mercredi 25 avril 2012

Vie de Sainte Photinie la Samaritaine, Martyre, et autres Vies de Saints.

20 mars – 2 avril 2012 Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Sixième Semaine du Grand Carême Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour Cycle fixe : Commémorations SAINTS VINGT VÉNÉRABLES PERES MARTYRS DU MONASTÈRE DE SAINT SABAS LE SANCTIFIÉ PRÈS JERUSALEM, MASSACRÉS PAR LES SARRASINS* : SAINTS JEAN, SERGE, PATRICK ET D'AUTRES (+796) Ce glorieux monastère qui existe encore de nos jours, fut visité par Saint Sava de Serbie et eut de nombreux dirigeants serbes. Il fut souvent attaqué, pillé et démoli par les brutaux Arabes. Mais par la Divine Providence il fut restauré à chaque fois et est préservé à nos jours. Durant le règne de Constantin et Irène, il fut attaqué et pillé par les Arabes. Les Moines ne voulurent pas fuir mais se concertant avec leur Higoumène Thomas, ils dirent : "Nous avons fuit du monde vers ce Désert pour l'Amour du Christ, il serait honteux que nous fuyions ce Désert par peur des hommes. Si nous devions être massacrés ici, nous le serions à cause de notre Amour pour le Christ pour Qui nous sommes venus vivre ici." Ayant ainsi décidé, ils attendirent étant comme des agneaux devant les loups, les Arabes qui étaient armés, eux. Les Arabes tuèrent certains Moines avec des flèches, les autres furent enfermés dans la caverne de Saint Sabas. Ils allumèrent un feu à l'entrée de la caverne et tous furent suffoqués par la fumée. C'est ainsi que nombre d'entre eux souffrirent le martyre pour l'Amour du Christ et furent transférés dans le Royaume avec Celui qu'ils aimaient et pour l'Amour de Qui ils avaient péri. Ils souffrirent honorablement juste avant la Fête de la Résurrection en 796 durant le règne de Constantin et 2 Irène et celui du Patriarche Elie de Jérusalem. Une Juste Punition Divine s'abattit rapidement sur les sauvages agresseurs. Rentrant à leur campement de tentes, ils commencèrent à se quereller entre eux et s'entretuèrent. Ceci eu lieu en 796. * Il faut les distinguer des quarante-quatre autres Saints Moines martyrisés par les Perses à Saint-Sabas, sous l'empereur Héraclius qui sont commémorés le 16 mai. Saint Stéphane/Etienne le Sabaïte, neveu de Saint Jean Damascène (commémoré le 28 octobre), fut témoin de ces événements et en a rédigé le récit que nous résumons ici. ou En l'an 796 les Sarrasins affrontèrent en une guerre sanglante les tribus bédouines disséminées en Palestine avec pour conséquence que les uns et les autres pillèrent sans pitié les villages et les villes des Chrétiens. C'est ainsi qu'ils mirent à sac la ville d'Eleuthéropolis, la laissant vide d'habitants et razzièrent Gaza, Ascalon et d'autres cités. Nombre d'habitants des campagnes s'étaient réfugiés à Jérusalem dont on s'empressa de renforcer les fortifications et on parvint à repousser l'assaut des barbares avec l'Aide de Dieu. Battant en retraite, ceux-ci tournèrent leur rage contre les monastères de cette région et s'abattirent comme un nuage de sauterelles sur la Laure de Saint-Chariton, pillèrent les villages alentours puis ils se dirigèrent vers la prestigieuse Laure de Saint-Sabas qui résista cependant à leurs assauts. Plusieurs mois passèrent sous la menace constante d'une incursion de ces loups du Désert et nuit et jour, les Moines suppliaient Dieu de leur faire Miséricorde, s'exhortant mutuellement à endurer toute épreuve, la mort même, sans quitter le lieu de leur renoncement conformément aux engagements pris lors de leur profession monastique. Ils disaient : "Comment ceux qui ont quitté une fois pour toute le monde pour suivre le Christ Qui a dit : Ne craignez pas celui qui tue le corps (Mat. 10, 28), retourneraient-ils dans le monde par une crainte humaine? Notre seul rempart c'est le Christ et notre cuirasse pour repousser les traits des ennemis, le Saint Esprit avec le bouclier de la Foi et les Anges qui se tiennent invisiblement autour de nous pour nous garder. Ce n'est pas par amour de la vie que nous sommes venus habiter ce Désert implacable. Pour nous, vivre c'est le Christ et mourir est un gain (Phi l. 1, 2 1)." Le diable rassembla alors une soixantaine de barbares que la crainte d'une expédition byzantine avait dispersés dans le Désert et il les envoya à l'assaut de la laure. Quelques Moines s'avancèrent au-devant de la troupe hurlante avec des paroles de paix, leur rappelant l'hospitalité et l'assistance que le Monastère offrait sans distinction aux Chrétiens et aux Sarrasins. Pour toute réponse les barbares exigèrent qu'on leur livrât l'or du Monastère. Comme les Pères répondaient qu'ils ne possédaient pas même le nécessaire pour leur nourriture et leur vêtement, les Sarrasins bandèrent leurs arcs et blessèrent de leurs flèches environ trente Pères. Puis après avoir pillé ce qu'ils trouvaient à proximité, ils mirent le feu aux cellules. Voyant alors une troupe s'avancer au loin, ils se retirèrent mais six jours après, pendant la Vigile du dimanche, on annonça qu'ayant réuni d'autres bandes éparses, ils s'avançaient, en grand nombre cette fois, vers la Laure. Ils s'abattirent avec fureur sur les Moines, dépeçant les uns comme des animaux de boucherie, écrasant la tête des autres à coups de pierres et poursuivant ceux qui avaient pris la fuite jusque dans le creux des rochers. Comme ils approchaient d'une de ces cavernes où ils avaient deviné une présence humaine, un des cinq Moines qui s'y étaient réfugiés sortit généreusement, en s'offrant à la cruauté des barbares pour sauver ses frères. Ils rassemblèrent ensuite le reste de la communauté sur le parvis de l'Eglise, exigeant toujours qu'on leur livrât les trésors et qu'on leur désignât les supérieurs. Comme les Pères gardaient le silence, ils les enfermèrent dans le souterrain que Saint Sabas utilisait jadis pour passer de sa 3 cellule à l'Eglise et les enfumèrent. Dix-huit Moines périrent alors asphyxiés et on tira les autres à l'extérieur pour les piétiner et les couvrir de coups avant de saccager l'Eglise et les cellules. Les pillards se retirèrent finalement, en laissant derrière eux vingt victimes et de nombreux blessés graves. Quelque temps plus tard, la Colère Divine décima par une épidémie de peste tous les barbares coupables de cet attentat contre les Serviteurs de Dieu. SAINT CUTHBERT DE HEXHAM ET DE LINDISFARNE (+687) 4 septembre (Translation) – 20 mars (Repos) Né dans le Northumbria, Angleterre (ou en Irlande?) vers 634; endormi dans le Inner Farne le 20 mars 687; la fête de sa Translation à Durham est au 4 septembre. Saint Cuthbert est probablement le plus de vénéré des Saints en Angleterre, surtout dans la partie septentrionale du pays où il était un Missionnaire très actif. De lignée inconnue, il fut élevé dans les Basses-Terres écossaises par une pauvre veuve nommée Kenswith. Il était handicapé à cause d'un abcès au genou qu'une tentative de guérison infructueuse avait rendu pire. Mais malgré cette incapacité il était bruyant et vivace et si fort physiquement qu'après être devenu Moine, lors d'une visite au Monastère de Coldingham, il a passé une nuit entière sur la rive, en prière, plongé dans la mer froide à louer Dieu. 4 Selon une des deux "vitae" que Saint Bède a écrite de lui quand Cuthbert avait environ quinze ans, il eut la vision des Anges conduisant l'âme de Saint Aidan au Ciel. Plus tard, toujours pendant sa jeunesse, il est devenu Moine sous Saint Eata à l'Abbaye de Melrose sur la River Tweed. Saint Boisil, Prieur de Melrose, lui a enseigné l'Ecriture et donné un modèle de vie fervente. Cuthbert est allé en 661 avec Eata à l'abbaye récemment fondée à Ripon comme hôtelier. Il est retourné à Melrose qui n'était encore qu'un camp de base pour la mission, des baraques en bois quand le Roi Alcfrid a remis Ripon à Saint Wilfrid . C'est de Melrose que Cuthbert a entamé son action missionnaire à travers le Northumbria. Cuthbert a assisté Boisil quand ce dernier a contracté la peste. Le livre des Ecritures dans lequel il lut l'Evangile de Saint Jean au mourant était déposé sur l'autel à Durham, au treizième siècle pour la fête de Saint Cuthbert. Ainsi, en 664, Cuthbert est devenu Prieur de Melrose à la Naissance au Ciel de Boisil. Bientôt par la suite Cuthbert contracta à son tour la maladie mortelle, de la même épidémie. Apprenant que les frères avaient prié toute la nuit pour son rétablissement, il prit son bâton, s'habilla et repris ses devoirs mais il ne retrouvera jamais entièrement sa santé par la suite. En 664 lorsque Saint Colman refusa d'accepter la décision du Concile de Whitby quant à l'introduction des coutumes liturgiques romaines et émigra vers l'Irlande avec ses Moines, Saint Tuda a été consacré Evêque à sa place, pendant que Eata a été nommé Abbé et Cuthbert Prieur de Lindisfarne, une petite île reliée à la côte à marée basse. De Lindisfarne Cuthbert a étendu son travail vers le Sud vers les gens du Northumberland et à Durham. Ensuite Cuthbert a été élu Abbé de Lindisfarne où son amour pour les rochers sauvages et la mer ont grandit et où les oiseaux et les bêtes venaient à son appel. Alors durant huit années à partir de 676, Cuthbert a suivi sa nature solitaire, se retirant dans la solitude de l'île isolée et stérile de Farne où on dit qu'il a été nourri par les Anges. Il a construit là-bas un oratoire et une cellule avec une seule petite fenêtre pour unique communication avec le monde extérieur. Mais on le recherchait toujours et par deux fois le Roi de Northumberland l'a supplié d'accepter l'élection comme Evêque de Hexham, ce à quoi il consentit finalement en 684, bien qu'à contrecoeur et avec déchirure. Presque immédiatement Cuthbert échangea son siège épiscopal avec celui d'Eatacaril préférait Lindisfarne. Ainsi, le dimanche de Pâque 685, Cuthbert a été consacré Evêque de Lindisfarne par Saint Théodore, l'Archevêque de Canterbury avec six Evêques en titre dans le York. Cuthbert a été deux ans Evêque de Lindisfarne, maintenant son style de vie frugale et "effectuant en premier ce qu'il enseignait aux autres." Il a administré son siège, soigné les malades de cette peste qui décimait son diocèse, distribuant largement les aumônes et accomplit tant de guérisons miraculeuses qu'il a été appelé de son vivant comme "l'accomplisseur de prodiges de Grande-Bretagne." A la Nativité en 686, en mauvaise santé et sachant que sa fin était proche, il démissionna de son siège et fit à nouveau retraite dans la cellule de son ermitage sur l'Île de Farne. Trois mois plus tard il s'y endormit, ayant reçu la Communion de l'Abbé Herefrith. Son corps a été ramené à Lindisfarne et mis à reposer sur le côté droit de l'Autel le 20 mars qui est resté son jour de fête. La nouvelle de sa Naissance au Ciel a été rapportée par des lanternes clignotantes aux surveillants à Lindisfarne. Saint Bède rapporte : "Comme la petite lueur clignotait par-dessus la sombre étendue de mer et le gardien se pressait avec les nouvelles vers l'église, les frères de l'Ile Sainte chantaient les mots du 5 Psalmiste : "Tu nous as envoyés et nous as dispersés à l'étranger. Tu as montré à ton peuple des choses graves." Il fut ensevelit à Lindisfarne où il est resté sans corruption durant plusieurs siècles maisà cause des attaques des Vikings, son corps a commencé à errer avec les Moines déplacés, à peu durant un siècle jusqu'à ce qu'il soit transféré à la cathédrale de Durham en 1104 par les papistes. Jusqu'à sa profanation sous Henry VIII, son sanctuaire à Durham était un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés, vu que le pouvoir de guérison que Cuthbert a possédé pendant sa vie habitait encore en lui. Les ossements découverts en 1827 en dessous du site du sanctuaire médiéval sont probablement les siens. On dit qu'il avait des dons surnaturels de guérison et de clairvoyance et les gens se sont pressés pour le consulter, de sorte qu'il est devenu connu comme le faiseur de Miracles de Grande-Bretagne. Il avait de grandes qualités comme prédicateur et a fait beaucoup de voyages missionnaires. Bède écrit : "Cuthbert était un si bon orateur et avait sa face angélique était lumineuse. Il avait aussi un tel amour pour proclamer la Bonne Nouvelle qu'aucun ne lui aurait caché ses secrets intimes." Année après année, à cheval et à pied, il s'est aventuré dans les territoires les plus éloignés entre Berwick et Galloway. Il a construit le premier oratoire à Dull, Ecosse avec une grande Croix de pierre devant et une petite cellule pour lui. Ici un monastère a grandit pour devenir un jour l'Université de Saint-Andrew. Sa tâche n'était pas facile, habitant en un secteur de vaste solitude, de landes sauvages et de marécages de joncs traversés seulement par des étendues de tourbières avec des groupes largement dispersés de huttes et de taudis habité par une paysannerie sauvage et païenne, pleine de craintes et de superstitions et hantée par la terreur des divinités païennes. Ses jours étaient remplis de l'activité incessante pour tenter de garder l'esprit du Christianisme vivant et ses nuits il les passait en veille avec Dieu. Il parlait la langue des Celtes et connaissait leurs coutumes, ayant habité comme eux dans une maison de paysan. Une fois quand une tempête de neige a conduit son bateau sur la côte de Fife, il a crié à ses compagnon dans l'orage : "La neige ferme la route le long du rivage; l'orage barre la route par la mer. Mais il y a toujours le chemin du Ciel qui nous reste ouvert." Cuthbert était l'Apôtre des Lowlands, renommé pour sa vigueur et sa bonne humeur; il a dépassé ses frères Moines en visitant les lieux les plus solitaires et la plupart des postes avancés et dangereux, de bourgade en bourgade, de Berwick à Solway Firth pour apporter la Bonne Nouvelle du Christ. Il entrait sans hésiter dans les maisons de ceux frappés par la peste. Et il était le plus adorable des Saints. Sa patience et son humilité ont convaincu les Moines de Lindisfarne, hésitants, à adopter la Règle de Saint Benoît de Nursie. Il était un fin observateur, intéressé dans la manière de vivre des oiseaux et des bêtes. En fait, les Îles de Farne qui ont servi d'ermitage aux Moines de Durham, sont maintenant un sanctuaire d'oiseaux et de faune, placé de manière tout à fait appropriée sous la protection de Cuthbert. Dans son propre temps il était célèbre comme un faiseur de Miracles au Nom de Dieu. Un jour il a guéri le bébé mourant d'une femme avec un baiser. Les petits coquillages marins qu'on ne trouve que sur son Île de Farne sont traditionnellement appelés les Perles de Saint Cuthbert et les marins disent que c'est lui qui les a faits. Cette tradition est incorporée dans le "Marmion" de Sir Walter Scott. Les amples sources sur sa vie et son caractère montrent un homme d'un charme extraordinaire 6 et d'une capacité pratique qui a attiré profondément les gens par la beauté de la Sainteté. Son culte est rappelé par des lieux portant des noms tels que Kirkcudbright (Galloway), Cotherstone (Yorkshire), Cubert (Cornouailles) et plus de cent trente-cinq dédicaces d'église en Angleterre de même que dix-sept en Ecosse. Une chapelle dans la crypte de Fulda lui a été dédiée à sa consécration. Les traditions suivantes de Saint Cuthbert révèlent beaucoup à propos de leur auteur, Saint Bède le Vénérable autant qu'elles le font de Saint Cuthbert. Bien qu'ils répètent en détail une partie de ce qui est ci-dessus esquissé, ils montrent le soin de l'historien pour noter la source et l'autorité et montre son oeil agile qui observe la nature en détail. "Un jour qu'il voyageait en solitaire, à la troisième heure après le lever du soleil, il parvint par hasard à un hameau situé à un jet de javelot de la piste et y est rentré. La femme de la maison où il rentra était une pieuse mère de famille et il avait peur de se reposer là-bas et demanda quelque provision pour le cheval qui le portait plutôt que pour lui car l'hiver était imminent. "La femme le fit gentiment entrer et lui insista pour qu'il lui permette de lui préparer un repas pour son propre bien mais l'Homme de Dieu refusa. "Je ne dois pas manger à présent," a-t-il dit, "parce qu'aujourd'hui c'est jour de jeûne." C'était en effet le vendredi, jour où les fidèles prolongent pour la plupart leur jeûne jusqu'à la troisième heure avant le coucher du soleil, par vénération de la Passion du Seigneur. "La femme, pleine de zèle hospitalier, insista. "Vois seulement," a-t-elle dit, "la route que tu vas faire, tu n'y trouveras jamais une chaumière ou une maison isolée et en effet tu as une très longue route devant toi et tu n'arriveras pas au bout avant le coucher du soleil. Donc, je te redemande, prends quelque nourriture avant de partir ou tu devras garder ton jeûne le jour entier et peut-être même jusqu'au lendemain." Mais bien qu'elle ait fortement insisté, le dévouement à sa Foi lui fit passer outre la supplique et il poursuivit son jeûne tout le jour jusqu'au soir. "Mais comme le crépuscule tombait, il commença à voir qu'il ne pourrait pas venir à la fin du voyage qu'il avait planifié pour ce jour et qu'il n'y avait pas d'habitation humaine proche où il pourrait passer la nuit, soudain comme il avançait, il vit tout près un petit groupe de huttes de bergers, construites hâtivement pour l'été et à présent ouvertes et désertes. "Là il chercha abri, attacha son cheval au mur intérieur, rassembla un paquet de foin que le vent avait déchiré des chaumes et le plaça devant lui comme du fourrage. Il avait commencé à dire ses "Heures," quand soudain au milieu de ses chants des Psaumes il vit son cheval relever sa tête et commencer à arracher le chaume du cabanon, le mettant à terre et au milieu du chaume en chute tomba un tissu de linge de recouvrement. Curieux de savoir ce que ce pouvait être, il termina sa prière, monta et trouva emballé dans le tissu de linge un morceau de pain encore chaud et de la viande, assez pour le repas d'un homme. "Et chantant ses remerciements à la Grâce du Ciel, "je rends Grâces à Dieu," dit-il, "Qui m'a permis de faire une fête pour moi qui jeûnais par amour de Sa Passion et pour mon camarade." Il divisa le morceau de pain qu'il avait trouvé et donna la moitié au cheval et il mangea le restant et de ce jour devint le plus disposé au jeûne parce qu'il avait compris que le repas lui avait été préparé dans la solitude par la Providence qui a nourrit le Vieux Solitaire Elie par les oiseaux quand il n'y avait pas d'homme auprès de lui pour le servir; Celui dont les 7 yeux sont posés sur ceux qui Le craignent et espèrent en Sa Miséricorde qu'Il saisira leurs âmes de la mort et les chérira dans leur faim. "Et cette histoire que j'avais d'un frère de notre monastère qui est à l'embouchure de la Wear river, un Prêtre appelé Ingwald qui a la Grâce en son grand âge de plutôt contempler les choses éternelles avec un coeur pur que les choses temporelles avec les yeux de la terre et il a dit qu'il l'avait appris de Cuthbert lui-même, du temps où il était Evêque. "Et une deuxième histoire rapportée par Bède : "La plupart du temps, son habitude était d'errer dans ces endroits et prêcher dans ces hameaux éloignés, perchés sur les flancs de rudes montagnes escarpées où les autres hommes auraient redouté d'aller et qui dans leur pauvreté et leur ignorance grossière n'accueillaient pas les lettrés. Souvent pour une semaine entière, parfois deux ou trois et même pour un mois complet il ne retournait pas à la maison mais demeurait dans les montagnes et appelait ces gens simples aux Choses Célestes par ses paroles et sa manière d'être…" [de plus il se laissait facilement prier et est venu loger à l'Abbaye de Coldingham sur une falaise au-dessus de la mer.] "Comme à son habitude, la nuit pendant que les autres hommes prenaient leur repos, il sortait prier et après les longues veilles prolongées tard dans la nuit, il rentrait à la maison quand arrivait l'heure de la prière commune nocturne. Une nuit, un frère de ce même monastère le vit sortant silencieusement et furtivement suivi sa piste pour voir où il allait ou ce qu'il ferait. "Et ainsi il est sorti du monastère et son espion le suivant, il est descendu à la mer, au-dessus de laquelle le monastère avait été construit et avançant péniblement dans les profondeurs jusqu'à ce que les vagues frappent contre son cou et ses bras et il chanta sa Vigile dans l'obscurité avec un chant ressemblant à celui de la mer. Comme le crépuscule de l'aube commençait à se dessiner, il s'avança péniblement jusqu'à la plage et s'agenouillant là-bas, recommença à prier et comme il priait, du fond de la mer sont montées deux bêtes à quatre pattes que les gens appellent habituellement des loutres. "Celles-ci, prosternées devant lui sur le sable, ont commencé à lui réchauffer ses pieds avec leurs halètements et essayant de les sécher avec leur fourrure et après avoir terminé leurs bons offices et avoir reçu sa bénédiction, elles sont retournées dans leurs eaux natales. Il est rentré à la maison et a chanté les hymnes de l'Office avec les frères à l'heure fixée. Mais le frère qui l'avait espionné du haut des falaises a été saisi d'une telle panique qu'il arrivait à rentrer à la maison qu'en chancelant et est venu de bon matin vers lui et est tombé à ses pieds, mendiant son pardon, déchiré par sa sotte tentative alors qu'il ne se doutait pas que son comportement nocturne avait été découvert. "Ce à quoi Cuthbert dit : "Qu'est-ce qui t'afflige, mon frère? Qu'as-tu fait? As-tu été dehors pour essayer de découvrir ce que je faisais pendant mes nuits? Je te pardonne, à une condition : que tu promettes de ne révéler à aucun homme ce que tu as vu jusqu'à ma mort." Et la promesse donnée, il bénit le frère et l'absout tant de la faute que du remord que sa folle hardiesse lui avait donné : le frère a gardé le silence sur cet épisode de valeur qu'il avait vu jusqu'après la Naissance au Ciel du Saint quand il s'est mis en peine pour le raconter à beaucoup." 8 Bède relate une autre histoire : "Après de nombreuses années à l'Abbaye de Lindisfarne, Cuthbert était parti pour devenir Ermite sur une île appelée Farne qui contrairement à Lindisfarne, "qui deux fois par jour par les mouvements montant de la marée de l'océan devient une île et deux fois par jour, sa rive est découverte encore par la marée descendante, elle est rattachée à la terre voisine. Aucun homme avant le Serviteur de Dieu, Cuthbert, n'avait pu faire sa demeure ici seul à cause des fantômes de démons qui le hantaient mais la venue du soldat du Christ, armé du Casque du Salut, la Protection de la Foi et l'épée de l'Esprit qui est Parole de Dieu, les flèches ardentes du méchant sont tombées éteintes et l'Ennemi dégoûtant lui-même avec toute sa bande, fut mis en déroute. "Cuthbert s'est construit une cellule sur l'île en enlevant le vieux rocher d'une caverne. Il a construit un mur de galets et de gazon rugueux. Une partie des galets étaient si grands qu'on "penserait qu'il faudrait au moins quatre hommes pour les soulever et pourtant il les a portés là avec l'aide angélique et les a fixés dans le mur. Il avait deux maisons dans sa clôture, l'une comme oratoire, l'autre comme demeure. Au port de l'île il y avait une plus grande maison dans laquelle les frères qui venaient le visiter pouvait être reçus et prendre du repos. "Au début il a accepté du pain de Lindisfarne, "mais un peu plus tard il a trouvé qu'il serait plus approprié de vivre du travail de ses mains, d'après l'exemple des Pères. Donc il leur a demandé d'amener outils pour creuser le sol et du blé pour semer mais le grain qu'il avait semé au printemps ne montrait pas de signe d'une récolte même au milieu de l'été. Alors quand les frères sont venus le visiter comme d'habitude, l'Homme de Dieu leur a dit, "ce peut être la nature du sol ou bien que Dieu ne veuille pas qu'il pousse ici du blé pour moi : amenezmoi, je vous prie, de l'orge et peut-être je pourrai en tirer quelque moisson. Mais si Dieu ne lui donne pas la croissance, ce serait meilleur pour moi de rentrer à la communauté qu'être ici soutenu par les travaux des autres hommes." "Ils ont amené l'orge et il l'a semé, longtemps après le temps des semailles, passé tout espoir germination et là est apparu bientôt une récolte abondante. Quand il a commencé à mûrir, sont venus alors les oiseaux, c'était à qui d'entre eux en dévorerait le plus. Et ainsi le Bon Serviteur de Dieu comme il le répètera souvent par la suite avec son égard pétillant et joyeux, il racontera à ses auditoires une partie des choses qu'il avait gagnées par la Foi et ainsi fortifiant la Foi de ses auditeurs . "Et pourquoi," dit-il, "touchez-vous à une récolte que vous n'avez pas semée? Serait-ce que vous auriez plus de besoins que moi? Si vous avez la Permission de Dieu, faites ce qu'Il vous permet mais sinon, éloignez-vous en et ne faites plus de dommages à ce qui ne vous appartient pas." Il a parlé et au premier mot d'ordre, les oiseaux comme un seul corps ont quitté et il advint que plus jamais ils ne revinrent piller ses moissons. "Et ici pourrait être rapporté un Miracle accompli par le Bénit Cuthbert à la manière du Père susdit, Benoît, par lequel l'obéissance et l'humilité des oiseaux a rendu honteux l'entêtement et l'arrogance des hommes. Sur cette île, longtemps auparavant, un couple de corbeaux avait établi sa demeure: Et un jour à leur période de nidification, l'Homme de Dieu les a espionnés, déchirant avec leurs becs les chaumes sur l'hospice des frères dont j'ai parlé, en enlevant des morceaux dans leurs becs pour construire leur nid. 9 "Il les repoussa doucement avec sa main et les pria de cesser de causer des dommages aux frères. Et quand ils ont raillé à son ordre, "au Nom de Jésus-Christ," il a dit, "disparaissez aussi vite que vous le pouvez et n'osez plus revenir dans cet endroit que vous avez abîmé." Et à peine avait-il parlé qu'ils s'étaient envolés tristement au loin. "Mais vers la fin du troisième jour, un des deux est revenu et trouvant le Serviteur du Christ occupé à creuser, s'est approché avec ses ailes pendant lamentablement et sa tête entre ses pattes et avec des croassements bas et humbles, il supplia le pardon avec les signes tels qu'il pouvait: lequel le bon père comprenant bien, lui donna la permission pour revenir. "Quant à l'autre, la permission obtenue, il est parti tout droit prévenir l'autre et sans tarder, ils sont tout deux revenus et apportant avec eux un beau présent, rien de moins qu'un gros morceau de saindoux de cochon tel que celui avec lequel on graisse des essieux. Longtemps encore par la suite, l'Homme de Dieu le montrera aux frères venus le voir et leur offrira de graisser leurs souliers et il les exhortera sur combien les hommes doivent être obéissants et humbles quand le plus fier des oiseaux pour expier l'insulte qu'il a faite à un homme, se présente avec des prières et des lamentations. Et ces oiseaux comme un exemple de vie réformée pour les hommes, sont demeurés pour de nombreuses années par la suite sur cette même île et y ont construit leur nid mais n'ont plus jamais ennuyé quiconque" (Bède). Dans l'iconographie, Saint Cuthbert est habillé des vêtements épiscopaux, portant la tête couronnée de Saint Oswald (le Sceau de Lindisfarne). De temps en temps il peut être montré : 1. avec des piliers de lumière au-dessus de lui; 2. avec des cygnes tendant vers lui; 3. comme un Ermite avec un bâton en forme de "tau," étant nourri par un aigle; 4. réprimandant des corbeaux; 5. reconstruisant une hutte et chassant des diables; 6. priant au bord de la mer; 7. avec un Moine bénédictin embrassant ses pieds; 8. quand son corps incorrompu a été retrouvé avec un calice sur son sein; 9. soigné par des loutres de mer, ce qui signifie soit sa vie au milieu des eaux, soit une allusion à une tradition; il est dit qu'une nuit comme il reposait sur le froid rivage, épuisé par ses pénitences, deux loutres ont ranimé ses membres engourdis en les léchant. Le sanctuaire de Saint Cuthbert est à Durham mais il est aussi vénéré à Ripon et Melrose. Sa fête est toujours célébrée à Meath, Saint Andrews et les diocèses du Nord de l'Angleterre. Il est le Protecteur des bergers et des marins et invoqué contre la peste. Sa protection pour les marins vient de son apparition au milieu de violents orages, portant sa mitre, aussi tardivement qu'au douzième siècle. Il est dit d'avoir parfois utilisé sa crosse comme un aviron et en d'autres temps comme une barre pour sauver des marins qui luttaient dans un naufrage. Il est dit être apparu aussi au Roi Alfred, au conquérant Canut le Danois, à Guillaume le Conquérant et à d'autres en des moments critiques. Ainsi jusqu'à l'époque d'Henry VIII, les soldats marchaient sous un étendard sacré contenant le corporal que Saint Cuthbert avait utilisé pour la Liturgie. Vie et Miracles de Saint Cuthbert, par Saint Bède le Vénérable : http://www.fordham.edu/halsall/basis/bede-cuthbert.html Préface de l'Ancien Office dédié à Saint Cuthbert : 10 Il est juste et bon, droit et profitable à notre Salut que nous Te rendions Grâces toujours et en tous lieux, Ô Saint Seigneur, Père Tout Puissant, Dieu Eternel, en ce jour du Départ vers le Christ du Très Saint Prêtre Cuthbert qui le premier de tous devint un exemple pour les Saints dans sa vie quotidienne, une vie de modération et d'une chaste conduite et ensuite suivit la voie contemplative dans la nature sauvage pour de nombreuses années, nourri seulement par l'amour du Dieu de la vie immortelle et fut ensuite choisi au rang de l'épiscopat, n'y étant pas invité par sa propre volonté mais par la Providence de Dieu et le conseil des Eglises. Parce qu'il a toujours combattu vaillamment et puissamment contre la chair et le sang et les dirigeants de ce royaume, saisissant la victoire avec le Casque de l'Espérance du Salut, le Bouclier de la Vertu et l'Armure de la Foi et le Glaive de la Parole de Dieu et étant protégé sur sa droite et sur sa gauche, le Soldat de Dieu surmonta les formations de combat des ennemis et le Seigneur accomplit beaucoup de Miracles par lui et il prédit sa mort longtemps avant. Parce qu'il recommanda le gouvernement des peuples au Roi et à l'Evêque et partit pour le Saint Désert et rendit son esprit à Dieu le Père Tout Puissant accompagné de la Céleste et Sainte multitude de l'Evangile. C'est pourquoi, Ô Seigneur, nous T'implorons que, par l'intercession du Saint Evêque Cuthbert, nous puissions être trouvés dignes d'atteindre le port de la joie et les Demeures Célestes de Celui devant que Qui se tiennent là-bas des choeurs innombrables d'Anges et d'Archanges et qui disent : Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu Sabaoth etc. (du Missel complet du Old Sarum Rite) "Saint Cuthbert de Lindisfarne, le Saint Séraphim de Sarov anglais;" en anglais : http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/stcuth.htm ou Saint Cuthbert de Lindisfarne, connu comme le Thaumaturge de Grande-Bretagne, fut Ermite et Evêque au septième siècle et Saint Séraphim de Sarov, prêcheur de l'acquisition du Saint Esprit, un Hiéromoine russe du dix-neuvième siècle. Il pourra sembler extraordinaire à ceux qui sont hors de l'Eglise orthodoxe de comparer deux personnages pareils, de nation différente et ayant vécu à douze siècles d'intervalle. Tant Saint Cuthbert et Saint Séraphim ont demeuré et oeuvré dans le même esprit monastique qui a ses racines dans les Evangiles, les Saints Apôtres et les Pères du Désert guidés par Saint Antoine le Grand. Dès les troisième, quatrième et cinquième siècles, l'influence de ces Pères se répandit vers les quatre points cardinaux. Vers le Sud, leur style de vie se répandit le long du Nil vers l'Ethiopie et le Soudan. Vers l'Est et le Nord, leurs enseignements ascétiques et pratiques se répandirent vers la Palestine dans ce qui est à présent la Turquie et la Grèce, l'Arménie, la Géorgie, l'Iraq et l'Iran, par la suite dans les Balkans et la Russie et pour finir, par-delà la Volga en Sibérie, Japon, Chine et Alaska. Vers l'Ouest et le Nord, cela se répandit en Afrique du Nord, Italie et Gaules, vers l'Irlande et le restant des Îles Britanniques puis l'Islande et toute l'Europe Occidentale. Dès lors la comparaison entre cette Sainteté russe et anglaise ne devrait pas sembler étrange : Saint Séraphim et Saint Cuthbert, tous deux parmi les plus grands Saints de leurs nations respectives, partageaient le même esprit, celui des Pères du Désert. Si l'Angleterre était restée 11 orthodoxe, de nous jours, nous connaîtrions mieux la vie de Saint Cuthbert que celle de Saint Séraphim. Et nous ne serions pas à écrire sur Saint Cuthbert le Saint Séraphim anglais maisplutôt sur Saint Séraphim le Saint Cuthbert russe. Qui donc était Saint Cuthbert? Il est né vers 634 dans le Nord de l'Angleterre dans la région de l'actuelle frontière écossaise. De noble naissance angle, à l'âge de huit ans il fut remis à une nourrice, Kenswith, veuve et Moniale. A dix-huit ans, il devint novice au Monastère de Melrose (à présent dans le sud de l'Ecosse). Avec d'autres Moines, il suivit son Abbé et partit pour Rippon dans le Yorkshire pour fonder un nouveau monastère. Par la suite, il revint à Melrose et de là à Lindisfarne, une île au large de la côte Nord-Est de l'Angleterre. Il devait y vivre comme Ermite, sur des petits îlots proches, appelés Saint Cuthbert's Isle et Inner Farne. Les visiteurs répandirent au loin sa réputation de Sainteté et à York, le dimanche de Pâque 685, contre sa volonté, il fut sacré Evêque par le Grec Saint Théodore, Archevêque de Canterbury et six autres Evêques. Deux ans plus tard, il s'endormait âgé de cinquante-trois ans, le 20 mars 687. Ceci est l'histoire extérieure de Saint Cuthbert maisqu'en est-il de sa vie intérieure? Dès le départ, la vie de Cuthbert est imprégnée par son contact avec les autres réalités, l'autre monde. Réprimandé à huit ans pour ses jeux et farces enfantins, 'inconvenants pour un Saint Evêque', dès lors il devint sérieux et 'l'Esprit lui parla dans les profondeurs de son coeur'. Il fut gratifié de visions. Une fois, il fut guérit d'une claudication par un Ange. Une autre fois alors qu'il était encore jeune berger sur le Mont Lammermuir Hills et pas encore Moine, il vit des Anges emmener au Ciel l'âme du grand Saint Aidan. Et comme Moine, Cuthbert aura des visions et des visiteurs de l'autre monde. Comme hôtelier au Monastère de Ripon, il reçut un Ange. Ce Miracle ne le rendit pas fier maishumble et accrut son zèle. Dès lors, les Anges lui apparurent régulièrement et conversèrent avec lui. La vertu et la Grâce grandirent en lui et à trente ans, il devint Prieur ou assistant-Abbé, à Lindisfarne. Après nombre d'années, accomplies dans l'obéissance de la vie monastique et la renonciation à sa volonté propre, il reçut la bénédiction pour vivre comme Ermite sur Inner Farne. Là aussi il eut les contacts avec l'autre monde mais pas celui des Anges, plutôt celui des Anges déchus, les démons qui hantaient cette petite île. Souvent ils tentèrent de le faire chuter d'un rocher dans l'océan ou jetèrent des pierres ou cherchèrent à le tenter ou le décourager. Une fois que ces diables eurent été chassés de l'île, les Anges vinrent et aidèrent l'Ermite à bâtir une cellule et une chapelle. Une autre fois, vers la fin de sa vie, Cuthbert vit les Anges emmener l'âme d'un dévot serviteur monastique vers le Ciel. Ces visions du monde réel, le monde de l'esprit qui vit en parallèle avec ce monde d'illusion, furent accordés à Cuthbert en raison de son humilité et piété, exprimées en son ascétisme. Sans la prière et le jeûne et son esprit d'humilité, rien ne lui aurait été accordé. Dès lors pendant que les autres dormaient, au Monastère de Coldingham on le vit une fois se tenir toute la nuit plongé dans l'eau froide de la Mer du Nord jusqu'à la poitrine, chantant de manière priante le Psautier, rentrant au monastère tôt le matin pour le premier Office de la journée. Il vécut la vie des Pères de l'Eglise des Débuts comme Saint Grégoire le Grand, Apôtre des Anglais, avait recommandé à Saint Augustin. La première Vie de Cuthbert, rédigée peu d'années après son repos, rapporte : il était magnifiquement indulgent et son courage à supporter les épreuves de corps et d'esprit était sans égal. Son zèle pour la prière était tel qu'il lui arrivait parfois de passer trois ou quatre nuits de veille sans jamais dormir dans son lit. Qu'il soit seul à prier dans un coin caché ou récitant les Psaumes, il pratiquait toujours le travail manuel pour lutter contre la lourdeur du sommeil.'. 12 Il passait le Grand Carême et le Carême de la Nativité, tous deux de quarante jours, en prière, jeûne strict et larmes. Son esprit modeste est résumé par son attitude face à la prédiction que lui avait faite le Saint Abbé Boisil de Melrose, concernant le fait qu'il deviendrait un jour Evêque. Cuthbert répondit : 'Si je pouvais vivre dans une minuscule demeure sur un rocher sur l'océan, balayé par la houle, coupé de la vue et de la connaissance de tous les hommes, je ne serais pour autant pas encore libre des soins de ce monde qui passe ni de la crainte que l'amour de l'argent pourrait cependant arriver à me faire chuter. C'est la vie que Cuthbert mènera lorsqu'il emménagera sur Inner Farne, sept miles en mer au large de Lindisfarne. Là, ayant bâtit une cellule et une chapelle, il l'entoura d'un mur haut et circulaire, fait de pierres brutes et de tourbe afin que tout ce qu'il puisse voir soit le Ciel, c'est-à-dire la seule chose qui était nécessaire à son esprit. La Grâce que Cuthbert acquit par son ascétisme fut révélée par son activité pastorale. En termes théologiques, son Amour de Dieu fut suivit par l'amour de son prochain. Comme prieur à Melrose, Cuthbert ne conseilla pas uniquement les Moines à l'intérieur du monastère mais aussi les gens vivant à l'entour. Souvent il visitait ces villages avoisinants, généralement à pied, prêchant. Les gens se rassemblaient autour de lui pour écouter ce Moine pareil à un Ange, lui confessant tout péché, n'osant rien lui cacher puisque de toute manière il savait ce qui se trouvait en leurs coeurs. Il était tout peiné du péché et il ne pouvait pas servir sans larmes. Pendant que les pénitents exprimaient leurs péchés, il fondait en larmes de compassion à leur souffrance et faiblesse. En vrai père spirituel, il prenait sur lui leur pénitence. Dans son oeuvre d'amour, il partait en recherche jusque dans les endroits les plus sauvages dans les collines et vivait jusqu'à un mois parmi les gens rustres, montrant un exemple de piété et prêchant parmi eux. A Lindisfarne, il fera la même chose, prenant le rôle d'Ancien. Par son attitude, il inspira tout le monde à vivre comme un Chrétien le devrait. Déjà Ermite, le peuple vint à lui, pas seulement de Lindisfarne mais de toute la Grande-Bretagne, ayant entendu de ses Miracles. Ils se confessaient à lui, parlant de leurs tentations, cherchant la consolation. Il est écrit que nul ne repartait non-consolé. Il réchauffait les coeurs des faibles, donnait espoir aux anxieux, parlait de joie Céleste aux désespérés. Il expliquait les ruses et oeuvres du démon aux tentés, expliquait que ce monde est transitoire, tout passe et que l'âme manquant d'Amour pour Dieu ou l'homme était toujours une proie facile pour le démon. Et lorsqu'il fut fait Evêque, il suivit les enseignements et les pratiques des Saints Apôtres, priant pour son troupeau spirituel, lui donnant en premier son propre exemple. Il donna du réconfort à tous et amena les pécheurs à la repentance. Il maintint la rigueur du monastère au milieu des tentations de la gloire mondaine : "Il nourrit l'affamé, habilla le nécessiteux et eut toutes les marques du Parfait Evêque." Comme résultat de son humble Ascèse, Cuthbert acquit nombre de dons du Créateur. D'abord, voyant son obéissance au Créateur, le Créateur rendit la Création obéissante à Cuthbert : en ce Saint fut restaurée l'obéissance de la Création à Adam, Création qui originellement lui avait obéie du fait de l'humilité sans péché d'Adam : "Bienheureux sont les doux car ils hériteront la terre." Ce don transparu dans la puissance de Cuthbert sur les quatre éléments, terre, air, feu, eau et sur le monde animal. Une fois il arrêta un incendie en priant pour un changement dans la direction du vent; en deux occasions il calma des tempêtes en mer et une autre fois la mer lui obéit, lui amenant le bois dont il avait besoin. Nombre de fois les oiseaux et les animaux lui obéirent. Une fois, jeûnant un vendredi jusque tard l'après-midi comme il en avait l'habitude, un cheval lui trouvait une demi-miche de pain dans la chaume d'un toit de maison. Il donna la moitié au cheval et prit l'autre pour lui. Une autre fois après avoir prié toute la nuit durant dans la mer, deux loutres de mer vinrent pour réchauffer ses pieds et les sécher avec leur fourrure; elles reçurent sa bénédiction. Une 13 autre fois encore après le jeûne, un grand poisson lui fut apporté par un aigle. Le poisson fut coupé en deux, moitié pour l'aigle, moitié pour une famille et lui. "Apprenez à avoir constamment Foi et Espoir dans le Seigneur. Celui qui sert Dieu ne mourra jamais de faim," disait Cuthbert. Une autre fois alors qu'il venait d'ordonner de partir à des oiseaux venant de manger de l'orge qu'il avait semé, ils lui obéirent aussitôt. Il fit des reproches à des corbeaux et par la suite, ils lui apportèrent du lard comme signe de repentance. "Quel soin l'homme ne devrait-il pas avoir pour apprendre l'obéissance et l'humilité," disait-il, "lorsque même les oiseaux se hâtent de laver leurs fautes.". Un second don fait à la douce humilité de Cuthbert fut le don de prophétie et son don de double-vue, connaissance à distance de ce qui se passait ailleurs au même moment. Il était si proche de l'Eternel qu'il franchissait temps et espace. Un jour, naviguant vers l'Ecosse, lui et d'autres Moines furent menacés par une tempête et n'avaient plus rien à manger. Cuthbert resta confiant, prévoyant que Dieu pourvoirait. En effet ils trouvèrent quatre morceaux de dauphin à manger comme si cela avait été préparé pour eux. Une autre fois, il chassa à distance des démons hors de l'épouse d'un juge. Fort avec l'esprit de prophétie, il prédit à l'Abbesse Elfleda que son frère le Roi Ecgfrith s'endormirait et que le prochain Roi serait Aldfrith et que lui-même deviendrait Evêque mais seulement pour deux ans. Par la suite, il verra en esprit le Repos du Roi Ecgfrith. A son ami spirituel, l'Ermite Herbert de Derwentwater, il prédit sa propre Naissance au Ciel, disant que leurs âmes quitteraient leurs corps en même temps et "qu'ils s'en iraient ensemble et contempleraient la Gloire de la Miséricorde de Dieu au Ciel." Une autre preuve de la Grâce gagnée par Cuthbert se trouve dans ses Miracles qui en ont guérit quantité de maladies et afflictions, y compris ceux infectés par les démons. Comme Ermite, il trouva de l'eau sur une roche nue, il guérit l'Abbesse Elfleda avec sa ceinture, il guérit avec de l'eau bénite avec de l'Huile Sainte avec du pain bénit. Par prière il guérit un jeune homme qui lui avait été amené mourrant et un garçon mourrant de la peste. Sa puissance sur les démons n'était pas de moindre importance. Un jour il arrêta un feu fantôme que les démons utilisaient pour effrayer les timorés, il bannit les démons d'Inner Farne et les combattit encore avant son départ Céleste lorsqu'ils le tentèrent durant cinq jours qu'il gisait malade. Une fois il changea de l'eau en vin. Et même sur son lit de mort, il guérit un servant monastique. Et ce n'était que le début de ses guérisons et Miracles qui continuèrent après sa dormition jusqu'à nos jours. De même que Saint Séraphim né à Kursk sauva la Russie par ses intercessions lors de la célèbre bataille des chars à Kursk en 1943, ainsi en 1942 Saint Cuthbert dont les Précieuses Reliques reposent dans la cathédrale de Durham, sauva cette ville des bombes de l'aviation militaire allemande en répandant sur la ville un épais brouillard la nuit du raid. Cette Grâce que Saint Cuthbert avait gagnée ne quitta pas son corps avec son âme. Après son Repos, tout ce qui lui avait appartenu fut touché par la Grâce que ce soient ses chaussures ayant guérit un paralytique, un vêtement de cuir ayant guérit le Saint Ermite Felgild, voire même le sol où avait été déposées les Précieuses Reliques du Saint de Dieu. Onze ans après son Repos en 698 lorsque les Moines de Lindisfarne furent invités à ouvrir le cercueil de Saint Cuthbert, ils trouvèrent ses restes incorrompus, le corps semblait vivant; les vêtements du Saint eux-même semblaient neufs. Les Moines reçurent pour instruction de l'Evêque Edbert d'habiller de nouveaux vêtements les Saintes Reliques à la place de ceux qui s'y trouvaient disant : "Voyez comment est honoré la forme d'un corps terrestre, prémisse de plus grandes gloires à venir! Tu as, Seigneur, fais rejaillir Ta Puissance hors des chères et Saintes Reliques de Cuthbert, remplissant l'Eglise avec le véritable air du Paradis." 14 Ayant ainsi relaté quelques aspects de la vie de Saint Cuthbert, le lecteur pourrait bien se demander comment tout cela fut possible. Pourquoi de tels dons extraordinaires accordés à Cuthbert? La réponse, nous la trouvons dans la Vie du Saint écrite peu après son Repos. Parlant de la guérison à distance de la femme du juge, possédée d'un démon, il est écrit que Cuthbert était "remplit de l'Esprit Saint" et c'est pourquoi, percevant la prière de Cuthbert, le démon fut forcé de quitter la femme, étant incapable de soutenir l'approche du Saint. De même dans toutes les difficultés que Cuthbert rencontra pendant la vie cénobitique avec les autres Moines, il est écrit qu' "il était clair à tous que c'était l'Esprit Saint en lui qui lui donnait la force pour sourire face aux attaques subies." Comme Saint Séraphim, Saint Cuthbert aussi avait acquis le Saint Esprit, le même Saint-Esprit, porté par l'Eglise de Dieu qui demeure dans tous les fidèles de toutes les époques, cultures et pays mais confessant la vraie Foi dans l'unité de cette Foi, c'est-à-dire la Foi orthodoxe. "Trouve la Paix et des milliers autour de toi se convertiront," disait Saint Séraphim de Sarov. "Sauvez-vous et des milliers autour seront sauvés," disait aussi Saint Séraphim de Sarov. Il n'est pas difficile d'entendre Saint Cuthbert dire la même chose. En Angleterre et Ecosse quelque quatre-vingt-trois églises furent dédiées à Saint Cuthbert, en faisant le Saint local le plus populaire. Et après Saint Cuthbert, Lindisfarne sera appelée Île Sainte, devenant l'Athos d'Angleterre. Ses Saints Abbés se succèderont l'un après l'autre : Saint Aidan, Saint Finan, Saint Colman, Saint Eata, Saint Cuthbert, Saint Edbert, Saint Edfrith, Saint Ethilwald. C'est ici qu'en l'honneur de Saint Cuthbert, Saint Edfrith rédigera les Evangiles de Lindisfarne que le Saint Ermite Billfrith enluminera, magnifique trésor de la Chrétienté avec le portrait des quatre Evangélistes, leurs noms écrits en grec en lettres latines.* Quand en 1104 les Précieuses Reliques de Saint Cuthbert furent translatées par les papistes, on retrouva une copie du septième siècle de l'Evangile de Saint Jean, sur un couvercle intérieur du cercueil - il a pu avoir été celui de Saint Cuthbert. Lorsqu'en 1827, les Précieuses Reliques de Saint Cuthbert furent à nouveau examinées, les papistes découvrirent que le couvercle du cercueil dépeignait le Christ avec les quatre Evangélistes. Les côtés du cercueil étaient ornés des Douze Saints Apôtres, cinq Archanges et la Sainte Mère de Dieu. A l'intérieur se trouvaient les Saintes Reliques avec une table d'Autel en bois, un peigne en os, des soies de Constantinople et de Perse, une étole brodée dans le style romain oriental par de dévotes dames anglaises au dixième siècle et la propre Croix pectorale de Saint Cuthbert avec en son centre une coquille de l'Océan Indien. * L'Evêque Edfrith oeuvra près de deux ans sur ces Evangiles, Icônes de la Parole de Dieu. Bien que le Saint utilisât de simples matériaux comme de la suie, de la colle et de l'eau pour faire de l'encre et du blanc d'oeuf pour faire tenir, il fit usage de quarante-cinq couleurs différentes pour enluminer le manuscrit. Ces couleurs venaient du jaune d'oeuf, d'animaux, insectes, baies, fruits, fleurs, plomb rouge et blanc, verdigris, indigo (réalisé avec une plante orientale) et des lapis-lazuli bleus - qu'on ne peut obtenir que de l'Himalaya. Comment au début du huitième siècle, cette pierre précieuse himalayenne était parvenue sur les rivages de Northumbrie est une de ces histoires non-résolues mais fabuleuses de la Chrétienté orthodoxe de ces îles. Plus de détails, voir le livre "The Lighted Way," sur la page 'The English Orthodox Trust'. http://www.orthodoxengland.btinternet.co.uk/trust.htm#lway La vie monastique ne sera jamais restaurée à Lindisfarne après le massacre par les Vikings en 794. Et aujourd'hui, l'île Sainte avec l'île Saint Cuthbert's Isle et Inner Farne, à présent sanctuaire ornithologique avec leurs cormorans et leurs falaises, leurs phoques et fous de Bassan, mers déchaînées et canards Eider que l'on appelle encore de nos jours canards de Saint Cuthbert, sont les seuls restes visibles de ce lieu où autrefois Saint Cuthbert pria et jeûna, guérit et prêcha, conseilla et consola, chassa les hordes de démons, faisant pénitence pour l'humanité jusqu'à ce que "renforcé par le Corps et le Sang du Seigneur et préparé pour la mort dans ce monde qu'il savait toute proche, il leva ses yeux au Ciel, éleva ses bras vers le haut et avec son esprit en extase, loua le Seigneur, envoyant son esprit vers les délices du 15 Paradis." SAINT PRETRE-ERMITE HERBERT DE DERWENT WATER, ANGLETERRE (+687) Endormi le 20 mars 687, Saint Herbert était un élève, Prêtre et grand ami de Saint Cuthbert. Il habitait seul sur l'île du lac de Derwentwater appelée plus tard Saint-Herbert. Chaque année Herbert visitait Saint Cuthbert à Lindisfarne. En 686, l'année avant le Départ Céleste de Saint Cuthbert, ce dernier était en mission à Carlisle et Herbert le rencontra à cet endroit-là. C'est au cours de cette visite que Saint Cuthbert dit à Herbert que s'il avait quoique ce soit à lui demander, c'était le moment parce qu'il avait prévu sa Naissance Céleste prochaine et qu'Herbert ne le reverrait plus en ce monde. Herbert pleura et supplia de ne pas l'abandonner mais de prier que puisqu'ils avaient servi Dieu ensemble dans le monde, ils en soient retirés en même temps. Saint Cuthbert pria alors un moment et prédit alors cela se passerait ainsi. Peu après, Herbert tomba malade et sa maladie se prolongea jusqu'au 20 mars de l'année suivante. Il y a sur l'Île Saint-Herbert des ruines d'une construction circulaire en pierre qui pourrait lui être attribuée. SAINT MOINE MARTYR EUPHROSYNE DU LAC BLEU (+1612) The Monk Evphrosyn of Sinozersk (Blue-Lake), in the world Ephrem, was born in Karelia near Lake Ladoga. In his youthful years he lived near the Valaamo monastery, and later he resettled to Novgorod the Great. Having there spent some length of time, the Saint then withdrew to one of the Novgorod outskirts – the Bezhetsk "pentary" [a "fifth" of the "Pyatiny Novgorodskiya" – comprising anciently five strategically situated outlying village-districts of Novgorod the Great]. He became helper at church-services in the village of Dolossk, 20 versts from the city of Zhelezopol'sk Ustiug. The monk accepted tonsure at the Tikhvinsk Uspenie- Dormition monastery. In the year 1600 he began his wilderness life in the wild marsh-lands at the shore of Blue-Lake. Having set up a cross and dug out a cave, the monk dwelt here for two years, eating only wild vegetation. Unexpectedly, surrounding inhabitants came upon him, and they began coming to the monk for guidance, and several remained to live with him. In 1612, when Polish military detachments were laying waste to Russia, many a person was saved from pillage at his wilderness place. One time, the Monk Evphrosyn predicted that the 16 Polish would come into this wilderness, and he advised everyone to flee. Many did not believe him. "Why then dost thou not withdraw from this sacred spot?" – they asked. The starets-elder replied: "I came hither to die for Christ." Those that obeyed the Saint and left the monastery remained safe, but all those who stayed died an horrible death. Among the inhabitants of the monastery had also been the Monk Jona. Terrified at the prediction of the Monk Evphrosyn, he wanted to flee together with the others. But the Monk Evphrosyn held him back, firing up within the monk fervour for the house of God and a readiness to dwell in the monastery to his very end. "Brother Jona, – said the Monk Evphrosyn, – why this cowardly fear in thine soul? When starteth the battle, then mustneeds be shown courage. We gave a vow to live and die in the wilderness. We mustneeds be faithful to our word, given before the Lord. In such instance death results in peace. It is another matter for the layfolk: they are not bound in this by their word, and they mustneeds spare themselves for the sake of their children." After this the Monk Evphrosyn invested himself in the schema and spent the whole night in prayer. On the following day, 20 March, the Polish forces fell upon the monastery. The monk attired as schema-monk emerged from his cell and stood with upraised cross. The enemy flung themselves at him: "Old man, give us the monastery valuables." "All the valuables both mine and of this monastery – are in the church of the All-Pure Mother of God," – answered the monk, meaning by this the unstealable riches, which for believers are hidden within God. Not understanding this, the thugs rushed to the church, and one of them drew out a sword and struck the Monk Evphrosyn on the neck. His neck was cut half way through, and the holy elder fell to the ground dead. When the Polish, angered that they had found nothing in the church, returned – the murderer of the monk, not satisfied that the Saint was already breathless, struck him on the head with a war-axe. The Monk Jona also perished. At the monastery also with the monks had stayed a certain pious Christian, Ioann Suma. When the enemy had burst onto the scene, he was in the cell of the monk. Despite his grievous wounds received from the foreign ruffians, Ioann remained alive. With the departure of the Polish, he regained his senses and reported to his returning son the things that had transpired. The surrounding inhabitants learned from them about the destruction of the monastery and the cruel end of the Monk Evphrosyn. The body of the monk was reverently buried on 28 March. On this same day they buried also the Monk Jona and all the others who had perished under the sword. And 34 years after the death of the Saint, at his monastery was erected by a builder named Moisei a new church in the Name of the MostHoly Trinity and a bell-tower with a passage-way. With the blessing of the Novgorod metropolitan Makarii, on 25 March 1655 the relics of the Monk Evphrosyn of Sinozersk were transferred by the builder Jona beneathe the bell-tower. SAINT CLEMENT DES ECOLES DE PARIS (+826) C'est probablement le Moine Notker Balbulus de Saint-Gall en Suisse qui mentionne que ce Saint irlandais. Clément vint en France avec Albin, annonçant sur le marché qu'ils vendaient des cours de lettres classiques à une époque où tout en était presque oublié en Occident. Leur tarif : le couvert et le logis…et les élèves. A ces mots, l'empereur Charlemagne qui tenait les Irlandais en très grande estime fit appel à leurs services. Albin a été envoyé à Pavie pour diriger le Monastère de Saint Augustin alors qu'il fit établir Clément dans ses Ecoles de Paris. Clément y devint un des plus célèbres lettrés de la cour carolingienne. Il a succédé au Bienheureux Alcuin comme chef des Ecoles de Paris 17 quand ce dernier prit sa retraite au Monastère de Tours. Parmi ceux qu'il a influencés, on trouve le futur Empereur Lothaire dont on constatera l'intérêt pour les écoles en Italie. SAINT EVÊQUE WOLFRAM (OU WULFRAN, WULFRAMNUS), CONFESSEUR (+720) 20 (repos) – 31 mars (translation) Il était le fils d'un officier de l'armée de Clovis II. Quand il perdit son père, il quitta la cour, vendit ses biens aux pauvres et donna ses terres à l'Abbaye de Fontenelle. En 682, il fut nommé au siège épiscopal de Sens d'où il partit évangéliser la Frise où il obtint la conversion du chef de ce pays. Il rentra à Fontenelle pour y rendre son âme au Seigneur. Ses Précieuses Reliques sont toujours vénérées à Abbeville. ou Wulfran naquit vraisemblablement vers 647 sous le roi Clovis II à Maurilly en Gâtinais dans le voisinage de Fontainebleau. Son père nommé Fulbert, était officier dans les armées royales. Admis lui-même à la cour sous Clotaire III, le jeune Wulfran y demeura jusqu'au Départ de son père sous Thierry III; il trouva cette situation dangereuse pour son Salut et enclin à se détacher du inonde, il disposa sa terre de Maurilly en faveur de l'Abbaye de Fontenelle en Normandie, à laquelle il s'intéressait. Ce fut alors que l'Evêque Lambert de Sens étant venu à s'endormir en 682, le clergé et les fidèles élurent d'un commun accord Wulfran pour occuper le siège de Sens. Après son sacre, Wulfran gouverna pendant plusieurs années son Eglise avec toute la vigilance du bon pasteur. Il entendit parler alors des Missionnaires de la Grande- Bretagne venus sur le continent évangéliser les idolâtres de la Frise. Il conçut le dessein d'imiter leur exemple et d'entreprendre lui-même une mission dans cette région; il en conféra avec Saint Ansbert l'Evêque de Rouen, fit une retraite à Fontenelle et demanda à l'Abbé de lui accorder quelques Moines pour l'accompagner. Une pareille détermination peut surprendre. Pour l'expliquer, on a supposé que ce Prélat avait eu après coup des scrupules sur la légitimité de sa promotion à l'évêché de Sens. Lambert son prédécesseur avait été substitué au Saint Evêque Amé que Thierry avait injustement banni de son siège et qui vivait encore au moment de l'élection de Wulfran. Ne voulant point passer pour un usurpateur, ce dernier aurait abdiqué solennellement avant d'entreprendre sa mission chez les Frisons. Mais d'autres auteurs ont placé l'abdication de Wulfran après le retour de la mission de Frise. Quoi qu'il en soit, l'apostolat de Wulfran en Frise dura six ans. L'histoire de la Frise n'en parle pas mais cette mission a laissé des traces dans la tradition de Fontenelle : il y est question de plusieurs Miracles opérés par Wulfran. Les Missionnaires se rendirent par mer de la Morinie dans la Frise : pendant que l'Evêque célébrait la Divine Liturgie sur le bateau, le Diacre Vandon qui l'assistait laissa tomber la patène dans l'eau; Wulfran lui ordonna de mettre la main à l'endroit où la patène était tombée et celle-ci remonta d'ellemême pour se placer dans la main du Diacre. Les traditions de Fontenelle disent encore que la prédication de Wulfran en Frise eut un certain succès : le Saint Apôtre put baptiser un certain nombre de païens convertis, notamment le fils du roi Radbod; il arracha à la mort plusieurs enfants qu'une coutume barbare de ces idolâtres sacrifiait comme victimes aux démons. Un jour, malgré les protestations de Wulfran, un pauvre enfant, nommé Ovon que le sort avait désigné, fut attaché au gibet et étranglé en présence de plusieurs Chrétiens et d'un grand nombre de païens. Wulfran qui n'avait pu empêcher cette barbare exécution, demanda à Dieu de rappeler cet enfant à la vie. Deux heures après l'exécution, les cordes qui retenaient l'innocente victime suspendue se rompirent. Wulfran qui s'en aperçut s'approcha aussitôt et au Nom de Jésus-Christ commanda à l'enfant 18 de se lever. Celui-ci obéit. Deux autres enfants, Eurinus et Ingomare, furent délivrés d'un semblable supplice et ramenés à Fontenelle où ils vécurent sous l'habit monastique. Le roi Radhod parut touché de ce dernier Miracle dont il avait été témoin et demanda à se faire Chrétien. Mais le farouche catéchumène, au moment de mettre le pied dans la cuve baptismale, voulut savoir si après son initiation, il retrouverait ses ancêtres dans l'autre monde. Le Saint Evêque ne put lui garantir que les vieux princes frisons morts dans le paganisme fussent dans le Ciel. Radbod aima mieux ne pas recevoir le Baptême pour ne pas s'exposer à ne point retrouver ses devanciers dans l'autre monde : il essaya bien ensuite de traiter de sa conversion avec Saint Willibrord mais mourut avant que cet autre Missionnaire fût arrivé auprès de lui. Quant à Wulfran, il revint à Fontenelle après cinq années d'apostolat pour vivre dans la retraite et se préparer à la Naissance Céleste. Il y ramenait avec lui les enfants qu'il avait miraculeusement délivrés. Il s'y endormit le 20 mars d'une année que les uns veulent antérieure à 704 et que d'autres disent être 720. Le corps de Wulfran fut inhumé à Fontenelle mais le culte rendu à sa mémoire a connu des variations dues aux diverses Translations de ses Vénérables Reliques : 1) Une première Translation est celle de 704. Sous l'Abbé Bain, le corps de Wulfran fut exhumé en même temps que ceux de Saint Wandrille et de Saint Ansbert. Les corps furent placés dans l'église Saint-Pierre et cette Translation est inscrite au 31 mars dans le martyrologe hiéronymien. 2) En 944 (858 selon d'autres) les dits corps auraient été translatés à l'Abbaye du Mont- Blandin près de Gand. Ici des auteurs prétendent que dans cette Translation, il ne fut pas question du corps de Saint Wulfran qui demeura à Fontenelle jusqu'en 1027, année de son transfert direct à Abbeville. 3) Ceux qui tiennent pour ce dernier sentiment disent que les Vénérables Reliques de Saint Wulfran restèrent en leur entier à Fontenelle jusqu'au onzième siècle qu'elles furent translatées à Abbeville où l'on institua depuis un chapitre de Chanoines et une paroisse en l'honneur de Saint Wulfran qui fut en même temps choisi pour principal protecteur de la ville. Pour les autres, les Précieux Restes furent translatés de Gand à Abbeville. 4) En 1662, le 21 mai, l'évêque papiste d'Amiens fit ouvrir la châsse de Saint Wulfran et trouva les ossements en parfait état de conservation. Cependant l'histoire ecclésiastique papiste dit qu'en 1635, sur les instances du roi Louis XIII, on avait ouvert un reliquaire séparé contenant un os du bras de Saint Wulfran qu'on avait rompu deux fragments de cet os, l'un pour le roi, l'autre pour l'église de Sens. SAINT ARCHEVEQUE NICETAS LE CONFESSEUR D'APOLLONIAS EN BITHYNIE (+813) Saint Nicetas le Confesseur fut remarqué pour sa profonde connaissance de la Sainte Ecriture et fut un Homme Pieux et bon. Durant le règne de l'empereur iconoclaste Léon l'Arménien (813-820), Saint Nicétas soutint la cause de la vénération des Saintes Icônes et fut de ce fait exilé et s'endormit en prison. SAINT ABBÉ BÉNIGNE, CONFESSEUR (+ 723) Bénigne appartenait à l'aristocratie franque. Il renonça aux brillantes situations que lui offrait 19 le monde pour se retirer dans la retraite de Fontenelle en Normandie : il s'y exerça à la pratique de toutes les vertus et principalement de l'humilité. Il aurait souhaité demeurer Diacre toute sa vie mais lorsque l'Abbé Bain fut appelé au siège de Thérouanne, Bénigne fut choisi pour gouverner après lui l'Abbaye de Fontenelle. Il prit le parti de Charles-Martel contre Ragemfred et ce dernier le condamna à l'exil. Cédant à la persécution, Bénigne se retira à Flay près Beauvais où les Moines se mirent après un certain temps sous sa conduite. Après la victoire de Charles-Martel, Bénigne put rentrer à Fontenelle, cependant sans abandonner le gouvernement de l'Abbaye de Flay. Il s'endormit le 20 mars vers 723. Un manuscrit du martyrologe hiéronymien à l'usage de Fontenelle marque au 20 mars la déposition de Bénigne en même temps que celle de Wulfran. Ste. Photinie Ste. Kyriaquie SAINTE ET MEGALOMARTYRE PHOTINIE (SVETLANA) LA SAMARITAINE ET SES SAINTS COMPAGNONS MARTYRS : PHOTA, PHOTIDE, PARASCEVE ET KYRIAQUIE, SES SOEURS; JOSE ET VICTOR (OU PHOTINOS), SES FILS; LE DUC SEBASTIEN ET L'OFFICIER ANATOLE 26 février – 20 mars Sainte Photine était la femme de Samarie avec laquelle Notre Seigneur s'était entretenu au puits de Jacob (Jean IV) et à qui Il avait révélé tout ce qu'elle avait fait depuis son enfance. Changeant alors son genre de vie, elle alla proclamer la Bonne Nouvelle dans sa patrie et convertit au Christ ses quatre soeurs et ses deux fils. Après le martyre des Saints Apôtres Pierre et Paul sous la persécution de Néron (vers 54), elle alla prêcher avec succès la Foi à Carthage en compagnie de son fils José (ou Joseph). Après avoir combattu vaillamment contre les Avares, son autre fils Victor fut nommé général et envoyé par l'empereur en Galilée avec l'ordre d'y mettre à mort les Chrétiens mais celui-ci, au lieu de châtier les disciples des Saints Apôtres, passa son temps à proclamer lui-même la Foi et à exhorter les fidèles à la persévérance. Il fit si bien qu'il réussit à convertir le Duc Sébastien ainsi que de nombreux dignitaires de l'Etat. Lorsque l'empereur apprit cette nouvelle, il les fit arrêter et traduire sans retard devant son tribunal mais réalisant qu'il ne parviendrait pas à vaincre leur résolution, il fit couper les bras de Victor et de son frère José à la hauteur des épaules puis les fit jeter en prison. 20 Sainte Photine fut elle aussi convoquée au tribunal et elle réussit à convertir par ses paroles la propre fille de l'empereur et ses servantes, ce qui provoqua la fureur du tyran qui fit jeter tous les Saints dans une fournaise ardente. Gardés indemnes par la Grâce de Dieu, ils furent ensuite soumis à toutes sortes de supplices avant d'avoir les yeux crevés. On les précipita alors dans un cachot rempli de serpents venimeux où le Christ leur apparut au sein d'une Gloire Divine accompagné des Saints Apôtres Pierre et Paul et d'une myriade de Saints Anges. Il les bénit en disant : "Paix à vous! Bienheureux ceux qui ont cru en Moi!" Ils reçurent ainsi la force d'endurer les peines de l'incarcération pendant trois ans, en entraînant la conversion de beaucoup de païens. Quand on les tira de prison pour être soumis à de nouveaux supplices, ils furent protégés par un Ange. Finalement, le tyran ordonna d'arracher la peau de Sainte Photine et de jeter la Sainte dans un puits à sec. Il fit également écorcher ses deux fils ainsi que Sébastien et après les avoir mutilés du membre viril, il les fit enfermer dans un bain désaffecté. Puis il ordonna de couper les seins des autres Saintes Femmes et de les écorcher vives. Photide fut attachée à deux arbres inclinés de force qui l'écartelèrent en reprenant leur position naturelle. C'est ainsi que, par ces horribles tourments, les âmes des Saints Martyrs s'envolèrent de concert pour gagner le Royaume des Cieux. SAINT EVÊQUE MARTIN DE BRAGA (+580) Né en Pannonie (Hongrie) vers 515 et endormi à Braga en Espagne en 580 et bien que l'origine de Martin et les débuts de sa vie soient incertains, il acquit sa renommée en tant que Missionnaire zélé qui évangélisa l'Espagne. Vers de 550, il introduisit le monachisme communautaire en Galice. Sa fondation principale est l'Abbaye de "Dumium" (Mondonedo) dont il devint Evêque avant son élection au siège de Braga. Il voyagea aussi beaucoup pour évangéliser les païens et les Suèves ariens, convertissant leur Roi. Fortunat a comparé l'Evêque de Braga alors écrivain d'importance avec son Saint Protecteur Martin de Tours. Les oeuvres qu'on possède encore de lui incluent un sermon qui donne des détails intéressants sur les superstitions rurales qu'il a rencontrées. Il participa au Concile de Braga en 561. SAINT NOUVEAU MARTYR MYRON DE MEGA CASTRO, EN CRÊTE (+1793) Le Saint Martyr Myron de Crète souffrit sous les Turcs pour avoir refusé de se convertir à l'islam en 1793. 21 Sainte Euphrasie Sainte Claudie SAINTES MARTYRES ALEXANDRA, CLAUDIE, EUPHRASIE, MATRONE, JULIENNE, EUPHEMIE, THEODOSIE, DERPHUTA ET UNE DE SES SOEURS A AMIDE (OU AMISUS, SAMSUN) EN PAPHLAGONIE (+310) Elles furent cruellement mises à mort en confessant la Foi. Sainte Berphute et sa soeur les imitèrent. ou Alors qu'elles étaient venues défendre des Chrétiens devant le gouverneur d'Aminsos en Cappadoce, les soldats se ruèrent sur elles et les dépouillèrent de leurs vêtements pour s'en amuser et les exposer à la risée de la foule. Puis ils les fustigèrent de verges pour les déchirer. Elles furent finalement jetées dans une fournaise. ou The Holy Virgin Martyrs Claudia, Alexandra, Euphrasia, Matrona, Juliania, Euphemia and Theodosia were arrested in the city of Amisa (on the coastal region of the Black Sea) during the persecution against Christians under the emperor Maximian Galerius (305-311). Under interrogation they confessed their faith and were subjected to cruel tortures for this. The malefactors scourged and beat them with rods, and cut off their breasts. After this, they were suspended and torn with sharp hooks. Finally, the holy virgins were burned alive in a red-hot oven (+ 310). SAINT URBICE, QUINZIEME EVEQUE DE METZ (+420) Saint Urbice est l'un de ces Prélats dont le zèle a fait croître l'Eglise de Dieu mais dont les actions sont inconnues. Après avoir gouverné vingt-neuf ans l'Eglise de Metz, il alla recevoir au Ciel la couronne due à sa prudence et à sa persévérance. Son corps d'abord enseveli à Saint-Maximin, hors les murs, vint plus tard reposer dans une chapelle qui lui fut dédiée près la porte d'Allemagne : il y resta jusqu'en 1552, époque à laquelle les papistes le transférèrent 22 dans l'église Saint-Euchaire où les proto-bolcheviks de 1792 le prirent pour en jeter les débris au vent. SAINT EVEQUE GOERIC (OU GERY) DE SENS, SUCCESSEUR DE SAINT WULFRAN (+711) SAINT DIACRE GRAT ET SAINT HYPODIACRE MARCEL A FORTI EN ITALIE. VERS 400 SAINTS MARS, HIGER, NICAISE, MAXIME, EXUPERE, SATURNIN ET WILPHIN L'EVEQUE DE DIE (DU TROISIEME AU NEUVIEME SIECLE) La Vraie Foi fut annoncée à Die vers la fin du deuxième siècle. On désigne Saint Mars pour le premier Evêque de cette ville, il y siégeait en 220, ce qui autorise à croire que la voix des prédicateurs s'y était fait entendre plusieurs années auparavant. Saint Mars eut pour successeur Saint Higer puis Saint Nicaise. Ce dernier fut le seul Evêque des Gaules à participer au Concile de Nicée en 325. Les pasteurs qui succédèrent à Saint Nicaise sont peu connus. De ce nombre fut Saint Maxime qui vivait au sixième siècle. On conservait autrefois précieusement la fête de ce Saint Prélat dans l'église d'Ainay à Lyon. Saint Exupère et Saint Saturnin furent les dignes héritiers du siège et des vertus de Saint Maxime. On lisait autrefois leurs noms dans les dyptiques de l'église de Die. Saint Wilphin vivait au début du neuvième siècle, écrivit en prose et en vers l'histoire de Saint Marcel, l'un de ses plus illustres prédécesseurs; cette histoire est malheureusement perdue. L'Eglise célébrait autrefois une fête en son honneur, le 20 mars. Comme il nous a été impossible de savoir si un culte public a été rendu aux prédécesseurs de Saint Wilphin, nous les avons tous réunis au 20 mars. Si leurs actions sont vouées à l'oubli, leur nom et le bruit de leur Sainteté ont traversé les siècles : il est juste d'accorder au moins un souvenir à ces Bienfaiteurs du Dauphiné. SAINT EVEQUE REMI DE STRASBOURG, CONFESSEUR (+ 783) 20 mars (repos) – 18 mai (translation) Fils du Comte Hugues d'Alsace et neveu de Sainte Odile, Remi fut élevé à l'Abbaye de Munster près Colmar où il se fit Moine et devint Abbé. Il fit le pèlerinage de Rome où le Pape Adrien I l'accueillit favorablement et lui donna les Saintes Reliques des Saintes Martyres Sophie, Foi, Espérance et Charité. A son retour, Rémi plaça ces Précieuses Reliques dans le monastère qu'il avait fait construire pour des Chanoinesses à Eschau au confluent de l'Ill et du Rhin. Il venait d'être nommé Evêque de Strasbourg. En 778 dans son testament, il constitua comme son héritière universelle la Toute Pure et Toujours Vierge Marie la Mère de Dieu qu'il suppliait de veiller elle-même à l'exécution de ses dernières volontés. Rémi s'endormit le 20 mars 783. Le 18 mai de cette même année, son corps fut translaté à l'Abbaye d'Eschau où il avait fait construire son tombeau. SAINT LOARN DE DOWNPATRICK (+5°.S.) 20 mars – 30 août Né dans l'Ouest de l'Irlande au cinquième siècle, Saint Loarn fut disciple de Saint Patrick et certains auteurs le désignent comme Evêque régionnaire de Downpatrick. SAINTS MARTYRS PAUL, CYRILLE, EUGENE ET QUATRE AUTRES EN SYRIE SAINT MARTYR ARCHIPPE, APOTRE DES SEPTANTE (+1°.S.) 23 Compagnon du Saint Apôtre Paul qui fait mention de lui dans ses épîtres à Philémon et aux Colossiens, Archippe était le fils de Saint Philémon et disciple de Saint Paul qui l'appelait "notre frère d'armes." Il porta toute la responsabilité de l'Église de Colosses. La tradition veut qu'il fût arrêté. Comme il refusait d'offrir un sacrifice à Artémis, il fut mis à nu et offert à la déesse de la beauté. Après avoir été flagellé, il fut jeté dans une fosse où recouvert de terre jusqu'à la ceinture on le livra à des enfants qui, pour s'amuser, le percèrent d'aiguilles et le lapidèrent. C'est ainsi qu'il reçut la Couronne du martyre. Sts Jean, Serge, Patrick et dix-sept autres vénérables Pères massacrés par les Musulmans au monastère de St-Sabbas (Palestine 796).- Stes Alexandra, Claudia, Euphrasie, Matrone, Julienne, Euphémie et Théodosie Martyres à Alexandrie sous Dioclétien et Maximien (entre 303 et 305). -St Nicétas le Confesseur l'Evêque d'Apollonias-St Rodien-St Akylas le Prefet-St Lollion-St Emmanuel.-St Myron le Crétois tailleur de profession, Martyr par la main des Musulmans (1793).-St. Euphrosinus du Lac Bleu (Russie 1612)..-Synaxe des Saints Evêques de l'ancien siège de Die dans l'actuel département de la Drôme: Sts Mars, Higer nicaise, Maxime, Exupère, Saturnin et Wilphin (IIIème-IXème siècles). -St Loarne, disicple de St Patrick, missionnaire en Bretagne (Vème siècle). -St Martin l'Abbé de Dume puis Evêque de Braga au Portugal, illuminateur des Suèves (580). -St Herbert, prêtre et Ermite en Angleterrre (687). -St Cuthbert l'Evêque de Lindisfarne en Northumbrie (687). -St Goëric,, Archevêque de Sens en Bourgogne, successeur de St Wulfran (711). -St Wulfran, Archevêque de Sens en Bourgogne puis Ermite à Fontenelle en Normandie, apôtre des Frisons (720). -St Benigne, hiérodiacre, simultanément Higoumène des monastères de Fontenelle en Normandie et de Flay en Picardie (vers 726). -St Nicetas l'Evêque d'Apollonias en Bithynie qui confessa la foi orthodoxe sous l'empereur iconcolaste Léon III l'Isaurien (après 726). -St Archil II le roi de Géorgie (744). -St Remi l'Evêque de Strasbourg en Alsace (783). Lecture de l’Epître Pas de Lecture ce jour Lecture de l’Evangile Pas de Lecture ce jour RÉFLEXION - Dieu ne punit pas les pécheurs parce que cela Lui donnerait satisfaction de détruire les hommes. Si cela Lui donnait satisfaction, Il n'aurait pas créé l'homme hors du néant. Il punit l'homme pour des raisons importantes et constructives dont deux nous semblent apparentes : d'abord, en punissant, Il les corrige et guide sur le vrai chemin du Salut; ensuite, pour faire redouter de pécher les autres. Saint Isaac pense aussi cela lorsqu'il dit : "L'homme juste est semblable à Dieu lorsqu'il punit un homme non pour lui reprocher son péché mais soit pour le corriger soit pour susciter la crainte aux autres." Un jeune homme récalcitrant qui se moquait de Dieu et de ses parents, devint soudain fou. La ville entière où il vivait vit en cela la Punition de Dieu et ils furent terrifiés de la Crainte de Dieu. Le jeune homme fut tenu attaché et isolé trois ans durant. Sa mère pleurait amèrement en priant Dieu pour son fils. Une année, durant la Fête de la Pentecôte, la mère amena son fils fou au Monastère de Saint-Basile à Ostrog. Après les prières, le jeune fou fut guéri et redevint lui-même. Après cela, il devint une personne exemplaire et un Vrai Chrétien. HOMÉLIE - A propos de la bataille de l'Agneau contre les bêtes "Ils mèneront campagne contre l'Agneau et l'Agneau les vaincra car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois avec les siens: les appelés, les choisis, les fidèles." 24 (Apocalypse 17,14). Qui prononce ces merveilleuses paroles? Jean, celui qui a vu Dieu. Qui est cet Agneau? Le Christ Seigneur. Qui est ce Seigneur des Seigneurs et Roi des Rois? Le Christ Seigneur. Contre qui va-t-Il livrer bataille et contre qui va-t-Il gagner? Il va vaincre la bête qui a sept têtes et tous ceux qui ont reçu de la bête impure autorité, honneurs et richesses. L'Agneau au milieu des bêtes! Saint Jean a aussi vu l'Agneau comme le Victorieux sur toutes les bêtes. Le Christ au milieu des démons! Certain pourrait dire : "Ils vont Le dévorer!" Au contraire, les démons terrifiés crient vers Lui pour obtenir pitié et Le fuient sans se retourner. Le Christ au milieu de ses bourreaux! Certain pourrait dire : "Ils vont Le détruire à jamais." Au contraire, Il ressuscite et conquiert et ils Le fuirent terrorisés et périssent. L'Eglise au milieu des païens! Certain pourrait dire : "Ils vont la submerger, l'Eglise comme les vagues sur un petit îlot." Au contraire, les royaumes païens sombrent et se délitent et l'Eglise est toujours là, fleurissante et croissante. La Foi en Christ parmi les virulents philosophes et théoriciens! Certain pourrait dire : "Ils vont tourner la Foi en ridicule et la bannir hors du monde." Au contraire, ils égarent autrui vers mensonges et persécutions mais la Foi en Christ sauve les hommes. Respect parmi les blasphémateurs de Dieu et les apostats de Dieu! Certain pourrait dire : "Nous allons le souiller!" Au contraire, ils sont étouffés par leur propre crasse et le respect se préserve dans la pureté non-souillée. La douceur chrétienne et les larmes au milieu des tyrans et des ravisseurs! Certain pourrait dire : "Elle va mourir de faim!" Au contraire, elle vit et marche rassasiée, pendant que les tyrans et les ravisseurs souffrent de la faim. L'Agneau parmi les bêtes! Peu importe, l'Agneau est Victorieux. Ô Seigneur, Doux et Bon, Agneau de Dieu, tout caressant, insuffle-nous Ta Douceur et Ta Bonté afin que nous puissions partager Ta Victoire. A Toi soit la Gloire et la reconnaissance, à jamais. Amin. Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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