samedi 28 avril 2012
Vie de Sainte Marcelle et autres Vies de Saints.
3 – 16 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Nouveau et Lumineux Lundi
SAINTE MARCELLE À CHAURAT EN AUVERGNE, VIERGE (+10°.S.)
1 avril – Lundi du Renouveau
On ignore l'époque précise de la naissance terrestre et celle au Ciel de Sainte Marcelle mais
on sait qu'elle naquit à Chauriat dans l'ancien archi-prieuré de Billom à la fin du neuvième
siècle. Ses parents étaient cultivateurs et c'est à elle qu'ils confiaient la garde de leurs
troupeaux. Un jour que filant sa quenouille elle faisait paître ses chèvres sur le versant d'une
colline située prés du lieu qu'habitaient ses parents, elle s'endormit en murmurant les dernières
paroles d'une prière qu'elle avait adressée à la Mère de Dieu pour la conjurer d'éloigner de
tous ceux qui lui étaient chers les atteintes d'une fièvre pernicieuse qui désolait alors la
contrée.
Pendant son sommeil, le fuseau qu'elle tenait à la main lui échappa et s'arrêta dans une des
fissures du rocher sur lequel elle reposait; l'ayant repris à son réveil, elle vit avec étonnement
jaillir, à l'instant même, de cette fissure une source d'eau vive qui eut par la suite la vertu de
guérir de la fièvre ceux qui en étaient atteints. Ce Miracle opéré par sa prière inspira à la jeune
Vierge l'idée de se consacrer entièrement au Service de Dieu; elle se sépara donc
complètement du monde pour vivre dans la solitude où elle s'occupa de prier et s'imposa
toutes sortes de privations, voulant faire de son corps un reliquaire de Virginité; c'est pour
cela que l'Eglise l'honore comme Vierge et quoique l'histoire ne nous apprenne rien de certain
à cet égard, on pense que ce fut la raison de son martyre.
Dans l'acte de fondation du Monastère bénédictin de Chauriat dressé au mois de décembre
976, il est fait mention de la donation de trois églises dédiées au Saint Apôtre Pierre, à la
Mère de Dieu et à Sainte Marcelle et l'on conserve dans l'église papiste actuelle de cette
commune la châsse où sont renfermés les ossements de Sainte Marcelle dont on célèbre la fête
le lundi de Pâque.
Lecture de l’Epître
Actes I : 12-17; 21-26
1.12 Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des oliviers, qui est près de
Jérusalem, à la distance d'un chemin de sabbat. 1.13 Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans
la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire; c'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe,
Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de
Jacques. 1.14 Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et
Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.
1.15 En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies
étant d'environ cent vingt. Et il dit: 1.16 Hommes frères, il fallait que s'accomplît ce que le
Saint Esprit, dans l'Écriture, a annoncé d'avance, par la bouche de David, au sujet de Judas,
qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus. 1.17 Il était compté parmi nous, et il avait part au
même ministère.
…/…
1.21 Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus
a vécu avec nous, 1.22 depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de
nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. 1.23 Ils en
présentèrent deux: Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. 1.24 Puis ils firent
cette prière: Seigneur, toi qui connais les coeurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as
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choisi, 1.25 afin qu'il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller
en son lieu. 1.26 Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze
apôtres.
Lecture de l’Evangile
Jean I : 18-28
1.18 Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a
fait connaître.
1.19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des
sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu? 1.20 Il déclara, et ne le nia
point, il déclara qu'il n'était pas le Christ. 1.21 Et ils lui demandèrent: Quoi donc? es-tu Élie? Et
il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. 1.22 Ils lui dirent alors: Qui estu?
afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même?
1.23 Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du
Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète. 1.24 Ceux qui avaient été envoyés étaient des
pharisiens. 1.25 Ils lui firent encore cette question: Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es pas le
Christ, ni Élie, ni le prophète? 1.26 Jean leur répondit: Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de
vous il y a quelqu'un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi; 1.27 je ne suis pas digne
de délier la courroie de ses souliers. 1.28 Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du
Jourdain, où Jean baptisait.
Cycle fixe : Commémorations
SAINT NECTAIRE DE BEZHETSK (+1492)
Il était un Moine du Monastère de la Trinité-Saint-Serge. Au milieu du quinzième siècle, il
s'installa dans une dense forêt dans la partie supérieure de la région de Bezhetsk où il se
construisit une cellule. Les actes et la sagesse spirituelle du Moine attirèrent nombre de gens
qui souhaitaient l'avoir pour Guide Spirituel.
Bientôt, le Moine construisit une église en l'honneur de l'Entrée au Temple de la Très Sainte
Mère de Dieu ainsi qu'une clôture autour. Ce nouveau monastère fut un des plus pauvres et
selon le chroniqueur, il fut construit "avec les larmes, les jeûnes et les veilles." D'un commun
accord, tous les frères choisirent pour Higoumène le fondateur Saint Nectaire. Saint Nectaire
naquit au Ciel le 3 avril 1492.
SAINT NOUVEAU MARTYR PAUL LE RUSSE DE CONSTANTINOPLE (+1683)
Le Saint Néo-Martyr Paul était Russe; il fut tué par les Turcs en 1683. Durant sa jeunesse, il
fut emmené en captivité par les Tatars en Crimée d'où il fut emmené à Constantinople. Après
de pénibles labeurs, le Saint fut libéré. Il épousa une Russe qui avait aussi été esclave. En
raison des terribles travaux qu'il avait dû accomplir, il tomba malade d'épilepsie. Son épouse
et des voisins chrétiens décidèrent de l'emmener à l'église de la Très Sainte Mère de Dieu de
Mugluneia où quelques malades avaient déjà été guéris. Saint Paul dans sa maladie, résistait
et hurlait : "Je suis un Hagarène et je resterai un Hagarène." Les Turcs, furieux que des
Chrétiens avaient emmené "de force" dans une église un homme qui avait accepté l'islam, se
précipitèrent pour rapporter les faits au vizir. Le vizir adressa des remontrances à Saint Paul
qui se présenta guéri devant lui. Après interrogatoire, le Saint confessa qu'il était Chrétien et
encouragé par son épouse, ne plia pas face aux menaces des musulmans. Le Grand Vendredi
1683, Saint Paul fut décapité pour sa Foi en Christ. Sa femme fut torturée et ne put sortir de
prison qu'après paiement d'une rançon.
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SAINT COMMAN
Fils de Domangen, on ne dispose pas de plus détails à son sujet. Il est rapporté par le
Martyrologe de Saint Oengus le Culdee (Óengus mac Óengobann) ouvrage du neuvième
siècle.
SAINT MOINE ILLYRIOS LE THAUMATURGE DE MYRSINON
Le Moine et Thaumaturge Illyrios était Ascète au Mont Marsynon dans le Péloponèse. La date
de son Départ Céleste et les détails de sa vie nous sont aujourd'hui inconnus.
SAINT JOSEPH L'HYMNOGRAPHE DE SICILE* (+883) 3 avril (Grecs) – 4 avril (Slaves)
Saint Joseph était originaire de Sicile (816) et il s'adonna dès son plus jeune âge à la
méditation des Saintes Ecritures. Lorsque les Arabes s'emparèrent de sa patrie (827) le jeune
garçon âgé de quinze ans, s'enfuit avec sa famille pour le Péloponnèse et de là pour
Thessalonique où il devint Moine au Monastère du Latomos. Soumis corps et âme à son Père
Spirituel, il y menait une vie austère, couchant sur la dure, se nourrissant de pain sec et d'eau
et se contentant des vêtements les plus pauvres. Il passait presque toutes ses nuits à faire
d'innombrables prosternations et adressait Hymnes et prières au Dieu invisible comme s'Il
était visible. Il avait comme obédience la copie de manuscrits et contribua à faire de son
Monastère un centre réputé de calligraphie. Après son Ordination sacerdotale qu'il reçut avant
l'âge canonique de trente ans** et en dépit de ses réticences, il se tendit en avant de tout son
être (cfr. Phil. 3:3) en vue de rejoindre dès cette vie les Choeurs Célestes et faisait l'admiration
de tous par ses paroles tout onctueuses du miel de l'Esprit.
* Saint Théodore Studite lui avait écrit pour l'encourager à se rétracter et lui adressa une autre lettre où il le
loue de son revirement.
** Fixé par le Canon 14 du Concile In Trullo
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Au bout de quelque temps, Saint Grégoire le Décapolite, en visite au Monastère, découvrit
avec émerveillement cet Homme Céleste et se lia avec lui d'amitié spirituelle. Il parvint à
convaincre son Higoumène de laisser Joseph l'accompagner à Constantinople où ils
s'installèrent dans l'église de Saint-Antipas. S'efforçant de reproduire comme en un miroir la
conduite de son Père Spirituel, Joseph vivait là comme au Ciel, étranger aux tourments de la
cité et disposant chaque jour des ascensions dans son coeur. En ces temps de persécutions
violentes contre les Défenseurs des Saintes Icônes, la petite église devint un centre de
ralliement pour les Confesseurs de l'Orthodoxie. Ceux-ci décidèrent alors d'envoyer Joseph en
mission auprès de l'Evêque Grégoire IV (827-844) à Rome afin de l'informer de la situation et
d'obtenir l'appui de l'Eglise d'Occident (alors encore orthodoxe) dans la défense de la Vraie
Foi. Celui qui avait appris à obéir sans objection, inclina la tête et quittant la cité et son Père
Spirituel qu'il ne devait plus revoir, il s'embarqua pour l'Italie sans rien emporter avec lui. En
cours de route, il fut capturé par des pirates arabes et jeté en prison en Crète. Soumis à la
Providence, le Saint profita de cette réclusion pour encourager ses compagnons de captivité à
garder la Foi malgré les tortures qui leur étaient infligées par les Sarrasins. Il put ainsi délivrer
un grand nombre d'entre eux des filets du diable, corrigea un Evêque qui était prêt d'adhérer à
l'hérésie iconoclaste et prépara un pieux laïc à un glorieux martyre.
Les pieds enserrés dans des ceps et la nuque prise dans un carcan, Joseph célébrait la nuit de
la Nativité de Notre Seigneur la venue en ce monde du Soleil de Justice par des Hymnes.
Saint Nicolas lui apparut, majestueux et le visage resplendissant et il lui présenta un
parchemin sur lequel était écrit : "Hâte-Toi de venir à Notre aide, Seigneur compatissant et
presse-Toi en Ta Miséricorde car tout ce que Tu veux Tu le fais!* Puis il lui annonça qu'à la
suite de la mort de l'empereur Théophile, il serait bientôt délivré et qu'il lui faudrait regagner
Constantinople pour y confirmer la Foi.**
* Refrain du kontakion du Dimanche des Ancêtres du Seigneur (l1 décembre).
** Nous résumons ici la vie du Saint rédigée par son disciple Théophane. Selon une autre biographie, ses liens
se relâchèrent alors miraculeusement et il fut transporté sur les airs de Crète à Constantinople.
Sa joie de retrouver la cité de nouveau ornée des Saintes Icônes fut cependant assombrie par
la nouvelle du Départ de Saint Grégoire. Il vécut quelque temps dans leur ancienne retraite de
Saint-Antipas avec Jean, disciple de Grégoire. Puis à la Naissance Céleste de ce dernier,*
Joseph s'installa dans l'église de Saint Jean Chrysostome. Les nombreux amis et admirateurs
de Saint Grégoire se pressaient désormais vers lui comme son successeur et l'héritier de ses
charismes d'enseignement et l'endroit étant devenu trop exigu, le Saint décida de fonder un
Monastère non loin de là dans un lieu désert. Il y construisit une église dédiée à Saint
Bartholomée dont il avait ramené une Vénérable Relique de Thessalonique et à Saint Grégoire
le Décapolite. Comme il désirait honorer Saint Bartholomée par des Hymnes dignes de lui,
Joseph pria et jeûna pendant quarante jours et la veille de sa fête, il vit apparaître devant lui le
Saint Apôtre qui prit l'Evangile déposé sur l'Autel, Le lui posa sur la poitrine et le bénit. Dès
lors, Saint Joseph, inspiré par le Saint-Esprit, fit jaillir de son coeur comme d'une source
abondante Hymnes et Tropaires pour la joie et l'édification de l'Eglise. Il put ainsi compléter
l'oeuvre des mélodes qui l'avaient précédé. Il composa le Paraclitique des huit tons musicaux
pour les jours de la semaine en complément du cycle des Hymnes de la Résurrection de Saint
Jean Damascène (Octoèque) et rédigea en l'honneur d'une grande quantité de Saints Canons et
Stichères de manière à achever le cycle des Ménées pour tous les jours de l'année.** L'Eglise
restaurée dans l'Orthodoxie pouvait ainsi, grâce à lui, célébrer dignement les fêtes des Saints
par des Icônes, par des Hymnes et de Saintes Cérémonies.
* Selon d'autres, Jean alla se retirer à la Laure de Saint-Chariton en Palestine où il s'endormit.
** Il compléta aussi le Triode des Saint Théodore et Saint Joseph Studites et le Pentecostaire et donna ainsi à
l'ensemble des livres liturgiques de l'Eglise orthodoxe la forme qu'ils gardent jusqu'à présent. Ses Canons sont
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facilement reconnaissables car les premières lettres des tropaires de la neuvième ode forment l'acrostiche :
JOSEPH
Mais ce triomphe de l'Orthodoxie n'était toutefois pas exempt d'ombre et peu après, Joseph se
rangea aux côtés du Saint Patriarche Ignace et des Studites qui s'étaient insurgés, avec une
Sainte Irritation, contre l'union scandaleuse du ministre Bardas avec la femme de son fils. Il
fut alors exilé à Cherson en Crimée (858) où il passa neuf années sans cesser de rendre Grâces
à Dieu en tout et continua son oeuvre poétique.
Lors de la prise du pouvoir par Basile I le Macédonien (867), Ignace et ses partisans furent
rappelés d'exil et Joseph reprit la direction de son monastère. Ce n'est que sous la pression de
l'Empereur et du Patriarche qu'il accepta la charge de gardien des vases sacrés de la Grande
Eglise (skevophiylax), l'une des plus hautes dignités de la hiérarchie ecclésiastique byzantine.
Pendant cette période de calme, il put produire la plus grande partie de son oeuvre
hymnographique. Après l'Endormissement de Saint d'Ignace (877), il continua de jouir de
toute la confiance de Saint Photios qui l'appelait : "Père des Pères, Egal aux Anges et Homme
de Dieu." Il fit de lui son conseiller pour la direction de l'Eglise et l'institua Confesseur des
membres du haut clergé. Après avoir orné l'Eglise de ses vertus et honoré les Saints par ses
Hymnes, Saint Joseph, pressentant sa proche Naissance au Ciel, alla remettre sa démission au
Patriarche puis il se retira dans son Monastère où il trouva le Repos le 3 avril 886 à l'âge de
soixante-dix ans.
Un notable de la cité se rendit ce jour-là dans l'église de Saint Théodore Tiron afin d'y prier
pour retrouver son serviteur égaré. Au bout de trois jours, Saint Théodore lui apparut disant
qu'il n'avait pas pu répondre à sa demande, occupé qu'il était d'accueillir au Ciel, avec tous les
Saints, Joseph l'Hymnographe qui les avait honorés sur cette terre par tant d'Hymnes
divinement inspirés.
SAINTE MARTYRE ET VIERGE THÉODOSIE DE TYR, A CÉSARÉE EN PALESTINE
(+308) 2 avril (chez les Grecs) – 3 avril (chez les Slaves) – 19 - 29 mai (translations)
Ayant salué publiquement les Saints Confesseurs debout devant le tribunal et les ayant prié de
se souvenir d'elle lorsqu'ils seraient devant le Seigneur, elle fut arrêtée par les soldats et
conduite devant le président Urbain, eut par son ordre les côtés et les mamelles déchirées
jusqu'aux parties intérieures du corps et fut enfin jetée à la mer.
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ou
Théodosie, née à Tyr en Phénicie, n'avait que dix-huit ans lorsque le gouverneur Urbain,
monstre à face humaine, digne valet d'un maître qui avait nom Maximien, lui infligea les
douloureuses tortures que décrit le martyrologe. Ses Saintes Reliques furent rapportées à
Constantinople et de là à Venise. On célèbre cette première Translation le 19 mai. Au
quinzième siècle, les Vénitiens papistes lui avaient consacré une fête et un office particuliers.
Montier-en-Der en Champagne, Liège et Bologne ont prétendu posséder des fragments de ces
mêmes Précieuses Reliques. Le gouverneur Ubain subit dès ce monde le châtiment de ses
bestiales fureurs contre les Chrétiens : il se porta par ailleurs à de tels excès que son zèle
contre les Chrétiens ne put lui faire trouver grâce aux yeux de Galère. Celui-ci le dépouilla de
ses dignités et de ses biens, le déclara infâme et lui fit enfin abattre la tête.
ou
Un jour, durant le règne de l'empereur Maximien, nombre de Chrétiens se tinrent devant le
prétorien à Césarée de Palestine. La pieuse Vierge Théodosie approcha, les réconforta et les
encouragea dans leur martyre. En entendant ce qu'elle disait, les soldats l'amenèrent à son tour
au juge. Le juge enragé, ordonna qu'on lui attache une pierre autour du cou et qu'elle soit jetée
à la mer. Mais les Anges de Dieu la transportèrent vivante sur la rive. Lorsqu'elle réapparut
devant le juge, il ordonna de la faire décapiter. La nuit suivante, Théodosie apparut à ses
parents entourée d'une grande lumière Céleste, accompagnée de nombre d'autres Vierges qui
étaient aussi sauvées et elle dit : "Voyez-vous comme elle est grande la Gloire et la Grâce de
Mon Christ dont vous vouliez me priver?" Elle dit cela à ses parents parce qu'ils avaient voulu
la dissuader de confesser le Christ. Théodosie souffrit et fut glorifiée en 308.
ou
The Holy Martyress Theodosia of Tyre suffered in the year 307. On 29 May is celebrated the
transfer of her relics to Constantinople, and later on to Venice.
Once, during a time of persecution against Christians, which then had already lasted for five
years, the seventeen year old Theodosia went up to condemned Christian prisoners, situated in
the Praetorium. It was the day of Holy Pascha, and the Martyrs spoke about the Kingdom of
God. Saint Theodosia asked them to remember her before the Lord, when they should come to
stand before Him. Soldiers saw that the maiden bowed to the prisoners, and they seized hold
of her and led her before the governor, Urban. The governor advised the maiden to offer
sacrifice to the idols but she refused, confessing her faith in Christ. Then they subjected the
Saint to cruel tortures, – her body they struck at with iron claws such that they did lay bare the
bones. The martyress was silent and with an happy face endured the sufferings, and to a
second suggestion by the governor to offer sacrifice to the idols she answered: "Thou fool, I
have been granted to join the Martyrs!" They threw the maiden with a stone about her neck
into the sea, but Angels drew her out from the depths. Then they gave over the martyress for
devouring by wild beasts. Seeing that the beasts would not touch her, they cut off her head.
By night Saint Theodosia appeared to her parents, who had tried to talk their daughter into not
going to the sufferings. She was in bright garb with a crown upon her head and a luminous
gold cross in her hand, and she said: "Behold the great glory that ye did want to deprive me
of!."
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SAINTE FARE (OU BURGONDOFARE) DE CHAMPIGNY, VIERGE ET ABBESSE DE
FAREMOUTIER (+ 635 OU 637) 7 décembre (translation) – 3 avril
Fare dont le nom Burgondofare semble indiquer une origine du sang des Burgundes, naquit
dans le voisinage de Meaux, villa de Pipimisicum qu'on a identifiée avec le village de Poincy.
Elle était fille du Comte Chagnéric et de Léodegonde héritière d'un comte de Meaux : elle eut
deux frères honorés aussi comme Saints : Chagnoald qui fut Moine de Luxeuil et Faron qui
fut Evêque de Meaux.
Elle était encore toute petite lorsque Colomban, exilé de Luxeuil, passant par la villa de ses
parents, lui donna sa bénédiction et la voua au Seigneur. Lorsque parvenue à l'âge nubile son
père voulut la marier. Fare en devint malade car elle se considérait comme liée. Eustase,
successeur de Colomban, passant par la villa de Chagnéric fit promettre à celui-ci de laisser sa
fille à Dieu si elle guérissait et rendit effectivement la santé à Fare.
Bientôt cependant le père infidèle à sa promesse voulut contraindre sa fille au mariage qu'elle
repoussait. Celle-ci confiant son projet à une suivante dévouée qui consentit à l'accompagner
quitta la maison paternelle et chercha un refuge dans une église dédiée au Saint Apôtre Pierre.
Chagnéric, furieux, envoya aussitôt des esclaves à la recherche des fugitives. Quand ils
l'eurent découverte, les esclaves voulurent arracher Fare du sanctuaire et la menacèrent de
mort. "La mort ne m'effraye point, leur dit-elle, faites-en l'épreuve sur le pavé de cette église;
je serais heureuse de donner pour une si juste cause ma vie à Celui Qui a donné la sienne pour
moi." Elle demeura ferme dans sa résolution jusqu'au retour d'Eustase.
Celui-ci fort surpris d'apprendre les violences et les outrages faits à la jeune fille, adressa une
sévère réprimande au père déraisonnable. Il en obtint la concession d'un domaine où Fare
pourrait fonder un monastère. Cette maison nommée au septième siècle "Evoriacum" devait
dans la suite prendre le nom de "Faremoutiers."
La maison achevée, l'Evêque de Meaux y introduisit Fare avec plusieurs filles qui voulurent à
son exemple abandonner le monde. Il consacra l'église sous le titre de la Mère de Dieu et du
Saint Apôtre Pierre, donna à Fare la bénédiction abbatiale. Celle-ci se montra supérieure par
la prééminence de ses bonnes oeuvres plus encore que par l'autorité de ses commandements :
on la vit la première au Choeur, la plus fervente à la psalmodie, la plus constante dans la
prière, la plus exacte à toutes les observances régulières. La Règle observée fut d'abord celle
de Saint Colomban; elle fut remplacée ensuite par celle de Saint Benoît.
Le futur Evêque Faron de Meaux dut à l'Abbesse sa soeur de quitter le monde pour entrer
dans la cléricature. Fare vécut quarante ans dans son monastère. Des auteurs du dix-septième
siècle, se basant sur des manuscrits du monastère, ont cru pouvoir dire qu'elle aurait désigné
Séthride, Princesse étrangère pour lui succéder et adressé de tendres exhortations à ses filles
pour qu'elles persévérassent dans la Sainteté.
Il y eut de solennelles obsèques du corps de Sainte Fare. Faron son frère les présida. Il y invita
le Saint Evêque Landry de Paris et un nombreux clergé s'y trouva. Conformément à la volonté
de l'Abbesse défunte, le corps fut inhumé devant l'Autel de la Mère de Dieu dans le tombeau
de pierre qu'elle s'était préparé.
Environ quarante ans plus tard et à la demande des Moniales et avec l'autorisation épiscopale,
l'Abbé Maïeul de Sainte-Croix de Meaux leva de terre le corps qui fut exposé dans une châsse
à la vénération des fidèles. Depuis lors, vers 695 commença pour Sainte Fare un culte public
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qui ne s'est pas interrompu. Elle figure au neuvième siècle avec le titre de Sainte au
martyrologe d'Usuard.
Selon les papistes, des prodiges survinrent en 1622 au retentissement extraordinaire. Ils
imprimèrent un récit abrégé des Miracles qu'ils dirent arriver en la descente de la châsse de
Sainte Fare durant les prières des quarante heures les 2, 3 et 4 août 1622 à Paris.
ou
Soeur germaine du Saint Evêque Faron de Meaux, elle avait le même père, à savoir, le Comte
Agneric qui descendait d'une ancienne noblesse de Burgondie et qui avait de grands biens en
cette province. Sa mère était la Comtesse Léodegonde, fille unique et héritière d'un Comte de
Meaux. Cette famille étant très réglée, Fare n'y reçut qu'une excellente éducation et n'y vit que
des exemples qui la portaient à la Sainteté. Mais elle fut prévenue par la Grâce du Saint Esprit
qu’Il la préparait de bonne heure à être une des plus précieuses demeures de la Très Sainte
Trinité.
Le Saint Abbé Colomban de Luxueil fut le premier à découvrir ce Mystère. Venu chez ses
parents avec Saint Eustaise son disciple dans le château de "Pipimisium" (Champigny) dans la
forêt de Brie, à deux lieues de Meaux, il fut surpris de voir entre ses mains des épis de blé
déjà mûrs quoique ce ne fût pas encore la saison. Admirant ce prodige et plus encore celui de
sa Sainteté précoce, il la prit souvent en particulier, lui parla de la connaissance et de l'Amour
de Notre Seigneur Jésus-Christ, lui représenta ses beautés et ses adorables perfections et lui fit
connaître les secrètes obligations qu'elle avait de se donner toute à Lui et de prendre
perpétuellement garde à éviter tout ce qui Lui déplaisait et à faire tout ce qui Lui était
agréable. La jeune fille, touchée de ces paroles, lui dit un jour dans sa naïveté d'enfant :
"Mon Père, je t’en prie : découvre-moi où je trouverai ce Divin Maître afin que je puisse Le
servir. N'est-ce point Lui Qui a la Bonté de Se montrer quelquefois à moi pendant la nuit,
tantôt sous la forme d'un enfant d'une beauté merveilleuse qui me fait de très aimables
sourires, tantôt sous celle d'un homme plein de majesté mais déchiré de coups de fouet
couronné d'épines, attaché à une Croix et qui a Sa Mère en Sa Compagnie, tantôt tout
resplendissant et tout environné de Lumière?" Saint Colomban admira les familiarités de
I'Epoux des Vierges avec la petite Fare et prenant de là sujet de l'instruire encore plus
parfaitement des Secrets du Divin Amour, il l'exhorta à se consacrer entièrement et sans
réserve à Celui Qui l'attirait par des faveurs si extraordinaires.
Pendant qu'il parlait, Dieu toucha tellement le coeur de notre Sainte qu’elle prit la résolution
de faire voeu de Virginité à ses pieds. Elle lui dit donc : "Je m'offre à Jésus-Christ, Mon Très
Vénérable Père; je Lui donne mon corps et mon âme et je veux être toute à Lui et pour le
temps et pour l'Eternité. Prie-le qu'Il me reçoive pour Sa Servante et qu'Il confirme par Sa
Bénédiction le don que je viens de Lui faire." Si ces paroles furent ouïes de ses suivantes,
elles ne les prirent sans doute que pour des sentiments d'enfant qui n'avaient nulle
conséquence mais Saint Eustaise qui accompagnait Saint Colomban en jugea bien autrement
et reconnut que Dieu avait agi dans l'âme de cette petite d'une manière extraordinaire et toute
surnaturelle par le ministère de son Bienheureux Père.
Sainte Fare, se voyant mise au nombre des Vierges et des Epouses de Jésus-Christ par cette
consécration anticipée, s'efforça de ne rien faire qui la rendît indigne d'un si grand honneur.
Sa conduite sage et discrète donnait de la consolation à ses parents et de l'admiration à ceux
qui venaient au château. Elle employait une partie de la journée à la prière et aux exercices de
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piété et le reste du temps, elle s'occupait à quelque travail des mains. Cependant, ayant atteint
l'âge de quatorze, son père voulut la marier et l'accorda effectivement à un jeune seigneur de
sa naissance que l'on regardait comme un parti très avantageux. La Sainte, sachant ce dessein,
en fut outrée de douleur et en pleura tant qu'elle en perdit la beauté et la vue et qu'elle tomba
dans une extrême langueur. Elle demeura en cet état sans que les médecins y pussent apporter
remède jusqu'au bout de trois ans que Saint Eustaise, repassant par Pipimisium, lui rendit
visite et la guérit parfaitement, tant de sa langueur que de son aveuglement, sur la parole que
le seigneur Agneric, son père, lui donna qu’il ne la presserait pas davantage de se marier mais
lui laisserait sa liberté.
Guérie, Sainte Fare ne pensait plus qu'à employer sa santé à louer et à bénir le Médecin
Céleste Qui la lui avait donnée. Mais son père oubliant sa parole et ne voulant pas manquer de
foi à celui à qui il avait promis sa fille, reprit l'affaire de son mariage et porta la chose si avant
que le jour des noces était déjà assigné. Sainte Fare prend intérieurement conseil de son
Céleste Epoux et ayant trouvé une occasion favorable, elle se dérobe de la maison de son père
et va se cacher dans une chapelle dédiée à Saint Pierre près de Meaux. Il y fondit en larmes et
le visage collé contre terre, elle pria le Seigneur. Lorsqu'Agneric sut que sa fille s'était
absentée, il envoya ses domestiques à sa recherche avec ordre de la ramener de force ou
même de la mettre à mort si elle faisait trop de violence pour ne point obéir. On la trouva dans
cette chapelle, toute disposée à perdre plutôt la vie que de renoncer à ses voeux. On l'enleva,
on l'amena au château et son père l'ayant fait enfermer lui fit souffrir pendant six mois entiers
les plus rudes traitements que l'on puisse faire subir à une fille.
Au bout de ce temps, Saint Eustaise repassa pour la troisième fois à Pipimisium. Il fut fort
surpris d'apprendre les violences et les outrages que l'on avait faits et que l'on faisait encore à
Sainte Fare et ne pouvant retenir son zèle, il en fit une sévère réprimande à ce père
déraisonnable, le menaçant des châtiments de la Justice de Dieu s'il ne se repentait de son
crime et ne le réparait en rendant une parfaite liberté à l'Epouse de Jésus-Christ. Agneric,
effrayé de ses paroles, reconnut enfin sa faute et non seulement il rompit le mariage qu'il avait
voulu faire sans le consentement de sa fille mais il consentit qu'elle reçût le voile de Vierge et
de Moniale des mains de l’Evêque Condoald de Meaux (614) mais il résolut aussi de bâtir en
sa considération un monastère.* En attendant qu'il fût achevé, elle se retira avec deux filles,
l'une de Paris, l'autre de Soissons, en un lieu appelé Champeaux où elle commença à pratiquer
tous les exercices de la vie monacale.
* L'abbaye portait originairement le nom de "Brige," dérivé d'un mot celtique qui signifie un pont. Duplessis
pense qu'il y avait autrefois comme à présent, un pont sur la rivière, au confluent de l'Aubetin et du Morin. C'est
de là que la forêt, dit aujourd'hui de Faremoutier, fut appelée "Saltus Briegius." Le nom latin "Eboriacas" ou
"Evoriacas," que le monastère portait dans le septième siècle, paraît aussi dérivé du celtique : c'est de ce
monastère que la forêt et le district situés au midi de la Marne ont pris le même nom. Le pays dont il s'agit est
connu sous le nom de Brie. Les bâtiments de cette célèbre abbaye ont été presque tous détruits; ce qui en reste
est maintenant une habitation particulière. Sa situation, ses points de vue et la beauté de ses jardins sont
remarquables.
Elle fut ensuite conduite en cette nouvelle maison par le même Evêque de Meaux en la
compagnie de plusieurs filles qui voulurent, à son exemple, abandonner le monde pour ne
plus vivre qu'en Jésus-Christ. Cet Evêque la nomma Abbesse et ayant consacré son église à la
Mère de Dieu et au Saint Apôtre Pierre, il lui donna la bénédiction abbatiale. Elle s'illustra
davantage par la prééminence de ses bonnes oeuvres que par l'autorité de ses
commandements. On la voyait la première au choeur, la plus fervente à la psalmodie, la plus
constante dans la prière et la plus exacte à toutes les observances régulières. On ne peut assez
louer son respect et sa modestie pendant les Divins Offices, son humilité dans toutes ses
actions, sa charité envers ses filles, sa douceur et sa débonnaireté envers ceux qui avaient le
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bonheur de l'aborder. Tout parlait en elle et son silence n'était pas moins éloquent que ses
discours. Son abord inspirait la paix, ses regards calmaient les esprits les plus agités, la
sérénité et l'air de dévotion qui paraissaient sur son visage portaient à la piété et au
recueillement. Enfin, on sentait en elle, par la Grâce de Dieu, une amabilité telle qu'elle faisait
aussi aimer la Divine Bonté qui en est le principe.
Plusieurs Vierges, tant de pays France que venues de l'étranger, attirées par l'odeur admirable
de sa Sainteté, vinrent se ranger sous sa conduite. Des Princesses mêmes et des Comtesses
préférèrent l'austérité du cloître aux faux plaisirs du monde. Jonas, Moine de Luxeuil, en a
marqué une partie dans son troisième livre des Actes de Saint Colomban et de Saint Eustaise
et plusieurs de ce nombre ont mérité un culte public dans l'Eglise comme Sainte Sisetrude,
Sainte Hercantrude et Sainte Gibitrude.
* Il y avait deux monastères à Faremoutiers : l'un d'hommes, l'autre de femmes. Jonas fut Moine à
Faremoutiers, peut de temps après la fondation de cette maison et il nous a laissé une relation édifiante de ceux
qui l'habitaient.
Parmi les avis que Sainte Fare leur donnait, elle leur recommandait particulièrement une
grande pureté de coeur dans toutes leurs actions, une fidélité toujours constante à
correspondre aux mouvements de la Grâce et aux inspirations du Saint-Esprit, une extrême
défiance d'elles-mêmes pour mettre leur confiance en Dieu seul, un éloignement général de
tout ce qui était capable de diminuer et d'affaiblir en elles les Ardeurs du Divin Amour, une
Adoration Continuelle de Dieu présent et opérant au fond de leurs âmes, une persévérance
invincible à faire tout le bien qu'elles savaient Lui être agréable, sans jamais se relâcher,
même dans les plus petites choses, une contemplation assidue de Sa Perfection afin de
s'exciter à L'aimer davantage et à ne manquer jamais aux promesses qu'elles Lui avaient
faites. Pour rendre ses exhortations plus efficaces, elle leur mettait souvent devant les yeux
l'exemple de la Glorieuse Sainte Geneviève qui avait répandu depuis un siècle la bonne odeur
de sa Sainteté à Paris, à Meaux et dans les environs.
Ses Moniales s'élevèrent par la pratique de ces enseignements à une si haute Sainteté qu'elles
étaient ordinairement favorisées de Visions Célestes, surtout à l'heure du Départ comme Jonas
l'écrit à l'endroit que nous avons déjà cité. Notre Sainte étant tombée si malade qu'on
désespérait entièrement de sa guérison, Sainte Gibitrude, sa proche parente, sachant combien
sa présence était nécessaire à ses filles, pria instamment Notre Seigneur de la laisser encore
sur la terre et de l'ôter plutôt elle-même de ce monde en sa place. Comme elle faisait cette
prière, elle ouït une Voix du Ciel qui l'assura qu'elle était exaucée. En effet Sainte Fare guérit
mais elle fut saisie d'une fièvre dont elle succomba. Notre Seigneur Jésus-Christ ordonna à
son âme de retourner dans son corps pour y faire pénitence des fautes dont elle ne s'était pas
défaite entièrement dans le monde comme quelques ressentiments contre ses soeurs qui
l'avaient offensée et quelques dégoûts et lâchetés dans le Service de Dieu. Elle revint donc en
vie et vécut encore six mois avec une innocence et une pureté admirable après lesquelles,
ayant été avertie de l'heure de sa Naissance Céleste, elle expira Saintement. Sa cellule fut
alors remplie d'une si agréable odeur qu'on eut dit que le baume distillait de toutes parts. Au
bout de trente jours, selon le témoignage du même Jonas présent pendant qu'on célébrait la
Divine Liturgie pour elle, suivant la coutume de l'Eglise, on sentit dans la basilique des odeurs
si suaves qu'elles surpassaient tous les parfums de la terre. Il arriva à d'autres de semblables
merveilles et il y en eut une qui, étant en extase durant l'exhortation de la Sainte Abbesse, fut
appelée au Ciel par Notre Seigneur mais elle revint un moment à elle pour demander la
bénédiction et la permission de s'endormir à sa Bienheureuse Abbesse et elle s'endormit
effectivement aussitôt qu'elle l'eut reçue.
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Si Dieu prévenait de tant de faveurs les bonnes Moniales de ce monastère, Il était d'ailleurs
très sévère à punir celles qui s'éloignaient de leur devoir et transgressaient les ordonnances de
leur Règle. Il y en eut deux qui se laissèrent tellement séduire par les artifices du démon que,
ne pouvant s'assujettir à pratiques prescrites par Saint Colomban qui était de découvrir trois
fois le jour ses mauvaises pensées à la Mère Spirituelle, elles ne faisaient cette découverte
qu'en apparence et par manière d'acquit. Elles tombèrent donc peu à peu en une si grande
dureté de coeur que, se lassant de la rigueur de la vie monacale, elles s'enfuirent la nuit du
couvent et se retirèrent chez leurs parents. La Sainte, s'étant aperçue de leur absence, les fit
chercher. On les trouva, on se saisit d'elles et on les ramena. Les autres soeurs firent ce
qu'elles purent pour les porter à la pénitence mais inutilement. Enfin elles moururent
misérablement. Pendant trois ans, on voyait de temps en temps au-dessus de leur tombeau un
tourbillon de feu en forme de bouclier et l'on entendait deux voix dans la confusion de
plusieurs autres qui disaient chacune en hurlant d'une manière effroyable : "Malheur à moi,
malheur à moi!" Ce terrible châtiment fit un bien merveilleux à ce monastère et il doit aussi
apprendre à toutes les Moines et Moniales avec quelle exactitude et quelle sincérité il faut
s'acquitter de ce qui leur est ordonné par leur Règle.
Saint Faron fut redevable à Sainte Fare de la résolution qu'il prit de quitter le monde pour
embrasser la cléricature, bien qu'étant marié. Elle fut cause aussi de plusieurs autres
Bénédictions Spirituelles dont il plut à Dieu de combler toute sa famille, de sorte qu'elle lui
fut incomparablement plus utile que si elle avait mis beaucoup d'enfants au monde qui en
eussent soutenu la gloire en s'élevant aux premières charges de l'Etat et en se distinguant dans
la carrière militaire. Enfin, âgée de plus de quatre-vingts ans et prévoyant par une fièvre qui la
saisit que l'heure de sa Naissance au Ciel n'était pas éloignée, elle s'y prépara avec une ferveur
admirable. Il n'y a rien de plus touchant que les exhortations qu'elle fit à ses filles : "Aimez
Dieu sur toute chose," leur dit-elle, "et gardez fidèlement Sa Sainte Loi. Ayez une parfaite
cordialité les unes pour les autres; aidez-vous et supportez-vous mutuellement afin que la paix
et la concorde règnent éternellement dans cette maison. Recommandez souvent à Dieu nos
amis et nos bienfaiteurs. Portez compassion aux pauvres et aux pécheurs et priez Notre
Seigneur de suppléer par Sa Miséricorde au secours que vous ne pouvez pas leur rendre.
Faites à votre prochain tout le bien que vous souhaiteriez qu'on vous fît. Ne suivez jamais
votre jugement propre. Ne méprisez personne que vous-mêmes. Occupez-vous toujours de
Dieu et jetez-vous entre Ses Bras dans toutes vos peines. Faites des voeux et versez des
larmes pour ceux qui vous persécutent. Supportez les afflictions qui vous arrivent avec
soumission d'esprit et allégresse et ne vous estimez jamais plus heureuses que lorsque vous
serez environnées de Croix et éprouvées par les plus grandes tentations." Elle adressa aussi
des colloques très amoureux à Notre Seigneur Jésus-Christ et à la Mère de Dieu devant leurs
Saintes Icônes puis faisant le Signe de la Croix et mettant la main gauche sur son coeur, elle
rendit son esprit entre les bras de son Epoux Céleste, le 7 décembre 655.
Dans son testament, elle légua une partie de ses biens à ses frères et à sa soeur mais la plus
grande partie fut donnée à son monastère. En parlant de cette seconde portion de ses biens,
elle fait mention de ses terres de Champeaux mais rien ne prouve qu'elle eût fondé un autre
monastère et il paraît que l'Abbaye de Faremoutiers fit depuis bâtir à Champeaux un prieuré
conventuel qui fut à la fin du onzième siècle, remplacé par un chapitre de chanoines séculiers
situé dans le diocèse de Paris.
En 695, on renferma dans une châsse les Précieuses Reliques de Sainte Fare et il s'est opéré
plusieurs Miracles par son intercession. Les Remarquables Reliques de Sainte Fare qui ont
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échappé aux profanations révolutionnaires, sont maintenant conservées dans l'église
paroissiale désormais papiste de Faremoutier et dans celle de Champeaux.
Sainte Fare est la Sainte Protectrice d'Aveluy.
SAINT HIGOUMENE NICETAS DU MEDIKION, LE CONFESSEUR, (+824)
Confesseur, il n'avait que huit jours quand il perdit sa mère. Son père le consacra à Dieu et à
l'âge de douze ans, il était déjà Lecteur de l'Evêque de Césarée en Bithynie. Adolescent, il
entra au Monastère du Médikion au Mont-Olympe de Bithynie. Sa vie faite de rigueur et
d'humilité conduisit les Moines à le choisir comme Higoumène successeur de Saint
Nicéphore.
Lors des persécutions iconoclastes au temps de l'empereur Léon V l'Arménien, il se laissa
aller à communier avec les hérétiques après avoir été épuisé par un dur emprisonnement.
Repenti, il s'enfuit dans un lieu retiré. Mais pour manifester publiquement son revirement, à la
demande de Saint Théodore Studite, il revint à Constantinople. Arrêté et interné au Cap
Akritas, il y fut enfermé six ans dans un cachot sans lumière et nourri d'un peu de pain moisi
et d'eau croupie.
Libéré à la mort de l'empereur, il ne voulut pas reprendre la direction de son monastère et se
retira dans un petit domaine de la Corne d'Or face à Constantinople. Au bout de quelques
mois, il rendit son âme au Seigneur, épuisé par les souffrances et ses austérités.
ou
The Monk Nikita (Nicetas) the Confessor, hegumen of the Mydicia monastery, was born in
Bithynian Caesarea (northwest Asia Minor) of a pious family. His mother died 8 days after
his birth, and his father – named Philaret was tonsured into monasticism. The infant remained
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in the care of his grandmother, who raised him in a true Christian spirit. From his youthful
years Saint Nikita attended in church and was an obedient of the hermit Stephanos. With his
blessing Saint Nikita set off to the Mydicia monastery, where the hegumen then was Saint
Nicephoros (Comm. 13 March).
After seven years of virtuous life at the monastery, famed for its strict ustav (monastic rule),
the Monk Nikita was ordained presbyter. And the Monk Nicephoros, knowing the holy life of
the young monk, entrusted to him the guidance of the monastery when he himself became
grievously ill.
Not wanting power, the Monk Nikita began to concern himself about the enlightening and
welfare of the monastery. He guided the brethren by his own personal example of strict
monastic life. Soon the fame of the lofty life of its inhabitants of the monastery attracted there
many, seeking after salvation. And after several years the number of monks had increased to
100 men.
When the Monk Nicephoros expired to the Lord in his extreme old age, the brethren
unanimously chose the Monk Nikita as hegumen.
The Lord vouchsafed Saint Nikita the gift of wonderworking. Through his prayer a deaf-mute
lad was restored the gift of speech; two demon-possessed women received healing; he
restored reason to one who had lost his mind, and many others of the sick were healed of their
infirmities.
During these years under the emperor Leo the Armenian (813-820), the Iconoclast heresy
resumed and the oppression over holy icons intensified. Orthodox bishops were deposed and
banished. At Constantinople in 815 a council of heretics was convened, at which they
dethroned the holy Patriarch Nicephoros (806-815, + 828), and in his place they chose the
heretical layman Theodotos. In place of exiled and imprisoned Orthodox bishops they
likewise installed heretics. The emperor summoned before him all the heads of the
monasteries and tried to draw them over to the Iconoclast heresy. Among those summoned
was also the Monk Nikita, who stood firmly for the Orthodox confession. On his example all
the hegumens remained faithful to the veneration of holy icons. For this they threw him in
prison. The Monk Nikita bravely underwent all the tribulations and encouraged firmness of
spirit in the other prisoners.
Then the emperor and the false-patriarch Theodotos to trick with cunning those that persisted.
They explained to them, that the emperor would give them all their freedom and permit the
veneration to the icons on one condition: if they would take Communion from the pseudopatriarch
Theodotos. For a long time the monk had doubts, whether he should enter into
church communion with an heretic, but others of the prisoners besought him to partake
together with them. Acceding to their entreaties, the Monk Nikita went into the church, where
for the deception of the confessors icons were set out, and he accepted Communion. But when
he returned to his monastery and saw, that the persecution against icons was continuing, he
then repented of his deed, returned to Constantinople and began fearlessly to denounce the
Iconoclast heresy. All threats from the emperor were ignored by him. The Monk Nikita was
again locked up in prison, where he spent six years, until the death of the emperor Leo the
Armenian. And there, enduring hunger and travail, the Monk Nikita by the power of his
prayers worked Miracles: through his prayer the Phrygian ruler released two captives without
ransom; three men for whom the Monk Nikita prayed, who had suffered shipwreck, were
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thrown up on shore by the waves. In the year 824 under the new emperor Michael (820-829),
the Monk Nikita expired to the Lord. The body of the monk was buried at the monastery with
reverence. Afterwards, his relics became a source of healing for those coming to venerate the
holy confessor.
SAINTS MARTYRS EVAGRE, BENIGNE, CHRIST, ARESTE, SINIDIE, RUFUS,
PATRICE ET ZOZIME A TOMES, EN SCYTHIE (+310)
SAINTES MARTYRES AGAPE, CHIONIE ET IRENE A THESSALONIQUE, VIERGES
(+304)
Sous l'empereur Dioclétien, ayant refusé de renier le Christ, elles souffrirent d'abord une dure
prison puis elles furent jetées dans le feu. Mais respectées des flammes, elles se répandirent en
prières devant le Seigneur Qui reçut enfin leurs âmes dans le sein de Sa Gloire.
SAINT MARTYR VULPIEN A TYR (+305)
Dans la persécution de Maximien-Galère, il fut cousu dans un sac, avec un chien et un aspic et
précipité dans la mer. C'était le supplice des parricides : le sac dans lequel on les enfermait
était de cuir; on y mettait avec eux un chien, un coq, un serpent et un singe.
SAINT MARTYR ULPHIANUS DE TYRE (+306)
Ulphianus était un jeune homme de la ville de Tyre. Il souffrit pour le Christ par les mains
d'Urban, le maire de la ville de Tyre qui avait aussi fait torturer Amphianus. Pour finir, il fut
enfermé dans un sac avec un chien et un serpent et jeté à la mer. Il souffrit et fut glorifié en
306.
SAINT EVEQUE URBICE DE CLERMONT (+ 312)
Ayant été élevé de l'état du mariage à l'épiscopat, il gouverna cette église avec une sagesse et
une Sainteté qui la rendirent florissante entre toutes les Eglises de France. Cependant lorsqu'il
semblait être monté au plus haut point de vertu, il fit une chute lamentable par un commerce
illicite avec sa femme qu'il ne devait plus regarder que comme sa soeur mais il se releva
bientôt et se rendit encore plus illustre par les rigueurs d'une Sainte Pénitence qu'il ne l'avait
été par la pratique d'une piété innocente. Il avait succédé à Saint Austremoine.
AU MONASTERE DE HAUTVILLIERS, LA TRANSLATION DE SAINT MADELOUP
OU MALOU PRETRE.
SAINT ROMAIN, AU MONASTERE DE GLANFEUIL, EN ANJOU DISCIPLE DE SAINT
MAUR. (+6°.S.)
SAINT MARTYR AGATHEMERE, EN MYSIE que les anciens martyrologes placent à côté
de Saint Pancrace
SAINT MARTYR DONAT, A NICOMEDIE EN BYTHINIE
SAINTS MARTYRS ELPIDEPHORE, GALIQUE, BYTHONE ET DIE (+3°.S.)
The Holy Martyrs Elpidiphoros, Dios, Bythonios and Galikos suffered for their confession of
faith in Jesus Christ. They cut off the head of Saint Elpidiphoros with a sword. Saint Dios
they stoned. Saint Bythonios was drowned in the sea, and the Martyr Galikos was sent for
devouring by wild beasts.
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SAINT ABBE ATTALE DE TAORMINA (SICILE) (+800)
SAINTES MARTYRES AGAPE, CHIONIA ET IRENE (+ 304)
Saint Nicétas higoumène du monastère du Médikion à l'Olympe de Bithynie, confesseur des
Stes Icônes sous Léon V l'Arménien (824). -St Joseph l'Hymnographe Sicilien de nation,
moine à Thessalonique, confesseur des Stes Icônes sous Théophile (886). -St Elpidophore -St
Paul le Russe martyr par la main des Musulmans à Constantinople (1683). -St Nectaire de
Bejetsk fondateur du monastère de l'Entrée au Temple de la Très Ste Mère de Dieu dans la
province de Tver (1492). -Ste Mère Fare -St Pancrace, disciple de l'apôtre Pierre l'Evêque de
Taormina en Sicile et martyr (Ier siècle). -St Sixte Ier, pape et patriarche de Rome (125). -Sts
martyrs Dios qui accomplit son martyre en ayant la tête enfoncée dans un pot de terre cuite,
Bythonios qui fut précipité dans la mer et Galycos qui périt sous les dents d'un fauve. -St
Illyrios le Thaumaturge, ascète au mont Myrsinon.-St Attale, higoumène à Taormina en Sicile
(vers 800).
L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE LA FLEUR IMPERISSABLE"
("NEUVYADAEMII TSVET")
Sur cette Icône, la Très Sainte Mère de Dieu porte Son Divin Fils sur le bras droit et dans Sa
Main gauche, un bouquet de lys blancs. Ce bouquet symbolise la fleur de la Virginité qui ne
fane pas de l'Immaculée Vierge Toute-Pure Que chante l'Hymne de l'Eglise : "Tu es la Racine
de la Virginité et le Parfum de la pureté qui ne s'affadit pas." Des copies de cette Icône ont été
glorifiées à Moscou, Voronège et d'autres lieux en Russie.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
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Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
RÉFLEXION - "J'attends de subir un millier de fois la mort," écrivait Saint Athanase le
Grand à son troupeau en Egypte durant la terrible persécution arienne. Chaque homme
religieux peut dire cela de lui-même, lui qui en esprit a contemplé et vu le filet dans lequel
chaque âme humaine est contenue. Plus un homme est spirituel, plus dense devient le filet.
Telle est la Volonté de Dieu : que les plus spirituels soient sauvés par la voie la plus étroite.
Le Psalmiste David disait aussi : "Nombreuses sont les épreuves du Juste" (Ps 34,19).
Cependant, à la fin, la Victoire et la Gloire appartiennent aux Justes. Ils n'ont qu'une chose à
faire, c'est s'armer de la Foi et de la patience. Quiconque croit comprend aussi leur souffrance.
Celui qui se revêt de la patience verra victoire et Gloire. Pour celui qui aime le Seigneur,
même le plus étroit chemin est encore suffisamment large, la plus grande douleur un joug
léger et la mort la plus violente une joyeuse fête nuptiale.
CONTEMPLATION - Pour contempler le Seigneur Jésus dans l'Hadès :
1. Comment Il est descendu dans l'Hadès avec Grande Puissance, par laquelle l'Hadès
tremble;
2. Comment les esprits mauvais qui étaient jusque là seigneurs de l'Hadès, fuient devant Sa
Face;
3. Comment les âmes des Justes Ancêtres et Prophètes se réjouissent au-delà de tout à Sa
Venue.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid
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