mardi 24 avril 2012

Vie de Saint Christodoule le Thaumaturge de Patmos et autres Vies de Saints.

16 – 29 mars 2012 Cycle mobile (Pascalion): Jeudi de la Cinquième Semaine du Grand Carême, Jeudi du Grand Canon de Saint André de Crête Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour Cycle fixe : Commémorations SAINT MARTYR PAPAS DE LYCAONIE (+305) 14 septembre – 16 mars Originaire de Lycaonie (région de l'Ouest de l'actuelle Turquie), il souffrit le martyre à Séleucie en Perse. On lui brisa d'abord les os du visage puis on lui fit chausser des sandales de fer couvertes de clous pointus. Il fut alors contraint de courir ainsi devant les chevaux du gouverneur et il rendit ainsi son âme à Dieu sur le chemin, pendu à un arbre. SAINT JULIEN, PREMIER EVÊQUE CONNU DE LESCAR OU BÉARN (+407) La cité de Trèves était la capitale de la Gaule Belgique. Fondée par Trebeta le frère du roi Ninus d'Assyrie (s'il faut en croire certaines traditions) et évangélisée par Valère qui était disciple du Saint Apôtre Pierre, il s'y trouva un Evêque du nom de Léonce. Homme distingué par la noblesse de sa race et la gravité de ses moeurs, il était appliqué aux Saintes Oeuvres et désireux de cultiver la Vigne du Seigneur par l'extirpation de l'idolâtrie jusque dans les contrées les plus lointaines. Il avait un disciple admirablement vertueux, Julien, très diligent imitateur d'un si bon Maître. Or, Saint Léonce qui savait qu'une partie des Gaules était livrée au culte des démons et qui dans sa grande douleur, trouvait injuste et indécent que le prince des ténèbres régnât sur les Créatures de Dieu, apprit que le pays de Béarn (Patria Bearnica), loin d'avoir reçu l'Evangile du Christ "qu'on y avait semé de mille manières," gémissait encore dans la fange des superstitions et de l'incrédulité. Un jour donc que le Bienheureux Julien était auprès de lui, il lui parla en ces termes : "Bienheureux Frère, il nous faut observer les Préceptes du Seigneur et pour l'Eternelle Récompense, travailler beaucoup dans la Vigne du Christ. C'est pourquoi, ô homme excellent et très miséricordieux, écoute mes conseils et ceins tes reins; hâte-toi et cours pour amener à la religion véritable ce peuple qui sert les démons." Le Bienheureux Julien brûlait lui-même du désir d'arracher à la gueule du dragon les âmes que le Christ a rachetées de Son Sang. Docile aux avis de son maître, il prit avec lui deux Prêtres, Austrilien et Alpinien et se mit en route avec autant de joie que de promptitude. Mais bientôt il advint que l'un de ses compagnons, Austrilien, passa de vie à trépas. Sur quoi, le Bienheureux Julien rebroussa chemin et courut en toute hâte raconter son malheur au Serviteur de Dieu. Celui-ci lui dit : "Repars au plus tôt et prenant en main mon bâton, tu en toucheras le corps de ton frère défunt." Julien repartit et arrivé au lieu où le Prêtre Austrilien avait été enseveli, il toucha du bâton, suivant la parole de l'Homme de Dieu, le corps du défunt qui revint à la vie. Alors, redoublant d'ardeur, le Bienheureux Julien continua sa route. Enfin, il arriva à Beneharnum; il y confessa le Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, y 2 enseigna hautement la Loi de Dieu et par sa douceur non moins que par ses Miracles, il amena à la Foi du Christ la nation béarnaise si grandement aveugle jusque-là. Les Miracles vinrent confirmer la prédication du Bienheureux Julien. Il guérit un boiteux du nom de Citernanus et ses deux fils; il donna la vue à trois frères aveugles de naissance, Arnilien, Nicet et Ambroisien; purifia deux lépreux, Valentin et Urbain; rendit l'ouïe à quatre sourds et sauva sept hommes dont les eaux du Gave emportaient la nacelle. Dieu voulut donner une Vierge Martyre à cette Eglise naissante. Une noble fille nommée Valérienne, avait été promise en mariage à un Gentil mais comme celui-ci résista aux conseils de Julien et ne voulut pas abjurer ses faux dieux, Valérienne refusa de l'épouser; ce que voyant, le jeune homme donna la mort à sa fiancée qui obtint ainsi la Couronne des Martyrs. C'est de cette manière que le Bienheureux Julien conduisit à la Vérité le peuple du Béarn et qu'il fonda une nouvelle Eglise dont le siège épiscopal fut fixé dans la ville qui porte maintenant le nom de Lescar. Cependant, le Saint Evêque Léonce de Trèves avait entrepris malgré son extrême vieillesse, le pèlerinage du tombeau de Saint Jacques. Sur sa route se trouvait la cité de son disciple. Il s'y arrêta et quand il vit les triomphes remportés par Julien sur les ténèbres de l'erreur, il rendit à Dieu d'immenses Actions de Grâces puis continua son Pieux Voyage en traversant la cité d'Iliuro et la vallée d'Aspe. A son retour, Léonce repassa par Beneharnum où il sentit s'affaiblir ses membres octogénaires. Bientôt l'agonie se déclara; il reçut les Sacrements du Seigneur; on vit une nuée blanche envelopper son lit et il rendit son âme à Dieu proférant de Saintes Paroles. Le Bienheureux Julien lui lit de magnifiques funérailles que Dieu illustra par des Miracles, entre autres la résurrection de trois défunts et la guérison de dix aveugles. Au moment où le clergé entonnait l'Office des Défunts, une voix d'Ange se fit entendre : "Réjouissez-vous dans le Seigneur" comme pour déclarer que, de prier pour le Saint, c'était lui faire injure. SERAPION DE NOVGOROD (+1516) SAINT ABBE FINNIAN (OU FINAN) LOBHAR (LE LEPREUX) (+560) Né à Bregia dans le Leinster en Irlande et né au Ciel le 2 février, vers 560, on connaît peu d'authentiques détails sur Saint Finnian parce que les chroniques le concernant sont contradictoires. On le dit avoir été le fils de Conail et un descendant du roi Alild de Munster. Il a pu être disciple de Saint Columba; pour d'autres, il était un disciple de Saint Brendan. Il a été ordonné par l'Evêque Fathlad, voire même sacré par lui. 3 Finnian a construit une église que l'on pense être celle d'Innisfallen dans le Compté de Kerry et selon certains, il aurait été le fondateur de ce monastère. Plus tard il vécut à l'Abbaye de Clonmore dans le Leinster et est allé alors à Swords près de Dublin où il fut établi Abbé par Columba qui en partait. Une autre chronique rapporte qu'il aurait été Abbé du Monastère de Clonmore où il est enseveli, durant les trente dernières années de sa vie. Lobhar signifie "le lépreux," un nom qu'il a acquis quand il prit sur lui la maladie d'un jeune garçon afin de le guérir. SAINT MARTYR JULIEN DE TARSE EN CILICIE (+4°.S.) 16 mars - 21 juin Fils d’un sénateur païen et d’une mère chrétienne, il fut élevé chrétiennement. Pendant la persécution de Dioclétien, il fut arrêté et refusa de renier Jésus-Christ. Durant son transfert à Anazarbe en Cilicie, il fut frappé tout au long du chemin puis enfermé dans un sac rempli de sable et de scorpions puis jeté à la mer devant le temple d’Asclepios. Saint Jean Chrysostome prononça en son honneur une admirable Homélie. ou Natif d'Anazarbe en Cilicie Seconde, Saint Julien était fils d'un sénateur païen mais il avait reçu une solide éducation chrétienne de sa Pieuse Mère, Asclépiodora et était fort versé dans la science des Ecritures Saintes. Pendant la persécution de Dioclétien, il fut dénoncé au cruel gouverneur Marcien qui se trouvait à Flavias et comme il avait refusé de sacrifier aux idoles, celui-ci le fit flageller et le menaça de terribles tortures. Le Saint lui répondit : "Je ne crains pas ces tourments et rien ne me fera renier la Loi qui m'a été transmise dès mon enfance quand bien même tu me brûlerais au feu de ces supplices car j'ai le Christ qui me fortifie et auquel j'offre sans cesse un sacrifice de louange." Le pervers magistrat lui fit ingurgiter de force des viandes immolées aux idoles mais le Saint lui répliqua que ce qui était fait sous la 4 contrainte ne pouvait être compté comme sacrifice. Après l'avoir de nouveau fustigé, Marcien l'emmena à Anazarbe en le faisant frapper par ses hommes tout le long du chemin. Parvenu en ville, le Valeureux Martyr comparut au tribunal où il montra la même résolution malgré le vin offert en oblation impie qu'on lui faisait boire de force et l'encens qu'on lui plaçait dans les mains. Il fut ensuite transféré à Aigai (Ayas) sur le golfe d'Issikos célèbre pour son temple d'Asclépios et fut sommé de se soumettre aux ordres de l'empereur sous peine d'être livré au feu. Julien répondit au gouverneur : "Et qui t'empêche d'agir ainsi?" On fit alors venir sa mère qui l’avait suivi, en espérant que ses instances allaient le fléchir. Asclépiodora obtint l'autorisation de rester trois jours avec son fils dans sa prison mais au lieu de l'exhorter à épargner sa vie, elle l'encouragea à rester ferme jusqu'à la mort dans sa Confession de sa Foi au Christ, le Vainqueur de la mort. Et elle lui disait notamment : "Tu sais quel est ton véritable avantage puisque je te l'ai enseigné. Agis donc pour rendre Gloire au Seul Vrai Dieu!" Le délai écoulé quand Marcien découvrit qu'il avait été trompé, il ordonna d'enfermer Julien dans un sac rempli de sable et d'y jeter des serpents, des scorpions et toutes sortes de bêtes venimeuses puis de le précipiter dans la mer. Tandis que le corps du Valeureux Martyr du Christ était ainsi plongé dans l'abîme, son âme s'envola vers la Jérusalem Céleste. Ses Précieuses Reliques furent ensuite retrouvées et transférées près d'Antioche à trois milles de la cité, sur la route de Daphni où l'on érigea en son honneur un sanctuaire qui était fort vénéré à cause des guérisons innombrables qui s'y accomplissaient, en particulier en faveur des possédés et des déments.* Ce sanctuaire fut incendié lors de l'invasion perse de 537. * Saint Jean Chrysostome prononça en son honneur une admirable Homélie (PG 50, 665). SAINTE EUSÉBIE DE SOISSONS (+680) Fille de Saint Adalbald et de Sainte Rictrude, Eusébie ou Ysoie eut pour marraine la Reine Nanthilde qui lui donna la terre de Verny, près de Soissons. A huit ans, elle perdit son père et l'année suivante accompagna sa mère Rictrude dans sa fondation de Marchiennes. Gertrude, son aïeule qui gouvernait l'Abbaye de Hamay ou Hamage, voulut avoir Eusébie auprès d'elle : celle-ci n'avait que douze ans quand elle fut élue pour succéder à son aïeule. Rictrude qui était devenue Abbesse de Marchiennes, trouvait que sa fille était bien jeune pour gouverner une Abbaye; elle lui donna l'ordre de venir se former sous sa direction. Et comme Eusébie refusait, il fallut une lettre de cachet du Roi Clovis pour l'obliger à venir. Elle vint donc à Marchiennes avec toute sa communauté : elle y apporta même le corps de Sainte Gertrude et les autres Vénérables Reliques de son église. Malgré tout, Eusébie conservait un grand attrait pour sa maison de Hamage : elle s'y rendait furtivement pendant la nuit et y récitait son Office avec son assistante. Rictrude qui s'en aperçut, adressa à sa fille de sévères réprimandes. Eusébie en conserva du ressentiment dans son coeur, si bien que Rictrude après avoir pris l'avis d'Evêques et d'Abbés, permit à Eusébie de retourner à Hamage avec sa communauté. La jeune Abbesse après avoir reçu la bénédiction de sa mère, rentra donc dans son ancienne demeure, y rétablit l'ordre et l'observance monastique comme on les pratiquait sous le gouvernement de son aïeule. Elle gagna le respect et l'affection de ses compagnes par la douceur de son commandement, l'affabilité de ses manières, la régularité parfaite de sa 5 conduite on la voyait s'attribuer les offices les plus humbles et les plus pénibles; ses exemples donnaient du courage aux plus tièdes. Quoique jeune, elle eut le pressentiment de sa fin prochaine. Elle en avertit ses soeurs qui en eurent une peine profonde. Quant à elle, pleinement soumise à la Volonté de Dieu, elle attendit avec calme et confiance l'heure suprême, adressa de Pieuses Exhortations à ses Moniales et naquit au Ciel le 16 mars 680. Des auteurs la font s'endormir en 660 à vingt-trois ans, d'autres en 670. 21 octobre (translation) - le 16 mars SAINT CHRISTODULE LE THAUMATURGE DE PATMOS (+ 1093) Moine et Higoumène, né en Bythinie vers 1021, il devient Moine et fonde un monastère et une bibliothèque au Mont Latmos de Carie. Plus tard avec l’aide de l’Empereur Alexis Comnène, il fonde à Patmos en 1079 un monastère initialement nommé de "Saint-Jean l’Évangéliste" qui s’appelle aujourd’hui du nom de son fondateur Christodoulos. Lors de l’invasion arabe de Patmos, il trouve refuge en Eubée où il est naît au Ciel en 1093. Certaines sources placent sa vie plus tard et son Endormissement en 1101. ou Cet Admirable Disciple du Seigneur naquit vers l'an 1020 dans un petit village de Bithynie. Eclairé par la Grâce, il fit de brillantes études au cours desquelles il apprit à mépriser les choses temporelles pour préférer ce qui demeure éternellement. Comme ses parents avaient arrangé contre sa volonté, ses fiançailles avec une jeune fille de bonne famille, il s'enfuit secrètement pour le Mont Olympe où il devint disciple d'un ancien réputé pour sa sagesse et sa Contemplation de Dieu. Revêtu par lui du Saint Habit Monastique sous le nom de Christodule, le jeune Moine s'efforçait d'imiter en tout la conduite de son Père Spirituel qu’il regardait comme une Icône vivante du Christ. Il matait sa chair par le jeûne et passait des nuits entières en prière. Son Ancien parti pour les Demeures Eternelles au bout de trois ans, Christodule craignait que ses parents ne tentent de le ramener à la vie mondaine; il entreprit un pèlerinage à Rome où il vénéra avec dévotion les Très Précieuses Reliques des Saints Apôtres Pierre et Paul qui lui révélèrent en songe sa carrière à venir. De là il se rendit en Terre Sainte vivre avec les Ascètes dans les âpres Déserts de Palestine puis il entra dans un monastère où il mena une vie exemplaire. Mais il dut bientôt prendre la fuite devant la menace de l'invasion turque. Il s'embarqua alors avec quelques autres Moines pour l'Asie Mineure et alla se réfugier au célèbre centre monastique du Mont Latros,* où il reprit avec ardeur ses Labeurs Ascétiques, 6 faisant l'admiration de ses compagnons. Il ne se nourrissait que de pain d'orge et d'eau mais aux Grandes Fêtes il mangeait de tout afin de ne pas être considéré comme un de ces hérétiques (manichéens) qui condamnent les aliments comme mauvais. Constatant son discernement, les Moines du Monastère du Stylos voulurent l'élire Higoumène. Le Saint s'y refusa tout d'abord, de peur de perdre son bien le plus précieux, l'Hésychia mais il dut finalement se résoudre sur les instances du Patriarche Cosmas (1075-1081). Il se heurta bientôt à des anomalies dans le fonctionnement du monastère et pressé par l'avancée menaçante des Turcs seldjoukides qui mettaient à sac toute l'Asie Mineure à la suite de la sinistre bataille de Mantzikert en 1071, il dut donc démissionner au bout de trois ans et se retira de nouveau en quête de la Sainte Quiétude. Il s'installa alors dans un monastère à Strobilos** et sur la proposition de l'Higoumène Arsène Skinouris il accepta de prendre en charge la dépendance de ce monastère, située dans l'Île de Kôs où il fonda un monastère dédié à la Mère de Dieu. Mais les troubles occasionnés par la fréquentation des séculiers l'obligèrent à chercher un nouvel asile plus favorable à la vie contemplative. * Cfr. 15 déc. la notice de Saint Paul le Jeune, fondateur du Monastère du Stylos. ** Petite ville de Lycie. située en bordure de mer. Après de nombreuses recherches il trouva l'objet de son désir l'Île de Patmos Déserte et dépourvue de toute consolation humaine où Saint Jean le Théologien avait été exilé et avait reçu ses Divines Révélations. Il se rendit alors en hâte à Constantinople pour demander à l'Empereur Alexis Ier Comnène (1081-1118) de lui concéder ce territoire, en vue d'y fonder un monastère dédié au Disciple Bien-Aimé. Admirant la Sainteté et les moeurs raffinées de cet Homme de Dieu, le souverain lui proposa plutôt de prendre la direction des Moines du Mont Zagora, en Thessalie qui étaient dépourvus de Guide Spirituel. Le Saint lui répondit qu'il ne désirait qu'une chose : un lieu calme et retiré des affaires du monde pour y vaquer à la prière mais que par obéissance il rédigerait pour ces Moines une Règle de vie et s'ils s'engageaient à la suivre il accepterait de prendre leur direction. Il rédigea alors un Typikon (Ordo, Ustav) dans lequel il prescrivait aux Moines de renoncer à toute propriété privée et à leur volonté propre pour vivre dans le dépouillement et l'obéissance avec patience et espérance en la seule Grâce Divine. La vocation propre des Moines étant de demeurer sans distractions en présence de Dieu et de Ses Saints, il leur ordonnait d'éviter les relations avec les séculiers et leur recommandait en outre de confesser scrupuleusement toute mauvaise pensée à leur Père Spirituel et de faire trois mille métanies le jour et autant la nuit, en priant avec attention et componction comme s'ils se trouvaient devant le Tribunal de Dieu. Ces Saints Préceptes qui étaient une fidèle expression des traditions des Pères, parurent amères comme l'absinthe aux Moines relâchés de Zagora et c'est avec joie et soulagement que Saint Christodule apprit leur refus de le voir prendre leur direction. Il renouvela alors sa requête et l'Empereur lui accorda l'Île de Patmos en toute propriété et indépendance à l'égard des autorités civiles avec exemption de taxes et de toute autre charge. Il ordonna en plus que le blé nécessaire à leur subsistance soit fourni aux Moines chaque année par le trésor afin qu'ils puissent se consacrer sans autres soucis à la prière pour son Salut et celui de l'Empire. Dès que le Saint débarqua à Patmos, muni du précieux chrysobulle attestant ses droits sur l'île désormais entièrement consacrée à la vie monastique, il commença par renverser une ancienne statue d'Artémis et entreprit la construction d'une église dédiée à Saint Jean le Théologien, aidant de ses propres mains les ouvriers pendant toute la journée et ne prenant sa maigre pitance qu'après le coucher du soleil. Lorsque les ouvriers allaient prendre leur repos le soir venu, il élevait les mains vers Dieu et priait jusqu'à l'aube. La renommée de Saint Christodule attira vers Patmos un grand nombre de visiteurs et aussi de nombreux habitants des îles voisines qui souffraient de la famine en ces temps difficiles. Un jour qu'ils étaient venus particulièrement nombreux, le Saint ordonna à son cellérier de leur donner à manger. 7 Celui-ci objecta que les réserves du monastère étaient presque épuisées mais sur l'insistance du Saint il fit dresser la table et par la Grâce de Dieu, cette foule fut non seulement rassasiée mais les restes dépassèrent de beaucoup ce qu'on avait disposé au début sur la table. Saint Christodule demeura cinq années à Patmos, surveillant les constructions du monastère et organisant la vie de la communauté dans la plus pure Tradition de Saint Basile et de Saint Sabas. Il insistait en particulier sur leur séparation du monde et sur le détachement de toute autre préoccupation que celle du Salut de l'âme. Mais l'Ennemi de tout bien, profitant de ce que l'attention de l'Empereur Alexis était tournée vers l'Occident pour s'opposer aux Normands, suscita de nouvelles incursions turques sur les côtes de l'Asie Mineure et sur les îles. Le monastère était presque achevé mais ses fortifications étaient insuffisantes pour soutenir un siège, aussi le Saint se résolut-il à se retirer en quête d'une résidence plus sûre. Rassemblant ses Moines, il les exhorta à ne placer leur Espérance qu'en Dieu et à distribuer toutes les réserves du monastère aux ouvriers laïcs installés sur l'île avec leurs familles avant de s'embarquer pour Euripos.* Le puissant gouverneur de cette région, Eumithios, était fils spirituel du Saint. Aussi c'est avec une grande joie qu'il accueillit les Moines réfugiés et leur fournit tout ce qui était nécessaire à leur subsistance. Saint Christodule fonda là un monastère provisoire puis sentant sa fin prochaine, il convoqua son plus proche disciple, Sabas, le désigna comme successeur, lui transmit ses instructions pour le gouvernement des frères et lui ordonna de se rendre à Patmos afin d'y préparer la réinstallation de la communauté. Lorsque vint la première semaine du Grand Carême, il s'enferma dans sa cellule afin de rester seul avec Dieu et au début de la seconde semaine, il convoqua tous ses Moines, les bénit et dicta son Testament dans lequel il exhortait ses disciples à ne rien accumuler de périssable en cette vie passagère et à préférer la Quiétude Désertique de Patmos aux riches monastères urbains où la prière des Moines est troublée par le contact des séculiers. Puis après leur avoir demandé de prendre avec eux son corps lors de leur retour à Patmos, il remit paisiblement son âme au Seigneur (le 16 mars 1093). Comme on avait refusé de rendre aux Moines la Précieuse Relique lors de leur départ, ils revinrent un peu plus tard, en secret à Euripos et s'en emparèrent au moyen d'une pieuse piraterie.** Protégé par les Miracles de Saint Christodule, le Monastère de Patmos est resté par la suite un des hauts lieux du monachisme orthodoxe d'où furent issus maints Evêques et Patriarches et dans lequel sont conservés jusqu'à aujourd'hui de nombreux manuscrits, Icônes et objets précieux.*** * L'Île d'Eubée. ** La translation de ses Précieuses Reliques est commémorée le 21 octobre. *** En 1988, a été célébré solennellement le neuvième centenaire de la fondation du Monastère de Saint-Jeanle- Théologien SAINTS HIEROMARTYRS TROPHYMOS ET PHALOS (OU THALUS), PRETRES A LAODICIE (+300) The Holy Martyrs Trophymos and Phalos, by birth brothers and presbyters, served in Carian Laodiceia. During the time of a persecution under the emperor Diocletian (284-305) and his co-emperor Maximian (284-305), the brothers were taken under guard and brought before the governor Asclepiodotos. He ordered the holy brothers to be beaten with stones, but the stones, which they threw at the Saints, flew back again and struck those that threw them. After a second interrogation the holy brothers were sentenced to crucifixion. Going to execution, they glorified God in that they were found worthy of the Saviour's death on a cross. The wondrous witnesses to God hanging on crosses continued their preaching, and their brave mother stood at the foot of the crosses. A certain Jewess, having bowed to the Saints, cried out: "Blessed is the mother, having given birth to such sons." When the Martyrs gave up their spirits to God, the prison guard said that he saw the souls of the holy brothers being carried upwards to heaven in the company of three Angels. All night the people stayed with the bodies of the 8 holy Martyrs. And in the morning the wife of the torturer Asclepiodotos came to the place of execution with her perfumed bejeweled veil. She told the people, that she saw by night in a dream the holy Martyrs and the Angels, sent for the punishment of her husband. The mother of the Martyrs and two christians, by the names of Zosima and Artemon, buried the holy brothers in their native city of Stratonika. The torturer Asclepiodotos soon fell ill and died an horrible death. 31 octobre – 4 janvier (Synaxe des Septante) - 15 (chez les Grecs) – 16 (Slaves) mars SAINT APOTRE ARISTOBULE DES SOIXANTE-DIX L’EVEQUE DE GRANDEBRETAGNE (+1°.S.) Né à Chypre, Aristobule était le frère du Saint Apôtre Barnabé. Il suivit le Saint Apôtre Paul qui le mentionne dans son épître aux Romains en disant : "Saluez ceux qui appartiennent à la famille d'Aristobule." (Romains 16,10). Lorsque le Grand Apôtre nomma nombre d'Evêques [épiscopes] à travers diverses parties du monde, il nomma Aristobule Evêque pour les Brittoniques. En Grande-Bretagne, les peuples étaient sauvages, païens et maudits. Aristobule endura parmi eux d'indescriptibles tortures, des malheurs et des fléaux. Ils le battirent et le frappèrent sans pitié, le traînèrent à travers les rues, le ridiculisèrent et se moquèrent de lui. Pour finir, ce Saint Homme réussit par la Puissance de la Grâce de Dieu à illuminer le peuple, les baptisa au Nom du Christ Seigneur, bâtit des églises, ordonna des Prêtres et des Diacres puis il s'endormit en paix et entra dans le Royaume du Seigneur Qu'il avait fidèlement servit. ou 9 Frère du Saint Apôtre Barnabé, Saint Aristobule faisait partie des Soixante-Dix Disciples du Seigneur. Il suivit fidèlement Saint Paul dans ses voyages missionnaires* en l'assistant avec amour et apprenant à son école à proclamer l'Evangile du Salut aux païens. Il fut envoyé par celui-ci en mission dans les îles britanniques qui étaient alors habitées par de sauvages populations idolâtres. C’est au prix de maintes afflictions que le Saint Apôtre remplit sa mission, parfois torturé, d'autres fois traîné sur la place publique et offert en risée à la foule. Mais il combattit vaillamment et fonda des Eglises dans lesquelles il plaça des Prêtres et des Diacres qu'il avait ordonnés. Après avoir ainsi semé les germes de la vie chrétienne qui ne devait porter des fruits que plusieurs siècles plus tard, Saint Aristobule s'endormit en paix. Selon certains il aurait souffert le martyre en Grande-Bretagne. * Dans l'Epître aux Romains, Saint Paul demande de saluer " ceux de la maison d'Aristobule " (Rom. 16:10). En se fondant sur ce texte, certains ont pensé qu'Aristobule devait être un aristocrate, peut-être même parent d'Hérode Agrippa 1 qui avait des Chrétiens parmi ses serviteurs. Par le lien suivant http://www.isleofavalon.co.uk/history/h-joseph2.html, on parle de Saint Aristobule et de son arrivée à Glastonburry. L'article, en anglais, rapporte l'histoire et les fondements apostoliques de l'Eglise en Angleterre, directement de Terre Sainte! Ce n'est que plus tard que Rome, bien qu'encore orthodoxe, établit son hégémonie sur cette Eglise locale, notamment en lui imposant d'autres usages liturgiques que les siens pourtant tout aussi orthodoxes que ceux de Rome à l'époque. Autre article sur le sujet : l'introduction du Christianisme en Grande-Bretagne, en anglais toujours, avec citation de paroles de cardinaux (papistes) anglais à la fin du Moyen-Age, confirmant cette très haute antiquité : http://www.ensignmessage.com/archives/christianintro.html http://www.ensignmessage.com/archives/glaston.html Les commentaires "tirent" parfois sur les textes pour tendre à leur faire dire autre chose que ce qu'il y a lieu d'en dire mais exercez votre discernement. ou Aristobule est un des Soixante-Douze Disciples envoyés par Notre Seigneur Jésus-Christ pour prêcher la venue du Royaume Céleste. Saint Paul le mentionne en Romains 16:11. Il a été identifié avec Zébédée, le père des "Fils du Tonnerre" Saint Jacques et Saint Jean. On le dit beau-père de Saint Pierre et avoir été suivi en Grande-Bretagne par son frère Barnabas. Comme les autres, Barnabas est reparti mais Aristobule aurait remporté la Couronne du martyre à l'âge de quatre-vingt-dix-neuf ans au coeur des montagnes du Pays de Galles. "L'Irlande & l'Eglise celte" par G. T. Stokes en rapporte ceci en page 6 : "Les Menées grecques disent que l'Aristobule de Romains 16 a été ordonné Evêque pour les Bretons par Saint Paul." Et du chapitre 10 du livre du Fr. Lionel Smithett-Lewiss titré "Saint Joseph d'Arimathie à Glastonbury", on apprend : "Le Menologe grec pour le 15 mars dit : Arsitobule était un des Soixante-Dix Apôtres et qui a suivi Saint Paul. Ce dernier le choisit pour être Evêque Missionnaire pour la Grande-Bretagne." L'Evêque Saint Dorothée de Tyre (303) rapporte que Paul a salué dans son épître aux Romains que "Aristobule était Evêque de Bretagne" (Synopse des Apôtres, Synopse 23 "Aristobule") 10 Hippolyte fait mention d'Aristobule comme étant Evêque des Bretons. Le Saint Archevêque Adon de Vienne (800-874) dans le martyrologe d'Adon au 17 mars dit : "Dies Natal d'Aristobule l’Evêque de Grande-Bretagne." Est dit être le frère de Barnabas et le beau-père de Saint Pierre. Achau de Saint Prydain (Généalogies des Saints de Grande-Bretagne) : "Là est venu avec Bran le Bienheureux de Rome vers la Grande-Bretagne, Arwystli Hen (Aristobule le Vieux), Ilid Cyndaf homme d'Israël (Joseph d'Arimathie) et Mawan (Josephes fils de Joseph)." SAINT HIEROMARTYR ALEXANDRE I, PRESBYTRE DE ROME (+119) Le Hiéromartyr Alexandre, Presbytre* de Rome, servit dix ans durant comme Archipasteur de Rome. Il fut brûlé vif le 3 mai 119 sur ordre de l'empereur Hadrien (117-138). * les textes d'époque ne parlent pas d’Evêque à Rome avant Saint Eleuthère mais bien de Presbytre; ni de pape bien entendu et ceci avant le quatrième siècle; les textes tardifs contiennent tous des anachronismes, même chez les Orthodoxes; lisez Saint Hippolyte de Rome et Saint Clément de Rome et voyez par vous-mêmes. SAINT EVÊQUE HÉRIBERT DE COLOGNE, CONFESSEUR (+ 1021) Héribert naquit à Worms, ville du palatinat du Rhin, vers 970. Son père était le Comte Hugues de Worms et sa mère Tiétwide, fille du Comte de Souabe. Formé à la connaissance des lettres et aux premières pratiques de la piété dans sa famille, Héribert fut ensuite envoyé à l'Abbaye de Gorze, diocèse de Metz qui possédait alors une excellente école. Le jeune homme aurait bien désiré y devenir Moine mais son père l'obligea à rentrer à Worms où l'Evêque Hildebaud créa Héribert prévôt de son église avec l'intention de l'avoir un jour comme successeur. L'Empereur Othon III qui n'était pas encore couronné, en disposa autrement: il manda à sa cour le jeune prévôt et l'institua son chancelier. Frappé de son mérite et de sa vertu, il fit plus, s'occupa de le faire ordonner Prêtre et le proposa comme Evêque de Wurzbourg en Franconie. Héribert eut toutes les peines du monde à écarter cette dignité pour laquelle il proposa son frère Henri. Il remplit ses fonctions de chancelier avec un tel succès que l'Empereur ne pouvait se passer de lui, l'emmenait avec lui dans tous ses voyages. Entre autres négociations difficiles, Héribert réussit à apaiser les troubles de Ravenne et à réconcilier les partis opposés. Vers 998, la vacance de l'archevêché de Cologne provoqua une espèce de schisme; les contestations durèrent plusieurs mois. Pour y mettre fin, les électeurs réunirent leurs suffrages sur le nom de Héribert. Othon alors en Italie eut quelque peine à se priver de son chancelier; il y consentit cependant, faisant passer les intérêts de l'Église avant ceux de l'Etat. Héribert. alors occupé à pacifier Ravenne, vint rejoindre Othon à Bénévent et pour écarter de ses épaules le fardeau de l'épiscopat, il protesta de son indignité. Obligé de céder à la fin, il se rendit à Rome pour recevoir le pallium des mains du Pape romain Silvestre II puis alla prendre possession de son siège la veille de Noël 999 qui fut aussi le jour de son sacre. Le Prélat, sans plus tarder, s'occupa de son troupeau, fit la visite de son archidiocèse, remplit par lui-même le ministère de la prédication, donna en sa personne au clergé et au peuple l'exemple des vertus dont il recommandait la pratique. Il fut à la lettre le nourricier des pauvres, le médecin des malades, le soutien des faibles, le père commun de tous ses diocésains. Par une humilité profonde, il se mettait en garde contre l'éblouissement des grandeurs; par une mortification continuelle il opposait un frein aux tendances mauvaises de la nature. Il achevait à peine la première année de son épiscopat lorsque l'Empereur l'appela en Italie pour soumettre des populations rebelles. Le Départ d'Othon empoisonné par ses ennemis au château de Bénévent vint terminer brusquement ce voyage. Héribert après avoir assisté son maître à ses derniers moments et reçu l'expression de ses dernières volontés, 11 ramena le corps du défunt à Aix-la-Chapelle, envoya les ornements impériaux à Henri de Bavière, bien résolu à profiter de ces changements pour se décharger des affaires de l'État. Il voulut se consacrer tout entier à sou diocèse, travailla à la réparation et à la construction des édifices matériels, fut le libérateur de son pays lors de la grande famine qui désola l'Allemagne, vint en aide spirituellement et matériellement aux pauvres et aux étrangers. Il lavait lui-même les pieds des indigents et leur préparait de ses mains la nourriture. Il fonda un grand monastère vis-à-vis de Cologne de l'autre côté du Rhin et donna à cette maison de Tuy une organisation excellente qui lui valut plus tard sa réputation de grande régularité. La fidélité de Hèribert fut mise à l'épreuve. Dieu permit que les calomnies de quelques envieux lui fissent perdre pour un temps la confiance du nouvel Empereur. Henri vint à Cologne avec l'intention d'exprimer à l'Archevêque son ressentiment mais un vieillard revêtu des ornements pontificaux lui apparut en songe pour le réprimander. Aussi quand Héribert se présenta, Henri se jeta à ses pieds, lui demanda pardon d'avoir cru trop facilement à la calomnie. L'Archevêque dans son humilité, fut plutôt embarrassé et confus de l'attitude et du langage du prince. L'empereur dans la suite, n'oublia rien pour réparer le mal qu'on lui avait fait faire contre son gré; il rendit toute son affection et toute sa confiance au prélat, l'obligea à demeurer chancelier de l'empire et eut souvent recours à ses conseils. Héribert continua d'administrer son diocèse avec zèle et charité, sa parole était une lumière pour les esprits, il animait tous ses auditeurs à s'entr'aimer; il répandait de larges aumônes pour remédier à la misère des indigents. Dans un temps d'excessive sécheresse, il prescrivit des prières publiques et obtint la cessation du fléau. On vit souvent voler autour de lui une colombe, symbole de l'assistance du Saint-Esprit dont il était favorisé dans toutes ses voies. Une maladie arrêta le cours de ses visites apostoliques et il s’endormit dans le Seigneur dans la petite ville de Nuyts le 16 mars 1021. Son Endormissement fut suivi de Miracles comme elle en avait été précédée. Le corps de Héribert fut enseveli dans le Monastère de Tuy (ou Deutz). SAINT DENTELIN DE SOIGNIES (+7°.S.) L'église qui lui est dédiée à Clèves en Rhénanie, rappelle cet enfant qui s'endormit à sept ans et qui était le fils de Saint Vincent Madelgaire et de Sainte Waldeltrude et dont les quatre enfants furent tous glorifiés comme des Saints. Il est le Saint Protecteur d'une église au pays de Clèves et une chapelle à Sainte-Aldegonde d'Emerich. Son corps est honoré à Saint-Vincent de Soignies dans le Hainaut. Saint Dentelin était le fils de Saint Vincent de Soignies et de Sainte Waudru qui florissaient dans le Hainaut au septième siècle. Selon la tradition, il s'endormit à l'âge de sept ans et que le Ciel attesta sa Sainteté par des prodiges opérés à son tombeau. Sa fête ne se célébrait autrefois en Hainaut que dans l'église des Chanoinesses de Sainte- Waudru de Mons. Il était très célèbre chez les Chanoines de Rees qui faisaient sa fête le 14 juillet. Saint Dentelin devint plus tard le Protecteur de la ville de Rees qui l'honore encore aujourd'hui le 14 juillet pareillement. On faisait aussi mémoire de lui, autrefois le 16 mars, à Emmerich, sur le Rhin dans la paroisse de Sainte-Aldegonde. Saint Dentelin fut enseveli à Soignies à côté de son père, Saint Vincent de Soignies. On ne sait rien de plus à son endroit. On ignore quand et comment la ville de Rees s'est procuré ses Saintes Reliques. Fils d'un Saint et d'une Sainte; neveu d'une autre Sainte, Aldegonde de Maubeuge; frère de 12 Saint Landrie, de Sainte Aldétrude et de Sainte Madelberte, on a sans doute considéré pour mettre Dentelin au nombre des Saints que Dieu n'avait voulu excepter personne d'une famille aussi extraordinairement remarquable. Tropaire de Saint Dentelin, ton 4 Généreux rejeton de Saints Parents, Tu parvins, malgré ton jeune âge A la contemplation des Mystères du Créateur. Et c'est pourquoi lorsque la mort survint, Tu fus accueilli dans le sein d'Abraham. Et aujourd'hui nous te prions De supplier Notre Sauveur pour le Salut de nos âmes. SAINT EVEQUE GRÉGOIRE (KRIKOR MAKAR) DE NICOPOLIS (+VERS 1000) Grégoire était natif d'Arménie. Son biographe sans nous donner le nom de ses parents, s'est contenté de nous dire qu'au milieu des calamités où le pays était réduit et grâce aux maîtres qui l'instruisirent, il put conserver la pureté de la Foi dans un milieu hérétique. Dieu lui inspira dès l'enfance une forte aversion pour le mensonge et l'impureté et par Sa Grâce, il pratiqua les vertus évangéliques. A la mort de ses parents, Grégoire distribua aux pauvres tous les biens qu'ils lui léguaient; il se consacra ensuite au Service de Dieu dans un monastère situé près de Nicopolis, ancien siège épiscopal de la première Arménie et ancien suffragant de Sébaste. Il vécut là dans une grande mortification des sens, se perfectionna dans la pratique des vertus, acquit une connaissance étendue des Saintes Écritures et autres sciences ecclésiastiques. L'Evêque de Nicopolis l'attira auprès de sa personne et l'éleva au sacerdoce. Grégoire travailla avec zèle et succès à la conversion des manichéens et autres hérétiques, devint le coadjuteur de son Evêque et fut appelé à lui succéder après son Départ Céleste. Dans cette nouvelle charge, Grégoire toujours humble et mortifié, redoubla de vigilance sur lui-même, se montra infatigable au travail sous la Bénédiction de Dieu. Il songeait pourtant à se plonger dans la retraite. Pour mieux exécuter son dessein, il passa en Occident avec deux Moines grecs. Après avoir parcouru avec eux une partie de l'Italie et de la France, il s'arrêta dans la Beauce près de la ville de Pithiviers (alors appelée Pluviers). Il apprit par révélation qu'il y avait, à trois quarts de lieue, une petite église, dédiée à Saint Martin de Vertou et que l'on appelait Saint Martin le seul ou le solitaire; il résolut de s'y établir pour vivre en Reclus le reste de ses jours. Il demanda à la dame du lieu, nommée Avoie ou Louise, mère de l'Evêque Odoric d'Orléans la permission de s'y établir, se construisit une petite loge assez étroite et passa sept ans dans la pratique d'austérités alors peu connues en Occident. Il observait un jeûne très sévère, se privait de tout aliment quatre jours de la semaine et les trois autres jours ne mangeait qu'après le coucher du soleil. Les habitants de Pithiviers et de la campagne environnante, apprirent à connaître sa Sainte Vie; ils vinrent lui demander ses instructions et lui apportèrent en échange tout ce qu'il pouvait souhaiter. Il n'acceptait leurs aumônes que pour les distribuer ensuite et en faire part aux pauvres du pays. Il s’endormit sans le Seigneur le 16 mars vers l'an 1000. Les peuples vinrent en foule à ses funérailles et furent témoins des Miracles opérés en faveur de plusieurs malades. Le corps fut enseveli devant l'Autel de l'église de Saint-Martin; peu après, on le transféra à Pithiviers pour le déposer dans l'église de Saint-Salomon. Lors de l'incendie de cette église vers 1040, les 13 Précieuses Reliques du Saint demeurèrent incorrompues sous les ruines. SAINT ABBAN DE MAGHERANOIDHE (MURNEAVE OU MURNEVIN). Neveu de Saint Ibar, l'Apôtre de Wexford (un prédécesseur et contemporain de Saint Patrick), a vécu 570-620. Il était le fils de Cormac, roi de Leinster et il a fondé de nombreuses églises dans le district d'Ui Cennselaigh, presque limitrophe avec l'actuel Comté de Wexford et le Diocèse de Ferns. Son monastère principal était à Magheranoidhe, par la suite connu comme "Abbanstown," aujourd'hui, Adamstown mais il aussi fondé une abbaye au Rosmictreoin ou Nouveau Ross qui ensuite est devenue célèbre comme un établissement scolastique. Il est né au Ciel le 16 mars 620. SAINT MARTYR DIMITRI LE DEVOT, ROI DE GEORGIE Saint Demetre the King, also called “the Devoted,” was a great-grandson of Holy Queen Tamar. God sent St. Demetre many tribulations during his childhood, thus encouraging him in the Faith from an early age. Demetre was still an infant when the Mongols killed his mother, the pious Queen Gvantsa. His father, King Davit V (1258–1269), died when Demetre was just ten years old. When he reached the age of twelve, the royal court sent him to the Mongol ordu (the military camp and headquarters of the Mongols. This particular camp of the Ilkhanid Mongols lay in Mughan of Azerbaijan.), to the ruler Abaqa Khan (1265–1282) (ruler of the Ilkhanid Mongols (descendents of Qubilay Khan’s brother Hulegu). As the Georgians were under Mongol dominion, they asked Abaqa Khan to proclaim Demetre king, and their request was honored. Filled with virtue, King Demetre ruled the nation in wisdom and kindness. At night he would go out in search of the poor, the infirm, and the orphaned to distribute his wealth to them. The king took advantage of comparatively peaceful periods to build and restore churches and monasteries and to strengthen fortifications. Many of King Demetre’s lofty goals, however, were never realized, because the khan was 14 constantly calling the Georgian soldiers to arms. A vast number of Georgia’s finest soldiers fought and perished in the khan’s battles. Soon Georgia was exhausted from battle and the sacrifice of her sons’ blood in the wars of foreign nations. Internal strife began to tear at the Georgian people, and in desperation they began to pillage the lands and villages that belonged to their own Church. During this difficult time, Demetre yielded to a temptation. Although already joined in a marriage of political convenience, he abducted Natela, the daughter of southern Georgia’s ruler, Beka Jakeli. She bore Demetre a son, whom they named Giorgi. He would later be honored with the title Giorgi V “the Brilliant” (1314–1346). After the death of Abaqa Khan, his brother, Ahmad Tegüder (1282–1284), was proclaimed khan. In the second year of his reign, Ahmad’s brother, Qongurdam, plotted to overthrow him but failed. A short time later, Abaqa Khan’s son, Arghun (1284–1291), rose up against his uncle and seized the throne. Finally, Bugha Chingsang, the khan’s prime minister, organized a plot against Arghun. On January 17, 1289, Bugha Chingsang was executed along with his fellow conspirators. Demetre, who had been on friendly terms with the khan, was now summoned to the khan’s ordu as a suspected member of the plot. King Demetre immediately surmised the reason for this summons: “The khan is very angry and has called me to him,” he told his court. “I am certain he intends to do me evil, but my kingdom will lie defenseless before him if I do not go. How many Christians will die or become his slaves? How many churches will be laid to waste? Truly my life cannot be so valuable that I could live and bear this sin while many Christian souls are left to perish. It is my wish to go to the khan. God’s will be done: if I am killed, I will be certain that my country is saved!” The royal court tried with all its might to convince Demetre that it was foolish to go, meet certain death, and leave the country without a ruler. Catholicos Abraam alone supported King Demetre’s decision and advised him, “If you sacrifice your own life for your nation, we, the bishops of this land, will bear your sins, and will pray to God that you be numbered among the holy Martyrs. For the Lord Himself said, Greater love has no man than this, that a man lay down his life for his friends (John 15:13). And if it is good for a man to lay down his life for just one neighbor, how profitable is it for a man to die for the sake of many?” Upon hearing these words, the king rejoiced exceedingly and began to prepare for his journey to the Mongol ordu. He took with him Catholicos Abraam, a certain priest Mose, his son Davit, and several members of his court. At the ordu the Mongols could find no fault in the young Georgian king, but they imprisoned him nevertheless. Then a group of Georgian faithful forced their way into the prison to see him and offered to help him escape. The king was deeply moved by their compassion, but nevertheless he told them, “I knew from the beginning the death I would suffer, and I offered my life for this nation. If I escape now, the nation will be destroyed. For what shall it profit a man, if he shall gain the whole world, and lose his own soul? (Mark 8:36).” The khan ordered his execution. Fully prepared to meet death, King Demetre prayed fervently, received the Holy Gifts, and gave up his soul to the Lord. Those present witnessed a 15 Divine Miracle: the sun grew dark and an ominous gloom enshrouded the whole city. The holy relics of the Royal Martyr Demetre were guarded until the catholicos and the priest Mose secretly retrieved the body and, with the help of a group of Tbilisi fishermen, returned the king to his homeland. He was buried in Mtskheta, in the burial vault of his forefathers at Svetitskhoveli Cathedral. SAINT ANTHONY (MESKHI), LE CRITIQUE DES ROIS ET SAINT PIMENE DE SALOSI ILLUMINATEUR DU DAGESTAN ET DU NORD CAUCASE Saint Pimen the Fool-for-Christ and Anton Meskhi (of Meskheti, in southern Georgia) lived in the 13th century, when the Mongols were regularly invading Georgia. The entire country, and the Church in particular, languished under the yoke of Mongol oppression. The Georgian people were once again faced with a terrible choice: to preserve their temporal flesh or attain spiritual salvation. Most would not yield to the temptation of the enemy and chose instead to die as Martyrs for Christ. At that time a monk named Pimen, a fool-for-Christ, labored in the Davit-Gareji Wilderness. His ancestral roots were in the Kakheti region of eastern Georgia. Pimen rebuked kings and condemned the unjust and immoral acts of the nobility. The pious monk Anton Meskhi labored with him. Enlightened by Divine grace, the fathers recognized that the Georgian people were following their king’s poor example. Thus, the monks began a struggle for the spiritual salvation of the nation’s people that demanded the censure of the king. In addition to their labors of foolishness and censuring of kings, the Saints preached Christianity among the Dagestani. (located to the northeast of Georgia and borders the Caspian Sea.) 16 For their great spiritual achievements and struggles on behalf of godly purity, the Christian Faith, and the spread of the Gospel among the Dagestanis, the Georgian Church has counted Pimen the Fool-for-Christ and Anton Meskhi worthy to be numbered among the Saints. SAINT AMBROISE (KHELEIA) LE CONFESSEUR, CATHOLICOS DE GEORGIE (+1927) Saint Ambrose the Confessor (in the world Besarion Khelaia) was born in 1861. He received his primary education at the theological school in Samegrelo and graduated from Tbilisi Seminary in 1885. He graduated and was ordained to the priesthood in the same year. Fr. Ambrose served as a priest in Sokhumi (in northwestern Georgia) for eight years, at the same time teaching the Georgian language in schools and directing the activity of various philanthropic societies. In 1896 he was widowed, and in 1897 he enrolled at the Kazan Theological Academy. While in Kazan, Fr. Ambrose followed both the literary-cultural life of the city and the Georgian national independence movement with great interest. He researched the history of Georgia from primary sources and composed several essays based on his findings. His essay, entitled “The Struggle Between Christianity and Islam in Georgia,” was so compelling to one professor that he recommended that Fr. Ambrose continue exploring this theme and present his research for a master’s degree. In 1901 Fr. Ambrose completed his studies at the Kazan Theological Academy, and in the same year he was tonsured a monk and returned to Georgia. Together with the greatest sons of his nation, he fought tirelessly for the autocephaly of the Georgian Orthodox Church. As a punishment for his uncompromising commitment to this goal, Fr. Ambrose was exiled to Russia in 1905. 17 Upon his return to Georgia, he was elevated to the rank of Archimandrite and appointed abbot of Chelishi Monastery. Chelishi Monastery had at one time been a center for theological education in Georgia, but many years had passed since then and the monastery’s student body was rapidly shrinking. Before long it would be completely deserted. But with the blessing of Bishop Leonid of Imereti (later Catholicos-Patriarch of All Georgia), St. Ambrose gathered a number of gifted young people to study at the seminary and began to instruct them in chanting and the reading of the Holy Gospel. St. Ambrose devoted much of his time and energy to finding and restoring the old manuscripts of Chelishi Monastery. Once, while passing through the monastery yard, he heard a muted sound coming from beneath the earth. He began to dig at that place and discovered an ancient copy of the Holy Gospels. It was the “Chelishi Gospel,” a famous Georgian relic from the 9th or 10th century. Soon St. Ambrose joined the Tbilisi Synodal Council and was enthroned as abbot of Holy Transfiguration Monastery in Tbilisi. But in 1908 he was accused of conspiring in the murder of the exarch Nikon and deprived of the right to serve in the Church. The prosecutors exiled him to the Holy Trinity Monastery in Ryazan, where he spent over a year under strict guard. In 1910 St. Ambrose was acquitted and again permitted to serve in the Church. In 1917 Archimandrite Ambrose returned to Georgia and rejoined the struggle for an autocephalous Georgian Church. Within a few months the Church's autocephaly was proclaimed. He was consecrated Metropolitan of Chqondidi, later to be transferred to the Tskum-Abkhazeti region. In 1921 St. Ambrose was enthroned Catholicos-Patriarch of All Georgia. The Soviet government began to persecute the Church not long after St. Ambrose’s enthronement. Some 1,200 churches were plundered, converted for other purposes, or destroyed. A great number of clergy were arrested, exiled, and later shot to death. On February 7, 1922, Catholicos-Patriarch Ambrose, the spiritual father and chief shepherd of his nation, sent a memorandum to participants in the Conference of Genoa (In 1922 representatives of thirty-four nations met in Genoa, Italy to discuss the economic reconstruction of Central and Eastern Europe and to improve relations between the Soviet Union and Western Europe.) in which he defended the rights of the Georgian Church and nation. Every word of his appeal was penetrated with distress for the fate not only of his motherland but of the entire human race. St. Ambrose assured his audience that a nation and government deprived of Christian virtue would have no future and pleaded for help in this time of misfortune. The receipt of such a memorandum was unprecedented for the Bolshevik regime, and in response the officials had St. Ambrose arrested. Nevertheless, he fearlessly criticized the government’s complaisance with acts of crime, injustice, and sacrilege. In response to one of the Bolshevik interrogations, the patriarch asserted, “Confession of Faith is a spiritual necessity for every nation— persecution increases its necessity. Faith deepens, being contracted and accumulated, and it bursts out with new energy. So it was in the past, and so it will be in our country. Georgia is no exception to this universal law.” St. Ambrose spoke these remarkable last words to his persecutors: “My soul belongs to God, 18 my heart to my motherland, and with my flesh you may do whatever you wish.” The court sentenced the Catholicos-Patriarch of All Georgia to seven years nine months and twentyeight days in prison. At the end of 1924 St. Ambrose and the other members of the Synodal Council were granted amnesty, but their grave experience had already taken its toll. The Georgian flock lost its faithful shepherd in 1927. In 1995 the life of Catholicos-Patriarch of All Georgia Ambrose (Khelaia) was discussed at an expanded council of the Holy Synod of the Georgian Church. In recognition of his great achievements on behalf of the Church and nation, Ambrose was canonized as “St. Ambrose the Confessor.” SAINT MARTYR SABIN D'HERMOPOLIS EN EGYPTE (+287 OU 303) 13 –16 mars Saint Martyr Sabin était administrateur de la ville égyptienne d'Hermopolis. Durant la persécution contre les Chrétiens par l'empereur Dioclétien (284-305), Saint Sabin et quelques compagnons de Foi se cachèrent dans un village distant. Leur cachette fut révélée par un mendiant ingrat à qui il avait apporté de la nourriture. Le Saint le nourrissait habituellement et l'aidait avec de l'argent mais l'homme le trahit pour deux pièces d'or. Sabin fut capturé avec six autres Chrétiens et après tortures, ils furent noyés dans le Nil en 287. SAINT EVÊQUE PATRICK D'AUVERGNE Dates inconnues. Saint Patrick est repris dans le Martyrologe romain comme Evêque d'Auvergne mais son nom n'est pas dans les listes du Siège d'Auvergne. Plus que probablement des copistes auront écrit "Arvernia" pour "Hibernia" c'est-à-dire l'Irlande et ainsi reproduit l'Apôtre de ce pays qui lui est fêté le 17 mars. A Malaga, Espagne, il y a une 19 fête au 16 mars pour un Saint Patrick, natif et Evêque de cette ville qui selon la tradition locale, se serait enfuit en Auvergne et se serait endormi là-bas vers 307. SAINT ABBÉ ABBAN DE KILL-ABBAN (+5°. OU 6°.S) Neveu de Saint Kevin, il vivait en Irlande du sud où il fonda plusieurs monastères. Mais les nombreuses biographies qui le concernent, s'entremêlent avec celles d'autres Saints irlandais, au point que de cette confusion, nous ne pouvons retirer aucun fait historique de la vie de Saint Abbain. ou L'Irlandais Saint Abban était contemporain de Saint Patrick et le neveu de Saint Ibar. Il a fondé l'Abbaye de Kill-Abban dans le Leinster et le couvent pour Sainte Gobnait de Ballyvourney. Tropaire de Saint Abban de Kill-Abban ton 8 Dans le sol fertile de l'Irlande tu planta les semences du monachisme, Ô Père Abban,/ et tu alimentas une grande floraison de vertus agréables à Dieu./ Persévère dans ton amour endurant, mènes l'humanité à Dieu/ et par tes prières nous pourrons obtenir une Grande Miséricorde. St Sabin d'Egypte-St Papas Martyr en Lycaonie sous Galère (entre 305 et 311). -St Jean du Monastère des Roufinianes-St Romain de Parion -St Aninas le Thaumaturge Ascète en Mésopotamie -St Christodule le Thaumaturge, fondateur du Monastère de St Jean le Théologien à Patmos-St Sérapion l'Archevêque de Novgorod-St Malachie originaire de Rhodes, Martyr à Jérusalem par la main des Musulmans (1500).-St Alexandre Ier, pape et patriarche de Rome, Martyr sous Trajan (115). -Sts Hilaire l'Evêque d'Aquilée, Tatien, diacre, Denis, Felix et Largus, Martyrs sous Numérien (284). -Sts Valentin l'Evêque de Terracino et Damien, son diacre, Martyrs (Italie 312). -St Agapit l'Evêque de Ravenne (341). -St Julien, premier Evêque du Béarn (vers 407). -St Abban, Higoumène dans le Leinster en Irlande (Vème siècle). -St Dentelin, fils de St Vincent et de Ste Waldetrude, prodige de piété mort à sept ans à Mons et vénéré dans le Hainaut (VIIème siècle).-St Finian le Lépreux l'Abbé en Irlande (vers 610). -Ste Eusébie ou Ysoie l'Abbesse de Hamage près de Marchiennes en Flandre française (vers 660). -St Grégoire Evêque de Nicopolis en Arménie, devenu pélerin errant avec deux Moines grecs et enfin ermite à Pithiviers dans l'Orléanais (vers l'an 1000). - St Pimene le Fol-en-Christ, apôtre des Lesgiens et son compagnon St Antoine le Meskhet (Géorgie, XIIIème siècle). -St Ambroise (Khélaia) le Confesseur, catholicos-patriarche de toute la Géorgie (1927). Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour RÉFLEXION - Si nous accomplissons la Loi de Dieu dans nos pensées, combien sera-t-il plus facile de l'accomplir dans nos actes! C'est-à-dire, si nous ne transgressons pas la Loi de Dieu dans nos pensées, il sera plus facile de ne pas la transgresser dans nos actes. Ou encore, si nos coeurs, langues, mains et pieds sont avec Dieu alors notre corps entier ne pourrait être contre Dieu. Coeur, coeur, préparez votre coeur pour Dieu. Consacrez-le à Dieu; adorez-y 20 Dieu; accomplissez-y la Loi de Dieu; unissez-le avec Dieu et tout le restant suivra et sera dirigé par le coeur. Ce n'est pas celui qui tient le rayon d'une roue qui la dirige mais celui qui tient son axe. Votre coeur est l'axe de votre être. Parlant des Commandements de Dieu, le Vénérable Hésychius disait : "Si vous vous efforcez de les accomplir dans vos pensées alors vous aurez rarement besoin de vous y contraindre pour vos actes." C'est-à-dire, si vous alignez vos coeurs sur Dieu comme sur un axe alors les roues suivront facilement et confortablement l'axe. En d'autres mots, le tout de l'homme suivra selon son propre coeur. "Ta Loi est dans mon coeur" (Psaume 40,9), disait le Sage David. HOMÉLIE - A propos de l'opprobre du Christ comme richesse. "Par la foi, Moïse, estimant comme une richesse supérieure aux trésors de l'Egypte l'opprobre de l'Oint [Christ]. Il avait, en effet les yeux fixés sur la récompense." (Hébreux 11, 24;26). Moïse ne voulut pas rester dans le palais de Pharaon ni être appelé le fils adoptif de Pharaon. Désirant plus, "il aima mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que de connaître la jouissance éphémère du péché," (Hébreux 11,25). Combien est-il différent, Moïse, en comparaison de ses descendants (les Juifs) qui pour des raisons pharaoniques, condamnèrent à mort le Roi de Gloire! Chacun d'entre eux aurait préféré vivre une année de plus à la cour décadente du Pharaon plutôt que de voyager quarante ans dans le Désert avec Dieu. Moïse abandonna tous les honneurs, toutes les richesses, toutes les vanités qui sont la seule richesse que l'Egypte pouvait fournir. Au Commandement de Dieu, Moïse partit avec Foi à travers le Désert de la faim et de la soif, audelà duquel se trouvait la Terre Promise. Tout ceci signifie aussi "estimer l'opprobre de l'Oint (Christ)" au-dessus de toutes les richesses d'Egypte. L' "opprobre de l'Oint (Christ)" est ce qui fait que les hommes de ce monde avec leur puissante puanteur de glèbe, sont honteux du Christ. C'est la honte de la pauvreté du Christ sur terre, Son jeûne, Ses veilles, Sa prière, Son errance sans un toit au-dessus de Sa tête, Sa condamnation, Son humiliation et Sa mort honteuse. Cette "opprobre de l'Oint (Christ)" fut au contraire appréciée à sa Juste Valeur par les Apôtres et après eux par d'innombrables Saints qui la considérèrent valant plus que toutes les richesses du monde entier. A la suite de ces indignités, le Seigneur ressuscita et ouvrit les portes du Ciel et révéla la Terre Promise du Royaume dans lequel Il introduit l'humanité, au long du chemin de Son opprobre ou du Désert de Sa souffrance. Ô Seigneur, glorifié et ressuscité, aide-nous afin que nous puissions tenir chaque goutte de Ta Sueur et de Ton Sang comme un trésor plus grand que toutes les richesses du monde. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid

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