dimanche 9 janvier 2011

La Lumière du Thabor n°11. La Vie Orthodoxe En Christ.

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LA VIE ORTHODOXE EN CHRIST

LA GRACE DE DIEU

Dans un des 226 chapitres de saint Marc l’Ascète, on lit sur la Grâce de Dieu ce qui suit :

La Grâce est donnée, au Nom du Christ, mystiquement, à tous les baptisés. Elle agit en eux en fonction de leur pratique des commandements.

La grâce ne cesse jamais de nous aider en secret, mais il dépend de nous de pratiquer, selon nos forces, ce qui est bien.

Au début, la Grâce relève, d’une manière divine, la conscience qui a chuté. C’est pourquoi des malfai­teurs, pour avoir fait pénitence, ont plu à Dieu.

Quelquefois, la Grâce se cache dans l’enseignement sur le prochain.

Quelquefois encore, elle fait suite à la lecture et enseigne sa Vérité, tout naturellement.

Si nous n’enfouissons pas ce TALENT, reçu de différen­tes manières, nous entrerons dans la joie du Seigneur.

Une et immuable est la Grâce du Saint-Esprit, elle agit en chacun de nous, comme elle l’entend.

La Grâce, quand elle touche l’âme, devient pour celui qui a faim du Christ, nourriture ; pour celui qui a soif, une eau plus que douce ; pour celui qui a froid, un vêtement ; pour celui qui peine, un repos ; pour celui qui prie, une "information » ; pour celui qui pleure, une "consolation."

LA MEDISANCE EST FILLE DE LA HAINE

La médisance est une corde qui étrangle l’âme et la traîne à la mort. Le Maître de la vertu, saint Jean le Climaque, écrit à ce propos : "Celui qui veut vaincre l’esprit de médisance, qu’il accuse non pas le pécheur mais le démon qui l’a poussé au péché. Nul ne veut vraiment pécher contre Dieu, bien que nous péchions tous délibérément. J’ai vu un homme pécher ouvertement et qui avait fait pénitence en secret. Celui que je considérais immoral et condamné, Dieu l’avait innocenté ; sa pénitence avait fait fléchir Dieu... Une des voies, une des plus courtes qui mène à la rémission des péchés, est celle qui interdit de juger autrui ; la parole du Seigneur est vraie : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés". Luc 6, 37. Comme le feu et I’eau ne peuvent s’accorder, de même la médisance ne peut s’accorder avec la péni­tence... J’ai bien examiné l’état de pénitence et je n’y ai pas trouvé la plus petite trace de médisance ou de jugement."

MIROIRS DE DIEU

Saint Jean de Kronstadt écrit que les saints sont des "miroirs sans tache" de Dieu. Ecoutons-le : "J’étais en route pour l’église à l’heure de Matines. Le soleil s’était levé et sa lumière se réfléchissait dans une vitre. Le reflet était si fort, qu’il était impossible de regarder la vitre, comme il est impossi­ble de regarder le soleil lui-même.

Alors je pensais : si le soleil se réfléchit, avec tant d’éclat, dans un pauvre verre, qu’en est-il alors du Soleil de Justice, du Seigneur, quand il se réfléchit dans le coeur purifié ? Dieu se réfléchit, plus que clairement, dans ses saints qui ont purifié leur cœur "de toute souillure de la chair et de l’esprit, achevant leur sanctification dans la crainte de Dieu." 2 Corinthiens 7,1. Oui, Dieu se réfléchit avec splendeur, dans les âmes de ses élus. Ces âmes pures, ces images de Dieu, brillent comme des miroirs sans tache et renvoient la lumière du Soleil de Justice."


LES PIEGES DU DIABLE

Nombreux sont les pièges du diable, disait sainte Synclétique.

N’arrive-t-il pas, par la pauvreté, à ébranler une âme ? Le diable lui présente alors la richesse comme un appât.

N’a-t-il rien obtenu par les outrages et les insultes ? Le diable propose alors la gloire et les louanges.

Vaincu par la santé, le diable attaque le corps avec la maladie.

N’arrive-t-il pas à égarer par les plaisirs, le diable essaie d’égarer par la souffrance.

Il suscite certaines maladies graves, pour que par elles, l’homme cesse d’aimer Dieu.

Il laisse la forte fièvre tourmenter et dévorer le corps par une soif inextinguible.

Si en tant que pécheur tu endures tout cela, souviens-toi du châtiment futur, du feu éternel et des tourments qui t’attendent. Ne t’affoles pas de tout ce qui t’arrive dans le temps présent, mais réjouis-toi, parce que Dieu te visite ! Mets sur tes lèvres les paroles pleines de douceur de la Sainte Ecriture : "Le Seigneur m’a châtié mais il ne m’a pas livré à la mort." 

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