lundi 30 avril 2012

Vie de Saint Patern de Vannes et autres Vies de Saints.

15 - 28 avril 2012 Cycle mobile (Pascalion): Samedi de la Deuxième Semaine Lecture de l’Epître Actes V : 21-33 5.21 Ayant entendu cela, ils entrèrent dès le matin dans le temple, et se mirent à enseigner. Le souverain sacrificateur et ceux qui étaient avec lui étant survenus, ils convoquèrent le sanhédrin et tous les anciens des fils d'Israël, et ils envoyèrent chercher les apôtres à la prison. 5.22 Les huissiers, à leur arrivée, ne les trouvèrent point dans la prison. Ils s'en retournèrent, et firent leur rapport, 5.23 en disant: Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée, et les gardes qui étaient devant les portes; mais, après avoir ouvert, nous n'avons trouvé personne dedans. 5.24 Lorsqu'ils eurent entendu ces paroles, le commandant du temple et les principaux sacrificateurs ne savaient que penser des apôtres et des suites de cette affaire. 5.25 Quelqu'un vint leur dire: Voici, les hommes que vous avez mis en prison sont dans le temple, et ils enseignent le peuple. 5.26 Alors le commandant partit avec les huissiers, et les conduisit sans violence, car ils avaient peur d'être lapidés par le peuple. 5.27 Après qu'ils les eurent amenés en présence du sanhédrin, le souverain sacrificateur les interrogea en ces termes: 5.28 Ne vous avons-nous pas défendu expressément d'enseigner en ce nom-là? Et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme! 5.29 Pierre et les apôtres répondirent: Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. 5.30 Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. 5.31 Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. 5.32 Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. 5.33 Furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir. Lecture de l’Evangile Jean VI : 14-27 6.14 Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. 6.15 Et Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. 6.16 Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent au bord de la mer. 6.17 Étant montés dans une barque, ils traversaient la mer pour se rendre à Capharnaüm. Il faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints. 6.18 Il soufflait un grand vent, et la mer était agitée. 6.19 Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur. 6.20 Mais Jésus leur dit: C'est moi; n'ayez pas peur! 6.21 Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient. 6.22 La foule qui était restée de l'autre côté de la mer avait remarqué qu'il ne se trouvait là qu'une seule barque, et que Jésus n'était pas monté dans cette barque avec ses disciples, mais qu'ils étaient partis seuls. 6.23 Le lendemain, comme d'autres barques étaient arrivées de Tibériade près du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâces, 6.24 les gens de la foule, ayant vu que ni Jésus ni ses disciples n'étaient là, montèrent eux-mêmes dans ces barques et allèrent à Capernaüm à la recherche de Jésus. 6.25 Et l'ayant trouvé au delà de la mer, ils lui dirent: Rabbi, quand es-tu venu ici? 6.26 Jésus leur répondit: En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. 6.27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. 2 Cycle fixe : Commémorations SAINT MARTYR SOUKIAS (OU SUKIA) ET SES COMPAGNONS LUCIEN, POLYEUCTE, QUADRAT, ANTIOCHUS, IKSORON, MEMMAS, PHOCAS, SERGE, DOMETIOS, ADRIEN, ZOSIME, VICTOR, THALKISE, JOURDAIN, ANASTASE, THEODORE, JACQUES ET THEODOSE, EN ARMENIE (+123) Saint Soukias et ses compagnons étaient de familles princières et ils étaient au service du roi d'Arménie Artasès. Quand Saint Voskeank, disciple du Saint Apôtre Thaddée, arriva en Arménie pour y annoncer l'Evangile, ils reçurent avec empressement la Bonne Nouvelle du Salut et furent baptisés par lui. Dès que la reine Sathenik apprit cette nouvelle, elle interdit l'accès du palais au Missionnaire. Voskeank s'enfuit et ses disciples le suivirent. Ils furent bientôt rattrapés par des courtisans qui essayèrent vainement de les convaincre de retourner au palais. Soukias et ses compagnons leur déclarèrent qu'ils désiraient rester unis, quoi qu'il arrive, à leur Père Spirituel. Voskeank subit alors le martyre mais on n'osa pas toucher aux princes qui trouvèrent alors refuge sur le Mont Zrabash, lequel prit par la suite le nom du Saint : Soukavet. Ils y menèrent pendant quarante-quatre ans la vie ascétique, revêtus par Dieu d'une épaisse toison de poil et se nourrissant de ce qu'ils trouvaient dans la nature. Ils n'étaient jamais malades et imitaient parfaitement les Anges par leurs prières continuelles. Après la mort du roi vers 130, son successeur ayant appris que des princes de son royaume avaient tout abandonné pour demeurer Chrétiens, envoya une expédition militaire à leur recherche. Quand ils les découvrirent dans la montagne recouverts de poil, les soldats ne crurent d'abord pas qu'il s'agissait d'êtres humains. Aux questions du commandant, Soukias répondit qu'ils avaient fui le monde pour mener dans la paix une vie consacrée à Dieu en plaçant toute leur espérance en Sa Providence pour les besoins du corps. Comme l'officier leur promettait une vie de plaisirs s'ils retournaient au palais, ils répondirent : "Nous sommes Serviteurs de Dieu et le temps de notre récompense approche. Il ne nous est pas possible de perdre cette occasion et de nous rendre étrangers au Seigneur!" – "Avez-vous donc changé votre liberté et votre noblesse pour cette religion d'esclaves qui adorent un crucifié?" demanda l’officier. – "Oui, c'est Lui Notre Christ et Notre Dieu. Et si tu L'avais connu, toi aussi, tu aurais fais comme nous car la récompense qu'Il accorde c'est la Vie Eternelle!" L'officier les livra aux supplices puis constatant qu'il était impossible de les soumettre, il les fit décapiter. 3 Saints Jacques et Théodose purent s'échapper; ils ensevelirent les corps de leurs compagnons et restèrent ensuite sur les lieux pour continuer leur vie d'Ascèse. Parmi les pèlerins qui venaient vénérer les Précieuses Reliques des Saints Martyrs certains se joignirent à eux et une vaste fraternité se constitua ainsi. A la fin du troisième siècle, Saint Grégoire l'Illuminateur fonda à cet endroit une église et un Monastère. Une source jaillit du tombeau des Saints qui avait la propriété de guérir les lépreux. ou The Holy Martyr Sukhios and his 16 Gruzian (Georgian) Companions were illustrious dignitaries who served at the court of the Albanian (Hagbanite) ruler (i.e. "Caucasian Albania" – a realm on the present day territory of Azerbaizhan). Escorting the Albanian ruler's daughter Satenika, spouse of the Armenian emperor Artaxar (88-123), Saint Sukhios and his 16 Companions arrived in Artashat, the ancient capital of Armenia (the city was later destroyed by the Romans in the year 163). Preaching there at the time was the Greek Christian named Chrysos, who had been enlightened and ordained by the holy Disciple Thaddeus (+ c. 44, Comm. 21 August). The dignitaries came to believe in Christ the Saviour, and they firmly resolved to devote all their life to the service of God. All seventeen of the newly-converted Gruzianians followed Chrysos into Mesopotamia. At the time of their Baptism in the waters of the Euphrates, made over them by Bishop Chrysos, they were vouchsafed to behold the Lord of Glory Jesus Christ. At the place of their Baptism, the holy Martyrs erected a venerable cross and named it the "Cross of the Annunciation." Bishop Chrysos at the Baptism gave all the Saints new names: to the eldest – Sukhios (replacing his old name Bagadras), and to his companions the names – Andrew, Anastasias, Talale, Theodorites, Juhirodion, Jordan, Kondrates, Lukian, Mimnenos, Nerangios, Polyeuktos, James, Phoki, Domentian, Victor and Zosima. After the Martyr's death of Blessed Chrysos, Saint Sukhios became the spiritual leader of the brethren. All soon resettled in a wild locality on Mount Sukaketi, not far from the mountain village of Bagrevandi. Here the former dignitaries led very strict ascetic lives, the scant mountain vegetation sufficed them for food, and for drink – a cold spring of water. The new ruler of pagan Albania, Datianos, learned of this, that his former officials had accepted Christianity and had gone off into prayerful solitude. He commissioned his associate Barnapas with a detachment of soldiers to persuade them to return to court and return also to their former faith. Barnapas searched out Saint Sukhios and his companions, but in keeping of their vow of service to God, they refused all the entreaties. Then by order of Barnapas, Saint Sukhios and his companions in cross-like form were nailed to the ground and consigned to burning. After the burning, their bodies were dismembered and scattered all about Mount Sukaketi, from which the Martyrs received also the title the "Mesukevians" (more correctly – "Sukaketians"). This occurred in the year 123 (by another account – in the year 130; although an Athos parchment manuscript of the XI Century from the Iveria monastery indicates the year as 100). The holy remains of the Martyrs remained undecayed and unburied until the time of the IV Century, when they were placed in graves and consigned to earth by local Christians (the 4 names of the holy Martyrs were found written on a cliff). The holy PriestMartyr Gregory, Enlightener of Armenia (+ c. 335, Comm. 30 September), built a church on this spot and established a monastery. And afterwards, a curative spring of water was discovered there. SAINT MARTYR SABAS LE GOTH (+ 372) 12 (chez les Roumains) – 15 avril Lettre de l’Eglise de Gothie sur le martyre de Saint Sabas L'Église de Dieu en Gothie à l'Église de Dieu en Cappadoce et à tous les membres de l'Église catholique [strico sensu] répandus en tous lieux. Que la Miséricorde, la Paix et l'Amour de Dieu le Père et de Notre Seigneur Jésus Christ s'accomplissent en vous. Nous voyons s'accomplir la parole de Pierre : "À quelque nation qu'appartienne celui qui craint Dieu et se conduit suivant la Justice, il Lui est agréable." Sabas, le Martyr de Notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, nous en a fourni la preuve. Né de race gothique et vivant en Gothie dans un milieu corrompu, il a tellement su ressembler aux Saints et il a comme eux honoré le Christ qu'il a brillé dans le monde comme un astre. Ayant embrassé le Christianisme dès l'enfance, il s'imposa un idéal de perfection et voulut le réaliser au moyen de la Science du Christ. Comme tout concourt à l'avantage de ceux qui aiment Dieu, il obtint la récompense de sa vocation spirituelle par une lutte vaillante contre l'ennemi, sa force contre les traverses de cette vie et la paix qu'il sut conserver avec tout le monde. Il n'est pas permis de le taire, maintenant qu'il est allé se reposer en Dieu afin d'en garder la mémoire et de réconforter les Âmes Pieuses; nous devons donc entreprendre de ses exploits spirituels. Il fut donc Orthodoxe dans la Foi, empressé à remplir les devoirs de la Justice, doux, Pieux, plus savant que disert, pacifique à l'égard de tous, véridique, ennemi de l'idolâtrie, modeste et -ce qui convient bien aux humbles- soumis, parlant sans jactance, incliné à tout ce qui était bon; psalmodiant à l'église dont il prenait grand soin, méprisant la fortune et les biens dont il n'usait que dans la mesure du nécessaire, sobre, réservé en toute occasion, particulièrement dans le commerce avec les femmes, jeûnant et priant chaque jour, étranger à la vaine gloire, stimulant tout le monde à l'adoption d'une vie pure, pratiquant les vertus de son état, évitant les contradictions, observant enfin une Foi sans compromis, celle qui fait ses oeuvres par la charité et s'entretenant toujours familièrement avec Dieu. Il se montra, non en passant mais souvent avant son martyre, le vigoureux Défenseur de la Piété. Les princes et les juges de Gothie ayant commencé à poursuivre les Chrétiens qu'ils voulaient contraindre à manger les mets offerts aux idoles, quelques païens s'entendirent pour qu'on présentât aux Chrétiens qui étaient de leur parenté des viandes qui passeraient pour avoir été immolées aux idoles, quoiqu'il n'en fût rien. Ce stratagème sauverait leurs parents et bernerait les persécuteurs. À cette nouvelle, le Bienheureux Sabas refusa non seulement de prendre sa part de ces mets défendus mais il s'avança au milieu de l'assemblée et dit : "Celui qui mange de ces viandes cesse d'être Chrétien" et ainsi il mit en garde afin que tous ne tombassent dans le piège du démon mais ceux qui avaient imaginé la ruse en prirent occasion de le faire expulser de la ville; ils le rappelèrent plus tard. Une nouvelle persécution étant déclarée, plusieurs païens de la ville qui offraient des sacrifices voulurent jurer que leur cité ne contenait aucun Chrétien mais cette fois encore Sabas vint tranquillement au milieu de l'assemblée et dit : "Que personne ne jure en ce qui me concerne car je suis Chrétien." Lorsque le persécuteur fut sur les lieux, les susdits païens mirent leurs parents à l'abri et jurèrent que la ville ne renfermait qu'un seul Chrétien. Le prince impie se le fit amener; c'était Sabas. Quand il fut présent, le prince questionna les assistants sur la fortune de Sabas. "Il n'a, 5 dit-on que ses habits," ce qui lui valut le mépris du juge : "Celui qui est en pareil équipage, dit-il, ne peut être ni utile ni dangereux," et il le fit relâcher. Une grande persécution fut ensuite provoquée en Gothie par les méchants et comme la fête de Pâque était proche, Sabas voulut se rendre dans une autre ville chez le Prêtre Gatthica afin de célébrer la Fête des Fêtes. Il vit un homme de haute taille et d'un aspect magnifique et vénérable qui lui dit : "Retourne sur tes pas et rends-toi chez le Prêtre Sansala." "Mais Sansala est absent," lui répondit Sabas. Il s'était enfui en effet devant la persécution et s'était réfugié sur le territoire romain. Cependant la fête de Pâque l'avait mené chez lui, ce que Sabas ignorait et qui explique sa réponse; il continua donc sa route vers la demeure de Gatthica. Comme il ne se conformait pas à l'indication donnée par le grand inconnu, soudain, quoiqu'il fît beau temps alors, il tomba une telle tempête de neige que la route devint impraticable et Sabas ne put continuer. Il comprit à l'instant que Dieu s'opposait à son voyage et le voulait voir retourner auprès du Prêtre Sansala. Il rendit Grâces et rebroussa chemin. Arrivé chez Sansala, il lui raconta, ainsi qu'à d'autres, son aventure. Ils célébrèrent ensemble la Pâque. Dans le cours de la troisième nuit qui suivait la Fête, Atharid, fils de Rothest, conformément à l'édit des méchants, envahit la ville avec une grande troupe de gens sans aveu et saisissant le Prêtre endormi dans sa maison, il le fit garrotter ainsi que Sabas qu'on avait arrêté tout nu dans son lit. On mit le Prêtre dans un chariot. Quant à Sabas, on le mena parmi les buissons d'épines récemment brûlés, nu comme lorsqu'il sortit du ventre de sa mère. On le lia et le flagella avec des verges et des bâtons. Mais la patience et la Foi du Juste triomphèrent de la brutalité de ses ennemis. À l'aube, il rendit Grâces à Dieu et dit à ses bourreaux : "Ne m'avez-vous pas conduit nu et sans chaussures dans des terrains difficiles et semés de ronces? Regardez si mes pieds sont blessés et si mon corps porte la trace des coups que vous m'avez donnés." Ils ne virent en effet aucune ecchymose; alors enlevant l'essieu du chariot, ils le lui mirent sur les épaules et attachèrent ses mains aux extrémités; ils attachèrent de même ses pieds à un autre essieu et le jetant pardessus les essieux, ils l'étendirent sur le dos. Enfin ils ne le laissèrent pas avant que la plus grande partie de la nuit ne fût écoulée. Mais pendant que les surveillants dormaient, une femme qui s'était levée de nuit afin de préparer à manger aux ouvriers, coupa ses liens. Une fois délivré, il demeura sur place sans inquiétude avec cette femme et il l'aidait de son mieux. Quand le jour parut, le cruel Atharid, mis au courant de ce qui s'était passé, lui fit lier les mains et suspendre à la poutre de la maison. Peu de temps après arrivèrent des envoyés d'Atharid, apportant des mets offerts aux idoles et qui dirent à Sabas et au Prêtre : "L'illustre Atharid t'envoie ceci afin que vous mangiez et vous sauviez de la mort." "Nous n'en mangerons pas," dit le Prêtre. "Cela nous est défendu. Engagez Atharid à nous faire plutôt crucifier ou tuer de toute autre façon." "Qui envoie cela?" dit Sabas. "Le seigneur Atharid." "Il n'y a qu'Un Seul Seigneur, c'est Dieu Qui est dans le Ciel. Ces mets de perdition sont impurs et profanes, comme Atharid lui-même qui les a envoyés." Un des serviteurs mis en colère par cette réponse, tordit sur le Saint la pointe de son javelot avec tant de fureur que tous les assistants crurent qu'il allait mourir sur le coup. Mais Sabas, dominant la douleur grâce à sa Sainteté, lui dit : "Croiras-tu maintenant que j'ai soutenu ton choc? Mais sache que tu ne m'as pas plus endolori que si tu m'avais jeté un peloton de laine." Ce qui confirma ses paroles fut son attitude car il ne cria pas ni même, ainsi qu'on fait 6 lorsqu'on souffre, il ne gémit pas et on ne vit nulle trace de violence sur son corps. Sur le rapport qui fut fait de tout cela à Atharid, il donna l'ordre de mettre à mort Sabas. Les bourreaux, ayant renvoyé le Prêtre Sansala, amenèrent Sabas sur la berge du Mussovo afin de l'y noyer. Le Bienheureux se rappela l'Ordre du Seigneur et n'aimant pas son prochain moins que lui-même, il demanda : "Pourquoi ne pas tuer le Prêtre avec moi? Quel péché a-t-il donc commis?" "Cela ne te regarde pas," lui répondit-on. Alors Sabas s'écria dans la joie de l'Esprit Saint : "Tu es béni, Seigneur et que le Nom de Ton Fils soit loué pendant les siècles. Amin. Atharid s'est condamné et livré lui-même à la mort éternelle mais il m'a envoyé à la vie qui n'a pas de fin. Telle est ta Volonté dans Tes Serviteurs, Seigneur Dieu." Tandis qu'on le conduisait mourir, il ne cessa de louer Dieu, ne jugeant pas comparables les misères de cette vie avec la Gloire Future qui est révélée aux Saints. En arrivant sur la rive, les bourreaux se dirent entre eux : "Pourquoi ne renvoyons-nous pas cet innocent? Atharid en saura-t-il jamais rien?" Sabas leur dit : "Vous badinez; faites ce qui vous est commandé. Je vois ce qui vous est caché. Voici que m'attendent ceux qui doivent m'introduire dans la Gloire." Alors on le mena jusqu'au fleuve. Lui louait Dieu et rendait Grâces (ce qu'il ne cessa de faire jusqu'à la fin). On lui attacha une pierre au cou et on le précipita. Sa mort par l'eau et le bois fut ainsi un symbole exact du Salut. Sabas avait trente-huit ans. Il naquit au Ciel le cinquième jour de la semaine pascale, c'est-à-dire la veille des ides d'avril, sous le règne de Valens et Valentinien et sous le consulat de Modeste et Arintheus. Les bourreaux retirèrent de l'eau son cadavre et le laissèrent sans sépulcre. Mais ni les bêtes féroces ni les oiseaux de proie n'y touchèrent. Des fidèles le gardèrent et le gouverneur de la Scythie, Junius Soranus, Adorateur du Vrai Dieu, ayant envoyé des gens sûrs, le fit transporter en terre romaine et voulant faire bénéficier sa patrie de ce fruit illustre par sa Foi, l'envoya en Cappadoce, conformément au désir des Prêtres et à la Volonté de Dieu Qui donne Sa Grâce à ceux qui Le craignent. C'est pour cela que le jour où le Martyr fut couronné, offrez le sacrifice et rappelez tout ceci aux frères afin que, se réjouissant dans toute l'Église Une, Catholique et Apostolique, ils louent le Seigneur Qui Se choisit Ses Serviteurs. Saluez tous les Saints. Tous ceux qui souffrent persécution avec nous vous saluent. Gloire, honneur puissance, majesté à Celui Qui peut nous conduire tous par Sa Bonté dans Son Royaume Céleste, à Lui, à Son Fils unique et au Saint Esprit dans les siècles des siècles. Amin. ou The Holy Martyr Sava, by descent a Goth, lived during the IV Century. During these times bishop Wulfil preached Christianity among the Goths, and among the many baptised was also Saint Sava. Having become a Christian, Sava led a virtuous life, devout, peaceful, temperate, plain quiet (but indeed he had to be quiet with idol-worshippers), he shunned women, all his days he spent in prayer, while often he sang in church and concerned himself over its welfare. And he boldly preached Christianity. The Gothic princes and judges, under the influence of the pagan priests, began a persecution against the Christians and began to demand that they taste of idol-offered meat. Many of the pagans, to safeguard the lives of their friends and kinsfolk who had accepted Christianity, 7 substituted for them just ordinary meat in place of the idol-offerings. Certain of the Christians did agree to such a ruse, but Saint Sava refused and declared, that Christians ought openly to confess their faith. After this the inhabitants of the village, where Saint Sava lived, threw him out, but then asked him to return. When the persecution of Christians had intensified, the fellow villagers of Saint Sava decided to go to the judge and offer up an oath, that among them there were no Christians. Saint Sava thereupon in a loud voice declared: "Swear not for me, since I am a Christian." The inhabitants then went and gave an oath, that in their settlement was only one Christian. By order of the judge they brought Saint Sava to him. But the judge, seeing his poverty, decided that he could neither help nor hurt anyone, and so he set him free. Meanwhile the persecution continued. Soon one of the Gothic military commanders, by the name of Atharid, descended upon the village at the time of the feast of Holy Pascha. Saint Sava had gotten ready to greet the Great Feast with bishop Guthik, but along the way an Angel returned him to his own village. Presbyter Sapsal had at this time returned there from Greece. Soldiers arrested the priest Sapsal and Saint Sava, whom they did not allow even to get dressed. The priest they conveyed on a cart, but Saint Sava unclad they led behind the cart through the thorns, and they beat at him with canes and switches. The Lord unseen preserved the martyr, such that in the morning when they reached the city, Saint Sava said to his oppressors: "Look ye on my body, see whether there be any traces of the thorns or of your blows?" The soldiers were astonished, seeing the martyr healthy and unharmed, without the slightest trace of the torments endured. Then they stretched out Saint Sava on the axles of a cart and they beat at him the whole day. During the night a certain pious woman got up to prepare the food for the household, and seeing the tied-up martyr, she set him free. He began to help her with the housework. During the day, by order of Atharid, they suspended Saint Sava from the cross-bean lintel of the house. They placed idol-offering meat beneathe both him and the priest and offered to set them free, if they should taste of it. The priest Sapsal replied: "We should the sooner agree, that Atharid crucify us, than that we taste of meat defiled by devils." Saint Sava asked: "Who hath sent this food?" "Master Atharid," – answered the servant. "There be only one Master, – God, Who is in Heaven," – pronounced the martyr. In anger one of the servants powerfully struck Saint Sava in the chest with a spear. Everyone thought, that the martyr was dead, but the Saint did not feel any sort of pain and said to the one who had struck him: "Thine blow was for me no stronger, than if thou hadst struck me with soft wool." Atharid gave orders to put Saint Sava to death. They left the priest Sapsal tied up, and Saint Sava they led to the River Mussova to drown him. Along the way the Saint joyfully gave thanks to God, that He had granted him to suffer for the confession of His Holy Name. The servants during this while discussed among them: "Why should we not set free this man guiltless of anything? Atharid would not learn of this, that we had freed him." Saint Sava heard them and cried out: "Do what is commanded of ye! For I do see Angels coming with glory to take up mine soul!" They then threw the martyr into the river, having tied to his neck a large beam of wood. Saint Sava suffered on 12 April in the year 372, when he was 38 years of age. The executioners dragged out the body of the martyr and threw it on shore, but Christians later hid it. And still later one of the Skythe leaders, the Christian Junius Saran, conveyed the relics of Saint Sava to Cappadocia, where they were reverently received by Saint Basil the Great (Comm. 1 January). 8 SAINT ABBÉ RUADAN (OU RUADHAN, RODAN, ROWAN) DE LORRHA (LOTHRA) (+584) Né à Leinster en Irlande et de l'ascendance royale du Munster, Saint Ruadan devint un disciple de Saint Finian de Clonard. Il fut l'Abbé fondateur du Monastère de Lorrha-Lothra dans le Tipperary où il dirigea cent cinquante Moines; ceux-ci produisirent ce chef-d’oeuvre qu'est le Missel "Stowe." Ruadan est considéré comme un des douze Apôtres de l'Irlande. Il partageait son temps entre la prière et le travail manuel, sanctifié par cette même prière. Une tradition de Ruadan parle de la Malédiction de Tara : le Saint Abbé aurait prononcé une malédiction solennelle contre le roi suprême de Tara pour avoir violé le sanctuaire du monastère en vue de capturer le roi de Connaught. On rapporte que la malédiction fut si efficace que Tara fut ruinée et désertée. Cependant, le Ard Ri [= littéralement le Haut Roi] continua à résider à Tara jusqu'à son Endormissement en 564. La tradition qui rapporte l'abandon de Tara après 564 est tardive et contredite par le fait qu'un "Feis" s'est tenu à Tara en 697. Une main de Saint Ruadhan fut conservée à Lorrha dans un reliquaire en argent jusqu'au grand vandalisme de la crétinesque "Réforme." L'église paroissiale de Lorrha est construite sur un ancien oratoire qui peut avoir été celui de Ruadan. La petite ville de Lorrha près de Lough Derg est toujours entourée d'anciennes ruines monastiques. Les églises en ruine ou encore en usage sont remarquables pour leurs pierres de taille, leurs bois sculptés et autres artisanats. ou Ruadan est un des anciens Saints d'Irlande. Fondateur et premier Abbé de Lothra dans le Comté de Tipperary, il fut éduqué par Saint Finnian de Clonard; il fut reconnu comme un de ses plus distingués parmi ses disciples. Les Vitae qui nous sont parvenues sont des versions tardives malheureusement remplies d'additions fabuleuses desquelles il est difficile d'avérer l'historicité. On rappelle souvent Saint Ruadhan à propos de sa malédiction de Tara et le récit décrit comment son lieu fut soufflé du sol et effacé de l'histoire d'Irlande. Sans aucun doute, il y eut animosité et rivalité entre Ruadhan et le roi Dermot mais le roi regardait favorablement l'Abbé. Lorsqu'un des aristocrates s'enfuit du roi, il se réfugia d'abord chez son parent Senach qui fit aller son cousin Odo chez Ruadhan, reconnaissant que ce dernier lui donnerait une plus grande protection. Ruadhan avait une chambre ou une crypte sous son oratoire et y cacha le fugitif, posant une chaise sur la trappe. Dermot arriva à la cellule, s'assit sur la chaise et demanda où se trouvait caché Odo. Ruadhan répondit plein de Vérité : "Je ne saurais le dire à moins qu'il ne se trouve sous ta chaise." Tara n'était pas le seul siège du "Haut Roi" mais c'est aussi le centre de la religion druidique et la malédiction pourrait bien être une manière de décrire l'affaiblissement de la civilisation celtique et sa revitalisation par l'Eglise du Christ. La signification des trente chevaux couleur vert-de-mer payés au roi Dermot par Saint Ruadhan comme rançon pour Odo est plus difficile à expliquer. L'histoire du Saint qui s'occupe de lépreux, qui frappa de son bâton le sol duquel jaillit une fontaine guérissant douze lépreux de leur maladie est bien plus facile à comprendre. La vieille église paroissiale à Lorrha est bâtie sur l'emplacement du Monastère de Saint Ruadhan et les pieds de deux Hautes Croix sont encore visibles dans le jardin de l'église. Le 9 Missel Stowe avec son magnifique écrin qui se trouve à présent au National Museum de Dublin, se trouvait dans ce monastère et la cloche de Saint Ruadhan est au British Museum de Londres La malédiction de Tara Une centaine d'années après la venue et le Départ de Saint Patrick, un roi régnait sur l'Irlande du nom de Diarmuid Mac Cearbhaill. Il était le haut roi d'Irlande, dirigeant son royaume de son trône à Tara. Or voilà qu'il advint qu'un des hommes de Diarmuid fut tué par un chef nommé Hugh Guairy dont le frère était Evêque. Et cet Evêque était un proche ami de Saint Ruadhan de Lorrha. Lorsque Diarmuid envoya des hommes pour arrêter Guairy, le clergé, à la demande de l'Evêque, lui fournit un refuge. Diarmuid cependant avait peu de respect envers les Evêques de cette "nouvelle religion" et Guairy fut extrait de son refuge dans l'église. Les Evêques d'Irlande se joignirent contre le roi qui avait osé combattre leur autorité. Ils se rassemblèrent à Tara et jeûnèrent contre le roi, le maudissant, lui et le siège de son gouvernement. C'est à cette époque que la femme de Diarmuid eut un rêve prophétique et qu'elle le rapporta à Diarmuid : "Sur les verts prés de Tara, il y avait un grand et large arbre aux grandes feuilles et onze esclaves tentant de l'abattre mais chaque morceau qu'ils en enlevaient revenait à sa place et y recollait instantanément jusqu'à ce qu'arriva un homme seul qui ne lui donna qu'un seul coup et cette seule coupure l'abattit." Diarmuid sut immédiatement que l'arbre était l'autorité de la monarchie irlandaise, que les douze bûcherons étaient les Saints d'Irlande et que celui qui l'avait abattu était Saint Ruadhan. Reconnaissant que le sort de son pays était dans la balance, le roi s'exclama : "Hélas quelle lutte inique tu as entamée contre moi : voyant que je recherche le bien de l'Irlande ainsi qu'à préserver sa discipline et les droits royaux, toi tu t'efforces d'amener la discorde et le meurtre pour l'Irlande." Mais Saint Ruadan maudit Tara en disant : "Que Tara soit désertée à jamais." Guairy fut rendu aux Evêques qui jeûnaient et Tara fut abandonnée,. Il n'y eut plus jamais en Irlande de Roi de tout le peuple sauf durant la courte période où Brian Boru chassa les Vikings hors de Clontarf. Note : L'ambassade de Ruadhan auprès du roi Dermot à Tara en 556 fut rendue célèbre par un roman appelé "la malédiction de Tara" mais le "ard ri" (haut roi) continua de résider à Tara jusqu'à sa mort (564). La tradition disant que les halls de Tara avaient été abandonnés après 564 est d'origine tardive et en contradiction avec le fait qu'un "Feis" fut tenu à Tara en 697. SAINT ABBÉ MUNDUS (OU MUNDE, MUND, MOND) D'ARGYLE (+962) Saint Mundus était l'Abbé écossais d'une grande abbaye qui fit plusieurs fondations monastiques à Argyle où il était autrefois vénéré comme Saint Protecteur. Son autre héritage comporte d'excellentes maximes relatives à la charité fraternelle, la douceur, la valeur de la solitude et le besoin d'être conscient de la Présence Divine. Les détails de sa vie sont obscurs et il est souvent confondu avec Saint Fintan Munnu mais il fut vénéré autrefois comme le 10 premier Saint Protecteur de l'Ecosse. SAINT ABBÉ SEVÊTRE (OU SEVESTRE, SILVESTRE) ET CONFESSEUR (+ 625) Sevêtre (lat. Silvester) fut le second Abbé de Moutier-Saint-Jean (Réomé). Fortunat dans la Vie de Saint Germain de Paris, parle d'un Miracle commencé par Sevêtre et achevé par son héros. SAINT EVÊQUE ABBON DE METZ ET CONFESSEUR (+ 707) Abbon figure au trentième rang dans les catalogues ou listes épiscopales. Son nom est au bas de plusieurs chartes entre 667 et 674. On doit le distinguer de Goéric surnommé Abbon qui occupa le même siège cinquante ans plus tôt. On ne s'explique pas pourquoi Dusaussay dans son martyrologe gallican a placé l'éloge au 16 mai. SAINTS AGAPIUS, THEODORA ET METRUF SAINT MACROBIUS SAINT EVÊQUE LÉONIDE D'ATHÈNES ET CONFESSEUR (+6°.S.) 14 – 15 avril Les actes de ce Saint Evêque seraient perdus. On n'est pas fixé sur l'époque où il vécut. Lequien dit que ce fut avant 680, date du Sixième Concile Oecuménique, Troisième de Constantinople. Les Ménées grecques le nomment au 15 avril. SAINT JUSTE JOACHIM En ce jour, le juste Joachim (Yonakhir - Zadok) partit. Il était le père de Sainte Marie, la Théotokos, la Mère du Dieu Incarné. Il était de la race de David et de la tribu de Juda car il était fils de Jotham, fils de Lazare, fils d'Eldad qui remontait dans la généalogie au Roi Salomon, le fils de David, à qui Dieu avait promis que sa descendance règnerait pour toujours sur les enfants d'Israël. La femme de ce Juste, Hannah, était stérile et tous deux priaient et suppliaient Dieu sans arrêt pour leur donner un enfant. Ayant agréé leur demande, Il leur donna un fruit doux et bon qui satisfera le monde entier et enlèvera l'amertume de la servitude et Il rendit Joachim digne d'être appelé le grand-père du Seigneur Christ relativement à Sa Merveilleuse et Miraculeuse Incarnation. Après que Dieu l'eut satisfait avec la naissance de la Mère de Dieu, son coeur se réjouit et il offrit ses offrandes et la honte l'ayant quitté, il partit en paix lorsque Marie eut trois ans. SAINT GRAND ET NOBLE PRINCE MSTISLAV-THEODORE VLADIMIROVICH (+1132) Holy Nobleborn GreatPrince Mstislav Vladimirovich (in Holy Baptism Theodore, or Feodor) was born on 1 June 1076. When he was all of 12 years old, his grandfather – the Kiev GreatPrince Vsevolod (1078-1093), sent off his grandson to be prince of Novgorod. The Novgorod people loved the young prince. In 1995 they expelled prince David, who withdrew to Smolensk, and they went specially to Rostov seeking Prince Mstislav. After the death of his grandfather, Saint Mstislav had occupied his appanage-land, the Rostov throne. At 19 years of age the young prince gained a brilliant victory over his uncle, the Chernigov prince Oleg. Prince Oleg had killed his brother Izyaslav and attacked Rostov and Suzdal', which belonged to Prince Mstislav. The Saint did not want to shed innocent blood. He wanted to make peace with his uncle, and he besought him to be satisfied with the rights to the city of Ryazan'. But Oleg had already 11 gathered forces on a campaign against Novgorod. Prince Mstislav thereupon defeated him in a battle (1096) and Oleg, having lost out at Suzdal' and Rostov, barely managed to hold on at Murom. Saint Mstislav again offered peace and asked only for the return of captives. Oleg agreed under a ruse, and so Prince Mstislav dispersed his own army. On the feastday of the GreatMartyr Theodore of Tyre, on Saturday of the 1st Week of Great Lent, he was quietly sitting down at Suzdal' to eat, when messengers brought him word, that prince Oleg stood at the Klyaz'ma with an army. In one mere day Prince Mstislav regathered his army, and when his brother arrived 4 days later, he gave new battle. Oleg in fear fled to Ryazan', and Saint Mstislav set free the captives, went through the Murom lands and he then reconciled Oleg with GreatPrince Svyatopolk (1093-1114) and with his own father, Vladimir Monomakh. Thankful for the mercy of God, the Saint in 1099 made a pledge to build a temple in honour of the Annunciation of the MostHoly Mother of God at Gorodischa near Novgorod. And especially just for this church was written the reknown Mstislavovo Gospel, the precious adornments of which were wrought at Constantinople. In 1114 the Saint pledged at Novgorod a church in the name of Saint Nicholas. This temple was in gratitude to Saint Nicholas for an healing. During the time of a grievous illness the prince had called out for help to Saint Nicholas, whose relics shortly before this had been transferred to Bari in Italy (1087, Comm. 9 May). Saint Nicholas in a vision gave orders to send to Kiev for his icon, indicating its form and measure. The people sent to bring back the icon found themselves detained on the Island of Lipna by a storm raging there on Lake Il'men. But on the 4th day they found in the water there that same circular icon, indicated in the vision. The sick prince gave kiss to the icon and received healing. And afterwards at the place of appearance of the icon, on the Island of Lipna, there was built a monastery with a stone church in the name of Saint Nicholas. In 1116 the holy prince again campaigned against the Chud people, and after a victory he restored at Novgorod the fortress – "he made guarantee of Novgorod the Great" – and he built out more extensively the lodgings for the Novgorod principality. Then at his orders the posadnik-mayor Pavel situated a fortress at Lake Ladoga, where there was built a stone church in honour of the GreatMartyr George. In 1117 GreatPrince Vladimir Monomakh (1114-1125) summoned his son to him as an assistant and transferred him to Belgorod. In 1123 holy Prince Mstislav confronted the Volynian prince Yaroslav, who was attempting to seize the Kiev principality by leading against Rus' a Polish and Hungarian army. In 1125 GreatPrince Vladimir Monomakh died, and holy Prince Mstislav occupied the Kiev throne. During this time he gained a brilliant victory over the old enemies of Rus' – the Polovetsians, driving them beyond the Volga. Those of the Polovetsian princes, who refused to ally with Mstislav, were dispatched to Greece. In 1127 Saint Mstislav gave an oath to defend the Chernigov prince Yaroslav, banished by a nephew. The clergy and all the people besought him not to spill Christian blood. The holy prince obeyed, but until the end of his life he bewailed, that he had violated his kissing of the cross in this oath. In 1128 GreatPrince Mstislav set the foundations of a stone church in the name of the GreatMartyr Theodore of Tyre (his patron Saint), in memory of a victory gained over the Chernigov prince Oleg. And in 1131, after a successful campaign against Lithuania, Saint Mstislav laid the foundations of a temple in honour of the Pirogoschsk Icon of the Mother of God. 12 Holy Prince Mstislav died on 14 April 1132 during the Paschal Week, and he was buried in the temple of the GreatMartyr Theodore, built by him. The holy prince was venerated even during his earthly life. The copyist of the Mstislavovo Gospel called him noble and a lover of Christ. The preparer of the settings of the Mstislavovo Gospel, Naslav, wrote about him: "Much toil and tribulation I experienced. But God did comfort me through the prayer of the good prince... God grant his prayer for all Christians." The vita-life of the holy prince was set under 15 April in the Serbian Divine-service Prologue of the XIII-XIV Centuries. This Prologue was transcribed from the much earlier Bulgarian, the source for which was the Russian original. Likewise under 15 April appears the vita-life of Prince Mstislav in the Bulgarian Synaxarion of the year 1340. (Investigations have shown, that the source of this synaxarion was likewise Russian). In these Prologues the memory of holy Prince Mstislav was placed alongside such reknown Russian commemorations, as that of holy Equal-to-the-Apostles GreatPrincess Ol'ga (Comm. 11 July), and the holy Passion- Bearer Princes Boris and Gleb (Comm. 24 July). These facts testify to the wide veneration of holy Prince Mstislav in the Slavic lands. SAINT PATERN (OU PADARN, PADERN, PERN, PAIR, PATERNUS) DE VANNES 13 (+ 475) 1 novembre (réconciliation des deux rois) - 15 avril (repos) – 21 mai (translation) – 20 juin (chirotonie) Originaire d’Armorique. Son père se nommait Petranus et sa mère Guenn. On le signale à Vannes après 497. D’origine gallo-romaine, il est le premier Evêque de Vannes. Il aurait été formé dans le Monastère de Rhuys sous l'Abbé Generosus avant que Saint Gildas en devienne Abbé. Son père serait d'abord allé en Irlande et Patern l'aurait rejoint avant de passer en Grande-Bretagne y ouvrir deux monastères et de revenir à Vannes. Il participe au Concile de Vannes en 465 où il fut nommé Evêque. Il participa au traité de 497 avec Clovis. Au neuvième siècle, ses Précieuses Reliques sont transportées dans le Berry puis à Issoudun. ou Paterne naquit dans la Bretagne armorique de parents aristocrates et vertueux. Après la naissance de leur enfant, ceux-ci s'obligèrent d'un commun accord à garder la continence pour se consacrer entièrement au Service de Dieu. Laissant à Guéana, la mère, le soin d'élever leur enfant, Petranus passa en Irlande où il vécut dans les exercices de la pénitence et de la piété chrétienne. Devenu grand, il conçut le désir de l'imiter et d'aller vivre avec lui, il s'embarqua avec des compagnons pour la Grande-Bretagne, traversa tout le Pays de Galles et s'arrêta dans le Comté de Cardigan où il embrassa la vie monastique. Bientôt, il fut choisi comme Abbé des Moines de cette contrée, bâtit des monastères et des églises; la plus considérable de celles-ci devait plus tard porter son nom Lhan-Padern-Vaur ou église du Grand-Paterne. Sachant que son père vivait encore en Irlande, il passa dans cette île pour aller lui rendre visite, réconcilia à cette occasion deux petits rois ennemis l'un de l'autre puis revint dans son monastère. Il fit ensuite le voyage en Terre Sainte avec les Saints David et Théliau, fut sacré Evêque par le Patriarche de Jérusalem et revint à son église de Lhan-Padern-Vaur qui fut érigée en évêché. Après vingt ans, le Roi Caradoc était passé en Armorique et les habitants de Vannes s'étaient soumis à lui. Ils avaient demandé pour Evêque Paterne, leur concitoyen. Celui-ci, cédant aux désirs de Caradoc, vint prendre possession de l'évêché de Vannes, bâtit un monastère près de la ville puis se lia d'amitié avec l'Evêque Samson de Dol. De faux frères lui suscitèrent des ennuis; sa patience réussit à les calmer et il se réconcilia avec eux. Il se retira néanmoins chez les Francs, sacrifiant volontiers ses propres intérêts pour conserver la charité parmi ses frères. C'est ainsi qu'il finit ses jours en dehors de la ville de Vannes. On met ordinairement sa Naissance Céleste au 15 avril sans fixer l'année. Les anciens Bretons honoraient sa mémoire le 15 avril comme étant le dies natalis, le 20 juin jour anniversaire de sa consécration, le 1er novembre comme celui de sa réconciliation avec ses adversaires. Plus communément, l'épiscopat de Paterne est placé entre les années 461 et 490. ou La vie d'un fondateur d'Eglise est toujours intéressante pour les fidèles d'un diocèse. Malheureusement l'Histoire ne nous a presque rien transmis sur Saint Paterne. Trois choses seulement sont incontestables : 14 1° Saint Patern est le premier Evêque de Vannes : c'est la tradition constante et unanime de son Eglise; 2° il a participé au Concile de 465 tenu dans sa ville épiscopale : sa signature au bas des actes l'atteste suffisamment; 3° il s'est endormi éloigné de son siège et ses Saintes Reliques apportées à Vannes furent à l'époque des invasions normandes transportées à Issoudun : tous les auteurs en conviennent. Le reste de sa biographie fut tellement brouillé et découpé pour vêtir des Patern apocryphes ou étrangers qu'il est quelquefois difficile de s'y reconnaître. Des divers "Propres" de Vannes, celui de 1660 serait le plus exact et pourrait donc servir principalement de guide. Patern naquit dans l'Armorique d'une famille aristocratique; son nom latin tel qu'il nous est parvenu serait un indice qu'il aurait été d'une famille gallo-romaine et non d'une famille bretonne. A l'époque de sa naissance (vers 420), les Bretons insulaires n'avaient pas encore cherché un refuge en Armorique. Il embrassa la vie monastique et suivit, parait-il quelques Moines qui abandonnaient l'Armorique pour aller s'établir en Grande-Bretagne. Il contribua à y élever un monastère et quoique le plus jeune de tous, il fut élu Abbé par ses compagnons. De là il se rendit en Hybernie et après avoir rétabli la concorde entre deux de l'île depuis longtemps divisés par une haine invétérée, il revint visiter les frères qu'il avait laissés en Grande-Bretagne et repassa ensuite en Armorique. A cette époque (465), Conan-Méréadoc fondait l'Eglise de Vannes. Etabli gouverneur de l'Armorique par le tyran Maxime, empereur d'Occident et confirmé dans cette fonction par l'Empereur Théodose, il administra les Bretons en cette qualité jusqu'à ce que ceux-ci, abandonnés par les Romains, l'élurent pour être leur Roi. Ce Moine Prince, zélé pour les Intérêts de Jésus-Christ, érigea deux évêchés dans l'Armorique : celui de Dole et celui de Vannes. Il donna à Dole pour premier Evêque Saint Sénior et à Vannes Saint Patern, demandé par toute la cité et tout le clergé. Elevé au ministère épiscopal, Patern l'Ancien non seulement ne retrancha rien à ses austérités accoutumées mais s'appliqua plus encore qu'auparavant à la prière, au jeûne, aux veilles et à l'étude. Aux vertus dont il brillait déjà, il ajouta une charité inépuisable à nourrir les pauvres et à héberger les pèlerins. Il propagea la piété chrétienne d'une manière étonnante par l'expulsion des démons, la guérison des maladies et par d'autres Miracles. Pour se retremper dans la vie intérieure, il bâtit auprès de Vannes un petit ermitage et y plaça des Moines. Mais ceux-ci, éblouis par sa Sainteté mais trop lents à le suivre dans la voie de la perfection commencèrent bientôt à lui susciter des embarras. Le Saint Evêque eut aussi quelques désagréments de la part des fidèles. Ces circonstances et d'autres peut-être le décidèrent à se démettre du Synode provincial et à se retirer dans l'intérieur des Gaules. Il y vécut encore quelques années et s'endormit Saintement vers la fin du siècle, le 15 avril, jour où l'on a toujours vénéré sa mémoire; il était plus que nonagénaire. Depuis que le corps de Saint Patern est devenu la proie des révolutionnaires à lssoudun, les fragments de ses Précieuses Reliques conservés à Vannes ont acquis une nouvelle valeur. Ces Précieux Restes sont depuis longtemps l'ornement et la richesse de l'église de Saint-Patern. Voici ce que nous lisons dans un procès-verbal de visite faite à Saint-Patern le 31 mai 1791 par des "officiers municipaux" de la ville : "Le sieur Croizier (recteur) nous a fait voir dans un petit cabinet du presbytère, le Chef de Saint Patern en argent contenant une Sainte du Saint... 15 Il nous a déclaré que ledit Chef et la Vénérable Relique avaient été confiés à sa garde ainsi qu'à celle de ses prédécesseurs," ce qui prouve que la possession de cette Sainte Relique est bien antérieure à l'infernale révolution française. ou Saint Patern est sans doute le plus mal connu des Saints fondateurs de Bretagne. Contrairement aux autres Evêques, il n’est pas originaire de Bretagne insulaire ni même né de parents immigrés en Armorique. Il semble qu'il était gallo-romain et les persécutions qu’il eut à subir en temps qu’Evêque sont peut-être à mettre en relation avec une opposition latente entre une forme celtique et une forme plus "gallo-romaine" du Christianisme. Une autre tradition le met au contraire en relation avec le futur Evêque Corentin mais elle correspond mal avec la chronologie la plus acceptable. Lorsque Patern arrive à Vannes, il trouve une communauté chrétienne certes petite mais déjà organisée et disposant d’un lieu de culte en une chapelle dédiée à Saint Symphorien, petit bâtiment gallo-romain dédicacé au début du cinquième siècle. Le Christianisme s’était en effet propagé par l’axe de la Loire, avait atteint Nantes vers la fin du troisième siècle puis était remonté vers Rennes et de là avait essaimé vers le Vannetais. Le Concile tenu à Vannes en 467 et dont les Actes furent conservés semble avoir eu pour office la délimitation du nouveau diocèse de Vannes et la consécration épiscopale de Patern. Ce Concile réunit six Evêques de la province de Tours et se tint sous la présidence du Métropolite [= Evêque métropolitain] Perpetuus. Dans la lettre adressée par les Evêques présents à deux Evêques absents, Saint Patern signe en second après Perpetuus. Patern fut en contact avec le chef breton local Caradauc et peut-être avec le Roi Clovis. Face aux difficultés, Patern dut démissionner et se retira dans un ermitage. Une Vie de Saint Patern rédigée au onzième siècle le fait avoir été soldat de l’armée romaine avant son Saint Baptême et raconte ses voyages jusqu’à Jérusalem où Patern aurait reçu des mains du Patriarche une crosse d’ivoire et une dalmatique dorée. Cette "Vita" évoque aussi son don des langues. Il s’endormit dans le Christ dans son ermitage un 15 avril, vraisemblablement en 475. Une sécheresse continue ayant crée une famine, le Vannetais se souvint de Saint Patern et vit dans ce fléau une Punition Divine. Une délégation vint alors chercher son corps mais il fut impossible de l’ôter du tombeau. Un des riches citoyens de Vannes fit don d’une terre en proche faubourg. On put alors transporter le corps. C’est ainsi que le tombeau du fondateur de l’évêché ne repose pas en sa cathédrale mais dans cette église Saint-Patern bâtie sur le domaine offert à cette fin. A l’invasion normande, ses Précieuses Reliques furent portées dans le Berry en l’Abbaye de Déols puis à Issoudun. Une partie en fut ramenée à la fin du douzième siècle et le reste fut perdu à la révolution. Il reste à Vannes quelques osselets dont l’un fut cédé à la cathédrale de Quimper. Les Saintes Reliques conservées à Vannes furent placées dans un chef en forme de tête d’Evêque couronnée de la mitre. L’église Saint-Patern actuelle date seulement de 1727. Elle fut construite à l’emplacement d’édifices successifs plus anciens. Elle attirait au Moyen-Age des foules de pèlerins venus prier l’Evêque fondateur. Grâce à un registre mentionnant les dons des fidèles, on a pu estimer l’affluence des pèlerins du quatorzième siècle à trente ou quarante mille personnes par an. Pendant les guerres de Cent ans, les pèlerinages se poursuivent dans la ville occupée et les fidèles se rendent de nuit à l’église à la lueur des torches, bravant les barrages anglais. En 1407, l’église fut frappée pour quelque temps d’interdit : l’affluence des pèlerins avait considérablement enrichie la paroisse papiste au détriment du chapitre-cathédral qui intrigua pour obtenir la Rome hérético-schismatique cette interdiction temporaire. Le pèlerinage fut en 16 partie délaissé au quinzième siècle après le passage et la prédication de Vincent Ferrier qui fit de l’ombre au Saint Pontife Patern. L’église renferme aujourd’hui les statues de bois des sept Saints fondateurs. Patern est fêté le 15 avril; une seconde fête le 21 mai faisait mémoire de la Translation de ses Précieuses Reliques. Nous produisons ici un hymne ancien composé en l’honneur du Saint Evêque Patern de Vannes et chanté lors de sa fête : Heureuse cité des Vénètes, Chante aujourd’hui le Protecteur Que Dieu a placé à ta tête Saint Patern, ton premier pasteur. Ne regarde plus en arrière, Oublie les légions de César. Patern n’est pas homme de guerre La Croix est son seul étendard. Dans tes murs, il bâtit l’Eglise Par l’Evangile du Salut. Il gagne les coeurs et baptise Les croyants au Nom de Jésus. Avec la tendresse d’un père Il ne connaît que le pardon Et cherche à faire vivre en frères Les deux peuples : Francs et Bretons. Reste fidèle à la mémoire De l’Apôtre de tes aïeux, Et Saint Patern se fera Gloire De veiller sur toi près de Dieu. Tropaire à Saint Patern Saint Pontife Patern, tu fus le témoin de la Douceur du Christ au milieu de la dureté du monde. Maître de vertu, tu fus persécuté à cause du Sauveur et n’ouvris pas la bouche lorsqu’on t’accusait faussement. Tout au long de ta vie, tu fus pour tes brebis un bon pasteur, imitant en toute chose ton Maître le Bon Pasteur. Prie-Le qu’Il nous accorde à nous aussi le don de la patience, de la douceur et Sa Grande Miséricorde. Patern, Saint Protecteur du diocèse de Vannes est souvent confondu avec un autre Patern, dit aussi Padarn, né vers 490 en Armorique. Il émigre au Pays de Galles puis en Irlande, retourne en pays de Galles où il fonde le Monastère de Llanbardan, en Cardigan. Il est toujours vénéré dans cette région. Endormi vers 550, il aurait connu Samson, Magloire et Malo dont il aurait été cousin. Il ne semble pas qu’il n'ait jamais été Evêque de Vannes. Ce second Patern est fêté le 23 septembre. Patern de Vannes fut aussi confondu avec un Evêque d’Avranches du même nom. SAINT BASILE DE POIANA MARULUI (+1767) À l’origine du mouvement qui conduisit au réveil des écrits philocaliques se trouve le Starets Païssii Velitchkovski qui après un long séjour au Mont Athos, devint Higoumène des Monastères de Neamts et de Sécu en Moldavie. Païssii eut comme précurseur le Starets Basile de Poiana Màrului que certains considèrent comme le premier maître et auteur hésychaste 17 dans l’Orient orthodoxe des temps modernes. Son ascendance sur la personnalité de Païssii et son influence sur le monachisme orthodoxe ne sauraient être minimisées. Le Starets Basile de Poiana Màrului serait né en 1692 et endormi le 25 avril 1767. Selon toute vraisemblance, Basile était Petit-Russien [=Ukrainien]. Avant de franchir les frontières de la Valachie, il vécut en Russie et dans les montagnes de Mochentski (Ukraine). Obligé de quitter son pays lorsqu'on interdit aux Moines de Russie de vivre en Ermites, Basile et beaucoup d’autres Ascètes s’installent dans les skites de Moldavie et de Valachie. Après une vingtaine d’années au Skite de Dalhautsi, Basile bâtit, avec l’aide du Voïévode Constantin Mavrocordat, le Skite de Poiana Màrului où il se transporta avec douze Moines. C’est sans doute dans ce skite qu’il écrivit son oeuvre tandis que sa renommée se répandait dans tout le pays et même au-delà. Organisé selon les principes de vie hésychaste et les Règles de Saint Basile le Grand et celles du Mont Athos, le Skite de Poiana Mârului deviendra bientôt le centre hésychaste le plus important du pays. Onze skites de la région se trouvaient sous la direction spirituelle de Basile. Ainsi Poiana Màrului attirait-il des Moines de partout, même du Mont Athos. Un Moine athonite nota à l’époque : "Poiana Màrului en Roumanie est devenu la deuxième Sainte Montagne," un véritable "centre de culture orthodoxe." En 1750, le Starets Basile en voyage au Mont Athos, tonsura et reçut comme Moine son disciple Platon-Païssii Velitchkovski. C’est surtout à travers ses écrits qui témoignent d’une riche originalité que nous connaissons la personnalité de Basile. Par ces écrits, il inaugure dans la culture roumaine un nouveau genre de littérature religieuse qui sera continué et approfondi par Païssii Velitchkovski et son école. Subtil connaisseur et interprète des Saintes Écritures et de la littérature ascétique, fervent pratiquant de la prière spirituelle, le Starets Basile nous a laissé une oeuvre peu étendue mais qui, déjà en son temps, fut assimilée aux écrits les plus célèbres de la tradition hésychaste avec lesquels elle fut copiée et rassemblée dans de nombreux recueils. Des écrits du Starets Basile, il ressort avec une nette évidence que la préoccupation centrale de sa vie fut de raviver la pratique de la Prière de Jésus. Le plus souvent il la désigne par les termes "activité de l’intellect" (ou mentale), "prière intérieure" ou encore "pratique intérieure" lorsqu’il s’agit de son premier stade, pratique; il lui réserve au contraire les termes "prière spirituelle," "prière contemplative" ou "prière du coeur" lorsqu’elle est devenue un don de l’Esprit Saint. Il était important de souligner d’emblée la distinction entre Prière de Jésus "pratique" et Prière de Jésus "contemplative" dans les écrits de Basile pour comprendre son insistance peu commune sur le devoir de tout chrétien, Moine ou laïc, de la pratiquer. Pour lui, la Prière de Jésus est, parmi les diverses pratiques ascétiques, le moyen par excellence de purifier l’âme des passions et de garder l’intellect à l’abri des tentations. Ainsi, la Prière de Jésus n’est pas seulement une prière contemplative réservée à une élite purifiée des passions mais elle est comme une épée remise entre les mains de tous, même débutants pour combattre pensées et passions. Mieux que celle des très célèbres Récits d’un pèlerin russe, cette orientation de Basile rendrait compte de la pratique effective des Moines hésychastes, notamment en Russie et en Roumanie. Les conseils du Starets Basile sur la prière ont connu un grand succès non seulement dans le monachisme roumain et russe mais par ce truchement, parmi les fidèles orthodoxes partout puisque ces conseils devaient être intégrés dans le "renouveau philocalique." PSALMODIE OU PRIÈRE EXTÉRIEURE 18 ET PRIÈRE DU COEUR par le Starets Basile de Poiana Marului Introduction du texte de Saint Grégoire le Sinaïte, "Comment chacun doit prier," écrit par le Starets Basile et incluse dans la Philocalie roumaine, tome VIII, avec des notes du Père Dumitru Staniloae (pour le texte de Grégoire le Sinaïte, voir La Philocalie, Desclée de Brouwer/J.-C. Lattès, tome II, 1995, pp. 817-827).* * Notes du Père Dumitru Staniloae dans le tome VIII de la Philocalie roumaine. Manuscrit de l’Académie Roumaine n° 1621, f. 87 r-99 v. Corrigé d’après le texte du manuscrit Ghenoïu. Beaucoup de gens lisant ce livre de Saint Grégoire le Sinaïte et n’ayant pas l’expérience de l’activité de l’intellect, se trompent dans la compréhension de son contenu et pensent que cette activité est propre uniquement aux Hommes Saints qui ont vaincu les passions; c’est pourquoi, observant l’usage actuel, c’est-à-dire exclusivement la lecture et le chant des Psaumes, des Tropaires et des Canons, ils accomplissent seulement la prière "extérieure." Ils ne comprennent pas que la prière chantée nous fut donnée par les Pères dans un premier temps à cause de la faiblesse et du manque d’expérience de notre intellect, cela afin que nous puissions parvenir par la lecture et le chant au niveau de l’activité spirituelle et ne pas rester au niveau de la prière extérieure. Car quoi de plus enfantin? En effet lire et chanter la prière "extérieure" de manière vocale seulement nous mène à une haute appréciation de nous-mêmes et à penser que nous accomplissons par là une grande oeuvre. Ainsi, nous nous satisfaisons du nombre de prières (c’est-à-dire de la quantité) et ce faisant, nous nourrissons en nous-mêmes le pharisien. Mais les Saints Pères pour nous éloigner de ces faiblesses enfantines comme les nourrissons du sein de leur mère, nous montrent le niveau inférieur de cette activité en assimilant la prière chantée aux paroles multipliées par les païens. Car Saint Grégoire dit : "Comme notre vie est une Vie Angélique, il convient que notre psalmodie soit elle aussi Angélique et non pas charnelle ou pour ainsi dire, païenne." Car le chant nous fut donné à cause de notre paresse et de notre manque d’expérience pour nous élever à la vraie prière. Le fruit de la prière "extérieure" nous fut montré par Saint Syméon le Nouveau Théologien dans la deuxième manière de prier. Il dit : "La deuxième oraison est celle-ci : l’intellect se retirant des choses sensibles et se gardant des sensations du dehors et recueillant toutes ses pensées, avance oublieux de toutes les vanités; tantôt il fait l’examen des pensées, tantôt il applique son attention aux demandes que la bouche adresse à Dieu, tantôt, pris lui-même par la passion, il use de violence pour revenir à soi. À combattre ainsi, la paix est impossible et aussi la victoire. Tel un homme qui se bat dans la nuit entend bien la voix des ennemis et reçoit leurs coups mais quant à voir clairement ou dans quel but ils se battent, cela ne lui est pas possible étant donné les ténèbres de son esprit, cause de ce désavantage. Qui lutte de cette sorte ne peut manquer d’être écrasé par les envahisseurs spirituels; il supportera la peine mais sera frustré de la récompense. Surpris par la vaine gloire, il se flatte d’être attentif; dominé et joué par elle, il lui arrive même de critiquer les autres comme n’étant pas pareils à lui, de s’élever et de se considérer comme porteur de brebis, semblable en cela à un aveugle qui promettrait de guider des aveugles."** ** Méthode de Sainte Prière et attention, faussement attribuée à Saint Syméon le Nouveau Théologien. Elle fut publiée, texte grec ancien et traduction française, par I. Hausherr dans Orientalia Christiana, 1927, vol. IX, n° 36, sous le titre " La méthode d’oraison hésychaste ." Le paragraphe reproduit se trouve aux pages 154-155. 19 Mais comment garder l’intellect? En le laissant se préoccuper de ce qui est à l’extérieur et qui le disperse ou en le gardant de cela? Car la vue regardant soit le beau soit le non permis, l’ouïe entendant l’agréable ou le discordant, le goût goûtant le doux ou l’amer, le toucher s’appliquant au mou ou au dur, tous les sens suivent leurs objets comme les feuilles portées par le vent. Et l’intellect mêlé aux sens réfléchit à leur activité. Est-il possible d’échapper ainsi aux pensées de droite et à celles de gauche? Absolument jamais! Si donc il n’est pas possible d’arrêter les pensées à cause des sens, il faut que l’intellect s’écarte des sens pendant la prière, descende dans le coeur et y reste sourd et muet à toutes les pensées. Car si quelqu’un veille sur sa vue, son ouïe et sa langue, il acquiert une certaine accalmie des passions et des pensées mauvaises. Mais quand il éloignera l’intellect des sens extérieurs et l’enfermera en lui-même dans sa cellule intérieure ou dans le Désert,* il se réjouira d’autant plus du repos des pensées mauvaises et goûtera la joie spirituelle qui s’acquiert par la prière du coeur et par la vigilance. Car comme le glaive à deux tranchants, de quel côté que l’on frappe, tranche tout ce qui se trouve autour, de même la Prière de Jésus, tantôt tournée vers les pensées mauvaises et vers les passions, tantôt vers le péché pour se rappeler la mort et les tourments éternels.** * Le Désert "extérieur" est une image de l’intérieur de nous-mêmes, vidé de toutes les pensées. C’est seulement ainsi que l’intellect peut se concentrer exclusivement en Dieu ou qu’il peut accomplir une prière pure. Pourtant, il faut observer qu’en aspirant à ce dépouillement des pensées, l’homme spirituel ne veut pas devenir indifférent. Par cela, il acquiert, en union avec le Christ, une profonde bonté et un Amour pur pour tous les hommes et pour toutes les choses. À proprement parler, l’intellect ne se vide que des attitudes passionnées, égoïstes envers les hommes et les choses. Il est recommandé que les créatures ne soient plus vues en elles-mêmes, donc dispersées mais en Dieu. ** Il semblerait qu’il y ait une contradiction entre la recommandation de vider l’intellect pour parvenir à la prière pure et l’affirmation selon laquelle cette prière même produit ce dépouillement en éloignant de l’intellect toute pensée pour accomplir la prière pure. En effet le dépouillement de l’intellect commence par la prière et au fur et à mesure qu’il avance vers l’état de prière pure, l’intellect est vidé plus parfaitement. L’homme ne doit pas se contenter d’une cohabitation permanente entre la prière et d’autres pensées. Si quelqu’un veut vaincre les attaques des ennemis et s’opposer à toutes les passions seulement par la prière chantée sans recourir à cette prière-là, il sera rapidement et souvent vaincu. Parce que le diable, tantôt vainc celui qui lui résiste, tantôt cède, feignant d’être vaincu par son adversaire. Par là, le diable se moque de lui en le poussant à la vaine gloire et à se considérer comme un pasteur et un maître spirituel. Sachant cela, Saint Hésychius dit : "L’intellect ne peut vaincre à lui seul l’imagination démoniaque. Qu’il n’ait jamais cette audace. Car fourbes comme ils sont, les démons feignent d’être vaincus puis ils te font trébucher par la vaine gloire. Mais devant l’Invocation de Jésus-Christ, ils ne peuvent ni tenir ni te tromper, fût-ce un moment."* Et encore : "Veille à ne pas penser comme l’ancien Israël pour n’être pas livré, toi aussi, aux ennemis spirituels. Libéré des Égyptiens par le Dieu de l’univers, il imagina qu’une idole d’argile pourrait le secourir. Par idole d’argile, tu dois comprendre notre faible intellect. Aussi longtemps qu’il invoque Jésus-Christ contre les esprits malins, l’intellect les chasse facilement et avec un art éprouvé, il fait fuir les puissances invisibles et hostiles de l’ennemi. Mais dès qu’il met follement toute sa confiance en lui-même, il pique vers le bas comme un rapace aux ailes rapides."** * Chapitres sur la vigilance, 1,24, Philocalie roumaine IV, p. 46; édition française : Bellefontaine, Philocalie des Pères neptiques, t. 3, 1981, p. 22. ** Ibidem, 1, 25-26. Cela suffit pour connaître le pouvoir et la mesure de l’activité de l’intellect ainsi que de l’activité extérieure, c’est-à-dire de la prière chantée. Mais que le bienveillant lecteur ne pense pas que les Saints Pères en nous détournant de multiplier les chants et en nous ordonnant de nous habituer à l’activité de l’intellect, méprisent pour autant les Psaumes et les Canons (les Tropaires). Il ne saurait en être ainsi! Car ceux-ci 20 sont donnés par le Saint Esprit à la Sainte Église où s’accomplit toute sanctification par l’ordination et toute l’économie du Verbe de Dieu jusqu’à son second avènement qui englobe aussi notre résurrection. Sachez qu’il n’y a rien d’humain dans l’Office de l'Eglise mais tout y est Don de Dieu auquel nos vertus n’ajoutent ni ne retranchent rien. Notre propos ne traite pas des Offices Liturgiques mais de la règle et de la manière de vivre du Moine qui s’est habitué à recevoir le Don du Saint Esprit par l’effort et la droiture du coeur et non par les simples paroles des Psaumes chantés sans vigilance seulement avec la langue et les lèvres.* * Comme Théolepte de Philadelphie, le Starets Basile reconnaît l’importance de l’Église. En elle, nous recevons la Grâce par laquelle nous développons notre vie en Christ Qui nous mène à la Résurrection. Pourtant, il considère la prière du coeur comme quelque chose de différent et d’extérieur à ce qui s’accomplit dans l’Église. Cette vision dans une certaine mesure dualiste, fut dépassée par les " méthodes " roumaines de la Prière de Jésus. Car l’Apôtre dit : "J’aime mieux prononcer cinq mots avec mon intelligence que dix mille paroles avec la langue" (1 Co 14,19). Donc, il convient tout d’abord que nous nous purifiions l’intellect et le coeur avec cinq mots en disant du plus profond de notre coeur : "Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi" et nous nous élevions ainsi au chant intelligible. Car chaque débutant qui gît encore dans les passions peut accomplir avec l’intellect cette prière par la garde du coeur. Mais il ne pourra atteindre le chant intelligible qu’après avoir purifié son intellect par cette prière.* C’est pour cela que Saint Grégoire le Sinaïte, scrutant plus que tous avant lui les vies, les écrits et l’expérience spirituelle des Saints par le Saint Esprit Qui demeurait en lui, demande de diriger tous nos efforts vers cette prière. Aussi le Saint Archevêque Syméon de Thessalonique ayant le même Esprit et le même don, exhorte-t-il les Evêques, les Prêtres, les Moines et tous les laïcs à dire cette prière sacrée aussi souvent qu’ils respirent. Il dit avec l’Apôtre : "Il n’y a pas d’autre arme plus forte ni au Ciel ni sur la terre que le Nom de Jésus-Christ ." * Nous avons ici un ordre différent de celui que nous donne le Starets Georges. Celui-ci énumère tout d’abord la psalmodie et ensuite la prière du coeur (comme aussi Saint Grégoire le Sinaïte et d’autres Pères anciens). Chez le Starets Basile, il y a tout d’abord la Prière de Jésus et ensuite la psalmodie. En fait, toutes deux ont différents degrés. Dans la mesure où quelqu’un s’habitue de plus en plus à une prière pure, il dit ou il chante d’autant plus spirituellement les autres prières. En tout cas, Prière de Jésus et psalmodie doivent être combinées de telle manière que le croyant à la fois participe aux Offices de 1’Église et se spiritualise graduellement. Sache aussi, toi qui désires cette Sainte Activité de l’intellect que ce n’est pas seulement dans le Désert ou dans la solitude érémitique qu’il y eut des maîtres et de nombreux pratiquants de cette activité sacrée mais plus encore dans les grandes Laures situées en pleine ville. Il est étonnant que le Saint Patriarche Photius élevé à la dignité patriarcale alors qu’il appartenait à l’aristocratie et n’était pas Moine, ait acquis l’expérience de la prière du coeur.* Il progressa à tel point dans ce domaine que par le don du Saint Esprit qui se trouvait en lui, son visage brillait comme le visage de Moïse, dit Syméon de Thessalonique. Celui-ci témoigne qu’il composa avec une grande sagesse philosophique un livre concernant cette prière du coeur. Il dit en outre que les Saints Patriarches de Constantinople Jean Chrysostome, Ignace et Calliste ont également écrit des livres au sujet de cette prière. Est-il encore nécessaire d’ajouter quelque chose, ô lecteur aimant le Christ pour que, éloignant tout doute, tu commences à t’exercer à cette Sainte Activité? Si tu dis : Je ne vis pas dans la solitude, quel gain en tirerastu? Mais le Saint Patriarche Calliste n’a-t-il pas pratiqué la prière du coeur à la Grande Laure de l’Athos tout en servant à la cuisine? Si tu invoques pour motif que tu n’es pas dans le Désert profond, c’est le Saint Evêque Photius qui se présente à toi comme deuxième exemple de vigilance du coeur. Et de même, si tu te montres paresseux à garder ton coeur et invoques pour motif ton obédience, tu deviendras la risée du monde. Parce que ni le Désert ni la vie 21 solitaire ne conduisent à la perfection de cette activité comme le fait l’obéissance avec sagesse, dit Saint Grégoire le Sinaïte. * Il ressort de ceci que Basile ne voit pas de contradiction entre la prière incessante unie au dépouillement de l’intellect et les nombreuses préoccupations liées à la haute charge pastorale d’un Patriarche. L’accomplissement du Bien va de concert avec la prière. Le Bien par lequel s’accomplit la Volonté Divine prend sa source dans la prière. Si tu crains la tentation de droite,* invoquant pour motif que tu n’as pas de maître, le Seigneur Lui-même t’ordonne de prendre pour guide la Sainte Écriture qui dit : "Scrutez les Écritures et vous y trouverez la Vie Eternelle " (Jn 5,39). * C’est-à-dire de pécher par excès de vertu. Et si tu inclines vers la gauche, te troublant du fait que tu n’as pas de lieu de silence, Saint Pierre Damascène te console en disant : "Ceci est le commencement du Salut : renoncer à sa volonté et à sa sagesse et faire siennes la Volonté et la Sagesse de Dieu. Alors, il n’y aura pas dans le monde d’objet ou de lieu qui puisse te faire trébucher. " […] ou Saint Basil, the Elder of St Paisius Velichkovsky (November 15), was born toward the end of the seventeenth century. He received monastic tonsure at Dalhautsi-Focshani Skete in 1705 or 1706, laboring in asceticism with great fervor. St Basil was ordained to the holy priesthood, and became igumen of Dalhautsi in 1715. He remained in that position for twenty years, and was a wise instructor of monks, teaching them obedience, humility, and the art of the Jesus Prayer. The fame of this great spiritual Father began to spread, so that even Prince Constantine Mavrocordat heard of him. St Basil's community became known as a spiritual school of hesychasm, based on the wisdom of the Holy Fathers. When the number of his disciples increased until there was no longer room for all of them at Dalhautsi, they settled in other Sketes in the area. In this way, his influence and teaching spread to other places, inspiring a spiritual renewal of Romanian monastic life in the eighteenth century. St Basil renovated the Poiana Manului (Apple Orchard) Skete near the city of Romni-Sarat between 1730-1733, then moved there with twelve disciples. In addition to his duties as Igumen of Poiana Marului, St Basil was the spiritual guide of all the Sketes in the Buzau Mountains. One of his most famous disciples was St Paisius Velichkovsky, whom he tonsured on Mount Athos in 1750. The holy Elder Basil also wrote introductions to the writings of Sts Gregory of Sinai nilus of Sora, and others who wrote about the spiritual life, guarding the mind, and on the Jesus Prayer. He taught that the Holy Scriptures are a "saving medicine" for the soul, and recommended reading the Holy Fathers in order to obtain a correct understanding of Scripture, and to avoid being led astray through misunderstanding. St Basil also warned against any inclination to excuse ourselves and our sins, for this hinders true repentance. St Basil fell asleep in the Lord on April 15, 1767, leaving behind many disciples. His influence has been felt in other Orthodox countries beyond the borders of Romania. SAINTE MONIALE HUNE (OU HUNNA) (+679) 22 Née au sixième siècle, nous avons à notre disposition peu d'éléments vérifiés de la vie de Sainte Hune. Nous savons qu'apparentée à un Roi de Bourgogne de l'époque mérovingienne, elle fut sans doute l'épouse contrainte et malheureuse d'un seigneur franc. En revanche, la tradition fourmille de récits fabuleux à son sujet. Enfant mal aimée d'une famille désunie, Hune fut reléguée aux cuisines avec les domestiques du château de la Hunière tandis que son père guerroyait au loin aux côtés de son Roi et que sa mère se livrait aux caresses de ses nombreux amants. L'amour sincère et l'affection que lui portaient les servantes et l'affection des lavandières qu'elle accompagnait dans leur travail permirent à la fillette de vivre une enfance simple mais heureuse. Cette vie au contact de gens pauvres sans culture, illettrés et aux manières frustes restés païens n'empêcha pas la jeune Hune d'acquérir un caractère fort et une Foi chrétienne vive. Outre ses autres qualités, elle jouissait d'une très grande beauté qu'un mémorialiste du temps qualifiait de "surnaturelle." Mariée de force à un vieil aristocrate brutal, Hune refusa farouchement de partager la couche du soudard et ayant résolument préservé sa Virginité, elle trouva refuge dans un couvent où elle consacra sa vie au Service de Dieu, secondant humblement les soeurs dans leurs travaux ménagers les plus pénibles. SaintTrophime Saint Aristarque SAINTS MARTYRS APOTRES ARISTARQUE, PUDENS ET TROPHIME DES SOIXANTE-DIX (+67) 14 – 15 avril Membres des soixante-dix, ces trois Saints étaient disciples de Saint Paul. Ils prêchèrent avec lui le Saint Evangile, partageant ses afflictions et ses épreuves pour l'édification de la Sainte Eglise du Christ. Saint Aristarque* était Juif originaire de Thessalonique. Tenu en grande estime par Saint Paul, il accompagna l'Apôtre dans ses voyages missionnaires. Lorsqu'ils prêchèrent à Ephèse, les orfèvres du sanctuaire d'Artémis, craignant la perte de leurs profits, se précipitèrent dans un grand tumulte sur Aristarque et les autres compagnons de Paul et les traînèrent au théâtre. Il aida ensuite l'Apôtre à rassembler la collecte des Chrétiens d'Asie Mineure en faveur de leurs frères affligés de Palestine puis il le suivit jusqu'à Rome lors de sa première captivité (en l'an 60-62). Saint Paul le nomme son compagnon de captivité et sa 23 consolation. Il devint par la suite Evêque d'Apamée en Syrie et jouissait de la réputation d'un second Jean le Précurseur et Baptiste en raison de la tunique de peau dont il était vêtu et de sa vie ascétique. Il fut martyrisé au cours de la persécution de Néron. Saints Pudens et Trophime sont mentionnés par Saint Paul dans sa seconde Epître à Timothée et dans les Actes des Apôtres Saint Luc précise que Saint Trophime était originaire d'Ephèse. Ils périrent, semble-til, eux aussi au cours de la persécution de Néron. * Il a déjà été commémoré le 27 septembre et le 4 janv ou The Holy Disciples Aristarchus, Pudas and Trophymos were from among the Seventy Disciples, whom the Lord Jesus Christ had sent before him with the good-news of the Gospel (Lk. 10: 1-24). The holy Disciple Aristarchus, a co-worker of the holy Apostle Paul, became bishop of the Syrian city of Apameia. His name is repeatedly mentioned in the book of the Acts of the Holy Apostles (Acts 19: 29, 20: 4, 27: 2) and in the Epistles of the Apostle Paul (Col. 4: 10, Philemon 1: 24). The holy Disciple Pudas is mentioned in the 2nd Epistle of the Apostle Paul to Timothy (2 Tim. 4: 21). He occupied high position as a member of the Roman Senate. At his home the Saint took in the First-Ranked Apostles Peter and Paul, and believing Christians gathered. His house was converted into a church, receiving the name "Pastorum." In it, according to tradition, the holy Apostle Peter himself served as priest. The holy Disciple Trophymos hailed from the city of Edessa. His name is mentioned in the book of the Acts of the Holy Apostles (Acts 20: 4) and in the 2nd Epistle of the Apostle Paul to Timothy (2 Tim. 4: 20). He was a student and companion of the holy Apostle Paul, sharing with him all the sorrows and persecution. All these three holy disciples accepted a Martyr's death at Rome under the emperor Nero (54- 68), concurrent with that of the Apostle Paul ( c. 67). ok Saint Grand et Noble Prince Mstislav-Théodore Vladimirovich (+1132) Holy Nobleborn GreatPrince Mstislav Vladimirovich (in Holy Baptism Theodore, or Feodor) was born on 1 June 1076. When he was all of 12 years old, his grandfather – the Kiev GreatPrince Vsevolod (1078-1093), sent off his grandson to be prince of Novgorod. The Novgorod people loved the young prince. In 1995 they expelled prince David, who withdrew to Smolensk, and they went specially to Rostov seeking Prince Mstislav. After the death of his grandfather, Saint Mstislav had occupied his appanage-land, the Rostov throne. At 19 years of age the young prince gained a brilliant victory over his uncle, the Chernigov prince Oleg. Prince Oleg had killed his brother Izyaslav and attacked Rostov and Suzdal', which belonged to Prince Mstislav. The Saint did not want to shed innocent blood. He wanted to make peace with his uncle, and he besought him to be satisfied with the rights to the city of Ryazan'. But Oleg had already gathered forces on a campaign against Novgorod. Prince Mstislav thereupon defeated him in a battle (1096) and Oleg, having lost out at Suzdal' and Rostov, barely managed to hold on at Murom. Saint Mstislav again offered peace and asked only for the return of captives. Oleg 24 agreed under a ruse, and so Prince Mstislav dispersed his own army. On the feastday of the GreatMartyr Theodore of Tyre, on Saturday of the 1st Week of Great Lent, he was quietly sitting down at Suzdal' to eat, when messengers brought him word, that prince Oleg stood at the Klyaz'ma with an army. In one mere day Prince Mstislav regathered his army, and when his brother arrived 4 days later, he gave new battle. Oleg in fear fled to Ryazan', and Saint Mstislav set free the captives, went through the Murom lands and he then reconciled Oleg with GreatPrince Svyatopolk (1093-1114) and with his own father, Vladimir Monomakh. Thankful for the mercy of God, the Saint in 1099 made a pledge to build a temple in honour of the Annunciation of the MostHoly Mother of God at Gorodischa near Novgorod. And especially just for this church was written the reknown Mstislavovo Gospel, the precious adornments of which were wrought at Constantinople. In 1114 the Saint pledged at Novgorod a church in the name of Saint Nicholas. This temple was in gratitude to Saint Nicholas for an healing. During the time of a grievous illness the prince had called out for help to Saint Nicholas, whose relics shortly before this had been transferred to Bari in Italy (1087, Comm. 9 May). Saint Nicholas in a vision gave orders to send to Kiev for his icon, indicating its form and measure. The people sent to bring back the icon found themselves detained on the Island of Lipna by a storm raging there on Lake Il'men. But on the 4th day they found in the water there that same circular icon, indicated in the vision. The sick prince gave kiss to the icon and received healing. And afterwards at the place of appearance of the icon, on the Island of Lipna, there was built a monastery with a stone church in the name of Saint Nicholas. In 1116 the holy prince again campaigned against the Chud people, and after a victory he restored at Novgorod the fortress – "he made guarantee of Novgorod the Great" – and he built out more extensively the lodgings for the Novgorod principality. Then at his orders the posadnik-mayor Pavel situated a fortress at Lake Ladoga, where there was built a stone church in honour of the GreatMartyr George. In 1117 GreatPrince Vladimir Monomakh (1114-1125) summoned his son to him as an assistant and transferred him to Belgorod. In 1123 holy Prince Mstislav confronted the Volynian prince Yaroslav, who was attempting to seize the Kiev principality by leading against Rus' a Polish and Hungarian army. In 1125 GreatPrince Vladimir Monomakh died, and holy Prince Mstislav occupied the Kiev throne. During this time he gained a brilliant victory over the old enemies of Rus' – the Polovetsians, driving them beyond the Volga. Those of the Polovetsian princes, who refused to ally with Mstislav, were dispatched to Greece. In 1127 Saint Mstislav gave an oath to defend the Chernigov prince Yaroslav, banished by a nephew. The clergy and all the people besought him not to spill Christian blood. The holy prince obeyed, but until the end of his life he bewailed, that he had violated his kissing of the cross in this oath. In 1128 GreatPrince Mstislav set the foundations of a stone church in the name of the GreatMartyr Theodore of Tyre (his patron Saint), in memory of a victory gained over the Chernigov prince Oleg. And in 1131, after a successful campaign against Lithuania, Saint Mstislav laid the foundations of a temple in honour of the Pirogoschsk Icon of the Mother of God. Holy Prince Mstislav died on 14 April 1132 during the Paschal Week, and he was buried in the temple of the GreatMartyr Theodore, built by him. 25 The holy prince was venerated even during his earthly life. The copyist of the Mstislavovo Gospel called him noble and a lover of Christ. The preparer of the settings of the Mstislavovo Gospel, Naslav, wrote about him: "Much toil and tribulation I experienced. But God did comfort me through the prayer of the good prince... God grant his prayer for all Christians." The vita-life of the holy prince was set under 15 April in the Serbian Divine-service Prologue of the XIII-XIV Centuries. This Prologue was transcribed from the much earlier Bulgarian, the source for which was the Russian original. Likewise under 15 April appears the vita-life of Prince Mstislav in the Bulgarian Synaxarion of the year 1340. (Investigations have shown, that the source of this synaxarion was likewise Russian). In these Prologues the memory of holy Prince Mstislav was placed alongside such reknown Russian commemorations, as that of holy Equal-to-the-Apostles GreatPrincess Ol'ga (Comm. 11 July), and the holy Passion- Bearer Princes Boris and Gleb (Comm. 24 July). These facts testify to the wide veneration of holy Prince Mstislav in the Slavic lands. SAINT EPHRAIM LE GRAND D'ATSQURI (+9°.S.) Saint Ephraim the Great of Atsquri—one of the most important figures in the Georgian Church of the 8th and 9th centuries—was a disciple and companion of St. Grigol of Khandzta. On his way from Klarjeti in southern Georgia to Abkhazeti in the northwest, St. Grigol met the young Ephraim and immediately perceived in him a like-minded companion and the future wonderworker and bishop of Atsquri. Grigol promised to take the young man as his disciple. On his way back to Klarjeti St. Grigol accompanied Ephraim and another youth, Arsenius, the future Catholicos of Georgia. He entrusted the upbringing of these two holy youths to his spiritual sons Christopher and Theodore. The brothers of Khandzta Monastery objected to the arrival of the youths, since the monastery rules prohibited young visitors. But St. Grigol told them that God had revealed this as His will and that, after being raised at the monastery, these young men would be like spiritual successors of St. Ephraim the Syrian and St. Arsenius the Great. 26 St. Ephraim was later consecrated bishop of Atsquri and became a major figure in the Church of his time. He significantly contributed to the definitive strengthening of the autocephaly of the Georgian Church. As a result of his labors, the Georgian Church received a blessing from Antioch to prepare its own chrism in Mtskheta. St. Ephraim administered the diocese of Atsquri for forty years. God endowed him with the gifts of prophecy, wonder-working, and healing. He lived to an advanced age and reposed peacefully. Even today, those who approach his holy relics are healed of their infirmities. (St. Ephraim of Atsquri is also mentioned in the Life of St. Arsenius the Great [commemorated September 25].) SAINT ABBÉ ORTAIRE DE LANDELLE (NORMANDIE), CONFESSEUR (+ 580) 15 avril – 21 mai (élévation) Abbé de l'Abbaye de Landelle près de Vire où il est honoré, il évangélisa la région et chanta la Gloire de Dieu au point qu'on le célèbre encore dans les Litanies locales. Saint Ortaire qui vécut au sixième siècle fut de son vivant l’objet d’une véritable ferveur populaire grâce au retentissement que connurent ses Miracles. Les malades affluèrent et les guérisons furent nombreuses. Il s'endormit le 15 avril. Il y eut une Elévation de son corps le 21 mai. Vers l’an mille, une chapelle fut édifiée dans le hameau. Sainte Anatasia SAINTES MARTYRES BASILISSA ET ANASTASIA DE ROME (+ 68) Basilissa et Anastasia étaient deux Pieuses et Dévotes Romaines. Durant le règne de l'empereur Néron, elles recueillirent les corps des disciples des Saints Apôtres et les ensevelirent avec les honneurs. Pour cela, elles furent accusées et emprisonnées. Après de longues tortures, au cours desquelles on leur coupa poitrine et langue, elles furent décapitées. ou The Holy Women Martyrs Basilissa and Anastasia lived in Rome and were enlightened with 27 the light of the Christian faith by the holy Apostles Peter and Paul. They devoted themselves to the service of the Lord. When the emperor Nero (54-68) persecuted Christians and gave them over to torture and execution, Saints Basilissa and Anastasia intrepidly took up the bodies of the holy Martyrs and gave them reverent burial. Rumours about this reached Nero. Saints Basilissa and Anastasia were then locked up in prison. They subjected them to cruel tortures: they scourged them with whips, tore at their skin with hooks, and burned at them with fire. But the holy martyresses remained unyielding and bravely confessed their faith in Christ the Saviour. By command of Nero they were beheaded with the sword (+ c. 68). St Crescens de Myre-St Léonide,Evêque d'Athènes-Ste Anastasie et Basilisse dames romaines qui ensevelirent St Pierre et St Paul et moururent à leur tour Martyres sous Néron (entre 64 et 68). -Sts Théodore et Pausilype, Martyrs en Thrace sous Adrien (entre 117 et 138). -St Mstislav-Theodore, Prince de Kiev remarquable par son absence de cupidité (1132)..-Sts Messor, Procline, Messite et Joconde, Martyrs en Italie (fin du Ier siècle). -Sts Maron, Eutyches et Victorin, Martyrs à Rome sous Trajan (99). -Sts Soukias, Lucien, Polyeucte, Quadrat, Antiochus, Iksoron, Memmas, Phoca, Serge, Domenece, Adrien, Zosime, Victor, Thalkise, Jourdain, Anastase et Theodore, nobles de la cour d'Arménie, Martyrs (vers 130).- Sts Jacques et Theodose, leurs compagnons qui survécurent et poursuivirent leur vie d'ascèse. -St Eutyche, Martyr à Ferentini dans le Latium. -St Laurentinus Sossius, enfant, Martyr à Valrovina près de Vicence en Italie (485). -St Ruadan fondateur du monastère de Lothra en Irlande, thaumaturge (584). -Ste Juvette ou Invelte, soeur de St Maudez, solitaire à Henvic- Taule en Bretagne (VIIème siècle). -Ste Hunna, épouse exemplaire d'un noble alsacien (679). -St Abdon l'Evêque de Metz en Lorraine (707). -St Mundus fondateur de monastères en Ecosse (vers 962). -St Ananie le Métropolite de Lacédémone (Sparte), Martyr à Mystra par la main des Musulmans (1767). -St Daniel d'Achinsk (Sibérie, 1843). Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - Au sujet de la Contemplation, Saint Grégoire le Sinaïte écrit : "Nous confirmons qu'il y a huit principaux sujets pour la Contemplation : d'abord, Dieu, Invisible et Non-Vu; Sans Commencement et Incréé; Première Cause de tout ce qui existe; Tri-Un; l'Une et Unique Divinité pré-existante. Deuxièmement, l'ordre et les rangs des puissances rationnelles (les puissances incorporelles des Cieux, le Monde Angélique). Trois, la composition des choses visibles. Quatre, le plan de l'Incarnation du Verbe. Cinq, la Résurrection Générale. Six, la Redoutable Deuxième Venue (Second Avènement) du Christ. Sept, les tourments éternels. Huit, le Royaume des Cieux. Les quatre premiers ont déjà été révélés et appartiennent au passé. Les quatre derniers n'ont pas encore été révélés et appartiennent au futur, même si ces quatre sont clairement contemplés par ceux qui, avec l'aide de la Grâce acquise, atteignent la pureté d'esprit. Quiconque approcherait cette tâche de la Contemplation sans l'illumination de la Grâce, qu'on lui fasse savoir qu'il bâtit des fantaisies et ne possède pas l'art de la Contemplation."Ainsi écrivait le Grand Grégoire le Sinaïte au grand discernement, parlant de ce qu'il connaissait par expérience personnelle. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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