mardi 18 janvier 2011
La Lumière du Thabor n°29. Lecture de la presse.
LECTURE DE LA PRESSE
JERUSALEM
Selon des informations de presse, «une grave crise ecclésiastique a éclaté entre le Patriarcat Oecuménique de Constantinople et le Patriarcat de Jérusalem. La cause : Jérusalem a érigé en «métochie» (annexe) une ancienne fondation stavropigiaque1 à Melbourne. L'Higoumène Archimandrite Hiérothée Kourtési et les clercs qui le suivent au monastère de Saint-Jean et au collège grec du même nom ont été déposés par le Patriarcat Oecuménique. Parallèlement, l'Archevêché d'Australie a entamé un procès pour récupérer les biens du monastère Saint-Jean fondé sous son égide. Le Patriarcat de Jérusalem n'a pas réagi, mais on a laissé circuler la rumeur que l'Archimandrite déposé serait fait évêque. Selon les mêmes informations, le Ministère des Affaires Etrangères d'Athènes, dans une note à l'Ambassade grecque donne l'ordre de ne pas reconnaître désormais les sacrements du monastère de Saint-Jean de Melbourne et les clercs déposés, parce que l'Eglise d'Australie relève du Patriarcat Oecuménique dont l'autorité s'étend Hors-Frontières. A la suite de ces dépositions et d'autres événements, l'hellénisme s'est divisé et des frictions ont lieu. Le Patriarcat Oecuménique a rompu ses relations avec celui de Jérusalem».
Apogevmatini du 17 mars 1991, Orthodoxos Typos N92 du 22 mars 1991.
L'UNIATISME EN ROUMANIE
En Roumanie règne un grand antagonisme et des frictions ont lieu entre Orthodoxes et Uniates, parce que ces derniers s'efforcent de détacher de l'Eglise Orthodoxe un nombre important de paroisses et d'églises. Le Vatican a désigné beaucoup «d'évêques» nouveaux pour les Uniates de Roumanie qui sont aidés de l'étranger. L'Eglise Orthodoxe de Roumanie n'est nullement décidée à céder ces églises parce que, dit-elle, l'Uniatisme a été imposé par la force et qu'il est un obstacle qui rend impossible toute idée oecuméniste.
Ecclésia du 15 décembre 1990. Périodique de l'Etat de Grèce.
Le Pape ne supprimera jamais l'Uniatisme qu'il considère comme le modèle de toute union des Néo-Calendaristes avec lui.
Agathange. N123, février 1991.
Une commission inter-orthodoxe s'est réunie les 12 et 13 décembre 1990, sur la convocation du Patriarche Dimitri, à Constantinople (le Patriarcat de Jérusalem était absent) pour étudier la question brûlante de l'Uniatisme. Cela se fait pour éviter une rupture du Dialogue avec les papistes (!) et pour apaiser les «Patriarcats» éprouvés par l'Uniatisme, pour qu'ils ne rompent pas avec le pseudo-dialogue... Cette commission, présidée par le métropolite Bartholomée de Chalcédoine, n'a pris aucune décision importante... Elle s'est contentée de formuler des voeux... demandant au Pape de faire preuve de compréhension !...
Le 11 décembre 1990, s'est réunie la Commission du Dialogue entre néo-calendaristes oecuménistes et papistes. L'affaire de l'uniatisme les a occupés, mais les uns et les autres ont décidé de poursuivre le «Dialogue». Lors de la semaine de Prières qui a lieu chaque année en janvier, pour l'unité des «chrétiens», des prières communes auront lieu pour la continuation du «Dialogue» et pour que soit sauvegardé «l'amour». O combien ils sont joués par le Pape !...
Agathange. N123. Février 1991.
SERBIE
Ljubomir Durkovic-Jaksic, La Serbie et le Vatican de 1804 à 1918. Belgrade 1990.
Publié en serbe, 567 pages, avec de nombreuses photographies et cartes, divisé en 9 chapitres, outre le prologue et l'introduction.
L'auteur y étudie la période 1804-1918, c'est-à-dire celle qui va du premier soulèvement serbe en 1804 contre les Turcs jusqu'à la libération définitive de 1918. Il expose d'une part la vie de l'Eglise Orthodoxe Serbe et les luttes du peuple serbe pour sauvegarder la foi orthodoxe, et de l'autre, il présente les relations Vatican-Serbie et les tentatives de l'Eglise Papale pour transformer en uniate le peuple Serbe.
Au début de son livre, l'auteur, se fondant sur des sources historiques, souligne que lorsque la Serbie s'est soulevée contre les Turcs au commencement du 19ème siècle, elle était le pays le plus orthodoxe qui soit, et qu'aucun papiste n'a pris part à sa libération. C'est parmi les travailleurs étrangers qui devaient arriver en Serbie par la suite qu'il y a eu des papistes. Indépendamment de leur foi et de leur nationalité, la Serbie les accueillit tous selon leurs capacités et leur conduite et leur fournit de l'ouvrage... Mais dès que les Serbes commencèrent à connaître les premières réussites dans la formation de leur patrie, l'Eglise Papale, soutenue par l'Autriche, revendiqua le droit légal d'exercer librement sa mission, qui visait à soumettre au Pape les Serbes orthodoxes, en les convertissant au papisme ou à l'uniatisme. Cet historien de talent fournit des renseignements sur les attaques du Vatican contre l'Eglise orthodoxe martyre de Serbie et sur les moyens employés par le Vatican pour soumettre, au Nom du Christ, le peuple serbe et démolir ce qu'il avait de sacré. Comme les Turcs qui obligeaient les Serbes à s'islamiser, de même le Vatican aidé par l'Autriche, amenait sous la contrainte, les Serbes à la foi papiste ou à l'uniatisme. Cette méthode, l'Eglise papale l'a utilisée sans faiblir depuis l'époque du schisme de 1054. L'auteur, d'une façon unique, fondé sur des documents irréfutables, parle du grand intérêt du Vatican pour les «schismatiques», de ses méthodes et de ses moyens pour imposer la «foi juste» et pour ramener les «égarés» sous la tutelle du Pape. Il décrit, en particulier, l'oeuvre de l'évêque papiste Stossmayer pour la victoire de l'uniatisme.
Celui qui désire connaître, d'une part, la nature du papisme et le problème de l'uniatisme, et d'autre part, la confession de la Foi Orthodoxe du peuple Serbe martyr, doit porter toute son attention sur l'inestimable contribution de cet historien serbe contemporain. De même, les papistes s'y reconnaîtront, verront qui ils sont et ce qu'ils sont.
La question du concordat entre la Serbie et le Vatican, ainsi que l'extermination du peuple serbe au cours de la Première guerre mondiale y sont traitées.
Celui qui étudie ce livre découvre aisément le problème de l'oecuménisme dans le passé et aujourd'hui, ainsi que l'explication des événements qui se déroulent à l'heure actuelle en Yougoslavie.
Enfin, le million et plus de martyrs de la Seconde guerre mondiale, ceux du soulèvement des Serbes pour se libérer du joug des Turcs, et tous ceux d'aujourd'hui, témoignent de l'importance du sacrifice du peuple serbe "muraille et colonne" pour sauvegarder la foi orthodoxe.
Orthodoxos Typos, N920, 22 février 1991.
MONT ATHOS
Le moine athonite Moyse Lavriote, connu en Grèce par ses écrits, dans un texte publié par Orthodoxos Typos sur la visite du Patriarche Dimitri à l'Athos, dévoile avec relief et réalisme la profondeur de l'apostasie des athonites loin de la foi des Pères et de la Tradition.
Il écrit : «Le pèlerinage du Patriarche Oecuménique à la Sainte Montagne a été une étape importante dans la nouvelle histoire de celle-ci. La profonde modestie, la piété authentique, la sincère humilité et la sobriété du Patriarche furent les éléments qui émurent les coeurs sensibles des pères athonites... Il a rempli d'allégresse spirituelle les humbles athonites, rencontre de fils avec leur père... Ainsi pouvons-nous dire que cette visite était nécessaire pour que fussent dissipées, de part et d'autre, certaines ombres qui ont créé des problèmes».
Vraiment ce pèlerinage est une importante étape dans l'histoire nouvelle de l'Athos, mais avec des conséquences tragiques. Les athonites d'aujourd'hui sont «à l'inverse des saints Pères» et en conséquence coupés de l'Eglise du Christ. Ils ne suivent pas l'exemple des saints Pères des Monastères de Zôgraphou et de Vatopédi, martyrisés sous le patriarche Vekkos le latinisant pour avoir refusé de communier avec lui (1274). Ils ferment leurs oreilles à saint Marc d'Ephèse qui leur crie : «Frères, fuyez vous aussi la communion avec les excommuniés et la commémoraison de ceux qui ne peuvent être commémorés. Voici, moi Marc pécheur, je vous dis que... le latinisant sera jugé avec les latins et considéré comme transgresseur de la foi» (Lettre à Théophane). Les athonites ont communié avec Dimitri qui n'est pas seulement latinisant mais aussi concélébrant du Pape. Etonnant ! Ils ont été émus par la modestie, la piété et par l'humilité de l'homme, mais point ébranlés par le Saint Esprit qui, par l'apôtre, anathématise même les anges qui annonceraient des choses contraires à la tradition. Leurs coeurs auraient dû être sensibles aux exemples des Pères et insensibles aux exemples, à la piété du Patriarche. Est-il possible à un orthodoxe de sentir de l'allégresse spirituelle pour un hérétique et de voir en lui un père spirituel ? Peut-on considérer comme de simples ombres tout ce que Dimitri a fait jusqu'à présent ?
Toute trace de crainte de Dieu aurait-elle vraiment disparu ? A quoi bon les dogmes ? A quoi bon les Pères de l'Eglise et les confesseurs ? «Quand on croit pouvoir déplacer ce que les Pères théophores ont posé, ce n'est plus de l'économie, mais trahison de la foi, impiété envers le divin» (Joseph Bryennios).
L'ARCHEVEQUE JACOB OPTIMISTE
Après le Patriarche Dimitri, un autre patriarche de l'apostasie, partisan de l'Etat Mondial et du syncrétisme religieux, en actes et en paroles, Jacob d'Amérique a souillé par sa présence, la Sainte Montagne.
Les Athonites qui semblent avoir perdu le nord l'ont accueilli à Karyès et dans les monastères qu'il a visités, avec tambours et trompettes, comme un pontife suprême. Mgr Jacob devait leur rendre bientôt la monnaie. Lors d'une interview à la presse, le 31 octobre 1990, il a souligné la nécessité de ré-examiner le christianisme. Interrogé à ce propos, il s'est ouvertement déclaré pour l'union des Eglises chrétiennes, surtout en un temps d'exaltation islamique. Les faits le démontrent : plus on trahit l'orthodoxie, plus on acquiert du prestige aux yeux des athonites.
Epignôsis. N31.
MONT ATHOS
Une subvention exceptionnelle de 50 000 ECU, soit dix millions de drachmes, va être allouée par la C.E.E. à l'Athos, pour le reboisement, et cela grâce aux bons soins de l'Association des amis de la Sainte Montagne fondée à Bruxelles ; association qui jouit de quelque audience auprès de la C.E.E...
Le Mont Athos serait-il, lui aussi, entré dans l'Age Nouveau ?
Cf Express (grec) du 18 décembre 1990 et Agathange, février 1991.
ALEXANDRIE
«Nous reconnaissons la religion de l'Islam comme un acte de Dieu pour la vie du monde».
Déclaration blasphématoire du Patriarche Parthénios d'Alexandrie (cf. La Vérité Ecclésiastique, organe de l'Eglise d'Etat grecque). C'est là un exemple typique du syncrétisme de Mgr Parthénios. Pour la Vérité Ecclésiastique, le Patriarcat d'Alexandrie est un phare qui éclaire la coexistence et la marche commune de l'orthodoxie et de l'islam. Et ces messieurs se donnent le nom d'Orthodoxes canoniques et se font appeler ainsi par leurs amis néo-calendaristes de Grèce. Ne voient-ils pas la colère de Dieu qui est sur eux ? Le diocèse de Léontopole du Patriarcat d'Alexandrie ne compte plus que SEIZE fidèles alors que deux cents paroisses d'Africains avec leur évêque sont passées aux paléo-calendaristes de Grèce. Les paléo-calendaristes accusent le Patriarche Parthénios et ses admirateurs d'être des «promoteurs» de la Pan-Religion de l'Antichrist et les invitent à se démentir ou du moins à sauvegarder leur «orthodoxie» en réfutant leurs accusateurs.
Après le Patriarche Dimitri, Parthénios d'Alexandrie s'est empressé d'aller au Vatican. Le 24 septembre 1990, il a visité le pape. Selon La Vérité Ecclésiastique du 16 octobre 1990, «la rencontre des deux Primats a été cordiale et amicale. Le Patriarche a souligné : Eglises soeurs, la Romaine et l'Alexandrine, nous appartenons toutes deux aux Eglises antiques, historiques, traditionnelles du début des premiers siècles du cheminement de l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique des saints apôtres Pierre et Paul et du saint apôtre et évangéliste Marc. Nous sommes les brebis du Bon Pasteur. Vous, mon cher, vous êtes le grand troupeau et ma modestie le petit troupeau. Telle est la volonté de Notre Seigneur».
Voilà le Patriarche Parthénios d'Alexandrie, le second selon l'ordre hiérarchique des néo-calendaristes et son 'orthodoxie'. Néo-calendarisme et papisme «Eglises Soeurs». Le Pape successeur des saints apôtres Pierre et Paul ; le Pape le «Grand Troupeau» et Mgr Parthénios le «Petit Troupeau». Voilà la seconde «cime vénérable» de l'orthodoxie néo-calendariste.
Kéryx des Vrais Chrétiens Orthodoxes, N 155, novembre 1990.
LES LOUPS PASTEURS SONT TOLERES
Après sa «Mahométologie», le misérable Patriarche Parthénios d'Alexandrie a nié, une fois de plus et publiquement, notre sainte Orthodoxie ! Concrètement, après les Théophanies, il a visité à Londres «l'Archevêque-Colonialiste» de Canterbury, où selon ce qu'on a dit, il s'est incliné servilement devant l'anglican hérétique et s'est adressé à lui avec une servilité révoltante : Voici le serviteur de vos ordres ! Ensuite, au cours de leur rencontre personnelle, «l'Archevêque» de Canterbury lui a demandé : «Quelle opinion avez-vous à propos de l'ordination des femmes ?» Et le pauvre «Patriarche» d'Alexandrie lui a répondu : L'Eglise orthodoxe n'admet pas l'ordination des femmes. Moi, cependant, je l'applaudis, l'ordination des femmes, et je la saluerai avec satisfaction quand j'en verrai la réalisation. Voilà nos informations. Avec joie nous publierions un démenti de la part de Mgr Parthénios le Mohamétologue-Anglicanisant et Oecuméniste. En tout cas, c'est une réalité des réalités plus que réelle que Mgr Parthénios pense et parle en hérétique et qu'il n'est absolument pas orthodoxe. Il s'ensuit donc qu'il s'agit ici d'un «Loup-Berger» qui évolue sans obstacle, dans la «Bergerie» de notre orthodoxie enseignée par le Saint Esprit et qui entraîne dans son égarement des «brebis» innocentes du troupeau de notre sainte Orthodoxie élue de Dieu !
Ici, se pose l'immense responsabilité de l'Eglise Orthodoxe (Patriarches, Archevêques, Archimandrites, Théologiens). Le Dimanche de l'Orthodoxie, dans la lecture du Synodikon du Septième Concile Oecuménique, nous entendons : A TOUS LES HERETIQUES, ANATHEME ! Et encore : TOUT CE QUI EST INNOVATION ET TOUT CE QUI SERA INNOVE DANS LA SUITE CONTRE LA TRADITION ECCLESIASTIQUE ET L'ENSEIGNEMENT DES SAINTS ET BIENHEUREUX PERES, ANATHEME !
Nous demandons alors, à tous les Primats des Eglises Orthodoxes locales et aux théologiens qui parlent d'orthodoxie ou écrivent sur elle : les ordonnances de l'orthodoxie conciliaire et les décrets sont-ils des paroles de fanatisme ou des décrets de sécurisation de la conscience orthodoxe ? S'ils répondent que ce sont des ordonnances de l'orthodoxie conciliaire, alors ils doivent prendre la matraque et chasser hors de la Ville Sainte de l'Orthodoxie, fondée par Dieu, ces Loups-Bergers dévoreurs que sont Parthénios d'Alexandrie et Stylianos d'Australie ! L'orthodoxie ne pourra vivre de belles paroles de théologiens et de déclarations impressionnantes, mais seulement de l'application des saints et divins canons !
En conclusion de ces modestes réflexions, puissions-nous entendre la voix tonitruante qui vient du ciel, la recommandation de saint Théodore le Studite : Le commandement de dieu c'est de ne pas se taire quand la foi est en danger... Quand il est question de la foi... Les pierres crient et toi tu gardes le silence et tu ne t'en soucies pas. Malheur à toi !
Alors, SAINTETES, REVERENDISSIMES, REVERENDS qui parlez d'Orthodoxie sans jamais vous exposer, quelle réponse allez-vous donner au coryphée de l'Orthodoxie, saint Théodore le Studite ? Allez-vous appliquer sa recommandation inspirée de Dieu ou continuerez-vous à tolérer les loups-bergers ?
Orthodoxos Typos, N924, 22 mars 1991.
L'UNION AVEC LES MONOPHYSITES
EST IMMINENTE
Le peuple orthodoxe doit en être clairement informé. La Vérité Ecclésiastique -organe de l'Eglise d'Etat- du 16 novembre 1990 écrit : «L'union des Eglises orthodoxe et monophysite est imminente, à la suite d'un dialogue théologique réussi entre les deux parties».
Nous ignorons dans quelle mesure l'information ci-dessus est exacte, étant donné que malgré l'écoulement d'un long temps, aucune confirmation ou démenti autorisé n'a été émis. Le sujet est particulièrement grave, en ces jours difficiles, vu l'extension de l'oecuménisme, et pour éviter des risques nuisibles à l'orthodoxie et le scandale des fidèles, nous sommes obligés de demander à la direction de notre Eglise d'en informer complètement et clairement le peuple orthodoxe qui a le droit de savoir de quoi il s'agit.
Certes, aucun vrai fidèle orthodoxe n'aura d'opposition à toute union de personnes individuelles ou de groupes d'hommes, faite selon Dieu, avec l'Eglise du Christ, surtout de ceux qui se sont séparés d'elle pour hérésie comme les monophysites. Par contre, il ne devrait pas y avoir de vrai fidèle orthodoxe qui pût consentir à une union opportuniste de type oecuméniste, comme celle que préconise de conclure avec les latins l'inénarrable archevêque Stylianos d'Australie.
L'union selon Dieu, avec les monophysites comme avec tout hétérodoxe, ne peut se faire que sur la base de la doctrine des saints Pères, des décisions et des canons des Conciles oecuméniques et locaux de notre Eglise. Et nous voulons bien croire que c'est sur cette base que s'est déroulé le dialogue en question. Pour cette raison, il faut que soit livré au public tout le dossier des discussions de ce dialogue et, en particulier, les Actes, pour qu'apparaissent en pleine lumière les positions réciproques. Il est vrai qu'au Dialogue avec les monophysites ont participé certaines personnes dont l'autorité orthodoxe est incontestée. Mais ce fait ne libère pas l'autorité de notre Eglise du devoir de livrer au public le dossier du Dialogue, car dans des questions de foi aussi graves, tout fidèle engage sa propre responsabilité, sinon l'édifice de cette union, à peine murmurée, aura été bâti sur du sable.
Nous sommes exigeants sur ce point, parce que nous aimons et voulons sincèrement l'union avec nos frères préchalcédoniens, lesquels, il y mille cinq cents ans, se sont séparés du Corps de l'Eglise orthodoxe et ont, malheureusement, contribué par leur apostasie, à l'affaiblissement de Byzance et à la soumission de l'Egypte et de la Palestine aux Arabes. Nous les oublierons, ces malheurs de notre nation, dont les monophysites furent la cause. En revanche, nous ne sommes pas disposés, et en aucun cas, comme orthodoxes, à passer l'éponge sur leur hérésie qui a tant troublé et tant causé de dommage à l'Eglise.
Soyons clairs : l'Eglise orthodoxe a condamné le monophysitisme comme hérésie, en des Conciles Oecuméniques, et a décidé que les monophysites seraient reçus lors de leur retour à l'Eglise, par une sincère pénitence et par la signature d'un libelle condamnant leurs erreurs. Nous voulons donc voir si cette règle d'or énoncée par les saints canons de notre Eglise a servi de base rigoureuse à l'Union. Nous voulons voir si nos frères se sont repentis. Nous demandons donc le dossier de ce Dialogue théologique, afin de nous réjouir et de féliciter nos délégués à ce Dialogue. Nous nous réjouirons davantage pour le réveil de nos frères préchalcédoniens ! Sinon, rien, de satisfaisant pour eux comme pour nous n'aura été fait. Tout silence ou voilement suscitera des soupçons désagréables, et cela, nous ne le voulons pas.
Orthodoxos Typos, N 917, février 1991.
SYNODE HORS FRONTIERES
Une lutte semble avoir lieu entre le Patriarcat de Moscou et les Russes de l'émigration. La cause en est la décision des évêques russes de l'émigration qui veulent exploiter les perspectives créées par la politique de la pérestroïka, pour agir sur le sol même de la Russie. Le Synode du Métropolite Vitali de Mai 1990, dans son encyclique adressée au clergé et au peuple, parle de foules de fidèles et de prêtres qui vivent en Russie et qui s'adressent au synode des évêques de l'émigration pour lui demander de les recevoir sous sa juridiction. Ce peuple qui a faim de la parole de Dieu est à la recherche d'une voie pour échapper aux pseudo-évêques de Moscou qui ont trahi l'Eglise du Christ en plein vingtième siècle. Les Russes émigrés déclarent dans leur encyclique «qu'ils ne donneront pas de pierres au lieu de pains», et qu'ils enverront des pasteurs en Russie... Mais leur façon de parler du Patriarcat manque de plus en plus de tonus. En effet, dans leur dernière encyclique, tout en confessant que le Patriarcat de Moscou suit «une voie catastrophique», qu'il est «miné par des réformes qui introduisent le modernisme et se passionne pour l'oecuménisme», les hiérarques russes ne manquent pas de faire la douteuse déclaration suivante : «Nous croyons et confessons que dans les paroisses du Patriarcat de Moscou où le prêtre croit fermement et prie sincèrement, montrant par là qu'il est un vrai pasteur qui aime ses brebis, la grâce du salut est transmise par les sacrements...» (Cf Orthodox Life N3, 1990, p. 25).
Sur quoi ces évêques de l'émigration se fondent-ils pour faire une telle confession erronée ? Comment peuvent-ils mesurer et décider en synode si la grâce de Dieu est présente ou pas ? Scruteraient-ils les coeurs des hommes ? Ce que nous pouvons mesurer, c'est la confession du Patriarcat dans ses paroles et ses actes, d'après l'enseignement de l'Eglise et les exemples des saints. Et si elle est hérétique, «catastrophique», «innovatrice» et «oecuméniste», laissons alors ceux qui suivent cette confession au jugement de Dieu et rompons toute communion avec ce patriarcat...
Que les orthodoxes qui luttent pour garder la foi inaltérée, contre les attaques de l'apostasie, comprennent qu'ils possèdent un trésor précieux qu'il ne faut pas sacrifier sur l'autel de l'opportunisme, quel qu'il soit.
Epignôsis, N 31.
Même critique sévère, dans le Héraut des Vrais Orthodoxes. «... Le problème de la confession ecclésiastique des Russes de l'émigration est posé. La récente encyclique synodale officielle l'a exposé. Si 'il y a soixante trois ans, le Métropolite Serge et ses adeptes ont créé un schisme', alors le 'Patriarcat' actuel de Moscou n'est plus qu'un simple corps schismatique. Comment alors la grâce du Très Saint Esprit recouvre-t-elle certaines paroisses de cette juridiction et d'autres non (en fonction... du prêtre officiant), seul le rédacteur de cette malheureuse encyclique peut l'expliquer.
Si sur l'état actuel de l'Eglise Russe des Catacombes nous manquons de renseignements... nous avons cependant des éléments d'information sur sa confession et son ecclésiologie, aux termes desquels le 'Patriarcat' russe est schismatique. Si les Russes des Catacombes reconnaissaient la présence de la grâce dans certaines paroisses du 'Patriarcat', comme le veulent les Russes de la Diaspora et leurs 'orthodoxes' oecuménistes, ils les rejoindraient aussitôt et éviteraient ainsi les dangers auxquels sont exposées les Catacombes.
Il est généralement connu que lorsque les fidèles des Catacombes découvrent les «détails» des confessions des Russes de l'émigration, ils s'éloignent d'eux, et le cas du moine théologien des Catacombes, le P. Antoine Tchernov en 1979 est très significatif».
Héraut des Vrais Orthodoxes, décembre 1990, p. 373.
LE JOUR NATIONAL DE L'EUROPE
Les membres de la C.E.E. veulent remplacer les fêtes chrétiennes par des fêtes païennes, comme dans les pays marxistes de l'Est. Cette année, pour la première fois, va être fêté le jour national de l'Europe le 9 Mai. Les manifestations seront célébrées par le «Centre Robert Schuman» en Grèce. Au cours de celles-ci, le Président de la République Grecque, M. Karamanlis, sera décoré de la médaille Robert Schuman «pour sa contribution à l'idée européenne».
Le «Centre Robert Schuman», par ailleurs, en collaboration avec l'«Union Européenne des Poètes et des Ecrivains», se propose de faire revivre, dans notre pays (la Grèce)... les jeux pythiques ; selon toute probabilité, c'est en 1992 que le premier festival aura lieu à Delphes».
Express (grec) du 22 décembre 1990.
Outre ces fêtes hexo-chrétiennes, on veut, selon les projets de l'Age Nouveau (New Age), faire revivre le paganisme en Grèce, par la résurrection des Douze Dieux de l'Olympe, par les jeux païens, par la magie et par les oracles démoniaques de la Pythie.
Express (grec) du 22 décembre 1990.
Après l'apparition en Grèce des diverses hérésies et religions, les «idolâtres» se présentent, à leur tour, sous le nom d'Organisation des Grecs Idolâtres. Un journal circule déjà, intitulé Les Idolâtres. Le premier numéro porte la date du «7 du mois de Thargélies 5990 (1990)2».
Les articles de ce journal sont signés : «Pléianthe, prêtre de tous les dieux», «Damis», etc...
Ils professent leur foi dans les idoles sans âme et appellent les Grecs et les Grecques à venir grossir leurs rangs. Ils mettent en avant les faux dieux, créés par les passions humaines et parlent de sacrifices offerts à eux.
Il s'agit là de démonolâtres stupides, qui probablement servent des intérêts étrangers... Ce phénomène est inquiétant, car les Grecs baptisés au Nom de la Sainte Trinité, abandonnent le vrai Dieu Vivant pour suivre Satan qui se cache derrière le masque des faux dieux.
Nous souhaitons que cette imposture ne porte aucun fruit en Grèce qui est le pays des saints. La nation grecque est tout particulièrement attachée à la Sainte Trinité, au Seigneur Jésus Christ le vrai Dieu, à la Toute-Sainte et aux Saints.
Stochos du 31 janvier 1991. Agathange, N 123, février 1991.
JERUSALEM
Selon des informations de presse, «une grave crise ecclésiastique a éclaté entre le Patriarcat Oecuménique de Constantinople et le Patriarcat de Jérusalem. La cause : Jérusalem a érigé en «métochie» (annexe) une ancienne fondation stavropigiaque1 à Melbourne. L'Higoumène Archimandrite Hiérothée Kourtési et les clercs qui le suivent au monastère de Saint-Jean et au collège grec du même nom ont été déposés par le Patriarcat Oecuménique. Parallèlement, l'Archevêché d'Australie a entamé un procès pour récupérer les biens du monastère Saint-Jean fondé sous son égide. Le Patriarcat de Jérusalem n'a pas réagi, mais on a laissé circuler la rumeur que l'Archimandrite déposé serait fait évêque. Selon les mêmes informations, le Ministère des Affaires Etrangères d'Athènes, dans une note à l'Ambassade grecque donne l'ordre de ne pas reconnaître désormais les sacrements du monastère de Saint-Jean de Melbourne et les clercs déposés, parce que l'Eglise d'Australie relève du Patriarcat Oecuménique dont l'autorité s'étend Hors-Frontières. A la suite de ces dépositions et d'autres événements, l'hellénisme s'est divisé et des frictions ont lieu. Le Patriarcat Oecuménique a rompu ses relations avec celui de Jérusalem».
Apogevmatini du 17 mars 1991, Orthodoxos Typos N92 du 22 mars 1991.
L'UNIATISME EN ROUMANIE
En Roumanie règne un grand antagonisme et des frictions ont lieu entre Orthodoxes et Uniates, parce que ces derniers s'efforcent de détacher de l'Eglise Orthodoxe un nombre important de paroisses et d'églises. Le Vatican a désigné beaucoup «d'évêques» nouveaux pour les Uniates de Roumanie qui sont aidés de l'étranger. L'Eglise Orthodoxe de Roumanie n'est nullement décidée à céder ces églises parce que, dit-elle, l'Uniatisme a été imposé par la force et qu'il est un obstacle qui rend impossible toute idée oecuméniste.
Ecclésia du 15 décembre 1990. Périodique de l'Etat de Grèce.
Le Pape ne supprimera jamais l'Uniatisme qu'il considère comme le modèle de toute union des Néo-Calendaristes avec lui.
Agathange. N123, février 1991.
Une commission inter-orthodoxe s'est réunie les 12 et 13 décembre 1990, sur la convocation du Patriarche Dimitri, à Constantinople (le Patriarcat de Jérusalem était absent) pour étudier la question brûlante de l'Uniatisme. Cela se fait pour éviter une rupture du Dialogue avec les papistes (!) et pour apaiser les «Patriarcats» éprouvés par l'Uniatisme, pour qu'ils ne rompent pas avec le pseudo-dialogue... Cette commission, présidée par le métropolite Bartholomée de Chalcédoine, n'a pris aucune décision importante... Elle s'est contentée de formuler des voeux... demandant au Pape de faire preuve de compréhension !...
Le 11 décembre 1990, s'est réunie la Commission du Dialogue entre néo-calendaristes oecuménistes et papistes. L'affaire de l'uniatisme les a occupés, mais les uns et les autres ont décidé de poursuivre le «Dialogue». Lors de la semaine de Prières qui a lieu chaque année en janvier, pour l'unité des «chrétiens», des prières communes auront lieu pour la continuation du «Dialogue» et pour que soit sauvegardé «l'amour». O combien ils sont joués par le Pape !...
Agathange. N123. Février 1991.
SERBIE
Ljubomir Durkovic-Jaksic, La Serbie et le Vatican de 1804 à 1918. Belgrade 1990.
Publié en serbe, 567 pages, avec de nombreuses photographies et cartes, divisé en 9 chapitres, outre le prologue et l'introduction.
L'auteur y étudie la période 1804-1918, c'est-à-dire celle qui va du premier soulèvement serbe en 1804 contre les Turcs jusqu'à la libération définitive de 1918. Il expose d'une part la vie de l'Eglise Orthodoxe Serbe et les luttes du peuple serbe pour sauvegarder la foi orthodoxe, et de l'autre, il présente les relations Vatican-Serbie et les tentatives de l'Eglise Papale pour transformer en uniate le peuple Serbe.
Au début de son livre, l'auteur, se fondant sur des sources historiques, souligne que lorsque la Serbie s'est soulevée contre les Turcs au commencement du 19ème siècle, elle était le pays le plus orthodoxe qui soit, et qu'aucun papiste n'a pris part à sa libération. C'est parmi les travailleurs étrangers qui devaient arriver en Serbie par la suite qu'il y a eu des papistes. Indépendamment de leur foi et de leur nationalité, la Serbie les accueillit tous selon leurs capacités et leur conduite et leur fournit de l'ouvrage... Mais dès que les Serbes commencèrent à connaître les premières réussites dans la formation de leur patrie, l'Eglise Papale, soutenue par l'Autriche, revendiqua le droit légal d'exercer librement sa mission, qui visait à soumettre au Pape les Serbes orthodoxes, en les convertissant au papisme ou à l'uniatisme. Cet historien de talent fournit des renseignements sur les attaques du Vatican contre l'Eglise orthodoxe martyre de Serbie et sur les moyens employés par le Vatican pour soumettre, au Nom du Christ, le peuple serbe et démolir ce qu'il avait de sacré. Comme les Turcs qui obligeaient les Serbes à s'islamiser, de même le Vatican aidé par l'Autriche, amenait sous la contrainte, les Serbes à la foi papiste ou à l'uniatisme. Cette méthode, l'Eglise papale l'a utilisée sans faiblir depuis l'époque du schisme de 1054. L'auteur, d'une façon unique, fondé sur des documents irréfutables, parle du grand intérêt du Vatican pour les «schismatiques», de ses méthodes et de ses moyens pour imposer la «foi juste» et pour ramener les «égarés» sous la tutelle du Pape. Il décrit, en particulier, l'oeuvre de l'évêque papiste Stossmayer pour la victoire de l'uniatisme.
Celui qui désire connaître, d'une part, la nature du papisme et le problème de l'uniatisme, et d'autre part, la confession de la Foi Orthodoxe du peuple Serbe martyr, doit porter toute son attention sur l'inestimable contribution de cet historien serbe contemporain. De même, les papistes s'y reconnaîtront, verront qui ils sont et ce qu'ils sont.
La question du concordat entre la Serbie et le Vatican, ainsi que l'extermination du peuple serbe au cours de la Première guerre mondiale y sont traitées.
Celui qui étudie ce livre découvre aisément le problème de l'oecuménisme dans le passé et aujourd'hui, ainsi que l'explication des événements qui se déroulent à l'heure actuelle en Yougoslavie.
Enfin, le million et plus de martyrs de la Seconde guerre mondiale, ceux du soulèvement des Serbes pour se libérer du joug des Turcs, et tous ceux d'aujourd'hui, témoignent de l'importance du sacrifice du peuple serbe "muraille et colonne" pour sauvegarder la foi orthodoxe.
Orthodoxos Typos, N920, 22 février 1991.
MONT ATHOS
Le moine athonite Moyse Lavriote, connu en Grèce par ses écrits, dans un texte publié par Orthodoxos Typos sur la visite du Patriarche Dimitri à l'Athos, dévoile avec relief et réalisme la profondeur de l'apostasie des athonites loin de la foi des Pères et de la Tradition.
Il écrit : «Le pèlerinage du Patriarche Oecuménique à la Sainte Montagne a été une étape importante dans la nouvelle histoire de celle-ci. La profonde modestie, la piété authentique, la sincère humilité et la sobriété du Patriarche furent les éléments qui émurent les coeurs sensibles des pères athonites... Il a rempli d'allégresse spirituelle les humbles athonites, rencontre de fils avec leur père... Ainsi pouvons-nous dire que cette visite était nécessaire pour que fussent dissipées, de part et d'autre, certaines ombres qui ont créé des problèmes».
Vraiment ce pèlerinage est une importante étape dans l'histoire nouvelle de l'Athos, mais avec des conséquences tragiques. Les athonites d'aujourd'hui sont «à l'inverse des saints Pères» et en conséquence coupés de l'Eglise du Christ. Ils ne suivent pas l'exemple des saints Pères des Monastères de Zôgraphou et de Vatopédi, martyrisés sous le patriarche Vekkos le latinisant pour avoir refusé de communier avec lui (1274). Ils ferment leurs oreilles à saint Marc d'Ephèse qui leur crie : «Frères, fuyez vous aussi la communion avec les excommuniés et la commémoraison de ceux qui ne peuvent être commémorés. Voici, moi Marc pécheur, je vous dis que... le latinisant sera jugé avec les latins et considéré comme transgresseur de la foi» (Lettre à Théophane). Les athonites ont communié avec Dimitri qui n'est pas seulement latinisant mais aussi concélébrant du Pape. Etonnant ! Ils ont été émus par la modestie, la piété et par l'humilité de l'homme, mais point ébranlés par le Saint Esprit qui, par l'apôtre, anathématise même les anges qui annonceraient des choses contraires à la tradition. Leurs coeurs auraient dû être sensibles aux exemples des Pères et insensibles aux exemples, à la piété du Patriarche. Est-il possible à un orthodoxe de sentir de l'allégresse spirituelle pour un hérétique et de voir en lui un père spirituel ? Peut-on considérer comme de simples ombres tout ce que Dimitri a fait jusqu'à présent ?
Toute trace de crainte de Dieu aurait-elle vraiment disparu ? A quoi bon les dogmes ? A quoi bon les Pères de l'Eglise et les confesseurs ? «Quand on croit pouvoir déplacer ce que les Pères théophores ont posé, ce n'est plus de l'économie, mais trahison de la foi, impiété envers le divin» (Joseph Bryennios).
L'ARCHEVEQUE JACOB OPTIMISTE
Après le Patriarche Dimitri, un autre patriarche de l'apostasie, partisan de l'Etat Mondial et du syncrétisme religieux, en actes et en paroles, Jacob d'Amérique a souillé par sa présence, la Sainte Montagne.
Les Athonites qui semblent avoir perdu le nord l'ont accueilli à Karyès et dans les monastères qu'il a visités, avec tambours et trompettes, comme un pontife suprême. Mgr Jacob devait leur rendre bientôt la monnaie. Lors d'une interview à la presse, le 31 octobre 1990, il a souligné la nécessité de ré-examiner le christianisme. Interrogé à ce propos, il s'est ouvertement déclaré pour l'union des Eglises chrétiennes, surtout en un temps d'exaltation islamique. Les faits le démontrent : plus on trahit l'orthodoxie, plus on acquiert du prestige aux yeux des athonites.
Epignôsis. N31.
MONT ATHOS
Une subvention exceptionnelle de 50 000 ECU, soit dix millions de drachmes, va être allouée par la C.E.E. à l'Athos, pour le reboisement, et cela grâce aux bons soins de l'Association des amis de la Sainte Montagne fondée à Bruxelles ; association qui jouit de quelque audience auprès de la C.E.E...
Le Mont Athos serait-il, lui aussi, entré dans l'Age Nouveau ?
Cf Express (grec) du 18 décembre 1990 et Agathange, février 1991.
ALEXANDRIE
«Nous reconnaissons la religion de l'Islam comme un acte de Dieu pour la vie du monde».
Déclaration blasphématoire du Patriarche Parthénios d'Alexandrie (cf. La Vérité Ecclésiastique, organe de l'Eglise d'Etat grecque). C'est là un exemple typique du syncrétisme de Mgr Parthénios. Pour la Vérité Ecclésiastique, le Patriarcat d'Alexandrie est un phare qui éclaire la coexistence et la marche commune de l'orthodoxie et de l'islam. Et ces messieurs se donnent le nom d'Orthodoxes canoniques et se font appeler ainsi par leurs amis néo-calendaristes de Grèce. Ne voient-ils pas la colère de Dieu qui est sur eux ? Le diocèse de Léontopole du Patriarcat d'Alexandrie ne compte plus que SEIZE fidèles alors que deux cents paroisses d'Africains avec leur évêque sont passées aux paléo-calendaristes de Grèce. Les paléo-calendaristes accusent le Patriarche Parthénios et ses admirateurs d'être des «promoteurs» de la Pan-Religion de l'Antichrist et les invitent à se démentir ou du moins à sauvegarder leur «orthodoxie» en réfutant leurs accusateurs.
Après le Patriarche Dimitri, Parthénios d'Alexandrie s'est empressé d'aller au Vatican. Le 24 septembre 1990, il a visité le pape. Selon La Vérité Ecclésiastique du 16 octobre 1990, «la rencontre des deux Primats a été cordiale et amicale. Le Patriarche a souligné : Eglises soeurs, la Romaine et l'Alexandrine, nous appartenons toutes deux aux Eglises antiques, historiques, traditionnelles du début des premiers siècles du cheminement de l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique des saints apôtres Pierre et Paul et du saint apôtre et évangéliste Marc. Nous sommes les brebis du Bon Pasteur. Vous, mon cher, vous êtes le grand troupeau et ma modestie le petit troupeau. Telle est la volonté de Notre Seigneur».
Voilà le Patriarche Parthénios d'Alexandrie, le second selon l'ordre hiérarchique des néo-calendaristes et son 'orthodoxie'. Néo-calendarisme et papisme «Eglises Soeurs». Le Pape successeur des saints apôtres Pierre et Paul ; le Pape le «Grand Troupeau» et Mgr Parthénios le «Petit Troupeau». Voilà la seconde «cime vénérable» de l'orthodoxie néo-calendariste.
Kéryx des Vrais Chrétiens Orthodoxes, N 155, novembre 1990.
LES LOUPS PASTEURS SONT TOLERES
Après sa «Mahométologie», le misérable Patriarche Parthénios d'Alexandrie a nié, une fois de plus et publiquement, notre sainte Orthodoxie ! Concrètement, après les Théophanies, il a visité à Londres «l'Archevêque-Colonialiste» de Canterbury, où selon ce qu'on a dit, il s'est incliné servilement devant l'anglican hérétique et s'est adressé à lui avec une servilité révoltante : Voici le serviteur de vos ordres ! Ensuite, au cours de leur rencontre personnelle, «l'Archevêque» de Canterbury lui a demandé : «Quelle opinion avez-vous à propos de l'ordination des femmes ?» Et le pauvre «Patriarche» d'Alexandrie lui a répondu : L'Eglise orthodoxe n'admet pas l'ordination des femmes. Moi, cependant, je l'applaudis, l'ordination des femmes, et je la saluerai avec satisfaction quand j'en verrai la réalisation. Voilà nos informations. Avec joie nous publierions un démenti de la part de Mgr Parthénios le Mohamétologue-Anglicanisant et Oecuméniste. En tout cas, c'est une réalité des réalités plus que réelle que Mgr Parthénios pense et parle en hérétique et qu'il n'est absolument pas orthodoxe. Il s'ensuit donc qu'il s'agit ici d'un «Loup-Berger» qui évolue sans obstacle, dans la «Bergerie» de notre orthodoxie enseignée par le Saint Esprit et qui entraîne dans son égarement des «brebis» innocentes du troupeau de notre sainte Orthodoxie élue de Dieu !
Ici, se pose l'immense responsabilité de l'Eglise Orthodoxe (Patriarches, Archevêques, Archimandrites, Théologiens). Le Dimanche de l'Orthodoxie, dans la lecture du Synodikon du Septième Concile Oecuménique, nous entendons : A TOUS LES HERETIQUES, ANATHEME ! Et encore : TOUT CE QUI EST INNOVATION ET TOUT CE QUI SERA INNOVE DANS LA SUITE CONTRE LA TRADITION ECCLESIASTIQUE ET L'ENSEIGNEMENT DES SAINTS ET BIENHEUREUX PERES, ANATHEME !
Nous demandons alors, à tous les Primats des Eglises Orthodoxes locales et aux théologiens qui parlent d'orthodoxie ou écrivent sur elle : les ordonnances de l'orthodoxie conciliaire et les décrets sont-ils des paroles de fanatisme ou des décrets de sécurisation de la conscience orthodoxe ? S'ils répondent que ce sont des ordonnances de l'orthodoxie conciliaire, alors ils doivent prendre la matraque et chasser hors de la Ville Sainte de l'Orthodoxie, fondée par Dieu, ces Loups-Bergers dévoreurs que sont Parthénios d'Alexandrie et Stylianos d'Australie ! L'orthodoxie ne pourra vivre de belles paroles de théologiens et de déclarations impressionnantes, mais seulement de l'application des saints et divins canons !
En conclusion de ces modestes réflexions, puissions-nous entendre la voix tonitruante qui vient du ciel, la recommandation de saint Théodore le Studite : Le commandement de dieu c'est de ne pas se taire quand la foi est en danger... Quand il est question de la foi... Les pierres crient et toi tu gardes le silence et tu ne t'en soucies pas. Malheur à toi !
Alors, SAINTETES, REVERENDISSIMES, REVERENDS qui parlez d'Orthodoxie sans jamais vous exposer, quelle réponse allez-vous donner au coryphée de l'Orthodoxie, saint Théodore le Studite ? Allez-vous appliquer sa recommandation inspirée de Dieu ou continuerez-vous à tolérer les loups-bergers ?
Orthodoxos Typos, N924, 22 mars 1991.
L'UNION AVEC LES MONOPHYSITES
EST IMMINENTE
Le peuple orthodoxe doit en être clairement informé. La Vérité Ecclésiastique -organe de l'Eglise d'Etat- du 16 novembre 1990 écrit : «L'union des Eglises orthodoxe et monophysite est imminente, à la suite d'un dialogue théologique réussi entre les deux parties».
Nous ignorons dans quelle mesure l'information ci-dessus est exacte, étant donné que malgré l'écoulement d'un long temps, aucune confirmation ou démenti autorisé n'a été émis. Le sujet est particulièrement grave, en ces jours difficiles, vu l'extension de l'oecuménisme, et pour éviter des risques nuisibles à l'orthodoxie et le scandale des fidèles, nous sommes obligés de demander à la direction de notre Eglise d'en informer complètement et clairement le peuple orthodoxe qui a le droit de savoir de quoi il s'agit.
Certes, aucun vrai fidèle orthodoxe n'aura d'opposition à toute union de personnes individuelles ou de groupes d'hommes, faite selon Dieu, avec l'Eglise du Christ, surtout de ceux qui se sont séparés d'elle pour hérésie comme les monophysites. Par contre, il ne devrait pas y avoir de vrai fidèle orthodoxe qui pût consentir à une union opportuniste de type oecuméniste, comme celle que préconise de conclure avec les latins l'inénarrable archevêque Stylianos d'Australie.
L'union selon Dieu, avec les monophysites comme avec tout hétérodoxe, ne peut se faire que sur la base de la doctrine des saints Pères, des décisions et des canons des Conciles oecuméniques et locaux de notre Eglise. Et nous voulons bien croire que c'est sur cette base que s'est déroulé le dialogue en question. Pour cette raison, il faut que soit livré au public tout le dossier des discussions de ce dialogue et, en particulier, les Actes, pour qu'apparaissent en pleine lumière les positions réciproques. Il est vrai qu'au Dialogue avec les monophysites ont participé certaines personnes dont l'autorité orthodoxe est incontestée. Mais ce fait ne libère pas l'autorité de notre Eglise du devoir de livrer au public le dossier du Dialogue, car dans des questions de foi aussi graves, tout fidèle engage sa propre responsabilité, sinon l'édifice de cette union, à peine murmurée, aura été bâti sur du sable.
Nous sommes exigeants sur ce point, parce que nous aimons et voulons sincèrement l'union avec nos frères préchalcédoniens, lesquels, il y mille cinq cents ans, se sont séparés du Corps de l'Eglise orthodoxe et ont, malheureusement, contribué par leur apostasie, à l'affaiblissement de Byzance et à la soumission de l'Egypte et de la Palestine aux Arabes. Nous les oublierons, ces malheurs de notre nation, dont les monophysites furent la cause. En revanche, nous ne sommes pas disposés, et en aucun cas, comme orthodoxes, à passer l'éponge sur leur hérésie qui a tant troublé et tant causé de dommage à l'Eglise.
Soyons clairs : l'Eglise orthodoxe a condamné le monophysitisme comme hérésie, en des Conciles Oecuméniques, et a décidé que les monophysites seraient reçus lors de leur retour à l'Eglise, par une sincère pénitence et par la signature d'un libelle condamnant leurs erreurs. Nous voulons donc voir si cette règle d'or énoncée par les saints canons de notre Eglise a servi de base rigoureuse à l'Union. Nous voulons voir si nos frères se sont repentis. Nous demandons donc le dossier de ce Dialogue théologique, afin de nous réjouir et de féliciter nos délégués à ce Dialogue. Nous nous réjouirons davantage pour le réveil de nos frères préchalcédoniens ! Sinon, rien, de satisfaisant pour eux comme pour nous n'aura été fait. Tout silence ou voilement suscitera des soupçons désagréables, et cela, nous ne le voulons pas.
Orthodoxos Typos, N 917, février 1991.
SYNODE HORS FRONTIERES
Une lutte semble avoir lieu entre le Patriarcat de Moscou et les Russes de l'émigration. La cause en est la décision des évêques russes de l'émigration qui veulent exploiter les perspectives créées par la politique de la pérestroïka, pour agir sur le sol même de la Russie. Le Synode du Métropolite Vitali de Mai 1990, dans son encyclique adressée au clergé et au peuple, parle de foules de fidèles et de prêtres qui vivent en Russie et qui s'adressent au synode des évêques de l'émigration pour lui demander de les recevoir sous sa juridiction. Ce peuple qui a faim de la parole de Dieu est à la recherche d'une voie pour échapper aux pseudo-évêques de Moscou qui ont trahi l'Eglise du Christ en plein vingtième siècle. Les Russes émigrés déclarent dans leur encyclique «qu'ils ne donneront pas de pierres au lieu de pains», et qu'ils enverront des pasteurs en Russie... Mais leur façon de parler du Patriarcat manque de plus en plus de tonus. En effet, dans leur dernière encyclique, tout en confessant que le Patriarcat de Moscou suit «une voie catastrophique», qu'il est «miné par des réformes qui introduisent le modernisme et se passionne pour l'oecuménisme», les hiérarques russes ne manquent pas de faire la douteuse déclaration suivante : «Nous croyons et confessons que dans les paroisses du Patriarcat de Moscou où le prêtre croit fermement et prie sincèrement, montrant par là qu'il est un vrai pasteur qui aime ses brebis, la grâce du salut est transmise par les sacrements...» (Cf Orthodox Life N3, 1990, p. 25).
Sur quoi ces évêques de l'émigration se fondent-ils pour faire une telle confession erronée ? Comment peuvent-ils mesurer et décider en synode si la grâce de Dieu est présente ou pas ? Scruteraient-ils les coeurs des hommes ? Ce que nous pouvons mesurer, c'est la confession du Patriarcat dans ses paroles et ses actes, d'après l'enseignement de l'Eglise et les exemples des saints. Et si elle est hérétique, «catastrophique», «innovatrice» et «oecuméniste», laissons alors ceux qui suivent cette confession au jugement de Dieu et rompons toute communion avec ce patriarcat...
Que les orthodoxes qui luttent pour garder la foi inaltérée, contre les attaques de l'apostasie, comprennent qu'ils possèdent un trésor précieux qu'il ne faut pas sacrifier sur l'autel de l'opportunisme, quel qu'il soit.
Epignôsis, N 31.
Même critique sévère, dans le Héraut des Vrais Orthodoxes. «... Le problème de la confession ecclésiastique des Russes de l'émigration est posé. La récente encyclique synodale officielle l'a exposé. Si 'il y a soixante trois ans, le Métropolite Serge et ses adeptes ont créé un schisme', alors le 'Patriarcat' actuel de Moscou n'est plus qu'un simple corps schismatique. Comment alors la grâce du Très Saint Esprit recouvre-t-elle certaines paroisses de cette juridiction et d'autres non (en fonction... du prêtre officiant), seul le rédacteur de cette malheureuse encyclique peut l'expliquer.
Si sur l'état actuel de l'Eglise Russe des Catacombes nous manquons de renseignements... nous avons cependant des éléments d'information sur sa confession et son ecclésiologie, aux termes desquels le 'Patriarcat' russe est schismatique. Si les Russes des Catacombes reconnaissaient la présence de la grâce dans certaines paroisses du 'Patriarcat', comme le veulent les Russes de la Diaspora et leurs 'orthodoxes' oecuménistes, ils les rejoindraient aussitôt et éviteraient ainsi les dangers auxquels sont exposées les Catacombes.
Il est généralement connu que lorsque les fidèles des Catacombes découvrent les «détails» des confessions des Russes de l'émigration, ils s'éloignent d'eux, et le cas du moine théologien des Catacombes, le P. Antoine Tchernov en 1979 est très significatif».
Héraut des Vrais Orthodoxes, décembre 1990, p. 373.
LE JOUR NATIONAL DE L'EUROPE
Les membres de la C.E.E. veulent remplacer les fêtes chrétiennes par des fêtes païennes, comme dans les pays marxistes de l'Est. Cette année, pour la première fois, va être fêté le jour national de l'Europe le 9 Mai. Les manifestations seront célébrées par le «Centre Robert Schuman» en Grèce. Au cours de celles-ci, le Président de la République Grecque, M. Karamanlis, sera décoré de la médaille Robert Schuman «pour sa contribution à l'idée européenne».
Le «Centre Robert Schuman», par ailleurs, en collaboration avec l'«Union Européenne des Poètes et des Ecrivains», se propose de faire revivre, dans notre pays (la Grèce)... les jeux pythiques ; selon toute probabilité, c'est en 1992 que le premier festival aura lieu à Delphes».
Express (grec) du 22 décembre 1990.
Outre ces fêtes hexo-chrétiennes, on veut, selon les projets de l'Age Nouveau (New Age), faire revivre le paganisme en Grèce, par la résurrection des Douze Dieux de l'Olympe, par les jeux païens, par la magie et par les oracles démoniaques de la Pythie.
Express (grec) du 22 décembre 1990.
Après l'apparition en Grèce des diverses hérésies et religions, les «idolâtres» se présentent, à leur tour, sous le nom d'Organisation des Grecs Idolâtres. Un journal circule déjà, intitulé Les Idolâtres. Le premier numéro porte la date du «7 du mois de Thargélies 5990 (1990)2».
Les articles de ce journal sont signés : «Pléianthe, prêtre de tous les dieux», «Damis», etc...
Ils professent leur foi dans les idoles sans âme et appellent les Grecs et les Grecques à venir grossir leurs rangs. Ils mettent en avant les faux dieux, créés par les passions humaines et parlent de sacrifices offerts à eux.
Il s'agit là de démonolâtres stupides, qui probablement servent des intérêts étrangers... Ce phénomène est inquiétant, car les Grecs baptisés au Nom de la Sainte Trinité, abandonnent le vrai Dieu Vivant pour suivre Satan qui se cache derrière le masque des faux dieux.
Nous souhaitons que cette imposture ne porte aucun fruit en Grèce qui est le pays des saints. La nation grecque est tout particulièrement attachée à la Sainte Trinité, au Seigneur Jésus Christ le vrai Dieu, à la Toute-Sainte et aux Saints.
Stochos du 31 janvier 1991. Agathange, N 123, février 1991.
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