mercredi 11 janvier 2012

vIie de Sainte Mélanie la Jeune & autres Vies de Saints.

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31 décembre 2011 - 13 janvier 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Trente et Unième Semaine
Lecture de l’Epître
Jacques II : 1-13
2.1 Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus Christ soit exempte de toute
acception de personnes. 2.2 Supposez, en effet, qu'il entre dans votre assemblée un homme
avec un anneau d'or et un habit magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre misérablement
vêtu; 2.3 si, tournant vos regards vers celui qui porte l'habit magnifique, vous lui dites: Toi,
assieds-toi ici à cette place d'honneur! et si vous dites au pauvre: Toi, tiens-toi là debout! ou
bien: Assieds-toi au-dessous de mon marche-pied, 2.4 ne faites-vous pas en vous-mêmes une
distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de pensées mauvaises? 2.5 Écoutez, mes
frères bien-aimés: Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu'ils soient
riches en la foi, et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment? 2.6 Et vous, vous
avilissez le pauvre! Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment, et qui vous traînent devant
les tribunaux? 2.7 Ne sont-ce pas eux qui outragent le beau nom que vous portez?
2.8 Si vous accomplissez la loi royale, selon l'Écriture: Tu aimeras ton prochain comme
toi-même, vous faites bien. 2.9 Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un
péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. 2.10 Car quiconque observe
toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. 2.11 En effet,
celui qui a dit: Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point. Or, si tu ne
commets point d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la
loi. 2.12 Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté, 2.13 car le jugement est
sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement.
Lecture de l’Evangile
Marc XII : 1-12
12.1 Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles. Un homme planta une vigne. Il l'entoura
d'une haie, creusa un pressoir, et bâtit une tour; puis il l'afferma à des vignerons, et quitta le
pays. 12.2 Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir d'eux
une part du produit de la vigne. 12.3 S'étant saisis de lui, ils le battirent, et le renvoyèrent à
vide. 12.4 Il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur; ils le frappèrent à la tête, et
l'outragèrent. 12.5 Il en envoya un troisième, qu'ils tuèrent; puis plusieurs autres, qu'ils battirent
ou tuèrent. 12.6 Il avait encore un fils bien-aimé; il l'envoya vers eux le dernier, en disant: Ils
auront du respect pour mon fils. 12.7 Mais ces vignerons dirent entre eux: Voici l'héritier;
venez, tuons-le, et l'héritage sera à nous. 12.8 Et ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent
hors de la vigne. 12.9 Maintenant, que fera le maître de la vigne? Il viendra, fera périr les
vignerons, et il donnera la vigne à d'autres. 12.10 N'avez-vous pas lu cette parole de l'Écriture:
La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l'angle; 12.11 C'est par
la volonté du Seigneur qu'elle l'est devenue, Et c'est un prodige à nos yeux? 12.12 Ils
cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignaient la foule. Ils avaient compris que c'était pour
eux que Jésus avait dit cette parabole. Et ils le quittèrent, et s'en allèrent.
Cycle fixe : Commémorations
APODOSE (CLOTURE) DE LA NATIVITÉ DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST
SAINT EVÊQUE MARIUS D'AVENCHES, SUISSE (+ 593 OU 4 OU 6)
La cité des Helvètes connut des translations de siège épiscopal. En 517, Bubulcus résidait à
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Windisch et en prenait le titre, tout en le cumulant avec celui d'Avenches. Semblablement, en
541 et 549, Grammatius mais en 535, il se disait d'Avenches. En 585, au Concile de Mâcon,
notre Marius signa comme Evêque de l'Église d'Avenches (Aventicae). Toutefois, le 24 juin
587, il dédiait l'église Sainte-Marie de Lausanne fondée par lui. Peut-être résida-t-il dans cette
ville.
Aristocrate, il était né vers 530 au diocèse d'Autun, peut-être dans la partie Nord du vaste
territoire des "Edui." Dès l'enfance, il fut orienté vers le sacerdoce. Elu Evêque en 574, il
offrit à son Église son domaine de Marsannay près de Dijon. Plus tard, il dota Sainte-Marie de
Lausanne de ses terres sises autour d'Avenches. Il s'endormit le 31 décembre 594 âgé de
soixante-quatre ans après vingt ans huit mois d'épiscopat et on l'ensevelit à Lausanne dans
l'église Saint-Thyrse, laquelle fut placée plus tard sous l'invocation de Saint Maire (Marius.)
L'épitaphe de Marius nous a été conservée : on a cru y discerner le style de Saint Venance
Fortunat.
Marius est l'auteur d'une continuation de la Chronique de Prosper : il l'arrêta à l'an 567 puis la
poussa jusqu'à l'an 581. Elle est brève et sèche mais à cette époque où les documents écrits
sont rares, elle est précieuse aux historiens. Comme Saint Grégoire de Tours, Marius a utilisé
des annales burgondes. Jusqu'à 534, il diffère peu de Grégoire mais à partir de cette date il
offre des détails qui lui sont propres. Il est en général très exact. Le cadre de ce mémento
chronologique est tout romain : les années sont indiquées par les consuls; à l'imitation des
Grecs, Marius marque les indictions. Les événements d'Italie ou d'Orient l'intéressent autant
que ceux de Francie ou de Burgondie : il mentionne un massacre au cirque de Constantinople
(la sédition "Nika" de 532). Ce noble gallo-romain aimait l'Église catholique (au sens strict du
terme) : la notion d'Empire romain s'harmonisait avec ce concept. Les barbares valaient dans
la mesure où ils s'adaptaient à ce cadre grandiose; les Burgondes et leur roi Gontran (+ 594), à
cet égard, méritaient quelque estime.
SAINTE MÉLANIE LA JEUNE DE ROME* (+439) ET SON EPOUX SAINT PINIEN
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(+ 432)
A quatorze ans, cette jeune aristocrate romaine épousa son cousin Pinien qui en avait dix-sept.
Dix ans plus tard, ils perdirent leurs deux enfants et décident d'un commun accord de suivre
les conseils évangéliques. Riches, ils liquident tous leurs biens et quittent Rome peu avant
qu'Alaric vienne la piller. Ils se retirent d'abord en Sicile puis à Thagaste dont le diocèse a
pour pasteur un ami et voisin, le Saint Evêque Augustin d'Hippone. Ils y amènent avec eux
quinze eunuques et autant de servantes. Toutes les terres de Thagaste leur appartiennent. Les
fidèles veulent que Pinien soit leur Evêque car ce serait la fortune assurée pour la
communauté chrétienne. Mais Pinien et Mélanie s'en vont à Jérusalem. Pinien y rend son âme
au Seigneur en 432, Mélanie fonde un monastère non loin du lieu de l'Ascension sur le Mont
des Oliviers. Elle y remet son âme à Notre Seigneur de retour de la Fête de la Nativité à
Bethléem.
* En raison de la clôture de la Nativité, son Office liturgique est chanté le 30 avec celui de Sainte Anysia.
ou
À Jérusalem, Sainte Mélanie la Jeune quitta avec son époux Saint Pinien la ville de Rome, se
rendit dans la Ville Sainte et y mena la vie monastique parmi les femmes consacrées à Dieu
tandis que son mari en faisait de même parmi les Moines.
ou
Au moment où l'Eglise prenait rang parmi les institutions officielles de l'empire romain,
certaines dames de la haute aristocratie de Rome, conquises par les récits des exploits
ascétiques des Moines d'Egypte et par les exhortations enflammées de Saint Jérôme,*
renoncèrent aux vanités du monde pour embrasser la voie étroite qui mène au Royaume des
Cieux. Saintes Asella, Fabiola, Marcelle, Sainte Paule et sa fille Eustochium, Sainte Métanie
l'Ancienne et sa petite-fille Mélanie la Jeune que nous célébrons aujourd'hui,** ont toutes
abandonné richesses, gloire et vie délicate pour se consacrer aux oeuvres de bienfaisance et
aux travaux de l'Ascèse, soit à Rome même, soit en Terre Sainte.
* Saint Jérôme quitta la vie mondaine et intellectuelle de la capitale pour se faire Moine et devenir l'ardent
avocat de la vie ascétique. C'est à lui que l'on doit la biographie de plusieurs de ces Saintes Femmes. Voir sa
notice le 15 juin.
** Ces Saintes Romaines ne sont pas commémorées par les Synaxaires byzantins. Sainte Asella (+ 385) est
célébrée le 6 décembre en Occident, Sainte Fabiola (+ 399) le 27 décembre, Sainte Paule et sa fille Eustochium
le 26 janvier, Sainte Marcelle (+ 410) le 31 janvier, Sainte Mélanie l'Ancienne n'est mentionnée ni par les
martyrologes ni par les Synaxaires, peut être à cause de sa mésentente finale avec Saint Jérôme mais elle est
cependant fort louée par Pallade (Histoire Lausiaque chap. 46 et 54).
Née en 383, Valéria Mélanie dut épouser contre son gré un de ses proches parents, Pinien
alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Sitôt la cérémonie des noces achevée elle proposa à
son jeune époux de vivre dans la continence; celui-ci résista un peu et proposa d'assurer
d'abord leur postérité en ayant deux enfants et de renoncer ensuite ensemble au monde. Il leur
naquit d'abord une fille qu'ils consacrèrent à Dieu immédiatement. Tout en gardant les
apparences de la vie mondaine d'une riche aristocrate, la jeune Mélanie commençait pourtant
à porter un tissu rugueux sous ses robes de soie et à mener en secret une vie de mortification.
En 403, elle mit prématurément au monde un fils qui mourut peu après et elle n'échappa ellemême
à la mort qu'après avoir fait jurer à son époux de ne pas différer davantage son désir. Sa
grand-mère, Mélanie l'Ancienne, était revenue d'Orient l'année précédente après trente-sept
ans d'absence pour la soutenir et encourager sa résolution. Finalement libérés de toute attache
à la suite de l'Endormissement de leur fille et du père de Pinien, les deux époux quittèrent leur
somptueuse demeure pour se retirer dans une de leurs propriétés des environs de Rome et se
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consacrer aux soins des voyageurs et au secours des malades et des prisonniers. Mélanie
confectionna elle-même une grossière tunique pour Pinien et méditant l'exemple de Celui Qui,
de riche qu'Il était en Sa Divinité, S'est fait pauvre et a assumé notre nature misérable afin de
l'enrichir par Sa pauvreté ( cf. II Cor. 8, 9 ), elle s'employa à liquider son immense fortune car
Pinien et elle avaient vu en rêve qu'il leur faudrait franchir un mur élevé avant de passer par
une porte étroite pour parvenir au Royaume de Cieux. Mais la tâche n'était pas si aisée : leurs
propriétés s'étendaient dans tout l'empire, de la Bretagne à l'Afrique et de l'Espagne à l'Italie,
leurs demeures étaient si splendides que seul l'empereur pouvait en être l'acquéreur. La
distribution de telles richesses remettait en question l'économie même de l'Etat et certains de
leurs parents, membres influents du Sénat, faisaient tout pour les empêcher de réaliser leur
projet. Toutefois, grâce à l'intervention de l'Impératrice, Mélanie commença par affranchir
huit mille de ses esclaves, en donnant à chacun trois pièces d'or puis par l'intermédiaire
d'hommes de confiance, elle fit couler des flots d'or d'Occident en Orient : églises et
monastères furent fondés un peu partout; or, pierreries, vaisselles et tissus précieux furent
consacrés au Service Divin; des territoires entiers furent cédés à l'Eglise ou le produit de leur
vente distribué en aumônes. Les Goths d'Alaric ayant pris Rome en 410 et semant partout la
terreur en Italie, les deux époux passèrent en Sicile avec soixante Vierges et trente Moines
puis de là en Afrique du Nord où ils achevèrent la liquidation de leurs biens en fondant des
monastères et en portant secours aux victimes de l'invasion barbare.
"Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres et tu auras un
trésor dans les Cieux puis viens et suis-moi" (Mat. 19:21). Contrairement au jeune homme
riche de l'Evangile, Mélanie se dépouilla avec joie de tout pour suivre le Seigneur. Dès lors
libérée, elle s'engagea dans l'arène de l'Ascèse. Âgée d'à peine trente ans, l'Amour de Dieu
brûlait si fort en elle qu'elle se soumit à une discipline digne des plus rudes combattants du
désert, sans s'accorder aucun accommodement, sous prétexte des habitudes délicates acquises
depuis sa jeunesse. Elle portait toujours sur elle un cilice rugueux et après un entraînement
progressif, elle passa toute sa vie dans le jeûne complet cinq jours par semaine, ne prenant une
sobre réfection que le samedi et le dimanche. Ce n'est que sur les instances de sa mère, Albine
qui l'accompagnait partout qu'elle consentit à prendre un peu d'huile les trois jours qui suivent
la fête de Pâque. Elle trouvait tous ses délices dans la méditation de l'Ecriture, des vies des
Saints et des oeuvres des Pères de l'Eglise qu'elle lisait en latin et en grec. Après un bref repos
de deux heures, elle veillait en prière toutes les nuits et enseignait aux Vierges qui l'avaient
suivie à joindre la veille et l'attente ardente de l'Epoux à la chasteté. Malgré son désir
croissant de ne vivre que pour Dieu et de consacrer tout son temps à la prière sans distraction,
elle ne pouvait se retirer à cause de ses nombreuses obligations, aussi trouva-t-elle la solution
en consacrant ses journées à la charité et à la direction de ses disciples et en réservant ses
nuits pour Dieu Seul, en s'enfermant dans une sorte de coffre où elle ne pouvait même pas
s'allonger. Aux assauts du démon de la vaine gloire, elle répliquait avec une méprisante ironie
et cultivait envers tous un tel esprit de douceur qu'à la veille de sa Naissance Céleste elle
pouvait dire qu'elle ne s'était jamais endormie avec une pensée de rancune.
Au bout de sept ans en Afrique, elle partit pour un pèlerinage en Terre Sainte avec sa mère et
son époux, devenu son frère spirituel, en s'arrêtant à Alexandrie pour rendre visite à Saint
Cyrille. A Jérusalem, elle passait toutes ses journées dans la basilique de la Résurrection et
quand on fermait les portes au coucher du soleil, elle se rendait au Golgotha pour y passer la
nuit. Après un nouveau voyage en Egypte, auprès des Saints solitaires des déserts de Nitrie,
elle s'installa sur le Mont des Oliviers dans une petite cellule en planches que sa mère avait
faite construire en son absence. Elle y demeura pendant quatorze ans (417-431). Chaque
Carême, de la Théophanie à Pâque, elle s'y enfermait strictement, revêtue d'un cilice et
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couchant sur la cendre et n'y recevait que sa mère, Pinien et sa jeune cousine Paule, fille de
Sainte Paule. Cette austère réclusion ne l'empêchait pas pour autant de porter son attention sur
la vie de l'Eglise.
Elle nourrissait un zèle ardent pour la Foi orthodoxe et s'opposa avec force aux partisans de
Pélage qui donnait une trop grande part au libre arbitre de l'homme, en suivant l'enseignement
de Saint Jérôme, rencontré à Bethléem et de Saint Augustin qui lui portait une grande
admiration et lui avait dédié son ouvrage Sur la Grâce du Christ et la chute (418).
A la Naissance Céleste de sa mère en 431, Mélanie sortit de sa réclusion et fonda sur le Mont
des Oliviers un monastère suivant les usages liturgiques de Rome qui fut bientôt peuplé de
quatre-vingt-dix Vierges grâce à la diligence de Pinien. Dans son extrême humilité, la Sainte
refusa d'en assurer la direction; elle nomma une autre Higoumène et se contenta de leur
délivrer un enseignement spirituel, tant par ses paroles que par l'exemple de sa conduite.
Comme le Seigneur, elle se faisait la servante de toutes, venait soulager en secret les soeurs
malades et prenait sur elle les besognes les plus répugnantes. Elle leur enseignait à sanctifier
leur âme et leur corps par la Sainte Virginité, leur recommandait sans relâche d'user de la
Sainte Violence recommandée par le Seigneur (Mat. 11:12) pour renoncer à leur volonté
propre et fonder le temple spirituel des vertus sur l'obéissance. En prenant des exemples dans
la vie des Pères, elle les exhortait à la persévérance dans le combat spirituel, à la vigilance
contre les pièges du malin, au zèle et à la concentration de l'intelligence dans la prière
nocturne et surtout à la charité. "Toutes vertus et toutes Ascèses sont vaines sans la charité,
disait-elle. Le diable eût aisément imité toutes nos vertus, il est vaincu seulement par
l'humilité et la charité." Son frère spirituel Pinien s'endormit à son tour en 432. Elle le fit
ensevelir avec Albine près de la grotte où le Christ avait prédit à Ses Disciples la ruine de
Jérusalem et demeura là pendant quatre ans dans une cellule sans ouverture, complètement
isolée du monde puis elle chargea son disciple et biographe, le Prêtre Gérontios, d'y installer
un monastère d'hommes dont elle assura aussi la direction spirituelle, cas exceptionnel dans
l'histoire de l'Eglise. Vers la fin de 436, elle se rendit à Constantinople à la demande de son
oncle, le puissant Volusien qui était resté attardé dans le paganisme. En arrivant, elle le trouva
gravement malade et réussit avec l'aide du Saint Patriarche Proclus (voir au 20 novembre) à le
décider de recevoir le Saint Baptême avant de quitter cette vie. Ayant trouvé la capitale agitée
par les querelles concernant la doctrine hérétique de Nestorius,* elle fit campagne pour le
dogme orthodoxe avant de regagner en hâte son Monastère du Mont des Oliviers. L'année
suivante, l'Impératrice Eudocie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte sur les
recommandations de Sainte Mélanie avec qui elle avait sympathisé à Constantinople et qu'elle
considérait comme sa Mère Spirituelle. Outre son enseignement et le spectacle édifiant de sa
communauté, la Souveraine lui demanda ses conseils avisés pour les nombreuses fondations
et riches donations qu'elle fit alors aux Eglises et aux Monastères.
* Voir Commémoration du Concile d'Ephèse (9 septembre) et la notice de la Synaxe de la Mère de Dieu (plus
haut, le 26 décembre).
Dieu accordait sans retard à sa servante les guérisons qu'elle lui demandait mais avertie des
pièges du démon de la vaine gloire, Mélanie donnait toujours à ceux qui venaient demander
son intercession soit de l'huile tirée des veilleuses placées au-dessus des tombeaux des
Martyrs, soit quelque objet ayant appartenu à un Saint, de sorte qu'on ne crût pas que la
guérison était due à sa propre vertu.
Après avoir menée une telle course, constamment tendue en avant à la poursuite de l'Epoux
Céleste, elle n'avait plus pour désir que d'être déliée de cette vie pour être avec le Christ (Phil.
1:23). Tombée malade en fêtant la Nativité à Bethléem (439), elle rassembla ses Moniales dès
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son retour à Jérusalem pour leur délivrer son testament spirituel. Elle les assura qu'elle serait
toujours invisiblement présente parmi elles, à condition qu'elles restent fidèles à ses
prescriptions et qu'elles gardent avec Crainte de Dieu leurs lampes allumées, telles des
Vierges Sages (Mat. 25:1-13) dans l'attente de la venue du Seigneur. Au bout de six jours de
maladie, elle fit ses dernières recommandations aux Moines et désigna Gérontios comme Père
Spirituel et Higoumène des deux communautés puis elle s'endormit doucement avec une joie
confiante, en prononçant ces paroles : "Comme il a plut au Seigneur, voilà ce qui est advenu."
Des Moines venus des monastères, des Déserts et de toutes les extrémités de la Palestine
célébrèrent une Vigile de toute la nuit et au moment de l'ensevelir, au petit matin, les uns et
les autres la recouvrirent de vêtements, ceintures, cuculles et de maints autres objets qu'ils
avaient reçus en bénédiction de la part de Saints Personnages. Le Monastère de Sainte
Mélanie fut détruit en 614 lors de l'invasion perse mais on vénère encore sa grotte au Mont
des Oliviers.
HYMNE DE LOUANGE - Sainte Mélanie la Romaine.
La riche Mélanie possédait beaucoup d'or.
Elle le donna aux pauvres pour l'Amour du Christ et pour son Salut.
Qui gère sagement son commerce reçoit beaucoup de son or,
Et avec cela bien vite acquiert le Royaume des Cieux.
Mélanie, Pieuse Femme, devint pauvre;
Elle ne posséda plus rien sinon le Dieu Vivant,
Et sans or –mais avec le Dieu Vivant– elle devint riche.
Mélanie dit : "Dieu seul suffit!"
Mélanie, le médecin qui soulage les douleurs,
Loua Dieu jusqu'à son dernier souffle.
SAINT CYRIAQUE DE BISERICANI, ASCÈTE (+1660)
Moine depuis sa jeunesse dans ce monastère de Moldavie, il y progressa dans la patience,
l'humilité et la charité. Puis il se retira dans une grotte de la montagne, habillé comme le lys et
l'herbe des champs, s'exposant sans habit aux rigueurs du climat, hiver comme été pour
témoigner du total détachement des biens de ce monde, n'ayant comme protection que
l'Invocation Continuelle de Notre Seigneur Jésus-Christ.
ou
Saint Cyriacus of Bisericani is one of Romania's greatest ascetics, and in his life he was like
the great Fathers of the Egyptian desert.
He lived in the Bisericani monastery at the beginning of the seventeenth century, which then
had more than a hundred monks. Longing for a life of solitude, St Cyriacus went to live in a
cave at Simon Mountain and remained there for sixty years.
Like St Onuphrius (June 12), St Cyriacus went about naked in summer and in winter, and his
body became overgrown with hair. He glorified God with unceasing prayer and ascetical
struggles, and Christ gave him the grace to overcome the demons which assailed him.
Attaining great holiness and perfecting himself in virtue, St Cyriacus fell asleep in the Lord in
1660. His relics were buried in his cave, where there is now a small chapel dedicated to him.
Later, because of unsettled conditions in the land, the faithful took portions of his relics away
in order to preserve them.
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SAINT MOINE GELASIUS DE PALESTINE (+5°.S.)
A hermit in the vicinity of the city of Nicopolis tonsured him. Being present at the Fourth
Ecumenical Council, he was revealed a fervent defender of Orthodoxy. The Venerable
Gelasius distinguished himself with complete disinterestedness, deep humility and meekness.
The Orthodox Church beatifies Gelasius among the venerable ones and the God-bearing
fathers, because of his shining ascetical struggles, and assigned to him the name "ever
memorable king of passions."
SAINT HIÉROMARTYR ZOTICUS DE CONSTANTINOPLE, PROTECTEUR DES
ORPHELINS (+311) 30 – 31 décembre
Zoticus était un illustre et riche Romain qui était au service de Constantin le Grand (306-337).
Lorsque l'Empereur transféra sa capitale de Rome pour Constantinople, Zoticus y partit aussi.
Bien vite cependant, méprisant les honneurs mondains, Zoticus fut ordonné Prêtre et
commença à s'occuper des déshérités et des orphelins dans sa propre maison. Ensuite,
recevant des fonds de Constantin, il bâtit un dispensaire pour les malades, un logis pour les
sans abri où il prit soin de ceux souffrant de la lèpre, les sauvant des soldats qui avaient reçu
ordre de les noyer en mer.
Lorsque Constance (337-361), fils de Constantin et adepte de l'hérésie arienne, succéda à son
père, Saint Zoticus fut accusé d'avoir reçut de grandes sommes du défunt Empereur.
Questionné à ce sujet Zoticus montra à l'empereur les maisons pour sans-abri et malades qu'il
avait bâties. Constance devint furieux car il pensait que Zoticus avait acheté des bijoux avec
l'argent reçu de son père et il voulait les récupérer.
Il ordonna d'attacher Saint Zoticus à des mules sauvages qui traînèrent le Saint sur les pierres.
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Tout son corps fut lacéré et le Saint rendit son âme à Dieu. Un flot d'eau pure s'écoula de
l'endroit de son endormissement par lequel nombreux reçurent la guérison.
ou
He was born in Rome, and as a young man was chosen by the Emperor Constantine to assist
in the foundation of his new capital at Byzantium. An outbreak of leprosy in the new City
became so severe that the Emperor ordered that all lepers, whatever their rank, be driven from
the city or drowned in the sea. Zoticus, moved by compassion for these people, went to the
Emperor and asked him for a large amount of gold to buy gems and pearls to enhance the
glory of the city, 'For, as Your Majesty knows, I am well-qualified in this field.' The Saint
then used the gold to ransom all those being led into exile or to drowning, and to establish for
them a camp on the hill of Olivet on the opposite shore of the Bosphorus. There he brought
the sick and provided for their care.
In 337 Constantius, an Arian heretic, took the throne upon the death of his father. Some of
Zoticus' enemies at court, seeing an opportunity, denounced Zoticus to the new Emperor,
saying that he not only held subversive views, but had misappropriated public money. When
he learned of these charges, Zoticus presented himself to the Emperor, finely dressed, and
offered to take Constantius to see the gems and pearls that he had bought on his behalf. When
they reached the hill of Olivet Constantius was astonished to see a company of lepers coming
to greet him with lighted candles, honoring and praising him and their patron Zoticus. Then
the holy Zoticus said to the Emperor, 'These are the precious stones and brilliant pearls that
give luster to the crown of the heavenly Kingdom that you will inherit by their prayers. I
bought them for the salvation of your soul.'
Instead of being grateful, the heartless Emperor ordered that Zoticus be tied behind wild
mules and dragged until dead. The mules ran down the hill, breaking the Saint's body upon
the rocks an brush. Then, of their own accord, they returned to the top of the hill, still
dragging the body, and, like Balaam's ass (Numbers ch. 22), spoke and proclaimed that the
Martyr must be buried on that hill. The astonished and repentant Emperor ordered the Martyr
buried with honor, and commanded that a hospital for lepers be built there, staffed by the best
physicians and caretakers.
Saint Zoticus is also called Orphanotrophos, 'Cherisher of Orphans,' because in later years a
large orphanage was added to the leprosarium. The orphanage included a general hospital and
a home for the aged. The Saint was honored throughout Byzantine history as the patron of the
orphanage.
SAINT CYRIAQUE DE TAZLAU, ROUMANIE (+1660)
Saint Cyriacus was born into a peasant family, and became a monk at the Tazlau Monastery.
Since he surpassed the other monks in humility, prayer, and virtue, he was found worthy of
the grace of the priesthood.
Wishing to attain further perfection, St Cyriacus withdrew to a mountain called Magura
Tazlaului, where he lived for fifty years. There he struggled in a manner similar to the great
hesychasts of old, sustaining himself with dried bread and fruits, keeping all-night vigils and
shedding copious tears. Through the grace of the Holy Spirit, he was able to forsee future
events, and to cast out evil spirits.
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In time, many disciples flocked to him seeking spiritual counsel. These, in turn, became
hesychasts and lived in the mountains of Tazlau nichitu, and Tarcau.
After he had reached a great age, St Cyriacus surrendered his soul to God around 1660. His
disciples buried him in a cave on Magura Tazlaului, and many Miracles were worked through
his holy relics.
At the end of the seventeenth century Moldavia was threatened by great dangers, and many
people took refuge in the forests. The relics of St Cyriacus were divided among the faithful so
that they would not be profaned by infidels. Thus, the mountain cave on Magura Tazlaului
was deprived of its great treasure.
SAINT EVÊQUE DOSITHÉE (VASIC) DE ZAGHREG ET CONFESSEUR EN SERBIE
(+1945)
Metropolitan Dositej was born in Belgrade on December 5, 1887. He completed both
Grammar School and Seminary in his hometown, and Spiritual Academy with the grade of
Theology in Kiev in 1904. Having studied theology and philosophy for two years at Berlin
University, he studied experimental philosophy in Leipzig. He had taken the monastic vows
and the rank of hierodeacon when he was a Seminary pupil. He was assigned to perform the
job of assistant professor at the St. Sava Seminary in Belgrade in 1907, and two years later
(1909) he continued with his studies at Sorbonne. At the end of 1910, he went to Geneva
where he stayed till the declaration of the Balkan War. The Holy Synod of Bishops elected
him bishop in May 1913. That same year, on May 25, he was consecrated the Bishop of Nis.
At the beginning of World War I, after many troubles, Bishop Dositej was interned. He
returned to his Diocese in 1918. The situation having been normalised, Bishop Dositej was
elected Vice-President of the Central Hierarchal Assembly and, having that position, he
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participated in the negotiations with the Constantinople Patriarchate. He spent three years
engaged in missionary work in Czechoslovakia. In 1931 he was appointed the first hierarch of
the newly established Zagreb Diocese. His staying in Zagreb was notable for many charitable
deeds. He founded an Orthodox Monastery dedicated to St. Paraskeva in this town. For a
certain period of time he administrated the Diocese of Gornji Karlovac-Banja Luka, and he
also helped Rt. Rev. Miron, the Bishop of Pakrac, in performing different tasks in the
Diocese. During the period of illness of Serbian Patriarch Varnava, he, as the oldest member
of the Holy Synod of Bishops, managed the Serbian Church affairs. After Patriarch's death,
namely until the new Patriarch was elected in 1938, Bishop Dositej administrated the
Belgrade-Karlovci Archdiocese.
After the World War II broke out, Metropolitan Dositej was arrested and confined in a prison
of Zagreb police in Petrinjska Street. As a seriously ill person, he was transferred into a
hospital where he was tortured and molested by nuns. Having been tormented in such a way,
he, in unconscious state, arrived in Belgrade, in the Monastery of the Entrance of the Most
Holy Mother of God into the Temple, where the sisterhood of the Monastery attentively took
care of him. Due to severe consequences of molesting he died on January 13, 1945 in the
Monastery of the Entrance of the Most Holy Mother of God into the Temple, and was buried
in the churchyard of this Monastery.
At the regular session of the Holy Assembly of Bishops of the Serbian Orthodox Church, the
name of Metropolitan Dositej was, due to his Martyr afflictions and confession of the
Christian-Orthodox faith, entered into the List of Names of the Serbian Church as the
Confessor.
Tropaire au Saint Confesseur Dosithée. Ton 8
O Teacher of Orthodoxy and Instructor of virtues and purity, O Luminary of the whole world,
O God-Inspired Ornament of Hierarchs, O Most-wise Dositej, you have enlightened all by
your teaching, O Spiritual Flute, entreat Christ the Lord to save our souls.
SAINTE HIGOUMÈNE SABIANA DU MONASTÈRE DE SAMTSKHÉ (+11°.S.)
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The nuns of Georgian monasteries have historically been outstanding in their diligence. God
entrusted them with the special duties of ceaseless prayer, fasting, needlework, and the raising
of orphans. Nuns have been regarded as vessels of sanctity and wisdom, and even royalty
would kneel before them.
Many Georgian noblemen would send their children to nuns to be brought up in the Christian
Faith. According to the great church figure George the Lesser, when the parents of St. George
of the Holy Mountain decided to have their first-born daughter, Thekla, raised by nuns, they
sent her to the “worthy and holy” Sabiana, who at that time was abbess of the Samtskhe
Tadzrisi Monastery in southern Georgia.
St. Sabiana welcomed Thekla and raised her as though she were her own natural daughter.
Before long Thekla’s brother, the seven-year-old George, was also brought to the monastery,
and St. Sabiana spent three years educating and instructing him in the spiritual life.
Further information on the life and labors of St. Sabiana has sadly not been preserved. But as
the Holy Gospel according to St. Matthew attests, the tree is known by his fruit (Matt. 12:33).
The high level of monastic life during St. Sabiana’s abbacy and the pious lives of her spiritual
children attest to the great spiritual heights she attained.
SAINT EVEQUE SILVESTRE DE ROME (+335) 31 décembre – 2 janvier
Notre Bienheureux Père Silvestre, originaire d'une Pieuse Famille de Rome, montra depuis
son enfance un zèle ardent pour la défense et la propagation de la Foi. Pendant la persécution,
il pratiqua avec courage l'hospitalité pour les Confesseurs pourchassés par les autorités, en
particulier pour le Saint Martyr Timothée d'Antioche qu'il alla ensevelir en secret après son
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exécution. Arrêté puis miraculeusement délivré, il fut ordonné Prêtre par le Saint Evêque
Miltiade et à la Naissance Céleste de ce dernier (314) il fut contraint d'accepter la succession
par les fidèles qui appréciaient ses vertus et sa charité. Silvestre devint alors un digne
imitateur du Saint Apôtre Pierre par le soin pastoral de son troupeau spirituel et par le zèle
pour les Saints Dogmes. Il organisa avec soin le service des pauvres, organisa les coutumes de
l'Eglise de manière à les différencier des usages païens et s'illustra par de nombreux Miracles.
Lorsque Constantin le Grand, vainqueur de Maxence par la puissance de la Précieuse Croix,
entra dans Rome et fit promulguer de nombreuses mesures favorables au Christianisme, Saint
Silvestre put sortir de la clandestinité et enseigner aux foules les Mystères de la Foi. Alors
nombreux furent ceux qui reçurent le Saint Baptême dans l'allégresse générale. Quant à
l'Empereur qui venait d'être catéchisé par le Saint, il préféra remettre la date de son Saint
Baptême afin d'être initié à la vie nouvelle dans le Jourdain sur les lieux mêmes du Saint
Baptême du Sauveur.* Avec les conseils de Silvestre, Constantin fit construire dans Rome
sept grandes basiliques pour célébrer dignement et désormais sans entraves les Fêtes du
Seigneur et des Saints Martyrs.
* Selon certains Constantin le Grand aurait été baptisé par Saint Sylvestre mais d'après les historiens
ecclésiastiques (Théodoret Socrate, Sozomène), il reçut le Saint Baptême à l'approche de la mort, aux environs
de Nicomédie.
Seul le diable, ennemi du genre humain, grinçait des dents et méditait une vengeance. Il
suggéra à la mère de l'Empereur, Sainte Hélène alors encore adepte du Judaïsme, d'organiser
une grande confrontation publique de douze scribes des plus savants, menés par un certain
Zambré adonné à la magie et de douze Evêques chrétiens sous la direction de Silvestre. A
toutes les objections des Juifs, le Bienheureux montrait de manière indiscutable au moyen des
paroles mêmes des Prophètes que tous les événements de l'Ancienne Alliance et toutes les
Promesses de Dieu trouvent la plénitude de leur réalisation en la Personne du Christ Sauveur.
Après leur avoir exposé que la Confession des trois Personnes Père, Fils et Saint-Esprit ne
contredit pas mais confirme plutôt l'Unité du Dieu Un en Sa Nature, il répondit à leur question
sur l'Incarnation à l'aide d'exemples. Prenant en main le manteau de pourpre de l'empereur, il
dit : "Tout comme il convenait que cette étoffe écrue subisse violence et travail et qu'elle soit
teinte de pourpre, taillée et façonnée de manière à servir d'ornement et d'emblème de la
dignité impériale, sans pour cela que le souverain n'en souffre quoi que ce fût; de même il
fallait que la Chair du Christ, assumée par Lui, fusse soumise à l'épreuve sans que Sa Divinité
n'en souffrît quoi que ce fût pour que l'homme tout entier, âme et corps, devienne un digne
ornement de la Gloire de Dieu." A une autre objection sur la mort du Christ, il
répondit : "Parce que l'homme était devenu prisonnier de la mort par la transgression, Dieu
n'envoya pas un Ange mais Son Propre Fils pour L'échanger et Le livrer comme en otage à la
mort. Mais découvrant que cette proie était incorruptible car Dieu même incarné, elle Le
rejeta et la nature humaine tout entière avec Lui, convaincue dès lors de son impuissance.
C'est ainsi qu'avec le Christ-homme, l'homme déchu ne fut pas seulement délivré de la mort
mais gagna le Ciel et le séjour avec Dieu." Les scribes juifs restèrent muets devant de tels
arguments. Mais voulant montrer malgré la puissance de son dieu, Zambré souffla une
invocation magique dans l'oreille d'un taureau sauvage qui tomba mort sur le coup et défia
Silvestre d'en faire autant. "Mon Dieu ne donne pas la mort mais la vie et la résurrection,"
répondit Silvestre et élevant les mains vers le Ciel, il ressuscita la bête qu'il renvoya docile.
L'Empereur et la foule saluèrent le Saint par des ovations et nombreux furent ceux qui
décidèrent alors de se faire baptiser. Saint Sylvestre continua d'oeuvrer pour la Gloire de
l'Eglise et la défense des Saints Dogmes. Il remit son âme à Dieu le 31 décembre 335.
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Tropaire de Saint Sylvestre de Rome ton 4
Tu parus pour ton troupeau comme une Règle de Foi,
Une image d'humilité et un maître d'abstinence.
De par ta modestie, le Ciel s'est ouvert pour toi;
Grâce à ta pauvreté, les richesses te furent accordées.
Ô Saint Pape Sylvestre, prie le Christ Notre Dieu de sauver nos âmes!
SAINT ARCHEVÊQUE THÉOPHYLACTE D' OCHRID (+1126)
Théophylacte est né sur l'Île d'Euripos et a été éduqué à Constantinople par les plus éminents
enseignants de son époque. Devenu Prêtre de la Grande Eglise, il fut choisit comme Evêque et
envoyé contre sa volonté à Ochrid où il demeura près de vingt-cinq ans (de 1082 à 1108).
Chromatianus d'Ohrid l'appelle "le plus sage des Archevêques." Homme d'énorme érudition
tant séculière que théologique, de fins goûts byzantins, mélancolique et sensible,
Théophylacte se sentait parmi les Slaves d'Ochrid comme un exilé au milieu des barbares. Il
rédigea des commentaires sur les quatre Evangiles et d'autres livres du Nouveau Testament.
Ce sont les meilleures oeuvres du genre après celles de Saint Jean Chrysostome et on les lira
encore de nos jours avec grand bénéfice. Ses autres oeuvres connues sont ses lettres et la Vie
de Saint Clément d'Ochrid. Devenu âgé, Saint Théophylacte se retira d'Ochrid à
Thessalonique où on pense qu'il acheva sa vie terrestre et s'endormit dans Notre Seigneur.
Apodose de la Nativité- -St Zotique-St Gelase-St Gaïus-les 10 Stes Vierges de Nicomédie-Ste
Olympiodore-Ste Nemée-St Gaudence-St Théophilacte, Archevêque d'Ochrid (vers 1126)-St
Cyriaque de Bisericani -St Cyriaque de Taslaou ascète roumain (vers 1660)-Saints Savinien et
Potentien, premiers évêques de Sens en Bourgogne et Martyrs (IIIème siècle). - Sainte
Colombe, vierge, martyre à Sens (258 ou 274).-Saintes Donate, Pauline, Rustique,
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Nominande, Serotine, Hilarie et leurs compagnes, Martyres à Rome.- Saint Hermes, Martyr à
Bononia (aujourd'hui Vidin en Bulgarie) (IVème siècle).- Saint Zotique l'Orphanotrophe,
collaborateur de Saint Constantin le Grand, nourricier des pauvres et serviteur des lépreux,
fondateur des établissements de bienfaisance de la ville de Constantinople (après 330). -Saint
Sylvestre, pape et patriarche de Rome (335). -Saint Georges le Thaumaturge. -Saint Gaïus,
mort en paix. -Saint Barbatien, prêtre et confesseur à Ravenne en Emilie-Romagne, père
spirituel de l'impératrice Placidia Augusta (Vème siècle). - -Saint Festus ou Sextus l'Evêque
de Valence en Dauphiné, Martyr par la main des Barbares (Vème siècle). -Saint Gelase,
moine de Palestine (Vème siècle). -Saint Marius l'Evêque d'Avenches dont il dut transférer le
siège à Lausanne, historien, missionnaire en Suisse romande (593, 594 ou 596). -Saint
Eustache l'Evêque de Bourges en Berry (607). -Sainte Sabiane, abbesse de Samtskhé en
Géorgie. -Saint Basile, higoumène du monastère de Moldovitsa en Roumanie, thaumaturge
(XVème siècle). Saint Raphaël d'Agapia, ascète roumain (fin XVIème siècle). -Saint Jean de
Râsca l'Evêque de Hus¸puis de Roman en Moldavie (Roumanie 1685). -Saint Thaddée
(Ouspensky) l'Evêque, Martyr (Russie 1937). -Saint Pierre, Martyr (1938). -Saint Dosithée,
métropolite de Zagreb, confesseur de l'Orthodoxie devant les persécuteurs catholiques
romains (1941).
Lecture de l’Epître
Pas de lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de lecture ce jour
CONTEMPLATION - Contempler l'assemblée des pénitents :
1. Comment ils ont péché, consciemment ou non, contre la Loi du Christ;
2. Comment ils se sont repentis, ont amené leurs vies et accompli la Loi du Christ;
3. Comment à présent ils se réjouissent dans le Royaume du Christ et nous aident par leurs
prières.
HOMÉLIE - Sur la Victoire de l'Agneau.
"Ils mèneront campagne contre l'Agneau et l'Agneau les vaincra." (Apocalypse 17, 14)
Frères, réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse pour la Victoire de l'Agneau sur les bêtes.
Lions et tigres, loups et renards, hyènes et serpents, l'Agneau va tous les vaincre! Qui a vu
cela et qui l'a entendu? Nos oreilles l'ont entendu et nos yeux l'ont vu. L'Agneau est le Christ
Seigneur et les bêtes sont Ses adversaires, visibles et invisibles. De nos jours, l'Agneau
remporte la victoire; dans le futur, l'Agneau vaincra et ce jusqu'au dernier jour. L'Agneau a
gagné, gagne et gagnera contre tous les rois et dirigeants du monde avec leurs natures
bestiales, leurs armées et leurs mercenaires, leurs flagorneurs et leurs fidèles. Telle est la
Puissance du Doux Agneau de Dieu. Ô mes pauvres frères, ne soyez pas effrayés; ne craignez
pas; ne doutez pas. Le Plus Grand Vainqueur est votre Chef, votre Aide et votre Ami. Il est
appelé "l'Agneau" afin de nous enseigner que nous devrions être tels des agneaux : paisibles,
doux, innocents, patients, prêts au sacrifice victorieux et soumis à la Volonté de Notre Berger.
Lorsque Dieu est avec l'agneau alors l'agneau est plus fort que le loup, plus puissant que le
lion, plus habile que le serpent et que le renard. Cependant, la Justice ne sait pas être constatée
ni la victoire finale aperçue tant qu'on ne tient pas compte des deux mondes. Ô mes frères
lorsque nous tenons compte de ces deux mondes alors nous reconnaissons la Justice Eternelle
et la Victoire Immortelle. L'Agneau est le conquérant et seulement l'Agneau.
Ô Seigneur Jésus le Roi des rois, Vainqueur de tous les conflits et toutes les batailles, Agneau
de Dieu, Doux et Miséricordieux, fais-nous devenir des agneaux victorieux.
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A Toi soient la Gloire et la Louange, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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