vendredi 4 février 2011

La Lumière du Thabor n°38. Chronique.

En tant que soldat britannique, ayant servi un peu partout en Bosnie depuis sept mois, je me sens tenu d'exprimer mon désaccord sur la manière dont sont rapportées les nouvelles de cette région. Dans le cas de la ville musulmane de Srebrenica, vos articles ont dénoncé avec aigreur les Serbes de Bosnie et leur bombardement de la ville. Toutefois, vous n'avez pas soulevé la question de savoir où se trouvait la population serbe de Srebrenica. Les Serbes représentaient 30 % des habitants avant le conflit. Au début des hostilités, ils ont été chassés de leurs domiciles avec les affaires qu'ils ont pu emporter, et ils ont reçu l'ordre de partir. Durant l'exode des Serbes, les musulmans tiraient sauvagement sur les hommes, les femmes et les enfants, sur la route. Ces faits ont été rapportés aux soldats britanniques, à Srebrenica, par les musulmans eux-mêmes, et confirmés ensuite par les Serbes de Bosnie. Vers le commencement de cette année-ci, les musulmans de Bosnie ont lancé leur offensive en Bosnie orientale, bombardant les villages serbes, violant les femmes et détruisant le bétail.
Je suis conscient du fait que mes paroles semblent plaider en faveur des Serbes de Bosnie. Je sais que leurs actes sont terribles. Mais la presse a un devoir moral d'objectivité. Les médias sont en train de créer une rhétorique du «faisons quelque chose ; bombardons les Serbes ; armons les musulmans» qui est parfaitement dangereuse. Un soldat britannique qui a vu les corps de trois enfants croates dont la gorge avait été tranchée par les musulmans a-t-il envie de voir ces mêmes musulmans avec des armes plus grosses et plus puissantes ?» Lettre de I.R.Thornton, Sergent Interprète, Armée Britannique. Vitez, Bosnie.

Time, 21 juin 1993.



Lettre de Boston au Bêma

Pharos sur l'oecuménisme

Lettre Encyclique de Mgr Ephrem de Boston

Hommage à Père Patric
a) Costion
b) livre du Père Barsanuphe
c) la Hosteria Volante

Interview de Mgr Vlasie

Livre sur les icônes

Bulgarie

Bartholomée sur Catéchisme

Yannaras

Lettre à Bartholomée

Le patriarche de Jérusalem

Les théologiens orthodoxes conseillent Pavle

Livres sur la Serbie

Albanie typos 18/6/93

Les acquits de l'hérésie

Le journal Unité Chrétienne fait connaître
«Si nous n'arrivons pas avec les orthodoxes à saisir le baptême à ce niveau, nous ébranlons une des bases essentielles de notre communion ecclésiale. Il ne s'agit pas simplement d'économie. Basile ne se pose pas le problème au niveau de la rencontre des Eglises, mais au niveau des personnes. Au Conseil oecuménique des Eglises, on considère cette question du baptême comme un point d'accord. Les responsables des Eglises orthodoxes reconnaissent le baptême comme une réalité fondamentale pour toutes les Eglises, impliquant la foi en Jésus Christ, la foi aux Trois Personnes divines». Mgr Stéphanos arrivant dans la salle à ce moment a aussitôt marqué son total accord sur ces affirmations si nettes, et confirmé les positions qu'il avait exposées dans son cours : le fait de ne pas réitérer le baptême n'est plus considéré par l'Eglise orthodoxe comme un acte d'économie, et les deux Eglises ont d'ailleurs posé en 1990 un acte officiel de reconnaissance mutuelle des sacrements. Il ajoute qu’il lui est arrivé d’aller chercher du Saint Chrême dans une église catholique.


Yannaras condamné par les Athonites

Le «théologien» grec Christos Yannaras, déjà connu pour ses thèses hérétiques sur l'amour, s'est signalé également en attaquant de toutes ses forces saint Nicodème l'Hagiorite, l'une des plus belles figures patristiques de l'Eglise Orthodoxe. Yannaras ne s'est pas contenté de cette violente critique de l'enseignement inspiré de saint Nicodème ; il a également déclaré qu'il considérait l'Eglise entière comme «égarée» du fait qu'elle a inscrit Nicodème au nombre des saints ! Les représentants et les supérieurs des vingt monastères du Mont Athos ont, dans un texte important, condamné ces positions hérétiques de Yannaras, qui justifie ses opinion et interprétations personnelles par des citations hors contexte et des phrases découpées de manière arbitraire. Il pousse ses lecteurs à juger les saints et présente comme orthodoxes des doctrines contraires au sentiment orthodoxe unanime. Les Pères de l'Athos l'invitent au repentir, et l'appellent dans la charité à renoncer à ses erreurs, et à se souvenir de la grande responsabilité qu'il a devant Dieu. Voici des extraits de leur note.
«Communication de la Sacrée Communauté de la Sainte Montagne ; réfutation des thèses erronées de M.Christos Yannaras sur notre Père dans les saints Nicodème l'Hagiorite.

Oberlin Saint Ambroise


La Fraternité orthodoxe Saint-Grégoire-Palamas nous a fait parvenir deux livres, ainsi que l’annonce de la mort de leurs auteurs, dans un accident d’automobile survenu à Athènes fin 1992. Il s’agit du Père Patric (Ranson), guide d’un pèlerinage français en Grèce, où il était accompagné par un groupe comprenant ses trois enfants et le Lecteur d’offices Michel Aubry. Dans l’accident moururent ce dernier, le Père Patric et sa fille aînée, âgée de dix ans, Photinie. Père Patric, diplomé de la Sorbonne, professeur de philosophie et chercheur au CNRS, naquit en 1957. A vingt ans, il fut baptisé orthodoxe par Père Ambroise Fontrier, et en 1983, ordonné prêtre. Fondateur des éditions de la Fraternité et rédacteur de la revue internationale de théologie orthodoxe La Lumière du Thabor, il dirigeait aux Editions L’Age d’Homme une collection consacrée à la spiritualité orthodoxe, pour laquelle il rédigea la majeure partie des préfaces.
Parmi ses travaux, on compte la direction d’une oeuvre collective consacrée à Augustin : Dossier H Augustin ; la Doctrine des Néo-orthodoxes sur l’Amour ; Richard Simon ou du caractère illégitime de l’Augustinisme en Théologie. Il travaillait sur un autre penseur peu connu, Pierre Bayle, et à d’autres projets pour la collection Dossier H.
Comme son père spirituel, l’Archimandrite Ambroise, mort en 1991, il se souciait de raviver les liens entre l’Orient et l’Occident, établissant la parfaite conformité entre les deux parties de la Romanité antérieures au grand schisme, et l’identité de l’Eglise indivise, tout cela étant aussi loin que possible de tout compromis politique.

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