lundi 30 avril 2012
Vie de Sainte Gertrude de Nivelles et autres Vies de Saints.
10 – 23 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Deuxième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes III : 19-26
3.19 Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, 3.20 afin que
des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a
été destiné, Jésus Christ, 3.21 que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de
toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. 3.22
Moïse a dit: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi;
vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira, 3.23 et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera
exterminé du milieu du peuple. 3.24 Tous les prophètes qui ont successivement parlé, depuis
Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. 3.25 Vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que
Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham: Toutes les familles de la terre seront
bénies en ta postérité. 3.26 C'est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l'a
envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités.
Lecture de l’Evangile
Jean II : 1-11
2.1 Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, 2.2 et Jésus
fut aussi invité aux noces avec ses disciples. 2.3 Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit:
Ils n'ont plus de vin. 2.4 Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est
pas encore venue. 2.5 Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira. 2.6 Or, il y avait là
six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois
mesures. 2.7 Jésus leur dit: Remplissez d'eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu'au bord. 2.8
Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l'ordonnateur du repas. Et ils en portèrent. 2.9
Quand l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau changée en vin, -ne sachant d'où venait ce vin,
tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le savaient bien, -il appela l'époux, 2.10 et lui
dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as
gardé le bon vin jusqu'à présent. 2.11 Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit
Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS MARTYRS THEODORE ET SES COMPAGNONS (+VERS 870)
Martyrisés par les envahisseurs danois, l'Abbé Théodore de Croyland et plusieurs autres de sa
grande communauté furent mentionnés par leurs noms: le Prieur Askega, l'Hypodiacre
Swethin, le Diacre Elfgete, l'Hypodiacre Savinus, les Acolytes Egdred et Ulrick ainsi que les
deux centenaires Grimkeld et Agamund (Argamund).
ou
L'année 870 fut une année terrible pour l'Eglise dans l'Anglie orientale. L'armée des Vikings
qui était arrivée en 865 est devenue une armée d'occupation permanente et après avoir amassé
chevaux et provisions volés aux Anglais, ils marchèrent sur York où ils s'installèrent jusqu'à
la fin du siècle. La Chronique anglo-saxonne pour 870 rapporte que l'armée partit d'York,
traversant la Mercie pour entrer en Anglie orientale, s'emparant de Thetford et sous les ordres
de leurs chefs Ingwar et Hubba, ils vainquirent et tuèrent le Roi Edmund. "En même temps,
ils vinrent à Medehampstede (Peterborough) et ils le brûlèrent, le démolirent, tuèrent l'Abbé et
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les Moines et tous ceux qu'ils se trouvaient là-bas. Ils ont réduit à néant tout ce qui était
grand."
Quand ils assassinèrent Saint Hedda et tous les frères à Peterborough, ils avaient déjà démoli
le Monastère de Bardney dans le Lincolnshire, tuant tous les Moines et détruit Ely, faisant
passer tant les hommes que les femmes par le fil de l'épée. La même chose arriva à Benet
Hulme dans le Norfolk où Saint Suniman était Abbé et à l'Abbaye de Thorney où ils ont tué la
communauté de Saint Torthred.
Nous avons un compte-rendu terrible de l'extermination de la communauté de Croyland dans
l'histoire d'Ingulf qui dit que la Divine Liturgie venait tout juste de se terminer quand les
Danois pénétrèrent en force dans l'église alors que clergé n'avait pas encore quitté le
sanctuaire. L'Abbé Théodore qui était le célébrant, fut assassiné dans ses vêtements
liturgiques avec le Diacre et l'Hypodiacre ainsi que les Acolytes, abattus devant l'Autel.
Quelques-uns s'échappèrent dans la forêt mais tous ceux qui tentèrent de se cacher dans le
monastère furent abattus, notamment le Prieur Askegar et deux Vénérables Moines
centenaires, Grimkeld et Agamund.
L'armée se déplaçant vers le Sud, pillait les Monastères jumeaux de Chertsey et Barking
fondés par Saint Erkonwald pour lui-même et sa soeur Sainte Ethelburge. Toutes les Moniales
à Barking furent abattues et William de Malmesbury nous dit que quatre-vingt-dix Moines
furent tués à Chertsey dont l'Abbé Beocca et le Prêtre Hethor. Tous sont vénérés comme
Martyrs. Leurs mémoires furent gardées vivantes par les chroniques et les écritures de
William de Malmesbury.
Une fois la horde des Vikings en mouvement, ils massacraient et pillaient indistinctement. Il
semble qu'ils avaient une haine particulière pour ceux qui professaient la Foi chrétienne et les
établissements monastiques étaient la cible de prédilection de leurs attaques. Avec le temps,
ils finirent par atteindre Reading à la fin de l'année et leur soif de sang apaisée, ils y
hivernèrent.
SAINT HIÉROMARTYR GRÉGOIRE V LE PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE
(+1821)
The PriestMartyr Gregory V, Patriarch of Constantinople, thrice occupied the cathedra-chair
(1797-1799, 1806-1808, 1819-1821). During these times Greece found itself under the harsh
Turkish yoke. many Greek patriots lived in the hope to again win national independence.
They found active and authoritative support in a brave champion for freedom of their native
land – in the holy Patriarch Gregory V. His connections with the Greek patriots came to light
only when Alexander Ipsilanti with his army crossed over the River Prut against sultan
Makhmul. One of the companions of the Saint advised him to flee from Constantinople to
Moreia. The Saint answered him thus: "I sense, that the fishes of the Bosphorus will nibble at
my body, but I shall die happy in the name of saving my nation."
On the day of Holy Pascha, 10 April 1821, they arrested the holy Patriarch and led him out of
the doors of the Patriarchate, and then they threw his body into the sea.
Greek sailors noted the spot where the body of the Saint was thrown, they found it, and on a
ship of the Cephalonian captain Mark Sklabos under a Russian flag they sailed to Odessa.
There, in the Greek church of the MostHoly Trinity, the body of the Saint was buried on 19
June 1821. For dressing the remains of the priestmartyr, there was sent from Moscow
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vestments and a mitre with cross, which had belonged to His Holiness Patriarch Nikon (1652-
1658).
In 1871 at the request of the Greek authorities it was decided to transfer the relics of Sainted
Gregory from Odessa to Athens for the celebration of fifty years of Greek independence. In
honour of the PriestMartyr Gregory, at Athens was compiled a special service. His deed
contributed to the triumph of Christianity in the rebirth of Hellas.
SAINT PATRIARCHE ET THAUMATURGE MACAIRE II D'ANTIOCHE,*
CONFESSEUR (+ 1012)
Arménien de naissance, Macaire reçut de ses parents dans la maison paternelle une éducation
chrétienne. Il fut mis ensuite sous la direction du Patriarche Macaire d'Antioche qui avait
voulu être son parrain. Docile, vertueux et appliqué à l'étude, le jeune homme fut ordonné.
Prêtre, il remplit diverses fonctions avec édification et succès; modèle du clergé, il avait
l'estime et le respect des fidèles et c'est ainsi que, sur le point de s'endormir, l'Archevêque
d'Antioche n'eut aucune peine à le convaincre de lui succéder.
* probablement Antioche de Pisidie!
Jeune Archevêque, Macaire gouverna son peuple d'Antioche avec douceur et bonté. Il se
montrait insensible aux injures et aux persécutions, traitait les affaires les plus variées avec
une grande prudence et remplissait les devoirs de sa charge avec zèle. Sensible à la misère et
aux besoins des indigents, il n'épargnait rien pour les soulager. Sa maison était souvent
remplie de pauvres, d'estropiés ou de malades venant à lui les uns comme à un père, les autres
comme à leur médecin. Cependant son humilité s'alarma des louanges et des honneurs; son
expérience ne fit que lui rendre plus pesante la charge pastorale; il prit donc le parti de se
retirer pour travailler uniquement à son Salut. Il distribua ce qui lui restait de biens aux
pauvres et aux églises, confia le soin de son troupeau à un Prêtre de grande vertu nommé
Éleuthère, sortit secrètement de la ville, choisit quatre fidèles amis dont il connaissait
l'affection et prit avec eux le chemin de la Palestine pour aller visiter les Lieux Saints.
Le voyage se fit à pied; le Saint Homme paraissait partout en véritable pénitent, souffrant
avec joie la faim, la soif et les dangers de la route. C'était en l'an 1006. L'Archevêque fut reçu
avec honneur par le Patriarche Jean de Jérusalem. Pendant son séjour en Terre Sainte,
Macaire ne perdit aucune occasion de s'entretenir ou de discuter avec les Juifs et les Sarrasins
pour les convaincre de leurs erreurs et les attirer à la Foi de Jésus-Christ. Souvent réduits à ne
pas pouvoir lui répondre, ces infidèles s'irritèrent contre lui, le saisirent, le traînèrent en prison
et lui firent subir toutes sortes d'outrages. Par dérision de la doctrine qu'il leur enseignait, ils
l'étendirent sur la terre nue les bras en Croix, lui attachèrent les pieds et les mains à l'aide de
cordes et lui chargèrent la poitrine d'une énorme pierre. Macaire endura tout et par un prodige
qui étonna fort les Sarrasins, il s'échappa de prison sans aucun dommage. Quelques-uns virent
là une Intervention du Dieu qu'il leur prêchait et se convertirent.
Affligés de son éloignement, les parents de Macaire lui envoyèrent des messagers pour lui
demander de revenir à son Église d'Antioche mais il renvoya ceux-ci sans vouloir les
entendre. Persuadé qu'il suivait les Ordres secrets de Dieu, il s'embarqua, traversa l'Épire, la
Dalmatie, vint jusqu'en Bavière, passa par les villes de Mayence et de Cologne et partout sur
sa route laissa des marques de sa Sainteté et du pouvoir qu'il avait de guérir les maladies.
Ensuite il vint dans le Brabant, le Hainaut et en Flandre, séjourna quelque temps à Malines,
Maubeuge, Cambrai et Tournai. Gand fut le terme de son voyage; il y arriva vers 1011 avec
trois compagnons amenés de son pays. Il passa quelque temps au Monastère de Blandinberg
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et vint dans celui de Saint-Bavon. L'Abbé Érembold et les Moines lui firent un favorable
accueil. Son dessein était de demeurer avec eux jusqu'à ce qu'il plut à Dieu de le ramener dans
son pays.
En peu de temps, on vit que c'était un homme extraordinaire : les Moines qui s'en
convainquirent n'oublièrent rien pour lui faire perdre le souvenir de son pays et l'envie de les
quitter. Ils ne purent y réussir : le printemps suivant, Macaire parlait de s'embarquer pour le
Levant. Les douleurs de la goutte lui causèrent une fièvre violente et l'arrêtèrent dans le port :
il fallut le ramener à Gand où il recouvra la santé peu de jours après. Alors il fit de nouvelles
instances pour presser son départ. Pendant les visites d'adieu qu'il recevait, la peste violente
qui désolait la ville de Gand le saisit et lui ôta l'usage de la parole. On le porta dans l'église de
la Mère de Dieu et il marqua de son bâton le lieu où il désirait être inhumé, devant l'Autel du
Saint Apôtre Paul. Transporté ensuite dans sa cellule le soir du Jeudi Saint, il y rendit son âme
à Dieu entre les bras des Moines de Saint-Bavon. Il avait annoncé qu'il serait la dernière
victime de cette maladie pestilentielle et cette prophétie s'accomplit.
SAINTS 6000 MARTYRS EN GEORGIE (+1615)
Dans le Désert de David-Garejeli en Géorgie, des siècles durant, il y avait douze monastères
dans lesquels nombre de Moines pratiquaient et menaient la vie d'Ascèse. En 1615, le Shah
Abbas I de Perse attaqua la Géorgie, la dévasta et décapita nombre de Chrétiens. Un jour,
chassant tôt le matin de la Fête de la Résurrection, le Shah Abbas remarqua nombre de
lumières dans les montagnes. C'était les Moines des douze monastères en procession autour
de l'église de la Résurrection avec des cierges allumés en main. Lorsque le Shah découvrit
qu'il s'agissait de Moines, il demanda avec étonnement : "Est-ce que toute la Géorgie n'a donc
pas été livrée à l'épée?" Alors il ordonna à ses soldats d'y aller immédiatement et de décapiter
tous les Moines. A ce moment, un Ange de Dieu apparut à l'Higoumène Arsène et l'informa
de sa proche mort. Arsène informa ses frères. Ils reçurent tous la Communion aux Très Purs
Mystères et se préparèrent à la mort. Soudain, les assaillants arrivèrent et hachèrent menu, le
premier parmi tous, l'Higoumène qui s'était avancé puis tous les autres. Ils souffrirent tous
honorablement et furent reçurent la Couronne du martyre en 1615. Ainsi se termina l'histoire
de ces célèbres monastères qui pendant plus de mille ans avaient servi de coeur spirituel pour
l'illumination des Géorgiens. Il ne reste que deux monastères de nos jours : Saint David et
Saint Jean le Précurseur. L'Empereur Arcil de Géorgie rassembla les Saintes Reliques des
Moines et les enseveli avec les honneurs. De nos jours encore, ces Précieuses Reliques
exudent un Chrême parfumé et guérissent les malades.
SAINT BÈDE LE JEUNE, CONFESSEUR (+ 883)
Danois de nation originaire du Schleswig, Bède le Jeune passa quinze ans de sa vie active à la
cour de Louis le Débonnaire et de Charles le Chauve. Des principes religieux sommeillaient
au fond de son âme : un jour il en vint à se reprocher d'avoir négligé le Service de Dieu. Alors
il résolut d'abandonner ses richesses de la terre pour amasser des trésors qui ne périssent
point. On présume qu'il avait quarante ans quand il alla se renfermer au Monastère de
Gavello, entre Venise et Ferrare. Malgré son âge avancé, il pratiqua avec la ferveur d'un
novice tous les exercices de la vie monastique. Aussi parvint-il à une haute perfection. La
renommée de sa Sainteté le fit nommer à plusieurs évêchés mais son humilité lui fit refuser
tous ces honneurs. Pénitent affermi, il s’endormit sans le Christ le 10 avril 883.
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SAINT MARTYR TERENCE, AFRICANUS, MAXIMUS, POMPEIUS ET 36 AUTRES
DONT ZÉNON, ALEXANDRE ET THÉODORE, DÉCAPITÉS À CARTHAGE (+250)
13 mars – 10 avril
Le Saint Martyr Térence et ses compagnons souffrirent sous l'empereur Dèce (249-251).
L'empereur publia un édit ordonnant à tous ses sujets de sacrifier aux idoles païennes.
Lorsque le gouverneur d'Afrique Fortunianus reçut cet édit, il rassembla tout le peuple sur la
place de la ville, disposa de terribles instruments de torture et déclara que tout le monde, sans
exception, devait sacrifier aux idoles.
Nombreux furent ceux qui par peur des tortures obéirent. Cependant, Saint Térence et trenteneuf
autres Chrétiens confirmèrent bravement leur Foi dans le Sauveur et se moquèrent des
idoles. Fortunianus fut surpris de leur courage et leur demanda comment, en tant que
personnes rationnelles, ils pouvaient confesser comme Dieu Celui que les Juifs avaient
crucifié comme malfaiteur.
Saint Térence répondit que leur Foi était dans le Sauveur Qui avait volontairement enduré la
mort sur la Croix et S'était relevé le troisième jour. Fortunianus vit que Térence inspirait les
autres par son exemple alors il ordonna de l'isoler en prison avec ses trois plus proches
compagnons : Africanus, Maximus et Pompeius. Fortunianus était décidé à forcer le reste des
Martyrs dont Zenon, Alexandre et Théodore, à renoncer au Christ.
Ni les menaces ni les terribles tortures ne parvinrent à faire flancher les Saints Martyrs. Ils les
brûlèrent avec des barres de fer chauffées à blanc, déversèrent du vinaigre et du sel sur les
blessures et les écorchèrent avec des clous en métal. Malgré leurs souffrances, les Saints ne
faiblirent pas dans leur Confession du Christ et le Seigneur leur donna la force.
Fortunianus ordonna d'amener les Martyrs au temple païen et à nouveau il les enjoignit
d'offrir des sacrifices aux idoles. Les Vaillants Soldats du Christ s'écrièrent : "Ô Dieu Tout-
Puissant Qui autrefois envoya le feu sur Sodome pour son iniquité, détruis ce temple impie de
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l'idolâtrie." Les idoles s'effondrèrent dans un grand fracas puis le temple à son tour se retrouva
en ruines. Le gouverneur, enragé, ordonna de les exécuter et les Martyrs, glorifiant Dieu,
présentèrent leur cou à l'épée du bourreau.
Après l'exécution des trente-six Martyrs, Fortunianus se fit amener Térence, Maximus,
Africanus et Pompeius. Il leur montra les corps des Martyrs et les enjoignit à leur tour d'offrir
un sacrifice aux idoles. Les Martyrs refusèrent. Le gouverneur leur fit placer de lourdes
chaînes et ordonna de les faire mourir de faim. La nuit, un Ange de Dieu libéra les Martyrs de
leurs chaînes et les nourrit.
Au matin, les gardes trouvèrent les Saints joyeux et forts. Alors Fortunianus ordonna que des
sorciers et des jeteurs de sorts viennent avec des serpents et toutes sortes de créatures
venimeuses en prison. Les gardes regardèrent dans la cellule par une ouverture dans la porte
et ils virent les Martyrs intacts, priant et les serpents se lovant à leurs pieds. Lorsque les
sorciers ouvrirent les portes de la prison, les serpents les mordirent. Furieux, Fortunianus
ordonna de décapiter les Saints Martyrs. Les Chrétiens emmenèrent leurs Saints Corps et les
ensevelirent avec grands honneurs hors de la ville.
SAINTE PROPHÈTESSE OLDAMA (OU HULDAH) (+VERS 50 AV. NSJC)
The Holy Prophetess Oldama (Huldah) lived in the first half of the VII Century before the
Birth of Christ. She foretold to the 16 year old king of Judah reigning at Jerusalem, Josiah,
that for his humility the Lord would put him with his forefathers and he would be at peace in
the grave, and his eyes would not see all the woe, which the Lord would bring upon the land
(4 (2) Kings 22: 14-20; 2 Chron. 34: 28).
SAINT EVÊQUE PALLADE D'AUXERRE ET CONFESSEUR (+ VERS 658)
Pallade (Palladius) fut d'abord Abbé de Saint Germain d'Auxerre puis fut choisi pour succéder
à Saint Didier sur le siège épiscopal de cette même ville. Les historiens ont signalé sa
présence à divers Conciles, notamment celui de Clichy en 627 et celui de Chalon-sur-Saône
en 650. Dans la collection des lettres de Saint Didier de Cahors, il s'en trouve une de Pallade.
En 635, cet Evêque fonda le Monastère de Saint-Julien pour des Moniales. Dans l'acte de
donation, il leur prescrit d'aller tous les jeudis en procession à la cathédrale. On voit ainsi qu'à
cette époque, la clôture n'était pas observée dans les couvents non soumis à la Règle de Saint
Césaire d'Arles. Pallade embellit l'église de Saint-Étienne/Stéphane en fonda plusieurs autres
dont l'une fut dédiée à Saint Eusèbe de Verceil. Il se distingua par les dons qu'il fit à sa
cathédrale : il établit en particulier que les Chanoines recevraient tous les ans, le jour de la
fête de Saint Germain, une rétribution de cent sols de la main de l'Evêque.
Il naquit au Ciel le 10 avril vers 658 (ou 661), fut enseveli dans l'église de Saint-Eusèbe où de
nombreux Miracles illustrèrent son tombeau. Il fut glorifié le 30 juillet 945.
SAINT MARTYR DIMOS (OU DEMOS) DE SMYRNE (+1763)
He was a fisherman. Because of very onerous conditions he refused to work for the Turkish
owner employing him at Smyrna in the fish-business. The nasty Turk slandered Saint Dimos,
saying that he had expressed a desire to accept islam. Saint Dimos renounced this false charge
and confessed himself a Christian. They locked him up in prison. While in heavy stocks for
breaking his will they beat him with bricks and other sharp objects. After the execution of the
Martyr (+ 10 April 1763) Christians gathered up his holy remains and reverently buried them
in the church of Saint George.
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SAINTS HIEROMARTYR JACQUES DE PERSE, PRÊTRE ET AZADANES ET
ABDIKIUS, DIACRES (+380)
Les Saints Hiéromartyrs Jacques le Prêtre et les Diacres Azadanes et Abdikius rendirent leur
âme au Seigneur en Perse sous l'empereur Sapor vers l'an 380. Ils furent arrêtés avec l'Evêque
Akepsimas. Affaiblis par la faim, on enfonça aux malheureux de la moutarde et du vinaigre
dans les narines. Puis ils furent mis à nu et laissés debout dans le froid de la nuit. Au matin et
après de nouveaux tourments, les Martyrs furent renvoyés en prison et décapités.
SAINTS MARTYRS DE KVABTAKHEUIA, GÉORGIE (+1386)
Les Saints Martyrs de Kvabtakheuia souffrirent d'une des incursions dévastatrices des hordes
mongoles en Géorgie menée par Tamerlan en 1386 contre le Monastère de Kvabtakheuia
(fondé à la fin du cinquième siècle, restauré en 1119 par le Saint Empereur géorgien David III
le Bâtisseur). S'engouffrant dans Kartli (partie centrale de la Géorgie), l'armée de Tamerlan
ravagea le pays tout entier et s'empara du Monastère de Kvabtakheuia. Les habitants des
villages alentours s'étaient réfugiés à l'intérieur du monastère.
Après avoir pillé le monastère, le seigneur de la guerre Tamerlan rassembla les Moines,
voulant les humilier et se moquer d'eux et il les força à chanter et à danser. Les Moines
crièrent en larmes "Malheur à nous." Les soldats de Tamerlan les emmenèrent à l'église
cathédrale de la Très Sainte Mère de Dieu remplie de prisonniers chrétiens. Ils empilèrent du
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bois à brûler tout autour de l'église et y mirent le feu. C'est ainsi que les Saints Confesseurs
souffrirent et reçurent la Couronne du martyre.
Les murs de l'église étaient teints du sang de ceux qui y avaient été massacrés, ce qu'on
pouvait encore voir à la fin du dix-neuvième siècle. Honorant la mémoire de ces femmes et de
ces hommes martyrisés, les pèlerins enlèvent toujours leurs souliers en rentrant dans le
Monastère de Kvabtakheuia.
Icône de la Synaxe des Saints de Belgique : Saints Amand de Maastricht, Lambert, Géry, Gudule de Bruxelles,
Bavon de Gand, Remacle, Hubert, Gertrude de Nivelles et Godelieve, sous la protection de Saint Michel,
Archange
SAINTE GERTRUDE DE NIVELLES (+659)
2 décembre (prise de voile ou élévation) - 10 février (élévation et translation) – 17 mars (repos) - 10 avril
(translation) - 30 mai (translation)
Sainte Gertrude était donc fille de Pépin de Landen et de Sainte Itte et parente de Saint Bavon.
Elle naquit à Landen en 626. Dès sa jeunesse, elle est considérée comme un modèle de vertu :
dédaignant les vanités de ce monde, elle consacra sur le conseil de Saint Amand sa Virginité à
Dieu.
Un jour, le fils d'un grand seigneur d'Austrasie l'aperçut à la cour du roi et s'éprit d'elle. Il en
parla au Roi qui fit mander Pépin et sa fille pour leur proposer ce qui devait être un excellent
parti. Mais Gertrude refusa catégoriquement, faisant remarquer au Roi qu'elle avait depuis son
enfance voué sa Virginité au Christ. Le Roi bien qu'étonné, approuva cette attitude mais le
jeune seigneur en conçut un vif dépit. Quant à Pépin, il désapprouvait totalement le refus de
sa fille et il était décidé à employer toutes les ressources de l'autorité paternelle pour modifier
les intentions de Gertrude. Pour la jeune fille, il n'y avait plus qu'une solution : la fugue. Avec
le consentement de sa mère, Gertrude s'enfuit de la maison paternelle et se retira en un lieu
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solitaire où elle passa quelque temps dans la prière, la retraite et l'Ascèse. Pépin fut obligé de
comprendre et rappela sa fille, enfin décidé à respecter son engagement.
Le Départ pour la Vraie Vie de Pépin de Landen faucha brutalement le bonheur familial que
connaissait cette belle famille. Lorsqu'Itte fonde un monastère sur le conseil de Saint Amand,
Gertrude vient s'installer à Nivelles pour être proche de sa mère. Mais les prétendants à sa
main (et à l'héritage de Pépin!) n'ont pas renoncé à l'épouser et leurs tracasseries iront si loin
que Gertrude demande à entrer elle-même au monastère dirigé par sa mère. Itte lui coupa ellemême
les cheveux et Gertrude y fit profession entre les mains de Saint Amand. Elle y fut un
modèle de piété, de douceur, de patience et de vertus. Lors du Départ Céleste de sa mère,
Gertrude lui succède tout naturellement dans la charge abbatiale. Mais craignant d'être
détournée par là de la prière et de la contemplation, elle chargea quelques Moines du soin des
affaires extérieures de la maison et se partagea celles de l'intérieur avec ses compagnes.
Selon ses biographes, Gertrude était une femme jeune, belle, intelligente et charitable. Elle se
dévouait sans compter pour les déshérités, les malades et les vieillards. Elle accueillait avec
générosité les pèlerins étrangers (Pensons à Saint Feuillen de Fosses avec qui elle se lia
d'amitié). Elle connaissait par coeur une grande partie des Saintes Ecritures dont elle pouvait
expliquer les passages difficiles. Elle avait même envoyé des messagers "par-delà les mers"
pour en ramener des livres sacrés et des Saintes Reliques. Mais le diable, ennemi du repos des
hommes (et des femmes!), ne la laissa pas longtemps sans troubles : il suscita une bande de
malheureux débauchés qui se mirent à persécuter les Moniales, les injuriant et leur dérobant
même ce qui était nécessaire à leur subsistance. On songea un instant à les renvoyer chez
elles. Mais la piété et la fermeté de Gertrude eurent bientôt raison de ses ennemis et tout
rentra dans l'ordre.
Gertrude pratiquait également le jeûne avec un grand courage. Aussi Dieu la favorisa de
plusieurs prodiges : quelle priait à l'église, on vit plusieurs fois pendant apparaître au- dessus
de sa tête une sphère de feu qui remplissait de Lumière le Lieu Saint. Mais ces jeûnes et ces
veilles affaiblirent son corps et un jour après une période de fièvre aiguë, Gertrude fut
contrainte de se démettre de la charge d'Abbesse qu'elle confia à sa nièce Wilfetrude, fille de
Grimoald.
Débarrassée des soucis matériels, Gertrude employa désormais son temps en prières et en
dévotions. Et Dieu répondait généralement à la prière de Gertrude d'une manière explicite. Par
exemple lorsque Saint Feuillen fut assassiné avec ses compagnons en traversant la forêt du
Roeulx (il revenait d'une visite au Monastère de Nivelles), Gertrude décréta une période de
jeûne et de prière pour retrouver le corps de son ami. Après soixante-dix-sept jours de prières,
elle eut une vision lui montrant un endroit de la forêt tout illuminé. Gertrude identifia l'endroit
et envoya des hommes qui retrouvèrent le corps de Saint Feuillen et le ramenèrent
solennellement à Fosses.
Gertrude eut une autre vision : alors qu'elle priait devant l'Autel, elle vit une grande boule de
feu descendre sur elle avec une telle splendeur que toute l'église en était illuminée. Si le sens
de cette vison nous échappe un peu, nous devons noter que Gertrude elle-même en conçut une
grande joie et une grande consolation.
Enfin, sentant ses forces décliner, elle envoya un messager auprès de Saint Ultan (ou Valtan)
qui avait succédé à Saint Feuillen à la tête du Monastère de Fosses pour l'interroger sur le jour
de son trépas. L'Homme de Dieu lui fit répondre qu'elle rendrait son âme au Seigneur le
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lendemain durant le Saint Sacrifice Non-Sanglant de la Divine Liturgie mais qu'elle ne devait
en concevoir aucune crainte : le Royaume des Cieux lui serait grand ouvert. A cette nouvelle,
elle commença à se préparer au Départ Céleste par des prières qu'elle fit toute la nuit entourée
de ses Moniales. Le matin venu, elle s'éteignit calmement dans le Seigneur vers six heures du
matin alors que le Prêtre venait de monter à l'Autel. C'était le 17 mars 659. Elle n'était donc
âgée que de trente-trois ans!
Le jour même de son Départ Céleste, elle apparaît à Trèves à une Abbesse du nom de
Modeste. Elle apparut une seconde fois dix ans plus tard alors que le monastère qu'elle avait
fondé était la proie des flammes. Un homme ne sachant que faire pour éteindre l'incendie,
leva les yeux pour remettre les bâtiments à la garde de Notre Seigneur. Sainte Gertrude lui
apparut alors dans le Ciel, éteignant le feu avec son voile. Et à l'instant même, l'ardeur du feu
se mit à diminuer.
Sainte Gertrude fut ensevelie près de sa mère dans l'église Saint Pierre. Son tombeau devint
très rapidement un lieu de pèlerinage très fréquenté. De nombreux Miracles s'y produisirent
dont le plus célèbre est la résurrection d'un garçon tombé dans le puits d'un monastère et dont
la mère invoqua Sainte Gertrude. Sa fête se célèbre le 17 mars chez les catholiques
traditionnels comme chez les Orthodoxes, jour de sa Naissance au Ciel. Gertrude est invoquée
pour la protection des voyageurs ainsi que pour être préservé de certains rongeurs, tels les
souris et les rats. C'est pourquoi l'iconographie la représente parfois avec une souris agrippée
à sa robe ou grimpant à sa crosse. Elle fut aussi considérée comme la Protectrice des
voyageurs et invoquée pour obtenir un bon gîte en voyage.
Plusieurs églises lui sont dédiées dont la collégiale de Nivelles qui est étape d'une des routes
de pèlerinage menant à Compostelle. Mais aussi à Jauchelette, Tenneville Carlsbourg, Bras,
Otrange, Chiny, Blégny, Landen, Louvain, Gentinne, Hevillers, Lasne, Lillois, Tubize etc. Ses
Précieuses Reliques sont conservées à Nivelles et Louvain. Une localité porte son nom :
Villers-Sainte-Gertrude, prés de Marche-en-Famenne. Une procession a lieu à Nivelles le
dimanche qui suit le 29 novembre.
ou
Gertrude eut pour père le Bienheureux Pépin de Landen et pour mère Sainte Iduberge. Elle
naquit à Landen en Brabant l'an 626 et fut élevée Saintement par sa mère dont elle écoutait les
instructions avec une humble docilité. Dès l'âge de dix ans, l'occasion lui fut donnée de
déclarer qu'elle voulait se consacrer au Seigneur. Pépin son père, avait invité Dagobert le Roi
des Francs, à un dîner dans son palais. Le Roi avait dans sa suite deux courtisans, le père et le
fils. Ce dernier profita de cette circonstance pour solliciter la main de Gertrude. La demande
fut assez bien reçue du Roi et parut ne pas déplaire à Pépin : on fit donc venir au milieu
du repas la mère et la fille. Le Roi, s'adressant lui-même à la petite Gertrude, lui demanda si
elle n’était pas satisfaite d'avoir pour époux un jeune homme beau, bien fait, vêtu de soie, tout
brillant d'or comme celui qu'elle avait présentement sous les yeux. La jeune Princesse
répondit vivement en présence de ses parents qu'elle n'épouserait ni ce jeune homme ni aucun
autre au monde car elle ne voulait avoir pour époux que Jésus-ChriSaintOn dit même que
cette déclaration fut accompagnée d'une espèce de serment, montrant qu'elle était émue et
indignée de voir que des hommes prenaient la liberté de la désirer. Le Roi et les grands furent
frappés de trouver tant de sagesse et de gravité dans une enfant aussi jeune. On reconnut là
que Gertrude était animée de l'Esprit de Dieu que Jésus Christ Se L'était réservée et l'on
convint de ne plus lui renouveler de pareilles propositions.
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Peu d'années après, Pépin de Landen vint à s'endormir dans notre Seigneur. Iduberge fut
inconsolable; sa fille aînée Begga fut mariée à Anségisile et Grimoald eut la succession de son
père. Quant à Gertrude après avoir pris l'avis de Saint Amand, la mère résolut de ne pas s'en
séparer. Elle fit donc construire un monastère à Nivelles en Brabant. Là, elle consacra au
Seigneur non seulement sa personne mais les biens qu'elle s'était réservés, sans se laisser
arrêter par les difficultés que suscitaient ceux de son entourage. Craignant même qu'on ne lui
ravît sa chère Gertrude, elle prit un jour des ciseaux et coupa les cheveux de sa fille en forme
de couronne. Gertrude se réjouit de cet acte maternel qui symbolisait pour elle l'engagement
de souffrir en union avec Jésus-ChriSaintPeu de temps après, Iduberge présenta sa fille aux
Evêques, leur demandant de lui imposer le voile des Vierges. Elle fit ensuite de Gertrude
l'Abbesse de la nouvelle communauté et se plaça sous sa conduite comme simple Moniale.
Dans cette jeune Abbesse, on remarqua l'innocence, la pureté des moeurs, l'humilité, une piété
solide et en même temps une sagesse, une discrétion égales à celles des personnes plus
avancées en âge.
Gertrude s'acquitta de ses obligations à la satisfaction de tous. Compatissante pour les
malades et les faibles, elle maintenait dans une rigoureuse observance les Moniales qui étaient
dans la force et l'ardeur de la jeunesse, elle assistait les pauvres, les étrangers et les pèlerins
avec beaucoup d'affection. Elle fit venir de Rome pour son abbaye de Précieuses Reliques des
Saints Martyrs. Elle attira des pays étrangers des hommes d'un mérite distingué car suivant les
usages de l'époque il y avait à Nivelles un double monastère; les Moines devaient enseigner
l'Écriture Sainte aux Moniales et prêcher dans les pays environnants. Parmi les Moines qui se
rendirent à l'appel de Gertrude, il y a lieu de mentionner deux frères de Saints Fursy, à savoir
Foillan et Ultan venus d'Irlande. L'Abbesse donna à ce dernier la terre de Fosse pour y bâtir
un monastère et un hôpital.
Après avoir vécu cinq ans sous la conduite de sa fille, Iduberge vint à s'endormir. Gertrude
privée des conseils de sa mère, voulut se réserver des loisirs pour vaquer à la prière : elle
confia à des Moines capables la gestion des affaires du dehors et se fit aider au-dedans par les
soeurs les plus intelligentes. Elle put ainsi s'adonner avec plus de liberté à la contemplation et
aux exercices de la pénitence; elle lisait sans cesse les Saintes Ecritures et vivait dans une
mortification de tous les instants. L'austérité de ses veilles et de ses abstinences ruina sa
santé : à trente ans, elle voulut se démettre de sa charge d'Abbesse. Avec le consentement des
Moines et des Moniales, elle mit à sa place sa nièce Wulfetrude âgée de vingt ans qui avait été
élevée auprès d'elle et marchait dignement sur ses traces.
Gertrude vécut trois ans encore comme simple Moniale. Son extrême langueur fit juger que sa
fin était proche. Elle exhorta ses soeurs à conserver l'esprit de leur Règle et la fidélité qu'elles
devaient à Dieu puis donna des instructions sur la manière dont elle voulait être ensevelie. On
ne devait mettre sur son corps aucun drap mais seulement son cilice et sur sa tête un voile usé
car dit-elle, les ornements superflus d'un tombeau ne servent de rien ni aux vivants ni aux
morts. Elle envoya demander à Ultan qui se trouvait au Monastère de Fosse si Dieu ne lui
avait pas fait connaître à quel moment elle naîtrait au Ciel. Ultan lui fit répondre : "C'est
aujourd'hui le 16 mars; demain 17 pendant la célébration de la Divine Liturgie, tu mourras.
Mais tu ne dois ni craindre ni t'affliger parce que le Saint Evêque Patrice (Patrick), les Saints
et les Anges choisis de Dieu sont prêts à recevoir ton âme dans la Gloire." Gertrude consolée
par cette réponse, passa la nuit suivante en prières avec ses soeurs. Le lendemain, elle reçut le
Sainte Communion et pendant que le Prêtre chantait les prières de la Divine Liturgie, elle
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rendit paisiblement l'esprit. Au moment même de son Départ Céleste, elle apparaissait à la
Sainte Abbesse Modeste de Horren à Trèves.
Le corps de Gertrude fut enseveli à Nivelles conformément à ses intentions. Dieu attesta sa
Sainteté par des Miracles et elle fut l'objet d'un culte presque aussitôt après sa Naissance
Céleste. Ce culte fut l'un des plus populaires y compris chez les papistes au Moyen Age et se
répandit dans tout le Brabant, en Allemagne et jusqu'en Pologne. On l'invoque spécialement
contre les rats, souris, mulots puis contre la fièvre, la folie pour obtenir un bon gîte en voyage.
Les martyrologes de Bède et d'Usuard ont son nom au 17 mars puis le martyrologe romain.
De plus, on commémore sa prise de voile le 2 décembre, l'Elévation de son corps le 10
février, ses Translations le 10 avril, le 30 mai.
http://www.tourisme-nivelles.be/index.php?/la-collegiale-Sainte-gertrude.html
http://www.convivialiteenflandre.org/index.php?option=com_content&task=view&id=150
http://www.international.icomos.org/monumentum/vol20-21-22/vol20-21-22_9.pdf
http://www.felixroulin.com/pu82cha1.htm
Moleben
D. Bénis, Maître.
P. Béni soit Notre Dieu, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
K. -Amin. Roi Céleste,* Consolateur, Esprit de Vérité,* partout présent,* et remplissant tout,*
trésor de tout bien* et donateur de vie* viens et demeure en nous* purifie-nous de toute
souillure* sauve nos âmes, Ô Dieu de bonté.-
Litanie de paix
D. En paix prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
Pour la paix qui vient d'En-Haut et pour le Salut de nos âmes, prions le Seigneur.
Pour la paix du monde entier, la prospérité des Saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous,
prions le Seigneur.
Pour ce Saint Temple pour ceux qui y pénètrent avec Foi, Respect et Crainte de Dieu, prions
le Seigneur.
Pour notre Père..., Patriarche de.... pour notre très vénéré Père..., Archevêque de..... pour
13
l'ordre vénérable des Prêtres pour les Diacres qui servent dans le Christ; pour tout le clergé et
le peuple, prions le Seigneur.
Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et les Chrétiens
fidèles et orthodoxes, prions le Seigneur.
Pour cette ville pour toutes villes et tous les villages du monde entier et pour les fidèles qui y
demeurent, prions le Seigneur.
Pour qu'il nous accorde un temps favorable, l'abondance des fruits de la terre et des jours de
paix, prions le Seigneur.
Pour les voyageurs, les navigateurs, les malades, les opprimés les prisonniers et pour le Salut
de tous, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal, de toute colère, de tout danger et de toute nécessité, prions le
Seigneur.
Faisant mémoire de la Très-Sainte Souveraine, Toute-Pure, Toute-Bénie et Glorieuse Mère de
Dieu et toujours-Vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes les uns
les autres et toute notre vie au Christ Notre Dieu.
C. -A toi Seigneur.-
P. Car à Toi revient toute Gloire, tout Honneur et toute Adoration Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
C. t.1. - Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du
Seigneur.
D. Toutes les nations m'ont entouré, au Nom du Seigneur, je les ai repoussées.
D. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts Faits du Seigneur.
D. La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. C'est là l'Oeuvre du
Seigneur, une merveille à nos yeux.
Le Choeur chante le Tropaire et le Kondakion du Saint.
Tropaire
C. t.4. - Par l'Ascèse, en Vierge pure, ayant brillé,* tu as délaissé la table des grands* pour
suivre les pas de ta Sainte mère,* et faire rayonner la Foi en Brabant* C'est pourquoi
aujourd'hui nous te chantons,* Gertrude, ne cesse pas d'intercéder en faveur de nous tous
14
auprès du Christ Notre Dieu.-
Gloire... maintenant et toujours...
Kondakion
C t. 4. - Pour l'Epoux, tu t'es réservée résolument,* apportant de Sa part la Foi en Brabant* y
répandant la vie monastique* Vénérable Gertrude, fleur évangélique du Brabant.-
Ensuite le clergé entonne.
C. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
C. Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété.
Le choeur chante à la Sainte:
t. 6 - Prie pour nous Sainte Gertrude* car avec ferveur nous courons vers toi.* Car tu es notre
aide prompte* et tu intercèdes pour nos âmes.-
D. Soyons attentifs.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
D. Sagesse.
L. Prokimenon
t. 4. - Ma bouche dira la sagesse* et le murmure de mon coeur, l'intelligence. -
Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Jn. 10, 9-16.
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire qui n'est pas le
berger et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis et prend
la fuite et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit parce qu'il est mercenaire
et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais mes brebis et
elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père et je donne
ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie;
celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau, un
15
seul berger.
D. Prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
P. Car Tu es Saint, Notre Dieu et dans Tes Saints Tu demeures et nous T'offrons notre
louange; Père, Fils et Saint Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.
C. -Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.-
D. Louez Dieu dans Ses Saints, louez-Le au firmament de Sa Puissance.
C. -Que tout ce qui respire loue le Seigneur.-
D. Que tout ce qui vit et respire.
C. -Loue le Seigneur.-
D. Et pour qu'Il nous soit donné d'écouter le Saint Evangile, prions le Seigneur Notre Dieu.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Sagesse, debout! Ecoutons le Saint Evangile.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
P. Lecture du...
D. Soyons attentifs!
Ensuite le clergé entonne.
Le Choeur répète le refrain.
P. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
P. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété trois fois.
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Maintenant on chante l'Hymne à la Vierge ou l'Hirmos du Neuvième Ode.
D. Par nos chants, magnifions la Mère de Dieu et de la Lumière.
C. -Il est digne, en Vérité, de te bénir,* Mère de Dieu, Toujours Bienheureuse* et Tout
Immaculée et la Mère de Notre Dieu.* Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus
glorieuse que les Séraphins,* Tu as enfanté Dieu le Verbe sans corruption.* Tu es vraiment la
Mère de Dieu,* nous Te magnifions.-
D. Prends pitié de nous, Ô Dieu dans Ta grande Miséricorde, nous T'en prions, écoute nous et
prends pitié.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Nous Te prions pour notre Père..., Patriarche de... pour notre très vénéré Père...,
Archevêque de... et pour tous nos frères dans le Christ.
D. Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et pour les
chrétiens fidèles et orthodoxes de notre pays, prions le Seigneur.
D. Nous Te prions encore pour les Serviteurs de Dieu, les Moines de ce Saint monastère, les
habitants de cette ville qu’ils obtiennent Miséricorde, Vie et Paix, Santé, Salut, Protection,
Pardon et Rémission des péchés.
D. Aussi pour le Serviteur de Dieu, notre très vénéré Père... pour ceux qui servent ici et vivent
dans ce Saint Monastère et pour nos frères dans le Christ.
D. Nous Te prions aussi Seigneur Notre Dieu afin que Tu entendes les supplications et les
prières de Tes Serviteurs... Aie pitié d'eux et pardonne-leur leurs péchés conscients et
inconscients afin que leurs prières et leurs bonnes actions soient reçues auprès du Trône de Ta
Majesté. Protège-les contre tous les ennemis visibles et invisibles, contre le malheur, la
douleur et la maladie et donne-leur la santé et une vie paisible, écoute nous et sois
miséricordieux.
D. Regarde avec bienveillance, Maître ami des hommes, Tes Serviteurs et écoute les
supplications que pleins de Foi, ils T'adressent car Tu as dit Toi-même: Priez et vous serez
exaucés et tout ce que vous demanderez avec Foi dans la prière, vous l'obtiendrez. Aussi nous
Te demandons, espérant en Ta Miséricorde: donne Ta Grâce à Tes Serviteurs... et comble
leurs désirs; donne leur une vie calme et paisible; couronne-les de longs et Saints Jours, nous
Te prions écoute nous et fais-nous Miséricorde.
D. Nous Te prions également pour cette ville, ce Saint monastère et cette Sainte Eglise pour
toutes les villes et notre patrie afin qu'ils soient protégés de l'inondation, des destructions, de
l'injustice, du feu et du glaive, des invasions de l'ennemi et de la guerre civile. Délivre-nous
de toute colère et de toute haine; ne nous condamne pas mais sois miséricordieux.
D. Nous Te prions, Dieu riche en Grâce : écoute nous pécheurs qui Te prions et fais nous
miséricorde.
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P. Ecoute-nous Dieu Notre Sauveur. Espérance de tous ceux qui se trouvent sur la terre et de
ceux qui naviguent sur les mers lointaines; donne nous Ta Grâce Seigneur, Ta Grâce sur nos
péchés et prends pitié de nous car Tu es miséricordieux et ami des hommes et nous T'offrons
notre louange, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin.
D. Prions Sainte Gertrude.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
Ô Très Bienheureuse Gertrude, renommée parmi les fleurs du monastère en Belgique
précieuse élève et aide de Saint Feuillen, digne enfant des Saints parents que Dieu te donna,
immenses sont les exploits ascétiques que tu as accomplis pour la Gloire de Dieu! Tu as
illuminé la terre brabançonne, y a fait fleurir la Foi au Christ en l'y enracinant par tes labeurs
ascétiques.
Maintenant que tu es face à face avec l'Epoux tant désiré, viens à notre aide, nous qui
humblement nous prosternons devant toi afin que nous gardions avec fermeté et charité la
Sainte Foi orthodoxe reçue des Saints Apôtres, maintenant et jusqu'à la fin de notre vie;
garde-nous de la tiédeur, des doutes et des hésitations dans la Foi afin que nous ne soyons pas
trompés par des paroles et des enseignements contraires à Dieu et néfastes pour l'âme.
Ô Très douce Vierge, Epouse de l'Epoux, Gloire de Nivelles, par ton intercession avive en
ceux que le Christ a établis pasteurs parmi nous l'esprit du Saint zèle dont ton ami Saint
Feuillen étais enflammé afin qu'ils confirment et affermissent avec ferveur le Troupeau
Spirituel du Christ dans la Vraie Foi.
Ô Miséricordieuse Moniale, supplie le Père des lumières Qui répand sur tous et donne Ses
Dons, d'accorder ce qui est nécessaire à chacun: aux enfants une bonne croissance dans la
Crainte de Dieu; aux jeunes la vie chaste; à ceux qui sont défaillants la force; aux affligés la
consolation; aux égarés la conversion; aux opprimés la protection; aux orphelins et aux
veuves le soutien; à ceux qui sont dans l'épreuve, le secours de la Grâce; aux nôtres qui ont
quitté cette vie passagère l'Eternel et Bienheureux Repos.
Oui, Ô Sainte de Dieu, regarde-nous avec bienveillance depuis les Demeures Eternelles, nous
qui sommes dans les épreuves et relève vers ceux qui sont prostrés à terre.
Obtiens-nous, Ô douce et belle Gertrude, la Divine Bénédiction afin que protégés par elle,
nous vivions tout le restant de notre vie dans la paix, le repentir et l'obéissance à la Sainte
Eglise du Christ, en accomplissant avec ardeur Ses Commandements, en pratiquant de toutes
nos forces la bonne Ascèse de la Foi afin que nous atteignions le Royaume Céleste; rendsnous
dignes d'y chanter et d'y glorifier avec Toi et tous les Saints la Sainte Trinité,
consubstantielle et indivisible dans les siècles des siècles.
C. - Amin. -
D. Sagesse.
P. Toute Sainte Mère de Dieu, protège-nous.
C. -Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus glorieuse que les Séraphins,* Tu as
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enfanté Dieu le Verbe sans corruption* Tu es vraiment la Mère de Dieu, nous Te magnifions.-
P. Gloire à Toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à Toi.
C. -Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,* maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles.* Amin. Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.*Père, bénissez-nous.-
P. Que le Christ Notre Vrai Dieu nous prenne en pitié et nous sauve par la Puissance de la
Glorieuse et Vivifiante Croix, par les prières de notre Souveraine la Très-Pure Mère de Dieu
et Toujours-Vierge Marie, de nos Saints Pères Théophores, de Sainte Gertrude et de tous les
Saints car Il est bon et ami des hommes.
C. Amin
SAINT EVÊQUE FULBERT DE CHARTRES ET CONFESSEUR (+ 1028)
Nous connaissons l'origine germanique de son nom : "Fulc" peuple et "Bert" brillant. Tel fut
bien l'Evêque carnute : à la fois musicien, savant et hagiographe. On ne sait son origine mais
on sait que Gerbert fut son maître à l'école de Reims. Gerbert devint Pape sous le nom de
Sylvestre II. Celui qui est le "Pape de l'an mille" le fait venir à Rome.
Précepteur du fils du Roi Hugues Capet, il fonda à Chartres une école appelée à une grande
notoriété. On n'y apprenait non seulement la théologie mais aussi la géométrie, la médecine et
la philosophie. Nombreux et fidèles seront ses disciples.
Le Roi le fait nommer Evêque de Chartres en 1006. Il sera un Evêque consciencieux et
intègre, soucieux de l'indépendance de l'Église mais aussi de paix et de concorde pour tous.
C'est ainsi qu'il cherche à réconcilier le Comte de Blois avec le Roi de France. En 1020, la
cathédrale de Chartres disparaît dans les flammes. Fulbert se démène pour financer la
construction d'une nouvelle basilique. La crypte en subsiste encore. Ses dons musicaux furent
mis au service de la Liturgie et du culte marial qu'il contribua à développer.
ou
On est mal renseigné sur la famille et le lieu de naissance de Fulbert; on a voulu déduire de
ses écrits qu'il était romain d'origine; on serait mieux fondé à le croire originaire d'Aquitaine.
Jeune, on le trouve étudiant à Reims où il eut pour professeur de mathématiques et de
philosophie Gerbert, le futur Pape Silvestre II de Rome. Après son élévation sur le trône
pontifical romain, celui-ci se souvint de son disciple et le fit venir à Rome auprès de lui. Plus
tard, Fulbert rentra en France, devint chancelier de l'Eglise de Chartres et établit dans cette
ville une école de théologie qui ne tarda pas à devenir célèbre.
Vers 1002, des troubles s'élevèrent dans l'Abbaye de Saint-Pierre de Chartres. Pour être
renseigné, Abbon de Fleury s'adressa à Fulbert qui exposa dans une lettre remarquable
comment, à la Naissance au Ciel de l'Abbé Gislebert, un Moine ambitieux nommé Magenard
se fit installer à sa place. L'intrus chassé du monastère, se réfugia à l'évêché : sa disgrâce
contribua à le rendre plus édifiant, au point que les Moines eux-mêmes le rappelèrent et lui
restituèrent le bâton pastoral.
Devenu Evêque de Chartres en 1007 et sacré par son Métropolitain Léothéric de Sens, Fulbert
19
continua son enseignement et l'école de Chartres devint la plus célèbre académie de France.
L'Evêque vit le danger de l'erreur de Bérenger sur la Présence réelle de Jésus-Christ dans
l'Eucharistie à laquelle il ajoute la présence "intellectuelle" de Notre Sauveur; il se mit en
devoir de réfuter celui qui avait été son élève. Il prévint en même temps Léothéric de Sens de
ce que la nouvelle formule pour donner la Sainte Communion présentait de dangereux au
point de vue de la Foi orthodoxe : "Pilote du vaisseau du Roi, sois circonspect et sur tes
gardes : si tu t'écartes de la route prescrite par la Foi, tu feras certainement un triste naufrage."
L'Evêque Fulbert devint l'oracle de presque toute la France. Les Princes, les Evêques et les
simples fidèles avaient recours à ses conseils et ils trouvaient en lui une source de Lumière.
C'est ce qui ressort du recueil de ses lettres. Peu après son élévation à l'épiscopat en mai 1008,
il se trouva au Concile que le Roi Robert avait convoqué dans son palais de Chelles. On
voulut qu'il souscrivît immédiatement après les Métropolitains et avant onze Evêques dont
plusieurs comme Adalbéron de Laon, étaient très anciens dans l'épiscopat. Sa correspondance
dénote en sa personne l'alliance d'une grande fermeté épiscopale avec une noble douceur et
une humilité sans bassesse. Obligé de recourir à un zèle ardent pour réprimer les désordres ou
corriger les abus, il le faisait toujours sans blesser le respect dû aux autorités civiles. Il aimait
tendrement son Prince le Roi Robert et lui témoigna toujours un sincère attachement et quand
il eut encouru sa disgrâce, il fit tous ses efforts pour gagner de nouveau son amitié.
Tout en s'occupant beaucoup à l'extérieur, Fulbert ne négligea pas pour autant le soin de son
diocèse : il prêcha la Parole de Dieu à son peuple, dressa des Canons pénitentiaux, composa
des Hymnes et de la prose. L'an 1020, l'ancienne cathédrale fut consumée dans l'incendie de la
ville de Chartres. Fulbert entreprit de la rebâtir avec une magnificence qui dépassait de
beaucoup les ressources d'un Evêque sans patrimoine. Il fut aidé dans cette oeuvre par des
Princes comme le Roi Canut du Danemark, le Comte Guillaume de Poitiers. Il la plaça sous la
Dédicace de la Mère de Dieu pour laquelle il avait une dévotion particulière; il établit dans
son église la fête de la Nativité de Marie dont l'institution était assez récente.
Fulbert naquit au Ciel le 10 avril 1029 après avoir gouverné l'Église de Chartres pendant près
de quatorze ans. Il fut enseveli à Saint-Père-en-Vallée, monastère où sa vie durant il aimait à
se retirer pour se dérober au tumulte des affaires et donner à son âme les moyens de se
retremper dans la retraite spirituelle.
ou
Saint Fulbert, l’un des plus grands et des plus Saints Evêques de Chartres, fut aussi le premier
savant de son époque; l’un de ses biographes dit qu’il surpassait facilement tous ses
contemporains, tant dans la connaissance des Saintes Écritures que dans les sciences profanes.
Son humilité brille dans chacune de ses lettres : "Je suis le très petit Evêque d’une très grande
Église." …/…"Je suis un homme rempli de misères, incapable de me conduire moi-même et
néanmoins chargé de conduire les autres dans les voies du Salut."
Il fut le modèle des pasteurs par son zèle à défendre les intérêts de l’Église. Sans négliger le
gouvernement de son peuple, il trouvait du temps pour composer de Pieux Ouvrages. Ses
sermons en l’honneur de la Toute Pure pour Laquelle il avait une dévotion particulière, sont
remarquables; jamais il n’était plus éloquent en chaire que quand il exhortait son peuple au
Culte et à l’Amour de la Mère de Dieu.
20
L’Auguste Mère de Dieu Se plut à récompenser sa piété par des faveurs extraordinaires. Dans
une maladie très grave, Elle fit couler sur ses lèvres un Baume Céleste et le mal disparut.
Une des gloires de Fulbert fut l'édification de la cathédrale de Chartres; elle subsiste encore.
L’ancienne ayant été détruite par un effroyable incendie, il employa au temple magnifique
qu’il fit construire tout ce qu’il possédait; les largesses royales affluèrent de toutes parts. Il
s’appliqua ensuite à faire honorer Dieu dans ce temple par des chants harmonieux et des
cérémonies majestueuses.
C’est dans la crypte de cette cathédrale insigne qu’est honorée Notre Souveraine Dont
l’histoire merveilleuse remonterait au temps des druides et dont l’Icône était dédicacée à la
Toute Pure Qui devait enfanter : Virgini pariturae.
Sts Martyrs Térence, Maxime, Pompée, Africain et leurs 36 compagnons Martyrs à Carthage
sous Dèce (vers 250). -Ste Hulda la Prophètesse-Sts Jacques, Aza (ou Azadane) et Abdiese
diacres, Martyrs en Perse par la main des Zoroastriens (vers 371). -St Demos à Smyrne-St
Grégoire V Patriarche de Constantinople(1797-1798, 1806-1808 et 1818-1821), promoteur de
l'éducation et de la philanthropie, Martyr à Constantinople par la main des Musulmans le
dimanche de Pâques -Ste Anastasie, Higoumène et ses 34 moniales à Ouglitch Martyres par la
main des bandes du tsar imposteur et allié des Polonais, "le faux Démètre" (Russie 1609). -
Les six mille Martyrs de Géorgie par la main des Musulmans sur ordre du chah de Perse
Abbas Ier (1615)..-St Douerouet diacre, disciple de St Clair de Nantes (IVème siècle). -St
Geoffroy l'Evêque d'Aleth (siège par la suite transféré à St-Malo) en Bretagne (VIIème
siècle). -St Pallade l'Evêque d'Auxerre en Bourgogne (658). -St Bede le Jeune, Danois de
nation, moine à Rovigo en Italie du nord (883). -St Macaire, Arménien de nation
l'Archevêque d'Antioche (probablement Antioche de Pisidie!), apôtre et thaumaturge en
Bavière, à Cambrai, à Malines et à Tournai, mort de la peste au monastère Saint-Bavon de
Gand en Flandre belge (1012). On l'invoque lorsque l'on n'arrive pas à débloquer une serrure.
-Les Moniales du monastère de Khavbthakévi en Géorgie, Martyres par la main des
Musulmans (1386). -Les Sts moines du monastère du Tout-Puissant à Pendéli, Martyrs par la
main des pirates algériens musulmans (fin du XVIIème siècle). -St Demos ou Democrite,
pêcheur de profession, Martyr à Smyrne par la main des Musulmans (1763). -St Chrysanthe,
vieillard, Martyr à Constantinople par la main des Musulmans (1821).
Lecture de l’Epître
Pour le Hiéromartyr Gregoire V, Patriarche de Constantinople
Heb VII : 26-VIII : 2
7.26 Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, Saint, innocent,
sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, 7.27 qui n'a pas besoin, comme les
souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. 7.28
En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la
parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité.
8.1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, 8.2 comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
Pour l’usage slave
Heb XIII : 7-16
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13.7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez
quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. 13.8 Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui,
et éternellement. 13.9 Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères; car
il est bon que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n'ont servi de rien
à ceux qui s'y sont attachés. 13.10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au
tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. 13.11 Le corps des animaux, dont le sang est porté
dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. 13.12
C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors
de la porte. 13.13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. 13.14 Car
nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. 13.15
Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui
confessent son nom. 13.16 Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir.
Lecture de l’Evangile
Pour le Hiéromartyr Gregoire V, Patriarche de Constantinople
Luc XII : 32-40
12.32 Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. 12.33
Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne
s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la
teigne ne détruit point. 12.34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur. 12.35 Que vos
reins soient ceints, et vos lampes allumées. 12.36 Et vous, soyez semblables à des hommes qui
attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera.
12.37 Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en
vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir. 12.38 Qu'il arrive à la
deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant! 12.39 Sachez-le
bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne
laisserait pas percer sa maison. 12.40 Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme
viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.
REFLEXION - Lorsqu'un homme détache son esprit de cette terre, l'ouvre à Dieu avec le
désir de plaire à Dieu alors Dieu lui révèle Sa Volonté de diverses manières. Saint Pierre
Damascène écrit : "Si un homme a pleinement l'intention de plaire à Dieu alors Dieu lui
enseigne Sa Volonté que ce soit par les pensées, à travers d'autres personnes ou à travers la
Sainte Ecriture." Un tel homme devient attentif, fervent et attend les Motions de Dieu, au
dedans et au dehors. Pour Lui, le hasard cesse d'exister. Le monde entier devient comme une
harpe à dix cordes qui n'émet aucun son sans le Doigt de Dieu.
HOMELIE - A propos de l'Espérance Vivante
"Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il
nous a engendrés de nouveau par la Résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts pour une
vivante espérance" (1Pierre 1,3).
Frère, qui a une espérance morte et qui a une Espérance Vivante? Celui qui espère dans les
choses mortes a une espérance morte. Celui qui espère dans le Dieu Vivant a une Espérance
Vivante.
De plus, celui qui espère en lui-même et dans les autres personnes a aussi une espérance
morte. Celui qui espère dans le Dieu Vivant a une Espérance Vivante.
Et encore, celui qui espère dans la chance et dans le bien-être de cette brève existence terrestre
et n'étant pas son espoir au-delà de la tombe a une espérance morte. Celui qui espère dans la
Résurrection et la Vie Eternelle dans le Royaume des Cieux a une Espérance Vivante.
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Vraiment, une Espérance Vivante est meilleure qu'une morte; comme la vie est mieux que la
mort; comme la lumière est mieux que les ténèbres; comme la santé est meilleure que la
maladie; comme la compréhension est meilleure que l'ignorance.
Mais qui a apporté et montré à l'homme cette Espérance Vivante? Qui et comment? Le Saint
Apôtre Pierre apporte une réponse à cette question : Notre Seigneur Jésus-Christ et cela par Sa
Résurrection d'entre les morts. Personne d'autre que Notre Seigneur Jésus-Christ et rien
d'autre que Sa propre Résurrection d'entre les morts. Par Sa Résurrection, le Seigneur a donné
des ailes aux pathétiques espoirs de l'homme, a fait s'étendre son espérance au-delà de la
tombe et lui a montré le but à atteindre et les fruits au-delà de la tombe.
Tout ceci n'est pas confirmé par un homme naïf mais par un Saint Apôtre qui a longtemps
hésité dans sa Foi et qui a renié le Christ par trois fois. C'est pourquoi le témoignage de Saint
Pierre sur le Seigneur ressuscité et la signification de Sa Résurrection est si inestimable pour
nous.
Ô Seigneur Ressuscité, Victorieux sur la mort, déracine de nous l'espérance morte et plantes-y
une Espérance Vivante, par les prières de Pierre, Ton Saint et Grand Apôtre Pierre.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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