lundi 10 janvier 2011

La Lumière du Thabor n°12. La Vie En Christ.

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La vie orthodoxe en Christ

DE LA CRAINTE DE DIEU

Celui qui ne craint pas Dieu tremble devant les hommes, les bêtes, les phénomènes naturels, la maladie, la mort. Celui qui possède la crainte de Dieu n’a peur de rien, disait un Ancien.

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On demanda un jour à saint Jean le prophète, le disciple de Barsanuphe le Grand :
- Quand je vois quelqu’un insulter la religion et blasphé­mer ma sainte foi, je m’irrite contre lui. Pourquoi ?
- Tu as certainement entendu dire qu’on ne corrige pas le mal par le mal mais plutôt par le bien. Parle donc avec douceur, longanimité et crainte de Dieu à l’insulteur. Tant que tu es irrité ne dis rien.

DE LA PRIERE

Saint Isaac le Syrien donne sur la prière, les conseils judicieux ci-après :

Toute prière où le corps ne se donne aucune peine, où le coeur ne s’afflige pas, est une prière sans âme, elle ressemble à un avorton.

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Un Ancien a dit à un de ses visiteurs qui l’interrogeait sur la prière :

Le sentiment que tu es devant Dieu et que tu lui parles, est plus important que les mots que tu veux dire. La crainte de Dieu, la contrition, l’humilité, le blâme de soi, t’enseigneront la vraie prière.

DES REVES
De Barsanuphe le Grand, de Gaza

Q. Père, dis-moi comment le diable ose-t-il, dans des visions, dans l’imagination, dans les rêves, montrer le Christ et la Sainte Eucharistie ?

R. Il ne peut montrer le Christ ni la Sainte Eucharistie. Il ment, car il imite tout et prend la forme de n’importe qui. Au lieu de l’Eucharistie, il montre du pain ordinaire. Par contre il ne montre jamais la sainte Croix, parce qu’il ne peut pas la présenter sous une autre forme ou figure. Comme nous connaissons la vraie forme de la Croix, il n’ose pas l’utiliser, parce que c’est par elle que sa force a été détruite et que c’est par elle qu’il a été blessé à mort. Quant à Notre Seigneur Jésus-Christ que nous n’avons pas vu dans sa chair, le diable essaie de nous persuader, tout en nous trompant, qu’il est le Christ et nous égarer par cette imposture.

S’il t’arrive de voir en rêve la Croix, sache que ce rêve est vrai, qu’il est de Dieu. Consulte quand même des pères éprouvés et ne te fie pas à ton jugement.

Frère, que le Seigneur éclaire tes pensées pour éviter les impostures de l’ennemi.

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Le signe de la Croix n’est pas un simple symbole de la foi, il est le signe visible de la présence invisible du Christ, le sceau visible de Dieu sur les actes « notariés » du salut des hommes.

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Mieux vaut ne pas se fier aux rêves, « parce que les rêves ont égaré beaucoup de gens », dit le sage Sirach.

DE L’IMPORTANCE DE LA LECTURE

Saint Ephrem le Syrien écrit sur la lecture de l’Evangile et des œuvres des saints Pères ceci :

« Comme un verre d’eau fraîche réconforte le voyageur qui marche dans la chaleur de l’été, de même les paroles divines rafraîchissent l’âme. »

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Abbas Isaïe, un autre grand .ascète disait :

« Quand tu te lèves le matin, avant de te mettre au travail, médite la parole de Dieu. »

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« La lecture de l’Evangile, disait un sage moine, est une prière juste qui éclaire et sanctifie l’âme. Lisons donc l’Evangile tous les jours, ne fut-ce qu’une page. »

Un autre disait : « La lecture de l’Evangile est une forme de communion de l’homme avec le Christ notre Sauveur. »

Méditons, le plus possible, le saint Evangile et que la Grâce Divine qui en jaillit nous éclaire et nous garde !

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DE LA LOI DIVINE

Q. Quand la Loi de Dieu, demandait un disciple à saint Barsanuphe le Grand, ordonne quelque chose et que la loi du monde dit le contraire, que doit-on faire ?

R. La Loi de Dieu est plus précieuse parce qu’elle concerne le salut de l’âme. La loi du monde étant charnelle, elle ne concerne que la chair.

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Q. Dis-moi père, qu’est-ce que la volonté de Dieu, et la permission de Dieu, et quels sont les résultats de l’une et de l’autre ?

R. Quand tu es atteint par une affliction, examine ta conscience et si elle t’accuse, l’affliction vient alors de Dieu, elle est voulue par Dieu pour t’éprouver. Si ta conscience ne t’accuse pas, Dieu alors a permis l’épreuve pour ton instruction. Les deux cas sont profitables à l’homme.

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DE L’AUMONE

Un Ancien disait à ses disciples la grande importance de l’aumône :

« L’aumône=charité, est l’œuvre permanente de Dieu, qui dispense tout, et sans relâche nous fait miséricorde. Imitons donc l’œuvre de Dieu qui donne à tous. L’aumône c’est la pratique de la charité. Commençons notre aumône par les choses spirituelles en priant Dieu pour tous. »

Et aussi :

« Quand nous commençons nos prières pour les autres, souvenons-nous d’abord des défunts, qui ne peuvent plus rien faire pour leur salut. Telle est la manière juste et la voie de notre Eglise. »

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DE LA LONGANIMITE

Q. Je brûle du désir de mourir d’amour pour le Christ, disait un jeune moine à un Ancien très expérimenté.

R. Si à l’heure de l’épreuve, tu portes avec joie ce fardeau, qu’est ton frère, considère que tu es jeté dans la fournaise ardente comme les Trois Adolescents.

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Un autre Ancien donnait ce conseil digne d’attention :

- Si entre toi et un frère, des paroles désagréables étaient échangées et qu’ensuite ton frère les nie, ne persiste pas à lui dire :
- Oui, oui, tu les as dites ! car, certainement, il s’emportera et répondra :
- Oui, je les ai dites et après ?

Et votre dispute s’envenimera. Oublie donc les paroles blessantes pour que reviennent entre vous la concorde et la paix.

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Un père plein de sagesse disait :

Celui qui subit l’injustice et qui pardonne, ressemble au Christ, Jésus. Celui qui ne commet pas l’injustice et n’aime pas la subir, ressemble à Adam. Et l’injuste, le calomnia­teur, le médisant, ne diffère en rien du diable !

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