lundi 30 avril 2012
Vie de Sainte Monique et autres Vies de Saints.
9 – 22 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Deuxième Dimanche de Pâque ou Dimanche de Saint Thomas
CE DEUXIEME DIMANCHE DE PAQUE, NOUS FETONS LE RENOUVEAU DE LA
RESURRECTION DU CHRIST ET L'ATTOUCHEMENT DU SAINT APOTRE THOMAS.
Sein Vierge et sépulture ne t'ont pas retenu :
comment une serrure gênerait Ta Venue?
Il était d'usage, parmi les Anciens, d'observer le Renouveau pour quelque fait des plus
marquants. Lorsque le cycle d'une année était accompli, le même jour où le fait s'était produit,
on en faisait la mémoire annuelle afin que ne tombent dans l'oubli les grands événements.
C'est pourquoi les Hébreux célébrèrent la Pâque d'abord à Galgala en commémorant le
passage de la Mer Rouge puis ils célébrèrent somptueusement la Tente du Témoignage puis la
royauté de David et les autres événements que je ne citerai pas en détail. Ainsi donc, de tous
les faits marquants de la Vie du Seigneur, nous célébrons le plus grand, celui qui surpasse tout
esprit, à savoir Sa Résurrection et nous le commémorons non seulement chaque année mais
également chaque huitième jour. La première de ces commémorations, c'est donc ce
Dimanche que l'on peut à juste titre désigner comme le huitième et le premier : le huitième eu
égard à la Pâque, le premier comme principe de tous les autres. Le huitième encore parce qu'il
devient l'image de ce jour sans fin qui dans le siècle à venir sera le premier et l'unique,
absolument puisqu'il ne sera pas interrompu par une nuit. Voilà donc pour le Renouveau.
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Pour ce qui est de Thomas, voici comment cela s'est passé. Lorsque le Christ apparut à Ses
Disciples le soir du jour où il ressuscita, il manquait Thomas qui n'était pas réuni aux autres,
par peur des Juifs. Revenu peu après et apprenant la Venue du Christ, il ne crut pas les
Disciples : ni sur le fait qu'ils L'avaient vu ressuscité ni même sur le fait de Sa Résurrection et
en cela il fut le seul parmi les Onze. Voyez l'Habileté de Dieu : en prenant soin d'un seul, Il
élargit à tous Son Plan de Salut et pour affermir dans la Foi ceux qui viendront après, Il attend
huit jours avant de revenir, de façon à exciter au plus haut point le désir de Thomas ou plutôt
de manière qu'ayant refusé de croire Il procure à tous une Foi plus parfaite en la Résurrection.
A portes closes comme la première fois mais Thomas étant présent lui aussi, Il entre et leur
souhaite la paix comme d'habitude, en guise de salut puis Il s'adresse à Thomas et lui dit :
"Mets ici ton doigt et vois Mes Mains; avance ta main et mets-la dans Mon Côté et ne sois
plus incrédule mais Croyant. Car il te faut croire non seulement à cause de ce que tu as vu, à
cause de Mon Apparition mais puisque tu vis dans l'épaisseur de la chair, tu dois te souvenir
d'avoir touché." (Et par cela Il montra que lorsque Thomas avait parlé aux autres Disciples,
Lui le Christ, Il était là et qu'Il écoutait.) "Mets ta main dans Mon Côté," cela signifie que la
plaie du côté était assez large pour qu'on y pût introduire la main. Ayant examiné avec soin et
ayant eu Foi grâce au toucher (il lui fut donc permis de voir et de faire cela, même en un corps
parfaitement incorruptible et divinisé pour acquérir la certitude), Thomas s'écria : "Mon
Seigneur et Mon Dieu," l'un à cause de la chair, l'autre à cause de la Divinité. Et le Christ lui
dit : "Parce que tu as vu, tu as cru; Bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu!"
Thomas est appelé Didyme (double) soit parce qu'il est né avec un autre, soit parce qu'il a
douté de la Résurrection, soit qu'il fût né avec deux doigts attachés à la main droite, le majeur
et celui qui le précède, à savoir l'index. On a peut-être dit qu'il devait douter puis toucher avec
ces deux doigts. Selon d'autres et c'est plus exact, Thomas signifie simplement "jumeau."
Ce fut la Deuxième Apparition du Christ après Sa Résurrection. La troisième se produisit au
lac de Tibériade lors de la pêche aux poissons quand Il prit de la nourriture qu'Il consuma au
Feu Divin, de la manière qu'il sait pour affirmer Sa Résurrection. Puis Il apparut à Emmaüs.
La cinquième apparition eut lieu en Galilée. A ce qu'on dit, Il se montra onze fois jusqu'à Son
Ascension, faisant après Sa Résurrection des Miracles nombreux et extraordinaires en
présence de Ses Disciples (sans toutefois les montrer à des multitudes) mais les Evangélistes
ne purent pas les décrire tous parce qu'il ne leur fut pas possible d'interroger les nombreuses
personnes qui s'en étaient retournées de par le monde et de les entendre sur ces événements
tout à fait extraordinaires.
Lecture de l’Epître
Actes V : 12-20
5.12 Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des
apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon, 5.13 et aucun des autres n'osait
se joindre à eux; mais le peuple les louait hautement. 5.14 Le nombre de ceux qui croyaient au
Seigneur, hommes et femmes, s'augmentait de plus en plus; 5.15 en sorte qu'on apportait les
malades dans les rues et qu'on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre
passerait, son ombre au moins couvrît quelqu'un d'eux. 5.16 La multitude accourait aussi des
villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits
impurs; et tous étaient guéris.
5.17 Cependant le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui, savoir le parti
des sadducéens, se levèrent, remplis de jalousie, 5.18 mirent les mains sur les apôtres, et les
jetèrent dans la prison publique. 5.19 Mais un ange du Seigneur, ayant ouvert pendant la nuit
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les portes de la prison, les fit sortir, et leur dit: 5.20 Allez, tenez-vous dans le temple, et
annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie. 5
Lecture de l’Evangile
Jean XX : 19-31
20.19 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient
les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta
au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! 20.20 Et quand il eut dit cela, il leur montra
ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. 20.21 Jésus leur
dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.
20.22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. 20.23 Ceux à qui
vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils
leur seront retenus. 20.24 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque
Jésus vint. 20.25 Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur
dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la
marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
20.26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas
se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit: La
paix soit avec vous! 20.27 Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains;
avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois. 20.28
Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! Jésus lui dit: 20.29 Parce que tu m'as vu, tu as
cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! 20.30 Jésus a fait encore, en présence de ses
disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. 20.31 Mais ces choses
ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant
vous ayez la vie en son nom.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT HUGUES I (+730)
Cet Evêque d'illustre origine était fils du Comte Dreux (ou Drogon) de Champagne et donc
petit-fils du fameux Pépin d'Herstal. Sa mère Plectrude était fille de Waraton, maire du palais
de Neustrie. Il fut d'abord chantre ou primicier de l'Eglise de Metz. Charles-Martel dans la
dissipation et le détournement qu'il fit des biens de l'Eglise au profit de laïques et d'officiers
de sa cour, n'oublia pas son neveu qui pouvait faire beaucoup d'honneur à sa famille. Vers l'an
722, il lui donna l'archevêché de Rouen, les évêchés de Bayeux et de Paris ainsi que les
Abbayes de Fontenelle et de Jumiège. Loin de s'enrichir personnellement, Saint Hugues
combla de ces dons illégitimes les églises qu'il gouvernait. Hugues s’endormit Saintement
dans le Seigneur à Jumièges le dimanche 9 avril 730 et fut enseveli dans l'église du
monastère. A l'époque de l'invasion normande, ses Précieuses Reliques furent transportées
dans l'église de la Mère de Dieu d'Haspres près de Valenciennes, diocèse de Cambrai.
SAINT ABBÉ DOTTO (OU DOTTON) (+6°.S.)
Fondateur d'un monastère dans les Îles Orkney (Orcades) qui porta son nom, Saint Dotto en
était l'Abbé. Sa prière favorite était celle du Psalmiste : "Je me suis réjoui à la pensée d'entrer
dans la Maison de Dieu." (Ps. 121). Il vécut dan son monastère jusqu'à l'âge vénérable de plus
de cent ans.
SAINTS HIEROMARTYRS DESAN L'EVEQUE, MARYAB (OU MARIABUS), PRETRE,
HABDIS (OU ABDIESUS) ET 270 AUTRES MARTYRS EN PERSE (+362)
Les Saints Martyrs l'Evêque Desan, les Prêtres Mariabus et Abdiesus et deux cent soixante4
dix autres furent mis à mort sous l'empereur de Perse Sapor II. Emprisonnés, ils refusèrent de
renier la Foi chrétienne. Parmi eux était aussi le Saint Martyr Ia également commémoré le 11
septembre.
SAINTS NOUVEAUX MARTYRS NOUVELLEMENT REVELES A MYTILENE :
RAPHAEL NICOLAS ET IRENE (+1463)* 9 avril - Mardi de la Semaine Lumineuse
Raphaël Nicolas et Irène de Mytilène sont des Saints Martyrs dont les Précieux Restes ont été
découverts par des fouilles en 1959 et 1960 dans l'Île de Lesbos (Lesvos ou Mytilène) en
Grèce après être restés dans l'oubli plusieurs siècles.
* Nous introduisons cette mémoire au jour de leur martyre mais leur Fête est célébrée à Mytilène le Mardi du
Renouveau, conformément aux prescriptions de Saint Raphaël. Un autre Saint Martyr et Thaumaturge fut
récemment révélé dans des circonstances semblables, Saint Ephrem le Nouveau
Raphaël, Georgios Laskaridis, Prêtre et Higoumène du Monastère de Karyes près du village
de Thermi et Nicolas, originaire de Thessalonique, Moine de ce monastère, furent cruellement
martyrisés par les Turcs entre le Jeudi Saint et le Mardi de Pâque (9 avril 1463) avec une
fillette de douze ans, Irène, la fille de Basile, le maire de Thermi qui fut torturée et brûlée
devant ses parents.
Ces Saints sont réputés accomplir des Miracles dans le monde entier. Le monastère édifié à
l'emplacement de leurs tombeaux, à Thermi est devenu lieu de pèlerinage. Ils sont fêtés le 9
avril et le Mardi de Pâque.
ou
En 1959, au cours de travaux entrepris dans une petite chapelle de campagne située sur une
colline aux environs du village de Thermie dans l'Île de Mytilène, un ouvrier découvrit un
tombeau contenant des ossements inconnus. Homme de peu de foi et sans respect pour les
Choses Saintes, il laissa négligemment les Précieux Restes au pied d'un arbre en s'en
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moquant. Mais il fut bientôt châtié et ne retrouva l'usage de ses mains qu'après avoir fait le
Signe de Croix pour la première fois depuis vingt-sept ans. Par la suite, il vit le Saint en
personne près de l'église et converti de son incroyance, il devint un fervent prédicateur de la
Sainteté de Raphaël nouvellement révélé par Dieu. Son épouse avait été témoin quelque
temps auparavant de l'apparition dans l'église en construction d'un Hiéromoine de stature
imposante mais son mari l'avait rabrouée. A partir de ce moment, le Saint apparut à de
nombreuses reprises en rêve ou à l'état de veille à l'épouse du propriétaire du terrain et à
d'autres Femmes Pieuses du village ainsi qu'à des enfants et à des hommes d'âge mûr, sans
que ces personnes se fussent concertées auparavant. Aux uns, il apparaissait sans parler et
comme un Hiéromoine vêtu de ses ornements liturgiques ou de ses vêtements monastiques.
Aux autres il révélait son nom, disant : "Je m'appelle Raphaël" et leur annonçait qu'il était
temps désormais de le vénérer avec ses compagnons de martyre, de peindre leur Icône et de
célébrer leur mémoire le Mardi du Renouveau car il allait accomplir de nombreux Miracles. A
d'autres il apparaissait en compagnie de la Mère de Dieu et de Sainte Parascève et racontait
son martyre en détail, parfaitement concordant d'une personne à l'autre.
Saint Raphaël vécut au quinzième siècle au temps de la prise de Constantinople. Originaire de
l'Île d'Ithaque, il fut nommé Georges au Saint Baptême et reçut une brillante éducation tant
chrétienne que profane. Devenu Moine sous le nom de Raphaël, il fut ordonné Prêtre et
honoré du titre d'Archimandrite et Protosyncelle. En considération de ses capacités, il fut
envoyé en mission par le Patriarcat de Constantinople en France dans la ville de Morlaix.*
C'est là qu'il se lia d'amitié avec le diacre Nicolas, lequel devint son collaborateur et fils
spirituel. Lors de la prise de Constantinople (1453), ils se réfugièrent en Macédoine puis
quand les Turcs envahirent la Thrace (1454), ils s'embarquèrent pour l'Île de Mytilène
(Lesbos) et s'établirent à Thermie dans le Monastère de la Mère de Dieu qui s'élevait alors sur
l'emplacement où l'on trouva les Vénérables Reliques. Le Grand Jeudi 1463, les Turcs
investirent le Monastère et saisissant l'Higoumène Raphaël, ils lui firent subir d'horribles
supplices. Dans la nuit du Mardi du Renouveau, le 9 avril après l'avoir frappé de leurs
massues, ils le traînèrent à terre par la barbe de haut en bas de la colline puis le suspendirent à
un arbre, lui percèrent les flancs à coups de lances et lui scièrent la mâchoire. C'est ainsi que
Saint Raphaël fut uni pour l'Eternité au Christ ressuscité. Le squelette trouvé par l'ouvrier était
effectivement privé de mâchoire et ce n'est qu'après une apparition du Saint qu'on la découvrit
en terre à quelque distance de là.
* Les gens simples et sans instruction qui furent témoins de ces Révélations, ignoraient évidemment l'existence
de cette petite ville du Finistère et à fortiori ce fait, connu seulement de quelques historien que le Patriarcat de
Constantinople envoya effectivement des ambassades en Occident, en particulier en Bretagne et Normandie
quelques temps avant la chute de Constantinople.
Les apparitions des Saints se multipliant, Nicolas finit par révéler à plusieurs personnes
l'endroit précis de son tombeau. Après quelques hésitations car ils craignaient de devenir la
risée des incroyants en cas d'échec, les fidèles creusèrent et trouvèrent, le 13 juin 1960, le
corps de Saint Nicolas. On avait précédemment appris de Saint Raphaël que Nicolas était
originaire de Rhagès en Médie mais qu'il avait été élevé à Thessalonique. Lorsqu'il fut à son
tour saisi par les Turcs et soumis à la torture, il naquit au Ciel d'un arrêt du coeur au milieu
des tourments.
Dans le même temps, une fillette vit apparaître une autre petite fille de douze ans à l'aspect
angélique, la Sainte Martyre Irène. La Mère de Dieu raconta à une autre personne qu'Irène
était la fille du maire du village, Basile qui s'était réfugié avec d'autres habitants au
Monastère. Les Turcs voulant faire avouer à son père où se cachaient les combattants
chrétiens, ils prirent la fillette et en présence de ses parents, lui coupèrent les deux mains et la
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jetèrent dans une jarre où ils la firent périr par le feu. Puis ils massacrèrent les parents de la
fillette et l'instituteur du village, Théodore. A la suite de nouvelles Révélations, on découvrit
en effet les Saintes Reliques de Sainte Irène dans la jarre, conformément au récit et près des
tombeaux de Raphaël et Nicolas, les Précieux Restes des autres Martyrs. Saint Raphaël révéla
au cours d'autres apparitions glorieuses en compagnie d'une foule de Saints qu'il s'agissait des
Moniales qui, un siècle avant lui, occupaient le Monastère et que le 11 mai 1235, l'Higoumène
Olympiade et la Moniale Euphrosynie y furent massacrées par des pirates turcs.
Saint Raphaël permit aussi de découvrir une Icône du Christ et une Source Sainte par
lesquelles s'accomplissent de nombreux Miracles. En effet les Saints ne se contentèrent pas de
révéler leur existence et les circonstances de leur martyre mais ils montrèrent aussi leur
familiarité auprès de Dieu par des Miracles dont le nombre ne cessent de croître.* Jusqu'à nos
jours, Saint Raphaël apparaît en rêve ou à l'état de veille à de nombreuses Personnes Pieuses
ou indifférentes, en Grèce et jusqu'en Amérique ou en Australie. Il guérit des maladies
incurables, réveille les consciences endurcies par le péché, soulage les peines et les afflictions
et manifeste que le Seigneur reste glorifié dans Ses Saints aujourd'hui comme hier et pour
l'Eternité.
* L'Higoumène du monastère édifié depuis sur les lieux et devenu un lieu de pèlerinage, a consigné dans plus de
dix volumes les Miracles de Saint Raphaël.
SAINT HIÉROMARTYR VADIM (OU BADEMUS) L'ARCHIMANDRITE DE PERSE
(+379)
The Holy MonkMartyr Vadim the Archimandrite was born in the IV Century in the Persian
city of Bythlapata, and was descended from a rich and illustrious family. In his youthful years
he was enlightened with the Christian teaching. The Saint gave away part of his substance and
withdrew into the wilderness, where on his means he founded a monastery. For solitary prayer
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he would go up on a mountain, and once was vouchsafed to behold the Glory of God. During
this period the Persian emperor Sapor (310-381) began to persecute Christians. They arrested
Saint Vadim together with his seven disciples and daily they tortured them in the prison,
seeking to have them renounce Christ and instead worship the sun and fire. But the Monk
Vadim and his disciples held firmly to their Christian faith. The confessors spent four months
locked up. All this time Saint Vadim was a spiritual leader and support for the Christians
living in Persia.
One of the associates of the emperor Sapor nirsanes, having confessed Christianity and
suffering imprisonment for this, did not hold up under torture and recanted from Christ. He
promised to fulfill whatever might be the orders of the emperor. Sapor demanded of Nirsanes,
that he personally should chop off the head of Saint Vadim. For this he was promised a
reprieve and rewards. Nirsanes was not able to overcome in himself the fear of new tortures
and he agreed to enter upon the path of betrayal walked by Judas. When they brought Saint
Vadim to him, he took the sword and turned towards him, but overcome by conscience, he
trembled and stood petrified. Saint Vadim said to him: "Is thine misdeed nirsanes, now come
to this, that thou shouldst not only renounce God, but also begin to murder His servants? Woe
to thee, accursed one, what wilt thou do on that day, when thou standest before the Dread
Judgement-Seat to give answer to God? It is with joy that I die a Martyr for Christ, but I want
not to accept death at thy hand." Beside himself nirsanes struck with the sword. But his hands
shook, and he could not again strike at the head of the Saint, and the fire-worshippers began to
call him a coward. The MonkMartyr Vadim stood motionless, enduring the terrible blows,
until the murderer succeeded in cutting off his head (+ 376). The just rewards for apostasy
were not slow to overtake the hapless fellow: torn by conscience, he did away with himself,
having thrown himself on a sword. After the death of the emperor Sapor, the seven disciples
of the MonkMartyr Vadim were released from prison.
SAINTE WALTRUDEE (OU WAUDRU, WALDETRUDIS, VAUDRU, VALTRUDE),
PREMIÈRE ABBESSE DE MONS ET FONDATRICE DE CETTE VILLE (+686)
C'est le 9 avril 986 que Dieu appela Waudru pour la faire jouir de l'Eternité. Son corps fut
inhumé dans le petit monastère qui sera plus tard converti en un collège de Chanoinesses. Ses
Précieuses Reliques se trouvent toujours à Mons dans une châsse portée chaque année en
procession à Mons, le lendemain de la Trinité. Waudru est la Protectrice de la ville de Mons
en Belgique. Elle est invoquée contre les maladies de la peau. Elle est fêtée le 9 avril. A
Casteau près de Mons, se trouve une fontaine dite de Sainte Waudru où se sont opérées des
guérisons. Des églises lui sont dédiées à Nodebais, Maffle, Ciply, Frameries et bien entendu à
Mons où la magnifique collégiale porte son nom.
ou
Sainte Waudru était soeur aînée de Sainte Aldegonde dont nous avons donné la vie le 30
janvier et comme elle, fille du comte Walbert et de la princesse Bertile, tous deux glorifiés par
l'Eglise. Dès sa jeunesse, elle se montra si portée à la dévotion qu'elle se séparait souvent de la
société pour faire ses prières et pour assister aux Divins Offices, ce qui ne pouvait être que
très agréable à ses parents, personnes d'une piété rare.
Lorsqu'elle fut en état d'être mariée, elle épousa par obéissance le Comte Adelgaire aussi
appelé Vincent, un des principaux seigneurs de la cour du Roi Dagobert Ier. Ils eurent quatre
enfants, tous glorifiés par l'Eglise et devenus illustres pour leur Sainteté : le Saint Evêque
Landry de Metz en Lorraine (ou de Meaux, en Brien selon certains), Saint Dentelin et les
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Vierges Saintes Aldetrude et Madelberte qui se firent Moniales à Maubeuge sous la conduite
de Sainte Aldegonde, leur tante; Dentelin rendit son âme à Dieu à sept ans.
Ce progrès admirable de ses enfants dans toute sorte de vertus montre le soin qu'elle apporta à
leur éducation. Mais elle ne les instruisait pas moins par son exemple que par ses paroles car
elle était fort adonnée à la prière, fuyait le luxe, la bonne chère et tous les divertissements de
la vie; elle jeûnait souvent et donnait à tous moments, par son hospitalité et par ses aumônes
abondantes, des marques de sa charité et de sa miséricorde envers les pauvres. Elle ne se
contenta pas de s'adonner à ces exercices de la piété chrétienne : elle y engagea aussi son
mari. Ayant enfin découvert les vraies valeurs de ce monde par le conseil du Saint Evêque
Aubert de Cambrai, son mari et elle se décidèrent à entrer dans la vie monastique. Lui entra au
Monastère d'Haumont près de Maubeuge et prit le nom de Vincent. Il est honoré d'un culte
public le 14 juillet sous le nom de Vincent de Soignies, ville qui possède encore aujourd'hui
ses Saintes Reliques.
Sa Sainte Femme fut encouragée d'abord par Saint Géry, ancien Evêque de Cambrai qui lui
apparut en songe puis par un Ange envoyé du Ciel pour la consoler dans une persécution que
le démon suscita contre elle. Elle abandonna entièrement le monde et par le conseil de Saint
Guislain alors Abbé de Celle-lès-Mons, elle fit bâtir une maison à l'écart sur une montagne
appelée depuis Châteaulieu* où l'on voit désormais la ville de Mons en Hainaut.
* Castri locus, castriloc, camp-lieu.
Comme elle trouva cette maison plus grande et plus magnifique qu'elle ne le désirait et ne
l'avait ordonné et qu'elle voulait observer les règles de la pauvreté évangélique, elle n'y voulut
pas demeurer et la nuit même où elle en sortit, le toit du bâtiment tomba à terre. C'est
pourquoi celui à qui elle avait donné la charge de cet édifice en fit faire un autre moins
somptueux et plus pauvre avec un oratoire en l'honneur des Saints Apôtres Pierre et Paul. Une
fois achevé, elle reçut l'habit de Moniale et le voile sacré des mains du Saint Evêque Aubert
de Cambrai et elle se retira pour y vivre seule et solitaire et ne s'y occuper que de la
Contemplation de Dieu.
Mais le démon qui travaille perpétuellement à la perte des hommes, ne la laissa pas en repos.
Tantôt il lui mettait devant les yeux les délices et les honneurs qu'elle avait abandonnés et
dont elle pouvait encore jouir si elle voulait retourner dans le monde. D'autres fois, il lui
représentait l'amour de son mari, l'affection de ses enfants, la douceur de la conversation de
tant de personnes qu'elle avait autrefois fréquentées. D'autres fois, il lui faisait une peinture
affreuse de la solitude afin de lui en donner du dégoût avec le désir de chercher compagnie
hors de l'enceinte qu'elle s'était prescrite. Enfin, il lui apparut encore sous forme humaine et
prit la hardiesse de la toucher de la main. Mais la Sainte sortit victorieuse et triomphante de
toutes ces tentations et par la prière, le jeûne, les larmes et le Signe de la Croix, elle défit si
bien cet ennemi qu'il se retira toujours d'elle avec honte et confusion.
Ces épreuves et victoires lui permirent d'acquérir la qualité la conduite spirituelle. Elle suscita
des Saintes Femmes et des jeunes filles qui vinrent se mettre sous sa direction. Ainsi, elle
assembla en peu de temps une communauté de Servantes de Dieu avec lesquelles elle vécut
dans une grande humilité, patience, douceur, charité et ferveur d'esprit. Sainte Aldegonde, sa
soeur qui par ses bons avis avait fait un autre établissement à Maubeuge, la visitait aussi fort
souvent pour en recevoir des instructions et lui rendre ses respects comme à sa mère mais
comme la maison de Maubeuge était plus belle, plus riche et mieux fondée que celle de
Waudru, elle lui voulut persuader de venir avec elle et d'abandonner ce pauvre lieu où elle
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devait souffrir continuellement de grandes incommodités. Ce fut inutile car notre Sainte qui
avait l'amour de la pauvreté fortement imprimé dans le coeur, lui répondit que Jésus-Christ
n'ayant eu à Sa Naissance qu'une pauvre étable et ayant passé toute Sa Vie dans une grande
indigence des choses les plus nécessaires au grand soulagement du corps, il n'était pas
raisonnable qu'une vile créature comme elle recherchât ses commodités et qu'enfin elle
espérait vivre aussi tranquillement dans sa petite solitude que celles qui avaient de beaux
monastères et de riches abbayes.
En effet toute pauvre qu'elle était, elle ne laissait pas de trouver de quoi faire beaucoup de
charités aux mendiants, aux malades et aux prisonniers et Dieu pour appuyer son zèle,
multiplia quelquefois l'argent entre les mains de celui qu'elle chargeait de la distribution de
ses aumônes. Elle fit aussi d'autres Miracles car elle délivra un pauvre homme qui l'invoqua
dans sa misère, de la puissance d'un démon dont il était extrêmement maltraité et elle le guérit
ensuite d'une violente maladie qui le tourmentait. A deux enfants déjà moribonds présentés
par leurs mères, elle rendit la santé par ses prières, son toucher virginal et le Signe de la Croix.
Dieu la rappela le 6 avril de l'an 686.
Comme sa petite communauté fut environnée d'une grande ville qui porte le nom de Mons,
Sainte Waudru en est devenue la Sainte Protectrice et est honorée en cette qualité par tous ses
habitants. Le culte rendu à Sainte Waudru remonte à l'époque même de son Départ. Il fut de
tout temps célèbre non-seulement à Mons où ses Précieuses Reliques sont conservées mais
encore dans tous les pays circonvoisins.
En 1349, le 7 octobre, les Précieuses Reliques de Sainte Waudru furent portées en procession
par les papistes dans les rues de Mons pour implorer la Miséricorde de Dieu contre la peste
qui faisait d'affreux ravages. Une multitude d'habitants de la ville et des villages voisins
accourut en cette circonstance pour rendre hommage à leur Protectrice "de sorte que
véritablement," dit de Boussu dans son Histoire de Mons, "c'est à son culte que cette ville est
redevable d'être la capitale de la province et que les faveurs continuelles qu'en reçoivent les
habitants méritent leurs respects et leurs vénérations." Dans le village de Casteau, à une lieue
environ de Mons, on montre encore une fontaine qui porte le nom de Sainte Waudru. De
nombreuses guérisons s'y sont opérées de tout temps. Ce lieu est encore aujourd'hui en grande
vénération. Les Précieuses Reliques de Sainte Waudru reposent toujours à Mons dans une
châsse très riche et d'un merveilleux travail. Un reliquaire particulier renferme son Chef qui
fut séparé du corps.
Tropaire de Sainte Waudru ton 5
Telle un olivier qui porte du fruit,
Vénérable Moniale Waudru,
Tu as poussé dans les parvis du Seigneur
Et par de nobles combats
Tu as lutté virilement jusqu'à la mort
En illuminant la terre du Hainaut.
Et c'est pourquoi aujourd'hui, nous te chantons
Prie le Seigneur Tout-Puissant
De nous accorder la Grâce du Salut.
SAINTE MADRUN (OU MATERIANA), VEUVE (+6°.S.) 19 octobre – 9 avril
Selon une "vita" douteuse, Madrun était la fille de Vortimer et la femme de Ynyr Gwent, chef
des alentours de Caerwent (Monmouthshire). A la suite de la bataille décrite par Nennius dans
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laquelle Vortigern a été tué, Madrun a fui avec le plus jeune de ses trois enfants, Ceidio,
d'abord à Carn Fadryn et ensuite en Cornouailles. Elle était galloise ou cornique et des églises
sont dédiées en son honneur à Tintagel et à Minster (près de Boscastle) où elle a été ensevelie.
ou
L'église perchée sur les falaises au-dessus de Tintagel avec ses belles fenêtres normandes et le
lichen recouvrant les pierres tombales, dressées contre les violents vents d'Atlantique, est
dédiée à Sainte Materiana. Le village qui se trouve au-dessous dans un endroit plus abrité, vit
à présent des visiteurs qui vont au promontoire, avec ses ruines romantiques de château et
monastère. Le promontoire est Tintagel, le village, en fait Trevenna et l'église une chapelle
dépendant du vieux Prieuré de Minster dans lequel se trouve le sanctuaire de Sainte
Materiana. Les Frères d'Austin sont partis, le sanctuaire de même mais l'église du Prieuré
continue comme église-mère de Boscastle.
Materiana était plus une réfugiée qu'une Missionnaire mais c'est une des manières dont la Foi
a été répandue depuis les premiers jours de l'Evangile. Nous lisons dans les Actes d'Apôtres
après le martyre de Saint Stéphane/Etienne : "Ayant été dispersés à l'étranger, ils y prêchèrent
partout la Parole," et cela semble bienêtre le cas avec Sainte Materiana. Elle était la fille de
Vortimer, épouse de Ynyr Gwent qui a gouverné cette partie est du Monmonthshire de l'Usk
River et qu'on appelle Madrum ou Madryn au Pays de Galles. Sa soeur Anna a épousé Cynyr
et était la mère de Sainte Non.
Ynyr était responsable pour l'établissement de Saint Tathan et son école à Caerwent et le Saint
homme est devenu le Père Spirituel de la famille. Madrum a sans aucun doute appris
beaucoup avec Saint Tathan mais sa fille Tegiwg a grandi préférant être indépendante et
s'éprit d'un jeune et beau charpentier. Le charpentier, cependant, l'abandonna et on l'a
retrouvée morte près de la bergerie Saint Beuno. Le Bon Evêque l'a ressuscita et convainquit
d'entrer au couvent.
Peu après, les natifs bretons se révoltèrent contre les propriétaires irlandais et Ynyr fuit avec
sa femme Madrun à la forteresse de Vortigern dans le Carnarvenshire dans une vallée endessous
de Snowdon. Les rebelles assaillirent le château et y mirent le feu; Ynyr fut tué et
Madrun s'échappa avec son fils Ceidio dans les bras et pour aller fonder une nouvelle maison
en Cornouailles. Trawsfynydd au Pays de Galles et Minster ainsi que Tintagel en
Cornouailles, se l'attribuent comme fondatrice. Elle est fêtée le 9 avril au Pays de Galles et en
Cornouailles.
SAINTS MARTYRS MASSILITAINS EN L'HONNEUR DESQUELS SAINT AUGUSTIN
PRECHA LE JOUR DE LEUR FETE (DATE INCONNUE)
Ils emportèrent la Couronne du martyre à Massylia en Numidie. Dans l'éloge qu'il en fit, Saint
Augustin se borne à louer leur patience; il suppose que les auditeurs connaissaient
parfaitement les détails de leur glorieux combat, ce qui est regrettable pour nous qui ne les
connaissons pas. Leur mention figure dans les plus anciens calendriers, celui de Carthage par
exemple qui porte Maxulitani au 22 juillet mais sans autre indication (voir Saint Augustin,
Sermon 283 dans P. L., t. 28, col. 1286 ou 42, De diversis).
SAINT MARTYR HEDDA (OU HAEDDI) ET SES COMPAGNONS (+870)
Abbé de Peterborough (Medehampstead), Hedda et quatre-vingt Moines de sa communauté
furent massacrés par les Danois qui cette année-là tuèrent aussi Saint Edmond d'Anglie
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orientale. Plus tard dans le Moyen-Age, on posa une "pierre d'Hedda" sur la tombe des
Martyrs. On creusa des trous dans la dalle pour y faire tenir des cierges afin de l'utiliser
comme Autel sur lequel célébrer la Divine Liturgie.
SAINT MARTYR EUPSYQUE A CESAREE EN CAPPADOCE (+362)
Sur la route d'Antioche, Julien l'Apostat passa par Césarée, capitale de la Cappadoce. Il fut
vivement piqué de voir que presque tous les habitants étaient Chrétiens et d'apprendre qu'ils
venaient d'abattre le temple de la "Fortune," le seul resté au paganisme.
Sa vengeance tomba sur toute la ville : il l'effaça du catalogue des cités et voulut qu'elle reprit
son ancien nom de Mazacan, lui ôtant celui de Césarée que Tibère lui avait donné. Il dépouilla
en même temps les églises de la ville et de son territoire, de tout ce qu'elles possédaient en
meubles et immeubles et pour empêcher qu'on ne détournât quelque chose de ces biens, il
employa diverses tortures pour obliger les fidèles à les lui découvrir. Il leva une taxe fort
12
onéreuse sur les laïques et fit enrôler le clergé dans la milice la plus méprisable qui était celle
du gouverneur de la province. Plus encore, plusieurs Chrétiens perdirent la vie pour la Foi.
Parmi ceux qui scellèrent leur Foi de leur sang se trouvait Eupsyque, homme d'une famille
distinguée et engagé depuis peu dans le mariage.
L'empereur avait aussi ordonné aux Chrétiens de rebâtir les temples des idoles. Mais ceux-ci,
au lieu d'obéir, élevèrent une église au Vrai Dieu, sous l'invocation de Saint Eupsyque. Huit
ans après, Saint Basile célébra dans cette église, le 8 avril, la fête de ce Martyr. Il y invita tous
les Evêques du Pot par une lettre qu'il leur adressa et que nous avons encore. (Sozomène, livre
4, chapitre 5; Saint Basile, épist. 291; Saint Grégoire de Nazianze, epist. 26 et Henschénius.)
Ce temple de la "Fortune" dont parle le martyrologe, Saint Grégoire de Nazianze en fait aussi
mention dans son premier discours "Contre Julien" et faisant allusion à sa destruction, il dit en
plaisantant : la "Fortune" infortunée etc. Comme le martyrologe dit que Saint Euspyque fut
mis à mort pour avoir renversé un temple, plusieurs s'appuyant du soixantième Canon du
Concile d'Elvire, diront peut-être qu'il ne devrait pas être décoré du titre de Martyr. Ce Canon
déclare en effet que quiconque fut tué par les païens pour avoir brisé une idole ne sera pas
admis au rang des Martyrs mais cela regardait ceux qui oubliant la douceur chrétienne,
brisaient une idole dans un mouvement de colère, sans motif légitime. Mais Saint Eupsyque
avait agi en s'autorisant des lois de Constantin et de Constance. Telle est la position que le
Saint Evêque Augustin d'Hippone exprima dans sa lettre au Comte Boniface (épist. 50). Il dit
expressément qu'on ne doit pas priver du titre de Martyr celui qui fut mis à mort pour avoir
brisé une idole, conformément à un ordre des empereurs, à plus forte raison, ajouterons-nous,
celui qui l'a fait par l'Inspiration du Saint-Esprit.
ou
The Holy Martyr Eupsychios was born in the city of Caesarea Cappadocia and received a
Christian upbringing by his illustrious parents.
During the time of the reign of Julian the Apostate (361-363), Saint Eupsychios entered into
Christian wedlock.
At Caesarea there was then a pagan temple to the goddess Fortuna [i.e. "fortune" or "luck"],
very revered by Julian the Apostate. At the same time as Eupsychios was going in to the
wedding ceremony, the pagans were making offering of sacrifice to the goddess Fortuna.
Saint Eupsychios was ardent with zeal for the Lord, and he gathered the people and destroyed
the temple. He knew, that this would inevitably result in punishment for him. Saint
Eupsychios distributed all his substance to the poor and prepared himself for the act of
martyrdom.
The enraged emperor Julian hurled his wrath not only upon Saint Eupsychios, but against all
the inhabitants of this city. Some of the citizens he executed, the more respectable he sent into
exile, Christian clergy were conscripted into military service, and from the churches he looted
anything of value. The city was deprived of its title Caesarea (i.e. "Imperial") and turned into
a simple village with its original name of Maza, and on the inhabitants he imposed a grievous
tribute-tax. The emperor threatened to annihilate the city altogether, if the people did not build
a new pagan temple in place of the one destroyed.
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Julian ordered Saint Eupsychios to be compelled by tortures to offer sacrifice to idols. Over
the course of many days they tormented the Saint upon a rack, and likewise with iron claws.
But his faith was firm, and the judge gave sentence to behead the Martyr with the sword (+
362). At this time Julian, having set out on a campaign against the Persians, marched through
Cappadocia and approached Carsarea. Danger threatened the city, since the emperor intended
to raze it to its foundations. But then the archbishop of the city, Sainted Basil the Great (+
379, Comm. 1 January), showing Julian the proper respect as sovereign authority, came out to
meet him carrying with him three loaves of barley bread, which he himself ate from. The
emperor ordered his retainers to take the loaves, and to give Saint Basil a pinch of hay with
the words: "Thou hast given us barley, cattle feed, so in return receive hay from us." The
Saint answered: "O emperor, we bring thee that which we ourselves do eat, and thou dost give
us cattle feed; thou dost make mockery over us, since thou art not able by thy might to
transform hay into bread – the essential food of mankind." Julian angrily replied: "Know thou
that this hay I shalt shove down thy throat, when I am returned hence from Persia. And I shalt
raze this city to its very foundations and on its place plow over the ground and turn it into a
field. I do very well know, that it was through thine advice, that the people dared to destroy
the statuary and temple of Fortuna."
After this the emperor continued on his way, but soon perished in his campaign against the
Persians. He was struck down in the year 363 by the holy GreatMartyr Mercurius (Comm. 24
November, q.v.).
And after the emperor's demise, the Christians of the city of Caesarea erected a splendid
church over the grave of Saint Eupsychios, and from his relics they received help and healing.
9 avril – 28 juillet (avec Sts. Nicanor, Timon et Parmenas)
SAINT HIEROMARTYR ET APOTRE PROCHORE DES SEPTANTE (+1°.S.)
Un des sept premiers Diacres, il se rendit célèbre par sa Foi et ses Miracles. Il reçut la
Couronne du martyre à Antioche de Syrie. Le nom de Prochore figure dans la liste donnée par
les Actes des Apôtres, 6,5. La Tradition en fit un neveu de Saint Stéphane/Etienne,
compagnon de l'Apôtre Saint Jean qui l'aurait sacré Evêque de Nicomédie en Bithynie.
ou
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Saint Prochore, le troisième des sept premiers Diacres, le soixante-sixième des soixante-douze
Disciples, était neveu de Saint Stéphane/Etienne et compagnon de Saint Jean l'Evangéliste
dans sa prédication en Asie. Saint Pierre l'établit ensuite Evêque de Nicomédie en Bithynie.
De là il fut envoyé en mission à Antioche où il reçut la Couronne du martyre. La ville de
Bologne possède quelques-unes de ses Précieuses Reliques dans l'église des chanoines
papistes de Saint-Jean de Latran.
9 avril (translation) - 4 mai – 15 juin (avec Saint Augustin)
SAINTE MONIQUE DE TAGASTE, MERE DE SAINT AUGUSTIN (+387)
Modèle des épouses et des mères chrétiennes, Sainte Monique naquit dans une Famille Pieuse
de l'Afrique du Nord romaine. Mariée à un païen bienveillant mais de caractère irascible, elle
parvint grâce à sa patience et à sa douceur à le gagner à Dieu sur la fin de ses jours. Veuve,
elle se consacra à une Vie Pieuse et à l'éducation de son fils Augustin. Elle suivit avec
patience, larmes et prières les égarements du jeune homme qui finit par tomber dans l'hérésie
manichéenne. Lorsqu'elle l'apprit, elle pleura davantage sur la mort de son âme que s'il avait
cessé de vivre mais dans un songe Dieu la consola et l'assura de la future conversion de son
fils.
Comme elle avait demandé à un Evêque versé dans les Saintes Ecritures de convaincre
Augustin par les arguments de la raison, celui-ci, préférant laisser le jeune homme tourmenté
trouver lui-même la Vérité, répondit à Monique : "Va, laisse-moi. Il est impossible que le fils
de tant de larmes soit perdu!" Augustin s'enfonçait cependant de plus en plus dans les
désordres et ayant décidé de quitter Carthage pour Rome, la capitale des vices, il réussit à
tromper sa mère qui voulait le suivre et à s'embarquer sans elle. Lorsqu'il commença sa
carrière de rhéteur à Milan, Monique vint le rejoindre et elle accueillit dans un transport de
joie la nouvelle de sa conversion sous la bienheureuse influence de Saint Ambroise. Quand il
reçut finalement le Saint Baptême à Pâque en 387, les pleurs de sa Pieuse Mère se
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transformèrent en larmes de joie. Un plus tard alors que parvenus ensemble à Ostie avec le
projet de regagner l'Afrique Monique et son fils s'entretenaient des promesses de la Vie
Eternelle, elle lui dit : "Mon fils, rien ne m'attache plus à cette vie. Qu'y ferais-je et pourquoi y
demeurer? La seule raison pour laquelle je désirais voir ma vie se prolonger un peu c'était
pour te voir Chrétien avant de mourir. Dieu m'a surabondamment exaucée puisque je te vois
maintenant mépriser les félicités de cette terre pour te vouer à Son Service. Que fais-je encore
ici?" Cinq jours plus tard, elle fut prise de fièvre et s'alita. Entourée de ses deux fils à son
chevet elle se montrait désormais étrangère aux choses terrestres et leur disait que peu
importait le lieu de sa sépulture dans sa patrie ou en Italie car Dieu saurait bien le lieu où Il
devrait la ressusciter à la fin des temps; elle leur demandait seulement de se souvenir d'elle au
moment de célébrer la Divine Liturgie. Elle s'endormit quelques jours plus tard dans sa
cinquante-sixième année.
St Eupsyque de Césarée de Cappadoce, Martyr peu après son mariage sur ordre de Julien
l'Apostat (entre 361 et 363- Sts Heliodore Evêque, Dausan, Marjab et leurs 270 compagnons à
Bet en Mésopotamie, Martyrs par la main des Zoroastriens sous Chapour II (362). -Zabde en
Perse-Sts Raphaël nicolas et Irène de Mytilène-St Marcel l'Evêque de Die.-St Demetre,
diacre, Martyr à Sirmium (aujourd'hui Sremski Mitrovica en Serbie) sous Dioclétien (304). -
Les Martyrs de Masyla en Afrique.-St Bademe (Vadim) l'Archimandrite, Martyr en Perse
sous Chapour II (vers 375) et ses sept disciples qui moururent en paix après avoir enduré la
prison pour la foi orthodoxe. -Ste Madrun (Pays de Galles ou Cornouailles, Vème siècle). -St
Acace l'Evêque d'Amida en Mésopotamie qui parvint à racheter 7000 prisonniers chrétiens
tombés entre les mains des Perses (après 422). -St Dotton, fondateur de monastère dans les
Orcades (VIème siècle). -Ste Waltrude veuve l'Abbesse, patronne de la ville de Mons dans le
Hainaut belge (686)-St Mauger, moine à Lagny au diocèse de Paris (VIIIème siècle). -St
Hugues Ier l'Archevêque de Rouen puis évêque de Paris et enfin évêque de Bayeux en
Normandie (730). -Sts Raphaël, archimandrite (qui avait été envoyé en mission à Morlaix en
Bretagne, peu avant la chute de Constantinople, par le patriarche oecuménique, peut-être à la
recherche d'hypothétiques restes de l'Orthodoxie occidentale) nicolas, diacre et Irène, fillette
de douze ans, Martyrs par la main des musulmans dans d'horribles supplices à Mytilène en
1463 et nouvellement apparus en 1959. (Autre mémoire le Mardi du Renouveau.)
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