mardi 24 avril 2012
Vie de Saint Patrick d'Irlande et autres Vies de Saints.
17 – 30 mars 2012
Cycle mobile (Pascalion): Vendredi de la Cinquième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINT LLINIO DE LLANDINAM (+520)
Abbé et fondateur de Llandinam, Powys, Pays de Galles
SAINT BECCAN, ERMITE ET CONFESSEUR EN ECOSSE (+ 677)
Beccan Mc Ernan était apparenté à Saint Colombeille et aux anciens Abbés de Hy ou Iona. Il
se fit Moine à Iona et s'endormit vers 677. Son nom est inscrit dans les martyrologes de
Tallagh et de O'Gorman et la fête est au 17 mars.
SAINT MARTYR MARIN SOLDAT À CÉSARÉE, PALESTINE (+260)
Saint Marin, inspired by ardent love for Christ the Saviour, destroyed the altar in an idolous
temple on one of the feasts, trampling underfoot the sacrifices and confessed himself a
christian in front of everyone. After cruel tortures the Saint was beheaded.
SAINT HIEROMARTYR GABRIEL LE PETIT DE GAREJI, GEORGIE (+1802)
Saint Gabriel the Lesser was a major figure in the eighteenth-century Georgian Church. Few
details of his life are known, but it is evident that the education he received was quite good for
2
the period. Striving toward the monastic life but still living in the world, Gabriel tried in every
way to close himself off from the vanity of the world. He kept a small sewing shop in Tbilisi
and distributed most of his profits to the poor.
One day Saint. Gabriel abandoned his business and set off for the Davit-Gareji Wilderness,
where he was tonsured a monk.
Saint. Gabriel occupied much of his time with writing, and his works left a significant mark
on the spiritual literature of Georgia. He compiled several collections of patristic writings, and
he also wrote original works of a theological nature. His original writings include An
Explanation of the Hierarchical Liturgy, which describes in detail the meaning of every part
of the service, Spiritual Stories of the Pious, The Life and Labors of Venerable Schemamonk
Onisphore, A Short Story of Porphyry, and writings on the Nomocanon of the Sixth
Ecumenical Council.
Among the brothers at his monastery, Saint. Gabriel was distinguished by a remarkable
capacity for love and a fervent desire to help others: he helped all cared for all, and
encouraged all. During the Great Fast in 1802, a certain archdeacon came from Tbilisi to
Davit-GarejiMonastery, desiring to draw closer to the ascetic way of life. After some time,
however, he became anxious to see his family and decided to return home. Saint. Gabriel
accompanied him on his way, but the two men were suddenly assailed by Dagestanis, and the
holy father was killed. The brothers carried his relics back to the monastery and buried them
there with great honor.
3
Icône de la Synaxe des Saints de Belgique : Saints Amand de Maastricht, Lambert, Géry, Gudule de Bruxelles,
Bavon de Gand, Remacle, Hubert, Gertrude de Nivelles et Godelieve, sous la protection de Saint Michel,
Archange
SAINTE GERTRUDE DE NIVELLES (+659)
2 décembre (prise de voile ou élévation) - 10 février (élévation et translation) – 17 mars (repos) - 10 avril
(translation) - 30 mai (translation)
Sainte Gertrude était donc fille de Pépin de Landen et de Sainte Itte et parente de Saint Bavon.
Elle naquit à Landen en 626. Dès sa jeunesse, elle est considérée comme un modèle de vertu :
dédaignant les vanités de ce monde, elle consacra sur le conseil de Saint Amand sa Virginité à
Dieu.
Un jour, le fils d'un grand seigneur d'Austrasie l'aperçut à la cour du roi et s'éprit d'elle. Il en
parla au Roi qui fit mander Pépin et sa fille pour leur proposer ce qui devait être un excellent
parti. Mais Gertrude refusa catégoriquement, faisant remarquer au Roi qu'elle avait depuis son
enfance voué sa Virginité au Christ. Le Roi bien qu'étonné, approuva cette attitude mais le
jeune seigneur en conçut un vif dépit. Quant à Pépin, il désapprouvait totalement le refus de
sa fille et il était décidé à employer toutes les ressources de l'autorité paternelle pour modifier
les intentions de Gertrude. Pour la jeune fille, il n'y avait plus qu'une solution : la fugue. Avec
le consentement de sa mère, Gertrude s'enfuit de la maison paternelle et se retira en un lieu
solitaire où elle passa quelque temps dans la prière, la retraite et l'Ascèse. Pépin fut obligé de
comprendre et rappela sa fille, enfin décidé à respecter son engagement.
Le Départ pour la Vraie Vie de Pépin de Landen faucha brutalement le bonheur familial que
connaissait cette belle famille. Lorsqu'Itte fonde un monastère sur le conseil de Saint Amand,
Gertrude vient s'installer à Nivelles pour être proche de sa mère. Mais les prétendants à sa
main (et à l'héritage de Pépin!) n'ont pas renoncé à l'épouser et leurs tracasseries iront si loin
que Gertrude demande à entrer elle-même au monastère dirigé par sa mère. Itte lui coupa ellemême
les cheveux et Gertrude y fit profession entre les mains de Saint Amand. Elle y fut un
modèle de piété, de douceur, de patience et de vertus. Lors du Départ Céleste de sa mère,
Gertrude lui succède tout naturellement dans la charge abbatiale. Mais craignant d'être
détournée par là de la prière et de la contemplation, elle chargea quelques Moines du soin des
affaires extérieures de la maison et se partagea celles de l'intérieur avec ses compagnes.
Selon ses biographes, Gertrude était une femme jeune, belle, intelligente et charitable. Elle se
dévouait sans compter pour les déshérités, les malades et les vieillards. Elle accueillait avec
générosité les pèlerins étrangers (Pensons à Saint Feuillen de Fosses avec qui elle se lia
d'amitié). Elle connaissait par coeur une grande partie des Saintes Ecritures dont elle pouvait
expliquer les passages difficiles. Elle avait même envoyé des messagers "par-delà les mers"
pour en ramener des livres sacrés et des Saintes Reliques. Mais le diable, ennemi du repos des
hommes (et des femmes!), ne la laissa pas longtemps sans troubles : il suscita une bande de
malheureux débauchés qui se mirent à persécuter les Moniales, les injuriant et leur dérobant
même ce qui était nécessaire à leur subsistance. On songea un instant à les renvoyer chez
elles. Mais la piété et la fermeté de Gertrude eurent bientôt raison de ses ennemis et tout
rentra dans l'ordre.
Gertrude pratiquait également le jeûne avec un grand courage. Aussi Dieu la favorisa de
plusieurs prodiges : quelle priait à l'église, on vit plusieurs fois pendant apparaître au- dessus
de sa tête une sphère de feu qui remplissait de Lumière le Lieu Saint. Mais ces jeûnes et ces
veilles affaiblirent son corps et un jour après une période de fièvre aiguë, Gertrude fut
contrainte de se démettre de la charge d'Abbesse qu'elle confia à sa nièce Wilfetrude, fille de
Grimoald.
4
Débarrassée des soucis matériels, Gertrude employa désormais son temps en prières et en
dévotions. Et Dieu répondait généralement à la prière de Gertrude d'une manière explicite. Par
exemple lorsque Saint Feuillen fut assassiné avec ses compagnons en traversant la forêt du
Roeulx (il revenait d'une visite au Monastère de Nivelles), Gertrude décréta une période de
jeûne et de prière pour retrouver le corps de son ami. Après soixante-dix-sept jours de prières,
elle eut une vision lui montrant un endroit de la forêt tout illuminé. Gertrude identifia l'endroit
et envoya des hommes qui retrouvèrent le corps de Saint Feuillen et le ramenèrent
solennellement à Fosses.
Gertrude eut une autre vision : alors qu'elle priait devant l'Autel, elle vit une grande boule de
feu descendre sur elle avec une telle splendeur que toute l'église en était illuminée. Si le sens
de cette vison nous échappe un peu, nous devons noter que Gertrude elle-même en conçut une
grande joie et une grande consolation.
Enfin, sentant ses forces décliner, elle envoya un messager auprès de Saint Ultan (ou Valtan)
qui avait succédé à Saint Feuillen à la tête du Monastère de Fosses pour l'interroger sur le jour
de son trépas. L'Homme de Dieu lui fit répondre qu'elle rendrait son âme au Seigneur le
lendemain durant le Saint Sacrifice Non-Sanglant de la Divine Liturgie mais qu'elle ne devait
en concevoir aucune crainte : le Royaume des Cieux lui serait grand ouvert. A cette nouvelle,
elle commença à se préparer au Départ Céleste par des prières qu'elle fit toute la nuit entourée
de ses Moniales. Le matin venu, elle s'éteignit calmement dans le Seigneur vers six heures du
matin alors que le Prêtre venait de monter à l'Autel. C'était le 17 mars 659. Elle n'était donc
âgée que de trente-trois ans!
Le jour même de son Départ Céleste, elle apparaît à Trèves à une Abbesse du nom de
Modeste. Elle apparut une seconde fois dix ans plus tard alors que le monastère qu'elle avait
fondé était la proie des flammes. Un homme ne sachant que faire pour éteindre l'incendie,
leva les yeux pour remettre les bâtiments à la garde de Notre Seigneur. Sainte Gertrude lui
apparut alors dans le Ciel, éteignant le feu avec son voile. Et à l'instant même, l'ardeur du feu
se mit à diminuer.
Sainte Gertrude fut ensevelie près de sa mère dans l'église Saint Pierre. Son tombeau devint
très rapidement un lieu de pèlerinage très fréquenté. De nombreux Miracles s'y produisirent
dont le plus célèbre est la résurrection d'un garçon tombé dans le puits d'un monastère et dont
la mère invoqua Sainte Gertrude. Sa fête se célèbre le 17 mars chez les catholiques
traditionnels comme chez les Orthodoxes, jour de sa Naissance au Ciel. Gertrude est invoquée
pour la protection des voyageurs ainsi que pour être préservé de certains rongeurs, tels les
souris et les rats. C'est pourquoi l'iconographie la représente parfois avec une souris agrippée
à sa robe ou grimpant à sa crosse. Elle fut aussi considérée comme la Protectrice des
voyageurs et invoquée pour obtenir un bon gîte en voyage.
Plusieurs églises lui sont dédiées dont la collégiale de Nivelles qui est étape d'une des routes
de pèlerinage menant à Compostelle. Mais aussi à Jauchelette, Tenneville Carlsbourg, Bras,
Otrange, Chiny, Blégny, Landen, Louvain, Gentinne, Hevillers, Lasne, Lillois, Tubize etc. Ses
Précieuses Reliques sont conservées à Nivelles et Louvain. Une localité porte son nom :
Villers-Sainte-Gertrude, prés de Marche-en-Famenne. Une procession a lieu à Nivelles le
dimanche qui suit le 29 novembre.
ou
5
Gertrude eut pour père le Bienheureux Pépin de Landen et pour mère Sainte Iduberge. Elle
naquit à Landen en Brabant l'an 626 et fut élevée Saintement par sa mère dont elle écoutait les
instructions avec une humble docilité. Dès l'âge de dix ans, l'occasion lui fut donnée de
déclarer qu'elle voulait se consacrer au Seigneur. Pépin son père, avait invité Dagobert le Roi
des Francs, à un dîner dans son palais. Le Roi avait dans sa suite deux courtisans, le père et le
fils. Ce dernier profita de cette circonstance pour solliciter la main de Gertrude. La demande
fut assez bien reçue du Roi et parut ne pas déplaire à Pépin : on fit donc venir au milieu
du repas la mère et la fille. Le Roi, s'adressant lui-même à la petite Gertrude, lui demanda si
elle n’était pas satisfaite d'avoir pour époux un jeune homme beau, bien fait, vêtu de soie, tout
brillant d'or comme celui qu'elle avait présentement sous les yeux. La jeune Princesse
répondit vivement en présence de ses parents qu'elle n'épouserait ni ce jeune homme ni aucun
autre au monde car elle ne voulait avoir pour époux que Jésus-ChriSaintOn dit même que
cette déclaration fut accompagnée d'une espèce de serment, montrant qu'elle était émue et
indignée de voir que des hommes prenaient la liberté de la désirer. Le Roi et les grands furent
frappés de trouver tant de sagesse et de gravité dans une enfant aussi jeune. On reconnut là
que Gertrude était animée de l'Esprit de Dieu que Jésus Christ Se L'était réservée et l'on
convint de ne plus lui renouveler de pareilles propositions.
Peu d'années après, Pépin de Landen vint à s'endormir dans notre Seigneur. Iduberge fut
inconsolable; sa fille aînée Begga fut mariée à Anségisile et Grimoald eut la succession de son
père. Quant à Gertrude après avoir pris l'avis de Saint Amand, la mère résolut de ne pas s'en
séparer. Elle fit donc construire un monastère à Nivelles en Brabant. Là, elle consacra au
Seigneur non seulement sa personne mais les biens qu'elle s'était réservés, sans se laisser
arrêter par les difficultés que suscitaient ceux de son entourage. Craignant même qu'on ne lui
ravît sa chère Gertrude, elle prit un jour des ciseaux et coupa les cheveux de sa fille en forme
de couronne. Gertrude se réjouit de cet acte maternel qui symbolisait pour elle l'engagement
de souffrir en union avec Jésus-ChriSaintPeu de temps après, Iduberge présenta sa fille aux
Evêques, leur demandant de lui imposer le voile des Vierges. Elle fit ensuite de Gertrude
l'Abbesse de la nouvelle communauté et se plaça sous sa conduite comme simple Moniale.
Dans cette jeune Abbesse, on remarqua l'innocence, la pureté des moeurs, l'humilité, une piété
solide et en même temps une sagesse, une discrétion égales à celles des personnes plus
avancées en âge.
Gertrude s'acquitta de ses obligations à la satisfaction de tous. Compatissante pour les
malades et les faibles, elle maintenait dans une rigoureuse observance les Moniales qui étaient
dans la force et l'ardeur de la jeunesse, elle assistait les pauvres, les étrangers et les pèlerins
avec beaucoup d'affection. Elle fit venir de Rome pour son abbaye de Précieuses Reliques des
Saints Martyrs. Elle attira des pays étrangers des hommes d'un mérite distingué car suivant les
usages de l'époque il y avait à Nivelles un double monastère; les Moines devaient enseigner
l'Écriture Sainte aux Moniales et prêcher dans les pays environnants. Parmi les Moines qui se
rendirent à l'appel de Gertrude, il y a lieu de mentionner deux frères de Saints Fursy, à savoir
Foillan et Ultan venus d'Irlande. L'Abbesse donna à ce dernier la terre de Fosse pour y bâtir
un monastère et un hôpital.
Après avoir vécu cinq ans sous la conduite de sa fille, Iduberge vint à s'endormir. Gertrude
privée des conseils de sa mère, voulut se réserver des loisirs pour vaquer à la prière : elle
confia à des Moines capables la gestion des affaires du dehors et se fit aider au-dedans par les
soeurs les plus intelligentes. Elle put ainsi s'adonner avec plus de liberté à la contemplation et
aux exercices de la pénitence; elle lisait sans cesse les Saintes Ecritures et vivait dans une
mortification de tous les instants. L'austérité de ses veilles et de ses abstinences ruina sa
6
santé : à trente ans, elle voulut se démettre de sa charge d'Abbesse. Avec le consentement des
Moines et des Moniales, elle mit à sa place sa nièce Wulfetrude âgée de vingt ans qui avait été
élevée auprès d'elle et marchait dignement sur ses traces.
Gertrude vécut trois ans encore comme simple Moniale. Son extrême langueur fit juger que sa
fin était proche. Elle exhorta ses soeurs à conserver l'esprit de leur Règle et la fidélité qu'elles
devaient à Dieu puis donna des instructions sur la manière dont elle voulait être ensevelie. On
ne devait mettre sur son corps aucun drap mais seulement son cilice et sur sa tête un voile usé
car dit-elle, les ornements superflus d'un tombeau ne servent de rien ni aux vivants ni aux
morts. Elle envoya demander à Ultan qui se trouvait au Monastère de Fosse si Dieu ne lui
avait pas fait connaître à quel moment elle naîtrait au Ciel. Ultan lui fit répondre : "C'est
aujourd'hui le 16 mars; demain 17 pendant la célébration de la Divine Liturgie, tu mourras.
Mais tu ne dois ni craindre ni t'affliger parce que le Saint Evêque Patrice (Patrick), les Saints
et les Anges choisis de Dieu sont prêts à recevoir ton âme dans la Gloire." Gertrude consolée
par cette réponse, passa la nuit suivante en prières avec ses soeurs. Le lendemain, elle reçut le
Sainte Communion et pendant que le Prêtre chantait les prières de la Divine Liturgie, elle
rendit paisiblement l'esprit. Au moment même de son Départ Céleste, elle apparaissait à la
Sainte Abbesse Modeste de Horren à Trèves.
Le corps de Gertrude fut enseveli à Nivelles conformément à ses intentions. Dieu attesta sa
Sainteté par des Miracles et elle fut l'objet d'un culte presque aussitôt après sa Naissance
Céleste. Ce culte fut l'un des plus populaires y compris chez les papistes au Moyen Age et se
répandit dans tout le Brabant, en Allemagne et jusqu'en Pologne. On l'invoque spécialement
contre les rats, souris, mulots puis contre la fièvre, la folie pour obtenir un bon gîte en voyage.
Les martyrologes de Bède et d'Usuard ont son nom au 17 mars puis le martyrologe romain.
De plus, on commémore sa prise de voile le 2 décembre, l'Elévation de son corps le 10
février, ses Translations le 10 avril, le 30 mai.
http://www.tourisme-nivelles.be/index.php?/la-collegiale-Sainte-gertrude.html
http://www.convivialiteenflandre.org/index.php?option=com_content&task=view&id=150
http://www.international.icomos.org/monumentum/vol20-21-22/vol20-21-22_9.pdf
http://www.felixroulin.com/pu82cha1.htm
Moleben
D. Bénis, Maître.
P. Béni soit Notre Dieu, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
K. -Amin. Roi Céleste,* Consolateur, Esprit de Vérité,* partout présent,* et remplissant tout,*
trésor de tout bien* et donateur de vie* viens et demeure en nous* purifie-nous de toute
7
souillure* sauve nos âmes, Ô Dieu de bonté.-
Litanie de paix
D. En paix prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
Pour la paix qui vient d'En-Haut et pour le Salut de nos âmes, prions le Seigneur.
Pour la paix du monde entier, la prospérité des Saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous,
prions le Seigneur.
Pour ce Saint Temple pour ceux qui y pénètrent avec Foi, Respect et Crainte de Dieu, prions
le Seigneur.
Pour notre Père..., Patriarche de.... pour notre très vénéré Père..., Archevêque de..... pour
l'ordre vénérable des Prêtres pour les Diacres qui servent dans le Christ; pour tout le clergé et
le peuple, prions le Seigneur.
Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et les Chrétiens
fidèles et orthodoxes, prions le Seigneur.
Pour cette ville pour toutes villes et tous les villages du monde entier et pour les fidèles qui y
demeurent, prions le Seigneur.
Pour qu'il nous accorde un temps favorable, l'abondance des fruits de la terre et des jours de
paix, prions le Seigneur.
Pour les voyageurs, les navigateurs, les malades, les opprimés les prisonniers et pour le Salut
de tous, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal, de toute colère, de tout danger et de toute nécessité, prions le
Seigneur.
Faisant mémoire de la Très-Sainte Souveraine, Toute-Pure, Toute-Bénie et Glorieuse Mère de
Dieu et toujours-Vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes les uns
les autres et toute notre vie au Christ Notre Dieu.
C. -A toi Seigneur.-
P. Car à Toi revient toute Gloire, tout Honneur et toute Adoration Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
C. t.1. - Le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu, béni soit celui qui vient au Nom du
Seigneur.
8
D. Toutes les nations m'ont entouré, au Nom du Seigneur, je les ai repoussées.
D. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts Faits du Seigneur.
D. La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. C'est là l'Oeuvre du
Seigneur, une merveille à nos yeux.
Le Choeur chante le Tropaire et le Kondakion du Saint.
Tropaire
C. t.4. - Par l'Ascèse, en Vierge pure, ayant brillé,* tu as délaissé la table des grands* pour
suivre les pas de ta Sainte mère,* et faire rayonner la Foi en Brabant* C'est pourquoi
aujourd'hui nous te chantons,* Gertrude, ne cesse pas d'intercéder en faveur de nous tous
auprès du Christ Notre Dieu.-
Gloire... maintenant et toujours...
Kondakion
C t. 4. - Pour l'Epoux, tu t'es réservée résolument,* apportant de Sa part la Foi en Brabant* y
répandant la vie monastique* Vénérable Gertrude, fleur évangélique du Brabant.-
Ensuite le clergé entonne.
C. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
C. Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété.
Le choeur chante à la Sainte:
t. 6 - Prie pour nous Sainte Gertrude* car avec ferveur nous courons vers toi.* Car tu es notre
aide prompte* et tu intercèdes pour nos âmes.-
D. Soyons attentifs.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
D. Sagesse.
L. Prokimenon
9
t. 4. - Ma bouche dira la sagesse* et le murmure de mon coeur, l'intelligence. -
Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Jn. 10, 9-16.
10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira et il
trouvera des pâturages. 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je
suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance. 10.11 Je suis le bon
berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 10.12 Mais le mercenaire qui n'est pas le
berger et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis et prend
la fuite et le loup les ravit et les disperse. 10.13 Le mercenaire s'enfuit parce qu'il est mercenaire
et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. 10.14 Je connais mes brebis et
elles me connaissent, 10.15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père et je donne
ma vie pour mes brebis. 10.16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie;
celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau, un
seul berger.
D. Prions le Seigneur.
K. -Kyrie Eleison.-
P. Car Tu es Saint, Notre Dieu et dans Tes Saints Tu demeures et nous T'offrons notre
louange; Père, Fils et Saint Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin
D. Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.
C. -Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur.-
D. Louez Dieu dans Ses Saints, louez-Le au firmament de Sa Puissance.
C. -Que tout ce qui respire loue le Seigneur.-
D. Que tout ce qui vit et respire.
C. -Loue le Seigneur.-
D. Et pour qu'Il nous soit donné d'écouter le Saint Evangile, prions le Seigneur Notre Dieu.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Sagesse, debout! Ecoutons le Saint Evangile.
P. Paix à tous.
C. -Et avec votre esprit.-
P. Lecture du...
10
D. Soyons attentifs!
Ensuite le clergé entonne.
Le Choeur répète le refrain.
P. Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
P. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit.
C. -Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amin.-
Ceci est répété trois fois.
Maintenant on chante l'Hymne à la Vierge ou l'Hirmos du Neuvième Ode.
D. Par nos chants, magnifions la Mère de Dieu et de la Lumière.
C. -Il est digne, en Vérité, de te bénir,* Mère de Dieu, Toujours Bienheureuse* et Tout
Immaculée et la Mère de Notre Dieu.* Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus
glorieuse que les Séraphins,* Tu as enfanté Dieu le Verbe sans corruption.* Tu es vraiment la
Mère de Dieu,* nous Te magnifions.-
D. Prends pitié de nous, Ô Dieu dans Ta grande Miséricorde, nous T'en prions, écoute nous et
prends pitié.
C. -Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.-
D. Nous Te prions pour notre Père..., Patriarche de... pour notre très vénéré Père...,
Archevêque de... et pour tous nos frères dans le Christ.
D. Pour notre Roi... et toute sa maison royale pour ceux qui nous gouvernent et pour les
chrétiens fidèles et orthodoxes de notre pays, prions le Seigneur.
D. Nous Te prions encore pour les Serviteurs de Dieu, les Moines de ce Saint monastère, les
habitants de cette ville qu’ils obtiennent Miséricorde, Vie et Paix, Santé, Salut, Protection,
Pardon et Rémission des péchés.
D. Aussi pour le Serviteur de Dieu, notre très vénéré Père... pour ceux qui servent ici et vivent
dans ce Saint Monastère et pour nos frères dans le Christ.
D. Nous Te prions aussi Seigneur Notre Dieu afin que Tu entendes les supplications et les
prières de Tes Serviteurs... Aie pitié d'eux et pardonne-leur leurs péchés conscients et
inconscients afin que leurs prières et leurs bonnes actions soient reçues auprès du Trône de Ta
Majesté. Protège-les contre tous les ennemis visibles et invisibles, contre le malheur, la
douleur et la maladie et donne-leur la santé et une vie paisible, écoute nous et sois
miséricordieux.
11
D. Regarde avec bienveillance, Maître ami des hommes, Tes Serviteurs et écoute les
supplications que pleins de Foi, ils T'adressent car Tu as dit Toi-même: Priez et vous serez
exaucés et tout ce que vous demanderez avec Foi dans la prière, vous l'obtiendrez. Aussi nous
Te demandons, espérant en Ta Miséricorde: donne Ta Grâce à Tes Serviteurs... et comble
leurs désirs; donne leur une vie calme et paisible; couronne-les de longs et Saints Jours, nous
Te prions écoute nous et fais-nous Miséricorde.
D. Nous Te prions également pour cette ville, ce Saint monastère et cette Sainte Eglise pour
toutes les villes et notre patrie afin qu'ils soient protégés de l'inondation, des destructions, de
l'injustice, du feu et du glaive, des invasions de l'ennemi et de la guerre civile. Délivre-nous
de toute colère et de toute haine; ne nous condamne pas mais sois miséricordieux.
D. Nous Te prions, Dieu riche en Grâce : écoute nous pécheurs qui Te prions et fais nous
miséricorde.
P. Ecoute-nous Dieu Notre Sauveur. Espérance de tous ceux qui se trouvent sur la terre et de
ceux qui naviguent sur les mers lointaines; donne nous Ta Grâce Seigneur, Ta Grâce sur nos
péchés et prends pitié de nous car Tu es miséricordieux et ami des hommes et nous T'offrons
notre louange, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
C. Amin.
D. Prions Sainte Gertrude.
C. -Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.-
Ô Très Bienheureuse Gertrude, renommée parmi les fleurs du monastère en Belgique
précieuse élève et aide de Saint Feuillen, digne enfant des Saints parents que Dieu te donna,
immenses sont les exploits ascétiques que tu as accomplis pour la Gloire de Dieu! Tu as
illuminé la terre brabançonne, y a fait fleurir la Foi au Christ en l'y enracinant par tes labeurs
ascétiques.
Maintenant que tu es face à face avec l'Epoux tant désiré, viens à notre aide, nous qui
humblement nous prosternons devant toi afin que nous gardions avec fermeté et charité la
Sainte Foi orthodoxe reçue des Saints Apôtres, maintenant et jusqu'à la fin de notre vie;
garde-nous de la tiédeur, des doutes et des hésitations dans la Foi afin que nous ne soyons pas
trompés par des paroles et des enseignements contraires à Dieu et néfastes pour l'âme.
Ô Très douce Vierge, Epouse de l'Epoux, Gloire de Nivelles, par ton intercession avive en
ceux que le Christ a établis pasteurs parmi nous l'esprit du Saint zèle dont ton ami Saint
Feuillen étais enflammé afin qu'ils confirment et affermissent avec ferveur le Troupeau
Spirituel du Christ dans la Vraie Foi.
Ô Miséricordieuse Moniale, supplie le Père des lumières Qui répand sur tous et donne Ses
Dons, d'accorder ce qui est nécessaire à chacun: aux enfants une bonne croissance dans la
Crainte de Dieu; aux jeunes la vie chaste; à ceux qui sont défaillants la force; aux affligés la
consolation; aux égarés la conversion; aux opprimés la protection; aux orphelins et aux
veuves le soutien; à ceux qui sont dans l'épreuve, le secours de la Grâce; aux nôtres qui ont
quitté cette vie passagère l'Eternel et Bienheureux Repos.
Oui, Ô Sainte de Dieu, regarde-nous avec bienveillance depuis les Demeures Eternelles, nous
12
qui sommes dans les épreuves et relève vers ceux qui sont prostrés à terre.
Obtiens-nous, Ô douce et belle Gertrude, la Divine Bénédiction afin que protégés par elle,
nous vivions tout le restant de notre vie dans la paix, le repentir et l'obéissance à la Sainte
Eglise du Christ, en accomplissant avec ardeur Ses Commandements, en pratiquant de toutes
nos forces la bonne Ascèse de la Foi afin que nous atteignions le Royaume Céleste; rendsnous
dignes d'y chanter et d'y glorifier avec Toi et tous les Saints la Sainte Trinité,
consubstantielle et indivisible dans les siècles des siècles.
C. - Amin. -
D. Sagesse.
P. Toute Sainte Mère de Dieu, protège-nous.
C. -Plus vénérable que les Chérubins* et combien plus glorieuse que les Séraphins,* Tu as
enfanté Dieu le Verbe sans corruption* Tu es vraiment la Mère de Dieu, nous Te magnifions.-
P. Gloire à Toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à Toi.
C. -Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit,* maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles.* Amin. Kyrie Eleison, Kyrie Eleison, Kyrie Eleison.*Père, bénissez-nous.-
P. Que le Christ Notre Vrai Dieu nous prenne en pitié et nous sauve par la Puissance de la
Glorieuse et Vivifiante Croix, par les prières de notre Souveraine la Très-Pure Mère de Dieu
et Toujours-Vierge Marie, de nos Saints Pères Théophores, de Sainte Gertrude et de tous les
Saints car Il est bon et ami des hommes.
C. Amin
SAINT DIACRE AMBROISE D'ALEXANDRIE (+ 250) 16 octobre - 17 mars
Personnage d'Alexandrie distingué par sa naissance et ses richesses, Ambroise suivit les
leçons de Didyme pendant son enfance. Il s'égara quelque temps dans une secte gnostique, fut
éclairé et converti par Origène avec lequel il se lia d'amitié. Sous sa conduite, il écrivit un
poème sur les dogmes et un commentaire sur Job.
Élevé au diaconat en raison de sa science et de sa vertu, il fut arrêté pendant la persécution de
Maximin : on confisqua ses biens et on l'exila en Germanie. Après la paix rendue à l'Église, il
put rentrer à Alexandrie, signala à Origène le livre de Celse dont il lui demandait la réfutation.
Il s’éteignit pour naître Ciel probablement sous Dèce (vers 250).
D'après d'anciens martyrologes, il est fêté le 17 mars; il en est qui le mentionnent le 16
octobre.
13
SAINT MOINE MACAIRE DE KALYAZIN (+1483) 17 mars (repos) – 26 mai (invention)
The Monk Makarii of Kalyazin (in the world Matfei) was born in 1400 in the village of
Gribkovo (Kozhino), near the city of Kashin, into the family of the boyar Vasilii Kozha. From
youth he yearned after monasticism, but at the will of his parents he married. After a year his
parents died, and after three years more reposed also his wife Elena. Having nothing that
would bind him to his former life, Matfei was vowed a monk at the Nikolaev Klobukovsk
monastery. Out of love for solitude he left the city monastery and together with 7 monks he
found a place 18 versts from Kashin amidst two lakes near the Volga. Here the monk raised
up a cross and founded a solitary wilderness monastery. The boyar Ivan Kolyaga, to whom
the nearby lands belonged, began to fear that a monastery would grow up, which would begin
to cultivate the wastelands. The enemy of salvation planted in the boyar such spite and
enmity, that he decided to kill the Saint. But suddenly a grievous illness befell him. Fear of
the nearness of death awakened repentance in the boyar. The sick Kolyaga gave orders to
carry him to the monk and at his feet told about his evil intent and asked forgiveness. "God
forgive thee," – answered the humble ascetic. Wishing to expiate his sin and striving to help
the monk, the boyar gave away his lands to the growing monastery. The monks erected a
temple in the Name of the MostHoly Trinity. The talk that spread round about of the
conversion of the boyar Kolyaga brought unto the monk many, seeking salvation. It became
necessary to choose an hegumen. The monk Makarii was then already no less than 53 years of
age, but he considered himself unworthy of this dignity and he asked each of those older
coming to him to accept being priest and hegumen. But yielding to the common will, the
monk was made hegumen by the Tver' bishop Moisei.* (* The successor of Bishop Moisei
upon the cathedra was the brother by birth of the Monk Makarii – Bishop Gennadii (Kozhin)
(1460-1477). Famed for sanctity was also the nephew of the Monk Makarii – the Monk Paisii
of Uglich (+ 1504; Comm. on 8 January and 6 June). At the Kalyazinsk monastery was
14
preserved an anthology of sermons of Sainted Gregory the Theologian, copied by him.).
The new hegumen prepared with long solitary prayer for his first service at the altar of God,
and then communed all the brethren with the Holy Mysteries. In the dignity of hegumen, the
monk Makarii laboured at guidance with all the brethren. Afterwards there were preserved at
the monastery 2 chalices, a paten and 2 scutellae (plates – bliuda), fashioned by the monk
Makarii on a lathe. He guided not only the monks, but also laypeople coming to the
monastery, equally dealing with both the knowledgeable and the simple. Despite his origin
and position of hegumen, the monk wore scrawny, frayed and patched clothing. In his
mannerism and all his way of life the Monk Makarii was so simple, that the haughty heretic,
prince-monk Vassian, sneeringly called him the "Kalyazinsk peasant." The monk himself love
more to hear mockery about himself than praise. He went often to the solitary places, so as to
take delight in the desired aloneness with nature. Wild animals, sensing his gentleness,
sometimes took food from him.
The spiritual visage of the Monk Makarii was close to the spiritual visage of the Monk
Paphnutii of Borovsk (+ 1 May 1477). Not by chance did the disciple of the Monk Paphnutii –
the Monk Joseph of Volotsk (+ 9 September 1515) – visit the Monk Makarii in 1478 and
write down his account about him: "When I arrived at this place, – said the monk Makarii of
Kalyazinsk, – there came with me seven elders from the monastery of Klobukovsk. They
were so excellent in virtues, fasting and monastic life, that all the brethren came to them to
receive instruction and benefit. They enlightened all and taught for their benefit: they affirmed
the living in the virtues, and those inclined to misconduct they restrained with censure, and
neither did they connive to do their own will." The humble hegumen was however silent
about his own efforts. But they were not hid from the insight of the monk Joseph. Perceiving
the holiness of the hegumen, he accounted him blessed and told about the life of the
monastery: "Such piety and decorum were in that monastery, whereof everything was done in
harmony with the patristic and communal traditions, that even the great starets (elder)
Mitrophan Byval'tsev was amazed. He had then come from Holy Mount Athos, where he
spent 9 years, and said to the brethren: "In vain and without success did I take such a path to
the Holy Mountain missing the Kolyazinsk monastery. Indeed it is possible for the living to
find salvation in it: here everything is done similar like in the coenobic ("koino-biotic" or
communal monasteries) of the Holy Mountain."
From the moment when the monk Makarii settled in the wilderness, he did not take leave of
his strict rule through old age. Already during his life the monk repeatedly healed the
paralysed and the demon-afflicted. The monk reposed on 17 March 1483. At the time of his
death they found on him heavy chains, about which no one knew. The undecayed relics of the
monk Makarii were uncovered on 26 May 1521 during the digging of ditches for a new
church. A Council of 1547 established his local festal celebration.
Invention
(Commemorated on March 17) The UnCovering of the Relics of the Monk Makarii of
Kalyazinsk occurred on 26 May 1521. A merchant from the city of Dmitrov, Mikhail
Voronkov, offered the means for the construction of a stone church, in place of the decaying
wooden one, at the Kalyazinsk monastery. The hegumen of the monastery, Joasaph, set up a
cross designated for the altar, and gave blessing to dig the trench for the foundation. During
the time of work there was discovered an undestroyed grave, from which they issued forth a
fragrance. Hegumen Joasaph immediately recognised the grave of the founder of the
monastery – the Monk Makarii, gone to rest in the year 1483. The brethren of the monastery
15
and a crowd of gathered people made a panikhida over the transfer of the grave to the church.
From this day the undecayed relics of the Saint began to work healings. A report about this
was made to the Metropolitan of Moscow, Daniel (1522-1539), who convened at Moscow a
Sobor (Council) and, having examined in detail testimony about the sanctity of the Monk
Makarii, he established a feastday to the newly-appeared Saint. The relics were solemnly
transferred to a temple in the Name of the Holy Trinity. Feodosii of Tver' was the compiler of
the Service for the UnCovering of the Relics. Until 1547 the veneration of Saint Makarii was
done only at this monastery. During the Moscow Sobor of 1547, under Metropolitan Makarii
(1543-1564), the Monk Makarii of Kalyazinsk was enumerated to the rank of the Saints, and
his memory set on the list of other Russian Saints to be celebrated throughout all of Russia.
An account about the Monk Makarii of Kalyazinsk is located also under 17 March, on the day
in memory of the repose of the Saint.
SAINTE WITHBURGE (OU WITHBURGE, WITBURH) DE DEREHAM, VIERGE (+743)
17 mars (repos) – 18 avril – 8 juillet (translation)
Sainte Withburge était la plus jeune fille du Roi Arma d'Anglie orientale. Envoyée avec sa
nourrice à Holkham dans le Norfolk, elle y apprit que son père était mort sur-le-champ de
bataille, l'an 654. Elle résolut de se retirer dans un cloître et de consacrer à Dieu sa Virginité;
elle choisit pour asile, en attendant, une modeste portion du domaine paternel à Dereham dans
le Norfolk. Réduite à un état de grande pauvreté, elle n'avait que du pain sec à donner aux
ouvriers qui construisaient sa future demeure. Un jour après avoir longtemps invoqué la
Sainte Mère de Dieu, on l'avertit que deux biches aux mamelles pleines de lait venaient se
désaltérer au ruisseau voisin. Elle envoya traire ces biches qui non seulement se laissèrent
faire ce jour-là mais revinrent les jours suivants à la même place et fournirent ainsi une ration
de lait suffisante pour la communauté et les ouvriers. Le prévôt du domaine royal, homme
sauvage et pervers, entreprit de faire la chasse à ces biches mais il trouva la mort dans sa
tentative.
Le Départ pour la Jérusalem Céleste ne permit pas à Withburge d'achever son monastère (+
683). Son corps, inhumé dans cette humble solitude, fut retrouvé cinquante ans plus tard et
transféré dans l'église que Withburge avait fait construire. En 974, l'Abbé Brithnoth d'Ely
parvint à emporter les Précieuses Reliques que les habitants de Dereham auraient voulu
conserver. Il les réunit ainsi à celles des soeurs de Withburge dans l'Abbaye d'Ely
ou
Endormie un 17 mars vers 743, on la célèbre le 18 avril à Cambridge et aussi le 17 mars
ailleurs. Elle était la plus jeune des filles du Roi Anna des Angles orientaux. Comme ses
Saintes soeurs, elle se dévoua au Service Divin et mena une austère vie de solitude plusieurs
années durant à Holkham, près de la côte dans le Norfolk où l'on bâtit par la suite une église
qu'on lui dédia. Après le Dépar de son père, elle changea sa demeure pour East Dereham, à
présent une bourgade dans le Norfolk mais à l'époque un obscur lieu de retraite.
Withburge y rassembla quelques Dévotes et Vierges et posa les fondations d'une église et d'un
couvent mais ne vécut pas assez longtemps pour achever les constructions. Son corps fut
enseveli dans le cimetière d'East Dereham et cinquante ans plus tard, il fut trouvé incorrompu
et transféré à l'église. En 974 avec des soldats et sous le couvert de la nuit mais avec la
bénédiction du Roi Edgar et de Saint Ethelwold, l'Abbé Brithnoth d'Ely les emporta à Ely. Ils
mirent le corps sur un chariot, allèrent vingt miles vers la rivière Brandun et continuèrent leur
voyage par bateau, à la grande consternation des hommes de Dereham qui les avaient
16
poursuivis par terre et ne purent qu'observer impuissant leur trésor s'éloigner sur les eaux. A
Ely, Brithnoth déposa les Précieuses Reliques de Withburge près des corps de ses deux
soeurs.
En 1102, les Saintes Reliques de Withburge furent déplacées par les papistes dans une
nouvelle partie de l'église. En 1106, les Précieux Restes des quatre Saints furent transférés
dans la nouvelle église et placés près du maître-Autel. Les corps des Saintes Sexburge et
Ermenilde étaient réduits en poussière, sauf les ossements. Celui de Sainte Etheldrede était
entier et celui de Sainte Withburge n'était pas seulement intact mais aussi frais et les membres
encore flexibles. Le lieu où Sainte Withburge fut ensevelie pour la première fois dans le
cimetière de Dereham, vit une fontaine d'eau claire jaillir lorsqu'on leva son corps de terre
pour la première fois : on l'appelle encore de nos jours la fontaine de Sainte Withburge.
L'église à Holkham est dédiée en son honneur.
SAINT PATRICK ILLUMINATEUR DE L'IRLANDE (+451)
Cet Apôtre de l'Extrême Occident naquit en Grande-Bretagne vers l'an 383 au sein d'une
famille celte romanisée et depuis longtemps chrétienne. Fils de Prêtre, son père, Calpurnius,
était Diacre et avait en même temps la charge de décurion.* Il possédait un domaine (villa)
prospère et laissa son fils passer ses premières années dans la frivolité, sans grand souci des
Choses de Dieu. Lorsque Patrick eut seize ans, il fut capturé avec de nombreux autres
habitants de la région par des pirates et vendu en Irlande à un propriétaire terrien qui lui
assigna la garde de ses troupeaux dans la montagne. Les rigueurs de l'exil en cette terre
étrangère et presque entièrement adonnée au paganisme et le contact avec la nature tournèrent
son coeur vers Dieu et il commença à mener une vie de pénitence, passant ses jours et la plus
grande partie de ses nuits dans la prière, à genoux sur la terre gelée ou détrempée par les
pluies sans en ressentir aucune gêne tant son âme était remplie de Divines Consolations.
* Membre de l'administration locale responsable de la perception des impôts.
Au bout de six années de cette captivité qui était devenue paradis de délices, il entendit une
nuit une voix qui lui disait : "Tu as bien fait de jeûner et de prier, Dieu a entendu ta prière, va
maintenant, retourne dans ta patrie, ton bateau est prêt!" Plein de confiance, il prit alors la
17
fuite et marchant au hasard pendant plus de trois cent vingt kilomètres, il parvint à un port et
s'embarqua sur un bateau de marchands païens. Au bout de trois jours, ils débarquèrent sur
une terre déserte et inconnue* et se mirent en marche, à la recherche d'une habitation. Ils
errèrent pendant près d'un mois en proie à la faim et finalement demandèrent à Patrick
d'intercéder auprès de son Dieu pour les sauver. Dès que le jeune Chrétien éleva les mains, un
troupeau de porcs apparut et les hommes purent en abattre pour se rassasier. Après diverses
tribulations, Patrick parvint à regagner sa patrie où il fut de nouveau enlevé par des pirates
mais il retrouva la liberté au bout de deux mois conformément à une prédiction qu'il avait
reçue.
* Selon certains il s'agirait d'une région de Gaule récemment dévastée par les barbares, selon d'autres plus
probablement d'une région de Grande-Bretagne.
Ayant regagné la demeure familiale, il eut une nouvelle vision un Personnage Céleste du nom
de Victorius se présenta devant lui en montrant un paquet de lettres. Ouvrant la première, il
lut : "Voix de l'Irlande! Saint Garçon, nous te prions de venir encore marcher parmi nous." Et
il crut alors entendre la voix des hommes de la forêt de Foclut où il avait passé ses années de
captivité. Ressentant en lui l'Appel de Dieu, il décida de se préparer à évangéliser ces barbares
après avoir complété au préalable sa formation ecclésiastique négligée dans sa jeunesse. Il se
rendit alors en Gaule, séjourna dans divers centres monastiques, en particulier à Lérins et
demeura pendant près de quinze ans à Auxerre pour suivre l'enseignement de Saint Germain
qui l'ordonna Diacre.
Lorsque Saint Germain revint de sa mission en Angleterre où il avait lutté contre les
hérétiques pélagiens (429), il ramena des nouvelles sur le grand besoin de Missionnaires pour
la terre d'Irlande. Saint Pallade III alors Diacre à Rome fut alors consacré Evêque par le Pape
Célestin I (431) dans le but de gouverner et d'organiser les Chrétiens dispersés d'Irlande. Mais
celui-ci se heurta immédiatement à de grandes difficultés, il fonda seulement trois Eglises et
fut surpris par la mort au bout de quelques mois. Saint Patrick reçut alors le sacre épiscopal
des mains de Saint Germain avec mission d'évangéliser les barbares d'Irlande. Il était en effet
bien préparé à cette tâche non seulement par l'Appel de Dieu mais aussi parce qu'il connaissait
bien la langue et les moeurs de ces peuplades. Se souvenant de ses péchés de jeunesse, il
hésita à accepter l'Ordination mais une nouvelle vision vint lui confirmer que telle était la
Volonté du Seigneur.
A la tête d'une petite troupe de Clercs, il débarqua dans l'île à l'endroit même où Saint Pallade
était lui aussi arrivé et il se rendit sans tarder à une grande assemblée que tenaient
périodiquement les chefs de clans. Il prêcha intrépidement le Christ devant ces farouches
guerriers et parvint à en convertir quelques-uns, obtenant ainsi la conversion de leurs peuples
et des terrains pour y fonder Eglises et Monastères. Il parcourut toute l'Irlande surtout dans sa
partie Nord, proclamant infatigablement la Parole de Dieu en s'adressant de préférence
d'abord aux chefs de clans et aux rois locaux. C'est ainsi qu'il put convertir les rois de Dublin,
de Munster et les sept fils du roi de Connaught. Il se heurtait partout à l'opposition des druides
qui usaient contre l'Apôtre de leurs sortilèges magiques mais par la Puissance de Dieu, Patrick
les réduisait à l’impuissance et il en convertit même certains qui devinrent des Prêtres Pieux et
Zélés pour l'évangélisation de leurs frères.
Après avoir prêché dans le royaume d'Oriel, il fonda un Monastère à Armagh qui fut le centre
de ses voyages missionnaires et devint par la suite le siège archiépiscopal de l'Irlande.
Affrontant violences, menaces et dangers de toutes sortes dans un mépris complet de luimême
et sans faire aucun cas de ses capacités personnelles, Patrick traversait ces terres
inhospitalières en laissant Dieu parler par son intermédiaire. Bien qu'il dédaignât les artifices
18
de l'éloquence, sa parole tout imprégnée de références et de citations de l'Ecriture Sainte, avait
une Force Divine pour amener au Christ non seulement le peuple mais aussi les bardes qui, se
faisant Moines, mirent au service de l'Evangile leurs talents poétiques et composèrent des
Hymnes si belles que les Anges se penchaient, dit-on, du haut du Ciel pour les écouter.
Ordonnant Prêtres et Evêques, Saint Patrick organisa la nouvelle Eglise, en respectant avec
sagesse les caractères originaux du peuple irlandais. Ses Evêques n'avaient pas en général leur
siège dans les cités mais dans les monastères, lesquels connurent dans les générations
suivantes un essor considérable et firent de l'Irlande une nouvelle Thébaïde d'où sortirent
quantité de Moines, hardis missionnaires et voyageurs infatigables qui contribuèrent
grandement à la ré-évangélisation de l'Europe après les invasions barbares.
Qu'il en soit, en séjour dans un de ces monastères-évêchés ou en voyage, Saint Patrick ne
manquait jamais à l'accomplissement de sa Règle quotidienne de prière qui consistait en la
récitation complète du Psautier avec tous les Cantiques de l'Ancien Testament et d'autres
textes inspirés comme l'Apocalypse de Saint Jean. Il faisait cent fois le signe de Croix à
chaque heure du jour et quand il rencontrait une Croix sur son chemin, il descendait de son
char pour se prosterner devant elle. Dans ces tournées missionnaires, il faillit plus d'une fois
être tué par ses opposants mais l'Ange de son Eglise le tirait du danger pour le profit des
fidèles. Lui qui avait connu les souffrances de la servitude, il se faisait le défenseur des
populations en proie aux incursions des pirates et il excommunia Coroticus, le chef d'une
horde bretonne qui, débarquant au milieu d'une peuplade baptisée la veille, avait massacré
plusieurs néophytes et en avait capturé d'autres pour les vendre en esclaves. Quelques mois
après, Coroticus qui avait refusé de se repentir fut frappé d'aliénation mentale et mourut dans
le désespoir.
Parvenu à l'âge de quatre-vingts ans, Saint Patrick se retirant un peu au bout de trente années
d'épiscopat, écrivait dans sa Confession : "Je le confesse à Mon Seigneur et je ne rougis pas
en Sa Présence depuis que je L'ai connu dans ma jeunesse, l'Amour de Dieu a grandi en moi
et jusqu'à présent, par la Grâce du Seigneur, j'ai gardé la Foi ( ... ). Lui qui a si souvent
pardonné ma sottise et ma négligence pour répondre à ce que l'Esprit m'inspirait, a eu pitié de
moi en faveur de milliers et de milliers d'hommes parce qu'Il voyait que je Lui étais
disponible. Plaise à Dieu que mes fils me dépassent en oeuvres plus élevées et en fruits de
Salut! Ce sera ma gloire car "un fils sage est la gloire de son père." Mes bien-aimés, c'est vous
et non vos richesses que j'ai recherchés. Ce qui m'avait été donné gratuitement, je l'ai distribué
de même. A vous vos biens, à moi les fatigues et les dangers et je suis allé vers vous et partout
à cause de vous, même jusqu'aux régions où nul n'était jamais venu baptiser. Par la Grâce de
Dieu, j'ai tout accompli avec vigilance et de grand coeur pour votre Salut …/… Le Christ
Seigneur fut pauvre pour nous et moi, pauvre et malheureux, je m'attends chaque jour à être
assassiné, pris au piège ou réduit en servitude mais à cause des Promesses du Ciel, je ne
redoute rien de tout cela, me jetant moi-même dans les Mains de Dieu Tout Puissant qui m'a
choisi pour cette mission …/... Comment Lui rendrais-je tous Ses bienfaits envers moi? Et s'il
m'est arrivé de réaliser quelque oeuvre bonne pour mon Dieu que j'aime que nul ne dise que
c'est l'ignorant que je suis qui l'a faite mais que ce fut un Don de Dieu. Je Lui demande de
m'accorder de verser mon sang pour Son Nom, dussé-je être privé de sépulture et que mon
cadavre, déchiré en lambeaux, fût abandonné en pâture aux oiseaux de proie et aux bêtes
féroces ."
* Saint Patrick, Confession, 44-59 (SC 249, 118-128).
Avant son Repos qui lui avait été annoncé par Dieu, Patrick entreprit une dernière tournée
d'inspection. Apercevant au bord du chemin un buisson qui brûlait sans se consumer, il
19
s'approcha et entendit un Ange qui lui annonçait, entre autres promesses qu'il devrait juger le
peuple irlandais au dernier jour. Il retourna à Saul en Uldie et s"endormit en paix,
accompagné par les Hymnes des Armées Célestes le 17 mars 461. On plaça ensuite son corps
sur un char traîné par deux boeufs sauvages qui s'arrêtèrent dans un endroit où l'on creusa sa
sépulture et qui fut appelé par la suite Down-Patrick.*
* Une tradition irlandaise rapporte que peu avant son Repos, le Saint visita Sainte Brigitte et lui demanda de
tisser le linceul dans lequel il fut inhumé.
L'Irlande devenue, grâce aux labeurs de Saint Patrick, l'Île des Saints, le vénère avec ferveur
comme son Principal Saint Protecteur et lui a consacré plus de deux cents églises. Son culte se
répandit aussi largement dans tout l'Occident.
ou
Fiacc, commémoré le 12 octobre, fut barde avant que Saint Patrick ne le fit Evêque. Bien que
certains auteurs modernes croient que "l'Hymne de Saint Patrick" de Fiacc fut écrit plusieurs
siècles après, cette croyance est basée sur des additions tardives de notes marginales à la fin
de l'Hymne. De plus, les notes de bas de page dans les livres irlandais copiés à la min furent
toujours ajoutées par des copistes ultérieurs; le plus ancien est le livre, le plus il y a de notes
de bas de page avec des références aux Ecritures et autres textes. Aussi donc, le fort bien
annoté "Hymne de Saint Patrick" est bien une des sources les plus antiques comme celui de
Saint Secundinus, "Hymne Lorica de Saint Patrick." Que Saint Patrick ait été ou non-membre
du groupe de Prêtres qui voyagèrent vers la Grande-Bretagne avec Saint Germain d'Auxerre,
il est certain par d'autres sources que Saint Patrick fut longtemps durant élève de Saint
Germain et en reçut la même formation théologique. Probablement que les auteurs modernes
étaient peu à l'aise face aux Miracles de Saint Germain qui eurent lieu lorsqu'il eut à
combattre l'hérésie de Pélage. Cependant, ces Miracles sont aussi rapportés par Saint Bède.
Saint Patrick naquit à la fin du quatrième siècle. Calpurnius, son père, était Briton et Diacre;
sa mère, Concess, était Franque et de la proche parenté de Saint Martin de Tours. A l'âge de
seize ans, Patrick et nombre d'autres furent enlevés dans la propriété familiale près de
Bannavem Taburniae (certains disent que c'était dans l'ouest de la Grande-Bretagne, d'autres
disent que c'était en Bretagne) par sept revanchards, des fils exilés d'un roi briton. Ceci eut
lieu après que Rome eut exigé que tous les soldats britanniques sous autorité romaine
viennent à Rome pour défendre la ville contre les barbares, abandonnant la Grande-Bretagne
sans armée ni police comme le rapporte Saint Bède. Nombre d'actes de violence et
d'extorsions eurent lieu à cette époque, ce que Saint Bède appelle une terrible honte pour la
Grande-Bretagne, un pays qui avait été longtemps chrétien.
Le père de Patrick fut tué; sa soeur disparut. Patrick fut vendu comme esclave en Irlande. Sa
vie se transforma de l'insouciance de la jeunesse en une leçon pour nous tous. Il fut un esclave
mais obéit à son maître. Il ne partait pas avant qu'on ne le lui ait permis.
C'est par plusieurs Miracles que s'accomplit l'évasion de Saint Patrick hors de l'esclavage. Il
fut visité en songe par un Ange de la forme d'un oiseau, Victor, le conquérant qui lui arrangea
une fuite miraculeuse. Patrick dit qu'il avait besoin de la permission de son maître pour rentrer
chez lui mais son maître exigea une rançon d'or aussi grosse que sa tête. L'Ange dit à Patrick
de suivre un sanglier. En fouinant, le sanglier lui sortit l'or dont il avait besoin comme rançon.
L'Ange l'emmena à la côte maritime à soixante miles de là en une seule journée, à la rencontre
d'un navire mais au lieu de cela, le seigneur du port vendit Patrick aux autres. Et là, le
paiement de la trahison, une douzaine de chaudrons en cuivre, tourmenta le traître et sa
20
famille. Pendant qu'ils admiraient les chaudrons, leurs mains s'attachèrent au métal. Le
seigneur du port se repentit et fut pardonné par Patrick. Il se convertit à la Volonté de Dieu,
racheta Patrick des esclavagistes et renvoya Patrick à la maison. Plus tard, il fut baptisé par
Patrick après le retour du Saint. Patrick avait été esclave six ans durant.
Saint Patrick avait fait un rêve lui disant qu'il devrait prêcher l'Evangile aux Irlandais mais
Victor lui dit de chercher à être éduqué d'abord. Il trouva sa formation auprès de Saint
Germain d'Auxerre qui vivait dans la partie sud des Gaules qui était proche de la Mer
Méditerranée. (Saint Fiacc ne rapporte pas d'autres Miracles. La ville de Saint-Patrick près de
Tours affirme qu'elle fut visitée par Saint Patrick au milieu de l'hiver. Il était épuisé et
frigorifié et l'aubépine couverte de givre sous lequel il dormait se mit à fleurir, se couvrant de
douces et chaudes fleurs au-dessus de lui. En décembre, chaque année jusqu'à ce que l'arbre
soit détruit, les "Fleurs de Saint Patrick" y fleurissaient. Les archéologues français et les
sociétés d'agriculture ont attesté la véracité de ce phénomène jusqu'à ce siècle).
Saint Germain emmena son élève vers la Grande-Bretagne pour sauver ce pays des erreurs du
pélagianisme. L'hérésie du pélagianisme est la croyance qu'on pourrait atteindre le Salut à
travers nos propres efforts sans l'Aide de Dieu comme si l'Image de Dieu en nous était
complètement séparée de l'aide de l'Esprit Saint, la Grâce du Dieu Vivant. Cette hérésie se
retrouve de nos jours en confondant l'Esprit Saint avec les caprices ou les émotions de la
foule; "zeitgeist" au lieu d'Esprit Saint. Saint Fiacc note que Patrick travailla en Grande-
Bretagne sous Saint Germain afin de montrer l'avancement de sa capacité à diriger Saintement
mais Saint Patrick ne le mentionne pas dans sa Confession, peut-être parce que le centre
d'intérêt de l'oeuvre de sa vie se trouvait en Irlande. Saint Germain avec un groupe de Prêtres
dont Patrick, voyagea à travers la Grande-Bretagne pour convaincre les gens de se tourner
vers Dieu, rejetant les faux Prêtres pélagiens en les reconnaissant comme des serpents. Saint
Bède rapporte cela dans son "Histoire Ecclésiastique du Peuple Anglais" que cela fut réalisé
en accomplissant de grands Miracles de guérison. Saint Patrick suggéra de jeûner pour
détourner une ville de son hérésie mais elle ne s'en détourna pas et durant les Offices
nocturnes de la troisième nuit, la terre avala la ville. Plus tard, l'endroit où Saint Germain et
Saint Patrick avaient jeûné avec leur groupe deviendra le lieu où les clercs viendront pour
jeûner. Patrick qui obéissait à la Volonté de Dieu, défendit la révérence envers la Grâce de
Dieu qui est nécessaire au Salut.
Saint Patrick expliqua à Saint Germain qu'il avait souvent entendu la voix des enfants
irlandais l'appelant : "Viens, Saint Patrick et fais que nous soyons sauvés." Saint Germain dit
que Patrick aurait à aller à Rome auprès du Pape Célestin (Evêque de Rome de 422 à 432)
pour être consacré qu'il devait en être ainsi. Mais un autre avait été envoyé pour être Evêque
d'Irlande avant lui (l'Evêque Pallade) et Saint Patrick eut à attendre. L'Evêque Pallade
commença ses missions mais il ne vécut pas longtemps.
Saint Patrick partit pour l'Île d'Alanensis sur la Mer Méditerranée (dans le district de Lérins,
appelé "Saint Honorat," en face de Cannes, en France). Il y alla pour prier et reçut le propre
Bâton de Jésus-Christ sur le Mont Arnum pour le soutenir. (Une pierre gravée sur le côté du
monastère principal sur l'île rapporte que Saint Patrick, Apôtre de l'Irlande, vint là au
cinquième siècle pour y étudier les sciences sacrées en préparation de sa mission en Irlande.
Le Bâton de Jésus-Christ fut brûlé publiquement à Dublin en 1548 durant le règne du roi
hérétique Henri VIII d'Angleterre). En 432, Patrick revint auprès de Saint Germain, lui
rapportant sa vision et le bâton. Patrick avait alors la soixantaine.
21
Il fut envoyé au Pape Célestin qui avait entendu dire que Pallade s'était endormi. Le principal
consécrateur de Saint Patrick fut l'Evêque Amateur d'Autissiodorens. Le Pape Célestin ne
vécut que six semaines après la consécration de Patrick, puis reçut Sixte III (432-440) comme
successeur. Célestin donna à Saint Patrick de Précieuses Reliques et nombre de livres. Au
moment de la consécration de Patrik, le Pape entendit les voix d'enfants qui criaient : Crebriu
et Lesru, deux filles de Glerand, données pour Saintes par Saint Fiacc. Patrick baptisa plus
tard les enfants. Ils criaient du sein de leur mère : "Toute l'Irlande crie après Toi." (vers Dieu).
Et ainsi Saint Patrick retourna en Irlande. Saint Fiacc ne rapporte pas les détails de ce qui se
passa à Tara mais c'est rapporté ailleurs. En 432, Pâque coïncida avec la fête païenne des
druides. Il était interdit d'allumer un feu autre que l'illumination du nouveau feu païen. Mais
Saint Patrick alluma la flamme pascale le premier. La tradition rapporte qu'on avertit le roi
Laoghaire que si ce feu n'était pas éteint, jamais on n'arriverait à l'éteindre en Eirin. Le roi
invita l'Evêque Patrick à Tara le lendemain. Patrick était occupé à réciter sa prière du Bouclier
("Le cri du Cerf") pendant qu'il était en chemin de Slane à Tara le Dimanche Pascal. Le roi
Laoghaire avait stationné des soldats au long du chemin afin d'intercepter Patrick avant qu'il
n'arrive à Tara. La Vie Tripartie dit : "Saint Patrick partit avec huit jeunes clercs et Saint
Benen comme accompagnateur aidant et Saint Patrick leur donna sa bénédiction avant le
départ. Une profonde obscurité les enveloppa, de sorte qu'on ne put en voir aucun. Au même
moment, l'ennemi qui les attendait en embuscade vit huit cerfs passer devant, suivis par un
faon qui portait un colis sur son dos. C'était Saint Patrick et ses huit [???] et Saint Benen
derrière avec ses tablettes sur son dos." (La Vie Tripartite est un livre du huitième siècle, en
trois parties qui devait être lu durant les trois jours de la célébration du Jour de Saint Patrick.)
Avant l'époque de Saint Patrick, les devins (druides) avaient prédit qu'une "tête d'hermine"
viendrait sur la mer déchaînée, portant un manteau ouvert pour laisser passer la tête (pas
comme les vêtements enveloppant les druides), son bâton avec une tête recourbée (Le Bâton
pastoral de Jésus-Christ, pas tout droit comme la canne des druides), sa table dans la partie
antérieure de sa maison (un Autel) et toute sa maisonnée (l'Eglise) répondrait toujours "Amen.
Amen." Ils dirent au roi qu'ils ne lui cacheraient pas la Vérité que la postérité de cet homme
demeurerait jusqu'au Jour du Jugement parce qu'il est le Héraut du Prince de la Paix.
Saint Patrick fut appelé par le Seigneur et partit pour l'Irlande. Il enseigna que la Trinité était
toujours avec nous pour nous soutenir, même quand tout autour n'était que misère. Il savait
tout à l'avance. Il enseigna que Dieu nous aime, malgré les déferlements de violence du
monde.
Saint Patrick s'appliqua à la tâche jusqu'à son Départ. Il chassa l'iniquité. Il prêcha, il baptisa,
il pria, il loua constamment Dieu avec les Psaumes, il chantait cent Psaumes chaque nuit, il
dormait sur une dalle de pierre nue avec une couverture humide sur lui et son oreiller était une
pierre. Il prêcha trente ans durant (en ce compris les années avant sa consécration comme
Evêque quand il était Prêtre sous Saint Germain). Saint Secundinus rapporte dans son Hymne
que Saint Patrick portait les stigmates du Christ dans sa chair de Juste.
Le peuple d'Irlande adorait les "si-de" (esprits). Ils ne croyaient pas dans la Véritable Divinité
de la Vraie Trinité. Mais quand Saint Patrick eut terminé, toute l'Irlande croyait dans la Sainte
Trinité, croyait en Jésus-Christ, ne suivant plus les esprits de la nature et la court de Tara fut
remplacée par la court du Christ à Armagh. Dans sa "Confession," Patrick dit qu'il était le
Débiteur de Dieu pour la Grande Grâce d'avoir pu baptiser tant de milliers de gens pour tous
ces gens nés de nouveau en Dieu puis confirmés et pour ces clercs ordonnés pour eux un peu
22
partout. "Ne voulant pas ennuyer ses lecteurs," Saint Patrick ne donne que peu de détails sur
les persécutions endurées jusque dans les fers, douze années durant dans sa vie et nombre de
complots contre lui. Par exemple, Saint Odran, conducteur de chariot pour Patrick, fut avertit
d'un danger imminent et prétendit se sentir mal, ce qui fit que Patrick prit les rennes du chariot
et Odran à la place d'honneur fut tué par la lance qui était destinée à Patrick.
Quand Saint Patrick tomba malade, il décida de partit pour Armagh. Il fut visité par un Ange
qui l'emmena voir Victor et Victor, parlant de lui hors d'un buisson en feu, dit : ""Primauté
pour Armagh; au Christ rendre Grâces. Bientôt au Ciel tu iras. Tes prières ont été exaucées :
l'Hymne que tu as choisie durant ta vie sera une cuirasse pour tous. Ceux d'Irlande qui sont
avec toi, au jour du Jugement seront à tes côtés."
Concernant le clergé, Tassach demeura avec lui et lui donna la Communion. Saint Fiacc
rappelle Joshua : si le soleil pouvait demeurer immobile dans le Ciel pour la mort du maudit, à
plus forte raison pour la clarté, il sera approprié de briller au Départ des Saints. Les clercs
d'Irlande vinrent par toutes les routes pour veiller Saint Patrick; le son du chant (des Anges)
les vit se prosterner. Ils dirent que l'endroit était envahit d'oiseaux chantants: comme Victor
était apparu sous la forme d'un oiseau, ils pensèrent que les Anges ailés étaient des oiseaux.
L'âme de Saint Patrick s'était séparée de son corps après les souffrances. Les Anges de Dieu
veillèrent dessus la première nuit, sans discontinuer. Quand il partit, il alla vers l'autre Saint
Patrick (de Glastonbury, appelé Patrick l'Ancien) parce que Patrick, fils de Calpurnius, avait
promis à Patrick l'Ancien qu'il partiraient ensemble au Ciel. On dit que du 18 mars jusqu'au
23 août jusqu'à la fin du premier mois d'automne, Saint Patrick était avec les Anges à attendre
le vieux Patrick et ensemble ils s'élevèrent vers Jésus-Christ.
Saint Fiacc dit : "Saint Patrick, sans faire preuve de vaine gloire, méditait bien et bon. Etre au
service du Fils de Marie, telle était la pieuse circonstance pour laquelle il était né."
ou
"Saint Patrick, the Apostle of the Irish, was seized from his native Britain by Irish marauders
when he was sixteen years old. Though the son of a deacon and grandson of a priest, it was
not until his captivity that he sought out the Lord with his whole heart. In his Confession, the
testament he wrote towards the end of his life, he says, 'After I came to Ireland — every day I
had to tend sheep, and many times a day I prayed — the love of God and His fear came to me
more and more, and my faith was strengthened. And my spirit was so moved that in a single
day I would say as many as a hundred prayers, and almost as many at night, and this even
when I was staying in the woods and on the mountain; and I would rise for prayer before
daylight, through snow, through frost, through rain, and I felt no harm."
After six years of slavery in Ireland, he was guided by God to make his escape, and
afterwards struggled in the monastic life in Aesir in Gaul [now France], under the guidance of
the holy Bishop Germanus. Many years later he was ordained bishop and sent to Ireland once
again, about the year 432, to convert the Irish to Christ. His arduous labours bore so much
fruit that within seven years, three bishops were sent from Gaul to help him shepherd his
flock, 'my brethren and sons whom I have baptized in the Lord -- so many thousands of
people,' he says in his Confession.
His apostolic work was not accomplished without much 'weariness and painfulness,' long
journeys through difficult country, and many perils; he says his very life was in danger twelve
23
times. When he came to Ireland, as its enlightener, it was a pagan country; when he ended his
earthly life some thirty years later, about 461, the Faith of Christ was established in every
corner." (Great Horologion)
ou
Note du transcripteur :
Bien plus tard, au douzième siècle, le roi Henri II d'Angleterre après avoir été en partie
responsable de la mort de l'archevêque papiste Thomas Becket reçut la permission du pape
hérético-schismatique de Rome d'envahir l'Irlande qui jusqu'à cette époque avait envoyé ses
moines pour éduquer partout en Europe. Les moines irlandais connaissaient le latin, le grec,
l'hébreu et d'autres langues. Henri II décréta qu'aucun Irlandais ne serait autorisé dans un
séminaire. Tous les monastères irlandais en Europe furent pris, se méprenant sur le terme
"Scot," qui veut dire "Irlandais du Nord," et non pas d'Ecosse. Après cela, toute l'Europe
s'effondra dans des temps d'analphabétisme et cela durera jusqu'à la dite "Renaissance."
Mary Ryan D'Arcy note dans son livre "Saints of Ireland" que bien que le Bâton pastoral de
Jésus-Christ ait été brûlé, la cloche à main de Saint Patrick et une boîte-reliquaire existent
encore.
Par le Père Kristopher et Matushka Elizabeth Dowling
Source: "The Real Saint Patrick, Bishop of Ireland,"
Fr Kristopher Dowling's Home Page : http://www.geocities.com/Athens/3374
Saint Patrick a composé cette magnifique prière :
LE CANON DE SAINT PATRICK
Saint Patrick est l'un des grands Saints de l’Eglise d'Irlande.
Il est vénéré sous le nom "d'Illuminateur de l'Irlande" (387-465).
Il écrivit une très belle prière, sous le nom de "Canon de Saint Patrick" L'habitude s'est prise
de la dire au début de la journée, il est utile de la dire au moment de partir en voyage avant de
rencontrer un ennemi du Christ, chaque fois qu'il y a lieu de penser que le diable est en train
d'agir dans notre maison ou autour de nous.
Saint Patrick a composé cette Hymne au temps de Loegaire Mac Neil. Tout homme qui le
chantera chaque jour en méditant pieusement devant Dieu, les démons ne pourront se
maintenir devant sa face.
Cette prière lui sera une défense contre tout poison et envie, elle lui sera une sauvegarde
contre la mort subite. Elle sera une cuirasse pour son âme après la mort.
Saint Patrick chanta ce Canon quand des embûches étaient dressées contre lui par le roi
Loegaire pour l'empêcher de semer la Foi à Tora en Irlande. Ceux qui l'attendaient pour lui
nuire crurent voir des daims avec, derrière eux, un faon. Voilà pourquoi la tradition celtique
irlandaise nomme cette prière "Faed Fiada," c'est-à-dire "Cri du Daim." La même tradition
nous présente ce texte comme cuirasse de la Foi pour protéger le corps et l'âme contre les
démons et les hommes et les vices.
Je me lève aujourd'hui
par une force puissante,
24
l'invocation de la Trinité,
la croyance à la Trinité,
la confession de l’Unité du Créateur du monde.
Je me lève aujourd'hui par
la force de la Naissance du Christ et de Son Baptême,
la force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
la force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
la force de Sa Venue au jour du Jugement.
Je me lève aujourd'hui,
par la force des ordres des Chérubins,
dans l'obéissance des Anges,
dans le service des Archanges,
dans l'espoir de la Résurrection,
dans les prières des Patriarches,
dans les prédications des Prophètes,
dans les prédications des Apôtres,
dans les fidélités des Confesseurs,
dans l'innocence des Vierges Saintes,
dans les actions des Hommes Justes.
Je me lève aujourd'hui
par la force du Ciel,
lumière du Ciel,
lumière du Soleil,
éclat de la Lune,
splendeur du Feu,
vitesse de l'éclair,
rapidité du vent,
profondeur de la mer,
stabilité de la terre,
solidité de la pierre.
Je me lève aujourd'hui,
par la Force de Dieu pour me guider,
Puissance de Dieu pour me soutenir,
Intelligence de Dieu pour me conduire,
Oeil de Dieu pour regarder devant moi,
Oreille de Dieu pour m'entendre
Parole de Dieu pour parler pour moi,
Main de Dieu pour me garder,
Chemin de Dieu pour me précéder,
Bouclier de Dieu pour me protéger,
Armée de Dieu pour me sauver,
des filets des démons,
des séductions des vices,
des inclinations de la nature,
de tous les hommes qui me désirent du mal,
25
de loin et de près,
dans la solitude et dans une multitude.
J'appelle aujourd'hui toutes ces forces
entre moi et le mal,
contre toute force cruelle impitoyable
qui attaque mon corps et mon âme,
contre les incantations des faux prophètes,
contre les lois noires du paganisme,
contre les lois fausses des hérétiques,
contre la puissance de l'idolâtrie,
contre les charmes des sorciers,
contre toute science qui souille
le corps et l'âme de l'homme.
Que le Christ me protège aujourd'hui
contre le poison, contre le feu,
contre la noyade, contre la blessure,
pour qu'il me vienne une foule de récompenses,
le Christ avec moi,
le Christ devant moi,
le Christ derrière moi,
le Christ en moi,
le Christ au-dessus de moi,
le Christ au-dessous de moi,
le Christ à ma droite,
le Christ à ma gauche,
le Christ en largeur,
le Christ en longueur,
le Christ en hauteur,
le Christ dans le coeur
de tout homme qui pense à moi,
le Christ dans tout oeil qui me voit,
le Christ dans toute oreille qui m'écoute.
Je me lève aujourd'hui
par une force puissante
l'invocation à la Trinité,
la croyance à la Trinité,
la confession de l'Unité
du Créateur du monde.
Au Seigneur est le Salut,
au Christ est le Salut.
Que Ton Salut Seigneur soit toujours avec nous.
Amin!
26
Une autre Vie de Saint Patrick
Une paraphrase de "l'Hymne de Saint Patrick" de Saint Fiacc
http://www.nireland.com/orthodox/Padraig.htm
La Confession de Saint Patrick : http://www.nireland.com/orthodox/Confess.htm
Autre site intéressant :
http://www.voskrese.info/spl/Xpatric-ire.html
Hymne sur la Vie de Saint Patrick
"L'Hymne de Fiacc est une des rares sources primaires acceptées concernant la vie de Saint
Patrick en dehors de ses propres écrits. Bien que sa date exacte de composition soit encore
discutée, il est hors de doute qu'il soit extrêmement ancien, un document de l'Eglise celtique
d'avant les invasions vikings. La tradition l'attribue au barde Fiacc du cinquième siècle qui
apparaît aussi comme personnage dans certaines légendes au sujet de Patrick; certains érudits
modernes pensent que cela fut composé plus tard, au septième voire au huitième siècle. -- N.
Redington."
1. Patrick naquit à Emptur:
C'est ce que l'histoire nous apprend.
Un enfant de seize ans (qu'il était)
Lorsqu'il fut emmené dans les liens.
2. Succat était son nom, nous dit-on;
Qui était son père, voici qu'on nous dit:
Il était fils de Calpurn, fils d'Otidus,
Petit-fils de Deochain Odissus.
3. Il demeura six ans dans l'esclavage;
De la nourriture humaine, il ne mangea pas.
Cothraige était son surnom,
Parce qu'en esclave il servait quatre familles.
4. Victor dit à l'esclave de Milcho:
"Pars toi sur la mer:"
Il plaça son pied sur le *leac* (pierre):
Sa trace demeure, elle ne disparaît pas.
5. Il l'envoya traverser les Alpes;
Vers l'outre-mer merveilleux était son voyage,
Jusqu'à ce qu'il demeure avec Germain dans le Sud,
Dans la Letah du Sud.
6. Dans les îles de la Mer Thyrrhene il resta;
En celles-là il médita :
Il lut le Canon avec Germain:
C'est ce que l'histoire nous apprend.
7. En Irlande il fut ramené
27
En vision par les Anges de Dieu:
Souvent par une vision il était
Appelé pour y retourner à nouveau.
8. Le Salut pour l'Irlande
Etait l'arrivée de Patrick à Fochlaidh;
Au loin avait été entendu le son
De l'appel des enfants de Caill-Fochladh.
9. Ils priaient afin que le Saint vienne,
Afin qu'il revienne de Letha,
Pour convertir le peuple d'Erin
De l'erreur à la vie.
10. Les Tuatha d'Erin prophétisaient
Qu'un nouveau royaume de Foi viendrait,
Qu'il durerait à jamais:
La terre de Tara serait une étendue silencieuse.
11. Les druides de Loegaire ne lui dissimulèrent pas
La venue de Patrick;
Leur prophétie se vérifia
Concernant le royaume dont ils avaient parlé.
12. Patrick marcha dans la piété jusqu'à sa mort :
Il fut puissant pour extirper le péché :
Il leva ses mains en bénédiction
Sur les tribus des hommes.
13. Les Hymnes et l'Apocalypse et les trois fois cinquante (Psaumes)
Il avait l'habitude de chanter;
Il prêchait, baptisait et priait;
De louer Dieu jamais il ne cessait.
14. Le froid du temps ne le retenait pas
De passer la nuit dans les marais :
Par le Ciel son royaume était protégé;
Il prêchait de jour sur les collines.
15. A Slan dans le territoire de Benna-Bairche,
Faim ou soif ne le possédaient pas.
Chaque nuit il chantait cent Psaumes,
Pour adorer le Roi des Anges.
16 Il dormait sur la pierre nue,
Et une couverture humide sur lui;
Un caillou était son oreiller;
Il n'autorisait aucune chaleur à son corps.
17. Il prêcha l'Evangile à tous;
28
Il accomplit de grands Miracles à Letha;
Il guérit les estropiés et les lépreux;
Le mort il rendit à la vie.
18. Patrick prêcha aux Scoti:
Il endura de grandes oeuvres à Letha:
Avec lui viendra au Jugement
Quiconque il aura amené à la vie de la Foi.
19. Les fils d'Emer, les fils d'Eremon,
Virent tous à Cisal,
Vers la demeure de Satan --
Ils furent avalés par les profondes abysses,
20. Jusqu'à ce que l'Apôtre vint à eux :
Il vint malgré la tempête faisant rage :
Il prêcha, trente ans durant,
La Croix du Christ aux tribus de Feni.
21. Sur la terre d'Erin étaient les ténèbres;
Les Tuatha adoraient les -sidhi-;
Ils ne croyaient pas
Dans la vraie Divinité de la Vraie Trinité.
22. A Armagh est la souveraineté;
Cela fait longtemps qu'Emain est passé;
Une grande église est à Dun-Lethglasse;
J'aurais aimé que Tara ne soit pas un désert.
23. Patrick quand il fut dans la maladie,
Desira aller à Armagh:
Un Ange vint le rencontrer sur la route
Au milieu de la journée.
24. Patrick vint au sud rencontrer Victor;
C'est là qu'il avait à le rencontrer;
Le buisson dans lequel Victor était, était embrasé;
De dedans la flamme (l'Ange) parla.
25. Il dit : Ta dignité (sera) à Armagh;
Adresse tes remerciements au Christ;
Au Ciel tu va aller;
Ta prière a été exaucée.
26. L'Hymne que tu as choisie dans la vie
Sera une cuirasse de protection pour tous.
Autour de toi au Jour du Jugement
Les gens d'Erin viendront en jugement.
27. Tassach resta après lui (à Sabhall),
29
Lui ayant donné la Communion :
Il dit que Patrick reviendra :
La parole de Tassach ne fut pas fausse.
28. Il (Saint Patrick) mit un terme à la nuit;
La lumière ne cessa pas avec lui :
Jusqu'à la fin de l'année fut la clarté;
Ce fut un long jour de paix.
29. A la bataille livrée autour de Beth-horon
Contre les Cananéens par le fils de Nun,
Le soleil s'arrêta à Gaboan;
C'est ce que l'Ecriture nous apprend.
30. Le soleil demeura avec Josué jusqu'à la mort des maudits :
C'est en effet ce qu'il convenait;
Encore plus convenait-il qu'il y ait cette clarté
A la mort des Saints.
31. Le clergé d'Erin vint de toute part
Pour veiller autour de Patrick;
Le son de l'harmonie tomba sur eux du dessus
Et ainsi ils dormirent enchantés en chemin.
32. De son corps, l'âme de Patrick
Fut séparée après les douleurs;
Les Anges de Dieu durant la première nuit
Tinrent leur choeur autour de lui sans discontinuer.
33. Quand Patrick partit (de la vie)
Il rendit visite à l'autre Patrick;
Ensemble ils montèrent
Vers Jésus, Fils de Marie.
34. Patrick, sans arrogance ni fierté,
Grande était la bonté qu'il se proposait à lui-même,
Etre au service du Fils de Marie;
Bienheureuse est l'heure en laquelle Patrick naquit.
Tropaire de Saint Patrick ton 4
Tu es hautement glorifié, O Christ Notre Dieu /
Qui établit notre Père Patrick /
comme Illuminateur de l'Irlande et porte-flambeau sur la terre, /
et par lui Tu guides une multitude vers la Vraie Foi /
Ô Seigneur Miséricordieux, Gloire à Toi
Autre tropaire, du site du Monastère des Saints Elie et Elisée :
Tropaire de Saint Patrick ton 4 :
Comme Docteur et Pasteur suprême, Saint Patrick, tu as montré le chemin qui mène vers la
30
vie et comme chef d’Eglise, tu as illuminé ta patrie ; l’ayant fait renaître par l’Esprit-Saint,
tel un olivier au paradis spirituel, en Sainteté tu as fait croître tes enfants; c’est pourquoi, te
vénérant comme le compagnon des Apôtres et des Pontifes Saints, nous te prions d’intercéder
auprès du Christ Notre Dieu pour qu’il accorde à nos âmes la Grâce du Salut.
SAINT ALEXIS L'HOMME-DE-DIEU DE ROME* (+411)
Saint Alexis naquit à Rome au temps de l'empereur Arcadius (395-408), d'un noble et Pieux
Sénateur nommé Euphimien et de sa femme Aglaïs, au terme de longues années d'une
douloureuse stérilité. Il reçut la meilleure éducation et quand il parvint à maturité, ses parents
organisèrent son mariage avec une jeune fille de l'aristocratie romaine. La nuit même des
noces, au moment de rejoindre son épouse dans la chambre nuptiale, Alexis qui n'était épris
que de la Sainte et parfaite Virginité, lui murmura quelques mots à l'oreille, lui remit son
anneau et s'enfuit secrètement. S'étant embarqué sur un navire en se confiant à la Providence,
il parvint jusqu'à Laodicée et de là il se joignit à une caravane de marchands qui allait à
Edesse en Mésopotamie. Il s'y arrêta dans une église consacrée à la Mère de Dieu et y
demeura dix-sept ans dans le narthex, couvert de vêtements pauvres et déchirés et nourri par
la charité des fidèles qui venaient à l'église pour prier. Entre-temps, son père avait envoyé ces
serviteurs dans toutes les directions à sa recherche, pendant que sa mère, revêtue d'un sac,
demeurait prostrée et inconsolable et que son épouse, imitant l'amour de la tourterelle pour
son époux, guettait l'arrivée de quelque nouvelle. Quelques-uns des envoyés d'Euphimien
parvinrent jusqu'à Edesse, ils passèrent devant Alexis et lui donnèrent l'aumône, bien loin de
soupçonner qu'il s'agissait de leur noble maître, tant son corps avait été transformé par
31
l'Ascèse et les mauvais traitements qu'il supportait avec Actions de Grâces par Amour de
Dieu.
* Malgré la grande ressemblance de cette vie avec celle de Saint Jean le Calyvite (cfr. 15 janvier), nous gardons
ici la distinction traditionnelle de ces deux Saints très populaires.
Au terme de cette longue Ascèse menée en secret la Mère de Dieu apparut un jour au
sacristain de l'église, en lui demandant d'y faire entrer l'Homme de Dieu. Se voyant découvert
et désormais exposé aux honneurs des hommes, Alexis prit de nouveau la fuite et s'embarqua
sur un navire en direction de Tarse mais les vents contraires ou plutôt la Providence Divine,
poussèrent le navire jusqu'au port de Rome. Le Saint se soumit à ce Signe Divin et se dirigea
sans retard vers la maison familiale où il demanda l'aumône comme un mendiant, à son père
qui sortait. Sans reconnaître son fils bien-aimé, Euphimien qui avait encore plus de
propension qu'auparavant pour la charité depuis cette perte douloureuse, ordonna à ses
serviteurs de fournir un abri à ce pauvre homme et de le nourrir des restes de sa table aussi
longtemps qu'il le voudrait. L'Homme de Dieu demeura encore dix-sept années à la porte de la
maison paternelle en subissant, sans un mot de protestation et même avec plaisir, les outrages
et les moqueries des valets. Quant il sentit que le jour de son départ de cette terre approchait,
il demanda qu'on lui apporte du papier et de l'encre et c'est la plume à la main, en rédigeant
toute l'histoire de sa vie qu'il s'endormit pour rejoindre les demeures éternelles.
Le même jour comme on célébrait la Divine Liturgie dans la basilique Saint-Pierre, sous la
présidence du Pape et en présence de l'empereur Honorius (395-423) et d'une grande foule,
une voix se fit entendre de l'Autel qui clamait : "Cherchez l'Homme de Dieu : il priera pour la
ville et pour vous tous. Car déjà il sort du corps!" Comme toute la foule s'était mise en prière,
la voix se fit entendre de nouveau pour révéler qu'il se trouvait dans la demeure d'Euphimien.
Lorsque l'imposant cortège avec l'empereur et le Pape en tête, parvint à la maison, le serviteur
qui subvenait à ses besoins révéla que le mendiant qui se tenait depuis tant d'années à la porte,
distribuait sa nourriture aux plus pauvres que lui et ne se nourrissait que le dimanche d'un peu
de pain et d'eau, en restant imperturbable et même joyeux quand les autres serviteurs le
couvraient d'outrages. On se rendit à sa cabane et on le trouva déjà mort, tenant un papier en
main. Lorsqu'on le lut en public, tous restèrent muets de stupéfaction devant la manière
admirable dont ce Serviteur de Dieu avait combattu contre la nature pour obtenir les biens qui
sont au-dessus de la nature. L'Empereur et le Patriarche, voyant les larmes et les lamentations
des parents du Saint, leur conseillèrent de se réjouir plutôt et d'exulter pour avoir donné le
jour à un tel Saint qui allait régner avec le Christ pour l'éternité. La foule s'empressait autour
du lit mortuaire, les aveugles recouvraient la vue, les sourds entendaient, les muets glorifiaient
Dieu à haute voix, les esprits mauvais s'enfuyaient, le tout dans un tel tumulte que le cortège
funèbre ne pouvait avancer. L'Empereur fit alors jeter des pièces d'or dans l'espoir que la foule
se détournerait du cercueil pour les ramasser. Mais il n'en fut rien et le peuple méprisa l'or
corruptible pour recevoir la Grâce Incorruptible en touchant le corps du Saint. Finalement, il
fut déposé dans la basilique de Saint Boniface* dans un cercueil rehaussé d'or et de pierres
précieuses, d'où se répandait avec profusion un baume délicieusement parfumé qui guérissait
toutes sortes de maladies.**
* Selon d'autres sources, les funérailles eurent lieu à Saint-Pierre le 17 juillet 383.
** Le Précieux Chef de Saint Alexis est vénéré à la Sainte-Lavra de Kalavryta dans le Péloponnèse
SAINT EVEQUE AGRICOL (OU AREGLE, AGRELE OU AGRECULE) DE CHALONSUR-
SAONE (+580)
Bien connu de Saint Grégoire de Tours qui vivait de son temps et qui le connaissait très
particulièrement, Agricol était de famille sénatoriale, c'est-à-dire de la première aristocratie
des Gaules. L'aristocratie sénatoriale servait à distinguer les anciennes maisons gauloises ou
32
romaines du pays d'avec les Francs et les Bourguignons qui avaient introduit une nouvelle
noblesse : celle de l'épée. Il avait été également bien élevé dans les exercices qui servent à
former l'esprit et le coeur et il avait une grandeur d'âme qui réparait avantageusement ce que
la petitesse de sa taille aurait pu lui ôter de crédit et d'autorité parmi les peuples qui se laissent
ordinairement prévenir par l'apparence des choses extérieures et sensibles. Il était fort
éloquent dans ses discours, fort doux dans ses manières, fort prudent dans ses résolutions et
ses démarches, sage et modéré dans toute sa conduite. Ces excellentes qualités le distinguaient
extrêmement dans le monde et elles étaient rehaussées et sanctifiées par une solide piété et par
toutes les autres vertus convenables à un Chrétien et à un Evêque. Si l'on en croit la plupart
des auteurs, il contracta dans sa jeunesse une amitié très étroite avec le célèbre Fortunat, poète
chrétien qui fut depuis Evêque de Poitiers. Ils furent instruits dans la même école et sous la
discipline d'un même maître. Cette école ne fut autre que la maison paternelle d'Agricol et ce
maître commun ne fut autre que son père qui reçut chez lui Fortunat, l'aima, l'entretint, le
forma et le pourvut comme son propre fils. Tant que vécut un si bon père, Fortunat ne regarda
Saint Agricol que comme son frère mais lorsqu'il le vit mort, il conjura le fils qui était déjà
Evêque, de vouloir prendre sa place à son égard et de lui tenir lieu de père et de maître.
Ce fut l'an 532 et sous le règne des enfants de Clovis qu'Agricol fut élevé sur le siége
épiscopal de Châlon-sur-Saône après la Naissance au Ciel de Saint Sylvestre, sixième Evêque
de la ville. L'obligation de tenir son rang avec éclat et d'observer les bienséances de la dignité
avec le monde, n'apporta ni changement ni diminution dans son premier genre de vie austère
et pénitente. Il vivait selon Saint Grégoire de Tours dans une abstinence fort grande. Jamais il
ne dînait et il ne commençait à manger que sur le soir, ne prenant qu'un très léger repas.
L'application qu'il apportait à édifier et purifier les temples vivants du Saint-Esprit,
n'empêchait pas qu'il s'occupât à en bâtir de matériels pour soutenir et augmenter la piété des
fidèles : il les embellit de marbre, de peintures à la mosaïque et de divers autres ornements, il
travailla même à la réparation et à l'agrandissement de sa ville épiscopale, toujours porté au
bien public et particulier de son peuple tant pour le spirituel que pour le temporel, agissant
comme le père commun de son église et de sa patrie.
Il n'était pas moins zélé pour le bien de l'Eglise universelle; il souscrivit au Troisième Concile
d'Orléans tenu l'an 538 par le ministère du Prêtre Mole qu'il y avait envoyé en sa place. Mais
il assiste en personne au quatrième de la même ville l'an 541 et au cinquième qui fut assemblé
en 549 et de là il se transporta au Second Concile d'Auvergne que l'on tint la même année
pour y faire confirmer avec ses collègues, les Canons et les beaux règlements qui s'étaient
faits à Orléans et pour rétablir l'uniformité de la discipline avec la pureté des moeurs et de la
Foi dans les Eglises de Francs. Il se trouva encore au Second Concile de Paris, assemblé l'an
555 et enfin au Second de Lyon, sa métropole, l'an 567. Le temps de son épiscopat fut honoré
de la vie et des Miracles d'un Saint Prêtre nommé Désiré, par corruption Dirié et Didier,
Reclus dans son diocèse. Pour procurer un nouvel ornement à sa ville, il transporta son corps
du Monastère de Gourdon où il s'était endormi dans l'église d'un hôpital de lépreux qu'il avait
nouvellement fait bâtir aux faubourgs de Châlon.
Après avoir gouverné son peuple pendant près de quarante-huit années, Saint Agricol
s’éteignit dans le Seigneur âgé de quatre-vingt-trois ans l'an 580 qui était la cinquième du
jeune roi Childebert d'Austrasie et il eut pour successeur Saint Flavie, référendaire de Gontran
le roi d'Orléans. Il fut enseveli dans l'église de Saint-Marcel où son corps fut trouvé en 878
avec ceux de Saint Sylvestre, son prédécesseur et du Prêtre Saint Dirié dont nous avons parlé.
L'Evêque Girbold en fit la Translation la même année et l'on prétend que le Pape Jean VIII,
retournant de Troyes en Italie par la ville de Châlon, établit en cette occasion ou autorisa le
33
culte public de ces Saints. Ses Vénérables Reliques sont encore conservées et honorées de nos
jours par les papistes dans l'église de Saint-Marcel près de Châlon; elles sont placées sur le
Grand Autel avec celles du Saint et Bienheureux Martyr Marcel.
Les historiens de sa vie rapportent un grand nombre de Miracles opérés par l'intercession de
ce Miséricordieux Serviteur de Dieu. Nous ne redirons qu'un trait de sa bienfaisance. Un
homme nommé Salomon, natif de Touraine, aveugle depuis dix ans, reçut en songe l'avis
d'aller en Bourgogne à l'endroit où il trouverait un monastère en l'honneur de Saint Marcel. La
Voix du Ciel l'avertissait qu'aussitôt qu'il se serait prosterné devant le tombeau de Saint
Agricol qui était dans cette abbaye, il recouvrerait la vue par l'intercession de ce Grand Saint.
Cet infortuné se mit en chemin sous la protection d'un parent qui devait offrir un cierge au
tombeau. Salomon n'avait pas encore fait la moitié du chemin lorsque ses yeux commencèrent
à s'ouvrir. Il arriva à Saint-Marcel parfaitement guéri. Il resta trois jours entiers auprès du
mausolée de Saint Agricol dans de continuelles Actions de Grâces d'un si grand bienfait. Puis
on le vit retourner dans son pays sans avoir besoin de guide.
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Luc IX : 12-18
9.12 Comme le jour commençait à baisser, les douze s'approchèrent, et lui dirent: Renvoie la
foule, afin qu'elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et
pour trouver des vivres; car nous sommes ici dans un lieu désert. 9.13 Jésus leur dit:Donnezleur
vous-mêmes à manger. Mais ils répondirent: Nous n'avons que cinq pains et deux
poissons, à moins que nous n'allions nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce
peuple. 9.14 Or, il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples: Faites-les
asseoir par rangées de cinquante. 9.15 Ils firent ainsi, ils les firent tous asseoir. 9.16 Jésus prit les
cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit,
et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. 9.17 Tous mangèrent et furent
rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.
9.18 Un jour que Jésus priait à l'écart, ayant avec lui ses disciples, il leur posa cette
question: Qui dit-on que je suis?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire