samedi 28 avril 2012
Vie de Sainte Mousa et autres Vies de Saints.
2 – 15 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Saint et Grand Dimanche de Pâque
LE SAINT ET GRAND DIMANCHE DE PAQUE,
NOUS CELEBRONS LA VIFIANTE RESURRECTION
DE NOTRE SEIGNEUR, DIEU ET SAUVEUR JESUS CHRIST.
LE CHRIST DESCENDU SEUL POUR COMBATTRE L'ENFER
EN REMONTE VAINQUEUR ET DE BUTIN COUVERT.
Cette fête, nous l'appelons "Pâque," ce qui en hébreux signifie "Passage" car c'est le jour où
Dieu a fait sortir le monde du non-être au commencement; le jour aussi où il arracha le peuple
d'Israël aux mains de Pharaon après lui avoir fait passer la Mer Rouge; le jour encore où
descendant du Ciel, Il vint habiter le Sein de la Vierge; le jour donc où L'ayant arraché aux
geôles de l'Hadès, Il fit monter vers le Ciel le genre humain tout entier pour le rétablir dans sa
première dignité, celle de l'incorruptible condition. Toutefois, en descendant aux Enfers, Il n'a
pas ressuscité tout le monde mais ceux qui choisirent de croire en Lui. Et les âmes de ceux qui
depuis les siècles s'étaient sanctifiés, Il s'en empara de force et les libéra de l'Hadès et à toutes
Il donna de monter aux Cieux. C'est pourquoi nous fêtons avec splendeur la Résurrection
avec une allégresse surnaturelle en devenant nous-mêmes l'image de cette joie dont notre
nature s'est enrichie par Divine Miséricorde. Et afin de montrer aussi la cessation de l'hostilité,
l'union avec Dieu et avec ses Anges, nous échangeons le baiser traditionnel.
Voici comment eut lieu la Résurrection du Seigneur : alors que les soldats gardaient le
sépulcre, au milieu de la nuit se produisit un tremblement de terre. Car un Ange était
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descendu pour ôter la pierre du tombeau. Saisis d'effroi, les gardes s'enfuirent, ce qui permit
aux Femmes d'y accéder le soir du sabbat ou au milieu de la nuit. La Résurrection fut d'abord
connue de la Mère de Dieu qui avec Madeleine Se tenait devant le sépulcre comme le dit
Matthieu. Mais pour que la Résurrection du Christ ne fût pas mise en doute, à cause de
l'affinité avec Sa Mère, les Evangélistes disent : D'abord Il apparut à Marie Madeleine. C'est
elle qui a vu l'Ange sur la pierre et qui, s'étant avancée, aperçut les autres Anges qui se
trouvaient à l'intérieur et ils lui annoncèrent la Résurrection du Seigneur : "Il n'est plus ici car
Il est ressuscité, dirent-ils, voici le lieu où on L'avait déposé." Entendant cela, elle courut donc
et s'en alla vers les plus fervents des Disciples, Pierre et Jean, leur annoncer la Résurrection.
Alors qu'elle s'en retournait vers l'autre Marie, le Christ vint à leur rencontre et leur dit :
"Réjouissez-vous!" Il convenait en effet que le genre féminin qui le premier avait entendu :
"Tu enfanteras dans les douleurs" fût aussi le premier à entendre l'annonce de la joie.
Assujetties par l'affection, elles s'approchent donc du Christ et se prosternent jusqu'à toucher
Ses Pieds Immaculés, désireuses d'une plus exacte perception. Puis les Saints Apôtres furent
au sépulcre : Jean se pencha seulement vers le sépulcre puis il se retira; Pierre entra et
regardant de plus près, il toucha le suaire et le linceul.
Le matin, Marie Madeleine retourna vers le sépulcre avec les autres femmes pour vérifier
avec plus d'exactitude ce qu'elles avaient vu. Se tenant à l'extérieur, elle se lamentait puis se
penchant à l'intérieur, elle vit deux Anges d'une éblouissante splendeur qui la reprirent, lui
disant : "Femme, pourquoi pleures-tu et qui cherches-tu? Vous cherchez Jésus de Nazareth, le
crucifié : Il n'est plus ici, Il est ressuscité!" Remplies de crainte, elles se levèrent aussitôt et
aperçurent le Seigneur. C'est en se retournant que Madeleine vit le Christ debout; pensant que
c'était le jardinier (car le tombeau se trouvait dans un jardin), elle dit : "Seigneur, si c'est toi
qui L'as emporté, dis-moi où tu L'as mis et j'irai Le prendre." Tandis qu'à nouveau Madeleine
s'inclinait vers les Anges, le Sauveur lui dit : "Marie!" Percevant alors la Douce Voix du
Christ qui lui était familière, elle voulut Le toucher mais Il dit : "Laisse-Moi car Je ne suis pas
encore monté vers Mon Père comme tu peux toi-même t'en rendre compte puisque tu penses
que Je suis encore un homme; va donc vers mes frères et dis-leur ce que tu as vu et entendu."
Ce que fit Madeleine. De nouveau, à la pointe du jour, elle se rend au sépulcre avec les autres.
Les compagnons de Jeanne et de Salomé arrivèrent au lever du soleil. A vrai dire, il y eut
plusieurs venues de femmes au sépulcre et parmi elles se trouva aussi la Mère de Dieu car
c'est elle que l'Evangile désigne comme Marie (mère) "de José," parce que ce José était fils de
Joseph. On ignore à quelle heure le Seigneur est ressuscité : les uns disent que ce fut au
premier chant du coq, les autres lors du tremblement de terre et il y a encore d'autres avis.
Or après ces événements, voici que des gardes allèrent annoncer aux grands-prêtres ce qui
était arrivé. Ceux-ci, leur ayant procuré de l'argent, les persuadèrent de publier que ses
disciples venus de nuit l'avaient dérobé. Le soir de ce même jour, les disciples étaient réunis et
les portes solidement fermées par crainte des Juifs. Le Christ Se présenta au milieu d'eux car
Il était dans un corps incorruptible. Comme d'habitude, Il leur souhaita la "paix." A Sa Vue,
ils éprouvèrent une immense joie et par Son Souffle, ils accueillirent plus fermement en eux la
force de l'Esprit Très Saint.
Pour ce qui est de la Résurrection du Seigneur "le troisième jour," voici comment il faut
l'interpréter : le soir du Jeudi et le jour du Vendredi (car c'est ainsi que les Hébreux mesurent
le "nykhthiméron"), cela fait un jour. La nuit du Vendredi et tout le Samedi, cela fait un autre
nykhthiméron : voici le deuxième jour. Quant à la nuit du Samedi et au jour du Dimanche (car
ici la partie initiale est comptée comme tout), c'est un autre nykhthiméron et voici le troisième
jour. Ou bien on peut l'interpréter de cette autre façon : le Christ est mis en Croix à la
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troisième heure du Vendredi puis de la sixième heure à la neuvième heure, ce furent les
ténèbres et l'on peut considérer cela comme une nuit : de la troisième heure à la neuvième, on
a un jour et une nuit. Et de nouveau après les ténèbres, un jour puis la nuit du Vendredi :
deuxième "nykhthiméron." Enfin le jour du Samedi et la nuit qui suivit : troisième
"nykhthiméron." Si donc le Sauveur avait promis de nous accorder le "troisième" jour le
bienfait du Salut, Il a réalisé sa promesse de la façon la plus brève.
Lecture de l’Epître
Actes I : 1-8
1.1 Théophile, j'ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et
d'enseigner dès le commencement 1.2 jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné
ses ordres, par le Saint Esprit, aux apôtres qu'il avait choisis. 1.3 Après qu'il eut souffert, il leur
apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours,
et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. 1.4 Comme il se trouvait avec eux, il
leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait
promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; 1.5 car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu
de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit.
1.6 Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras
le royaume d'Israël? 1.7 Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les
moments que le Père a fixés de sa propre autorité. 1.8 Mais vous recevrez une puissance, le
Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée,
dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.
Lecture de l’Evangile
Dans la Divine Liturgie
Jean I : 1-17
1.1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 1.2
Elle était au commencement avec Dieu. 1.3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce
qui a été fait n'a été fait sans elle. 1.4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
1.5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. 1.6 Il y eut un
homme envoyé de Dieu: son nom était Jean. 1.7 Il vint pour servir de témoin, pour rendre
témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. 1.8 Il n'était pas la lumière, mais il parut
pour rendre témoignage à la lumière. 1.9 Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant
dans le monde, éclaire tout homme. 1.10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle,
et le monde ne l'a point connue. 1.11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point
reçue. 1.12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le
pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, 1.13 non du sang, ni de la volonté de la
chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. 1.14 Et la parole a été faite chair, et elle a
habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire
comme la gloire du Fils unique venu du Père.
1.15 Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié: C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient après
moi m'a précédé, car il était avant moi. 1.16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce
pour grâce; 1.17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus
Christ.
Dans les Vêpres
Jean XX : 19-25
20.19 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les
disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au
milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! 20.20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses
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mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. 20.21 Jésus leur dit de
nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. 20.22
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. 20.23 Ceux à qui vous
pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur
seront retenus. 20.24 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus
vint. 20.25 Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je
ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des
clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT EVEQUE URBAIN DE LANGRES (+374) 23 janvier – 2 avril
Sixième Evêque de l'église de Langres, Urbain vit le jour dans un village près de Grancy-le-
Château nommé Colmiers-le-Bas. Son père se nommait Sénateur et sa mère Gisliarde. Il se
forma à la piété et se donna à Dieu dès son enfance. Dans un âge plus avancé, il donna tant de
marques d'une Sainteté consommée qu'après la Naissance au Ciel de l'Evêque Honorat de
Langres, il fut appelé à le remplacer par les voeux de tous les fidèles.
Il fut un Prélat accompli; par ses travaux incessants, il rendit au clergé la religion, au peuple la
dévotion, aux édifices ruinés leur éclat et leur beauté première, aux Divins Offices leur
splendeur. Le don des Miracles vint s'ajouter à sa Sainteté. Non seulement il guérissait les
malades par ses prières mais il chassait aussi les démons et commandait aux éléments. En
effet ses prières écartèrent souvent les orages, dissipèrent les ouragans et protégèrent les
moissons et les vignes contre la tempête et la grêle; de là vient que même encore aujourd'hui
on l'invoque contre le mauvais temps et qu'on a coutume de le représenter avec un raisin.
Il eut un long épiscopat pendant lequel il progressa sans cesse en Sainteté. Il vit avec joie
arriver le moment de sa sortie de ce monde. Il succomba à une maladie de quelques jours;
après avoir reçu les Mystères de l'Eglise et recommandé son diocèse à Dieu, tandis qu'il priait
au milieu de son clergé et de son peuple en pleurs, il émigra, appelé par Jésus-Christ, aux
Célestes Demeures. Son vénérable corps fut transporté à Dijon selon qu'il l'avait désiré et
déposé dans la basilique de Saint-Jean-le-Précurseur. Cette basilique était alors située hors des
murs de la ville avec son cimetière. Saint Urbain passe dans la tradition pour avoir consacré
l'église de Saint-Etienne/Stéphane à Dijon, la première qui fut bâtie dans l'enceinte de cette
cité. Il était autrefois honoré à Langres le 23 janvier qui fut probablement le jour de sa
Naissance au Ciel mais le martyrologe romain le nomme au 2 avril qu'on croit être le jour de
son Ordination. Aujourd'hui sa fête se célèbre dans le diocèse papiste de Langres le 3 avril.
SAINT EVÊQUE NIZIER (OU NICET) DE LYON, CONFESSEUR (+ 573)
Dans sa jeunesse, il fut guéri d'une tumeur au visage par l'Intercession de Saint Martin de
Tours. Devenu Prêtre, il continua de travailler de ses mains pour n'être à la charge de
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personne et pouvoir soutenir les pauvres. Son neveu, Saint Grégoire de Tours, écrivit sa
biographie nous décrivant comment il servit durant vingt ans l'Église de Lyon, avec une
charité toute surnaturelle, s'empressant de pardonner à tous. Lui-même savait reconnaître et
regretter sa vivacité parfois fâcheuse. Plusieurs localités de la région se sont mises sous sa
Protection. Il donna à son Église une Règle à observer pour le chant des Psaumes.
ou
Fils de sénateur, Saint Nizier grandit dans la piété et fut guéri d'une tumeur au visage à la
suite d'une apparition de Saint Martin de Tours. Ordonné Prêtre à l'âge de trente ans, sans
abandonner le travail manuel afin de gagner de quoi aider les pauvres, il s'appliqua avec zèle à
instruire la jeunesse et à lui montrer les bienfaits de la chasteté. Il montra en particulier sa
sollicitude envers son neveu, Saint Grégoire de Tours qui rédigea ensuite sa biographie. Son
oncle, le Saint Evêque Serdot de Lyon, tomba gravement malade alors qu'il était en visite à
Paris auprès du Roi Childebert. Comme dernière volonté il demanda au souverain que son
neveu Nizier lui succédât. Le Roi répondit : "Que la Volonté de Dieu soit faite!"
Et c'est ainsi que le suffrage du clergé et du peuple de Lyon ratifia la décision royale et que
Nizier devint Evêque de l'illustre métropole de Lyon. Véritable Imitateur du Christ, il
montrait en toute chose une charité surnaturelle. Dès qu'il se sentait offensé, il s'empressait de
pardonner à l'heure même ou s'arrangeait pour trouver quelqu'un qui puisse intercéder en
faveur du coupable afin d'avoir l'occasion de lui pardonner.
Cette douceur n'était toutefois pas exempte d'autorité et elle cédait parfois le pas à une juste
irritation. C'est ainsi qu'un jour, constatant qu'un Diacre qu'il avait suspendu de ses fonctions
ne tenait pas compte de sa sentence et célébrait les Matines, le Saint s'écria : "Qu'il se taise!"
Aussitôt le Diacre tomba à terre en poussant des cris épouvantables et il ne fut délivré du
démon que par la prière de l'Evêque.
Saint Nizier gouverna l'Eglise de Lyon pendant vingt ans environ. Il participa à divers
Conciles, en particulier celui de Lyon, en 567 où il contribua notablement au rétablissement
du bon ordre dans l'Eglise des Gaules. Il s'endormit en paix le 2 avril 573.
ou
Nizier était le troisième fils du sénateur Florentius qui, de concert avec son épouse Artémie,
donna des soins particuliers à cet enfant dont on avait pressenti qu'il deviendrait Evêque.
Lorsque Florentius vint à s'endormir, Nizier était déjà admis dans les rangs de la cléricature :
il lui vint au visage une sorte de tumeur qui mit sa vie en danger. Artémie sa mère avait une
grande dévotion à Saint Martin, elle l'invoqua avec ferveur pour la guérison de son fils. Elle
perdait presque tout espoir de le sauver lorsque l'Evêque Martin apparut au malade, fit le
Signe de la Croix sur son mal et le guérit entièrement, laissant seulement au visage une
cicatrice comme signe du Miracle.
Nizier fut ordonné Prêtre à trente ans par l'Evêque Agricole de Chalon-sur-Saône. Amateur du
travail manuel recommandé par Saint Paul (Ephes. IV : 28), il s'appliqua en même temps à
instruire la jeunesse et se montra particulièrement soucieux de lui faire pratiquer la chasteté. Il
fut élevé à l'épiscopat dans les circonstances suivantes : l'Evêque Sacerdos de Lyon, son
oncle, s'était rendu à Paris près du Roi Childebert; il y tomba malade et dans une visite que lui
fit le Roi, le malade fit cette demande : "Sire, trouve bon que le Prêtre Nizier, mon neveu, soit
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placé à la tête de l'Église de Lyon car c'est un homme de bien, fidèle gardien de la chasteté,
zélé pour l'Église et plein de charité pour les pauvres." - "Que la Volonté de Dieu soit faite!"
répondit simplement le Roi.
Les suffrages du clergé et du peuple de Lyon ratifièrent ce choix. Grand ami de la concorde et
de la paix, le nouvel Evêque s'appliqua à pardonner sur l'heure même les injures qu'il recevait;
pour avoir l'occasion d'absoudre le coupable, il s'appliquait à lui trouver lui-même un
intercesseur. Grégoire de Tours a rapporté le trait suivant : le comte Armentaire exerçait à
Lyon les fonctions de juge. Nizier lui députa un jour le Prêtre Basile pour lui demander de ne
pas s'occuper d'une affaire déjà aux mains de l'officialité diocésaine. Armentaire rejeta la
demande et ajouta même quelques paroles de mépris que Basile vint immédiatement rapporter
à l'Evêque pendant que celui-ci était à table. Nizier reçut le messager d'un air sévère et le
menaça même de ne point lui donner d'eulogies* parce qu'il lui rapportait des paroles de
nature à l'irriter. Mais aussitôt après, il regretta cette vivacité et fit signe à son Diacre Grégoire
d'intercéder en faveur de Basile. Grégoire le fit et l'Evêque se réconcilia avec son Prêtre et dit
aux témoins de cette scène : "Je vous en prie, mes frères, ne me rapportez jamais ce que vous
entendez dire contre moi; il n'est pas à propos que des hommes raisonnables s'arrêtent à des
paroles proférées sans raison."
* Eulogie (nom féminin) vient du grec, ευλογια (louange; éloge). Le sens du mot grec est de parler en bien de
quelqu'un. Le mot anglais eulogy signifie panégyrique, ou éloge funèbre
Quelquefois la douceur du Prélat faisait place à la sévérité. Il avait interdit à un Diacre
d'exercer son office et celui-ci n'en tenait aucun compte. Nizier entrant un jour aux Matines,
remarqua que le Diacre chantait à ce moment un répons : "Qu'il se taise! Qu'il se taise!" dit-il
aussitôt. Le démon qui possédait l'âme du Diacre, s'empara de son corps et lui arracha des cris
épouvantables. Alors Nizier se fit amener le malheureux, l'exhorta à mieux tenir compte des
censures de l'Église puis il le délivra en présence des assistants.
Nizier gouverna son Église pendant vingt années environ : il prit part à divers Conciles,
notamment à celui qui fut tenu à Lyon sur la convocation du Roi Gontran. Il s'agissait
d'introduire une action contre Salone l'Evêque d'Embrun et Sagittaire l'Evêque de Gap,
convaincus de crimes qui amenèrent leur déposition. Nizier s'intéressa au sort de Mundéric
l'Evêque désigné de Langres comme successeur de Tétrice; ce Mundéric avait été jeté en
prison pour offense au Roi.
Nizier s’endormit dans le Seigneur Saintement le 2 avril 573. La sépulture de Nizier fut
marquée par divers Miracles. Saint Grégoire de Tours a rapporté entre autres le suivant : un
aveugle demanda à être conduit auprès du cercueil et à peine s'en fut-il approché que ses yeux
s'ouvrirent. Il y eut aussi des Miracles opérés au tombeau. Le Prêtre du lieu où Nizier avait
choisi lui-même sa sépulture, s'étant plaint que le défunt n'avait rien légué à son église par
testament, eut une vision. Nizier entouré des deux Evêques Just et Eucher lui apparut une nuit.
S'adressant aux deux Prélats Nizier leur dit : "Ce Prêtre m'accable d'injures parce que je ne lui
ai rien légué mais ignore-t-il donc que mon corps est ce que je pouvais lui léguer de plus
précieux?" Il toucha ensuite la gorge du Prêtre; elle enfla au point qu'il pouvait à peine avaler
sa salive. Le Prêtre demanda pardon au Saint qui le guérit au bout de quarante jours.
Le nom de Nizier est inscrit au 2 avril dans le martyrologe romain. Les nouveaux propres de
Lyon et de Belley en font la fête ce même jour. Autrefois le diocèse de Chalon-sur-Saône la
célébrait le 4 avril.
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SAINTE BRONACH (OU BROMANA, BRONACHA, BRONANNA) DE GLEN-SEICHIS,
VIERGE
Date inconnue. Le nom de cette Vierge se trouve dans les martyrologes de Tallaght et de
Donegal. Glen-Seichis est l'ancien nom de Kilbroney ou Kilbronach dans le Comté de Down,
près de Rostrevor, Irlande qui tient d'elle son nom actuel. La Cloche de Sainte Bronach est le
sujet d'une tradition irlandaise connue, à propos d'une cloche mystérieuse et invisible qui
sonnait dans le cimetière de Kilbroney.
En 1885, un orage a déchiré un vieux chêne proche de Kilbroney et dans ses branches on a
trouvé une cloche du sixième siècle. Longtemps durant, les habitants avaient entendu une
cloche sonnant et attribuait cela à une origine surnaturelle. Il semble, cependant que la cloche
y ait été cachée pendant la "réforme" pour empêcher son vol ou sa destruction. Au cours des
années, le gong s'en était décroché, la cloche avait donc cessé sa sonnerie. La Croix et la
cloche de Bronach se trouvent à présent à l'église paroissiale de Rostrevor.
SAINT ROI MARTYR CONSTANTIN II D'ECOSSE (+874) 11 mars – 2 avril
A Saint-Andrew en Ecosse, on le fête le 11 mars. Le Roi Constantin fut tué dans un combat
contre les envahisseurs païens de l'Ecosse. Dans ses derniers moments, il répéta ces paroles
faisant écho au Psaume 27 : "Seigneur Jésus-Christ, n'abandonne pas aux bêtes les âmes qui
Te servent." Il fut enseveli à Iona où des Miracles ont eu lieu sur son tombeau. Par la suite il a
été vénéré localement comme Martyr.
SAINTE MARTYRE EBBA (OU EBBE) LA JEUNE DE COLDINGHAM, VIERGE (+879)
1 avril – 23 août
Ancien jour de fête le 23 août, Ebba était l'Abbesse de la grande fondation monastique de
Coldingham dans les marais sur la frontière écossaise qui avait été fondée deux siècles plus
tôt par Sainte Ebba l'Ancienne. Pendant l'invasion des Danois, Sainte Ebba a craint pour sa
Virginité à cause de la réputation de violeur des Vikings et à cause des massacres. Elle a
rassemblé ses Moniales dans le chapitre et les a encouragées à suivre son exemple : avec un
rasoir, elle se sectionna le nez et sa lèvre supérieure pour décourager le viol par les
envahisseurs. La communauté entière fit de même. Leur apparence effroyable dégoûta
tellement les assaillants qu'elles furent épargnées du viol mais pas de la mort : les Danois
mirent le feu au monastère en le quittant et la communauté entière périt dans les flammes.
Bien qu'on n'ait pas conservé de trace écrite de Sainte Ebba, elle devait se trouver dans les
manuscrits perdus de Tynemouth où un sanctuaire lui était dédié au troisième siècle. A
Coldingham, un autre manuscrit se réfère à une curieuse fête de l'Elévation d'un Autel de
Sainte Ebba le 22 juin qui peut avoir rapport soit avec la Jeune, soit avec l'Ancienne Ebba
SAINTE ABBESSE LÉODEGARIA, SOEUR DE SAINT URBAIN DE LANGRES (+4°.S)
Elle était l'Abbesse de la maison de Moniales que ce Prélat ajouta à l'église Saint-Jean, fondée
par Saint Bénigne et rebâtie par lui.
SAINTE FLOBERDE (OU FLOBARDE, FRODOBERTA OU FLEDOBERTA), VIERGE
(+8°.S)
Jeune Vierge qui vivait à Amilly, en Brie.
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SAINT GEORGES MATSKEVERELI D'ATSQURI EN GÉORGIE (+9°.-10°.S)
A few biographical details about St. George of Atsquri have been preserved in the writings of
the famous 10th-century Georgian hagiographers George Merchule and Basil of Zarzma.
St. George of Atsquri lived at the end of the 9th and the beginning of the 10th centuries. A
member of the aristocratic and pious Shuartqeli family, St. George was raised and educated in
the environs of Georgia’s renowned Opiza Monastery in Klarjeti.
Four years after the death of the great feudal lord George Chorchaneli, St. George succeeded
him as ruler of the Samtskhe region. At that time a bitter conflict arose over who was the
rightful heir to Chorchaneli’s inheritance.
While serving as the chief political leader of Samtskhe, St. George also directed the region’s
spiritual life, wisely administering the ancient Atsquri diocese for many years. According to
tradition, the diocese of Atsquri was founded by the holy Apostle Andrew the First-called,
who left there the “Not-Made-By-Hands” icon of the Most Holy Theotokos (known as the
Atsquri Icon of theMother of God) as an offering to the Georgian Church.
Though his literary works have not been preserved, St. George is also commemorated as a
great writer of the Church.
In his book The Life of St. Grigol of Khandzta, St. George Merchule notes that St. George of
Atsquri made some of the most significant contributions to the biographical writings on St.
Grigol of Khandzta. St. George of Atsquri was a close companion of St. Serapion of Zarzma.
He was present at his burial and contributed much to the hagiographical writings on his life
and works.
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SAINT MOINE ET THAUMATURGE TITE AU STUDION (+8°.-9°.S)
He devoted himself from the time of youth to the monastic life. He pursued asceticism in the
IX Century at the Studite monastery near Constantinople. By his deeds of fasting, purity of
life and mild disposition the Monk Tito gained the common love of the brethren and at their
request he was ordained presbyter. Fervent of faith, the monk stood up bravely for the
Orthodox veneration of icons during the time of Iconoclast persecution. For his virtuous life
he was granted by God the gift of wonderworking. The Saint expired to the Lord in old age.
SAINT EVÊQUE ABONDE DE CÔME (+468)
A Sant'Abondio de Côme en Italie, sous un Autel, se trouve une dalle de marbre gravée au
cinquième siècle et portant l'inscription 'hic requiescat Abundius episcopus' (ici repose
l'Evêque Abondius).
Évêque et théologien réputé, né en Thessalonique, il devint Evêque de Côme et participa au
Concile de Constantinople en 450. En vertu de son intelligence et sa Sainteté, il fut envoyé
par le Pape Saint Léon le Grand comme son représentant auprès de l'Empereur Théodosius II.
Sa mission amena le Concile de Chalcédoine en 451 et celui de Milan en 452. Il y défendit
avec zèle la Foi orthodoxe.
ou
Cet Evêque, célèbre autant par sa science que par sa Sainteté, assista au Concile de Milan,
tenu sous l'Evêque Eusèbe au temps du Pape et Saint Léon. Ce Pape lui confia une mission
importante dont le but était de réparer les dommages que le concile de brigandage d'Ephèse
avait causés à l'Eglise comme on le voit par les lettres (34ème et 36ème) du Pontife à
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l'Empereur Théodore et à l'Impératrice Pulchérie. Il s'en acquitta très heureusement. Il
assembla en cette occasion un Synode : il reçut à l'unité l'Evêque Anatolius de
Constantinople, Maxime d'Antioche et d'autres Evêques qui rentraient dans le sein de l'Eglise
et permit qu'ils soient rétablis sur leurs sièges.
Saint Abundius est le premier Saint Protecteur de Côme. Il est représenté ressuscitant le fils
d'un riche païen ou accordant sa protection à un cerf.
SAINTS MARTYRS AMPHIEN ET EDESE, SON FRÈRE, A CÉSARÉE EN PALESTINE
(+305)
Il était juriste de profession. Dans la persécution de Galère-Maximien, ayant repris le
président Urbain qui sacrifiait aux idoles, il fut d'abord déchiré à coups de lanières, eut ensuite
les pieds enveloppés d'un linge trempé d'huile auquel on mit le feu, fut ainsi entouré de
flammes qui le firent souffrir horriblement puis enfin plongé dans la mer et passant au travers
du feu et de l'eau, parvint dans le séjour du rafraîchissement. Ce supplice se rapprochait de
celui que les anciens appelaient "Tunica molesta." Cette tunique, enduite et tissée de matières
inflammables (Sénèque, épître 14), s'appliquait aux membres des patients puis on y mettait le
feu. Juvénal en parle dans sa sayture huitième : "ausi quod liceat tunica punire molesta." Saint
Amphien qui subit cet horrible supplice, n'avait pas vingt ans. Né en Lycie, il était venu faire
ses études à Beuroutin puis après avoir tenté inutilement de convertir ses parents, il regagna la
Palestine et se fixa à Césarée dans la compagnie de quelques Saints Prêtres. Eusèbe de
Césarée devait être son historien oculaire (286-305).
SAINT MARTYR POLYCARPE D'ALEXANDRIE (+303-305)
The Holy Martyr Polycarp suffered for his bold denunciation of the emperor Maxmian (305-
313) for the spilling of innocent Christian blood in the city of Alexandria.
He openly confessed himself a Christian and went to voluntary torture. After cruel sufferings
the Martyr was beheaded.
SAINTE MARTYRE ET VIERGE THÉODOSIE DE TYR, A CÉSARÉE EN PALESTINE
(+308) 2 avril (chez les Grecs) – 3 avril (chez les Slaves) – 19 - 29 mai (translations)
Ayant salué publiquement les Saints Confesseurs debout devant le tribunal et les ayant prié de
se souvenir d'elle lorsqu'ils seraient devant le Seigneur, elle fut arrêtée par les soldats et
11
conduite devant le président Urbain, eut par son ordre les côtés et les mamelles déchirées
jusqu'aux parties intérieures du corps et fut enfin jetée à la mer.
ou
Théodosie, née à Tyr en Phénicie, n'avait que dix-huit ans lorsque le gouverneur Urbain,
monstre à face humaine, digne valet d'un maître qui avait nom Maximien, lui infligea les
douloureuses tortures que décrit le martyrologe. Ses Saintes Reliques furent rapportées à
Constantinople et de là à Venise. On célèbre cette première Translation le 19 mai. Au
quinzième siècle, les Vénitiens papistes lui avaient consacré une fête et un office particuliers.
Montier-en-Der en Champagne, Liège et Bologne ont prétendu posséder des fragments de ces
mêmes Précieuses Reliques. Le gouverneur Ubain subit dès ce monde le châtiment de ses
bestiales fureurs contre les Chrétiens : il se porta par ailleurs à de tels excès que son zèle
contre les Chrétiens ne put lui faire trouver grâce aux yeux de Galère. Celui-ci le dépouilla de
ses dignités et de ses biens, le déclara infâme et lui fit enfin abattre la tête.
ou
Un jour, durant le règne de l'empereur Maximien, nombre de Chrétiens se tinrent devant le
prétorien à Césarée de Palestine. La pieuse Vierge Théodosie approcha, les réconforta et les
encouragea dans leur martyre. En entendant ce qu'elle disait, les soldats l'amenèrent à son tour
au juge. Le juge enragé, ordonna qu'on lui attache une pierre autour du cou et qu'elle soit jetée
à la mer. Mais les Anges de Dieu la transportèrent vivante sur la rive. Lorsqu'elle réapparut
devant le juge, il ordonna de la faire décapiter. La nuit suivante, Théodosie apparut à ses
parents entourée d'une grande lumière Céleste, accompagnée de nombre d'autres Vierges qui
étaient aussi sauvées et elle dit : "Voyez-vous comme elle est grande la Gloire et la Grâce de
Mon Christ dont vous vouliez me priver?" Elle dit cela à ses parents parce qu'ils avaient voulu
la dissuader de confesser le Christ. Théodosie souffrit et fut glorifiée en 308.
ou
The Holy Martyress Theodosia of Tyre suffered in the year 307. On 29 May is celebrated the
transfer of her relics to Constantinople, and later on to Venice.
Once, during a time of persecution against Christians, which then had already lasted for five
years, the seventeen year old Theodosia went up to condemned Christian prisoners, situated in
the Praetorium. It was the day of Holy Pascha, and the Martyrs spoke about the Kingdom of
God. Saint Theodosia asked them to remember her before the Lord, when they should come to
stand before Him. Soldiers saw that the maiden bowed to the prisoners, and they seized hold
of her and led her before the governor, Urban. The governor advised the maiden to offer
sacrifice to the idols but she refused, confessing her faith in Christ. Then they subjected the
Saint to cruel tortures, – her body they struck at with iron claws such that they did lay bare the
bones. The martyress was silent and with an happy face endured the sufferings, and to a
second suggestion by the governor to offer sacrifice to the idols she answered: "Thou fool, I
have been granted to join the Martyrs!" They threw the maiden with a stone about her neck
into the sea, but Angels drew her out from the depths. Then they gave over the martyress for
devouring by wild beasts. Seeing that the beasts would not touch her, they cut off her head.
By night Saint Theodosia appeared to her parents, who had tried to talk their daughter into not
going to the sufferings. She was in bright garb with a crown upon her head and a luminous
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gold cross in her hand, and she said: "Behold the great glory that ye did want to deprive me
of!."
SAINT EVEQUE VICTOR DE CAPOUE, CONFESSEUR (+ 554)
Victor succéda sur le siège de Capoue à Saint Germain dont il est question dans la vie de
Saint Benoît. Le Vénérable Bède nous apprend qu'il écrivit sur la question de la Pâque. Le
cycle pascal de Victor fut approuvé par un Concile d'Orléans. Ce même Evêque s'occupa
aussi d'exégèse; il donna une harmonie évangélique qui est un remaniement du "Diatiessaron"
de Tatien. Il naquit au Ciel le 2 avril 554 et son corps se trouve dans la cathédrale de Capoue.
SAINT ARCHEVEQUE SAVAS DE SOROUZH EN CRIMEE (ACTUELLEMENT LA
VILLE DE SOUDAK) (+11°.S.)
Il vivait en Crimée au début du onzième siècle. Le peu que nous savons de lui est contenu
dans une note marginale d'un vieux livre des Menées grecques du douzième siècle. A cinq
vesdres de l'ancienne ville de Sorouzh, il y a une montagne appelée Ai-Sabbas (Saint Sabbas)
où se trouvent les ruines d'une église et d'une grotte. C'est là que le Saint se serait endormi
dans le Seigneur et qu'il fut enseveli. En 1872, on découvrit une Icône de Saint Savas de
Sorouzh.
SAINTE ENFANT MUSE DE ROME (+5°.S.) 2 avril – 3 et 16 mai – 22 août
Saint Grégoire le Dialogue ["le Grand" pour les Latins] nous en parle : elle avait neuf ans
lorsqu'en deux occasions, la Toute Sainte Mère de Dieu, entourée de Radieuses Vierges, lui
apparut. Lorsque Muse exprima son désir d'être elle aussi en la compagnie si brillante de la
Reine des Cieux, la Mère de Dieu lui dit que dans un mois, elle reviendrait et l'emmènerait
avec elle. Elle instruisit aussi Muse sur comment vivre ses trente jours restant. Le vingtcinquième
jour, Muse dut s'aliter. Le trentième jour, la Toute Pure apparut à nouveau,
13
l'appelant d'une voix douce à laquelle Muse répondit : "Vois, je viens, Ö Ma Souveraine, vois,
je viens!" et elle rendit l'esprit. Muse fut transférée de cette vie vers la Vie Eternelle au
cinquième siècle.
ou
De cette jeune fille de Rome, Saint Grégoire le Grand fait l'éloge suivant dans ses Dialogues :
"Je ne puis passer sous silence ce que le Serviteur de Dieu, Probus, racontait de sa soeur
Musa : Une nuit, la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, lui apparut et lui montra des
jeunes filles revêtues de blanc. Musa désirait se joindre à elles mais n'osait le faire. Si tu le
souhaites réellement, lui dit la Mère de Dieu, n'agis plus en enfant; cesse tes rires et tes jeux :
dans trente jours, tu seras admise dans leur société.
A partir de ce moment se produisit en Musa un changement complet; elle renonça à toutes ses
frivolités. Ses parents le remarquèrent et lui en demandèrent la raison. Elle se contenta de leur
raconter la vision dont elle avait été favorisée; elle leur dit l'Ordre et la Promesse de la Mère
de Dieu, elle leur indiqua le jour où elle serait admise au service de la Mère de Dieu. Vingtcinq
jours après, Musa fut saisie de la fièvre; le trentième jour comme l'heure de son
Endormissement approchait, elle vit venir à elle la Mère de Dieu avec son groupe de jeunes
filles. Elle dit dans le transport de sa joie : "Mère, voici que je viens!" Et elle expira."
SAINT ABBE-EVEQUE ERMIN (OU ERMINION) DE LOBBES EN BELGIQUE (+ 737)
26 octobre (translation) - 2 avril (délivrance miraculeuse de l'Abbaye) - 25 avril (repos)
Successeur de Saint Ursmer au siège de Lobbes, né au Ciel le dimanche suivant la fête de
Saint Ursmer mais de longues années plus tard, Saint Ermin fut Abbé-Evêque, sacré par son
prédécesseur sans passer par quelque autre siège que ce soit comme en Irlande alors qu'ils
n'étaient pas Irlandais. Il faut comprendre ceci : les Celtes de la Gaule belgique dépendaient
de l'Eglise celtique fondée depuis Saint Aristobule, des Septante Disciples de Notre Seigneur
et non de l'Eglise romaine ou constantinopolitaine!
ou
Né à Erclie au territoire de Laon de parents honnêtes et vertueux, Ermin se fit remarquer dès
l'enfance par sa piété comme par son intelligence. Ses vertus croissant avec les années,
Madalgaire l’Evêque de Laon, l'éleva au sacerdoce. Il embrassa ensuite la profession
monastique sous la discipline de Saint Ursmer l'Abbé de Lobbes dont il fut le disciple et le
compagnon. S'il aspirait à surpasser ses frères, c'était uniquement par l'humilité du coeur,
l'austérité de la vie et l'amour de la pauvreté évangélique. Lorsque le Saint Abbé se vit arrivé à
un âge très avancé, sachant combien Ermin était apte au gouvernement des âmes, il le désigna
pour son successeur à la satisfaction de tout le monde. Pendant qu'il soutenait dignement le
fardeau de cette fonction, il reçut le caractère épiscopal comme Ursmer et après lui tous les
Abbés de Lobbes mais il n'obtint aucune juridiction précise et il porta la lumière de l'Evangile
aux peuples circonvoisins : il était Evêque régionnaire. Après de nombreux travaux entrepris
et accomplis pour la Gloire de Dieu, il en alla recevoir la récompense le 25 avril de l'an 737.
Sa mémoire est l'objet d'une Vénération spéciale dans le bourg d'Erclie qui a pris le nom de
Saint-Erme.
ou
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Ermin ou Erminon naquit à Herly dans le Pays de Laon de parents nobles et opulents. Admis
à l'école de Laon alors placée sous l'autorité épiscopale de Madelgaire, il y acquit en peu
d'années de grandes connaissances profanes et sacrées. L'Evêque, charmé de ses vertus, lui
conféra les Saints Ordres, le choisit pour chapelain et confesseur et le nomma enfin Chanoine
de l'église cathédrale de la Mère de Dieu de Laon.
Ursmer qui le reçut ensuite comme Moine dans son Abbaye de Lobbes, ne tarda pas à
apprécier les qualités éminentes de ce nouveau disciple. Se sentant partir, il voulut désigner
aux Moines celui d'entre eux qu'il trouvait le plus capable de les diriger dans la voie de la
perfection. Comme la vertu d'Ermin éclatait aux yeux de tous, il n'hésita pas à le proposer
comme son successeur et il lui conféra le caractère épiscopal. Les Moines applaudirent
unanimement à ce choix. Ermin n'accepta cette dignité abbatiale que sur les ordres formels de
son Abbé. La sagesse et la prudence de sa direction lui valurent la vénération de toute la
communauté : on vit alors à Lobbes la piété et la discipline portées à leur plus haut degré de
perfection. Lorsque les circonstances le lui permettaient, Ermin se consacrait à la prédication.
Comme Evêque régionnaire, il parcourut les contrées où son prédécesseur avait déjà répandu
les lumières de l'Évangile, gagna partout des âmes à Dieu et affermit dans la Foi celles
qu'Ursmer avait converties.
Sur le témoignage de Flabert disciple d'Errnin, le biographe Anson rapporte que ce Saint
Prélat avait le don de prophétie : une nuit après l'Office, Ermin, suivant sa coutume, était resté
seul dans l'église pour prier et malgré tous ses efforts pour rester éveillé, il succomba au
sommeil. Il lui sembla entendre une voix qui lui disait : "La victoire est à Charles!" Lorsque
les frères furent levés le lendemain, Ermin les réunit et leur communiqua cette vision; le bruit
public ne tarda pas à la confirmer. On sut que Charles Martel venait de remporter une victoire
sur Ragenfrède à Vinchy dans le Cambrésis (719). Deux ans plus tard, Ermin s'était rendu
dans le village de Floyon où était né Ursmer; il fit connaître aux Moines qui l'accompagnaient
que Radbode, duc des Frisons, venait de mourir. Ce chef barbare que les Missionnaires
avaient voulu amener au Christianisme sans y réussir, périt misérablement au moment même
où il songeait à une nouvelle invasion sur les terres des Francs.
Ermin s'endormit dans le Seigneur le 25 avril 737. Son corps fut inhumé à côté de celui
d'Ursmer dans l'église de la Colline. On trouve le nom d'Ermin dans un bon nombre de
martyrologes, notamment le romain. Son culte fut de tout temps célèbre au Monastère de
Lobbes où il était considéré comme son second Protecteur. On faisait sa fête le 25 avril
comme dies natalis, on commémorait la Translation du corps le 26 octobre et le 2 avril, la
délivrance miraculeuse de l'Abbaye menacée par les Hongrois cette faveur était attribuée à la
Protection d'Ursmer et d'Ermin.
SAINT ABBÉ LONGIS (OU LONGILS , ITUNGIS , LOURGESIL, LONHISON,
LANGUISOU LAUNOGISILUS, LEONEGISILUS , LENOGESILUS, LONGISOLUS ,
LONEGILUS) DE LA BOISSELIÈRE DANS LE MAINE (+653) ET SAINT AGNEFLÈTE
(+638) 13 janvier (Translation) – 2 avril
Il naquit en Suisse de parents aristocrates mais idolâtres. Ayant eu le bonheur de connaître la
Vraie Foi, il sortit de son pays et vint à Clermont en Auvergne où il reçut le Saint Baptême et
fut depuis ordonné Prêtre; il passa ensuite dans le Maine. On croit qu'il y fut attiré par la
réputation du Saint Evêque Hadouin. Peu après, il alla visiter les tombeaux des Saints Apôtres
à Rome et en rapporta de Saints Reliques. De retour dans le Maine, il se bâtit dans le village
de la Boisselière une cellule et une chapelle qu'il dédia au Saint Apôtre Pierre. Il convertit
beaucoup de païens du voisinage. On le persécuta au sujet d'une fille nommée Agneflète à
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laquelle il avait donné le voile de Moniale. Il fut même obligé d'aller à la cour de Clotaire II
pour se justifier. Le Roi reconnut la fausseté des accusations intentées contre Longis, lui
donna des marques de son estime et lui promit sa protection. Le Saint bâtit ensuite un
monastère autour de sa chapelle. Il s'endormit vers l'an 653, âgé d'environ soixante-treize ans.
ou
Longis ou Lenogisil (Lonochilius), originaire de Suisse, naquit de parents riches mais attachés
au culte des idoles. Adulte, ils voulurent le contraindre à partager leur culte superstitieux mais
il s'y refusa, prit la fuite et se mit à la recherche de Chrétiens capables de l'instruire dans la Foi
du Vrai Dieu. Cette Grâce lui fut accordée avec celle du Saint Baptême, en France dans la
région des Arvernes, probablement en quelque cloître : il fut même ordonné Prêtre. Il fit
ensuite divers pèlerinages notamment celui de Rome, d'où il rapporta quelques Saintes
Reliques du tombeau des Apôtres. A son retour en Gaule, la Providence le conduisit dans le
Maine : l'Evêque du Mans, Hadoin l'exhorta beaucoup à rester dans son diocèse, lui fournit les
moyens de construire un monastère dans le petit village de la Boisselière (Busiaris, plus tard
Saint-Longis).
Tout en gouvernant sa maison, le Saint Homme s'occupa d'instruire les populations voisines.
Entre les personnes qui venaient lui demander des conseils se trouva une jeune fille nommée
Agneflète que ses parents riches voulaient donner en mariage à un jeune homme de condition.
Agneflète avait voué en secret sa Virginité au Seigneur et voulait demeurer fidèle à ses
engagements. Ne sachant comment triompher des instances qu'on lui faisait, elle quitta sa
maison, se réfugia dans un bois et fit avertir Longis de sa situation. Celui-ci l'encouragea et
comme elle n'avait point d'asile, il la reçut dans son monastère et lui donna le voile des
Vierges. Il n'en fallut pas davantage pour exciter et armer la calomnie. Le jeune prétendant
alla trouver le Roi Clotaire II et lui dénonça Longis comme un infâme séducteur et Agneflète
comme la complice de ses débauches. La simplicité avec laquelle tous deux avaient agi
donnait quelque force à l'accusation; le Roi cependant avant de prononcer une sentence,
voulut entendre les accusés. Longis et Agneflète furent mandés au palais. On était au milieu
de l'hiver, le Roi était à la chasse et il fallut attendre longtemps son retour. Longis était brisé
de fatigue et transi de froid. Agneflète pour lui procurer quelque soulagement, alla demander
un peu de feu à la boulangerie du palais. Le boulanger pour se moquer d'elle lui présenta des
charbons ardents et lui dit : "Voici du feu mais puisque tu n'as rien pour le prendre, tends ton
manteau." Agneflète reçut ainsi les charbons, les apporta à Longis et quand il se fut réchauffé,
elle les reporta au four sans que son manteau en eût été endommagé.
Le fait porté à la connaissance du Roi suffit à le convaincre de l'innocence des deux accusés.
Il rendit hommage à la Sainteté de leur vie et fit à Longis des offres généreuses. L'Abbé se
contenta de demander à Clotaire sa protection : Longis et Agneflète retournèrent ensuite à leur
monastère mais la présence de Longis au palais du Roi y laissa des souvenirs. Quand
Dagobert, fils de Clotaire, tomba malade, le Roi fit appel aux prières de Longis pour obtenir
sa guérison.
Agneflète vécut de longues années sous le voile des Vierges et lorsque le temps du Départ
Céleste arriva, elle rendit son âme à Notre Seigneur dans un bourg du domaine royal nommé
Vair (depuis Saint-Cômede-Vair). Clovis II gouvernait alors le royaume des Francs (638).
Longis eut aussitôt connaissance de sa Naissance au Ciel : il vint chercher sa dépouille
mortelle pour la transporter dans son monastère où il fut pendant des siècles l'objet de la
Vénération des peuples.
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Longis parvint à une extrême vieillesse et jusqu'au dernier moment de sa vie travailla à
procurer la Gloire de Dieu. Il naquit au Ciel le 29 mars vers 653. Son corps fut enseveli dans
la basilique de son Monastère de la Boisselière qui fut appelé aussi Saint-Pierre-de-la-Cour ou
de-la-Couture. Le Saint Abbé laissa après lui une mémoire vénérée, un grand nombre de
disciples qu'il avait convertis dans toute la contrée et un monastère où s'épanouirent
longtemps après lui des vertus éminentes. La maison, nommée par les gens du pays, Saint-
Pierre-des-Bonshommes, fut réduite au dix-huitième siècle par les papistes à l'état de simple
prieuré uni à Saint-Vincent du Mans.
La fête de Saint Longis est marquée au 2 avril, date assez rapprochée du "dies natalis" (29
mars). On en trouve une autre au 13 janvier qui rappelle sans doute la Translation de ses
Précieuses Reliques en Bourgogne lors des incursions normandes quand le corps fut déposé à
l'Abbaye du Vergy, diocèse d'Autun. Longis est devenu le second Protecteur de cette abbaye.
St Tite le Thaumaturge, Moine dans la région de Constantinople lors de la persécution
iconoclaste (VIIIème-IXème siècles). -Sts Amphien et Edèse-St Polycarpe d'Alexandrie
Martyr sous Maximien (entre 303 et 305). -St Grégoire Ascète et thaumaturge dans le golfe de
Nicomédie (1240). -Ste Théodora de Palestine-Sts Amphien, juriste de profession et Edese,
son frère, Martyrs sous Maximin Daïa à Césarée de Palestine et à Alexandrie (vers 306). -Ste
Lodegaria, soeur de St Urbain de Langres l'Abbesse (fin du IVème siècle). -Ste Musa, fillette
romaine, visionnaire (VIème siècle).-St Victor l'Evêque de Capoue en Campanie (554).-St
Constantin II le roi d'Ecosse, Martyr par la main des Vikings païens (874). -St Georges, du
monastère de Matskvéra en Géorgie (IXème-Xème siècles). -St Drogon, homme du monde
devenu humble Moine à Fleury (deuxième moitié du Xe siècle). -St Sabbas l'Archevêque de
Crimée (XIème siècle). -St Panayiotis de Jérusalem, Martyr (1839)
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
RÉFLEXION - "Mieux vaut être un simple d'esprit et approcher Dieu avec Amour que d'être
un je-sais-tout et en même temps, un ennemi de Dieu." C'est ce que nous dit le Saint Evêque-
Martyr Irénée de Lyon. La Vérité de ces paroles fut depuis toujours confirmée et elle l'est
encore de nos jours. On devrait ajouter quelque chose à ceci, à savoir que les Amoureux de
Dieu ne sont pas des simplets, tout simplement parce qu'ils connaissent Dieu si bien qu'ils
sont capables de L'aimer. De toute la connaissance humaine, cette connaissance-là est la plus
importante et la plus grande. Et il faut rajouter que les ennemis de Dieu ne savent pas être
aussi savants, même s'ils se considèrent eux-mêmes comme tels car leur connaissance est
immanquablement chaotique car elle n'a ni source ni ordre. Car la source et l'ordre de toute
Connaissance est Dieu. Certains Saints comme Paul le Simple, ne savaient ni lire ni écrire et
pourtant, par la force de leur esprit et l'Amour Divin, ils surpassèrent le monde entier.
Quiconque approche Dieu avec Amour, cette personne n'est pas capable de crime. La
connaissance sans l'Amour envers Dieu est motivée par l'esprit de meurtre et de conquête.
Saint Euthyme le Grand enseigna : "Aimez car ce que le sel est à la nourriture, l'Amour l'est
pour toute vertu." Toute vertu est fade et froide si elle n'est pas parfumée et réchauffée par
l'Amour Divin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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