jeudi 26 avril 2012

Vie de Sainte Larissa et autres Vies de Saints.

26 mars – 8 avril 2012 Cycle mobile (Pascalion): Dimanche des Palmes CE DIMANCHE DES RAMEAUX NOUS CELEBRONS LA FETE BRILLANTE ET GLORIEUSE DE L'ENTREE A JERUSALEM DE NOTRE SEIGNEUR ET SAUVEUR JESUS-CHRIST. Assis sur un poulain que la raison n'éclaire, le Verbe Qui maintient les pôles de la terre veut rendre au genre humain sa raison prisonnière. Après que Lazare fut ressuscité des morts, beaucoup, à la vue de ce qui était arrivé, eurent Foi dans le Christ. Alors, il fut décidé par vote, à l'assemblée des Juifs, de faire mourir et le Christ et Lazare. Jésus-Christ Se retira, laissant la place au mal et les Juifs méditèrent de Le tuer au cours de la fête de Pâque. Cela Lui donnant assez de temps pour Se tenir à l'écart, "six jours avant la Pâque," ainsi qu'il est écrit, "Jésus-Christ vint à Béthanie où se trouvait Lazare qu'Il 2 avait ressuscité des morts." Là, il y eut un repas et Lazare mangeait aussi avec Lui. Et sa soeur Marie versa du parfum sur les Pieds de Jésus-Christ. Le lendemain, il envoya Ses Disciples chercher l'ânesse avec son petit. Et Celui Qui a pour trône le Ciel monta sur l'ânon pour entrer à Jérusalem. Les enfants des Hébreux jetèrent sous ses pas leurs vêtements ainsi que des branches de palmier qu'ils avaient coupées; d'autres tenant les branches en main, criaient en Lui faisant cortège : "Hosanna au Fils de David; béni soit le Roi d'Israël Qui vient au Nom du Seigneur!" En cet événement c'est l'Esprit Saint Qui inspirait leur langue pour louer et acclamer le Christ. Et par les palmes qui leur servirent de rameaux (car en hébreu on dit "palme" pour désigner un rameau flasque), ils montrèrent et symbolisèrent la Victoire du Christ sur la mort. Car c'était la coutume pour les vainqueurs des luttes aussi bien que des guerres de les honorer avec des rameaux d'arbres à feuilles persistantes et de les accompagner ainsi dans les processions de triomphe. L'ânon, c'est nous, le peuple rassemblé des nations païennes, sur lequel le Christ S'assoit et prend Son Repos comme vainqueur et triomphateur, Lui Qui est proclamé Roi de toute la terre. A propos de cette solennité, le Prophète Zacharie dit encore : "Réjouis-toi grandement, fille de Sion; voici que ton Roi s'avance vers toi, doux et monté sur le petit d'une ânesse, de celle qui porte le joug." Et David dit à propos des enfants : "De la bouche des enfants, des tout petits, tu as tiré la Louange." Mais à l'Entrée du Christ, tout Jérusalem fut en émoi comme il est dit et en incitant les foules à la révolte les grandsprêtres avaient en vue de Le faire mourir. Quant à Lui, Il leur échappait en Se cachant et quand Il Se montrait, Il leur parlait en paraboles. Lecture de l’Epître Phil IV : 4-9 4.4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. 4.5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 4.6 Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. 4.7 Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus Christ. 4.8 Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. 4.9 Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous. Lecture de l’Evangile Dans l’Orthros (Matines) Matthieu XXI : 1-11, 15-17 21.1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux disciples, 21.2 en leur disant: Allez au village qui est devant vous; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les, et amenez-les-moi. 21.3 Si, quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il les laissera aller. 21.4 Or, ceci arriva afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: 21.5 Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, Plein de douceur, et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d'une ânesse. 21.6 Les disciples allèrent, et firent ce que Jésus leur avait ordonné. 21.7 Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus. 21.8 La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches d'arbres, et en jonchèrent la route. 21.9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts! 21.10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l'on disait: Qui est celui-ci? 21.11 La foule répondait: C'est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. 3 …/… 21.15 Mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu'il avait faites, et des enfants qui criaient dans le temple: Hosanna au Fils de David! 21.16 Ils lui dirent: Entends-tu ce qu'ils disent? Oui, leur répondit Jésus. N'avez-vous jamais lu ces paroles: Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle? 21.17 Et, les ayant laissés, il sortit de la ville pour aller à Béthanie, où il passa la nuit. Dans la Liturgie Jean XXII : 1-18 12.1 Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. 12.2 Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. 12.3 Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. 12.4 Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit: 12.5 Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cent deniers, pour les donner aux pauvres? 12.6 Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. 12.7 Mais Jésus dit: Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. 12.8 Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours. 12.9 Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. 12.10 Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, 12.11 parce que beaucoup de Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus. 12.12 Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, 12.13 prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël! 12.14 Jésus trouva un ânon, et s'assit dessus, selon ce qui est écrit: 12.15 Ne crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d'une ânesse. 12.16 Ses disciples ne comprirent pas d'abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu'elles étaient écrites de lui, et qu'il les avaient été accomplies à son égard. 12.17 Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, lui rendaient témoignage; 12.18 et la foule vint au-devant de lui, parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle. Cycle fixe : Commémorations SAINTS MARTYRS PIERRE, MARCIEN, JOVIEN, THECLE, CASSIEN ET AUTRES SUR LA VOIE LAVICANE A ROME SAINTS HIEROMARTYRS THEODORE L'EVEQUE; IRENEE, DIACRE; SERAPION ET AMMON, LECTEURS DANS LA PENTAPOLE, EN LIBYE OK SAINT HIEROMARTYR MONTAN ET SAINTE MARTYRE MAXIME A SIRMIUM (+4°.S.) Le Saint Prêtre Montan et Sainte Maxime, époux et martyrisés en Pannonie, furent précipités en mer par des païens pour avoir témoigné de leur Foi en Jésus-Christ. On leur ajoute quarante autres Martyrs. SAINTS MARTYRS QUADRAT, THEODOSE, SABIN, EMMANUEL ET 40 AUTRES. SAINT EVEQUE SICAIRE A LYON (+433) 4 On lui dédia une chapelle dans l'église Saint-Nizier. 7 SAINTS ENFANTS MARTYRS A LENTINI, EN SICILE Mis à mort sous le règne de l'empereur Dèce. SAINT STEPHANE, HIGOUMENE ET CONFESSEUR ET SAINTE STEPHANA XYLINITE (+ APRES L'AN 815) SAINTE MONIALE FELICITE, VIERGE A PADOUE EN ITALIE (+9°.S.) SYNAXE DE L'ARCHANGE GABRIEL, SERVITEUR DU MYSTERE INEFFABLE SURNATUREL ET DIVIN DE L'INCARNATION DU CHRIST 26 mars (lendemain de l'Annonciation) – 11 juin (apparition à un Moine athonite avec Révélation de l'Hymne "Il est digne" [Axion Estin / Dostoino est]) – 13 juillet – 8 novembre : Synaxe des Archanges Michaël, Gabriel, Raphaël, Uriel, Salaphiel, Jegudiel, Barachiel et Jeremiel et de toutes les autres Puissances Incorporelles En ce jour comme il est de coutume après les grandes Fêtes du Seigneur (lorsque ce jour est le lendemain de l'Annonciation), nous célébrons celui qui fut envoyé par Dieu auprès de la Très Sainte Vierge Mère de Dieu pour être le messager de la Bonne Nouvelle. Depuis l'origine et tout au long de l'histoire de Notre Salut, ce Prince des Puissances Incorporelles fut pour nous hommes l'Ange de la Miséricorde et de la Bienveillance Divines. Etre de feu, dégagé de toute altération et consacré en permanence à la Contemplation de la Gloire Divine, l'Archange Gabriel fut désigné par le Seigneur comme "Serviteur chargé d'un ministère et envoyé en service pour ceux qui doivent hériter du Salut" (Héb. 1:14). Selon Saint Proclus de Constantinople, son nom signifie "Dieu et homme" et le vouait à annoncer tous les Mystères qui ont concouru à la préparation de l'Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ. Le sommet 5 et le terme de sa mission fut donc le "Réjouis- Toi!" qu'il annonça à la Mère de Dieu et qui est devenu la formule de Louanges et d'Actions de Grâces de tous ceux qui ont, grâce à lui, hérité du Salut et s'efforcent d'imiter sur la terre le mode de vie des Anges. ou Le Saint Archange Gabriel est l'un des sept Archanges qui se tiennent toujours debout devant le Trône de Dieu. Son nom signifie "Force de Dieu." C'est à ce titre qu'il a mérité d'annoncer l'Avènement du Christ qui est appelé la Force de Dieu et ensuite de fortifier la Toute Pure et Toujours Vierge Marie, effrayée de la surprenante merveille à laquelle le Ciel L'appelait à concourir. Saint Gabriel peut être considéré comme l'Ange [=messager] de la Rédemption. En effet c'est lui qui dicta à Daniel ses plus célèbres prophéties et lui dévoila le secret de la mort et du règne du Messie.* C'est lui qui annonça la naissance du Précurseur et Baptiste Saint Jean; c'est lui que Notre Seigneur envoya à la Toute Pure pour Lui annoncer le Mystère de l'Incarnation; c'est lui qui fit part aux bergers de la Naissance du Sauveur et leur indiqua le moyen de Le trouver; c'est lui qui avertit Saint Joseph des projets homicides d'Hérode contre l'Enfant Divin. * Daniel 5, 8, 9, 11, 20 etc L'attribut iconographique du Saint Archange Gabriel est le lis ou une banderole portant ces mots : "Ave, Maria." Le lis, symbole par excellence de la Virginité, se rapporte non à l'Ange mais à la mission qu'il avait reçue de garantir la conservation de la Virginité à Celle Qui allait devenir l’Enfantrice de Dieu : il semble donc plus convenable de placer ce lis entre la Théotokos et le messager qui La salue que dans les mains de ce dernier. SAINT CADROEL (OU CADROEL) DE WAULSORT, PREMIER ABBE DE SAINTCLEMENT DE METZ (+978) 6 (repos) – 26 mars (translation) Fils d'un prince écossais, Saint Cadroe a été envoyé en Irlande pour être instruit dans le comté d'Armagh. Revenu en Angleterre, il aurait épargné Londres de la destruction par le feu. Il passa alors en France pour y prendre l'habit des Moines bénédictins à Fleury. Peu après, il fut Abbé de la nouvelle fondation de Waulsort-sur-Meuse et finalement appelé à Metz pour restaurer Saint-Clément. ou Né en Ecosse dans l'aristocratie au début du dixième siècle, Cadroël prit l'Habit Monastique en Irlande. Il quitta cette île avec Saint Macclain et Saint Forannan pour passer en Gaule belgique. Etabli Abbé du Monastère de Vascour sur la Meuse dans le Namur, le premier donna en 946, la dignité de prévôt à Cadroël. Celui-ci qui était alors Moine au Monastère de Saint-Benoît-sur-Loire, se rendit à Vascour. Mais l'année suivante, l'Evêque Adalbéron III de Metz le nomma Abbé de Saint-Clément, abbaye située à Metz même et qui portait alors le nom de Saint-Félix. Cadroël y fit refleurir la ferveur et la discipline pendant trente-deux ans. En visite à la Sainte Impératrice Adélaïde, il tomba malade pendant son voyage et s'endormit à Neristein en Alsace, le 6 mars de l'an 978. Son corps fut ramené dans son monastère où l'on faisait sa fête en ce jour; il est aussi honoré le 26 mars. SAINT FÉLIX DE TREVES (+400) Saint Félix siégea douze ans après lesquels il se retira dans un monastère qu'il avait fait élever en l'honneur de la Mère de Dieu et des Martyrs de l'avant-garde de la légion thébaine : Thyrse, 6 le général, Constance, Crescentius, Justin, Léandre, Alexandre, Soter (ces trois derniers étaient frères), Hormisdas, Patrice, Constant, Jovinien et plusieurs magistrats de la ville de Trèves qui avaient donné leur sang en même temps pour Jésus-Christ. Ce monastère prit plus tard le nom de Saint Paulin. ou A l'époque où le tyran Maxime régnait en Occident, le siège épiscopal de Trèves devint vacant (386) et Maxime qui tenait sa cour dans cette ville, affecta de s'intéresser aux affaires de l'Église : il autorisa la réunion des Evêques pour l'élection d'un nouveau pasteur. Un homme de très Sainte vie appelé Félix fut choisi d'un commun accord. Sulpice Sévère a écrit de lui qu'il était très digne d'être élevé à l'épiscopat mais qu'il méritait d'être sacré par d'autres mains et en un temps plus heureux. C'est que beaucoup des Evêques assemblés, bien qu'Orthodoxes, appartenaient au parti de l'Evêque espagnol Ithace dont les Saints Prélats comme Martin de Tours, Ambroise de Milan, évitaient la communion. Ils trouvaient que cet Ithace poursuivait trop mollement les priscillianistes. Ceci explique pourquoi Saint Martin de Tours, présent à l'Ordination de Félix, se repentit plus tard d'y avoir communié avec les ithaciens. Cependant l'Ordination de Félix fut jugée conforme aux Canons et la manière dont il gouverna son troupeau montra bien qu'il était de Dieu. Malgré tout, Félix passa pour un ithacien; beaucoup de Prélats évitèrent sa communion, il en prit occasion de s'humilier. Le Concile de Milan tenu en 396 sous la présidence de Saint Ambroise, excommunia et exila Ithace : cette mesure ne rendit point la paix à l'Église des Gaules et les Evêques se tinrent à l'écart de Félix. Celui-ci aurait pu justifier son élection; il préféra se retirer afin de n'être pas un sujet de trouble et de division. Après avoir gouverné son Église de Trèves pendant douze ans et quelques mois, il renonça à l'épiscopat. Cette détermination généreuse parut comme le point de départ de sa sanctification. Il se renferma dans la solitude, passa le reste de ses jours dans les exercices de la pénitence dans la prière et la méditation des Livres Saints. On place sa Naissance au Ciel vers l'an 400. Il fut inhumé le 26 mars dans une église dédiée à la Mère de Dieu et aux Martyrs de la Légion thébaine. On dit qu'il avait fait construire luimême cette église et qu'il y avait déposé le corps de Saint Paulin, l'un de ses prédécesseurs. SAINT ABBÉ SINCHEALL (OU SINELL OU SENCHELL) DE KILLEIGH (+5°.S.) Sincheall, un des premiers Romains convertis par Saint Patrick, était l'Abbé-fondateur du Monastère et de l'Ecole à Killeigh dans l'Offaly en Irlande où il avait cent cinquante Moines sous sa direction. La communauté, devenue papiste, prospéra jusqu'au seizième siècle. Il vécut en Ermite dans le Clane au Comté de Kildare, fonda ensuite une communauté dans la paroisse papiste actuelle de Killeigh au Comté d'Offaly. Killeigh est dérivé de Cill Achaidh qui est son nom original. Deux Saints de ce nom ont résidé à Killeigh. Le Martyrologe de Donegal a ce vers à propos de Saint Senchell : "Les hommes du Ciel, les hommes de la terre, de partout, pensaient que le jour du Jugement c'était la mort de Seancheall. Il ne vint pas, il ne viendra pas d'Adam, un plus austère, un plus 7 strict dans la piété; il ne vint pas, il ne viendra pas, tous le disent, un autre Saint plus bienvenu aux Hommes du Ciel." Tropaire de Saint Sincheall ton 1 Tu fis du Désert ta demeure/ et es devenu un Ange de chair et un Thaumaturge./ Tu fus trouvé digne de la Grâce/ pour guérir quiconque se hâtait vers toi, Ô Béni Sincheall./ Gloire au Christ Qui t'a glorifié; Gloire à Celui Qui t'a couronné;/ Gloire à Celui Qui par toi accomplit les oeuvres de guérison pour tous. SAINT ABBÉ GARBHAN DE DUNGARVAN (+7°.S.) Le Saint irlandais Garbhan paraît avoir donné son nom à Dungarvan. Rien de certain n'est connu de lui. SAINT MALCHUS DE CHALCIS, EN SYRIE (+4°.S.) Malchus était un fermier des environs d'Antioche et dès sa jeunesse, son âme toute entière était tournée vers Dieu. Les Arabes le réduirent en esclavage et comme esclave, le forcèrent à prendre une femme noire pour épouse. Il la convertit à la Foi en Christ et ils vécurent ensemble comme frère et soeur. Complotant ensemble, ils s'échappèrent des liens de servitude. Les Arabes faillirent les rattraper. Ils trouvèrent refuge dans une caverne dans laquelle ils trouvèrent une lionne avec sa progéniture et ils prirent peur. Mais Dieu les protégea. La lionne ne leur fit aucun mal mais au contraire tua un Arabe qui voulut entrer dans la caverne pour attraper les fuyards. Arrivant à leur destination, son épouse entra au couvent et Malchus dans un monastère. Il vécut de nombreuses années en Ascète et naquit au Ciel au quatrième siècle. ou The Monk Malkhos was the only son of a farmer, living not far from Syrian Antioch. Upon attaining the age of maturity, his parents had prepared to marry him off, but Malkhos secretly left his parental home and accepted monastic tonsure in one of the monasteries, where he underwent obediences over the course of many years. Learning about the death of his father, he decided to visit his widowed mother. The hegumen of the monastery would not bless the intent of the monk, but Malkhos disobeyed him, and joining a group of pilgrims, he set out for his native district. Along the way Saracens fell upon them, and took them all captive to become slaves. The master of Malkhos compelled him to marry one of his slaves. Saint Malkhos, with the mutual consent of his wife, preserved the vow of chastity. And with his spiritual spouse he fled from captivity. The master pursued them, but the fugitives hid in a cave, which proved to be the den of a lioness. The lioness did not touch the fugitives, but tore into the pursuers. Saint Malkhos, fulfilling the request of his wife, sent her off to a women's monastery, while he himself returned to his own monastery. By then he no longer found the hegumen among the living, and nevermore did the Monk Malkhos forsake the walls of the monastery. For the edification of monks he often told about his woes, which came about through disobedience. To the very end of his life the Monk Malkhos humbly asceticised in the monastery, where he peacefully died (IV). SAINT HIEROMARTYR EUTYCHIUS, HYPODIACRE ET SES COMPAGNONS SAINT HIEROMARTYR SECOND, PRETRE ET PLUSIEURS AUTRES D'ALEXANDRIE 8 (+ 356) 26 mars - 21 mai Le supplice de ces Chrétiens nous reporte au Carême de 356 alors que sous l'empereur Constance la persécution d'Alexandrie était dirigée par le faux évêque Georges, usurpateur du siège d'Athanase. Au nom du prince arien, cet intrus jeta le trouble dans la communauté des fidèles depuis la semaine de Pâque jusqu'à l'Octave de la Pentecôte. Il était aidé dans cette oeuvre par les soldats et par le crédit du duc Sébastien, un manichéen qui commandait la milice d'Egypte. Ces furieux dont la brutalité faisait horreur aux païens eux-mêmes, s'emparèrent d'un Hypodiacre de grande vertu nommé Eutyche (Eutychius) qu'ils frappèrent à coups de nerfs de boeufs avec une violence inouïe. Peu s'en fallut que le patient ne succomba sous leurs coups. Il fut envoyé ensuite aux mines de Phoeno où le climat si malsain de laissait à peine quelques jours y vivre. Pour intimider les autres Chrétiens d'Alexandrie, les ariens hâtèrent le Départ d'Eutyche et celui-ci rendit son âme au Seigneur en chemin. D'autres iniquités furent commises à son occasion. Parmi ceux qui lui témoignaient de la compassion au moment de son Départ, les ariens saisirent quatre hommes d'une grande probité; le duc Sébastien les fit flageller et jeter en prison. Obligés de les remettre en liberté sur les instances de la foule, les persécuteurs se vengèrent en privant de leurs aumônes les Pauvres de Jésus-Christ Tous ces troubles de l'Eglise d'Alexandrie n'ont pas permis aux fidèles de noter le jour où Eutyche remit son âme au Seigneur et de commémorer la mémoire de cet Hypodiacre et de ses compagnons. Aussi Baronius dans la rédaction du martyrologe décida-t-il de les placer au 26 mars comme aussi d'en mentionner d'autres (Second, Prêtre etc.) au 21 mai, les deux dates marquant, ce semble, le commencement et la fin de cette persécution arienne à Alexandrie. ou Ils devinrent Saints Martyrs durant les fêtes de la Pentecôte sous l'empereur Constance et l'évêque arien Georges qui les fit mettre à mort avec une extrême cruauté. Saint Athanase a raconté leur martyre. Second, Prêtre orthodoxe de Barcas en Egypte, fut assassiné durant le Carême de l'année 357 par un évêque arien lui aussi nommé Second. Le jour de la Pentecôte de 357 ou de 358, l'évêque arien d'Alexandrie, Georges, envoya le chef de l'armée Sébastien avec une grande multitude de soldats contre les Orthodoxes qui ne voulant pas pénétrer dans les églises profanées par les ariens, s'étaient réunis au cimetière. Après avoir essayé vainement de leur faire déclarer qu'ils étaient ariens, les soldats les maltraitèrent de toutes façons, les Vierges et les femmes autant que les hommes; plusieurs rendirent leur âme au Seigneur des suites de leurs blessures et d'autres furent exilés dans la grande oasis. SAINT ANACHORETE BASILE LE NOUVEAU, PRES DE CONSTANTINOPLE (+952) Il s'endormit à Constantinople. Il prédit l'échec de Constantin Porphyrogénète lorsque ce prince voulut se faire associer à l'empire. Sa vie a été écrite par son disciple Grégoire. ou The Monk Basil in youth left the world and asceticised in a desolate place. One time courtfolk of the Byzantine emperor were passing on by and saw him shaggy and in tatters, and they were alarmed by his strange appearance. And suspecting something strange, they captured the ascetic and brought him to the city, where the patrician Samon began an interrogation. To the 9 question, who he was, the Saint answered only, that he was a new-comer and stranger in the land. They subjected the monk to terrible tortures, but he endured it in silence, not wishing to relate about his ascetic life. Samon, having lost his patience, asked Saint Basil: "Impious one, how long wilt thou hide, who thou art and whither from?" To this the perspicacious Saint replied: "It is moreso mete to call impious those, who like thee lead a life in all manner of impurity." After his public unmasking Samon in a rage gave orders to suspend the Saint upside down with his hands and feet tied back. The torments were so very cruel, that those witnessing them began to murmur against Samon. When they took down the holy ascetic from the three-day torture, he proved to be alive and unharmed. Samon attributed this Miracle to sorcery and gave Saint Basil for tearing apart by an hungry lion. But the lion did not touch the Saint and only lay peacefully at his feet. Samon in his impotence gave orders to drown Blessed Basil the sea, but two dolphins came beneathe the Saint and brought him to shore in the Constantinople suburb of Eudoma. The monk went into the city, when near the Golden Gates he met a sick man named John, suffering from fever. Saint Basil healed the sick man in the Name of the Saviour and at John's request remained at his home. Numerous believers came also to the Saint for advice and guidance, and also to receive healing from sickness through his prayers. The Monk Basil, endowed with the gift of foresight, unmasked sinners and turned them onto the path of repentance, and foretold events to come. Among those visiting the monk was Gregory, who became his disciple and afterwards wrote a detailed life of his teacher. One time at an inn Gregory found a valuable sash, dropped by the inn-keeper's daughter. He hid it on him, so as to pawn it and give the money to the poor. But on the way home he lost the sash together with other things. In a dream he received an admonition from Saint Basil, showing him a broken pot with the words: "If anyone filches such an useless thing, they wilt be chastised four times over. Thou didst hide away a precious sash and thou wilt be condemned as a thief. Thou ought to return what thou didst find." When died Saint Theodora, who had attended to the Monk Basil, Gregory very much wanted to learn about her life beyond the grave and often he asked the holy ascetic to reveal this to him. Through the Saint's prayers, Gregory saw in a dream Saint Theodora, who told him how her soul underwent tribulations after death and how the power of the prayers of Blessed Basil had helped her (the Commemoration of the Nun Theodora of Tsargrad is 30 December). The Monk Basil died in about the year 944 at the age of 110. The Church calls him Basil the New, distinguishing him from other ascetics of the same name living before him. SAINT MARTYR CASTULE SUR LA VOIE LAVICANE A ROME (+3°.S.) Pour avoir accueilli chez lui des Chrétiens, le camérier du palais Castule fut trois fois suspendu par les bourreaux et trois fois interrogé. Comme il persévérait dans la Confession du Seigneur, il fut jeté dans une fosse où lui fut jetée sur lui une masse de sable; c'est ainsi qu'il remporta la Couronne du martyre. ou Il appartenait au palais impérial. Parce qu’il hébergeait chez lui des Chrétiens, il fut condamné à être enseveli vivant dans une fosse par la terre qu’on jeta sur lui. On découvrira sa tombe en 1672 où son nom fut gravé dans le cimetière de la Via Labicana de Rome. 10 Ste. Larissa 26 SAINTS MARTYRS GOTHS : LES DEUX PRETRES SAINTS HIEROMARTYRS BATHUSIUS (OU BATHUSE, AATHUSE) ET BERCUS (OU WEREKA) AVEC EUX DEUX DE LEURS FILS ET DEUX DE LEURS FILLES; SAINT MOINE MARTYR ARPILUS (OU ARPYLA), SAINTS MARTYRS ABIBUS (OU ABIPPAS), AGNUS (OU HAGIAS), REASUS (OU RYAS), IGATHRAX (OU HEGATHRAX), ISCOEUS (OU ISKOUS, ESCOES ET HISCOES), SILAS, SIGNICUS (OU SIGETZAS), SONERILAS (OU SOUERILAS), SUIMBALUS (OU SOUEMBLAS), THERMUS, PHILLUS (OU PHILGAS); ET LES SAINTES MARTYRES ANNA, ALLA, LARISSA, MONCO (OU MANCA), MAMICA, UIRKO (OU VIRKO), ANIMAIS (OU ANIMAIDA), BARIDE (OU VARKA) GAATHA LA REINE DES GOTHS ET DUKLIDA PRINCESSE GOTHIQUE; ET UN AUTRE MARTYR DONT LE NOM EST CONNU DE DIEU SEUL, EN CRIMEE (+VERS 370) The Holy Martyrs Presbyters Bathusius and Vercus, the Monk Aprila, and the Layfolk: Avius, Agnus, Reas, Hegathrax, Silas, Sigicius, Sonorilus, Suimulius, Fermus, Fillus, Constans, Prince Agathon and the Women Martyrs: Anna, Alla, Larissa, Moiko, Mamika, Wirko, Animaisa (Animaida), the Gothic Princess Haatha and the Gothic Princess Duclida – suffered in about the year 375 under king Ungerich, a persecutor of Christians. The king gave orders to burn down a church during the time of Divine-services. In the fiery inferno perished 308 people, of whom only twenty-one are known of by name. The Gothic king's widow Alla together with her daughter Duclida gathered up the remains of the holy Martyrs and carried them off to Syria. She later returned to her native land, where after a certain while she was stoned and died a Martyr, together with her son Agathon. The relics of the holy Martyrs were left to Duclida, who sometime during the reigns of the emperors Valerian I (364-375) and Theodosius the Great (379-395), went to Kyzikos and gave over part of the relics for the founding of a church. The death of Righteous Duclida occurred peacefully. ou 11 SAINTS HIEROMARTYRS BATHUSE ET WEREKA, PRETRES A l'époque des empereurs Valentinien, Valens et Gratien (entre 367 et 375) un roi des Goths que les Synaxaires appellent Jungenich (sans doute l'Athanaric de Sozomène), irrité de voir ses sujets embrasser la Foi orthodoxe, tourmenta un grand nombre d'entre eux. C'est durant cette persécution qu'eut lieu le combat des Témoins [=Martyrs] du Christ dont les noms suivent : Bathuse et Wereka, deux Prêtres, deux de leurs filles et deux de leurs fils; Arpyla le Solitaire; les laïques Abippas, Hagias, Ryas, Hegathirax, Hiscoes, Silas, Sigetzas, Suerilas, Guimblas, Therthas, Philgas; les femmes dont les noms suivent Anna, Allas, Bande, Manea, Virco, Animaïs. Pour avoir confessé leur Foi en Jésus-Christ, ils furent livrés au feu et reçurent ainsi la Couronne du martyre. L'église dans laquelle ils étaient renfermés fut également incendiée et un homme qui à ce moment apportait son offrande confessa le Nom du Christ, fut saisi et brûlé également comme victime d'holocauste. Quelques années plus tard, en 383-391, la Reine Gaatha des Goths, Princesse orthodoxe, fit procéder à la Translation de leurs Saintes Reliques par des Prêtres et un laïque, nommé Thyellas. Elle en donna dans la suite une partie à Cyzique par l'intermédiaire de sa fille Ducilla. Thyellas et Gaatha furent lapidés. Quant à Ducilla, elle s'endormit en paix un peu plus tard. Ces indications attestent que ces événements arrivèrent avant la fin du quatrième siècle. 26 mars – 23 août SAINT HIEROMARTYR IRÉNÉE L'EVEQUE DE SIRMIUM (PANNONIE SECONDE, AUJOURD'HUI SREMSKI MITROVICA EN SERBIE) ET DE SES COMPAGNONS LES SAINTS MARTYRS ÔR ET OROPSIS MORTS PAR LE GLAIVE* (+304) Le Saint Martyr du Christ Irénée était Evêque de Sirmium (aujourd'hui Srijemska Mitrovica), la capitale de la Pannonie Seconde, sous le règne de Dioclétien et Maximien (vers 304) à une époque où il était encore permis aux Evêques d'être mariés.** Comme il proclamait avec assurance la Parole de Dieu et provoquait la conversion d'un grand nombre de ses concitoyens, il fut arrêté par les païens et traduit devant le gouverneur Probus. Après l'avoir interrogé sur son identité, le magistrat l'invita à sacrifier aux "dieux invincibles" afin de vivre en paix dans la cité. Le Valeureux Disciple du Christ répondit qu'en aucune façon il ne se soumettrait aux coutumes idolâtres et qu'il n'avait cure de la paix qu'on lui proposait. Il fut livré à diverses tortures : la flagellation, les ongles de fer et les verges mais resta inébranlable dans sa Confession du Sauveur. Poussant la cruauté à son comble, Probus avait convoqué la famille du Saint pour assister aux supplices. Sa femme et ses enfants lui baisaient les pieds et le suppliaient d'avoir pitié d'eux tandis que sa mère et sa domesticité se répandaient en 12 lamentations. Comme le gouverneur le pressait de se laisser attendrir par ces larmes et de ne point perdre le meilleur de ses années, le Saint lui répliqua que c'était précisément pour ne pas se perdre Eternellement qu'il refusait de sacrifier. * Le Synaxaire de Constantinople mentionne au 22 août un Saint Irénée et ses deux compagnons, Ôr et Oropsis avec un résumé de leur passion qui ne précise ni lieu ni date. Mais dans le Ménologe Impérial (onzième siècle) sont associés à Saint Irénée de Sirmium certains détails qui permettent de supposer que cette version est la plus authentique. ** Progressivement entré dans les usages depuis le quatrième siècle, le célibat ne fut imposé aux Evêques que sous le règne de Justinien. Renvoyé en prison, il comparut de nouveau devant le proconsul quelques jours plus tard. Comme on lui demandait s'il était marié et avait des enfants, élevant son âme au-dessus des sentiments de la nature, le Saint répondit : "Le Sauveur nous a enseigné que quiconque Lui préférerait père, mère, femme et enfants (cfr. Mat. 10 :37) n'était pas digne de Lui. Aussi quand je pense à Dieu et à la félicité qu'Il a promise à Ses Fidèles Serviteurs, je méprise toute chose de cette terre. Mes enfants ne perdront pas beaucoup à ma mort car je leur laisse pour Père le Dieu Qu'ils adorent avec moi. J'ai confiance qu'Il prendra soin d'eux et les fera héritiers de Son Royaume. Accomplis donc ce qui t'a été ordonné." Le magistrat le condamna à être noyé dans la Save. Saint Irénée répliqua qu'après tant de menaces, il s'attendait à une mort plus cruelle; alors, hors de lui, Probus ordonna de le décapiter avant de le jeter dans le fleuve. Il fut amené sur le pont d'Artémis et après avoir été dépouillé de ses vêtements, il rendit Grâces au Christ de l'avoir rendu digne de participer par ces tourments à la Gloire Eternelle puis les gardes lui tranchèrent la tête et jetèrent son corps dans le fleuve. Une église fut ensuite érigée en son honneur à l'Est de la cité où il était vénéré comme un des plus Illustres Martyrs de Sirmium. On rapporte que deux Chrétiens probablement originaires d'Égypte, Ôr et Oropsis, comparurent alors aussi en jugement. On les précipita dans une fournaise mais une ondée descendue du Ciel éteignit le feu. Ils furent ensuite livrés en pâture aux fauves qui les laissèrent indemnes et après avoir échappé à d'autres supplices, ils furent finalement décapités et jetés eux aussi dans la Save. SAINT LUDGER, PREMIER EVEQUE DE MUNSTER EN WESTPHALIE (+ 809) Originaire d'Utrecht, il fut étudiant à York pour suivre les leçons du célèbre Alcuin. Des bagarres ayant éclaté entre Anglais et Frisons, il revint à Utrecht et fut alors le disciple de Saint Grégoire d'Utrecht. Missionnaire en Frise et en Saxe à la demande de Charlemagne mais avec d'autres moyens et d'autres méthodes que l'empereur, il y fonda un monastère qui fut à l'origine de la dénomination de sa ville épiscopale : Münster en Westphalie (Allemagne). On raconte cet épisode de sa vie. Convoqué par Charlemagne, il disait son bréviaire en attendant son tour d'audience. Quand il fut appelé, il répondit : "Attends, je n'ai pas fini la prière de None. - Evêque, lui dit Charlemagne quand il entra, ce n'est pas respectueux de m'avoir fait attendre. - Dieu n'est-il pas au-dessus de votre majesté? - C'est vrai." lui répondit alors Charlemagne. ou Ludger ou Ludiger naquit vers 743 dans la Frise près Utrecht à une époque où le pays était sous la domination des Francs. Le père nommé Thiadgrin eut deux fils qui devinrent Evêques, Ludger et Hildegrin et plusieurs filles. Dès l'enfance, Ludger manifesta une singulière affection pour les livres; ayant vu Boniface, le grand Apôtre de la Germanie, il en ressentit une salutaire impression et exprima le désir d'étudier les Saintes Ecritures : on le confia aux 13 soins de Saint Grégoire d'Utrecht qui avait ouvert une école dans le monastère attenant à son église. Ludger se distingua entre tous ses condisciples par la pureté de ses moeurs et son application infatigable à l'étude. Grégoire lui donna la tonsure; en 767 désirant faire sacrer son collaborateur Aubert venu de Grande-Bretagne, il l'envoya à York dans ce but et lui donna Ludger pour compagnon. Ce dernier devint ainsi le disciple d'Alcuin à York; il y yreçut le diaconat des mains de l'Archevêque Egbert; l'année suivante, il rentrait à Utrecht mais ce fut pour revenir presque aussitôt à York et y continuer ses études pendant trois ans et demi, toujours sous la direction d'Alcuin. Il contracta avec ce grand homme une amitié qui dura toute la vie. En 773, à la suite d'une altercation entre Anglo-Saxons et Frisons, Ludger revint à Utrecht, rapportant dans sont bagage de nombreux livres qu'il avait en grande partie transcrits lui-même. En 775, Grégoire l'envoya restaurer une chapelle près de Deventer; après avoir accompli sa mission, Ludger rentra à Utrecht où il enseigna quelque temps dans l'école de Grégoire. A la Naissance Céleste de ce dernier, Albéric qui était allé recevoir la consécration épiscopale à Cologne se fit accompagner de Ludger et obligea celui-ci à recevoir la prêtrise. Les premières années du sacerdoce de Ludger furent consacrées aux missions dans la Frise; il y fit de nombreuses conversions, fonda plusieurs abbayes et construisit des églises. Un soulèvement des Saxons restés païens l'obligèrent à quitter momentanément la contrée. Il fit alors le pèlerinage de Rome, consulta le Pape Adrien sur ce qu'il avait à faire. L'accueil fut des plus favorables. Ludger se rendit au Mont-Cassin où il reçut l'Habit Monastiques des Bénédictins, demeura pendant trois ans sous la Règle de Saint-Benoît sans cependant faire profession : son désir était d'apprendre pratiquement la Règle pour établir un Monastère de l'ordre sur ses terres. En 787, la soumission de Witikind chez les Saxons et une visite de Charlemagne au Mont-Cassin vinrent mettre un terme à la retraite de Ludger. Charlemagne le chargea d'évangéliser les cinq cantons de la Frise orientale à l'embouchure de l'Ems. Avec son énergie habituelle et sa confiance illimitée, Ludger se mit à l'oeuvre; il réussit d'autant plus aisément qu'il connaissait la langue des peuples païens de ces régions. Il passa jusque dans une île située entre la Frise et le Danemark, visita Fossitesland (aujourd'hui Heligoland) où Saint Willibrord avait prêché, y détruisit les derniers vestiges du paganisme et ayant converti les habitants, il les baptisa dans l'eau d'une fontaine qu'ils avaient adorée et qui fut transformée en fonts baptismaux. Au retour de cette mission comme il logeait chez une aristocrate, on lui présenta un aveugle, le barde Bernief. Il rendit la vue à cet infortuné et en fit un fervent Chrétien. Plus tard, il le prit à sa suite, lui enseigna les Psaumes pour les lui faire chanter aux peuples. En 793, Charlemagne voulut faire de Ludger l'Evêque de Trèves mais celui-ci déclina un tel honneur et se déclara disposer à évangéliser les Saxons. Le roi accepta l'offre et le champ du Missionnaire s'accrut de toute la partie Nord-Ouest de la Saxe. Ludger fonda le Monastère de Werden dans le comté de la Mark, à vingt milles de Cologne, fondation qu'il ne faut pas confondre avec Ferden ou Werden au-delà du Weser. Un autre monastère fut fondé à Helmstadt. Ludger établit son nouveau centre d'action à Mimigardeford et y bâtit un autre monastère qui allait être le noyau de la ville de Munster. Il y établit la Règle de Saint-Chrodegand de Metz qui depuis 789 était devenue obligatoire sur les terres soumises à Charlemagne. Près de l'église de Nottuln, il bâtit une maison pour sa soeur Gerburge qui s'était consacrée à Dieu; ce fut l'origine du premier Monastère de Moniales établi en 14 Westphalie. De ce temps date aussi la conversion générale des pays qui formèrent plus tard les provinces de Groningue et de Drenthe. Sur les instances de Charlemagne, Ludger fut sacré Evêque de Munster par Hildebald Archevêque de Cologne (an. 802). Le premier soin du nouveau Prélat fut de former un clergé actif et édifiant. Il s'appliqua personnellement à cette oeuvre chaque jour, il donnait lui-même des leçons d'Écriture Sainte puis il se faisait accompagner de quelques disciples dans ses missions pour leur apprendre la pratique du Saint ministère. Très mortifié, il jeûnait, faisait des veilles prolongées, portait toujours un cilice si bien caché qu'on le lui découvrit seulement après sa mort. Bon et affable envers les pauvres, il était ferme et résolu à l'égard des riches et se montrait particulièrement rigoureux vis-à-vis des pécheurs impénitents. En dehors de ce qui était absolument nécessaire pour sa subsistance, il dépensait tous ses revenus en largesses et en charités. On en prit occasion de le calomnier auprès de Charlemagne, prétendant qu'il gaspillait son argent et négligeait l'embellissement des églises du diocèse. Ordre fut donné à Ludger de se rendre à la cour pour se justifier. Il vint donc et prit son logement près du palais. A peine informé de son arrivée, Charlemagne le fit mander auprès de lui dès le matin. Quand on vint le prévenir des ordres de l'empereur, Ludger récitait son Office; il répondit qu'il irait à l'audience quand il aurait terminé. L'empereur, peu satisfait de cette réponse, manifesta son impatience et envoya par trois fois des serviteurs pour presser l'Evêque de venir. Ludger sans s'émouvoir termina ses prières; il alla ensuite saluer Charlemagne. "Evêque," lui dit le prince un peu ému, "d'où vient ce peu d'égards pour mes ordres et pourquoi m'obliges-tu à t'envoyer tant de messages?" - "Prince," répondit Ludger, "bien que j'aie un profond respect pour ta Majesté, j'estime Dieu infiniment au-dessus de toi; quand nous nous entretenons avec Lui, il est de notre devoir d'oublier tout autre souci. En agissant comme j'ai fait, j'ai plutôt exécuté que négligé les ordres de ta Majesté car lorsque tu m'as choisi comme Evêque, tu m'as recommandé de placer toujours en première ligne le Service de Dieu." "Evêque," reprit Charlemagne, "je te remercie de ce que je te trouve tel que je te croyais; quelques-uns ont mal interprété tes bonnes oeuvres, je te promets de ne plus les écouter." On cite encore un autre trait qui montre quelle attention le Prélat voulait qu'on apportât dans la prière. Une nuit, il récitait l'Office au choeur avec son clergé; il remarqua que l'un des clercs était allé au cours de l'Office soigner le feu et arrêter la fumée. Quand l'Office fut terminé, Ludger fit venir ce clerc, le reprit sévèrement et lui infligea une pénitence de plusieurs jours en punition de cet acte. Dieu donna à Ludger le pouvoir de faire des Miracles et d'annoncer l'avenir. Outre l'aveugle guéri dont nous avons déjà parlé, l'Evêque rendit la vue à un autre qui était venu crier à sa porte dans un village de Saxe pendant qu'il faisait la visite de son diocèse. Ludger envoya le Diacre chargé du soin des pauvres, porter à ce mendiant de la nourriture puis de l'argent. "Ce que je veux, dit l'aveugle en refusant ces aumônes, c'est la faveur de parler à l'Evêque." On l'introduisit devant Ludger qui lui dit : " Mon frère que me veux-tu? - "Fais que je voie pour l'Amour de Dieu," dit l'aveugle. - "Que tu voies pour l'Amour de Dieu!" reprit l'Evêque tout étonné d'une pareille requête. Mais il avait à peine répété ces paroles que l'aveugle recouvrait la vue. Ludger annonça aussi l'invasion des Normands venus du Danemark et de la Norvège puis les grands ravages qu'ils feraient en France. Cependant à l'époque où il vivait, rien ne faisait 15 prévoir ces événements. Son grand zèle l'aurait poussé à prêcher l'Evangile aux peuples scandinaves mais l'empereur ne voulut pas le lui permettre. La dernière maladie occasionna à Ludger de violentes douleurs : elle ne l'empêcha point pourtant de continuer ses fonctions jusqu'au bout. Le dimanche de la Passion de l'année 809, il célébra à la Divine Liturgie à Coesfeld et y fit le sermon : il célébra lui-même le Divin Sacrifice Non-Sanglant à Bilierbeck où il fit un second sermon. A ceux qui l'entouraient, il annonça qu'il s'endormirait la nuit suivante et leur désigna l'endroit où il désirait être enseveli dans son Abbaye de Werden; il s'endormit en effet dans la nuit du 25 au 26 mars 809. Munster et Werden se disputèrent la possession du corps de Ludger : on fit appel à Hildegrin, frère du défunt. Après avoir consulté Charlemagne, Hildegrin se prononça pour Werden qui jusqu'à ce jour a conservé pieusement les Précieuses Reliques du Saint Evêque. Le culte fut publiquement établi dès le milieu du neuvième siècle; les martyrologes marquèrent la fête au 26 mars. Vers 1075, le corps de Ludger fut levé de terre et solennellement déposé par les papistes sous le Maître-Autel de l'église de Werden; les papistes font mémoire de cette élévation au 24 avril. Quelques portions de ses Vénérables Reliques ont été données à Munster et à Billerbeck. Du 22 juin au 4 juillet 1909, les papistes ont célébré le onzième centenaire de la Naissance au Ciel de Saint Ludger; à cette occasion des milliers d'hétérodoxes ont renouvelé les voeux de leur baptême sur la fontaine où Saint Ludger avait baptisé leurs ancêtres, croyant par-là partager le même Foi que celle de leurs ancêtres orthodoxes. ou Quis te docuit? Respondens, ait : Deus me docuit. On demandait à Saint Ludger, encore enfant : Qui t'a rendu savant? - L'enfant répondit : c'est Dieu! Dans un canton de la Frise où la Foi commençait à s'introduire, la femme d'un chef chrétien avait mis au monde une fille. L'aïeule encore païenne, irritée contre sa bru qui ne lui donnait pas de petit-fils, ordonna que l'enfant fût étouffée comme le permettaient les lois avant qu'elle eut goûté le lait de sa mère ou la nourriture des hommes. Un esclave l'emporta pour la noyer et la plongea dans un grand vase plein d'eau. Mais l'enfant étendant ses petites mains, se retenait aux bords. Les cris attirèrent une femme qui l'arracha des bras de l'esclave, l'emporta dans sa maison et lui mouilla les lèvres d'un peu de miel; dès lors les lois ne permettaient pas qu'elle mourût : ce fut la mère de Saint Ludger. Le Signe de Dieu était sur cette maison et l'on vit de bonne heure ce que Ludger serait un jour. (Nous détachons de la biographie latine de Saint Ludger le trait suivant qui n'est pas sans Grâce; on y voit quel changement s'était fait, en peu d'années dans les moeurs de ces familles barbares où les mères ordonnaient, sans sourciller, d'étouffer leurs enfants : "Statim ut ambulare et loqui poterat, coepit colligere pelliculas et cortices arborum quibus ad luminaria uti solemus; et quidquid tale inveniri poterat ludentibusque pueris aliis, ipse consuit sibi de illis collectionibus quasi libellos, quumque invenisset sibi liquorem cum festucis imitabatur scribentes et offerebat nutrici suae quasi libros utiles custodiendos. Et tum si qui diceret : Qui fecisti hodie? dixit se per totum diem aut componere libros, aut scribere, aut etiam legere. Quumque interrogaretur : Quis te docuit? respondens ait : Deus me docuit.") Ses parents le mirent donc au Monastère d'Utrecht et il y fit tant de progrès dans les Saintes Ecritures qu'on l'envoya aux écoles d'York où les leçons d'Alcuin attiraient un grand concours 16 de jeunes gens des contrées étrangères. Il y passa quatre ans et revint en Frise avec un grand savoir et beaucoup de livres. Alors on l'appliqua à la prédication de l'Evangile dans le canton d'Ostracha. Mais au milieu des païens, il n'oubliait pas ses amis d'Angleterre. Pendant qu'il bâtissait un oratoire, Alcuin lui adressait des vers pour les inscrire au porche de l'édifice. Vers le même temps, il recevait de l'un de ses condisciples d'York une épître qui commençait ainsi : "Frère, frère chéri de cet Amour Divin plus fort que le sang, Ludger que j'aime puisse, la Grâce du Christ te sauver. Prêtre honoré aux rivages occidentaux du monde, tu es savant puissant par la parole, profond par la pensée. Tandis que tu grandis dans le bien, Ministre de Dieu, souviens-toi de moi et que tes prières recommandent au Ciel celui qui te célébra dans ses chants trop courts!" Et le poète finissait, demandant à son ami un bâton de bois blanc, humble don pour d'humbles vers. "Frater, amore Dei cognato dulcios omni, Ludger amate mihi, Christi te gratia salvet : Presbyter occiduis laudabilis orbis in oris, Doctus et eloquio prudens et mente profundus : In melius crescendo, mei memor esto sacerdos, In precibusque tuis commendes, quaeso,Tonanti, His brevibus valem qui te landavit in odis, Cui teretis baculi tali pro carmine donum Munificus tribuas. Fors haec mercedula vati Concordat modico, felix sine fine valeto." Vita, apud Bolland. et Pertz, 2, 407 Ludger travailla sept ans aux termes desquels Witikind ayant soulevé les Saxons, les païens se jetèrent dans la Frise et chassèrent les Prédicateurs de la Foi. Alors Ludger se rendit à Rome puis au Mont Cassin où il s'arrêta pour étudier la Règle de Saint Benoît et la rapporter parmi les Moines de sa province. A son retour, le roi Charles (Charlemagne) qui venait de vaincre les barbares, le chargea d'évangéliser les cinq cantons de la Frise orientale. Ludger les parcourut, renversant les idoles et annonçant le Vrai Dieu. Ensuite, ayant passé dans l'Île de Fositeland, il détruisit les temples qui en faisaient un lieu vénéré des nations du Nord et baptisa les habitants dans les eaux d'une fontaine qu'ils avaient adorée. Vers ce temps-là comme il voyageait de village en village et qu'un jour il avait reçu l'hospitalité d'une noble dame, pendant qu'il mangeait avec ses disciples, on lui présenta un aveugle nommé Bernlef que les gens du pays aimaient parce qu'il savait bien chanter les récits des anciens temps et les combats des rois; le Serviteur de Dieu le pria de se trouver le lendemain en un lieu qu'il lui marqua. Le lendemain quand il aperçut Bernlef, il descendit de cheval, l'emmena à l'écart, entendit sa confession et faisant le Signe de la Croix sur ses yeux, lui demanda s'il voyait. L'aveugle vit d'abord les mains du Prêtre puis les arbres et les toits du hameau voisin. Mais Ludger exigea qu'il cachât ce Miracle. Plus tard, il le prit à sa suite pour baptiser les païens et il lui enseigna les Psaumes pour les chanter au peuple. Cependant le roi Charles, apprenant le grand bien que Ludger avait fait, l'établit à Mimigernford qui fut depuis Munster, au canton de Sutbergau, en Westphalie et on l'ordonna Evêque malgré lui. Alors il éleva des églises et dans chacune il mit un Prêtre du nombre de ses disciples. Lui-même instruisait tous les jours ceux qu'il destinait aux Saints Autels et dont il avait choisi plusieurs parmi les enfants des Barbares. Il ne cessait pas non plus d'exhorter le peuple, invitant même les pauvres à sa table afin de les entretenir plus longtemps. Ses grandes aumônes vidaient les trésors de l'Eglise jusque-là qu'il fut accusé auprès de Charles comme 17 dissipateur des biens du clergé. Il se rendit donc à la cour et comme il s'était mis à prier en attendant l'heure de l'audience, un officier l'appela. L'Evêque continua sa prière et se laissa appeler trois fois après quoi il obéit. Le prince lui en fit des reproches "Seigneur, répondit Ludger, Dieu voulait être servi avant les hommes et avant toi." Cette réponse suffit à Charles pour juger l'Evêque et il ne voulut plus écouter de plainte contre lui. Alors toute la Westphalie était devenue Chrétienne et le Serviteur de Dieu méditait de porter l'Evangile aux Scandinaves quand il s'endormit à Munster le 26 mars de l'an 809. Le dernier jour de sa vie, il prêcha deux sermons, l'un à Koesfeld, l'autre à Billerbult et célébra la Divine Liturgie. La nuit suivante, il rendit sa Sainte âme à Dieu. Selon ce qu'il avait prescrit, il fut enseveli à Werden, monastère qu'il avait fondé dans le diocèse de Cologne; il y opéra beaucoup de Miracles. C'est d'un Monastère de Chanoines réguliers qu'il avait établi dans sa ville épiscopale que celle-ci prit le nom de Munster. Dans l'iconographie, on représente Saint Ludger soutenant une église ou s'appuyant dessus : ce symbole rappelle toujours les fondateurs d'églises; tenant un livre ou l'ayant à ses côtés : ce livre rappelle son amour rare pour l'étude dans sa jeunesse ou mieux encore la circonstance du bréviaire qu'il était en train de lire lorsqu'en vint le demander de la part de Charlemagne. Saint Ludger est le Protecteur de Munster, de Werden, de la Frise orientale, de Helmstadt, de Deventer, de Kaiserswerth etc. SAINT EVÊQUE BRAULION DE SARAGOSSE (+ 646 OU 651) L'histoire ecclésiastique nous apprend que Saint Isidore, frère de Saint Léandre et son successeur en l'Archevêché de Séville, connaissant combien il était important que la jeunesse et principalement les aristocrates, fussent bien instruits dans la piété et les lettres humaines, avait établi dans Séville un collège dont lui-même, quoique Archevêque, était le principal directeur et le premier professeur. Braulion qui était un jeune homme d'une famille noble et illustre, eut le bonheur de se rencontrer parmi les enfants qui furent élevés dans cette pépinière de doctrine et de vertu; il devint le fidèle écolier d'un si bon précepteur. Car avec le temps, Saint Isidore l'eut en une si haute estime qu'il ne le considérait plus comme son disciple mais lui envoyait ses propres ouvrages pour les revoir et les corriger : ce qui montre l'humilité de l'un et la droiture d'esprit de l'autre. Cet excellent écolier, voulant suivre la profession de son maître, embrassa, selon le conseil qu'il lui en donna, l'état ecclésiastique et pour le faire, il se retira vers son frère, Jean l'Evêque de Saragosse qui après l'avoir promu aux Ordres sacrés, le fit Archidiacre afin qu'étant, par cet office comme son oeil et sa main, il l'assistât en la conduite de son Eglise et de tout son troupeau. Quelque temps après, ce Prélat changeant cette vie de misère en une meilleure, laissa son siège vacant et son Eglise sans pasteur. Lorsque les Evêques voisins s'assemblèrent pour y pourvoir, un globe de feu descendit du Ciel et s'arrêta sur la tête de Braulion et en même temps, fut entendue en l'air une voix qui disait ces paroles du Prophète Esaïe : "C'est ici Mon Serviteur que j'ai élu et sur qui repose Mon Esprit." Les Prélats, pleins d'admiration, remercièrent Dieu de ce qu'Il leur faisait connaître Sa Volonté par un signe si manifeste et ainsi tous, unanimement, sur le témoignage du Ciel, nommèrent Braulion Evêque en la place de son frère et il fut forcé d'acquiescer à cette élection et de se charger du poids de ce ministère. 18 Il assista en cette qualité à trois Conciles assemblés à Tolède, savoir au quatrième où présida son maître Saint Isidore; au cinquième et au sixième. Dès qu'il se vit élevé sur le trône épiscopal, il employa tous ses soins à repaître son troupeau comme un bon pasteur, de l'aliment de la Parole de Dieu et de la saine doctrine et à arracher de son champ l'ivraie de l'hérésie arienne qui s'était tellement enracinée parmi le bon grain que, même après la conversion publique du Roi des Goths, Récarède et des autres principaux d'Espagne, il était néanmoins malaisé d'en détruire tous les restes. Le Saint Evêque s'y appliqua dans son diocèse avec beaucoup de zèle et de vigilance et le Saint-Esprit, voulant autoriser la Doctrine qu'il enseignait, parut une fois sur son épaule en forme de colombe comme lui inspirant à l'oreille ce qu'il devait faire savoir à son peuple. Sa charge du Saint Evêque ne l'empêchait pas de se rendre fort assidu à l'église de Sainte- Marie-Majeure ou du Pilier de la ville de Saragosse où il s'occupait jour et nuit au Service de Dieu et de la Mère de Dieu. Son coeur était éloigné de toute pompe et de toute délicatesse; il ne se servait que des habits les plus rudes et les plus communs, sans distinction, sans ornement. Il était sobre en son manger, équitable à rendre la justice, fervent à prêcher la Parole de vie, puissant et zélé à convaincre les adversaires de la Vérité par de fortes raisons qu'il puisait dans l'Ecriture Sainte. Sa libéralité envers les pauvres le rendit fort recommandable et sa tendre sollicitude pour ses diocésains le fit regarder comme le bon pasteur de son siècle. Il fut Evêque vingt ans et trouva enfin l'heureux moment de son Départ pour la Vraie Vie un dimanche matin, le 26 mars; d'autres disent le 18, environ l'an 646. Une Musique Céleste se fit entendre à cette même heure avec une Voix qui disait : "Lève-toi, Mon Ami et viens." Le Saint comme réveillé d'un profond sommeil, répondit en expirant : "Je m'en vais, Mon Seigneur; je suis prêt." Son corps fut porté dans sa cathédrale par les Evêques assistés de tout le clergé et du peuple et mis sous l'Autel de Saint-Jacques qu'il avait fait bâtir. De là il fut translaté en un autre endroit plus apparent de la même église et quand l'Espagne fut saccagée par les Maures, on le mit en un lieu de sûreté où il est demeuré cinq ou six ans à l'insu du monde jusqu'à ce que cent cinquante-deux ans après, en l'an 1270, les hétérodoxes eurent chassé les barbares de Saragosse; la tradition dit que Saint Valère apparut à un évêque papiste de Saragosse nommé Pierre et lui révéla le lieu où était le corps de Saint Braulion qui fut trouvé incorrompu exhalant une odeur très agréable. Il fut tiré de là et porté devant le Grand Autel de la même église où il est encore aujourd'hui dans un magnifique tombeau, vénéré de tous les habitants de cette grande cité comme leur Puissant Protecteur auprès de Dieu: cette translation aurait été signalée par plusieurs Miracles éclatants. Nous avons de Saint Braulion deux lettres à Saint Isidore, un éloge de ce même Saint avec le catalogue de ses ouvrages, une hymne en vers iambes en l'honneur de Saint Emilien avec la vie de ce Serviteur de Dieu. SAINT ABBE MARTYR BERTILON DE A SAINT-BENIGNE DE DIJON (+888) Son sépulcre fut honoré de plusieurs guérisons miraculeuses. L'Abbaye de Saint-Bénigne, dépouillée et dévastée par les hauts barons de Charles-Martel se relevait à peine de ses ruines lorsque les Normands, rompant leurs digues, arrivèrent à Dijon, s'emparèrent de l'abbaye et massacrèrent Bertilon ainsi que plusieurs de ses Moines restés avec lui au pied des Autels. SAINTE MARTYRE EUGENIE, VIERGE A UTIQUE* EN ESPAGNE (+921-923) 19 Elle fut comme un beau lys de l'Eglise épanoui au milieu des épines de la diablerie des sectaires mahométans et devint l'une des gloires de sa patrie. L'ardeur de sa Foi, l'éclat de ses vertus la firent remarquer par les ennemis du nom chrétien. Jetée en prison, elle y demeura longtemps enfermée en compagnie d'un jeune garçon de dix ans nommé Pélage dont elle devint l'Ange tutélaire et le sauveur. Elle lui adoucit les rigueurs de la captivité et l'encouragea à tout souffrir pour Jésus-Christ Qui a souffert sur la Croix. * Les mahométans ont appelé Utile, Marmolejos. Ce nom est resté à cette ancienne ville de la Bétique qu'il ne faut pas confondre avec Utique d'Afrique, à laquelle Caton a emprunté son surnom pour s'y être suicidé. Il n'est peut-être pas hors de propos de rapprocher les Saints ou les sages de l'antiquité de ceux du Christianisme. On dit donc que ce fameux Caton si vanté, ayant appris que César le poursuivait, se mit au lit et que là après avoir lu deux fois ce que Platon écrit de l'immortalité de l'âme, il se donna un coup d'épée au travers du corps. Ce coup n'ayant pas été mortel, on mit un appareil à sa plaie; il le défit et s'arracha les entrailles en 708 de Rome.Utique d'Afrique est aujourd'hui un petit village nommé Bisert à dix lieues de Tunis. Eugénie, vainement sollicitée d'embrasser la forgerie du faux "prophète," fut décapitée. Deux ans plus tard, Pélage périt dans de cruels tourments pour n'avoir pas voulu souiller sa pudeur. Ce fut sous le règne d'Abdérame III, 921-923. SAINT MOCHELLOC (OU CELLOG, MOTTELOG, MOTALOGUS, KELLEN) DE KILMALLOCK (+639) Saint Mochelloc est le Saint Protecteur de Kilmallock dans le Limerick, Irlande. Les détails fiables de sa vie sont indisponibles. SAINT EVEQUE MACCARTHEN DE CLOGHER (+506) 24 – 26 mars - 15 août Né au Ciel le 24 mars 506 et un des premiers disciples de Saint Patrick, Saint MacCartin serait né dans l'aristocratie irlandaise dans une famille des Arads. Son nom gaélique est Aedh Mac Carthin qui provient de carthnann qui signifie "bonté." Saint MacCarthen a eu la douce fonction de transporter le vieillissant Saint Patrick sur son dos par-delà les gués et autres endroits difficiles durant leurs voyages missionnaires. Patrick le consacra Evêque de Clogher en 454, diocèse dont MacCartin est le Saint Protecteur. ou SAINT EVEQUE MACARTIN (OU MACARTAN, MACCARTAN, MACCARTHEN) DE CLOGHER (+505) Anciennement commémoré le 24 mars, Saint Macartin (en irlandais - Aedh Mac Carthin) était un des premiers disciples et compagnons de Saint Patrick pendant les missions de ce dernier en territoire païen. Il aurait été sacré Evêque de Clogher dans le Tyrone par Patrick en 454. On rapporte que Sainte Brigitte, la nièce de Macartin, assistait à la fondation du siège. La tradition nomme Macartan comme "l'homme fort" de Saint Patrick qui a établi l'Eglise dans le Clogher et répandu l'Evangile dans le Tyrone et Fermanagh. Macartin est aussi un des plus antiques Saints irlandais connus comme Thaumaturge. Sa Sainteté n'est pas tant révélée par n'importe quelle "Vita" que par la haute vénération à son égard. Saint Bède rapporte que même la terre sur sa tombe fut prise comme Sainte Relique. Son Office est le seul à avoir survécu d'une source irlandaise. Un reliquaire appelé le Grand Reliquaire de Saint Mac Cairthinn et conçu pour contenir des Très Saintes Reliques de la Vraie Croix de même que ses os, fut abîmé au cour des siècles mais il existe encore; il est appelé le "Domnach Airgid" et se trouve au Musée National. La boîte intérieure d'if fut donnée à Macartin par Patrick en même temps que le bâton épiscopal 20 et sa Bible. Le Cloch-Oir (la Pierre Dorée) de laquelle cet ancien diocèse tire son nom, était une pierre sacrée de cérémonie pour les druides. Elle avait été donnée à Macartin par un vieux noble païen qui avait harassé Macartin de toutes les manières possibles jusqu'à ce que l'amour patient du Saint gagne à la Foi ce dirigeant local. La pierre est toujours conservée et le fils de ce noble, Tighernach de Clones, succéda à Macartin comme Evêque. Voir "Cumdachs et Polaires, les Reliquaires et coffrets à Livres Irlandais Médiévaux" : http://www.eskimo.com/~hmiller/cumdachs.html Sts Codrat, Théodose, Emmanuel et 40 autres Martyrs-Sts 26 Goths-St Etienne Higoumène du Monastère de Triglia en Bithynie, confesseur des Stes Icônes sous Léon V l'Arménien (début du IXème siècle). -St Basile le Jeune, Ascète, thaumaturge et visionnaire à Constantinople (952). -St Abraham du Mont Latros-St Nicéphore l'Evêque de Milet puis Ermite et fondateur de monastère en Carie (fin du Xème siècle). -Sts Pierre, Jovien, Marcien, Thècle, Cassien et leurs compagnons, Martyrs à Rome. -St Castule, officier du palais impérial, Martyr à Rome sous Dioclétien (vers 288). -Sts Montanus, Prêtre et Maxima son épouse, Martyrs à Singidunum (aujourd'hui Belgrade) sous Dioclétien (304). -Les vingt-six Martyrs goths et un autre Martyr dont le nom est connu de Dieu seul. Ils furent martyrisés lors de la persécution d'Athanaric à l'époque où leur peuple occupait la Roumanie (375 ou 376). -St Sincheall, disciple de St Patrick, fondateur de monastère en Irlande (Vème siècle). -St Braulion l'Evêque de Saragosse en Espagne (651). -St Ludger, premier Evêque de Münster, apôtre de la Westphalie (809).-Ste Felicité, Moniale à Padoue (IXème siècle). -St Bertilon, Higoumène du monastère St-Bénigne de Dijon en Bourgogne, Martyr par la main des Vikings païens (888).- St Georges, Bulgare de nation, Martyr à Andrinople (1437). Lecture de l’Epître Heb II : 2-10 2.2 Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, 2.3 comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu, 2.4 Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint Esprit distribués selon sa volonté. 2.5 En effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. 2.6 Or quelqu'un a rendu quelque part ce témoignage: Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui, Ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de lui? 2.7 Tu l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l'as couronné de gloire et d'honneur, 2.8 Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. 2.9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. 2.10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. Lecture de l’Evangile Luc 10 : 16-21 21 10.16 Celui qui vous écoute m'écoute, et celui qui vous rejette me rejette; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. 10.17 Les soixante-dix revinrent avec joie, disant: Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. 10.18 Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. 10.19 Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire. 10.20 Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. 10.21 En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. REFLEXION - Lorsqu'un Miracle a lieu, ne soyez pas confus mais au contraire, réjouissez-vous. Dieu a posé Son Doigt, soit pour récompenser ou punir ou encourager Son Fidèle ou pour guider les pécheurs sur le Chemin du Salut. Les gens comparent souvent ce monde à un char en feu. Quand vous voyez une locomotive ou un autre engin à vapeur, vous savez qu'il y a un machiniste caché de la vue. Cela ne vous surprend pas, n'est-ce pas? Si le machiniste passe sa tête hors de la cabine, agite sa main, tend un bâton, secoue son mouchoir ou jette une lettre ou fait un autre signe, vous savez que cela n'interfère pas avec le fonctionnement de la locomotive ni ne lui endommage le moindre rivet. Alors pourquoi ceux dont la Foi est faible disent-ils que Dieu avec Ses Miracles interfère dans le mouvement de ces chars terrestres? Pourquoi? Parce que ces gens ne sont pas raisonnables. Le Fidèle se réjouit aux Signes de Dieu. Un enfant est effrayé à la vue d'un char flamboyant mais se réjouit lorsqu'un homme qui lui ressemble, y apparaît. Ô, combien il nous est doux lorsque dans cet univers silencieux qui tourbillonne autour de nous quelqu'un apparaît, nous ressemblant et que ce quelqu'un nous reconnaît et nous aime! Lorsqu'un Miracle a lieu, sachez que Celui Qui nous ressemble nous salue et nous dit : "N'ayez pas peur, Je suis derrière tout ceci." Saint Basile le Nouveau accomplit nombre de Miracles. Par la prière, il guérit les malades et discerna le destin des gens comme dans un livre ouvert. A travers Ses Elus, Dieu comme toujours, démontre Son Amour et sa Puissance aux hommes afin de renforcer les Fidèles dans la Foi et de donner honte aux infidèles et de les ramener à la Foi. HOMELIE - A propos de l'Imminente Venue du Seigneur "Voici que mon retour est proche!" (Apocalypse 22,7). L'infidèle et le tueur de l'esprit dira : "Voilà près de deux mille ans qu'Il a promis qu'Il viendrait et Il n'est pas encore venu!" C'est ainsi que ceux qui se moquent de Lui se lamenteront dans un éternel tourment. Mais nous qui sommes prêts à la Joie dans Son Royaume, nous savons qu'Il viendra avec Puissance et Gloire, ainsi qu'Il l'a promis. Nous savons qu'Il est déjà venu un nombre incalculable de fois et S'est montré à Ses Fidèles. N'est- Il pas apparu à Jean le Divin (celui qui vit Dieu) à qui Il a dit ces mots : "Voici que Mon Retour est proche?" Jean Le vit en Puissance et Gloire et sentit Ses Mains sur lui lorsqu'il fut effrayé et tomba à Ses Pieds comme mort : "et Il me toucha de Sa Main droite." (Apocalypse 1,17). Ne vint-Il pas à Saül quand au début il respirait la haine contre les Chrétiens et qu'en route pour Damas, il s'effondra, voyant le Seigneur et entendant Sa Voix dire : "Saul, Saul pourquoi Me persécutes-tu?" (Actes d'Apôtres 9,4). Et encore, est-ce qu'Il n'est pas entré dans le coeur de l'Apôtre Paul lorsqu'il reconnut que "Ce n'est plus moi qui vis mais le Christ qui vit en moi!" (Galates 2,20). N'est-Il pas venu auprès des innombrables Martyrs, hommes et femmes qui souffrirent pour Son Nom pour les encourager pour les soigner et pour avoir Miséricorde d'eux? Ne vint-Il pas à Antoine le Grand, Théodore Stratelates, Saint Charalambos, Sainte Marina, Saint Sylvestre et tant et tant d'autres? Que disons-nous? N'est-Il 22 pas revenu du Royaume de la Mort le troisième jour et apparu aux Apôtres? N'est-Il pas venu à l'aide de l'Eglise un très grand nombre de fois et comme tirée de la mort l'a ressuscitée quand ses ennemis se réjouissaient, pensant qu'ils avaient livré à la mort Son Eglise à jamais? N'est-Il pas apparut en Sa Puissance dans l'Eglise au temps de Néron, de même qu'au temps de Constantin; au temps de Julien, de même qu'au temps de Justinien; au temps de la tyrannie arabe, de même qu'au temps de l'oppression des Chrétiens par les Turcs et les Mongols? Ô mes Fidèles Frères, ne vous laissez pas tromper. Il est venu un nombre incalculable de fois et vient encore de nos jours. Il vient en chaque âme qu'Il veut, sans tenir compte de l'impureté. Cependant, nous sommes tous à attendre pour Son Ultime Retour dans la Puissance et la Gloire. Nous savons que Sa Venue est certaine. Ô Seigneur, Très Miséricordieux avant que Tu ne viennes, rends-nous dignes de reconnaître Ta Face et d'être honteux de nos faces, assombries par le péché. A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amen. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur de ce Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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