jeudi 26 avril 2012
Vie de Sainte Gwendoline et autres Vies de Saints.
28 mars – 10 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Saint et Grand Mardi
LE SAINT ET GRAND MARDI, NOUS FAISONS MEMOIRE DE
LA PARABOLE EVANGELIQUE DES DIX VIERGES.
Dix Vierges font cortège au plus Grand des Mardis
tiens ta lampe allumée, ne sois pas étourdi!
Pourquoi le Seigneur, entré à Jérusalem afin d'y accomplir Sa Passion, propose-t-Il de telles
paraboles à Ses Disciples : ce sont, dit-Il, des paraboles qui s'appliquent aussi aux Juifs. En
effet Il raconte la parabole des dix Vierges en portant l'attention sur la Miséricorde et en
même temps Il enseigne à tous à être prêts avant la fin. Car sur la Virginité, Il leur a parlé
plusieurs fois ainsi que sur les eunuques. Certes, beaucoup de Gloire s'attache à la Virginité,
elle est grande, en Vérité. Mais afin que nul, en pratiquant cette vertu, ne néglige les autres et
surtout la miséricorde dont s'éclaire la lampe de la Virginité, le Saint Evangile propose cette
parabole. Il présente donc cinq Vierges prudentes qui ont joint à la Virginité l'huile abondante
de la Miséricorde* et cinq insouciantes qui certes possèdent-elles aussi la Virginité mais sans
qu'elle soit assortie de la Miséricorde. Car les insouciantes puisqu'elles possédaient le plus,
ont négligé le moins et en cela, ne se sont distinguées en rien des débauchées : si ces dernières
ont manqué dans leur corps, celles-là ont manqué dans leurs biens. Or, la nuit de cette vie
étant arrivée, toutes les Vierges se sont endormies, c'est-à-dire qu'elles moururent car ici le
sommeil signifie la mort. Tandis qu'elles dormaient, un cri se fit entendre au milieu de la nuit
et celles qui avaient assez d'huile lorsque les portes s'ouvrirent, entrèrent avec l'Epoux, tandis
que les insouciantes qui n'avaient pas assez d'huile, le cherchèrent dans les ténèbres. Les
prudentes, même si elles avaient voulu leur en donner, ne le pouvaient pas et avant la Venue
de l'Epoux, elles leur dirent : "Cela ne suffirait pas pour nous et pour vous; allez chez les
marchands, c'est-à-dire chez les riches pour en acheter!" Evidemment après la mort, cela n'est
pas possible. La parabole de Lazare et du mauvais riche le montre bien lorsqu'Abraham dit
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qu'on ne peut passer d'un endroit à l'autre. Mais les insouciantes s'avancent maintenant avec la
lumière qu'elles ont trouvée et elles s'écrient en frappant à la porte : "Seigneur, Seigneur,
ouvre-nous!" Et le Seigneur leur donne cette terrible réponse : "Allez-vous-en, je ne vous
connais pas! Comment pourriez-vous rencontrer l'Epoux sans avoir votre dot, c'est-à-dire la
Miséricorde?" *
* Note du traducteur: en grec, "huile" et "miséricorde" sont des homonymes
Voilà pourquoi cette parabole des dix Vierges fut placée ici, par ordre des Pères Théophores
pour nous enseigner à être toujours vigilants, prêts à rencontrer le Véritable Epoux, grâce à
nos oeuvres de bien, principalement la Miséricorde car on ne connaît ni le jour ni l'heure de la
fin. Il faut donc comme Joseph, conserver la chasteté mais il faut aussi que notre figuier
produise en toute saison des fruits spirituels. Celui qui pratique cette unique et certes très
grande vertu et qui néglige les autres, en particulier la Miséricorde, n'entre pas avec le Christ
dans l'Eternel Repos mais s'en retourne confondu. Il n'est rien de plus triste et déshonorant
qu'une Virginité qui manque de ce bien.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Dans l’Orthros [Matines]
Matthieu XXII : 15-22
22.15 Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses
propres paroles. 22.16 Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent:
Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans
t'inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l'apparence des hommes. 22.17 Dis-nous donc
ce qu'il t'en semble: est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? 22.18 Jésus, connaissant
leur méchanceté, répondit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? 22.19 Montrez-moi la monnaie
avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. 22.20 Il leur demanda: De qui
sont cette effigie et cette inscription? 22.21 De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit:
Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. 22.22 Étonnés de ce qu'ils
entendaient, ils le quittèrent, et s'en allèrent.
Matthieu XXII : 23-33
22.23 Le même jour, les sadducéens, qui disent qu'il n'y a point de résurrection, vinrent auprès
de Jésus, et lui firent cette question: 22.24 Maître, Moïse a dit: Si quelqu'un meurt sans enfants,
son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère. 22.25 Or, il y avait parmi nous
sept frères. Le premier se maria, et mourut; et, comme il n'avait pas d'enfants, il laissa sa
femme à son frère. 22.26 Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu'au septième. 22.27
Après eux tous, la femme mourut aussi. 22.28 A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc
la femme? Car tous l'ont eue. 22.29 Jésus leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous
ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. 22.30 Car, à la résurrection, les hommes
ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de
Dieu dans le ciel. 22.31 Pour ce qui est de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que
Dieu vous a dit: 22.32 Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? Dieu n'est
pas Dieu des morts, mais des vivants. 22.33 La foule, qui écoutait, fut frappée de l'enseignement
de Jésus.
Matthieu XXII : 34-46
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22.34 Les pharisiens, ayant appris qu'il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent,
22.35 et l'un d'eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l'éprouver: 22.36 Maître, quel est le
plus grand commandement de la loi? 22.37 Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,
de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 22.38 C'est le premier et le plus grand
commandement. 22.39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. 22.40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.
22.41 Comme les pharisiens étaient assemblés, Jésus les interrogea, 22.42 en disant: Que
pensez-vous du Christ? De qui est-il fils? Ils lui répondirent: De David. 22.43 Et Jésus leur dit:
Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit: 22.44 Le Seigneur
a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied? 22.45 Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils? 22.46 Nul ne put lui
répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui proposer des questions.
Matthieu XXIII : 1-39
23.1 Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: 23.2 Les scribes et les pharisiens sont
assis dans la chaire de Moïse. 23.3 Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais
n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. 23.4 Ils lient des fardeaux
pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du
doigt. 23.5 Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges
phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; 23.6 ils aiment la première place
dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; 23.7 ils aiment à être salués dans les
places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. 23.8 Mais vous, ne vous faites
pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. 23.9 Et n'appelez
personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. 23.10 Ne
vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. 23.11 Le plus grand
parmi vous sera votre serviteur. 23.12 Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera
sera élevé.
23.13 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous fermez aux hommes
le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui
veulent entrer. 23.14 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous dévorez
les maisons des veuves, et que vous faites pour l'apparence de longues prières; à cause de
cela, vous serez jugés plus sévèrement. 23.15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites!
parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand il l'est devenu, vous
en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. 23.16 Malheur à vous, conducteurs
aveugles! qui dites: Si quelqu'un jure par le temple, ce n'est rien; mais, si quelqu'un jure par
l'or du temple, il est engagé. 23.17 Insensés et aveugles! lequel est le plus grand, l'or, ou le
temple qui sanctifie l'or? 23.18 Si quelqu'un, dites-vous encore, jure par l'autel, ce n'est rien;
mais, si quelqu'un jure par l'offrande qui est sur l'autel, il est engagé. 23.19 Aveugles! lequel est
le plus grand, l'offrande, ou l'autel qui sanctifie l'offrande? 23.20 Celui qui jure par l'autel jure
par l'autel et par tout ce qui est dessus; 23.21 celui qui jure par le temple jure par le temple et par
celui qui l'habite; 23.22 et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est
assis. 23.23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dîme de la
menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la
justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres
choses. 23.24 Conducteurs aveugles! qui coulez le moucheron, et qui avalez le chameau. 23.25
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous nettoyez le dehors de la
coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. 23.26 Pharisien
aveugle! nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi
devienne net. 23.27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous ressemblez
à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins
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d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés. 23.28 Vous de même, au dehors, vous
paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité. 23.29
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous bâtissez les tombeaux des
prophètes et ornez les sépulcres des justes, 23.30 et que vous dites: Si nous avions vécu du
temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes.
23.31 Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les
prophètes. 23.32 Comblez donc la mesure de vos pères. 23.33 Serpents, race de vipères! comment
échapperez-vous au châtiment de la géhenne?
23.34 C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous
tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les
persécuterez de ville en ville, 23.35 afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur
la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous
avez tué entre le temple et l'autel. 23.36 Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette
génération. 23.37 Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont
envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses
poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! 23.38 Voici, votre maison vous sera laissée
déserte; 23.39 car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez:
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!
Dans la Liturgie des Dons Présanctifiés
Matthieu XXIV : 36-51
24.36 Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils,
mais le Père seul. 24.37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils
de l'homme. 24.38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et
buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; 24.39
et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de
même à l'avènement du Fils de l'homme. 24.40 Alors, de deux hommes qui seront dans un
champ, l'un sera pris et l'autre laissé; 24.41 de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera
prise et l'autre laissée. 24.42 Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur
viendra. 24.43 Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur
doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. 24.44 C'est pourquoi, vous aussi,
tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. 24.45 Quel
est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la
nourriture au temps convenable? 24.46 Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée,
trouvera faisant ainsi! 24.47 Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens. 24.48 Mais, si
c'est un méchant serviteur, qui dise en lui-même: Mon maître tarde à venir, 24.49 s'il se met à
battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, 24.50 le maître de ce serviteur
viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, 24.51 il le mettra en pièces,
et lui donnera sa part avec les hypocrites: c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de
dents.
Matthieu XXV : 1-XXVI : 2
25.1 Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes,
allèrent à la rencontre de l'époux. 25.2 Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. 25.3 Les
folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles; 25.4 mais les sages prirent,
avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. 25.5 Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et
s'endormirent. 25.6 Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre! 25.7 Alors
toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. 25.8 Les folles dirent aux sages:
Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. 25.9 Les sages répondirent: Non; il n'y
en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez5
en pour vous. 25.10 Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 25.11 Plus tard, les autres
vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 25.12 Mais il répondit: Je vous le dis
en vérité, je ne vous connais pas. 25.13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.
25.14 Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et
leur remit ses biens. 25.15 Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun
selon sa capacité, et il partit. 25.16 Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla, les fit
valoir, et il gagna cinq autres talents. 25.17 De même, celui qui avait reçu les deux talents en
gagna deux autres. 25.18 Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un creux dans la terre, et cacha
l'argent de son maître. 25.19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit
rendre compte. 25.20 Celui qui avait reçu les cinq talents s'approcha, en apportant cinq autres
talents, et il dit: Seigneur, tu m'as remis cinq talents; voici, j'en ai gagné cinq autres. 25.21 Son
maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te
confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. 25.22 Celui qui avait reçu les deux talents
s'approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m'as remis deux talents; voici, j'en ai gagné deux
autres. 25.23 Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de
chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. 25.24 Celui qui n'avait reçu
qu'un talent s'approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui
moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné; 25.25 j'ai eu peur, et je suis
allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi. 25.26 Son maître lui répondit:
Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que
j'amasse où je n'ai pas vanné; 25.27 il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à
mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. 25.28 Otez-lui donc le talent, et
donnez-le à celui qui a les dix talents. 25.29 Car on donnera à celui qui a, et il sera dans
l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. 25.30 Et le serviteur inutile, jetezle
dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
25.31 Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur
le trône de sa gloire. 25.32 Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns
d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs; 25.33 et il mettra les brebis
à sa droite, et les boucs à sa gauche. 25.34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez,
vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la
fondation du monde. 25.35 Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous
m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; 25.36 j'étais nu, et vous m'avez
vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi. 25.37
Les justes lui répondront: Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à
manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? 25.38 Quand t'avons-nous vu étranger, et
t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu? 25.39 Quand t'avons-nous vu malade, ou en
prison, et sommes-nous allés vers toi? 25.40 Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité,
toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi
que vous les avez faites. 25.41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de
moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. 25.42
Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas
donné à boire; 25.43 j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez
pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. 25.44 Ils répondront aussi:
Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou
en prison, et ne t'avons-nous pas assisté? 25.45 Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes
les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les
avez pas faites. 25.46 Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.
26.1 Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples: 26.2 Vous savez que la
Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.
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Cycle fixe : Commémorations
SAINT HESYCHIUS LE THÉLOGIEN DE JÉRUSALEM (+ 434)
Prêtre et profond théologien, Hésychius était disciple de Saint Grégoire le Théologien et
contemporain de Saint Euthyme le Grand. Il faut absolument lire son glorieux ouvrage
"Concernant la Sobriété dans la Prière." Il rendit son âme à Notre Seigneur en paix en 434.
LE RETOUR MIRACULEUX DE TAXIOTIS
Taxiotis était un soldat de Carthage. Il passa sa vie entière plongé dans le péché mais
finalement, il se repentit quitta le service militaire et vécut une vie agréable à Dieu. Cependant
alors qu'il était avec son épouse dans leur domaine proche de la ville, il rechuta et commis
l'adultère avec la femme de son fermier.
Peu après, il fut mordu par un serpent et mourut aussitôt. Taxiotis resta mort six heures avant
de se relever. Alors, le quatrième jour, il parla et expliqua quelle sorte de jugement il avait dû
franchir jusqu'à ce qu'il parvienne au jugement pour adultère.
Là, il tomba dans la noire demeure des démons d'où il fut retiré par un Ange qui attesta en sa
faveur et il fut renvoyé dans la chair pour se repentir de ce dernier péché. Il se repentit durant
quarante jours, allant d'église en église, frappant sa tête contre les portes et les seuils, criant
sans cesse et racontant les terribles souffrances que les pécheurs endurent dans l'autre monde.
Il implorait les hommes à ne pas pécher mais à se repentir des péchés déjà commis.
Le quarantième jour, se réjouissant, Taxiotis prit sa demeure dans le Royaume du Dieu
Miséricordieux.
SAINT ROI ET CONFESSEUR GONTRAN (OU GUNTCHRARNNUS, GONTRAM,
GUNTHRAMMUS) (+ 592)
Petit-fils de Clovis et de Sainte Clotilde, fils du Roi Clotaire I des Francs de Bourgogne,
Chrétien et sincèrement attaché à la Foi orthodoxe, il n'en vécut pas moins en une époque de
dérèglements et de férocités telles que sa propre protégée, la reine Frédégonde, fit assassiner
sa soeur, son beau-frère, son mari (et jusqu'au Saint Evêque Prétextat) tandis que Clotaire II
faisait périr la reine d'Austrasie Brunehaut en l'attachant à un cheval au galop. Lui-même, tout
en étant considéré comme un des meilleurs Rois de la lignée mérovingienne, vivait dans de
grands désordres et avait sur la conscience quelques sérieux méfaits. Enfin frappé de remord,
son coeur s'ouvrit au repentir et à partir de ce jour il pleura ses péchés pendant le reste de sa
vie, rachetant ces crimes par une réelle Ascèse accompagnée de si grandes libéralités envers
les pauvres qu'ils le surnommèrent "le Bon Roi Gontran" et que la tradition lui attribua bientôt
la découverte de fabuleux trésors, seuls capables aux yeux du populaire d'expliquer une
générosité si inhabituelle.
Son royaume couvrait les régions françaises actuelles de Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-
Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur avec en plus l'Orléanais, la Suisse actuelle (sans le
Tessin) et enfin le Val-d'Aoste. Considéré comme l'Illuminateur des Alpes où il fonda le
diocèse de Saint-Jean-de-Maurienne, il institua la prière perpétuelle en Bourgogne comme au
Monastère de Saint-Maurice d'Agaune en Valais qui la pratiquait sur le modèle du Monastère
des Acémètes de Constantinople.
A la fin de sa vie, il se fit Moine au Monastère Saint-Marcel où il s'endormit non loin de
Chalon-sur-Saône qui était sa capitale. Nous savons par le témoignage de Saint Grégoire de
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Tours que Dieu lui avait accordé dès son vivant la Grâce de délivrer des possédés. Le peuple
unanime glorifia sa Sainteté et porta son Roi Pénitent sur les Autels.
ou
Né en 525, Gontran était fils du Roi Clotaire Ier des Francs, petit-fils de Clovis et de Sainte
Clotilde; il eut pour frères Charibert, Sigebert, Chilpérie et partagea avec eux les États de son
père.
Il eut en partage le royaume d'Orléans avec la Bourgogne, établit sa résidence à Chalon-sur-
Saône. Peu fortuné comme époux et comme père, il s'unit à Vénérande dont le fils Gondebaud
s'endormit jeune et empoisonné; il épousa ensuite Marestrude dont le fils partit en bas âge et
qui suivit bientôt son enfant dans la tombe. Enfin, il contracta mariage avec Austrechilde dont
il eut deux fils Clotaire et Clodomir, le premier vécut dix ans et le second quatre seulement.
C'est ainsi qu'après trois mariages successifs, le Roi Gontran se trouva sans enfants et sans
héritiers. Le Départ de Charibert son frère en 567 lui donna une part dans le royaume de ce
dernier. Comme on peut en juger par ses mariages successifs avec des servantes, les moeurs
de Gontran ne valaient pas mieux que celles de ses frères. Cependant il conserva la pureté de
sa Foi et ne se laissa pas atteindre par l'hérésie; il demeura en dehors des luttes qui
ensanglantèrent les royaumes de ses frères.
On le vit recourir aux Conciles car il comptait sur les Evêques pour inspirer à ses peuples un
plus grand respect; ainsi dans un différend qu'il eut avec son frère Sigebert, il demanda à un
Concile de se prononcer (573).
A l'endormissement de Sigebert, Gontran adopta Childebert son neveu : "A cause de mes
péchés, je suis demeuré sans enfants, je demande donc que ce neveu devienne mon fils (577)."
Supplanté un instant par Chilpéric dans la tutelle du jeune Childebert, Gontran vit bientôt
celui-ci se rapprocher de sa personne.
Après l'assassinat de Chilpéric, le Roi de Bourgogne répondit à l'appel de Frédégonde qui
demandait son assistance pour le jeune Clotaire II. Bienveillant envers tous, il répara les
violences commises par Chilpéric, donna de nombreux biens aux églises, déclara valables les
testaments qui cédaient des terres aux évêchés et aux monastères, distribua aux pauvres des
présents et des largesses.
La révolte de Gondowald, bâtard de Clotaire I, amena un rapprochement entre Gontran et
Childebert; pour la troisième fois, Gontran adopta son neveu et le déclara son héritier. Dans la
révolte des seigneurs austrasiens, Gontran et Childebert resserrèrent de plus en plus leur
alliance pour réduire plus efficacement les rebelles. Bientôt ceux-ci devinrent impuissants,
tout s'inclina devant la volonté de Brunehaut, mère de Childebert.
Dès lors la paix intérieure régna dans le royaume des Francs. Les tentatives de Frédégonde
demeurèrent infructueuses. Le 28 mars 592, Gontran succomba et Childebert recueillit son
héritage.
On a présenté Saint Grégoire de Tours d'une indulgence excessive envers ce Prince qu'il
nomme à toute occasion "le Bon Roi Gontran" (Lavisse, Histoire de France, t. 2, 1ère part., p.
238). Cependant, si le Roi de Bourgogne tomba dans des fautes, même en un âge avancé et
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n'en donna peut-être pas toujours des marques extérieures de pénitence, il faut convenir que le
peuple reconnut en lui la marque de la Sainteté naissante dans l'entre-las des embûches du
démon et du combat spirituel de Gontran qui n'eut de cesse de vouloir se relever. Sa Foi était
vive, sa générosité grande et il témoignait d'une déférence extrême à l'égard des Evêques. Il
reçut de Notre Seigneur le don de Miracles.
Pécheur comme David, il eut la bonté d'effacer ses fautes par ses jeûnes, ses veilles, ses larges
aumônes. Il voulut paraître moins comme le maître de ses États que comme le pasteur et le
père de son peuple; la piété fut le principal fondement de sa politique. Il se montra un ardent
défenseur de l'honneur et des immunités de l'Eglise au point d'exposer sa propre vie; il
honorait les Bons Evêques et recourait à leurs conseils. Il fut peut-être le seul de son temps à
tenir compte des Règles pour l'élection canonique des Evêques; il se montra difficile et délicat
dans le choix des sujets comme on le vit dans la nomination de Sulpice-Sévère au siège de
Bourges.
Il appuya de toute son autorité les ordonnances des Prélats et pour rétablir la discipline, il fit
assembler divers Conciles à Lyon, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Valence. Il eut un profond
respect pour le droit d'asile. Les généraux qu'il avait envoyés en 586 contre les Wisigoths
d'Espagne ayant été entièrement battus, cherchèrent un asile dans la basilique de Saint-
Symphorien d'Autun pour éviter la juste colère du Prince. Gontran vint en cette ville pour la
fête de Saint Symphorien : les généraux furent autorisés à paraître en sa présence. Après un
discours sévère dans lequel il fit entendre d'effrayantes menaces, il leur fit grâce de la vie et se
contenta d'en destituer quelques-uns.
Gontran se distingua surtout par la magnificence de ses fondations. Il donna plusieurs riches
domaines au Monastère de Saint-Symphorien d'Autun et à celui de Saint-Bénigne de Dijon. Il
établit dans ce dernier la psalmodie continuelle sur le modèle du Monastère d'Agaune, fonda
Saint-Marcel de Chalon, bâtit à Genève la basilique de Saint-Pierre, donna Romenay à l'église
de Mâcon, réunit à Saint-Vincent de cette ville, les Abbayes de Saint-Clément, de SaintÉtienne
et de Saint-Laurent qui existaient dès le quatrième siècle.
Il donna le Désert des Vosges au Moine irlandais Saint Colomban pour y fonder Luxeuil (an.
585). La province de Maurienne en Savoie eut une part considérable à ses faveurs durant les
premières années de son règne, il apprit, par la renommée, les nombreux Miracles opérés
devant les Saintes Reliques de Saint Jean-Baptiste apportées d'Alexandrie par Sainte Thècle.
Voulant donner un témoignage de sa dévotion envers le Précurseur, il fit construire dans la
ville de Maurienne une église pour recevoir les Précieuses Reliques et quand elle fut achevée,
il invita Saint Isyche II l'Archevêque de Vienne à en faire la consécration (565). La
Maurienne avait alors été détachée de la métropole de Turin pour être réunie à Vienne.
Quelques années après, Gontran délivra cette province de l'incursion des Lombards et
compléta son oeuvre en établissant un siège épiscopal dans la ville de Saint Jean.
En 580, divers fléaux s'abattirent sur les États de Gontran : tempêtes, incendies, inondations,
tremblements de terre; enfin ce fut une dysenterie contagieuse appelée le feu de Saint
Antoine. Gontran voulut que l'on prît un soin très particulier des malades de son royaume.
Lui-même passait les nuits en prières, jeûnait, s'offrait à la Justice de Dieu comme victime
pour ses sujets. Sa dévotion s'accrut encore durant les dernières années de sa vie.
Le corps de Gontran enseveli dans l'église de Saint-Marcel de Chalon y demeura longtemps.
Vers 1435, Jean Rolin, prieur papiste de Saint-Marcel lui éleva un magnifique mausolée dans
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une chapelle de la même église. Au seizième siècle, les huguenots ruinèrent le tombeau et la
chapelle. On ne put sauver que le crâne qui fut conservé plus tard dans un reliquaire d'argent.
A une époque que l'on ne saurait préciser, la cathédrale papiste de Saint-Jean de Maurienne
avait obtenu un bras de Saint Gontran qu'elle conserva jusqu'en 1793.
SAINT MARTYR ENRAVOTA-BOYAN, PRINCE DE BULGARIE (+827 OU 833)
Le Prince Boyan souffrit pour la Foi au Christ aux alentours de l'an 830. Quand son païen de
frère Malomir [Vladimir] monta sur le trône bulgare, le Noble Prince Boyan lui adressa une
requête de libération pour un prisonnier chrétien, Kinnamon [Kinam] qui était depuis
longtemps en prison pour avoir refusé de participer aux offrandes de sacrifies païens sous le
prince Obrit (Krutogon), le prédécesseur du prince Malomir.
Le souhait du Prince Boyan fut exaucé. Voyant l'état d'extrême épuisement de Kinnamon, il
lui demanda pour quelle raison il avait tant souffert. En une longue conversation, le Chrétien
illuminé expliqua à Boyan les erreurs du paganisme et le besoin de la Foi chrétienne pour le
Salut. A la fin de cet échange amical, il déclara au Prince: "Sans Jésus-Christ, il n'y a pas de
Lumière pour l'esprit ni la vie pour l'âme. Lui Seul est l'Enseignant de l'humanité et Notre
Sauveur, ayant réconcilié l'humanité déchue avec la Véritable Justice de Dieu par Sa mort. Si
tu ne veux pas périr, crois dans le Seigneur Jésus-Christ."
Le Prince Boyan accepta le Saint Baptême avec joie. Le Prince nouvellement converti à la
piété chrétienne, était imprégné de l'Amour sincère pour la prière, jeûnant et méditant sur
Dieu. Malomir, ayant appris la conversion de son frère au Christianisme, exigea de lui une
renonciation à la Foi chrétienne et son retour au paganisme. Au lieu de ça, le Saint Prince
Boyan lui répondit : "Je méprise les idoles païennes et j'adore le Christ, le Vrai Dieu et
personne ne peut me détourner de l'Amour pour le Christ." Malomir, entendant la réponse de
son frère, le condamna à mort par exécution.
Avant de s’endormir dans le Christ comme Martyr, le Prince-Confesseur déclara
prophétiquement : "La Foi pour laquelle je meurs à présent se répandra à travers toute la terre
bulgare. Ils essayent en vain de l'arrêter par ma mort. Les temples au Vrai Dieu vont surgir et
les services à Lui adressés ne cesseront pas mais les idoles et leurs sacrifices dégoûtants
disparaîtront." Et il se tourna vers son frère Malomir avec une parole prophétique finale : "Tu
ne tireras aucun avantage de ta sévérité et bientôt la mort t'emportera."
Les prédictions du Saint Martyr tué par l'épée se sont d'abord accomplies concernant son
frère. Malomir est mort rapidement et puisqu'il n'avait pas d'héritier, son frère aîné Presiyan
(836-852) lui succéda sur le trône. Le fils du prince Presiyan -le Saint Prince Boris Egal-aux-
Apôtres, Michael dans le Saint Baptême- a baptisé ensuite la nation bulgare. Ainsi s'est
accomplie la prophétie du Saint Prince Martyr Boyan.
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SAINT HILARION LE NOUVEAU L'HIGOUMÈNE DU MONASTÈRE DU PELECETE
(+754)
Prenant sur lui le Joug du Christ dès son enfance, Saint Hilarion se purifia de toutes les
passions par l'Ascèse et la prière continuelle. Il était si compatissant envers les pauvres qu'il
lui arrivait souvent de leur donner son seul vêtement et de continuer, nu, sa route. Humble,
affable et d'humeur toujours enjouée, il fut placé à la tête du Monastère du Pélécète* au Mont
Olympe de Bithynie au temps de la persécution iconoclaste. Son expérience de la
Contemplation de l'Image du Christ déposée en lui, lui permit de confesser avec audace le
bien-fondé de la vénération des Saintes Icônes et de supporter maintes persécutions de la part
des tyrans (vers 754). En récompense de tous ces combats la Vérité de l'Amour
imprescriptible de Dieu selon Ses Commandements, Dieu lui accorda la Gloire Eternelle et fit
jaillir de son tombeau quantité de Miracles.
* Il est distinct de l'autre Saint Hilarion, Higoumène du Monastère des Dalmates à Constantinople, également
confesseur des Saintes Icônes
ou
The Monk Ilarion (Hilary) the New, Hegumen of Pelikition Monastery, from the time of his
youth devoted himself to the service of God and spent many years as an hermit. Because of
his holy and immaculate life he was at first granted the dignity of presbyter, and later on he
was made hegumen of the Pelikition monastery (nearby the Dardanelles Straits). The Monk
Ilarion was granted of the Lord gifts of perspicacity and wonderworking. By the graced power
of prayer he brought down rain during a time of drought, and like the Prophet Elisei (Elijah)
he separated the waters of a river, he rid harmful beasts from the fields, he filled the nets of
fishermen during a time of luckless fishing, and he did many other Miracles. Besides which,
he was glorified by the gift of healing the sick and casting out demons. The monk suffered in
the year 754 on Great Thursday of Holy Week, when the military-commnander
Lakhanodrakon – in pursuit of icon-venerators, suddenly descended upon the Pelikition
monastery, boldly forcing his way into the church during the time of Divine-services,
disrupting the service and throwing the Holy Gifts upon the ground. Forty-two monks were
arrested, slapped into chains, dispatched to the Edessa district and murdered. The remaining
monks were dealt horrible mutilations, they beat them, they scorched their beards with fire,
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they smeared their faces with tar and cut off the noses of certain of the confessors. During the
time of this tormenting persecution the Monk Ilarion died for the veneration of icons.
The Monk Ilarion left behind spiritual works, in which are contained profound moral
directives about spiritual asceticism. The Monk Joseph of Volotsk (Comm. 9 September and
18 October) was well acquainted with the work of the Monk Ilarion, and in his own
theological works he likewise expounded the significance of monastic effort.
SAINT MOINE TUATHAL (OU TUTILON) DE SAINT-GALL (+898 OU 915)
Quand Saint Gall, le compagnon de Saint Columban, rendit son âme au Christ en Suisse en
640, un monastère fut construit par-dessus son lieu de sépulture. C'est devenu le célèbre
Monastère de Saint-Gall, un des monastères les plus influents du Moyen-Age et un centre de
musique, d'art et d'instruction pendant toute cette période.
Aux alentours du milieu du neuvième siècle, revenant d'une visite à Rome, un Irlandais ont
nommé Moengul s'arrêta à l'abbaye et décida d'y rester avec plusieurs compagnon Irlandais,
parmi eux Tuathal ou Tutilo. Moengul reçut la charge des écoles d'abbaye et devint
l'enseignant de Tutilo, Notker et Radpert qui se sont distingués pour leurs nombreux écrits et
leurs compétences artistiques. Tutilo, en particulier, était un génie universel : musicien, poète,
peintre, sculpteur, constructeur, orfèvre, chef de l'école monastique et compositeur.
Il faisait partie de l'abbaye quand elle était à son apogée et l'influence de Saint Gall se
répandit à travers l'Europe. Les manuscrits de chants dits "grégoriens" du Monastère de Saint-
Gall, nombre d'entre eux étant sans aucun doute l'oeuvre de Saint Tutilo, sont considérés
parmi les plus authentiques et ont été soigneusement étudiés par les Moines de Solesmes
quand ils ont [en partie] restauré la tradition du chant dit "grégorien" dans l'Eglise de Rome.
Les copistes de Saint-Gall ont fournit la plupart des monastères d'Europe en livres manuscrits
de ce type de chant, tous embellis d'enluminures inestimables. La preuve de l'influence
irlandaise à Saint Gall tient dans la grande collection de manuscrits irlandais dans l'abbaye
datant des septième, huitième et neuvième siècles.
Tutilo était beau, éloquent et vif, il a amené quelque chose de l'amour irlandais pour
l'érudition et les arts à Saint-Gall. Il s’est endormi dans Notre Seigneur en 915 au sommet de
l'influence de l'abbaye, est commémoré comme un grand enseignant un Moine dévot et un
lettré compétent.
ou
Endormi à Saint-Gall en Suisse vers 915, le beau, éloquent et vif Saint Tutil était un géant, de
grande force et stature et un ami de Saint Notker Balbulus avec qu'il reçut l'enseignement
musical par Moengal. Tutilo, Moine de Saint-Gall, est probablement Tuathal, un des plus
jeunes du groupe de l'Evêque irlandais Marcus et son neveu qui s'étaient arrêtés à l'abbaye à
leur retour de Rome.
Tutilo était peintre, musicien et compositeur de musique pour la harpe et autres instruments à
cordes, poète, orateur, architecte ouvrier en métallurgie, mécanicien, chef de l'école du cloître
et sculpteur mais il est encore mieux connu pour son obéissance, sa récollection et son
aversion à la vie publique. Une partie de ses tableaux se trouvent à Constance, Metz, Saint-
Gall et Mainz. La chapelle dans laquelle il a été enseveli était dédicacée à Sainte Catherine,
elle lui fut ultérieurement dédiée
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ou
Tutilon ou Tutelon était issu d'une puissante famille aristocratique. La nature l'avait enrichi de
tant d'excellentes qualités qu'on ne pouvait voir un homme plus accompli. Il était parfaitement
bien fait de corps, avait une belle voix, beaucoup de dextérité, une éloquence naturelle, le
talent de répondre sur-le-champ et à propos sur toute sorte de sujets. Il était bon, obligeant et
aussi agréable dans son sérieux que dans son enjouement. Dès sa jeunesse, il fut élevé au
monastère de Saint-Gall où il se consacra au Service de Dieu sous la Règle de Saint Benoît.
Tutilon s'y appliqua, sous les célèbres Ison et Marcel, à l'étude de tous les arts libéraux et
devint poète, orateur, musicien et aussi bon peintre et ciseleur qu'on pouvait l'être à son siècle.
Il prit aussi quelque connaissance des arts mécaniques. Mais la musique ayant pour lui un
attrait particulier, il la cultiva avec un nouveau soin. Il réussissait si parfaitement à toucher
toute sorte d'instruments que son Abbé le préposa pour y instruire les enfants de condition
qu'on élevait à Saint-Gall. Tant de belles qualités acquises, réunies aux dons qu'il avait reçus
de la nature, faisaient dire à l'empereur Charles le Gros qui s'exprimait en cette occasion
suivant la manière de penser du monde que c'était dommage qu'on eût enseveli un si bel
homme dans l'obscurité du cloître.
Bien loin que tout ce brillant nuisit à la vertu de Tutilon, il ne fît que lui donner plus de lustre.
Il était des plus assidus au choeur et si zélé pour l'observation des Règles et de la bienséance
qu'il ne pouvait rien voir qui les blessât, sans qu'il ne se mit en devoir d'y remédier et de le
reprendre hautement. Il avait la chasteté en telle recommandation qu'on le reconnaissait en
cela pour un vrai disciple de Marcel qui fermait les yeux à la vue d'une femme. Quoiqu'il fût
obligé de sortir souvent du monastère, il n'en avait pas moins d'attrait pour la componction
accompagnée de larmes lorsqu'il était dans le secret de sa retraite. Son habileté dans la
peinture et dans la ciselure le faisait quelque fois appeler au loin. Il travailla énormément à
Metz et à Saint-Alban de Mayence. Mais lorsque ses ouvrages lui attiraient des louanges
excessives, il avait soin de se dérober et de sortir du lieu où cela arrivait pour éviter les
mouvements de la vaine gloire. Il avait coutume d'accompagner de quelque épigramme ou au
moins de quelque monastique de sa façon, ses ciselures et ses tableaux.
Tutilon laissa s’envoler son âme vers Notre Seigneur le 28 mars sans que l'on sache l'année
précise mais on ne peut guère se tromper en la plaçant vers l'an 898. Il fut enterré à Saint-Gall
dans la chapelle de Sainte-Catherine qui dans la suite des temps, a pris avec le cimetière qui
lui est contigu, le nom de Saint-Tutilon.
Il nous reste aujourd'hui peu de chose des écrits du Bienheureux Tutilon, quoiqu'on assure
qu'il avait laissé plusieurs productions de son esprit, toutes marquées du coin de la piété. Elles
consistaient pour la plupart en des hymnes et chants ecclésiastiques. On en indique plusieurs
dont on rapporte les premiers mots et dont quelques-unes avaient été présentées, du vivant de
l'auteur, au roi Charles qui se mêlait aussi lui-même d'en composer. Mais de toutes ces pièces
du savoir de Tutilon, on n'a imprimé que trois petites élégies avec une hymne en vers
iambiques dimètres.
ou
EKKHARD DE SAINT-GALL : TROIS MOINES DE SAINT-GALL
http://www.fordham.edu/halsall/source/eckehard1.html
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Les vies de trois Moines qui vécurent à l'Abbaye de Saint-Gall à la fin du neuvième siècle
furent chroniquées un siècle plus tard par Ekkehard de Saint-Gall. Les Moines sont plus
humains et instinctifs que ce que les Règles monastiques semblent suggérer.
"Je vais à présent vous parler de Notker, Ratpert et Tutilo puisqu'ils n'étaient qu'un de coeur
et d'âme et formaient ensemble une sorte de trinité dans l'unité... Et cependant, bien que si
proches de coeur, en leur nature (comme c'est souvent le cas), ils étaient si différents. Notker
était de frêle constitution, physiquement mais pas mentalement et bègue de voix mais pas
d'esprit; noble dans les Divines Pensées, patient dans l'adversité, doux en tout, strict pour
faire appliquer la discipline de notre monastère et cependant quelque peu timide face aux
inquiétudes soudaines et inattendues, sauf dans les assauts du démon, auquel il résista
toujours vaillamment. Il était des plus assidus pour la réalisation d'enluminures, la lecture et
la composition et (afin que je puisse embrasser en un bref aperçu tous ses dons de Sainteté), il
était un réceptacle de l'Esprit-Saint, plus que quiconque de son temps.
Mais Tutilo était largement différent. Il était fort souple de bras et de membres, un de ces
hommes comme Fabius nous recommande de choisir comme athlètes; agile à la parole, d'une
voix claire, délicat graveur et peintre; musicien, particulièrement doué pour la harpe et la
flutte et de ce fait l'Abbé lui donna une cellule où il enseigna la harpe aux fils des familles
nobles d'alentour. C'était un astucieux messager qu'il faille aller loin ou non; habile dans la
construction et dans toutes les sortes d'arts; il avait un don naturel pour exprimer les choses
avec aisance que ce soit en germain ou en latin, sérieuses ou plaisantes de sorte que
l'empereur Charles [le Gros] dit un jour 'Que le diable emporte celui qui a fait Moine un
homme si doué!' Mais à tout cela s'ajoutaient aussi des dons bien plus élevés : au choeur, il
était puissant et dans la prière secrète, il avait le don des larmes; plus qu'excellent à la
composition de poésies et de mélodies, cependant chaste comme devint le disciple de notre
maître Marcellus qui fermait ses yeux sur les femmes.
Ratpert, quant à lui, se situait entre les deux. Maître des Ecoles depuis son jeune âge,
enseignant simple et direct et doux, il était quelque peu sévère côté discipline, moins enclin
que quiconque des autres frères à mettre les pieds hors du cloître et ne portant que deux
paires de chausses par douze mois. Il considérait que sortir était mourir et souvent mettait
Tutilo en garde pour ses voyages; dans les écoles, il était très assidu. Il manquait
régulièrement les Offices et la Liturgie et disait, "Nous entendons de bonnes Liturgies
lorsque nous enseignons aux autres à les chanter." Bien que pour lui l'impunité était la pire
calamité dans la vie du cloître, il ne venait jamais au Chapitre de la maison sans convocation
spéciale car il portait la plus lourde des charges (comme il l'appelait) de devoir réprimer et
punir.
Ces trois sénateurs de notre république étant tels qu'ils étaient, cependant, ils souffraient
constamment (comme les hommes érudits et vigoureux en souffrent souvent) de détracteurs et
des médisances de ceux qui se complaisaient dans la paresse ou marchaient dans la frivolité;
plus particulièrement, du fait qu'il était le moins préparé à se défendre, ce Saint (car en effet
il l'était) Dom Notker; Tutilo et Ratpert qui étaient d'un tempérament plus vif et moins patient
face aux importuns, étaient moins souvent attaqués par de tels gens. Mais Notker, le plus
doux des hommes, apprit en sa propre personne ce que les insultes signifiaient : je ne citerai
qu'un seul exemple, par lequel vous pourrez juger le restant et connaître à quel point l'audace
de satan est grande en de telles choses. Il y avait ici un certain responsable du réfectoire
nommé Sindolf qui feignit l'obséquiosité (car il n'y avait rien d'autre en cet homme) et portant
de fausses accusations contre les frères, parvint à se glisser dans les bonnes grâces de l'Abbé
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Solomon qui le promut à la cléricature des Oeuvres. Même comme maître du réfectoire, il
montra le mal autant qu'il en osa et plus particulièrement contre Notker.
Il se faisait que Solomon était très occupé avec nombre de choses et n'était pas à même de
regarder de près chaque affaire; dès lors nombre de frères, voyant leur nourriture parfois
retirée et parfois avariée, l'accusaient d'injustice; parmi eux, ces trois semblaient avoir
parfois dit quelque chose [sur le sujet]. Mais Sindolf qui sans cesse fomentait la discorde,
connaissant l'ancienne étincelle qui avait allumé quelque rancune entre ces camarades
d'école (les quatre avaient été condisciples dans le monastère mais Solomon était à présent
promut bien au-dessus des autres), s'introduit dans la confiance de Solomon, prétendant
pouvoir lui rapporter des faits concernant son propre honneur et bien qu'il sache qu'il n'est
rien de plus nuisible pour un Prélat que de prêter oreille aux murmures de ses sujets, il
demanda cependant les nouvelles à Sindolf. Alors le menteur raconta comment ces trois,
toujours à leur habitude de parler contre l'Abbé, avaient la veille proféré des choses
intolérables à Dieu. L'Abbé crut ces paroles et conçut contre ces compagnons qui ne se
doutaient de rien, une forte rancune qui devait bientôt éclater ouvertement. Eux, ne parvenant
pas à apprendre de lui quel était le fondement de leur offense supposée, devinèrent qu'ils
avaient été piégés par les vilenies de Sindolf. Avec le temps lorsque le témoignage concordant
des autres frères eut convaincu l'Evêque qu'ils n'avaient rien dit contre lui, ils demandèrent
tous vengeance contre le faux témoin mais l'Evêque dissimula et ils acquiescèrent tacitement.
A présent, ces trois inséparables frères prirent habitude de se retrouver au Scriptorium avec
la permission du Prieur dans les intervalles nocturnes avant les Laudes et là ils avaient des
échanges sur les Saintes Ecritures, tout à fait appropriés à ces moments-là.
Mais Sindolf, connaissant leurs colloques de ces heures-là, rampa discrètement une nuit
jusqu'à la fenêtre vitrée auprès de laquelle Tutilo se tenait assis, à laquelle il colla son oreille
et écouta s'il parvenait à saisir quelque chose de mal qu'il pourrait rapporter à l'Evêque.
Tutilo s'en aperçut et étant un homme résolu et confiant dans la force de ses bras, il parla en
latin à ses compagnons (car Sindolf ne connaissait pas le latin), leur disant : "La racaille est
ici avec son oreille collée à la fenêtre! Toi, Notker qui es craintif, va à l'église mais toi,
Ratpert, va prendre le fouet des frères qui se cache dans la salle de séjour chauffée et
dépêches-toi. Moi lorsque j'entendrai ton arrivée, j'ouvrirai subitement la fenêtre, je
l'attraperai par les cheveux et le maintiendrai de force et toi, cher ami, soit fort et de bon
courage et frappe-le de toute ta force afin que nous vengions Dieu sur son corps!"
Et ainsi Ratpert qui était si prompt pour la discipline, se glissa vite et silencieusement, vit le
fouet se précipita vers l'endroit où il trouva le compère attrapé par la tête et il commença à
battre de toutes ses forces l'arrière-train sans défense; alors voilà! Sindolf, agitant ses bras et
ses jambes ensemble, attrapa le fouet qui s'abattait sur lui et le tint solidement. Mais Ratpert
savait qu'il y avait un bâton à proximité avec lequel il se mit à frapper à nouveau avec
vigueur; jusqu'à ce que la victime après d'inutiles prières d'appel à la pitié, pense en ellemême
: "Maintenant il est temps de crier!" et hurla après les frères. Une partie du couvent,
surpris d'entendre ces bruits inhabituels à une telle heure, se hâta avec des lanternes et
demanda ce qui se passait. Ce à quoi Tutilo se mit à crier et hurler : "Je tiens le diable! Je
tiens le diable! Apportez ici une lampe afin que je puisse voir clairement sous quelle forme je
le tiens." Alors, tournant cette tête malgré elle en direction des spectateurs, il demanda
comme s'il était surpris : "Quoi! Est-ce Sindolf?" "Oui, en effet!" dirent-ils et ils le prièrent de
le libérer : ce sur quoi Tutilo le relâcha en disant : "Malheur à moi! Car j'ai levé la main sur
le conseiller intime et le chuchoteur privé de l'Evêque!" Mais Ratpert lorsque les frères
étaient arrivés en vitesse, s'était éloigné et retiré secrètement, de sorte que ni eux ni la victime
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ne purent savoir qui avait frappé.
Lorsque alors certains s'enquirent de savoir où étaient Dom Notker et Dom Ratpert, Tutilo
répondit : "Lorsqu'ils eurent entendu le diable, tous deux partirent louer Dieu, me laissant
seul avec cet ennemi rôdant dans les ténèbres. Sachez-vous tous, dès lors que c'est un Ange
du Seigneur dont les mains lui ont causé ces blessures." Alors les frères partirent et la chose
fut largement débattue (chose somme toute fort naturelle) par les partisans de chaque bord;
certains disaient que c'était la Justice de Dieu que les espions soient amenés à la lumière;
d'autres encore, discutaient comme quoi un tel homme n'aurait pas dû être traité sans qu'il ne
soit vrai qu'un Ange de Dieu l'ait battu."
Tiré de : Ekkehard, "History of the Vicissitudes of St. Gallen" in G. G. Coulton, ed., A
Medieval Garner, (London : Constable, 1910), pp. 18-22.
SAINT MOINE HILARION DE GDOV (PSKOV) (+1476) 21 octobre – 28 mars
Saint Hilarion de Gdov (Lac) et Pskov, était disciple de Saint Euphrosynus de Pskov. En 1460
sur les rives de la Zhelcha, non loin de Gdov, il fonda le Monastère du Lac Ozersk de la
Protection de la Mère de Dieu. Le monastère se trouvait sur les frontières du territoire des
chevaliers livoniens et les Moines eurent sans cesse à souffrir des incursions de cet ordre
militaire. Malgré les pénibles conditions et les moyens insuffisants, Saint Hilarion maintint un
haut niveau de Vie Pieuse et Ascétique dans le monastère et fit de grands efforts pour orner et
bâtir le monastère.
Saint Hilarion se reposa le 28 mars 1476 et fut enseveli dans l'église de la Protection de la
Très Sainte Mère de Dieu dans le monastère qu'il avait fondé. Par la suite, une église fut bâtie
dans le monastère en l'honneur de la Nativité du Christ. La chapelle gauche fut dédiée au
fondateur du Monastère de Gdov. Saint Hilarion de Gdov est aussi commémoré le 21 octobre,
le jour de la Fête de son homonyme et Saint Protecteur.
SAINT JUSTIN DE BIGORRE (+2°.S. OU 3°.S.) 28 mars – 6 mai
Qui apporta le premier la lumière de la Foi en Bigorre et jeta les fondements de l'Eglise de
Tarbes? C'est ce que l'on ignore. Dans le vieux martyrologe qui porte en tête le nom de Saint
Jérôme, on lit ce qui suit le 1er mai : "Le Départ de Saint Justin, Grand Evêque dans la cité de
Bigorre." Il faut en conclure qu'il fut Evêque de Bigorre avant l'an 420 puisqu'il est constant
que ce martyrologe ne contient aucun Saint qui ne soit antérieur ou pour le moins
contemporain à Saint Jérôme. Car ceux qui se trouvent à la fin, en caractères différents, ont
été ajoutés. Justin est nommé Grand Evêque, ce qui pourrait bien avoir le même sens que
premier.
Saint Grégoire de Tours fait mention de Saint Justin dans le livre de la gloire des confesseurs.
Mais il le qualifie de Prêtre et non d'Evêque; l'autorité du martyrologe sus-mentionné
l'emporte : c'est à lui qu'il faut s'en rapporter comme au document le plus antique. Le même
Grégoire de Tours écrit que le bourg de Cessae au territoire de Bigorre, fut enrichi du corps de
Saint Justin. Ruinard observe que non loin de l'église paroissiale de Cessac, on voit encore un
vieil oratoire presque entièrement détruit avec deux cellules consacré à Dieu sous le nom de
Saint-Justin; il conjecture que le corps du Saint y reposait autrefois. Cet endroit est à six lieues
de la ville de Tarbes.
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28 septembre – 28 mars
SAINT MARTYR EUSTRATIUS DES CAVERNES DE KIEV (+1096)
Eustratius était très riche et touché par l'amour pour le Christ, il distribua toutes ses propriétés
pour l'Amour du Christ et entra au Monastère de Pecer et fut tonsuré Moine.
Lorsque les Polovtsians menèrent leur guerre contre Kiev en 1097 [???], ils pillèrent le
Monastère et tuèrent nombre de Chrétiens, y compris des Moines. Eustratius, seul avec
quelques fidèles, fut vendu comme esclave à un Juif de la ville de Khorsum (Chresom). Le
Juif se moqua de la Foi en Christ et tenta de forcer les Chrétiens à embrasser la religion juive.
Voyant qu'ils n'avaient aucune alternative, ils décidèrent tous ensemble de faire la grève de la
faim jusqu'à en mourir et ne pas renier la Vraie Foi. Eustratius encouragea les Chrétiens à
suivre cette décision. Ils succombèrent tous de faim; certains après trois jours, d'autres quatre,
certains sept. Etant habitué à jeûner, Eustratius demeura seul en vie et endura quatorze jours
sans nourriture.
Le Juif, en colère d'avoir perdu son argent avec lequel il avait acheté ces esclaves, se vengea
sur Eustratius en le clouant à une Croix. Eustratius loua Dieu du haut de sa Croix et
prophétisa une mort terrible et imminente pour le Juif. Vert de rage, le Juif le transperça d'une
flèche. Le Saint de Dieu rendit son âme à Son Sauveur. Son corps fut jeté à la mer mais il
resta flotter à la surface. De Grands Miracles eurent lieu sur le corps du Martyr.
Peu après la Sainte Relique d'Eustratius, l'empereur Byzantin décréta que les Juifs de la ville
de Khorsum seraient punis pour leurs méfaits contre les Chrétiens. Ce bourreau de Chrétiens
fut pendu à un arbre et il reçut la récompense de Judas.
SAINTS MARTYRS JONAH ET BARACHUS EN PERSE ET AVEC EUX : ZANITHAS,
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LAZARUS, MARUTHAS (OU MAROTAS), NARSES, ELIAS, MARINUS (OU MARES),
ABIBUS, SEMBEETH (OU SIVSITHINA) ET SABBAS (+330)
The Holy Martyrs Jonah and Barachis and the Others with them: The brothers Jonah and
Barachis were Christians. They lived in the village of Yasa in Persia during the time of the
emperor Sapor (310-331), a fierce persecutor of Christians. Having learned, that Christians
were being tortured in the city of Baravokh, they set out thence, and found there in prison the
Martyrs Zanyphanes, Lazaros, Maruphanes, Narsynes, Ilias, Marinos, Habib, Sybeiphines and
Sava, – and they encouraged them to hold on firmly to the Christian faith to the very end. The
holy brothers were arrested and brought to trial before the Persian princes Masdrath, Siroth
and Marmis, who began to urge them to bow down in worship to the sun, and to fire and
water. The holy Martyrs firmly confessed their faith in Christ in front of them and refused to
fulfill the demands of the pagans, for which reason they were subjected to fierce torments.
Saint Jonah suffered first. They tied the Martyr to a tree and for a long time they beat him, and
then they dragged him along the ice of a frozen lake, they cut off his fingers and toes, they cut
out his tongue, they peeled the skin from his head, and finally they sawed his body in half and
threw it in a ditch.
For the holy Martyr Barachis they put red-hot shackles on his wrists, they poured molten tin
in his nose, ears and moth, and they tore at him, having tied him to a turning wheel. The holy
Martyr gave up his spirit to God after they poured boiling tar in his mouth. The bodies of the
holy Martyrs Jonah, Barachis and the other brave passion-bearers were buried by a pious
Christian by the name of Habdisotes.
SAINT HIEROMARTYR STÉPHANE LE CONFESSEUR ET THAUMATURGE
L'HIGOUMÈNE DE TRYGLIA (+815)
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The Monk Stephen the Confessor, Hegumen of Trigleion Monastery, suffered under the
iconoclast emperor Leo the Armenian (813-820). From the time of his youth the holy ascetic
dedicated his life to God and accepted monastic tonsure. He later became head of the
Trigleion monastery near Constantinople. When persecution again began against holy icons,
the saintly hegumen was summoned to an interrogation, where they tried to force him to sign
to a rejection of icon-veneration. The Monk Stephen steadfastly refused to betray Orthodoxy
and he boldly denounced the emperor for impiety. They subjected the Saint to cruel torments,
after which they sent him off into imprisonment in the year 815. Weakened and sick, the holy
Confessor Stephen soon died in prison from his sufferings
SAINT EVÊQUE JEAN DE MANGLISI, GÉORGIE (+1751)
Saint John (Saakadze) of Manglisi was born in 1668 and spiritually nurtured in the Davit-
Gareji Wilderness. Outstanding in virtue, John was quickly ordained a hieromonk, and soon
after consecrated bishop of Manglisi. In 1724 St. John left Davit-Gareji for Derbend,
Dagestan, where he constructed a wooden church and began to preach Christianity among the
local people. He labored there with eleven other pious believers. St. John’s humble life and
the Miracles he performed attracted the attention of the Muslim Dagestanis, and even the
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government took notice of his tireless evangelical activity.
At that time the Georgian King Vakhtang VI (1703–1724) and Tsar Peter the Great of Russia
were corresponding regularly about the evangelization of the Caspian seacoast. Both kings
recognized the importance of St. John’s activity in regard to this matter, and they generously
contributed to his efforts. With their help, St. John built one church in honor of the Nativity of
the Theotokos and another in honor of Great-Martyr Catherine.
In 1737 John left his disciples in Dagestan and journeyed to Astrakhan, near the place where
the Volga flows into the Caspian Sea. There he constructed a church in honor of St. John the
Evangelist, which was converted into a monastery in 1746. Archimandrite Herman, one of St.
John’s disciples, was elevated as abbot of this monastery.
While in Astrakhan, St. John discovered that many ethnic Georgians were passing through the
city of Kizliar in Ossetia, but they did not have a church in which to celebrate the divine
services. So he traveled to Kizliar and, with help from his kinsmen, built a church and opened
a preparatory school for clergy nearby.
On March 28, 1751, St. John reposed in Kizliar at the age of eighty. He was buried in the
church that he himself had constructed.
Later, by order of King Teimuraz II (1744–1761), the myrrh-streaming relics of St. John were
translated to Tbilisi and buried in Sioni Cathedral, in front of the Manglisi Icon of the Mother
of God.
The Holy Martyrs Jonah and Barachis and the Others with them: The brothers Jonah and
Barachis were Christians. They lived in the village of Yasa in Persia during the time of the
emperor Sapor (310-331), a fierce persecutor of Christians. Having learned, that Christians
were being tortured in the city of Baravokh, they set out thence, and found there in prison the
Martyrs Zanyphanes, Lazaros, Maruphanes, Narsynes, Ilias, Marinos, Habib, Sybeiphines and
Sava, – and they encouraged them to hold on firmly to the Christian faith to the very end. The
holy brothers were arrested and brought to trial before the Persian princes Masdrath, Siroth
and Marmis, who began to urge them to bow down in worship to the sun, and to fire and
water. The holy Martyrs firmly confessed their faith in Christ in front of them and refused to
fulfill the demands of the pagans, for which reason they were subjected to fierce torments.
Saint Jonah suffered first. They tied the Martyr to a tree and for a long time they beat him, and
then they dragged him along the ice of a frozen lake, they cut off his fingers and toes, they cut
out his tongue, they peeled the skin from his head, and finally they sawed his body in half and
threw it in a ditch.
For the holy Martyr Barachis they put red-hot shackles on his wrists, they poured molten tin
in his nose, ears and moth, and they tore at him, having tied him to a turning wheel. The holy
Martyr gave up his spirit to God after they poured boiling tar in his mouth. The bodies of the
holy Martyrs Jonah, Barachis and the other brave passion-bearers were buried by a pious
Christian by the name of Habdisotes.
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SAINT IGNATIUS LOMSKIY
SAINTE ABBESSE GUNDELINDE (OU WENDOLINE, GUENDELINDIS) DE
NIEDERMUNSTER (+ 722 OU 750)
Gundelinde était fille du Duc Adelbert d'Alsace et la soeur de Sainte Attale et Sainte Eugénie.
Elle fut élevée par sa tante Sainte Odile qui gouvernait les deux Monastères d'Hohenbourg et
de Niedermunster ou Bas-Moutier.
Après le Reps de sa tante, Gundelinde fut élue Abbesse de Niedermunster en même temps que
sa soeur Eugénie devenait Abbesse d'Hohenbourg en 722. Gundelinde marcha sur les traces
de sa tante et à son endormissement arrivé vers le milieu du huitième siècle, elle fut ensevelie
dans l'église du monastère.
Plus tard on mit son corps dans une châsse d'argent qui fut placée sur l'Autel où elle demeura
jusqu'en 1542 lorsque le monastère fut consommé par un incendie. Les guerres interhérétiques
entre papistes et contre-papistes protestants qui désolaient alors l'Alsace ayant
empêché qu'on ne le rebâtît, les Précieuses Reliques de la Sainte furent transportées en partie
à l'église collégiale de Mossheim et en partie à "Notre-Dame-des-Ermites."
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SAINTS MARTYRS PRISQUE, MALCHUS ET ALEXANDRE À CÉSARÉE, EN
PALESTINE (+259)
Pendant la persécution de Valérien, demeurant dans une métairie des environs de cette ville et
ayant appris que la Couronne du martyre s'y offraient à ceux qui y aspiraient, ils allèrent
d'eux-mêmes trouver le juge, le reprirent hardiment de la cruauté qu'il exerçait contre les
Saints. Celui-ci les livra aussitôt aux fauves qui les dévorèrent.
SAINTS MARTYRS CASTOR ET DOROTHÉE A TARSE, EN CILICIE
SAINTS MARTYRS ROGAT, SUCCESSUS ET 16 AUTRES EN AFRIQUE
28 mars (martyre) - 26 avril – 30 avril (invention)
SAINT HIEROMARTYR BASILE L'EVEQUE D'AMASEA ET SAINTE VERTUEUSE ET
VIERGE GLAPHYRE (+322)
Il vécut au début du quatrième siècle dans la ville d'Amaseia dans le Pont. Il encouragea et
réconforta les Chrétiens souffrant les persécutions des païens. A son époque, la partie
orientale de l'empire romain était dirigée par Licinius (311-324), le beau-frère du Saint
Empereur Constantin le Grand. Licinius fit semblant de signer l'édit de Milan de Constantin
(313) qui accordait la tolérance religieuse aux Chrétiens mais il les haïssait et continua à les
persécuter. Basile prit part en 314 aux Conciles de Gangres et de Néocésarée. Il fut l'une des
principales victimes de la persécution de Licinius, soi-disant pour avoir caché une Chrétienne
nommée Glaphyre. Dénoncé à l'empereur par le tribun, il fut condamné à avoir la tête
tranchée. Basile subit sa peine après avoir adressé à Dieu une dernière prière pour son
troupeau et donné le baiser d'adieu aux Prêtres et aux Diacres de son Eglise. Son corps, jeté à
la mer, fut retrouvé sur l'indication d'un Ange et les Chrétiens lui donnèrent une sépulture
honorable.
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Latins et Grecs honorent sa mémoire le 26 avril. On a pourtant supposé qu'il avait souffert à
Nicomédie le 28 mars et que le 26 avril était l'anniversaire de la Translation du corps à
Amasée.
Les Actes, composés par un Prêtre nommé Jean et qui se dit témoin oculaire du Martyr, sont
donnés en grec et en latin.
ou
The PriestMartyr Basil, Bishop of Amasea, lived at the beginning of the IV Century in the
Pontine city of Amasea. He encouraged and comforted the Christians, suffering persecution
by the pagans. During this time the Eastern part of the Roman empire was ruled by Licinius
(312-324), a relative by marriage to the holy Equal-to-the-Apostles emperor Constantine the
Great (306-337, Comm. 21 May). Licinius deceitfully undersigned Constantine's "Edict of
Religious Toleration" (313), which permitted the freely open confession of Christianity, but at
heart he hated Christians and continued to persecute them to return to paganism.
Licinius burned with passion for a maid-servant of his wife Constancia, – the Righteous
Virgin Galphyra. The holy maid reported about this to the empress and sought her
intercession. Having dressed her in men's attire and provided her with money, the empress
Constancia sent her away from the city in the company of a devoted servant. They told the
emperor, that the maid-servant had gone mad and lay near death. Righteous Glaphyra on the
road to Armenia remained in the city of Amasea, where the local bishop, Saint Basil, gave her
shelter.
At this time the Saint was building a church in the city. Righteous Glaphyra for its
construction gave over all the money that she had received from Constancia, and in a letter to
the empress she besought her to send additional funds to complete the church. The empress
fulfilled her request. But the letter of Righteous Galphyra fell into the hands of the emperor.
The enraged Licinius demanded the governor of Amasea to send him the sainted-hierarch and
the maid-servant. Righteous Galphyra died (+ 322) before the edict arrived in Amasea. They
dispatched Saint Basil to the emperor. Two deacons, Parthenias and Thestimos, followed after
him and lodged near the prison where they locked up the Saint.
The pious Christian Elpidyphoros bribed the jailer and each night together with Parthenias
and Thestimos he visited the Saint. On the eve of the trial day of the Saint he sang psalms and
the words "if I be at the very depths of the sea, even there wilt Thy hand guide me and Thine
right hand hold me" (Ps. 138 [139]: 9-10) – and thrice he broke down into tears. The deacons
were apprehensive that the Saint would be in distress over the coming torments, but he
calmed them.
At the trial Saint Basil resolutely refused the suggestion of the emperor to become a pagan
high-priest, and therefore he was sentenced to death. Elpidyphoros got to the soldiers with
money, and they allowed the Saint to pray and to speak with his friends before the execution.
After this, the Saint said to the executioner: "Friend, do what thou art ordered to," – and
calmly he bent beneathe the blow of the sword.
When the Martyr had been beheaded, Elpidyphoros tried to ransom his remains from the
soldiers. But the soldiers were afraid of the emperor and they threw the body and head of the
Saint into the sea. After this, three times in a dream an Angel of God appeared before
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Elpidyphoros with the words: "Bishop Basil is in Sinope and doth await you." Heeding this
call, Elpidyphoros and the deacons sailed to Sinope and there they hired fishermen to lower
their nets. When they lowered the net "on the suggestion" of the deacons Thestimos and
Parthenias, they came up with nothing. Thereupon Elpidyphoros declared, that he would ask
them to lower the net in the Name of the God, Whom he did worship. This time the net
brought up the body of Saint Basil. The head had come back together with it, and only the
gash on the neck indicated the strike of the sword. The relics of Saint Basil were conveyed to
Amasea and buried in the church built by him.
SAINT APOTRE NIKANOR
SAINT SIXTE III, PAPE ET PATRIARCHE DE ROME ET CONFESSEUR (+440)
Saint Sixte III, Pape de Rome, fut un magnifique Confesseur de la Foi orthodoxe face au
pélagianisme et au nestorianisme.
SAINT ABBÉ SPES (OU SPÉE) ET CONFESSEUR (+ 513)
L'histoire ne fournit aucun détail sur les premières années de ce Vénérable Abbé que Saint
Grégoire le Grand nous décrit dans ses Dialogues (L. 4, c. 10) comme ayant construit un
monastère à Campi non loin de Nurcie vers 471. La Divine Providence lui donna des marques
de Sa Tendresse en lui envoyant des épreuves.
Durant quarante années, ce Saint Homme demeura privé de la vue mais ce manque de la
lumière extérieure ne fut en aucune façon préjudiciable aux lumières de l'âme qui étaient pour
lui une vraie source de joie. A la fin, Dieu rendit la vue à ce Saint Homme, lui annonça son
Repos prochain et lui recommanda d'aller prêcher la Parole de la Vraie Vie dans les
monastères des environs.
Spée remplit cette mission avec empressement, prêchant les Saints Préceptes qu'il avait appris
en les pratiquant. Quinze jours après, il rentra dans son monastère, y réunit ses Moines, reçut
en leur présence le Corps et le Sang de Jésus-Christ et entonna le chant sacré des Psaumes.
Pendant que les frères continuaient, il rendit à Dieu son âme qui parut s'envoler vers le Ciel
sous la forme d'une colombe.
Spée est l'un des Saints Protecteurs du diocèse de Nurcie; son corps reposa longtemps dans la
crypte de l'église de son monastère.
St Hilarion le Nouveau, Higoumène du Monastère de Pélécète au Mont Olympe de Bithynie,
confesseur des Saintes Icônes (vers 754). -St Hésichius de Jérusalem-St Hérodion Apôtre
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disciple de St Pierre, évêque d'Hypatie en Phtiotide (Ier siècle)-St Denys le Miséricordieux
l'Evêque de Larissa et fondateur du Monastère de St Nicolas dit l'Anapavsas aux Météores-St
Hilarion fondateur du monastère de la Protection de la Mère de Dieu dans le district de Gdov
(Russie 1476). -Ste. Mère Gwendoline de Niedermunster -Sts Justin, évêque, Magne, Ysice
et Photios, apôtres en Bigorre (IIe-IIIe siècles). -St Sixte III, pape et patriarche de Rome,
confesseur de la foi orthodoxe face au pélagianisme et au nestorianisme (440). -St Hesychius
de Jérusalem, ascète qui confessa la foi orthodoxe face au nestorianisme (après 451). -St Spe
l'Abbé en Campanie, aveugle qui recouvra la vue peu de temps avant sa mort (513 ou 517). .-
St Conon, higoumène italo-grec à Nési en Sicile; un des derniers témoins de l'Orthodoxie en
Sicile (1236). On l'invoque contre les maux d'oreilles -St Jonas de Kliminetsk (Russie 1534).-
St Jean, évêque de Manglisi en Géorgie (1751).-St Zacharie de Prousse, Martyr(1802).
ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU "DU SIGNE"
On trouvera l'évocation de l'Icône de la Mère de Dieu du Signe au 27 novembre. Aujourd'hui,
commémoration d'un Miracle d'une copie de l'originale.
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Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
RÉFLEXION - Saint Siméon le Nouveau Théologien, parlait à propos d'un beau jeune
homme de vingt ans appelé Georges qui, malgré sa beauté et jeunesse et vivant parmi les
vanités de ce monde, reconnut le chemin du Salut et fut illuminé de la sagesse spirituelle. Il
conclut par ces mots : "Tu comprends que la jeunesse n'est pas un empêchement ni le vieil âge
une aide pour l'homme s'il n'est pas raisonnable et ne craint pas Dieu." Qu'est-ce qui empêcha
le jeune Apôtre Jean de croire dans le Christ Seigneur? Quel fut le bénéfice de l'âge pour les
Anciens parmi les Juifs qui avaient l'esprit aveuglé et dans leur aveuglément condamnèrent à
mort le Fils de Dieu? Rien, rien n'empêche la jeunesse des jeunes, même de nos jours, de
donner leur Foi et Amour au Christ qui les a créés par Amour. Rien dans l'âge ne profite aux
gens âgés de nos jours si leur âme est empoisonnée par la malveillance envers le Christ. Les
corps jeunes et vieux ne sont rien d'autre que des garnitures nouvelles et vieilles pour l'âme.
L'une comme l'autre de ces garnitures peut cacher une âme en bonne santé ou malade. Notre
but, c'est une âme en bonne santé et propre.
HOMÉLIE - A propos de la Nature horrifiée par la mort du Christ.
"La terre trembla, les rochers se fendirent" (Saint Matthieu 27,51).
Ô quel terrible reproche contre l'humanité! Même la Nature morte reconnut Celui que les
hommes furent incapables de reconnaître. Toutes les choses muettes tremblèrent et
commencèrent à protester, chacune à sa manière et dans son propre langage. La terre muette
tremble - c'est son langage. Les pierres se fendent en deux - c'est leur langage. Le soleil retient
sa lumière - c'est son langage. Toute la Création a protesté à sa manière. Car toute la Création
Lui était soumise comme elle le fut autrefois à Adam en Paradis parce que toute la Création
Le reconnut comme elle le fit pour Adam au Paradis. Comment se fait-il que cette Création
sans raison Le connut et Lui fut obéissante, nous ne le savons pas. C'est comme une sorte
d'instinct interne à la création irrationnelle qui leur vint de la Parole de Dieu par laquelle ils
ont été créés. Cet instinct des créatures sans raison est plus précieux que l'esprit de l'homme
lorsqu'il est enténébré par le péché. De toutes les choses qui existent, rien n'est plus aveugle
que l'esprit de l'homme dans l'obscurité du péché. Non seulement il ne voit pas ce qui a été
créé pour être vu, au contraire, il voit ce qui est contraire à l'être, contraire à Dieu et contraire
à la Vérité. Ce sont les degrés de l'aveuglément; d'en-dessous de l'aveuglément; ce sont des
nombres en-dessous de zéro. C'est l'homme en-dessous de la Création. Lorsque les prêtres de
Dieu à Jérusalem ne reconnaissent pas leur Dieu, les tempêtes et les vents Le reconnaissent :
la végétation et les animaux Le reconnaissent; les mers, les rivières, la terre, les pierres, les
étoiles, le soleil et même les démons Le reconnaissent. Ô quelle sorte de honte que voilà pour
l'humanité!
La terre trembla, les rochers se fendirent, le soleil s'obscurcit, autant de colère que de peine.
Toute la Création s'affligea de la douleur du Fils de Dieu, des douleurs de Qui les prêtres à
Jérusalem se réjouissaient. Protestation et peine et crainte! Toute la Création fut effrayée de la
mort de Celui Qui les fit venir du néant à l'être et qui nous réjouit. Comme si elle voulait
dire : avec qui devons-nous maintenant rester et qui donc va nous soutenir quand le Tout-
Puissant rend l'Esprit? Ô frères, ayons honte de cette protestation, de ces lamentations et de
cette crainte de tout ce qui est silencieux dans la Création! Avec repentance, crions vers Dieu,
le Victorieux : pardonne, Ô Seigneur Compatissant car en effet à chaque fois que nous
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péchons et que nous T'offensons, nous ne savons pas ce que nous faisons.
Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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