mercredi 26 janvier 2011

La Lumière du Thabor n°31. Saint Nicodème. Prolégomènes.

NICODEME L'HAGIORITE


PROLEGOMENES

AU SAINT QUATRIEME CONCILE OECUMENIQUE





Le saint quatrième Concile Oecuménique se tint à Chalcédoine, cité importante de Bithynie, durant le règne de l'Empereur Marcianus1 et de l'Impératrice Pulchérie, en l'an 451 après Jésus-Christ. Le nombre des Pères qui y assistèrent était de six-cent-trente. Parmi les plus renommés d'entre eux se trouvaient Anatole de Constantinople, les évêques Paschasinus et Lucinius, avec les prêtres Boniface et Basile ainsi que les légats du Pape saint Léon de Rome, l'évêque Julien, Maxime d'Antioche et Juvénal de Jérusalem. Ils condamnèrent et soumirent à l'anathème Eutychès, un archimandrite et son partisan Dioscore, qui était devenu evêque d'Alexandrie après Cyrille. Car ces hommes, étant tombés dans l'erreur opposée à celle de Nestorius, partagèrent avec lui le même sort de la perdition. Alors que Nestorius avait divisé le Christ un en deux personnes et deux natures, eux confondirent, avec audace, les deux natures du Christ -la nature divine et la nature humaine dont Il est composé et dans lesquelles Il est connu et adoré- et les mêlèrent en une seule nature, sans comprendre, dans leur folie, que cette croyance conduisait à la conclusion que le Christ n'était pas de la même nature que le Père et de la même nature que l'homme, mais d'une nature autre et différente2.
Ce saint concile, suivant le Credo du premier concile de Nicée et celui du deuxième concile de Constantinople ainsi que la lettre de Cyrille d'Alexandrie, qui constitue la définition du Troisième concile d'Ephèse, et, enfin, la lettre du très saint Léon de Rome3, laissa inaltéré le Credo commun du premier Concile Oecuménique de Nicée et du deuxième qui se tint à Constantinople, et anathématisa quiconque oserait y ajouter ou en soustraire quoi que ce soit. Il donna la définition suivante de la Foi orthodoxe : «Suivant donc les divins Pères, nous joignons nos voix aux leurs en disant que nous confessons le même et unique Fils ou Seigneur Jésus-Christ, le même parfait dans sa Divinité et parfait dans son humanité ; vraiment Dieu, et vraiment homme, avec une âme et un corps ; consubstantiel au Père selon la divinité, et le même consubstantiel à nous selon l'humanité, en tout semblable à nous, hormis le péché. Né avant les siècles du Père en sa divinité, et dans les derniers jours selon l'humanité, de la Vierge Marie et Mère de Dieu, pour nous et pour notre salut. Un et le même, Christ, Fils, Seigneur, Unique Engendré, (composé) de deux natures sans confusion, sans changement, sans division, connu sans séparation4, sans que rien soit retranché ou annulé, par l'union, des différences de nature, les particularités de chaque nature étant, au contraire, conservées, et agissant de concert en une seule personne et hypostase. N'étant ni divisé ni partagé en deux personnes, mais le même Fils unique et unique engendré Dieu le Verbe, le Seigneur Jésus Christ, comme les Prophètes l'avaient prophétisé précédemment à son sujet, et comme le Seigneur Jésus-Christ nous l'a explicitemment enseigné, et que le Symbole (c'est-à-dire le Credo) des Pères nous l'a communiqué».
Ce concile annula et invalida le concile ou Brigandage qui s'était précédemment réuni à Ephèse, en 448, que Dioscore présida et où il défendit Eutychès, refusant d'écouter les légats de l'évêque de Rome, alors que saint Flavien de Constantinople trouvait la mort, après avoir été roué de coups et battu de verges.
Dans ce concile encore (acte 8), le bienheureux Théodoret dit : «Anathème à Nestorius, et à quiconque refuse d'appeler Marie la Sainte Mère de Dieu et à quiconque divise le Fils un et unique engendré». En outre, il anathématisa également Eutychès, et chaque hérésie, et après avoir souscrit à tout ce qui avait été décrété et adopté par le concile, il fut justifié, prit le siège qui lui avait été assigné, et s'attacha à représenter sa province. A part toutes ces questions, le présent concile décréta et promulgua les trente canons suivants, qui se trouvent dans l'acte 15, ratifiés et confirmés nommément et définitivement par le canon II du Sixième concile oecuménique et globalement par le canon I du septième concile oecuménique dont les canons constituent l'organisation constitutionnelle de l'Eglise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire