dimanche 23 janvier 2011

La Lumière du Thabor n°31. Le Miracle de Sainte Euphémie.

SYNAXAIRE



LE MIRACLE DE SAINTE EUPHEMIE




Euphémie, la vaillante martyre du Christ, vécut au temps de l'empereur Dioclétien et de Prisque, proconsul de Rome. Elle vit le jour à Chalcédoine, fille de Philophrone et de Théodosiane. Dénoncée comme chrétienne, elle fut condamnée au supplice des roues et du feu et à bien d'autres châtiments, et aux fauves pour être dévorée, mais ils ne la touchèrent pas. Elle mourut, dans l'arène, sous les morsures d'un ours, remettant dans la prière son âme entre les mains de Dieu.
Sa vénérable relique fut placée dans un reliquaire et ensevelie dans un lieu proche de Chalcédoine, où elle demeura bon nombre d'années, opérant des guérisons et toutes sortes de miracles. Quand la piété se fut propagée dans le monde, eut lieu le miracle suivant.

Sous le règne de Théodose le Jeune, en 410, un hiéromoine du nom d'Eutychès, devint le chef d'une hérésie. Il affirmait que Notre Seigneur Jésus Christ n'avait qu'une seule nature, la divine, et qu'une seule opération, celle de la divinité. Il fut déposé par saint Flavien, patriarche de Constantinople. Mais il continua, malgré la déposition, à troubler l'Eglise, utilisant les eunuques athées du Palais, pour dresser des pièges et des embûches, et cela jusqu'à la mort de l'Empereur Théodose. Quand Marcianus monta sur le trône avec Pulchérie, il ordonna la réunion d'un concile oecuménique pour débattre sur ce sujet. Ce concile eut lieu, en 451, à Chalcédoine.
Six cent trente évêques s'y assemblèrent. Après de très nombreuses discussions, ils anathématisèrent Eutychès, Dioscore qui avait pris parti pour lui, et tous ceux qui blasphémaient en disant que le Christ n'avait qu'une seule nature et une seule opération. Devant les refus des hérétiques d'admettre la doctrine du saint concile, les saints Pères décidèrent que les deux partis, c'est-à-dire les Orthodoxes, d'une part, et les Monophysites, d'autre part, rédigeraient une confession de la foi qu'ils prêchaient. On ouvrit alors le reliquaire qui contenait la vénérable relique de sainte Euphémie et on y placa les deux tomes sur la poitrine de la sainte. Quelques jours après, le reliquaire fut ouvert en présence de l'Empereur, et on trouva le tome des Hérétiques aux pieds de la sainte et celui des Orthodoxes, qui contenait la définition et la décision du concile, entre les bras de la Martyre. Tous furent émerveillés par cet étrange spectacle, et les Orthodoxes, fortifiés dans leur foi, rendirent gloire à Dieu qui, chaque jour, fait des miracles pour la conversion et le redressement de beaucoup, tandis que les Hérétiques monophysites furent confondus.

Le corps sacré de la sainte, source de grâces, fut transporté, intact, de Chalcédoine à Constantinople, avant la prise de la Ville, et le patriarche de ce temps éleva une église en l'honneur de la sainte. Constantinople, prise par les Turcs, toutes les reliques des Saints, de même que celle de sainte Euphémie, furent alors déposées dans l'Eglise des saints Apôtres, siège du nouveau patriarcat. Quand à nouveau, le patriarcat fut transféré à l'église de Panmakaristos, toutes les reliques et celles de la sainte suivirent. Une fois de plus, le Patriarcat devait être délogé pour s'installer dans l'église de saint Georges, le grand martyr, dans la quartier du Phanar, où il se trouve encore aujourd'hui et où la relique de sainte Euphémie est vénérée chaque année par la foule des fidèles de Constantinople et des environs, de même que par les hétérodoxes qui viennent implorer la guérison de leur maladie et célébrer sa fête le 11 juillet.

11/24 Juillet

Mémoire de Sainte Euphémie la grande martyre
qui confirma le tome de la foi
des Six-cent-dix Pères théophores
du Quatrième Concile Oecuménique de Chalcédoine.
Euphémie confirme, en ce onzième jour,
la définition merveilleuse

Tropaire, ton 3

Tu as comblé de joie les Orthodoxes
et confondu les Cacodoxes,
ô Euphémie, vierge toute-belle du Christ,
en confirmant les dogmes justes définis
par les Pères du quatrième Concile.
ô Martyre glorieuse du Christ-Dieu,
prie pour que nous soit donnée la grande miséricorde.

Kondak, ton 2

Tu as lutté dans les combats,
tu as lutté pour la foi,
par amour du Christ, ton Epoux !
Et maintenant, soumets aux pieds de nos empereurs
l'orgueil et l'hérésie de nos adversaires
et garde, par la Mère de Dieu, le tome que tu reçus
des six-cent trente Pères théophores,
ô toute-louangée !

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