samedi 28 avril 2012
Vie de Sainte Vassa et autres Vies de Saints.
29 mars – 11 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Saint et Grand Mercredi
LE SAINT ET GRAND MERCREDI, NOUS FAISONS MEMOIRE
DE LA FEMME PECHERESSE QUI VERSA DU PARFUM SUR LE SEIGNEUR,
CAR CELA ADVINT PEU DE TEMPS AVANT LA PASSION DU SAUVEUR
Devançant Nicodème oignant le Christ défunt,
sur Son Corps une femme a versé le parfum.
Dans la maison de Simon le Lépreux
Après Son Entrée à Jérusalem, Jésus-Christ Se trouvant dans la maison de Simon le lépreux,
une femme s'approcha de Lui et versa sur Sa Tête ce parfum de grand prix. Cette "bonne
oeuvre" a trouvé place ici afin que, selon la Parole du Sauveur, elle soit prêchée partout dans
le monde entier. Et d'où vient qu'elle accomplit cet exploit? C'est qu'elle remarqua la
Compassion du Christ et Son Désir de communiquer avec tous, en particulier maintenant
qu'elle Le voyait entrer dans la maison de ce lépreux que la Loi prescrivait de tenir pour
impur et excluait de la communauté. La femme pensait donc que Jésus-Christ guérirait
comme ce lépreux, également les maux de son âme. Et alors qu'Il était à table, elle versa sur
Sa Tête du parfum pour la valeur de trois cent deniers, ce qui fait soixante as, dix oboles ou
trois pièces d'argent. Les Disciples lui en font reproche et surtout Judas Iscariote. Mais le
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Christ la protège pour que son bon exemple ne tourne pas court. Ensuite, Il fait mémoire de Sa
Sépulture, réprouvant la trahison de Judas et rendant à la femme cet honneur que partout dans
le monde entier, on redira sa bonne action.
Certains pensent que cette femme est la même chez tous les Evangélistes; or il n'en est pas
ainsi. Chez trois d'entre eux comme dit le Divin Chrysostome, c'est la même que celle qui est
appelée pécheresse mais pas chez Jean où il s'agit d'une autre femme, merveilleuse et menant
une vie pure, Marie, la soeur de Lazare qui était chère au Christ mais pas comme courtisane
repentie. L'une donc de ces Marie alors que le Christ était à table, six jours avant la Pâque
dans sa maison de Béthanie, lui fit une onction de myrrhe, versant le parfum sur Ses Pieds et
Les essuyant avec ses cheveux, en employant un onguent très précieux comme si elle offrait
une libation à Dieu. On sait en effet que dans les sacrifices on offrait de l'huile au Seigneur,
les prêtres eux-mêmes recevaient une onction de parfum et Jacob oignit jadis une stèle pour
Dieu. C'est donc comme à Dieu qu'elle offrit ce don au Maître mais aussi en signe de
convivialité fraternelle. Aucune récompense ne lui est promise, tandis que Judas murmure à
cause de son avarice. L'autre, la courtisane, c'est deux jours avant la Pâque alors que le Christ
se trouve aussi à Béthanie mais dans la maison de Simon le lépreux qu'elle lui verse sur la
tête, au moment du repas, un parfum de grand prix comme le racontent les Evangélistes
Matthieu et Marc. Au sujet de cette courtisane, les Disciples s'indignent aussi, prévoyant
sûrement ce que le Christ lui réserve dans Sa Miséricorde. Et Il lui accorde une récompense :
sa bonne action sera glorifiée partout dans le monde entier. Les uns pensent donc que c'est la
même tandis que Jean à la bouche d'or parle de deux femmes. Il en est même pour qui elles
étaient trois : les deux précédentes qui apparaissent alors qu'approche la Passion du Christ et
avant elles une troisième ou plutôt une première qui fait cela vers le milieu de la prédication
évangélique : celle-là était courtisane et pécheresse, elle se trouvait dans la maison non du
lépreux mais du pharisien Simon, aux Pieds du Christ (Il était seul, sans Ses Disciples) et elle
Lui verse du parfum et lorsque le pharisien s'indigne (lui seul, non les Disciples), le Sauveur
lui accorde aussi une récompense mais c'est la rémission de ses péchés. Et cela, seul
l'Evangéliste Luc le relate vers le milieu de son Evangile (7:36) comme nous l'avons dit.
Après l'histoire de cette pécheresse, il poursuit en disant : "Et il advint ensuite que Jésus
cheminait à travers villes et villages, prêchant et annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume
de Dieu," ce qui montre que ce n'était pas le temps de la Passion. Il semble donc, selon les
temps et selon ceux qui le reçoivent, selon les lieux, les personnes et les maisons et aussi
d'après le mode d'onction qu'il s'est agi de trois femmes dont deux étaient des pécheresses, la
troisième étant Marie, la soeur de Lazare qui menait une vie honorable. L'une des raisons était
celle du pharisien Simon, une autre celle de Simon le lépreux à Béthanie, une troisième celle
de Marie et Marthe, les soeurs de Lazare, également à Béthanie, ainsi qu'on peut le déduire
des faits. De même, il y eut deux repas auxquels assistait le Christ et tous les deux à Béthanie.
Le premier, c'était six jours avant la Pâque dans la maison de Lazare lorsque Lazare est à table
avec eux comme le relate le fils de Zébédée en disant : "Six jours avant la Pâque, Jésus vint à
Béthanie où se trouvait Lazare qu'Il avait ressuscité des morts. Là, on lui offrit un repas et
Marthe servait; Lazare était avec Lui parmi les convives. Marie, prenant une livre d'un parfum
véritable et de grand prix, la versa sur les Pieds de Jésus qu'elle essuya avec ses cheveux." Le
second repas lui fut offert deux jours avant la Pâque, le Christ se trouvant de nouveau à
Béthanie mais dans la maison de Simon le lépreux lorsqu'une pécheresse s'approcha de lui et
versa un parfum de grand prix comme le relate Saint Matthieu puisque le Christ dit à Ses
disciples : "La Pâque, vous le savez, aura lieu dans deux jours." Et peu après Il ajoute:
"Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui
avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très précieux et elle le versa sur la Tête de Jésus-
Christ alors qu'Il était à table." Et Marc est en concordance avec lui lorsqu'il dit : "La Pâque et
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les Azymes devaient avoir lieu dans deux jours et comme Jésus Se trouvait à Béthanie, chez
Simon le lépreux, une femme vint" etc. Ceux qui comprennent et disent que c'était la même
femme qui dans les quatre Evangiles, a versé du parfum sur le Seigneur et qui pensent aussi
qu'il y avait un seul et même Simon, pharisien et lépreux dont certains affirment que c'était le
père de Lazare et de ses soeurs Marie et Marthe, qu'il n'y a eu un seul repas, que c'était la
même maison, à Béthanie dans laquelle fut préparée en outre une pièce garnie de coussins
pour la Cène Mystique, se trompent. Car ces deux repas ont eu lieu pour le Christ en dehors
de Jérusalem, à Béthanie, à six et deux jours de la Pâque légale lorsque des femmes offrirent,
de façons différentes, du parfum au Christ. La Cène Mystique et la pièce garnie de coussins
furent préparées à Jérusalem, à l'intérieur de la ville, un jour avant la Pâque légale et les
Souffrances du Christ. C'était chez un homme inconnu, selon certains, selon d'autres, à ce
qu'on dit, chez un ami intime et disciple de Jean dans la Sainte Sion, là où les disciples se
cachèrent ensuite par peur des Juifs où eut lieu l'attouchement de Thomas le dimanche
suivant, la Descente du Saint Esprit à la Pentecôte et où se produisirent d'autres faits
mystérieux et ineffables.
Ainsi donc, Saint Jean au verbe d'or (Saint Jean Chrysostome) tenait pour plus certain que ces
femmes fussent au nombre de deux : l'une comme il est dit par les trois Evangélistes, était
courtisane et pécheresse et elle versa du parfum sur la Tête du Christ; l'autre comme il est dit
dans l'Evangile de Jean, était Marie, la soeur de Lazare et c'est sur les Pieds Divins du Christ
qu'elle fit son offrande et libation. Il eut un repas à Béthanie différent de la Cène Mystique.
D'ailleurs c'est manifestement après l'histoire de cette pécheresse que le Sauveur envoie Ses
Disciples préparer la Pâque en leur disant : "Allez à la ville, chez un tel et dites-lui : Le Maître
te fait dire : C'est chez toi que Je vais faire la Pâque avec Mes disciples." Et aussi : "Vous
rencontrerez un homme portant une cruche d'eau et il vous montrera une grande pièce garnie
de coussins; faites-y pour nous les préparatifs." "Ils s'en allèrent donc, trouvèrent tout comme
Jésus-Christ le leur avait indiqué et ils préparèrent la Pâque," assurément la Pâque légale qui
était imminente et qu'Il vint accomplir avec Ses Disciples comme dit le Divin Chrysostome.
Après la Cène Mystique et le lavement des pieds, Il s'assoit de nouveau et Il institue notre
Pâque sur la même table ainsi que nous l'enseigne Jean à la bouche d'or. L'Evangéliste Jean et
avec lui Saint Marc indiquent même la qualité du parfum, disant qu'il était véritable et de
grand prix. Ils emploient le mot "pistikon" ce qui veut dire vrai, non adultéré, non dilué, d'une
authentique pureté; certains disent "une myrrhe excellente," de premier choix. Marc ajoute
que dans son empressement, la femme brisa le vase d'albâtre comme pour aller plus vite. C'est
comme dit Saint Epiphane, un vase en verre, fabriqué sans anses qu'on appelle aussi "bykion."
Ce parfum était composé de façon ou d'autre mais le plus souvent de myrrhe, de fleur de
cinnamome bien odorant, c'est-à-dire de cannelle aromatique et d'huile.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Dans l’Orthros [Matines]
Jean XII : 17-50
12.17 Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des
morts, lui rendaient témoignage; 12.18 et la foule vint au-devant de lui, parce qu'elle avait
appris qu'il avait fait ce miracle. 12.19 Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres: Vous
voyez que vous ne gagnez rien; voici, le monde est allé après lui.
12.20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête,
12.21 s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance: Seigneur,
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nous voudrions voir Jésus. 12.22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à
Jésus. 12.23 Jésus leur répondit: L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 12.24
En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste
seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 12.25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui
qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 12.26 Si quelqu'un me sert,
qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père
l'honorera.
12.27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirais-je?... Père, délivre-moi de cette
heure?... Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. 12.28 Père, glorifie ton nom!
Et une voix vint du ciel: Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. 12.29 La foule qui était là, et
qui avait entendu, disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient: Un ange lui a parlé. 12.30
Jésus dit: Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre; c'est à cause de vous.
12.31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté
dehors. 12.32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. 12.33
En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. - 12.34 La foule lui répondit: Nous
avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu: Il faut que
le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme? 12.35 Jésus leur dit: La lumière est
encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière,
afin que les ténèbres ne vous surprennent point: celui qui marche dans les ténèbres ne sait où
il va. 12.36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des
enfants de lumière. Jésus dit ces choses, puis il s'en alla, et se cacha loin d'eux.
12.37 Malgré tant de miracles qu'il avait faits en leur présence, ils ne croyaient pas en lui,
12.38 afin que s'accomplît la parole qu'Ésaïe, le prophète, a prononcée: Seigneur, Qui a cru à
notre prédication? Et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé? 12.39 Aussi ne pouvaient-ils
croire, parce qu'Ésaïe a dit encore: 12.40 Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur coeur, De
peur qu'ils ne voient des yeux, Qu'ils ne comprennent du coeur, Qu'ils ne se convertissent, et
que je ne les guérisse. 12.41 Ésaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui.
12.42 Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui; mais, à cause des
pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. 12.43 Car
ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.
12.44 Or, Jésus s'était écrié: Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui
m'a envoyé; 12.45 et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé. 12.46 Je suis venu comme une
lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
12.47 Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je
suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. 12.48 Celui qui me rejette et qui
ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au
dernier jour. 12.49 Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a
prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. 12.50 Et je sais que son commandement est la
vie éternelle. C'est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites.
Dans la Liturgie des Dons présanctifiés
Matthieu XXVI : 6-16
26.6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, 26.7 une femme
s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix; et, pendant
qu'il était à table, elle répandit le parfum sur sa tête. 26.8 Les disciples, voyant cela,
s'indignèrent, et dirent: A quoi bon cette perte? 26.9 On aurait pu vendre ce parfum très cher, et
en donner le prix aux pauvres. 26.10 Jésus, s'en étant aperçu, leur dit: Pourquoi faites-vous de la
peine à cette femme? Elle a fait une bonne action à mon égard; 26.11 car vous avez toujours des
pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours. 26.12 En répandant ce parfum sur mon
corps, elle l'a fait pour ma sépulture. 26.13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne
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nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce
qu'elle a fait.
26.14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs,
26.15 et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? Et ils lui payèrent trente pièces
d'argent. 26.16 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.
Cycle fixe : Commémorations
Sts. Marc, Jonas et Cornelius
SAINTS MARC, JONAS MOINES DE PSKOV ET SAINTE VASSA MONIALE (+1480)
Les Moines Marc, Jonas et Vassa sont vénérés pour avoir été parmi les Pères qui ont fondé le
Monastère de Pskov-Pechersk.
On ne sait pas avec précision quand les premiers Ermites se sont installés près des ruisseaux
de Kamenets dans les cavernes naturelles de la colline que les habitants locaux ont appelé "la
Colline Sainte." La chronique du monastère présente un compte-rendu d'un témoin oculaire, le
chasseur-trappeur de Izborsk surnommé Selishi : "Un jour, par hasard, nous avons abouti avec
notre père sur la colline extérieure où se trouve maintenant l'église de la Mère de Dieu et a
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entendu ce qui ressemblait à des chants d'église; ils chantaient harmonieusement et
respectueusement mais on n'arrivait pas à voir ceux qui chantaient et l'air était rempli d'un
parfum d'encens."
Des premiers Anciens du Monastère de Pskovo-Pechersk, seul Marc est connu par son nom.
De lui il témoigne : "Au début, un premier Ancien habitait près de la crue du Kamenets dans
la caverne, certains pêcheurs l'ont aperçu aux trois rochers, se couchant par-dessus la caverne
de l'église de la Très Sainte Mère de Dieu mais nous n'avons pas pu découvrir quoique ce soit
à son égard qui était-il et son origine familiale ni comment et d'où il était venu à cet endroit ni
combien de temps il était demeuré ici ni comment il était né au Ciel."
Le deuxième Higoumène (Abbé) du Monastère de Pechersk portait le nom de Starets Marc
dans le Synodikon du monastère. Le Moine Kornilii comme Higoumène a douté de la véracité
de cette inscription et il a ordonné que le nom soit effacé du Synodikon. Soudain il est tombé
gravement malade et a reçu une révélation comme quoi ceci était une punition pour son ordre
de rayer le nom du Moine Marc du diptyque du monastère. Implorant le pardon avec larmes et
prières sur la tombe du Staretz Marc, l'Higoumène Kornilii réinscrit le nom du Saint. Quand
l'église souterraine de l'Uspenie [Dormition] de la Très Sainte Mère de Dieu fut réinstallée à
l'air libre et les tombes excavées, l'Higoumène Dorophei a trouvé la tombe du Moine Marc en
délabrement mais ses Précieuses Reliques et vêtements intacts.
En 1472, le paysan Ivan Dement'ev a abattu la forêt sur la colline escarpée. Un des arbres
abattus a roulé en bas, déracinant par ses racines un autre arbre. La chute a mis à nu l'entrée
d'une caverne, au-dessus de laquelle il était écrit : "Une caverne construite par Dieu." Il existe
une tradition à cet égard qui rapporte qu'un certain Moine Fol-en-Christ Varlaam, à chaque
fois qu'il venait à la caverne, il effaçait cette inscription mais qu'à chaque fois elle
réapparaissait miraculeusement.
En ce Saint Lieu de prière fréquenté par les premiers Ascètes, est venu d'ailleurs le Prêtre
Jean, surnommé "Shestnik." Il était natif de Moscovie et avait servi comme Prêtre à Iur'ev
(maintenant Tartu) dans "une église de Vrais Croyants, établie par les gens de Pskov" et
dédiée à Saint Nicolas et au Saint Mégalomartyr Georges et ensemble avec le Prêtre Isidor, ils
avaient nourri spirituellement les Russes habitant là-bas. En 1470 le Père Jean fut obligé de
fuir avec sa famille à Pskov en raison de la persécution des papistes allemands [les
"Chevaliers Teutoniques," cfr Saint Alexandre Nevski]. Ayant appris que son ami avait péri
en Martyr (on commémore le Hiéromartyr Isidor le 8 janvier), Jean décida de se retirer dans
cette récemment-apparue "caverne construite par Dieu" afin que là-bas, sur la frontière même
avec les Livoniens, il puisse trouver un monastère comme un poste avancé de l'Orthodoxie.
Peu après sa femme tomba malade et ayant prononcé ses voeux monastiques sous le nom de
Vassa, elle laissa partir son âme vers le Seigneur. Sa vertu éclata immédiatement après son
endormissement. Son mari et son Père Spirituel ont enseveli la Moniale Vassa dans le mur de
"la caverne construite par Dieu" mais de nuit son cercueil "s'enleva du sol par le Pouvoir
Invisible de Dieu." Le Père Jean et le Prêtre-Confesseur de la Moniale Vassa, perturbés,
pensaient que cela venait du fait qu'ils auraient oublié de chanter une partie de l'Office de
défunts. Alors, ils ont recélébré l'Office funèbre puis ré-enseveli le corps mais le matin, il était
à nouveau "au-dessus du sol." Alors tout s'éclaircit : c'était un Signe de Dieu. Ils ont bâtit une
tombe pour la Moniale Vassa dans la caverne, sur le côté gauche. Bouleversé par le Miracle,
Jean a prononcé ses voeux monastiques sous le nom de Jonas et commencé à devenir un
fervent Ascète.
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Ayant mis à l'air libre, à la main, l'église de la caverne et deux cellules, placées sur des piliers,
il commença à adresser des requêtes au clergé de la cathédrale de la Trinité de Pskovsk pour
le consacrer mais ils n'ont pas voulu le faire directement "à cause de l'emplacement insolite."
Alors le Moine Jonas sollicita la bénédiction de l'Archevêque Théophile de Novgorod.
Et le 15 août 1473, l'église de la caverne fut consacrée en l'honneur de l'Uspenie [Dormition]
de la Très Sainte Mère de Dieu. Pendant la consécration, un Miracle eut lieu, venant d'une
Icône d'Uspenie de la Très Sainte Mère de Dieu "envoyé par le Dieu Clément Qui commence
Ses Grands Dons à Sa Toute Pure Mère" : une aveugle recouvrit la vue. (Cette Icône qu'ils
appellent "l'ancienne" pour faire la distinction avec une autre Icône miraculeuse de la
Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu bordée de scènes de Sa Vie, fut écrite en 1421 par
l'Iconographe Aleksei de Pskov et est conservée à présent dans l'Autel de l’église d'Uspensk
dans le bâtiment sur la colline.)
La date de consécration de l'église de la caverne est reprise comme date officielle de la
fondation du Monastère de Pskovo-Pechersk. Le Moine Jonas vécut en Ascète au Monastère
de la caverne jusqu'en 1480 et s'endormit paisiblement dans le Seigneur. A sa Naissance
Céleste, on découvrit sur son corps une cotte de mailles en fer qui fut accrochée au-dessus
de sa tombe en témoignage des actes ascétiques secrets du Moine mais elle fut volée durant
une incursion des Allemands.
Les Précieuses Reliques du Moine Jonas reposent dans les cavernes à côté de celles de
l'Ancien Marc et de la Moniale Vassa. Une fois durant une invasion du monastère par les
chevaliers de Livonian, se moquant des Saintes Reliques, ont voulu ouvrir d'un coup d'épée le
cercueil de la Moniale Vassa mais une flamme jaillit du cercueil de la Sainte Ascète. Les
traces de ce feu punitif sont visibles de nos jours sur le cercueil de la Moniale Vassa.
SAINT ABBE EUSTHAISE (OU EUSTAISE, EUSTASIUS, EUSTACE) DE LUXEUIL EN
FRANCHE-COMTE ET APOTRE DES BURGONDES VARASQUES (+625)
Burgonde de nation, il succéda à Saint Colomban dont il était le disciple préféré comme
second Higoumène du monastère de Luxeuil. Sous sa direction, le monastère prit une grande
expansion. Plus de six cents Moines s'y formèrent à la connaissance des Saintes Écritures et
progressèrent vers la Sainteté pour la plus grande victoire de l'Orthodoxie qui y puisa des
Saints aussi éminents que Saint Gaubert, Saint Romaric, Saint Aimé et aussi de très nombreux
Évêques Missionnaires. Saint Eustaise fut en particulier l'Apôtre des Burgondes Varasques.
Attaqué par l'un de ses Moines, il lui pardonna voulant, toujours et en premier lieu, la paix.
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Devenu de bonne heure disciple de Saint Colomban, Saint Eustaise suivit ce grand fondateur
dans son exil (610) et resta un de ses plus fidèles collaborateurs si bien qu'il devint son
successeur à la tête de la communauté de Luxeuil (616).
Il fut ensuite envoyé par le Roi Clotaire Il à Bobbio auprès de son Père Spirituel pour tenter
de le ramener en Gaule mais il ne parvint pas à le convaincre. A son retour, il évangélisa les
païens de la région du Doubs où il fonda un monastère et ceux de la Bavière puis laissant là
des disciples pour continuer son oeuvre, il reprit la direction du Monastère de Luxeuil. Mais il
dut alors affronter 1'opposition d'un des Moines, Agrestius, devenu hérétique après que l'Abbé
lui eut refusé de le prendre parmi son groupe de Missionnaires. Celui-ci se présenta au
Concile de Mâcon (626) pour condamner la Règle et les traditions instituées par Saint
Colomban. Mais grâce à l'éloquence et au rayonnement de Saint Eustaise, le Concile repoussa
ses arguments et approuva la Règle de Saint Colomban. Malgré le baiser de paix qu'Eustaise
lui avait donné, Agrestius n'en cessa pas pour autant ses attaques haineuses et essaya d'attirer
à son parti les disciples du Saint qui dirigeaient des fondations issues de Luxeuil. Alors que
les Moines de Remiremont s'étaient laissés égarés, Sainte Fare repoussa l'infâme avec
indignation en lui rappelant que les institutions de Colomban et de ses disciples avaient été
confirmées par des Miracles dont elle avait été elle-même le témoin. Finalement,
conformément à une prédiction de Saint Eustaise, l'hérétique périt misérablement avant la fin
de la même année, frappé d'un coup de hache par un de ses serviteurs. Eustaise put reprendre
paisiblement la direction de sa communauté et contribua par la fondation d'autres Monastères
à la diffusion dans toute la Gaule de la tradition de Saint Colomban dont il avait quelque peu
tempéré la rigueur afin de la rendre accessible à un plus grand nombre.
A la fin de sa vie, Dieu lui donna, en vision, le choix entre quarante jours d'une lente agonie
ou trente jours de cruelles souffrances. Il préféra la maladie afin d'aller jouir plus tôt des Biens
Célestes.
ou
Eustase ou Eustaise (latin Eustasius, Austasius) naquit en Bourgogne; il était par sa mère
neveu de Miget Evêque de Langres. On a pensé qu'il avait peut-être suivi la carrière des armes
cependant il alla de bonne heure se placer sous la conduite de Colomban à Luxeuil. Il y fut
bientôt établi chef des écoles et paraît avoir suivi quelque temps Colomban dans son exil.
Vers la fin de 616, on le vit reparaître à Luxeuil en qualité d'Abbé. On ignore comment il
parvint ainsi à prendre la succession de Colomban, si ce fut par ordre de celui-ci ou par le
suffrage des Moines. Jonas s'est contenté de dire qu'Eustase était à Brégentz au moment de la
pluie de cailles et que plus tard il fut envoyé par Clotaire II à Bobbio en qualité d'Abbé de
Luxeuil pour ramener Colomban en Gaule. Mais celui-ci était bien décidé à ne pas sortir de sa
retraite : il remit à son disciple une lettre dans laquelle il remerciait Clotaire de sa proposition
et le priait d'accorder ses faveurs à l'Abbaye de Luxeuil. Le Roi permit aux Moines d'étendre
leurs domaines témoignant, ainsi de ses dispositions. Le retour d'Eustase fut marqué par un
premier Miracle en faveur de Sainte Fare alors aveugle : il lui rendit la vue.
Rentré à Luxeuil, Eustase en repartit bientôt pour aller évangéliser les infidèles de la région.
Accompagné de Saint Aile, il se rendit chez les Warasques sur les bords du Doubs, peuple en
partie idolâtre et en partie hérétique. Il convertit leur chef Isérius, détermina Randone, bellesoeur
de celui-ci, à aller fonder le Monastère de Cusance. Il passa ensuite chez les Boïens (la
Bavière des temps actuels) y laissa des hommes capables de continuer l'oeuvre de conversion
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commencée par lui puis rentra avec Aile à Luxeuil. A Meuse en Bassigny, il rendit la vue à
Salaberge, fille de Gondoin son hôte puis guérit Aile d'une fièvre violente. A Luxeuil, il
travailla à maintenir la discipline et à former des Moines qui devaient devenir des Evêques,
des fondateurs et Abbés de monastères comme Cagnoald, Achaire, Amé, Romaric, Omer,
Mommolin, Walbert etc.
Jonas a raconté avec d'amples détails le départ et le schisme d'Agrestin. Celui-ci, ancien
notaire du Roi Thierry II, était entré à Luxeuil après avoir distribué tous ses biens aux
pauvres : se croyant une vocation d'Apôtre, il avait demandé à Eustase d'être compris dans le
nombre des Missionnaires envoyés aux infidèles. Eustase refusa et Agrestin* quitta le
monastère pour se rendre à Aquilée où il fut entraîné dans l'hérésie des "Trois-Chapitres."**
Ensuite il osa revenir à Luxeuil pour essayer de gagner Eustase. Honteusement chassé,
Agrestin tenta de circonvenir Clotaire. Mais celui-ci, toujours plein de vénération pour
Colomban, convoqua un Concile à Mâcon. Agrestin y parut pour critiquer la Règle de
Colomban. Eustase fit une réponse très éloquente et prononça un discours vigoureux dont
Jonas a conservé la teneur : "Si tu persistes à combattre nos institutions, concluait Eustase
s'adressant à Agrestin, je te cite dans l'année même au Tribunal de Dieu; tu défendras ta cause
contre Colomban ou plutôt tu recevras ta sentence du Juste Juge Dont tu calomnies le
Serviteur."
* http://medievales.revues.org/index2503.html
** Les "Trois Chapitres" : ce terme désigne trois groupes de textes :
- 1°) des écrits de Théodore de Mopsueste,
- 2°) les anathématismes que Théodoret de Cyr a opposés à ceux de Saint Cyrille,
- 3°) la lettre à Maris attribuée à Ibas d'Édesse.
Au milieu du sixième siècle, cette querelle aboutit à la condamnation des Trois Chapitres. Ce conflit témoigne du
choc de deux Écoles et de deux pensées sur la Nature du Christ : l'Orthodoxie et le nestorianisme.
L'intransigeance de l'empereur Justinien comme l'indécision et les revirements du Pape Vigile provoqueront, à
la suite de cette affaire, une dissension douloureuse et durable dans l'Église. "Pro defensione trium capitulorum"
["Défense des Trois Chapitres (À Justinien)"] est l'ouvrage de l'Evêque Facundus d'Hermianum en Afrique du
Nord, est le document le plus complet, le mieux documenté et sans doute le plus honnête que nous ayons de cette
querelle : http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=6304.
Une explication plus détaillée :
http://www.sourceschretiennes.
mom.fr/index.php?pageid=volume_paru&trisource=&selection2source=&id=409
Le Concile approuva la Règle de Colomban : Eustase, poussé par sa grande charité, donna le
baiser de paix à Agrestin et à ses partisans. Tout semblait terminé mais Agrestin renouvela
bientôt ses attaques contre Luxeuil, fit de vaines tentatives pour gagner Sainte Fare. Il
ressentit bientôt l'effet des menaces prononcées par Eustase; avant la fin de l'année, il périt
misérablement frappé par la main d'un de ses esclaves. Amé qui lui avait témoigné quelque
bienveillance regretta son erreur, Romane se soumit aussi sans tarder. Eustase, à qui revenait
l'honneur de ce triomphe, reprit en paix le gouvernement de son Abbaye; il y fit prospérer les
études, augmenta le temporel, fonda plusieurs maisons nouvelles qu'il plaça sous la Règle de
Colomban. Une vision miraculeuse l'avertit de sa fin et lui laissa le choix entre quarante jours
de lente agonie ou trente jours de cruelles souffrances, il préféra la maladie la plus
douloureuse pour aller jouir plus tôt de la Céleste Récompense (625).
ou
Devenu de bonne heure disciple de Saint Colomban Saint Eustaise suivit ce grand fondateur
dans son exil (610) et resta un de ses plus fidèles collaborateurs, si bien qu'il devint son
successeur à la tête de la communauté de Luxeuil (616).
10
Il fut ensuite envoyé par le Roi Clotaire II à Bobbio, auprès de son Père Spirituel pour tenter
de le ramener en Gaule mais il ne parvint pas à le convaincre. A son retour, il évangélisa les
païens de la région du Doubs où il fonda un Monastère et de la Bavière puis laissant là des
disciples pour continuer son oeuvre, il reprit la direction du Monastère de Luxeuil. Mais il dut
alors affronter l'opposition d'un des Moines, Agrestius, devenu hérétique après que l'Abbé lui
eut refusé de le prendre parmi son groupe de Missionnaires.
Celui-ci se présenta au Concile de Mâcon (626) pour condamner la Règle et les traditions
instituées par Saint Colomban. Mais grâce à l'éloquence et au rayonnement de Saint Eustaise,
le Concile repoussa ses arguments et approuva la Règle de Saint Colomban. Malgré le baiser
de paix qu'Eustaise lui avait donné, Agrestius n'en cessa pas pour autant ses attaques
haineuses et essaya d'attirer à son parti les disciples du Saint qui dirigeaient des fondations
issues de Luxeuil. Alors que les Moines de Remiremont s'étaient laissés égarés, Sainte Fare
repoussa l'infâme avec indignation, en lui rappelant que les institutions de Colomban et de ses
disciples avaient été confirmées par des Miracles dont elle avait été elle-même le témoin.
Finalement, conformément à une prédiction de Saint Eustaise, l'hérétique périt misérablement
avant la fin de la même année, frappé d'un coup de hâche par un de ses serviteurs. Eustaise
put reprendre paisiblement la direction de sa communauté et contribua, par la fondation
d'autres Monastères, à la diffusion dans toute la Gaule de la tradition de Saint Colomban dont
il avait quelque peu tempéré la rigueur afin de la rendre accessible à un plus grand nombre.
A la fin de sa vie Dieu lui donna, en vision, le choix entre quarante jours d'une lente agonie ou
trente jours de cruelles souffrances. Il préféra la maladie afin d'aller jouir plus tôt des Biens
Célestes.
SAINT EVEQUE MARC LE CONFESSEUR, D'ARETHUSA EN SYRIE (+364)
Les souffrances de Saint Marc nous sont rapportées par Saint Grégoire le Théologien et le
Bienheureux Théodoret. Selon ce récit, Marc, durant le règne de l'Empereur Constantin,
détruisit un temple païen et convertit nombre de gens à la Foi en Christ. Lorsque Julien monta
sur le trône et peu après, apostasia la Foi en Christ, des citoyens d'Arethusa renièrent aussi le
Christ et revinrent au paganisme.
Alors ils s'élevèrent contre Marc parce qu'il avait détruit leur temple, voulant que soit il
rebattît leur temple, soit leur verse une grosse somme d'argent. Du fait que le vieux Marc
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refusait l'un comme l'autre, il fut flagellé, moqué et traîné à travers les rues. Ensuite ils
coupèrent ses oreilles avec un fil fin mais solide. Puis ils le déshabillèrent, l'enrobèrent de
miel et l'attachèrent à un arbre dans la chaleur de l'été afin qu'il soit mordu par les guêpes,
moustiques et frelons.
Le Martyr du Christ endura tout sans gémir. Marc était très vieux mais par sa tenue il brillait
comme un Ange. Les païens réduisirent le prix demandé pour leur temple et pour finir
demandèrent à Marc une somme insignifiante qu'il aurait facilement pu leur donner mais il
refusa de leur donner ne fut-ce qu'une pièce pour ce but.
Sa patience fit une énorme impression sur les citoyens et ils commencèrent à l'admirer et à
avoir du regret pour lui. Ils réduisirent pour finir le prix à quasiment rien afin de lui permettre
de rester en vie. Pour finir, ils l'autorisèrent à partir libre et l'un après l'autre, ils reçurent
l'instruction de lui et finirent par revenir à la Foi en Christ.
ou
The PriestMartyr Mark, Bishop of Arethuseia, suffered for his faith in Christ under the
emperor Julian the Apostate (361-363). By order of the Equal-to-the-Apostles emperor
Constantine (306-337, Comm. 21 May), Saint Mark had once destroyed an idolatrous temple.
When Julian came upon the throne, he began to persecute Christians and to restore paganism,
and his enemies decided to take revenge on Saint Mark. The old bishop at first hid himself
from the persecution, but learning, that the pagans in search of him had put many people to
torture, he voluntarily gave himself up. Amidst abuse and jeers the holy elder was led
throughout all the city and given over to torture. They tore out his hair, lacerated his body,
dragged him along the street dumped him in a swamp, tied him up bound and cut at him with
knives. Demanding from the holy bishop repayment for the destruction of the pagan-temple,
the persecutors invented ever newer and newer torments: they squeezed the elder in a footpress,
they cut off his ears with strong linen cords and finally, having smeared the body of the
holy Martyr with honey and grease, they hung him up in a basket in the hot mid-day as prey
for the bees. But the holy elder as it were did not notice the pain, and this irritated the
tormentor all the more. The inhabitants of the city of Arethuseia, beholding the unshakable
firmness of the Saint, set him free. Many of them later under the influence of his talks were
converted to Christ. Sainted Gregory the Theologian (Comm. 25 January) tells about the
sufferings of Saint Mark in his First Discourse against Julian.
SAINT ERMITE GWYNLLYW (OU GONLAY, GNUNDLEE, GUNDLEUS, WOOLO,
WOOLLOS) DU PAYS DE GALLES (+VERS 500)
Gundleus (latin pour "Gwynllyw," anglicisé en "Woolo") était un chef gallois. Bien qu'étant
l'aîné, à la mort de son père, Gundleus a partagé son héritage avec ses six frères. Selon la
tradition, il désirait épouser Gwladys, la fille de Saint Brychan de Brecknock. Brychan ayant
refusé la main de sa fille, Gundleus l'enleva et l'épousa. (Un détail de la tradition présente le
Roi Arthur aidant à battre le poursuivant Brychan et étant dissuadé de capturer Gwladys pour
lui-même par deux de ses chevaliers.)
Néanmoins, Gundleus et Gwladys menèrent une vie débridée, faite de violence et de
banditisme jusqu' à leur premier fils, Saint Cadoc qui les convainquit d'adopter et suivre une
vie monastique ensemble sur la montagne Stow Hill près de Newport (Gwent),
Monmouthshire. Plus tard il leur conseillera de vivre séparément et d'habiter en Ermite.
12
Gundleus passa ses dernières années complètement retiré du monde dans une petite demeure
solitaire près d'une église qu'il avait construite. Il était habillé d'un sac de toile, mangeait du
pain d'orge mêlé de cendre, buvant de l'eau. Il joignit le travail manuel à la prière et à la
contemplation constante. Sur son lit de mort, Gundleus reçut la visite de Saint Dyfrig et son
propre fils Cadoc qui lui administra les derniers Sacrements de l'Eglise.
Tropaire des Saints Gladys et Gwynllyn ton 5
Réjouis-toi, Gladys trois fois-béni,/
fille du roi Brychan,/
épouse de Saint Gwynllyn et mère de Saint Cadoc./
Ô Digne Gwynllyn,/
tu abandonnas la guerre païenne pour combattre comme un Ascète chrétien/
et terminas tes jours comme Ermite./
Nous vous louons, Gladys et Gwynllyn.
SAINT MARTYR SECOND, SOLDAT, À ASTI (+119)
Comme on le conduisait au gouverneur qui voulait l'obliger à adorer les idoles, un Ange lui
apparut pour l'encourager et le consoler. On ajoute qu'après le supplice, les Anges
ensevelirent son corps. On dit aussi qu'il traversa le Pô dont les eaux s'affermirent sous les
pieds de sa monture comme un tapis de gazon. On raconte de ce Saint merveille sur merveille;
nous n'ajouterons plus que celle-ci : un nuage creva sur sa tête au moment où il marchait à la
mort et une main invisible le baptisa. Saint Second est le Protecteur d'Asti; aussi l'a-t-on
représenté sur les monnaies de cette ville soit à pied, soit à cheval.
SAINTE LASAR (OU LASSAR, LASSERA), VIERGE (+6°.S.)
La Sainte Moniale irlandaise Lasar (signifiant la "Flamme") était la nièce de Saint Forchera.
Elle rentra fort jeune dans la vie monastique, aux soins de Saint Finnian et Saint Ciaran à
Clonard.
SAINT EVEQUE DIADOQUE DE PHOTICEE EN EPIRE (+486)
Il vivait en Epire (Grèce) peu après le Concile de Chalcédoine et eut à combattre, non
seulement le monophysisme mais aussi certaines déviations gnostiques. Il écrivit pour cela le
livre des "Cent chapitres gnostiques" où il souligne que les expériences de la Grâce que
procure la prière ne sont que l'expression de la Grâce du Baptême accomplie dans sa
participation à la vie de l'Eglise et non pas le simple résultat de notre dévotion, fut-ce à l'égard
du Saint-Esprit.
On retrouve ses "Cent chapitres de la perfection spirituelle" dans trois éditions :
a. Philocalie des Pères Neptiques, JC Lattes, 2 volumes (épuisée)
b. Editions Migne, collection Pères dans la Foi n.41
c. Sources Chrétiennes, éditions du Cerf, n.5
SAINT EVÊQUE EUSTATHIOS LE CONFESSEUR DE CHIOS EN BITHYNIE (+9°.S.)
Sainted Eustathios the Confessor, Bishop of Bithynia, was already at the start of his efforts a
fervent monk, meek and wise, filled with great faith and love for neighbour. For his virtuous
life he was made bishop of the city of Bithynia (a Roman province in north-west Asia Minor)
and for many years he guided his flock, giving them example of virtuous life and perfection.
During the time of the Iconoclast heresy, Saint Eustathios boldly came out against the heretics
in defending the veneration of holy icons. Iconoclast enemies reported against him to the
13
emperor, and the Saint suffered imprisonment and fierce beatings. Finally they deprived the
holy Bishop Eustathios of his cathedra and sent him off to prison. The holy confessor died
during the IX Century in exile, over the course of three years having undergone insults,
deprivation, hunger and want.
SAINT JEAN L'ANACHORETE D'EGYPTE (+ 4°.S.)
Durant une persécution contre les Chrétiens, la Pieuse Veuve Juliania d'Arménie se cacha de
ses poursuivants avec ses deux jeunes enfants Jean et Thémistea. Elle enseigna à ses enfants
la prière et la lecture des Saintes Ecritures.
De temps en temps, Jean visitait secrètement un proche Monastère, se mettant dès lors en
danger. Un jour, un Pieux Vieillard lui conseilla de chercher un endroit plus retiré pour prier.
Rentrant à la maison, le Saint expliqua à sa mère qu'il allait visiter l'Ancien. Pensant que son
fils rentrerait vite, elle le laissa partir.
Jean partit voir l'habitant du Désert Pharmutios et reçut sa bénédiction pour vivre seul dans le
Désert. Le jeune Ascète trouva un puits abandonné qui était rempli de serpents et scorpions et
autres viles créatures. Il descendit dans ce puits et y vécut dix ans dans le jeûne, la veille et la
prière.
Un Ange qui apportait la nourriture à l'Ermite Pharmutios apporta aussi du pain à Saint Jean.
L'Ange n'apportait cependant pas le pain directement à Jean afin d'éviter que le jeune Ascète
ne se rengorge de fierté. La nourriture lui était envoyée via son père spirituel, Pharmutios.
Saint Jean eut nombre de tentations du diable pour le tester. Les démons prirent la forme de sa
mère, de sa soeur, de sa parenté et de connaissances afin d'attrister l'Ascète et de le forcer à
abandonner ses luttes ascétiques. Ils approchèrent en larmes, l'un après l'autre, du puit,
suppliant Saint Jean de quitter en les accompagnant. Durant tout ce temps, le Saint ne cessa
jamais de prier. Finalement il dit : "Partez loin de moi" et les démons disparurent.
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Saint Jean vécut dans le puits jusqu'à son Bienheureux Repos. Par la Providence de Dieu,
Saint Chrysikhios qui avait lutté dans le Désert trente ans durant, vint l'enterrer. Le soir de son
Repos, Saint Jean raconta à Chrysikhios sa vie et ses luttes pour le Salut. Après son
Endormissement, nombre de Miracles eurent lieu à l'endroit de ses actes ascétiques.
SAINTE ERMITE GWALADYS (OU GLADYS, GLADUSA, CLAUDIA)
Née dans le Pays de Galles au cinquième siècle, Gwaladys est une des vingt-quatre enfants de
Brychan de Brecknock, épouse de Saint Gundleus et mère de Saint Cadoc et probablement,
Keyna, Sainte Gladys eut une vie très intéressante. Il est dit qu'après leur conversion par
l'exemple et à l'exhortation de leur fils, elle et Gundleus vécurent une vie austère. Cela
incluait une pratique plutôt intéressante : tout au long de l'année, ils prenaient des bains
nocturnes dans l'Usk, suivis d'une marche d'un mile sans manteau. Son fils finit par les
convaincre d'arrêter cette pratique et de vivre séparément. Gladys partit pour Pencanau dans le
Bassaleg. Les détails de son histoire viennent d'une "Vita" du douzième siècle qui inclut des
Miracles qui ont eu lieu au temps de Saint Edward le Confesseur et William I.
SAINT HIEROMARTYR CYRILLE D'HELIOPOLIS, DIACRE ET D'AUTRES MARTYRS
AVEC LUI (+362)
Au même moment dans la ville d'Heliopolis, au pied du Mont Liban, le Diacre Cyrille avait
détruit quelques idoles lorsque le Christianisme jouissait de la liberté. Mais sous Julien
l'Apostat, il fut cruellement torturé. Les païens étaient si enragés contre lui que lorsqu'ils
l'eurent tué, ils déchirèrent son ventre et lui arrachèrent les entrailles avec leurs dents. Le
même jour que Saint Cyrille souffrit, nombre d'autres aussi souffrirent.
Les fielleux païens hachèrent leurs corps en morceaux, les mélangèrent avec du blé et en
donnèrent à manger aux porcs mais la Punition Divine les foudroya : ils perdirent toutes leurs
dents et une puanteur insoutenable sortit de leurs bouches.
ou
About the Holy Martyr Deacon Cyril, Blessed Theodorit relates, that during the reign of
Equal-to-the-Apostles Constantine the Great he destroyed many idols in the city of Iliopolis.
For this he was killed under Julian the Apostate. Pagans cut up his body and, like wild beasts,
they bit at it, for which the Lord punished the torturers with blindness, boils and other terrible
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ills.
During this time in the Palestinian cities of Ascalon and Gaza the pagans tormented to death
many Christians – priests, and likewise women and children that had dedicated themselves to
God. The torturers cut up their bodies, covered them with barley and threw them for
lacerating to the swine. For their terrible torments the holy Martyrs received crowns of victory
in the Kingdom of Heaven, and the torturers rightful recompense – eternal torment in hell.
SAINTS ÉVÊQUES FIRMIN, AULE, EUMAQUE (OU AUMACHIUS) ET LONGIN,
CONFESSEURS DE VIVIERS (+7°.S.)
Dans la série des Evêques de Viviers, on relève les suivants, entourés de l'auréole de la
Sainteté :
1. Firmin. - Chef d'une noble famille gallo-romaine, Firmin était marié à l'époque où il fut
appelé à gouverner l'Église de Viviers. D'un commun accord avec Aula son épouse qui dit
adieu au monde, il dota son église d'une grande partie de ses biens. Les enfants imitèrent la
générosité de leurs parents et fondèrent sur le territoire de Bergoïate, l'église de la Mère de
Dieu de Cousiniac dont ils firent hommage à Dieu et à Saint Vincent, Protecteur de la
cathédrale. On ne dit pas quelle fut la durée de l'épiscopat de Firmin.
2. Aule. - Fils du précédent, lui succéda vers 610. Possédant la connaissance des Écritures et
des Pères, doué d'une rare éloquence, il consacra sort zèle à l'émancipation des esclaves et au
rachat des captifs. Son Endormissement fut un deuil universel pour le Vivarais. Son corps fut
déposé dans une église construite à une petite distance de Viviers; on la lui dédia plus tard. Il
y eut une Translation de ses Précieuses Reliques à la cathédrale dont l'anniversaire était fêté le
20 février. Ces Saintes Reliques furent brûlées au seizième siècle par les hérétiques de Calvin.
3. Eumaque. - Il succéda à Saint Aule qui l'avait désigné aux suffrages des clercs de l'Église
de Viviers. Il exerça sur son peuple un merveilleux ascendant, montra un grand esprit de
douceur et de charité. Les pauvres furent l'objet constant de sa sollicitude et au moment de sa
Naissance Céleste, il distribua de ses mains aux plus nécessiteux ce qui lui restait de biens.
4. Longin. - Il succéda à Eumaque. Sous son épiscopat eut lieu une nouvelle irruption des
Wisigoths qui mirent à sac la ville de Viviers. C'était la cinquième ou sixième depuis deux
cents ans.
Sts Jonas, Barachise et leurs compagnons Martyrs en Perse sous Chapour II (vers 327). -St
Diadoque l'Evêque de Photicée en Epire un des maîtres de la vie spirituelle, auteur des Cent
chapitres gnostiques repris dans la Philocalie, confesseur de la foi orthodoxe face au
monophysisme et au messalianisme (Vème siècle). -St Eustathe l'Evêque de Kios en Bithynie
confesseur des Stes Icônes (VIIIème siècle). - Saint Jean l'Anachorète d'Egypte (IVe s.)-St
Secundus, officier de l'armée romaine, Martyr à Asti au Piémont sous Adrien (vers 119). -St
Limin, Martyr à Clermont en Auvergne, probablement par la main des envahisseurs barbares
(vers 264). -Sts Marc, évêque d'Aréthuse en Syrie, Cyril, diacre à Héliopolis (aujourd'hui
Baalbeck au Liban) et des clers et vierges de Gaza et d'Ascalon qui souffrirent par la main des
païens sous Julien l'Apostat (entre 361 et 363)-St Achive l'Abbé de St-Maurice d'Agaune en
Valais (525). -St Hesychus, higoumène du monastère du Mont Sinaï (VIIème siècle).-St
Jonas, fondateur du monastère des Grottes de Pskov (Russie 1480).-St Marc, moine des
Grottes de Pskov (XVème siècle).-Sts Paul Voïnarsky, prêtre, Paul et Alexis, Martyrs (Russie
1919).
16
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Les spirites de nos jours acceptent chaque manifestation du monde spirituel
comme envoyée de Dieu et immédiatement ils se gonflent que Dieu leur aurait été "révélé." Je
connais un Moine de quatre-vingts ans que tout le monde respecte comme un grand maître
spirituel. A ma question : "Avez-vous déjà vu quelque chose du monde spirituel durant votre
vie?," le Moine me répondit : "Non, jamais que la Miséricorde de Dieu soit louée." Voyant
que j'en étais surpris, il rajouta : "J'ai sans cesse prié Dieu que rien ne m'apparaisse afin que,
par hasard, je ne succombe pas à la fierté et que je ne reçoive un diable déchu comme un
Ange. Jusqu'à présent, Dieu a entendu mes prières."
L'exemple suivant nous montre aussi combien les Anciens étaient humbles et pleins de
précaution. Le diable, habillé de la lumière d'un Ange, apparut à un Moine et lui dit : "Je suis
l'Archange Gabriel et je te suis envoyé." A cela le frère répondit : "Pense donc! N'as-tu pas été
envoyé à quelqu'un d'autre car moi je ne suis pas digne de voir un Ange?" Le diable disparut
instantanément et devint invisible.
HOMELIE - A propos de l'ouverture miraculeuse des tombes.
"Les tombes s'ouvrirent et les corps de nombreux Saints qui s'étaient endormis se levèrent"
(Saint Matthieu 27,52).
Ô quel grand signe! Les corps morts de Saints hommes et femmes Le reconnurent, Celui Qui,
sur la Croix, mourut dans la douleur mais les âmes mortes des anciens des Juifs ne Le
reconnurent pas. Toute la Création trembla mais seules les âmes criminelles d'Anna, Caïphe et
Hérode ne tremblèrent pas. Les Saints Défunts se montrèrent plus sensibles que des pécheurs
vivants. Comment les Saints Défunts auraient-ils pu demeurer indifférents face à leur Créateur
sur la Croix quand même les pierres mortes ne le pouvaient? Comment, pendant cet
évènement alors que la terre tremblait et que le soleil s'obscurcissait, les corps des Justes
auraient pu dormir dans les tombes, tous ceux-là qui avaient accomplit Ses Anciens
Commandements, ceux qui espéraient en Lui pour la vie, ceux qui avaient prophétisé à Son
Sujet et pleins d'espoir en Lui, avaient fermé leurs yeux?
Ô quel Grand Signe! Ô quel grand réconfort est-ce pour nous qui espérons dans la
Résurrection! Car d'après notre faiblesse et notre peu de Foi, nous pourrions dire : "En vérité,
Christ est Ressuscité." Mais est-ce que nous aussi nous ressusciterons? Christ a ressuscité par
Sa Propre Puissance mais comment ferons-nous? Qui sait si Dieu va nous ressusciter par Sa
Propre Puissance? Voici la consolation, voici la preuve : "Les tombes s'ouvrirent et les corps
de nombreux Saints qui s'étaient endormis se levèrent." Cela signifie que la mort fut incapable
d'annihiler même des gens ordinaires. Cela signifie que ceux qui sont bien plus bas que le
Christ ne sont pas morts comme des pierres mais plutôt vivants comme des Anges. Cela
signifie qu'un jour même nos corps se lèveront des tombeaux, que nous aussi nous vivrons.
Tout ce que Notre Seigneur a dit est confirmé et soutenu par d'innombrables témoignages.
Sachant la faiblesse de Notre Foi, Il prouva la prophétie de Sa Résurrection non seulement par
Sa Résurrection particulière mais aussi par Son Relèvement de nombreux corps hors des
tombes au moment de Sa propre mort.
Ô frères, aucun d'entre nous n'aura la moindre excuse pour ne pas croire en la Vie après la
mort.
Ô Seigneur, Tout Miséricordieux, renforce les fidèles dans la Foi et ramène les infidèles à la
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Foi.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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