samedi 28 avril 2012

Vie de Sainte Marcelle et autres Vies de Saints.

3 – 16 avril 2012 Cycle mobile (Pascalion): Nouveau et Lumineux Lundi SAINTE MARCELLE À CHAURAT EN AUVERGNE, VIERGE (+10°.S.) 1 avril – Lundi du Renouveau On ignore l'époque précise de la naissance terrestre et celle au Ciel de Sainte Marcelle mais on sait qu'elle naquit à Chauriat dans l'ancien archi-prieuré de Billom à la fin du neuvième siècle. Ses parents étaient cultivateurs et c'est à elle qu'ils confiaient la garde de leurs troupeaux. Un jour que filant sa quenouille elle faisait paître ses chèvres sur le versant d'une colline située prés du lieu qu'habitaient ses parents, elle s'endormit en murmurant les dernières paroles d'une prière qu'elle avait adressée à la Mère de Dieu pour la conjurer d'éloigner de tous ceux qui lui étaient chers les atteintes d'une fièvre pernicieuse qui désolait alors la contrée. Pendant son sommeil, le fuseau qu'elle tenait à la main lui échappa et s'arrêta dans une des fissures du rocher sur lequel elle reposait; l'ayant repris à son réveil, elle vit avec étonnement jaillir, à l'instant même, de cette fissure une source d'eau vive qui eut par la suite la vertu de guérir de la fièvre ceux qui en étaient atteints. Ce Miracle opéré par sa prière inspira à la jeune Vierge l'idée de se consacrer entièrement au Service de Dieu; elle se sépara donc complètement du monde pour vivre dans la solitude où elle s'occupa de prier et s'imposa toutes sortes de privations, voulant faire de son corps un reliquaire de Virginité; c'est pour cela que l'Eglise l'honore comme Vierge et quoique l'histoire ne nous apprenne rien de certain à cet égard, on pense que ce fut la raison de son martyre. Dans l'acte de fondation du Monastère bénédictin de Chauriat dressé au mois de décembre 976, il est fait mention de la donation de trois églises dédiées au Saint Apôtre Pierre, à la Mère de Dieu et à Sainte Marcelle et l'on conserve dans l'église papiste actuelle de cette commune la châsse où sont renfermés les ossements de Sainte Marcelle dont on célèbre la fête le lundi de Pâque. Lecture de l’Epître Actes I : 12-17; 21-26 1.12 Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d'un chemin de sabbat. 1.13 Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire; c'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques. 1.14 Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus. 1.15 En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d'environ cent vingt. Et il dit: 1.16 Hommes frères, il fallait que s'accomplît ce que le Saint Esprit, dans l'Écriture, a annoncé d'avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus. 1.17 Il était compté parmi nous, et il avait part au même ministère. …/… 1.21 Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, 1.22 depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. 1.23 Ils en présentèrent deux: Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. 1.24 Puis ils firent cette prière: Seigneur, toi qui connais les coeurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as 2 choisi, 1.25 afin qu'il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu. 1.26 Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres. Lecture de l’Evangile Jean I : 18-28 1.18 Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. 1.19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu? 1.20 Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu'il n'était pas le Christ. 1.21 Et ils lui demandèrent: Quoi donc? es-tu Élie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. 1.22 Ils lui dirent alors: Qui estu? afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même? 1.23 Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète. 1.24 Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. 1.25 Ils lui firent encore cette question: Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es pas le Christ, ni Élie, ni le prophète? 1.26 Jean leur répondit: Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi; 1.27 je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. 1.28 Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. Cycle fixe : Commémorations SAINT NECTAIRE DE BEZHETSK (+1492) Il était un Moine du Monastère de la Trinité-Saint-Serge. Au milieu du quinzième siècle, il s'installa dans une dense forêt dans la partie supérieure de la région de Bezhetsk où il se construisit une cellule. Les actes et la sagesse spirituelle du Moine attirèrent nombre de gens qui souhaitaient l'avoir pour Guide Spirituel. Bientôt, le Moine construisit une église en l'honneur de l'Entrée au Temple de la Très Sainte Mère de Dieu ainsi qu'une clôture autour. Ce nouveau monastère fut un des plus pauvres et selon le chroniqueur, il fut construit "avec les larmes, les jeûnes et les veilles." D'un commun accord, tous les frères choisirent pour Higoumène le fondateur Saint Nectaire. Saint Nectaire naquit au Ciel le 3 avril 1492. SAINT NOUVEAU MARTYR PAUL LE RUSSE DE CONSTANTINOPLE (+1683) Le Saint Néo-Martyr Paul était Russe; il fut tué par les Turcs en 1683. Durant sa jeunesse, il fut emmené en captivité par les Tatars en Crimée d'où il fut emmené à Constantinople. Après de pénibles labeurs, le Saint fut libéré. Il épousa une Russe qui avait aussi été esclave. En raison des terribles travaux qu'il avait dû accomplir, il tomba malade d'épilepsie. Son épouse et des voisins chrétiens décidèrent de l'emmener à l'église de la Très Sainte Mère de Dieu de Mugluneia où quelques malades avaient déjà été guéris. Saint Paul dans sa maladie, résistait et hurlait : "Je suis un Hagarène et je resterai un Hagarène." Les Turcs, furieux que des Chrétiens avaient emmené "de force" dans une église un homme qui avait accepté l'islam, se précipitèrent pour rapporter les faits au vizir. Le vizir adressa des remontrances à Saint Paul qui se présenta guéri devant lui. Après interrogatoire, le Saint confessa qu'il était Chrétien et encouragé par son épouse, ne plia pas face aux menaces des musulmans. Le Grand Vendredi 1683, Saint Paul fut décapité pour sa Foi en Christ. Sa femme fut torturée et ne put sortir de prison qu'après paiement d'une rançon. 3 SAINT COMMAN Fils de Domangen, on ne dispose pas de plus détails à son sujet. Il est rapporté par le Martyrologe de Saint Oengus le Culdee (Óengus mac Óengobann) ouvrage du neuvième siècle. SAINT MOINE ILLYRIOS LE THAUMATURGE DE MYRSINON Le Moine et Thaumaturge Illyrios était Ascète au Mont Marsynon dans le Péloponèse. La date de son Départ Céleste et les détails de sa vie nous sont aujourd'hui inconnus. SAINT JOSEPH L'HYMNOGRAPHE DE SICILE* (+883) 3 avril (Grecs) – 4 avril (Slaves) Saint Joseph était originaire de Sicile (816) et il s'adonna dès son plus jeune âge à la méditation des Saintes Ecritures. Lorsque les Arabes s'emparèrent de sa patrie (827) le jeune garçon âgé de quinze ans, s'enfuit avec sa famille pour le Péloponnèse et de là pour Thessalonique où il devint Moine au Monastère du Latomos. Soumis corps et âme à son Père Spirituel, il y menait une vie austère, couchant sur la dure, se nourrissant de pain sec et d'eau et se contentant des vêtements les plus pauvres. Il passait presque toutes ses nuits à faire d'innombrables prosternations et adressait Hymnes et prières au Dieu invisible comme s'Il était visible. Il avait comme obédience la copie de manuscrits et contribua à faire de son Monastère un centre réputé de calligraphie. Après son Ordination sacerdotale qu'il reçut avant l'âge canonique de trente ans** et en dépit de ses réticences, il se tendit en avant de tout son être (cfr. Phil. 3:3) en vue de rejoindre dès cette vie les Choeurs Célestes et faisait l'admiration de tous par ses paroles tout onctueuses du miel de l'Esprit. * Saint Théodore Studite lui avait écrit pour l'encourager à se rétracter et lui adressa une autre lettre où il le loue de son revirement. ** Fixé par le Canon 14 du Concile In Trullo 4 Au bout de quelque temps, Saint Grégoire le Décapolite, en visite au Monastère, découvrit avec émerveillement cet Homme Céleste et se lia avec lui d'amitié spirituelle. Il parvint à convaincre son Higoumène de laisser Joseph l'accompagner à Constantinople où ils s'installèrent dans l'église de Saint-Antipas. S'efforçant de reproduire comme en un miroir la conduite de son Père Spirituel, Joseph vivait là comme au Ciel, étranger aux tourments de la cité et disposant chaque jour des ascensions dans son coeur. En ces temps de persécutions violentes contre les Défenseurs des Saintes Icônes, la petite église devint un centre de ralliement pour les Confesseurs de l'Orthodoxie. Ceux-ci décidèrent alors d'envoyer Joseph en mission auprès de l'Evêque Grégoire IV (827-844) à Rome afin de l'informer de la situation et d'obtenir l'appui de l'Eglise d'Occident (alors encore orthodoxe) dans la défense de la Vraie Foi. Celui qui avait appris à obéir sans objection, inclina la tête et quittant la cité et son Père Spirituel qu'il ne devait plus revoir, il s'embarqua pour l'Italie sans rien emporter avec lui. En cours de route, il fut capturé par des pirates arabes et jeté en prison en Crète. Soumis à la Providence, le Saint profita de cette réclusion pour encourager ses compagnons de captivité à garder la Foi malgré les tortures qui leur étaient infligées par les Sarrasins. Il put ainsi délivrer un grand nombre d'entre eux des filets du diable, corrigea un Evêque qui était prêt d'adhérer à l'hérésie iconoclaste et prépara un pieux laïc à un glorieux martyre. Les pieds enserrés dans des ceps et la nuque prise dans un carcan, Joseph célébrait la nuit de la Nativité de Notre Seigneur la venue en ce monde du Soleil de Justice par des Hymnes. Saint Nicolas lui apparut, majestueux et le visage resplendissant et il lui présenta un parchemin sur lequel était écrit : "Hâte-Toi de venir à Notre aide, Seigneur compatissant et presse-Toi en Ta Miséricorde car tout ce que Tu veux Tu le fais!* Puis il lui annonça qu'à la suite de la mort de l'empereur Théophile, il serait bientôt délivré et qu'il lui faudrait regagner Constantinople pour y confirmer la Foi.** * Refrain du kontakion du Dimanche des Ancêtres du Seigneur (l1 décembre). ** Nous résumons ici la vie du Saint rédigée par son disciple Théophane. Selon une autre biographie, ses liens se relâchèrent alors miraculeusement et il fut transporté sur les airs de Crète à Constantinople. Sa joie de retrouver la cité de nouveau ornée des Saintes Icônes fut cependant assombrie par la nouvelle du Départ de Saint Grégoire. Il vécut quelque temps dans leur ancienne retraite de Saint-Antipas avec Jean, disciple de Grégoire. Puis à la Naissance Céleste de ce dernier,* Joseph s'installa dans l'église de Saint Jean Chrysostome. Les nombreux amis et admirateurs de Saint Grégoire se pressaient désormais vers lui comme son successeur et l'héritier de ses charismes d'enseignement et l'endroit étant devenu trop exigu, le Saint décida de fonder un Monastère non loin de là dans un lieu désert. Il y construisit une église dédiée à Saint Bartholomée dont il avait ramené une Vénérable Relique de Thessalonique et à Saint Grégoire le Décapolite. Comme il désirait honorer Saint Bartholomée par des Hymnes dignes de lui, Joseph pria et jeûna pendant quarante jours et la veille de sa fête, il vit apparaître devant lui le Saint Apôtre qui prit l'Evangile déposé sur l'Autel, Le lui posa sur la poitrine et le bénit. Dès lors, Saint Joseph, inspiré par le Saint-Esprit, fit jaillir de son coeur comme d'une source abondante Hymnes et Tropaires pour la joie et l'édification de l'Eglise. Il put ainsi compléter l'oeuvre des mélodes qui l'avaient précédé. Il composa le Paraclitique des huit tons musicaux pour les jours de la semaine en complément du cycle des Hymnes de la Résurrection de Saint Jean Damascène (Octoèque) et rédigea en l'honneur d'une grande quantité de Saints Canons et Stichères de manière à achever le cycle des Ménées pour tous les jours de l'année.** L'Eglise restaurée dans l'Orthodoxie pouvait ainsi, grâce à lui, célébrer dignement les fêtes des Saints par des Icônes, par des Hymnes et de Saintes Cérémonies. * Selon d'autres, Jean alla se retirer à la Laure de Saint-Chariton en Palestine où il s'endormit. ** Il compléta aussi le Triode des Saint Théodore et Saint Joseph Studites et le Pentecostaire et donna ainsi à l'ensemble des livres liturgiques de l'Eglise orthodoxe la forme qu'ils gardent jusqu'à présent. Ses Canons sont 5 facilement reconnaissables car les premières lettres des tropaires de la neuvième ode forment l'acrostiche : JOSEPH Mais ce triomphe de l'Orthodoxie n'était toutefois pas exempt d'ombre et peu après, Joseph se rangea aux côtés du Saint Patriarche Ignace et des Studites qui s'étaient insurgés, avec une Sainte Irritation, contre l'union scandaleuse du ministre Bardas avec la femme de son fils. Il fut alors exilé à Cherson en Crimée (858) où il passa neuf années sans cesser de rendre Grâces à Dieu en tout et continua son oeuvre poétique. Lors de la prise du pouvoir par Basile I le Macédonien (867), Ignace et ses partisans furent rappelés d'exil et Joseph reprit la direction de son monastère. Ce n'est que sous la pression de l'Empereur et du Patriarche qu'il accepta la charge de gardien des vases sacrés de la Grande Eglise (skevophiylax), l'une des plus hautes dignités de la hiérarchie ecclésiastique byzantine. Pendant cette période de calme, il put produire la plus grande partie de son oeuvre hymnographique. Après l'Endormissement de Saint d'Ignace (877), il continua de jouir de toute la confiance de Saint Photios qui l'appelait : "Père des Pères, Egal aux Anges et Homme de Dieu." Il fit de lui son conseiller pour la direction de l'Eglise et l'institua Confesseur des membres du haut clergé. Après avoir orné l'Eglise de ses vertus et honoré les Saints par ses Hymnes, Saint Joseph, pressentant sa proche Naissance au Ciel, alla remettre sa démission au Patriarche puis il se retira dans son Monastère où il trouva le Repos le 3 avril 886 à l'âge de soixante-dix ans. Un notable de la cité se rendit ce jour-là dans l'église de Saint Théodore Tiron afin d'y prier pour retrouver son serviteur égaré. Au bout de trois jours, Saint Théodore lui apparut disant qu'il n'avait pas pu répondre à sa demande, occupé qu'il était d'accueillir au Ciel, avec tous les Saints, Joseph l'Hymnographe qui les avait honorés sur cette terre par tant d'Hymnes divinement inspirés. SAINTE MARTYRE ET VIERGE THÉODOSIE DE TYR, A CÉSARÉE EN PALESTINE (+308) 2 avril (chez les Grecs) – 3 avril (chez les Slaves) – 19 - 29 mai (translations) Ayant salué publiquement les Saints Confesseurs debout devant le tribunal et les ayant prié de se souvenir d'elle lorsqu'ils seraient devant le Seigneur, elle fut arrêtée par les soldats et conduite devant le président Urbain, eut par son ordre les côtés et les mamelles déchirées jusqu'aux parties intérieures du corps et fut enfin jetée à la mer. 6 ou Théodosie, née à Tyr en Phénicie, n'avait que dix-huit ans lorsque le gouverneur Urbain, monstre à face humaine, digne valet d'un maître qui avait nom Maximien, lui infligea les douloureuses tortures que décrit le martyrologe. Ses Saintes Reliques furent rapportées à Constantinople et de là à Venise. On célèbre cette première Translation le 19 mai. Au quinzième siècle, les Vénitiens papistes lui avaient consacré une fête et un office particuliers. Montier-en-Der en Champagne, Liège et Bologne ont prétendu posséder des fragments de ces mêmes Précieuses Reliques. Le gouverneur Ubain subit dès ce monde le châtiment de ses bestiales fureurs contre les Chrétiens : il se porta par ailleurs à de tels excès que son zèle contre les Chrétiens ne put lui faire trouver grâce aux yeux de Galère. Celui-ci le dépouilla de ses dignités et de ses biens, le déclara infâme et lui fit enfin abattre la tête. ou Un jour, durant le règne de l'empereur Maximien, nombre de Chrétiens se tinrent devant le prétorien à Césarée de Palestine. La pieuse Vierge Théodosie approcha, les réconforta et les encouragea dans leur martyre. En entendant ce qu'elle disait, les soldats l'amenèrent à son tour au juge. Le juge enragé, ordonna qu'on lui attache une pierre autour du cou et qu'elle soit jetée à la mer. Mais les Anges de Dieu la transportèrent vivante sur la rive. Lorsqu'elle réapparut devant le juge, il ordonna de la faire décapiter. La nuit suivante, Théodosie apparut à ses parents entourée d'une grande lumière Céleste, accompagnée de nombre d'autres Vierges qui étaient aussi sauvées et elle dit : "Voyez-vous comme elle est grande la Gloire et la Grâce de Mon Christ dont vous vouliez me priver?" Elle dit cela à ses parents parce qu'ils avaient voulu la dissuader de confesser le Christ. Théodosie souffrit et fut glorifiée en 308. ou The Holy Martyress Theodosia of Tyre suffered in the year 307. On 29 May is celebrated the transfer of her relics to Constantinople, and later on to Venice. Once, during a time of persecution against Christians, which then had already lasted for five years, the seventeen year old Theodosia went up to condemned Christian prisoners, situated in the Praetorium. It was the day of Holy Pascha, and the Martyrs spoke about the Kingdom of God. Saint Theodosia asked them to remember her before the Lord, when they should come to stand before Him. Soldiers saw that the maiden bowed to the prisoners, and they seized hold of her and led her before the governor, Urban. The governor advised the maiden to offer sacrifice to the idols but she refused, confessing her faith in Christ. Then they subjected the Saint to cruel tortures, – her body they struck at with iron claws such that they did lay bare the bones. The martyress was silent and with an happy face endured the sufferings, and to a second suggestion by the governor to offer sacrifice to the idols she answered: "Thou fool, I have been granted to join the Martyrs!" They threw the maiden with a stone about her neck into the sea, but Angels drew her out from the depths. Then they gave over the martyress for devouring by wild beasts. Seeing that the beasts would not touch her, they cut off her head. By night Saint Theodosia appeared to her parents, who had tried to talk their daughter into not going to the sufferings. She was in bright garb with a crown upon her head and a luminous gold cross in her hand, and she said: "Behold the great glory that ye did want to deprive me of!." 7 SAINTE FARE (OU BURGONDOFARE) DE CHAMPIGNY, VIERGE ET ABBESSE DE FAREMOUTIER (+ 635 OU 637) 7 décembre (translation) – 3 avril Fare dont le nom Burgondofare semble indiquer une origine du sang des Burgundes, naquit dans le voisinage de Meaux, villa de Pipimisicum qu'on a identifiée avec le village de Poincy. Elle était fille du Comte Chagnéric et de Léodegonde héritière d'un comte de Meaux : elle eut deux frères honorés aussi comme Saints : Chagnoald qui fut Moine de Luxeuil et Faron qui fut Evêque de Meaux. Elle était encore toute petite lorsque Colomban, exilé de Luxeuil, passant par la villa de ses parents, lui donna sa bénédiction et la voua au Seigneur. Lorsque parvenue à l'âge nubile son père voulut la marier. Fare en devint malade car elle se considérait comme liée. Eustase, successeur de Colomban, passant par la villa de Chagnéric fit promettre à celui-ci de laisser sa fille à Dieu si elle guérissait et rendit effectivement la santé à Fare. Bientôt cependant le père infidèle à sa promesse voulut contraindre sa fille au mariage qu'elle repoussait. Celle-ci confiant son projet à une suivante dévouée qui consentit à l'accompagner quitta la maison paternelle et chercha un refuge dans une église dédiée au Saint Apôtre Pierre. Chagnéric, furieux, envoya aussitôt des esclaves à la recherche des fugitives. Quand ils l'eurent découverte, les esclaves voulurent arracher Fare du sanctuaire et la menacèrent de mort. "La mort ne m'effraye point, leur dit-elle, faites-en l'épreuve sur le pavé de cette église; je serais heureuse de donner pour une si juste cause ma vie à Celui Qui a donné la sienne pour moi." Elle demeura ferme dans sa résolution jusqu'au retour d'Eustase. Celui-ci fort surpris d'apprendre les violences et les outrages faits à la jeune fille, adressa une sévère réprimande au père déraisonnable. Il en obtint la concession d'un domaine où Fare pourrait fonder un monastère. Cette maison nommée au septième siècle "Evoriacum" devait dans la suite prendre le nom de "Faremoutiers." La maison achevée, l'Evêque de Meaux y introduisit Fare avec plusieurs filles qui voulurent à son exemple abandonner le monde. Il consacra l'église sous le titre de la Mère de Dieu et du Saint Apôtre Pierre, donna à Fare la bénédiction abbatiale. Celle-ci se montra supérieure par la prééminence de ses bonnes oeuvres plus encore que par l'autorité de ses commandements : on la vit la première au Choeur, la plus fervente à la psalmodie, la plus constante dans la prière, la plus exacte à toutes les observances régulières. La Règle observée fut d'abord celle de Saint Colomban; elle fut remplacée ensuite par celle de Saint Benoît. Le futur Evêque Faron de Meaux dut à l'Abbesse sa soeur de quitter le monde pour entrer dans la cléricature. Fare vécut quarante ans dans son monastère. Des auteurs du dix-septième siècle, se basant sur des manuscrits du monastère, ont cru pouvoir dire qu'elle aurait désigné Séthride, Princesse étrangère pour lui succéder et adressé de tendres exhortations à ses filles pour qu'elles persévérassent dans la Sainteté. Il y eut de solennelles obsèques du corps de Sainte Fare. Faron son frère les présida. Il y invita le Saint Evêque Landry de Paris et un nombreux clergé s'y trouva. Conformément à la volonté de l'Abbesse défunte, le corps fut inhumé devant l'Autel de la Mère de Dieu dans le tombeau de pierre qu'elle s'était préparé. Environ quarante ans plus tard et à la demande des Moniales et avec l'autorisation épiscopale, l'Abbé Maïeul de Sainte-Croix de Meaux leva de terre le corps qui fut exposé dans une châsse à la vénération des fidèles. Depuis lors, vers 695 commença pour Sainte Fare un culte public 8 qui ne s'est pas interrompu. Elle figure au neuvième siècle avec le titre de Sainte au martyrologe d'Usuard. Selon les papistes, des prodiges survinrent en 1622 au retentissement extraordinaire. Ils imprimèrent un récit abrégé des Miracles qu'ils dirent arriver en la descente de la châsse de Sainte Fare durant les prières des quarante heures les 2, 3 et 4 août 1622 à Paris. ou Soeur germaine du Saint Evêque Faron de Meaux, elle avait le même père, à savoir, le Comte Agneric qui descendait d'une ancienne noblesse de Burgondie et qui avait de grands biens en cette province. Sa mère était la Comtesse Léodegonde, fille unique et héritière d'un Comte de Meaux. Cette famille étant très réglée, Fare n'y reçut qu'une excellente éducation et n'y vit que des exemples qui la portaient à la Sainteté. Mais elle fut prévenue par la Grâce du Saint Esprit qu’Il la préparait de bonne heure à être une des plus précieuses demeures de la Très Sainte Trinité. Le Saint Abbé Colomban de Luxueil fut le premier à découvrir ce Mystère. Venu chez ses parents avec Saint Eustaise son disciple dans le château de "Pipimisium" (Champigny) dans la forêt de Brie, à deux lieues de Meaux, il fut surpris de voir entre ses mains des épis de blé déjà mûrs quoique ce ne fût pas encore la saison. Admirant ce prodige et plus encore celui de sa Sainteté précoce, il la prit souvent en particulier, lui parla de la connaissance et de l'Amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, lui représenta ses beautés et ses adorables perfections et lui fit connaître les secrètes obligations qu'elle avait de se donner toute à Lui et de prendre perpétuellement garde à éviter tout ce qui Lui déplaisait et à faire tout ce qui Lui était agréable. La jeune fille, touchée de ces paroles, lui dit un jour dans sa naïveté d'enfant : "Mon Père, je t’en prie : découvre-moi où je trouverai ce Divin Maître afin que je puisse Le servir. N'est-ce point Lui Qui a la Bonté de Se montrer quelquefois à moi pendant la nuit, tantôt sous la forme d'un enfant d'une beauté merveilleuse qui me fait de très aimables sourires, tantôt sous celle d'un homme plein de majesté mais déchiré de coups de fouet couronné d'épines, attaché à une Croix et qui a Sa Mère en Sa Compagnie, tantôt tout resplendissant et tout environné de Lumière?" Saint Colomban admira les familiarités de I'Epoux des Vierges avec la petite Fare et prenant de là sujet de l'instruire encore plus parfaitement des Secrets du Divin Amour, il l'exhorta à se consacrer entièrement et sans réserve à Celui Qui l'attirait par des faveurs si extraordinaires. Pendant qu'il parlait, Dieu toucha tellement le coeur de notre Sainte qu’elle prit la résolution de faire voeu de Virginité à ses pieds. Elle lui dit donc : "Je m'offre à Jésus-Christ, Mon Très Vénérable Père; je Lui donne mon corps et mon âme et je veux être toute à Lui et pour le temps et pour l'Eternité. Prie-le qu'Il me reçoive pour Sa Servante et qu'Il confirme par Sa Bénédiction le don que je viens de Lui faire." Si ces paroles furent ouïes de ses suivantes, elles ne les prirent sans doute que pour des sentiments d'enfant qui n'avaient nulle conséquence mais Saint Eustaise qui accompagnait Saint Colomban en jugea bien autrement et reconnut que Dieu avait agi dans l'âme de cette petite d'une manière extraordinaire et toute surnaturelle par le ministère de son Bienheureux Père. Sainte Fare, se voyant mise au nombre des Vierges et des Epouses de Jésus-Christ par cette consécration anticipée, s'efforça de ne rien faire qui la rendît indigne d'un si grand honneur. Sa conduite sage et discrète donnait de la consolation à ses parents et de l'admiration à ceux qui venaient au château. Elle employait une partie de la journée à la prière et aux exercices de 9 piété et le reste du temps, elle s'occupait à quelque travail des mains. Cependant, ayant atteint l'âge de quatorze, son père voulut la marier et l'accorda effectivement à un jeune seigneur de sa naissance que l'on regardait comme un parti très avantageux. La Sainte, sachant ce dessein, en fut outrée de douleur et en pleura tant qu'elle en perdit la beauté et la vue et qu'elle tomba dans une extrême langueur. Elle demeura en cet état sans que les médecins y pussent apporter remède jusqu'au bout de trois ans que Saint Eustaise, repassant par Pipimisium, lui rendit visite et la guérit parfaitement, tant de sa langueur que de son aveuglement, sur la parole que le seigneur Agneric, son père, lui donna qu’il ne la presserait pas davantage de se marier mais lui laisserait sa liberté. Guérie, Sainte Fare ne pensait plus qu'à employer sa santé à louer et à bénir le Médecin Céleste Qui la lui avait donnée. Mais son père oubliant sa parole et ne voulant pas manquer de foi à celui à qui il avait promis sa fille, reprit l'affaire de son mariage et porta la chose si avant que le jour des noces était déjà assigné. Sainte Fare prend intérieurement conseil de son Céleste Epoux et ayant trouvé une occasion favorable, elle se dérobe de la maison de son père et va se cacher dans une chapelle dédiée à Saint Pierre près de Meaux. Il y fondit en larmes et le visage collé contre terre, elle pria le Seigneur. Lorsqu'Agneric sut que sa fille s'était absentée, il envoya ses domestiques à sa recherche avec ordre de la ramener de force ou même de la mettre à mort si elle faisait trop de violence pour ne point obéir. On la trouva dans cette chapelle, toute disposée à perdre plutôt la vie que de renoncer à ses voeux. On l'enleva, on l'amena au château et son père l'ayant fait enfermer lui fit souffrir pendant six mois entiers les plus rudes traitements que l'on puisse faire subir à une fille. Au bout de ce temps, Saint Eustaise repassa pour la troisième fois à Pipimisium. Il fut fort surpris d'apprendre les violences et les outrages que l'on avait faits et que l'on faisait encore à Sainte Fare et ne pouvant retenir son zèle, il en fit une sévère réprimande à ce père déraisonnable, le menaçant des châtiments de la Justice de Dieu s'il ne se repentait de son crime et ne le réparait en rendant une parfaite liberté à l'Epouse de Jésus-Christ. Agneric, effrayé de ses paroles, reconnut enfin sa faute et non seulement il rompit le mariage qu'il avait voulu faire sans le consentement de sa fille mais il consentit qu'elle reçût le voile de Vierge et de Moniale des mains de l’Evêque Condoald de Meaux (614) mais il résolut aussi de bâtir en sa considération un monastère.* En attendant qu'il fût achevé, elle se retira avec deux filles, l'une de Paris, l'autre de Soissons, en un lieu appelé Champeaux où elle commença à pratiquer tous les exercices de la vie monacale. * L'abbaye portait originairement le nom de "Brige," dérivé d'un mot celtique qui signifie un pont. Duplessis pense qu'il y avait autrefois comme à présent, un pont sur la rivière, au confluent de l'Aubetin et du Morin. C'est de là que la forêt, dit aujourd'hui de Faremoutier, fut appelée "Saltus Briegius." Le nom latin "Eboriacas" ou "Evoriacas," que le monastère portait dans le septième siècle, paraît aussi dérivé du celtique : c'est de ce monastère que la forêt et le district situés au midi de la Marne ont pris le même nom. Le pays dont il s'agit est connu sous le nom de Brie. Les bâtiments de cette célèbre abbaye ont été presque tous détruits; ce qui en reste est maintenant une habitation particulière. Sa situation, ses points de vue et la beauté de ses jardins sont remarquables. Elle fut ensuite conduite en cette nouvelle maison par le même Evêque de Meaux en la compagnie de plusieurs filles qui voulurent, à son exemple, abandonner le monde pour ne plus vivre qu'en Jésus-Christ. Cet Evêque la nomma Abbesse et ayant consacré son église à la Mère de Dieu et au Saint Apôtre Pierre, il lui donna la bénédiction abbatiale. Elle s'illustra davantage par la prééminence de ses bonnes oeuvres que par l'autorité de ses commandements. On la voyait la première au choeur, la plus fervente à la psalmodie, la plus constante dans la prière et la plus exacte à toutes les observances régulières. On ne peut assez louer son respect et sa modestie pendant les Divins Offices, son humilité dans toutes ses actions, sa charité envers ses filles, sa douceur et sa débonnaireté envers ceux qui avaient le 10 bonheur de l'aborder. Tout parlait en elle et son silence n'était pas moins éloquent que ses discours. Son abord inspirait la paix, ses regards calmaient les esprits les plus agités, la sérénité et l'air de dévotion qui paraissaient sur son visage portaient à la piété et au recueillement. Enfin, on sentait en elle, par la Grâce de Dieu, une amabilité telle qu'elle faisait aussi aimer la Divine Bonté qui en est le principe. Plusieurs Vierges, tant de pays France que venues de l'étranger, attirées par l'odeur admirable de sa Sainteté, vinrent se ranger sous sa conduite. Des Princesses mêmes et des Comtesses préférèrent l'austérité du cloître aux faux plaisirs du monde. Jonas, Moine de Luxeuil, en a marqué une partie dans son troisième livre des Actes de Saint Colomban et de Saint Eustaise et plusieurs de ce nombre ont mérité un culte public dans l'Eglise comme Sainte Sisetrude, Sainte Hercantrude et Sainte Gibitrude. * Il y avait deux monastères à Faremoutiers : l'un d'hommes, l'autre de femmes. Jonas fut Moine à Faremoutiers, peut de temps après la fondation de cette maison et il nous a laissé une relation édifiante de ceux qui l'habitaient. Parmi les avis que Sainte Fare leur donnait, elle leur recommandait particulièrement une grande pureté de coeur dans toutes leurs actions, une fidélité toujours constante à correspondre aux mouvements de la Grâce et aux inspirations du Saint-Esprit, une extrême défiance d'elles-mêmes pour mettre leur confiance en Dieu seul, un éloignement général de tout ce qui était capable de diminuer et d'affaiblir en elles les Ardeurs du Divin Amour, une Adoration Continuelle de Dieu présent et opérant au fond de leurs âmes, une persévérance invincible à faire tout le bien qu'elles savaient Lui être agréable, sans jamais se relâcher, même dans les plus petites choses, une contemplation assidue de Sa Perfection afin de s'exciter à L'aimer davantage et à ne manquer jamais aux promesses qu'elles Lui avaient faites. Pour rendre ses exhortations plus efficaces, elle leur mettait souvent devant les yeux l'exemple de la Glorieuse Sainte Geneviève qui avait répandu depuis un siècle la bonne odeur de sa Sainteté à Paris, à Meaux et dans les environs. Ses Moniales s'élevèrent par la pratique de ces enseignements à une si haute Sainteté qu'elles étaient ordinairement favorisées de Visions Célestes, surtout à l'heure du Départ comme Jonas l'écrit à l'endroit que nous avons déjà cité. Notre Sainte étant tombée si malade qu'on désespérait entièrement de sa guérison, Sainte Gibitrude, sa proche parente, sachant combien sa présence était nécessaire à ses filles, pria instamment Notre Seigneur de la laisser encore sur la terre et de l'ôter plutôt elle-même de ce monde en sa place. Comme elle faisait cette prière, elle ouït une Voix du Ciel qui l'assura qu'elle était exaucée. En effet Sainte Fare guérit mais elle fut saisie d'une fièvre dont elle succomba. Notre Seigneur Jésus-Christ ordonna à son âme de retourner dans son corps pour y faire pénitence des fautes dont elle ne s'était pas défaite entièrement dans le monde comme quelques ressentiments contre ses soeurs qui l'avaient offensée et quelques dégoûts et lâchetés dans le Service de Dieu. Elle revint donc en vie et vécut encore six mois avec une innocence et une pureté admirable après lesquelles, ayant été avertie de l'heure de sa Naissance Céleste, elle expira Saintement. Sa cellule fut alors remplie d'une si agréable odeur qu'on eut dit que le baume distillait de toutes parts. Au bout de trente jours, selon le témoignage du même Jonas présent pendant qu'on célébrait la Divine Liturgie pour elle, suivant la coutume de l'Eglise, on sentit dans la basilique des odeurs si suaves qu'elles surpassaient tous les parfums de la terre. Il arriva à d'autres de semblables merveilles et il y en eut une qui, étant en extase durant l'exhortation de la Sainte Abbesse, fut appelée au Ciel par Notre Seigneur mais elle revint un moment à elle pour demander la bénédiction et la permission de s'endormir à sa Bienheureuse Abbesse et elle s'endormit effectivement aussitôt qu'elle l'eut reçue. 11 Si Dieu prévenait de tant de faveurs les bonnes Moniales de ce monastère, Il était d'ailleurs très sévère à punir celles qui s'éloignaient de leur devoir et transgressaient les ordonnances de leur Règle. Il y en eut deux qui se laissèrent tellement séduire par les artifices du démon que, ne pouvant s'assujettir à pratiques prescrites par Saint Colomban qui était de découvrir trois fois le jour ses mauvaises pensées à la Mère Spirituelle, elles ne faisaient cette découverte qu'en apparence et par manière d'acquit. Elles tombèrent donc peu à peu en une si grande dureté de coeur que, se lassant de la rigueur de la vie monacale, elles s'enfuirent la nuit du couvent et se retirèrent chez leurs parents. La Sainte, s'étant aperçue de leur absence, les fit chercher. On les trouva, on se saisit d'elles et on les ramena. Les autres soeurs firent ce qu'elles purent pour les porter à la pénitence mais inutilement. Enfin elles moururent misérablement. Pendant trois ans, on voyait de temps en temps au-dessus de leur tombeau un tourbillon de feu en forme de bouclier et l'on entendait deux voix dans la confusion de plusieurs autres qui disaient chacune en hurlant d'une manière effroyable : "Malheur à moi, malheur à moi!" Ce terrible châtiment fit un bien merveilleux à ce monastère et il doit aussi apprendre à toutes les Moines et Moniales avec quelle exactitude et quelle sincérité il faut s'acquitter de ce qui leur est ordonné par leur Règle. Saint Faron fut redevable à Sainte Fare de la résolution qu'il prit de quitter le monde pour embrasser la cléricature, bien qu'étant marié. Elle fut cause aussi de plusieurs autres Bénédictions Spirituelles dont il plut à Dieu de combler toute sa famille, de sorte qu'elle lui fut incomparablement plus utile que si elle avait mis beaucoup d'enfants au monde qui en eussent soutenu la gloire en s'élevant aux premières charges de l'Etat et en se distinguant dans la carrière militaire. Enfin, âgée de plus de quatre-vingts ans et prévoyant par une fièvre qui la saisit que l'heure de sa Naissance au Ciel n'était pas éloignée, elle s'y prépara avec une ferveur admirable. Il n'y a rien de plus touchant que les exhortations qu'elle fit à ses filles : "Aimez Dieu sur toute chose," leur dit-elle, "et gardez fidèlement Sa Sainte Loi. Ayez une parfaite cordialité les unes pour les autres; aidez-vous et supportez-vous mutuellement afin que la paix et la concorde règnent éternellement dans cette maison. Recommandez souvent à Dieu nos amis et nos bienfaiteurs. Portez compassion aux pauvres et aux pécheurs et priez Notre Seigneur de suppléer par Sa Miséricorde au secours que vous ne pouvez pas leur rendre. Faites à votre prochain tout le bien que vous souhaiteriez qu'on vous fît. Ne suivez jamais votre jugement propre. Ne méprisez personne que vous-mêmes. Occupez-vous toujours de Dieu et jetez-vous entre Ses Bras dans toutes vos peines. Faites des voeux et versez des larmes pour ceux qui vous persécutent. Supportez les afflictions qui vous arrivent avec soumission d'esprit et allégresse et ne vous estimez jamais plus heureuses que lorsque vous serez environnées de Croix et éprouvées par les plus grandes tentations." Elle adressa aussi des colloques très amoureux à Notre Seigneur Jésus-Christ et à la Mère de Dieu devant leurs Saintes Icônes puis faisant le Signe de la Croix et mettant la main gauche sur son coeur, elle rendit son esprit entre les bras de son Epoux Céleste, le 7 décembre 655. Dans son testament, elle légua une partie de ses biens à ses frères et à sa soeur mais la plus grande partie fut donnée à son monastère. En parlant de cette seconde portion de ses biens, elle fait mention de ses terres de Champeaux mais rien ne prouve qu'elle eût fondé un autre monastère et il paraît que l'Abbaye de Faremoutiers fit depuis bâtir à Champeaux un prieuré conventuel qui fut à la fin du onzième siècle, remplacé par un chapitre de chanoines séculiers situé dans le diocèse de Paris. En 695, on renferma dans une châsse les Précieuses Reliques de Sainte Fare et il s'est opéré plusieurs Miracles par son intercession. Les Remarquables Reliques de Sainte Fare qui ont 12 échappé aux profanations révolutionnaires, sont maintenant conservées dans l'église paroissiale désormais papiste de Faremoutier et dans celle de Champeaux. Sainte Fare est la Sainte Protectrice d'Aveluy. SAINT HIGOUMENE NICETAS DU MEDIKION, LE CONFESSEUR, (+824) Confesseur, il n'avait que huit jours quand il perdit sa mère. Son père le consacra à Dieu et à l'âge de douze ans, il était déjà Lecteur de l'Evêque de Césarée en Bithynie. Adolescent, il entra au Monastère du Médikion au Mont-Olympe de Bithynie. Sa vie faite de rigueur et d'humilité conduisit les Moines à le choisir comme Higoumène successeur de Saint Nicéphore. Lors des persécutions iconoclastes au temps de l'empereur Léon V l'Arménien, il se laissa aller à communier avec les hérétiques après avoir été épuisé par un dur emprisonnement. Repenti, il s'enfuit dans un lieu retiré. Mais pour manifester publiquement son revirement, à la demande de Saint Théodore Studite, il revint à Constantinople. Arrêté et interné au Cap Akritas, il y fut enfermé six ans dans un cachot sans lumière et nourri d'un peu de pain moisi et d'eau croupie. Libéré à la mort de l'empereur, il ne voulut pas reprendre la direction de son monastère et se retira dans un petit domaine de la Corne d'Or face à Constantinople. Au bout de quelques mois, il rendit son âme au Seigneur, épuisé par les souffrances et ses austérités. ou The Monk Nikita (Nicetas) the Confessor, hegumen of the Mydicia monastery, was born in Bithynian Caesarea (northwest Asia Minor) of a pious family. His mother died 8 days after his birth, and his father – named Philaret was tonsured into monasticism. The infant remained 13 in the care of his grandmother, who raised him in a true Christian spirit. From his youthful years Saint Nikita attended in church and was an obedient of the hermit Stephanos. With his blessing Saint Nikita set off to the Mydicia monastery, where the hegumen then was Saint Nicephoros (Comm. 13 March). After seven years of virtuous life at the monastery, famed for its strict ustav (monastic rule), the Monk Nikita was ordained presbyter. And the Monk Nicephoros, knowing the holy life of the young monk, entrusted to him the guidance of the monastery when he himself became grievously ill. Not wanting power, the Monk Nikita began to concern himself about the enlightening and welfare of the monastery. He guided the brethren by his own personal example of strict monastic life. Soon the fame of the lofty life of its inhabitants of the monastery attracted there many, seeking after salvation. And after several years the number of monks had increased to 100 men. When the Monk Nicephoros expired to the Lord in his extreme old age, the brethren unanimously chose the Monk Nikita as hegumen. The Lord vouchsafed Saint Nikita the gift of wonderworking. Through his prayer a deaf-mute lad was restored the gift of speech; two demon-possessed women received healing; he restored reason to one who had lost his mind, and many others of the sick were healed of their infirmities. During these years under the emperor Leo the Armenian (813-820), the Iconoclast heresy resumed and the oppression over holy icons intensified. Orthodox bishops were deposed and banished. At Constantinople in 815 a council of heretics was convened, at which they dethroned the holy Patriarch Nicephoros (806-815, + 828), and in his place they chose the heretical layman Theodotos. In place of exiled and imprisoned Orthodox bishops they likewise installed heretics. The emperor summoned before him all the heads of the monasteries and tried to draw them over to the Iconoclast heresy. Among those summoned was also the Monk Nikita, who stood firmly for the Orthodox confession. On his example all the hegumens remained faithful to the veneration of holy icons. For this they threw him in prison. The Monk Nikita bravely underwent all the tribulations and encouraged firmness of spirit in the other prisoners. Then the emperor and the false-patriarch Theodotos to trick with cunning those that persisted. They explained to them, that the emperor would give them all their freedom and permit the veneration to the icons on one condition: if they would take Communion from the pseudopatriarch Theodotos. For a long time the monk had doubts, whether he should enter into church communion with an heretic, but others of the prisoners besought him to partake together with them. Acceding to their entreaties, the Monk Nikita went into the church, where for the deception of the confessors icons were set out, and he accepted Communion. But when he returned to his monastery and saw, that the persecution against icons was continuing, he then repented of his deed, returned to Constantinople and began fearlessly to denounce the Iconoclast heresy. All threats from the emperor were ignored by him. The Monk Nikita was again locked up in prison, where he spent six years, until the death of the emperor Leo the Armenian. And there, enduring hunger and travail, the Monk Nikita by the power of his prayers worked Miracles: through his prayer the Phrygian ruler released two captives without ransom; three men for whom the Monk Nikita prayed, who had suffered shipwreck, were 14 thrown up on shore by the waves. In the year 824 under the new emperor Michael (820-829), the Monk Nikita expired to the Lord. The body of the monk was buried at the monastery with reverence. Afterwards, his relics became a source of healing for those coming to venerate the holy confessor. SAINTS MARTYRS EVAGRE, BENIGNE, CHRIST, ARESTE, SINIDIE, RUFUS, PATRICE ET ZOZIME A TOMES, EN SCYTHIE (+310) SAINTES MARTYRES AGAPE, CHIONIE ET IRENE A THESSALONIQUE, VIERGES (+304) Sous l'empereur Dioclétien, ayant refusé de renier le Christ, elles souffrirent d'abord une dure prison puis elles furent jetées dans le feu. Mais respectées des flammes, elles se répandirent en prières devant le Seigneur Qui reçut enfin leurs âmes dans le sein de Sa Gloire. SAINT MARTYR VULPIEN A TYR (+305) Dans la persécution de Maximien-Galère, il fut cousu dans un sac, avec un chien et un aspic et précipité dans la mer. C'était le supplice des parricides : le sac dans lequel on les enfermait était de cuir; on y mettait avec eux un chien, un coq, un serpent et un singe. SAINT MARTYR ULPHIANUS DE TYRE (+306) Ulphianus était un jeune homme de la ville de Tyre. Il souffrit pour le Christ par les mains d'Urban, le maire de la ville de Tyre qui avait aussi fait torturer Amphianus. Pour finir, il fut enfermé dans un sac avec un chien et un serpent et jeté à la mer. Il souffrit et fut glorifié en 306. SAINT EVEQUE URBICE DE CLERMONT (+ 312) Ayant été élevé de l'état du mariage à l'épiscopat, il gouverna cette église avec une sagesse et une Sainteté qui la rendirent florissante entre toutes les Eglises de France. Cependant lorsqu'il semblait être monté au plus haut point de vertu, il fit une chute lamentable par un commerce illicite avec sa femme qu'il ne devait plus regarder que comme sa soeur mais il se releva bientôt et se rendit encore plus illustre par les rigueurs d'une Sainte Pénitence qu'il ne l'avait été par la pratique d'une piété innocente. Il avait succédé à Saint Austremoine. AU MONASTERE DE HAUTVILLIERS, LA TRANSLATION DE SAINT MADELOUP OU MALOU PRETRE. SAINT ROMAIN, AU MONASTERE DE GLANFEUIL, EN ANJOU DISCIPLE DE SAINT MAUR. (+6°.S.) SAINT MARTYR AGATHEMERE, EN MYSIE que les anciens martyrologes placent à côté de Saint Pancrace SAINT MARTYR DONAT, A NICOMEDIE EN BYTHINIE SAINTS MARTYRS ELPIDEPHORE, GALIQUE, BYTHONE ET DIE (+3°.S.) The Holy Martyrs Elpidiphoros, Dios, Bythonios and Galikos suffered for their confession of faith in Jesus Christ. They cut off the head of Saint Elpidiphoros with a sword. Saint Dios they stoned. Saint Bythonios was drowned in the sea, and the Martyr Galikos was sent for devouring by wild beasts. 15 SAINT ABBE ATTALE DE TAORMINA (SICILE) (+800) SAINTES MARTYRES AGAPE, CHIONIA ET IRENE (+ 304) Saint Nicétas higoumène du monastère du Médikion à l'Olympe de Bithynie, confesseur des Stes Icônes sous Léon V l'Arménien (824). -St Joseph l'Hymnographe Sicilien de nation, moine à Thessalonique, confesseur des Stes Icônes sous Théophile (886). -St Elpidophore -St Paul le Russe martyr par la main des Musulmans à Constantinople (1683). -St Nectaire de Bejetsk fondateur du monastère de l'Entrée au Temple de la Très Ste Mère de Dieu dans la province de Tver (1492). -Ste Mère Fare -St Pancrace, disciple de l'apôtre Pierre l'Evêque de Taormina en Sicile et martyr (Ier siècle). -St Sixte Ier, pape et patriarche de Rome (125). -Sts martyrs Dios qui accomplit son martyre en ayant la tête enfoncée dans un pot de terre cuite, Bythonios qui fut précipité dans la mer et Galycos qui périt sous les dents d'un fauve. -St Illyrios le Thaumaturge, ascète au mont Myrsinon.-St Attale, higoumène à Taormina en Sicile (vers 800). L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE LA FLEUR IMPERISSABLE" ("NEUVYADAEMII TSVET") Sur cette Icône, la Très Sainte Mère de Dieu porte Son Divin Fils sur le bras droit et dans Sa Main gauche, un bouquet de lys blancs. Ce bouquet symbolise la fleur de la Virginité qui ne fane pas de l'Immaculée Vierge Toute-Pure Que chante l'Hymne de l'Eglise : "Tu es la Racine de la Virginité et le Parfum de la pureté qui ne s'affadit pas." Des copies de cette Icône ont été glorifiées à Moscou, Voronège et d'autres lieux en Russie. Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour 16 Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour RÉFLEXION - "J'attends de subir un millier de fois la mort," écrivait Saint Athanase le Grand à son troupeau en Egypte durant la terrible persécution arienne. Chaque homme religieux peut dire cela de lui-même, lui qui en esprit a contemplé et vu le filet dans lequel chaque âme humaine est contenue. Plus un homme est spirituel, plus dense devient le filet. Telle est la Volonté de Dieu : que les plus spirituels soient sauvés par la voie la plus étroite. Le Psalmiste David disait aussi : "Nombreuses sont les épreuves du Juste" (Ps 34,19). Cependant, à la fin, la Victoire et la Gloire appartiennent aux Justes. Ils n'ont qu'une chose à faire, c'est s'armer de la Foi et de la patience. Quiconque croit comprend aussi leur souffrance. Celui qui se revêt de la patience verra victoire et Gloire. Pour celui qui aime le Seigneur, même le plus étroit chemin est encore suffisamment large, la plus grande douleur un joug léger et la mort la plus violente une joyeuse fête nuptiale. CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus dans l'Hadès : 1. Comment Il est descendu dans l'Hadès avec Grande Puissance, par laquelle l'Hadès tremble; 2. Comment les esprits mauvais qui étaient jusque là seigneurs de l'Hadès, fuient devant Sa Face; 3. Comment les âmes des Justes Ancêtres et Prophètes se réjouissent au-delà de tout à Sa Venue. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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