jeudi 1 mars 2012

Vie de Saint Dosithée de Gaza et autres Vies de Saints.

19 février – 3 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Première Semaine du Grand Carême
CE SAMEDI DE LA PREMIERE SEMAINE DE CAREME,
NOUS CELEBRONS L'ILLUSTRE MIRACLE DES COLYBES
DU SAINT ET GLORIEUX MARTYR THEODORE TIRON
Grâce au blé des colybes il nourrit la cité,
rendant vaines les viandes touchées par l'impiété.
Combat victorieux de Saint. Théodore contre le dragon
L'ILLUSTRE MIRACLE DES COLYBES DU SAINT ET GLORIEUX MARTYR
THEODORE TIRON 17 février – 1er Samedi du Gd. Carême
En 361, Julien l'Apostat qui essayait par tous les moyens de restaurer les usages païens, avait
remarqué que les Chrétiens avaient coutume de sanctifier la première semaine du Carême
avant Pâque par le jeûne et la prière. Le cruel despote donna l'ordre au préfet de
Constantinople de faire asperger toutes les denrées exposées au marché avec du sang des
victimes immolées aux idoles, de sorte qu'il ne soit possible à aucun habitant d'échapper à la
souillure de l'idolâtrie. Mais le Seigneur n'abandonna pas son peuple choisi. Il envoya Son
Serviteur Théodore qui apparut en vision au Patriarche Eudoxe (360-364) pour déjouer la
machination du tyran et commander qu'aucun Chrétien n'achète les aliments présentés au
marché mais qu'ils confectionnent des colybes, c'est-à-dire des grains de blé bouillis pour se
nourrir. C'est ainsi que grâce à l'intervention du Saint Martyr Théodore, le peuple chrétien put
se garder pur de la souillure de l'idolâtrie. Depuis l'Eglise commémore chaque année ce
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Miracle, le premier samedi du Grand Carême afin d'enseigner aux fidèles que le jeûne et la
tempérance ont le pouvoir de purifier toutes les souillures du péché.
Saint Théodore Tiron accomplit quantité d'autres Miracles pour ceux qui recouraient à lui
avec Foi et qui persévéraient en prière dans son église. Un jour, il apparut brillant de Gloire
sur son cheval blanc et ramena à une pauvre veuve son fils unique qui avait été capturé par les
Sarrasins. Souvent il délivrait aussi du danger ceux qui étaient pris dans une tempête, il fit
découvrir des voleurs, permit à des maîtres de retrouver leurs serviteurs et montra par tous ces
Miracles que, de soldat de l'armée terrestre, il était devenu Protecteur Céleste du peuple
chrétien.
ou
Grâce au blé des colybes, il nourrit la cité et rendit vaines les viandes touchées par l'impiété.
Alors qu'après le fils de Constantin le Grand Constance Julien l'Apostat tenait le sceptre de
l'empire et qu'il était passé du Christ à l'idolâtrie, une grande persécution s'éleva contre les
Chrétiens de façon manifeste aussi bien que secrète. L'impie renonça donc aux châtiments
cruels et inhumains exécutés en public mais il éprouvait les Chrétiens autrement : il les
discréditait et les rabaissait afin que leur nombre n'augmente pas et on leur cachait la façon
dont ce perfide sacrilège voulait les souiller. Or, ayant observé que les Chrétiens recherchaient
une plus grande pureté pendant la première semaine de Carême pour s'attacher davantage à
Dieu, il appela le préfet de la ville et lui ordonna de faire enlever les denrées qui se vendent
habituellement et d'exposer au marché d'autres denrées, à savoir des pains et des boissons
après les avoir aspergées avec le sang des victimes immolées aux idoles et les avoir souillées
par ce mélange afin que ceux qui les achèteraient à cause du Carême soient souillés par leur
propre recherche de pureté. Aussitôt le préfet mit à exécution l'ordre reçu et fit exposer dans
tout le marché les aliments et les boissons souillés par les sacrifices immondes. Mais Dieu
Qui de Son Regard voit tout, prend les subtils à leurs propres intrigues et veille toujours sur
Ses Serviteurs, déjoua l'ignoble complot de l'Apostat contre les Chrétiens : à l'Archevêque
Eudoxe de la ville malgré le caractère peu orthodoxe de sa Foi, il envoya son MégaloMartyr
Théodore appelé Tiron parce qu'il avait appartenu à l'ordre des conscrits. Celui-ci lui apparut
en vision et non en songe et lui dit ainsi : "Lève-toi vite, rassemble le Troupeau du Christ et
ordonne avec autorité que personne n'achète rien de ce qu'on a exposé au marché car
l'empereur impie l'a fait souiller par le sang des sacrifices." Comme il se montrait embarrassé
et qu'il lui demandait : "Comment sera-t-il possible, à qui n'a pas de vivres à la maison, de ne
pas acheter les denrées exposées au marché?" Le Saint répondit : "Procure-leur des colybes
pour remédier à la pénurie." Celui-ci, de nouveau embarrassé, s'informant dans son ignorance,
de ce qu'étaient les colybes, Saint Théodore lui dit : "Du blé bouilli! C'est ainsi que nous
avons coutume de l'appeler à Euchaïtes." Le Patriarche ayant demandé : "Et qui es-tu, toi qui
veilles sur le peuple chrétien?" Le Saint répondit : "Je suis Théodore, le Témoin du Christ Qui
vient de m'envoyer pour vous aider." Aussitôt le Patriarche se leva, fit part au peuple de sa
vision et après s'en être conformé, il garda le Troupeau du Christ à l'abri de l'infâme complot
de l'Apostat. Celui-ci vit son piège démasqué et mis en échec, même s'il en fut assez humilié,
il ordonna de remettre sur le marché les denrées habituelles. Et le Peuple du Christ, la semaine
écoulée, rendit Grâces au Martyr, son bienfaiteur et dans l'allégresse, grâce aux Colybes,
célébra sa mémoire ce samedi-là. Depuis lors, nous les fidèles, tant qu'on se souviendra du
Miracle et pour que l'oeuvre du Martyr ne soit pas effacée par le temps, nous célébrons Saint
Théodore par des colybes.
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Le MégaloMartyr Théodore est bien celui que l'impie Bringas avait fait arrêter sous
l'empereur Maximien. D'abord il fut seulement frappé mais par la suite incendia le temple de
leur déesse dont il avait distribué les trésors aux indigents. Quelques-uns vinrent discuter avec
lui, voulant le convertir mais après s'être entretenu avec eux il refusa. Alors, on lui fit souffrir
de nombreux tourments; pour finir, on alluma une grande fournaise et on l'y jeta mais il n'y
souffrit aucun mal et c'est au milieu d'elle qu'il rendit à Dieu son âmes.
ou
Ce Saint et Glorieux Martyr du Christ était originaire d'Amasée dans le Pont et servait dans
l'armée romaine au temps de la grande persécution de Maximien (vers 303). Chrétien depuis
son enfance, il gardait sa Foi secrète non par lâcheté mais parce qu'il n'avait pas encore reçu
de Dieu le signe pour s'offrir au Martyre. Comme son corps de troupe était cantonné près de la
ville d'Euchdita (Hélénopont), il apprit que les habitants de la région étaient terrorisés par un
redoutable dragon qui se cachait dans la forêt. Discernant que c'était là l'épreuve par laquelle
Dieu devait lui montrer si le moment de s'offrir au Martyre était arrivé, il s'enfonça hardiment
dans la forêt. Il parvint jusqu'à un village qui avait été abandonné par ses habitants et où
restait seule une Princesse Chrétienne, de rang impérial, Eusébie qui lui indiqua où se trouvait
le repaire du monstre. En s'armant du Signe de la Croix, le Saint se précipita vers la bête qui
mugissait en crachant des flammes et il l'abattit d'un coup de lance à la tête.
Désormais persuadé que par la Grâce de Dieu il pourrait vaincre aussi le dragon spirituel (le
diable) comme il avait abattu le monstre visible, Saint Théodore regagna son campement sans
craindre de se révéler Chrétien. Comme le commandant de la troupe avait ordonné d'offrir un
sacrifice aux idoles de l'Empire, Théodore resta dans sa tente. On vint le chercher, en le
pressant de prendre part, lui aussi, au sacrifice. Mais il répondit : "Je suis Chrétien, c'est le
Christ seul Que j'adore. C'est Lui le Roi Que je sers et c'est à Lui seul Que je veux offrir un
sacrifice!" Après l'avoir pressé de questions insidieuses, on le laissa pour passer à
l'interrogatoire d'autres Chrétiens. Enflammé d'un Zèle Divin, Théodore encourageait ses
compagnons à se montrer jusqu'à la fin digne du Christ qui les avait enrôlés dans son Armée
Céleste. La nuit venue, il se rendit jusqu'au temple païen et détruisit par le feu l'Autel de la
déesse Rhéa, la mère des dieux, provoquant une grande confusion dans la ville d'Euchaita. Un
des serviteurs du temple surprit le Saint et le conduisit auprès du gouverneur Puplius.
Théodore n'opposa aucune résistance et répondit calmement aux questions du gouverneur, en
lui montrant qu'il était bien absurde de considérer comme dieu une pièce de bois inanimée
qui, en un instant, avait été réduite en cendres. Puplius le menaça des pires tortures. Le Saint
lui répliqua : "Tes menaces ne m'effraient pas car la Puissance du Christ sera pour moi joie et
allégresse dans les tourments." Grinçant les dents de rage, le gouverneur le fit jeter dans un
sombre cachot sans nourriture. Mais cette nuit-là, le Christ apparut à Théodore pour le
consoler et lui promettre que Sa Grâce sera pour Son Vaillant Serviteur à la fois nourriture,
joie et protection. Ainsi réconforté, le Saint passait son temps à chanter des Hymnes,
accompagné par des Anges, de sorte que ses geôliers crurent que d'autres Chrétiens l'avaient
rejoint dans cette cellule pourtant bien verrouillée.
Par la suite et comme on voulait lui apporter un peu de pain et d'eau, il refusa toute réfection,
disant que le Christ lui avait promis une Nourriture Céleste. De nouveau présenté devant le
gouverneur, on lui proposa d'être élevé à la dignité de grand Prêtre des idoles, ce qui provoqua
le rire moqueur du Saint qui assura être prêt à se laisser couper en morceaux pour l'Amour du
Christ. On le suspendit alors la tête en bas et les bourreaux s'épuisèrent en vain à lui déchirer
le corps avec des crochets de fer. Devant cette résistance indomptable du Martyr, le
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gouverneur, craignant que d'autres suivent son exemple, donna l'ordre d'en finir et le
condamna à être brûlé vif.
Lorsqu'il parvint près du bûcher, Théodore se dévêtit et après avoir adressé une fervente
prière à Dieu pour la confirmation des autres Confesseurs, il se livra lui-même au feu. Mais
comme si elles voulaient lui rendre hommage, les flammes l'entourèrent sans le toucher, en
formant autour de son corps une sorte d'arc de triomphe et c'est en rendant Grâces que Saint
Théodore remit alors son âme à Dieu.
La Pieuse Eusébie réussit à acheter son corps et le transporta à Euchaïta où l'on construisit en
son honneur une église qui attirait quantité de pèlerins et leur procurait la guérison de l'âme et
du corps.
Lecture de l’Epître
Heb I : 1-12
1.1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les
prophètes, 1.2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de
toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, 1.3 et qui, étant le reflet de sa gloire et
l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la
purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté Divine dans les lieux très hauts,
1.4 devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.
1.5 Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui? Et
encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils? 1.6 Et lorsqu'il introduit de
nouveau dans le monde le premier-né, il dit: Que tous les anges de Dieu l'adorent! 1.7 De plus,
il dit des anges: Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu.
1.8 Mais il a dit au Fils: Ton trône, ô Dieu est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre
d'équité; 1.9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a
oint D'une huile de joie au-dessus de tes égaux. 1.10 Et encore: Toi, Seigneur, tu as au
commencement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains; 1.11 Ils périront, mais
tu subsistes; Ils vieilliront tous comme un vêtement, 1.12 Tu les rouleras comme un manteau et
ils seront changés; Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.
Pour Saint Théodore
2Tim II : 1-10
2.1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. 2.2 Et ce que tu as
entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui
soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. 2.3 Souffre avec moi, comme un bon soldat de
Jésus Christ. 2.4 Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à
celui qui l'a enrôlé; 2.5 et l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles. 2.6 Il
faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. 2.7 Comprends ce que je dis, car le
Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses.
2.8 Souviens-toi de Jésus Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon
mon Évangile, 2.9 pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole
de Dieu n'est pas liée. 2.10 C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi
obtiennent le salut qui est en Jésus Christ, avec la gloire éternelle.
Lecture de l’Evangile
Marc II : 23-III : 5
2.23 Il arriva, un jour de sabbat, que Jésus traversa des champs de blé. Ses disciples, chemin
faisant, se mirent à arracher des épis. 2.24 Les pharisiens lui dirent: Voici, pourquoi font-ils ce
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qui n'est pas permis pendant le sabbat? 2.25 Jésus leur répondit: N'avez-vous jamais lu ce que
fit David, lorsqu'il fut dans la nécessité et qu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui; 2.26
comment il entra dans la maison de Dieu, du temps du souverain sacrificateur Abiathar, et
mangea les pains de proposition, qu'il n'est permis qu'aux sacrificateurs de manger, et en
donna même à ceux qui étaient avec lui! 2.27 Puis il leur dit: Le sabbat a été fait pour l'homme,
et non l'homme pour le sabbat, 2.28 de sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat.
3.1 Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s'y trouvait un homme qui avait la main
sèche. 3.2 Ils observaient Jésus, pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat: c'était afin de
pouvoir l'accuser. 3.3 Et Jésus dit à l'homme qui avait la main sèche: Lève-toi, là au milieu. 3.4
Puis il leur dit: Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver
une personne ou de la tuer? Mais ils gardèrent le silence. 3.5 Alors, promenant ses regards sur
eux avec indignation, et en même temps affligé de l'endurcissement de leur coeur, il dit à
l'homme: Étends ta main. Il l'étendit, et sa main fut guérie.
Pour Saint Théodore
Jean XV : 17-XVI : 2
15.17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
15.18 Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 15.19 Si vous étiez du monde, le
monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai
choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. 15.20 Souvenez-vous de la
parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont
persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
15.21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent
pas celui qui m'a envoyé. 15.22 Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusses point parlé, ils
n'auraient pas de péché; mais maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché. 15.23 Celui qui
me hait, hait aussi mon Père. 15.24 Si je n'avais pas fait parmi eux des oeuvres que nul autre n'a
faites, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon
Père. 15.25 Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur loi: Ils
m'ont haï sans cause.
15.26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de
vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; 15.27 et vous aussi, vous rendrez
témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.
16.1 Je vous ai dit ces choses, afin qu'elles ne soient pas pour vous une occasion de chute. 16.2
Ils vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir
croira rendre un culte à Dieu.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS APÔTRES MARTYRS DES SOIXANTE-DIX : ARCHIPPOS, PHILEMON ET
APTHEA (ÉPOUSE DE PHILÉMON) ET SAINT ONESIMUS, DISCIPLE DE SAINT
PAUL (+VERS 109) 22 novembre – 19 février
The Holy Disciple Philemon and his spouse Apphia lived in the city of Colossa in Phrygia.
Upon receiving Baptism from the holy Apostle Paul, they converted their house into an house
of prayer, where all the Colossian believers in Christ gathered together and made Divine
services. They devoted themselves to the service of the sick and downcast. The Disciple
Philemon was made bishop of the city of Gaza and he preached the Word of God throughout
all Phrygia. The holy Apostle Paul did not cease being his guide, and directed to him his
Epistle filled with love, and in which he sends blessings "to Philemon our friend and coworker,
and Apphia our beloved sister, and Archippos our co-striver, and their household the
church" (Phil. 1: 1-3). Onysimos, about whom it speaks in the Epistle, – a Disciple from
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among the Seventy – was a former servant of Philemon. During the persecution of Nero (54-
68) Saints Philemon and Apphia, and likewise the holy Disciple Archippos (who also lived at
Colossa), all received the crown of martyrdom. During the time of a pagan feast an enraged
crowd rushed into the Christian church when Divine-services were being made. All fled in
terror, and only Saints Philemon, Archippos and Apphia remained. They seized hold of them
and led them off to the city governor. The crowd like beasts beat up and stabbed at Saint
Archippos with knives, and on the way to the court he died. Saints Philemon and Apphia were
stoned to death by order of the governor.
ou
The Holy Disciples from the Seventy: Archippos, Philemon and Apthea were students and
companions of the holy Apostle Paul. In the Epistle to Philemon, the Apostle Paul names
Saint Archippos as his companion.
The Disciple Archippos was bishop of the city of Colossa in Phrygia. The Disciple Philemon
was an eminent citizen of this city, and in his home the Christians gathered to celebrate
Divine-services. He was likewise ordained to the dignity of bishop by the Apostle Paul and he
went about the cities of Phrygia, preaching the Gospel. Later on, he became archpastor of the
city of Gaza. Saint Apthea, his spouse, took into her home the sick and vagrants, zealously
attending to them. She was indeed a veritable co-worker to her spouse in proclaiming the
Word of God.
During the persecution against Christians under the emperor Nero (54-68), the holy Disciples
Archippos and Philemon and Equal-to-the-Apostles Apthea were brought to trial by the citygovernor
Artocles for confessing faith in Christ. The Disciple Archippos was brutally hacked
at with knives. After torture, they buried Saints Philemon and Apthea up to the waist in the
ground, and stoned them until the holy Martyrs died.
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SAINTS MARTYRS MAXIMOS, THEODOTOS, HESYCHIOS ET SAINTE MARTYRE
ASCLEPIODOTA D'ADRIANOPOLIS (+305-311)
The Holy Martyrs Maximos, Theodotos, Hesychios and the Holy Martyress Asclepiodota
suffered for the faith in Christ at Adrianopolis, during the persecution under the emperor
Maximian (305-311). The holy Martyrs underwent many sufferings. At first they tied them to
a tree and tore at them with iron hooks. After this, they led them amidst insults from city to
city, and then gave them over for devouring by wild beasts. Kept safe by the grace of God, the
holy Martyrs remained unharmed, and it was only by the hand of the torturers that they
received a Martyr's death. As for the holy Martyress Asclepiodota, at first they beat her upon
the ground, and then they tied her to a tree and cast stones at her, and finally they beheaded
her.
SAINTS HIÉROMARTYRS EUGÈNE (EUGENIOS) ET MACAIRE (MAKARIOS),
CONFESSEURS À ANTIOCHE (+363)
The Monastic Confessors Eugene (Eugenios) and Makarios were presbyters of the Antioch
Church. During the reign of Julian the Apostate (361-363) they were brought to the emperor
for trial for their refusal to participate in pagan orgies. The presbyters boldly denounced him
for his apostasy and they were given over to fierce tortures, which they underwent with prayer
and spiritual rejoicing. After the tortures they sent them off in chains for exile to Oasim, an
oasis in the Arabian desert, and they intended to settle there upon an hill. The local people
warned the Saints, that they should immediately abandon the place, since an enormous snake
lived there. The holy Martyrs asked them to point out this place, and through their prayer a
lightning-bolt struck into the cave, making ashes of the monster. Saints Eugene and Makarios
began to asceticise in this cave. The confessors prayed, that they might die together. The Lord
heard their prayer, and they died at the same time in the year 363.
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SAINT THEODORE DE SANAXAR (+1791) 19 février – 21 avril (invention)
L'Ancien Théodore, Guide Spirituel de Saint Germain d'Alaska, naquit dans une noble famille
en Russie en 1719. Il servit dans le régiment d'élite Preobrazhensky à Saint-Petersburg et fut
personnellement connu de l'Impératrice Elisabeth Petrovna. Cependant, bouleversé par le
Départ soudain d'un de ses compagnons, il quitta sa vie d'aise et d'avantages et s'enfuit au
Désert pour y mener une vie de repentance et de prière après avoir fait sa demande à
l'Empereur : "Moi dans ma Quête de Dieu et pour le Salut de mon âme, souhaite persévérer
jusqu'au bout, Votre Majesté. Et ma vie passée et mon rang, je n'en veux plus." Après une
période d'essais à la Laure Saint Alexandre Nevsky et au Monastère de Sarov, Théodore
s'installa dans le Monastère abandonné de Sanaxar et il y institua une vie monastique stricte et
droite. Ceci fit se lever l'ire de l'ennemi de la race humaine qui fit se lever une série de
persécutions contre lui. Authentique aristocrate, l'Ancien Théodore accepta tous les procès et
mésaventures humblement comme si cela venait de Dieu Lui-même. "Dis-moi, est-ce qu'une
âme occupée avec les rires de ce monde peut ressentir cette joie? Il me semble que de même
que l'homme ne sait pas servir Dieu et Mammon; de la même manière, il est impossible d'être
occupé aux délices temporelles et en même temps ressentir de la Joie Spirituelle en Dieu."
SAINT MOINE RABULA DE SAMOSATE (+VERS 530)
The Monk Rabula was born in the Syrian city of Samosata and he received an excellent
education. While still young, he accepted monasticism and asceticised in the deserts and on
the mountains, after the manner of the holy Prophet Elias (Elijah, Comm. 20 July) and Saint
John the Baptist of the Lord (Comm. 7 January, 24 February, 25 May, 24 June, 29 August, 23
September, 12 October). Somewhat later Saint Rabula went over to Phoenicia, where for a
long while he asceticised and was glorified by graced spiritual gifts. The emperor Xeno gave
the Monk Rabula monetary help for building a monastery, erected with the assist of the Beruit
bishop John. In the surroundings of the new monastery lived many a pagan, who gradually
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were all converted to Christianity through the efforts of the monastery inhabitants. Under
Xeno's successor Anastasias (491-518), the Monk Rabula came to Constantinople, and again
having received financial means from the emperor, he built still several more monasteries in
various places. One of them was named after the holy ascetic. The Monk Rabula spent all his
life at work, and always he was gentle and kind and well-disposed towards people, together
with which he was also a man of great prayer. He lived to be 80 and before death he heard a
voice: "Come unto Me all who labour and art heavily burdened" (Mt. 11: 28). After a short
illness the Monk Rabula reposed to God, in about the year 530.
SAINTE MARTYRE PHILOTHÉE D'ATHENES (+1589)
Cet astre brillant de piété s'est levé pendant la sombre époque de l'occupation turque en vue de
répandre la Miséricorde Divine sur le peuple d'Athènes oppressé et pour guider dans le droit
chemin de la vertu un grand nombre d'âmes en péril.
Née par Miracle en 1528 au sein de la noble et riche famille des Vénizélou en réponse aux
longues et persévérantes prières de sa mère, elle montra dès son plus jeune âge d'admirables
dispositions pour la vie ascétique et la Contemplation. Héritière convoitée, elle fut mariée
contre son gré dès l'âge de douze ans à un homme dur et violent dont elle supportait avec
patience les traits d'humeur et les mauvais traitements, en priant pour sa conversion. Au bout
de trois ans, elle fut délivrée des liens du mariage par la mort de cet époux tyrannique et
résistant à toutes les pressions de ses proches pour contracter de secondes noces, elle se
consacra exclusivement à plaire au Seigneur par le jeûne et la prière, tout en restant dans la
maison familiale. A l'endormissement de ses parents, dix ans plus tard, elle employa toute son
immense fortune à la fondation d'un monastère dédié au Saint Apôtre André, lequel dans une
vision l'avait chargée de cette mission.* Elle fit construire non seulement des cellules et tout
ce qui est nécessaire au fonctionnement d'un Monastère mais elle fonda aussi à proximité
toute une série d'établissements de bienfaisance : hôpital, hospices pour les pauvres et les
vieillards, ateliers divers et surtout des écoles dans lesquelles les enfants d'Athènes pouvaient
recevoir une éducation chrétienne. Elle dota, par ailleurs, sa fondation de propriétés et de
dépendances (métochia) afin de pourvoir à son entretien et pour distribuer des aumônes avec
générosité, de telle sorte que le Monastère de Sainte Philothée devint bientôt pour Athènes, la
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source des Bénédictions Divines, le havre des affligés et le foyer où la tradition du peuple
grec pouvait se réanimer.
* Ce monastère se trouvait sur l'emplacement des bâtiments actuels de la Métropole d'Athènes
Dès que les premiers bâtiments furent achevés, la Bienheureuse revêtit la première l'Habit
Angélique sous le nom de Philothée en compagnie de ses servantes et de beaucoup d'autres
jeunes filles de l'aristocratie et de condition plus modeste qui avaient renoncé aux attraits de la
vie mondaine pour suivre sous sa direction la voie étroite qui mène au Royaume des Cieux.
Toutes dans un même esprit s'efforçaient d'imiter les vertus de leur Mère Spirituelle, laquelle
n'avait pas son pareil quant à la charité et à la compassion envers les pauvres et les malades
qu'elle visitait et dont elle prenait soin elle-même. Elle distribuait les aumônes sans compter,
de sorte qu'un jour le couvent en fut réduit à la dernière extrémité et certaines soeurs
commencèrent à murmurer contre la Sainte. Philothée les exhorta alors à la patience et à
rechercher d'abord le Royaume de Dieu. De fait quelques jours plus tard, deux gentilshommes
firent une importante donation qui sauva le monastère de la disette.
Poussée par sa Foi et sa compassion, Philothée avait offert asile dans son monastère et au
mépris des dangers de représailles, à certaines captives chrétiennes qui s'étaient enfuies de
chez leurs maîtres pour préserver leur Foi et leur vertu. Ce fut l'occasion pour les Turcs
d'investir le monastère, de fondre sur la Sainte alors malade comme des bêtes féroces et de la
traîner sans ménagement devant le juge qui la fit emprisonner dans un sombre cachot.
Sommée de renier le Christ ou d'être livrée à la mort, elle confessa avec une grande joie que
son plus profond désir était justement de consommer le martyre par Amour du Christ. Mais
telle n'était pas la Volonté de Dieu et grâce à l'intervention des autorités grecques de la cité,
elle fut relâchée. Renforcée par cette épreuve, elle redoubla dès lors de zèle dans ses oeuvres
apostoliques et dans ses labeurs ascétiques. Dieu lui donna le don d'accomplir Miracles et
guérisons et elle attirait à elle un nombre toujours plus grand de disciples si bien qu'elle dut
fonder un second monastère auprès duquel se trouvait une petite grotte où elle aimait se retirer
pour se livrer à la Contemplation.
Son rayonnement auprès du peuple provoqua la haine des Turcs qui surgirent dans le nouveau
monastère pendant une Vigile nocturne et maltraitèrent si cruellement la Sainte à coups de
bâtons qu'ils la laissèrent à terre à demi morte. Sainte Philothée supporta les suites de ses
blessures avec une admirable constance et elle rendit au Seigneur son âme de Martyre, le 19
février 1589.
A peine vingt jours plus tard, son tombeau commença à dégager un merveilleux parfum et sa
Précieuse Relique vénérée aujourd'hui dans la cathédrale d'Athènes, est restée incorrompue
pour la Gloire de Dieu et la consolation du peuple chrétien.
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SAINT DOSITHEE DE GAZA, SOLITAIRE (+6°.S.)
On ne connaît ni le lieu ni le temps de la naissance de Saint Dosithée. On sait seulement qu’il
fut élevé jeune auprès d’un des principaux officiers de l’armée de l’Empereur d’Orient ou en
qualité de page ou comme parent et qu’il l’aima aussi tendrement que s’il eût été son fils. Il ne
lui donna pourtant qu’une éducation mondaine et ne prit aucun soin de le faire instruire des
principes de la religion. Cependant le jeune Dosithée avait un riche naturel et un coeur
capable de recevoir les impressions de la piété mais il n’était pas à bonne école et il risquait
d’y devenir la proie du monde corrompu, s’il y fût demeuré plus longtemps.
La Providence pourvut à son Salut de la façon que nous allons dire. Etant un jour en
compagnie, la conversation tomba sur la Ville Sainte de Jérusalem et ce qu’on dit lui donna
envie d’y faire un voyage. Il en demanda la permission à son officier qui ne savait rien lui
refuser; celui-ci pria un de ses intimes amis qui devait y aller de le mener avec lui et le lui
recommanda comme un autre lui-même.
Après qu’ils eurent visité les Saints Lieux de Jérusalem, ils passèrent à Gethsémani. C’est là
que Dosithée rencontra heureusement et parmi les raretés du lieu un tableau qui représentait
les supplices dont la Justice de Dieu punit les pécheurs dans les enfers. Cet objet arrêta ses
yeux et frappa son esprit d’étonnement et de frayeur. Il se demandait, en le considérant avec
attention, ce que pouvaient signifier ces terribles tourments qui y étaient exprimée d’une
manière fort vive. Tandis qu’il le contemplait ainsi, il aperçut auprès de lui une dame d’une
majesté et d’une beauté extraordinaires qui lui expliqua tout ce que ce tableau représentait
dans le détail des peines des réprouvés, ce qu’il écouta en silence et avec une nouvelle
surprise car c’était la première fois qu’il entendait parler du Jugement et de l’enfer.
Le discours de cette dame le toucha extrêmement et la crainte de tomber un jour dans le
malheur de ceux dont il voyait les tristes images, le porta à prier cette dame de lui dire ce qu’il
devait faire pour l’éviter. Elle lui donna une leçon qui montrait assez sa vocation à la vie
monastique. "Il faut," lui dit-elle, "que tu jeûnes que tu t'abstiennes de manger de la chair et
que tu t'appliques à une prière assidue." Celle qui lui parlait ainsi n’était pas une créature
mortelle car après cette leçon elle disparut.
Dosithée, depuis cette apparition, fut changé en un autre homme et commença à mettre en
pratique les avis qu’il venait de recevoir.
Un changement si subit donna de l’inquiétude à l’homme auquel on l’avait confié. Quand on
vit qu’il persévérait, ceux de sa compagnie lui dirent : "La manière de vivre que tu prends ne
convient pas à un homme du monde. Si tu es résolu de la continuer, tu devrais te retirer dans
un monastère pour y travailler à ton Salut." Dosithée qui ne savait ce que c’était qu’un
monastère, pria ceux qui lui donnaient ce conseil de lui en indiquer un. On le conduisit à celui
de l’Abbé Séride qui était dans le territoire de Gaza, en Palestine.
L’Abbé, voyant un jeune homme bien fait, délicat, vêtu en habit de cour, fit difficulté de le
recevoir; il craignait que ce ne fût une feinte ou tout au plus un mouvement de ferveur
passagère. Il le fit examiner par Saint Dorothée, un de ses Moines qui avait soin des malades,
homme d’un grand discernement et très avancé dans la perfection. Le Moine fit à Dosithée
plusieurs questions auxquelles il ne savait répondre que ces deux mots : "Je veux me sauver."
Il alla faire son rapport à l’Abbé, lui disant que ce jeune homme paraissait n’avoir aucun vice
et qu’on pouvait le recevoir sans rien craindre. L’Abbé, ne jugeant pas encore devoir
l’admettre aux exercices de la communauté, ordonna à Dorothée de le prendre sous sa
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conduite.
Il le força à l'abstinence par degré. Il lui dit d’abord de manger autant qu’il voudrait et de lui
rendre compte de la quantité de pain qu’il aurait mangé. Dosithée lui dit pour la première fois
qu’il avait mangé un pain et demi, ce qui allait à cinq livres, "Voilà qui est fort bien," lui
répondit Saint Dorothée. Peu de jours après il lui ordonna d’en retrancher une partie et lui
demanda ensuite s’il s'était trouvé rassasié. "Non pas entièrement," répondit Dosithée; "j’ai
été pourtant bien." Quelque temps après, il lui dit de retrancher encore quelque chose et
voyant qu’il ne s’en trouvait point mal, il la réduisit enfin à ne manger que six onces de pain
par jour et quelques petits restes de poisson ou d’autres choses qu’on servait aux malades.
Il le prit pour adjoint dans l’infirmerie dont Saint Séride l’avait chargé et comme ses moeurs
étaient excellentes et son caractère doux, il s’acquittait de cet emploi avec une propreté et une
charité qui consolait extrêmement les malades et édifiait tous ceux qui en étaient témoins. Son
attention là-dessus était si grande que s’il lui échappait quelque parole un peu rude ou s’il
s’apercevait d’avoir manqué à quelque chose qui lui avait été ordonné, il en concevait une
extrême douleur, se retirait dans sa cellule et prosterné la face contre terre, il fondait en
larmes, déplorant sa fragilité.
Ceux qui servaient les malades avec lui tâchaient de le consoler mais ils ne pouvaient arrêter
ses pleurs qu’en appelant Saint Dorothée. Alors ce Saint venait le trouver et lui disait avec
cette charité dont il était rempli : "Qu’as-tu donc, Dosithée? Pourquoi pleures-tu ainsi?"
– "Pardonne-moi, mon Père," lui répondait alors l’humble disciple. "Je me suis laissé aller à la
colère contre mon frère et je lui ai parlé fort mal à propos." – "Et quoi! Mon frère," lui
répliquait Saint Dorothée, "tu es donc impatient? Ne sais-tu pas que ceux que tu sers sont les
Membres de Jésus-Christ et que c’est Lui-même Que tu sers en leur personne? Pourquoi donc
leur fais-tu si mal? Veux-tu affliger le Divin Sauveur Qui regarde comme fait à Lui-même ce
que l’on fait à Ses Serviteurs?"
L’humble Dosithée ne répondait à cette douce correction que par ses soupirs et ses larmes et
Saint Dorothée qui voyait sa contrition, ajoutait : "Lave-toi donc et prends courage. Il faut
commencer de nouveau et mieux faire qu’auparavant mais prends garde de tomber dans de
semblables fautes; j’espère que Dieu, par Sa Miséricorde, t'en fera la Grâce."
La confiance que Saint Dosithée avait en la parole de ce Saint faisait qu’il la recevait de sa
bouche comme si ç'eut été de Celle de Jésus-Christ. Il se levait aussitôt et reprenait son
emploi avec autant de contentement et de tranquillité d’esprit que si Dieu l’eût assuré Luimême
du pardon de sa faute.
Saint Dorothée n’avait pas jugé à propos qu’il pratiquât les austérités corporelles comme
faisaient les autres Moines parce qu’il était d’une complexion délicate; il se contenta de
l’avoir réduit à la sobriété que nous avons dite et ne l’obligea d’assister la nuit qu’à la dernière
partie de l’Office. Mais il le dressa à une parfaite obéissance, au détachement des moindres
choses et à lui rendre un compte exact de ses pensées et de tout ce qui se passait dans son
intérieur et Dosithée s’en acquittait non seulement avec une grande fidélité mais encore avec
joie, ne témoignant jamais la moindre répugnance et ne formant jamais de difficulté. Ce n’est
pas que Saint Dorothée le traitait toujours avec douceur et le flattait dans les plus petites
fautes; au contraire, il le reprenait continuellement; il l’humiliait en toutes rencontres et pour
peu qu’il pût reconnaître en lui quelque attache à la moindre chose, il l’obligeait à y renoncer.
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Un jour que ce Saint visitait la salle de l’infirmerie pour voir si tout y était en bon ordre,
Dosithée lui dit : " Il me vient, mon Père, en pensée que tu dois trouver que je fais les lits des
malades avec adresse et avec propreté." A quoi il répondit : "Il est vrai, mon frère que tu es
devenu bon infirmier mais je ne vois pas que tu sois devenu un bon Moine."
Une autre fois, le reprenant de ce qu’il parlait quelquefois un peu brusquement par un reste de
l’habitude du monde, il lui dit comme un proverbe : "Il ne manque plus ici qu’une bouteille de
vin; va en chercher une." Aussitôt il obéit à la lettre et lui apporta une bouteille pleine de vin
avec un pain. Le Saint qui avait eu toute autre pensée que celle-là, en fut surpris et lui
demanda ce qu’il voulait qu’il en fit : "Tu m'as dit de te l’apporter," repartit Dosithée, "donnemoi,
je te prie, ta bénédiction." – "Ô insensé," lui répliqua le Saint Abbé, "je te dis cela parce
que tu parles comme les Goths qui ont le ton rude et crient pour la moindre chose. Prends
cette bouteille pour toi puisque tu cries comme eux." Aussitôt Dosithée se prosterna, dit sa
coulpe et reporta la bouteille où il l’avait prise.
Lorsque Saint Dorothée voyait qu’il avait besoin d’une robe, il lui donnait l’étoffe pour la
coudre et quand il l’avait faite au lieu de la lui laisser porter, il lui ordonnait de la donner à un
autre frère et d’en faire une autre pour lui qu'il l’obligeait encore de donner à quelqu’un
lorsqu’il l’avait mise en état et ce Saint disciple obéissait non seulement sans se plaindre mais
encore avec diligence et avec joie, ne trouvant jamais mauvais et se réjouissant plutôt que son
Père Spirituel contrariât sa volonté.
Le procureur [???] du monastère apporta un couteau pour le service de l’infirmerie qui était
fort bon et fort propre et le remit à Dosithée. Quand il l’eut reçu, il le présenta à Saint
Dorothée pour lui demander la permission de s’en servir. Le Saint lui dit : "Montre-moi afin
que je voie s’il est bon." – "Oui," lui répondit Dosithée, "il me servira bien pour l’usage que
j’en veux faire ." A ces mots, Saint Dorothée crut qu’il avait du plaisir à s’en servir et voulant
arracher de son coeur jusqu’à la moindre attache, il lui répliqua : "C’est donc ainsi que tu
mets ta satisfaction en des choses de néant? Veux-tu être esclave d’un couteau ou Serviteur de
Dieu? N’as-tu point de honte, Ô Dosithée, de vouloir qu’un couteau plutôt que Dieu, soit le
maître de ton coeur? " Le Saint disciple baissa les yeux et témoigna par son air et son silence
qu’il était prêt à s’en passer pour lui obéir et Saint Dorothée ajouta : "Va remettre ce couteau
aux autres et prends garde d’y toucher." Il obéit sur-le-champ et vit depuis d’un air tranquille
et paisible que tous les autres s’en servaient devant lui, sans qu’il lui vînt seulement dans la
pensée qu’on permettait aux autres ce qu’on défendait à lui seul, ne songeant qu’à obéir avec
une parfaite simplicité.
Saint Dorothée le mit une autre fois à une bien plus forte épreuve qu'il ne soutint pas avec
moins de soumission et d’égalité d’esprit. On lui avait permis de lire l'Écriture Sainte et
comme il le faisait avec un coeur pur, il commençait à en comprendre le sens caché, Dieu
récompensant par là sa piété par Ses Divines Lumières. Mais il était arrêté à certains endroits
et il allait alors en chercher l’explication auprès de son Père Spirituel. Celui-ci qui ne
travaillait qu’à l’établir dans une humilité profonde, au lieu de le satisfaire, lui répondait qu’il
n’avait rien à lui dire et Dosithée se contentait de cette réponse sèche, sans qu’elle le dégoûtât
de continuer de recourir à lui. Un jour qu’il vint le prier de lui donner l’explication d’un
passage qu’il n’entendait pas bien, Saint Dorothée lui répondit de l’aller demander à Saint
Séride mais il avait déjà prévenu ce Saint Abbé que si son disciple venait le prier de lui
expliquer quelque passage de l’Ecriture, il le grondât beaucoup au lieu de lui en apprendre le
sens et lui donnât même quelques petits coups pour mieux l’humilier.
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Dosithée alla donc simplement trouver l’Abbé comme son maître le lui avait ordonné et Saint
Séride, au lieu de répondre à la question qu’il lui faisait, lui dit d’un ton sévère: "Il t'appartient
bien, ignorant que tu es, de parler de choses si relevées. Songe plutôt à tes péchés et à la vie
toute mondaine que tu as menée dans le siècle." Il ajouta d’autres paroles également
mortifiantes et le renvoya en lui donnant deux soufflets. Le Pieux Dosithée souffrit cette
humiliante correction avec la douceur d’un Ange. Il retourna à son maître sans lui témoigner
aucune peine de ce qu’il ne l’avait pas repris lui-même, plutôt que de le renvoyer à l’Abbé qui
l’avait traité si rudement et il se comportait de la même manière dans toutes les épreuves
auxquelles Saint Dorothée le mettait, ne faisant nulle attention à ce qu’elles avaient
d’humiliant ou de pénible et n’y envisageant que l’obéissance qu’il devait pratiquer.
Notre Saint passa cinq ans dans ces exercices d’obéissance, d’exactitude et d’humilité dans
une union continuelle avec Dieu et dans les exercices d’une tendre dévotion. Un crachement
de sang fut la cause de sa Naissance au Ciel. Les inquiétudes et les douleurs que cette maladie
lui causait, ne purent jamais lui arracher le moindre signe d’impatience. Sa prière ordinaire
était : "Mon Dieu et Mon Seigneur, aie pitié de moi; Doux Jésus-Christ, assiste-moi; Vierge
Sainte, ma chère mère, ne me refuse pas Ton Assistance." Un des frères lui ayant dit que les
oeufs frais pourraient le soulager, le désir qu’il en eut lui parut une faute; il la condamna et
s’en accusa auprès de l’Abbé comme d’une tentation qu’il avait écoutée.
Sa douleur augmentant, sa patience et sa parfaite résignation croissaient aussi. La faiblesse le
réduisit à ne pouvoir plus se remuer. Saint Dorothée lui ayant demandé s’il faisait toujours sa
ses prière : "Hélas! Mon Père," lui répondit-il, "c’est le seul exercice qui me soit possible." Ce
Saint jeune Homme se sentant défaillir, demanda à son Père Spirituel s’il ne voyait pas bientôt
terminer ses douleurs avec sa vie. "Aies encore un peu de patience, mon fils," lui répondit le
Saint "car la Miséricorde de Dieu est proche!" Il passa encore quelques heures dans une union
intime avec Dieu. Sur le soir, s’adressant à Saint Dorothée : "Mon père," lui dit-il, "permetsmoi
de sortir de mon exil." Alors Saint Dorothée, la larme à l’oeil, lui dit : "Va en paix, mon
fils; présente-toi avec confiance à Notre Dieu qui veut te faire part de Sa Gloire et prie-le pour
nous." Au même instant le Saint jeune Homme expira comme s’il n’avait voulu quitter cette
vie que par obéissance.
Quelques-uns des Moines témoignèrent de l’étonnement de l’opinion qu’avait le Saint Abbé
sur la Sainteté de son jeune disciple. Dosithée, disaient-ils entre eux, ne jeûnait point; on le
dispensait des plus pénibles exercices de la religion et l’on avait beaucoup d’indulgence pour
lui. Mais Dieu voulut faire voir à quelle Sainteté on peut arriver en peu de temps par
l’exercice d’une parfaite obéissance. Dès que Saint Dosithée fut parti, Saint Dorothée eut une
Révélation du sublime degré de Gloire où avait été élevé son disciple. Et ce Saint Vieillard,
demandant un jour à Dieu qu’il lui fit la Grâce de connaître ceux de ce monastère qui étaient
les plus élevés dans le Ciel, vit le Bienheureux Dosithée resplendissant de Lumière et de
Gloire au milieu d’une troupe de Saints.
SAINT MOINE KONON, EN PALESTINE (+555)
The Monk Konon was born in Cilicia. While still at an early age he accepted monasticism at
the Pentuklos monastery nigh to Jordan, where he was ordained presbyter. The Jerusalem
archbishop Peter learned about the strict ascetic and sent him people for Baptism. The Monk
Konon baptised those that came and anointed them with holy chrism (myrh), but he shunned
baptising women. One time there appeared to him the Baptist of the Lord Saint John the
Forerunner, promising to help with prayers in the struggle with temptations.
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A girl came from Persia for Baptism. She was so pretty, that the Monk Konon could not
anoint her with the holy chrism while uncovered. Over the course of two days the newlybaptised
girl remained unanointed by the holy chrism. The Monk Konon wanted to find a
pious woman to entrust with the chrism-anointing, but to find any such woman was difficult,
since the area was desolate without any nearby settlements. The ascetic decided to quit the
monastery, but on the way Saint John the Forerunner again appeared to him and said: "Return
thou unto thy monastery, for I shalt help thee be free of temptation." The Monk Konon tried
to argue the point, saying that when Saint John the Forerunner had appeared before, he had
then already promised him help to be free of temptation. Saint John the Baptist thereupon
signed the ascetic with the Sign of the Cross and said, that for the struggle with temptations he
would receive a reward. Then he commanded him to return to the monastery and have no
doubts. The Monk Konon obediently fulfilled the advice of the Baptist of the Lord, and
immediately he anointed with chrism the Persian, without even taking note that she was a girl.
After this the ascetic dwelt at the monastery for 20 years, and having achieved perfect
dispassion, he peacefully expired to God in about the year 555.
SAINT MARTYR ODRAN D'IRLANDE (+452)
Saint Odran était le conducteur du char de Saint Patrick. Il fut assassiné en lieu et place de son
maître parce qu'il avait échangé sa place dans leur char contre celle de Patrick après avoir
compris qu'une embuscade les attendait.
ou
Odran, le seul disciple de Saint Patrice qui ait enduré le martyre, naquit vraisemblablement en
Irlande, s'attacha au service de Patrice, fut le compagnon assidu de ses voyages. Il conduisait
le char de l'Apôtre Missionnaire. Vers 451 (ou 456 selon d'autres) Patrice revenait du Munster
et arrivait sur le territoire de Hy-Failge. Deux chefs gouvernaient en même temps ce territoire:
l'un païen nourrissait une haine implacable contre Patrice qui avait détruit l'une de ses idoles,
l'autre avait au contraire pour le Saint homme une respectueuse affection. La présence de
Patrice fournit au premier l'occasion de mettre un terme aux progrès du Christianisme par le
trépas de l'Apôtre. Odran qui pressentait un danger pour son maître, proposa à Patrice
d'occuper quelques instants le siège du conducteur tandis que lui, Odran, prendrait place dans
le char. Ils s'avançaient sur une ancienne route dans la direction de l'Est quand le mauvais
chef qui les guettait se jeta sur Odran et le transperça de sa lance. Patrice, rempli d'horreur,
était sur le point de maudire l'assassin quand Odran expirant le supplia de n'en rien faire. Le
meurtrier fut frappé de mort peu de temps après; Patrice annonça que la postérité de ce
malheureux perdrait le pouvoir.
Quant à Odran, il fut honoré comme Martyr par les Irlandais. Colgan qui marque sa fête au 19
février, ajoute que certaines églises lui furent dédiées dans la région où il rendit son âme au
Seigneur.
Tropaire de Saint Odran ton 5
Aucune tâche n'était trop humble ou trop dangereuse pour toi,/
Ô Martyr Odran,/
et dans ton rôle de serviteur/
tu rendis le service suprême/
donnant ta vie pour ton maître l'Illuminateur de l'Irlande./
Prie pour nous que nous puissions avoir le courage auquel rien ne résiste,/
qu'à la fin le Christ Notre Dieu ne retienne pas Sa Miséricorde envers nous.
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Kondakion de Saint Odran ton 3
Nous te saluons, Ô Martyr Odran,/
cherchant sans cesse à te suivre au service de la Sainte Église du Christ/
et priant pour la Grâce de rejeter la façon imparfaite d'Ananias et Sophia,/
afin que nous puissions nous donner entièrement dans le dévouement altruiste/
à Lui Qui tient toute la Création en Ses mains.
SAINT EVEQUE ACCA D'HEXHAM (+742) 19 – 20 octobre – 19 février (translation)
Né en Northumbrie en Angleterre vers 660, peut-être fêté le 19 octobre, la Fête de sa
Translation est au 19 février. Dès son jeune âge, Acca fut proche des autres Saints de son
époque. Il fut élevé dans la maisonnée de Saint Bosa d'York et devint un disciple et constant
compagnon de Saint Wilfrid qu’il accompagna durant treize ans en Angleterre, Frise et à
Rome et en ce dernier endroit, nous dit Bède, "apprenant nombre de précieuses choses
concernant l'organisation de l'église qu'il n'aurait pas pu découvrir dans son propre pays."
Quand Wilfrid fut malade à Meaux en 705, il expliqua à Acca l'histoire de sa vision. Plus tard,
sur son lit de mort, Wilfrid nomma Acca Abbé de Saint-Andrew à Hexham. Acca était aussi
ami du Vénérable Bède qui le décrit comme "grand dans le Regard de Dieu et des hommes" et
à qui il dédia plusieurs travaux en son honneur. Pour sa part, Acca urgea Bède de lui écrire un
commentaire simple sur Luc parce qu'il lui fallait compléter celui de Saint Ambroise qui était
long et confus. Il fournit aussi à Bède des matériaux pour rédiger son Histoire Ecclésiastique
et à Eddius pour sa Vie de Saint Wilfrid, Wilfrid qui avait été le premier Evêque anglais à
avoir fait appel à Rome pour l'aider dans une dispute locale. Acca qui succéda à Wilfrid sur le
siège d'Hexham en 709, pensait comme Wilfrid devoir amener l'Eglise anglaise à s'aligner sur
les coutumes liturgiques romaines. Bède écrit : "Il invita un célèbre Chantre appelé Maban qui
avait été formé par les successeurs des disciples du Pape Grégoire de Rome dans le Kent; il le
fit venir pour qu'il l'enseigne lui et son clergé." Maban, Moine de Canterbury, enseigna la
musique douze ans durant, faisant revivre d'anciens Cantiques oubliés comme en amenant des
nouveaux. D'après Bède, Acca chantait lui aussi magnifiquement et encourageait ce
renouveau par son propre exemple.
Acca aimait les Ecritures et les étudiait consciencieusement. Il restaurait les églises, les
approvisionnant en vases sacrés et lumière. Par-dessus tout, il agrandit et magnifia la
cathédrale Saint André à Hexham et la décora avec des Autels, de Saintes Reliques et des
vases sacrés. Il acheva aussi la réalisation de trois petites églises entamée par Wilfrid. Il fonda
aussi une belle bibliothèque où les érudits et les étudiants furent amenés, tous sous la
protection de l'Evêque Acca, devenu un des Evêques les plus érudits parmi les Anglo-Saxons
de son temps. Bède considérait cette bibliothèque comme une des plus belles collections
existantes. Pour une raison que l'on ignore, Acca fut chassé hors de son diocèse en 732. Il fut
exilé à Withern (Whithorn), Galloway (dont il a pu être un des Evêques) mais il revint avant
sa Naissance Céleste et fut enseveli à Hexham. Deux Croix de pierre décorées de grappes de
raisin décoraient sa tombe sur le mur est de la cathédrale. Ses Précieuses Reliques furent
translatées par les papistes à la fin du onzième siècle et on trouva à ce moment-là dans son
cercueil un Autel portable avec inscrit : "Almae Trinitati, agiae Sophiae, sanctae Mariae."
St Archippe, Apôtre fils de St Philémon et de Ste Apphia, disciple de St Paul, Martyr à
Colosses (Ier siècle) -Sts Maxime, Théodote, Hesychius et Asclépiodote Martyrs à
Andrinople sous Dioclétien et Maximien. -St Rabulas fondateur de monastères dans les
montagnes du Liban et à Constantinople (vers 527)-Sts Eugène et Marcaire confesseurs sous
Julien l'Apostat -St Conon. -St Nicétas l'Athonite Moine, Martyr par la main des musulmans
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(1809).-Sts Publius, Julien, Marcel, Marube, Julien, Baracée, Tullius, Lamapase, Maïule,
Jules, Paul et Maximille, Martyrs en Afrique. -St Gabin, Prêtre, Martyr à Rome sous
Dioclétien (vers 296).-St Sophrone. -St Mesrop Machtots le Traducteur, hiéromoine,
organisateur du monachisme arménien et inventeur de l'alphabet arménien (439).-St Vallier
l'Evêque d'Antibes en Provence (vers 450). -St Quodvultdeus l'Evêque de Carthage, exilé en
Campanie par les Vandales ariens (vers 450).-St Odran, serviteur de St Patrick et Martyr en
Irlande (vers 452).-St Tiermael Evêque du Léon en Bretagne (VIème siècle). -St Conon
l'Abbé au Désert de Palestine (vers 555).-St Loup ou Leu l'Evêque de Chalon-sur-Saône en
Bourgogne (591 ou 601).-St Dosithée, disciple d'Abba Dorothée au Désert de Palestine
(VIIème siècle). -St Beat, Higoumène en Espagne qui confessa la Foi orthodoxe face à
l'adoptianisme d'Elipand l'Archevêque de Tolède (798).-St Trasaire, Higoumène de St-
Wandrille en Normandie (816).-St Georges, Moine de Conques puis Evêque de Lodève en
Languedoc (vers 885)
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
RÉFLEXION - Saint Antoine enseigne : "De même qu'un homme naît nu du sein de sa mère,
ainsi l'âme sort nue du corps. Une âme est pure et lumineuse, une autre est souillée par le
péché et la troisième est noircie de nombreux péchés. Si un corps sort malade du sein de sa
mère, il ne peut vivre; ainsi en est-il pour l'âme, si elle n'atteint pas la Connaissance de Dieu
par la vertu, elle ne sait pas être sauvée ni être en communion avec Dieu. L'organe de la vue
corporelle est l'oeil; l'organe de la vue spirituelle est l'esprit. De même que le corps est
aveugle sans yeux, ainsi l'âme est aveugle sans un esprit et une vie corrects.
HOMÉLIE - Sur la mise à l'épreuve.
" Qui est fidèle en très peu de chose est fidèle aussi en beaucoup et qui est malhonnête en très
peu est malhonnête aussi en beaucoup. Si donc vous ne vous êtes pas montrés fidèles pour le
malhonnête argent qui vous confiera le vrai bien? Et si vous ne vous êtes pas montrés fidèles
pour le bien étranger qui vous donnera le vôtre? " (Saint Luc 16,10-12).
Ainsi parle le Maître de Maison qui l'est tant du monde matériel que spirituel. La richesse
matérielle, Il appelle cela "petit" et la richesse spirituelle, Il appelle cela "grand." A qui la
richesse matérielle est donnée et qui se montre égoïste, dur de coeur, arrogant, sans pitié et
sans Dieu, à celui-là la richesse spirituelle ne sait pas être donnée car s'il est infidèle dans les
petites choses, il sera infidèle dans les grandes choses; quand il est infidèle dans le matériel, il
sera infidèle dans le spirituel.
L'homme passe une épreuve dans un monde étranger et s'il réussit l'épreuve, il gagnera son
propre monde; si, cependant, il rate l'épreuve qui lui donnera son monde? Le véritable monde
de l'homme, sa patrie, c'est le Célestement sublime, le Monde Divin. Le monde terrestre,
cependant, est celui de la grossièreté et de la détérioration; un monde étranger pour l'homme.
Mais l'homme est envoyé dans ce monde étranger pour y subir à cet effet une épreuve pour
son vrai monde; pour sa patrie Céleste.
Les deux expressions du Sauveur, cependant, sont similaires dans leur signification. O
profond et vraie est leur signification! De même que la lumière disperse les ténèbres, de
même ces mots du Sauveur dispersent notre confusion au sujet de ceci : pourquoi sommesnous
envoyés dans cette vie? Et que devrions-nous faire? Celui qui est à même de lire avec
une pure compréhension, à lui, tout est dit dans ces deux phrases.
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Dès lors, apprenons que Dieu n'accordera pas les dons spirituels; le don de compréhension ni
le don de Foi ni le don de l'amour ni le don de la pureté ni le don de la prophétie ni le don des
Miracles ni le don de l'autorité sur les démons ni le don de discernement ni le don de vision
des choses du monde Céleste, à celui qui aura joué et utilisé ces dons pour faire le mal -
comme le fils prodigue - avec les dons de la santé corporelle ou les richesses terrestres ou la
gloire et le rang parmi les hommes ou la connaissance du monde matériel ou toute autre
capacité ou habileté.
Ô Seigneur Le Très Bon, maintien notre fidélité à Ton égard sur ce que tu nous as confiés.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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