lundi 30 avril 2012
Vie de Saint Jean le Jardinier et autres Vies de Saints.
8 – 21 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Nouveau et Lumineux Samedi
Lecture de l’Epître
Actes III : 11-16
3.11 Comme il ne quittait pas Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux, au
portique dit de Salomon.
3.12 Pierre, voyant cela, dit au peuple: Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de
cela? Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c'était par notre propre
puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme? 3.13 Le Dieu
d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous
avez livré et renié devant Pilate, qui était d'avis qu'on le relâchât. 3.14 Vous avez renié le Saint
et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier. 3.15 Vous avez
fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; nous en sommes témoins. 3.16
C'est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez; c'est la
foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous.
Lecture de l’Evangile
Jean III : 22-33
3.22 Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée; et là il
demeurait avec eux, et il baptisait. 3.23 Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu'il y
avait là beaucoup d'eau; et on y venait pour être baptisé. 3.24 Car Jean n'avait pas encore été
mis en prison. 3.25 Or, il s'éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif
touchant la purification. 3.26 Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent: Rabbi, celui qui était avec toi
au delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui. 3.27
Jean répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. 3.28 Vous-mêmes
m'êtes témoins que j'ai dit: Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui. 3.29 Celui à
qui appartient l'épouse, c'est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend,
éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est
parfaite. 3.30 Il faut qu'il croisse, et que je diminue. 3.31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de
tous; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient
du ciel est au-dessus de tous, 3.32 il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne ne
reçoit son témoignage. 3.33 Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai;
Cycle fixe : Commémorations
SAINT NEO-MARTYR JEAN LE JARDINIER (+ 1669)
Le Néo-Martyr Jean le Jardinier (Naukleros) souffrait d'une maladie psychologique. Un jour
qu'il était tombé inconscient en rue, les Turcs le circoncirent contre sa volonté et en firent un
musulman. Quand il revint à lui, il arracha avec colère le turban blanc (un des symboles de
l'islam) de sa tête. Il se plaignit amèrement de l'indignité qui s'était produite et continua à
vivre comme Chrétien. Les Hagarènes* le jetèrent alors en prison quand ils virent que Jean
restaient fidèle au Christ. Ni les paroles ni les coups ni les menaces ne purent faire plier le
Saint et il répéta sans cesse : "Je crois dans le Seigneur Jésus-Christ et je rejette votre
religion." Après bien des tourments, ils le brûlèrent vif sur l'Île de Kos le 8 avril 1669.
* musulmans, de ‘Agar’ la servante d’Abraham et mère d’Ismaël, considérée par les musulmans comme le
chaînon les reliant à Abraham
SAINT MARTYR PAUSILIPOS EN THRACE (+117-138)
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The Holy Martyr Pausilipos suffered under the emperor Adrian (117-138). Through
denunciation by pagans he was led to trial before the emperor and staunchly declared himself
a Christian. They beat him with iron rods and handed over to the governor named Precius,
who for a long time attempted to make the Martyr offer sacrifice to idols. The Martyr
remained steadfast, and finally the governor gave orders to fetter him and take him off to
execution. Along the way Saint Pausilipos prayed fervently, that the Lord would spare him
from the hand of the executioner and send him a quick death. The Lord hearkened to him: the
Martyr, beaten up and weak, had such a sensation of power, that the iron fetters shattered and
freed him from their hold. These were thrown behind him, but Saint Pausilipos died in flight.
Christians buried the body of the Martyr with reverence.
SAINT RUFUS LE RUCLUS, ERMITE AUX LOINTAINES CAVERNES DE KIEV
(+14°.S.) 8 avril – 28 août
Saint Rufus l'Obéissant vécut Ermite dans le Monastère des Lointaines Cavernes de Kiev au
quatorzième siècle. Il était remarquable par son obéissance et fut glorifié comme aimant le
travail et le jeûne. Il fut enseveli dans les Cavernes Lointaines.
SAINT EVÊQUE HERMÈS EN DALMATIE (+2°.S.)
Disciple des Saints Apôtres, l'Evêque de Béryte ou de quelque autre ville en Dalmatie (peutêtre
Salone?) serait différent de l'Hermès de Philippes.
SAINT EVEQUE PERPETUE (OU PERPET PERPETUUS) DE TOURS ET CONFESSEUR
(+491 OU 494) 30 décembre – 8 avril
Originaire d'Auvergne, il fut un des Evêques les plus remarquables de son temps. Dès la
première année de son épiscopat, il réunit un Concile à Tours. Quelques années plus tard lors
du Premier Concile de Vannes, il en sacre le premier Evêque, Saint Paterne. Il prit un soin
tout particulier au sanctuaire de Saint Martin faisant élever une grande basilique, l'ancienne
étant devenue trop étroite. Saint Grégoire de Tours en parle avec admiration. Nous avons le
texte de son testament écrit de sa main, quatorze ans avant sa Naissance au Ciel. Il est
intéressant comme document de ce que pouvaient être la vie et les biens d'un Evêque de ce
temps. Les derniers temps de son existence furent assombris par l'invasion des Goths en
Touraine et qui apportèrent avec eux l'arianisme.
Selon quelques hagiographes, Saint Perpétue de Tours naquit au Ciel le 8 avril, selon d'autres,
le 30 décembre 494. C'est pour cette raison qu'il est cité à ces deux différentes dates.
1. VIE.
Perpétue ou Perpet (lat. Perpetius) d'une famille de sénateurs, possédait de grands biens. Élevé
sur le siège de Tours, le huitième Evêque après Saint Gatien, il succéda à Eustochius en 461.
Il usa de sa fortune pour l'utilité de l'Église et le soulagement des malheureux. Dès son entrée
en charge, il travailla de toutes ses forces à faire fleurir la piété parmi ses diocésains, tint dans
ce but plusieurs Synodes où l'on établit des règlements pleins de sagesse. Ces Règles
concernaient la manière de célébrer les Vigiles des Grandes Fêtes, la pratique des jeûnes du
mercredi et du vendredi pendant l'année, sauf le temps de la Nativité, le temps pascal et la
période qui s'étend du 24 juin à la fin du mois d'août; un troisième jeûne était prescrit le lundi
depuis la Saint Martin jusqu'à la Nativité. Cent vingt ans plus tard, Saint Grégoire de Tours
constatait que ces règlements subsistaient encore.
Les actions de Perpétue firent assez juger qu'il fut un Saint Evêque : il avait bien une soeur
nommée Julia Fidia et quelques autres parents comme Volusien qui lui succéda mais il
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regarda les pauvres comme ses véritables enfants et les futurs héritiers de ses biens: les
nécessiteux, les mendiants, les malades, les veuves, les orphelins étaient sa joie et sa
couronne. Quant aux grands seigneurs, il les estimait comme ses amis lorsqu'ils servaient
l'Eglise et protégeaient les pauvres. On en jugera par la teneur de son testament dont nous
allons donner des extraits à la suite de cette vie.
Autant il eut de tendresse pour les pauvres, autant il vénéra les Saints. Il eut soin de recueillir
et de conserver leurs Saintes Reliques avec un grand respect; il orna et enrichit les églises
bâties en leur honneur, il en construisit de nouvelles. Telle fut spécialement la basilique de
Saint-Martin par laquelle il remplaça l'oratoire dont Saint Brice s'était contenté avant lui. Pour
embellir ce monument, il fit appel à ses amis : Eufrone d'Autun fournit le marbre du tombeau,
Sidoine de Clermont et Paulin de Périgueux composèrent l'épitaphe qui devait y être gravée.
L'édifice terminé, Perpétue en fit la dédicace et y transféra le corps de Saint Martin (4 juillet
473).
Cet Evêque eut également à coeur de cultiver la science : il voulait rendre sa charité aussi
lumineuse qu'elle était ardente. Sidoine l'a représenté comme un Prélat fort studieux, attentif à
puiser la connaissance de la Foi dans l'Ecriture Sainte et les ouvrages des Pères qu'il s'était
rendus très familiers. Le désir de léguer aux pauvres ce que Dieu lui avait donné poussa
Perpétue à prévenir de quinze ou seize ans le temps de son endormissement pour leur en
assurer la possession : dès 475, il fit un testament pour disposer de tout ce qu'il avait en faveur
des pauvres et des églises. Cette pièce est digne de la Piété de son auteur, elle montre à quel
point Perpétue était attentif à établir partout la Paix de Jésus-Christ et plus spécialement parmi
les membres de son clergé. Il ne négligeait point ce qui concernait, la discipline et se montrait
ferme comme il le fallait pour corriger les abus.
Il naquit au Ciel le 30 décembre 490, d'autres disent le 8 avril 491; il avait gouverné le
diocèse de Tours durant trente années. Il fut enseveli dans l'église de Saint-Martin et aux pieds
de cet illustre Evêque comme il l'avait demandé. L'auteur de son épitaphe l'a égalé au grand
Saint Martin et Sidoine Apollinaire a écrit qu'il en avait fidèlement imité toutes les vertus.
2. ECRITS.
Nous avons de Perpétue :
a. un mémoire adressé à Paulin de Périgueux et relatant divers Miracles de Saint Martin;
b. des règlements pour le Service Divin et les jeûnes;
c. enfin son testament qu'on a considéré comme un illustre monument de l'antiquité; en
voici quelques extraits :
"Au Nom de Jésus-Christ : Moi, Perpétue, pécheur, Prêtre de l'Église de Tours, je n'ai point
voulu partir de ce monde sans laisser un testament, de peur que les pauvres ne fussent frustrés
des biens dont la Bonté du Ciel m'a libéralement et affectueusement doté sans aucun mérite de
ma part et de peur –ce qu'à Dieu ne plaise!– que les biens d'un Prêtre ne passent à d'autres
familles qu'à mon Église.
Je donne et lègue à tous les Prêtres, Diacres et Clercs de mon Église, la paix de Notre
Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. Confirme, Seigneur, le bien que Tu as Toi-même fait en
nous! Qu'ils ne connaissent jamais les schismes! Qu'ils demeurent fermes dans la Foi! Que
celui qui aura fidèlement suivi l'Évangile soit comblé de toutes les Bénédictions du Ciel par
Jésus-Christ. Ainsi soit-il.
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"Je vous permets à vous, Prêtres, Diacres et Clercs de mon Église d'ensevelir mon corps en tel
lieu qu'il vous plaira avec le conseil du Comte Agilon [alors gouverneur de la Touraine]. Je
sais que Mon Rédempteur est vivant et que je verrai dans ma chair Mon Sauveur. Ainsi soit-il.
Toutefois, si vous voulez m'accorder, malgré mon indignité, la faveur que je vous demande
humblement, vous m'ensevelirez aux pieds de Saint Martin pour y attendre le jour du
Jugement. Vous en ferez ce qu'il vous plaira. Je laisse cela à votre choix.
"Premièrement donc, moi Perpétue, je veux et j'ordonne que tous les hommes et femmes qui
sont serfs au village de Savonnières et que j'ai achetés de mon argent soient affranchis et mis
en liberté, aussi bien que les serviteurs de mon Église que je n'aurai pas affranchis au jour de
ma mort, à condition néanmoins que dans cette liberté, ils serviront Mon Église pendant leur
vie mais sans aucun engagement de servitude pour leurs héritiers.
"Je donne aussi à mon Église le champ que.../…
"Tout ce qui me sera dû au jour de ma mort, en quelque lieu et par quelque personne que ce
soit, je le donne et lègue à ceux qui le devront. Je veux et j'entends que personne ne prétende
exiger ce que je leur remets par ces présentes.
"Je donne et lègue à toi, Eufrone (alors Evêque d'Autun et très lié avec Perpétue) mon bienaimé
frère et collègue dans l'épiscopat, mon reliquaire d'argent, garni de plusieurs Précieuses
Reliques de Saints, c'est-à-dire celui que j'avais coutume de porter car pour l'autre qui est doré
et qui est dans mon cabinet je le donne et lègue à mon Église avec deux calices d'or et une
Croix d'or qui a été faite par Maubouin. De plus, je donne et lègue à la même Église tous mes
livres, excepté le livre des Evangiles que Saint Hilaire l'Evêque de Poitiers, a écrit de sa
propre main : celui-là, c'est à toi, Eufrone, mon très cher frère et collègue que je le donne avec
le susdit reliquaire. Souviens-toi de moi. Ainsi soit-il.
"Je donne et lègue à l'église de Saint-Denis d'Amboise un calice d'argent avec les burettes
d'argent. Je donne à Amalaire, Prêtre dudit lieu, une chape commune de soie, un tabernacle et
une colombe d'argent pour servir de reposoir [on renfermait alors les Saints Dons dans un
tabernacle en forme de colombe] à moins que mon église n'aime mieux donner à Amalaire
celle dont elle se sert et retenir la mienne. Je permets, je veux et j'entends que mon église ait
le choix.
"Je donne et lègue à ma soeur Fidie-Julie-Perpétue une petite Croix d'or guillochée dans
laquelle sont des Très Saintes Reliques de Notre Seigneur. Je la prie néanmoins instamment
que si, par Disposition Divine, elle venait à mourir avant Dadolène, Vierge de mon église, de
la laisser en sa possession. Je te prie aussi, ma chère Dadolène, en mourant, de la donner à
telle église qu'il te plaira pour éviter qu'elle ne vienne au pouvoir de quelqu'un qui en serait
indigne. Si au contraire, ma chère soeur Fidie-Julie-Perpétue, il arrivait que Dadolène vint à
avant toi, je veux pareillement qu'il te soit libre d'en disposer en faveur de telle église qu'il te
plaira. Souviens-toi de moi, ma bien-aimée soeur. Ainsi soit-il.
"Quant à toi, mon très cher Comte Agilon, en considération des bons offices que tu as rendus
à mon Église et aux pauvres mes enfants et pour t'engager à les protéger par la suite aussi
efficacement que tu l'as fait jusqu'ici, je te donne et lègue mon cheval de parade avec un mulet
à ton choix. Mon très cher fils, souviens-toi de moi. Ainsi soit-il. …/…
"Et toi, mon frère et très cher collègue, à qui Dieu confiera après ma mort, le gouvernement
de cette Église, aujourd'hui la mienne et la tienne ou plutôt ni la tienne ni la mienne mais
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Celle de Jésus-Christ, je te donne tout ce qu'il te plaira de choisir parmi ceux de mes meubles
qui sont à l'usage d'un Evêque dans ma chambre ou dans la sacristie qui la joint. Si tu n'en
veux pas, ils appartiendront aux héritiers que j'ai institués. Ne rétablis jamais dans le rang
dont ils ont été justement déchus le prêtre-curé de Maillé ni celui d'Orbigny. Je veux bien
cependant qu'ils aient une pension sur une partie de mes revenus de Preslay et je te laisse la
jouissance du reste avec la portion viagère que je leur fais quand ils seront morts : et après ta
mort, je les donne et lègue à mon Église. Mais toi aussi, mon très cher frère et collègue, aime,
aide de ton exemple, préviens de ta bienveillance les Prêtres, Diacres, Clercs et Vierges qui
sont les miens et qui seront les tiens. Faites-leur voir qu'ils sont tes enfants et non tes esclaves
que tu es leur père et non leur maître. Je t'en prie, je le veux et je l'ordonne.
"Pour vous qui faites partie de moi-même, mes frères bien-aimés, ma couronne, ma joie, mes
seigneurs, mes enfants, pauvres de Jésus-Christ, indigents, mendiants, malades, orphelins,
veuves, vous tous, dis-je, je vous fais et constitue mes héritiers. Je veux que vous me
succédiez dans tous les biens que je possède, soit en champs, pâturages, prés, bois, vignes,
timaisons, jardins, eaux et moulins, soit en or, argent, vêtements et généralement dans toutes
les choses dont il sera constant que je n'ai pas disposé et afin que le tout soit prudemment
administré, je veux qu'immédiatement après ma mort et le plus diligemment possible, on fasse
distraction de ces biens pour être vendus et convertis en argent dont il sera fait trois parts.
Deux de ces parts seront distribuées aux pauvres par l'entremise du Prêtre Agrarius et du
Comte Agilon et la troisième sera répartie entre les veuves et pauvres femmes, au gré et par
les soins de la Vierge Dadolène. Telle est ma volonté, ma prière et mon désir.
"Moi, Perpétue, j'ai relu et signé ce testament écrit de ma propre main, l'an du post-consulat
de Léon le Jeune, Auguste [1er mai 475].
Toi, mon fils Delmatius [sans doute un notaire) garde-le chez toi en dépôt pour l'ouvrir et le
lire devant le Comte Agilon et en présence de mes frères, Prêtres, Diacres et clercs avec un
double pareillement écrit de ma main dont j'ai fait Dadolène dépositaire.
"Au nom du Seigneur, je le veux ainsi.
Bénis-moi, Seigneur. Viens Jésus-Christ. Moi, Perpétue, en Ton Nom. Ainsi soit-il."
Ce document d'une haute antiquité renseigne sur divers points des usages liturgiques de
l'époque.
SAINT EVEQUE RÉDEMPT DE FERENTINO ET CONFESSEUR (+ 586)
Saint Rédempt fut d'abord Moine dans la Règle de Saint-Benoît de Nursie et devint ensuite
Evêque de Férentino en Toscane. Grégoire le Grand prenait beaucoup de plaisir à s'entretenir
avec lui. Voici ce qu'il en a écrit dans ses Dialogues :
"Nous étions très liés ensemble au monastère; sur ma demande, voici ce qu'il m'a dit des maux
qui devaient affliger l'Italie. Au temps du Pape Jean mon prédécesseur, il eut cette vision bien
frappante. Un jour qu'il visitait ses paroisses selon l'usage, il arriva à l'église du Bienheureux
Martyr Eutychius. C'était le soir, il voulut que l'on disposât son lit près du tombeau du Saint.
Au milieu de la nuit, il était comme il arrive souvent dans un état de somnolence et son esprit
était dans l'agitation. Eutychius lui apparut et lui dit : "Rédempt, es-tu éveillé?" - Rédempt
répondit : "Oui." - Et par trois fois, la vision dit ces paroles : "La fin de tout homme
approche!" - Après quoi, elle s'évanouit.
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Le Serviteur de Dieu alors se leva, se mit à gémir et à prier. Bientôt des signes terribles
apparurent dans le Ciel. C'était comme des lances et des armes de feu qui brillaient du côté du
Nord. Peu après, la nation sauvage des Lombards sortit comme un glaive sort du fourreau
pour menacer notre existence. Les populations nombreuses qui couvraient nos contrées
comme une abondante moisson, furent frappées et détruites. Les villes furent dépeuplées, les
forteresses renversées et les églises brûlées. Les Monastères d'hommes et de femmes ruinés,
les propriétés ravagées et abandonnées. La terre devint comme une solitude qui n'a plus de
possesseur, les bêtes sauvages se répandirent dans les endroits jadis habités. Je ne sais ce qui
se passa dans les autres régions; dans celle où nous vivons, on put croire que la fin du monde
était réellement arrivée."
Ces détails donnés par Grégoire permettent de déterminer l'époque où vécut Rédempt. Jean III
occupa le siège patriarcal de Rome de 559 à 572. Grégoire ajoute que Rédempt était endormi
sept ans avant le moment où il écrivait ses Dialogues, 593 – 7 = 586.
SAINT HIEROMARTYR ET CONFESSEUR DENYS L’EVEQUE DE CORINTHE (+182)
29 novembre (Occidentaux) – 8 avril (Orientaux)
Le Saint Evêque Denys de Corinthe, florissait sous le règne de Marc-Aurèle. Il fut un des
pasteurs qui se distingueront le plus dans le second siècle et par leur vertu et par leur
éloquence. Son zèle avait trop d'activité pour qu'il se bornât à l'instruction des fidèles confiés
à ses soins. Il écrivit encore à diverses Eglises des lettres pleines d'un esprit vraiment
apostolique. Malheureusement elles ne sont point parvenues jusqu'à nous et il ne nous en reste
que quelques fragments dans l'Histoire Ecclésiastique d'Eusèbe.
Une de ces lettres était adressée aux fidèles de Rome. Saint Denys les y remerciait des
aumônes qu'ils avaient envoyées : "Depuis le commencement du Christianisme, vous avez
coutume de rendre toutes sortes d'assistance aux fidèles et de fournir aux besoins de plusieurs
Eglises. Vous avez pourvu par votre libéralité à la subsistance des pauvres et de ceux des
frères qui travaillaient aux mines, ce en quoi vous vous êtes montrés imitateurs de vos
ancêtres. Le Bienheureux Soter, votre Evêque, loin de porter atteinte à cette immuable
coutume, y a donné au contraire un nouveau degré de force et d'étendue. Non seulement il a
soin de distribuer les aumônes destinées au soulagement des fidèles mais il console aussi avec
la tendresse d'un père ceux d'entre eux qui vont à Rome. Nous avons lu votre lettre et nous la
lirons toujours ainsi que celle qui nous a été écrite par Clément* et en les lisant nous ne
manquerons point de préceptes très salutaires."
Saint Denys se plaignait ensuite que ses lettres avaient été corrompues par les hérétiques :
"J'ai écrit quelques lettres à la prière de ces frères mais elles ont été falsifiées par les ministres
du démon qui y ont fait des retranchements et des additions. On ne doit pas s'étonner que le
texte de la Sainte Ecriture ait été corrompu par des faussaires puisqu'ils n'ont pas épargné des
ouvrages d'une bien moindre autorité."
Comme les hérésies des premiers siècles venaient moins des fausses interprétations de
l'Ecriture que des erreurs enseignées dans les écoles des philosophes païens, elles n'étaient
presque toutes qu'un amas de rêveries mêlées à quelques superstitions du paganisme. Saint
Denys les combattit et montra de quelle secte de philosophes chacune d'entre elles tirait son
origine.
Il est honoré le 29 novembre par les Grecs qui lui donnent le titre de Martyr parce qu'il
souffrit beaucoup pour la Foi. Il paraît cependant qu'il s'endormit en paix. Les Latins
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l'honorent le 8 avril mais seulement comme Confesseur.
* Le Clément dont il s'agit ici est le Saint qui a en troisième lieu dirigé l'Eglise de Rome en tant que Presbytre
des Romains. Les lettres adressées aux Eglises pour l'instruction des fidèles se lisaient après l'Ecriture Sainte et
la Célébration des Divins Mystères.
SAINTS HERODION (OU RODION), AGABUS (AHAB), ASINKRITOS, RUFUS,
PHLEGONTOS ET HERMAS, DES SOIXANTE-DIX (+1°.S.)
Saints Herodion (Rodion), Agabus (Ahab), Asinkritos, Rufus, Phlegontos and Hermas are
among the Seventy Disciples, chosen by Christ and sent by Him to preach (Sobor-
Assemblage of Seventy Disciples – Comm. 4 January).
The holy Disciple Herodion was a kinsman of the Apostle Paul and his companion on many
journeys. When Christianity had spread to the Balkan Peninsula, the Apostles Peter and Paul
established the Disciple Herodion as Bishop of Patara. The Disciple Herodion zealously
preached the Word of God and converted many of the Greek pagans and Jews to Christianity.
Enraged by the preaching of the disciple, the idol-worshippers and Jews with one accord fell
upon Saint Herodion, and they began to beat him with sticks and pelt him with stones. One of
the mob struck him with a knife, and the Saint fell down. But when the murderers were gone,
the Lord restored him to health unharmed.
After this, Saint Herodion continued to accompany the Apostle Paul some years further.
When the holy Apostle Peter was crucified (+ c. 67), the Disciple Herodion at the same time
also and with Saint Olympos was beheaded by the sword.
The holy Disciple Agabus was endowed with the gift of prophecy. He predicted (Acts 11: 27-
28) the famine during the time of the emperor Claudius (41-52), and foretold the suffering of
the Apostle Paul at Jerusalem (Acts 21: 11). The Disciple Agabus preached in many lands and
converted many pagans to Christ.
The Disciple Rufus (Ruphus), to whom the holy Apostle Paul gives greeting in the Epistle to
the Romans (Rom. 16: 11-15), was bishop of the Greek city of Thebes. The Disciple
Asincritos (Rom. 16: 14) – was bishop in Hyrcania (Asia Minor). The Disciple Phlegontos –
bishop in the city of Marathon (Thrace). The Disciple Hermas – bishop in Dalmatia (there is
yet another Disciple from the Seventy by the name of Hermas, who occupied a cathedra-seat
in the Thracian city of Philippopolis).
All these disciples for their intrepid service to Christ underwent fierce sufferings and were
found worthy of a Martyr's crown.
SAINT EVEQUE AMANCE A COME, CONFESSEUR (+ 423 OU 449)
Évêque de Côme en Lombardie, il y édifia la basilique des Saints Apôtres. Il fut le troisième à
siéger sur la cathèdre de cette Eglise. On a prétendu faire de ce Saint Amance un neveu de
l'Empereur Théodose II, ce qui est improbable. Il fut Evêque de Côme en 402, reçut dans son
clergé Saint Abonde qui lui succéda. Sa Naissance au Ciel survint vers 423; il y eut une
translation de ses Précieuses Reliques en 1590 par les papistes.
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SAINT PAPE CELESTIN DE ROME (+ 432)
Grand Confesseur de la Foi orthodoxe, Célestin rédigea une épître contre l'hérétique Nestorius
à l'époque du Troisième Concile Oecuménique (Ephèse 431). Il s’endormit dans le Seigneur
en paix en 432.
ou
Il vécut durant le règne du Saint Empereur Théodose le Jeune (408-450). Il reçut une
excellente éducation et connaissait bien la philosophie mais par-dessus tout il étudia la Sainte
Ecriture et réfléchit sur les questions de théologie. La vertueuse vie du Saint et son autorité de
théologien lui valurent l'estime générale et l'amour du clergé et du peuple. A la Naissance au
Ciel de Saint Boniface (418-422), Saint Célestin fut choisi comme Evêque de Rome. Durant
cette époque, l'hérésie de Nestorius apparut. Lors d'un Concile local à Rome en 430, Saint
Célestin dénonça cette hérésie et condamna Nestorius comme hérétique. Après le Concile,
Saint Célestin écrivit une lettre au Saint Archevêque et Pape Cyrille d'Alexandrie expliquant
que si Nestorius ne renonçait pas à ses enseignements erronés endéans les dix jours, il devrait
être déposé et excommunié. Saint Célestin envoya aussi une série de lettres aux autres
Eglises : Constantinople et Antioche dans lesquelles il démasqua et dénonça l'hérésie
nestorienne. Durant deux ans après le Concile, Saint Célestin proclama le vrai enseignement à
propos du Christ et il s’endormit en paix dans le Seigneur le 6 avril 432.
SAINT EVEQUE NIPHONTE DE NOVGOROD (+1156)
Niphonte était Moine du Monastère des Cavernes de Kiev où il lutta dans l'ascétisme. Imitant
les Saints Pères, il déracina les passions par le jeûne, les veilles et la prière. Il fut choisi
comme Evêque de Novgorod lorsque l'Evêque Jean se retira dans un monastère après vingtcinq
ans de service épiscopal. Saint Niphonte fut consacré Evêque à Kiev par le Métropolite
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Michel et d'autres Hiérarques. Saint Niphonte s'engagea dans ses devoirs archiépiscopaux
avec grand zèle, renforçant son troupeau dans la Foi orthodoxe et luttant pour le prévenir de
se séparer de l'Eglise, ce qui équivaut à se séparer du Christ Lui-même. Le Saint était aussi
zélé pour bâtir et réparer les églises. Il bâtit une nouvelle église en pierre dans le centre de
Novgorod dédiée à la Très Sainte Mère de Dieu. Il répara le toit de l'église de la Sainte
Sagesse et en orna l'intérieur d'Icônes. Lorsque la guerre éclata entre Novgorod et Kiev, Saint
Niphonte se montra un artisan de paix.
Rencontrant les dirigeants des deux parties, il fut à même de les pacifier et de prévenir la
guerre. De la même manière, il tentait toujours de calmer les différents et de réconcilier ceux
qui étaient dans l'hostilité. Il instruisit son troupeau dans la Loi de Dieu, lui prêchant,
réprimandant, réprouvant et les exhortant patiemment avec une forte Doctrine afin qu'ils
puissent obtenir le Salut en Jésus-Christ.
Lorsque le peuple de Novgorod chassa son Prince Vsevolod, ils invitèrent le prince Svyatslav
à les gouverner. Le nouveau prince voulu contracter un mariage qui était contre les Canons de
l'Eglise. Non seulement Saint Niphonte refusa de célébrer la cérémonie mais il expliqua aussi
à son clergé de considérer cette épousaille comme illégale. Le prince Svyatoslav amena des
prêtres d'ailleurs pour célébrer le mariage et le Saint Hiérarque n'eut pas peur de dénoncer ce
comportement.
Après la Naissance au Ciel du Métropolite Michel de Kiev, le grand-prince Isaiaslav souhaita
voir le Moine du Schème Clément lui succéder. Cependant, il voulut que Clément soit
consacré sans la bénédiction du Patriarche de Constantinople.
Au cours d'un Concile, Saint Niphonte déclara qu'il n'approuverait pas la consécration sans la
permission du Patriarche de Constantinople. Il rappela aux autres Evêques que c'était
contraire à la tradition de l'Eglise russe car la Russie avait reçu la Foi orthodoxe de
Constantinople.
Cependant, à partir de 1448, l'Eglise russe commencera à élire son propre primat sans
solliciter la confirmation par Constantinople. La consécration non-canonique eut lieu malgré
les objections de Saint Niphonte. Le métropolite Clément tenta de forcer le Saint à servir la
divine liturgie avec lui mais il refusa. Il appela Clément un loup plutôt qu'un berger car il
avait injustement assumé un office qu'il ne méritait pas. Saint Niphonte refusa de servir avec
Clément et ou de le commémorer durant les Offices.
Dans sa rage, Clément ne permit pas à Saint Niphonte de rentrer à Novgorod. Au contraire, il
le fit détenir aux arrêts au Monastère des Cavernes de Kiev. Lorsqu'Isaiaslav fut battu par le
Prince George, Saint Niphonte rentra à Novgorod où le peuple l'accueillit avec grande joie.
Le Patriarche de Constantinople envoya une lettre louant Saint Niphonte pour sa constante
défense des enseignements de l'Eglise. Il envoya aussi le Métropolite Constantin en Russie
afin de déposer le métropolite Clément et pour assumer lui-même le siège de Kiev. Saint
Niphonte prépara le voyage de Kiev pour rencontrer le métropolite Clément.
Saint Niphonte reprit résidence dans le Monastère des Cavernes de Kiev où il tomba malade.
Trente jours avant son Endormissement, il révéla aux frères qu'il avait eu un rêve magnifique.
Saint Théodose lui était apparu et lui avait annoncé son Départ imminent de ce monde. Saint
Niphonte reposa en paix le 8 avril 1156.
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ou
Saint Niphonte menait une vie agréable à Dieu au Monastère des Grottes de Kiev et s'efforçait
d'imiter en tout la vie des Saints. Consacré Evêque de Novgorod, il ne ménagea pas ses efforts
pour assurer la paix à son Eglise. C'est ainsi qu'avec l'Aide de Dieu, il parvint à convaincre les
armées de Kiev et de Tchernigov qui se préparaient à assiéger Novgorod, de déposer les
armes. Gardien fidèle et sans compromis des Commandements Divins, il refusa de célébrer le
mariage contraire aux Saints Canons du prince Sviatoslav Olgovitch, reprenant les mots de
l'Ecriture : "J'ai parlé de Tes témoignages devant les rois et je n'en ai pas éprouvé de honte."
(Ps. 118:46). Comme le prince avait tout de même trouvé un prêtre pour célébrer son union, le
Saint Evêque interdit à ses ouailles d'assister à la cérémonie.
Grand fut aussi le zèle du Saint quand le prince de Kiev désigna le moine Clément le
Philosophe comme métropolite, sans la bénédiction du Patriarche de Constantinople alors que
l'Eglise russe n'était pas encore autocéphale. Saint Niphonte ayant refusé de célébrer la Sainte
Liturgie avec le nouveau métropolite, le prince le déposa et lui imposa de regagner la Laure
des Grottes, ce qu'il accepta avec joie, louant le Seigneur de pouvoir vivre à nouveau dans la
quiétude et la prière. Mais lorsque le Tsar Georges Monomaque vainquit le prince de Kiev, il
rétablit Saint Niphonte sur le siège de Novgorod à la grande joie de tous les habitants. Le
Patriarcat de Constantinople nomma alors un autre Métropolite de Kiev, Constantin et
Niphonte entreprit un voyage à Kiev pour saluer le nouveau Primat de l'Eglise russe. De
passage à la Laure des Grottes, il tomba gravement malade. Répondant à sa prière, la Toute
Sainte Mère de Dieu fit apparaître devant lui Saint Théodose de Kiev qui lui dit :
"Tu as bien fait, Niphonte, de venir ici car tu seras désormais avec nous pour toujours!"
Treize jours plus tard, le Saint s'endormit dans le Christ (1156) et son corps fut placé auprès
de celui de Saint Théodose.
Sts Apôtres des 70 Herodion, Agabos, Rufus,Phlegon et Asyncrite-St Célestin Ier, disciple de
St Ambroise de Milan, pape et patriarche de Rome (422-432) qui confessa la foi orthodoxe
face au pélagianisme et au nestorianisme (432). -St Jean le Navigateur à Chios-St Rufus
l'Anachorète de la Laure des Grottes de Kiev (XIVème siècle). -St Niphonte l'Evêque de
Novgorod.-St Pausylipe, Martyr en Thrace sous Adrien (entre 117 et 138). (Autre mémoire le
15 avril.) -Sts Janvier, Maxime, Timor, Connexus et Macarie, Martyrs en Afrique. -Ste
Concesse , martyre à Carthage. -St Amance l'Evêque de Côme en Lombardie, confesseur
(vers 446). -St Perpet Evêque de Tours (vers 490). -St Niphonte ou Niphon, Moine des
Grottes de Kiev puis Evêque de Novgorod, thaumaturge (1156).- St Jean Koulikas, Martyr par
la main des Musulmans (1564). (Autre mémoire le 18 avril.) -St jean le Navigateur, Martyr
brûlé vif par la main des Musulmans à Kos (1669).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Il y a l'héroïsme au-dessus de l'héroïsme et l'ascétisme au-dessus de
l'ascétisme. Saint Ephiphane de Chypre invita Hilarion le Grand à manger et afin de faire
preuve de la plus grande hospitalité envers son distingué invité, il plaça du poulet rôti sur la
table et le lui offrit. Hilarion lui dit : "Excuse-moi mais depuis que j'ai été tonsuré Moine, je
n'ai jamais mangé quoi que ce soit de tué." Ce à quoi Ephiphane répondit : "Et moi, depuis
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que j'ai été tonsuré Moine je ne me suis jamais couché au lit sans avoir au préalable pardonné
à mon ennemi." Emerveillé, Hilarion dit : "Ta vertu est plus grande que la mienne, Ô Saint
maître!" C'est une grande leçon pour nous tous. Jeûner est une chose admirable mais il est
encore plus admirable de pardonner les insultes. Par le jeûne, l'homme est préparé pour la
charité mais en pardonnant les insultes, l'homme fait preuve de charité. Le jeûne précède le
pardon mais le jeûne seul ne sauve pas sans le pardon.
HOMELIE - Au sujet de la Résurrection des morts.
"Mais dira-t-on comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils?" (1
Corinthiens 15,35).
Le Saint Apôtre Paul connaît à l'avance les objections que les incroyants feront concernant la
Résurrection des morts et à l'avance, il les rejette. Même de nos jours, les non-croyants qui
n'ont pas vu de leurs yeux physiques le Miracle de la Résurrection en nature et moins encore
la Résurrection spirituelle, demandent : "Comment les morts vont-ils se relever?" "Insensés!,"
continue l'Apôtre, "Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s'il ne meurt" (1Corinthiens 15,36). Si
la graine ne meurt pas dans le sol, la plante ne grandira pas; en d'autres mots quelque chose de
totalement différent de la graine va en germer. Les non-croyants regardent à travers leurs yeux
et ne voient pas mais demandent en plus : "Comment un homme mort ressuscite-t-il?"
Comment? De la même manière que le Christ a ressuscité. Il descendit sans vie dans la tombe
et en ressortit Vivant. Même la nature manifeste la Résurrection de la mort mais plus fort que
la nature, ceci est manifesté dans le Seigneur Ressuscité. Afin qu'il nous soit plus facile à nous
de croire et d'espérer - de croire en la Résurrection en général et d'espérer en notre propre
Résurrection, Lui-même, Il ressuscita de la tombe et avant cela Il ressuscita Lazare qui gisait
dans la tombe depuis quatre jours, le fils de la veuve de Naïn et la fille de Jaïre.
Les non-croyants demandent : "Avec quelle sorte de corps est-ce que le mort se lèvera?" Dans
la sorte de corps que Dieu veut. Avec Dieu, il y a nombre de sortes de corps. Le Saint Apôtre
Paul divise tous les corps en deux groupes : les corps terrestres et les Corps Célestes. Dès lors,
ceux qui sont mort dans les corps terrestres seront revêtus de Corps Célestes : l'Incorruptible
remplacera le corruptible, l'immortel remplacera le mortel, le beau remplacera le laid. Dans ce
Corps Céleste, l'homme se reconnaîtra aussi et les autres autour de lui comme un homme se
reconnaît lui-même; qu'il soit habillé en loques de mendiant et même s'il est vêtu de pourpre
royale.
Seigneur, Toute Plénitude, ne nous livre pas à la corruption éternelle mais en enfants royaux,
revêts-nous des habits de l'immortalité.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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