais.
ou
Le Saint Apôtre Paul fait mention d'Hermas dans son épître aux Romains. S'étant
généreusement sacrifié lui-même, il devint illustre par ses vertus et il entra dans le Royaume
Céleste vers 95. Il s'agit de l'auteur du célèbre ouvrage connu sous le nom de "Pasteur" dont
un manuscrit apporté ces dernières années du Mont Sinaï nous a enfin restitué le texte grec.
Hermas semble être un Hellène [Grec] converti par Saint Paul (Rom 16,4). On n'a d'autres
renseignements biographiques sur cet écrivain que ceux qu'il a laissés lui-même. Né dans
l'esclavage et affranchi plus tard et devenu père de famille, il s'accuse d'avoir comme jadis le
grand prêtre Héli, trop négligé l'éducation de ses enfants. On ne sait si dans la suite Hermas
adopta la vie de Reclus : il était laïque au moment où il écrivait et sa femme n'avait point
jusque là fait profession de continence, c'est du moins ce qu'il est permis de conclure d'un
passage où il exprime l'espérance de pouvoir un jour lui donner le nom de soeur.
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Hermas avait été riche. Il avait dû sa fortune au négoce lucratif qui établissait entre l'Asie et
Rome, des relations d'affaires et des échanges si considérables. Il s'accuse d'avoir dans ce
trafic, multiplié les dissimulations et le mensonge. Sa prospérité temporelle ne dura point. En
lui ôtant les biens de ce monde, Dieu lui ouvrit le trésor des richesses immortelles. L'Ange de
la pénitence lui apparut sous la forme d'un pasteur vêtu d'un manteau blanc, une punetière sur
l'épaule et une houlette à la main. Cet Ange devait conduire Hermas à Jésus-Christ et Ses
Instructions recueillies par l'heureux pénitent forment le livre du "Pasteur." Toute l'antiquité
chrétienne depuis Saint Irénée jusqu'à Saint Jérôme a louangé cet ouvrage. Le "Pasteur
d'Hermas" était lu dans les assemblées des fidèles non point comme une lecture canonique
mais comme un traité de théologie morale, une sorte d'Apocalypse pratique où les vertus de
l'Evangile se présentaient tout à tout en un gracieux tableau sous forme de visions, de
préceptes et de similitudes.
Le nom du Pontife Clément (67-76) à qui Hermas remit un des exemplaires de son ouvrage
"pour que la doctrine en fût communiquée aux nations étrangères" nous donne la date des
visions d'Hermas.
SAINT HIEROMARTYR THEODORETUS D'ANTIOCHE (+363)
Saint Theodorit was a presbyter and maintainer of vessels at the cathedral church in Antioch.
This church was built and richly adorned by the emperor – holy Equal-to-the-Apostles
Constantine the Great (306-337, Comm. 21 May) and his son Constantius, and it was called
among the people "the Golden church." Having occupied the throne after the death of the
emperor Constantius (337-361), Julian the Apostate (361-363) decided to restore paganism
throughout all the Roman empire. The emperor appointed his uncle, also named Julian, as
governor of Antioch. He ordered him to close the Christian temples, and in seizing the
valuables within them to hand it over to the imperial treasury. Wanting to please the emperor,
the governor – also an apostate from the Christian faith, set about his impious task with zeal.
Arriving at Antioch with the dignitary Felix, he gave orders to lock up the presbyter Theodorit
under guard, and he set about to his plundering, defiling the altar and the holy altar-table. One
of those present, Euzoios, tried to admonish the impiety, and for this he was killed. Julian
accused Theodorit of hiding the church valuables, but the venerable maintainer of vessels
denied the accusation and openly denounced Julian for his apostasy.
Despite beastly tortures, the holy Martyr defended to the end his faith in Christ the Saviour,
and predicted a speedy death to Julian and the emperor for their sacrilege.
The soldiers, torturing the faithful presbyter, struck by his firmness and endurance and the
strong power of the Word of God, were converted to faith in Christ, for which they were
drowned in the sea.
The holy confessor was himself beheaded. The mockery and sacrilege over sacred things did
not go unpunished – the predictions of Saint Theodorit soon occurred: the governor Julian
died in agony from grievous illness, and the emperor Julian perished in a campaign against
the Persians.
SAINT ERMITE ANTOINE DE FROIDEMONT, MOINE DE LUXUEIL OU DE LURE
(+10°.S.) 8 – 9 mars
On montre encore, près du village qui porte son nom, le rocher qui lui servait d'asile. Au bas
coule un ruisseau où il allait, dit-on puiser de l'eau dans un panier d'osier et sur le versant de la
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montagne opposée s'élève une chapelle en son honneur. De Pieux Pèlerins s'y rendent assez
souvent.
ou
Saint apparenté à Luxeuil, il n’y a pas été Moine mais a contribué au développement de la
mouvance colombanienne. Il est connu par l'auteur de la Vie de Saint Desle.* Il fut Ermite du
neuvième siècle dans un lieu appelé la Froide-Montagne à proximité de Plancher-les-Mines
(Haute-Saône) L’endroit prit le nom de Saint Antoine (montagne, forêt, source, grotte,
chapelle de Saint Antoine) sans qu’on sache à quelle époque. Plusieurs sites dans le
département de l’Oise portent le nom de Saint Antoine et la tradition les attribue à Saint
Antoine de Froidemont mais nous sommes encore à la recherche de documents pouvant
valider cette hypothèse. Toutes contributions seront les bienvenues.
* Saint Desle, fondateur du Monastère de Lure, Haute-Saône
St Théophylacte l'Evêque de Nicomédie-St Hermès, Apôtre, disciple de St Paul-St Dion-St
Dométios-St Lazare, Higoumène du Monastère de Mourmansk et St Athanase son successeur-
St Ponce, diacre et hagiographe de St Cyprien de Carthage et confesseur (vers 262). -St
Provin , Gaulois de nation, disicple de St Ambroise de Milan et évêque de Côme en
Lombardie (vers 420). -St Beoadh l'Evêque en Irlande (vers 518). -St Senan l'Evêque en
Irlande (544). -St Saumay, Irlandais de nation, disicple de St Brandan de Clonfert, ermite près
d'Eymoutiers en Limousin où il apaisait les loups (vers 589) -St Felix de Bourgogne l'Evêque
de Dunwich et de toute l'Est-Anglie (647).-St Julien l'Archevêque de Tolède et métropolitain
de toute l'Espagne (690). -St Theophylacte l'Evêque de Nicomédie en Bithynie, confesseur
des Stes Icônes (vers 840).-St Paul l'Evêque de Plousias en Bithynie, confesseur des Stes
Icônes (entre 833 et 843).-St Lazare, higoumène à Mourmansk (Russie 1391) et son
successeur St Athanase.
8 septembre – 27 novembre - 8 mars – 9ème vendredi après Pâque
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DU SIGNE DE KOURSK" ("ZNAMINESKAÏA
KOUSKAÏA"), TROUVEE EN 1295.
Le 8 mars, on commémore l'échec d'un attentat contre cette Icône, tenté en 1898 par des
terroristes dans l'église du Monastère de Koursk où elle était conservée.
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Elle est une des plus remarquables et des plus anciennes de la Russie orthodoxe; son histoire
est remplie de nombreux signes et Miracles. Au treizième siècle et sous le terrible joug tatare
alors que la Russie presque entière était un champ de ruines, la région de Koursk n'a pas
échappé au sort commun des villes russes : le dépeuplement était total et la capitale, Koursk,
détruite par les troupes du khan Batyj, était devenu un espace sauvage et désert, couverte
d'une forêt dense peuplée de bêtes sauvages. Les habitants de la ville de Rylsk qui avaient
échappé à la destruction s'y rendaient souvent pour y chasser. Un jour, au bord de la rivière
Tuskara et non loin des ruines de Koursk, un chasseur à l'affût aperçut au pied d'un arbre une
Icône face tournée vers le sol. L'ayant ramassée, il vit qu'elle ressemblait à la "Mère de Dieu
du Signe" de Novgorod. Découverte de l'Icône, premier Miracle : à peine le chasseur avait-il
pris l’Icône que de l'endroit où elle gisait jaillit avec force une source abondante. Cela se
passait le 8 septembre 1295. Tout au long de l'histoire russe, d’innombrables Miracles ont été
attribués à la Sainte Icône. Après le coup d'état bolchevik, l'Icône suivit les émigrés dans leur
exil.
ou
The Kursk Znamenie (Sign) Icon of the Mother of God – is one of the most ancient icons of
the Russian Church. In the XIII Century during the time of the Tatar invasion, when all the
Russian realm was put to the extremest tribulation, the city of Kursk, ravaged by the Horde of
Batu, fell into desolation. One day in the environs of the city an hunter noticed the ancient
icon, lying on a root face downwards to the ground. The hunter lifted it and saw that the
image of the icon was similar to the Novgorod "Znamenie" Icon. With the appearance of this
icon immediately there appeared its first Miracle. Just as the hunter lifted up the holy icon
from the earth, right then, at that place where the icon lay, gushed up strongly a spring of pure
water. This occurred on 8 September 1259. The hunter decided not to leave the icon in the
forest and settled on as a resting place an ancient small chapel, in which he put the newlyappeared
image of the Mother of God. Soon inhabitants of the city of Ryl'a heard about this,
and being in location not far away, they began to visit the place of the appearance for
venerating the new holy image.
They transferred the icon to Ryl'a and put it in a new church in honour of the Nativity of the
MostHoly Mother of God. But the icon did not long remain there. It disappeared and returned
to its former place of appearance. The inhabitants of Ryl'a repeatedly took it and carried it to
the city, but the icon incomprehensibly returned to its former place. Everyone then realised,
that the Mother of God preferred the place of appearance of Her Image. The especial help
granted by the Mother of God through this icon is bound up with important events in Russian
history: with the war of liberation of the Russian nation during the time of the Polish-
Lithuanian incursion in 1612, and the 1812 Fatherland war. From the icon several copies were
made, which also were glorified.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Soyez plus confiants dans le Seigneur qu'en votre propre mère.
Confessez-Lui tout. Il ne vous trahira pas. Embrassez tous Ses Commandements comme
bénéfiques. Ils ne vous tromperont pas. De la même manière que vous faites confiance à Dieu,
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soyez vigilants face à vos ennemis, face à votre corps, au monde et aux démons. Tout ceci fut
bien mieux exprimé par le Glorieux Saint de Dieu Ephrem le Syrien, disant "En étreignant les
Commandements de Dieu, soyez simples et chassant au loin les intrigues hostiles, soyez rusés
(comme la colombe et la couleuvre)."
HOMELIE - Concernant la vue des yeux et la vue de l'âme
"et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme"(Philippiens 2,7).
Voici ce que disait le Saint Apôtre Paul, ce même Apôtre qui disait à propos du Seigneur
Jésus : "Il est l'Image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature," (Colossiens 1,15) et
"Car en lui habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité" (Colossiens 2,9). C'est le
Seigneur selon Son Essence et selon Sa Nature interne mais "trouvé humain en apparence."
Les hommes dont les coeurs sont endurcis comme la pierre et dont les esprits sont enténébrés,
reconnaissent les objets autour d'eux uniquement par leur vue. De tels hommes, en ces jourslà,
regardèrent avec leurs yeux et virent Jésus comme un homme. Il ne leur fut pas donné d'en
connaître plus Le concernant sinon par ce que leurs yeux physiques voyaient. L'homme
physique voit en Jésus uniquement le corps mais ne voit en ce corps ni Dieu ni l'homme
parfait et sans péché.
De nos jours encore quiconque ne juge que par ce qu'il voit dénie à Jésus tout ce qu'il ne sait
pas voir dans les autres hommes. Nul ne peut dire la vérité à propos du Seigneur s'ils ne Le
jugent que par leurs yeux. Car ce que les yeux peuvent voir de Lui n'est qu'un petit voile
derrière lequel sont cachés les Mystères Eternels des Cieux et le plus grand mystère de tous
les temps et de la terre. Afin de pouvoir voir ce qui est caché en Lui, derrière le voile
physique, il faut avoir la vue spirituelle, c'est-à-dire avoir l'Esprit de Dieu en son coeur,
l'Esprit Qui soulève le voile et révèle les Mystères.
O Seigneur, Plus Doux Mystère, rends nous digne de la visite de Ton Saint Esprit.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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