mardi 24 avril 2012

Vie de Saint Benoît de Nursie et autres Vies de Saints.

14 – 27 mars 2012 Cycle mobile (Pascalion): Mardi de la Cinquième Semaine du Grand Carême Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour Cycle fixe : Commémorations SAINT PERE THEOPHORE BENOIT DE NURSIE (+543)* Notre Saint Père Benoît vit le jour vers 480, à Nursie, petite ville de province située dans les montagnes au Nord-Est de Rome, au sein d'une Famille Chrétienne Pieuse et aisée. Envoyé à Rome pour ses études, celui qui avait acquis dès son enfance la sagesse d'un vieillard, désireux de plaire à Dieu seul, dédaigna les plaisirs du monde et ses vaines promesses pour se mettre en quête du Saint Habit Monastique. * Nous résumons le Livre II des Dialogues de Saint Grégoire qui lui est entièrement consacré. Comme il s'était arrêté dans la bourgade d'Effide, sa nourrice qui l'avait suivi avec 2 l'attachement d'une mère, emprunta un crible* en terre cuite pour nettoyer le grain en vue de préparer du pain. Mais le vase se brisa en tombant à terre. Voyant le chagrin de sa nourrice, le jeune garçon se mit à prier avec larmes et lorsqu'il se releva, il lui remit l'objet intact. Dans leur admiration pour ce Miracle, les habitants suspendirent le crible à la porte de l'église. Mais craignant de se voir privé de la Faveur Divine par la vaine gloire des hommes, Benoît s'enfuit alors clandestinement et se retira à Subiaco dans une grotte perchée à plus de six cents mètres d'altitude où il demeura inconnu des hommes, sauf d'un Moine cénobite, Romain qui l'avait revêtu du Saint Habit Monastique et venait lui apporter en secret des provisions qu'il économisait sur sa propre portion. * outil permettant de filtrer des solides de différentes tailles (passoire, tamis) Au bout de trois ans, Dieu qui ne voulait pas laisser cachée sa vertu, révéla la cachette de Son Serviteur à un Prêtre qui, le jour de Pâque, vint lui apporter de la nourriture. Benoît qui avait oublié toute notion du temps, le salua en disant : "Je sais bien que c'est Pâque puisque j'ai l'honneur de te voir!" Peu après des bergers le découvrirent à leur tour et dès lors, un grand nombre de personnes vint lui rendre visite pour recevoir une parole de Salut. Un jour alors que le Saint priait seul, le démon lui apparut sous la forme d'un merle noir et aussitôt après, il fut terriblement assailli par les feux de la tentation chamelle à tel point qu'il était presque décidé à quitter sa solitude lorsque, sous l'impulsion de la Grâce, il se jeta nu dans un buisson d'orties et de ronces et remporta ainsi, par la douleur, une victoire définitive sur la volupté. Gratifié par Dieu de l'impassibilité de la chair, il pouvait à bon droit devenir dès lors maître de vertu pour les autres comme un homme mûr. L'Higoumène du Monastère voisin de Vicovaro étant venu à s'endormir dans Notre Seigneur, les Moines insistèrent auprès de Benoît et parvinrent à le convaincre de prendre leur direction. Mais dès que celui-ci voulut leur imposer une stricte discipline évangélique qui se heurtait à leur conduite tortueuse, ils commencèrent à murmurer contre lui et en vinrent même à tenter de l'empoisonner. Mais aussitôt que l'Homme de Dieu fit le Signe de Croix au-dessus de la carafe contenant le breuvage de mort qu'on lui présentait, celle-ci se brisa. Le visage serein et l'âme en paix, sans aucune haine pour ses ennemis, il quitta ceux qui étaient incorrigibles et retourna au Désert pour habiter avec lui-même et veiller constamment sur son coeur en présence de son Créateur, sans laisser l'oeil de son âme répandre ses regards à l'extérieur. Comme il allait croissant en vertus et dans la Contemplation, il attira à lui de nombreux disciples et de nobles Romains vinrent lui confier leurs fils : Maur et l'enfant Placide. Il les organisa en douze monastères, répartis aux alentours et comportant chacun douze Moines, à la tête desquels se trouvait un Higoumène qui rendait compte à l'Homme de Dieu de tout ce qui concernait la vie commune et l'avancement spirituel de chaque Moine. Benoît était à la fois leur Père Spirituel et le modèle vivant de la parfaite observance monastique. Il subvenait à tous leurs besoins matériels par l'Assistance de la Grâce Divine et discernant les pensées secrètes de leur coeur, il n'hésitait pas dans son Amour paternel à les corriger, parfois par des peines corporelles pour leur faire quitter leurs mauvaises habitudes. Ses vertus et de tels Miracles suscitèrent cependant de nouvelles tribulations au Saint. Un prêtre nommé Florent, pris de jalousie à son égard sous la suggestion du diable, se mit à répandre sur lui toutes sortes de calomnies en vue d'éloigner ses visiteurs et il alla même jusqu'à lui envoyer, un jour, un pain empoisonné. En recevant ce cadeau maléfique, Benoît le tendit à un corbeau qui avait coutume de venir prendre sa pitance de sa main et lui ordonna d'aller le jeter dans un lieu où personne ne pourrait le trouver. Le prêtre indigne n'en cessa pas 3 pour autant de dresser des embûches au Saint et voyant qu'il ne pouvait rien contre Benoît luimême, il entreprit de faire tomber ses disciples en envoyant sept jeunes filles nues danser sous leurs regards dans le jardin du monastère. Craignant de devenir cause de chute pour ses frères, Benoît décida de ne pas résister davantage au méchant et après avoir donné ses dernières recommandations aux Higoumènes des monastères, il quitta Subiaco à la tête d'un petit groupe de disciples (vers 529). Quand il apprit peu après la mort accidentelle de Florent, l'Homme de Dieu se lamenta sincèrement sur lui et soumit à la pénitence un de ses disciples qui s'en était réjoui. Ils parvinrent au Mont Cassin, montagne élevée située à mi-chemin entre Rome et Naples, au sommet de laquelle se trouvait un temple jadis dédié au culte d'Apollon. Le Saint commença par briser l'idole et renversa l'autel pour transformer le temple en une église dédiée à Saint Martin de Tours. Il rasa les bois où les habitants se livraient encore aux cultes idolâtres et réussit à les convertir par sa parole apostolique. Criant de dépit et maudissant Benoît, satan essaya de dresser des embûches aux Moines dans la construction du monastère mais chaque fois la Puissance de Dieu le mettait en déroute. Le roi Totila des Ostrogoths qui ravageait alors l'Italie par une guerre sanguinaire voulant éprouver l'esprit prophétique du Saint, envoya à sa place son écuyer revêtu de tous ses ornements royaux mais dès qu'il vit apparaître le brillant équipage, l'Homme de Dieu cria : "Quitte, mon fils, ce qui ne t'appartient pas!" Totila vint alors en personne se prosterner aux pieds du Saint qui le releva lui-même, lui reprocha ses mauvaises actions et lui prédit qu'il trouverait la mort après dix ans de règne dans Rome. Cette prédiction se réalisa exactement en 556. Une autre fois, il apparut en songe à l'Higoumène qu'il avait désigné pour un monastère à Terracine et il lui indiqua tous les emplacements des bâtiments conventuels qu'il devait construire. En temps de disette, il fit, par sa prière, abonder le blé et l'huile au monastère afin de laisser ses Moines vaquer sans soucis à l'Oeuvre de Dieu à laquelle rien ne doit être préférable.* Il avait organisé la Louange de Dieu avec mesure pour qu'elle soit accessible à tous en se fondant sur la Tradition des Pères d'Orient et sur les usages romains de son temps. Constamment uni à Dieu par la prière, il n'en dédaignait pas pour autant le travail manuel avec ses Moines. Un jour, en revenant des champs, il vit à la porte du monastère le corps inanimé d'un enfant que son père avait déposé là. Poussé par sa compassion, Benoît supplia le Seigneur au nom de la Foi de ce père éploré et l'enfant reprit vie. Les paroles mêmes du Saint avaient une Puissance Divine et elles avaient aussi le pouvoir de châtier ou de délier les âmes des défunts. * Règle de Saint-Benoît, 43 En ces temps de guerres et d'invasions, il prédit qu'au dépérissement de Rome, naguère capitale du monde, devait succéder la destruction du Mont Cassin par les Lombards (583). C'est peut-être en ayant en vue cette prophétie que sur la fin de ses jours il rédigea sa Règle, 4 document admirable de discernement spirituel et d'une sobriété toute latine qui devint la véritable charte des Moines d'Occident. En se fondant sur les écrits des Saints Pères Pacôme, Basile et Cassien et sur les institutions monastiques qu'il avait adoptées dans son propre monastère, il y expose les principes et les lois de fonctionnement d'un monastère cénobitique. Pour Saint Benoît, le monastère est l'Eglise en résumé et une école où l'on apprend le Service du Seigneur sous la conduite de l'Higoumène [=Abbé] au moyen de la Sainte Obéissance aux Commandements Evangéliques. C'est là qu'en persévérant jusqu'à la mort et en prenant part, par la patience, à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ que les Moines pourront progresser de vertu en vertu afin d'atteindre son Royaume Eternel. Si dans les débuts, il leur faut faire violence à la nature rétive dans la mesure où ils se libéreront de leur égoïsme, leur coeur se dilatera et ils pourront courir dans la voie des Préceptes de Dieu avec une ineffable douceur d'Amour. Tout comme l'Evêque dans l'église locale, l'Higoumène tient dans le monastère la Place du Christ et il doit rendre compte devant Dieu de l'obéissance de ses disciples en donnant tout son soin à les instruire, certes par sa parole mais surtout par l'exemple de sa propre vie. Père Spirituel plein d'Amour, il doit aussi savoir tempérer sa douceur par une juste sévérité et s'il a toute autorité dans le domaine spirituel, il doit agir avec conseil en ce qui concerne la vie matérielle de la communauté et doit répartir les responsabilités entre les différents "officiers." Après avoir exposé les instruments des bonnes oeuvres, les vertus monastiques et les degrés de l'humilité qui nous fait accéder à la charité, c'est-à-dire l'Union avec Dieu, Saint Benoît définit comment doivent être célébrés les Offices Divins du jour et de la nuit et précise qu'on doit s'y tenir en présence de Dieu et des Anges en psalmodiant de telle sorte que notre esprit soit en accord avec notre voix. Il passe ensuite en revue tous les aspects de la vie communautaire, en relevant de manière infaillible tout ce qui pourrait être occasion de chute ou de négligence dans les devoirs sacrés des Moines : les repas, le sommeil, les vêtements, les services ménagers, le travail manuel, les sorties du monastère, la réception des hôtes et les rapports des frères entre eux et avec les étrangers. Rien n'échappe à sa sollicitude pastorale et en quelques mots il précise ce qu'il convient de faire pour que tout s'accomplisse "dignement et dans l'ordre" (I Cor. 14:40). Finalement après avoir humblement rappelé que cette Règle ne saurait être qu'une ébauche et le commencement de la vie spirituelle, il renvoie à l'enseignement des Saints Pères ceux qui désirent se livrer à la Contemplation pour atteindre la Patrie Céleste. Quelque temps après le merveilleux et ultime entretien du Saint avec sa soeur Sainte Scholastique et le Départ Céleste de celle-ci alors qu'il se tenait de nuit à sa fenêtre en prière, il vit soudain une Lumière fulgurante repousser les ténèbres et au coeur de cette Lumière, il contempla le monde entier comme ramassé sous un seul rayon de soleil. Elevé au-dessus du monde et hors de lui-même par son union au Créateur, Benoît pouvait en effet contempler toute la Création, tout ce qui est au-dessous de Dieu dans la Lumière Divine qui jaillissait de son coeur. Ayant atteint les confins de la vie future, il vit alors dans cette Lumière l'âme de l'Evêque Germain de Capoue qui s'envolait vers le Ciel. Saint Benoît appartenait dès lors plus au Ciel qu'à la terre et ayant annoncé le jour de sa Naissance Céleste, il ordonna qu'on ouvrît son tombeau dans lequel avait été déposé quelque temps plus tôt le corps de sa soeur puis il fut saisi d'une violente fièvre. Il se fit conduire à l'oratoire, reçut la Sainte Communion et se tenant debout, soutenu par des frères, il éleva les mains vers le Ciel et rendit son dernier soupir en murmurant les paroles d'une ultime prière (vers 560). Le même jour, des frères 5 virent un chemin jonché de riches tapis et illuminé d'innombrables torches s'élever de son monastère jusqu'au Ciel et un Vénérable Vieillard apparut au sommet pour leur révéler que c'était par-là que le Saint était passé pour rejoindre sa Patrie Céleste. Les Miracles abondèrent par la suite auprès des Précieuses Reliques de Saint Benoît. Mais après la destruction du monastère par les Lombards, celles-ci furent oubliées jusqu'à ce que des Moines du Monastère de Fleury-sur-Loire viennent les prendre au début du huitième siècle pour les transférer dans leur monastère où l'on peut encore les vénérer de nos jours (Saint-Benoît-sur-Loire). ou Benoît était originaire de la province de Nursie. Ayant été placé à Rome pour faire ses études, tout jeune encore, il abandonna les lettres et résolut de s'en aller au désert. Sa nourrice, qui le chérissait avec une grande tendresse, le suivit jusqu'en un lieu qu'on nomme Oeside où elle demanda à emprunter un crible pour nettoyer du froment mais en le mettant sans précaution sur une table, le crible tomba et fut cassé en deux. Saint Benoît la voyant pleurer prit les deux parties du crible et se levant il les trouva solidement réunies après une prière. Peu après, il quitta à la dérobée sa nourrice et vint en un endroit où il resta trois ans inconnu aux hommes, à l’exception d'un Moine appelé Romain dont les soins assidus lui assuraient le nécessaire. Mais comme de l’antre où Benoît restait jusqu'au monastère de Romain il n'y avait pas de chemin, celui-ci liait le pain au bout d'une très longue corde et c'est ainsi qu'il avait coutume de le faire passer. A cette corde, il attacha aussi une sonnette afin que, averti par le son, l’Homme de Dieu sût quand Romain lui apportait du pain et pût sortir pour le prendre. Mais l’antique ennemi de l’homme, jaloux de la charité du premier et de la manière dont le second se sustentait, jeta une pierre et cassa la sonnette : cela toutefois n'empêcha pas Romain de servir Benoît. Après quoi le Seigneur apparut dans une vision à un Prêtre qui se préparait à manger le jour de la solennité de Pâque et lui dit : "Tu te prépares des friandises et Mon Serviteur meurt de faim en tel lieu." Le Prêtre se leva incontinent et étant parvenu à trouver Benoît après de grandes difficultés : "Lève-toi," lui dit-il "et prenons de la nourriture parce que c'est aujourd'hui la Pâque du Seigneur." Benoît lui répondit : "Je vois bien qu'il est Pâque puisque j'ai l’avantage de te voir." Placé en effet loin des hommes, il ne savait pas que ce jour fût celui de la solennité de Pâque. Le prêtre lui dit : "Vraiment c'est aujourd'hui le jour de la résurrection de Notre Seigneur; aussi ne convient-il pas que tu fasses abstinence; c'est pour cela que je t'ai été envoyé." Et après avoir béni Dieu, ils prirent de la nourriture. Un jour un merle se mit à voler d'une manière importune autour de la figure de Benoît de sorte qu'il aurait pu le saisir avec la main mais il fit le Signe de la Croix et l’oiseau se retira. Bientôt après, le diable lui ramena devant les yeux de l’esprit une femme qu'il avait vue autrefois et il alluma dans son coeur une telle passion pour cette personne que, vaincu par la volupté, il était près de quitter le désert. Mais rendu subitement à lui-même par la Grâce Divine, il quitta ses vêtements et se roula sur les épines et les ronces éparses çà et là avec tant de violence que son corps en fut tout meurtri, il guérit ainsi par les plaies de sa chair les plaies de sa pensée : il vainquit le péché en déplaçant l’incendie. A dater de ce moment aucune tentation ne s'éleva en son corps. Sa renommée avait grandi; l’Abbé d'un monastère s'étant endormi, toute la communauté vint le trouver et lui demander de la gouverner. Il refusa longtemps et dit d'avance aux Moines que leurs moeurs ne s'accordaient point avec les siennes; enfin il fut forcé de donner son consentement. Mais comme il commandait que la Règle fût observée selon toute sa rigueur dans le cloître, les Moines se reprochaient l’un à l’autre de l’avoir demandé pour leur chef car leur irrégularité blessait l’amour qu'il avait pour le devoir. Quand ils s'aperçurent qu'avec lui il 6 ne leur était plus possible de faire le mal et que c'était chose pénible de rompre leurs habitudes, ils mêlèrent du poison avec son vin et le lui servirent à table. Mais Benoît fit le Signe de la Croix, ce qui brisa le verre comme par un coup de pierre. Il comprit donc qu'il y avait là une boisson de mort puisqu'elle n'avait pu recevoir le Signe de la Vie; il se leva aussitôt et il dit avec calme : "Que le Dieu Tout Puissant ait pitié de vous, mes frères; ne vous ai-je pas dit que vos moeurs et les miennes ne s'accordaient pas?" Il revint alors à la solitude qu'il avait quittée et où ses Miracles qui se multipliaient tous les jours le rendirent célèbre. Une foule de personnes étant venues à lui, il bâtit douze monastères. En l’un d'eux, il y avait un Moine qui ne pouvait pas vaquer longtemps à la prière mais pendant que les autres étaient à la prière, il allait dehors et se livrait à des distractions terrestres et futiles. L'Abbé de ce monastère en ayant instruit Saint Benoît, celui-ci s'empressa de venir; il vit qu'un petit enfant noir tirait dehors, par le bord de son habit, ce Moine qui ne pouvait pas rester à la prière et il dit à l’Abbé du monastère et au Moine Saint Maur : "Est-ce que vous ne voyez pas quel est celui qui le tire? " Et comme ils répondaient : "Non;" il dit : "Prions pour que vous le voyiez aussi." Et pendant qu'ils priaient, Saint Maur vit mais l’Abbé ne put voir. Un autre jour après la prière, l’Homme de Dieu rencontra le Moine dehors et le frappa avec une verge à cause de son aveuglement; depuis ce temps, il resta en prière sans plus sortir. Ce fut ainsi que l’antique ennemi de l’homme n'osa plus maîtriser les pensées du Moine comme s'il eût reçu lui-même les coups. De ces monastères il y en avait trois élevés sur les rochers d'une montagne et c'était avec un grand labeur qu'on tirait l’eau d'en bas : comme les frères priaient souvent l’Homme de Dieu de changer les monastères de lieu, une nuit il alla avec un enfant au haut de la montagne où après avoir prié longtemps, il mit trois pierres en cet endroit pour servir de signe. Rentré le matin à la maison, les frères vinrent le trouver pour la même cause et il leur dit : "Allez creuser au milieu de la roche sur laquelle vous trouverez trois pierres car le Seigneur peut vous en faire jaillir de l’eau." Ils y allèrent et ils trouvèrent cette roche déjà couverte de gouttes; ils y creusèrent un trou et bientôt ils le virent plein d'eau : elle coule encore jusqu'à présent en assez grande quantité pour descendre du sommet de la montagne jusqu'en bas. Un jour, un homme coupait des ronces avec une faux autour du monastère de l’Homme de Dieu; or le fer sauta du manche et tomba dans un lac profond et comme cet homme s'en tourmentait fort, Saint Benoît mit le manche sur le lac et un instant après le fer vint nager vers son manche. Un jeune Moine appelé Placide, en allant puiser de l’eau, tomba dans le fleuve; bientôt l’eau l’emporta et l’entraîna loin de ta terre presque à la distance du jet d'une flèche. Or, l’Homme de Dieu qui était assis dans sa cellule vit cela en esprit tout aussitôt; il appela Maur, lui raconta l’accident arrivé à cet enfant et lui commanda d'aller le sauver. Après avoir reçu la bénédiction du Saint, Maur s'empressa d'y aller et pensant qu'il marchait sur la terre, il vint sur l’eau jusqu'auprès de l’enfant qu'il tira en le prenant par les cheveux puis il revint rapporter à l’Homme de Dieu ce qui lui était arrivé mais le Saint l’attribua non pas à sa vertu mais à l’obéissance de Maur. Un prêtre du nom de Florent, envieux du Saint, conçut une telle aversion contre lui qu'il envoya à l’Homme de Dieu un pain empoisonné pour du pain bénit. Le Saint le reçut avec reconnaissance et le jeta au corbeau qui avait coutume de recevoir du pain de ses mains en lui disant : "Au Nom de Jésus-Christ, prends ce pain et jette-le en tel endroit que homme vivant ne le puisse prendre." Alors le corbeau ouvrit le bec, étendit les ailes, se mit à courir autour du pain et à croasser avec force comme s'il eût voulu dire qu'il voulait bien obéir mais que 7 cependant il ne pouvait faire ce qui lui était commandé. Le Saint lui commanda à diverses reprises en disant : "Prends, prends, n'aie pas peur et jette-le, ainsi que j'ai dit. " Enfin le corbeau prit le pain, ne revint que trois jours après et reçut de la main de Benoît sa ration accoutumée. Florent, voyant donc qu'il ne pouvait pas tuer le corps de son maître; résolut de tuer les âmes des Moines : il fit alors folâtrer et chanter sept jeunes filles toutes nues dans le jardin du monastère afin d'exciter les Moines à la luxure. Le Saint ayant vu cela de sa cellule et craignant que ses disciples ne tombassent dans le péché, céda la place a l’envieux et prit quelques frères avec lesquels il alla habiter ailleurs. Mais Florent qui se trouvait sur une terrasse, le voyant s'en .aller, en conçut de la joie lorsque tout à coup la terrasse s'affaissa et le tua à l’instant. Alors. Maur courut dire à l’Homme de Dieu : "Reviens parce que celui qui te persécutait est tué." Aussitôt qu'il eut entendu cela, le Saint poussa de grands gémissements, soit à cause de la mort de son ennemi, soit parce que son disciple s'en était réjoui. Il lui infligea une pénitence de ce qu'en lui annonçant; un pareil malheur, il avait eu la présomption de se réjouir de la mort d'un méchant. Quant à Benoît, il n'évita pas l’ennemi en changeant le lieu de sa demeure car il vint au mont Cassin et du temple d'Apollon qui s'y trouvait, il fit un oratoire en l’honneur de Saint Jean le Précurseur et convertit de l’idolâtrie tout le peuple d'alentour. Mais l’antique ennemi supportant cela avec peine, lui apparaissait visiblement sous une forme hideuse; sa bouche et ses yeux paraissaient jeter des flammes; il l’insultait en disant : "Benoît, Benoît" mais comme le Saint ne lui répondait rien, au lieu de Benoît, Bénedict; il disait : "Maudit, maudit pourquoi me persécutes-tu?" Un jour les frères voulaient élever une pierre qui était par terre pour la mettre en oeuvre mais ils ne pouvaient y parvenir. Des hommes en grand nombre qui étaient là ne pouvaient non plus la soulever quand l’Homme de Dieu arrivant, donna sa bénédiction et la pierre fut élevée avec la plus grande célérité; ce qui fit juger que le diable était assis dessus et empêchait de la mouvoir. Quand la muraille eut atteint une certaine hauteur, le démon apparut à l’Homme de Dieu et lui fit signe d'aller trouver les frères : aussitôt il leur envoya dire par un exprès "Mes frères, prenez garde à vous parce que le malin esprit vient vers vous." A peine le messager eut-il fini de parler que le démon fait tomber la muraille dont la chute écrasa un jeune Moine mais l’Homme de Dieu fit apporter le défunt tout brisé en un sac, le ressuscita par une prière et le renvoya à son travail. Un laïc, homme d'honnête vie, avait coutume, chaque année, de venir à jeun visiter Saint Benoît. Un jour qu'il y venait, s'adjoignit à lui un autre personnage chargé de vivres pour son voyage et comme il se faisait tard, ce dernier dit : "Frère, viens et mangeons pour que nous ne soyons pas fatigués en chemin." Sur sa réponse qu'il ne goûterait à aucune nourriture en route, l’autre se tut pour l’heure; peu après, il lui fit encore la même invitation mais le laïc ne voulut pas céder. Enfin une heure entière s'étant écoulée dans la fatigue du voyage, ils arrivèrent à un pré avec une fontaine et où l’on pouvait se reposer et se rafraîchir. Alors le voyageur en lui montrant ce lieu le pria de s'y arrêter un instant pour manger. Ces paroles ayant flatté les oreilles du laïc et le lieu ayant charmé ses yeux, il consentit. Lorsqu'il fut arrivé auprès de Saint Benoît, l’Homme de Dieu lui dit : "Frère, voici que le malin n'a pas pu te persuader une première fois ni une seconde fois mais la troisième il l’a emporté. " Alors le laïc se jeta à ses pieds et pleura sa faute. Totila, roi des Goths, voulant éprouver si l’Homme de Dieu avait l’esprit de prophétie, donna à un de ses gardes ses vêtements royaux et l’envoya au monastère avec tout l’appareil d'un souverain. Quand Benoît le vit venir, il dit: " Ôte, mon fils, ôtez : ce que tu portes n'est pas à toi. " Celui-ci se jeta à l’instant à terre et il eut une grande frayeur d'avoir osé vouloir se jouer d'un si grand homme. 8 Un clerc tourmenté par le diable fut amené à Benoît pour en recevoir guérison et quand le diable eut été chassé de son corps, Benoît dit : "Va et dorénavant ne mange pas de viande et n'approche pas des Saints ordres car le jour où tu auras la présomption de les recevoir, tu appartiendras au démon." Le clerc garda cette recommandation un certain temps mais voyant que l’époque approchait de passer des ordres mineurs aux ordres sacrés, il ne tint pas compte des paroles du Saint comme si un long espace de temps les lui eût fait oublier et reçut l’ordre sacré. Mais aussitôt le diable qui l’avait quitté, s'empara de lui et ne cessa de le tourmenter jusqu'à ce qu'il lui eût fait perdre l’âme. Un homme envoya deux flacons de vin par un enfant à Saint Benoît; or l’enfant en cacha un dans le chemin et porta l’autre; l’Homme de Dieu reçut avec reconnaissance cet unique flacon et donna cet avis à l’enfant lors de son départ : "Mon fils, garde-toi de boire de ce flacon que tu as caché mais incline-le avec précaution et regarde ce qu'il contient." Celui-ci se retira tout confus : en revenant, il voulut s'assurer de ce que le Saint lui avait dit et quand il eut incliné le flacon, aussitôt il en sortit un serpent. Une fois, l’Homme de Dieu soupait alors qu'il faisait nuit; un Moine, fils d'un avocat, l’assistait en tenant une lampe et par esprit d'orgueil se mit à penser à part soi : "Quel est cet homme pendant le repas duquel j'assiste auquel je tiens une lampe et que je suis réduit à servir? Qui suis-je moi pour que je sois son serviteur? " Aussitôt l’Homme de Dieu lui dit : "Fais le Signe de la Croix sur ton coeur, mon frère, fais le Signe de Croix sur ton coeur; qu'astu à dire? " Et il appela les frères, leur dit de prendre la lampe de ses mains; pour lui, il le fit aller au monastère et lui commanda de rester en repos. Un Goth appelé Zalla, hérétique arien du temps du roi Totila, exerça avec fureur des actes atroces de cruauté contre les orthodoxes; tout clerc ou tout Moine qui venait en sa présence, ne sortait pas de ses mains la vie sauve. Un jour, poussé par l’esprit d'avarice et ne pensant que rapine, ce roi faisait endurer à un habitant de la campagne des tourments cruels et lui infligeait différentes torturés; vaincu par la douleur, le paysan déclara avoir mis sa personne et ses biens sous la protection du Serviteur de Dieu, Benoît. Le bourreau le crut et cessa de tourmenter le patient qui revint à la vie. Mais en cessant de le tourmenter, Zalla lui fit lier les bras avec de fortes courroies et le fit marcher en avant de son cheval pour qu'il lui montrât ce Benoît qui avait reçu son bien. Le paysan marcha donc devant lui les bras liés et le mena au monastère du Saint Homme qu'il trouva seul assis à la porte de sa cellule et faisant une lecture. Le paysan dit à Zalla qui le suivait par derrière et qui le tourmentait : "Voici celui dont je t'ai parlé, le Père Benoît." Zalla, l’esprit échauffé, le regarda avec un air méchant et croyant agir avec lui comme avec les autres, il se mit à crier de toutes ses forces en disant : "Lève-toi, lève-toi; rends les biens de ce rustaud : rends ce que tu as pris." A cette voix, l’Homme de Dieu leva vite les yeux, cessa de lire puis jeta un coup d'oeil sur Zalla et sur le paysan qu'il remarqua être tenu par des liens. Ayant tourné les yeux vers les bras de cet homme, les courroies qui le liaient se détachèrent miraculeusement avec une telle vitesse que personne, tout habile qu'il eût été, n'eût pu le faire en si peu de temps. Le captif ayant été soudain mis en liberté, Zalla, effrayé d'un pareil trait de puissance, se jeta contre terre et baissant sa tête cruelle jusqu'aux pieds du Saint, il se recommanda à ses prières. Quant au Saint Homme, il ne se leva pas, il n'interrompit point sa lecture mais il appela les frères auxquels il enjoignit d'introduire Zalla dans la maison pour y recevoir la bénédiction. A son retour, il l’avertit de ne plus se livrer à de pareils excès de cruauté. Zalla prit une réfection, s'en alla et ne s'avisa plus de réclamer rien du paysan que l’Homme de Dieu avait délié non pas avec les mains mais de son regard. 9 A une époque, la famine exerçait ses ravages sur le pays de la Campanie. On était en proie à la disette et déjà au monastère de Saint Benoît le blé manquait; presque tous les pains avaient été mangés de sorte qu'il n'y en avait plus que cinq pour la collation des frères. Le Vénérable Abbé qui les voyait tous consternés, s'attacha à les reprendre avec modération de leur pusillanimité et à les encourager peu à peu par des promesses en disant : " Pourquoi donc votre esprit est-il dans la tristesse de ce qu'il n'y a pas de pain? Aujourd'hui, il est vrai, il est en petite quantité mais demain, il y en aura en abondance." Or, le jour suivant, on trouva devant la porte du couvent deux cents boisseaux de farine dans des sacs que Dieu Tout Puissant avait envoyés. A cette vue, les frères rendirent Grâces à Dieu et apprirent qu'il ne fallait s'inquiéter ni de l’abondance ni de la disette. On lit encore qu'un homme avait un fils attaqué d'un éléphantiasis* en sorte que déjà ses cheveux tombaient, sa peau s'enflait et il n'était plus possible de cacher la sanie qui allait en augmentant. Son père l’envoya à Benoît qui lui rendit subitement sa santé première. Ils en rendirent Grâces à Dieu et dans la suite l’enfant persévéra dans de bonnes oeuvres et s'endormit heureusement dans le Seigneur. Le Saint avait envoyé un certain nombre de frères en un endroit pour y élever un monastère et les prévint que tel jour il viendrait les voir pour leur donner le plan des constructions. Or la nuit qui précédait le jour indiqué, il apparut en songe à un Moine qu'il avait mis à la tête de l’oeuvre et à son prévôt et leur désigna en détail chacun des endroits où ils devaient bâtir. Mais comme ils n'ajoutaient pas foi à la vision qu'ils avaient eue et qu'ils attendaient le Saint; à la fin ils retournèrent le trouver et lui dirent: " Père, nous nous attendions à ce que tu viendrais comme tu l’avais promis et tu n'es pas venu." Il leur dit : "Frères pourquoi dire cela? Ne vous ai-je point apparu et ne vous ai-je pas désigné chaque endroit? Allez et disposez tout ainsi que vous l’avez vu." * Maladie qui rend la peau rugueuse comme celle de l’éléphant. Non loin du monastère de Benoît, vivaient deux moniales de noble lignée qui ne contenaient pas leur langue; parleurs propos indiscrets, elles portaient souvent à la colère leur Higoumène : celui-ci en informa l’Homme de Dieu qui fit donner cet avis aux moniales : "Réprimez votre langue, autrement je vous excommunierai (excommunication qu'il ne lança pas par ces paroles mais dont il les menaça). Ces moniales ne changèrent point et moururent quelques jours après; elles furent ensevelies dans l’élise. Mais pendant la Divine Liturgie et quand le Diacre dit comme de coutume : "Que celui qui n'est pas de la communion sorte dehors," la nourrice de ces moniales qui offrait toujours l’oblation pour elles, les vit sortir de leurs tombe et sortir de l’église; ceci ayant été rapporté à Benoît, le Saint donna de ses propres mains une offrande en disant : "Va et présente cette offrande pour elles et elles ne seront plus excommuniées désormais." Ce qui ayant été exécuté lorsque le Diacre chantait la formule d'ordinaire, on ne les vit plus quitter l’église. Un moine était sorti pour visiter ses parents sans avoir la bénédiction et le jour qu'il arriva chez eux, il s'endormit. Quand il fut enseveli, la terre le rejeta une première et une deuxième fois. Ses parents vinrent trouver Saint Benoît et le prièrent de lui donner sa bénédiction. Il prit alors le corps de Notre Seigneur et dit : "Allez poser ceci sur la poitrine du défunt et ensevelissez-le ainsi. " On le fit et la terre garda le corps ainsi enseveli et ne le rejeta plus. Un Moine qui ne voulait pas rester dans le monastère, insista tant auprès de l’Homme de Dieu que celui-ci, tout contrarié, lui permit de s'en aller. Mais il ne fut pas plutôt hors du cloître qu'il rencontra en son chemin un dragon, la gueule ouverte. Dans l’intention de s'en garder, il 10 se mit à crier : " Accourez, accourez, il y a un dragon; il me veut dévorer." Les frères accoururent mais ne trouvèrent point de dragon. Alors ils ramenèrent au monastère le Moine tout tremblant et ébranlé. Il promit à l'instant que jamais il ne sortirait du moustier. Une famine extraordinaire ravageait tout le pays et l’Homme de Dieu avait donné aux pauvres tout ce qu'il avait pu trouver en sorte qu'il ne restait dans le monastère qu'un peu d'huile dans un vase de verre; il commanda alors au cellérier de donner ce peu d'huile à un pauvre. Le cellérier entendit bien ce que Saint Benoit lui commandait mais il se décida à faire fi de ses ordres parce qu'il ne restait plus d'huile pour les frères. Dès que l’Homme de Dieu s'en aperçut, il commanda de jeter le vase de verre avec l’huile par la fenêtre afin qu'il ne restât rien dans le monastère contre l’obéissance. On jeta donc le vase qui tomba sur des blocs de pierres sans que ce vase fût brisé ni l’huile répandue; alors le Saint le fit ramasser et donner en entier au pauvre. Puis il reprocha au Moine sa désobéissance et sa défiance; il se mit ensuite en prières et aussitôt un grand tonneau qui se trouvait là se remplit d'huile; elle montait en si grande abondance qu'elle paraissait sourdre du pavé. Une fois qu'il était descendu pour visiter sa soeur et comme il était resté jusqu'à l’heure du dîner, elle le pria de passer la nuit chez elle et comme il n'y voulait pas consentir, elle s'inclina, appuya la tête sur ses mains pour prier le Seigneur et quand elle se releva, il se fit de si grands éclairs et du tonnerre si violent, la pluie tomba avec tant d'abondance, qu'il n'eût su où poser les pieds, quoique un instant auparavant le ciel fût parfaitement serein. Or, en répandant un torrent de larmes, elle avait fait changer la sérénité de l’air et attiré la pluie L'Homme de Dieu tout contristé lui dit : "Que Dieu Tout Puissant te le pardonne, ma soeur, qu'as-tu fait?" Elle lui répondit : "Je t'ai prié et tu n’as pas voulu m’écouter; j’ai prié le Seigneur et il m’a bien entendue. Sors maintenant si tu le peux." Et il en advint ainsi pour qu'ils pussent passer la nuit toute entière en s'édifiant mutuellement dans de Saints Entretiens. Trois jours après qu'il fut revenu au monastère, en levant les yeux, il vit l’âme de sa soeur sous la forme d'une colombe qui pénétrait jusqu'aux profondeurs du Ciel et bientôt il fit porter son corps au monastère où il fut inhumé dans un tombeau qu'il avait fait préparer pour lui. Une nuit que le Serviteur de Dieu regardait par une fenêtre et priait Dieu, il vit se répandre en l’air une Lumière qui dissipa toutes les ténèbres de la nuit. Or, à l’instant tout l’univers s'offrit à ses yeux comme s'il eût été rassemblé sous un rayon de soleil et il vit l’âme du Saint Evêque Germain de Capoue portée au Ciel. Par la suite il put s'assurer évidemment que c'était l’heure à laquelle elle quitta le corps du prélat. L'année même de son Départ, il en prédit le jour à ses frères et avant le sixième qui précéda son trépas, il fit ouvrir son sépulcre. Bientôt il fut saisi de la fièvre et comme la faiblesse augmentait à chaque instant, le sixième jour, il se fit porter à l’oratoire où il se prépara à la Varie Vie par la réception du Précieux Corps et du Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus- Christ. Alors, soutenant ses membres défaillants sur les mains des frères, il se tint debout, les yeux élevés vers le Ciel et rendit son dernier soupir en priant. Le jour même que l’Homme de Dieu passa de cette vie au Ciel, deux frères dont un était dans sa cellule et l’autre fort éloigné, eurent la même Révélation : ils virent une traînée de Lumière ornée de tapis et resplendissante d'une quantité innombrable de lampes qui partant de la cellule de Saint Benoît, se dirigeait vers le Ciel du côté de l’Orient. L'un d'eux demanda à un Personnage Vénérable qui parut tout brillant sur cette trace ce que c'était que ce chemin qu'ils voyaient car ils ne le savaient pas et il leur fut dit : "Voilà le chemin par lequel Benoît, l’Homme chéri de Dieu, monte au Ciel." II fut inhumé dans l’oratoire de Saint Jean le Précurseur qu'il avait construit lui-même sur un autel dédié à Apollon et qu'il avait renversé. 11 Il vécut vers l’an du Seigneur 518 au temps de Justin l’Ancien. Textes de Saint Benoît aux éditions de l'abbaye de Bellefontaine : http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/invite/monaocci.htm#2.%20Saint%20Beno%EE t%20de%20Nursie Site papiste mais bon : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/benoit/index.htm Vie de Saint Benoît en BD, en anglais, sur Internet : http://web.archive.org/web/20010501002605/http://www.stlouisabbey.org/benedict/ Tropaire de Saint Benoît de Nursie ton 1 Par tes labeurs ascétiques, Théophore Benoît, Tu prouvas être fidèle à ton nom. Car étant le fils de la bénédiction, Tu devins une Règle et un modèle pour tous ceux qui imitent ta vie et chantent : Gloire à Celui Qui t'a donné la force! Gloire à Celui Qui t'a accordé la couronne! Gloire à Celui Qui à travers toi accorde la guérison à tous! Kondakion de Saint Benoît de Nursie ton 6 Tu fus enrichi de la Grâce de Dieu; Tes oeuvres correspondent à ton nom, Ô Benoît, Fidèle Serviteur du Christ Dieu. Par la prière et le jeûne tu te révélas habité par les Dons de l'Esprit de Dieu! Tu es un guérisseur des malades, chasseur des démons et un prompt défenseur de nos âmes! OK DEUX SAINTS MOINES ET UN SAINT HIEROMARTYR, DIACRE, DE L'ÉGLISE DE MARSIQUE (+6°.S.) Celui-ci eut la tête tranchée pour avoir professé sa Foi. Le même Saint Grégoire le Grand (Dialog., 1. 4.c. 23) raconte qu'un Diacre de la province de Marsique fut décapité par les Lombards. L'exécuteur fut aussitôt possédé du démon, c'est-à-dire livré à l'ennemi de Dieu pour avoir mis à mort un Ami de Dieu. Martyrs avec lui, deux Moines obtinrent la Couronne du Martyre. ou 2 SAINTS MOINES, SUSPENDUS A UN ARBRE ET MIRENT A MORT DANS L'ABRUZZE Bien que ces Martyrs eussent expiré, leurs ennemis (des Lombards) les entendirent psalmodier sur l'arbre. Nous trouvons ici un résumé de ce qu'on lit dans Saint Grégoire le Grand (Dialog., l.4.c.21). Par ce prodige, remarque Saint Grégoire, le Seigneur voulut apprendre aux vivants que si l'on sert Dieu sur cette terre, on vivra de la Véritable Vie après la mort du corps. 12 OK SAINT GRAND PRINCE ROSTISLAV-MICHEL PRINCE DE KIEV (+1167) Saint Rostislav-Michael, GreatPrince of Kiev, was the son of the Kiev GreatPrince Saint Mstislav the Great (+ 1132, Comm. 14 June), and the brother of holy Prince Vsevolod- Gabriel (+ 1138, Comm. 11 February, 22 April and 27 November). He was one of the civil and churchly figures of the mid-XII Century. With his name is connected the fortification and rise of Smolensk, and both the Smolensk principality and the Smolensk diocese. Up until the XII Century the Smolensk land comprised part of the single Kievan realm. The beginning of its political separateness ensued in the year 1125, when holy Prince Mstislav the Great, by way of an inheritance from his father the Kievan GreatPrince Vladimir Monomakh, gave off Smolensk into the holdings of his son Rostislav (in Baptism Michael). Thanks to the work and efforts of Saint Rostislav, the Smolensk principality, which he ruled for more than 40 years, expanded and was built up with cities and villages, adorned with churches and monasteries, and became influential in the all-Russian affairs. Founded by Saint Rostislav in the Smolensk lands were the cities of Rostislavl', Mstislavl', Krichev, Propoisk, and Vasil'ev among others. He was the first-ancestor of the Smolensk princely dynasty. In 1136 Saint Rostislav succeeded with the establishing of a separate Smolensk diocese. Its first bishop was Manuel, installed between March-May of 1136 by the Kiev metropolitan Michael, with the means necessary for his needs were assured by an edict of prince Rostislav, issued in the city of Smolensk. Besides this, on 30 September 1150 in a special decree Saint Rostislav ceded the transfer of Cathedral Hill at Smolensk to the Smolensk diocese, where 13 there stood the Uspenie cathedral and other diocesan buildings. Contemporaries thought highly of the church construction of prince Rostislav. Even the sources that are inclined to report nothing moreso about it note, that "this prince built the Holy Mother of God church at Smolensk." These words need to be understood not only in the sense of the rebuilding and expansion under prince Rostislav of the Uspenie cathedral, – originally built by his grandfather, Vladimir Monomakh, in the year 1101 (the rebuilt cathedral was consecrated by bishop Manuel on the feast of Uspenie (Dormition), 15 August 1150). Prince Rostislav was a "builder of the Church" in a far wider sense: he endowed the Smolensk Uspenie temple of the Mother of God materially, and transformed it from being a city cathedral into the ecclesiastical centre of the vast Smolensk diocese. Holy Prince Rostislav was the builder of the Smolensk Kremlin, and of the Saviour cathedral at the Smyadynsk Borisogleb monastery, founded on the place of the murder of holy Prince Gleb (+ 1015, Comm. 5 September). Later on his son David, possible fulfilling the wishes of his father, transferred from Kievan Vyshgorod to Smyadyn' the old wooden coffins of Saints Boris and Gleb, in which their relics reposed until transferred into stone crypts in the year 1115. In the decade of the fifties of the XIIth Century, Saint Rostislav was drawn into a prolonged struggle for Kiev, which involved representatives of the two strongest princely lines – the Ol'govichi and the Monomakhovichi. Although the major contender to be greatprince on the Monomakhovichi side was Rostislav's uncle, Yurii Dolgoruky, Rostislav as the Smolensk prince was one of the most powerful rulers of the Russian land and he had a decisive voice in the military and diplomatic wrangling. For everyone involved in the dispute, Rostislav was simultaneously a dangerous opponent and a desired ally, and moreover he was deliberately at the centre of events. This had a providential significance, since Saint Rostislav distinguished himself among his contemporaries by his wisdom regarding the civil realm, by his strict sense of justice and unconditional obedience to elders, and by his deep respect for the Church and its hierarchy. For some several generations he became personified as the bearer of the "Russkaya Pravda" ("Russian Righteous-Truth") and of Russian propriety. After the death of his brother Izyaslav (+ 13 November 1154), Saint Rostislav for a short while became greatprince of Kiev, but he ruled Kiev concurrently with his uncle Vyacheslav Vladimirovich. After the death of this latter figure (the end of the very same year) Rostislav returned to Smolensk, ceding the Kiev princedom to his other uncle – Yurii Dolgoruky, and he removed himself from active participation in the bloodshed of the inter-princely disputes. He occupied Kiev a second time on 12 April 1159 and he then remained greatprince until his death (+ 1167), having more than once to defend his paternal inheritance with sword in hand. The years of Saint Rostislav's rule occurred during one of the most complicated periods in the history of the Russian Church. The elder brother of Rostislav, Izyaslav Mstislavich, a proponent for the autocephaly of the Russian Church, chose for metropolitan the erudite Russian monk Kliment Smolyatich, and gave orders that he should be made metropolitan by a sobor (council) of Russian bishops, without previous recourse as formerly to the Constantinople patriarch. This occurred in the year 1147. The Russian hierarchy basically supported metropolitan Kliment and prince Izyaslav in their struggle for ecclesiastical independence from Byzantium, but several bishops headed by Sainted Nyphont of Novgorod 14 (Comm. 8 April), did not recognise the autocephalous independence of the Russian metropolitanate and shunned communion with it, – having transformed their dioceses into a sort of unique "autocephalic" ecclesial districts, pending the examination of circumstances. The Smolensk bishop Manuel also followed this course. Saint Rostislav understood the danger, which lay hidden beneathe the idea of Russian autocephaly for these times, as aspects threatening the break-up of Rus'. The constant fighting for Kiev which occurred among the princes would tend towards a similar "fighting-over" the Kiev metropolitan cathedra-chair amongst numerous contenders, put forth by either one or another princely group. The premonitions of Saint Rostislav were fully justified. Yurii Dolgoruky, adhering in loyalty to the Byzantine orientation, occupied Kiev in the year 1154, and he immediately banished metropolitan Kliment and petitioned to Tsar'grad for a new metropolitan. This was to be Sainted Constantine (Comm. 5 June), but he arrived in Rus' only in the year 1156, a mere half-year before the death of Yurii Dolgoruky (+ 15 May 1157). And it was a mere six months later, when on 22 December 1157 Saint Rostislav's nephew Mstislav Izyaslavich entered the city, and Saint Constanine in turn was obliged to flee Kiev, while upon the metropolitan cathedra-seat returned the deposed Kliment Smolyatich. There began a time of Church disorder – in Rus' were two different metropolitans. All the hierarchy and the clergy came under interdict: the Greek-metropolitan suspended the Russians supporting Kliment, and Kliment suspended all the supporters of the Greek. To halt the scandal, Saint Rostislav and Mstislav decided to remove both metropolitans and petition the (Constantinople) Patriarch to install a new arch-hierarch upon the Russian metropolitan cathedra-seat. But this compromise did not end the matter. Arriving in Kiev in the autumn of 1161, metropolitan Theodore died in spring of the following year. Following the example of Saint Andrei Bogoliubsky (Comm. 4 July), – who was attempting at this time to propose for metropolitan his own fellow ascetic bishop Theodore, Saint Rostislav put forth his own candidate, who turned out anew to be the much-suffering Kliment Smolyatich. This fact, that the greatprince had changed his attitude to metropolitan Kliment, shows the influence of the Kievo-Pechersk monastery, and in particular of Archimandrite Polykarp. Archimandrite Polykarp, an observer of the Pechersk traditions (in 1165 he became head of the monastery), was very close to Saint Rostislav personally. Saint Rostislav had the pious custom, on the Saturdays and Sundays of Great Lent, to invite the hegumen with twelve monks to his own table, and he himself served them. The prince more than once expressed the wish to be tonsured a monk at the monastery of Saints Antonii and Theodosii, and he even gave orders to build him there a cell. The Pechersk monks, being of tremendous spiritual influence in ancient Rus', encouraged in the prince thoughts about the independence of the Russian Church. Moreover, during these years in Rus', there was suspicion regarding the Orthodoxy of the bishops which came from among the Greeks, in connection with the notorious "Dispute about the Fasts" (the "Leontian Heresy"). But the pious intent of Saint Rostislav to have the blessing of the Constantinople patriarch for the Russian metropolitan Kliment came to naught. The Greeks reckoned correctly that this appointment of a metropolitan to the Kiev cathedra was their most important privilege, which served not only the ecclesiastical, but also the political interests of the Byzantine empire. In 1165 at Kiev arrived a new metropolitan – the Greek John IV, and Saint Rostislav out of humility and churchly obedience accepted him. The new metropolitan, like his predecessor, governed the Russian Church for less than a year (+ 1166). The Kiev cathedra-seat was again left vacant, and the greatprince was deprived of the fatherly counsel and spiritual nourishing 15 in the guise of a metropolitan. His sole spiritual solace was in recourse to the hegumen Polykarp and the holy elders of the Kievo-Pchersk monastery and the Theodorov monastery at Kiev, which had been founded under his father. Returning from a campaign against Novgorod in the spring of 1167, Saint Rostislav fell ill. When he reached Smolensk, where his son Roman was prince, kinsmen urged him to remain at Smolensk. But the greatprince gave orders to convey him to Kiev: "If I die along the way, – he declared, – put me in my father's monastery of Saint Theodore. If God shouldst heal me, through the prayers of His All-Pure Mother and the Monk Theodosii, I shall take vows at the Pechersk monastery." God did not deign to be fulfilled the ultimate wish of Saint Rostislav – to end his life as a monk of the holy monastery. The holy prince died on the way to Kiev on 14 March 1167. (In other historical sources the year is indicated as 1168). His body, in accord with his last wishes, was conveyed to the Kiev Theodosiev monastery. SAINT MÉTROPOLITE THÉOGNOSTE DE KIEV ET DE MOSCOU (+ 1353) Métropolite de Kiev, il était d'origine grecque et succéda à Saint Pierre de Kiev. Il souffrit beaucoup des hordes de Mongols, en particulier des mains de Janibeg Khan. Théognoste fut diffamé par sa propre population russe devant l'empereur mongol parce qu'il ne payait pas de tribut impérial pour son rang épiscopal. Lorsque l'empereur le convoqua et le questionna à cet égard, Théognoste répondit : "Le Christ Notre Dieu a racheté cette Eglise du paganisme par Son Précieux Sang. Pour quoi et sur quoi devrais-je payer un tribut aux païens?" Pour finir, il fut relâché et rentra chez lui. Il gouverna l'Eglise durant vingt-cinq ans. Il s’endormit dans le Seigneur en 1353. OK SAINT EVEQUE BONIFACE (OU CURITAN) DE ROSS EN ÉCOSSE, CONFESSEUR (+630) Boniface, originaire d'Italie, alla prêcher l'Évangile chez les Pictes et les Scots; il débarqua près de l'embouchure de la Tees, bâtit une église sous le vocable de Saint-Pierre, produisit des effets merveilleux par ses prédications dans les diverses provinces qu'il parcourut. Devenu Evêque de Boss, il s'endormit vers 630 et fut inhumé à Rosmark, capitale du comté. ou 16 La tradition veut qu'il ait quitté l'Italie pour le Nord de la Grande-Bretagne qu'il évangélisa. L'ancien bréviaire d'Aberdeen lui fait construire une centaine d'églises et lui accorde de multiples Miracles après sa Naissance Céleste. Ce qui veut dire qu'il a marqué son époque et les fidèles dont la mémoire enthousiaste a amélioré les manifestations de son zèle et de sa Sainteté après son Départ pour la Vraie Vie. ou Né à Rome en Italie, il s'endormit à Rosmark en Ecosse vers 630. Dans la première partie du huitième siècle, l'année 710, le roi Nectan des Pictes avait envoyé demander conseil à Coelfrid à Wearmouth à propos des nouveaux usages décidés cinquante années auparavant au Concile de Whitby. Il demanda aussi de l'aide dans la construction d'une église "de style romain" qu'il voulait dédier au Saint Apôtre Pierre. Coelfrid qui était l'Abbé du double Monastère de Saint-Pierre de Wearmouth et Saint Paul de Jarrow, lui renvoya une longue lettre pour expliquer la méthode romaine de détermination de la date de Pâque et comment la tonsure en vigueur dans l'Eglise occidentale différait de celle de l'Eglise celte. Cette lettre est intégralement rapportée par Bède et c'est probablement lui qui la composa pour son Abbé. Avec cette lettre, Coelfrid envoya un groupe de Moines menés par un Picte du nom de Curitan si zélé pour la façon romaine qu'il s'était même choisi un nom latin, Bonifacius. Ce nom particulier semble avoir été populaire parmi ceux-là qui avaient de bonnes relations avec le siège romain et sera donné à Winfrid par le Pape de Rome Grégoire II en 718. Le Pape romain Boniface IV avait écrit plusieurs lettres au Roi Edwin de Northumbrie et à sa Reine Sainte Ethelburge pour soutenir la mission de Saint Paulin qui serait commémorée à Wearmouth. C'était cependant le désir de modeler leurs vies sur Celle du Christ que le Saint Apôtre Pierre rapportait comme" allant et faisant le bien" (bene faciendo) et qu'il avait prescrit aux Chrétiens de suivre," évitant le mal et faisant le bien" (faciat Bonum) qui a rendu ce nom si attrayant à ceux qui aspiraient à se bien faire considérer des Evêques de Rome. Curitan et son groupe naviguèrent en remontant le Tay pour aborder à Invergowrie où ils édifièrent une église. Le site de cette église est marqué par les ruines à Dargi; Kingoody est une corruption de Kill Curdy. Une ancienne pierre taillée de ce site se trouve désormais au Musée National d'Antiquités d'Edinbourgh. Une des trois figures qui s'y trouvent représentées est probablement de Saint Curitan. Après avoir rencontré le Roi Nectan, Curitan partit pour Forfar et l'église qu'il avait construite à Restenueth est vraisemblablement celle que le Roi avait désiré nommer Egglespether, l'église de Saint Pierre. Les Moines voyagèrent ensuite au Nord vers le Murray Firth et Saint Curitan s'installa là-bas sur l'Ile Noire à Rosemarkie. Une fois Curitan installé, il revivifia la communauté fondée par Saint Molnag. Il y fit bâtir une autre des nombreuses églises dédicacées à Saint Pierre, à qui la mission était dédiée. Plus tard la cathédrale du diocèse de Ross à Fortrose sera aussi dédiée à Saint Pierre mais cette fois, reliée avec Saint Curitan sous son nom "Boniface." Le bréviaire d'Aberdeen est de toute évidence confus en raison du nom de Boniface et affirme que Curitan était un Israélite qui avait été Pape romain mais avait quitté Rome pour partir prêcher en Ecosse. Il affirme aussi qu'il aurait consacré cent cinquante Evêques, ordonné un millier de Prêtres, baptisé trente-six mille convertis, construisant de surcroît plus de cent cinquante églises. Il n'y a pas de doute qu'il fit d'énormes efforts pour incorporer l'Eglise celte dans l'orbite de 17 l'Eglise de Rome, accomplissant en Ecosse ce que Saint Wilfrid et Saint Benoît Biscop avaient réalisé en Angleterre. Il sera un ardent avocat de la cause romaine au Concile de Birr en 697. A Invergowrie se trouve une grande pierre appelée le Paddock ou Greystone et le folklore local maintient que c'est un des rochers lancés par le diable à Saint Curitan et à son groupe de Missionnaires remontant la rivière. L'autre est un îlot sur le Tay et l'histoire implique que le diable savait que leur message était la Vérité. Saint Curitan est né au Ciel à Rosemarkie et fut enseveli devant l'autel de son église là-bas. Plusieurs endroit dans le Glen Urquhart porte son nom, Churadain en Gaélique et d'autres ont le dérivé Curdy. OK SAINT EVEQUE THAUMATURGE EUSCHEMON DE LAMPSAQUE, CONFESSEUR (+9°.S.) Evêque de Lampsaque et Thaumaturge qui confessa les Saintes Icônes sous l'empereur iconoclaste Théophile, Euschemon s'attacha fortement à la Foi orthodoxe alors que l'Orient subissait la crise de l'iconoclasme. Devenu Evêque de Lampsaque, il combattit cette hérésie, fut emprisonné puis exilé par l'empereur Théophile. Il trouva dans cet exil des souffrances et le Départ vers la Jérusalem Céleste. OK SAINTE ABBESSE FLORENTINE (OU FLORENCE), A SEVILLE, VIERGE (+VERS 630) Née à Carthagène en Espagne, elle fut très jeune orpheline et ce sont ses trois frères les Saints Isidore, Fulgence et Léandre qui la protégèrent et lui dédièrent des traités de théologie. Saint Léandre écrivit la Règle du Couvent de Séville dans lequel Sainte Florence se retira. Ses frères ont tous été glorifiés par la voix populaire dès les premiers temps. Elle s'endormit dans Notre Seigneur alors qu'elle était Higoumène de l'Abbaye d'Astigi en Andalousie. Son frère Saint Léandre la fit ensevelir dans la cathédrale de Séville. Il était l'aîné de la famille, avait fait son éducation et continuait de l'aimer. Par ce dernier geste, il lui témoignait son amour familial. ou Florentine ou Florence naquit à Carthagèna en Espagne d'une famille illustre. Elle eut pour père Sévérien, gouverneur de la province et pour mère la noble dame Turtur qui donnèrent encore le jour aux Evêques Léandre, Fulgence et lsidore si célèbres par leur doctrine et leur Sainteté, ainsi que Théodora, l'épouse du roi wisigothique Leuvigilde. Formée de bonne heure aux Enseignements de la Foi, distinguée par la pureté de ses moeurs et douée d'une grande pénétration d'esprit, cette Pieuse Vierge étudia avec profit les Saintes Ecritures sous la direction de son frère Léandre qui atteste lui-même des succès de sa jeune soeur dans une méthode qu'il lui dédie pour l'aider à lire l'Ancien Testament et en particulier le Cantique des Cantiques. Aussi devint-elle bientôt capable de diriger l'éducation première de son jeune frère Isidore. De concert avec Léandre, elle mit tous ses soins à le nourrir du lait de la Doctrine Sainte et à lui faire connaître tous les Dogmes de la Foi. Elle crut devoir s'employer avec d'autant plus d'ardeur à le former à la Sainteté que Dieu avait semblé manifester ses vues sur cet enfant. Isidore était encore au berceau lorsqu'elle vit un essaim d'abeilles entrer dans sa bouche, en sortir et s'envoler ensuite vers le Ciel. Effrayée, la jeune fille se mit en prière pour demander au Ciel l'explication de ce présage : elle eut alors 18 connaissance que l'enfant deviendrait un grand Docteur de l'Eglise et que par ses soins l'Espagne serait délivrée de l'hérésie arienne. Plusieurs grands seigneurs aspirèrent à la main de Florentine mais elle dédaigna avec le lien conjugal les séductions du monde. Les moeurs du siècle lui inspirèrent d'ailleurs le plus profond dégoût et elle devint Moniale, offrant à Jésus-Christ sa Virginité, Le prenant pour Maître et Epoux. Dans son monastère, continuellement appliquée à la lecture et à la prière, son âme s'éleva de vertu en vertu vers la Contemplation de Notre Seigneur par la pratique assidue de la charité, l'humilité et la pauvreté. Aussi un grand nombre de Vierges attirées par le parfum de sa Sainteté, vinrent-elles se ranger sous sa conduite. Plusieurs monastères même se soumirent à sa direction et à sa surveillance. Saint Léandre avait la plus haute opinion de sa Sainteté et de l'efficacité de ses prières; en lui adressent deux petits traités qu'il avait composés pour l'avancement spirituel de sa soeur et celui de ses compagnons, il lui dit avec abandon : "Pour terminer, soeur bien-aimée, je te conjure de te souvenir de moi devant Dieu et de donner place dans tes prières à notre jeune frère Isidore. Je suis certain que Dieu prêtera l'oreille en notre faveur à ta prière de Vierge.*" Ces deux traités qui sont les deux parties d'un même ouvrage, ont pour titre l'un "Du mépris du monde," l'autre, "De l'institution des Vierges." * N'oublions pas que bien plus que la virginité charnelle, c'est la Virginité du coeur qui sera agréée par Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ; sans cette dernière, la virginité charnelle pourrait n'être que peu de chose : "si je n'ai pas charité, etc"; cfr. aussi la parabole les dix vierges : cinq vierges folles, cinq Vierges sages munies d'huile, autrement dit de l'Amour. Saint Isidore n'avait pas une moindre idée de l'éminente Sainteté et de la science de sa soeur. Plein de reconnaissance pour les bons soins qu'elle avait prodigués à son enfance et les premières leçons qu'elle lui avait données, voulant lui rendre quelque chose pour ce qu'il en avait reçu, il lui dédia deux livres, l'un qui traite "De La Nativité, de la Passion, de la Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ et du Jugement Dernier" et qu'il déclare avoir composé à la demande de Florentine; de-même l'autre est celui de la "Vocation des Gentils." II lui promet en même temps de lui envoyer des commentaires explicatifs qui l'aideront à comprendre les passages difficiles des Divines Ecritures. Parvenue au parfait épanouissement de la vertu et de la science, Florentine avait fait taire en elle les désirs de ce monde. Ce que le Seigneur lui avait prédit au sujet de Saint Isidore, elle le voyait accompli dans cet illustre Docteur dont toute l'Espagne redisait les glorieux services et dont le zèle uni à la science avait permit de bannir l'arianisme de sa patrie. Herménégilde, son cousin, avait échangé sa couronne royale contre l'Auréole des Martyrs et Récarède, frère d'Herménégilde, s'était converti à la Foi orthodoxe. Consumée d'Amour pour Dieu, elle ne faisait plus que languir en ce monde. Enfin, elle s'endormit dans le Seigneur à Ecija. SAINTE REINE MATHILDE (+ 968) Mathilde (latin Mathildis), vulgairement appelée Maude ou Mahaut, eut pour père le Comte Thierry ou Dietrich de Saxe, descendant du fameux du Prince Witikind des Saxons et pour mère la Comtesse Reinhilde du sang des Princes de Danemark et de Frise. Elle naquit vers 875 et fut élevée par son aïeule Mathilde alors Abbesse des Moniales bénédictines de Hereford. On l'instruisit des Saintes Écritures en même temps qu'elle se rendait habile au travail des mains; aimable et candide, active, chaste, généreuse, elle fut comblée par toutes les Faveurs du Ciel. 19 En 909 (ou 913), elle épousa Henri l'Oiseleur et fils du Duc Othon de Saxe. Trois ans plus tard, par l'endormissement de son beau-père, elle devenait Duchesse de Saxe; en 919, elle était Reine d'Allemagne par l'élection de son mari comme successeur du Roi Conrad. Elle montra toujours une soumission parfaite et une fidélité inviolable envers son époux; elle n'eut avec lui qu'un coeur, un esprit et une même volonté. Ils faisaient ensemble leurs aumônes et leurs libéralités; bâtissaient des monastères et des hôpitaux; dans l'intimité, ils accomplissaient en commun leurs exercices de piété. Pendant que Henri portait ses armes victorieuses dans le pays de ses ennemis qu'il rendait tributaires les Danois et les Esclavons, soumettait la Bavière et la Bohême, Mathilde visitait, nourrissait, servait les Pauvres de Jésus-Christ, les malades et les prisonniers. Mathilde, au faîte des grandeurs, ne s'en laissa point éblouir; elle en découvrit de plus près la fausseté et la vanité. Son élévation au-dessus des hommes servit plutôt à la rabaisser davantage devant Dieu. Sa vie d'humilité lui permit presque d'égaler les Vierges consacrées à Dieu par leur Virginité. Elle pratiquait d'ailleurs leurs austérités et leurs mortifications, refusait à ses sens les plus innocentes satisfactions; volontiers aussi elle sacrifiait son repos pour l'accomplissement des bonnes oeuvres. Son union fut bénie de Dieu elle eut trois fils, Othon le Grand qui fut Empereur d'Allemagne, Henri qui fut Duc de Bavière et Brunon qui fut Archevêque de Cologne puis deux filles dont l'une, Gerberge, épousa Louis d'Outremer le roi de France et l'autre, Hedwige, fut mariée à Hugues le Grand, père de Hugues Capet. Mathilde donnait à la prière tout le temps que lui laissaient ses oeuvres de miséricorde et ses devoirs d'Etat; elle travaillait sans relâche à sa sanctification, tâchait d'attirer sur son époux et sur ses enfants les Grâces nécessaires à leur propre sanctification. Elle eut pour tous une affection égale; elle avait pourtant plus de tendresse pour Henri qu'elle considérait comme son premier-né de Reine. Henri d'ailleurs avait un naturel plus doux et plus aimable. Cette prédilection fit naître entre les deux frères, Othon et Henri, une fâcheuse jalousie. Mathilde dut reconnaître ses torts en souhaitant la couronne à Henri au préjudice d'Othon; elle fit pénitence de cette faiblesse et dut constater dans la suite que Dieu ne favorisait pas de telles inclinations. L'épreuve la plus rude qu'il lui fallut subir fut l'Endormissement du Roi son mari avec lequel elle avait vécu vingt-trois ans dans une parfaite union (936). Soutenue du ferme espoir de le retrouver un jour dans l'autre vie, elle essuya ses pleurs oubliant son propre chagrin, elle songea avant tout aux intérêts spirituels du chef défunt, recommanda son âme à Dieu, fit célébrer des Offices à son intention, veilla à ce que son corps fût porté à Quedlinbourg, lieu qu'il avait désigné pour leur commune sépulture. Puis elle rassembla ses enfants, leur adressa de Pieuses et pressantes exhortations; elle les supplia surtout de conserver la Crainte de Dieu, de lui demeurer fidèles, de s'entr'aimer sans jalousie ni discorde. Hélas! Ses conseils ne furent pas écoutés et les deux aînés prétendaient tous deux à la couronne du père. Malgré les désirs de Mathilde dont les préférences allaient à Henri, Othon fut choisi par la majorité des chefs et fit sentir à sa mère ses ressentiments. D'autre part, Dieu permit qu'Henri lui-même se montrât ingrat à l'égard de la prédilection maternelle. Des flatteurs indisposèrent par leurs calomnies l'esprit des deux frères contre Mathilde : la vertu de la Reine leur devint odieuse, ils portèrent envie aux pauvres qu'elle assistait. Ils allèrent jusqu'à dire qu'elle avait amassé des richesses immenses pour les dissiper ensuite par sa mauvaise conduite et qu'elle avait indiscrètement dépensé l'épargne du Roi son époux qu'elle avait appauvri et dont elle avait épuisé le trésor d'Etat. Sur tout autre point, Othon et Henri ne pouvaient s'entendre mais ils se concertèrent 20 pour arrêter les charités de Mathilde; ils la dépouillèrent de ce qu'elle possédait, voulurent la chasser du domaine qu'elle avait reçu en dot pour l'obliger à prendre le voile. Alors elle se réfugia au Monastère d'Engerhen en Westphalie où elle continua de mener une vie de Sainteté; sa patience et sa résignation furent vraiment chrétiennes; il ne lui échappa aucune plainte, aucun mot de reproche ou de blâme contre ses enfants. A qui lui marquait de l'indignation pour une conduite si criminelle, elle se contentait de répondre qu'ils étaient les exécuteurs de la Volonté de Dieu sur son âme : "Mon fils Othon me traite comme je l'ai mérité. Pour mon fils Henri que j'ai tant aimé et que j'aimerai toujours également, je ne puis croire qu'on ne m'a point enlevé son coeur malgré lui. On prévoyait qu'il devait être ma consolation et mon appui et l'on a jugé à propos de m'enlever cette ressource. Dieu soit loué! Et qu'à moi près, il veuille par Sa Miséricorde les réconcilier entre eux!" Dieu permit que ces malheureux enfants qu'après avoir tourmenté une si bonne mère quand ils l'avaient près d'eux, fussent tourmentés à leur tour de son absence et de son éloignement. Othon échoua dans toutes ses entreprises et Henri fut atteint d'une grave maladie. Les Evêques et les Prêtres saisirent cette occasion de faire rentrer en eux-mêmes ces indignes enfants. Ils employèrent la Reine Edith, femme d'Othon et Princesse d'une grande vertu pour inspirer à son époux la juste horreur de sa conduite et le porter à faire revenir immédiatement sa mère auprès de lui. Othon députa vers Mathilde des Evêques, Ducs et Comtes et les personnes les plus sages de ses conseils pour aller lui demander pardon en son nom et la conjurer de rentrer en son palais. Mathilde reconnut alors que Dieu avait exaucé ses prières et elle se mit en chemin avec les députés. Othon vint à sa rencontre accompagné de la Reine Édith et des principaux seigneurs de sa cour. Dès qu'il l'aperçut, il descendit de cheval, se jeta à ses pieds et lui fit satisfaction en termes humbles et touchants. Henri, excité par cet exemple, vint aussi faire sa soumission à sa mère et en obtint le pardon avec une même facilité. Mathilde profita du calme où Dieu l'avait fait rentrer pour édifier le prochain et servir les pauvres. De concert avec le Roi Othon, elle fit bâtir églises, hôpitaux et autres maisons consacrées à la Gloire de Dieu. Ce fut alors qu'elle construisit le célèbre Monastère de Polden dont on perdit la trace, maison où trois mille Clercs proclamaient constamment les Louanges de Dieu. La mort de son fils Henri lui fut très sensible. Plus elle avançait en âge, plus elle montrait d'ardeur pour se conformer à Notre Seigneur dans son humilité et sa patience; elle augmenta autant que ses forces le lui permirent ses veilles et ses abstinences. Elle se relevait la nuit à l'insu de tout le monde et avant le chant du coq, elle avait ordinairement récité les cent-cinquante Psaumes. Depuis la réconciliation de ses enfants, Mathilde les gouverna toujours par ses sages conseils; elle forma elle-même ses petits-enfants à la piété. En 962, son fils aîné Othon fut proclamé Empereur et couronné à Rome avec Adélaide qu'il avait épousée en secondes noces. Cette élévation fut pour Mathilde un sujet d'inquiétude plutôt que de réjouissance car il l'avait chargée en son absence de l'administration des affaires et ce surcroît de gloire créait à Othon de nouvelles obligations. A son retour d'Italie, le nouvel Empereur alla visiter sa mère à Cologne où elle se trouvait près de l'Archevêque Brunon, son fils; ils allèrent ensemble à Northausen en Thuringe où Mathilde avait fondé un grand Monastère de Moniales où se fit la séparation car Mathilde voulait demeurer près des Moniales pour mieux préparer sa Naissance Céleste. Peu après, elle fut attaquée d'une fâcheuse maladie; elle put néanmoins visiter encore les établissements qu'elle avait fondés dans la Saxe. Se sentant faiblir, elle quitta Northausen vers la fin de 967 pour se rendre à Quedlinburg où devait se faire sa sépulture auprès de son mari. La fièvre lente qui l'incommodait depuis quelques mois augmenta notablement. Alors elle donna le reste de ses biens aux Evêques et autres ecclésiastiques présents, leur recommanda de tout distribuer en 21 aumônes, reçut l'Onction des malades des mains de son petit-fils l'Archevêque de Mayence. Quand après quelques jours celui-ci l'eut quittée pour aller régler les affaires de son diocèse, elle manda auprès d'elle l'Abbesse de Northausen et lui dit : "Que donnerons-nous à mon petit-fils l'Archevêque de Mayence qui vient de nous quitter?" "Tu n'as plus rien," répondit l'Abbesse, "tu as fait tout vendre, meubles et vaisselle pour en distribuer le produit aux pauvres; il ne te reste que les draps mis en réserve pour t'ensevelir." – "Donne-les," reprit Mathilde, "à mon petit-fils qui en aura besoin avant moi." Comme l'Archevêque avait voulu laisser auprès d'elle un de ses ecclésiastiques, Mathilde s'y était refusée : "Il te sera plus utile qu'à moi-même," lui avait-elle dit. Elle annonçait assez clairement par là que l'Archevêque de Mayence la précéderait dans la tombe, ce qui se réalisa en effet deux ou trois plus tard car elle apprenait la soudaine Naissance Céleste de l'Archevêque. Sentant approcher sa dernière heure, Mathilde fit assembler les ecclésiastiques de sa maison, les Moniales et à leur tête la jeune Abbesse, sa petite-fille qui portait son nom. Elle régla ellemême ce qu'il y avait à faire pour ses obsèques, donna à tous des leçons de piété et de sagesse, notamment à sa petite-fille, Mathilde qu'elle consola; elle rappela à celle-ci qu'elle l'avait recommandée avec son couvent à la sollicitude d'Othon et que d'ailleurs elle devait se confier à Dieu. Elle renouvela sa confession, fit célébrer la Divine Liturgie, reçut les Précieux Corps et Sang de Jésus-Christ comme un rempart contre les dernières attaques du démon. Sur le point d'expier, elle fit mettre à terre un cilice, demanda à y être étendue pendant qu'on répandrait des cendres sur sa tête : elle s'endormit paisiblement dans le Seigneur après avoir tracé sur elle-même le Signe de la Croix. Mathilde fut inhumée suivant son désir dans l'église de Saint-Gervais (ou Servat) à Quedlinburg près du Roi Henri son époux. Presque au lendemain de sa Naissance au Ciel, tous célébrèrent sa Sainteté. Les ravages des guerres de religion en Allemagne ont effacé bien des traces du culte qu'on lui rendait. Un calendrier publié à Rome en 1581 mentionne au 14 mars Sainte Mathilde, Reine de Germanie et la représente à genoux devant un Autel avec sa couronne royale. Les Martyrologes semblent insinuer qu'elle s'endormit ou fut ensevelie à Halberstadt dans le pays de Brunswick et le Martyrologe romain nomme en effet cette localité. On peut expliquer ce détail en disant que Quedlinburg appartenait alors au même diocèse que Halherstadt. La communauté de Quedlinburg passa au protestantisme et embrassa la confession d'Augsbourg en 1539. De nos jours, le culte de la Sainte semble renaître chez les papistes de la ville même où ses Saintes Reliques sont enfermées au fond d'un temple luthérien : une église catholique lui a été dédiée à Quedlinburg en 1858 et depuis 1884, on fait mémoire de sa fête dans le bréviaire papiste de Paderborn. OK SAINT EVEQUE LUBIN DE CHARTRES (+ 556) 17 septembre (translation) – 14 mars Nous voyons dans cet illustre Prélat la Vérité de ces paroles du Roi-Prophète : "Que Dieu retire quand il lui plaît, les pauvres de la poussière et de la boue pour les placer sur les trônes et les établir les princes de son peuple." Il vint au monde dans un village près de Poitiers du temps de Clovis Ier (dernière moitié du cinquième siècle) sans aucune distinction du côté de la naissance ou de la fortune. De bonne heure, il obéit à Dieu et à ses parents de la façon la plus édifiante. Sa jeunesse fut employée à labourer la terre ou à paître des boeufs qui servaient à l'agriculture. Cependant il eut dès ce temps-là un grand désir d'apprendre. Ayant rencontré un bon Moine que quelques-uns appellent Novigile et qui probablement était du Monastère de 22 Nouaillé, il le pria instamment de lui écrire toutes les lettres de l'alphabet autour de sa ceinture afin qu'en allant et venant par les champs avec ses bêtes, il pût aisément se les imprimer dans la mémoire et se rendre capable de quelque autre chose. Cette industrie lui réussit si bien qu'en peu de temps son esprit s'ouvrit et il se mit en état d'entrer dans les écoles pour y étudier les sciences; désirant se livrer à cette étude avec plus de liberté et se voyant en âge de choisir une condition, il entra dans un monastère du pays (Ligugé selon les uns, Nouaillé selon d'autres) où il fut chargé de la fonction de cellérier et du soin de marquer les heures. Il prenait beaucoup sur le temps de son sommeil pour le donner à l'étude mais comme sa lampe troublait le sommeil de ses frères, il mit un voile devant sa fenêtre pour arrêter la lumière. Après avoir ainsi passé huit ans dans ce monastère, il désira visiter Saint Avite qui vivait en Ermite dans le Perche. Parvenu dans ce pays, il y rencontra d'abord le Diacre Saint Calais qui ne s'était pas encore séparé de Saint Avite pour se retirer dans le Maine. Ce grand maître de la vie spirituelle donna à notre Saint, entre autres avis, de ne s'attacher au service d'aucune église ou chapelle parce que ce serait se rejeter dans le monde et s'exposer à mal observer sa Règle monastique et de ne point demeurer dans un petit monastère parce que pour l'ordinaire on y observe mal l'obéissance et que chacun veut y être maître. Quant à Saint Avite, il conseilla à Lubin de passer encore quelque temps dans le cloître avant de vivre dans les Déserts. Il prit donc le chemin de Lérins mais un moine de ce monastère qu'il rencontra lui dit que l'air y était malsain, ce qui l'avait obligé, disait-il, à le quitter. Ils allèrent ensemble à Javoux où le Bienheureux Evêque Hilaire de Mende les reçut et les mit dans sa communauté. Ils sortirent bientôt de cette maison grâce à l'inconstance de ce moine de Lérins qui ne se trouvait bien nulle part et entrèrent au Monastère de l'Île-Barbe près de Lyon, attirés d'ailleurs par la réputation de l'Abbé Saint Loup qui fut depuis Evêque de cette ville. Au bout de quelque temps, le moine de Lérins voulut encore emmener Lubin pour continuer avec lui son vagabondage mais notre Saint laissa cet esprit volage partir seul, se sépara enfin définitivement de lui et demeura encore cinq ans dans l'Île-Barbe. Cependant une guerre avait éclaté entre les Francs et les Bourguignons. Ces derniers furent vaincus et les fils de Clovis se rendirent maîtres de la Bourgogne en 525. Le Monastère de l'Île-Barbe fut envahi par les soldats, avides de pillage; ils n'y trouvèrent que Lubin avec un vieillard qui n'avait pu prendre la fuite avec les autres Moines. Le vieillard à qui l'on demanda où étaient les trésors de la communauté, répondit que Lubin le savait mieux que lui; les soldats s'adressèrent à Lubin d'abord par les moyens de la douceur puis le trouvant incorruptible, ils eurent recours à la violence des tourments; entre autres supplices, ils lui serrèrent la tète avec des cordes, lui lièrent les pieds et le plongèrent ainsi à plusieurs reprises dans un gouffre. Ils le laissèrent pour mort sans avoir rien pu obtenir. Dieu lui rendit la santé et s'étant joint à un groupe d'Ermites, Lubin les mena avec lui dans le Perche pour demeurer ensemble sous la discipline de Saint Avite. Saint Lubin y remplit l'office de cellérier. A la Naissance Céleste de Saint Avite, nos trois Ermites (430) se retirèrent dans le Désert de Charbonnières aux extrémités de la forêt de Montmirail qui sépare la Beauce du Maine. Ils y firent trois cellules et passèrent ensemble près de cinq ans à servir Dieu loin du monde. Mais la Sainteté de Lubin se fit connaître par des Miracles : sa prière arrêta un ouragan qui détruisait les moissons et un incendie qui dévorait les forêts. Informé, l'Evêque Ethérius de Chartres l'ordonna Diacre et l'établit Abbé du Monastère de Brou dans le Perche; il l'éleva ensuite à la prêtrise pour lui donner plus d'autorité sur les Moines. Par le Signe de la Croix, il délivra deux énergumènes tellement tourmentés et rendus furieux par les démons qu'ils brisaient leurs chaînes. Ses Moines le priaient de se guérir lui-même d'un cancer qu'il avait 23 dans les narines : il se contenta d'y appliquer de la cire bénite, attendant avec patience la Volonté de Dieu. Au bout de douze ans, il obtint sans autre remède une guérison complète de ce mal généralement considéré comme incurable. Un des frères le vit pendant la nuit s'entretenir familièrement avec un personnage tout resplendissant de Lumière; il demanda au Père quel était cet habitant de la Gloire Céleste et apprit que c'était Saint Avite. Le Saint Evêque Aubin d'Angers allant visiter Saint Césaire l'Evêque d'Arles, pria Saint Lubin de l'accompagner (536) et le Saint Abbé y consentit. Lorsqu'il se vit en Provence, il fut vivement tenté de se retirer à Lérins pour échapper à sa charge d'Higoumène mais Saint Césaire l'en reprit fortement, lui faisant voir qu'il ne devait pas abandonner ainsi une maison que Dieu avait confiée à ses soins par le ministère de Son Evêque. Lubin, par cette remontrance, devint inquiet du sort de son troupeau; il vint le rejoindre au plus tôt et eut la consolation de le trouver dans un meilleur état. Cependant Ethérius s'endormit en 544 et aussitôt chacun jeta les yeux sur notre Saint Moine pour l'élever à la dignité épiscopale. Ainsi il fut élu Evêque de Chartres par les suffrages presque unanimes de tout le clergé avec l'agrément du Roi Childebert. Le Saint fit tout son possible pour n'être point chargé d'un si pesant fardeau, se jugeant incapable de le porter. Jamais Prélat n'eut plus de soin de son église. C'est lui qui pour représenter les Disciples de Jésus-Christ, fit monter le nombre des Chanoines jusqu'à soixante-douze. Il leur prescrivit une Sainte Règle pour avancer dans la Vie en Christ et pour célébrer les Divins Offices; il les pourvut aussi de revenus suffisants pour leur entretien. Il réforma par ses soins plusieurs abus qui s'étaient glissés parmi le peuple et le porta à l'exacte observance des Commandements de Dieu et de l'Eglise. Il fut en cela assisté de Saint Avite dont il avait été disciple; ce Saint, quoique déjà dans la Gloire, le visita souvent pour l'avertir des défauts de son clergé et lui prescrire la méthode qu'il devait suivre pour le gouverner Saintement. Ce qui le rendait plus recommandable, c'est qu'il ne trouvait point de malades dans son diocèse qu'il ne guérit par le crédit qu'il avait auprès de Dieu. Par sa seule prière, il remit en santé un hydropique dont les médecins désespéraient et un aveugle qui avait perdu la vue depuis huit ans, la recouvrant dès qu'il eut prier pour lui. Une fille possédée du malin esprit, fut délivrée en touchant avec Foi le bord de son habit. Deux jeunes garçons aussi possédés du démon en furent également délivrés en prenant d'un aliment que le Saint avait bénit. Il guérit encore plusieurs fiévreux et d'autres sortes de malades et par le Signe de la Croix qu'il fit en présence du Roi Childebert, il éteignit un grand incendie qui s'était allumé dans Paris. Le Bréviaire de Chartres dit qu'il ressuscita une fille de Chateaudun et la rendit en pleine santé à son père appelé Baudelin. Un Prêtre de Chartres, Caletricus, jeune homme d'une éminente Sainteté, tomba dangereusement malade; on n'attendait que l'heure de son dernier soupir. Saint Lubin lui voulut rendre visite et le voyant en péril, il lui administra lui-même le Mystère de l'Onction des malades mais il reconnut bientôt que ce Sacrement avait produit en lui son double effet qui est de donner la santé du corps aussi bien que celle de l'âme; alors, par un esprit prophétique, il prédit à ce bon Prêtre que non seulement il relèverait de cette maladie mais qu'il lui succéderait aussi sur le siège épiscopal. L'événement a vérifié cette prophétie car il fut effectivement élu en sa place et gouverna si bien son peuple qu'il a mérité le titre de Saint après douze ans de prélature. Saint Lubin assista au Cinquième Concile d'Orléans, l'un des plus célèbres de France (549) et au Second de Paris (551). A cette dernière époque, il avait déjà une maladie qui purifia jusqu'à la fin de sa vie sa vertu par de longues souffrances. Il fut appelé de Dieu pour recevoir la Couronne de l'Immortalité en 557; son corps fut inhumé en l'église de Saint-Martin du Val au 24 faubourg de Chartres où il a été respectueusement conservé jusqu'au jour où les nouveaux briseurs d'images du seizième siècle, les calvinistes, brûlèrent ses ossements sacrés et jetèrent ses cendres au vent. Il restait cependant son Vénérable Chef qui se conservait fort dévotement en la grande église de la Mère de Dieu de Chartres dans un reliquaire enrichi de pierres précieuses mais la révolution française dépouilla l'église de Chartres de cette Sainte Relique; elle se trouve aujourd'hui dans l'église de Saint-Nicolas à Blois. Depuis on a retiré des ossements d'un cimetière où ils avaient été jetés à cette époque, il s'y en trouve certainement de Saint Lubin mais ils n'ont point été reconnus. La mémoire de Saint Lubin est particulièrement honorée dans le Blésois où plusieurs paroisses l'ont adopté pour Protecteur. Une des plus anciennes églises de la ville de Blois lui était dédiée; cet édifice a disparu depuis bien des siècles mais la rue où il s'élevait, a retenu le nom de Saint-Lubin. Il est aussi le Protecteur de Rouvray en Normandie. Dans l'iconographie, on a représenté Saint Lubin guérissant un possédé et ressuscitant la fille d'un homme qui l'avait reçu chez lui dans un de ses voyages. On l'a peint dans cette circonstance, près du lit de la défunte, quoiqu'à vrai dire le Saint eût fait ce Miracle sans le savoir. Il s'était seulement aperçu d'un profond chagrin dans la famille et se mit en prières pour que Dieu la consolât. A peina avait-il terminé sa prière que la défunte se leva pleine de vie et de santé. Le Martyrologe romain et celui de Bède avec le Bréviaire de Chartres, font mémoire de Saint Lubin au 15 septembre, jour de sa Translation. ou http://missel.free.fr/Sanctoral/03/14.php OK SAINT TALMACH DE LOUGHERC (+7°.S.) Septième siècle. Saint Talmach était un disciple de Saint Finbar, un des Douze Apôtres d'Irlande, à Lough Erc. Il fonda un monastère dédié à son défunt maître OK SAINT MARYR EUTYCHE (OU EUSTATE) A CARRHES, MESOPOTAMIE ET SES COMPAGNONS (+ 741) Martyrs à Carrhes en Mésopotamie, on ignore combien ils étaient : des dizaines, des centaines peut-être, emmenés prisonniers par un général arabe après une bataille contre les armées de l'empereur de Constantinople. On comptait les faire apostasier. Ils refusèrent et préférèrent se laisser massacrer plutôt que de devenir musulmans. ou Théophane le Chronographe parle d'un chef arabe nommé Mavia, irrité d'une défaite que lui fit subir Léon l'Isaurien en 741, emmena des Chrétiens en captivité. Parmi ceux-ci se distingua Eustathius (alias Euthychius) pour avoir professé sa Foi avec courage. Il fut mis à mort avec ses compagnons à la station de Carrhes. Paul Diacre a donné au chef le nom d'Évelid que reproduit le Martyrologe romain. Malheureusement, certains pensent que ces Martyrs étaient peut-être monophysites. OK SAINT HIEROMARTYR LEON L'EVEQUE DE ROME (+4°.S.) 25 Evêque et Martyr, sans doute victime des hérétiques ariens, il est dit sur l'inscription de sa tombe érigée par une Pieuse Romaine à l'Afro Verano "avoir obtenu la Grâce de garder fidèlement le troupeau." OK 47 SAINTS MARTYRS DE LA PRISON MAMERTINE Saint Pierre était retenu prisonnier avec Saint Paul son compagnon d'apostolat, détention qui dura neuf mois. Baptisés par le Saint Apôtre Pierre alors enfermés dans la prison Mamertine, tous persévérèrent dans la généreuse profession de la Foie et naquirent au Ciel le glaive sous Néron. 13 (Slaves) – 14 (Grecs) mars OK SAINT MARTYR ALEXANDRE DE PYDNA (MACEDOINE) (+305) Le Saint Martyr Alexandre était Presbytre dans la cité de Podna, non loin de Soluneia (Thessalonique). Le Saint convertit bien des païens au Christianisme par ses prêches. Durant les persécutions opérées contre les Chrétiens sous l'empereur Maximian Galerius (305-311), Saint Alexandre subit de féroces tortures. Finalement, il fut décapité. ou D'abord aveuglé par les ténèbres du paganisme, ce Saint Martyr brilla ensuite comme un astre radieux par sa vaillante Confession de Foi au temps de la persécution de Maximin (305-311) à Pydna en Macédoine, en décochant les flèches meurtrières de ses paroles contre le démon qui incitait ses concitoyens au culte des idoles. Comme les païens ne parvenaient pas à le soumettre par leurs flatteries et leurs promesses trompeuses, ils lui tranchèrent la tête mais celle-ci devint par la suite une source abondante d'où jaillissaient toutes sortes de guérisons pour les fidèles qui s'en approchaient avec Foi. 26 Saint Euschemon Evêque de Lampsaque, thaumaturge qui confessa les Stes Icônes sous l'empereur iconoclaste Théophile (IXème siècle). On l'invoque pour la protection des jardins. -Saint Rotislav-Michel, Prince de Kiev(1168). -Saint Théognoste, Grec de nation le Métropolite de Kiev, Vladimir et Moscou qui confessa la foi orthodoxe face aux Tatars, accorda sa protection à Saint Serge de Radonège et fit connaître Saint Grégoire Palamas en Russie (1353). -Saint Lubin de Chartres-Saint Euperge de Fréjus-47 Martyrs qui avaient été baptisés par Saint Pierre dans la prison Mamertine à Rome (67). -Sts Alexandre, Denis, Basile, Euphrates, Fronton et Fronimos, Martyrs à Thessalonique, probablement sous Maximien, entre 286 et 305. -Saint Innocent l'Evêque de Vérone en Italie (IVème ou Vème siècle). -Sts Pierre et Aphrodise, Martyrs en Afrique par la main des Vandales ariens (Vème siècle). -Saint Benoît de Nursie en Ombrie, patriarche des Moines d'Occident, fondateur des monastères de Subiaco et du Mont-Cassin, auteur de la règle bénédictine (543)-Saint Leon l'Evêque en Italie, Martyr, probablement par la main des Ariens.-Ste Florentine, vierge l'Abbesse en Espagne, soeur de Saint Léandre de Séville (vers 630). -Saint Boniface Curitan, Romain de nation l'Evêque en Ecosse (vers 660). -Saint Jean, fol-en-Christ à Iourievits (Russie 1893). 14 mars – 16 août OK L'ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE SAINT THEODORE" ("FEODOROVSKAÏA") Elle fut découverte par le Saint Prince Georges Vsiévolodovitch au treizième siècle. C'est devant cette Icône alors conservée dans un Monastère de Kostroma que la Tsarine Marthe Ioannovna bénit l'intronisation le 14 mars 1613 de son fils Michel Féodorovitch, premier Tsar de la dynastie des Romanov. ou 27 The Theodorov (Feodorov) - Kostroma Icon of the Mother of God was written by the Evangelist Luke and is close in iconography to the Vladimir Icon of the Mother of God. This icon received its name from GreatPrince Yaroslav Vsevolodovich (+ 1246), the father of Saint Alexander Nevsky, and who received in holy Baptism the name Theodore (Feodor) – in honour of Saint Theodore Stratelates. It was found, according to tradition, by his elder brother, Saint Yurii Vsevolodovich (+ 1238, Comm. 4 February), in an old wooden chaplet near the old city of Gorodets – later on at this spot was built the Gorodetsk Theodorov monastery. Prince Yaroslav-Theodore became the GreatPrince of Vladimir after his brother Saint Yurii perished in battle with the Tatar-Mongols at the Sita River, and subsequently in the year 1239, he solemnly transferred the relics of his brother from Rostov to the Vladimir Uspenie (Dormition) cathedral. And with this same icon inherited from his brother, he blessed his own son, Saint Alexander Nevsky, who that very year entered into marriage with the daughter of the Polovetsian prince Briacheslav. Yaroslav-Theodore left behind in Russian history a remarkable memory of himself. He continued with the glorious traditions of his uncle – Saint Andrei Bogoliubsky (Comm. 4 July), and of his father – Vsevolod III Big-Nest ("Bol'shoe Gnezdo"), and he was thus connected to almost all of the significant events in the history of Rus' in the first half of the XIII Century. He inherited the legacy of Rus', burnt and hacked apart in the years 1237-1238 by the Tatar-Mongols. He raised it up from the ashes, rebuilt and embellished the cities, the holy monasteries and the churches. He restored cities along the Volga devastated by the enemy: Kashin, Uglich, Yaroslavl', Kostroma, Gorodets. The church of Theodore Stratelates at Kostroma and the Theodorov monastery near Gorodets were founded by him in honour of his patron Saint. For all of eight years he stood at the helm as greatprince, but during this while he had to guide the land through a singularly difficult path for these times – maintaining a military-political balance with the Golden Horde to the East, while mounting an active opposition to Catholic Europe in the West. His closest companion was his son, Saint Alexander Nevsky, who also continued his governing policy. The wonderworking Theodorov Icon of the Mother of God – with the blessing of his father – was constantly with Saint Alexander, and it was his prayer-icon. After his death (Saint Alexander Nevsky died on 14 November 1263 in Gorodets, at the monastery founded by his father), the icon was taken by his younger brother Vasilii. Vasilii Yaroslavich was the "little-est," that is, he was the youngest (eighth) son of Yaroslav Vsevolodovich. In 1246 after the death of his father, (prince Yaroslav was poisoned in the capital city of Mongolia – Karakorum), when he was but five years old, he became prince of the Kostroma appanage-holding – the least important in the domains of his father. But in the year 1272 God destined for him to become GreatPrince of Vladimir. His four years as greatprince (1272-1276) were filled with the typical for these times princely fratricidal quarrels. For several years he waged war against Novgorod with an unruly nephew Dimitrii Alexandrovich. In becoming greatprince, however, Vasilii did not journey off to Vladimir, but remained under the protection of the wonderworking icon at Kostroma, regarding this place more hopeful in case of new outbreaks of strife. He had occasion also to defend Rus' against external enemies. In 1272, during the course of a Tatar incursion, a Russian army came forth from Kostroma to engage them. On the example of his grandfather, Saint Andrei Bogoliubsky – who took with him on military campaigns the wonderworking Vladimir Icon of the Mother of God, – prince Vasilii went off into battle with 28 the wonderworking Theodorov Icon. Bright rays shot out from the holy image, striking the enemy; the Tatars were routed and expelled from the Russian land. The chronicles relate, the GreatPrince Vasilii had an especial love for the Church and the clergy. After the Martyr's death of the Vladimir bishop Mitrophan during the storming of Vladimir by Tatars on 4 February 1238, the Vladimir diocese had for a long period of years remained as though widowed. This grieved GreatPrince Vasilii. With his help in 1274 there was constructed in Vladimir the large Cathedral church. This was apparently in connection with the consecration as bishop of Vladimir of Sainted Serapion (+ 1275, Comm. 12 July) – who was an hegumen from Pechersk; this was presided over by Metropolitan Kirill III (+ 1282) and a sobor-council of Russian hierarchs. The purpose of the council's actions was quite extensive – this was the first Sobor in the Russian Church since the time of the Mongol invasion. Many a problem and disorder had arisen in church life, but the Russian Church was just barely beginning to recover from the woe that had befallen it. A chief task for it was the rebirth of Russian churchly literacy, and the restoration of the tradition of the ancient Russian "princely order." Without books the salvific activity of the Church would be well nigh impossible: they were needed for the Divine-services, and for preaching, for cell meditation by monks, and for at-home reading by believers. With the efforts of Metropolitan Kirill together with the Russian bishops and monk-scholars, this task, – the most important for the subsequent Christian enlightenment of Rus', was successfully undertaken. The Sobor adopted a new redaction of the essential books – the fundamental canonical codex of Orthodox churchly life. In the year 1276 prince Vasilii finished his life's journey, the most important steps along the way of which were beneathe the overshadowing blessing of the Theodorov Icon of the Mother of God. He died at Kostroma and there also found the place of his final rest. The holy icon has been from that time in the Kostroma cathedral of Saint Theodore Stratelates. Renewed interest in the Theodorov Icon of the Mother of God and the wide spreading about of its veneration throughout all Russia is connected with events of the beginning of the XVII Century – with the cessation of the Time of Troubles. In the year 1613 the wonderworking Theodorov Icon from the Kostroma cathedral was used in blessing the selection of Mikhail Romanov as the new tsar. In memory of this historic event there was established under 14 March the general commemoration of the Theodorovsk Icon of the Mother of God. Numerous copies were made from the Kostroma Theodorovsk Icon, and one of the first was commissioned and brought to Moscow by the mother of tsar Mikhail – the nun Martha. From the second half of the XVII Century, various copies of the Theodorov Icon received an enlargement with vignettes, depicting events from the history of the wonderworking icon. In the year 1670 the monk-deacon Longin from the Kostroma Ipat'ev monastery wrote the "Narrative concerning the manifestations and Miracles of the Theodorov Icon of the Mother of God in Kostroma." Not all the things contained in its information co-incides with things previously stated, reflecting the people's memory as regarding chronology and laws. The Theodorov Icon is two-sided. On the reverse side – is the image of the holy GreatMartyress Paraskeva, depicted in the splendid attire of a princess. It is conjectured, that the image of Paraskeva on the reverse of the icon is connected with the spouse of Saint Alexander Nevsky. 29 Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour REFLEXION - Nous pourrions difficilement trouver un meilleur exemple pourquoi nous ne devrions pas devenir paresseux et pourquoi nous ne devrions pas nous atermoyer en prière et en travaux pour le lendemain dans cet exemple qui nous est donné par Saint Ephrem le Syrien. "Un jour, un frère fut inspiré par le démon de penser : Repose-toi aujourd'hui et demain tu te lèveras pour la Vigile." Mais il répondit en pensée : "Qui sait, peut-être que je ne pourrai pas me relever demain, c'est pourquoi je vais me lever aujourd'hui." Avant de travailler, il lui fut aussi inspiré cette pensée-ci : "Donne-toi du repos aujourd'hui et achève ton travail demain." Et à nouveau il répondit : "Non, je vais achever mon travail de ce jour et pour celui de demain, le Seigneur s'en occupera." Saint Antoine enseigne : "Avant que d'achever chaque journée, arrangez votre vie comme si c'était votre dernier jour sur terre et vous vous protègerez des péchés." HOMELIE - A propos de la Prophétie du Christ concernant Sa Gloire. "D'ailleurs je vous le déclare : dorénavant, vous verrez le Fils de l'homme siégeant à droite de la Puissance et venant sur les nuées du Ciel." (Saint Matthieu 26,64). Celui qui ne voit pas Dieu comme le Samaritain miséricordieux sur terre Le verra comme le Terrifiant Juge au Ciel. Les chefs des Juifs étaient à ce point aveugles qu'ils ne voyaient pas dans le Christ Seigneur ni Dieu ni le Messie ni un Prophète, pas même un simple homme bon. Ils Le placèrent derrière les hommes bons ordinaires. Non seulement ça mais ils Le placèrent même plus bas que les voleurs. Ils relâchèrent Barrabas et condamnèrent le Christ! En général, ils ne considérèrent pas même le Christ comme un homme. Ils crachèrent sur Lui; ils se moquèrent de Lui; ils Le tournèrent en dérision en Le déguisant comme un objet bon marché et inutile. Et précisément au moment où les Juifs jouaient méchamment avec le Christ comme avec une chose banale et inutile, le Seigneur ouvrit soudain Sa Bouche et parla : "D'ailleurs je vous le déclare : dorénavant, vous verrez le Fils de l'homme siégeant à droite de la Puissance et venant sur les nuées du Ciel." Quelle distance sépare ce que le Christ est en Vérité et ce que les Juifs pensaient qu'Il était! Le Fils de l'Homme Qui siège à la droite de la Puissance est le Fils de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ Qui fut vu fort peu après par le Saint Diacre Etienne/Stéphane et par nombre et nombre d'autres. Le Fils de l'Homme Qui vient sur les nuées avec les Anges et les Innombrables Puissances et Esprits Célestes est à nouveau ce même Fils de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ tel qu'Il fut vu dans Sa Révélation [= Apocalypse] écrite par Saint Jean le Théologien et Evangéliste. Ô mes frères, ne soyez pas égarés par les récits trompeurs et illusoires de ces gens qui disent "lorsque nous verrons le Christ dans les Cieux comme Dieu alors nous croirons en Lui." Cette Foi sera un peu trop tardive et cette vision aura lieu en vain. Avec Notre Foi, nous devons voir le Christ comme Dieu dans cet homme humilié, couvert de crachats, battu, ensanglanté et ridiculisé; dans Celui Qui resta silencieux et fut condamné à la cour de Caïphe, Celui Que les Juifs considéraient comme chose sans intérêt et inutile et Qu'ils tournèrent en ridicule. Voilà la Foi qui a de la valeur aux Cieux. Voilà la Foi qui est récompensée par la résurrection et l'immortalité. Voilà la Foi qui jusqu'à nos jours a nourri et transplanté vers les Cieux nombre d'armées des plus Saintes Âmes, des plus forts, des plus abstinents héros et des plus illustres esprits. Ô Seigneur humilié, élève-nous à cette Foi! 30 A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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