samedi 28 avril 2012
Vie de Saint Philippe de Moscou et autres Vies de Saints.
5 – 18 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Nouveau et Lumineux Mercredi
ICONE DE LA MERE DE DIEU DE KASPEROV 1 octobre – 5 avril - 29 juin - Mercredi Lumineux
Une tradition rapporte que cette Sainte Icône fut amenée à Cherson de Transylvanie par un
Serbe à la fin du seizième siècle. Passant de parent à enfant, l'Icône est parvenue à une
certaine Madame Kasperova à Cherson en 1809. Une nuit de février 1840, elle priait,
cherchant la consolation à ses nombreuses peines. Regardant vers l'Icône de la Mère de Dieu,
elle remarqua que les détails de l'Icône, noircis par l'âge, étaient soudain devenus lumineux.
Bien vite l'Icône fut glorifiée de nombreux Miracles et les fidèles la considérèrent
miraculeuse.
Durant la Guerre de Crimée (1853-1856), l'Icône fut portée en procession à travers la ville
d'Odessa qui était assiégée par les forces ennemies. Le jour du Grand et Saint Vendredi, la
ville fut épargnée. Depuis lors, une Acathiste fut célébrée devant l'Icône à la cathédrale de la
Dormition d'Odessa chaque vendredi.
Cette Icône est peinte à l'huile sur toile montée sur bois. La Mère de Dieu tient Son Fils sur
son bras gauche. L'Enfant tient un rouleau. Saint Jean le Précurseur est dépeint sur un côté de
l'Icône et Sainte Tatiana sur l'autre. Ce devait probablement être les Saints Protecteurs des
propriétaires originaux de l'Icône.
L'Icône Kasperov est aussi commémorée le 1er octobre, le 29 juin et le Mercredi Lumineux.
SYNAXE DES VENERABLES PERES DU SAINT MONT DU SINAÏ Mercredi du Renouveau
Lecture de l’Epître
Actes II : 22-36
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2.22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu
témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au
milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; 2.23 cet homme, livré selon le dessein arrêté
et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des
impies. 2.24 Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas
possible qu'il fût retenu par elle. 2.25 Car David dit de lui: Je voyais constamment le Seigneur
devant moi, Parce qu'il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. 2.26 Aussi mon coeur
est dans la joie, et ma langue dans l'allégresse; Et même ma chair reposera avec espérance, 2.27
Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne permettras pas que ton
Saint voie la corruption. 2.28 Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de
joie par ta présence. 2.29 Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet
du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore
aujourd'hui parmi nous. 2.30 Comme il était prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait promis
avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, 2.31 c'est la résurrection du
Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des
morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. 2.32 C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous
en sommes tous témoins. 2.33 Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint Esprit qui
avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. 2.34 Car David n'est point
monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma
droite, 2.35 Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. 2.36 Que toute la maison
d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez
crucifié.
Lecture de l’Evangile
Jean I : 35-51
1.35 Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples; 1.36 et, ayant regardé Jésus
qui passait, il dit: Voilà l'Agneau de Dieu.
1.37 Les deux disciples l'entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus. 1.38 Jésus
se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit: Que cherchez-vous? Ils lui répondirent:
Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu? 1.39 Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et
ils virent où il demeurait; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième
heure. 1.40 André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de
Jean, et qui avaient suivi Jésus. 1.41 Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui
dit: Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). 1.42 Et il le conduisit vers Jésus.
Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie
Pierre).
1.43 Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit:
Suis-moi. 1.44 Philippe était de Bethsaïda, de la ville d'André et de Pierre. 1.45 Philippe rencontra
Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les
prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. 1.46 Nathanaël lui dit: Peut-il venir de
Nazareth quelque chose de bon? Philippe lui répondit: Viens, et vois. 1.47 Jésus, voyant venir à
lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude. 1.48
D'où me connais-tu? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, quand
tu étais sous le figuier, je t'ai vu. 1.49 Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu,
tu es le roi d'Israël. 1.50 Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu
crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. 1.51 Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous
verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de
l'homme.
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Cycle fixe : Commémorations
SAINT HIEROMARTYR PHILIPPE LE METROPOLITE DE MOSCOU (+1569)
9 janvier (martyre) – 5 avril (repos) - 31 mai (translation) - 3 juillet (translation)
Saint Philippe naquit en 1507. Il était déjà adulte lorsqu'il entra au Monastère des Solovski,
au-delà du cercle polaire sur la Mer Blanche. Comme il s'était distingué par ses vertus et sa
probité, il fut élu Higoumène et désigné en 1566 contre son gré pour occuper le trône
métropolitain de Moscou. Ne craignant que Dieu et animé d'un Amour ardent pour le peuple
chrétien opprimé, il n'hésita pas dès les premiers jours à blâmer les cruautés du Tsar Ivan le
Terrible d'abord en secret puis voyant que ses paroles n'avaient pas eu d'effet, il prit à parti le
souverain en public du haut de la chaire de la cathédrale de la Dormition : "Sire, nous offrons
ici le Sacrifice Non-Sanglant tandis que derrière ce Sanctuaire coule le sang des Chrétiens."
Le Tsar furieux le menaça et lui ordonna de se taire. Il répondit : "Je ne puis le faire car je ne
puis obéir à ton commandement plus qu'au Commandement de Dieu. Je combats pour la
Vérité et le Bien et je continuerai à le faire même si je devais perdre ma dignité et souffrir les
maux les plus cruels sinon notre Foi serait vaine, vaine aussi la dignité apostolique." Malgré
l'impression considérable produite par cette audacieuse déclaration, le Saint Métropolite ne
trouva pas l'appui nécessaire parmi les Chrétiens de Moscou paralysés par la crainte du tyran.
Le Tsar fit convoquer un concile d'évêques qui lui étaient soumis, lequel déposa Philippe et
l'envoya en exil comme simple Moine au Monastère d'Otrotch près de Tver. C'est là qu'il fut
étranglé en 1569 par le bourreau favori du Tsar.
TRANSLATION DES PRECIEUSES RELIQUES DE SAINT METROPOLITE ET THAUMATURGE PHILIPPE
DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Le corps de Saint Philippe fut enseveli au Monastère Otrocha à Tver. Les Moines du
Monastère des Solovki où il fut auparavant Higoumène, demandèrent en 1591 la permission
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de faire transférer ses Vénérables Reliques dans leur monastère. Le corps avait fortement
souffert mais cependant il demeura incorrompu; il fut placé dans un tombeau préparé par
Saint Philippe lui-même de son vivant en-dessous du portique du temple des Saints Zosime et
Sabbatius de Solovki près de la tombe de l'Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans
les pratiques monastiques.
Le 29 Avril 1649, un grammota du Patriarche Joseph fut envoyé à Elias l'Higoumène du
Monastère de Solovki au sujet de l'Invention solennelle des Précieuses Reliques de Saint
Philippe. Le 31 mai, les Saintes Reliques furent transférées dans un nouveau reliquaire et
placées dans la cathédrale de la Transfiguration.
En 1652 Nikon alors Métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les Précieuses
Reliques des trois Hiérarques Martyrs : le Métropolite Philippe et les Patriarches Job et
Hermogène. Avec la bénédiction du Patriarche Joseph, le Métropolite Nikon partit en 1652
vers les Solovki pour y prendre les Vénérables Reliques de Saint Philippe et les convoya
solennellement vers Moscou. Dans les mains du Saint se trouvait un document de repentance
du Tsar Aleksei Mikhailovich dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrièregrand-
père Ivan le Terrible qui avait "transgressé" son propre pouvoir en affrontant celui de
l'Eglise. Le 3/16 juillet les Saintes Reliques parvinrent à Moscou : "un pasteur, innocent et
chassé revint sur son trône." Dans la cathédrale de la Dormition, "il se tint à sa place durant
dix jours." Tout le jour durant et du matin jusqu'à la nuit, les cloches sonnaient comme si
c'était Pâque. Ensuite, les Saintes Reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition à
la porte Sud de l'Autel.
A l'endroit de la rencontre à Moscou entre les Précieuses Reliques de Saint Philippe et le
clergé et le peuple, une Croix fut élevée qui donna son nom au carrefour de la Porte de Péage
à Moscou (gare de chemin de fer Rizhsk).
ou
Sainted Philip, Metropolitan of Moscow, in the world Feodor (Theodore), was descended
from the illustrious boyar-noble lineage of the Kolychevi, occupying a prominent place in the
Boyar duma at the court of the Moscow sovereigns. He was born in the year 1507. His father,
Stepan Ivanovich, "a man enlightened and filled with military spirit," attentively prepared his
son for government service. Pious Varvara (Barbara), the mother of Feodor, who ended her
days in monasticism with the name Varsonophia, implanted in the soul of her son a sincere
faith and deep piety. Young Feodor Kolychev applied himself diligently to the Holy Scripture
and to the books of the holy fathers, upon which the old Russian enlightenment rested, then
transpiring within the Church and in the spirit of the Church. The Moscow Greatprince,
Vasilii III Ioannovich, the father of Ivan the Terrible, brought young Feodor into the court,
but he was not however attracted to court life. Conscious of its vanity and sinfulness, Feodor
all the more deeply immersed himself in the reading of books and visiting the churches of
God. Life in Moscow repelled the young ascetic. The sincere devotion to him of the young
prince Ivan, presaging a great future for him in government service, could not hold in check
within the earthly city his searching out of the Heavenly City.
On Sunday, 5 June 1537, in church for Divine Liturgy, Feodor felt intensely in his soul the
words of the Saviour: "No one is able to serve two masters" (Mt. 6: 24), which determined his
ultimate destiny. Praying fervently to the Moscow wonderworkers, and without bidding
farewell to kinsfolk, he secretly in the attire of a common person left Moscow, and for a
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certain while he hid himself away from the world in the village of Khizna, near Lake Onega,
earning his livelihood as a shepherd. His thirst for ascetic deeds led him to the reknown
Solovetsk monastery on the White Sea. There he fulfilled quite toilsome obediences: he
chopped firewood, dug the ground, and worked in the mill. After a year and an half of testing,
the hegumen Aleksei, at the wish of Feodor tonsured him, giving him the monastic name
Philip and entrusting him in obedience to the starets-elder Jona Shamina, who conversed with
the Monk Alexander Svirsk (+ 1533, Comm. 30 August). Under the guidance of the
experienced elders the Monk Philip grew spiritually, and strengthened in fasting and prayer.
Hegumen Aleksei sent him in obedience to work at the monastery black-smith forge, where
Saint Philip combined the activity of unceasing prayer amidst his working with an heavy
hammer. At the beginning of the service in church he always appeared first and was the last to
leave. He toiled also in the bakery, where the humble ascetic was comforted with an heavenly
Sign. In the monastery afterwards they displayed the "Bakery" image of the Mother of God,
through which the heavenly Mediatrix bestowed Her blessing upon the humble baker-monk
Philip. With the blessing of the hegumen, Saint Philip spent a certain while in wilderness
solitude, attending to himself and to God.
In 1546 at Novgorod the Great, archbishop Theodosii consecrated Philip as hegumen of the
Solovetsk monastery. The new-made hegumen strove with all his might to exalt the spiritual
significance of the monastery and its founders – the Monk Savvatii and Zosima of Solovetsk
(Comm. 27 September, 17 April). He searched out the Hodegetria image of the Mother of
God brought to the island by the original first head of Solovetsk, the Monk Savvatii; he
located the stone cross which once stood before the cell of the monk. Found also was the
Psalter, belonging to the Monk Zosima (+ 1478), the first hegumen of Solovetsk, and his robe,
in which from that time hegumens would vest during service on the days of memory of the
wonderworker. The monastery was revived spiritually. For regulating life at the monastery, a
new ustav (monastic rule) was adopted. Saint Philip built on Solovetsk majestic temples – a
refectory church of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, consecrated in the year
1557, and a church of the Transfiguration (Preobrazhenie) of the Lord. The hegumen himself
worked as a simple labourer, helping to lay the walls of the Transfiguration church. Beneathe
the north portico he dug himself a grave, alongside that of his guide, the starets Jona. Spiritual
life in these years blossomed at the monastery: asceticising amidst the brethren amongst the
students of Hegumen Philip were the Monks John and Longin of Yarengsk (Comm. 3 July)
and Vassian and Jona of Pertominsk (Comm. 12 July).
For his efforts of secret prayer Saint Philip often withdrew for quiet to a desolate wilderness
spot, two versts from the monastery, which received afterwards the name the Philippov
wilderness.
But the Lord was preparing the Saint for other service and other work. At Moscow Ivan the
Terrible remembered fondly about the Solovetsk hermit from the time of his childhood years.
The tsar hoped to find in Saint Philip a true companion, confessor and counsellor, who
through his exalted monastic life would have nothing in common with the sedition of the
boyar-nobles. The holiness of the metropolitan, in the opinion of Ivan the Terrible ought to be
of a certain spiritual meekness to quell the treachery and malice, nesting itself within the
Boyar soul. The choice of such an arch-hierarch for the Russian Church seemed to him the
best possible.
The Saint for a long time refused to take upon himself the great burden of primate of the
Russian Church. He did not sense any spiritual affinity with Ivan. He attempted to urge the
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tsar to abolish the Oprichniki [the tsar internal terror shock troops]. Ivan the Terrible
attempted to argue its civil necessity. Finally, the dread tsar and the holy metropolitan came to
an agreement, that Saint Philip would not meddle in the affairs of the Oprichniki and the
running of the government, he would not resign as metropolitan in case, if the tsar be not able
to fulfill his wishes, and that he would be a support and counsellor of the tsar, just as former
metropolitans were supports for the Moscow sovereigns. On 25 July 1566 occurred the
consecration of Saint Philip to the cathedra-seat of the Moscow Sainted-hierarchs, whose
number he was soon to join.
Ivan the Terrible, one of the greatest and most contradictory figures in Russian history, lived
an intensely busy life, he was a talented writer and bibliophile [i.e. lover of books], he
involved himself in the compilation of the Chronicles (and himself suddenly sundered the
thread of the Moscow chronicle-writing), he delved into the intricacies of the monastic ustav
(rule), and more than once thought about monasticism and abdicating the throne. Every aspect
of governmental service, all the abrupt measures undertaken by him for a setting to root
restructuring of civil and social life, Ivan the Terrible tried to rationalise as a manifestation of
Divine Providence, as the acting of God within history. His beloved spiritual heroes were
Saint Michael of Chernigov (Comm. 20 September) and Saint Theodore (Feodor) the Black
(Comm. 19 September), military men active with a complex contradictory destiny, moving on
towards their sacred ends through whatever the hindrances rising up afront them, and
fulfilling their duties to the Rodina (Native-land) and Holy Church. The more the darkness
thickened around Ivan the Terrible, the more resolutely he demanded of his soul cleansing and
redemption. Journeying on pilgrimage to the Kirillo-Belozersk monastery, he declared his
wish to the hegumen and the gathered elders to be made a monk. The haughty autocrat fell on
his knees to the hegumen, and that one blessed his intent. All his life from that time, wrote
Ivan the Terrible, "it seems to me, an accursed sinner, that halfways I am already blackrobed."
The Oprichnina was itself conceived of by Ivan the Terrible in the form of a monastic
brotherhood: serving God with weapon and military deeds, the Oprichniki were required to
dress in monastic garb and go to church service, long and tiring, lasting from 4 to 10 o'clock
in the morning. Upon "brethren," not appearing at 4 o'clock in the morning, the tsar imposed a
penance. Ivan himself with his sons sought fervently to pray and sing in the church choir.
From church they went on to refectory (meal), and while the Oprichniki ate, the tsar stood
alongside them. The remaining food the Oprichniki gathered from the table and distributed to
the poor at the doorway of their refectory (dining hall). Ivan the Terrible, with tears of
repentance and wanting to be an esteemer of the holy ascetics – the teachers of repentance, he
wanted to wash and burn away his own sins and those of his companions, cherishing the
assurance, that even the terrible cruel actions would rebound for him to the welfare of Russia
and the triumph of Orthodoxy. The most clearly spiritual action and monastic sobriety of Ivan
the Terrible is revealed in his "Synodikon": shortly before his death by his orders there were
compiled full lists of the people murdered by him and his Oprichniki, which were then
distributed throughout all the Russian monasteries. All his sins against the nation Ivan took
upon himself and besought the holy monks to pray to God for the forgiveness of his
tormented soul.
The self-styled monasticism of Ivan the Terrible, a dark most grievous oppression over
Russia, tormented Saint Philip, who considered it impossible to mix together the earthly and
the heavenly, serving the cross and serving the sword. Even moreso was it, that Saint Philip
saw, how much unrepentant malice and envy was concealed beneathe the black hoods of the
Oprichniki. There were among them outright murderers, hardened in lawless bloodletting, and
profiteers in it for the rewards, rooted in sin and transgression. By the sufferance of God
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history often is worked with the hands of the impious, and Ivan the Terrible as it were wanted
to whiten before God his black brotherhood, – the blood, spilled in the name of its thugs and
fanatics, cried out to heaven.
Saint Philip decided to oppose Ivan the Terrible. This was connected with a new wave of
executions in the years 1567-1568. In the Autumn of 1567, just as the tsar was setting out on a
campaign against Livonia, he learned about a boyar conspiracy. The plotters intended to seize
the tsar and deliver him over to the Polish king, who already was on the move with an army
towards Russian territory. Ivan the Terrible dealt severely with the conspirators and again he
shed much blood. It was bitter for Saint Philip, and the conscience of the Saint at length
compelled him boldly to enter into defense of the executed. The final rift occurred in the
Spring of 1568. On the Sunday of the Veneration of the Cross, 2 March 1568, when the tsar
with his Oprichniki entered the Uspenie (Dormition) cathedral, as was their custom in
monastic garb, Saint Philip refused to bless him, and began openly to denounce the lawless
acts committed by the Oprichniki: "Metropolitan Philip did instruct the sovereign of the
enmity in Moscow concerning the Oprichnina."The accusations of the Vladyka shattered the
harmony of the church service. Ivan the Terrible in a rage said: "Thou wouldst oppose us? We
shall see thine firmness! I have been too soft on you" – retorted the tsar, according to eyewitnesses.
The tsar began to show ever greater cruelty in persecuting all those that opposed him.
Executions followed one after the other. The fate of the saintly confessor was sealed. But Ivan
the Terrible wanted to observe a canonical semblance of propriety. The Boyar duma
obediently carried out the decision to have a trial over the Primate of the Russian Church. A
cathedral trial-court was set up over Metropolitan Philip in the presence of a thinned-out
Boyar duma. False witnesses were found: and to the deep sorrow of the Saint, these were
monks of the Solovetsk monastery beloved by him, his former students and novices. They
accused Saint Philip of a multitude of transgressions, even including sorcery. "I am come
upon the earth, just like all my ancestors, – humbly answered the Saint, – prepared to suffer
for truth." Having refuted all the accusations, the holy sufferer attempted to halt the trial by
declaring voluntarily to resign the metropolitan dignity. But his abdication was not accepted.
New abuse awaited the Martyr. Even after bringing forth a sentence of life imprisonment,
they compelled Saint Philip to serve Liturgy in the Uspensk cathedral. This was on 8
November 1568. In the midst of the service the Oprichniki burst into the temple, they publicly
read the council sentence of condemnation, and then abused the Saint, tearing from him the
hierarchical vestments, they dressed him in rags, dragged him out of the church and drove him
off on a simple peasant's sledge to the Theophany monastery. For a long while they oppressed
the Martyr in the cellars of the Moscow monasteries, the feet of the elder they shoved into
stocks, they held him in chains, and put an heavy chain upon his neck. Finally, they drove him
off to the Tver Otroch monastery. And there a year afterwards, on 23 December 1569, the
Saint accepted a Martyr's death at the hands of Maliuta Skuratov. Only three days before this
the holy elder foresaw the finish of his earthly efforts and communed the Holy Mysteries. His
relics were committed to earth initially there at the monastery, beyond the church altar. Later
on they were transferred to the Solovetsk monastery (11 August 1591) and from there – to
Moscow (3 July 1652).
The memory of Sainted Philip was celebrated by the Russian Church from the year 1591, on
the day of his Martyr's end – 23 December. From 1660 the celebration was transferred to 9
January.
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Une homélie du Père Alexandre Men
[les remarques entre [ ] ne sont pas du Père Alexandre mais peuvent rendre la traduction plus
compréhensible]
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit!
Aujourd'hui, l'Eglise célèbre la mémoire du Métropolite Philippe, un des plus célèbres Saints
Archevêques de Moscou. Nombre d'entre vous ont visité le village de Peredelkino près de
Moscou et y ont vu la vieille église où se trouve à présent la résidence patriarcale. Le futur
Métropolite de Moscou et Martyr a grandi dans ce bâtiment ou à proximité.
Bien sûr, il aurait pu mener une vie calme et privilégiée comme tout autre enfant aristocrate,
passant son temps à étudier, chasser, s'amuser, accomplir tâches domestiques et se consacrer à
ses activités familiales. Le jeune Kolychev aurait put mener sa vie en faisant tout cela. Mais
Philippe voulait dévouer sa vie à servir Dieu et l'humanité. Son parcours le mena à un
monastère très éloigné au Nord sur les Îles Solovetskii qui deviendra une bibliothèque célèbre
puis un centre de détention et enfin un camp de concentration [soviétique]. De nos jours, ses
ruines majestueuses secouent notre conscience.
Etant devenu Higoumène [=Abbé], Philippe commença à servir dans un des monastères. Les
Moines et leur Higoumène travaillaient dur pour soumettre cette région sauvage. Ils menaient
une vie éprouvante ayant à débroussailler un Désert infranchissable avec leurs mains, loin des
côtes des froides mers. Chaque nouveau pas était accompli dans de grandes difficultés. Le
monastère se trouve dans une région de permafrost glacée en hiver et infestée de nuages de
moustiques en été. Cependant, c'était des endroits magnifiques qui pouvaient et avaient besoin
d'être rendus vivables et [avec l'Aide de Dieu,] les Moines accomplirent cette exploit.
Philippe aurait passé sa vie à travailler et prier avec les autres mais le destin intervint
soudainement. Ivan IV [le Terrible] le convoqua à Moscou et l'informa qu'il devait devenir le
prochain chef de l'Eglise orthodoxe en Russie. Le Tsar Ivan connaissait Philippe depuis
quelque temps. Il savait que le nouveau Métropolite était honnête, un homme incorruptible et
fiable et sur lequel il pouvait compter. Comme tous les tyrans, le Tsar appréciait ces qualités
car il redoutait les conspirations et les trahisons. Son âme était tourmentée par les crises de
peur et de cruauté.
Dans l'histoire de notre patrie, il y eut deux périodes durant lesquelles la tyrannie paralysa
notre peuple. Le règne du Tsar Ivan que nous appelons "le Terrible" et à nouveau à l'époque
de Staline qui admirait Ivan et tenta de suivre son sanglant exemple. Par-delà les siècles, il
ressentit dans ce bourreau une parenté d'esprit. Ainsi donc, Ivan le Terrible qui frappait de
terreur le coeur de l'Eglise et du peuple de Russie était condamné à vivre dans la crainte.
Comme tous les autres dirigeants criminels, il ne pouvait qu'être terrifié de ce qu'il avait
commis, des horreurs qu'il avait perpétrées. Nombre de fois, il s'enfuira au Monastère de la
Sainte Trinité où il remplira nombre de livres de souvenirs, y inscrivant les noms de centaines
de gens qu'il avait tués, hommes, femmes, enfants, célèbres ou inconnus, tous ceux qu'il avait
tués, ceux dont il avait taillé famille et maisonnée en morceaux et dont il avait versé le sang. Il
y venait gémir et prier pour ses victimes puis confesser ses péchés aux Moines. Ensuite,
fatigué de se repentir, il replongeait dans la violence et les orgies sauvages avant de se
retrouver à nouveau frappé par la peur par la suite.
Un jour, Ivan vint à s'enfuir pour Alexandrov, s'y cacha et annonça qu'il ne gouvernerait plus.
Tout le monde fut terriblement tracassé et prit peur, convaincu que sans chef le pays serait
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vite vulnérable à toutes sortes d'agressions. Une délégation lui fut envoyée pour supplier Ivan
de revenir. Le Tsar accepta mais revint plus cruel que jamais et s'entoura d'une garde secrète,
l'Oprichnina. Les "oprichniki" s'habillaient tous de noir et servaient d'exécuteurs [pour les
basses oeuvres d'Ivan], entraient de force dans les maisons sans redouter punition, brûlaient,
pillaient et tuaient. Telle était la sorte de gens gardant le Tsar, la propre police secrète d'Ivan.
Lorsque Philippe vint à Moscou le Tsar le reçut chaleureusement mais Philippe prit la
précaution de dire : "Si vous voulez que je vienne oeuvrer ici à Moscou pour l'Eglise, vous
devez me donner le droit de célébrer une "pechalovaniia" [à l'époque impériale, cela se
référait aux prières publiques pour les opprimés.] Le Tsar hésita puis accepta. C'est à cette
seule condition que Philippe accepta la mitre blanche de Métropolite de Moscou.
Au départ, Philippe parvint à influencer Ivan de manière favorable et même à apaiser sa
cruauté un temps durant. A plusieurs reprises, le Tsar et le Métropolite se croisèrent face à
face dans les couloirs du Kremlin et Philippe lui disait : "Sire, vous ne devriez pas verser le
sang humain, le sang chrétien. Pourquoi pensez-vous que tout le monde est contre vous? Si
vous ne vous comportez pas de manière répréhensible, vous n'aurez rien à redouter." Ainsi
réprimandé, le Tsar laissait de côté ses plans maléfiques. Mais Philippe vit de profonds
changements sur le visage et dans l'âme du Tsar. Il avait connut le Tsar comme un beau jeune
homme et ouvert. A présent et bien qu'Ivan n'avait que quarante ans, il ressemblait déjà à un
vieillard aigri et une expression effrayante et ainsi que la folie se lisaient dans ses yeux.
Un jour, le Tsar participa à un nouveau massacre. Ensuite lui et sa garde noire d'Oprichniki,
tous à cheval galopèrent jusqu'à la cathédrale du Kremlin où Philippe était occupé à célébrer.
Tout le groupe pénétra dans l'église. Ivan fixa le Métropolite et déchira le silence de l'église
en hurlant : "Pourquoi manques-tu de bénir ton Tsar et souverain?" Philippe se retourna et
répondit d'une voix paisible : "Je ne reconnais pas le Tsar chrétien dans ce comportement
outrageant." "Dis-donc, mon ami Moine," avertit Ivan, "Ne t'immisce pas dans mes affaires
ou tu le regretteras amèrement." Mais Ivan savait que le Métropolite Philippe était un homme
honnête et direct qui n'aurait jamais rampé ni agit contrairement à sa conscience. Lorsque
Philippe était un Moine vivant dans le Nord, il se taisait à propos du Tsar mais à présent qu'il
était à la tête de l'Eglise, il prenait sur lui la responsabilité de porter témoignage. Philippe
rassembla le clergé et discuta sur la manière de limiter l'extraordinaire cruauté d'Ivan.
Personne ne soutint Philippe. Tous restèrent silencieux, tant ils avaient peur.
Lorsqu'éclata le conflit suivant entre le Tsar et le Métropolite dans la cathédrale, Ivan décida
de se débarrasser de Philippe. Sa méthode fut lâche et typique de tous les amateurs de
violence. Il ne voulut pas commettre l'acte lui-même : il confia cela à ses hommes de main. Il
convoqua les responsables de l'Eglise et les força à retirer à Philippe le titre de Métropolite.
Durant un Office, les Oprichniki pénétrèrent brusquement dans l'église, arrêtèrent Philippe et
ordonnèrent aux autres ecclésiastiques de lui retirer ses vêtements de Métropolite. Les sbires
du Tsar attachèrent ensuite Philippe dans une charrette à Ciel ouvert (c'était l'hiver…) et
l'emmenèrent au Kremlin afin de le soumettre à une parodie de procès. Le jugement tomba
vite, cruel : Philippe fut condamné à l'exil dans un monastère au Nord de Moscou.*
* Note du traducteur du russe : le monastère en question est Otroch' dans la ville de Tver'. Après sa Naissance
Céleste, le Métropolite fut enseveli entre ses murs.
A plusieurs reprises, l'ordre arriva de le faire mourir de faim mais Philippe était habitué aux
longs jeûnes et possédait une forte constitution; ainsi il survécut. Lorsque le Tsar tenta de
soumettre le peuple du Grand Novgorod, il décida de s'arrêter au monastère où il avait
emprisonné Philippe. Il envoya son assistant et chef bourreau Maliuta Skuratov avec ses
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paroles : "Va chercher Philippe qu'il vienne et nous bénisse." Maliuta entra au monastère et
trouva Philippe en prière avec les autres Moines.
Dans la galerie des peintures de Troitse-Sergiev Posad, on trouve une peinture du dixneuvième
siècle représentant Philippe à genoux devant une Icône. Il était décharné, l'air
épuisé mais serein dans sa Foi en Dieu. En même temps, Maliuta Skuratov ressemblant à la
"grande faucheuse" dans son manteau noir, pénètre sur cette scène et lui hurle : "Bénis-nous
pour nos actes infâmes!" Philippe ne bouge pas. Enragé, Maliuta se jette sur Philippe et
l'étrangle avec le coussin sur lequel Philippe était agenouillé. Abandonnant le corps dans
l'église, Maliuta sortit et informa les Moines : "Votre Philippe est mort d'empoisonnement.
Enterrez-le!"
C'est ainsi que s'acheva la vie du Métropolite Philippe. Ivan le Terrible mourut peu après,
jeune : il n'avait pas soixante ans. Il mourut après avoir tué un de ses fils en bas âge et perdu
la plupart de ses proches et amis. Il mourut seul dans un désespoir profond et amer. Son
héritage ne fut que sang et violence. Par contraste, Philippe fut glorifié par l'Eglise et bien des
siècles plus tard, il demeure un grand exemple ayant accompli ce qui était juste sans tenir
compte des conséquences. La vie est courte. Si nous ne savons pas faire ce qui est Juste en
cette vie, à quoi bon penser à la vie future?
Nous savons tous que l'homme est faible qu'il manque de la force pour accomplir son devoir
ici sur terre. Mais nous nous souvenons des Saints et nous leur demandons de prier et
d'intercéder pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ afin qu'Il nous relève de nos cendres et
fasse de nous des Serviteurs de Sa Vérité par la force de Son Amour. Amin.
SAINTE MARTYRE THEODORA, VIERGE ET SAINT DIDYME LE SOLDAT A
ALEXANDRIE (+304) 5 avril – 27 mai
Au temps de la persécution de Dioclétien et Maximien (289-305), on arrêta à Alexandrie la
Vierge consacrée à Dieu, Théodora. Après avoir courageusement confessé le Christ devant le
gouverneur, elle fut livrée à une maison de prostitution. Le premier homme qui se présenta
pour abuser d'elle était un militaire du nom de Didyme. Aussitôt converti par la pureté
rayonnante de Théodora, il la revêtit de son costume militaire, lui donna ses armes et elle put
ainsi sortir saine et sauve. Quand la supercherie fut découverte, on mena Didyme avec un
grand tapage auprès du gouverneur. Comme on lui demandait la raison de son acte, il répondit
calmement qu'il en attendait une double couronne : pour avoir délivré l'Epouse du Christ des
hommes débauchés d'une part et d'autre part celle du martyre qui l'attendait. Il fut décapité en
rendant Gloire à Dieu et son corps fut livré aux flammes. Sainte Théodora remporta aussi la
Couronne du martyre en étant brûlée vive.
ou
The Holy Martyrs Theodora the Virgin and Didymas the Soldier suffered for Christ during the
persecution against Christians under the emperor Diocletian (284-305), in the city of
Alexandria in either the year 303 or 304.
The Virgin-Martyr Theodora, standing trial before the Alexandria governor Eustratios,
bravely confessed herself a Christian. To the question of the governor as to why she had not
married, the Saint answered, that she had dedicated herself to God, and had resolved to
remain a virgin for the Name of Christ. Eustratios gave orders to take the holy virgin to
prison, giving her three days to make up her mind, and he threatened for further disobedience
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to have her taken off to an house of ill repute. Brought again to trial three days later, Saint
Theodora as before remained resolute in her faith. Then they led her off to the house of ill
repute, where dissolute youths began to argue which of them should be the first to go at her.
At this moment the Christian Didymas in soldier's garb without hindrance entered the house
of ill repute, where he chased out the frightened profligates and saved the holy virgin, having
bestowed her his garb. Upon learning what had happened, Eustratios gave orders to
interrogate Saint Didymas. Brought before the angry judge, Saint Didymas told how he had
set free the holy virgin, and for this he was sentenced to death by execution. At the place of
his execution appeared Saint Theodora, and turning to Saint Didymas, she said that she
wanted to die together with him. The governor, having caught sight of the holy martyress,
gave orders to execute them both. The first to bend the neck beneathe the sword was the holy
Martyress Theodora, and after her was the holy Martyr Didymas. The bodies of the holy
Martyrs were then burnt.
SAINT MOINE PLATON (OU PLATO) LE CONFESSEUR, HIGOUMENE AU STUDION
(+813)
The Monk Platon (Plato) was born in the year 735 into a pious Christian family of the parents,
Sergios and Euphemia. Orphaned early on, the boy was taken for raising by relatives, who
gave him a fine education. When he grew up he began life on his own. The Saint occupied
himself in the first years in the management of his property, which his parents had left him
upon their death. He was very temperate and hard-working and acquired by his toil great
wealth. But in his heart the monk-to-be blazed with love for Christ. He gave away all his
property, set his servants free and withdrew into a monastery named "Ensymboleion" near
12
Mount Olympos.
His prayerful zeal, love of work and geniality won him the love of the brethren. In his free
moments from prayer the monk copied Divine-service books, and compiled anthologies from
the works of the holy fathers. When the head of the monastery Theoktistos died in 770, the
brethren chose the Monk Platon as hegumen, despite that he was a mere 35 years of age. after
the death of the emperor Constantine Kopronymos (775), the Monk Platon set out to
Constantinople. He resigned from the administration of the Nicomedia metropolitan and in
782 together with his nephews – Saints Theodore (+ 826, Comm. 11 November) and Joseph
(+ 830, Comm. 26 January), he withdrew to the desolate place of Sokudion. They built on the
mount a church in honour of the holy Apostle John the Theologian, and founded a monastery,
the head of which became the Monk Platon. When Saint Tarasios together with the empress
Irene convened in Nicea in 787 the Seventh OEcumenical Council, the Monk Platon took an
active part in its work. Being learned and erudite in Holy Scripture, he successfully unmasked
the error in the Iconoclast heresy and defended the veneration of holy icons. When the Monk
Platon approached old age, he transferred guidance of the monastery to the Monk Theodore.
In 795 the emperor Constantine VI (78-797) by force compelled his spouse to accept
monasticism and decided to marry with one of his kinswomen, Theodotia.
Even though the holy Patriarch Tarasios condemned this marriage, one of the conspicuous
Constantinople priests, Joseph, violated the prohibition of the Patriarch and celebrated the
marriage of the emperor.
Having learned of this, the Monks Platon and Theodore excommunicated the emperor from
the Church and dispatched a letter about this to all the monks. The enraged emperor gave
orders to lock up Saint Platon in prison and to banish the Monk Theodore to Soluneia. Only
after the death of the emperor in 797 did they receive their freedom. The Monk Theodore
settled in Constantinople and became hegumen of the Studite monastery. The Monk Platon
lived as a simple monk at this monastery under the obedience of his nephew.
When the new emperor Nicephoros (802-811) on his own returned to the Church the
excommunicated priest Joseph, the Monks Platon and Theodore again came forward with a
denunciation of the unlawful activities of the emperor. For this the brave confessors were
again in 807 subjected to punishment. They were imprisoned for four years. The Monk Platon
was freed from imprisonment in 811 after the death of the emperor and he returned to the
Studite monastery.
He survived three years more at work and prayer, and expired to the Lord on Lazarus
Saturday at age 79, on 8 April 814. For his fearless speaking out in defense of holy icons, the
Monk Platon received the title of "confessor."
SAINT DERFEL GADARN (OU CADARN, GDARN) (+6°.SAINT)
Selon la tradition, Saint Derfel était un grand soldat gallois qui combattit à la bataille de
Camlan (537) où le Roi Arthur aurait été tué. Il a pu être Moine et Abbé à Bardsey et plus tard
Ermite à Llanderfel dans le Merionethshire au Pays de Galles, devenant ainsi son fondateur et
Saint Protecteur.
SAINT BECAN DE KILL-BEGGAN (+6°.SAINT)
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Saint Becan, appelé un des douze Apôtres d'Irlande dans la vie de Saint Molossus, serait le
fils de Murchade et Cula, de la maison royale de Munster et un parent de sang de Saint
Columba. Becan fut proclamé un des trois plus grands athlètes de vertu avec Saint Endeus et
Saint Mochua, tous ayant été des guides pour les Saints en cette époque riche en Saints. Il
fonda un monastère à Kill-Beggan, Westmeath. En construisant son église, il travailla
fréquemment à genoux et pendant que ses mains étaient occupées à travailler, il priait avec ses
lèvres, les yeux pleins de larmes de componction. Il a donné aussi son nom à l'église et la
paroisse d'Imleach-Becain, Meath.
SAINTE ABBESSE ETHELBURGE DE LYMINGE (+647).
Sainte Ethelburge était la fille du Saint Roi Ethelbert de Kent, converti au Christianisme par
sa femme Berthe (Tata) et Saint Augustin de Canterbury. Ethelburge épousa le roi païen
Edwin de Northumbrie. Elle et son aumônier Saint Paulinus convainquirent Edwin de se
convertir à Notre Seigneur (627) et de se tourner vers la Sainteté.
Le comportement de sa femme autant que la prédication Paulin dut produire une grande
influence dans la conversion d'Edwin et de sa court. Le Pape de Rome Boniface lui écrivit
pour l'encourager, adressant la lettre "A sa fille, la dame la plus glorieuse, Reine Ethelburge,
l'Evêque Boniface, Serviteur des Serviteurs de Dieu ..." Il lui envoya sa bénédiction et un
miroir d'argent avec un peigne d'ivoire paré d'or, lui demandant d'accepter le cadeau "avec le
même bon esprit que celui avec lequel il avait été envoyé."
Edwin encouraga l'avancée du Christianisme dans son royaume mais à sa Naissance au Ciel,
le paganisme revint et Ethelburge fut bien forcée de retourner dans son Kent natal
accompagnée de Paulin. Elle y fonda un monastère double à Lyminge sur l'emplacement
d'une vieille villa romaine que lui avait donné son frère Eadbald , rue Stone, près du fort
romain de Lymne.
Sainte Ethelburge resta à Lyminge jusqu'à la fin de sa vie et on trouve encore là-bas un
renfoncement dans le mur du Sud de l'église paroissiale, probablement son tombeau et son
puits dans le pré du village dans un bon état de préservation. Quand Lanfranc fonda l'église du
collège à Canterbury pour le clergé de paroisse de la ville, il translata les Précieuses Reliques
de Sainte Ethelburge et les y fit enchâsser, juste hors du Northgate jusqu'au temps de la
sinistre "Dissolution des Monastères" par Henry VIII .
Sainte Ethelburge est représentée dans l’iconographie en Abbesse couronnée avec l'Abbaye
de Lyminge dans laquelle elle est vénérée.
Tropaire de Sainte Ethelburga ton 4
Ô Sainte Ethelburge, tu fleuris comme un lys dans le Kent /
puis paras alors le Northumbrie comme épouse du Roi Martyr Edwin. /
Tu consacras ton veuvage à ton Couvent du Kent. /
Prie que nous, suivant l'exemple de ta vie longue et fructueuse /
puissions-nous passer toute notre vie au Service de Dieu et finalement recevoir Sa
Miséricorde.
SAINT PROBUS ET SAINTE GRACE
Dates inconnues. Probus et Grâce sont traditionnellement considérés pour être un couple de
mari et femme gallois. L'église de Tressilian ou Probus, en Cornouailles, est dédiée en leur
honneur. Les Vénérables Reliques de Saint Probus et de Sainte Grâce se trouvent toujours
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dans l'église érigée à l'emplacement de leur oratoire
Saint Théodule
SAINTS HIEROMARTYRS AGATHOPODUS, DIACRE ET THEODULUS, LECTEUR
ET LEURS COMPAGNONS A THESSALONIQUE (+303)
Agathopodus était Diacre et Théodolus Lecteur à l'Eglise à Thessalonique. Agathopodus était
couronné de cheveux gris et chargés d'ans et Théodolus de la compréhension de la jeunesse et
de la chasteté. A l'époque des persécutions de Dioclétien contre les Chrétiens, ils furent tous
deux convoqués à la cour. Ils répondirent en se réjouissant et se tenant par la main, ils
marchèrent en criant au long du chemin : "Nous sommes Chrétiens!"
Tous les conseils des juges afin de les amener à renier le Christ et à adorer les idoles
demeurèrent vains. Après un emprisonnement prolongé où on les affama, ils furent
condamnés à mort par noyade dans la mer. Les mains liées dans leur dos et une lourde pierre
accrochée au cou, ils furent emmenés à l'endroit de la noyade. Lorsqu'ils voulurent se
précipiter immédiatement dans l'eau, Agathopodus s'écria : "Voyez, par ce second Baptême,
nous sommes lavés de tous nos péchés et en pureté nous partons vers le Christ Jésus."
Peu après, la mer rendit leurs corps sur la rive et des Chrétiens les ensevelirent avec honneur.
Saint Théodolus apparut à ses proches comme un Ange lumineux dans des atours radieux et
leur ordonna de distribuer tout ce qu'il possédait aux pauvres. Ces Glorieux Soldats du Christ
souffrirent honorablement durant le règne de Dioclétien et du prince Faustinus de
Thessalonique en l'an 303.
ou
15
The Holy Martyrs Agathopodos the Deacon and Theodoulos the Reader lived in Thessalonika
during the reign of the emperor Diocletian (284-305) and Maximian (284-305) and were
among the church clergy: the holy Deacon Agathopodos was very old, and Saint Theodoulos
very young.
Both distinguished themselves by righteous life and piety. One tine Saint Theodoulos saw in
his sleep a vision, in which an unknown person in radiant garb placed in his hand some object.
When he awoke, he then saw in his hand a beautiful ring with the image of the Cross and he
realised, that this was a sign of his future martyrdom. By the power of the Cross imaged on
the ring the Saint healed many of the sick and turned pagans to faith in Christ the Saviour.
When the emperor Diocletian issued an edict (303) of a persecution against Christians, many
attempted to hide themselves from pursuit, but Saints Agathopodos and Theodoulos
undauntedly continued to proclaim the Gospel preaching.
The Thessalonika governor Faustinus, having learned of this, gave orders to bring them to
him for trial. Seeing the youth and excellence of Saint Theodoulos, Faustinus attempted by
flattery to persuade him to renounce Christianity and return to the decreed offering of
sacrifice. To this the Martyr Theodoulos answered, that he long since had renounced the error
and that he pitied Faustinus, who by his offer of paganism was condemned himself to eternal
death. The governor offered the Martyr a choice: the fortune of life or immediate death. The
Saint answered, that certainly he would choose life, but as life eternal, and that temporal death
he feared not.
When Faustinus lost hope to persuade the Martyr Theodoulos, he began to talk with Saint
Agathopodos. The governor attempted to deceive him and said, that Saint Theodoulos had
already agreed to offer sacrifice to the gods. But the Martyr Agathopodos did not believe this.
He was convinced, that Saint Theodoulos was prepared to offer his life for his True God, the
Lord Jesus Christ.
Not having any success, Faustinus commanded to remove the Martyrs to prison. The holy
Martyrs prayed fervently and boldly preached the Word of God to the imprisoned, such that
many were converted to Christianity. The head of the prison Eutinios reported about this to
the governor.
Faustinus again summoned them to trial and again he urged them to renounce Christ. Before
the eyes of Saint Theodoulos they brought forth to offer sacrifice those, who earlier were
Christians, but betrayed the faith. "Ye have conquered the weak, but strong warriors of Christ
ye in no way wilt see to conquer, even if ye do invent yet greater torments!" – exclaimed
Saint Theodoulos. The governor commanded the Martyr to produce the Christian books.
"Here, my body is given for torture, – answered the Martyr, – do with it what thou wish;
torture me in a very fierce manner, but nonetheless I shalt not hand over the Holy Books for
mockery by the impious!"
Faustinus gave orders to bring Saint Theodoulos to the place of execution, where an
executioner readied a sword in order to cut off his head. The Martyr bravely and with joy
cried out: "Glory to Thee, O God, Father of my Lord Jesus Christ, Who deigned to suffer for
us. Here by His grace I go unto Thee, and with joy I do die for Thee!" Then Faustinus halted
the execution and again locked up the Martyrs in prison. There the holy Martyrs prayed
fervently and both saw the same dream. They were sailing in a ship, which during the time of
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storm was suffering shipwreck. The waves cast them up upon shore, arrayed in white radiant
raiment. The Saints told each other about the vision, and they gave thanks to God for their
impending Martyr's end.
In the morning, when the Martyrs were again brought to Faustinus, they declared to him: "We
– are Christians and for the Name of Christ we are prepared to undergo whatever the
suffering." Faustinus gave orders to cast them into the sea. The waves carried Saint
Agathodoros to the rocks, and he loudly exclaimed: "This shalt be for us a second Baptism,
which will wash away our sins, and we shalt come unto Christ with purity." After him Saint
Theodoulos was also cast into the sea (+ 303).
The sea cast on shore the bodies of the Saints in radiant garb, without the ropes and weightstones.
Christians took their holy bodies and gave them reverent burial.
SAINT MOINE PUBLIUS D'EGYPTE (+4°.SAINT)
Saint Publius vécut une vie d'Ascète dans le Désert d'Egypte durant le règne de l'empereur
Julien l'Apostat (361-363). Avant sa campagne contre les Perses, l'empereur envoya un démon
pour explorer les chemins à parcourir par son armée. Le Vénérable Publius prédit l'intention
de l'empereur. Il resta en prière, les mains levées, priant nuit et jour et empêcha le passage du
démon.
Dix jours durant, l'esprit maléfique attendit que le Moine termina sa prière. Incapable d'aller
plus loin, il retourna à l'empereur et avoua n'avoir pas su aller plus loin parce qu'il avait été
contrecarré. De rage contre Saint Publius, Julien l'Apostat jura de se venger de lui à son retour
de campagne. Il ne réussit pas à accomplir son voeu puisqu'il périt rapidement.
Après la mort de Julien, un des commandants de son armée distribua tous ses biens et reçut la
tonsure monastique de Saint Publius.
SAINT MOINE MARC L'ANACHORÈTE D'ATHÈNES (+VERS 400)
The Monk Mark was born in Athens. He related about his life to Abba Serapion, who by the
will of God visited him before his death.
In his youth he had studied philosophy. After the death of his parents, Saint Mark withdrew
into Egypt and settled into a cave of the Thracian Mount (in Ethiopia). The monk spent
ninety-five years in seclusion and during this while not only did he not see an human face, but
not even a beast or bird. The first thirty years were for the Monk Mark the most difficult time.
Barefoot and bedraggled, he suffered in winter from the cold, and in summer from the heat.
The sparse wilderness plants served him for food, and sometimes he was reduced to eat the
dust and drink bitter sea-water. Unclean spirits chased after the Monk Mark, promising to
drown him in the sea, or if they caught hold of him to drag him off down from the mountain,
with shouts of: "Depart from our land! From the beginning of the world no one amongst
mankind hath come hither – why hast thou dared to come?"
After thirty years of tribulation, Divine grace came upon the ascetic. Angels brought him
food, and on his body there grew long hair, which protected him from the cold and heat. "I
beheld, – said he to the Monk Serapion, – the likeness of the Divine paradise and in it the
prophets of God Elias and Enoch, and everything that I sought, – the Lord set forth to me."
During the time of his conversation with Abba Serapion the Monk Mark enquired, how things
stood in the world with the law of Christ, and whether persecutions against Christians still
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continued. Hearing, that idol-worship had long since ceased, the Saint rejoiced and asked:
"Are there now amidst the world Saints working Miracles, as the Lord did speak of in His
Gospel: `If ye have faith even as a grain of mustard seed, ye will say to this mountain: move
hither from there, and it wilt move, – and nothing shalt be impossible for you' (Mt. 17: 20)."
At this moment, as the Saint pronounced these words, the mountain moved from its place
5,000 cubits (approximately 2.5 kilometers) and was shifted nigh towards the sea. The Monk
Mark saw that the mountain had moved, and he turned to it: "I did not order thee to move
from thine place, but did converse with a brother; wherefore go thou to thine own place!"
After this the mountain actually returned to its own place. Abba Serapion fell down in fright.
The Monk Mark took him up by the hand and asked: "Hast thou not then seen suchlike
Miracles in thy lifetime?" – "No, father" – answered Starets Serapion. Then the Monk Mark
wept bitterly and said: "Woe unto the earth, since upon it live Christians in name only, and
not in deeds."
After this the Monk Mark invited Abba Serapion to a meal. An Angel brought the food. Abba
Serapion said, that never had he eaten such tasty food nor drank such sweet water. "Brother
Serapion, – answered the Monk Mark, – didst thou see, what beneficence God doth send His
servants! In all mine days there was sent from God only one breadloaf and one fish, and now
on account of thee He hath doubled the meal – and sent us two loaves and two fishes. By
suchlike meal the Lord God hath nourished me during all the course of time after my first
sufferings from evil."
Before his end, the Monk Mark raised up prayers for the salvation of Christians, the earth and
everything in the world living upon it in the love of Christ. He gave final instruction s to Abba
Serapion to bury him in the cave and cover over the entrance to it. Abba Serapion was a
witness of how the soul of the one hundred thirty year old elder – the Monk Mark, was
conveyed to Heaven (+ 400).
After the burial of the Saint, two Angels in the form of hermits guided Abba Serapion into the
inner wilderness to the great Starets John. Abba Serapion recounted to the monks of this
monastery about the life and end of the Monk Mark.
SAINTE MONIALE THÉODORA DE THESSALONIQUE (+879) 5 avril - 29 août
"A wealthy and devout woman, she lived on the island of Aegina, but, when the Arabs overran
the island, she moved to Salonica. There, she gave her only daughter to a monastery,
where she received the monastic name Theopista. Her husband Theodorinus died very soon,
and then Theodora became a nun. She was a great ascetic. She often heard angelic singing,
and would say to her sisters: 'Don't you hear how wonderfully the angels are singing in
heavenly light?' She entered into rest in 879, and a healing myrrh flowed from her body,
which gave healing to many."
ou
The Nun Theodora of Soluneia was born of Christian parents, Anthony and Chrysantha, living
on the island of Aegina. At mature age Saint Theodora entered into marriage, and soon gave
birth to a daughter. During an invasion of the Saracens (823) the young spouses moved away
to the city of Soluneia (Thessalonika). Here Saint Theodora dedicated her daughter to the
service of God in a monastery, and after the death of her husband she also accepted
monasticism at this monastery.
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By works of obedience, fasting and prayer she so pleased God, that she received the gift of
wonderworking and worked Miracles not only during her lifetime, but also upon her death (+
892). When the hegumeness of the monastery died, they wanted to put her grave alongside the
grave of the Nun Theodora. Then the nun, as though alive, pushed herself beneathe the grave
and vacated the spot for her superiour, showing even after death an example in humility. From
her relics flowed myrh. When the Turks seized Soluneia in 1430, they hacked apart the holy
remains of the Nun Theodora.
"A wealthy and devout woman, she lived on the island of Aegina, but, when the Arabs overran
the island, she moved to Salonica. There, she gave her only daughter to a monastery,
where she received the monastic name Theopista. Her husband Theodorinus died very soon,
and then Theodora became a nun. She was a great ascetic. She often heard angelic singing,
and would say to her sisters: 'Don't you hear how wonderfully the angels are singing in
heavenly light?' She entered into rest in 879, and a healing myrrh flowed from her body,
which gave healing to many.
5 avril (translation) - 19 juin - 1er Dimanche après la Fête des Sts. Apôtres Pierre et Paul
SAINT PATRIARCHE JOB I DE MOSCOU (+1607)
Saint Job naquit vers 1530 au sein d'une Pieuse Famille de marchands à Staritza, près de Tver.
Il reçut sa première éducation dans le Monastère de cette ville et y devint Moine. Pendant de
longues années, il montra une vie exemplaire et se distinguait en particulier par sa piété et sa
capacité à réciter de mémoire de nombreuses prières et des textes de l'Ecriture. Devenu
Higoumène, il fut ensuite appelé à Moscou pour diriger le Monastère de Simonov puis celui
de Novospassky. C'est en cette qualité qu'il prit part aux Conciles de l'Eglise russe, en
particulier celui qui statua sur les possessions monastiques (l580). Sur ce point, le Saint passa
toute sa vie dans le plus strict dépouillement, distribuant largement aux nécessiteux et à sa
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Naissance au Ciel, on ne trouva dans sa cellule que quinze roubles, des vêtements et quelques
Icônes.
Consacré Evêque de Kolomna, il fut transféré cinq ans plus tard à Rostov et le 11 décembre
1587, fut nommé Métropolite de Moscou. Depuis 1580 que le souverain avait reçu le titre de
Tsar et que la Russie avait pris la relève de l'Empire chrétien, on avait commencé à méditer le
projet de donner à l'Eglise russe un Patriarche. Le Patriarche Jérémie II de Constantinople vint
à Moscou en 1588 et à l'issue des négociations menées par Boris Godounov, le Tsar annonça
que l'Eglise de Constantinople avait accordé son consentement pour l'établissement du
Patriarcat de Moscou. Le Concile de l'Eglise russe présenta trois candidats au Tsar qui fixa
son choix sur Saint Job. Lors de son intronisation célébrée le 26 janvier 1589, le Patriarche
Jérémie élevant l'Evangile au-dessus de la tête de Job, pria pour qu'il devienne un luminaire
inextinguible de la Foi. Puis ils concélébrèrent la Divine Liturgie.
Peu après, Saint Job établit pour l'assister quatre Métropolites : de Novgorod, de Kazan, de
Rostov et de Sarai-Rodon et il appointa dans les grandes villes des Archiprêtres qui avaient la
charge de quarante paroisses. Malgré les nombreuses difficultés et le manque de maîtres, il
tenta d'organiser l'enseignement, corrigea les Livres Liturgiques et les fit imprimer pour la
première fois et cela même en temps de famine. En Sibérie et dans les territoires d'Extrême-
Orient qui venaient d'être annexés à la Russie, le Patriarche organisa des monastères à
vocation missionnaire et de nombreux indigènes demandèrent le Saint Baptême. Il fonda plus
de dix monastères et chaque année de son Patriarcat fut marquée par la construction d'une
nouvelle Eglise à Moscou. Il oeuvra aussi particulièrement pour la Vénération des Saints
russes, continuant l'oeuvre de Saint Macaire de Moscou.
A l'Endormissement du Tsar Féodor, Saint Job donna son appui pour l'élévation au trône de
Boris Godounov (1598) et il fit tout son possible pour rappeler à l'unité les principautés du
Sud-Est qui avaient fait sécession sous la direction du faux-Dimitri. A la mort de Boris
(1605), l'imposteur s'empara du trône de Moscou et exigea la déposition du Saint Hiérarque.
Le Tsar Féodor fut assassiné et la foule se précipita dans la cathédrale de la Dormition lors de
la célébration de la Divine Liturgie. Ils bousculèrent le Saint, déchirèrent ses ornements mais
Saint Job les écarta et alla se réfugier près de l'Icône de la Mère de Dieu et déposant
l'enkolpion qu'il avait reçu dix-neuf ans plus tôt du Patriarche Oecuménique, il fit appel à la
Toute Sainte pour sauvegarder l'Orthodoxie. Les insurgés s'emparèrent du Vieillard, le
traînèrent de manière ignominieuse à travers les rues puis l'exilèrent au Monastère de sa
profession à Staritza. Les révoltés tentèrent d'obtenir son accord pour installer l'Archevêque
Ignace de Ryazan à sa place mais il refusa énergiquement de leur donner ainsi sa caution.
Après la déposition du faux Dimitri et le couronnement du Tsar Basile, les Evêques russes
rassemblés en Concile, demandèrent à Saint Job de reprendre son siège mais le Saint
Hiérarque, devenu aveugle, accorda sa bénédiction pour que Saint Hermogène assure la
succession. Les troubles n'en avaient pas cessé pour autant, aggravés par les intrigues des
Polonais et les discordes des Princes russes. Le Patriarche Hermogène et le Tsar, désirant
fournir au peuple l'occasion de faire pénitence, convoquèrent Job à Moscou et le Saint
Vieillard leur accorda à tous son absolution pour le grave péché qu'ils avaient commis envers
lui ainsi que pour avoir renié leur serment d'allégeance au souverain légitime. De retour au
Monastère de Staritza, il remit son âme en paix quatre mois plus tard le 19 juin 1607. Lorsque
ses Saintes Reliques furent exhumées en 1652 pour être translatées à Moscou et être déposées
en la Cathédrale de la Dormition, elles exhalèrent un Parfum Céleste et devinrent par la suite
une source de guérisons.
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SAINT MARTYR CLAUDIEN (+7°.S.)
Perse de nation, on croit qu'il souffrit sous Chosroès en Mésopotamie.
5 SAINTES MARTYRES ET VIERGES DE LESBOS
Five Holy Virgin Martyrs are remembered on this day, having died from the sword on the
island of Lesbos. There is also remembrance of the Terrible Shaking (Earthquake) at Antioch
in the year 526.
SAINTS MARTYRS FERMUS, SA SOEUR ET SA SERVANTE
The Martyr Fermus died from fire, and his sister with her servant – from the sword.
SAINT MARTYR ZÉNON.
Ecorché vif, il fut enduit de poix et jeté dans le feu puis reçut la Couronne du martyre sur le
bûcher en étant frappé d'une lance.
SAINTS MARTYRS DANS LA PERSÉCUTION DE GENSÉRIC LE ROI ARIEN (+459)
Ils furent tués dans l'église le jour de Pâque. L'un d'eux qui était Lecteur, eut la gorge percée
d'une flèche, tandis qu'il chantait l'Allelu Yah* au pupitre…
* Le mot "alleluia" est d'origine hébraïque et signifie : Louez Dieu. Allelu inspire l'idée de louange
joyeuse; Iah est un des Noms Divins et peut se traduire par Celui Qui donne l'être. Tobie et les Psaumes
emploient ce mot que Saint Epiphane dit avoir été chanté d'abord par le Prophète Aggée qui le fit entendre
lorsqu'il vit debout les bâtiments du Nouveau Temple. Il fut adopté de très bonne heure dans l'Eglise comme le
témoignent Saint Augustin, Saint Jérôme et d'autres écrivains ecclésiastiques. Il fut introduit dans l'Eglise latine
sous le Pape de Rome Damase et non point comme on l'a dit, sous le Pape Saint Grégoire le Grand qui s'en
défend : ce dernier décréta seulement que l'alleluia serait chanté toute l'année. [Alexandre II régla qu'on
l'omettrait depuis la Septuagésime jusqu'à Pâque]
L'histoire de Sainte Radegonde nous apprend que du temps de cette Sainte Reine, le chant de l'alleluia était déjà
en usage dans l'Eglise de France.
SAINT MARTYR HÉGÉSIPPE À LIÈGE (+3°- 4°.S)
SAINT MARTYR THERME
SAINTES MARTYRES DOMINA ET ANCILLA
Probablement une Sainte matrone et sa servante.
St Théodule (lecteur) et Agaphopole (diacre) noyés en mer en 303.-Sts Claudien, Diodore,
Victorin, Victor, Papias, Sérapion et Nicéphore-Ste Théodora native d'Egine, veuve, moniale
à Thessalonique (892) et sa fille Ste Theopiste l'Abbesse du même monastère à
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Thessalonique. -St Thermos-St Pompios-St Zénon-St Maxime et Térence-Stes cinq jeunes
filles de Lesbos mortes par le glaive -St Georges , ivrogne repenti, Martyr par la main des
Musulmans à la Nouvelle-Ephèse en Asie mineure (1801). -St Panaghiotis à Jérusalem(1820).
-St Abdjesus. -Plusieurs Martyrs d'Afrique du Nord-Ouest, tués par les Vandales ariens lors
de la liturgie de Pâques, au temps de Genséric (459). -Ste Patience (Hypomonie). -St Becan
(Began), fondateur de monastère et apôtre en Irlande (VIème siècle). -St Derfel-Gadarn,
soldat puis ermite au pays de Galles (VIème siècle).-Invention des Reliques de St Job,
patriarche de Moscou (1652).-Ste Argyrie, martyre par la main des Musulmans (1721). -St
Constantin Goloubev, prêtre, Martyr avec plusieurs autres par la main des Communistes
(Russie 1918). -St Nicolas, prêtre, Martyr (Russie 1931).
ICONE DE LA MERE DE DIEU DE KASPEROV 1 octobre – 5 avril - 29 juin - Mercredi Lumineux
Une tradition rapporte que cette Sainte Icône fut amenée à Cherson de Transylvanie par un
Serbe à la fin du seizième siècle. Passant de parent à enfant, l'Icône est parvenue à une
certaine Madame Kasperova à Cherson en 1809. Une nuit de février 1840, elle priait,
cherchant la consolation à ses nombreuses peines. Regardant vers l'Icône de la Mère de Dieu,
elle remarqua que les détails de l'Icône, noircis par l'âge, étaient soudain devenus lumineux.
Bien vite l'Icône fut glorifiée de nombreux Miracles et les fidèles la considérèrent
miraculeuse.
Durant la Guerre de Crimée (1853-1856), l'Icône fut portée en procession à travers la ville
d'Odessa qui était assiégée par les forces ennemies. Le jour du Grand et Saint Vendredi, la
ville fut épargnée. Depuis lors, une Acathiste fut célébrée devant l'Icône à la cathédrale de la
Dormition d'Odessa chaque vendredi.
Cette Icône est peinte à l'huile sur toile montée sur bois. La Mère de Dieu tient Son Fils sur
son bras gauche. L'Enfant tient un rouleau. Saint Jean le Précurseur est dépeint sur un côté de
l'Icône et Sainte Tatiana sur l'autre. Ce devait probablement être les Saints Protecteurs des
propriétaires originaux de l'Icône.
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L'Icône Kasperov est aussi commémorée le 1er octobre, le 29 juin et le Mercredi Lumineux.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
REFLEXION - "Vivez comme si vous n'étiez pas de ce monde et vous aurez la paix." Ainsi
parlait Saint Antoine à ses disciples; leçon surprenante mais pleine de Vérité. Nous nous
chargeons de très grands malheurs et difficultés lorsque nous désirons nous associer et nous
identifier, autant que possible avec ce qui est de ce monde. A chaque fois qu'une personne fait
retraite autant que possible, de ce monde et autant que possible réfléchit et constate que ce
monde continue d'exister sans lui et le plus profond il s'immerge dans la réflexion sur son
inutilité en ce monde, il se tiendra alors toujours plus près de Dieu et aura une plus profonde
paix spirituelle. "Chaque jour je suis face à la mort," dit Saint Paul (1 Corinthiens 15,31),
c'est-à-dire que chaque jour je sens que je ne suis pas de ce monde. C'est pourquoi il ressentait
chaque jour en esprit qu'il était comme un Citoyen Céleste. Lorsque le bourreau Faustinus
demanda à Saint Théodolus : "Est-ce que la vie n'est pas mieux qu'une mort violente?" Saint
Theodulus répondit : "En effet moi aussi je trouve que la vie c'est mieux que la mort. Du fait
de cela, j'ai décidé d'exécrer cette vie mortelle et temporaire, existant à peine sur terre afin de
pouvoir être participant à la Vie Eternelle."
HOMELIE - A propos de l'accomplissement de la prophétie
"Tu ne peux abandonner mon âme aux enfers ni laisser Ton ami voir la corruption." (Psaume
16,10).
Voici les paroles, brillamment prophétiques de l'inspiré ayant discerné le mystère. Ici, David
parle du Christ Seigneur, de Son Âme et de Son Corps, c'est-à-dire tout ce qui est humain en
Lui. Que ses paroles de David concernaient le Christ ressuscité, nous en avons le témoignage
du Saint Apôtre Pierre dans son premier sermon immédiatement après la descente de
l'Esprit-Saint : " Tu ne peux abandonner mon âme aux enfers ni laisser Ton ami voir la
corruption" (Actes d'Apôtres 2,27). Car l'Apôtre dit que "le Patriarche David est mort et fut
enseveli et son tombeau est encore aujourd'hui parmi nous." (Actes d'Apôtres 2,29). Il n'est
pas possible que ces paroles concernent David, bien que David parle comme si elles étaient
pour lui et se référaient à lui mais au contraire ces paroles se réfèrent à un descendant de
David selon la chair. Le corps de David est décomposé comme l'est celui de ses autres
descendants. Le Christ, dès lors, est le descendant de David selon la chair qui ni ne demeura
dans l'Hadès ni n'eut Son Corps soumis à la corruption. "Il [David] a vu d'avance et annoncé
la Résurrection du Christ" (Actes d'Apôtres 2,31). En vérité, une prophétie lumineuse!
Vraiment, une merveilleuse prédiction! Avant la Résurrection du Seigneur, ces paroles ont dû
avoir l'air incompréhensible et être irrationnelles pour les interprètes juifs des Psaumes!
Lorsque le sceau de la tombe est enlevé alors le sceau des innombrables totalement obscures
et illisibles prophéties est aussi enlevé. Le Christ ressuscite et les Mystères se dévoilent. Le
sceau du tombeau n'est pas seulement enlevé pour Son Corps mais aussi pour les
innombrables paroles et visions des Prophètes. Le Christ ressuscite et les paroles prophétiques
sont aussi ressuscitées. Descendant dans l'Hadès, le Seigneur amène la Lumière Céleste aux
âmes des Justes Pères et Prophètes. Par Sa Résurrection, Il amène leurs paroles et visions à la
lumière de la compréhension et de la Vérité. Le Christ ressuscite et tout ce qui est bon, Juste
et Vrai avant et après le matin de la Résurrection, ressuscite aussi.
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Ô, Seigneur Ressuscité, place-nous parmi les citoyens ressuscités de Ton Royaume Eternel.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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