vendredi 31 décembre 2010
La Lumière du Thabor n+2. Notes de lecture.
8
NOTES DE LECTURE
J. MEYENDORF : St. Grégoire Palamas et la Tradition mystique Orthodoxe. Trad. grecque du texte français. Ed. Akritas Athènes 1983.
Jean Meyendorf a publié en 1959, un travail scientifique sur Saint Grégoire Palamas, travail qui a été critiqué, du point de vue orthodoxe, pour certaines de ses cacodoxies. Parallèlement, l’auteur a fait circuler une édition populaire de son travail scientifique qui a été traduit en grec et où il n’a pas évité les cacodoxies de l’édition précédente. Il serait utile de s’occuper dans le détail de tout ce que ce théologien a écrit d’anti-orthodoxe. Dans la présente note nous ne pouvons pas nous étendre. Nous signalerons cependant, deux de ses thèses inacceptables.
Dès le début, Meyendorf fait une séparation arbitraire et inacceptable entre Pères biblicistes et Pères hellénistes de l’Eglise, et cela, pour pouvoir fonder son point de vue, selon lequel la lutte entre saint Grégoire Palamas et Barlaam le latin, n’a rien été d’autre, que la continuation d’une lutte entre deux courants théologiques. D’autre part, il dénature et détruit le monachisme, quand il écrit :
« le monastère qui forme une communauté séparée à l’intérieur de l’Église, ne se sépare-t-il pas, en réalité, du corps chrétien ? Le peuple de Dieu n’est-il pas mis en pièces ? La vie spirituelle communautaire qui est l’essence (!) du christianisme, n’est-elle pas remplacée par une piété personnelle ? Les combats ascétiques des Pères du désert, ne deviennent-ils pas des moyens humains pour acquérir la grâce, et la grâce ne cesse-t-elle pas d’être un don gratuit donné par Dieu ? Il est manifeste que l’histoire du monachisme a connu toutes ces déviations… »
Ses points de vue sur la prière mentale nous étonnent. Il croit que la prière mentale est un produit du IVe siècle. Meyendorf ignore que la prière mentale a existé dans l’Église, non seulement au temps des Apôtres, mais aussi dans l’Ancien Testament. Il ignore également, que pour celui qui prie mentalement, il n’est pas indispensable d’utiliser la « Prière de Jésus » et qu’il peut utiliser d’autres prières, des psaumes, des hymnes, etc.
Plus que nul autre, Meyendorf semble influencé par les « onomatolâtres » de même que par les Latins, quand il parle de « saint » Thomas d’Aquin, du « monastère latin des Amalfites » (!), alors que tout le monde sait, qu’au monastère des Amalfites, au Mont Athos, demeuraient seulement des Romains Orthodoxes Latinophones d’Amalfi et non des Franks ou des latinisants.
Orthodoxos Typos, N° 580, du 11.XI.83.
OOOOO
Saint MAXIME le CONFESSEUR. Le monastère de la Sainte Transfiguration à Boston, a poursuivi son oeuvre d’édition de textes essentiels pour le développement et le perfectionnement d’une véritable conscience orthodoxe, avec la publication, en 1982, de la Vie de Saint MAXIME le CONFESSEUR.
Cette « Vie » est fondée sur la traduction, réalisée par le Père Bischall, du récit qu’en a donné l’« Apocrisiaire Anastase », disciple de saint Maxime. La lecture des vies de nos Pères Saints, contribue à l’enrichissement de notre intelligence spirituelle, mais l’enseignement que nous pouvons tirer de ce livre, est d’autant plus essentiel, que la situation dans laquelle a eu lieu le combat de saint Maxime ressemble étrangement au nôtre. Saint Maxime a lutté contre l’hérésie monothélite, qui proclamait une seule volonté en Christ, la volonté divine, croyant ainsi réagir contre l’arianisme qui niait la divinité du Christ. Ces deux hérésies étaient la conséquence de la philosophie et du rationalisme humains, qui devraient se considérer comme crucifiés devant le mystère de la Révélation. Pour saint Maxime, ne reconnaître qu’une seule volonté en Christ : la divine, c’était nier la réalité de sa nature humaine et rendre vaine l’espérance de notre salut, puisque le Christ ne pouvait sauver que ce qu’il assumait. Saint Maxime n’eut pas à combattre que l’hérésie mais aussi à affronter le pouvoir impérial, qui recherchait l’unité de l’Empire, dont les frontières étaient menacées par les Sarrazins, en proposant un compromis dogmatique. Saint Maxime refusa. Pour sa fermeté dans la foi et le refus de tout compromis dogmatique, saint Maxime dut souffrir les insultes, les exils, la persécution. Il rendit son âme à Dieu qu’il avait servi dans la VERITE, le 21 Janvier de l’année 662.
L’auteur de ce livre a montré, par l’enseignement de saint Maxime, que l’Église n’est pas là où se trouve le grand nombre, mais la où est confessée la Vraie Foi. Lorsqu’on demandait à saint Maxime à quel patriarcat il appartenait, il répondait qu’il souhaitait être en communion orthodoxe.
De plus, ce grand confesseur, accusé par ses persécuteurs d’intolérance, nous enseigne la réponse la meilleure à donner à ceux qui nous accusent aujourd’hui, de passéisme, d’intolérance, de manque d’amour, et nous reprochent de ne pas adhérer à l’œcuménisme, et de penser que nous serons les seuls à être sauvés. « Que Dieu ne permette jamais que je puisse condamner quiconque, mais j’aimerais mieux mourir que d’apostasier la Vraie Foi, de quelque manière que ce soit, et en conséquence, de subir les tourments de ma conscience. »
Que les pères du Monastère de la Sainte Transfiguration soient remerciés, pour leur œuvre si utile à nos âmes.
Cyprien Léostic.
OOOOO
« Jérusalem, fin Décembre 1983.
Les Lieux Saints de Jérusalem, écrit Orthodoxos Typos, sont devenus la cible de lâches attaques de fanatiques Juifs, qui ont pour but de terroriser les chrétiens pour leur faire quitter la Sainte Sion.
C’est ainsi que le 20 Décembre, des membres de l’organisation terroriste T.A.T. (terrorisme pour terrorisme) ont placé une bombe, devant une des portes du Monastère de Béthanie, dont le père Théodose est l’Higoumène. L’explosion a blessé une moniale qui a été hospitalisée et tué deux chèvres. Selon les journaux israéliens la bombe appartenait à la série N°26 de l’armée israélienne. Dix jours avant, une autre bombe avait été placée à l’extérieur de l’Ecole de la Sainte Sion ; par miracle elle n’a pas explosé. A la suite de la traumatisation de la moniale, des unités de l’armée israélienne ont cerné les environs et fait des recherches. Des officiers supérieurs, des représentants du gouvernement, des chefs musulmans, le consul de Grèce, la foule du peuple ont visité le monastère pour exprimer leur sympathie au p. Théodose ».
Orthodoxos Typos N° 588 du 6 Janvier 1984.
NOTES DE LECTURE
J. MEYENDORF : St. Grégoire Palamas et la Tradition mystique Orthodoxe. Trad. grecque du texte français. Ed. Akritas Athènes 1983.
Jean Meyendorf a publié en 1959, un travail scientifique sur Saint Grégoire Palamas, travail qui a été critiqué, du point de vue orthodoxe, pour certaines de ses cacodoxies. Parallèlement, l’auteur a fait circuler une édition populaire de son travail scientifique qui a été traduit en grec et où il n’a pas évité les cacodoxies de l’édition précédente. Il serait utile de s’occuper dans le détail de tout ce que ce théologien a écrit d’anti-orthodoxe. Dans la présente note nous ne pouvons pas nous étendre. Nous signalerons cependant, deux de ses thèses inacceptables.
Dès le début, Meyendorf fait une séparation arbitraire et inacceptable entre Pères biblicistes et Pères hellénistes de l’Eglise, et cela, pour pouvoir fonder son point de vue, selon lequel la lutte entre saint Grégoire Palamas et Barlaam le latin, n’a rien été d’autre, que la continuation d’une lutte entre deux courants théologiques. D’autre part, il dénature et détruit le monachisme, quand il écrit :
« le monastère qui forme une communauté séparée à l’intérieur de l’Église, ne se sépare-t-il pas, en réalité, du corps chrétien ? Le peuple de Dieu n’est-il pas mis en pièces ? La vie spirituelle communautaire qui est l’essence (!) du christianisme, n’est-elle pas remplacée par une piété personnelle ? Les combats ascétiques des Pères du désert, ne deviennent-ils pas des moyens humains pour acquérir la grâce, et la grâce ne cesse-t-elle pas d’être un don gratuit donné par Dieu ? Il est manifeste que l’histoire du monachisme a connu toutes ces déviations… »
Ses points de vue sur la prière mentale nous étonnent. Il croit que la prière mentale est un produit du IVe siècle. Meyendorf ignore que la prière mentale a existé dans l’Église, non seulement au temps des Apôtres, mais aussi dans l’Ancien Testament. Il ignore également, que pour celui qui prie mentalement, il n’est pas indispensable d’utiliser la « Prière de Jésus » et qu’il peut utiliser d’autres prières, des psaumes, des hymnes, etc.
Plus que nul autre, Meyendorf semble influencé par les « onomatolâtres » de même que par les Latins, quand il parle de « saint » Thomas d’Aquin, du « monastère latin des Amalfites » (!), alors que tout le monde sait, qu’au monastère des Amalfites, au Mont Athos, demeuraient seulement des Romains Orthodoxes Latinophones d’Amalfi et non des Franks ou des latinisants.
Orthodoxos Typos, N° 580, du 11.XI.83.
OOOOO
Saint MAXIME le CONFESSEUR. Le monastère de la Sainte Transfiguration à Boston, a poursuivi son oeuvre d’édition de textes essentiels pour le développement et le perfectionnement d’une véritable conscience orthodoxe, avec la publication, en 1982, de la Vie de Saint MAXIME le CONFESSEUR.
Cette « Vie » est fondée sur la traduction, réalisée par le Père Bischall, du récit qu’en a donné l’« Apocrisiaire Anastase », disciple de saint Maxime. La lecture des vies de nos Pères Saints, contribue à l’enrichissement de notre intelligence spirituelle, mais l’enseignement que nous pouvons tirer de ce livre, est d’autant plus essentiel, que la situation dans laquelle a eu lieu le combat de saint Maxime ressemble étrangement au nôtre. Saint Maxime a lutté contre l’hérésie monothélite, qui proclamait une seule volonté en Christ, la volonté divine, croyant ainsi réagir contre l’arianisme qui niait la divinité du Christ. Ces deux hérésies étaient la conséquence de la philosophie et du rationalisme humains, qui devraient se considérer comme crucifiés devant le mystère de la Révélation. Pour saint Maxime, ne reconnaître qu’une seule volonté en Christ : la divine, c’était nier la réalité de sa nature humaine et rendre vaine l’espérance de notre salut, puisque le Christ ne pouvait sauver que ce qu’il assumait. Saint Maxime n’eut pas à combattre que l’hérésie mais aussi à affronter le pouvoir impérial, qui recherchait l’unité de l’Empire, dont les frontières étaient menacées par les Sarrazins, en proposant un compromis dogmatique. Saint Maxime refusa. Pour sa fermeté dans la foi et le refus de tout compromis dogmatique, saint Maxime dut souffrir les insultes, les exils, la persécution. Il rendit son âme à Dieu qu’il avait servi dans la VERITE, le 21 Janvier de l’année 662.
L’auteur de ce livre a montré, par l’enseignement de saint Maxime, que l’Église n’est pas là où se trouve le grand nombre, mais la où est confessée la Vraie Foi. Lorsqu’on demandait à saint Maxime à quel patriarcat il appartenait, il répondait qu’il souhaitait être en communion orthodoxe.
De plus, ce grand confesseur, accusé par ses persécuteurs d’intolérance, nous enseigne la réponse la meilleure à donner à ceux qui nous accusent aujourd’hui, de passéisme, d’intolérance, de manque d’amour, et nous reprochent de ne pas adhérer à l’œcuménisme, et de penser que nous serons les seuls à être sauvés. « Que Dieu ne permette jamais que je puisse condamner quiconque, mais j’aimerais mieux mourir que d’apostasier la Vraie Foi, de quelque manière que ce soit, et en conséquence, de subir les tourments de ma conscience. »
Que les pères du Monastère de la Sainte Transfiguration soient remerciés, pour leur œuvre si utile à nos âmes.
Cyprien Léostic.
OOOOO
« Jérusalem, fin Décembre 1983.
Les Lieux Saints de Jérusalem, écrit Orthodoxos Typos, sont devenus la cible de lâches attaques de fanatiques Juifs, qui ont pour but de terroriser les chrétiens pour leur faire quitter la Sainte Sion.
C’est ainsi que le 20 Décembre, des membres de l’organisation terroriste T.A.T. (terrorisme pour terrorisme) ont placé une bombe, devant une des portes du Monastère de Béthanie, dont le père Théodose est l’Higoumène. L’explosion a blessé une moniale qui a été hospitalisée et tué deux chèvres. Selon les journaux israéliens la bombe appartenait à la série N°26 de l’armée israélienne. Dix jours avant, une autre bombe avait été placée à l’extérieur de l’Ecole de la Sainte Sion ; par miracle elle n’a pas explosé. A la suite de la traumatisation de la moniale, des unités de l’armée israélienne ont cerné les environs et fait des recherches. Des officiers supérieurs, des représentants du gouvernement, des chefs musulmans, le consul de Grèce, la foule du peuple ont visité le monastère pour exprimer leur sympathie au p. Théodose ».
Orthodoxos Typos N° 588 du 6 Janvier 1984.
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