lundi 30 avril 2012
Vie de Sainte Thomaïda et autres Vies de Saints.
13 – 26 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Deuxième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes IV : 23-31
4.23 Après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les principaux
sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. 4.24 Lorsqu'ils l'eurent entendu, ils élevèrent à Dieu
la voix tous ensemble, et dirent: Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui
s'y trouve, 4.25 c'est toi qui as dit par le Saint Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur
David: Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Et ces vaines pensées parmi les peuples? 4.26
Les rois de la terre se sont soulevés, Et les princes se sont ligués Contre le Seigneur et contre
son Oint. 4.27 En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se
sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël, 4.28 pour faire tout ce
que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance. 4.29 Et maintenant, Seigneur, vois leurs
menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance, 4.30 en
étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de
ton saint serviteur Jésus. 4.31 Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils
furent tous remplis du Saint Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
Lecture de l’Evangile
Jean V : 24-30
5.24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a
envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. 5.25
En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront
la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront. 5.26 Car, comme le Père a la vie
en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. 5.27 Et il lui a donné le pouvoir
de juger, parce qu'il est Fils de l'homme. 5.28 Ne vous étonnez pas de cela; car l'heure vient où
tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. 5.29 Ceux qui auront
fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le
jugement. 5.30 Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement
est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT OURS DE RAVENNE (+398)
Noble sicilien converti au Christianisme, il fuit son père qui s’oppose vivement à sa
conversion; il se réfugie à Ravenne dont il devient l’Evêque.
SAINT EVEQUE WINNOC (OU GUINOC, GUINOCHUS) D'ECOSSE (+838)
L'Evêque Winnoc d'Ecosse est commémoré dans le Bréviaire d'Aberdeen et est
particulièrement vénéré à Buchan. Certains pensent que Winnoc était conseiller du Roi
Kenneth. On rapporte que grâce à la prière de Saint Winnoc, le Roi Kenneth battit les Pictes
durant sept batailles sur une même journée.
SAINT EVEQUE ROMAIN DE METZ LE CONFESSEUR (+ 489)
Romain, le dix-neuvième dans les catalogues épiscopaux, succéda à Consolin sur le siège de
Metz : il répara les dommages causés par Attila dans son diocèse. C'est sous lui que la ville
passa aux mains de Clovis.
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SAINTE MARTYRE THOMAÏDA D’ALEXANDRIE (+476)
La Sainte Martyre Thomaïda naquit dans une famille chrétienne de la ville d'Alexandrie.
Durant sa jeunesse, on l'éduqua dans la piété et l'amour des Saintes Ecritures. A quinze ans,
on la maria à un pêcheur, lui aussi Chrétien. Le jeune couple vécut dans la maison de la
famille de l'époux où Sainte Thomaïda était appréciée pour sa douceur, sa gentillesse, sa vertu
et sa prudence.
Son beau-père poussé par le démon, était captivé par sa beauté. Une nuit que son fils était
parti à la pèche, il tenta d'amener sa belle-fille à commettre l'adultère avec lui. Sainte
Thomaïda tenta en vain de sermonner cet homme sans raison, lui rappelant le Jugement
Dernier et la punition du péché. Furieux de la résistance de Sainte Thomaïda, il prit une épée
et la menaça de mort. Mais Sainte Thomaïda répondit résolument : "Même si tu me coupais
en deux, je ne désobéirai pas aux Commandements du Seigneur." Emporté par sa passion, le
beau-père leva son épée et l'abattit sur Sainte Thomaïda. La Sainte reçut la Couronne du
martyre pour sa prudence et sa Foi dans les Commandements de Dieu en l'an 476.
La Punition Divine attendait l'assassin. Il devint instantanément aveugle et ne peut trouver la
porte pour s'enfuir. Le matin, les compagnons de l'époux de la Sainte arrivèrent. Ils ouvrirent
la porte, découvrirent le corps de la Sainte et le vieil homme couvert de sang. L'assassin avoua
sa faute satanique et demanda la peine de mort.
A cette époque arriva à Alexandrie, venant de son skite [ermitage] du Désert, le Moine
Daniel. Il demanda aux Moines du proche Monastère d'Oktodecadia d'emporter le corps de la
Martyre et de l'ensevelir dans le cimetière du monastère. Quelques Moines étaient perplexes,
se demandant comment il pourrait être possible d'ensevelir une femme parmi des Moines. Le
Moine Daniel répondit : "Cette femme est une mère pour moi et vous. Elle est morte pour la
Pureté."
Après des funérailles solennelles, le Moine Daniel rejoignit son skite. Peu après, un des jeunes
Moines vint se plaindre à lui qu'il était tourmenté par des passions charnelles. Le Moine
Daniel lui ordonna d'aller et de prier sur la tombe de la Sainte Martyre Thomaïda. Le Moine
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suivit le conseil de l'Ancien. Pendant qu'il priait, il tomba dans un léger sommeil. Sainte
Thomaïda lui apparut et lui dit : "Père, reçois ma bénédiction et va en paix."
A son réveil, le Moine se sentit dans la joie et l'âme en paix. Et après cela, il n'eut plus à livrer
le combat contre les passions charnelles. Abba Daniel lui expliqua : "La bénédiction était un
don de la prudence de la Martyre; les oeuvres ascétiques de Pureté ont une telle puissance
devant Dieu."
Par la suite, nombre de gens trouvèrent sur la tombe de Sainte Thomaïda tant la joie spirituelle
que la libération de leurs passions charnelles. Les Insignes Reliques de Sainte Thomaïda
furent translatées à Constantinople dans un monastère de femmes. En 1420, l'Archidiacre
russe Zosime les y contempla en pèlerinage.
SAINT HIEROMARTYR MARTIN I L'EVEQUE DE ROME (+655 OU 656)
20 septembre (Occident) - 13 (chez les Grecs) - 14 avril (chez les Slaves)
Comme pour Saint Célestin I de Rome, nous faisons ici mémoire exceptionnelle du Saint
Pape Martin de Rome ainsi que de son héroïque martyre pour la défense de la Foi orthodoxe
car il résista à l'hérésie impériale au mépris de sa vie, entraînant dans tout l'Occident une
imposante cohorte de Saints Évêques qui avec lui et grâce à son opiniâtreté, soutinrent la Foi
de l'Église du Christ contre le brigandage de ses faux bergers car en ses temps-là, c'est à
Constantinople que les hérésies pullulaient et c'est bien souvent du Patriarcat de Rome encore
solidement orthodoxe que vinrent le rappel ) la juste glorification du Dieu Unique et Révélé.
Né en Ombrie, il fut élu au trône patriarcal de Rome en 649. Il réunit immédiatement une
centaine d'Évêques en Concile à Saint-Jean de Latran pour condamner l'hérésie monothélite
décrétée par l'empereur byzantin Constantin II Pogonat. Celui-ci le condamna à la déportation
dans l'Île de Naxos en la mer Égée. Pour cela, il lui envoya un exarque, Calliopas qui l'arrêta à
Rome le 19 juin 653 malgré sa maladie (il gisait, souffrant de la goutte) et le conduisit à
Constantinople en un pénible voyage de trois mois pendant lequel il fut privé de nourriture et
de soins (il ne pouvait même pas se laver) et au terme duquel il fut mis en prison pendant
quatre-vingt-treize après avoir été porté à travers la ville sur son grabat sous les insultes de la
populace et des soldats.
Comme il pouvait à peine marcher, on le traîna le 20 décembre dans l'Hippodrome où il fut
condamné à mort sans avoir été autorisé à s'exprimer sur la Foi puis on le traîna encore
jusqu'au prétoire, chargé d'une lourde chaîne au cou. Couvert de blessures, on le jeta ensuite
au cachot des condamnés à mort. Le patriarche Paul de Constantinople, malade et pris de peur
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devant l'imminence du Jugement de Dieu, demanda à l'empereur que sa peine soit commuée
en exil. Après la mort de Paul, le Saint Patriarche resta encore quatre-vingt-cinq jours au
cachot et fut clandestinement envoyé à Cherson dans l'actuelle Crimée (Chersonèse) où ses
geôliers le firent encore longtemps souffrir. D'épuisement et de faim, il y remit son âme au
Seigneur le 13 avril 656.
ou
Cette colonne de l'Orthodoxie vécut sous le règne de l'empereur Constantin (ou Constant) II
Pogonat (641-668). Trois mois à peine après avoir été élevé sur le trône pontifical (649), il
réunit dans la basilique Saint-Jean du Latran un Concile d'une centaine d'Evêques qui
condamna l'hérésie monothélite et le Typos édité par l'empereur et dans lequel on confondait
la Vérité et l'erreur par opportunité politique. Saint Martin, ayant été apocrisiaire de l'Evêque
Théodore à Constantinople, était bien au fait des intentions de l'empereur et de ses théologiens
qui en proclamant une seule volonté dans le Christ cherchaient à se rallier de manière
détournée les monophysites d'Orient.
Dès qu'il apprit la nouvelle, l'empereur envoya en Italie l'exarque Calliopas avec pour mission
d'arrêter l'Evêque. A son arrivée à Rome celui-ci se présenta devant le Pontife et l'interrogea
sur l'affaire du Concile. Saint Martin lui répondit en prononçant l'anathème contre ceux qui
oseraient l'accuser de la moindre variation dans la Foi des Saints Pères. Par crainte du peuple
qui était présent, l'exarque répondit avec hypocrisie que la Foi de Martin était semblable à la
sienne et à celle de tous les Chrétiens. Le Saint se retira alors pendant trois jours dans la
basilique du Latran avec tout son clergé. Le lundi matin Calliopas demanda à perquisitionner
dans le palais, sous prétexte d'y trouver des armes. Les soldats se précipitèrent dans la
basilique, renversèrent dans un grand tumulte les objets de culte et s'emparèrent du Prélat qui
souffrait de la goutte.
Le mercredi 19 juin 653, ils s'embarquèrent en direction de Constantinople. Pendant ce long et
pénible voyage de trois mois, le Saint fut privé de toute consolation dans sa maladie et ne
pouvait même pas se laver. Aux escales, ses gardes l'empêchaient de descendre et en le
couvrant d'injures, ils s'emparaient des provisions que des Prêtres et des fidèles lui avaient
apportées. Lorsqu'ils arrivèrent à Constantinople le 17 septembre, on laissa la populace
l'insulter sur son grabat puis on le mena dans la prison Prandiara où il fut gardé au secret
pendant quatre-vingt-trois jours. Le 20 décembre, à la suite d'une parodie de jugement à
l'Hippodrome au cours duquel on l'empêcha de s'exprimer sur la Foi, il fut condamné à mort
puis on déchira publiquement ses vêtements sacerdotaux et on le traîna à travers la ville
jusqu'au prétoire, chargé d'une lourde chaîne au cou. Le Vieillard malade et sous-alimenté
pouvait à peine marcher mais son visage était radieux de souffrir ainsi par Amour du Christ et
de la Vérité. Transféré dans la prison Diomède, on le hissa en lui écorchant les jambes jusqu'à
un cachot surélevé réservé aux condamnés à mort.
Le lendemain, le patriarche Paul de Constantinople, malade et redoutant le Jugement de Dieu,
obtint de l'empereur la commutation de la sentence de mort en exil. Après la Naissance au
Ciel de Paul et la nomination de Pyrrhus au Patriarcat, le Saint resta captif encore quatrevingt-
cinq jours avant d'être expédié clandestinement à Cherson en Crimée. Il y souffrit
cruellement de la faim et des mauvais traitements que lui infligèrent les barbares et remit à
Dieu son âme le 13 avril 656.
ou
5
Martin devint Patriarche [Pape] de Rome le 5 juillet 649 à l'époque de furieux débats entre les
Orthodoxes et les hérétiques monothélètes qui adhéraient à la croyance en une seule volonté
dans le Christ. Constance II, petit-fils d'Héraclius, régnait à ce moment-là. Paul était alors le
patriarche de Constantinople. Afin d'établir la paix dans l'Eglise, l'empereur rédigea un livre
appelé Type (Typos) très favorable aux hérétiques. Le Pape Martin convoqua un Concile de
cent cinq Evêques (dans l'Eglise du Saint-Sauveur au palais du Latran en octobre) qui
condamna ce pamphlet de l'empereur. En même temps, le Pape romain écrivit une lettre au
patriarche Paul, l'implorant d'adhérer à la pureté de la Foi orthodoxe et de conseiller à
l'empereur de renoncer à sa sophistique hérésie.
Cette lettre fâcha autant l'empereur que le patriarche. L'empereur envoya à Rome Olympius,
un de ses commandants pour qu'il ramène le Pape enchaîné à Constantinople. Le commandant
n'osa pas attacher le Pape mais paya un soldat pour le tuer d'un coup d'épée dans l'église.
Lorsque le soldat entra dans l'église avec son épée cachée, il devint instantanément aveugle.
C'est ainsi que Martin échappa à la mort par la Providence de Dieu.
A cette époque, les sarrasins attaquèrent la Sicile et Olympius reçut l'ordre d’y aller et il y fut
tué. Alors, agréant à la manigance du patriarche hérétique Paul, l'empereur envoya Théodore,
un autre commandant pour enchaîner le Pape romain et l'amener à Constantinople sous
l'accusation que lui, Pape Martin, était un collaborateur des sarrasins et n'honorerait pas la
Toute Pure Mère de Dieu. Lorsque le commandant arriva à Rome et lui lut l'accusation, le
Pape Martin répondit que c'était "pure calomnie et qu'il n'était pas allié des sarrasins, ces
adversaires du Christianisme. Et concernant la Toute Pure Mère de Dieu, si quelqu'un ne la
reconnaît pas et ne la respecte pas profondément qu'il soit maudit dans ce monde et dans
l'autre aussi." Cependant, cela ne modifia pas la décision du commandant.
Le Pape Martin fut attaché et amené à Constantinople où il fut jeté en prison et y resta
longtemps, fort malade, souffrant d'anxiété et de faim jusqu'à ce qu'il soit condamné à être
exilé à Cherson. Le Pape Martin vécut deux ans en exil et naquit au Ciel en 655, offrant son
âme au Seigneur pour Qui il avait tant souffert. Deux ans avant la Naissance au Ciel du Pape
Martin, le repentant Paul s'endormit. Lorsque l'empereur le visita avant son Endormissement,
Paul tourna sa tête vers le mur et pleura, confessant qu'il avait grandement péché contre le
Pape Martin et supplia l'empereur de le libérer.
ou
Né en Toscane et ordonné Diacre à Rome, il est nommé bientôt apocrisiaire, c’est-à-dire légat
du Pape à Constantinople. En 649, il est élu Pape alors qu’on est en pleine querelle
monothélite. Il s’agit d’une hérésie inventée par un empereur byzantin pour rallier les
populations monophysites de son empire : on dira que le Christ possède bien les deux natures
Divine et humaine mais qu’une seule volonté, la Divine, le guide. Le Saint Moine Maxime le
Confesseur était allé jusqu’à Rome alerter le Pape sur cette nouvelle hérésie. Saint Maxime et
Saint Martin font condamner l’hérésie impériale par un Concile au Latran.
Voici les termes dans lesquels le Saint Pape Martin de Rome s'exprima sur la Vraie Foi face à
l'hérésie nouvelle :
"Que mon corps soit déchiré et brûlé et même les plus cruelles souffrances avec joie je les
endurerai mais la Vraie Foi, jamais je ne la renierai. Le Bon Sauveur était Dieu et Homme, en
Lui étaient deux natures différentes avec deux volontés mais deux natures en Une Personne et
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deux volontés en Une Seule Lumière. Une telle Foi, tous les Pères nous l'ont transmise. Pour
une telle Foi, nombreux ont souffert. Puissè-je aussi souffrir, moi le moindre des Serviteurs de
Mon Seigneur et de tous le plus pécheur!"
Mais l’empereur byzantin n’apprécia guère d’être ainsi désavoué : il fit accuser Martin
d’élection illégale et d’hérésie.
Le Pape est arrêté, emmené de force en 653 à Constantinople alors qu’il est malade. Il fut
maltraité durant la longue traversée : "J’y suis depuis quarante jours et l’on ne m’a pas donné
d’eau pour me laver. Je grelotte de froid, je suis épuisé par la dysenterie, je vomis la
nourriture que je dois manger. En ces épreuves, Dieu Qui voit tout me regarde. J’ai confiance
en Lui." Et puis dans une autre lettre à ses amis : "Mes épreuves vont-elles continuer? Auraije
un peu de repos? Comme il plaira au Seigneur! Il est proche, le Seigneur que craindrai-je?
Que, de Sa Puissante Main, Dieu vous garde de toute tentation!"
Arrivé à Constantinople, il fut gardé au secret durant quatre-vingt-treize jours et finalement
condamné à mort. On le dépouilla publiquement de ses vêtements sacerdotaux en les
déchirant. Puis, le Vieillard reçut une lourde chaîne autour du cou et fut traîné ainsi dans toute
la ville alors qu’il pouvait à peine marcher. Devant un tel châtiment, le patriarche de
Constantinople, bien que partisan de l’empereur, obtint que cette peine soit commuée en exil à
Chersonèse en Crimée. Saint Martin y rend son âme à Dieu en 655, brisé par une détention
cruelle. Le Saint Moine Maxime le suivra quelques années plus tard dans la même Confession
de Foi.
Tropaire de Saint Martin I de Rome Ton 3
Tu renforças l'Eglise avec la Vraie Doctrine,
Sage Hiérarque Martin.
Tu déclaras les deux Natures du Christ,
Livrant l'hérésie à la honte.
Supplie le Seigneur de nous accorder Sa Grande Miséricorde.
Kondakion de Saint Martin I de Rome Ton 8
Grand Prêtre et Enseignant des Mystères,
Tu répandis les flots de la Vraie Doctrine.
Tu exposas la Vraie Doctrine des deux Natures et Volontés du Christ.
Intercède pour ceux qui te crient : "Réjouis-toi, Bienheureux Père Martin."
SAINTS MARTYRS VICTOR, DECIUS, IRENE LA VIERGE ET LEURS COMPAGNONS
HOMMES, FEMMES ET VIERGES
En ce jour, les Saints Victor, Decius, Irène la Vierge et les hommes, femmes et Vierges avec
eux furent martyrisés. Ces Saints étaient du règne de l'empereur Constantin et son fils, ils
détruisirent beaucoup de temples d'idoles et les transformèrent en églises dédiées à la Mère de
Dieu et aux Saints. Lorsque l'empereur Julien l'Infidèle régna, il soutint le culte des idoles,
honora leurs prêtres et massacra nombre de Chrétiens. Des païens informèrent l'empereur au
sujet de ces Saints et de la manière dont ils avaient détruit les temples et les idoles. Il s'en
empara, les fit torturer de diverses manières et pour finir les décapiter et ils reçurent la
Couronne du martyre.
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SAINT MARTYR CRESCENS (+3°.S.)
Citoyen bien connu et honoré, Crescens était de la ville de Myre en Lycie. Il confessa
ouvertement sa Foi en Christ et se moqua des idoles sans vies. Pour cela, il fut brûlé vif par
les païens et rendit son âme au Seigneur.
ou
The Holy Martyr Criscentios was descended from an illustrious family and lived in Lycian
Myra. One time, when a throng of city inhabitants were on the way to the pagan temple, he
began to urge them to forsake paganism and come to Christ. This incident became known to
the city governor.
When the governor asked the Saint about his parentage, the Saint – not wishing to bring
unpleasantness to his parents – said nothing except that he was a christian. The governor
knew the father of Saint Criscentios and wanting to do him a favour, he suggested to Saint
Criscentios to offer sacrifice to idols only in appearance, while in soul remaining a christian.
To this the holy martyr boldly answered: "It would be impossible for the body not to do that
which the soul thinks, since the soul governs and moves the body." They beat the holy martyr
Criscentios and gnashed at him with iron, and then burnt him in a flaming bon-fire.
Sainted Andrew of Crete (+ 740, Comm. 4 July) mentions about the Martyr Criscentios in his
Sermon on the day of memory of Sainted Nicholas the Wonderworker – 6 December – also of
Lycian Myra.
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SAINT MARTYR HERMÉNÈGILDE (+ 586)
Fils du roi des Wisigoths Léovigilde, il était arien et fut élevé à Séville. Los de son mariage
avec la fille du Saint Roi d'Austrasie Sigebert III, il embrassa la Foi orthodoxe, ce pourquoi
son père le déshérita. Herménégilde prit les armes pour défendre ses droits mais il fut vaincu.
Fait prisonnier, il refusait d'abjurer l'Orthodoxie et sa belle-mère le fit martyriser.
ou
Héritier du roi des Wisigoths, il refusa d'embrasser l'arianisme à la différence de son père qui
n'accepta pas cette conversion de son fils. Arrêté, Herménégilde refusa la communion
eucharistique d'un prêtre arien : "Ce ne sont que vulgaires pain et vin." Il fut assassiné par les
soldats de son père et consomma ainsi son martyre pour sa Foi en la Vérité de l'Eglise
orthodoxe. Trois ans après sa décapitation, la nation wisigothique revenait elle aussi à la Foi
de l'Eglise romaine alors encore parfaitement orthodoxe.
ou
À Tarragone en Espagne, en l’an 586, Saint Herménégilde, Martyr, était le fils du roi arien
des Visigoths Léovigild. Il fut converti à la Foi orthodoxe par l’Evêque Saint Léandre et ne se
laissa fléchir ni par les faveurs ni par les menaces de son père qui, irrité, le priva du règne et le
fit enfermer dans une étroite prison. Au moment des fêtes pascales, ayant refusé de recevoir la
communion des mains d’un évêque arien, il fut frappé à mort d’un coup de hache sur l’ordre
de son père.
ou
Herménégilde était fils de Léovigild (ou Leuvigild) roi des Wisigoths en Espagne et de
Théodosie première femme de ce roi; il eut un frère nommé Récarède. Il partagea d'abord
l'erreur de son père qui était arien. Après la mort de Théodosie, Léovigild épousa Goswinde,
veuve de son frère Athanagild et mère de Brunehaut, mariée à Sigebert roi d'Austrasie. Tandis
qu'Athanagild avait fait appel aux Byzantins pour affermir son pouvoir en Espagne, Léovigild
chercha plutôt à s'allier avec les Francs. Herménégilde fut fiancé à Ingonde, fille de Sigebert
et de Brunehaut. Mais en même temps, influencé par Goswinde, le roi persécuta les
Orthodoxes dont plusieurs furent exilés, spoliés, affamés, emprisonnés et mis à mort au milieu
des supplices. Pour assurer la couronne à ses descendants, il allia ses deux fils à la royauté et
donna à chacun d'eux une portion de ses états à gouverner (573).
Le mariage d'Herménégilde avec Ingonde, célébré en 579, dut être agréable à Goswinde car
elle avait ainsi la satisfaction de réunir le sang de deux familles royales mais cette mégère
nourrissait une haine profonde contre la Foi orthodoxe que professait Ingonde. Elle essaya par
des caresses de déterminer sa belle-fille à se faire baptiser de nouveau dans l'arianisme. Celleci
refusa et mit beaucoup de courage dans sa résistance. "Il me suffit, répondit-elle, d'avoir été
lavée une fois du péché des origines par un baptême salutaire et d'avoir confessé la Sainte
Trinité, une et sans inégalité de personnes : voilà ce que je déclare croire de tout coeur et
jamais je ne renoncerai à ma Foi." Entendant ces mots, Goswinde irritée saisit la jeune femme
par les cheveux, la fit dépouiller de ses vêtements et plonger dans la piscine. Cet acte de
violence ne porta aucune atteinte à la Foi d'Ingonde et l'odieuse belle-mère ne tarda pas à
s'apercevoir que les convictions orthodoxes de la jeune Princesse exerçaient une salutaire
influence sur l'esprit d'Herménégilde.
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Le faible Léovigild souffrait de ces scènes pénibles; il crut y mettre un terme en envoyant son
fils et la jeune femme à Séville en Andalousie. C'était adresser le prince à celui qui allait être
son catéchiste et seconder Ingonde dans l'oeuvre de la conversion de son mari. Herménégilde
ouvrit les yeux à la Vérité de la Foi orthodoxe et dès qu'il la vit, il voulut la suivre; il reçut
donc le Saint Baptême des mains du Saint Archevêque Léandre de Séville, prit le nom de
Jean, bien que celui d'Herménégilde lui soit toujours resté. L'Archevêque lui administra
ensuite le Mystère [sacrement] de la Chrismation [confirmation] et Herménégilde en retira la
Grâce d'un grand éloignement pour l'hérésie. Léovigild, apprenant la conversion de son fils,
chercha aussitôt des motifs pour le perdre. Herménégilde ne tarda pas à s'en rendre compte et
pour se défendre contre son père, il s'allia au lieutenant de l'Empereur de Byzance qui en ce
moment même attaquait l'Espagne. Léovigild lui envoya dire par ses messagers : "Viens me
trouver, il est des choses que nous devons discuter ensemble." - "Je n'irai point," répondit le
jeune prince; "vous êtes mon ennemi parce que je suis Chrétien."
Léovigild donna au préfet trente mille sous d'or pour le détacher du parti de son fils et marcha
contre ce dernier avec une armée. De son côté, Herménégilde appela les Grecs à son aide,
s'avança contre son père, laissant Ingonde dans la ville. Mais quand ils virent Léovigild, les
alliés du jeune Prince l'abandonnèrent : celui-ci sans espoir de vaincre se réfugia dans une
église voisine en disant : "Que mon père ne vienne pas m'attaquer car c'est un crime impie
qu'un père soit tué par son fils et un fils par son père." Apprenant ces paroles, Léovigild
députa vers Herménégilde, Récarède son frère pour lui garantir par serment le maintien de sa
dignité. - "Viens toi-même," ajouta Récarède, "te prosterner aux pieds de notre père et il te
pardonnera tout." - Herménégilde, sur cette invitation, demanda qu'on fît venir son père et dès
qu'il le vit, il se prosterna à ses pieds. Léovigild l'embrassa, lui fit de belles promesses,
l'emmena au camp mais bientôt oublieux de son serment, il lui fit enlever ses habits de Prince
pour le revêtir de vêtements d'esclave. Il le fit conduire à Tolède puis l'envoya en exil avec un
seul valet. Tels sont les détails que nous tenons de Saint Grégoire de Tours.
Voici maintenant le récit des derniers moments tel que l'a présenté Saint Grégoire le Grand :
le père arien employa pour ramener Herménégilde à l'hérésie et les caresses et les menaces;
comme le jeune Prince répondait constamment qu'il ne pourrait jamais abandonner la Foi
Véritable après avoir apprécié le bonheur de la connaître, son père irrité le priva du royaume
et le dépouilla de tous ses biens. Rien ne put ébranler la force de cette âme. Léovigild fit
enfermer son fils dans une étroite prison, le chargea de fers au cou et aux mains. Le jeune
Prince dédaigneux du royaume de la terre et désirant ardemment le Royaume du Ciel, portait
ses chaînes comme un cilice et demandait à Dieu avec ferveur de le soutenir et de lui donner
des forces. Il méprisait d'autant plus la gloire de ce monde qu'il avait reconnu dans sa prison le
néant de ce qui pouvait lui être ravi. La Fête des Fêtes, Pâque, arriva et pendant le silence
d'une nuit profonde, son perfide père lui envoya un évêque arien pour qu'il reçût de sa main
une communion sacrilège et qu'il rentrât ainsi en grâce avec lui. Le prisonnier, Fidèle à Dieu,
fit à l'évêque arien les reproches que celui-ci méritait, repoussa énergiquement ses
propositions trompeuses en lui disant que si le corps pliait extérieurement sous les chaînes,
l'âme s'élevait en paix vers le Ciel.
Au retour de l'Evêque, le père furieux envoya aussitôt ses gardes, leur enjoignant de mettre à
mort dans sa prison le Généreux Confesseur de la Foi. Il fut obéi; les bourreaux à peine entrés
frappèrent le Prince à la tête d'un coup de hache et lui ôtèrent la vie mais ils ne purent lui ravir
que ce qu'il avait déjà méprisé lui-même.
Les Miracles ne manquèrent pas pour manifester la Gloire de la victime. Dans le silence de la
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nuit, on entendit des chants près du corps de ce Roi Martyr d'autant plus Roi qu'il était Martyr.
Plusieurs témoins ont rapporté que des lumières éclatantes apparurent au milieu de l'obscurité
comme pour signaler à la vénération des fidèles le corps du Saint Martyr. Le père, hérétique et
parricide, se repentit du crime qu'il avait commis mais pas assez pour obtenir son Salut. Il
reconnut bien la Vérité de la Foi orthodoxe mais la crainte de sa nation l'empêcha de
l'embrasser. Une maladie l'ayant réduit à l'extrémité, il recommanda son fils, le roi Récarède
qui partageait son hérésie, à l'Evêque Léandre qu'il avait autrefois violemment persécuté pour
qu'il le convertît par ses instructions comme il avait converti son frère. Cette recommandation
faite, Léovigild mourut. Après sa mort, le Roi Récarède ne suivit pas l'exemple de son père
coupable mais celui de son frère Martyr.
L'attitude d'Herménégilde à l'égard de son père fut fort discutée, amèrement condamnée par
les uns, chaudement défendue par les autres. Il importe de distinguer l'appel aux armes, le
traité byzantin et la Confession de Foi d'Herménégilde. Cette dernière est complètement
distincte des deux premiers épisodes. Il n'est douteux pour personne que ce Prince fut mis à
mort pour n'avoir pas voulu renier sa Foi orthodoxe. Il est véritablement Martyr à ce titre et on
l'a honoré comme tel.
SAINT HIEROMARTYR ARTEMON DE LAODICEE EN SYRIE (+303)
Artemon était Prêtre à Laodicée durant le règne de l'empereur Dioclétien. Devant le juge qui
allait le faire tourmenter, il parla de lui-même : "Je m'appelle Artemon, un Esclave du Christ,
Mon Dieu. Seize ans durant, j'ai été Lecteur et j'ai lu les Livres dans l'Eglise de Mon Dieu.
Vingt-huit ans durant, j'ai été Diacre et j'ai lu le Saint Evangile. Avec l'Aide du Christ, j'ai
servit trente-trois ans comme Prêtre, enseignant les gens et les plaçant sur le chemin du
Salut."
Le juge l'amena au temple d'Asclépios où les devins nourrissaient de grands reptiles dédiés à
cette "divinité" païenne. Ils affirmèrent tous que les serpents mangeraient Artemon. Ce
dernier fit le Signe de Croix et par la Puissance de la Croix, cloua au sol tous les serpents, les
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rendant incapables de bouger. Après cela, il les fit tous sortir dans la cour, souffla sur eux et
tous moururent en un instant. Tous les devins furent frappés de terreur. Voyant ce Miracle,
Vitalis, le chef des devins du temple, tomba à genoux devant Artemon et cria : "Il est grand le
Dieu chrétien!" Le Martyr le baptisa alors avec plusieurs de ses amis.
Le mauvais juge demeura ferme dans sa méchanceté et fit torturer le vieil Artemon de
diverses manières. Puis le juge voulut le faire jeter dans une cuve d'ébullition mais il tomba de
son cheval dans la cuve et fut lui-même brûlé. On avait vu deux aigles qui avaient fondu en
piquée sur le juge, l'avaient élevé de son cheval et lâché dans la cuve. Saint Artemon resta en
liberté quelque temps durant et voyagea toujours accompagné de ses deux bien-aimés cerfs et
instruisant le peuple. Il fut à nouveau capturé et décapité en 303 et son âme prit sa demeure
dans le Royaume du Christ Notre Dieu que Saint Artemon avait fidèlement servit.
ou
The PriestMartyr Artemon was born of Christian parents in Syrian Laodiceia in the first half
of the III Century. From the time of his youthful years he dedicated himself to the service of
the Church. At 16 years of age the Saint was made a reader and in this position he laboured
during the course of 12 years. For his zealousness in Divine Services, Sainted-bishop Sisinios
ordained him to the dignity of deacon. Saint Artemon did also this service with fervour and
diligence for 28 years, after which he was ordained to the priesthood. And in this dignity Saint
Artemon served the Church of God for 33 years, preaching the Christian faith amongst
pagans. When the emperor Diocletian (284-305) began a fierce persecution against christians,
Saint Artemon was already old. The emperor issued an edict, that all christians were to offer
sacrifice to idols.
Saint Sisinios, knowing about the impending arrival in the Laodiceian district of the militarycommander
Patricius, went together with the priest Artemon into the pagan-temple of the
goddess Artemis. There they smashed and burnt the idols.
Afterwards, Saint Sisinios and Saint Artemon gathered the flock into the church and heatedly
exhorted the christians to remain firm in the faith and not fear the threats of torturers.
Having arrived in Laodiceia, Patricius made a five-day celebration in honour of the pagan
gods, and then went off to the temple of Artemis to offer sacrifice. He learnt who it was that
had destroyed the temple, and set off with a detachment of soldiers to the church where the
christians were praying. Not yet having gotten in front of the church, Patricius suddenly felt a
chill, and afterwards heat, such that it left him hardly alive, and they entered into the first
house they found along the way. "The Christians have put a curse on me, and this their God
tormenteth me," – he said to those about him. The prayers of Patricius to the idols did not
relieve his sufferings. He dispatched a messenger to Saint Sisinios and asked for his help,
promising by way of thanks to make a gold statue of the bishop. The Saint answered: "Thy
gold keep to thyself, but if thou wishest to be healed, believe in Christ."
Patricius was afraid of dying and he declared that he believed in Christ. Through the prayer of
Saint Sisinios the affliction left him. But even a Miracle having been worked did not alter the
obdurate soul of the pagan. Although he did not touch Saint Sisinios, he however set off to
enforce the imperial edict against other christians in the city of Caesarea. Along the way he
encountered an old man, for whom there went in pairs six wild donkeys and two deer. This
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man was the priest Artemon.
To Patricius' query, how he was able to lead after him these wild beasts, Saint Artemon
answered, that everything in the world confesses the Name of Christ and with true faith in
Christ nothing is impossible.
Patricius learned from the pagans that the old man he met along the way – was the same
Artemon, who had destroyed the pagan temple of Artemis. He gave orders to seize him and
take him to the city of Caesarea.
Saint Artemon went along with the soldiers without fear, but he ordered the animals to go to
Saint Sisinios.
One of the donkeys received the gift of speech from God and told the sainted-bishop that he
had come from Saint Artemon. The sainted-bishop sent him in Caesarea a blessing and
prosphora by deacon.
In Caesarea Patricius summoned Saint Artemon to trial and began to try to force him to offer
sacrifice in the pagan temple of Asclepios. In this pagan temple there lived many poisonous
vipers. The pagan priest never opened up the doors, nor previously carried in the sacrifice to
the idol. But Saint Artemon, calling on the Name of Jesus Christ, went into the temple and let
out from there the plethora of snakes. The pagans turned in flight, but the Saint stopped them
and by his breath killed the snakes. One of the pagan priests, Bitalios, believed in Christ and
asked Saint Artemon to baptise him.
Patricius thought that Saint Artemon killed the snakes by means of sorcery, and he again
started to interrogate and torture him. At this point in time there arrived in Caesarea the
donkey which had spoken with Saint Sisinios. The donkey lay down at the feet of the martyr,
and afterwards again having received from God the gift of speech, it denounced Patricius,
predicting for him an impending death in a boiling cauldron. Patricius was scared, that the
Miracles done by Saint Artemon would draw still more people to him, and he gave orders to
execute him.
The filled an enormous cauldron with boiling tar. Soldiers were needed to throw Saint
Artemon therein. But when Patricius rode up on horseback to the kettle, wanting to be sure
that the tar was indeed boiling, two Angels in the guise of eagles seized and threw him into
the cauldron, but Saint Artemon remained alive. Through the prayer of the Saint there issued
from the ground a spring of water, in which he baptised the pagan priest Bitalios and many
pagans, who had come to believe in Christ. On the following morning Saint Artemon
communed the newly-baptised with the Holy Mysteries.
The bishop of Caesarea went to visit with Saint Artemon. He cleared off the place where the
martyr suffered, and afterwards was built a church there. Many of the baptised were ordained
to the deaconate and priesthood, and Bitalios was made bishop of Palestine. The Priestmartyr
Artemon, through a calling by the Divine Voice, went preaching the Gospel into Asia, to the
settlement of Bulos. Along the way an Angel appeared to him and transported him openly in
view of the villagers. He converted many there to faith in Christ. Pagans seized the Saint and
beheaded him (+ 303).
13
SAINT ABBE MARS DE CLERMONT LE CONFESSEUR (+ VERS 530)
Mars (lat. "Martius") naquit en Auvergne vers 440 ou 445 et montra dès sa première jeunesse
un attrait pour la vie retirée. Au cours de ses études, il était extrêmement sobre et retenu,
donnait peu à la satisfaction du corps et il traitait les pauvres avec générosité. D'une extrême
vigilance pour se mettre en garde contre les ennemis du Salut, il chercha à se garantir
efficacement des pièges qui lui viendraient de l'extérieur. Dans ce but il se retira vers 460 sur
une montagne voisine de la ville qui devait porter le nom de Clermont. Il tailla quelques
cellules dans le roc et s'y enferma avec quelques compagnons qui voulaient profiter de ses
exemples et de ses instructions.
Ce fut une petite communauté qui vivait uniquement d'aumônes. Mars éleva ses frères dans la
pratique des conseils les plus sévères de l'Évangile dans une stricte pauvreté et dans une
mortification de tous les sens. L'affluence des disciples l'obligea à bâtir un monastère vers
470. Il s'y maintint dans la même rigueur de discipline.
Dieu honora la vertu de Son Serviteur par le don des Miracles; l'Église voulut le tirer du rang
des laïques pour l'élever à la prêtrise. Le père de Grégoire de Tours nommé Florent et un de
ses amis nommé Nivard furent délivrés l'un de la fièvre, l'autre d'une dangereuse hydropisie
par la bénédiction de Mars. Celui-ci s’endormit dans le Seigneur vers 530 et fut enseveli avec
honneur dans la chapelle de son monastère où les Miracles continuèrent à se produire. Le
culte du Saint subsiste toujours en Auvergne et le nouveau propre de Clermont a sa fête le 13
avril. C'est à tort qu'on l'a donné quelquefois comme Evêque de Clermont. Grégoire de Tours
ne laisse rien entendre de semblable.
SAINT OWIN LE CONFESSEUR (+ 680) 4 mars - 13 avril - 28 mai - 26 et 29 juillet
Owin, dit le Vénérable Bède, était originaire d'Anglie orientale. Il accompagna la Reine
Etheldreda quand celle-ci vint dans le Northumberland après avoir épousé le Roi Egfrid. Il
devint son majordome et le premier officier de sa cour. A l'exemple de la Pieuse Reine qui
prit ensuite le voile, Owin quitta le monde et toutes richesses, revêtu de pauvres habits et
portant une hache à la main, il se présenta au Monastère de Lestingay pour y être reçu et y
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travailler des mains en même temps qu'il s'y sanctifierait. Il s'y lia d'une Sainte Amitié avec
Saint Chad. On a vu dans la vie de ce dernier comment il assista aux derniers moments de
Chad et reçut ses dernières instructions.
Bède a omis de dire combien de temps Owin vécut après cette scène touchante. D'après
Trithème, ce simple frère convers montra un Saint Zèle pour l'observance régulière. Les
calendriers donnent son nom à différentes dates, au 4 mars que l'on croit être le jour de sa fête
puis aux 13 avril, 28 mai, 26 et 29 juillet.
ou
SAINT ERMITE OWEN (OU OWIN, OUINI) DE LICHFIELD (+680)
Bède mentionne Owen comme un Moine de grand mérite qui a abandonné une belle et
honorable carrière pour l'Amour de son Seigneur. Il a accompagné la Reine Etheldred
d'Anglie orientale. Il en était aussi son premier ministre et son chambellan. Il n'a pas
seulement apporté à ces grands emplois un haut sens du devoir mais aussi et sous l'influence
de Saint Chad et des autres Missionnaires celtes, un sens croissant de la Foi et du devoir
chrétien jusqu'à ce qu'il se résolve à "quitter le siècle" pour se consacrer entièrement au
Service de Dieu. L'histoire de son arrivée au Monastère de Lastingham vaut d'être racontée.
Un jour on y vit un étranger à son portail, cherchant à pouvoir y entrer. Il était simplement
habillé mais de toute évidence il ne s'agissait pas d'un pèlerin commun car il avait en main
une hache et une hachette. Quand on lui a demandé ce qu'il voulait, il a répondu qu'il avait
emporté tout ce qu'il possédait qu'il ne venait pas pour vivre dans la paresse mais pour
travailler, d'où la hache et la hachette qu'il comptait mettre avec diligence au service du
monastère. "Car vu qu'il était moins capable de méditer les Saintes Ecritures, il pourrait
d'autant plus s'appliquer au travail manuel."
Touchés par sa sincérité et son humilité, ceux qui le reçurent l'emmenèrent à l'Evêque qui
n'était autre que Saint Chad qui, voyant devant lui dans un déguisement d'ouvrier l'exchambellan
de la Reine Etheldred, l'accueillit avec joie dans leur compagnie. C'est ainsi
qu'Owen devint leur homme à tout faire. Quand la cloche sonnait pour appeler les Moines à
leurs études, il reprenait ses outils et peinait dans les champs coupant du bois, réparant des
murs et des clôtures et le faisant à la Gloire de Dieu. Il était de ceux-là de qu'il est écrit : "Leur
prière est dans l'art de leur ouvrage."
Sts Maxime Quintilien et Dadas martyrs à Ozovia près de Durostrum en Mésie (c'est-à-dire
près de l'actuelle Silistra, sur la frontière roumano-bulgare) sous Dioclétien (probablement en
304). (Mémoire principale le 28 avril.) -Sts Eleuthère le Perse, Théodose et Zoïle le Romain-
St Romain l'Evêque de Metz -St Mars, ermite puis abbé à Royat près de Clermont en
Auvergne (vers 527).-St Ours l'Evêque de Ravenne, confesseur (396). -St Martin Ier, pape et
patriarche de Rome (649-655) et les Sts évêques occidentaux qui souffrirent avec lui pour la
foi orthodoxe face au monothélisme (656). -St Guinoch l'Evêque en Ecosse (vers 838). -St
Demetre le Péloponnésien, martyr par la main des musulmans à Tripoli du Péloponnèse en
1803. (Autre mémoire le 14 avril.) -St Etienne, prêtre, martyr (Russie 1933). -Translation à
Nicosie de Chypre des Reliques du St nouveau-martyr Georges de Chypre (1967).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
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Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Lorsqu'ils amenèrent le Martyr Crescens, un aristocrate de Myre en Lycie, à
la cour du juge afin de le persuader d'adorer les "idoles," ce dernier lui fit moult conseils.
N'ayant pas réussi, il dit pour finir à Crescens : "Adore (les idoles) uniquement physiquement
et courbe-toi en esprit devant Ton Dieu!" A cela, l'honorable Crescens répondit : "Le corps ne
sait rien faire indépendamment de l'âme qui est sa force directrice, son guide." Pour cela,
Crescens fut tué. Une leçon évidente, c'est qu'un Chrétien ne saurait être fourbe. Encore une
autre leçon : un Chrétien a l'obligation de servir Son Créateur même avec son corps et pas
seulement avec son âme. Par cela est réfutée l'opinion erronée de certains Chrétiens qui vivent
physiquement comme des païens et malgré cela se louent eux-mêmes parce qu'ils croient en
Dieu et aiment Dieu avec leur âme. Ils se divisent eux-mêmes en deux et se placent au service
de deux maîtres, même lorsque les plus Saintes Lèvres (Celles de Jésus-Christ) ont proclamé
que cela était impossible.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus Ressuscité :
1. Comment à cause de Thomas, celui qui momentanément était le seul incroyant parmi les
disciples, Il apparut à nouveau dans Son Corps Glorifié;
2. Comment Thomas, croyant à nouveau lorsqu'il plaça ses doigts dans les marques des
Blessures du Tout Pur Corps du Seigneur et crut.
HOMELIE - A propos du test de Thomas.
"Mon Seigneur et Mon Dieu" (Saint Jean 20,28).
Lorsque l'Apôtre Thomas tâta les blessures du Seigneur Jésus, il s'écria : "Mon Seigneur et
Mon Dieu!"
Lorsque Marie Madeleine entendit la Voix du Ressuscité en son âme, elle s'écria : "Mon
Seigneur et Mon Dieu!"
Lorsque Saül vit la Lumière et entendit les paroles du Ressuscité, il reconnut : "Mon Seigneur
et Mon Dieu!"
Lorsque les païens, étonnés, observèrent comment les innombrables Martyrs subissaient dans
la joie tous les tourments et leur demandait : "Qui est ce Christ?" Tous répondaient : "Mon
Seigneur et Mon Dieu!"
Lorsque les moqueurs ridiculisaient l'armée des Ascètes et leur demandait : "Qui est-Il, Celui
pour qui ils prennent sur eux la lourde charge de la mortification?" Tous répondaient d'une
voix : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Lorsque les méprisants moquaient des Vierges ayant fait voeu de Virginité et leur
demandaient : "Qui est-Il Celui pour Qui elles ont renoncé au mariage?" Toutes n'avaient
qu'une réponse : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Lorsque les avares demandaient dans l'étonnement aux très riches : "Qui est-Il Celui pour Qui
vous avez distribué toutes vos richesses pour devenir mendiants?" La réponse unanime était :
"Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Certains L'ont vu et ont dit : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Certains n'ont fait que L'entendre et on dit : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Certains n'ont fait que le sentir et ont dit : "Mon Seigneur et Mon Dieu! "
Certains n'ont fait que L'observer dans le déroulement des évènements et dans la destinée des
peuples et ont dit : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Certains ont sentit Sa Présence dans leurs vies et ont crié : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
Certains L'ont reconnu par quelque signe, sur eux ou sur d'autres et ont crié : "Mon Seigneur
et Mon Dieu!"
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Certains encore n'ont entendu parler de Lui que via d'autres et ont crû et ont crié : "Mon
Seigneur et Mon Dieu!" En vérité, ces derniers sont les plus bénis!
Alors tous ensemble exclamons-nous, de tout notre coeur, sans tenir compte de comment nous
en sommes venus à Le reconnaître ni comment nous en sommes venus à apprendre à Son
Sujet : "Mon Seigneur et Mon Dieu!"
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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