samedi 28 avril 2012

Vie de Saint Philippe de Moscou et autres Vies de Saints.

5 – 18 avril 2012 Cycle mobile (Pascalion): Nouveau et Lumineux Mercredi ICONE DE LA MERE DE DIEU DE KASPEROV 1 octobre – 5 avril - 29 juin - Mercredi Lumineux Une tradition rapporte que cette Sainte Icône fut amenée à Cherson de Transylvanie par un Serbe à la fin du seizième siècle. Passant de parent à enfant, l'Icône est parvenue à une certaine Madame Kasperova à Cherson en 1809. Une nuit de février 1840, elle priait, cherchant la consolation à ses nombreuses peines. Regardant vers l'Icône de la Mère de Dieu, elle remarqua que les détails de l'Icône, noircis par l'âge, étaient soudain devenus lumineux. Bien vite l'Icône fut glorifiée de nombreux Miracles et les fidèles la considérèrent miraculeuse. Durant la Guerre de Crimée (1853-1856), l'Icône fut portée en procession à travers la ville d'Odessa qui était assiégée par les forces ennemies. Le jour du Grand et Saint Vendredi, la ville fut épargnée. Depuis lors, une Acathiste fut célébrée devant l'Icône à la cathédrale de la Dormition d'Odessa chaque vendredi. Cette Icône est peinte à l'huile sur toile montée sur bois. La Mère de Dieu tient Son Fils sur son bras gauche. L'Enfant tient un rouleau. Saint Jean le Précurseur est dépeint sur un côté de l'Icône et Sainte Tatiana sur l'autre. Ce devait probablement être les Saints Protecteurs des propriétaires originaux de l'Icône. L'Icône Kasperov est aussi commémorée le 1er octobre, le 29 juin et le Mercredi Lumineux. SYNAXE DES VENERABLES PERES DU SAINT MONT DU SINAÏ Mercredi du Renouveau Lecture de l’Epître Actes II : 22-36 2 2.22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; 2.23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. 2.24 Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. 2.25 Car David dit de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant moi, Parce qu'il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. 2.26 Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l'allégresse; Et même ma chair reposera avec espérance, 2.27 Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption. 2.28 Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de joie par ta présence. 2.29 Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous. 2.30 Comme il était prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, 2.31 c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. 2.32 C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. 2.33 Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. 2.34 Car David n'est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, 2.35 Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. 2.36 Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Lecture de l’Evangile Jean I : 35-51 1.35 Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples; 1.36 et, ayant regardé Jésus qui passait, il dit: Voilà l'Agneau de Dieu. 1.37 Les deux disciples l'entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus. 1.38 Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit: Que cherchez-vous? Ils lui répondirent: Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu? 1.39 Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure. 1.40 André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus. 1.41 Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit: Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). 1.42 Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre). 1.43 Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit: Suis-moi. 1.44 Philippe était de Bethsaïda, de la ville d'André et de Pierre. 1.45 Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. 1.46 Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? Philippe lui répondit: Viens, et vois. 1.47 Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude. 1.48 D'où me connais-tu? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. 1.49 Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. 1.50 Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. 1.51 Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. 3 Cycle fixe : Commémorations SAINT HIEROMARTYR PHILIPPE LE METROPOLITE DE MOSCOU (+1569) 9 janvier (martyre) – 5 avril (repos) - 31 mai (translation) - 3 juillet (translation) Saint Philippe naquit en 1507. Il était déjà adulte lorsqu'il entra au Monastère des Solovski, au-delà du cercle polaire sur la Mer Blanche. Comme il s'était distingué par ses vertus et sa probité, il fut élu Higoumène et désigné en 1566 contre son gré pour occuper le trône métropolitain de Moscou. Ne craignant que Dieu et animé d'un Amour ardent pour le peuple chrétien opprimé, il n'hésita pas dès les premiers jours à blâmer les cruautés du Tsar Ivan le Terrible d'abord en secret puis voyant que ses paroles n'avaient pas eu d'effet, il prit à parti le souverain en public du haut de la chaire de la cathédrale de la Dormition : "Sire, nous offrons ici le Sacrifice Non-Sanglant tandis que derrière ce Sanctuaire coule le sang des Chrétiens." Le Tsar furieux le menaça et lui ordonna de se taire. Il répondit : "Je ne puis le faire car je ne puis obéir à ton commandement plus qu'au Commandement de Dieu. Je combats pour la Vérité et le Bien et je continuerai à le faire même si je devais perdre ma dignité et souffrir les maux les plus cruels sinon notre Foi serait vaine, vaine aussi la dignité apostolique." Malgré l'impression considérable produite par cette audacieuse déclaration, le Saint Métropolite ne trouva pas l'appui nécessaire parmi les Chrétiens de Moscou paralysés par la crainte du tyran. Le Tsar fit convoquer un concile d'évêques qui lui étaient soumis, lequel déposa Philippe et l'envoya en exil comme simple Moine au Monastère d'Otrotch près de Tver. C'est là qu'il fut étranglé en 1569 par le bourreau favori du Tsar. TRANSLATION DES PRECIEUSES RELIQUES DE SAINT METROPOLITE ET THAUMATURGE PHILIPPE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE Le corps de Saint Philippe fut enseveli au Monastère Otrocha à Tver. Les Moines du Monastère des Solovki où il fut auparavant Higoumène, demandèrent en 1591 la permission 4 de faire transférer ses Vénérables Reliques dans leur monastère. Le corps avait fortement souffert mais cependant il demeura incorrompu; il fut placé dans un tombeau préparé par Saint Philippe lui-même de son vivant en-dessous du portique du temple des Saints Zosime et Sabbatius de Solovki près de la tombe de l'Ancien Jonas (Shamin), son bien-aimé guide dans les pratiques monastiques. Le 29 Avril 1649, un grammota du Patriarche Joseph fut envoyé à Elias l'Higoumène du Monastère de Solovki au sujet de l'Invention solennelle des Précieuses Reliques de Saint Philippe. Le 31 mai, les Saintes Reliques furent transférées dans un nouveau reliquaire et placées dans la cathédrale de la Transfiguration. En 1652 Nikon alors Métropolite de Novgorod, proposa de transférer à Moscou les Précieuses Reliques des trois Hiérarques Martyrs : le Métropolite Philippe et les Patriarches Job et Hermogène. Avec la bénédiction du Patriarche Joseph, le Métropolite Nikon partit en 1652 vers les Solovki pour y prendre les Vénérables Reliques de Saint Philippe et les convoya solennellement vers Moscou. Dans les mains du Saint se trouvait un document de repentance du Tsar Aleksei Mikhailovich dans lequel il demandait pardon pour les péchés de son arrièregrand- père Ivan le Terrible qui avait "transgressé" son propre pouvoir en affrontant celui de l'Eglise. Le 3/16 juillet les Saintes Reliques parvinrent à Moscou : "un pasteur, innocent et chassé revint sur son trône." Dans la cathédrale de la Dormition, "il se tint à sa place durant dix jours." Tout le jour durant et du matin jusqu'à la nuit, les cloches sonnaient comme si c'était Pâque. Ensuite, les Saintes Reliques furent placées dans la cathédrale de la Dormition à la porte Sud de l'Autel. A l'endroit de la rencontre à Moscou entre les Précieuses Reliques de Saint Philippe et le clergé et le peuple, une Croix fut élevée qui donna son nom au carrefour de la Porte de Péage à Moscou (gare de chemin de fer Rizhsk). ou Sainted Philip, Metropolitan of Moscow, in the world Feodor (Theodore), was descended from the illustrious boyar-noble lineage of the Kolychevi, occupying a prominent place in the Boyar duma at the court of the Moscow sovereigns. He was born in the year 1507. His father, Stepan Ivanovich, "a man enlightened and filled with military spirit," attentively prepared his son for government service. Pious Varvara (Barbara), the mother of Feodor, who ended her days in monasticism with the name Varsonophia, implanted in the soul of her son a sincere faith and deep piety. Young Feodor Kolychev applied himself diligently to the Holy Scripture and to the books of the holy fathers, upon which the old Russian enlightenment rested, then transpiring within the Church and in the spirit of the Church. The Moscow Greatprince, Vasilii III Ioannovich, the father of Ivan the Terrible, brought young Feodor into the court, but he was not however attracted to court life. Conscious of its vanity and sinfulness, Feodor all the more deeply immersed himself in the reading of books and visiting the churches of God. Life in Moscow repelled the young ascetic. The sincere devotion to him of the young prince Ivan, presaging a great future for him in government service, could not hold in check within the earthly city his searching out of the Heavenly City. On Sunday, 5 June 1537, in church for Divine Liturgy, Feodor felt intensely in his soul the words of the Saviour: "No one is able to serve two masters" (Mt. 6: 24), which determined his ultimate destiny. Praying fervently to the Moscow wonderworkers, and without bidding farewell to kinsfolk, he secretly in the attire of a common person left Moscow, and for a 5 certain while he hid himself away from the world in the village of Khizna, near Lake Onega, earning his livelihood as a shepherd. His thirst for ascetic deeds led him to the reknown Solovetsk monastery on the White Sea. There he fulfilled quite toilsome obediences: he chopped firewood, dug the ground, and worked in the mill. After a year and an half of testing, the hegumen Aleksei, at the wish of Feodor tonsured him, giving him the monastic name Philip and entrusting him in obedience to the starets-elder Jona Shamina, who conversed with the Monk Alexander Svirsk (+ 1533, Comm. 30 August). Under the guidance of the experienced elders the Monk Philip grew spiritually, and strengthened in fasting and prayer. Hegumen Aleksei sent him in obedience to work at the monastery black-smith forge, where Saint Philip combined the activity of unceasing prayer amidst his working with an heavy hammer. At the beginning of the service in church he always appeared first and was the last to leave. He toiled also in the bakery, where the humble ascetic was comforted with an heavenly Sign. In the monastery afterwards they displayed the "Bakery" image of the Mother of God, through which the heavenly Mediatrix bestowed Her blessing upon the humble baker-monk Philip. With the blessing of the hegumen, Saint Philip spent a certain while in wilderness solitude, attending to himself and to God. In 1546 at Novgorod the Great, archbishop Theodosii consecrated Philip as hegumen of the Solovetsk monastery. The new-made hegumen strove with all his might to exalt the spiritual significance of the monastery and its founders – the Monk Savvatii and Zosima of Solovetsk (Comm. 27 September, 17 April). He searched out the Hodegetria image of the Mother of God brought to the island by the original first head of Solovetsk, the Monk Savvatii; he located the stone cross which once stood before the cell of the monk. Found also was the Psalter, belonging to the Monk Zosima (+ 1478), the first hegumen of Solovetsk, and his robe, in which from that time hegumens would vest during service on the days of memory of the wonderworker. The monastery was revived spiritually. For regulating life at the monastery, a new ustav (monastic rule) was adopted. Saint Philip built on Solovetsk majestic temples – a refectory church of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, consecrated in the year 1557, and a church of the Transfiguration (Preobrazhenie) of the Lord. The hegumen himself worked as a simple labourer, helping to lay the walls of the Transfiguration church. Beneathe the north portico he dug himself a grave, alongside that of his guide, the starets Jona. Spiritual life in these years blossomed at the monastery: asceticising amidst the brethren amongst the students of Hegumen Philip were the Monks John and Longin of Yarengsk (Comm. 3 July) and Vassian and Jona of Pertominsk (Comm. 12 July). For his efforts of secret prayer Saint Philip often withdrew for quiet to a desolate wilderness spot, two versts from the monastery, which received afterwards the name the Philippov wilderness. But the Lord was preparing the Saint for other service and other work. At Moscow Ivan the Terrible remembered fondly about the Solovetsk hermit from the time of his childhood years. The tsar hoped to find in Saint Philip a true companion, confessor and counsellor, who through his exalted monastic life would have nothing in common with the sedition of the boyar-nobles. The holiness of the metropolitan, in the opinion of Ivan the Terrible ought to be of a certain spiritual meekness to quell the treachery and malice, nesting itself within the Boyar soul. The choice of such an arch-hierarch for the Russian Church seemed to him the best possible. The Saint for a long time refused to take upon himself the great burden of primate of the Russian Church. He did not sense any spiritual affinity with Ivan. He attempted to urge the 6 tsar to abolish the Oprichniki [the tsar internal terror shock troops]. Ivan the Terrible attempted to argue its civil necessity. Finally, the dread tsar and the holy metropolitan came to an agreement, that Saint Philip would not meddle in the affairs of the Oprichniki and the running of the government, he would not resign as metropolitan in case, if the tsar be not able to fulfill his wishes, and that he would be a support and counsellor of the tsar, just as former metropolitans were supports for the Moscow sovereigns. On 25 July 1566 occurred the consecration of Saint Philip to the cathedra-seat of the Moscow Sainted-hierarchs, whose number he was soon to join. Ivan the Terrible, one of the greatest and most contradictory figures in Russian history, lived an intensely busy life, he was a talented writer and bibliophile [i.e. lover of books], he involved himself in the compilation of the Chronicles (and himself suddenly sundered the thread of the Moscow chronicle-writing), he delved into the intricacies of the monastic ustav (rule), and more than once thought about monasticism and abdicating the throne. Every aspect of governmental service, all the abrupt measures undertaken by him for a setting to root restructuring of civil and social life, Ivan the Terrible tried to rationalise as a manifestation of Divine Providence, as the acting of God within history. His beloved spiritual heroes were Saint Michael of Chernigov (Comm. 20 September) and Saint Theodore (Feodor) the Black (Comm. 19 September), military men active with a complex contradictory destiny, moving on towards their sacred ends through whatever the hindrances rising up afront them, and fulfilling their duties to the Rodina (Native-land) and Holy Church. The more the darkness thickened around Ivan the Terrible, the more resolutely he demanded of his soul cleansing and redemption. Journeying on pilgrimage to the Kirillo-Belozersk monastery, he declared his wish to the hegumen and the gathered elders to be made a monk. The haughty autocrat fell on his knees to the hegumen, and that one blessed his intent. All his life from that time, wrote Ivan the Terrible, "it seems to me, an accursed sinner, that halfways I am already blackrobed." The Oprichnina was itself conceived of by Ivan the Terrible in the form of a monastic brotherhood: serving God with weapon and military deeds, the Oprichniki were required to dress in monastic garb and go to church service, long and tiring, lasting from 4 to 10 o'clock in the morning. Upon "brethren," not appearing at 4 o'clock in the morning, the tsar imposed a penance. Ivan himself with his sons sought fervently to pray and sing in the church choir. From church they went on to refectory (meal), and while the Oprichniki ate, the tsar stood alongside them. The remaining food the Oprichniki gathered from the table and distributed to the poor at the doorway of their refectory (dining hall). Ivan the Terrible, with tears of repentance and wanting to be an esteemer of the holy ascetics – the teachers of repentance, he wanted to wash and burn away his own sins and those of his companions, cherishing the assurance, that even the terrible cruel actions would rebound for him to the welfare of Russia and the triumph of Orthodoxy. The most clearly spiritual action and monastic sobriety of Ivan the Terrible is revealed in his "Synodikon": shortly before his death by his orders there were compiled full lists of the people murdered by him and his Oprichniki, which were then distributed throughout all the Russian monasteries. All his sins against the nation Ivan took upon himself and besought the holy monks to pray to God for the forgiveness of his tormented soul. The self-styled monasticism of Ivan the Terrible, a dark most grievous oppression over Russia, tormented Saint Philip, who considered it impossible to mix together the earthly and the heavenly, serving the cross and serving the sword. Even moreso was it, that Saint Philip saw, how much unrepentant malice and envy was concealed beneathe the black hoods of the Oprichniki. There were among them outright murderers, hardened in lawless bloodletting, and profiteers in it for the rewards, rooted in sin and transgression. By the sufferance of God 7 history often is worked with the hands of the impious, and Ivan the Terrible as it were wanted to whiten before God his black brotherhood, – the blood, spilled in the name of its thugs and fanatics, cried out to heaven. Saint Philip decided to oppose Ivan the Terrible. This was connected with a new wave of executions in the years 1567-1568. In the Autumn of 1567, just as the tsar was setting out on a campaign against Livonia, he learned about a boyar conspiracy. The plotters intended to seize the tsar and deliver him over to the Polish king, who already was on the move with an army towards Russian territory. Ivan the Terrible dealt severely with the conspirators and again he shed much blood. It was bitter for Saint Philip, and the conscience of the Saint at length compelled him boldly to enter into defense of the executed. The final rift occurred in the Spring of 1568. On the Sunday of the Veneration of the Cross, 2 March 1568, when the tsar with his Oprichniki entered the Uspenie (Dormition) cathedral, as was their custom in monastic garb, Saint Philip refused to bless him, and began openly to denounce the lawless acts committed by the Oprichniki: "Metropolitan Philip did instruct the sovereign of the enmity in Moscow concerning the Oprichnina."The accusations of the Vladyka shattered the harmony of the church service. Ivan the Terrible in a rage said: "Thou wouldst oppose us? We shall see thine firmness! I have been too soft on you" – retorted the tsar, according to eyewitnesses. The tsar began to show ever greater cruelty in persecuting all those that opposed him. Executions followed one after the other. The fate of the saintly confessor was sealed. But Ivan the Terrible wanted to observe a canonical semblance of propriety. The Boyar duma obediently carried out the decision to have a trial over the Primate of the Russian Church. A cathedral trial-court was set up over Metropolitan Philip in the presence of a thinned-out Boyar duma. False witnesses were found: and to the deep sorrow of the Saint, these were monks of the Solovetsk monastery beloved by him, his former students and novices. They accused Saint Philip of a multitude of transgressions, even including sorcery. "I am come upon the earth, just like all my ancestors, – humbly answered the Saint, – prepared to suffer for truth." Having refuted all the accusations, the holy sufferer attempted to halt the trial by declaring voluntarily to resign the metropolitan dignity. But his abdication was not accepted. New abuse awaited the Martyr. Even after bringing forth a sentence of life imprisonment, they compelled Saint Philip to serve Liturgy in the Uspensk cathedral. This was on 8 November 1568. In the midst of the service the Oprichniki burst into the temple, they publicly read the council sentence of condemnation, and then abused the Saint, tearing from him the hierarchical vestments, they dressed him in rags, dragged him out of the church and drove him off on a simple peasant's sledge to the Theophany monastery. For a long while they oppressed the Martyr in the cellars of the Moscow monasteries, the feet of the elder they shoved into stocks, they held him in chains, and put an heavy chain upon his neck. Finally, they drove him off to the Tver Otroch monastery. And there a year afterwards, on 23 December 1569, the Saint accepted a Martyr's death at the hands of Maliuta Skuratov. Only three days before this the holy elder foresaw the finish of his earthly efforts and communed the Holy Mysteries. His relics were committed to earth initially there at the monastery, beyond the church altar. Later on they were transferred to the Solovetsk monastery (11 August 1591) and from there – to Moscow (3 July 1652). The memory of Sainted Philip was celebrated by the Russian Church from the year 1591, on the day of his Martyr's end – 23 December. From 1660 the celebration was transferred to 9 January. 8 Une homélie du Père Alexandre Men [les remarques entre [ ] ne sont pas du Père Alexandre mais peuvent rendre la traduction plus compréhensible] Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit! Aujourd'hui, l'Eglise célèbre la mémoire du Métropolite Philippe, un des plus célèbres Saints Archevêques de Moscou. Nombre d'entre vous ont visité le village de Peredelkino près de Moscou et y ont vu la vieille église où se trouve à présent la résidence patriarcale. Le futur Métropolite de Moscou et Martyr a grandi dans ce bâtiment ou à proximité. Bien sûr, il aurait pu mener une vie calme et privilégiée comme tout autre enfant aristocrate, passant son temps à étudier, chasser, s'amuser, accomplir tâches domestiques et se consacrer à ses activités familiales. Le jeune Kolychev aurait put mener sa vie en faisant tout cela. Mais Philippe voulait dévouer sa vie à servir Dieu et l'humanité. Son parcours le mena à un monastère très éloigné au Nord sur les Îles Solovetskii qui deviendra une bibliothèque célèbre puis un centre de détention et enfin un camp de concentration [soviétique]. De nos jours, ses ruines majestueuses secouent notre conscience. Etant devenu Higoumène [=Abbé], Philippe commença à servir dans un des monastères. Les Moines et leur Higoumène travaillaient dur pour soumettre cette région sauvage. Ils menaient une vie éprouvante ayant à débroussailler un Désert infranchissable avec leurs mains, loin des côtes des froides mers. Chaque nouveau pas était accompli dans de grandes difficultés. Le monastère se trouve dans une région de permafrost glacée en hiver et infestée de nuages de moustiques en été. Cependant, c'était des endroits magnifiques qui pouvaient et avaient besoin d'être rendus vivables et [avec l'Aide de Dieu,] les Moines accomplirent cette exploit. Philippe aurait passé sa vie à travailler et prier avec les autres mais le destin intervint soudainement. Ivan IV [le Terrible] le convoqua à Moscou et l'informa qu'il devait devenir le prochain chef de l'Eglise orthodoxe en Russie. Le Tsar Ivan connaissait Philippe depuis quelque temps. Il savait que le nouveau Métropolite était honnête, un homme incorruptible et fiable et sur lequel il pouvait compter. Comme tous les tyrans, le Tsar appréciait ces qualités car il redoutait les conspirations et les trahisons. Son âme était tourmentée par les crises de peur et de cruauté. Dans l'histoire de notre patrie, il y eut deux périodes durant lesquelles la tyrannie paralysa notre peuple. Le règne du Tsar Ivan que nous appelons "le Terrible" et à nouveau à l'époque de Staline qui admirait Ivan et tenta de suivre son sanglant exemple. Par-delà les siècles, il ressentit dans ce bourreau une parenté d'esprit. Ainsi donc, Ivan le Terrible qui frappait de terreur le coeur de l'Eglise et du peuple de Russie était condamné à vivre dans la crainte. Comme tous les autres dirigeants criminels, il ne pouvait qu'être terrifié de ce qu'il avait commis, des horreurs qu'il avait perpétrées. Nombre de fois, il s'enfuira au Monastère de la Sainte Trinité où il remplira nombre de livres de souvenirs, y inscrivant les noms de centaines de gens qu'il avait tués, hommes, femmes, enfants, célèbres ou inconnus, tous ceux qu'il avait tués, ceux dont il avait taillé famille et maisonnée en morceaux et dont il avait versé le sang. Il y venait gémir et prier pour ses victimes puis confesser ses péchés aux Moines. Ensuite, fatigué de se repentir, il replongeait dans la violence et les orgies sauvages avant de se retrouver à nouveau frappé par la peur par la suite. Un jour, Ivan vint à s'enfuir pour Alexandrov, s'y cacha et annonça qu'il ne gouvernerait plus. Tout le monde fut terriblement tracassé et prit peur, convaincu que sans chef le pays serait 9 vite vulnérable à toutes sortes d'agressions. Une délégation lui fut envoyée pour supplier Ivan de revenir. Le Tsar accepta mais revint plus cruel que jamais et s'entoura d'une garde secrète, l'Oprichnina. Les "oprichniki" s'habillaient tous de noir et servaient d'exécuteurs [pour les basses oeuvres d'Ivan], entraient de force dans les maisons sans redouter punition, brûlaient, pillaient et tuaient. Telle était la sorte de gens gardant le Tsar, la propre police secrète d'Ivan. Lorsque Philippe vint à Moscou le Tsar le reçut chaleureusement mais Philippe prit la précaution de dire : "Si vous voulez que je vienne oeuvrer ici à Moscou pour l'Eglise, vous devez me donner le droit de célébrer une "pechalovaniia" [à l'époque impériale, cela se référait aux prières publiques pour les opprimés.] Le Tsar hésita puis accepta. C'est à cette seule condition que Philippe accepta la mitre blanche de Métropolite de Moscou. Au départ, Philippe parvint à influencer Ivan de manière favorable et même à apaiser sa cruauté un temps durant. A plusieurs reprises, le Tsar et le Métropolite se croisèrent face à face dans les couloirs du Kremlin et Philippe lui disait : "Sire, vous ne devriez pas verser le sang humain, le sang chrétien. Pourquoi pensez-vous que tout le monde est contre vous? Si vous ne vous comportez pas de manière répréhensible, vous n'aurez rien à redouter." Ainsi réprimandé, le Tsar laissait de côté ses plans maléfiques. Mais Philippe vit de profonds changements sur le visage et dans l'âme du Tsar. Il avait connut le Tsar comme un beau jeune homme et ouvert. A présent et bien qu'Ivan n'avait que quarante ans, il ressemblait déjà à un vieillard aigri et une expression effrayante et ainsi que la folie se lisaient dans ses yeux. Un jour, le Tsar participa à un nouveau massacre. Ensuite lui et sa garde noire d'Oprichniki, tous à cheval galopèrent jusqu'à la cathédrale du Kremlin où Philippe était occupé à célébrer. Tout le groupe pénétra dans l'église. Ivan fixa le Métropolite et déchira le silence de l'église en hurlant : "Pourquoi manques-tu de bénir ton Tsar et souverain?" Philippe se retourna et répondit d'une voix paisible : "Je ne reconnais pas le Tsar chrétien dans ce comportement outrageant." "Dis-donc, mon ami Moine," avertit Ivan, "Ne t'immisce pas dans mes affaires ou tu le regretteras amèrement." Mais Ivan savait que le Métropolite Philippe était un homme honnête et direct qui n'aurait jamais rampé ni agit contrairement à sa conscience. Lorsque Philippe était un Moine vivant dans le Nord, il se taisait à propos du Tsar mais à présent qu'il était à la tête de l'Eglise, il prenait sur lui la responsabilité de porter témoignage. Philippe rassembla le clergé et discuta sur la manière de limiter l'extraordinaire cruauté d'Ivan. Personne ne soutint Philippe. Tous restèrent silencieux, tant ils avaient peur. Lorsqu'éclata le conflit suivant entre le Tsar et le Métropolite dans la cathédrale, Ivan décida de se débarrasser de Philippe. Sa méthode fut lâche et typique de tous les amateurs de violence. Il ne voulut pas commettre l'acte lui-même : il confia cela à ses hommes de main. Il convoqua les responsables de l'Eglise et les força à retirer à Philippe le titre de Métropolite. Durant un Office, les Oprichniki pénétrèrent brusquement dans l'église, arrêtèrent Philippe et ordonnèrent aux autres ecclésiastiques de lui retirer ses vêtements de Métropolite. Les sbires du Tsar attachèrent ensuite Philippe dans une charrette à Ciel ouvert (c'était l'hiver…) et l'emmenèrent au Kremlin afin de le soumettre à une parodie de procès. Le jugement tomba vite, cruel : Philippe fut condamné à l'exil dans un monastère au Nord de Moscou.* * Note du traducteur du russe : le monastère en question est Otroch' dans la ville de Tver'. Après sa Naissance Céleste, le Métropolite fut enseveli entre ses murs. A plusieurs reprises, l'ordre arriva de le faire mourir de faim mais Philippe était habitué aux longs jeûnes et possédait une forte constitution; ainsi il survécut. Lorsque le Tsar tenta de soumettre le peuple du Grand Novgorod, il décida de s'arrêter au monastère où il avait emprisonné Philippe. Il envoya son assistant et chef bourreau Maliuta Skuratov avec ses 10 paroles : "Va chercher Philippe qu'il vienne et nous bénisse." Maliuta entra au monastère et trouva Philippe en prière avec les autres Moines. Dans la galerie des peintures de Troitse-Sergiev Posad, on trouve une peinture du dixneuvième siècle représentant Philippe à genoux devant une Icône. Il était décharné, l'air épuisé mais serein dans sa Foi en Dieu. En même temps, Maliuta Skuratov ressemblant à la "grande faucheuse" dans son manteau noir, pénètre sur cette scène et lui hurle : "Bénis-nous pour nos actes infâmes!" Philippe ne bouge pas. Enragé, Maliuta se jette sur Philippe et l'étrangle avec le coussin sur lequel Philippe était agenouillé. Abandonnant le corps dans l'église, Maliuta sortit et informa les Moines : "Votre Philippe est mort d'empoisonnement. Enterrez-le!" C'est ainsi que s'acheva la vie du Métropolite Philippe. Ivan le Terrible mourut peu après, jeune : il n'avait pas soixante ans. Il mourut après avoir tué un de ses fils en bas âge et perdu la plupart de ses proches et amis. Il mourut seul dans un désespoir profond et amer. Son héritage ne fut que sang et violence. Par contraste, Philippe fut glorifié par l'Eglise et bien des siècles plus tard, il demeure un grand exemple ayant accompli ce qui était juste sans tenir compte des conséquences. La vie est courte. Si nous ne savons pas faire ce qui est Juste en cette vie, à quoi bon penser à la vie future? Nous savons tous que l'homme est faible qu'il manque de la force pour accomplir son devoir ici sur terre. Mais nous nous souvenons des Saints et nous leur demandons de prier et d'intercéder pour nous auprès du Seigneur Jésus-Christ afin qu'Il nous relève de nos cendres et fasse de nous des Serviteurs de Sa Vérité par la force de Son Amour. Amin. SAINTE MARTYRE THEODORA, VIERGE ET SAINT DIDYME LE SOLDAT A ALEXANDRIE (+304) 5 avril – 27 mai Au temps de la persécution de Dioclétien et Maximien (289-305), on arrêta à Alexandrie la Vierge consacrée à Dieu, Théodora. Après avoir courageusement confessé le Christ devant le gouverneur, elle fut livrée à une maison de prostitution. Le premier homme qui se présenta pour abuser d'elle était un militaire du nom de Didyme. Aussitôt converti par la pureté rayonnante de Théodora, il la revêtit de son costume militaire, lui donna ses armes et elle put ainsi sortir saine et sauve. Quand la supercherie fut découverte, on mena Didyme avec un grand tapage auprès du gouverneur. Comme on lui demandait la raison de son acte, il répondit calmement qu'il en attendait une double couronne : pour avoir délivré l'Epouse du Christ des hommes débauchés d'une part et d'autre part celle du martyre qui l'attendait. Il fut décapité en rendant Gloire à Dieu et son corps fut livré aux flammes. Sainte Théodora remporta aussi la Couronne du martyre en étant brûlée vive. ou The Holy Martyrs Theodora the Virgin and Didymas the Soldier suffered for Christ during the persecution against Christians under the emperor Diocletian (284-305), in the city of Alexandria in either the year 303 or 304. The Virgin-Martyr Theodora, standing trial before the Alexandria governor Eustratios, bravely confessed herself a Christian. To the question of the governor as to why she had not married, the Saint answered, that she had dedicated herself to God, and had resolved to remain a virgin for the Name of Christ. Eustratios gave orders to take the holy virgin to prison, giving her three days to make up her mind, and he threatened for further disobedience 11 to have her taken off to an house of ill repute. Brought again to trial three days later, Saint Theodora as before remained resolute in her faith. Then they led her off to the house of ill repute, where dissolute youths began to argue which of them should be the first to go at her. At this moment the Christian Didymas in soldier's garb without hindrance entered the house of ill repute, where he chased out the frightened profligates and saved the holy virgin, having bestowed her his garb. Upon learning what had happened, Eustratios gave orders to interrogate Saint Didymas. Brought before the angry judge, Saint Didymas told how he had set free the holy virgin, and for this he was sentenced to death by execution. At the place of his execution appeared Saint Theodora, and turning to Saint Didymas, she said that she wanted to die together with him. The governor, having caught sight of the holy martyress, gave orders to execute them both. The first to bend the neck beneathe the sword was the holy Martyress Theodora, and after her was the holy Martyr Didymas. The bodies of the holy Martyrs were then burnt. SAINT MOINE PLATON (OU PLATO) LE CONFESSEUR, HIGOUMENE AU STUDION (+813) The Monk Platon (Plato) was born in the year 735 into a pious Christian family of the parents, Sergios and Euphemia. Orphaned early on, the boy was taken for raising by relatives, who gave him a fine education. When he grew up he began life on his own. The Saint occupied himself in the first years in the management of his property, which his parents had left him upon their death. He was very temperate and hard-working and acquired by his toil great wealth. But in his heart the monk-to-be blazed with love for Christ. He gave away all his property, set his servants free and withdrew into a monastery named "Ensymboleion" near 12 Mount Olympos. His prayerful zeal, love of work and geniality won him the love of the brethren. In his free moments from prayer the monk copied Divine-service books, and compiled anthologies from the works of the holy fathers. When the head of the monastery Theoktistos died in 770, the brethren chose the Monk Platon as hegumen, despite that he was a mere 35 years of age. after the death of the emperor Constantine Kopronymos (775), the Monk Platon set out to Constantinople. He resigned from the administration of the Nicomedia metropolitan and in 782 together with his nephews – Saints Theodore (+ 826, Comm. 11 November) and Joseph (+ 830, Comm. 26 January), he withdrew to the desolate place of Sokudion. They built on the mount a church in honour of the holy Apostle John the Theologian, and founded a monastery, the head of which became the Monk Platon. When Saint Tarasios together with the empress Irene convened in Nicea in 787 the Seventh OEcumenical Council, the Monk Platon took an active part in its work. Being learned and erudite in Holy Scripture, he successfully unmasked the error in the Iconoclast heresy and defended the veneration of holy icons. When the Monk Platon approached old age, he transferred guidance of the monastery to the Monk Theodore. In 795 the emperor Constantine VI (78-797) by force compelled his spouse to accept monasticism and decided to marry with one of his kinswomen, Theodotia. Even though the holy Patriarch Tarasios condemned this marriage, one of the conspicuous Constantinople priests, Joseph, violated the prohibition of the Patriarch and celebrated the marriage of the emperor. Having learned of this, the Monks Platon and Theodore excommunicated the emperor from the Church and dispatched a letter about this to all the monks. The enraged emperor gave orders to lock up Saint Platon in prison and to banish the Monk Theodore to Soluneia. Only after the death of the emperor in 797 did they receive their freedom. The Monk Theodore settled in Constantinople and became hegumen of the Studite monastery. The Monk Platon lived as a simple monk at this monastery under the obedience of his nephew. When the new emperor Nicephoros (802-811) on his own returned to the Church the excommunicated priest Joseph, the Monks Platon and Theodore again came forward with a denunciation of the unlawful activities of the emperor. For this the brave confessors were again in 807 subjected to punishment. They were imprisoned for four years. The Monk Platon was freed from imprisonment in 811 after the death of the emperor and he returned to the Studite monastery. He survived three years more at work and prayer, and expired to the Lord on Lazarus Saturday at age 79, on 8 April 814. For his fearless speaking out in defense of holy icons, the Monk Platon received the title of "confessor." SAINT DERFEL GADARN (OU CADARN, GDARN) (+6°.SAINT) Selon la tradition, Saint Derfel était un grand soldat gallois qui combattit à la bataille de Camlan (537) où le Roi Arthur aurait été tué. Il a pu être Moine et Abbé à Bardsey et plus tard Ermite à Llanderfel dans le Merionethshire au Pays de Galles, devenant ainsi son fondateur et Saint Protecteur. SAINT BECAN DE KILL-BEGGAN (+6°.SAINT) 13 Saint Becan, appelé un des douze Apôtres d'Irlande dans la vie de Saint Molossus, serait le fils de Murchade et Cula, de la maison royale de Munster et un parent de sang de Saint Columba. Becan fut proclamé un des trois plus grands athlètes de vertu avec Saint Endeus et Saint Mochua, tous ayant été des guides pour les Saints en cette époque riche en Saints. Il fonda un monastère à Kill-Beggan, Westmeath. En construisant son église, il travailla fréquemment à genoux et pendant que ses mains étaient occupées à travailler, il priait avec ses lèvres, les yeux pleins de larmes de componction. Il a donné aussi son nom à l'église et la paroisse d'Imleach-Becain, Meath. SAINTE ABBESSE ETHELBURGE DE LYMINGE (+647). Sainte Ethelburge était la fille du Saint Roi Ethelbert de Kent, converti au Christianisme par sa femme Berthe (Tata) et Saint Augustin de Canterbury. Ethelburge épousa le roi païen Edwin de Northumbrie. Elle et son aumônier Saint Paulinus convainquirent Edwin de se convertir à Notre Seigneur (627) et de se tourner vers la Sainteté. Le comportement de sa femme autant que la prédication Paulin dut produire une grande influence dans la conversion d'Edwin et de sa court. Le Pape de Rome Boniface lui écrivit pour l'encourager, adressant la lettre "A sa fille, la dame la plus glorieuse, Reine Ethelburge, l'Evêque Boniface, Serviteur des Serviteurs de Dieu ..." Il lui envoya sa bénédiction et un miroir d'argent avec un peigne d'ivoire paré d'or, lui demandant d'accepter le cadeau "avec le même bon esprit que celui avec lequel il avait été envoyé." Edwin encouraga l'avancée du Christianisme dans son royaume mais à sa Naissance au Ciel, le paganisme revint et Ethelburge fut bien forcée de retourner dans son Kent natal accompagnée de Paulin. Elle y fonda un monastère double à Lyminge sur l'emplacement d'une vieille villa romaine que lui avait donné son frère Eadbald , rue Stone, près du fort romain de Lymne. Sainte Ethelburge resta à Lyminge jusqu'à la fin de sa vie et on trouve encore là-bas un renfoncement dans le mur du Sud de l'église paroissiale, probablement son tombeau et son puits dans le pré du village dans un bon état de préservation. Quand Lanfranc fonda l'église du collège à Canterbury pour le clergé de paroisse de la ville, il translata les Précieuses Reliques de Sainte Ethelburge et les y fit enchâsser, juste hors du Northgate jusqu'au temps de la sinistre "Dissolution des Monastères" par Henry VIII . Sainte Ethelburge est représentée dans l’iconographie en Abbesse couronnée avec l'Abbaye de Lyminge dans laquelle elle est vénérée. Tropaire de Sainte Ethelburga ton 4 Ô Sainte Ethelburge, tu fleuris comme un lys dans le Kent / puis paras alors le Northumbrie comme épouse du Roi Martyr Edwin. / Tu consacras ton veuvage à ton Couvent du Kent. / Prie que nous, suivant l'exemple de ta vie longue et fructueuse / puissions-nous passer toute notre vie au Service de Dieu et finalement recevoir Sa Miséricorde. SAINT PROBUS ET SAINTE GRACE Dates inconnues. Probus et Grâce sont traditionnellement considérés pour être un couple de mari et femme gallois. L'église de Tressilian ou Probus, en Cornouailles, est dédiée en leur honneur. Les Vénérables Reliques de Saint Probus et de Sainte Grâce se trouvent toujours 14 dans l'église érigée à l'emplacement de leur oratoire Saint Théodule SAINTS HIEROMARTYRS AGATHOPODUS, DIACRE ET THEODULUS, LECTEUR ET LEURS COMPAGNONS A THESSALONIQUE (+303) Agathopodus était Diacre et Théodolus Lecteur à l'Eglise à Thessalonique. Agathopodus était couronné de cheveux gris et chargés d'ans et Théodolus de la compréhension de la jeunesse et de la chasteté. A l'époque des persécutions de Dioclétien contre les Chrétiens, ils furent tous deux convoqués à la cour. Ils répondirent en se réjouissant et se tenant par la main, ils marchèrent en criant au long du chemin : "Nous sommes Chrétiens!" Tous les conseils des juges afin de les amener à renier le Christ et à adorer les idoles demeurèrent vains. Après un emprisonnement prolongé où on les affama, ils furent condamnés à mort par noyade dans la mer. Les mains liées dans leur dos et une lourde pierre accrochée au cou, ils furent emmenés à l'endroit de la noyade. Lorsqu'ils voulurent se précipiter immédiatement dans l'eau, Agathopodus s'écria : "Voyez, par ce second Baptême, nous sommes lavés de tous nos péchés et en pureté nous partons vers le Christ Jésus." Peu après, la mer rendit leurs corps sur la rive et des Chrétiens les ensevelirent avec honneur. Saint Théodolus apparut à ses proches comme un Ange lumineux dans des atours radieux et leur ordonna de distribuer tout ce qu'il possédait aux pauvres. Ces Glorieux Soldats du Christ souffrirent honorablement durant le règne de Dioclétien et du prince Faustinus de Thessalonique en l'an 303. ou 15 The Holy Martyrs Agathopodos the Deacon and Theodoulos the Reader lived in Thessalonika during the reign of the emperor Diocletian (284-305) and Maximian (284-305) and were among the church clergy: the holy Deacon Agathopodos was very old, and Saint Theodoulos very young. Both distinguished themselves by righteous life and piety. One tine Saint Theodoulos saw in his sleep a vision, in which an unknown person in radiant garb placed in his hand some object. When he awoke, he then saw in his hand a beautiful ring with the image of the Cross and he realised, that this was a sign of his future martyrdom. By the power of the Cross imaged on the ring the Saint healed many of the sick and turned pagans to faith in Christ the Saviour. When the emperor Diocletian issued an edict (303) of a persecution against Christians, many attempted to hide themselves from pursuit, but Saints Agathopodos and Theodoulos undauntedly continued to proclaim the Gospel preaching. The Thessalonika governor Faustinus, having learned of this, gave orders to bring them to him for trial. Seeing the youth and excellence of Saint Theodoulos, Faustinus attempted by flattery to persuade him to renounce Christianity and return to the decreed offering of sacrifice. To this the Martyr Theodoulos answered, that he long since had renounced the error and that he pitied Faustinus, who by his offer of paganism was condemned himself to eternal death. The governor offered the Martyr a choice: the fortune of life or immediate death. The Saint answered, that certainly he would choose life, but as life eternal, and that temporal death he feared not. When Faustinus lost hope to persuade the Martyr Theodoulos, he began to talk with Saint Agathopodos. The governor attempted to deceive him and said, that Saint Theodoulos had already agreed to offer sacrifice to the gods. But the Martyr Agathopodos did not believe this. He was convinced, that Saint Theodoulos was prepared to offer his life for his True God, the Lord Jesus Christ. Not having any success, Faustinus commanded to remove the Martyrs to prison. The holy Martyrs prayed fervently and boldly preached the Word of God to the imprisoned, such that many were converted to Christianity. The head of the prison Eutinios reported about this to the governor. Faustinus again summoned them to trial and again he urged them to renounce Christ. Before the eyes of Saint Theodoulos they brought forth to offer sacrifice those, who earlier were Christians, but betrayed the faith. "Ye have conquered the weak, but strong warriors of Christ ye in no way wilt see to conquer, even if ye do invent yet greater torments!" – exclaimed Saint Theodoulos. The governor commanded the Martyr to produce the Christian books. "Here, my body is given for torture, – answered the Martyr, – do with it what thou wish; torture me in a very fierce manner, but nonetheless I shalt not hand over the Holy Books for mockery by the impious!" Faustinus gave orders to bring Saint Theodoulos to the place of execution, where an executioner readied a sword in order to cut off his head. The Martyr bravely and with joy cried out: "Glory to Thee, O God, Father of my Lord Jesus Christ, Who deigned to suffer for us. Here by His grace I go unto Thee, and with joy I do die for Thee!" Then Faustinus halted the execution and again locked up the Martyrs in prison. There the holy Martyrs prayed fervently and both saw the same dream. They were sailing in a ship, which during the time of 16 storm was suffering shipwreck. The waves cast them up upon shore, arrayed in white radiant raiment. The Saints told each other about the vision, and they gave thanks to God for their impending Martyr's end. In the morning, when the Martyrs were again brought to Faustinus, they declared to him: "We – are Christians and for the Name of Christ we are prepared to undergo whatever the suffering." Faustinus gave orders to cast them into the sea. The waves carried Saint Agathodoros to the rocks, and he loudly exclaimed: "This shalt be for us a second Baptism, which will wash away our sins, and we shalt come unto Christ with purity." After him Saint Theodoulos was also cast into the sea (+ 303). The sea cast on shore the bodies of the Saints in radiant garb, without the ropes and weightstones. Christians took their holy bodies and gave them reverent burial. SAINT MOINE PUBLIUS D'EGYPTE (+4°.SAINT) Saint Publius vécut une vie d'Ascète dans le Désert d'Egypte durant le règne de l'empereur Julien l'Apostat (361-363). Avant sa campagne contre les Perses, l'empereur envoya un démon pour explorer les chemins à parcourir par son armée. Le Vénérable Publius prédit l'intention de l'empereur. Il resta en prière, les mains levées, priant nuit et jour et empêcha le passage du démon. Dix jours durant, l'esprit maléfique attendit que le Moine termina sa prière. Incapable d'aller plus loin, il retourna à l'empereur et avoua n'avoir pas su aller plus loin parce qu'il avait été contrecarré. De rage contre Saint Publius, Julien l'Apostat jura de se venger de lui à son retour de campagne. Il ne réussit pas à accomplir son voeu puisqu'il périt rapidement. Après la mort de Julien, un des commandants de son armée distribua tous ses biens et reçut la tonsure monastique de Saint Publius. SAINT MOINE MARC L'ANACHORÈTE D'ATHÈNES (+VERS 400) The Monk Mark was born in Athens. He related about his life to Abba Serapion, who by the will of God visited him before his death. In his youth he had studied philosophy. After the death of his parents, Saint Mark withdrew into Egypt and settled into a cave of the Thracian Mount (in Ethiopia). The monk spent ninety-five years in seclusion and during this while not only did he not see an human face, but not even a beast or bird. The first thirty years were for the Monk Mark the most difficult time. Barefoot and bedraggled, he suffered in winter from the cold, and in summer from the heat. The sparse wilderness plants served him for food, and sometimes he was reduced to eat the dust and drink bitter sea-water. Unclean spirits chased after the Monk Mark, promising to drown him in the sea, or if they caught hold of him to drag him off down from the mountain, with shouts of: "Depart from our land! From the beginning of the world no one amongst mankind hath come hither – why hast thou dared to come?" After thirty years of tribulation, Divine grace came upon the ascetic. Angels brought him food, and on his body there grew long hair, which protected him from the cold and heat. "I beheld, – said he to the Monk Serapion, – the likeness of the Divine paradise and in it the prophets of God Elias and Enoch, and everything that I sought, – the Lord set forth to me." During the time of his conversation with Abba Serapion the Monk Mark enquired, how things stood in the world with the law of Christ, and whether persecutions against Christians still 17 continued. Hearing, that idol-worship had long since ceased, the Saint rejoiced and asked: "Are there now amidst the world Saints working Miracles, as the Lord did speak of in His Gospel: `If ye have faith even as a grain of mustard seed, ye will say to this mountain: move hither from there, and it wilt move, – and nothing shalt be impossible for you' (Mt. 17: 20)." At this moment, as the Saint pronounced these words, the mountain moved from its place 5,000 cubits (approximately 2.5 kilometers) and was shifted nigh towards the sea. The Monk Mark saw that the mountain had moved, and he turned to it: "I did not order thee to move from thine place, but did converse with a brother; wherefore go thou to thine own place!" After this the mountain actually returned to its own place. Abba Serapion fell down in fright. The Monk Mark took him up by the hand and asked: "Hast thou not then seen suchlike Miracles in thy lifetime?" – "No, father" – answered Starets Serapion. Then the Monk Mark wept bitterly and said: "Woe unto the earth, since upon it live Christians in name only, and not in deeds." After this the Monk Mark invited Abba Serapion to a meal. An Angel brought the food. Abba Serapion said, that never had he eaten such tasty food nor drank such sweet water. "Brother Serapion, – answered the Monk Mark, – didst thou see, what beneficence God doth send His servants! In all mine days there was sent from God only one breadloaf and one fish, and now on account of thee He hath doubled the meal – and sent us two loaves and two fishes. By suchlike meal the Lord God hath nourished me during all the course of time after my first sufferings from evil." Before his end, the Monk Mark raised up prayers for the salvation of Christians, the earth and everything in the world living upon it in the love of Christ. He gave final instruction s to Abba Serapion to bury him in the cave and cover over the entrance to it. Abba Serapion was a witness of how the soul of the one hundred thirty year old elder – the Monk Mark, was conveyed to Heaven (+ 400). After the burial of the Saint, two Angels in the form of hermits guided Abba Serapion into the inner wilderness to the great Starets John. Abba Serapion recounted to the monks of this monastery about the life and end of the Monk Mark. SAINTE MONIALE THÉODORA DE THESSALONIQUE (+879) 5 avril - 29 août "A wealthy and devout woman, she lived on the island of Aegina, but, when the Arabs overran the island, she moved to Salonica. There, she gave her only daughter to a monastery, where she received the monastic name Theopista. Her husband Theodorinus died very soon, and then Theodora became a nun. She was a great ascetic. She often heard angelic singing, and would say to her sisters: 'Don't you hear how wonderfully the angels are singing in heavenly light?' She entered into rest in 879, and a healing myrrh flowed from her body, which gave healing to many." ou The Nun Theodora of Soluneia was born of Christian parents, Anthony and Chrysantha, living on the island of Aegina. At mature age Saint Theodora entered into marriage, and soon gave birth to a daughter. During an invasion of the Saracens (823) the young spouses moved away to the city of Soluneia (Thessalonika). Here Saint Theodora dedicated her daughter to the service of God in a monastery, and after the death of her husband she also accepted monasticism at this monastery. 18 By works of obedience, fasting and prayer she so pleased God, that she received the gift of wonderworking and worked Miracles not only during her lifetime, but also upon her death (+ 892). When the hegumeness of the monastery died, they wanted to put her grave alongside the grave of the Nun Theodora. Then the nun, as though alive, pushed herself beneathe the grave and vacated the spot for her superiour, showing even after death an example in humility. From her relics flowed myrh. When the Turks seized Soluneia in 1430, they hacked apart the holy remains of the Nun Theodora. "A wealthy and devout woman, she lived on the island of Aegina, but, when the Arabs overran the island, she moved to Salonica. There, she gave her only daughter to a monastery, where she received the monastic name Theopista. Her husband Theodorinus died very soon, and then Theodora became a nun. She was a great ascetic. She often heard angelic singing, and would say to her sisters: 'Don't you hear how wonderfully the angels are singing in heavenly light?' She entered into rest in 879, and a healing myrrh flowed from her body, which gave healing to many. 5 avril (translation) - 19 juin - 1er Dimanche après la Fête des Sts. Apôtres Pierre et Paul SAINT PATRIARCHE JOB I DE MOSCOU (+1607) Saint Job naquit vers 1530 au sein d'une Pieuse Famille de marchands à Staritza, près de Tver. Il reçut sa première éducation dans le Monastère de cette ville et y devint Moine. Pendant de longues années, il montra une vie exemplaire et se distinguait en particulier par sa piété et sa capacité à réciter de mémoire de nombreuses prières et des textes de l'Ecriture. Devenu Higoumène, il fut ensuite appelé à Moscou pour diriger le Monastère de Simonov puis celui de Novospassky. C'est en cette qualité qu'il prit part aux Conciles de l'Eglise russe, en particulier celui qui statua sur les possessions monastiques (l580). Sur ce point, le Saint passa toute sa vie dans le plus strict dépouillement, distribuant largement aux nécessiteux et à sa 19 Naissance au Ciel, on ne trouva dans sa cellule que quinze roubles, des vêtements et quelques Icônes. Consacré Evêque de Kolomna, il fut transféré cinq ans plus tard à Rostov et le 11 décembre 1587, fut nommé Métropolite de Moscou. Depuis 1580 que le souverain avait reçu le titre de Tsar et que la Russie avait pris la relève de l'Empire chrétien, on avait commencé à méditer le projet de donner à l'Eglise russe un Patriarche. Le Patriarche Jérémie II de Constantinople vint à Moscou en 1588 et à l'issue des négociations menées par Boris Godounov, le Tsar annonça que l'Eglise de Constantinople avait accordé son consentement pour l'établissement du Patriarcat de Moscou. Le Concile de l'Eglise russe présenta trois candidats au Tsar qui fixa son choix sur Saint Job. Lors de son intronisation célébrée le 26 janvier 1589, le Patriarche Jérémie élevant l'Evangile au-dessus de la tête de Job, pria pour qu'il devienne un luminaire inextinguible de la Foi. Puis ils concélébrèrent la Divine Liturgie. Peu après, Saint Job établit pour l'assister quatre Métropolites : de Novgorod, de Kazan, de Rostov et de Sarai-Rodon et il appointa dans les grandes villes des Archiprêtres qui avaient la charge de quarante paroisses. Malgré les nombreuses difficultés et le manque de maîtres, il tenta d'organiser l'enseignement, corrigea les Livres Liturgiques et les fit imprimer pour la première fois et cela même en temps de famine. En Sibérie et dans les territoires d'Extrême- Orient qui venaient d'être annexés à la Russie, le Patriarche organisa des monastères à vocation missionnaire et de nombreux indigènes demandèrent le Saint Baptême. Il fonda plus de dix monastères et chaque année de son Patriarcat fut marquée par la construction d'une nouvelle Eglise à Moscou. Il oeuvra aussi particulièrement pour la Vénération des Saints russes, continuant l'oeuvre de Saint Macaire de Moscou. A l'Endormissement du Tsar Féodor, Saint Job donna son appui pour l'élévation au trône de Boris Godounov (1598) et il fit tout son possible pour rappeler à l'unité les principautés du Sud-Est qui avaient fait sécession sous la direction du faux-Dimitri. A la mort de Boris (1605), l'imposteur s'empara du trône de Moscou et exigea la déposition du Saint Hiérarque. Le Tsar Féodor fut assassiné et la foule se précipita dans la cathédrale de la Dormition lors de la célébration de la Divine Liturgie. Ils bousculèrent le Saint, déchirèrent ses ornements mais Saint Job les écarta et alla se réfugier près de l'Icône de la Mère de Dieu et déposant l'enkolpion qu'il avait reçu dix-neuf ans plus tôt du Patriarche Oecuménique, il fit appel à la Toute Sainte pour sauvegarder l'Orthodoxie. Les insurgés s'emparèrent du Vieillard, le traînèrent de manière ignominieuse à travers les rues puis l'exilèrent au Monastère de sa profession à Staritza. Les révoltés tentèrent d'obtenir son accord pour installer l'Archevêque Ignace de Ryazan à sa place mais il refusa énergiquement de leur donner ainsi sa caution. Après la déposition du faux Dimitri et le couronnement du Tsar Basile, les Evêques russes rassemblés en Concile, demandèrent à Saint Job de reprendre son siège mais le Saint Hiérarque, devenu aveugle, accorda sa bénédiction pour que Saint Hermogène assure la succession. Les troubles n'en avaient pas cessé pour autant, aggravés par les intrigues des Polonais et les discordes des Princes russes. Le Patriarche Hermogène et le Tsar, désirant fournir au peuple l'occasion de faire pénitence, convoquèrent Job à Moscou et le Saint Vieillard leur accorda à tous son absolution pour le grave péché qu'ils avaient commis envers lui ainsi que pour avoir renié leur serment d'allégeance au souverain légitime. De retour au Monastère de Staritza, il remit son âme en paix quatre mois plus tard le 19 juin 1607. Lorsque ses Saintes Reliques furent exhumées en 1652 pour être translatées à Moscou et être déposées en la Cathédrale de la Dormition, elles exhalèrent un Parfum Céleste et devinrent par la suite une source de guérisons. 20 SAINT MARTYR CLAUDIEN (+7°.S.) Perse de nation, on croit qu'il souffrit sous Chosroès en Mésopotamie. 5 SAINTES MARTYRES ET VIERGES DE LESBOS Five Holy Virgin Martyrs are remembered on this day, having died from the sword on the island of Lesbos. There is also remembrance of the Terrible Shaking (Earthquake) at Antioch in the year 526. SAINTS MARTYRS FERMUS, SA SOEUR ET SA SERVANTE The Martyr Fermus died from fire, and his sister with her servant – from the sword. SAINT MARTYR ZÉNON. Ecorché vif, il fut enduit de poix et jeté dans le feu puis reçut la Couronne du martyre sur le bûcher en étant frappé d'une lance. SAINTS MARTYRS DANS LA PERSÉCUTION DE GENSÉRIC LE ROI ARIEN (+459) Ils furent tués dans l'église le jour de Pâque. L'un d'eux qui était Lecteur, eut la gorge percée d'une flèche, tandis qu'il chantait l'Allelu Yah* au pupitre… * Le mot "alleluia" est d'origine hébraïque et signifie : Louez Dieu. Allelu inspire l'idée de louange joyeuse; Iah est un des Noms Divins et peut se traduire par Celui Qui donne l'être. Tobie et les Psaumes emploient ce mot que Saint Epiphane dit avoir été chanté d'abord par le Prophète Aggée qui le fit entendre lorsqu'il vit debout les bâtiments du Nouveau Temple. Il fut adopté de très bonne heure dans l'Eglise comme le témoignent Saint Augustin, Saint Jérôme et d'autres écrivains ecclésiastiques. Il fut introduit dans l'Eglise latine sous le Pape de Rome Damase et non point comme on l'a dit, sous le Pape Saint Grégoire le Grand qui s'en défend : ce dernier décréta seulement que l'alleluia serait chanté toute l'année. [Alexandre II régla qu'on l'omettrait depuis la Septuagésime jusqu'à Pâque] L'histoire de Sainte Radegonde nous apprend que du temps de cette Sainte Reine, le chant de l'alleluia était déjà en usage dans l'Eglise de France. SAINT MARTYR HÉGÉSIPPE À LIÈGE (+3°- 4°.S) SAINT MARTYR THERME SAINTES MARTYRES DOMINA ET ANCILLA Probablement une Sainte matrone et sa servante. St Théodule (lecteur) et Agaphopole (diacre) noyés en mer en 303.-Sts Claudien, Diodore, Victorin, Victor, Papias, Sérapion et Nicéphore-Ste Théodora native d'Egine, veuve, moniale à Thessalonique (892) et sa fille Ste Theopiste l'Abbesse du même monastère à 21 Thessalonique. -St Thermos-St Pompios-St Zénon-St Maxime et Térence-Stes cinq jeunes filles de Lesbos mortes par le glaive -St Georges , ivrogne repenti, Martyr par la main des Musulmans à la Nouvelle-Ephèse en Asie mineure (1801). -St Panaghiotis à Jérusalem(1820). -St Abdjesus. -Plusieurs Martyrs d'Afrique du Nord-Ouest, tués par les Vandales ariens lors de la liturgie de Pâques, au temps de Genséric (459). -Ste Patience (Hypomonie). -St Becan (Began), fondateur de monastère et apôtre en Irlande (VIème siècle). -St Derfel-Gadarn, soldat puis ermite au pays de Galles (VIème siècle).-Invention des Reliques de St Job, patriarche de Moscou (1652).-Ste Argyrie, martyre par la main des Musulmans (1721). -St Constantin Goloubev, prêtre, Martyr avec plusieurs autres par la main des Communistes (Russie 1918). -St Nicolas, prêtre, Martyr (Russie 1931). ICONE DE LA MERE DE DIEU DE KASPEROV 1 octobre – 5 avril - 29 juin - Mercredi Lumineux Une tradition rapporte que cette Sainte Icône fut amenée à Cherson de Transylvanie par un Serbe à la fin du seizième siècle. Passant de parent à enfant, l'Icône est parvenue à une certaine Madame Kasperova à Cherson en 1809. Une nuit de février 1840, elle priait, cherchant la consolation à ses nombreuses peines. Regardant vers l'Icône de la Mère de Dieu, elle remarqua que les détails de l'Icône, noircis par l'âge, étaient soudain devenus lumineux. Bien vite l'Icône fut glorifiée de nombreux Miracles et les fidèles la considérèrent miraculeuse. Durant la Guerre de Crimée (1853-1856), l'Icône fut portée en procession à travers la ville d'Odessa qui était assiégée par les forces ennemies. Le jour du Grand et Saint Vendredi, la ville fut épargnée. Depuis lors, une Acathiste fut célébrée devant l'Icône à la cathédrale de la Dormition d'Odessa chaque vendredi. Cette Icône est peinte à l'huile sur toile montée sur bois. La Mère de Dieu tient Son Fils sur son bras gauche. L'Enfant tient un rouleau. Saint Jean le Précurseur est dépeint sur un côté de l'Icône et Sainte Tatiana sur l'autre. Ce devait probablement être les Saints Protecteurs des propriétaires originaux de l'Icône. 22 L'Icône Kasperov est aussi commémorée le 1er octobre, le 29 juin et le Mercredi Lumineux. Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - "Vivez comme si vous n'étiez pas de ce monde et vous aurez la paix." Ainsi parlait Saint Antoine à ses disciples; leçon surprenante mais pleine de Vérité. Nous nous chargeons de très grands malheurs et difficultés lorsque nous désirons nous associer et nous identifier, autant que possible avec ce qui est de ce monde. A chaque fois qu'une personne fait retraite autant que possible, de ce monde et autant que possible réfléchit et constate que ce monde continue d'exister sans lui et le plus profond il s'immerge dans la réflexion sur son inutilité en ce monde, il se tiendra alors toujours plus près de Dieu et aura une plus profonde paix spirituelle. "Chaque jour je suis face à la mort," dit Saint Paul (1 Corinthiens 15,31), c'est-à-dire que chaque jour je sens que je ne suis pas de ce monde. C'est pourquoi il ressentait chaque jour en esprit qu'il était comme un Citoyen Céleste. Lorsque le bourreau Faustinus demanda à Saint Théodolus : "Est-ce que la vie n'est pas mieux qu'une mort violente?" Saint Theodulus répondit : "En effet moi aussi je trouve que la vie c'est mieux que la mort. Du fait de cela, j'ai décidé d'exécrer cette vie mortelle et temporaire, existant à peine sur terre afin de pouvoir être participant à la Vie Eternelle." HOMELIE - A propos de l'accomplissement de la prophétie "Tu ne peux abandonner mon âme aux enfers ni laisser Ton ami voir la corruption." (Psaume 16,10). Voici les paroles, brillamment prophétiques de l'inspiré ayant discerné le mystère. Ici, David parle du Christ Seigneur, de Son Âme et de Son Corps, c'est-à-dire tout ce qui est humain en Lui. Que ses paroles de David concernaient le Christ ressuscité, nous en avons le témoignage du Saint Apôtre Pierre dans son premier sermon immédiatement après la descente de l'Esprit-Saint : " Tu ne peux abandonner mon âme aux enfers ni laisser Ton ami voir la corruption" (Actes d'Apôtres 2,27). Car l'Apôtre dit que "le Patriarche David est mort et fut enseveli et son tombeau est encore aujourd'hui parmi nous." (Actes d'Apôtres 2,29). Il n'est pas possible que ces paroles concernent David, bien que David parle comme si elles étaient pour lui et se référaient à lui mais au contraire ces paroles se réfèrent à un descendant de David selon la chair. Le corps de David est décomposé comme l'est celui de ses autres descendants. Le Christ, dès lors, est le descendant de David selon la chair qui ni ne demeura dans l'Hadès ni n'eut Son Corps soumis à la corruption. "Il [David] a vu d'avance et annoncé la Résurrection du Christ" (Actes d'Apôtres 2,31). En vérité, une prophétie lumineuse! Vraiment, une merveilleuse prédiction! Avant la Résurrection du Seigneur, ces paroles ont dû avoir l'air incompréhensible et être irrationnelles pour les interprètes juifs des Psaumes! Lorsque le sceau de la tombe est enlevé alors le sceau des innombrables totalement obscures et illisibles prophéties est aussi enlevé. Le Christ ressuscite et les Mystères se dévoilent. Le sceau du tombeau n'est pas seulement enlevé pour Son Corps mais aussi pour les innombrables paroles et visions des Prophètes. Le Christ ressuscite et les paroles prophétiques sont aussi ressuscitées. Descendant dans l'Hadès, le Seigneur amène la Lumière Céleste aux âmes des Justes Pères et Prophètes. Par Sa Résurrection, Il amène leurs paroles et visions à la lumière de la compréhension et de la Vérité. Le Christ ressuscite et tout ce qui est bon, Juste et Vrai avant et après le matin de la Résurrection, ressuscite aussi. 23 Ô, Seigneur Ressuscité, place-nous parmi les citoyens ressuscités de Ton Royaume Eternel. A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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