samedi 28 avril 2012
Vie de Sainte Irène de Mytilène et autres Vies de Saints.
4 – 17 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Nouveau et Lumineux Mardi
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "CHOUISKAYA-SMOLENSKAYA " (RUSSIE 1654-
1655). 2 novembre – Mardi de la Semaine Lumineuse – 28 juillet
L'Icône miraculeuse Shuiu-Smolensk de la Mère de Dieu fut écrite dans les années 1654-1655
à la paroisse de la Résurrection de la ville de Shuiu où une peste incessante régnait. Confiants
dans la Miséricorde de Dieu et l'Intercession de la Mère de Dieu, les paroissiens de l'église de
la Résurrection donnèrent commission à un Pieux Moine d'écrire une Icône Smolensk de la
Mère de Dieu, une Icône longtemps réputée comme ayant sauvé le peuple russe des ennemis
et des malheurs.
Les paroissiens passèrent toute la semaine en prière et jeûne, pendant que l'image était peinte.
Lorsque l'Icône fut achevée, le Prêtre et le peuple la prirent à l'église et l'installèrent dans un
lieu spécialement aménagé. Dès ce moment-là, la peste commença à diminuer, d'abord dans le
quartier de la paroisse de la Résurrection puis dans toute la ville. A travers cette Icône de la
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Mère de Dieu, nombre de Miracles eurent lieu, en particulier concernant les maladies des
yeux.
ou
The Shuisk-Smolensk Wonderworking Icon of the Mother of God was written in the years
1654-1655 in the Resurrection parish of the city of Shui, where at the time raged an
unrelenting pestilence. Hoping on the mercy of God and the intercession of the Mother of
God, the parishioners of the Resurrection [Voskresensk] church commissioned a certain pious
monk to write the image of the Smolensk Mother of God, – from of old being a rescuer of the
Russian people from enemies and misfortune. The whole week while the image was being
written was spent by the parishioners in prayer and fasting. When the icon was finished, the
priest and the people took it to the church and set it in a specially built place. From that time
the pestilence began to ease, at first in the locale of the Voskresensk parish, and then also in
all the city.
From the Icon of the mother of God set up in the church were done many Miracles of healing,
especially of eye diseases.
SAINTS NOUVEAUX MARTYRS NOUVELLEMENT REVELES A MYTILENE :
RAPHAEL, NICOLAS ET IRENE (+1463)* 9 avril - Mardi de la Semaine Lumineuse
Raphaël Nicolas et Irène de Mytilène sont des Saints Martyrs dont les Précieux Restes ont été
découverts par des fouilles en 1959 et 1960 dans l'Île de Lesbos (Lesvos ou Mytilène) en
Grèce après être restés dans l'oubli plusieurs siècles.
* Nous introduisons cette mémoire au jour de leur martyre mais leur Fête est célébrée à Mytilène le Mardi du
Renouveau, conformément aux prescriptions de Saint Raphaël. Un autre Saint Martyr et Thaumaturge fut
récemment révélé dans des circonstances semblables, Saint Ephrem le Nouveau
Raphaël, Georgios Laskaridis, Prêtre et Higoumène du Monastère de Karyes près du village
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de Thermi et Nicolas, originaire de Thessalonique, Moine de ce monastère, furent cruellement
martyrisés par les Turcs entre le Jeudi Saint et le Mardi de Pâque (9 avril 1463) avec une
fillette de douze ans, Irène, la fille de Basile, le maire de Thermi qui fut torturée et brûlée
devant ses parents.
Ces Saints sont réputés accomplir des Miracles dans le monde entier. Le monastère édifié à
l'emplacement de leurs tombeaux, à Thermi est devenu lieu de pèlerinage. Ils sont fêtés le 9
avril et le Mardi de Pâque.
ou
En 1959, au cours de travaux entrepris dans une petite chapelle de campagne située sur une
colline aux environs du village de Thermie dans l'Île de Mytilène, un ouvrier découvrit un
tombeau contenant des ossements inconnus. Homme de peu de foi et sans respect pour les
Choses Saintes, il laissa négligemment les Précieux Restes au pied d'un arbre en s'en
moquant. Mais il fut bientôt châtié et ne retrouva l'usage de ses mains qu'après avoir fait le
Signe de Croix pour la première fois depuis vingt-sept ans. Par la suite, il vit le Saint en
personne près de l'église et converti de son incroyance, il devint un fervent prédicateur de la
Sainteté de Raphaël nouvellement révélé par Dieu. Son épouse avait été témoin quelque
temps auparavant de l'apparition dans l'église en construction d'un Hiéromoine de stature
imposante mais son mari l'avait rabrouée. A partir de ce moment, le Saint apparut à de
nombreuses reprises en rêve ou à l'état de veille à l'épouse du propriétaire du terrain et à
d'autres Femmes Pieuses du village ainsi qu'à des enfants et à des hommes d'âge mûr, sans
que ces personnes se fussent concertées auparavant. Aux uns, il apparaissait sans parler et
comme un Hiéromoine vêtu de ses ornements liturgiques ou de ses vêtements monastiques.
Aux autres il révélait son nom, disant : "Je m'appelle Raphaël" et leur annonçait qu'il était
temps désormais de le vénérer avec ses compagnons de martyre, de peindre leur Icône et de
célébrer leur mémoire le Mardi du Renouveau car il allait accomplir de nombreux Miracles. A
d'autres il apparaissait en compagnie de la Mère de Dieu et de Sainte Parascève et racontait
son martyre en détail, parfaitement concordant d'une personne à l'autre.
Saint Raphaël vécut au quinzième siècle au temps de la prise de Constantinople. Originaire de
l'Île d'Ithaque, il fut nommé Georges au Saint Baptême et reçut une brillante éducation tant
chrétienne que profane. Devenu Moine sous le nom de Raphaël, il fut ordonné Prêtre et
honoré du titre d'Archimandrite et Protosyncelle. En considération de ses capacités, il fut
envoyé en mission par le Patriarcat de Constantinople en France dans la ville de Morlaix.*
C'est là qu'il se lia d'amitié avec le diacre Nicolas, lequel devint son collaborateur et fils
spirituel. Lors de la prise de Constantinople (1453), ils se réfugièrent en Macédoine puis
quand les Turcs envahirent la Thrace (1454), ils s'embarquèrent pour l'Île de Mytilène
(Lesbos) et s'établirent à Thermie dans le Monastère de la Mère de Dieu qui s'élevait alors sur
l'emplacement où l'on trouva les Vénérables Reliques. Le Grand Jeudi 1463, les Turcs
investirent le Monastère et saisissant l'Higoumène Raphaël, ils lui firent subir d'horribles
supplices. Dans la nuit du Mardi du Renouveau, le 9 avril après l'avoir frappé de leurs
massues, ils le traînèrent à terre par la barbe de haut en bas de la colline puis le suspendirent à
un arbre, lui percèrent les flancs à coups de lances et lui scièrent la mâchoire. C'est ainsi que
Saint Raphaël fut uni pour l'Eternité au Christ ressuscité. Le squelette trouvé par l'ouvrier était
effectivement privé de mâchoire et ce n'est qu'après une apparition du Saint qu'on la découvrit
en terre à quelque distance de là.
* Les gens simples et sans instruction qui furent témoins de ces Révélations, ignoraient évidemment l'existence
de cette petite ville du Finistère et à fortiori ce fait, connu seulement de quelques historien que le Patriarcat de
Constantinople envoya effectivement des ambassades en Occident, en particulier en Bretagne et Normandie
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quelques temps avant la chute de Constantinople.
Les apparitions des Saints se multipliant, Nicolas finit par révéler à plusieurs personnes
l'endroit précis de son tombeau. Après quelques hésitations car ils craignaient de devenir la
risée des incroyants en cas d'échec, les fidèles creusèrent et trouvèrent, le 13 juin 1960, le
corps de Saint Nicolas. On avait précédemment appris de Saint Raphaël que Nicolas était
originaire de Rhagès en Médie mais qu'il avait été élevé à Thessalonique. Lorsqu'il fut à son
tour saisi par les Turcs et soumis à la torture, il naquit au Ciel d'un arrêt du coeur au milieu
des tourments.
Dans le même temps, une fillette vit apparaître une autre petite fille de douze ans à l'aspect
angélique, la Sainte Martyre Irène. La Mère de Dieu raconta à une autre personne qu'Irène
était la fille du maire du village, Basile qui s'était réfugié avec d'autres habitants au
Monastère. Les Turcs voulant faire avouer à son père où se cachaient les combattants
chrétiens, ils prirent la fillette et en présence de ses parents, lui coupèrent les deux mains et la
jetèrent dans une jarre où ils la firent périr par le feu. Puis ils massacrèrent les parents de la
fillette et l'instituteur du village, Théodore. A la suite de nouvelles Révélations, on découvrit
en effet les Saintes Reliques de Sainte Irène dans la jarre, conformément au récit et près des
tombeaux de Raphaël et Nicolas, les Précieux Restes des autres Martyrs. Saint Raphaël révéla
au cours d'autres apparitions glorieuses en compagnie d'une foule de Saints qu'il s'agissait des
Moniales qui, un siècle avant lui, occupaient le Monastère et que le 11 mai 1235, l'Higoumène
Olympiade et la Moniale Euphrosynie y furent massacrées par des pirates turcs.
Saint Raphaël permit aussi de découvrir une Icône du Christ et une Source Sainte par
lesquelles s'accomplissent de nombreux Miracles. En effet les Saints ne se contentèrent pas de
révéler leur existence et les circonstances de leur martyre mais ils montrèrent aussi leur
familiarité auprès de Dieu par des Miracles dont le nombre ne cessent de croître.* Jusqu'à nos
jours, Saint Raphaël apparaît en rêve ou à l'état de veille à de nombreuses Personnes Pieuses
ou indifférentes, en Grèce et jusqu'en Amérique ou en Australie. Il guérit des maladies
incurables, réveille les consciences endurcies par le péché, soulage les peines et les afflictions
et manifeste que le Seigneur reste glorifié dans Ses Saints aujourd'hui comme hier et pour
l'Eternité.
* L'Higoumène du monastère édifié depuis sur les lieux et devenu un lieu de pèlerinage, a consigné dans plus de
dix volumes les Miracles de Saint Raphaël.
L’originale Copie vénérée dans l’Eglise russe
ICONE DE LA MERE DE DIEU "PORTAÏTISSA" D’IVIRON
13 octobre (translation à Moscou en 1648) – 11 novembre – 12 février – 31 mars - Mardi de la Semaine
Lumineuse
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(Voir pièce jointe)
Mardi de la Semaine Lumineuse
SAINTS PERES MARTYRS DU MONASTERE SAINT-DAVID GAREJI (+17°.S.)
Les Moines Martyrs de la Laure David-Garedzh, plus de six mille Moines acceptèrent le
martyre en Géorgie pour avoir confessé la Foi chrétienne au début du dix-septième siècle,
durant le règne du Shah Abbas I. Les Saints furent ensevelis dans le temple du Monastère
David-Garedzh auprès des Insignes Reliques du Saint Empereur Archil II.
ou
"Dans le Désert de David de Garesja, en Géorgie, se trouvaient douze Monastères dans
lesquels vécurent de nombreux Moines au cours des siècles. En 1615, le shah Abas I de Perse
attaqua la Géorgie et la dévasta entièrement, y massacrant un grand nombre de Chrétiens.
Partant une fois à la chasse à l'aube de Pâque, le Shah vit une multitude de lumières : c'était
les Moines des douze Monastères qui, tenant des cierges, effectuaient une procession autour
de l'église de la Résurrection du Christ. Lorsque le shah apprit qu'il s'agissait de Moines, il
demanda étonné : "La Géorgie n'est-elle pas tout entière passée par le glaive?" Et il ordonna à
ses soldats d'aller décapiter immédiatement tous ces Moines.
Un Ange de Dieu apparut alors à l'Higoumène Arsène et lui annonça sa Naissance Céleste
prochaine, ce que, à son tour, l'Higoumène rapporta aux frères. Ils communièrent tous aux
Saints Mystères et se préparèrent à la mort. Les Perses arrivèrent peu après, déchiquetèrent
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l'Higoumène qui était sorti devant tous à leur rencontre puis ils massacrèrent tout le reste de la
communauté. C'est ainsi que s'acheva l'histoire de ces monastères qui, durant plus d'un millier
d'années, avaient constitué le foyer de la culture spirituelle des Géorgiens. Le Roi Artchil de
Géorgie fit rassembler les Saintes Reliques des Martyrs, lesquelles répandent aujourd'hui
encore un baume qui guérit toutes sortes de maladies." (Prologue)
Lecture de l’Epître
Actes II : 14-21
2.14 Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes:
Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes
paroles! 2.15 Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure
du jour. 2.16 Mais c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël: 2.17 Dans les derniers jours, dit
Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos
jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes. 2.18 Oui, sur mes serviteurs
et sur mes servantes, Dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront. 2.19 Je
ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, Du sang, du
feu, et une vapeur de fumée; 2.20 Le soleil se changera en ténèbres, Et la lune en sang, Avant
l'arrivée du jour du Seigneur, De ce jour grand et glorieux. 2.21 Alors quiconque invoquera le
nom du Seigneur sera sauvé.
Lecture de l’Evangile
Luc XXIV : 12-35
24.12 Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient
à terre; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé.
24.13 Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné
de Jérusalem de soixante stades; 24.14 et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. 24.15
Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux. 24.16 Mais leurs
yeux étaient empêchés de le reconnaître. 24.17 Il leur dit: De quoi vous entretenez-vous en
marchant, pour que vous soyez tout tristes? 24.18 L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit: Estu
le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci? - 24.19 Quoi?
leur dit-il. -Et ils lui répondirent: Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un
prophète puissant en oeuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, 24.20 et
comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'on livré pour le faire condamner à
mort et l'ont crucifié. 24.21 Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël; mais avec tout
cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. 24.22 Il est vrai que quelques
femmes d'entre nous nous ont fort étonnés; s'étant rendues de grand matin au sépulcre 24.23 et
n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leurs sont apparus et ont
annoncé qu'il est vivant. 24.24 Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au
sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit; mais lui, ils ne l'ont
point vu. 24.25 Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à
croire tout ce qu'ont dit les prophètes! 24.26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et
qu'il entrât dans sa gloire? 24.27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. 24.28 Lorsqu'ils furent près du village où
ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. 24.29 Mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec
nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux. 24.30
Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et
le leur donna. 24.31 Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent; mais il disparut de devant
eux. 24.32 Et ils se dirent l'un à l'autre: Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il
nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? 24.33 Se levant à l'heure même, ils
retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés 24.34
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et disant: Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. 24.35 Et ils racontèrent
ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le
pain.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT JOSEPH L'HYMNOGRAPHE DE SICILE* (+883) 3 avril (Grecs) – 4 avril (Slaves)
Saint Joseph était originaire de Sicile (816) et il s'adonna dès son plus jeune âge à la
méditation des Saintes Ecritures. Lorsque les Arabes s'emparèrent de sa patrie (827) le jeune
garçon âgé de quinze ans, s'enfuit avec sa famille pour le Péloponnèse et de là pour
Thessalonique où il devint Moine au Monastère du Latomos. Soumis corps et âme à son Père
Spirituel, il y menait une vie austère, couchant sur la dure, se nourrissant de pain sec et d'eau
et se contentant des vêtements les plus pauvres. Il passait presque toutes ses nuits à faire
d'innombrables prosternations et adressait Hymnes et prières au Dieu invisible comme s'Il
était visible. Il avait comme obédience la copie de manuscrits et contribua à faire de son
Monastère un centre réputé de calligraphie. Après son Ordination sacerdotale qu'il reçut avant
l'âge canonique de trente ans** et en dépit de ses réticences, il se tendit en avant de tout son
être (cfr. Phil. 3:3) en vue de rejoindre dès cette vie les Choeurs Célestes et faisait l'admiration
de tous par ses paroles tout onctueuses du miel de l'Esprit.
* Saint Théodore Studite lui avait écrit pour l'encourager à se rétracter et lui adressa une autre lettre où il le
loue de son revirement.
** Fixé par le Canon 14 du Concile In Trullo
Au bout de quelque temps, Saint Grégoire le Décapolite, en visite au Monastère, découvrit
avec émerveillement cet Homme Céleste et se lia avec lui d'amitié spirituelle. Il parvint à
convaincre son Higoumène de laisser Joseph l'accompagner à Constantinople où ils
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s'installèrent dans l'église de Saint-Antipas. S'efforçant de reproduire comme en un miroir la
conduite de son Père Spirituel, Joseph vivait là comme au Ciel, étranger aux tourments de la
cité et disposant chaque jour des ascensions dans son coeur. En ces temps de persécutions
violentes contre les Défenseurs des Saintes Icônes, la petite église devint un centre de
ralliement pour les Confesseurs de l'Orthodoxie. Ceux-ci décidèrent alors d'envoyer Joseph en
mission auprès de l'Evêque Grégoire IV (827-844) à Rome afin de l'informer de la situation et
d'obtenir l'appui de l'Eglise d'Occident (alors encore orthodoxe) dans la défense de la Vraie
Foi. Celui qui avait appris à obéir sans objection, inclina la tête et quittant la cité et son Père
Spirituel qu'il ne devait plus revoir, il s'embarqua pour l'Italie sans rien emporter avec lui. En
cours de route, il fut capturé par des pirates arabes et jeté en prison en Crète. Soumis à la
Providence, le Saint profita de cette réclusion pour encourager ses compagnons de captivité à
garder la Foi malgré les tortures qui leur étaient infligées par les Sarrasins. Il put ainsi délivrer
un grand nombre d'entre eux des filets du diable, corrigea un Evêque qui était prêt d'adhérer à
l'hérésie iconoclaste et prépara un pieux laïc à un glorieux martyre.
Les pieds enserrés dans des ceps et la nuque prise dans un carcan, Joseph célébrait la nuit de
la Nativité de Notre Seigneur la venue en ce monde du Soleil de Justice par des Hymnes.
Saint Nicolas lui apparut, majestueux et le visage resplendissant et il lui présenta un
parchemin sur lequel était écrit : "Hâte-Toi de venir à Notre aide, Seigneur compatissant et
presse-Toi en Ta Miséricorde car tout ce que Tu veux Tu le fais!* Puis il lui annonça qu'à la
suite de la mort de l'empereur Théophile, il serait bientôt délivré et qu'il lui faudrait regagner
Constantinople pour y confirmer la Foi.**
* Refrain du kontakion du Dimanche des Ancêtres du Seigneur (l1 décembre).
** Nous résumons ici la vie du Saint rédigée par son disciple Théophane. Selon une autre biographie, ses liens
se relâchèrent alors miraculeusement et il fut transporté sur les airs de Crète à Constantinople.
Sa joie de retrouver la cité de nouveau ornée des Saintes Icônes fut cependant assombrie par
la nouvelle du Départ de Saint Grégoire. Il vécut quelque temps dans leur ancienne retraite de
Saint-Antipas avec Jean, disciple de Grégoire. Puis à la Naissance Céleste de ce dernier,*
Joseph s'installa dans l'église de Saint Jean Chrysostome. Les nombreux amis et admirateurs
de Saint Grégoire se pressaient désormais vers lui comme son successeur et l'héritier de ses
charismes d'enseignement et l'endroit étant devenu trop exigu, le Saint décida de fonder un
Monastère non loin de là dans un lieu désert. Il y construisit une église dédiée à Saint
Bartholomée dont il avait ramené une Vénérable Relique de Thessalonique et à Saint Grégoire
le Décapolite. Comme il désirait honorer Saint Bartholomée par des Hymnes dignes de lui,
Joseph pria et jeûna pendant quarante jours et la veille de sa fête, il vit apparaître devant lui le
Saint Apôtre qui prit l'Evangile déposé sur l'Autel, Le lui posa sur la poitrine et le bénit. Dès
lors, Saint Joseph, inspiré par le Saint-Esprit, fit jaillir de son coeur comme d'une source
abondante Hymnes et Tropaires pour la joie et l'édification de l'Eglise. Il put ainsi compléter
l'oeuvre des mélodes qui l'avaient précédé. Il composa le Paraclitique des huit tons musicaux
pour les jours de la semaine en complément du cycle des Hymnes de la Résurrection de Saint
Jean Damascène (Octoèque) et rédigea en l'honneur d'une grande quantité de Saints Canons et
Stichères de manière à achever le cycle des Ménées pour tous les jours de l'année.** L'Eglise
restaurée dans l'Orthodoxie pouvait ainsi, grâce à lui, célébrer dignement les fêtes des Saints
par des Icônes, par des Hymnes et de Saintes Cérémonies.
* Selon d'autres, Jean alla se retirer à la Laure de Saint-Chariton en Palestine où il s'endormit.
** Il compléta aussi le Triode des Saint Théodore et Saint Joseph Studites et le Pentecostaire et donna ainsi à
l'ensemble des livres liturgiques de l'Eglise orthodoxe la forme qu'ils gardent jusqu'à présent. Ses Canons sont
facilement reconnaissables car les premières lettres des tropaires de la neuvième ode forment l'acrostiche :
JOSEPH
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Mais ce triomphe de l'Orthodoxie n'était toutefois pas exempt d'ombre et peu après, Joseph se
rangea aux côtés du Saint Patriarche Ignace et des Studites qui s'étaient insurgés, avec une
Sainte Irritation, contre l'union scandaleuse du ministre Bardas avec la femme de son fils. Il
fut alors exilé à Cherson en Crimée (858) où il passa neuf années sans cesser de rendre Grâces
à Dieu en tout et continua son oeuvre poétique.
Lors de la prise du pouvoir par Basile I le Macédonien (867), Ignace et ses partisans furent
rappelés d'exil et Joseph reprit la direction de son monastère. Ce n'est que sous la pression de
l'Empereur et du Patriarche qu'il accepta la charge de gardien des vases sacrés de la Grande
Eglise (skevophiylax), l'une des plus hautes dignités de la hiérarchie ecclésiastique byzantine.
Pendant cette période de calme, il put produire la plus grande partie de son oeuvre
hymnographique. Après l'Endormissement de Saint d'Ignace (877), il continua de jouir de
toute la confiance de Saint Photios qui l'appelait : "Père des Pères, Egal aux Anges et Homme
de Dieu." Il fit de lui son conseiller pour la direction de l'Eglise et l'institua Confesseur des
membres du haut clergé. Après avoir orné l'Eglise de ses vertus et honoré les Saints par ses
Hymnes, Saint Joseph, pressentant sa proche Naissance au Ciel, alla remettre sa démission au
Patriarche puis il se retira dans son Monastère où il trouva le Repos le 3 avril 886 à l'âge de
soixante-dix ans.
Un notable de la cité se rendit ce jour-là dans l'église de Saint Théodore Tiron afin d'y prier
pour retrouver son serviteur égaré. Au bout de trois jours, Saint Théodore lui apparut disant
qu'il n'avait pas pu répondre à sa demande, occupé qu'il était d'accueillir au Ciel, avec tous les
Saints, Joseph l'Hymnographe qui les avait honorés sur cette terre par tant d'Hymnes
divinement inspirés.
SAINT MOINE ERMITE GWERIR (OU GUIER) DE LISKEARD (+9°.S.°)
On rapporte que c'est sur sa tombe que le Roi Alfred demanda d'être guéri d'une grave
maladie et que cela se produitsit. La cellule de Saint Gwerir fut occupée après sa Naissance au
Ciel par Saint Neot.
ou
Moine et Ermite à Liskeard en Cornouailles, Gwerir était taciturne. On rapporte que Roi
Alfred a été guéri d'une grave maladie sur sa tombe. Après son Départ, sa cellule fut occupée
par Saint Neot.
SAINT MERRYN (OU MERIN, MELIN) (+6°.S.) 4 avril – 7 juillet
D'abord Higoumène dans un monastère d'Écosse, il vint à Lanmerin en Tregor de Bretagne où
il se fit Ermite. Il aurait fondé plusieurs paroisses dans le Finistère et en Morbihan.
Missionnaire en Cornouailles et Bretagne, Merryn est le Saint Protecteur titulaire du lieu en
Cornouailles. Il peut être identifié avec le Saint breton honoré à Lanmerin et à Plomelin.
Pendant la période médiévale, Saint Marin a dit avoir été son Saint Protecteur. Pour cette
raison, le Saint de Cornouailles Merryn est fêté le 7 juillet tandis que la fête du Breton est au 4
avril.
SAINT ZOSIME DU MONASTÈRE DE L'ANNONCIATION AU LAC DE VORBOZOMA
(+1550)
Saint Zosime fut le fondateur d'un monastère dédié à l'Annonciation de la Très Sainte Mère de
Dieu sur une île du Lac Vorbozoma, à vingt-trois vesdres au Sud du Lac Blanc. Le monastère
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fut fondé au quinzième siècle. En 1501, le supérieur du monastère était l'Higoumène Jonas, un
disciple de Saint Zosime.
Le monastère fut un de ces nombreux monastères du Désert, modelés d'après le style des
monastères "Trans-Volga" qui se répandirent autour du Monastère Saint Cyrille du Lac Blanc.
Saint Zosime s'endormit dans la première moitié du seizième siècle. Le Saint rédigea des
conseils et des lettres à sa fille spirituelle Anastasie.
ou
The Monk Zosima of Vorbozomsk was the founder of a monastery in honour of the
Annunciation of the MostHoly Mother of God on an island in Lake Vorbozoma, situated 23
versts to the south of Belozersk. The monastery was founded way back in the XV Century,
since it is known, that in the year 1501 the head of the monastery was Hegumen Jona, a
disciple of the Monk Zosima. The monastery was among the number of those numerous
wilderness-monasteries (small monasteries) which, being of the form of the so-called "Trans-
Volga" monasteries, were dispersed around the Kirillo-Belozersk monastery. The Monk
Zosima died in the first half of the XVI Century. It is known, that the monk wrote guidances
and letters to his spiritual daughter Anastasia.
SAINT ET VENERABLE JOSEPH LE TRES SOUFFRANT DES LOINTAINES
CAVERNES DE KIEV (+14°.S.) 4 avril – 28 août
The Monk Joseph the Much-Sick lived during the XIV Century. In his grievous illness he
turned to God with prayer and made a vow: if the Lord granted him health, he would then
serve the brethren of the Kievo-Pechersk monastery until the end of his days. The prayer of
the much-sick sufferer was heard. After his return to health, he entered the Kievo-Pechersk
monastery, took monastic vows and began fervently to work at deeds of fasting and prayer,
and with love to serve the brethren. After his death the Monk Joseph was buried in the Farther
Caves (his memory is likewise celebrated together with the Sobor-Assemblage of the Monks
of the Farther Caves on 28 August).
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SAINT ZOSIME LE JORDANITE (+6°.S.)
Moine de la communauté monastique du Jourdain durant le règne de l'empereur Théodose le
Jeune, ce fut lui qui découvrit Sainte Marie l'Egyptienne, lui administra la Sainte Communion
et ensevelit son corps. Il naquit au Ciel dans sa centième année, au sixième siècle.
ou
At a certain Palestinian monastery on the outskirts of Caesarea there lived a saintly monk,
Zosima. Having dwelt at the monastery since his childhood, he asceticised at it until he
reached age 53, when he was disturbed by the thought: "Is there to be found in all the
furthermost wilderness – some holy person surpassing me in spiritual sobriety and deeds?"
Just hardly had he thought this, when an Angel of the Lord appeared to him and said: "Thou
Zosima, by human standards hath asceticised not badly, but of mankind there is no one
righteous (Rom. 3: 10). So that thou canst realise, how many there are of others and of higher
forms of salvation, come out from this monastery, like Abraham from the house of his father
(Gen. 12: 1), and go to the monastery situated by the Jordan."
Abba Zosima immediately left the monastery and following behind the Angel he went to the
Jordan monastery and settled in it.
Here he beheld elders, truly radiant in their efforts. And Abba Zosima began to imitate the
holy monks in spiritual activity.
Thus passed much time, and the holy Forty-Day Lent approached. At the monastery there
existed a custom, on account of which also God had led the Monk Zosima thither. On the First
Sunday (i.e. Forgiveness Sunday) starting the Great Lent the hegumen served the Divineliturgy,
all communed the All-Pure Body and Blood of Christ, and they partook afterwards of
a small repast and then gathered again in church.
Having made prayer and a due number of poklon-prostrations, the elders, having asked
forgiveness one of another, took blessing from the hegumen and during the common singing
of the Psalm "The Lord is my Light and my Saviour: whom shalt I fear? The Lord is Defender
of my life: from what shalt I be afraid?" (Ps. 26 [27]: 1), they opened the monastery gate and
went off into the wilderness.
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Each of them took with him a modest amount of food, such as needed it, while some however
took nothing into the wilderness and fed on roots. The monks went about beyond the Jordan
and spread out as far as possible, so that no one might see, how anyone fasted or asceticised.
When Great Lent drew to a close, the monks returned to the monastery on Palm Sunday with
the fruit of their labour (Rom. 6: 21-22), having tested out their own conscience (1 Pet. 3: 16).
And as regards this, no one asked anything, how anyone had toiled or made their effort.
And this year Abba Zosima also, in the monastery custom, went about beyond Jordan. He
wanted to go deep into the wilderness, so as to find there any Saints and great elders, both
saving themselves there and praying for the world.
He went on into the wilderness for 20 days and then, when he sang the Psalms of the 6th Hour
and made the usual prayers, suddenly on the right side from him there appeared as it were the
shadow of an human form. He took fright, thinking that it might be a demonic apparition, but
then having made over himself the Sign of the Cross, he put aside the fear and finishing his
prayer, he turned towards the side of the shadow and saw going through the wilderness a bare
human form, the body of which was black from the blazing sunlight, and the faded short hair
was whitened, like a sheep's fleece. Abba Zosima rejoiced, since for all these days he had not
seen any living thing, and immediately he turned towards his right side.
But just only as the naked wilderness-dweller perceived Zosima approaching, it immediately
attempted to flee from him. Abba Zosima, forgetting his aches of age and fatigue quickened
his pace. But soon seeing the impossibility of gaining the upper hand he halted and began
tearfully to implore the departing ascetic: "Why dost thou saving thyself in this wilderness,
flee from me, a sinful elder? Approach me, though I be incapable and unworthy, and grant me
thine holy prayer and blessing, for the sake of the Lord, Who disdained no one ever."
The stranger, without turning, cried out to him: "Excuse me, Abba Zosima, but I cannot turn
about and show my face to thee: for I am a woman, and as thou wouldst see, there is upon me
no sort of garb for the covering of bodily bareness. But if thou wouldst to pray for me, a great
and woesome sinner, throw thine own cloak to cover me, and then I can approach thee for
blessing."
"She would not know me by name, save that through holiness and unknown deeds she hath
acquired the gift of perspicacity from the Lord," – perceived Abba Zosima, and he proceeded
to fulfill that asked of him.
Covered by the cloak, the ascetic turned to Zosima: "Why thinkest thou Abba Zosima, to
speak with me, a woman sinful and unwise? What is it that thou dost wish to learn from me,
and in sparing no strength thou didst exert such efforts?"
He however, having bent down upon his knees, asked blessing of her. At this point she
likewise bent down before him, and for a long time they both each implored the other:
"Bless." Finally the woman ascetic said: "Abba Zosima, it becometh thee to bless and to make
the prayer, since thou art honoured with the dignity of presbyter and for many years, standing
before the altar of Christ, thou hast offered up to the Lord the Holy Gifts."
These words frightened the Monk Zosima all the more. With a deep gasp he answered her: "O
spiritual mother! Clearly of us two thou art the far closer to God and mortified for this world.
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Thou hast known me by name and called me priest, never before having seen me. It becometh
thee therefore to bless me, for the sake of the Lord."
Yielding finally to the obstinance of Zosima, the Nun said: "Blessed is God, Who willeth the
salvation of all mankind." Abba Zosima answered: "Amen," and they rose up from the
ground. The woman ascetic again said to the elder: "Why hast thou come, father, to me a
sinner, bereft of every virtue? Apparently, moreover, the grace of the Holy Spirit hath guided
thee to do me one service, needful for my soul. But tell me first, Abba, how now live the
Christians, how now thrive and prosper the Saints of God's Church?"
Abba Zosima answered her: "By your holy prayers God hath granted the Church and us all an
effective peace. But thou who hast hearkened to the entreaty of an unworthy elder, my
mother, to have prayed on account of God for all the world and for me a sinner, – let not this
wilderness meeting be for me to no avail."
The holy ascetic answered: "It more becometh thee, Abba Zosima, having priestly rank, to
pray for me and for all. For this also was the dignity bestown thee. Moreover, all thine request
bid of me gladly wilt be fulfilled on account of obedience to Truth and from purity of heart."
Having spoken thus, the Saint turned herself towards the East, and having lifted up her eyes
and raising up her hands to Heaven, she began to prayer in a whisper. The elder beheld, how
she stood in the air a cubit off the ground. Seeing this wondrous vision, Zosima threw himself
down prostrate, praying fervently and not daring to say anything except "Lord, have mercy!"
The thought entered his soul – a premonition whether this might lead him into temptation?
The woman ascetic, having turned round, lifted him from the ground and said: "Why do
ponderings so trouble thee, Abba Zosima? I am no apparition. I – am a woman sinful and
unworthy, though also guarded by holy Baptism."
Having said this, she signed herself with the Sign of the Cross. Seeing and hearing this, the
elder fell with tears at the feet of the woman ascetic: "I beseech thee by Christ our God,
conceal not from me thine ascetic life, but bespeak it all, so that it be made clear for God's
majesty. Wherefore I do believe by the Lord my God, by Whom thou also dost live, that for
this I was sent into the wilderness, so that all thine ascetic deeds be made manifest for the
world."
And the holy ascetic answered: "It distresses me, father, to relate to thee the shamelessness of
my deeds. Whereof thou mightest then flee from me, averting the eyes and ears, as do they
that flee the poisonous viper. But I shall tell thee everything, father, being silent about nothing
of my sins, thou however I exhort thee, cease not to pray for me a sinner, that I be vested in
boldness for the Day of Judgement.
I was born in Egypt and my parents being yet alive, and I being a twelve year old girl, I left
them and went to Alexandria. There I lost my chastity and gave myself over to unrestrained
and insatiable fornication. For more than seventeen years I indulged licentiously and I did it
all gratis. That I did not take money was not because I was rich. I lived in poverty and worked
at a spinning-wheel. I thought, that all the meaning of life consisted in satisfying fleshly lust.
Living such a life, I one time saw a crowd of people, from Libya and Egypt heading towards
the sea, so as to sail to Jerusalem for the feast of the Exaltation of the Holy Cross. I too
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wanted to sail with them. But not because of Jerusalem and not because of the feast, but –
simply, father, – because there would be more people with whom to indulge in depravity. And
so I embarked on the ship.
Now, father, believe me, I am very amazed, that the sea tolerated my wantonness and
fornication, that the earth did not open up its mouth and take me down alive into hell, so
enticed and lost a soul... But evidently, God desired my repentance, not the death of the
sinner, with long-suffering patience awaiting my conversion.
Thus I arrived in Jerusalem and all the days prior to the feast were just like on the ship, spent
in obscene matters.
When the holy feast of the Exaltation of the Venerable Cross of the Lord arrived, I went about
as before, for tempting the souls of youths to sin. Having seen, that everyone very early was
heading to the church, in which was situated the Life-Creating Wood, I went along with
everyone and went into the church portico area. When the hour of the Holy Elevation drew
nigh, I wanted to enter into the church with all the people. With great effort shoving myself
towards the doors, I the wretch that I was, attempted to squeeze inside. But although I stepped
up to the threshold, it was as though some force of God held me back, not allowing me to
enter, and it threw me far off from the doors, whilst amidst this all the people went in without
hindrance. I thought that, perhaps, it was through womanly weakness that I was not able to
work my way into the crowd, and again I attempted to elbow aside people and shove myself
to the doors. However hard I tried – I could not enter in. Just only as my feet but touched the
church threshold, I was stopped. The church admitted everyone else, no one else was
prevented entering, while only I the wretch was not allowed in. Thus it went for three or four
times. My strength was exhausted. I went off and stood in a corner of the church portico.
Here I came to sense, that it was my sins that prevented me to see the Life-Creating Wood,
the grace of the Lord then touched my heart, I wept bitterly and in repentance I began to beat
at myself upon the bosom. Lifting up to the Lord groans from the depths of my heart, I caught
sight before me of an icon of the MostHoly Mother of God and I turned to it with the prayer:
"O Lady Virgin, having given birth in the flesh to God the Word! I know, that I am unworthy
to look upon Thine icon. It would be mete for me, an hateful prodigal, to be cast off from
Thine purity and be for Thee an abomination, but I know also this, it was for this also that
God became Man, in order to call sinners to repentance. Help me, O All-Pure One, that it be
permitted me to enter into the church. Forbid me not to behold the Wood, upon which in the
flesh the Lord wast crucified, shedding His innocent Blood also for me a sinner, to deliver me
from sin. Do Thou command, O Lady, that the doors of the Holy Veneration of the Cross be
opened to me. Be Thou for me the ardent Guide to He born of Thee. I promise Thee from this
moment no more yet to defile myself with any sort of fleshly defilement, but just as soon as I
but see the Wood of the Cross of Thy Son, I shalt immediately cut myself off from the world,
and go whither Thou as Guide shalt guide me."
And when I had prayed thus, I sensed suddenly, that my prayer had been heard. In
humbleness of faith, trusting upon the Compassionate Mother of God, I again joined in with
those entering into the church, and no one thrust me back or prevented me from entering. I
went on in fear and trembling, lest I not reach it to the doors nor be vouchsafed to behold the
Life-Creating Cross of the Lord.
Thus I too perceived the mysteries of God, that God is prepared to accept the repentant. I feel
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to the earth, I prayed, I kissed the holy-things and emerged from the church, and I hastened
again to stand before my Guide, where I had given my vow. Bending on my knees before the
icon, I prayed thus before it:
"O our Beloved Lady Mother of God! Thou hast not rejected my prayer as unworthy. Glory
be to God, accepting through Thee the repentance of sinners. It has become time for me to
fulfill the promise, in which Thou wert the Guide. Wherefore now, O Lady, guide me on the
pathway of repentance."
And herewith, not even having ended my prayer, I heard a voice, as though speaking from
afar: "If thou pass over beyond Jordan, there wilt thou find the blessed respite."
I immediately believed, that this voice was on my account, and with weeping I cried out to the
Mother of God: "Mistress Lady, forsake me not, defiled sinner that I be, but help me," – and
immediately I went from the church portico and proceeded along. A certain man gave me
three coins of money. With them I bought myself three loaves of bread and from the merchant
I learned the way to the Jordan.
In setting off I went into the church of Saint John the Baptist near the Jordan. Having made
poklon-prostration before everything in the church, I immediately went down to the Jordan
and washed my face and hands with its water. Then in this same temple of Saint John the
Forerunner I communed the Life-Creating Mysteries of Christ, I ate half of one of my loaves
of bread, drank from the holy Jordan its water and slept there the night on the ground at the
church. In the morning I found not far off a small craft, and I journeyed on it across the river
to the opposite shore, and again I prayed my Guide, that She would guide me as it might
please Her. And forthwith I came into this wilderness."
Abba Zosima asked the Nun: "How many years is it, my mother, since he time when thou
settled into this wilderness?" – "I think, – answered she, – 47 years have elapsed, since I came
from the Holy City."
Abba Zosima again asked: "What hast thou or what is it thou findest here as food, my
mother?" And she answered: "I had with me two and an half loaves of bread when I traversed
the Jordan, gradually they dried out and hardened, and eating little by little, for many years I
ate from them."
Again Abba Zosima asked: "Is it possible thou hast survived for so many years without
sickness? And received thou no sort of temptations from unexpected suggestions and
enticements?" – "Believe me, Abba Zosima, – answered the Nun, – I spent 17 years in this
wilderness, literally like with wild beasts I struggled with my thoughts... When I began to eat
bread, immediately the thought occurred about the meat and fish, towards which I was so
attracted to in Egypt. I desired also the wine, since I drank much of it when I was in the world.
Here indeed, not having often plain water and food, I fiercely suffered from thirst and hunger.
I endured even more powerful woes: the desire seized upon me for lewd songs, I seemed to
hear them, disturbing my heart and my hearing. Weeping and striking myself on the breast, I
remembered then the promises I had given, going into the wilderness, given in front of the
icon of the MostHoly Mother of God, my Guide, and I cried, imploring that the thoughts
tearing at my soul be driven away. When repentance was perfected in the measure of prayer
and weeping, I beheld from me a radiant Light, and then in place of my tempest a great quiet
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ensued.
The prodigal thoughts, pardon, Abba, how shall I confess to thee? The fire of passion burned
within my heart and burned all over me, exciting lust. At the appearance of the accursed
thoughts I threw myself down on the ground and literally I saw, that before me would stand
the MostHoly Guide Herself and She would judge me, for transgressing my given vows. Thus
I did not get up, laying face downwards day and night upon the ground, until repentance was
made and that blessed Light encircled me, dispelling the evil disturbances and thoughts.
Thus I lived in this wilderness for the first seventeen years. Darkness after darkness, misery
after misery stood about me, a sinner. But from that time until now the Mother of God, my
Helper, guides me in everything."
Abba Zosima again inquired: "How is it for thee that there is needed neither food, nor
apparel?"
She answered: "My bread ended, as I said, in those seventeen years. After that I began to eat
roots and that which one is able to find in the wilderness. The clothing, which was upon me
when I crossed over the Jordan, long ago shredded and fell apart, and I had then much to
endure and to suffer both from the Summer heat, when the blazing heat fell upon me, and
from the Winter, when I shivered from the cold. How many a time I fell down upon the earth,
as though dead. How many a time in immeasurable struggle I dwelt with various misfortunes,
woes and temptations. But from that time until the present day the power of God in unknown
and manifold ways has watched over my sinful soul and humble body. I was fed and covered
by the utterance of God, comprising all (Deut. 8: 3), since it is not by bread alone that man
doth live, but by every utterance of God (Mt. 4: 4, Lk. 4: 4), and not having the protection of
rocks to clothe themself in (Job 24: 8), if they do put off from themselves the garb of sin (Col.
3: 9). When I remembered, from what evil and from what sins the Lord delivered me, I found
within this to be food inexhaustible."
When Abba Zosima heard, that the holy ascetic spoke from memory from the Holy Scripture
– from the Books of Moses and Job and from the Psalms of David, – he then asked the Nun:
"Where, my mother, hast thou learned the Psalms and other Books?"
She smiled at hearing this question, and answered thusly: "Believe me, O man of God, I have
seen no one human, besides thee, from the time when I crossed over the Jordan. I was never
earlier schooled in books, nor hearkened to church singing, nor Divine studies. Perhaps it is
that the Word of God Himself, the Living and All-Creating, doth teach man everything
intelligible (Col. 3: 16; 2 Pet. 1: 21; 1 Thes. 2: 13). However, enough still, I have confessed to
thee all my life, but the point with which I began I also end on: I charge thee by the
Incarnation of God the Word – holy Abba, pray for me, a great sinner.
And I charge thee furthermore by the Saviour our Lord Jesus Christ – that everything, which
thou hast heard from me, be not told to anyone until such time, when God shalt take me from
the earth. And do thou fulfill this also, which I herewith tell thee. A year's time in future,
during the Great Lent, come not across the Jordan, as bids your monastery's custom."
Again Abba Zosima was amazed, that the practice of his monastery was known to the holy
woman ascetic, although in front of her he had not mentioned nor said anything about this.
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"Remain, Abba, – continued the Nun, – at the monastery. Moreover, if thou intendest to exit
the monastery, thou wilt not be able to... And when there ensues holy Great Thursday with the
Sacramental-mystery of the Last Supper of the Lord, place in an holy vessel the Life-Creating
Body and Blood of Christ our God, and bring it to me. Await me on this side of the Jordan, at
the edge of the wilderness, so that I in coming may commune the Holy Mysteries. And to
Abba John, the hegumen of your monastery community, say thus: attend to thyself and thine
flock (Acts 20: 23; 1 Tim. 4: 16). I desire, however, that thou not say this to him now, but
when the Lord shalt indicate."
Having spoken thus and having asked once more his prayer, the Nun turned and departed into
the depths of the wilderness.
A whole year the elder Zosima dwelt in silence, not daring by the Lord to reveal about the
appearance to him, and he prayed diligently, that the Lord would grant him once more to see
the holy ascetic.
When again there ensued the first week of holy Great Lent, the Monk Zosima because of
sickness was obliged to remain at the monastery. Then he remembered the prophetic words of
the Nun, that he would not be able to exit the monastery. After the passing of several days the
Monk Zosima was healed from his infirmity, but he remained the whole time until Passion
Week at the monastery.
The day of the remembrance of the Last Supper came nigh. And then Abba Zosima fulfilled
what was commanded of him – in late evening he emerged from the monastery towards the
Jordan and sat at the riverbank in expectation. The Saint seemed tardy, and Abba Zosima
prayed God, that He would not deprive him of the meeting with the woman ascetic.
Finally the Nun came and stood at the far side of the river. Rejoicing, the Monk Zosima got
up and glorified God. But the thought then came to him: how could she get across the Jordan
without a boat? But the Nun, with the Sign of the Cross crossing over the Jordan quickly
made her way over the water. When the elder wanted to make prostration before her, she
forbade him, crying out from amidst the river: "What art thou doing, Abba? Thou art a priest
– bearing the great Mysteries of God."
Having traversed the river, the Nun said to Abba Zosima: "Bless me, father." He however
answered her with trembling, astonished at the wondrous vision: "Truly God is not false, in
promising to liken unto Him all that are cleansed, howsoever this be possible with the dead.
Glory to Thee, O Christ our God, having shown me through Thine holy servant, how far I
stand from the measure of perfection."
After this the Nun asked him to recite both the "I believe" of the Creed and the "Our Father."
At the finish of the prayers, and having communed the Awesome Sacred Mysteries of Christ,
she raised her hands towards the heavens and she pronounced the prayer of Saint Simeon the
God-Receiver: "Lord, now lettest Thou Thy servant depart in peace, for mine eyes hath seen
Thy salvation."
Then again the Nun turned towards the elder and said: "Please, Abba, do thou fulfill for me
yet another request. Go now to thy monastery, and in another year's time come to that driedout
streambed where we the first time spoke." "If only it were possible for me, – answered
Abba Zosima, – to follow after thee constantly, so as to see thine holiness!" The Nun again
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besought the elder: "Pray, for the Lord's sake, pray for me and remember my woe." And
having signed the Jordan with the Sign of the Cross, she as before went over the water and
disappeared into the dark of the wilderness. The elder Zosima returned to the monastery in
spiritual rejoicing and trembling, but in one thing he reproached himself, that he had not asked
the name of the Nun. But he hoped the following year finally to learn also her name.
A year passed, and Abba Zosima again set out into the wilderness. Praying, he reached the
dried-out stream, on the Eastern side of which he saw the holy woman ascetic. She lay dead,
with arms folded on her bosom, as is proper, and her face was facing the East. Abba Zosima
washed with his tears her feet not daring to touch the body, for a long while he wept over the
deceased ascetic and began to sing the Psalms as are proper to grief over the death of the
righteous, and reciting the funeral prayers. But he had misgivings, whether it should please
the Nun, that he should bury her. Hardly had he but thought this, when he saw, that which was
traced out near her head: "Abba Zosima, bury on this spot the body of humble Mary. Restore
dust unto the dust. Pray the Lord for me, having reposed the month of April the first day, on
the very night of the salvific sufferings of Christ, after the communing of the Divine Last
Supper."
Having read this inscription, Abba Zosima was astonished at first, who might have done this,
since the ascetic herself was unlettered. But he was glad finally to learn her name. Abba
Zosima realised, that the Nun Mary, having communed the Holy Mysteries at Jordan from his
hand, instantaneously had made her distant wilderness journey, which he, Zosima, had taken
twenty days to traverse, and immediately she had expired to the Lord.
Glorifying God and having washed with his tears the earth and the body of the Nun Mary,
Abba Zosima said to himself: "It is time already, Elder Zosima, to fulfill that commanded of
thee. But how wilt thou be able, thou wretch, to dig out the grave, having nothing in thine
hands?" Having said this, he saw not far off in the wilderness a cast-aside piece of wood, and
he took it and began to dig. But the ground was very dry, and he could not much dig it, and
drenched with sweat he could do no more. Having straightened up, Abba Zosima saw at the
body of the Nun Mary an enormous lion, which licked at her feet. Terror seized the elder, but
he signed himself with the Sign of the Cross, believing that he would remain unharmed
through the prayers of the holy woman ascetic. Then the lion began to fondle up to the elder,
and Abba Zosima, emboldened in spirit, commanded the lion to dig out the grave, so as to
commit to earth the body of Saint Mary. At his words the lion with its paws dug out a pit, in
which the body of the Nun was buried. Having fulfilled their bidding, each went their own
way: the lion – into the wilderness, and Abba Zosima – to the monastery, blessing and
praising Christ our God.
Having arrived at the monastery, Abba Zosima related to the monks and the hegumen, what
he had seen and heard from the Nun Mary. All were astonished, hearing about the grandeur of
God, and with fear, faith and love they established it to make memory of the Nun Mary and
to honour the day of her repose. Abba John, the hegumen of the monastery, at the words of
the Nun Mary, and with the help of God corrected at the monastery the things that were
needed. Abba Zosima, living all the yet more God-pleasing a life at the monastery and
reaching nearly an hundred years of age, finished there his temporal life, and crossed over into
life eternal.
And thus there has come down to us this wondrous account about the life of the Nun Mary of
Egypt, passed down through the ancient ascetics of the famed monastery of the holy All19
Praiseworthy Forerunner and Baptist of the Lord John, situated at the Jordan. The account at
first was not written down by them, but was reverently passed on by the holy elders from
teachers to their students.
"I however, – says Sainted Sophronios, Archbishop of Jerusalem (Comm. 11 March), the first
transcriber of the Vita (Life), – that which I in turn received from the holy fathers, I have
committed everything of it into the written account."
"May God, working great Miracles and bestowing great gifts on all, that turn themselves to
Him in faith, may He reward also those honouring, and hearing, and transmitting to us this
account and vouchsafe us a blessed portion together with Blessed Mary of Egypt and with all
the Saints, pleasing unto God by their thought and works throughout all the ages. Let us give
glory to God the King Eternal, that we be vouchsafed to find mercy on the Day of Judgement
through Christ Jesus Our Lord, to Whom becometh all glory, honour, majesty and worship
together with the Father, and the MostHoly and Life-Creating Spirit, now and ever and unto
ages of ages, Amen."
SAINTS MARTYRS PHERBUTHA, VIERGE, SA SOEUR ET SON ESCLAVE, EN PERSE
(+343)
Durant le règne de l'empereur perse Sapor, le Saint Evêque Siméon fut tué. A la demande de
l'impératrice, Pherbutha, soeur de l'Evêque Siméon, fut emmenée au palais. Pherbutha était
exceptionnellement belle et de ce fait avait nombre de prétendants qui la poursuivaient parmi
lesquels nombre de prêtres païens et de devins. Pherbutha les rejeta tous et provoqua
beaucoup de colère à son égard. A un moment, l'impératrice tomba malade et les prêtres
païens expliquèrent à l'empereur que l'impératrice avait été empoisonnée par Pherbutha et que
des morceaux des corps de Pherbuta et de ses compagnes devaient être placés aux côtés de la
malade. L'empereur accepta et Pherbutha, avec sa soeur et leur esclave, souffrirent pour le
Christ en 343, gagnant de la sorte la Couronne Incorruptible dans le Royaume Eternel.
ou
The Holy Martyress Pherbutha and her Sister and Servants accepted a martyr's death for
Christ between the years 341 and 343. Saint Pherbutha and her sister, whose name is
unknown, were sisters by birth of the Seleucia bishop Simeon, who suffered for Christ under
the Persian emperor Sapor between the years 341-344. Both sisters and their servants had
been brought to the court by the empress to attend her. Saint Pherbutha was distinguished by
her extraordinary beauty, and the empress suggested to her to enter into marriage to gain high
position. The Saint refused, since she had given a vow of virginity in total service to God.
Soon the empress fell ill. The sorcerers, which they brought in to treat the empress, saw Saint
Pherbutha and were struck by her extraordinary beauty. One of them turned to her with a
proposal, that she become his wife. The Saint answered him, that she was a Christian and had
given a vow to remain a bride of Christ.
The offended sorcerer reported to the emperor, that the reason for the sickness of the empress
was poison, given her by servants. By order of the emperor Saint Pherbutha, and her sister and
servants were brought to trial.
At the trial the holy martyresses fearlessly declared, that they were Christians and they would
not do the wickedness of which they were accused, and that they were prepared to accept
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death for Christ.
The chief judge, the sorcerer Mauptis, was captivated by the beauty of the holy virgin
Pherbutha, and he secretly sent to her his servant into the prison with an offer to free her and
her companions, if only the maiden would consent to become his wife. The two other judges
made similar offers to the holy virgin, secretly one after the other.
Saint Pherbutha resolutely refused all these offers, saying that she was a bride of Christ and
could never consent to an earthly marriage.
After this, the martyresses were found guilty of being Christians and of working magic in the
poisoning of the empress, and they were sentenced to death by execution. They tied each of
them to two pillars and sawed them in half. The bodies of the holy martyresses were thrown
into a ditch, from which Christians secretly retrieved them and gave them burial.
SAINT MARTYR KALLINIKOS
The Holy Martyr Kallinikos was torn apart by wild beasts.
SAINT MOINE GEORGES DU MONT MALEON, PELOPONESE (+5°.-6°.S.)
Epris de Dieu depuis sa plus tendre enfance, Saint Georges s'enfuit pour échapper à un
mariage préparé par ses parents. Il revêtit l'Habit Angélique et s'adonna dès lors, de toutes ses
forces aux travaux de l'Ascèse : le jeûne, les mortifications corporelles, la méditation des
Saintes Ecritures, la prière et les larmes ainsi qu'à toutes les autres formes de la vertu qui rend
semblable à Dieu. Rayonnant ainsi de la Présence du Seigneur, il attira à lui quantité
d'hommes qui trouvaient la voie du repentir à son contact.
Il désirait cependant vivre dans l'Hésychia et le silence; c'est pourquoi il s'enfuit de nouveau et
alla se retirer sur le Mont Maléon.* Mais des hommes assoiffés de Dieu vinrent l'y rejoindre
et l'implorèrent de les diriger dans la science de l'Ascèse et de la prière. Il donna à chacun de
ses disciples la règle de vie qui convenait à son caractère et à son avancement vers la Sainteté
et il leur attribua des cellules aux alentours de sa retraite. Les Dons que Dieu accordait à Son
Serviteur et son discernement le rendirent célèbre auprès des grands et même auprès du
souverain. Interrogé par eux sur toutes sortes de sujets, il leur adressait des lettres pleines de
sève spirituelle et leur dispensait de sages conseils sur la manière d'appliquer l'Evangile dans
le gouvernement du peuple, en prenant pour principes la bonté et l'aumône.
21
* Il s'agit peut-être du cap Maléa dans le Péloponnèse
Saint Georges prédit trois ans à l'avance son Départ de cette terre et prépara ses disciples à
vivre sans l'assistance visible de leur Père Spirituel. Tombé légèrement malade, il rassembla
tous les Ascètes du Mont Maléon et après les avoir une dernière fois exhortés à ne rien
négliger de ce qui plaît à dieu et conduit l’âme au Salut, il remit en paix son âme au Seigneur
dans le courant du cinquième ou sixième siècle.
SAINT EVEQUE ISIDORE DE SEVILLE (+636)
Isidore était de Carthagène d'Espagne. Son père Sévérien fut désigné préfet de cette ville et sa
mère Théodora en était de la plus haute aristocratie. Le plus jeune d'une famille de Saints,
Isidore eut deux frères : Léandre, Fulgence et une soeur Florentine, tous trois honorés comme
lui d'un culte public. L'incertitude plane sur le lieu de la naissance d'Isidore. Quelques auteurs
se prononcent pour Carthagène, d'autres pour Séville où Sévérien était venu s'établir pour
échapper aux vexations des ariens. Sur le berceau de l'enfant plane le merveilleux : ainsi on
raconte que sa nourrice l'ayant oublié sous un arbre, un essaim d'abeilles vint se poser audessus
de la tête d'Isidore et déposa sur ses lèvres un rayon de miel, présage de son génie. On
dit aussi que sa soeur Florentine le voyait quelquefois tout petit enfant s'élever dans les airs,
agiter ses mains comme quelqu'un qui lutte et veut terrasser un adversaire.
Isidore était tout jeune lorsqu'il perdit ses parents : il devint le disciple chéri de Léandre son
aîné qui lui servit de père et eut toujours pour lui une singulière affection. Écrivant à la Vierge
Florentine sa soeur, Léandre s'exprimait ainsi : "Je te prie de te souvenir de moi dans tes
prières et de ne point oublier notre jeune frère Isidore. Nos parents nous l'ont confié et ils sont
retournés au Seigneur sans crainte parce qu'ils le laissaient à la garde d'une soeur et de deux
frères. Tu sais que je l'aime comme un tendre fils." Et pourtant Léandre dans l'éducation du
jeune Isidore, usait de la verge, correction que l'élève ne goûtait que peu… On raconte à ce
sujet que trouvant très peu d'attraits aux éléments des lettres et redoutant le fouet, Isidore
s'enfuit un jour secrètement de l'école. Il erra longtemps dans la plaine, s'arrêta exténué de
fatigue et de soif auprès d'un puits. Tout en se reposant, il regardait avec curiosité les sillons
creusés sur la margelle et ne pouvait se rendre compte de la manière dont ils s'étaient produits.
Une femme venue pour puiser de l'eau lui expliqua comment la corde toute faible qu'elle était
avait fini par user la pierre elle-même. Le jeune fugitif en conclut que l'étude finirait par
vaincre la dureté de son esprit et creuser aussi son sillon.
Une volonté ferme et un travail sans relâche eurent raison des difficultés qui le rebutaient, les
facultés intellectuelles d'Isidore se développèrent et bientôt, il dépassa ses maîtres euxmêmes.
Sa réputation commença à s'étendre. On venait de loin écouter le jeune écolier, on le
faisait disserter sur les sujets les plus élevés, ses auditeurs et ses interlocuteurs s'en
retournaient étonnés de la sagesse de ses réponses. A l'âge où les autres enfants songent
encore à s'amuser, Isidore avait déjà parcouru le "trivium" et le "quadrivium," les livres des
philosophes et les traités des législateurs. On pouvait déjà, dit le chroniqueur Arevalo, admirer
en lui l'élévation de Platon, la science d'Aristote, l'éloquence de Cicéron, l'abondance de
Didyme, l'érudition d'Origène, la gravité de Jérôme, la doctrine d'Augustin et la Sainteté de
Grégoire. On dit même que ce dernier, ayant lu une lettre d'Isidore dont les pensées et le style
étaient également remarquables, s'écria dans un enthousiasme prophétique : "Voici un autre
Daniel, voici quelqu'un qui dépassera Salomon!"
La vie studieuse et retirée d'Isidore a fait croire à quelques-uns qu'il avait été Moine. De
bonne heure Isidore mit ses connaissances au service de son pays. Associé aux travaux et aux
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persécutions dont ses frères furent les ouvriers et les victimes pour un temps, il apporta la
générosité d'un Apôtre à la conversion des Goths ariens l'ardeur d'une conviction de famille.
A peine admis aux premiers ordres de l'Église, il suivit Léandre Evêque dans les Conciles et
les assemblées publiques. Comme lui, il confondit les arguments et les fausses interprétations
de l'erreur. Comme lui, il fut entouré de la vénération du peuple et des bénédictions des
Confesseurs de la Foi. Pendant l'exil de son frère, il soutint les intérêts de l'Église opprimée,
prémunit les fidèles contre les séductions de l'hérésie; aussi lorsque Léandre vint à manquer à
l'Espagne, Isidore parut le seul digne d'occuper le siège de Séville.
L'épiscopat de ce grand homme dura près de quarante ans; il fut fécond en heureux résultats
pour l'Église et la société civile. Plein de zèle et d'Amour pour son peuple, Isidore ne négligea
rien de ce qui pouvait favoriser les progrès de la civilisation et de la Foi. Il fit de sages
règlements pour prévenir les abus, tint des Conciles pour maintenir l'intégrité de la doctrine
chrétienne, se montra partout le défenseur du droit et de la justice. Ses prédications
apostoliques achevèrent de détruire les restes de l'arianisme. Sa vigilance étouffa en naissant
les erreurs des hérétiques acéphales, négateurs de la dualité des Natures en Jésus-Christ. De
fréquents Miracles donnaient à sa parole persuasive par elle-même une force et une autorité
nouvelle : plus d'une fois, à sa prière, le Ciel s'ouvrit pour envoyer aux campagnes arides une
pluie bienfaisante, des infirmes retrouvèrent la santé du corps avec celle de l'âme et Notre
Seigneur Lui-même entendit ses prières pour rendre la vie aux défunts.
Une des grandes sollicitudes d'Isidore fut de continuer l'enseignement de son frère, de
procurer à la jeunesse de son pays une instruction solide et chrétienne. Il fit construire en
dehors des murs de Séville, un collège de magnifique apparence : il voulut être lui-même le
premier professeur de son école. On se pressait autour de sa chaire pour entendre ses
connaissances sur l'Écriture Sainte et les poètes profanes. Il eut soin de s'adjoindre des
collaborateurs zélés, prévit et régla avec beaucoup de sagesse les détails de l'organisation
intérieure. La discipline était paternelle; les dispositions pénales étaient rigoureuses, la vie
commune, la retraite et le silence rentraient dans les règles fondamentales. Cependant un libre
cours était laissé aux douces effusions de la confiance et de l'amitié : tous les disciples
d'Isidore conservèrent pour lui un amour filial jusqu'à la mort. Au Quatrième Concile de
Tolède qu'il présida, il rendit obligatoires pour toute l'Espagne de semblables institutions.
Ce digne Evêque s'occupa aussi de la réglementation des Offices de l'Église : il voulut qu'ils
fussent célébrés avec majesté et dévotion comme l'exige la Grandeur Infinie de Dieu. On a
considéré Isidore comme le créateur de cette liturgie espagnole si poétique et si imposante
qui, sous le nom de mozarabe, survécut à la ruine de l'Eglise wisigothe et mérita d'être
ressuscitée par le Grand Ximenès. Isidore dressa lui-même le Missel et le Bréviaire à l'usage
de l'Église d'Espagne. Ecrivain fécond, infatigable, prodigieusement érudit, il rédigea encore,
entre autres travaux, l'Histoire des Goths, de leurs conquêtes et de leur domination. On a
associé son nom à un soi-disant décret du Roi gothique Gunthiniar et aux actes d'un Concile
de Tolède en 610 qui assignait le rang de métropole au siège de Tolède; Isidore aurait signé le
second les actes de ce Concile, c'est-à-dire immédiatement après le Roi, ce qui aurait porté
quelque atteinte à l'Église de Séville. D'autre part, sous le règne de Sisebut, Isidore présida le
Deuxième Concile de Séville en novembre 618 ou 619. Là, l'Eglise de Séville est caractérisée
de Sainte Jérusalem. La conclusion de ce Concile met en pleine lumière la doctrine
concernant la Personne de Jésus-Christ contre les acéphales; on en appelle contre eux à
l'Écriture Sainte, le Symbole des Apôtres et les Ecrits des Pères.
Isidore assista-t-il à un Concile de Tolède vers 625? L'incertitude règne sur ce point. Isidore
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paraît bien faire allusion à ce Concile dans une lettre à Saint Braulion mais l'éditeur de ses
oeuvres, Arevalo, suppose que cette réunion fut ajournée et tenue seulement huit ans plus tard.
De fait, le Quatrième Concile de Tolède fut tenu en 633, peu d'années avant la Naissance au
Ciel d'Isidore : celui-ci y présida comme Evêque métropolitain [=Métropolite] de Séville. Le
Roi gothique Swintila avait été récemment déposé et remplacé par Sisenand : on ignore pour
quelle raison Isidore favorisa la cause de ce dernier. En tout cas, ce Prince assista au Concile
qui se tint dans la basilique de Sainte-Léocadie et se composa non seulement de Prélats
espagnols mais aussi d'Evêques de Gaule et de la province de Narbonne. On y rédigea
soixante-quinze Canons.
Parvenu à une extrême vieillesse et atteint de nombreuses infirmités, Isidore comprit que le
temps du labeur était fini pour lui : il se prépara par la prière et la pénitence à paraître devant
son Juge. On dit qu'il prévit les malheurs de sa patrie et prononça des paroles effrayantes sur
les futures destinées de l'Espagne. Au terme de sa vie, il distribua en aumônes tout ce qui lui
restait. Il manda auprès de son lit ses collègues dans l'épiscopat Jean et Epartius. Il se fit
ensuite transporter dans la basilique de Saint Vincent et étendre au milieu du choeur en face
de l'Autel. Là, couché sur la cendre, revêtu d'un cilice, entouré des clercs de son église, des
élèves de son école, des Moines et des fidèles, il implora la Miséricorde de Dieu : "Seigneur,
Toi Qui connais les coeurs des hommes et Qui as pardonné au publicain ses péchés lorsque
éloigné par respect de Tes Autels il se frappait humblement la poitrine, Toi Qui as rendu la
vie à Lazare mort depuis quatre jours, reçois maintenant ma confession, détourne Tes Yeux
des péchés sans nombre que j'ai commis contre Ta Majesté. C'est pour moi et non pas pour les
Justes que Tu as mis dans l'Église le bain salutaire de la pénitence."
Après avoir été absous par un des Evêques, il reçut la Sainte Communion avec humilité et
contrition. Il se recommanda aux prières de toute l'assistance, pria aussi pour son peuple, fit
venir tous ses débiteurs et leur rendit leurs obligations. Enfin il donna le baiser de paix à ses
Prêtres et fit à son Église ses adieux. On le reporta dans sa cellule où il expira quatre jours
après (4 avril 636).
Les oeuvres d'Isidore ont un caractère encyclopédique : peu d'hommes ont eu une aussi
grande variété de connaissances; toutes les sciences lui sont familières. Il fut le savant
universel du Moyen Age. C'est bien ainsi que le présente son "Livre des étymologies," appelé
aussi le "Livre des origines des choses," manuel composé à la fin de sa vie sur des notes
anciennes pour perpétuer parmi ses disciples le souvenir de ses explications orales; les
citations nombreuses qu'on y trouve attestent une vaste lecture. Isidore n'eut pas le temps de le
corriger, il l'envoya à Braulion auquel l'oeuvre est dédiée pour qu'il y mît la dernière main.
Cet inventaire de toutes les connaissances humaines fut très apprécié au Moyen Age. Il y en
eut diverses éditions : Arevalo n'en compte pas moins de dix entre les années 1470 et 1529.
Isidore a donné aussi une série de traités sur l'Écriture Sainte : dissertations sur les noms de
l'Écriture, sur les personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament et interprétations
mystiques des principaux faits. Les deux livres des Offices Divins, adressés à son frère
Fulgence, sont une explication de l'ancienne Liturgie espagnole. La "Règle des Moines"
divisée en vingt-quatre chapitres est adressée aux Moines de la province bétique.
Les écrits historiques d'Isidore lui ont donné une des premières places parmi les abréviateurs
de son temps. Cependant, on a exagéré les travaux d'Isidore et on lui a attribué toutes sortes
d'écrits apocryphes. La meilleure édition de ses oeuvres est celle donnée en sept volumes par
F. Arevalo à Rome en 1797-1803. Voir aussi P. L., t. 81-84. La collection des "Fausses
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décrétales" d'Isidore Mercator n'a rien de commun avec les oeuvres de Saint Isidore.
Le corps d'Isidore fut déposé dans un des caveaux de sa métropole de Séville entre celui de
son frère Léandre et de sa soeur Florentine. Les biographes attribuent à Saint Ildefonse
l'épitaphe qui se lisait sur le tombeau d'Isidore; elle est cependant d'une date postérieure. Plus
tard, les cendres d'Isidore furent transférées dans la ville de Léon par le Roi Ferdinand Ier : les
papistes célébreront cette translation le 22 décembre. Le nom d'Isidore fut inscrit au 4 avril
dans les martyrologes à partir du neuvième siècle.
La source la plus sûre pour la vie d'Isidore dont certains points sont d'ailleurs restés dans
l'ombre, est dans les Oeuvres mêmes. F. Arevalo dont l'édition est la plus estimée, a donné un
aperçu chronologique de cette vie au t. 1, p. 112-172. - Voir aussi ce qu'ont écrit les disciples
d'Isidore, Saint Braulion et Saint Ildefonse.
SAINT EVÊQUE TIGERNACH (OU TIGERNAKE, TIERNEY, TIERRY, TERRY) DE
CLOGHER (+549)
Le Saint Abbé Tigernach de l'Abbaye de Cluanois (les Clones) à Monaghan succéda à Saint
Macartan comme Evêque de Clogher en Irlande. Bien que les détails de sa vie soient peu
fiables parce qu'écrits des siècles après sa Naissance au Ciel d'après des traditions, on rapporte
qu'il aurait eu une enfance tragique et serait mort aveugle. Il aurait été le fils d'un général
célèbre appelé Corbre et de Dearfraych, fille d'un roi irlandais appelé Eochod. Il fut baptisé
par le Saint Evêque Conleth de Kildare avec Sainte Brigitte comme marraine. Pendant sa
jeunesse, il fut capturé par les pirates et livré au roi britannique qui le plaça dans le
Monastère de Rosnat. Il y apprit à servir Dieu de tout son coeur, de tout son esprit, de toute
son âme et de toutes ses forces. Quand il revint en Irlande, il fut consacré Evêque à regret et à
la Naissance Céleste de Macartan en 506, il reçut son siège épiscopal.
ou
Comme Tighernach vécut au sixième siècle et que sa "Vita" fut écrite quelques six cents ans
plus tard, il est difficile de faire le tri entre histoire et légendes qui l'entourent. Il semble qu'il
était le fils illégitime d'une Princesse de Clogher, par Corib, un des nobles de son père et qu'il
reçut le nom de "Tighernach" qui signifie le "chef." Sainte Brigitte aurait été sa marraine.
Encore enfant, Tighernach fut enlevé par des pirates en Grande-Bretagne et adopté par un roi
médiocre qui le mit à coucher dans le lit avec ses deux fils mais son caractère sacré semble
avoir eu un effet terrible contre les garçons : au matin ils ont été retrouvés morts. Un Saint
homme, Saint Morwen, fut appelé et conseilla que le Saint Enfant soit replacé entre les deux
petits princes. Cette fois, le contact avec le jeune Saint les a ranimés. Saint Morwen prit
Tighernach dans son monastère en un lieu nommé Rosnat. C'était probablement le célèbre
Candida Casa à Whithorn et le Saint Homme n’était personne d'autre que Saint Ninian, bien
que quelques-uns pensent c'était Menevia et Saint David. Cependant dans ce monastère,
Tighernach fut éduqué.
La "Vita" rapporte qu'il aurait été à Rome et à Tours avant de rentrer en Irlande où un Prince
appelé Fiachra lui donna des terres à Munster et qu'alors il fut fait Evêque. Il avait beaucoup
de visiteurs y compris l'Evêque Duach du Comté d'Armagh qui était tombé malade durant le
voyage et qui avait été guéri chez lui par le Saint. C'est à cette occasion que Duach aurait dit :
"Tighernach sur la terre, Tighernach au Ciel," se référant vraisemblablement à l'enseignement
de Notre Seigneur concernant celui qui voudrait être premier parmi Ses Disciples qui devrait
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se faire le serviteur de tous.
Tighernach fit beaucoup pour amener les guerriers à un comportement plus civilisé et les
dissuader de mutiler les morts et les blessés après un combat. Il est aussi crédité de beaucoup
de Miracles. A la Naissance au Ciel de Saint Maccarthan, il accepta le siège de Clogher et il
fonda ultérieurement un autre monastère à Clones où il résida. Devenu aveugle durant les
trente dernières années de sa vie, il passa la plupart de son temps dans sa cellule en prière et
méditation. Comme sa fin approchait, il fit nommer son disciple bien-aimé Comgall pour lui
succéder comme Abbé de son monastère principal et prit sa retraite pour s’endormir dans le
Seigneur dans l'autre. La date de son Départ Céleste est donnée au 4 avril 550. Il fut enseveli à
Clones où on peu voir une Haute Croix taillée, une tour circulaire et les vestiges de l'église du
monastère.
Tropaire de Saint Tigernach Ton 1
Ô Saint Tigernach, tu glorifias Dieu comme Abbé de Clones /
avant d'être appelé à l'épiscopat. /
Comme autrefois tu prenais soin de ton troupeau sur la terre, maintenant, avec les Anges
dans le Ciel, /
prie le Christ Notre Dieu qu'Il nous accorde Sa Grande Miséricorde.
SAINT ANACHORETE THEONE, HOMME DE LETTRES (+4°.S.)
La catégorie d'hommes à qui l'humilité est le plus difficile, ce sont les savants et les gens de
lettres. Or, bien qu'étant homme de lettres et très versé dans les sciences de l'Egypte, de la
Grèce et de Rome, Saint Théone eut l'humilité de cacher tous ces talents et d'aller les ensevelir
au Désert. Trente ans durant, il garda le silence le plus strict.
Les malades affluaient à la cellule du "prophète" car c'est ainsi qu'on l'appelait dans toute la
contrée d'Oxyrrhynque. Il apparaissait à la fenêtre de sa cellule, étendait sa main bénissant,
guérissait la foule et se retirait sans rien dire. Telle était son occupation du jour.
La nuit, il franchissait le seuil de son inviolable demeure pour distribuer aux créatures
animales de Notre Seigneur, aux animaux du Désert l'eau limpide de sa fontaine. C'est
pourquoi sa cellule était toujours entourée de buffles robustes, de chèvres aux pieds légers,
d'onagres bondissants qui formaient comme une garde d'honneur autour de cet Ami de Dieu et
ami de la Création en même temps.
Une fois seulement dans le cours de ces trente années, il se départit de son silence rigoureux :
ce fut pour arracher aux mains de la foule irritée deux voleurs qui étaient venus dans
l'intention de le tuer, espérant trouver chez lui de grandes sommes d'argent et qui, par une
Permission de Dieu, étaient restés jusqu'au matin comme pétrifiés devant la cellule du Saint
sans pouvoir se retirer. Théone ouvrit la bouche pour ordonner qu'on les laissât aller : la Grâce
leur inspira le repentir d'une vie de crimes et de déprédations et ils se convertirent et devinrent
Moines.
Saint Théone s’endormit dans le Seigneur vers la fin du quatrième siècle.
SAINT MARTYR HILDEBERT (OU HILDEVERT) DE SAINT-BAVON (+752)
Abbé du Monastère Saint-Pierre à Gand, il fut tué par un fou furieux en 752 et non par des
iconoclastes. Pour cette raison, on l'invoque lorsqu'on se trouve en face d'une personne prise
d'une crise de folie. Tropaire d'un Moine-Martyr.
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SAINT MÉTROPOLITE THEONAS DE THESSALONIQUE (+1541)
Hiéromoine au Monastère du Pantocrator au Mont-Athos, il suit son Père Spirituel, Saint
Jacques le Nouveau en Anatolie grecque. Après le martyre de Saint Jacques dont la fête est au
1er novembre, il revint au Monastère de Simonos-Petras sur la Sainte Montagne. Et c'est de là
qu'il fut élu Métropolite de Thessalonique, charge qu'il assuma durant six années pour la plus
grande joie spirituelle des fidèles.
ou
Sainted Theon asceticised during the XVI Century on Athos, at first in the monastery of the
Pantokrator, and then in the Shersk (Hair) skete-monastery of Saint John, the Venerable
ForeRunner and Baptist of the Lord. Here his guide was the Monk Jakov (James) of Iveria.
After the martyr's death of his spiritual-guide, Saint Theon became head of the monastery of
the holy GreatMartyress Anastasia on the outskirts of the village of Galatista. He was
ordained bishop and was elevated at Soluneia (Thessalonika) to the metropolitan cathedraseat.
The final years of his life were spent in deeds of solitude near the monastery of the holy
GreatMartyress Anastasia Alleviatrix-of-Captives (Comm. 22 December), wherein also his
holy relics now rest, together with the head and right hand of the GreatMartyress Anastasia,
and the heads of three monk-martyrs that suffered under the Turks – James, another James,
and Arsenios.
SAINT JACQUES DE GALICE (+15°.S.) 4 avril - 30 mai
Saint Jacques de Galice vécut la vie d'Ascète au quinzième et seizième siècle et fut enseveli
au Monastère Starotorg de Galice [Russie] en dessous de l'Autel de l'église dédiée aux Saints
Porteurs de la Passion Boris et Gleb. Le Saint fut glorifié par des Miracles après sa Naissance
au Ciel.
27
ou
The Monk Jakov of Galich asceticised during the XV-XVI Centuries at the Starotorzhsk
monastery in the city of Galich in the Kostroma district, nearby the Stolbischa marker, or
Staroe-town. They suggest, that the Starotorshzk monastery was founded by the Monk Jakov
of Zhelesnoborovsk (Comm. 11 April). The Monk Jakov died a schema-monk and was buried
beneathe the altar of the monastery church in honour of Saints Boris and Gleb. His image was
written similar to that of the Monk Zosima of Solovetsk (Comm. 17 April).
7 décembre – 4 avril (repos)
SAINT EVEQUE AMBROISE DE MEDIOLANUM (MILAN) (+397)
Ambroise de Milan est né à Trèves en 340; il était fils d'un des préfets romains de la Gaule;
lui-même fut élevé au rang de consul et gouverneur de la Ligurie et de l'Emilie avant même
d'avoir atteint ses trente-cinq ans. Déjà pénétré du bien-fondé de la Foi orthodoxe (quoique
non encore baptisé) il modérait la rigueur des lois romaines et gouvernait avec une équité et
une mansuétude proprement évangéliques. Contraint d'accepter le lourd fardeau de
l'épiscopat, il fut baptisé puis ordonné en quelques jours et enfin sacré Évêque le 7 décembre
374 et disposa de ses biens en faveur de l'Église et des pauvres. Après avoir ainsi "déposé tous
les soucis du monde," il se consacra dès lors à l'étude des textes sacrés, consacrant ses nuits et
ses jours à son Saint Ministère.
Très vite, il eut loisir de mettre son immense autorité morale au service de la lutte contre
l'arianisme, protégé en ce temps-là par l'impératrice Justine et par son fils le jeune
Valentinien. Sommé de céder son église aux hérétiques (il fut même menacé de mort),
Ambroise résista avec tant de courage et de grandeur que les officiers que l'empereur avait
envoyés dans sa cathédrale pour se saisir de lui furent retournés et confessèrent l'Orthodoxie.
Saint Ambroise combattit avec tout autant de force le néo-paganisme que prêchait Symmaque.
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De même lorsque Théodose ordonna le massacre de Thessalonique, il fut le seul à oser
défendre les droits de l'humanité devant celui qui était alors le maître du monde et à la
nouvelle de cette affreuse exécution, il écrivit à l'empereur une lettre où il manifestait son
horreur devant cet attentat sans précédent, ajoutant qu'il n'oserait plus célébrer la Sainte
Liturgie en sa présence car lui fit-il savoir : "Dans la communion d'Ambroise, il n'y a pas
d'absolution pour ce que tu as fait." Cependant, l'empereur crut pouvoir se présenter tout de
même à l'entrée de la cathédrale dans toute sa pompe et accompagné de toute sa cour.
Ambroise l'arrêta sur le seuil, lui reprochant sa cruauté et le sang dont il était couvert, il lui
demanda si la bouche qui avait ordonné tant de massacres était digne de recevoir le Corps et
le Sang Très Précieux du Christ. Comme Théodose, interloqué, alléguait pour sa défense
l'exemple de David, il lui intima de l'imiter surtout dans sa pénitence puisqu'il l'avait imité
dans son crime et il ne l'admit à la communion qu'après une longue épitimie. Théodose fit
sincèrement retour sur lui-même et par la suite après avoir rétabli l'unité de l'empire, travailla
à détruire les restes du paganisme et recommanda ses deux fils au Saint Évêque, sur son lit de
mort.
Saint Ambroise fut le premier Évêque occidental à régler les formes du chant sacré et le rite
ambrosien est encore en usage à Milan. Il entra dans le Repos de Notre Seigneur un Vendredi
Saint qui tombait le 4 avril, cette année 397; autre célébration (et notice principale) le 7
décembre.
ou
Ce Grand et Saint Père de l'Eglise était d'éminente naissance. Son père était le représentant
impérial dans les Gaules et en Espagne et de croyance païenne mais sa mère était Chrétienne.
Alors qu'il était encore au berceau, un essaim d'abeilles se posa sur lui, répandant du miel sur
ses lèvres puis s'envolant. Et étant encore enfant, il étendit sa main et dit à quelqu'un :
"Embrasse-la car je serai Evêque."
Après la mort de son père, l'empereur en fit son représentant pour la province de Ligurie dont
Milan était le chef-lieu. Lorsque l'Evêque de Milan s'endormit, une grande dispute éclata entre
les Chrétiens orthodoxes et les hérétiques ariens sur l'élection du nouvel Evêque. Ambroise
entra dans l'église pour ramener l'ordre, ce qui était de son ressort. C’est alors qu’un enfant
qui se trouvait dans les bras de sa mère s'écria : "Ambroise pour Evêque!" Tout le peuple prit
cela pour la Voix de Dieu et Ambroise fut élu unanimement pour être leur Evêque, contre sa
volonté.
Ambroise fut baptisé et fut consacré à l'épiscopat endéans la semaine. Comme Evêque,
Ambroise renforça la Foi orthodoxe, supprima l'hérésie, orna les églises, répandit la Foi parmi
les païens, rédigea nombre de livres instructifs et servit d'exemple de Vrai Chrétien et de Vrai
Berger Chrétien. Il composa le célèbre Hymne "Te Deum," "Nous Te louons, Ô Dieu." Ce
Glorieux Hiérarque que des gens venaient visiter de fort loin pour sa sagesse et la douceur de
ses paroles, était très sobre, diligent et vigilant.
Il dormait fort peu, travaillant et priant sans cesse et jeûnant tous les jours sauf les samedi et
dimanche. Dès lors, Dieu lui accorda d'être témoin de nombre de Ses Miracles et d'accomplir
lui-même des Miracles. Il découvrit les Vénérables Reliques des Saints Martyrs Protais,
Gervais, Nazaire et Celse. Doux envers les gens simples, il était sans crainte face aux
puissants. Il reprocha à l'impératrice Justina d'être hérétique, il maudit Maximus le tyran et
assassin et interdit même à l'empereur Théodose d'entrer dans l'église jusqu'à ce qu'il se soit
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repentit de son péché. Il refusa aussi de rencontrer Eugenius, le tyrannique empereur autoproclamé.
Dieu récompensa cet homme qui Lui était si agréable par une Grâce si élevée qu'il
put ressusciter des défunts, chasser des démons, guérir des malades de toutes infirmités et
entrevoir l'avenir. Ambroise s'endormit en paix le matin de Pâque de l'an 397.
ou
Flambeau rayonnant de la Lumière Incréée, cet illustre Père dont le nom évoque l'Immortalité
Divine,* était issu d'une puissante famille de l’aristocratie romaine convertie au
Christianisme. Il naquit à Trèves, en 349 où son père exerçait l'importante charge de préfet du
prétoire pour la province des Gaules. Au Départ de ce dernier, sa mère retourna à Rome avec
ses trois enfants, encore en bas âge : Ambroise, Marcelline et Satyre qui allaient être tous trois
honorés comme Saints. Encore au berceau, des abeilles vinrent voltiger un jour autour du petit
Ambroise. Elles pénétrèrent dans sa bouche puis s'élevèrent vers le ciel, en présage de son
Eloquence Céleste. Confié aux meilleurs maîtres, il montra par la suite de grandes capacités
pour les sciences et faisait en particulier l'admiration de tous par ses dons oratoires. A l'issue
de ses études de droit, il fut bientôt désigné par l'empereur Valentinien I (+ 375) comme
gouverneur de la province de Ligurie-Emilie avec pour capitale Milan. Le préfet Probus lui dit
alors, sans savoir qu'il prononçait une prophétie : "Va et gouverne plutôt en Evêque qu'en
juge," voulant par là l'exhorter à la compassion et à la miséricorde. Et de fait, le jeune homme
acquit bien vite par sa sagesse et ses vertus l'attachement et la reconnaissance du peuple.
* Dans la mythologie, l'ambroisie était la nourriture des dieux de l'Olympe et une boisson procurant
l'immortalité.
Or à cette époque et malgré de longues années de luttes depuis le Concile de Nicée (325),
l'hérésie arienne était encore tenace et divisait cruellement l'Eglise, surtout en Orient où elle
avait trouvé le soutien du nouvel empereur Valens (364-378). A la mort de l'évêque arien de
Milan (373), Auxence, une assemblée se tint dans la cathédrale pour procéder à l'élection du
nouvel Evêque mais le peuple était à ce point divisé entre les deux partis, orthodoxe et arien
qu’il était impossible de parvenir à un accord. On fit alors appel à Ambroise pour intervenir et
calmer le tumulte. Les paroles du gouverneur, sa douceur, sa persuasion, son esprit de paix
firent une telle impression que tous les fidèles s'écrièrent soudain d'une seule voix :
"Ambroise Evêque!" Surpris puis effrayé, Ambroise objecta qu'il n'était encore que
catéchumène car la coutume était alors répandue de retarder le Baptême pour ne pas le
souiller par des péchés ultérieurs. Il se réfugia dans son palais, suivi par la foule qui répétait
sans cesse ce même cri. La nuit venue, il tenta de s'enfuir à cheval mais il perdit son chemin et
au petit matin, se retrouva à son point de départ. Il essaya ensuite d'échapper à ces honneurs
en écrivant à l'empereur mais celui-ci, d'habitude indifférent aux affaires ecclésiastiques,
soutint avec admiration l'élection d'Ambroise. Finalement résigné à se soumettre à la Volonté
de Dieu, ce rhéteur et administrateur de trente-quatre ans fut ordonné Evêque, huit jours après
son Saint Baptême, à la satisfaction des deux partis.
Dès lors Ambroise se consacra complètement à son ministère et renonça à tous biens,
richesses et plaisirs. Il distribua son argent aux pauvres et fit don de ses vastes propriétés à
l'Eglise. Ne gardant rien pour lui, il passait presque toute la semaine dans le jeûne le plus
austère, consacrait ses nuits à la prière et à la méditation des Saintes Ecritures et des Saints
Pères alors que pendant le jour il s'occupait des affaires de l'Eglise et de la direction de son
Troupeau Spirituel. Sous la direction du Prêtre Simplicien, il acquit une profonde
connaissance de la philosophie et des Pères grecs (en particulier Origène avant son
fourvoiement) et s'engagea avec fougue dans la défense de l'Orthodoxie, à la grande confusion
des ariens qui avaient agréé l'élection de ce gouverneur modéré, espérant en faire leur
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instrument. Infatigable dans ses écrits et ses sermons, l'Evêque de Milan se montra pendant
vingt-cinq ans le champion de l'Orthodoxie en Occident après Saint Hilaire et fit de son siège
qui était devenu depuis 381 la résidence de l'Empereur d'Occident, la métropole où se
décidaient toutes les affaires ecclésiastiques des diocèses d'Italie, de Pannonie, de Dacie et de
Macédoine. S'opposant fermement à l'impératrice Justine et à l'entourage du jeune héritier
Valentinien II, gagnés par l'hérésie, Ambroise parvint à gagner la confiance et l'intérêt de
l'Empereur d'Occident Gratien (375-383) grâce auquel il put faire réunir le Concile de
Sirmiurn (juillet 378) et faire décréter des lois proscrivant l'arianisme. A la mort de Valens
(379), l'empire d'Orient passa aux mains du Pieux Théodose (commémoré le 17 janvier) qui
avait pour le Saint Evêque une affection pleine de respect. Profondément orthodoxe, le nouvel
Empereur fit réunir le Saint et Grand Concile de Constantinople (Deuxième Concile
Oecuménique) en juillet 381 pendant que Gratien conseillé par Ambroise, réunissait le
Concile d'Aquilée qui scella la fin de l'arianisme en Occident. Mais cette amitié avec les
Princes ne faisait pas perdre à Saint Ambroise le sens de l’indépendance de l'Eglise à l'égard
du pouvoir civil. Pressé par sa mère arienne, Justine, le jeune Valentinien II intima un jour au
Prélat l'ordre de livrer son église. "Allez dire à votre maître, répondit Ambroise aux envoyés
de l'empereur qu’un Evêque ne livrera jamais le Temple de Dieu!" Il s'enferma alors dans
l'église, entouré du peuple décidé à mourir avec lui et du Dimanche des Palmes au Jeudi Saint,
ils résistèrent ainsi aux troupes qui avaient investi l'église, en n'ayant pour armes que la
prédication enflammée de leur pasteur et le chant des Psaumes et des Hymnes.
Quelques années plus tard alors que Théodose était au faite de sa gloire, il fit réprimer avec
une cruauté inutile une émeute qui s'était déclenchée à Thessalonique et fit massacrer plus de
sept mille personnes. La nouvelle parvint jusqu'à Milan et lorsque l'empereur en visite dans la
métropole italienne se présenta à la porte de la Cathédrale pour assister à la Divine Liturgie, le
Saint Evêque, interprète du Courroux Divin, ne craignit pas de lui en interdire l'entrée et de
l'excommunier pendant plus de huit mois. Respectueux envers la discipline de l'Eglise, le
souverain devant lequel tremblait l'univers, se retira alors en pleurant dans son palais et se
soumit avec humilité à la pénitence publique. Le jour de la Nativité, il s'approcha à nouveau
de la Sainte Eglise, se prosterna à terre aux pieds d'Ambroise, en baignant le sol de ses larmes
et en suppliant d'être à nouveau jugé digne de la participation aux Saints Mystères. Après
avoir obtenu le pardon de l'Evêque, au moment de la Communion, il pénétra dans le
Sanctuaire pour communier avec les Clercs comme c'était la coutume à Constantinople. Mais
le Serviteur de Dieu Ambroise se tourna vers lui et l'humilia publiquement une nouvelle fois
en le repoussant et lui disant : "Sors d'ici et demeure à ta place parmi les laïcs car la pourpre
n'institue pas des Prêtres mais des empereurs." Sans répliquer, Théodose sortit alors et se
rangea parmi les pénitents, tant son respect pour Ambroise était grand. De retour à
Constantinople, jamais plus il n'osa entrer dans le Sanctuaire pour communier.
Familier des Princes et des grands de ce monde, Ambroise portait aussi une attention toute
paternelle pour le moindre de ses fidèles. Lorsqu'un pécheur venait vers lui pour se confesser,
il le prenait dans ses bras et le baignait de ses larmes. Défenseur ardent de la Foi, il détourna
aussi un grand nombre de païens des ténèbres et les initia au Mystère du Christianisme, tant
par ses sermons publics que par ses entretiens privés. Le plus célèbre de ses disciples est Saint
Augustin (mémoire le 15 juin) qui, grâce à l'Evêque de Milan, put se détourner du
manichéisme et entrer définitivement dans l'Eglise qu’il allait si brillamment servir. C'est
grâce à lui encore que la Reine de la tribu germanique des Macromans reçut le Saint Baptême
et attira son peuple à la Sainte et Vraie Foi.
Malgré ses multiples activités, ce grand pasteur trouva cependant le temps de composer de
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nombreux ouvrages, principalement exégétiques et moraux dans lesquels il montre une vaste
culture, tant sacrée que profane et qui contribuèrent grandement à la diffusion de la doctrine
des Pères grecs dans le monde latin. Outre son oeuvre oratoire, Ambroise enrichit aussi
l'Eglise par de magnifiques Hymnes Liturgiques destinées à être chantées par le peuple en
deux choeurs antiphonés qui furent un des plus riches éléments de la Liturgie latine pendant
de longs siècles.
Saint Ambroise s'endormit dans la paix du Christ le 4 avril 397, deux ans après son impérial
ami et disciple Théodose dont il avait prononcé l'éloge funèbre. Son corps repose jusqu'à
aujourd'hui dans la basilique de Milan.
Ouvrez ce lien magnifique : http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/charit-ambrosienne.html
Tropaire de Saint Ambroise de Milan ton 4
En vérité tu fus révélé à ton troupeau comme une règle vivante de la Foi,
Une image de l'humilité et un enseignant de l'abstinence;
Ton humilité t'exalta;
Ta pauvreté t'enrichit.
Hiérarque Père Ambroise,
Supplie le Christ Notre Dieu
Afin que nous soyons sauvés.
Kondakion de Saint Ambroise de Milan ton 3
Tu resplendis de la Doctrine Divine en éclipsant la ruse d'Arius,
Berger et enseignant des Mystères, Ambroise.
Tu accomplis des Miracles par la Puissance de l'Esprit,
Guérissant nombre de passions;
Juste Père, supplie le Christ notre Dieu qu'Il nous accorde Sa Grande Miséricorde.
SAINT NOUVEAU HIEROMARTYR NICETAS LE SERBE DE POJANI ET DE
L’ATHOS ET DE SERRES (+1808)
Serbe d'Albanie, il vécut à la fin du dix-huitième siècle sur le Mont Athos au Monastère russe
de Saint Panteleimon dans lequel où il reçut la tonsure monastique et fut ordonné Hiéromoine.
Il se languissait pour la vie d'Anachorète et fut transféré au Skite de Sainte-Anne. Le Saint
brûlait du désir de servir le Seigneur Jésus-Christ comme Confesseur. Saint Nicétas partit
pour la cité de Serrez pour dénoncer les ennemis du Christianisme. Il vécut un certain temps
au monastère local où il se prépara pour la tâche à venir. Puis Saint Nicétas partit sans crainte
voir le chef musulman local et demanda que les musulmans démontrent la rectitude et la
vérité de leur croyance.
Dans un débat avec les savants mollahs, le Saint démasqua leurs erreurs et les réduisit au
silence. Ils tentèrent de le forcer d'accepter l'islam mais le Saint confessa fermement sa Foi en
Christ. Alors ils le soumirent à d'affreuses tortures : ils pressèrent sa tête avec une presse à
écrou, enfoncèrent des aiguilles sous ses ongles puis le suspendirent la tête en bas au-dessus
d'un feu. Mais le Saint continua à endurer tout cela tout en glorifiant le Christ.
Puis Saint Nicétas fut mis à mort par strangulation. Le Hiéromartyr Nicétas rendit son âme au
Seigneur le 4 avril 1808 la veille du Grand Samedi. Les Chrétiens durent payer une rançon
pour récupérer son corps et l'ensevelir.
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Le Hiéromoine Constantios du Monastère de Serrez et le médecin local Nicolas écrivirent au
Monastère russe de Saint Panteleimon sur l'Athos le 19 février 1809 pour leur rapporter le
martyre de Saint Nicétas.
St Platon, Higoumène du Sakkoudion confesseur des Stes Icônes sous Constantin V
Copronyme (814). -St Poplios-Sts Théonas, Syméon et Pherbinos Ascètes de la Thébaïde
d'Egypte, morts en paix (fin du IVème siècle).-St Théonas, Métropolite de
Thessalonique(1541)-St Nicétas l'Albanais-St Joseph le Très Souffrant, moine de la Laure des
Grottes de Kiev (XIVème siècle).-St Isidore l'Evêque de Séville.-Sts Aghatopode, diacre et
Theodul, lecteur, martyrs à Thessalonique sous Maximien (vers 303)-Ste Pherboutha, sa soeur
Ste Mekadoshta et la servante de celle-ci, martyres par la main des Zoroastriens (Perse, entre
341 et 343). -St Merin ou Melin, higoumène en Ecosse puis ermite à Lanmerin en Bretagne
(VIème siècle). -St Guier , prêtre et ermite en Cornouailles (Cornwall) dans l'église duquel le
roi Alfred de Wessex demanda et obtint la guérison.-St Alman, originaire de Grande-Bretagne
l'Evêque itinérant en Anjou et dans le Pays Nantais (vers le VIIème siècle). -St Isidore, frère
de St Léandre, de St Fulgence et de Ste Florentine, confesseur de la foi orthodoxe dans les
dernières années de l'arianisme wisigothique l'Evêque de Séville (600-636) et primat
d'Espagne, encylopédiste (636) .-St Hildebert, higoumène du monastère St-Pierre à Gand en
Flandre belge et martyr; il fut tué par un fou furieux et non par des iconoclastes; pour cette
raison, on l'invoque lorsqu'on se trouve en face d'une personne prise d'une crise de folie
(752).-Sts Benjamin et Nicephore, moines, martyrs (Russie 1928).
17 octobre – 4 avril
ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU "DE LA DELIVRANCE"
The Icon of the Mother of God "Deliveress," before being brought to the Novo-Athonsk
Simono-Kananitsk monastery in the Caucasus, was situated on Holy Mount Athos with a
resident of the Russian Panteleimonov monastery, schemamonk Martinian (+ 1884). The
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pious schemamonk had received this icon from the ascetic, Theodoul. The holy icon was
glorified by Miracles from times of old. Through prayer before this icon in 1841 the
inhabitants of Sparta (in Greece) were delivered from locusts. From the Panteleimonov
monastery, upon the final wishes of schemamonk Makarii, on 20 July 1889 this icon was
given over to the Novo-Athonsk monastery, and the festal celebration in honour of it
established under 17 October. When the feastday in honour of this icon was first made at the
Simono-Kananitsk monastery, a storm cast up on shore at the monastery more than a ton of
fish. On the icon the MostHoly Mother of God holds on Her right arm the God-Infant, Who
blesses with His right hand.
ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU "GERONTISSA"
The Icon of the Mother of God, named "Gerontissa" ("Staritsa" – "Nastoyatel'nitsa," "Head" –
"Elderess"), was glorified in the Athos monastery of the Pantokrator ("Vsederzhitel'," "Ruler
of All").
The pious hegumen-elder of this monastery received a revelation about his impending end.
Before death he wanted to be communed the Holy Mysteries of Christ and he besought of the
serving priest to hasten to make the Divine Liturgy, but that one did not heed his request.
Then from the wonderworking Gerontissa Icon in the altar was heard a fiercesome voice,
ordering the priest to hasten to fulfill the wish of his hegumen.
Another Miracle from the icon occurred, when through the prayer of the head of the
monastery, oil appeared in empty monastic vessels.
On the icon, the Mother of God is imaged in full stature without the Christ-Child. Before Her
is a vessel, from which oil pours out over the edge.
An icon of the Gerontissa Mother of God is known of in the altar of the Uspenie-Dormition
cathedral church in the Pochaev Lavra. Through the blessing of Archbishop Modest of
Volynsk and Zhitomir, priest-servers before the start of Divine-services asked the blessing for
the start of services in front of the Icon of the Mother of God.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - Celui qui glorifie Dieu, Dieu aussi le glorifie. Ceci fut clairement et
abondamment montré dans les vies des Saints. En effet Saint Joseph l'Hymnographe glorifia
Dieu dans ses oeuvres, dans les souffrances et les Hymnes. Dieu le glorifia tant durant sa vie et
après son Départ Céleste. Durant sa vie, le Saint Père Nicolas lui apparut en prison et le
libéra. Lorsque Saint Joseph se demanda s'il devait composer un Canon pour le Saint Apôtre
Bartholomée, celui-ci lui apparut en vêtements radieux et dit à Joseph qu'il plaisait à Dieu
qu'il compose ce Canon. Lorsque Saint Joseph s'endormit, un citoyen de Constantinople apprit
la Gloire par laquelle Dieu avait glorifié Son Elu. Cet homme était entré dans l'église de
Saint-Théodore Phanariot pour supplier le Saint de révéler où un de ses serviteurs échappés
s'était caché. Parce que Saint Théodore était renommé auprès du peuple pour révéler où se
trouvait ce qui avait été perdu ou volé, il était appelé Phanariot, ce qui signifie le Révélateur.
Durant trois jours et quatre nuits, cet homme pria et comme il ne recevait pas de réponse du
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Saint, il voulut partir. A ce moment, Saint Théodore lui apparut dans une vision et dit :
"Pourquoi te fâches-tu, Ô homme? L'âme de Joseph l'Hymnographe se séparait de son corps
et nous étions avec lui. Lorsqu'il s'endormit, nous tous qu'il avait glorifiés par des Hymnes,
nous avons transféré son âme aux Cieux et l'avons placée devant la Face de Dieu. C'est
pourquoi j'ai tardé à t'apparaître."
HOMELIE - Au sujet de l'Eglise comme Corps du Seigneur.
"Détruisez ce temple et en trois jours Je le relèverai." (Saint Jean 2,19).
Ainsi parla le Seigneur aux méchants Juifs à propos du "Temple de Son Corps" (Saint Jean
2,21). Mais comme il n'a pas été donné aux mauvais de comprendre quoi que ce soit, ainsi ces
Juifs ne comprirent pas et se moquèrent de Lui. Le Seigneur ne le leur reprocha pas mais ce
qu'Il avait dit se passa. Des Juifs détruisirent Son Corps mais Il Le restaura à nouveau et
L'éleva dans la Gloire et la Puissance. Les méchants punirent Dieu par la destruction mais
Dieu réprimanda les méchants par la restauration. Il plaît aux méchants d'être à même de
montrer leur puissance en tuant mais pour Dieu, il y a de la joie à montrer Sa Puissance en
donnant la vie. Il n'y a rien de plus éphémère que le triomphe du mal ni rien qui ne dure aussi
longtemps que le Triomphe de la Vérité.
"Détruisez ce temple." Le Seigneur fait référence à Son Corps comme étant l'Eglise. Détruite,
cette Eglise croupissait dans une noire tombe et par le moyen d'une lourde pierre, la Lumière
était empêchée d'y parvenir. Mais en fait, cette Eglise n'avait pas besoin de la lumière du
soleil. Elle avait Sa Propre Lumière, son propre Soleil de Justice, Celui Qui brille de
l'intérieur. La Tendre Main Céleste retira la pierre de la tombe et le Seigneur est ressuscité en
Gloire et Puissance. Ce qui s'est réalisé une fois dans le Tout Pur Corps du Christ s'est réalisé
nombre de fois par la suite dans l'Eglise des Saints sur terre. Les ennemis de l'Eglise l'ont
cruellement persécutée et tourmentée, démolie et ensevelie dans les ténèbres. Mais l'Eglise
après de telles meurtrissures et réclusions, ressuscite à nouveau avec une plus grande
Puissance et Gloire. Comme l'Eglise de Son Corps a ressuscité, ainsi en sera-t-il à la fin des
temps : l'Eglise de Ses Saints ressuscitera en plénitude et perfection.
Ô Seigneur Ressuscité, ne nous abandonne pas à la pourriture et la mort éternelles mais
ressuscite-nous pour la Vie Eternelle.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue
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