lundi 30 avril 2012
Vie de Sainte Anthoussa et autres Vies de Saints.
12 – 25 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Mercredi de la Deuxième Semaine
Lecture de l’Epître
Actes IV : 13-22
4.13 Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c'étaient
des hommes du peuple sans instruction; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. 4.14
Mais comme ils voyaient là près d'eux l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à
répliquer.
4.15 Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, et ils délibérèrent entre eux, disant: Que
ferons-nous à ces hommes? 4.16 Car il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu'un
miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier. 4.17 Mais, afin que la
chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler
désormais à qui que ce soit en ce nom-là. 4.18 Et les ayant appelés, ils leur défendirent
absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus. 4.19 Pierre et Jean leur répondirent: Jugez
s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu; 4.20 car nous ne pouvons pas ne pas
parler de ce que nous avons vu et entendu. 4.21 Ils leur firent de nouvelles menaces, et les
relâchèrent, ne sachant comment les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu
de ce qui était arrivé. 4.22 Car l'homme qui avait été l'objet de cette guérison miraculeuse était
âgé de plus de quarante ans.
4.23 Après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les
principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. 4.24 Lorsqu'ils l'eurent entendu, ils
élevèrent à Dieu la voix tous ensemble, et dirent: Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la
mer, et tout ce qui s'y trouve, 4.25 c'est toi qui as dit par le Saint Esprit, par la bouche de notre
père, ton serviteur David: Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Et ces vaines pensées parmi
les peuples? 4.26 Les rois de la terre se sont soulevés, Et les princes se sont ligués Contre le
Seigneur et contre son Oint. 4.27 En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint,
Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples
d'Israël, 4.28 pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance. 4.29 Et
maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec
une pleine assurance, 4.30 en étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et
des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus. 4.31 Quand ils eurent prié, le lieu où ils
étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint Esprit, et ils annonçaient la parole
de Dieu avec assurance.
4.32 La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait
que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.
Lecture de l’Evangile
Jean V : 17-24
5.17 Mais Jésus leur répondit: Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis. 5.18 A cause de
cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le
sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. 5.19
Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien
faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils
aussi le fait pareillement. 5.20 Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui
montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. 5.21
Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut.
5.22 Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, 5.23 afin que tous honorent
le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a
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envoyé. 5.24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui
qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à
la vie.
Cycle fixe : Commémorations
OK SAINT EVÊQUE BASILE DE RYAZAN (+1295)
12 avril - 21 mai - 10 juin (invention) – 3 juillet (repos)
Il commença son ministère épiscopal à Murom, l'une des plus anciennes cités russes. Comme
il menait une vie au-delà de tout soupçon et édifiait le peuple par l'exemple de ses vertus, le
diable voulut donner l'impression que l'Evêque vivait dans l'impureté; il prit alors l'aspect
d'une jeune fille qui apparaissait à la fenêtre de sa chambre épiscopale. Le peuple et les
aristocrates de la cité, scandalisés par ce spectacle, accusèrent le Saint de mener une vie de
débauche et décidèrent de le punir sans passer par l'entremise du tribunal ecclésiastique. Un
jour où la foule rassemblée avait vu la jeune fille s'enfuir de la résidence du Prélat, la rumeur
grandit, on vociférait des accusations et certains menaçaient même de tuer le malheureux
Evêque qui protestait de son innocence. Il finit par obtenir un délai jusqu'au lendemain à trois
heures et la foule se dispersa.
Saint Basile célébra une Vigile de toute la nuit dans sa chapelle puis il se rendit à la cathédrale
de l'Annonciation et pria ardemment devant l'Icône de la Mère de Dieu amenée de Kiev par le
Prince Constantin, Illuminateur de Murom. Puis mettant toute son espérance dans la Toute
Sainte et prenant l'Icône dans ses bras, il se dirigea ver le fleuve Oka où le peuple et les
aristocrates attendaient, prêts à le chasser. Le Saint prit alors son mantyas,* l'étala sur l'eau et
monta dessus comme sur un radeau en tenant l'Icône entre ses mains. Il remonta ainsi le
fleuve rapidement à contre-courant. Voyant ce Miracle, les habitants de Murom s'écrièrent en
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larmes : "Ô Saint Evêque de Dieu, Basile, pardonne à tes serviteurs pécheurs!" Le Saint arriva
par ce moyen à Riazan où il fut accueilli en grande solennité par le peuple qui lui demanda de
rester. Depuis cette époque le siège épiscopal de Murom a été transféré à Riazan et l'Icône
amenée par le Saint y est vénérée dans la cathédrale. Au bout de quelques années passées
paisiblement à Riazan, Saint Basile dut s'enfuir à Pereyaslavl à cause de l'invasion tatare.
C'est là qu'il reposa en paix, en 1295.
* La grande cape à traîne que revêtent les Evêques et les Higoumènes pour les processions ou quand ils siègent
sur le trône.
Le 10 juin 1609, on découvrit ses Précieuses Reliques incorrompues. Saint Basile accorde en
particulier son assistance à ceux qui l'invoque avant de partir en voyage, sur terre ou sur mer.
OK SAINTS MARTYRS MOINES MENAS, DAVID ET JEAN DE PALESTINE (+7°.S)
Ces Moines furent martyrisés au septième siècle par les Arabes qui les percèrent de flèches
après 636 lorsque Jérusalem fut envahie par les Arabes.
OK SAINT EVÊQUE CONSTANTIN (OU CONSTANT) DE GAP, CONFESSEUR (+529)
Le nom de cet Evêque est au 12 avril dans le martyrologe hiéronymien. Le propre de Gap en a
fait un contemporain de Saint Léon le Grand ce qui ne paraît pas exact : d'autres documents le
placent seulement au sixième siècle. De fait, un Evêque Constantin de Gap assista au Concile
d'Epaone en 517, se fit représenter au Concile provincial de 524 et parut à ceux de 527 et 529.
Il est parfois aussi nommé Constant.
OK SAINT EVÊQUE DAMIEN DE PAVIE (+ 710).
Damien, de noble famille et remarqué pour sa science et sa piété, fut élevé sur le siège de
Pavie en 680. Il s'opposa vigoureusement aux monothélites, composa pour le Concile de
Milan une profession de Foi qui fut lue au Concile de Constantinople. Il joua le rôle de
pacificateur entre l'Empereur de Byzance et les Lombards. Il tint à honneur de manifester son
dévouement aux pauvres et aux malades et pour conjurer le fléau de la peste, il obtint de
Rome un bras de Saint Sébastien. Après son Départ Céleste le 12 avril 710, il fut inhumé dans
sa cathédrale.
SAINT HIÉROMARTYR LAZARE, DIACRE A TRIESTE (+142)
Né de parents chrétiens et Chrétien lui-même à Trieste, Lazare était fort considéré : il avait
reçu l'ordre du diaconat et avait distribué ses biens aux pauvres. Il avait soixante-dix ans
quand il fut arrêté sous Antonin le Pieux et refusa d'apostasier : il fut frappé au visage puis
condamné à être décapité. Saint Protecteur secondaire de Trieste, il a sa fête le 12 avril. Vers
755, le 22 mai, son corps fut transféré à Vérone avec ceux de plusieurs autres Martyrs.
OK SAINT ABBÉ FLORENTIN A ARLES, CONFESSEUR (+ 553).
Né en 483, Florentin fut formé à la vie monastique par les soins de Saint Césaire. Lorsque
Aurélien établit le Monastère des Saints-Apôtres, il lui donna Florentin pour premier Abbé en
548 qui fut surnommé le "bon Abbé" à cause de sa douceur. Celui-ci remit son âme à Dieu en
553. Ses Précieuses Reliques furent transférées dans l'église de Sainte-Croix et de là dans
celle de Saint-Pierre d'Arles.
OK SAINT MARTYR VICTOR A BRAGA, PORTUGAL (+VERS 330)
N'étant encore que Catéchumène, il fut décapité après plusieurs tourments pour avoir refusé
d'adorer une idole et avoir confessé avec un grand courage Jésus-Christ. Il eut ainsi l'honneur
d'être baptisé dans son propre sang durant la persécution de Dioclétien.
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SAINT EVÊQUE BASILE LE CONFESSEUR DE PARIUM, EN MYSIE (+9°.S.)
Recommandable par ses vertus, Basile fut choisi comme Evêque de Parium dans la
Propontide sous Léon l'Isaurien, au moment de la persécution iconoclaste. Il eut à souffrir
l'exil et cependant s’endormit pieusement et en paix dans le Seigneur. Sa fête est au 12 avril
ou au 13.
ou
Le Saint Moine Basile le Confesseur et Evêque de Parium vécut au huitième siècle. Il fut
choisi par le peuple chrétien de Parium pour être son Evêque, eux qui vénéraient le Saint
comme un Authentique Pasteur du Troupeau du Christ, c'est-à-dire l'Eglise.
Lorsque survint l'hérésie iconoclaste, Saint Basile se tient résolument du côté de la vénération
des Icônes et refusa les signer les directives pour leur abolition (le "Rouleau Inique" du
"concile" de 754 qui avait été convenu sous l'empereur Constantin V Copronyme [741-775] ).
Le Saint évita tout contact avec les hérétiques et leur barra la route à son diocèse. Pour son
zèle à défendre la Juste Confession de la Vraie Foi, il souffrit beaucoup la persécution, la faim
et les privations
Jusqu'à la fin de sa vie terrestre, Saint Basile resta absolument fidèle à la Confession
orthodoxe du Christianisme.
Tropaire de Saint Basile le Confesseur de Parium Ton 4
Ô Glorieux Hiérarque Basile,
Prêtre du Roi de Gloire,
Tu es un brillant Confesseur de la Foi.
Tu t'opposas aux iconoclastes et souffrit pour la Vérité.
Te tenant à présent dans la Gloire devant Dieu, souviens-toi de ceux qui t'honorent!
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Kondakion de Saint Basile le Confesseur de Parium Ton 2
Illuminé par la Lumière d'En-Haut, Ô Père bénit,
Tu illumines tous ceux qui honorent tes souffrances,
O Saint Hiérarque Basile.
Prie toujours le Christ Notre Dieu pour chacun de nous.
SAINT MARTYR SABAS LE GOTH (+ 372) 12 (chez les Roumains) – 15 avril
Lettre de l’Eglise de Gothie sur le martyre de Saint Sabas
L'Église de Dieu en Gothie à l'Église de Dieu en Cappadoce et à tous les membres de l'Église
catholique [strico sensu] répandus en tous lieux. Que la Miséricorde, la Paix et l'Amour de
Dieu le Père et de Notre Seigneur Jésus Christ s'accomplissent en vous.
Nous voyons s'accomplir la parole de Pierre : "À quelque nation qu'appartienne celui qui
craint Dieu et se conduit suivant la Justice, il Lui est agréable." Sabas, le Martyr de Notre
Dieu et Seigneur Jésus-Christ, nous en a fourni la preuve. Né de race gothique et vivant en
Gothie dans un milieu corrompu, il a tellement su ressembler aux Saints et il a comme eux
honoré le Christ qu'il a brillé dans le monde comme un astre. Ayant embrassé le Christianisme
dès l'enfance, il s'imposa un idéal de perfection et voulut le réaliser au moyen de la Science du
Christ. Comme tout concourt à l'avantage de ceux qui aiment Dieu, il obtint la récompense de
sa vocation spirituelle par une lutte vaillante contre l'ennemi, sa force contre les traverses de
cette vie et la paix qu'il sut conserver avec tout le monde. Il n'est pas permis de le taire,
maintenant qu'il est allé se reposer en Dieu afin d'en garder la mémoire et de réconforter les
Âmes Pieuses; nous devons donc entreprendre de ses exploits spirituels. Il fut donc Orthodoxe
dans la Foi, empressé à remplir les devoirs de la Justice, doux, Pieux, plus savant que disert,
pacifique à l'égard de tous, véridique, ennemi de l'idolâtrie, modeste et -ce qui convient bien
aux humbles- soumis, parlant sans jactance, incliné à tout ce qui était bon; psalmodiant à
l'église dont il prenait grand soin, méprisant la fortune et les biens dont il n'usait que dans la
mesure du nécessaire, sobre, réservé en toute occasion, particulièrement dans le commerce
avec les femmes, jeûnant et priant chaque jour, étranger à la vaine gloire, stimulant tout le
monde à l'adoption d'une vie pure, pratiquant les vertus de son état, évitant les contradictions,
observant enfin une Foi sans compromis, celle qui fait ses oeuvres par la charité et
s'entretenant toujours familièrement avec Dieu. Il se montra, non en passant mais souvent
avant son martyre, le vigoureux Défenseur de la Piété.
Les princes et les juges de Gothie ayant commencé à poursuivre les Chrétiens qu'ils voulaient
contraindre à manger les mets offerts aux idoles, quelques païens s'entendirent pour qu'on
présentât aux Chrétiens qui étaient de leur parenté des viandes qui passeraient pour avoir été
immolées aux idoles, quoiqu'il n'en fût rien. Ce stratagème sauverait leurs parents et bernerait
les persécuteurs. À cette nouvelle, le Bienheureux Sabas refusa non seulement de prendre sa
part de ces mets défendus mais il s'avança au milieu de l'assemblée et dit : "Celui qui mange
de ces viandes cesse d'être Chrétien" et ainsi il mit en garde afin que tous ne tombassent dans
le piège du démon mais ceux qui avaient imaginé la ruse en prirent occasion de le faire
expulser de la ville; ils le rappelèrent plus tard. Une nouvelle persécution étant déclarée,
plusieurs païens de la ville qui offraient des sacrifices voulurent jurer que leur cité ne
contenait aucun Chrétien mais cette fois encore Sabas vint tranquillement au milieu de
l'assemblée et dit : "Que personne ne jure en ce qui me concerne car je suis Chrétien."
Lorsque le persécuteur fut sur les lieux, les susdits païens mirent leurs parents à l'abri et
jurèrent que la ville ne renfermait qu'un seul Chrétien. Le prince impie se le fit amener; c'était
Sabas. Quand il fut présent, le prince questionna les assistants sur la fortune de Sabas. "Il n'a,
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dit-on que ses habits," ce qui lui valut le mépris du juge : "Celui qui est en pareil équipage,
dit-il, ne peut être ni utile ni dangereux," et il le fit relâcher.
Une grande persécution fut ensuite provoquée en Gothie par les méchants et comme la fête de
Pâque était proche, Sabas voulut se rendre dans une autre ville chez le Prêtre Gatthica afin de
célébrer la Fête des Fêtes. Il vit un homme de haute taille et d'un aspect magnifique et
vénérable qui lui dit : "Retourne sur tes pas et rends-toi chez le Prêtre Sansala." "Mais Sansala
est absent," lui répondit Sabas.
Il s'était enfui en effet devant la persécution et s'était réfugié sur le territoire romain.
Cependant la fête de Pâque l'avait mené chez lui, ce que Sabas ignorait et qui explique sa
réponse; il continua donc sa route vers la demeure de Gatthica. Comme il ne se conformait
pas à l'indication donnée par le grand inconnu, soudain, quoiqu'il fît beau temps alors, il
tomba une telle tempête de neige que la route devint impraticable et Sabas ne put continuer. Il
comprit à l'instant que Dieu s'opposait à son voyage et le voulait voir retourner auprès du
Prêtre Sansala. Il rendit Grâces et rebroussa chemin. Arrivé chez Sansala, il lui raconta, ainsi
qu'à d'autres, son aventure. Ils célébrèrent ensemble la Pâque. Dans le cours de la troisième
nuit qui suivait la Fête, Atharid, fils de Rothest, conformément à l'édit des méchants, envahit
la ville avec une grande troupe de gens sans aveu et saisissant le Prêtre endormi dans sa
maison, il le fit garrotter ainsi que Sabas qu'on avait arrêté tout nu dans son lit. On mit le
Prêtre dans un chariot. Quant à Sabas, on le mena parmi les buissons d'épines récemment
brûlés, nu comme lorsqu'il sortit du ventre de sa mère. On le lia et le flagella avec des verges
et des bâtons.
Mais la patience et la Foi du Juste triomphèrent de la brutalité de ses ennemis. À l'aube, il
rendit Grâces à Dieu et dit à ses bourreaux : "Ne m'avez-vous pas conduit nu et sans
chaussures dans des terrains difficiles et semés de ronces? Regardez si mes pieds sont blessés
et si mon corps porte la trace des coups que vous m'avez donnés." Ils ne virent en effet aucune
ecchymose; alors enlevant l'essieu du chariot, ils le lui mirent sur les épaules et attachèrent ses
mains aux extrémités; ils attachèrent de même ses pieds à un autre essieu et le jetant pardessus
les essieux, ils l'étendirent sur le dos. Enfin ils ne le laissèrent pas avant que la plus
grande partie de la nuit ne fût écoulée. Mais pendant que les surveillants dormaient, une
femme qui s'était levée de nuit afin de préparer à manger aux ouvriers, coupa ses liens. Une
fois délivré, il demeura sur place sans inquiétude avec cette femme et il l'aidait de son mieux.
Quand le jour parut, le cruel Atharid, mis au courant de ce qui s'était passé, lui fit lier les
mains et suspendre à la poutre de la maison.
Peu de temps après arrivèrent des envoyés d'Atharid, apportant des mets offerts aux idoles et
qui dirent à Sabas et au Prêtre : "L'illustre Atharid t'envoie ceci afin que vous mangiez et vous
sauviez de la mort." "Nous n'en mangerons pas," dit le Prêtre. "Cela nous est défendu.
Engagez Atharid à nous faire plutôt crucifier ou tuer de toute autre façon." "Qui envoie cela?"
dit Sabas. "Le seigneur Atharid." "Il n'y a qu'Un Seul Seigneur, c'est Dieu Qui est dans le
Ciel. Ces mets de perdition sont impurs et profanes, comme Atharid lui-même qui les a
envoyés."
Un des serviteurs mis en colère par cette réponse, tordit sur le Saint la pointe de son javelot
avec tant de fureur que tous les assistants crurent qu'il allait mourir sur le coup. Mais Sabas,
dominant la douleur grâce à sa Sainteté, lui dit : "Croiras-tu maintenant que j'ai soutenu ton
choc? Mais sache que tu ne m'as pas plus endolori que si tu m'avais jeté un peloton de laine."
Ce qui confirma ses paroles fut son attitude car il ne cria pas ni même, ainsi qu'on fait
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lorsqu'on souffre, il ne gémit pas et on ne vit nulle trace de violence sur son corps.
Sur le rapport qui fut fait de tout cela à Atharid, il donna l'ordre de mettre à mort Sabas. Les
bourreaux, ayant renvoyé le Prêtre Sansala, amenèrent Sabas sur la berge du Mussovo afin de
l'y noyer. Le Bienheureux se rappela l'Ordre du Seigneur et n'aimant pas son prochain moins
que lui-même, il demanda : "Pourquoi ne pas tuer le Prêtre avec moi? Quel péché a-t-il donc
commis?" "Cela ne te regarde pas," lui répondit-on. Alors Sabas s'écria dans la joie de l'Esprit
Saint : "Tu es béni, Seigneur et que le Nom de Ton Fils soit loué pendant les siècles. Amin.
Atharid s'est condamné et livré lui-même à la mort éternelle mais il m'a envoyé à la vie qui n'a
pas de fin. Telle est ta Volonté dans Tes Serviteurs, Seigneur Dieu."
Tandis qu'on le conduisait mourir, il ne cessa de louer Dieu, ne jugeant pas comparables les
misères de cette vie avec la Gloire Future qui est révélée aux Saints. En arrivant sur la rive,
les bourreaux se dirent entre eux : "Pourquoi ne renvoyons-nous pas cet innocent? Atharid en
saura-t-il jamais rien?" Sabas leur dit : "Vous badinez; faites ce qui vous est commandé. Je
vois ce qui vous est caché. Voici que m'attendent ceux qui doivent m'introduire dans la
Gloire."
Alors on le mena jusqu'au fleuve. Lui louait Dieu et rendait Grâces (ce qu'il ne cessa de faire
jusqu'à la fin). On lui attacha une pierre au cou et on le précipita. Sa mort par l'eau et le bois
fut ainsi un symbole exact du Salut. Sabas avait trente-huit ans.
Il naquit au Ciel le cinquième jour de la semaine pascale, c'est-à-dire la veille des ides d'avril,
sous le règne de Valens et Valentinien et sous le consulat de Modeste et Arintheus. Les
bourreaux retirèrent de l'eau son cadavre et le laissèrent sans sépulcre. Mais ni les bêtes
féroces ni les oiseaux de proie n'y touchèrent. Des fidèles le gardèrent et le gouverneur de la
Scythie, Junius Soranus, Adorateur du Vrai Dieu, ayant envoyé des gens sûrs, le fit
transporter en terre romaine et voulant faire bénéficier sa patrie de ce fruit illustre par sa Foi,
l'envoya en Cappadoce, conformément au désir des Prêtres et à la Volonté de Dieu Qui donne
Sa Grâce à ceux qui Le craignent. C'est pour cela que le jour où le Martyr fut couronné, offrez
le sacrifice et rappelez tout ceci aux frères afin que, se réjouissant dans toute l'Église Une,
Catholique et Apostolique, ils louent le Seigneur Qui Se choisit Ses Serviteurs. Saluez tous les
Saints. Tous ceux qui souffrent persécution avec nous vous saluent. Gloire, honneur
puissance, majesté à Celui Qui peut nous conduire tous par Sa Bonté dans Son Royaume
Céleste, à Lui, à Son Fils unique et au Saint Esprit dans les siècles des siècles. Amin.
ou
The Holy Martyr Sava, by descent a Goth, lived during the IV Century. During these times
bishop Wulfil preached Christianity among the Goths, and among the many baptised was also
Saint Sava.
Having become a Christian, Sava led a virtuous life, devout, peaceful, temperate, plain quiet
(but indeed he had to be quiet with idol-worshippers), he shunned women, all his days he
spent in prayer, while often he sang in church and concerned himself over its welfare. And he
boldly preached Christianity.
The Gothic princes and judges, under the influence of the pagan priests, began a persecution
against the Christians and began to demand that they taste of idol-offered meat. Many of the
pagans, to safeguard the lives of their friends and kinsfolk who had accepted Christianity,
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substituted for them just ordinary meat in place of the idol-offerings. Certain of the Christians
did agree to such a ruse, but Saint Sava refused and declared, that Christians ought openly to
confess their faith. After this the inhabitants of the village, where Saint Sava lived, threw him
out, but then asked him to return. When the persecution of Christians had intensified, the
fellow villagers of Saint Sava decided to go to the judge and offer up an oath, that among
them there were no Christians. Saint Sava thereupon in a loud voice declared: "Swear not for
me, since I am a Christian." The inhabitants then went and gave an oath, that in their
settlement was only one Christian. By order of the judge they brought Saint Sava to him. But
the judge, seeing his poverty, decided that he could neither help nor hurt anyone, and so he set
him free.
Meanwhile the persecution continued. Soon one of the Gothic military commanders, by the
name of Atharid, descended upon the village at the time of the feast of Holy Pascha. Saint
Sava had gotten ready to greet the Great Feast with bishop Guthik, but along the way an
Angel returned him to his own village. Presbyter Sapsal had at this time returned there from
Greece. Soldiers arrested the priest Sapsal and Saint Sava, whom they did not allow even to
get dressed. The priest they conveyed on a cart, but Saint Sava unclad they led behind the cart
through the thorns, and they beat at him with canes and switches. The Lord unseen preserved
the martyr, such that in the morning when they reached the city, Saint Sava said to his
oppressors: "Look ye on my body, see whether there be any traces of the thorns or of your
blows?" The soldiers were astonished, seeing the martyr healthy and unharmed, without the
slightest trace of the torments endured. Then they stretched out Saint Sava on the axles of a
cart and they beat at him the whole day. During the night a certain pious woman got up to
prepare the food for the household, and seeing the tied-up martyr, she set him free. He began
to help her with the housework. During the day, by order of Atharid, they suspended Saint
Sava from the cross-bean lintel of the house. They placed idol-offering meat beneathe both
him and the priest and offered to set them free, if they should taste of it. The priest Sapsal
replied: "We should the sooner agree, that Atharid crucify us, than that we taste of meat
defiled by devils." Saint Sava asked: "Who hath sent this food?" "Master Atharid," –
answered the servant. "There be only one Master, – God, Who is in Heaven," – pronounced
the martyr. In anger one of the servants powerfully struck Saint Sava in the chest with a spear.
Everyone thought, that the martyr was dead, but the Saint did not feel any sort of pain and
said to the one who had struck him: "Thine blow was for me no stronger, than if thou hadst
struck me with soft wool."
Atharid gave orders to put Saint Sava to death. They left the priest Sapsal tied up, and Saint
Sava they led to the River Mussova to drown him. Along the way the Saint joyfully gave
thanks to God, that He had granted him to suffer for the confession of His Holy Name.
The servants during this while discussed among them: "Why should we not set free this man
guiltless of anything? Atharid would not learn of this, that we had freed him." Saint Sava
heard them and cried out: "Do what is commanded of ye! For I do see Angels coming with
glory to take up mine soul!" They then threw the martyr into the river, having tied to his neck
a large beam of wood.
Saint Sava suffered on 12 April in the year 372, when he was 38 years of age. The
executioners dragged out the body of the martyr and threw it on shore, but Christians later hid
it. And still later one of the Skythe leaders, the Christian Junius Saran, conveyed the relics of
Saint Sava to Cappadocia, where they were reverently received by Saint Basil the Great
(Comm. 1 January).
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SAINTE THAUMATURGE ET ABBESSE ATHANASIE D'ÉGINE (+860) 12 – 18 avril
Elle naquit dans l'Île d'Egine en Grèce. C'est une destinée étonnante pour celle que ses parents
contraignirent au mariage. Seize jours après les noces, des barbares firent une incursion dans
l'île et massacrèrent son jeune époux qui travaillait aux champs. Un édit impérial ordonnait à
l'époque aux veuves de se marier avec un païen. Ce qu'elle fit et elle le convertit si bien qu'il
voulut entrer dans un monastère. Elle fit de même et quatre ans plus tard elle fut élue
Higoumène.
Elle dut se rendre à Constantinople mais elle garda la nostalgie de la solitude d'Egine. Dieu lui
donna la Grâce de l'appeler à la Joie du Ciel sept ans plus tard.
ou
Originaire de la petite Île d'Egine en Grèce, elle aspirait à la vie monastique et elle fut
contrainte de se marier deux fois. Son premier époux était riche et de bonne conduite. Elle fit
bon ménage avec lui jusqu'au jour où il fut tué en défendant le port d'Egine dont les Maures
d'Espagne tentaient de s'emparer. La loi obligeait les jeunes veuves à se remarier car la guerre
dépeuplait le pays. Son nouvel époux était aussi bon que le premier. Comme elle, il aimait les
pauvres. Lui restait à la maison, distribuant nourriture, vêtements et médicaments, elle
chevauchait un âne, parcourant le pays à la recherche des impotents et des pauvres honteux de
leur sort. Devenus vieux, il quitta l'île pour entrer dans un monastère où il s'endormit dans le
Seigneur quelques mois plus tard. Elle ouvrit leur grande maison pour y installer une
communauté de Moniales.
ou
The Nun Athanasia was hegumeness of a monastery on the island of Aegina. She was born
into a pious Christian family of parents named Nikita and Marina. Already at seven years of
age the maiden studied the Psalter, which she read constantly and with feeling. Once, during
the time of work at the weaver's loom, Saint Athanasia saw coming down to her from above a
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shining star, which touched her bosom and lightened all her being, and then disappeared.
From that moment the maiden was illumined in soul and she firmly resolved to enter a
monastery.
When Saint Athanasia reached age 16, her parents entreated her to marry. The maiden
consented, but lived in wedlock all of only 16 days: her husband was taken into the army and
there died.
Left a widow, Saint Athanasia decided to fulfill her old wish. But at this time was
promulgated a decree of the emperor Michael the Stammerer (820-829), in accord with which
young widows were to enter into marriage with young soldiers. Saint Athanasia married
again. In marriage she led a pious and virtuous life: she toiled in the house, helped the sick
and those in need, and took in wanderers. On Sundays and feastdays she invited over family
and acquaintances and read the Holy Scripture to them. Under her influence, her husband
went off to a monastery and gave his wife permission to take monastic vows.
The Saint gave away her property, accepted monasticism and together with some devout
women she withdrew into a solitary place. After a certain while the sisters besought the Nun
Athanasia to become hegumen of the small community. The Saint looked upon her being
hegumeness as an especial service to God and her sisters. She gave example by meekness and
humility. All infractions of the sisters were asked about with love, without anger.
Although Saint Athanasia had the title of hegumeness, she accounted herself least among the
sisters and always had in mind the commandment of the Saviour: "Whoso amongst you would
be first, let them be servant to all" (Mt. 20: 27). The Saint never permitted the sisters to wait
upon her, even though it be to pour water over her hands.
The Nun Athanasia wore an hair-shirt, and over it her clothes were of coarse sheep's wool.
She slept little, and the better part of the night she prayed. By day she toiled together with the
sisters. She partook of food only in the evening, which consisted of morsels of bread and
water. Butter, cheese and fish she permitted herself only on the Nativity of Christ and Holy
Pascha. During lent she ate once or twice a day only some moist greens. The Nun Athanasia
spent four years at this monastery.
On the island of Aegina lived a certain monk-elder, Matthew, who earlier had been an
hegumen. He took upon himself a great exploit: each night he read through the Psalter,
together with reading also prayers. The Saint slept sitting and only very little. During the
singing of the Psalms, reading prayers or offering the Bloodless Sacrifice the monk could not
refrain from tears. He wore only a coarse hair-shirt and by great temperance and exertions he
became completely withered of body. He had an especial love for Saint John the Theologian,
and one time during the making of the Divine liturgy he was vouchsafed to see this apostle,
standing at the altar-table. The monk with his mantle healed a paralytic, by the sign of the
cross he corrected the face of a man distorted by the working of the devil, he cast out demons
and worked many other Miracles. The Monk Matthew gave blessing to Saint Athanasia to go
with her sisters to a still more remote place. She built a monastery on a desolate hill of the
island near an ancient church of the First Martyr Stephen.
The Nun Athanasia was granted of God the gift of healing. After she healed a man afflicted
with a malady of the eyes, a throng of people began to flock to her, to receive healing from
infirmities of both soul and body. From the abundant gifts brought to the monastery, the nun
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built at the monastery three churches: one in the name of the MostHoly Mother of God,
another in the name of the holy Prophet John the Forerunner, and the third in the name of
Sainted Nicholas the Wonderworker.
The spreading celebrity distressed the Saint, and she took the two sisters closest to her in spirit
(Maria and Eupraxia) and withdrew in secret to Constantinople. There, as a simple monastic,
the nun entered one of the women's monasteries, where she dwelt for 7 years.
But her holy life again attracted attention. The sisters of the Aegina monastery learned
whither their hegumeness had gone, and they set off to her imploring her to return. Submitting
to the Will of God, the nun returned to the monastery founded by her. Soon after this she was
granted a vision of two radiant men, bestowing upon her a document with the words: "Here is
thine freedom, take and rejoice."
The twelve days before her death the Nun Athanasia spent at unceasing prayer. On the eve of
the feast of the Dormition (Uspenie) of the MostHoly Mother of God she summoned the
sisters and said, that she was able to read the Psalter only up to the twelfth psalm. The Saint
asked them to continue reading the Psalter for her in church. The sisters went to church and
there fulfilled her request, and then they came to take their farewell from the Saint. She
blessed them and besought them to solemnly and joyfully make the feast of the Dormition of
the MostHoly Mother of God, and also to give a meal for the poor and destitute, and after
Divine liturgy to give burial to her body. With these words the Nun Athanasia expired to the
Lord (+ 14 August 860).
On the fortieth day, after Divine liturgy two devout sisters were granted to see, how Saint
Athanasia appeared before the royal doors. Two radiant men adorned her head with a crown
beset with crosses, they entrusted to her a gleaming staff and led her through the royal doors
into the altar.
Before her death, Saint Athanasia gave orders to feed the poor in her memory through the 40
days. The sisters, however, did not fulfill her request and they set out the memorial meal for
only 9 days. The Saint appeared to certain of the sisters and said: "In vain ye fulfilled not my
last wish – the forty day commemoration of the dead in church and the feeding of the poor
would have been much help for sinful souls, and from righteous souls would have been sent
down Heavenly mercy upon those making remembrance." With this she thrust her staff into
the ground and became invisible. The staff left behind sprouted the next day and became a
live tree. A year after the death of the Saint, they led to the grave a demoniac woman. When
they dug up the ground, they then perceived a fragrance and took out the coffin. Having
touched it, the demoniac was immediately healed. Then they opened the lid of the coffin and
beheld the undecayed body of the nun, from which flowed myrh. The Nun Athanasia was as
though asleep, her face shone brightly, all her body was preserved incorrupt and soft, and
even her hands were supple. The priests decided to place the body of the Saint in church.
When they transferred the body into a new coffin, the nuns took hold the hair-shirt from her
holy remains and wanted to dress her in silken clothes, but the hands of the Nun Athanasia
were so firmly clasped to her bosom, that the nuns could not dress her in the silken garb. Thus
even in death the Saint displayed her love for poverty. Thereupon one of the sisters, having
bent down on her knees, began to pray to the Saint, saying: "Our lady, as undeniably thou
didst hearken to us when thou lived with us, so now also be graciously pleased to hearken to
us and be dressed in these clothes our humble gift offered unto thee." The Nun Athanasia, as
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though alive, lifted and extended her hands into the clothing.
The holy relics of the Nun Athanasia were put into a constructed crypt and became a source
of graced healings.
SAINT EVEQUE ERKEMBODE DE THEROUANNE (+ 742)
A l'époque où le Vénérable Bertin terminait dans son Monastère de Sithiü sa longue et Sainte
carrière, vivait près de lui Saint Erkembode qui devait un jour le remplacer dans sa charge et
même être élevé sur le siège de Thérouanne. On ne connaît rien de bien certain touchant les
premières années de sa vie, son origine et sa famille. Des auteurs croient qu'il était un des
compagnons des Saints Lugle et Luglien qu'il vint avec eux d'Irlande ou de la Grande-
Bretagne qu'il fut, comme eux, saisi, dépouillé, frappé et laissé pour mort dans le lieu alors
appelé Scyrendal près de Ferfay dans le canton actuel de Norrent-Fontes. Ils assurent que ce
Saint étant revenu à lui après le départ des assassins, il couvrit à la hâte avec des broussailles
les corps sanglants des deux Martyrs irlandais et alla aussitôt à Thérouanne rendre compte au
Saint Evêque Bain de tout ce qui s'était passé. D'autres supposent au contraire que Saint
Erkembode était originaire de la Morinie et que sa piété et son zèle pour le Service de Dieu
l'avaient porté à se faire le Guide Spirituel et le compagnon des Saints Lugle et Luglien dans
cette contrée.
Quoi qu'il en soit de ces premières années de Saint Erkembode et des questions qui s'y
rattachent, les hagiographes sont unanimes à nous le représenter vivant dans le Monastère de
Sithiü, sous la conduite de Saint Bertin et travaillant, avec un zèle admirable, à marcher sur
les traces dans la pratique des vertus monastiques. Il y fit de si rapides progrès que tous les
suffrages des frères se prononcèrent en sa faveur quand il fut question de donner un
successeur à ce Saint Abbé qui venait d'expirer sous ses yeux. Saint Erkembode gouverna
donc cet important monastère après Erlefride et Rigobert, lesquels avaient été chargés du
vivant de Saint Bertin de le remplacer dans les fonctions que son grand âge ne lui permettait
plus de remplir entièrement.
Saint Erkembode exerça avec une admirable fidélité tous les devoirs que lui imposait sa
nouvelle position. Il maintint l'exacte discipline qui avait fleuri jusqu'alors dans le Monastère
de Sithiü, il donna par ses exemples et ses discours le goût de la vertu et de la perfection,
pourvut aux besoins de sa nombreuse communauté et la défendit avec prudence et sagesse
contre les entreprises des hommes violents qui à cette époque portaient souvent le trouble
dans la paisible retraite des Hommes de Dieu.
L'Evêque Ravenger de Thérouanne et successeur de Saint Bain étant né au Ciel dans ce
temps, le clergé et le peuple élurent Saint Erkembode pour le remplacer. Le Saint conserva
néanmoins la direction de la communauté de Sithiü dont tous les Moines lui étaient unis par
les liens de la plus touchante et la plus sincère affection.
La conduite du nouvel Evêque répondit aux voeux des habitants de Thérouanne et à la
confiance que l'on avait dans sa vertu et sa prudence. Il se montra constamment le père des
pauvres et des malheureux, le consolateur de tous ceux qui étaient dans la souffrance et un
Véritable Ministre de Jésus-Christ. L'oeuvre Saint Omer fut continuée par lui avec succès et le
pays des Morins se couvrit de plus en plus d'églises où les peuples se réunissaient pour adorer
Dieu, de monastères où beaucoup venaient se dévouer pour toujours à Son Service. Tout le
temps de l'épiscopat de Saint Erkembode fut consacré à cette oeuvre Sainte. Les fruits de
Salut qu'elle produisit se multiplièrent rapidement et achevèrent de donner à cette terre
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autrefois inculte et sauvage, une physionomie chrétienne qu'elle a de tout temps fidèlement
conservée.
Erkembode s’endormit sans le Seigneur le 12 avril de l'année 742 après avoir gouverné son
Eglise l'espace de vingt-six ans. Son corps fut déposé par les soins du peuple dans l'église de
la Mère de Dieu à Saint-Omer devant l'Autel principal de la Sainte Mère de Dieu. De
nombreux Miracles s'opérèrent auprès de ce tombeau et les Pieuses Libéralités des fidèles
envers leur Saint Protecteur se multiplièrent à tel point qu'elles suffirent pour réparer cette
église déjà ancienne et même pour en bâtir une seconde.
"On voit encore aujourd'hui, rapporte le 'Légendaire de la Morinie', la tombe de Saint
Erkembode dans l'église la Mère de Dieu de Saint-Omer. Elle est au fond de la croisée du côté
de l'Evangile ou du Nord appuyée contre le mur, élevée sur deux figures de lions. Elle a la
forme d'un carré long, sans ornements, grossièrement taillée dans un bloc énorme de grès et
recouverte d'une autre large pierre."
"Cette tombe vénérée porte les marques évidentes de la Pieuse Dévotion de nos aïeux; en
plusieurs endroits, en effet le grès, malgré sa dureté extrême, se trouve assez profondément
usé, résultat du passage d'une longue suite de générations de fidèles qui venaient se frotter
avec confiance contre cette pierre pour se délivrer de leurs maux corporels."
SAINT ABBÉ ISAAC LE SYRIEN DE SPOLETO, TALIE (+550)*
* attention : ce n’est pas le bien renommé Saint Isaac le Syrien !!!
Il vint en Italie à l'époque des Goths et entra dans une église pour prier dans la ville de
Spoleto. Il implora le portier de lui permettre de rester enfermé dans l'église la nuit durant. Et
ainsi, il passa toute la nuit en prière, demeurant au même endroit. La même chose eut lieu le
lendemain et encore la nuit d'après. Le portier le traita d'hypocrite et lui donna un coup de
poing. Aussitôt, le portier devint fou. Voyant que le portier était terriblement tourmenté, Isaac
se coucha sur lui et les esprits diaboliques s'en allèrent et le portier fut guéri.
En entendant cet incident, toute la population de la ville s'attroupa autour de ce surprenant
étranger. Ils lui offrirent argent et propriété mais il déclina leurs offres, n'accepta rien et se
retira dans la forêt où il se bâtit une cellule pour lui-même qui fut rapidement transformée en
un grand monastère.
Isaac fut connu pour le don des Miracles et en particulier pour son "don du discernement." En
une occasion, il ordonna aux frères d'apporter toutes les houes au vignoble et de les y laisser.
Le lendemain matin, Isaac partit avec les frères pour le vignoble et ils amenèrent un repas.
Les frères furent perplexes. Pour qui était ce repas puisqu'il n'y avait pas d'ouvriers? En
arrivant au vignoble, il y avait autant d'hommes à creuser qu'il n'y avait de houes. Voici ce qui
s'était produit : ces hommes vinrent en voleurs pour s'emparer des houes mais par la Puissance
de Dieu, ils furent retenus à creuser toute la nuit.
En une autre occasion, deux hommes à moitié vêtus virent à Isaac, cherchant à avoir des
vêtements de lui. Isaac envoya un Moine à un arbre creux le long de la route, lui demandant
d'en ramener tout ce qu'il y trouverait. Le Moine partit, trouva quelques vêtements et les
ramena au monastère. L'Abbé prit ces vêtements et les donna aux mendiants. Les mendiants
furent extrêmement honteux lorsqu'ils reconnurent leurs propres vêtements qu'ils avaient
cachés dans cet arbre.
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Un jour, un homme envoya deux ruches au monastère. Le moine en cacha une en chemin et
amena l'autre au monastère et la donna à l'Abbé. Le Saint lui dit : "Sois prudent en repartant
car la ruche que tu as laissée en chemin est à présent occupée par un serpent venimeux qui s'y
est introduit. Sois prudent : qu'il ne te morde pas."
SAINTE ANTHUSA DE CONSTANTINOPLE, VIERGE (+801)
Fille de l'Empereur byzantin Constantin Copronyme, elle vivait au palais mais plus souvent
avec les pauvres et les malades quittant alors ses habits somptueux pour être plus proche de
leurs misères. Finalement elle renonça au monde après avoir refusé le mariage et fut tonsurée
Moniale par le Saint Patriarche Taraise de Constantinople au Monastère de la Concorde où
elle fut désormais un modèle d'humilité pour toutes ses compagnes.
ou
The Nun Anthusa was daughter of the Iconoclast emperor Constantine Copronymos (741-
775) from his first wife from among the Khazars. She and her brother, the future emperor Leo
the Khazar (775-780), were twins born on 25 January 750. The empress suffered very much
with their birth. Constantine Copronymos summoned from prison the Hegumeness Anthusa
(Comm. 27 July) and besought her prayers. The Nun Anthusa foretold the birth of twins and
their fate. The daughter, born with the prediction of the Nun Anthusa, was named in her
honour. When she grew up, the emperor began to urge her to marry. But Saint Anthusa from
the time of her youth yearned for monasticism and would not agree to his suggestions. After
the death of her father, she used all her personal property for the aid of the poor and the
orphaned. The pious empress Irene (780-802), spouse of Leo the Khazar, regarded Saint
Anthusa with love and esteem and invited her to be a co-regent. But Saint Anthusa did not
wish for worldly honours. Being at court, she put on clothes corresponding to her position as
an imperial daughter, but beneathe it she wore an hair-shirt.
Saint Anthusa took monastic vows from the holy Patriarch Tarasios (784-806). She founded
at Constantinople the Omonea monastery, known for its strict rule (ustav). The Nun Anthusa
was herself an example of humility – she herself did hard work, she cleaned the church and
carried water; during mealtime she never sat at table but instead served the sisters. She kept
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strict watch, that no one left the monastery without especial need. The humble and gentle
ascetic lived to age 52, and died peacefully in the year 801.
SAINT EVEQUE ZÉNON DE VERONE (+380)
The PriestMonk Zenon, Bishop of Verona, was born a Greek and came from Syria. In his
early years he accepted monasticism and toiled over the study of Holy Scripture. Wandering
through the monasteries, the Saint came to the city of Verona and settled there. The people
chose him bishop of the city.
The emperors who then ruled, Constantius (353-361) and Valens (364-378), were advocates
of the Arian heresy, which had been condemned at the First OEcumenical Council at Nicea in
the year 325. Under their patronage the Arians began a persecution against the Orthodox.
Saint Zenon bravely endured all the oppression from the heretics. In his sermons and missives
he firmly asserted the Orthodox teaching about the Lord Jesus Christ as the Only-Begotten
Son of God, Born of the Father before all ages. Saint Zenon wrote 16 lengthy and 77 short
discourses and directives. He died in about the year 360.
Sainted Gregory Dialogus (Comm. 12 March) speaks of a Miracle, worked in the year 558 on
the day of memory of Saint Zenon. Springtime in Italy, it was heavily flooded. The River
Tiber overflowed its banks and inundated the surrounding area; the River Atesis flowing past
Verona also flooded. The water reached the church built in the name of the PriestMartyr
Zenon, and came up to the very windows of the church. The doors of the temple were open,
but the water did not rush into it, but stopped at the wall, not harming the church.
SAINT ACACE LE NOUVEAU DE KAPSOKALYVIE,* ASCÈTE ATHONITE (+1730)
The Monk Akakios the New took monastic vows at the Holy Trinity monastery of Saint
Dionysios of Olympos (Comm. 24 January) at Zagorakhos. Having gone off to Holy Mount
Athos, the monk on the advice of his father-confessor, Father Galaktion, settled in the skete
monastery of Saint Maximos the Hut-Burner ("Kausokalibites," Comm. 13 January), who
repeatedly appeared to the ascetic. The exploits of the Monk Akakios were extremely severe:
in place of bread he ate dry grass, broken up by pounding with a piece of marble. To the
question of how much a monk ought to sleep, he answered, that for a true monk half an hour
even was sufficient. And he himself in spite of age and illness gave example of this.
* des Cabanes-Brûlées (Kavsokalyvia)
About the humility of the monk there is the following instance. One time, when the Monk
Akakios had come on Sunday to the skete church, the arch-hegumen Neogrites handed him
his own cane and said: "Father, take the staff, and we wilt lead the gathered brethren." Having
kissed the hand of the arch-hegumen, the Monk Akakios accepted the staff without any
contradiction. But, in order to humble his mind, he from that time not only never took the lead
staff in his hand, but also refrained from the particular staff usual for old age.
For his exalted exploits the Monk Akakios was granted the gifts of unceasing mental prayer
and Divine revelations. He expired to the Lord on 12 April 1730, being almost an hundred
years old.
SAINT ABBÉ ELIAS À COLOGNE (+1042)
Elias était un Irlandais du Comté de Monaghan. Il devint Moine en 1020 l'Abbé de l'Abbaye
gaélique de Saint Martin le Grand à Cologne, Germanie. L'Archevêque confia aussi l'Abbaye
Saint-Pantaleïmon à ses bons soins.
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SAINT HIEROMARTYR TETRICE (OU TRETY TETRIQUE) L'EVEQUE D'AUXERRE
(+ 707) 18 mars (Départ Céleste) - 12 avril
Les catalogues placent cet Evêque au vingt-troisième rang : il aurait occupé le siège d'Auxerre
de 692 à 787. Il aurait signé une confirmation de privilège en faveur de Sainte-Colombe sous
Childebert en 695 puis un privilège d'Agerad de Chartres vers 696, sous le nom de Tretecor.
D'après les Gesta, il fut assassiné par son archidiacre Ragemfred le 18 mars.
TRANSFERT DE LA VÉNÉRABLE CEINTURE DE LA MÈRE DE DIEU DE ZILA À
CONSTANTINOPLE, 942.
SAINT PATRIARCHE SERGE II DE CONSTANTINOPLE (+1019)
Moine au Monastère Saint Manuel, Saint Serge fut élu Patriarche de Constantinople en 999
pour diriger cette Eglise jusqu'en 1019.
SAINT WIGBERT D'IRLANDE, PRECHEUR EN FRISE (FRIESLAND) (+ 690)
Le Saint anglo-saxon Wigbert devint disciple de l'Irlandais Saint Egbert. Après deux années
passées à annoncer l'Evangile en Frise, il retourna en Irlande pour remettre pieusement son
âme à Notre Seigneur.
St Joseph le Bel-St Basile le Confesseur l'Evêque de Parion-St Artemon de Laodicée-Ste
Anthouse, fille de l'empereur iconoclaste Constantin V Copronyme dont elle refusa de
partager les erreurs, ascète puis moniale au monastère de la Concorde à Constantinople (811).
-Sts Démas et Protion morts par le glaive sous Dioclétien et Maximien. -Sts Ménas, Davids et
Jean morts percés de flèches, probablement par la main des Musulmans (vers 636?). -St
Acace le Jeune des Cabanes-Brûlées (Kavsokalyvia), ascète au Mont Athos, maître
hésychaste, clairvoyant et visionnaire (1730).-St Basile l'Evêque de Riazan-St Zénon l'Evêque
ce Vérone-St Florentin d'Arles.-St Lazare, diacre, martyr à Trieste en Istrie sous Antonin
(entre 138 et 161). -Ste Vissia, Vierge, martyre à Fermo en Emilie-Romagne, probablement
sous Dèce (vers 250). -St Victor, catéchumène, martyr à Braga au Portugal sous Dioclétien
(vers 300). -St Jules Ier, pape et patriarche de Rome (337-352) qui confessa la foi orthodoxe
face à l'arianisme (352). -St Sabbas, Grec de nation, martyr près de Buzau dans l'actuelle
Roumanie lors de la persécution du roi goth Athanaric (372). -St Florentin l'Abbé à Arles en
Provence (543). -St Wigbert, Anglais de nation, moine en Frise et en Irlande (690). -St Tetric
l'Abbé de St-Germain à Auxerre puis évêque d'Auxerre en Bourgogne, martyr mis à mort par
l'un des siens (707). -St Damien qui confessa la foi orthodoxe face au monothélisme et mourut
bien des années plus tard comme évêque de Vérone en Lombardie (710). -St Basile l'Evêque
de Parion dans la Propontide, confesseur des Stes Icônes sous Léon l'Isaurien (vers 754). -
Translation à Constantinople de la Précieuse Ceinture de la Mère de Dieu (942). -St Serge II,
patriarche oecuménique de Constantinople (999-1019), mort en paix (1019). -St Neophyte le
Reclus, ascète sur l'île de Chypre (XIIème siècle). -Ste Thamar (Tamara), reine de Géorgie,
brillante protectrice des arts et des lettres (1213). (Autre mémoire le 1er mai.)
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L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DE MUROM (RUSSIE 13°.S.)
Cette Icône de la Mère de Dieu fut transférée de Kiev à Murom par l'Illuminateur de cette
région éloignée, le Saint Prince Constantin au douzième siècle. Saint Constantin urgea les
païens d'accepter le Christianisme mais ils furent rebelles et décidèrent d'assassiner le Prince.
Informé, le Saint vint parmi les païens avec l'Icône de la Mère de Dieu qu'il avait amenée de
Kiev. La Grâce se répandant d'Elle et Son Expression toucha le coeur des païens. Ils
demandèrent pardon au Prince et acceptèrent d'être baptisés. Saint Basile de Ryazan fit voile
de Murom à Ryazan sur sa mantiya* tout en emportant cette Icône. L'Icône de Murom était
originellement commémorée durant le Jeûne des Apôtres mais la célébration fut déplacée au
12 avril (Fête de Saint Basile). Dans l'Icône Murom, le Christ repose sur l'Epaule de Sa Mère
et Il tient un rouleau où il est écrit : "Je suis la Lumière du monde."
* Vêtement distinctif porté par les Evêques, Higoumènes, Archimandrites et autres Hiérarques de l'Eglise dans
divers Offices et cérémonies mais pas durant la Divine Liturgie. La Mantiya est aussi une cape sans manches qui
s'attache au cou et aux pieds et est portée par tous les Moines orthodoxes du bas schème. Elle est noire quand
portée par un Moine non-ordonné. Il y a aussi la mantiya épiscopale qui n'est pas portée avec les autres
vêtements épiscopaux mais quand l'Evêque entre solennellement dans l'église avant la Divine Liturgie. Au lieu
du noir, les Evêques utilisent d'autres couleurs : rouge pour les Evêques, pourpre pour les Archevêques, bleu
pour les Métropolites et vert pour les Patriarches.
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L'ICONE DE LA MERE DE DIEU DE BIELYNITCHI (BIELORUSSIE 12°.S.)
Elle était initialement située dans une des églises orthodoxes du district de Mogilevsk. Lors de
l'émergence de l'uniatisme (1596), l'Icône est arrivée chez les catholiques-romains et fut
placée dans l'église du monastère catholique-romain de Belynich fondé en 1622-1624 par
l'ataman Lev Sapega de Grande Lituanie sur les bancs du fleuve Druta, à quarante-cinq
vesdres de Mogilev. L'Icône était vénérée par les catholiques-romains et par les Orthodoxes.
En 1832, le monastère fut dissout et son église catholique-romaine devint une église
paroissiale. En 1876, elle fut donnée aux Orthodoxes qui restaurèrent le monastère. Le 12
avril de cette année-là eut lieu la première Divine Liturgie pour la consécration de l'Autel par
un Evêque orthodoxe en l'honneur de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - L'infâme empereur Constantin Copronyme avait une fille vertueuse, la
Vierge Anthusa : "Une magnifique branche sur un mauvais arbre." Malgré toutes les
pressions que son père lui faisait afin de la marier, Anthusa demeura catégoriquement et
fermement attachée d'un Amour sincère au Christ Seigneur. A la mort de son père, Anthusa
distribua tous ses biens aux pauvres, entra dans un monastère et reçut la tonsure comme
Moniale. Qu'ils sont étonnants, ces nombreux aristocrates qui quittent la vanité de ce monde
et suivent le Chemin Etroit du Christ et deux fois plus encore le sont ces nombreuses femmes
qui malgré qu'elles aient jeunesse et richesses les quittent ainsi que l'attraction passagère de ce
monde pour l'Amour du Christ. Notre Seigneur Lui-même dit : "Il sera difficile à un riche
d'entrer dans le Royaume des Cieux" (Saint Matthieu 19,23). Difficile oui mais pas
impossible. Pour celui qui se méprise, il est facile de mépriser les richesses du monde entier.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus-Christ Ressuscité :
1. Comment Il entre à travers les portes fermées, se trouve parmi Ses Disciples et leur donne
la paix;
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2. Comment Son Corps Glorifié n'a plus aucun obstacle matériel pour apparaître partout où Il
le veut.
HOMELIE - A propos de la cité qui est en construction
"Car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente mais nous recherchons celle de l'avenir."
(Hébreux 13,14).
Frères, où sont les grandes villes de Babylone et Ninive? Aujourd'hui, il n'y a plus que des
lézards qui se promènent dans la poussière de leurs tours. Memphis et Thèbes n'étaient-elles
pas la fierté des Pharaons et des princes de l'humanité? De nos jours, on a quelques difficultés
à établir avec certitude leur emplacement exact d'antan.
Mais laissons donc là ces villes de pierres et de briques. Regardons vers les cités de sang, de
chair et d'os. Les hommes façonnent la cité de leurs corps plus lentement et plus
minutieusement qu'ils ne façonnent leurs forteresses et cathédrales. L'homme passe entre
quatre-vingt et cent ans à façonner la cité de son corps et à la fin, de voir que ses efforts ont
été vains. Ce qui lui a pris des décennies à bâtir avec soin et constante crainte s'effondre dans
la poussière de la tombe en un clin d'oeil. De qui la cité corporelle ne s'est-elle pas effondrée
et n'est-elle pas retournée à la poussière?
De personne.
Mais quittons maintenant les cités du corps. Et regardons les cités de la fortune que les
hommes ont bâties de génération en génération. Les matériaux avec lesquels ces villes sont
bâties sont : du bon temps, plaisir, propriété, autorité, honneur et gloire. Où sont ces villes?
Elles se tissent en quelques instant autour de l'homme telles des toiles d'araignées et de la
même manière se brisent et disparaissent, rendant le fortuné plus infortuné que l'infortuné.
Vraiment, nous n'avons ici aucune cité qui persistera.
C'est pour cela que nous recherchons la Cité à venir. C'est la Cité bâtie d'Esprit, de Vie et de
Vérité. C'est la Cité dont le Seul et Unique Architecte est le Seigneur Jésus-Christ. C'est la
Cité appelée Royaume des Cieux, Vie Eternelle, Demeure des Anges, Port des Saints et
Refuge des Martyrs. Dans cette Ville-là, il n'y a pas de dualité entre le Bien ou le mal mais
tout est une harmonie du Bien. Dans Cette cité, tout est bâtit pour durer éternellement. Chaque
brique dans cette Cité demeure sans fin. Les briques sont les Anges et hommes vivants. Dans
cette Cité, le Seigneur Jésus-Christ ressuscité siège sur le trône et règne.
Ô Seigneur ressuscité, retire-nous de dessous les ruines du temps et guide-nous
miséricordieusement dans Ta Cité Eternelle des Cieux.
A Toi soient la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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