mercredi 12 janvier 2011
La Lumière du Thabor n°16. L'icône de la Mère de Dieu.
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L’ICONE DE LA MERE DE DIEU
"IL EST DIGNE..."
Un lecteur de la "Lumière du Thabor", après avoir lu, dans le dernier numéro, la lutte des orthodoxes d’Australie, contre leur archevêque œcuméniste, et la demande de ce dernier, de faire venir en Australie, la célèbre Icône de La Mère de Dieu qui se trouve en Athos, nous a demandé de lui dire pourquoi cette Icône portait le nom de "Il est digne".
OOO
OO
O
A La skite du Prôtate, qui est l’église de la capitale Athonite, Karyés, proche du monastère du Pantocrator, se trouve un vallon peuplé d’une multitude de Kellia. Les Kellia sont des maisons avec chapelle, habitées par deux ou trois moines.
Dans une de ces Kellia, dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu, habitaient un vieux et vertueux hiéromoine et son disciple. Selon l’habitude, on célébrait chaque Samedi soir, en l’église de la Skite, l’agrypnie, office qui commence le soir pour se terminer le lendemain : il dure toute la nuit. Le vieux hiéromoine décida de s’y rendre. Il dit à son disciple de rester à la Kellia et de lire son office, puis il partit. La soirée venait de s’achever, quand quelqu’un frappa à la porte. Le frère ouvrit, et vit un moine étranger et inconnu de lui, qui entra pour y passer la nuit.
A l’heure de Matines, ils se levèrent et chantèrent l’Office. Arrivés au Magnificat, le jeune moine intercala, selon l’habitude, entre les versets, l’antienne (le refrain) bien connue, due à la plume inspirée de saint Cosma le Mélode : "Toi plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, toi véritablement la Mère de Dieu, nous t’exaltons".
Le moine étranger commença de façon différente l’Hymne de la Mère de Dieu, au grand étonnement du jeune moine, en chantant : "IL EST DIGNE, en vérité de te célébrer, toi qui enfantas Dieu. Bienheureuse à jamais et très pure et Mère de notre Dieu", en ajoutant ensuite : "Toi plus vénérable... ". Le jeune moine, émerveillé, dit à l’étranger : "Nous, nous ne chantons que "Toi plus vénérable... " et nous n’avons jamais entendu, chez nos prédécesseurs, ce que tu viens de chanter. Je te supplie, sois bon et écris pour moi cette hymne, pour que je la chante". L’étranger lui dit : "Apporte de l’encre et du papier". "Je n’en ai pas", répondit le jeune disciple. "Alors, donne-moi une ardoise" (= tablette). Le jeune moine lui en trouva une et l’étranger y écrivit avec son doigt, y gravant, profondément, comme sur de l’argile molle, l’Hymne "IL EST DIGNE en vérité de te célébrer... " Puis il dit au jeune moine :
- A partir d’aujourd’hui, vous chanterez, vous et tous les orthodoxes, cette hymne.
Puis il disparut. C’était l’Ange du Seigneur envoyé par Dieu, pour révéler l’Hymne angélique, digne de la Mère de Dieu -c’était L’Archange Gabriel.
Dès que le vieil hiéromoine rentra de l’agrypnie, son jeune disciple commença à chanter : "IL EST DIGNE en vérité de te célébrer, toi qui enfantas Dieu... " et lui montra la tablette. Entendant et voyant, le vieux moine fut stupéfait. Tous deux portèrent la tablette au Prôtos, qui préside la Sainte Communauté des Anciens de la Sainte Montagne, et lui firent le récit de l’événement. Tous, d’une voix unanime, glorifièrent Dieu et remercièrent la Mère de Dieu pour ce miracle. La plaquette fut immédiatement envoyée à l’empereur et au Patriarche de Constantinople, avec le récit du miracle.
L’hymne se répandit, rapidement, et fut chantée en l’honneur de la Mère de Dieu, dans le monde entier, par tous les orthodoxes.
Quant à l’Icône de la Mère de Dieu, qui se trouvait dans la chapelle de la Kellia où se fit le miracle, elle a été transférée, par les pères, dans l’église du Prôtaton, où elle se trouve aujourd’hui, trônant sur le synthrônon (siège épiscopal) derrière l’autel, dans le sanctuaire.
C’est devant cette Icône que l’Ange Gabriel a chanté l’Hymne "IL EST DIGNE... " Depuis ce temps, le vallon a reçu le nom de "ADEIN", infinitif du verbe "ADO", qui signifie chanter.
Cette icône "IL EST DIGNE... " est, depuis peu, exposée dans différentes villes de Grèce, proposée à la vénération des fidèles, qui viennent en foule, pour la voir. C’est elle que l’archevêque œcuméniste, Mgr. Stylianos, a demandé à ses amis néo-athonites, de lui envoyer.
Nous ajoutons, pour le profit de notre lecteur, qu’il y a, dans le culte orthodoxe, quatre hymnes révélées et chantées par les anges :
1) Gloire à Dieu dans les Hauteurs...
2) Saint, Saint, Saint, le Seigneur Sabaoth...
3) Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.
4) Il est digne, en vérité, de te célébrer...
L’ICONE DE LA MERE DE DIEU
"IL EST DIGNE..."
Un lecteur de la "Lumière du Thabor", après avoir lu, dans le dernier numéro, la lutte des orthodoxes d’Australie, contre leur archevêque œcuméniste, et la demande de ce dernier, de faire venir en Australie, la célèbre Icône de La Mère de Dieu qui se trouve en Athos, nous a demandé de lui dire pourquoi cette Icône portait le nom de "Il est digne".
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A La skite du Prôtate, qui est l’église de la capitale Athonite, Karyés, proche du monastère du Pantocrator, se trouve un vallon peuplé d’une multitude de Kellia. Les Kellia sont des maisons avec chapelle, habitées par deux ou trois moines.
Dans une de ces Kellia, dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu, habitaient un vieux et vertueux hiéromoine et son disciple. Selon l’habitude, on célébrait chaque Samedi soir, en l’église de la Skite, l’agrypnie, office qui commence le soir pour se terminer le lendemain : il dure toute la nuit. Le vieux hiéromoine décida de s’y rendre. Il dit à son disciple de rester à la Kellia et de lire son office, puis il partit. La soirée venait de s’achever, quand quelqu’un frappa à la porte. Le frère ouvrit, et vit un moine étranger et inconnu de lui, qui entra pour y passer la nuit.
A l’heure de Matines, ils se levèrent et chantèrent l’Office. Arrivés au Magnificat, le jeune moine intercala, selon l’habitude, entre les versets, l’antienne (le refrain) bien connue, due à la plume inspirée de saint Cosma le Mélode : "Toi plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, toi véritablement la Mère de Dieu, nous t’exaltons".
Le moine étranger commença de façon différente l’Hymne de la Mère de Dieu, au grand étonnement du jeune moine, en chantant : "IL EST DIGNE, en vérité de te célébrer, toi qui enfantas Dieu. Bienheureuse à jamais et très pure et Mère de notre Dieu", en ajoutant ensuite : "Toi plus vénérable... ". Le jeune moine, émerveillé, dit à l’étranger : "Nous, nous ne chantons que "Toi plus vénérable... " et nous n’avons jamais entendu, chez nos prédécesseurs, ce que tu viens de chanter. Je te supplie, sois bon et écris pour moi cette hymne, pour que je la chante". L’étranger lui dit : "Apporte de l’encre et du papier". "Je n’en ai pas", répondit le jeune disciple. "Alors, donne-moi une ardoise" (= tablette). Le jeune moine lui en trouva une et l’étranger y écrivit avec son doigt, y gravant, profondément, comme sur de l’argile molle, l’Hymne "IL EST DIGNE en vérité de te célébrer... " Puis il dit au jeune moine :
- A partir d’aujourd’hui, vous chanterez, vous et tous les orthodoxes, cette hymne.
Puis il disparut. C’était l’Ange du Seigneur envoyé par Dieu, pour révéler l’Hymne angélique, digne de la Mère de Dieu -c’était L’Archange Gabriel.
Dès que le vieil hiéromoine rentra de l’agrypnie, son jeune disciple commença à chanter : "IL EST DIGNE en vérité de te célébrer, toi qui enfantas Dieu... " et lui montra la tablette. Entendant et voyant, le vieux moine fut stupéfait. Tous deux portèrent la tablette au Prôtos, qui préside la Sainte Communauté des Anciens de la Sainte Montagne, et lui firent le récit de l’événement. Tous, d’une voix unanime, glorifièrent Dieu et remercièrent la Mère de Dieu pour ce miracle. La plaquette fut immédiatement envoyée à l’empereur et au Patriarche de Constantinople, avec le récit du miracle.
L’hymne se répandit, rapidement, et fut chantée en l’honneur de la Mère de Dieu, dans le monde entier, par tous les orthodoxes.
Quant à l’Icône de la Mère de Dieu, qui se trouvait dans la chapelle de la Kellia où se fit le miracle, elle a été transférée, par les pères, dans l’église du Prôtaton, où elle se trouve aujourd’hui, trônant sur le synthrônon (siège épiscopal) derrière l’autel, dans le sanctuaire.
C’est devant cette Icône que l’Ange Gabriel a chanté l’Hymne "IL EST DIGNE... " Depuis ce temps, le vallon a reçu le nom de "ADEIN", infinitif du verbe "ADO", qui signifie chanter.
Cette icône "IL EST DIGNE... " est, depuis peu, exposée dans différentes villes de Grèce, proposée à la vénération des fidèles, qui viennent en foule, pour la voir. C’est elle que l’archevêque œcuméniste, Mgr. Stylianos, a demandé à ses amis néo-athonites, de lui envoyer.
Nous ajoutons, pour le profit de notre lecteur, qu’il y a, dans le culte orthodoxe, quatre hymnes révélées et chantées par les anges :
1) Gloire à Dieu dans les Hauteurs...
2) Saint, Saint, Saint, le Seigneur Sabaoth...
3) Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.
4) Il est digne, en vérité, de te célébrer...
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