vendredi 31 décembre 2010

La Lumière du Thabor n°2. L'oecuménisme frappé d'anathème par Mgr Philarète de New York.

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L’OECUMENISME FRAPPE D’ANATHEME

Conscient de la gravité des temps, conscient du danger qui menace son troupeau, le Saint Synode des Evêques de l’Église Orthodoxe Russe à l’Etranger, (appelée aussi : Eglise Russe, Hors Frontières, ERHF), sous la présidence du Métropolite Philarète, malgré les obstacles et les difficultés qu’ils rencontrent dans leur exil, se sont élevés sur les hauteurs de leur Mission et de leur Apostolat, « ayant les regards sur Jésus, le Chef et le Consommateur de la Foi » (Hébreux II, 2), le timonier du navire de l’Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique des Orthodoxes, s’appuyant sur les Conciles Œcuméniques, en particulier sur le VIIe, qui a décrété que « TOUT CE QUI A ETE INNOVE OU LE SERA DANS LE FUTUR CONTRE LA TRADITION DE L’ÉGLISE, SA DOCTRINE ET LA EORMULATION DES SAINTS PERES DE GLORIEUSE MEMOIRE, SOIT ANATHEME ! », s’appuyant également sur le SYNODIKON de l’ORTHODOXIE, marchant sur les traces des Saints Pères, élevant la voix au milieu du silence impressionnant des « églises orthodoxes officielles », à l’unanimité, a frappé l’OECUMENISME d’ANATHEME !

Nous reviendrons sur ce sujet, dans la prochaine livraison de la LUMIERE du THABOR. Ci-après, nous publions l’Encyclique du Concile et le Décret de l’Anathème.
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LETTRE ENCYCLIQUE
DU CONCILE DES EVEQUES
DE L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE
A L’ETRANGER

Puissent la Grâce et la Paix de Dieu demeurer et s’accroître dans le clergé et les fidèles de notre Église Orthodoxe Russe hors de Russie.

Au nom du Concile des Evêques, nous nous adressons à tout notre pieux troupeau disséminé dans le monde entier. Nous saluons nos enfants bien-aimés et les bénissons pour la poursuite de leurs luttes à vivre la vie chrétienne orthodoxe dans un monde qui s’éloigne toujours plus des principes donnés par notre Seigneur, ses Apôtres et les Pères Saints.

Dans notre patrie malheureuse, qui autrefois s’appelait la Sainte Russie, s’est établi un centre mondial du mal qui espère aujourd’hui déraciner toute trace de sainteté ancienne et de piété. Durant toutes ces décennies, nous avons suivi les souffrances de nos frères avec tristesse, nous avons embrassé spirituellement leurs blessures et avons glorifié comme saints martyrs, ces millions de fidèles qui ont témoigné, sous la conduite du Patriarche Tykhon, et de l’Empereur Martyr Nicolas II, leur fidélité à Dieu jusqu’à la mort. Le Voyant les vit prophétiquement, se tenant « devant le trône et devant l’Agneau dans ces robes blanches » (Apocalypse VII, 9). C’est à leur sujet qu’il lui fut dit: « ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ». Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et Lui rendent un culte jour et nuit dans Son temple. Celui qui est assis sur le trône jour et nuit dressera sa tente sur eux ». (Apocalypse VII, l4).
Nous étant réunis dans ce Concile pour étudier les problèmes de notre vie ecclésiastique, nous avons senti notre unité spirituelle avec eux et avec nos frères qui suivent leurs traces, étant toujours « dans une grande tribulation ».

Habitant en terres de liberté, nous ne pouvons expérimenter, que spirituellement avec eux, cette « grande tribulation », mais nous avons, nous aussi, notre propre tribulation, en rapport avec la leur, et qui résulte du fait que l’incrédulité et l’apostasie de la vraie Foi, par un grand nombre même de ceux qui portent le nom de chrétiens orthodoxes, se répandent de plus en plus dans le monde. Dans ce monde qui nous entoure, nous percevons que les paroles du Sauveur « dans le monde, vous aurez des tribulations » (Jean XVI, 33), s’avèrent vraies pour nous aussi.

Si l’Apôtre Paul dit que pendant cette vie, il était impossible de ne pas avoir de relations « avec les fornicateurs de ce monde, ou avec les cupides et les accapareurs ou avec les idolâtres » (1 Cor. V, 10), alors que devons-nous dire de nos temps ? Aujourd’hui nous sommes obligés, non seulement d’avoir des relations avec eux, mais pis que cela, le mode de vie qui nous entoure est fondé sur la reconnaissance, non seulement de la permissivité, mais de la légalité même des formes les plus basses et les plus vulgaires du péché.

Nous sommes particulièrement inquiets du fait que nos enfants, notre jeunesse, grandissent dans cet environnement. Il leur est très difficile de grandir comme des enfants (du Royaume) de Dieu, alors qu’ils sont cernés par un mode de vie fondé sur l’incroyance, niant tous les principes fondamentaux de la Foi Chrétienne et de la famille. Nous avons donc indiqué à nos pasteurs qu’ils doivent porter une attention particulière à instruire leur troupeau sur la vie familiale. Pour que les enfants puissent grandir comme des héritiers du Royaume de Dieu, les efforts d’éducation des parents doivent commencer du temps que les enfants sont encore dans le sein de la mère.

Même les docteurs incroyants reconnaissent aujourd’hui l’importance de cette période pour le développement futur de l’enfant. C’est dès les plus jeunes années que les parents doivent nourrir leurs enfants avec de bonnes et saintes impressions, donnant eux-mêmes l’exemple de la prière et de la vertu, en sorte que le péché et l’immoralité leur soient étrangers et ne les attirent pas, mais au contraire leur répugnent. Ils doivent se rappeler que leurs enfants, une fois élevés, ne leur apporteront joie et réconfort, qu’à la mesure du bien que leur famille aura instillé dans leur cœur. C’est pourquoi les pasteurs doivent sans cesse instruire à la fois les parents et les enfants, ainsi que s’occuper de l’établissement d’écoles paroissiales et d’attirer les jeunes paroissiaux, dès leur enfance, à une participation active à la vie de l’Église.

Il est bon d’attirer à soi de jeunes âmes, si elles ne sont pas empoisonnées par l’exemple du mal comme quelque chose de permis et même de bien. Que les pasteurs et les parents s’attachent à ce que les enfants voient et connaissent les exemples de bien, chez les saints, et les efforts des grands hommes. Il est particulièrement nécessaire de leur enseigner sans cesse à aimer la vérité et à se détourner de toutes les sortes de fausseté.


Le mensonge a aujourd’hui acquis une force particulière, ayant pénétré profondément dans la conscience des gens. Hélas ! ceux qui la disséminent ne sont pas seulement des activistes politiques, qui considèrent que tout est permis pour obtenir le pouvoir, mais également des représentants de diverses religions. Une claire manifestation de ceci, fut la VIe Assemblée du Concile Mondial des Églises qui s’est tenue à Vancouver à peu près au même moment que les sessions de notre concile.

Dans sa décision du 28 Juillet / 10 Août, notre Concile a expliqué que l’Église Orthodoxe Russe Hors de Russie, ne participe pas au Concile Mondial des Églises, pour la raison que celui-ci essaye de présenter ses membres, c’est-à-dire les représentants des religions dont les opinions divergent comme s’ils avaient une certaine unité dans leur foi. En réalité, cette affirmation est un mensonge, dans la mesure où ces membres de différentes religions et sectes, n’ont pas abandonné leurs points de divergence entre eux, moins encore avec l’Eglise Orthodoxe, au sujet des dogmes et des thèses fondamentales. Au nom de formules unificatrices, ces opinions diverses n’ont pas été détruites, elles ont été simplement mises de côté. A la place des vérités inébranlables de la Foi, ils tentent de ne voir que des « opinions » qui ne sont obligatoires pour personne. En réponse à la confession de la Foi Orthodoxe une, ils disent avec Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? » Les membres du Mouvement Œcuménique qui se disent « orthodoxes » méritent de plus en plus le reproche de l’Ange à l’Église de Laodicée : « Je connais tes œuvres : tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant ! » (Apocalypse 3, 15).

Une claire manifestation d’une semblable fausse union fut la célébration de ce qu’on a appelé la « liturgie de Lima », c’est à dire un soi-disant service eucharistique célébré par l’archevêque de Canterbury et différents pasteurs protestants. Cette « liturgie », elle-même élaborée durant une conférence à Lima, est censée faire revenir ses participants aux origines de l’ancienne Liturgie Orthodoxe, mais l’essentiel manquait : la croyance inconditionnelle au changement du pain et du vin en Corps et Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’obligation qu’elle soit faite par un célébrant ayant la succession apostolique.

Décrivant cette « liturgie » le Magazine Newsweek du 22 Août 1983 écrit : « Faisant face à l’autel, il y avait une congrégation multi-raciale de 3500 chrétiens venus de tous les coins de la terre, incluant des prêtres Catholiques-romains et des Evêques orthodoxes barbus, qui, il n’y a pas si longtemps, n’auraient jamais participé à un tel service ». Selon le rapport du service de Presse Œcuménique du 4 Août, pendant la célébration par l’Archevêque de Canterbury de la liturgie de Lima, les catholiques et les orthodoxes n’ont pas reçu la communion, mais ont participé à la prière commune. L’Archevêque Cyrille (du Patriarcat de Moscou) a formulé le vœu que « nous puissions bientôt atteindre une unité visible dans le Corps du Christ en bénissant le pain et la coupe sur le même autel. »

L’Archevêque grec Iakovos célébra une liturgie séparée le jour de la Transfiguration à laquelle, selon les rapports que nous avons reçus, la communion fut donnée sans discrimination suffisante, non seulement aux orthodoxes, mais à tous ceux qui s’approchaient du calice.


Ainsi nous voyons avec tristesse que le processus de développement dans la pratique de l’hérésie de l’œcuménisme parmi les chrétiens orthodoxes, dont nous avions déjà averti nos frères dans nos « Lettres de Douleur », non seulement ne s’est pas arrêté, mais s’est développé. Le développement d’une interprétation interconfessionnelle du Baptême, de l’Eucharistie, du Sacerdoce dans les années récentes s’est manifesté dans différents services dits « œcuméniques » et fut clairement exprimé dans l’accord de Lima et maintenant à Vancouver. Notre concile a condamné d’une manière absolue cette manifestation et a ordonné qu’un ANATHEME de l’hérésie de l’œcuménisme soit ajouté au Synodikon de l’Orthodoxie.

En plus, toute sorte de participation, par des orthodoxes à des prières avec des hétérodoxes, et en particulier la participation à la prière commune à la soi-disant œcuménique liturgie de Lima, est strictement interdite selon les 45e et 46e canons des Saints Apôtres, et les assujettis à être excommuniés de l’Église. Les 32e et 33e Canons du Concile de Laodicée interdisent, en particulier, la réception du pain et du vin bénis par des non-orthodoxes ainsi que la prière commune avec eux.

Le célèbre commentateur russe des canons, l’évêque Jean de Smolensk, écrit dans son commentaire du 46e canon apostolique : « En général les canons apostoliques indiquent une raison fondamentale pour rejeter les rites religieux hérétiques : le fait que dans une hérésie, il ne peut y avoir de vrai sacerdoce, mais seulement un pseudo-sacerdoce. Il en est ainsi, parce que, d’une part, la succession apostolique cesse avec la séparation des hétérodoxes de l’Église, et d’autre part, parce qu’en conséquence la transmission des dons de la Grâce du Saint-Esprit dans le Mystère des Ordres cesse également ; ainsi, les ministres d’une hérésie n’ayant pas la Grâce en eux-mêmes ne peuvent la transmettre à d’autres, et comme ils n’ont pas reçu le pouvoir, conforme à la règle, de célébrer les Mystères, ils ne peuvent rendre vrais et salvifiques les rites qu’ils accomplissent ».

Dans toutes les activités de l’Assemblée de Vancouver, une part active fut jouée par une très importante délégation du Patriarcat de Moscou qui utilise intensément le Conseil Mondial des Eglises pour la propagande soviétique. Celle-ci vise à répandre des mensonges sur la soi-disant liberté de l’Eglise en URSS et, sous couvert de défendre la paix, à empêcher l’armement des pays qui pourraient s’opposer à l’extension du communisme à l’Ouest. Les délégués de l’Église de Moscou parlent abondamment en défenseurs des mouvements pro-comrnunistes, mais ne permettent à personne d’accuser les Soviets de persécuter de quelque façon que ce soit la religion. Ainsi, à cause de l’opposition de la délégation de Moscou, la pétition du diacre Vladimir Rusak, qui a écrit un livre sur la difficile situation de l’Eglise persécutée en URSS, ne put être lue à l’Assemblée. Pour ce livre, il fut interdit de servir à l’Eglise et convoqué par le KGB. En vain espéra-t-il attirer l’attention de l’Assemblée sur la persécution de l’Église dans sa patrie. Alors qu’elles parlent haut et fort pour défendre l’intérêt de divers groupes politiques, les Assemblées sont restées, d’années en années, sourdes aux cris des victimes réelles et très nombreuses de l’athéisme.

Il est évident que cela arrive grandement en raison du fait qu’ils ne veulent entendre aucune autre voix venant de Russie, que celle du Patriarcat de Moscou qui, toutefois, ne dit que ce que lui imposent les ennemis de toute religion, à travers les organes du KGB.
Une résolution particulière du Concile des Evêques fut aussi prise à ce sujet, faisant référence à un incident scandaleux : les ordres du Synode de Moscou de célébrer des Pannykhides, des services pour les défunts, pour l’athée persécuteur de l’Église, Brezhnev, qui mourut l’année dernière et dont les actions furent appelées, d’une manière blasphématoire, par le patriarche Pimen, « agréables à Dieu ». Dans l’ordre de célébrer des Pannykhides pour lui, était indiqué qu’il ne devait pas être appelé « serviteur de Dieu », ce qu’en effet il n’était pas ! Toutefois, chacun dût se sentir gêné d’offrir quelque prière que ce fut pour le repos, dans le Royaume des Cieux, d’une personne qui niait l’existence même de ce Royaume : Ainsi la violation des Canons de l’Église pour plaire aux athées mène-t-elle inéluctablement à l’hypocrisie. Ce concile remarqua que, quel que soit le nom que l’on doive donner à Brezhnev, des Pannykhides pour lui contiennent une contradiction interne, hypocrisie et fausseté. Elles constituaient un blasphème impardonnable.

Il semblerait que le monde entier, en particulier le monde Orthodoxe, eut dû trembler d’indignation devant un tel blasphème, mais hélas, tous sont restés muets, alors qu’une protestation inconditionnelle n’est venue que de notre Concile.

Devant une telle indifférence à l’égard de la vérité et le développement du modernisme, un nombre sensible de pasteurs et de fidèles orthodoxes se sont tournés vers nos hiérarques afin de préserver l’authentique Orthodoxie et le cours de la vie de l’Église sanctifiée par la Tradition ancienne, en conformité avec le Calendrier Orthodoxe établi par le Premier Concile Œcuménique.

Ainsi, notre Église s’est-elle enrichie de nouveaux fidèles et continue d’être enrichie non seulement de Grecs dévoués à la Foi, mais également de paroisses qui avaient quitté l’Église Russe dans les décennies récentes pour se joindre à l’autocéphalie américaine illégale et retournent maintenant en son sein. Pour nombre d’entre eux, cette décision ne fut pas facile à prendre et s’est accompagnée de grands sacrifices. Nous nous réjouissons de leur amour pour la Vérité et combien souhaiterions-nous que tous les enfants de notre Église conduisent leur vie religieuse avec autant de zèle que ces nouveaux enfants qui viennent récemment d’arriver à la vérité et s’y sont attachés.

Cependant, que ces fidèles de nationalité et de cultures d’origines différentes qui se sont joints à notre Église puissent parfois poser tel ou tel problème pastoral, nous envisageons cela avec calme, nous souvenant que devant la face de Dieu, il n’y a ni Grec, ni Juif, Russe ou Américain ou quelque autre sorte de distinction d’origine. Nous les percevons tous comme nos enfants bien-aimés qui ont un but commun : préserver intacte la Foi des Pères et sauver leurs âmes. Quelles que puissent être les conditions environnantes.

Nous vivons dans le même monde et il y a pour nous tous, les mêmes dangers et les mêmes tentations d’apostasie qui se sont engouffrés dans le monde entier, à savoir l’éloignement de Dieu et de l’Église, dangers et tentations dont l’Apôtre Paul avertit les fidèles de sa Seconde Epître aux Thessaloniciens.

Nombreux sont ceux qui remarquent aujourd’hui les signes de la proximité de la fin du monde. Quelques savants la prévoient déjà comme une possibilité vraisemblable dans un monde usé et, pour ainsi dire, « vieillissant », essayant de deviner quand cela pourrait arriver. D’autres étudient les Prophéties des Saintes Ecritures et, les appliquant aux événements de la vie politique courante, prévoient l’apparition imminente d’une crise mondiale et les derniers jours. Toutefois, le temps et ses limites ne nous sont pas encore manifestes. Le Seigneur nous a seulement avertis de certaines manifestations dans le monde qui précéderont sa fin, nous disant : « Prenez garde que personne ne vous séduise : car plusieurs viendront sous mon nom disant : c’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. » (Matthieu 24, 4).

Maintenant, aux divers faux messies manifestes s’ajoutent des rapports sur la naissance et la préparation d’un sérieux prétendant à la dignité de Roi Universel et pseudo-messie. Nous ne pouvons rien affirmer positivement, sauf que les signes sont apparus selon lesquels on peut anticiper l’apparition du « Fils de la Perdition » dans une très proche période de l’histoire et même dans les prochaines années à venir, après l’unification du monde entier sous un seul gouvernement mondial.

Ce n’est pas sans raison que, selon les voies de Sa Providence, le Seigneur ne nous les révèle pas pleinement. Pour nous, il nous suffit de savoir que nous sommes entrés dans une période de l’histoire où l’apparition relativement imminente de l’Antichrist est très probable. Et cela signifie que nous devons y être spirituellement préparés. Que signifie une telle préparation ? Elle signifie l’affermissement des forces spirituelles de chacun, selon la mesure nécessaire pour développer la capacité de résister aux tentations de l’Antichrist.

Nombre de ces tentations, l’affaiblissement de la Foi, la divinisation de l’humanité, la trahison de la Foi de l’Église Vraie au profit d’une unité religieuse humaniste dans une pseudo église sont devant nous, préparant même ces chrétiens orthodoxes à suivre les voies de l’Antichrist.

Mais que pouvons-nous faire d’autre qu’observer les signes des temps ? Nous développer en nous-mêmes, dans nos troupeaux, dans toutes les familles orthodoxes, une foi ferme dans le fait que le Seigneur nous a donné l’immense grâce d’appartenir à l’Église Une et Vraie qui, comme au début de son existence, n’est pas définie par le rassemblement en elle de la majorité des croyants, mais qui, bien que constituée par une minorité, est construite seulement d’êtres qui sont fidèles et dévoués à cette Église Vraie. Ceci n’est pas une tâche facile et exige une foi ferme, de la force spirituelle et le dévouement à la Vérité au milieu d’un monde environnant étranger au Christ.

En face des tentations qui existent déjà et s’opposent à nous, nous devons diriger toutes nos forces mentales et spirituelles pour être prêts à subir toutes les épreuves. Nous sommes aidés, dans cette préparation, par l’attente de la célébration imminente (dans cinq ans) du millénaire du Baptême de la Russie. En renouvelant dans nos coeurs et nos esprits ces principes de piété que le Prince Saint Vladimir planta en Russie, nous essaierons de les restaurer dans nos vies quotidiennes, dans l’espoir que le Christ nous permettra de les ramener dans notre patrie afin que nous puissions être unis à nouveau avec la portion de la Sainte Russie qui, malgré les épreuves et les persécutions, a continué d’exister, quelle qu’en soit la petitesse.


Le Seigneur nous a donné de vivre jusqu’à présent dans la liberté, sans contrainte extérieure aucune, ni restriction s’exerçant sur nos vies spirituelles, sauf celles qui résultent de notre manque de foi et de notre paresse.

Nous devons nous relever spirituellement afin d’éviter d’être contaminés par le marais du péché et du vice qui nous entoure.

Dans un rapport très inspiré et ardent du Concile sur la nécessité d’une renaissance spirituelle, le Très Révérend Archevêque Vitaly écrit : « Notre troupeau tout entier communie déjà à la Grâce du Saint-Esprit à travers tous les Mystères ; nous devons seulement attiser ce feu afin qu’il devienne flamme, par tous les moyens disponibles au travail pastoral et faire tout notre possible afin d’être, selon les mots de l’Apôtre Paul, tout à tous, pour que quelques-uns puissent être sauvés. Comme mesure concrète, nous devons persuader les fidèles d’abandonner la vieille pratique de communier aux Saints Mystères une fois l’an, s’il y en a qui s’attachent encore à cette coutume peu louable. Nous devons convaincre tous nos pasteurs eux-mêmes de prier avant de célébrer le Mystère de la Sainte Confession, afin que le Seigneur leur donne le don d’amour, de sagesse, de compassion et de pitié. Nous devons montrer à notre troupeau aussi, la nécessité de prier avant d’aller à la confession, pour que le Seigneur leur donne le don du sentiment de contrition pour leurs péchés, le don des larmes qui lavent nos âmes dans les eaux d’un second baptême, qui est le sens même de la Confession et non pas simplement une énumération momentanée de nos péchés. »

Outre cela, nous demandons à tous nos enfants spirituels de se retenir d’être aisément attirés dans le péché de se juger les uns les autres, et particulièrement leurs pasteurs. Cette dernière action est souvent déclenchée par les nombreux ennemis de notre Église qui choisirent, il y a longtemps déjà, le centre de notre administration ecclésiastique, le Synode des Evêques choisi par le Concile des Evêques dans son unanimité, comme l’objet de leurs attaques particulièrement venimeuses. Pour ce faire, ils ne reculent devant aucun mensonge et calomnie, espérant ainsi miner l’autorité et l’importance de notre Centre qu’ils haïssent. Ne croyez pas les fausses rumeurs, vous rappelant qu’elles sont souvent propagées, parfois même sous l’apparence de défendre la Vérité, par les ennemis de l’Eglise Orthodoxe, derrière lesquels se tiennent des agents soviétiques et des adeptes cachés du patriarcat de Moscou.

Pour nous encourager et nous rappeler Son amour et Sa bienveillance pour nous, le Seigneur nous a envoyé récemment une manifestation miraculeuse : l’Icône de la Mère de Dieu des Ibères, de laquelle s’écoule l’huile parfumée de myrrhe. Nous avons prié devant Elle durant le Concile, observant la manifestation miraculeuse d’un flot abondant de myrrhe parfumée. Ainsi la Toute-Pure nous montre à nouveau Sa sollicitude pour nous, que nous n’avons cessé d’observer durant toutes ces années, dans notre merveilleuse « Hodighitria » son Icône miraculeuse de Kursk-Krennaya.

Reconnaissant que le monde se trouve devant un danger historique sans précédent d’épreuves et de malheurs incroyables, nous tirons force et encouragement de cette merveilleuse manifestation, et avec elle, nous nous préparons, par les travaux humbles de la piété, aux joies ou aux épreuves qu’il plaira à Dieu de nous envoyer.

Avant tout, veillons à ne pas nous laisser emporter par le mal qui grandit dans le monde autour de nous. La question maintenant ne cesse de se poser avec acuité : à qui veut-on appartenir, au Christ ou au Malin? Selon quels principes veut-on vivre : Chrétiens ou Anti-chrétiens ?

Nous vous demandons, à vous nos enfants spirituels, sans osciller ni craindre quoi que ce soit, de donner en vous-mêmes une réponse orthodoxe à ces questions et de choisir le chemin lumineux de la vie vertueuse ; et l’ayant choisi de le suivre courageusement, afin que nous puissions tous atteindre librement le Royaume de Dieu.

Puisse la Grâce de Dieu, les prières et les exemples des vaillants nouveaux martyrs russes nous venir en aide en tout ceci.

+ Métropolite PHILARETE
Président du Concile des Evêques

Membres du Concile :
SERAPHIM, Archevêque de Chicago-Détroit
ATHANASE, Archevêque de Buenos-Aires
VITALY, Archevêque de Montréal et Canada
ANTOINE, Archevêque de Los Angeles
ANTOINE, Archevêque de Genève
ANTOINE, Archevêque de San Francisco
SERAPHIM, Archevêque .de Caracas-Venezuela
PAUL, Archevêque de Sydney et Australie
LAURUS, Archevêque de Syracuse
CONSTANTIN, Evêque de Richmond-Angleterre
GREGOIRE, Evêque de Washington et Floride
MARC, Evêque de Berlin et d’Allemagne
ALIPY, Evêque de Cleveland.

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