mercredi 25 avril 2012
Vie de Sainte Photinie la Samaritaine, Martyre, et autres Vies de Saints.
20 mars – 2 avril 2012
Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Sixième Semaine du Grand Carême
Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
Cycle fixe : Commémorations
SAINTS VINGT VÉNÉRABLES PERES MARTYRS DU MONASTÈRE DE SAINT
SABAS LE SANCTIFIÉ PRÈS JERUSALEM, MASSACRÉS PAR LES SARRASINS* :
SAINTS JEAN, SERGE, PATRICK ET D'AUTRES (+796)
Ce glorieux monastère qui existe encore de nos jours, fut visité par Saint Sava de Serbie et eut
de nombreux dirigeants serbes. Il fut souvent attaqué, pillé et démoli par les brutaux Arabes.
Mais par la Divine Providence il fut restauré à chaque fois et est préservé à nos jours. Durant
le règne de Constantin et Irène, il fut attaqué et pillé par les Arabes. Les Moines ne voulurent
pas fuir mais se concertant avec leur Higoumène Thomas, ils dirent : "Nous avons fuit du
monde vers ce Désert pour l'Amour du Christ, il serait honteux que nous fuyions ce Désert par
peur des hommes. Si nous devions être massacrés ici, nous le serions à cause de notre Amour
pour le Christ pour Qui nous sommes venus vivre ici." Ayant ainsi décidé, ils attendirent étant
comme des agneaux devant les loups, les Arabes qui étaient armés, eux. Les Arabes tuèrent
certains Moines avec des flèches, les autres furent enfermés dans la caverne de Saint Sabas.
Ils allumèrent un feu à l'entrée de la caverne et tous furent suffoqués par la fumée. C'est ainsi
que nombre d'entre eux souffrirent le martyre pour l'Amour du Christ et furent transférés dans
le Royaume avec Celui qu'ils aimaient et pour l'Amour de Qui ils avaient péri. Ils souffrirent
honorablement juste avant la Fête de la Résurrection en 796 durant le règne de Constantin et
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Irène et celui du Patriarche Elie de Jérusalem. Une Juste Punition Divine s'abattit rapidement
sur les sauvages agresseurs. Rentrant à leur campement de tentes, ils commencèrent à se
quereller entre eux et s'entretuèrent. Ceci eu lieu en 796.
* Il faut les distinguer des quarante-quatre autres Saints Moines martyrisés par les Perses à Saint-Sabas, sous
l'empereur Héraclius qui sont commémorés le 16 mai. Saint Stéphane/Etienne le Sabaïte, neveu de Saint Jean
Damascène (commémoré le 28 octobre), fut témoin de ces événements et en a rédigé le récit que nous résumons
ici.
ou
En l'an 796 les Sarrasins affrontèrent en une guerre sanglante les tribus bédouines disséminées
en Palestine avec pour conséquence que les uns et les autres pillèrent sans pitié les villages et
les villes des Chrétiens. C'est ainsi qu'ils mirent à sac la ville d'Eleuthéropolis, la laissant vide
d'habitants et razzièrent Gaza, Ascalon et d'autres cités. Nombre d'habitants des campagnes
s'étaient réfugiés à Jérusalem dont on s'empressa de renforcer les fortifications et on parvint à
repousser l'assaut des barbares avec l'Aide de Dieu. Battant en retraite, ceux-ci tournèrent leur
rage contre les monastères de cette région et s'abattirent comme un nuage de sauterelles sur la
Laure de Saint-Chariton, pillèrent les villages alentours puis ils se dirigèrent vers la
prestigieuse Laure de Saint-Sabas qui résista cependant à leurs assauts.
Plusieurs mois passèrent sous la menace constante d'une incursion de ces loups du Désert et
nuit et jour, les Moines suppliaient Dieu de leur faire Miséricorde, s'exhortant mutuellement à
endurer toute épreuve, la mort même, sans quitter le lieu de leur renoncement conformément
aux engagements pris lors de leur profession monastique. Ils disaient : "Comment ceux qui
ont quitté une fois pour toute le monde pour suivre le Christ Qui a dit : Ne craignez pas celui
qui tue le corps (Mat. 10, 28), retourneraient-ils dans le monde par une crainte humaine?
Notre seul rempart c'est le Christ et notre cuirasse pour repousser les traits des ennemis, le
Saint Esprit avec le bouclier de la Foi et les Anges qui se tiennent invisiblement autour de
nous pour nous garder. Ce n'est pas par amour de la vie que nous sommes venus habiter ce
Désert implacable. Pour nous, vivre c'est le Christ et mourir est un gain (Phi l. 1, 2 1)."
Le diable rassembla alors une soixantaine de barbares que la crainte d'une expédition
byzantine avait dispersés dans le Désert et il les envoya à l'assaut de la laure. Quelques
Moines s'avancèrent au-devant de la troupe hurlante avec des paroles de paix, leur rappelant
l'hospitalité et l'assistance que le Monastère offrait sans distinction aux Chrétiens et aux
Sarrasins. Pour toute réponse les barbares exigèrent qu'on leur livrât l'or du Monastère.
Comme les Pères répondaient qu'ils ne possédaient pas même le nécessaire pour leur
nourriture et leur vêtement, les Sarrasins bandèrent leurs arcs et blessèrent de leurs flèches
environ trente Pères. Puis après avoir pillé ce qu'ils trouvaient à proximité, ils mirent le feu
aux cellules. Voyant alors une troupe s'avancer au loin, ils se retirèrent mais six jours après,
pendant la Vigile du dimanche, on annonça qu'ayant réuni d'autres bandes éparses, ils
s'avançaient, en grand nombre cette fois, vers la Laure. Ils s'abattirent avec fureur sur les
Moines, dépeçant les uns comme des animaux de boucherie, écrasant la tête des autres à
coups de pierres et poursuivant ceux qui avaient pris la fuite jusque dans le creux des rochers.
Comme ils approchaient d'une de ces cavernes où ils avaient deviné une présence humaine, un
des cinq Moines qui s'y étaient réfugiés sortit généreusement, en s'offrant à la cruauté des
barbares pour sauver ses frères.
Ils rassemblèrent ensuite le reste de la communauté sur le parvis de l'Eglise, exigeant toujours
qu'on leur livrât les trésors et qu'on leur désignât les supérieurs. Comme les Pères gardaient le
silence, ils les enfermèrent dans le souterrain que Saint Sabas utilisait jadis pour passer de sa
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cellule à l'Eglise et les enfumèrent. Dix-huit Moines périrent alors asphyxiés et on tira les
autres à l'extérieur pour les piétiner et les couvrir de coups avant de saccager l'Eglise et les
cellules. Les pillards se retirèrent finalement, en laissant derrière eux vingt victimes et de
nombreux blessés graves. Quelque temps plus tard, la Colère Divine décima par une épidémie
de peste tous les barbares coupables de cet attentat contre les Serviteurs de Dieu.
SAINT CUTHBERT DE HEXHAM ET DE LINDISFARNE (+687)
4 septembre (Translation) – 20 mars (Repos)
Né dans le Northumbria, Angleterre (ou en Irlande?) vers 634; endormi dans le Inner Farne le
20 mars 687; la fête de sa Translation à Durham est au 4 septembre. Saint Cuthbert est
probablement le plus de vénéré des Saints en Angleterre, surtout dans la partie septentrionale
du pays où il était un Missionnaire très actif.
De lignée inconnue, il fut élevé dans les Basses-Terres écossaises par une pauvre veuve
nommée Kenswith. Il était handicapé à cause d'un abcès au genou qu'une tentative de
guérison infructueuse avait rendu pire. Mais malgré cette incapacité il était bruyant et vivace
et si fort physiquement qu'après être devenu Moine, lors d'une visite au Monastère de
Coldingham, il a passé une nuit entière sur la rive, en prière, plongé dans la mer froide à louer
Dieu.
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Selon une des deux "vitae" que Saint Bède a écrite de lui quand Cuthbert avait environ quinze
ans, il eut la vision des Anges conduisant l'âme de Saint Aidan au Ciel. Plus tard, toujours
pendant sa jeunesse, il est devenu Moine sous Saint Eata à l'Abbaye de Melrose sur la River
Tweed. Saint Boisil, Prieur de Melrose, lui a enseigné l'Ecriture et donné un modèle de vie
fervente. Cuthbert est allé en 661 avec Eata à l'abbaye récemment fondée à Ripon comme
hôtelier. Il est retourné à Melrose qui n'était encore qu'un camp de base pour la mission, des
baraques en bois quand le Roi Alcfrid a remis Ripon à Saint Wilfrid . C'est de Melrose que
Cuthbert a entamé son action missionnaire à travers le Northumbria.
Cuthbert a assisté Boisil quand ce dernier a contracté la peste. Le livre des Ecritures dans
lequel il lut l'Evangile de Saint Jean au mourant était déposé sur l'autel à Durham, au
treizième siècle pour la fête de Saint Cuthbert. Ainsi, en 664, Cuthbert est devenu Prieur de
Melrose à la Naissance au Ciel de Boisil. Bientôt par la suite Cuthbert contracta à son tour la
maladie mortelle, de la même épidémie. Apprenant que les frères avaient prié toute la nuit
pour son rétablissement, il prit son bâton, s'habilla et repris ses devoirs mais il ne retrouvera
jamais entièrement sa santé par la suite.
En 664 lorsque Saint Colman refusa d'accepter la décision du Concile de Whitby quant à
l'introduction des coutumes liturgiques romaines et émigra vers l'Irlande avec ses Moines,
Saint Tuda a été consacré Evêque à sa place, pendant que Eata a été nommé Abbé et Cuthbert
Prieur de Lindisfarne, une petite île reliée à la côte à marée basse. De Lindisfarne Cuthbert a
étendu son travail vers le Sud vers les gens du Northumberland et à Durham.
Ensuite Cuthbert a été élu Abbé de Lindisfarne où son amour pour les rochers sauvages et la
mer ont grandit et où les oiseaux et les bêtes venaient à son appel. Alors durant huit années à
partir de 676, Cuthbert a suivi sa nature solitaire, se retirant dans la solitude de l'île isolée et
stérile de Farne où on dit qu'il a été nourri par les Anges. Il a construit là-bas un oratoire et
une cellule avec une seule petite fenêtre pour unique communication avec le monde extérieur.
Mais on le recherchait toujours et par deux fois le Roi de Northumberland l'a supplié
d'accepter l'élection comme Evêque de Hexham, ce à quoi il consentit finalement en 684, bien
qu'à contrecoeur et avec déchirure.
Presque immédiatement Cuthbert échangea son siège épiscopal avec celui d'Eatacaril préférait
Lindisfarne. Ainsi, le dimanche de Pâque 685, Cuthbert a été consacré Evêque de Lindisfarne
par Saint Théodore, l'Archevêque de Canterbury avec six Evêques en titre dans le York.
Cuthbert a été deux ans Evêque de Lindisfarne, maintenant son style de vie frugale et
"effectuant en premier ce qu'il enseignait aux autres." Il a administré son siège, soigné les
malades de cette peste qui décimait son diocèse, distribuant largement les aumônes et
accomplit tant de guérisons miraculeuses qu'il a été appelé de son vivant comme
"l'accomplisseur de prodiges de Grande-Bretagne."
A la Nativité en 686, en mauvaise santé et sachant que sa fin était proche, il démissionna de
son siège et fit à nouveau retraite dans la cellule de son ermitage sur l'Île de Farne. Trois mois
plus tard il s'y endormit, ayant reçu la Communion de l'Abbé Herefrith. Son corps a été
ramené à Lindisfarne et mis à reposer sur le côté droit de l'Autel le 20 mars qui est resté son
jour de fête. La nouvelle de sa Naissance au Ciel a été rapportée par des lanternes clignotantes
aux surveillants à Lindisfarne. Saint Bède rapporte :
"Comme la petite lueur clignotait par-dessus la sombre étendue de mer et le gardien se
pressait avec les nouvelles vers l'église, les frères de l'Ile Sainte chantaient les mots du
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Psalmiste : "Tu nous as envoyés et nous as dispersés à l'étranger. Tu as montré à ton peuple
des choses graves."
Il fut ensevelit à Lindisfarne où il est resté sans corruption durant plusieurs siècles maisà
cause des attaques des Vikings, son corps a commencé à errer avec les Moines déplacés, à peu
durant un siècle jusqu'à ce qu'il soit transféré à la cathédrale de Durham en 1104 par les
papistes. Jusqu'à sa profanation sous Henry VIII, son sanctuaire à Durham était un des lieux
de pèlerinage les plus fréquentés, vu que le pouvoir de guérison que Cuthbert a possédé
pendant sa vie habitait encore en lui. Les ossements découverts en 1827 en dessous du site du
sanctuaire médiéval sont probablement les siens.
On dit qu'il avait des dons surnaturels de guérison et de clairvoyance et les gens se sont
pressés pour le consulter, de sorte qu'il est devenu connu comme le faiseur de Miracles de
Grande-Bretagne. Il avait de grandes qualités comme prédicateur et a fait beaucoup de
voyages missionnaires. Bède écrit : "Cuthbert était un si bon orateur et avait sa face angélique
était lumineuse. Il avait aussi un tel amour pour proclamer la Bonne Nouvelle qu'aucun ne lui
aurait caché ses secrets intimes." Année après année, à cheval et à pied, il s'est aventuré dans
les territoires les plus éloignés entre Berwick et Galloway. Il a construit le premier oratoire à
Dull, Ecosse avec une grande Croix de pierre devant et une petite cellule pour lui. Ici un
monastère a grandit pour devenir un jour l'Université de Saint-Andrew.
Sa tâche n'était pas facile, habitant en un secteur de vaste solitude, de landes sauvages et de
marécages de joncs traversés seulement par des étendues de tourbières avec des groupes
largement dispersés de huttes et de taudis habité par une paysannerie sauvage et païenne,
pleine de craintes et de superstitions et hantée par la terreur des divinités païennes. Ses jours
étaient remplis de l'activité incessante pour tenter de garder l'esprit du Christianisme vivant et
ses nuits il les passait en veille avec Dieu.
Il parlait la langue des Celtes et connaissait leurs coutumes, ayant habité comme eux dans une
maison de paysan. Une fois quand une tempête de neige a conduit son bateau sur la côte de
Fife, il a crié à ses compagnon dans l'orage : "La neige ferme la route le long du rivage;
l'orage barre la route par la mer. Mais il y a toujours le chemin du Ciel qui nous reste ouvert."
Cuthbert était l'Apôtre des Lowlands, renommé pour sa vigueur et sa bonne humeur; il a
dépassé ses frères Moines en visitant les lieux les plus solitaires et la plupart des postes
avancés et dangereux, de bourgade en bourgade, de Berwick à Solway Firth pour apporter la
Bonne Nouvelle du Christ. Il entrait sans hésiter dans les maisons de ceux frappés par la
peste. Et il était le plus adorable des Saints. Sa patience et son humilité ont convaincu les
Moines de Lindisfarne, hésitants, à adopter la Règle de Saint Benoît de Nursie.
Il était un fin observateur, intéressé dans la manière de vivre des oiseaux et des bêtes. En fait,
les Îles de Farne qui ont servi d'ermitage aux Moines de Durham, sont maintenant un
sanctuaire d'oiseaux et de faune, placé de manière tout à fait appropriée sous la protection de
Cuthbert. Dans son propre temps il était célèbre comme un faiseur de Miracles au Nom de
Dieu. Un jour il a guéri le bébé mourant d'une femme avec un baiser. Les petits coquillages
marins qu'on ne trouve que sur son Île de Farne sont traditionnellement appelés les Perles de
Saint Cuthbert et les marins disent que c'est lui qui les a faits. Cette tradition est incorporée
dans le "Marmion" de Sir Walter Scott.
Les amples sources sur sa vie et son caractère montrent un homme d'un charme extraordinaire
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et d'une capacité pratique qui a attiré profondément les gens par la beauté de la Sainteté.
Son culte est rappelé par des lieux portant des noms tels que Kirkcudbright (Galloway),
Cotherstone (Yorkshire), Cubert (Cornouailles) et plus de cent trente-cinq dédicaces d'église
en Angleterre de même que dix-sept en Ecosse. Une chapelle dans la crypte de Fulda lui a été
dédiée à sa consécration.
Les traditions suivantes de Saint Cuthbert révèlent beaucoup à propos de leur auteur, Saint
Bède le Vénérable autant qu'elles le font de Saint Cuthbert. Bien qu'ils répètent en détail une
partie de ce qui est ci-dessus esquissé, ils montrent le soin de l'historien pour noter la source et
l'autorité et montre son oeil agile qui observe la nature en détail.
"Un jour qu'il voyageait en solitaire, à la troisième heure après le lever du soleil, il parvint par
hasard à un hameau situé à un jet de javelot de la piste et y est rentré. La femme de la maison
où il rentra était une pieuse mère de famille et il avait peur de se reposer là-bas et demanda
quelque provision pour le cheval qui le portait plutôt que pour lui car l'hiver était imminent.
"La femme le fit gentiment entrer et lui insista pour qu'il lui permette de lui préparer un repas
pour son propre bien mais l'Homme de Dieu refusa. "Je ne dois pas manger à présent," a-t-il
dit, "parce qu'aujourd'hui c'est jour de jeûne." C'était en effet le vendredi, jour où les fidèles
prolongent pour la plupart leur jeûne jusqu'à la troisième heure avant le coucher du soleil, par
vénération de la Passion du Seigneur.
"La femme, pleine de zèle hospitalier, insista. "Vois seulement," a-t-elle dit, "la route que tu
vas faire, tu n'y trouveras jamais une chaumière ou une maison isolée et en effet tu as une très
longue route devant toi et tu n'arriveras pas au bout avant le coucher du soleil. Donc, je te
redemande, prends quelque nourriture avant de partir ou tu devras garder ton jeûne le jour
entier et peut-être même jusqu'au lendemain." Mais bien qu'elle ait fortement insisté, le
dévouement à sa Foi lui fit passer outre la supplique et il poursuivit son jeûne tout le jour
jusqu'au soir.
"Mais comme le crépuscule tombait, il commença à voir qu'il ne pourrait pas venir à la fin du
voyage qu'il avait planifié pour ce jour et qu'il n'y avait pas d'habitation humaine proche où il
pourrait passer la nuit, soudain comme il avançait, il vit tout près un petit groupe de huttes de
bergers, construites hâtivement pour l'été et à présent ouvertes et désertes.
"Là il chercha abri, attacha son cheval au mur intérieur, rassembla un paquet de foin que le
vent avait déchiré des chaumes et le plaça devant lui comme du fourrage. Il avait commencé à
dire ses "Heures," quand soudain au milieu de ses chants des Psaumes il vit son cheval relever
sa tête et commencer à arracher le chaume du cabanon, le mettant à terre et au milieu du
chaume en chute tomba un tissu de linge de recouvrement. Curieux de savoir ce que ce
pouvait être, il termina sa prière, monta et trouva emballé dans le tissu de linge un morceau de
pain encore chaud et de la viande, assez pour le repas d'un homme.
"Et chantant ses remerciements à la Grâce du Ciel, "je rends Grâces à Dieu," dit-il, "Qui m'a
permis de faire une fête pour moi qui jeûnais par amour de Sa Passion et pour mon
camarade." Il divisa le morceau de pain qu'il avait trouvé et donna la moitié au cheval et il
mangea le restant et de ce jour devint le plus disposé au jeûne parce qu'il avait compris que le
repas lui avait été préparé dans la solitude par la Providence qui a nourrit le Vieux Solitaire
Elie par les oiseaux quand il n'y avait pas d'homme auprès de lui pour le servir; Celui dont les
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yeux sont posés sur ceux qui Le craignent et espèrent en Sa Miséricorde qu'Il saisira leurs
âmes de la mort et les chérira dans leur faim.
"Et cette histoire que j'avais d'un frère de notre monastère qui est à l'embouchure de la Wear
river, un Prêtre appelé Ingwald qui a la Grâce en son grand âge de plutôt contempler les
choses éternelles avec un coeur pur que les choses temporelles avec les yeux de la terre et il a
dit qu'il l'avait appris de Cuthbert lui-même, du temps où il était Evêque.
"Et une deuxième histoire rapportée par Bède :
"La plupart du temps, son habitude était d'errer dans ces endroits et prêcher dans ces hameaux
éloignés, perchés sur les flancs de rudes montagnes escarpées où les autres hommes auraient
redouté d'aller et qui dans leur pauvreté et leur ignorance grossière n'accueillaient pas les
lettrés. Souvent pour une semaine entière, parfois deux ou trois et même pour un mois
complet il ne retournait pas à la maison mais demeurait dans les montagnes et appelait ces
gens simples aux Choses Célestes par ses paroles et sa manière d'être…"
[de plus il se laissait facilement prier et est venu loger à l'Abbaye de Coldingham sur une
falaise au-dessus de la mer.]
"Comme à son habitude, la nuit pendant que les autres hommes prenaient leur repos, il sortait
prier et après les longues veilles prolongées tard dans la nuit, il rentrait à la maison quand
arrivait l'heure de la prière commune nocturne. Une nuit, un frère de ce même monastère le vit
sortant silencieusement et furtivement suivi sa piste pour voir où il allait ou ce qu'il ferait.
"Et ainsi il est sorti du monastère et son espion le suivant, il est descendu à la mer, au-dessus
de laquelle le monastère avait été construit et avançant péniblement dans les profondeurs
jusqu'à ce que les vagues frappent contre son cou et ses bras et il chanta sa Vigile dans
l'obscurité avec un chant ressemblant à celui de la mer. Comme le crépuscule de l'aube
commençait à se dessiner, il s'avança péniblement jusqu'à la plage et s'agenouillant là-bas,
recommença à prier et comme il priait, du fond de la mer sont montées deux bêtes à quatre
pattes que les gens appellent habituellement des loutres.
"Celles-ci, prosternées devant lui sur le sable, ont commencé à lui réchauffer ses pieds avec
leurs halètements et essayant de les sécher avec leur fourrure et après avoir terminé leurs bons
offices et avoir reçu sa bénédiction, elles sont retournées dans leurs eaux natales. Il est rentré
à la maison et a chanté les hymnes de l'Office avec les frères à l'heure fixée. Mais le frère qui
l'avait espionné du haut des falaises a été saisi d'une telle panique qu'il arrivait à rentrer à la
maison qu'en chancelant et est venu de bon matin vers lui et est tombé à ses pieds, mendiant
son pardon, déchiré par sa sotte tentative alors qu'il ne se doutait pas que son comportement
nocturne avait été découvert.
"Ce à quoi Cuthbert dit : "Qu'est-ce qui t'afflige, mon frère? Qu'as-tu fait? As-tu été dehors
pour essayer de découvrir ce que je faisais pendant mes nuits? Je te pardonne, à une
condition : que tu promettes de ne révéler à aucun homme ce que tu as vu jusqu'à ma mort."
Et la promesse donnée, il bénit le frère et l'absout tant de la faute que du remord que sa folle
hardiesse lui avait donné : le frère a gardé le silence sur cet épisode de valeur qu'il avait vu
jusqu'après la Naissance au Ciel du Saint quand il s'est mis en peine pour le raconter à
beaucoup."
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Bède relate une autre histoire :
"Après de nombreuses années à l'Abbaye de Lindisfarne, Cuthbert était parti pour devenir
Ermite sur une île appelée Farne qui contrairement à Lindisfarne, "qui deux fois par jour par
les mouvements montant de la marée de l'océan devient une île et deux fois par jour, sa rive
est découverte encore par la marée descendante, elle est rattachée à la terre voisine. Aucun
homme avant le Serviteur de Dieu, Cuthbert, n'avait pu faire sa demeure ici seul à cause des
fantômes de démons qui le hantaient mais la venue du soldat du Christ, armé du Casque du
Salut, la Protection de la Foi et l'épée de l'Esprit qui est Parole de Dieu, les flèches ardentes du
méchant sont tombées éteintes et l'Ennemi dégoûtant lui-même avec toute sa bande, fut mis
en déroute.
"Cuthbert s'est construit une cellule sur l'île en enlevant le vieux rocher d'une caverne. Il a
construit un mur de galets et de gazon rugueux. Une partie des galets étaient si grands qu'on
"penserait qu'il faudrait au moins quatre hommes pour les soulever et pourtant il les a portés
là avec l'aide angélique et les a fixés dans le mur. Il avait deux maisons dans sa clôture, l'une
comme oratoire, l'autre comme demeure. Au port de l'île il y avait une plus grande maison
dans laquelle les frères qui venaient le visiter pouvait être reçus et prendre du repos.
"Au début il a accepté du pain de Lindisfarne, "mais un peu plus tard il a trouvé qu'il serait
plus approprié de vivre du travail de ses mains, d'après l'exemple des Pères. Donc il leur a
demandé d'amener outils pour creuser le sol et du blé pour semer mais le grain qu'il avait
semé au printemps ne montrait pas de signe d'une récolte même au milieu de l'été. Alors
quand les frères sont venus le visiter comme d'habitude, l'Homme de Dieu leur a dit, "ce peut
être la nature du sol ou bien que Dieu ne veuille pas qu'il pousse ici du blé pour moi : amenezmoi,
je vous prie, de l'orge et peut-être je pourrai en tirer quelque moisson. Mais si Dieu ne
lui donne pas la croissance, ce serait meilleur pour moi de rentrer à la communauté qu'être ici
soutenu par les travaux des autres hommes."
"Ils ont amené l'orge et il l'a semé, longtemps après le temps des semailles, passé tout espoir
germination et là est apparu bientôt une récolte abondante. Quand il a commencé à mûrir, sont
venus alors les oiseaux, c'était à qui d'entre eux en dévorerait le plus. Et ainsi le Bon Serviteur
de Dieu comme il le répètera souvent par la suite avec son égard pétillant et joyeux, il
racontera à ses auditoires une partie des choses qu'il avait gagnées par la Foi et ainsi fortifiant
la Foi de ses auditeurs .
"Et pourquoi," dit-il, "touchez-vous à une récolte que vous n'avez pas semée? Serait-ce que
vous auriez plus de besoins que moi? Si vous avez la Permission de Dieu, faites ce qu'Il vous
permet mais sinon, éloignez-vous en et ne faites plus de dommages à ce qui ne vous
appartient pas." Il a parlé et au premier mot d'ordre, les oiseaux comme un seul corps ont
quitté et il advint que plus jamais ils ne revinrent piller ses moissons.
"Et ici pourrait être rapporté un Miracle accompli par le Bénit Cuthbert à la manière du Père
susdit, Benoît, par lequel l'obéissance et l'humilité des oiseaux a rendu honteux l'entêtement et
l'arrogance des hommes. Sur cette île, longtemps auparavant, un couple de corbeaux avait
établi sa demeure: Et un jour à leur période de nidification, l'Homme de Dieu les a espionnés,
déchirant avec leurs becs les chaumes sur l'hospice des frères dont j'ai parlé, en enlevant des
morceaux dans leurs becs pour construire leur nid.
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"Il les repoussa doucement avec sa main et les pria de cesser de causer des dommages aux
frères. Et quand ils ont raillé à son ordre, "au Nom de Jésus-Christ," il a dit, "disparaissez
aussi vite que vous le pouvez et n'osez plus revenir dans cet endroit que vous avez abîmé." Et
à peine avait-il parlé qu'ils s'étaient envolés tristement au loin.
"Mais vers la fin du troisième jour, un des deux est revenu et trouvant le Serviteur du Christ
occupé à creuser, s'est approché avec ses ailes pendant lamentablement et sa tête entre ses
pattes et avec des croassements bas et humbles, il supplia le pardon avec les signes tels qu'il
pouvait: lequel le bon père comprenant bien, lui donna la permission pour revenir.
"Quant à l'autre, la permission obtenue, il est parti tout droit prévenir l'autre et sans tarder, ils
sont tout deux revenus et apportant avec eux un beau présent, rien de moins qu'un gros
morceau de saindoux de cochon tel que celui avec lequel on graisse des essieux. Longtemps
encore par la suite, l'Homme de Dieu le montrera aux frères venus le voir et leur offrira de
graisser leurs souliers et il les exhortera sur combien les hommes doivent être obéissants et
humbles quand le plus fier des oiseaux pour expier l'insulte qu'il a faite à un homme, se
présente avec des prières et des lamentations. Et ces oiseaux comme un exemple de vie
réformée pour les hommes, sont demeurés pour de nombreuses années par la suite sur cette
même île et y ont construit leur nid mais n'ont plus jamais ennuyé quiconque" (Bède).
Dans l'iconographie, Saint Cuthbert est habillé des vêtements épiscopaux, portant la tête
couronnée de Saint Oswald (le Sceau de Lindisfarne). De temps en temps il peut être montré :
1. avec des piliers de lumière au-dessus de lui;
2. avec des cygnes tendant vers lui;
3. comme un Ermite avec un bâton en forme de "tau," étant nourri par un aigle;
4. réprimandant des corbeaux;
5. reconstruisant une hutte et chassant des diables;
6. priant au bord de la mer;
7. avec un Moine bénédictin embrassant ses pieds;
8. quand son corps incorrompu a été retrouvé avec un calice sur son sein;
9. soigné par des loutres de mer, ce qui signifie soit sa vie au milieu des eaux, soit une
allusion à une tradition; il est dit qu'une nuit comme il reposait sur le froid rivage, épuisé par
ses pénitences, deux loutres ont ranimé ses membres engourdis en les léchant.
Le sanctuaire de Saint Cuthbert est à Durham mais il est aussi vénéré à Ripon et Melrose. Sa
fête est toujours célébrée à Meath, Saint Andrews et les diocèses du Nord de l'Angleterre. Il
est le Protecteur des bergers et des marins et invoqué contre la peste. Sa protection pour les
marins vient de son apparition au milieu de violents orages, portant sa mitre, aussi
tardivement qu'au douzième siècle. Il est dit d'avoir parfois utilisé sa crosse comme un aviron
et en d'autres temps comme une barre pour sauver des marins qui luttaient dans un naufrage.
Il est dit être apparu aussi au Roi Alfred, au conquérant Canut le Danois, à Guillaume le
Conquérant et à d'autres en des moments critiques. Ainsi jusqu'à l'époque d'Henry VIII, les
soldats marchaient sous un étendard sacré contenant le corporal que Saint Cuthbert avait
utilisé pour la Liturgie.
Vie et Miracles de Saint Cuthbert, par Saint Bède le Vénérable :
http://www.fordham.edu/halsall/basis/bede-cuthbert.html
Préface de l'Ancien Office dédié à Saint Cuthbert :
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Il est juste et bon, droit et profitable à notre Salut que nous Te rendions Grâces toujours et en
tous lieux, Ô Saint Seigneur, Père Tout Puissant, Dieu Eternel, en ce jour du Départ vers le
Christ du Très Saint Prêtre Cuthbert qui le premier de tous devint un exemple pour les Saints
dans sa vie quotidienne, une vie de modération et d'une chaste conduite et ensuite suivit la
voie contemplative dans la nature sauvage pour de nombreuses années, nourri seulement par
l'amour du Dieu de la vie immortelle et fut ensuite choisi au rang de l'épiscopat, n'y étant pas
invité par sa propre volonté mais par la Providence de Dieu et le conseil des Eglises.
Parce qu'il a toujours combattu vaillamment et puissamment contre la chair et le sang et les
dirigeants de ce royaume, saisissant la victoire avec le Casque de l'Espérance du Salut, le
Bouclier de la Vertu et l'Armure de la Foi et le Glaive de la Parole de Dieu et étant protégé
sur sa droite et sur sa gauche, le Soldat de Dieu surmonta les formations de combat des
ennemis et le Seigneur accomplit beaucoup de Miracles par lui et il prédit sa mort longtemps
avant.
Parce qu'il recommanda le gouvernement des peuples au Roi et à l'Evêque et partit pour le
Saint Désert et rendit son esprit à Dieu le Père Tout Puissant accompagné de la Céleste et
Sainte multitude de l'Evangile.
C'est pourquoi, Ô Seigneur, nous T'implorons que, par l'intercession du Saint Evêque
Cuthbert, nous puissions être trouvés dignes d'atteindre le port de la joie et les Demeures
Célestes de Celui devant que Qui se tiennent là-bas des choeurs innombrables d'Anges et
d'Archanges et qui disent : Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu Sabaoth etc.
(du Missel complet du Old Sarum Rite)
"Saint Cuthbert de Lindisfarne, le Saint Séraphim de Sarov anglais;" en anglais :
http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/stcuth.htm
ou
Saint Cuthbert de Lindisfarne, connu comme le Thaumaturge de Grande-Bretagne, fut Ermite
et Evêque au septième siècle et Saint Séraphim de Sarov, prêcheur de l'acquisition du Saint
Esprit, un Hiéromoine russe du dix-neuvième siècle. Il pourra sembler extraordinaire à ceux
qui sont hors de l'Eglise orthodoxe de comparer deux personnages pareils, de nation
différente et ayant vécu à douze siècles d'intervalle.
Tant Saint Cuthbert et Saint Séraphim ont demeuré et oeuvré dans le même esprit monastique
qui a ses racines dans les Evangiles, les Saints Apôtres et les Pères du Désert guidés par Saint
Antoine le Grand. Dès les troisième, quatrième et cinquième siècles, l'influence de ces Pères
se répandit vers les quatre points cardinaux. Vers le Sud, leur style de vie se répandit le long
du Nil vers l'Ethiopie et le Soudan. Vers l'Est et le Nord, leurs enseignements ascétiques et
pratiques se répandirent vers la Palestine dans ce qui est à présent la Turquie et la Grèce,
l'Arménie, la Géorgie, l'Iraq et l'Iran, par la suite dans les Balkans et la Russie et pour finir,
par-delà la Volga en Sibérie, Japon, Chine et Alaska. Vers l'Ouest et le Nord, cela se répandit
en Afrique du Nord, Italie et Gaules, vers l'Irlande et le restant des Îles Britanniques puis
l'Islande et toute l'Europe Occidentale.
Dès lors la comparaison entre cette Sainteté russe et anglaise ne devrait pas sembler étrange :
Saint Séraphim et Saint Cuthbert, tous deux parmi les plus grands Saints de leurs nations
respectives, partageaient le même esprit, celui des Pères du Désert. Si l'Angleterre était restée
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orthodoxe, de nous jours, nous connaîtrions mieux la vie de Saint Cuthbert que celle de Saint
Séraphim. Et nous ne serions pas à écrire sur Saint Cuthbert le Saint Séraphim anglais
maisplutôt sur Saint Séraphim le Saint Cuthbert russe.
Qui donc était Saint Cuthbert?
Il est né vers 634 dans le Nord de l'Angleterre dans la région de l'actuelle frontière écossaise.
De noble naissance angle, à l'âge de huit ans il fut remis à une nourrice, Kenswith, veuve et
Moniale. A dix-huit ans, il devint novice au Monastère de Melrose (à présent dans le sud de
l'Ecosse). Avec d'autres Moines, il suivit son Abbé et partit pour Rippon dans le Yorkshire
pour fonder un nouveau monastère. Par la suite, il revint à Melrose et de là à Lindisfarne, une
île au large de la côte Nord-Est de l'Angleterre. Il devait y vivre comme Ermite, sur des petits
îlots proches, appelés Saint Cuthbert's Isle et Inner Farne. Les visiteurs répandirent au loin sa
réputation de Sainteté et à York, le dimanche de Pâque 685, contre sa volonté, il fut sacré
Evêque par le Grec Saint Théodore, Archevêque de Canterbury et six autres Evêques. Deux
ans plus tard, il s'endormait âgé de cinquante-trois ans, le 20 mars 687. Ceci est l'histoire
extérieure de Saint Cuthbert maisqu'en est-il de sa vie intérieure?
Dès le départ, la vie de Cuthbert est imprégnée par son contact avec les autres réalités, l'autre
monde. Réprimandé à huit ans pour ses jeux et farces enfantins, 'inconvenants pour un Saint
Evêque', dès lors il devint sérieux et 'l'Esprit lui parla dans les profondeurs de son coeur'. Il fut
gratifié de visions. Une fois, il fut guérit d'une claudication par un Ange. Une autre fois alors
qu'il était encore jeune berger sur le Mont Lammermuir Hills et pas encore Moine, il vit des
Anges emmener au Ciel l'âme du grand Saint Aidan. Et comme Moine, Cuthbert aura des
visions et des visiteurs de l'autre monde. Comme hôtelier au Monastère de Ripon, il reçut un
Ange. Ce Miracle ne le rendit pas fier maishumble et accrut son zèle. Dès lors, les Anges lui
apparurent régulièrement et conversèrent avec lui. La vertu et la Grâce grandirent en lui et à
trente ans, il devint Prieur ou assistant-Abbé, à Lindisfarne. Après nombre d'années,
accomplies dans l'obéissance de la vie monastique et la renonciation à sa volonté propre, il
reçut la bénédiction pour vivre comme Ermite sur Inner Farne. Là aussi il eut les contacts
avec l'autre monde mais pas celui des Anges, plutôt celui des Anges déchus, les démons qui
hantaient cette petite île. Souvent ils tentèrent de le faire chuter d'un rocher dans l'océan ou
jetèrent des pierres ou cherchèrent à le tenter ou le décourager. Une fois que ces diables eurent
été chassés de l'île, les Anges vinrent et aidèrent l'Ermite à bâtir une cellule et une chapelle.
Une autre fois, vers la fin de sa vie, Cuthbert vit les Anges emmener l'âme d'un dévot
serviteur monastique vers le Ciel.
Ces visions du monde réel, le monde de l'esprit qui vit en parallèle avec ce monde d'illusion,
furent accordés à Cuthbert en raison de son humilité et piété, exprimées en son ascétisme.
Sans la prière et le jeûne et son esprit d'humilité, rien ne lui aurait été accordé. Dès lors
pendant que les autres dormaient, au Monastère de Coldingham on le vit une fois se tenir
toute la nuit plongé dans l'eau froide de la Mer du Nord jusqu'à la poitrine, chantant de
manière priante le Psautier, rentrant au monastère tôt le matin pour le premier Office de la
journée. Il vécut la vie des Pères de l'Eglise des Débuts comme Saint Grégoire le Grand,
Apôtre des Anglais, avait recommandé à Saint Augustin. La première Vie de Cuthbert,
rédigée peu d'années après son repos, rapporte : il était magnifiquement indulgent et son
courage à supporter les épreuves de corps et d'esprit était sans égal. Son zèle pour la prière
était tel qu'il lui arrivait parfois de passer trois ou quatre nuits de veille sans jamais dormir
dans son lit. Qu'il soit seul à prier dans un coin caché ou récitant les Psaumes, il pratiquait
toujours le travail manuel pour lutter contre la lourdeur du sommeil.'.
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Il passait le Grand Carême et le Carême de la Nativité, tous deux de quarante jours, en prière,
jeûne strict et larmes. Son esprit modeste est résumé par son attitude face à la prédiction que
lui avait faite le Saint Abbé Boisil de Melrose, concernant le fait qu'il deviendrait un jour
Evêque. Cuthbert répondit : 'Si je pouvais vivre dans une minuscule demeure sur un rocher
sur l'océan, balayé par la houle, coupé de la vue et de la connaissance de tous les hommes, je
ne serais pour autant pas encore libre des soins de ce monde qui passe ni de la crainte que
l'amour de l'argent pourrait cependant arriver à me faire chuter. C'est la vie que Cuthbert
mènera lorsqu'il emménagera sur Inner Farne, sept miles en mer au large de Lindisfarne. Là,
ayant bâtit une cellule et une chapelle, il l'entoura d'un mur haut et circulaire, fait de pierres
brutes et de tourbe afin que tout ce qu'il puisse voir soit le Ciel, c'est-à-dire la seule chose qui
était nécessaire à son esprit.
La Grâce que Cuthbert acquit par son ascétisme fut révélée par son activité pastorale. En
termes théologiques, son Amour de Dieu fut suivit par l'amour de son prochain. Comme
prieur à Melrose, Cuthbert ne conseilla pas uniquement les Moines à l'intérieur du monastère
mais aussi les gens vivant à l'entour. Souvent il visitait ces villages avoisinants, généralement
à pied, prêchant. Les gens se rassemblaient autour de lui pour écouter ce Moine pareil à un
Ange, lui confessant tout péché, n'osant rien lui cacher puisque de toute manière il savait ce
qui se trouvait en leurs coeurs. Il était tout peiné du péché et il ne pouvait pas servir sans
larmes. Pendant que les pénitents exprimaient leurs péchés, il fondait en larmes de
compassion à leur souffrance et faiblesse. En vrai père spirituel, il prenait sur lui leur
pénitence. Dans son oeuvre d'amour, il partait en recherche jusque dans les endroits les plus
sauvages dans les collines et vivait jusqu'à un mois parmi les gens rustres, montrant un
exemple de piété et prêchant parmi eux. A Lindisfarne, il fera la même chose, prenant le rôle
d'Ancien. Par son attitude, il inspira tout le monde à vivre comme un Chrétien le devrait. Déjà
Ermite, le peuple vint à lui, pas seulement de Lindisfarne mais de toute la Grande-Bretagne,
ayant entendu de ses Miracles. Ils se confessaient à lui, parlant de leurs tentations, cherchant
la consolation. Il est écrit que nul ne repartait non-consolé. Il réchauffait les coeurs des
faibles, donnait espoir aux anxieux, parlait de joie Céleste aux désespérés. Il expliquait les
ruses et oeuvres du démon aux tentés, expliquait que ce monde est transitoire, tout passe et
que l'âme manquant d'Amour pour Dieu ou l'homme était toujours une proie facile pour le
démon.
Et lorsqu'il fut fait Evêque, il suivit les enseignements et les pratiques des Saints Apôtres,
priant pour son troupeau spirituel, lui donnant en premier son propre exemple. Il donna du
réconfort à tous et amena les pécheurs à la repentance. Il maintint la rigueur du monastère au
milieu des tentations de la gloire mondaine : "Il nourrit l'affamé, habilla le nécessiteux et eut
toutes les marques du Parfait Evêque." Comme résultat de son humble Ascèse, Cuthbert
acquit nombre de dons du Créateur. D'abord, voyant son obéissance au Créateur, le Créateur
rendit la Création obéissante à Cuthbert : en ce Saint fut restaurée l'obéissance de la Création
à Adam, Création qui originellement lui avait obéie du fait de l'humilité sans péché d'Adam :
"Bienheureux sont les doux car ils hériteront la terre." Ce don transparu dans la puissance de
Cuthbert sur les quatre éléments, terre, air, feu, eau et sur le monde animal. Une fois il arrêta
un incendie en priant pour un changement dans la direction du vent; en deux occasions il
calma des tempêtes en mer et une autre fois la mer lui obéit, lui amenant le bois dont il avait
besoin. Nombre de fois les oiseaux et les animaux lui obéirent. Une fois, jeûnant un vendredi
jusque tard l'après-midi comme il en avait l'habitude, un cheval lui trouvait une demi-miche
de pain dans la chaume d'un toit de maison. Il donna la moitié au cheval et prit l'autre pour lui.
Une autre fois après avoir prié toute la nuit durant dans la mer, deux loutres de mer vinrent
pour réchauffer ses pieds et les sécher avec leur fourrure; elles reçurent sa bénédiction. Une
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autre fois encore après le jeûne, un grand poisson lui fut apporté par un aigle. Le poisson fut
coupé en deux, moitié pour l'aigle, moitié pour une famille et lui. "Apprenez à avoir
constamment Foi et Espoir dans le Seigneur. Celui qui sert Dieu ne mourra jamais de faim,"
disait Cuthbert. Une autre fois alors qu'il venait d'ordonner de partir à des oiseaux venant de
manger de l'orge qu'il avait semé, ils lui obéirent aussitôt. Il fit des reproches à des corbeaux
et par la suite, ils lui apportèrent du lard comme signe de repentance. "Quel soin l'homme ne
devrait-il pas avoir pour apprendre l'obéissance et l'humilité," disait-il, "lorsque même les
oiseaux se hâtent de laver leurs fautes.".
Un second don fait à la douce humilité de Cuthbert fut le don de prophétie et son don de
double-vue, connaissance à distance de ce qui se passait ailleurs au même moment. Il était si
proche de l'Eternel qu'il franchissait temps et espace. Un jour, naviguant vers l'Ecosse, lui et
d'autres Moines furent menacés par une tempête et n'avaient plus rien à manger. Cuthbert
resta confiant, prévoyant que Dieu pourvoirait. En effet ils trouvèrent quatre morceaux de
dauphin à manger comme si cela avait été préparé pour eux. Une autre fois, il chassa à
distance des démons hors de l'épouse d'un juge. Fort avec l'esprit de prophétie, il prédit à
l'Abbesse Elfleda que son frère le Roi Ecgfrith s'endormirait et que le prochain Roi serait
Aldfrith et que lui-même deviendrait Evêque mais seulement pour deux ans. Par la suite, il
verra en esprit le Repos du Roi Ecgfrith. A son ami spirituel, l'Ermite Herbert de
Derwentwater, il prédit sa propre Naissance au Ciel, disant que leurs âmes quitteraient leurs
corps en même temps et "qu'ils s'en iraient ensemble et contempleraient la Gloire de la
Miséricorde de Dieu au Ciel."
Une autre preuve de la Grâce gagnée par Cuthbert se trouve dans ses Miracles qui en ont
guérit quantité de maladies et afflictions, y compris ceux infectés par les démons. Comme
Ermite, il trouva de l'eau sur une roche nue, il guérit l'Abbesse Elfleda avec sa ceinture, il
guérit avec de l'eau bénite avec de l'Huile Sainte avec du pain bénit. Par prière il guérit un
jeune homme qui lui avait été amené mourrant et un garçon mourrant de la peste. Sa
puissance sur les démons n'était pas de moindre importance. Un jour il arrêta un feu fantôme
que les démons utilisaient pour effrayer les timorés, il bannit les démons d'Inner Farne et les
combattit encore avant son départ Céleste lorsqu'ils le tentèrent durant cinq jours qu'il gisait
malade. Une fois il changea de l'eau en vin. Et même sur son lit de mort, il guérit un servant
monastique. Et ce n'était que le début de ses guérisons et Miracles qui continuèrent après sa
dormition jusqu'à nos jours. De même que Saint Séraphim né à Kursk sauva la Russie par ses
intercessions lors de la célèbre bataille des chars à Kursk en 1943, ainsi en 1942 Saint
Cuthbert dont les Précieuses Reliques reposent dans la cathédrale de Durham, sauva cette
ville des bombes de l'aviation militaire allemande en répandant sur la ville un épais brouillard
la nuit du raid.
Cette Grâce que Saint Cuthbert avait gagnée ne quitta pas son corps avec son âme. Après son
Repos, tout ce qui lui avait appartenu fut touché par la Grâce que ce soient ses chaussures
ayant guérit un paralytique, un vêtement de cuir ayant guérit le Saint Ermite Felgild, voire
même le sol où avait été déposées les Précieuses Reliques du Saint de Dieu. Onze ans après
son Repos en 698 lorsque les Moines de Lindisfarne furent invités à ouvrir le cercueil de Saint
Cuthbert, ils trouvèrent ses restes incorrompus, le corps semblait vivant; les vêtements du
Saint eux-même semblaient neufs. Les Moines reçurent pour instruction de l'Evêque Edbert
d'habiller de nouveaux vêtements les Saintes Reliques à la place de ceux qui s'y trouvaient
disant : "Voyez comment est honoré la forme d'un corps terrestre, prémisse de plus grandes
gloires à venir! Tu as, Seigneur, fais rejaillir Ta Puissance hors des chères et Saintes Reliques
de Cuthbert, remplissant l'Eglise avec le véritable air du Paradis."
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Ayant ainsi relaté quelques aspects de la vie de Saint Cuthbert, le lecteur pourrait bien se
demander comment tout cela fut possible. Pourquoi de tels dons extraordinaires accordés à
Cuthbert? La réponse, nous la trouvons dans la Vie du Saint écrite peu après son Repos.
Parlant de la guérison à distance de la femme du juge, possédée d'un démon, il est écrit que
Cuthbert était "remplit de l'Esprit Saint" et c'est pourquoi, percevant la prière de Cuthbert, le
démon fut forcé de quitter la femme, étant incapable de soutenir l'approche du Saint. De
même dans toutes les difficultés que Cuthbert rencontra pendant la vie cénobitique avec les
autres Moines, il est écrit qu' "il était clair à tous que c'était l'Esprit Saint en lui qui lui donnait
la force pour sourire face aux attaques subies." Comme Saint Séraphim, Saint Cuthbert aussi
avait acquis le Saint Esprit, le même Saint-Esprit, porté par l'Eglise de Dieu qui demeure dans
tous les fidèles de toutes les époques, cultures et pays mais confessant la vraie Foi dans l'unité
de cette Foi, c'est-à-dire la Foi orthodoxe.
"Trouve la Paix et des milliers autour de toi se convertiront," disait Saint Séraphim de Sarov.
"Sauvez-vous et des milliers autour seront sauvés," disait aussi Saint Séraphim de Sarov. Il
n'est pas difficile d'entendre Saint Cuthbert dire la même chose. En Angleterre et Ecosse
quelque quatre-vingt-trois églises furent dédiées à Saint Cuthbert, en faisant le Saint local le
plus populaire. Et après Saint Cuthbert, Lindisfarne sera appelée Île Sainte, devenant l'Athos
d'Angleterre. Ses Saints Abbés se succèderont l'un après l'autre : Saint Aidan, Saint Finan,
Saint Colman, Saint Eata, Saint Cuthbert, Saint Edbert, Saint Edfrith, Saint Ethilwald. C'est
ici qu'en l'honneur de Saint Cuthbert, Saint Edfrith rédigera les Evangiles de Lindisfarne que
le Saint Ermite Billfrith enluminera, magnifique trésor de la Chrétienté avec le portrait des
quatre Evangélistes, leurs noms écrits en grec en lettres latines.* Quand en 1104 les
Précieuses Reliques de Saint Cuthbert furent translatées par les papistes, on retrouva une
copie du septième siècle de l'Evangile de Saint Jean, sur un couvercle intérieur du cercueil - il
a pu avoir été celui de Saint Cuthbert. Lorsqu'en 1827, les Précieuses Reliques de Saint
Cuthbert furent à nouveau examinées, les papistes découvrirent que le couvercle du cercueil
dépeignait le Christ avec les quatre Evangélistes. Les côtés du cercueil étaient ornés des
Douze Saints Apôtres, cinq Archanges et la Sainte Mère de Dieu. A l'intérieur se trouvaient
les Saintes Reliques avec une table d'Autel en bois, un peigne en os, des soies de
Constantinople et de Perse, une étole brodée dans le style romain oriental par de dévotes
dames anglaises au dixième siècle et la propre Croix pectorale de Saint Cuthbert avec en son
centre une coquille de l'Océan Indien.
* L'Evêque Edfrith oeuvra près de deux ans sur ces Evangiles, Icônes de la Parole de Dieu. Bien que le Saint
utilisât de simples matériaux comme de la suie, de la colle et de l'eau pour faire de l'encre et du blanc d'oeuf
pour faire tenir, il fit usage de quarante-cinq couleurs différentes pour enluminer le manuscrit. Ces couleurs
venaient du jaune d'oeuf, d'animaux, insectes, baies, fruits, fleurs, plomb rouge et blanc, verdigris, indigo
(réalisé avec une plante orientale) et des lapis-lazuli bleus - qu'on ne peut obtenir que de l'Himalaya. Comment
au début du huitième siècle, cette pierre précieuse himalayenne était parvenue sur les rivages de Northumbrie
est une de ces histoires non-résolues mais fabuleuses de la Chrétienté orthodoxe de ces îles.
Plus de détails, voir le livre "The Lighted Way," sur la page 'The English Orthodox Trust'.
http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/trust.htm#lway
La vie monastique ne sera jamais restaurée à Lindisfarne après le massacre par les Vikings en
794. Et aujourd'hui, l'île Sainte avec l'île Saint Cuthbert's Isle et Inner Farne, à présent
sanctuaire ornithologique avec leurs cormorans et leurs falaises, leurs phoques et fous de
Bassan, mers déchaînées et canards Eider que l'on appelle encore de nos jours canards de
Saint Cuthbert, sont les seuls restes visibles de ce lieu où autrefois Saint Cuthbert pria et
jeûna, guérit et prêcha, conseilla et consola, chassa les hordes de démons, faisant pénitence
pour l'humanité jusqu'à ce que "renforcé par le Corps et le Sang du Seigneur et préparé pour la
mort dans ce monde qu'il savait toute proche, il leva ses yeux au Ciel, éleva ses bras vers le
haut et avec son esprit en extase, loua le Seigneur, envoyant son esprit vers les délices du
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Paradis."
SAINT PRETRE-ERMITE HERBERT DE DERWENT WATER, ANGLETERRE (+687)
Endormi le 20 mars 687, Saint Herbert était un élève, Prêtre et grand ami de Saint Cuthbert. Il
habitait seul sur l'île du lac de Derwentwater appelée plus tard Saint-Herbert. Chaque année
Herbert visitait Saint Cuthbert à Lindisfarne. En 686, l'année avant le Départ Céleste de Saint
Cuthbert, ce dernier était en mission à Carlisle et Herbert le rencontra à cet endroit-là.
C'est au cours de cette visite que Saint Cuthbert dit à Herbert que s'il avait quoique ce soit à
lui demander, c'était le moment parce qu'il avait prévu sa Naissance Céleste prochaine et
qu'Herbert ne le reverrait plus en ce monde. Herbert pleura et supplia de ne pas l'abandonner
mais de prier que puisqu'ils avaient servi Dieu ensemble dans le monde, ils en soient retirés en
même temps. Saint Cuthbert pria alors un moment et prédit alors cela se passerait ainsi. Peu
après, Herbert tomba malade et sa maladie se prolongea jusqu'au 20 mars de l'année suivante.
Il y a sur l'Île Saint-Herbert des ruines d'une construction circulaire en pierre qui pourrait lui
être attribuée.
SAINT MOINE MARTYR EUPHROSYNE DU LAC BLEU (+1612)
The Monk Evphrosyn of Sinozersk (Blue-Lake), in the world Ephrem, was born in Karelia
near Lake Ladoga. In his youthful years he lived near the Valaamo monastery, and later he
resettled to Novgorod the Great. Having there spent some length of time, the Saint then
withdrew to one of the Novgorod outskirts – the Bezhetsk "pentary" [a "fifth" of the "Pyatiny
Novgorodskiya" – comprising anciently five strategically situated outlying village-districts of
Novgorod the Great]. He became helper at church-services in the village of Dolossk, 20 versts
from the city of Zhelezopol'sk Ustiug. The monk accepted tonsure at the Tikhvinsk Uspenie-
Dormition monastery. In the year 1600 he began his wilderness life in the wild marsh-lands at
the shore of Blue-Lake. Having set up a cross and dug out a cave, the monk dwelt here for
two years, eating only wild vegetation. Unexpectedly, surrounding inhabitants came upon
him, and they began coming to the monk for guidance, and several remained to live with him.
In 1612, when Polish military detachments were laying waste to Russia, many a person was
saved from pillage at his wilderness place. One time, the Monk Evphrosyn predicted that the
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Polish would come into this wilderness, and he advised everyone to flee. Many did not
believe him. "Why then dost thou not withdraw from this sacred spot?" – they asked. The
starets-elder replied: "I came hither to die for Christ." Those that obeyed the Saint and left the
monastery remained safe, but all those who stayed died an horrible death. Among the
inhabitants of the monastery had also been the Monk Jona. Terrified at the prediction of the
Monk Evphrosyn, he wanted to flee together with the others. But the Monk Evphrosyn held
him back, firing up within the monk fervour for the house of God and a readiness to dwell in
the monastery to his very end. "Brother Jona, – said the Monk Evphrosyn, – why this
cowardly fear in thine soul? When starteth the battle, then mustneeds be shown courage. We
gave a vow to live and die in the wilderness. We mustneeds be faithful to our word, given
before the Lord. In such instance death results in peace. It is another matter for the layfolk:
they are not bound in this by their word, and they mustneeds spare themselves for the sake of
their children."
After this the Monk Evphrosyn invested himself in the schema and spent the whole night in
prayer. On the following day, 20 March, the Polish forces fell upon the monastery. The monk
attired as schema-monk emerged from his cell and stood with upraised cross. The enemy
flung themselves at him: "Old man, give us the monastery valuables." "All the valuables both
mine and of this monastery – are in the church of the All-Pure Mother of God," – answered
the monk, meaning by this the unstealable riches, which for believers are hidden within God.
Not understanding this, the thugs rushed to the church, and one of them drew out a sword and
struck the Monk Evphrosyn on the neck. His neck was cut half way through, and the holy
elder fell to the ground dead. When the Polish, angered that they had found nothing in the
church, returned – the murderer of the monk, not satisfied that the Saint was already
breathless, struck him on the head with a war-axe. The Monk Jona also perished. At the
monastery also with the monks had stayed a certain pious Christian, Ioann Suma. When the
enemy had burst onto the scene, he was in the cell of the monk. Despite his grievous wounds
received from the foreign ruffians, Ioann remained alive. With the departure of the Polish, he
regained his senses and reported to his returning son the things that had transpired. The
surrounding inhabitants learned from them about the destruction of the monastery and the
cruel end of the Monk Evphrosyn. The body of the monk was reverently buried on 28 March.
On this same day they buried also the Monk Jona and all the others who had perished under
the sword. And 34 years after the death of the Saint, at his monastery was erected by a builder
named Moisei a new church in the Name of the MostHoly Trinity and a bell-tower with a
passage-way. With the blessing of the Novgorod metropolitan Makarii, on 25 March 1655 the
relics of the Monk Evphrosyn of Sinozersk were transferred by the builder Jona beneathe the
bell-tower.
SAINT CLEMENT DES ECOLES DE PARIS (+826)
C'est probablement le Moine Notker Balbulus de Saint-Gall en Suisse qui mentionne que ce
Saint irlandais. Clément vint en France avec Albin, annonçant sur le marché qu'ils vendaient
des cours de lettres classiques à une époque où tout en était presque oublié en Occident.
Leur tarif : le couvert et le logis…et les élèves.
A ces mots, l'empereur Charlemagne qui tenait les Irlandais en très grande estime fit appel à
leurs services. Albin a été envoyé à Pavie pour diriger le Monastère de Saint Augustin alors
qu'il fit établir Clément dans ses Ecoles de Paris. Clément y devint un des plus célèbres lettrés
de la cour carolingienne. Il a succédé au Bienheureux Alcuin comme chef des Ecoles de Paris
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quand ce dernier prit sa retraite au Monastère de Tours. Parmi ceux qu'il a influencés, on
trouve le futur Empereur Lothaire dont on constatera l'intérêt pour les écoles en Italie.
SAINT EVÊQUE WOLFRAM (OU WULFRAN, WULFRAMNUS), CONFESSEUR (+720)
20 (repos) – 31 mars (translation)
Il était le fils d'un officier de l'armée de Clovis II. Quand il perdit son père, il quitta la cour,
vendit ses biens aux pauvres et donna ses terres à l'Abbaye de Fontenelle. En 682, il fut
nommé au siège épiscopal de Sens d'où il partit évangéliser la Frise où il obtint la conversion
du chef de ce pays. Il rentra à Fontenelle pour y rendre son âme au Seigneur. Ses Précieuses
Reliques sont toujours vénérées à Abbeville.
ou
Wulfran naquit vraisemblablement vers 647 sous le roi Clovis II à Maurilly en Gâtinais dans
le voisinage de Fontainebleau. Son père nommé Fulbert, était officier dans les armées royales.
Admis lui-même à la cour sous Clotaire III, le jeune Wulfran y demeura jusqu'au Départ de
son père sous Thierry III; il trouva cette situation dangereuse pour son Salut et enclin à se
détacher du inonde, il disposa sa terre de Maurilly en faveur de l'Abbaye de Fontenelle en
Normandie, à laquelle il s'intéressait. Ce fut alors que l'Evêque Lambert de Sens étant venu à
s'endormir en 682, le clergé et les fidèles élurent d'un commun accord Wulfran pour occuper
le siège de Sens. Après son sacre, Wulfran gouverna pendant plusieurs années son Eglise avec
toute la vigilance du bon pasteur. Il entendit parler alors des Missionnaires de la Grande-
Bretagne venus sur le continent évangéliser les idolâtres de la Frise. Il conçut le dessein
d'imiter leur exemple et d'entreprendre lui-même une mission dans cette région; il en conféra
avec Saint Ansbert l'Evêque de Rouen, fit une retraite à Fontenelle et demanda à l'Abbé de lui
accorder quelques Moines pour l'accompagner.
Une pareille détermination peut surprendre. Pour l'expliquer, on a supposé que ce Prélat avait
eu après coup des scrupules sur la légitimité de sa promotion à l'évêché de Sens. Lambert son
prédécesseur avait été substitué au Saint Evêque Amé que Thierry avait injustement banni de
son siège et qui vivait encore au moment de l'élection de Wulfran. Ne voulant point passer
pour un usurpateur, ce dernier aurait abdiqué solennellement avant d'entreprendre sa mission
chez les Frisons. Mais d'autres auteurs ont placé l'abdication de Wulfran après le retour de la
mission de Frise. Quoi qu'il en soit, l'apostolat de Wulfran en Frise dura six ans. L'histoire de
la Frise n'en parle pas mais cette mission a laissé des traces dans la tradition de Fontenelle : il
y est question de plusieurs Miracles opérés par Wulfran. Les Missionnaires se rendirent par
mer de la Morinie dans la Frise : pendant que l'Evêque célébrait la Divine Liturgie sur le
bateau, le Diacre Vandon qui l'assistait laissa tomber la patène dans l'eau; Wulfran lui
ordonna de mettre la main à l'endroit où la patène était tombée et celle-ci remonta d'ellemême
pour se placer dans la main du Diacre.
Les traditions de Fontenelle disent encore que la prédication de Wulfran en Frise eut un
certain succès : le Saint Apôtre put baptiser un certain nombre de païens convertis, notamment
le fils du roi Radbod; il arracha à la mort plusieurs enfants qu'une coutume barbare de ces
idolâtres sacrifiait comme victimes aux démons. Un jour, malgré les protestations de Wulfran,
un pauvre enfant, nommé Ovon que le sort avait désigné, fut attaché au gibet et étranglé en
présence de plusieurs Chrétiens et d'un grand nombre de païens. Wulfran qui n'avait pu
empêcher cette barbare exécution, demanda à Dieu de rappeler cet enfant à la vie. Deux
heures après l'exécution, les cordes qui retenaient l'innocente victime suspendue se rompirent.
Wulfran qui s'en aperçut s'approcha aussitôt et au Nom de Jésus-Christ commanda à l'enfant
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de se lever. Celui-ci obéit. Deux autres enfants, Eurinus et Ingomare, furent délivrés d'un
semblable supplice et ramenés à Fontenelle où ils vécurent sous l'habit monastique. Le roi
Radhod parut touché de ce dernier Miracle dont il avait été témoin et demanda à se faire
Chrétien. Mais le farouche catéchumène, au moment de mettre le pied dans la cuve
baptismale, voulut savoir si après son initiation, il retrouverait ses ancêtres dans l'autre
monde. Le Saint Evêque ne put lui garantir que les vieux princes frisons morts dans le
paganisme fussent dans le Ciel. Radbod aima mieux ne pas recevoir le Baptême pour ne pas
s'exposer à ne point retrouver ses devanciers dans l'autre monde : il essaya bien ensuite de
traiter de sa conversion avec Saint Willibrord mais mourut avant que cet autre Missionnaire
fût arrivé auprès de lui.
Quant à Wulfran, il revint à Fontenelle après cinq années d'apostolat pour vivre dans la
retraite et se préparer à la Naissance Céleste. Il y ramenait avec lui les enfants qu'il avait
miraculeusement délivrés. Il s'y endormit le 20 mars d'une année que les uns veulent
antérieure à 704 et que d'autres disent être 720.
Le corps de Wulfran fut inhumé à Fontenelle mais le culte rendu à sa mémoire a connu des
variations dues aux diverses Translations de ses Vénérables Reliques :
1) Une première Translation est celle de 704. Sous l'Abbé Bain, le corps de Wulfran fut
exhumé en même temps que ceux de Saint Wandrille et de Saint Ansbert. Les corps furent
placés dans l'église Saint-Pierre et cette Translation est inscrite au 31 mars dans le
martyrologe hiéronymien.
2) En 944 (858 selon d'autres) les dits corps auraient été translatés à l'Abbaye du Mont-
Blandin près de Gand. Ici des auteurs prétendent que dans cette Translation, il ne fut pas
question du corps de Saint Wulfran qui demeura à Fontenelle jusqu'en 1027, année de son
transfert direct à Abbeville.
3) Ceux qui tiennent pour ce dernier sentiment disent que les Vénérables Reliques de Saint
Wulfran restèrent en leur entier à Fontenelle jusqu'au onzième siècle qu'elles furent translatées
à Abbeville où l'on institua depuis un chapitre de Chanoines et une paroisse en l'honneur de
Saint Wulfran qui fut en même temps choisi pour principal protecteur de la ville. Pour les
autres, les Précieux Restes furent translatés de Gand à Abbeville.
4) En 1662, le 21 mai, l'évêque papiste d'Amiens fit ouvrir la châsse de Saint Wulfran et
trouva les ossements en parfait état de conservation. Cependant l'histoire ecclésiastique
papiste dit qu'en 1635, sur les instances du roi Louis XIII, on avait ouvert un reliquaire séparé
contenant un os du bras de Saint Wulfran qu'on avait rompu deux fragments de cet os, l'un
pour le roi, l'autre pour l'église de Sens.
SAINT ARCHEVEQUE NICETAS LE CONFESSEUR D'APOLLONIAS EN BITHYNIE
(+813)
Saint Nicetas le Confesseur fut remarqué pour sa profonde connaissance de la Sainte Ecriture
et fut un Homme Pieux et bon. Durant le règne de l'empereur iconoclaste Léon l'Arménien
(813-820), Saint Nicétas soutint la cause de la vénération des Saintes Icônes et fut de ce fait
exilé et s'endormit en prison.
SAINT ABBÉ BÉNIGNE, CONFESSEUR (+ 723)
Bénigne appartenait à l'aristocratie franque. Il renonça aux brillantes situations que lui offrait
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le monde pour se retirer dans la retraite de Fontenelle en Normandie : il s'y exerça à la
pratique de toutes les vertus et principalement de l'humilité. Il aurait souhaité demeurer Diacre
toute sa vie mais lorsque l'Abbé Bain fut appelé au siège de Thérouanne, Bénigne fut choisi
pour gouverner après lui l'Abbaye de Fontenelle. Il prit le parti de Charles-Martel contre
Ragemfred et ce dernier le condamna à l'exil. Cédant à la persécution, Bénigne se retira à Flay
près Beauvais où les Moines se mirent après un certain temps sous sa conduite. Après la
victoire de Charles-Martel, Bénigne put rentrer à Fontenelle, cependant sans abandonner le
gouvernement de l'Abbaye de Flay. Il s'endormit le 20 mars vers 723. Un manuscrit du
martyrologe hiéronymien à l'usage de Fontenelle marque au 20 mars la déposition de Bénigne
en même temps que celle de Wulfran.
Ste. Photinie Ste. Kyriaquie
SAINTE ET MEGALOMARTYRE PHOTINIE (SVETLANA) LA SAMARITAINE ET
SES SAINTS COMPAGNONS MARTYRS : PHOTA, PHOTIDE, PARASCEVE ET
KYRIAQUIE, SES SOEURS; JOSE ET VICTOR (OU PHOTINOS), SES FILS; LE DUC
SEBASTIEN ET L'OFFICIER ANATOLE 26 février – 20 mars
Sainte Photine était la femme de Samarie avec laquelle Notre Seigneur s'était entretenu au
puits de Jacob (Jean IV) et à qui Il avait révélé tout ce qu'elle avait fait depuis son enfance.
Changeant alors son genre de vie, elle alla proclamer la Bonne Nouvelle dans sa patrie et
convertit au Christ ses quatre soeurs et ses deux fils.
Après le martyre des Saints Apôtres Pierre et Paul sous la persécution de Néron (vers 54), elle
alla prêcher avec succès la Foi à Carthage en compagnie de son fils José (ou Joseph). Après
avoir combattu vaillamment contre les Avares, son autre fils Victor fut nommé général et
envoyé par l'empereur en Galilée avec l'ordre d'y mettre à mort les Chrétiens mais celui-ci, au
lieu de châtier les disciples des Saints Apôtres, passa son temps à proclamer lui-même la Foi
et à exhorter les fidèles à la persévérance. Il fit si bien qu'il réussit à convertir le Duc
Sébastien ainsi que de nombreux dignitaires de l'Etat. Lorsque l'empereur apprit cette
nouvelle, il les fit arrêter et traduire sans retard devant son tribunal mais réalisant qu'il ne
parviendrait pas à vaincre leur résolution, il fit couper les bras de Victor et de son frère José à
la hauteur des épaules puis les fit jeter en prison.
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Sainte Photine fut elle aussi convoquée au tribunal et elle réussit à convertir par ses paroles la
propre fille de l'empereur et ses servantes, ce qui provoqua la fureur du tyran qui fit jeter tous
les Saints dans une fournaise ardente. Gardés indemnes par la Grâce de Dieu, ils furent
ensuite soumis à toutes sortes de supplices avant d'avoir les yeux crevés.
On les précipita alors dans un cachot rempli de serpents venimeux où le Christ leur apparut au
sein d'une Gloire Divine accompagné des Saints Apôtres Pierre et Paul et d'une myriade de
Saints Anges. Il les bénit en disant : "Paix à vous! Bienheureux ceux qui ont cru en Moi!" Ils
reçurent ainsi la force d'endurer les peines de l'incarcération pendant trois ans, en entraînant la
conversion de beaucoup de païens.
Quand on les tira de prison pour être soumis à de nouveaux supplices, ils furent protégés par
un Ange. Finalement, le tyran ordonna d'arracher la peau de Sainte Photine et de jeter la
Sainte dans un puits à sec. Il fit également écorcher ses deux fils ainsi que Sébastien et après
les avoir mutilés du membre viril, il les fit enfermer dans un bain désaffecté. Puis il ordonna
de couper les seins des autres Saintes Femmes et de les écorcher vives. Photide fut attachée à
deux arbres inclinés de force qui l'écartelèrent en reprenant leur position naturelle.
C'est ainsi que, par ces horribles tourments, les âmes des Saints Martyrs s'envolèrent de
concert pour gagner le Royaume des Cieux.
SAINT EVÊQUE MARTIN DE BRAGA (+580)
Né en Pannonie (Hongrie) vers 515 et endormi à Braga en Espagne en 580 et bien que
l'origine de Martin et les débuts de sa vie soient incertains, il acquit sa renommée en tant que
Missionnaire zélé qui évangélisa l'Espagne. Vers de 550, il introduisit le monachisme
communautaire en Galice. Sa fondation principale est l'Abbaye de "Dumium" (Mondonedo)
dont il devint Evêque avant son élection au siège de Braga. Il voyagea aussi beaucoup pour
évangéliser les païens et les Suèves ariens, convertissant leur Roi. Fortunat a comparé
l'Evêque de Braga alors écrivain d'importance avec son Saint Protecteur Martin de Tours. Les
oeuvres qu'on possède encore de lui incluent un sermon qui donne des détails intéressants sur
les superstitions rurales qu'il a rencontrées. Il participa au Concile de Braga en 561.
SAINT NOUVEAU MARTYR MYRON DE MEGA CASTRO, EN CRÊTE (+1793)
Le Saint Martyr Myron de Crète souffrit sous les Turcs pour avoir refusé de se convertir à
l'islam en 1793.
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Sainte Euphrasie Sainte Claudie
SAINTES MARTYRES ALEXANDRA, CLAUDIE, EUPHRASIE, MATRONE,
JULIENNE, EUPHEMIE, THEODOSIE, DERPHUTA ET UNE DE SES SOEURS A
AMIDE (OU AMISUS, SAMSUN) EN PAPHLAGONIE (+310)
Elles furent cruellement mises à mort en confessant la Foi. Sainte Berphute et sa soeur les
imitèrent.
ou
Alors qu'elles étaient venues défendre des Chrétiens devant le gouverneur d'Aminsos en
Cappadoce, les soldats se ruèrent sur elles et les dépouillèrent de leurs vêtements pour s'en
amuser et les exposer à la risée de la foule. Puis ils les fustigèrent de verges pour les déchirer.
Elles furent finalement jetées dans une fournaise.
ou
The Holy Virgin Martyrs Claudia, Alexandra, Euphrasia, Matrona, Juliania, Euphemia and
Theodosia were arrested in the city of Amisa (on the coastal region of the Black Sea) during
the persecution against Christians under the emperor Maximian Galerius (305-311). Under
interrogation they confessed their faith and were subjected to cruel tortures for this. The
malefactors scourged and beat them with rods, and cut off their breasts. After this, they were
suspended and torn with sharp hooks. Finally, the holy virgins were burned alive in a red-hot
oven (+ 310).
SAINT URBICE, QUINZIEME EVEQUE DE METZ (+420)
Saint Urbice est l'un de ces Prélats dont le zèle a fait croître l'Eglise de Dieu mais dont les
actions sont inconnues. Après avoir gouverné vingt-neuf ans l'Eglise de Metz, il alla recevoir
au Ciel la couronne due à sa prudence et à sa persévérance. Son corps d'abord enseveli à
Saint-Maximin, hors les murs, vint plus tard reposer dans une chapelle qui lui fut dédiée près
la porte d'Allemagne : il y resta jusqu'en 1552, époque à laquelle les papistes le transférèrent
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dans l'église Saint-Euchaire où les proto-bolcheviks de 1792 le prirent pour en jeter les débris
au vent.
SAINT EVEQUE GOERIC (OU GERY) DE SENS, SUCCESSEUR DE SAINT WULFRAN
(+711)
SAINT DIACRE GRAT ET SAINT HYPODIACRE MARCEL A FORTI EN ITALIE.
VERS 400
SAINTS MARS, HIGER, NICAISE, MAXIME, EXUPERE, SATURNIN ET WILPHIN
L'EVEQUE DE DIE (DU TROISIEME AU NEUVIEME SIECLE)
La Vraie Foi fut annoncée à Die vers la fin du deuxième siècle. On désigne Saint Mars pour le
premier Evêque de cette ville, il y siégeait en 220, ce qui autorise à croire que la voix des
prédicateurs s'y était fait entendre plusieurs années auparavant.
Saint Mars eut pour successeur Saint Higer puis Saint Nicaise. Ce dernier fut le seul Evêque
des Gaules à participer au Concile de Nicée en 325. Les pasteurs qui succédèrent à Saint
Nicaise sont peu connus. De ce nombre fut Saint Maxime qui vivait au sixième siècle. On
conservait autrefois précieusement la fête de ce Saint Prélat dans l'église d'Ainay à Lyon.
Saint Exupère et Saint Saturnin furent les dignes héritiers du siège et des vertus de Saint
Maxime. On lisait autrefois leurs noms dans les dyptiques de l'église de Die. Saint Wilphin
vivait au début du neuvième siècle, écrivit en prose et en vers l'histoire de Saint Marcel, l'un
de ses plus illustres prédécesseurs; cette histoire est malheureusement perdue. L'Eglise
célébrait autrefois une fête en son honneur, le 20 mars. Comme il nous a été impossible de
savoir si un culte public a été rendu aux prédécesseurs de Saint Wilphin, nous les avons tous
réunis au 20 mars. Si leurs actions sont vouées à l'oubli, leur nom et le bruit de leur Sainteté
ont traversé les siècles : il est juste d'accorder au moins un souvenir à ces Bienfaiteurs du
Dauphiné.
SAINT EVEQUE REMI DE STRASBOURG, CONFESSEUR (+ 783)
20 mars (repos) – 18 mai (translation)
Fils du Comte Hugues d'Alsace et neveu de Sainte Odile, Remi fut élevé à l'Abbaye de
Munster près Colmar où il se fit Moine et devint Abbé. Il fit le pèlerinage de Rome où le Pape
Adrien I l'accueillit favorablement et lui donna les Saintes Reliques des Saintes Martyres
Sophie, Foi, Espérance et Charité. A son retour, Rémi plaça ces Précieuses Reliques dans le
monastère qu'il avait fait construire pour des Chanoinesses à Eschau au confluent de l'Ill et du
Rhin. Il venait d'être nommé Evêque de Strasbourg. En 778 dans son testament, il constitua
comme son héritière universelle la Toute Pure et Toujours Vierge Marie la Mère de Dieu qu'il
suppliait de veiller elle-même à l'exécution de ses dernières volontés. Rémi s'endormit le 20
mars 783. Le 18 mai de cette même année, son corps fut translaté à l'Abbaye d'Eschau où il
avait fait construire son tombeau.
SAINT LOARN DE DOWNPATRICK (+5°.S.) 20 mars – 30 août
Né dans l'Ouest de l'Irlande au cinquième siècle, Saint Loarn fut disciple de Saint Patrick et
certains auteurs le désignent comme Evêque régionnaire de Downpatrick.
SAINTS MARTYRS PAUL, CYRILLE, EUGENE ET QUATRE AUTRES EN SYRIE
SAINT MARTYR ARCHIPPE, APOTRE DES SEPTANTE (+1°.S.)
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Compagnon du Saint Apôtre Paul qui fait mention de lui dans ses épîtres à Philémon et aux
Colossiens, Archippe était le fils de Saint Philémon et disciple de Saint Paul qui l'appelait
"notre frère d'armes." Il porta toute la responsabilité de l'Église de Colosses. La tradition veut
qu'il fût arrêté. Comme il refusait d'offrir un sacrifice à Artémis, il fut mis à nu et offert à la
déesse de la beauté. Après avoir été flagellé, il fut jeté dans une fosse où recouvert de terre
jusqu'à la ceinture on le livra à des enfants qui, pour s'amuser, le percèrent d'aiguilles et le
lapidèrent. C'est ainsi qu'il reçut la Couronne du martyre.
Sts Jean, Serge, Patrick et dix-sept autres vénérables Pères massacrés par les Musulmans au
monastère de St-Sabbas (Palestine 796).- Stes Alexandra, Claudia, Euphrasie, Matrone,
Julienne, Euphémie et Théodosie Martyres à Alexandrie sous Dioclétien et Maximien (entre
303 et 305). -St Nicétas le Confesseur l'Evêque d'Apollonias-St Rodien-St Akylas le Prefet-St
Lollion-St Emmanuel.-St Myron le Crétois tailleur de profession, Martyr par la main des
Musulmans (1793).-St. Euphrosinus du Lac Bleu (Russie 1612)..-Synaxe des Saints Evêques
de l'ancien siège de Die dans l'actuel département de la Drôme: Sts Mars, Higer nicaise,
Maxime, Exupère, Saturnin et Wilphin (IIIème-IXème siècles). -St Loarne, disicple de St
Patrick, missionnaire en Bretagne (Vème siècle). -St Martin l'Abbé de Dume puis Evêque de
Braga au Portugal, illuminateur des Suèves (580). -St Herbert, prêtre et Ermite en Angleterrre
(687). -St Cuthbert l'Evêque de Lindisfarne en Northumbrie (687). -St Goëric,, Archevêque de
Sens en Bourgogne, successeur de St Wulfran (711). -St Wulfran, Archevêque de Sens en
Bourgogne puis Ermite à Fontenelle en Normandie, apôtre des Frisons (720). -St Benigne,
hiérodiacre, simultanément Higoumène des monastères de Fontenelle en Normandie et de
Flay en Picardie (vers 726). -St Nicetas l'Evêque d'Apollonias en Bithynie qui confessa la foi
orthodoxe sous l'empereur iconcolaste Léon III l'Isaurien (après 726). -St Archil II le roi de
Géorgie (744). -St Remi l'Evêque de Strasbourg en Alsace (783).
Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour
Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour
RÉFLEXION - Dieu ne punit pas les pécheurs parce que cela Lui donnerait satisfaction
de détruire les hommes. Si cela Lui donnait satisfaction, Il n'aurait pas créé l'homme hors du
néant. Il punit l'homme pour des raisons importantes et constructives dont deux nous semblent
apparentes : d'abord, en punissant, Il les corrige et guide sur le vrai chemin du Salut; ensuite,
pour faire redouter de pécher les autres. Saint Isaac pense aussi cela lorsqu'il dit : "L'homme
juste est semblable à Dieu lorsqu'il punit un homme non pour lui reprocher son péché mais
soit pour le corriger soit pour susciter la crainte aux autres." Un jeune homme récalcitrant qui
se moquait de Dieu et de ses parents, devint soudain fou. La ville entière où il vivait vit en
cela la Punition de Dieu et ils furent terrifiés de la Crainte de Dieu. Le jeune homme fut tenu
attaché et isolé trois ans durant. Sa mère pleurait amèrement en priant Dieu pour son fils. Une
année, durant la Fête de la Pentecôte, la mère amena son fils fou au Monastère de Saint-Basile
à Ostrog. Après les prières, le jeune fou fut guéri et redevint lui-même. Après cela, il devint
une personne exemplaire et un Vrai Chrétien.
HOMÉLIE - A propos de la bataille de l'Agneau contre les bêtes
"Ils mèneront campagne contre l'Agneau et l'Agneau les vaincra car il est Seigneur des
seigneurs et Roi des rois avec les siens: les appelés, les choisis, les fidèles."
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(Apocalypse 17,14).
Qui prononce ces merveilleuses paroles? Jean, celui qui a vu Dieu. Qui est cet Agneau? Le
Christ Seigneur. Qui est ce Seigneur des Seigneurs et Roi des Rois? Le Christ Seigneur.
Contre qui va-t-Il livrer bataille et contre qui va-t-Il gagner? Il va vaincre la bête qui a sept
têtes et tous ceux qui ont reçu de la bête impure autorité, honneurs et richesses. L'Agneau au
milieu des bêtes! Saint Jean a aussi vu l'Agneau comme le Victorieux sur toutes les bêtes. Le
Christ au milieu des démons! Certain pourrait dire : "Ils vont Le dévorer!" Au contraire, les
démons terrifiés crient vers Lui pour obtenir pitié et Le fuient sans se retourner. Le Christ au
milieu de ses bourreaux! Certain pourrait dire : "Ils vont Le détruire à jamais." Au contraire, Il
ressuscite et conquiert et ils Le fuirent terrorisés et périssent. L'Eglise au milieu des païens!
Certain pourrait dire : "Ils vont la submerger, l'Eglise comme les vagues sur un petit îlot." Au
contraire, les royaumes païens sombrent et se délitent et l'Eglise est toujours là, fleurissante et
croissante. La Foi en Christ parmi les virulents philosophes et théoriciens! Certain pourrait
dire : "Ils vont tourner la Foi en ridicule et la bannir hors du monde." Au contraire, ils égarent
autrui vers mensonges et persécutions mais la Foi en Christ sauve les hommes. Respect parmi
les blasphémateurs de Dieu et les apostats de Dieu! Certain pourrait dire : "Nous allons le
souiller!" Au contraire, ils sont étouffés par leur propre crasse et le respect se préserve dans la
pureté non-souillée. La douceur chrétienne et les larmes au milieu des tyrans et des ravisseurs!
Certain pourrait dire : "Elle va mourir de faim!" Au contraire, elle vit et marche rassasiée,
pendant que les tyrans et les ravisseurs souffrent de la faim. L'Agneau parmi les bêtes! Peu
importe, l'Agneau est Victorieux.
Ô Seigneur, Doux et Bon, Agneau de Dieu, tout caressant, insuffle-nous Ta Douceur et Ta
Bonté afin que nous puissions partager Ta Victoire.
A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin.
Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."
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