lundi 3 janvier 2011

La Lumière du Thabor n°8. Note de lecture et Chronique.

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Notes de lecture et
chroniques

R. Simon et l’Orthodoxie (1ère Partie)

L’Œcuménisme n’a pas le même sens si l’on est orthodoxe ou si l’on n’est pas. Un orthodoxe qui devient oecuméniste perd tout, puisqu’il cesse de confesser, avec l’Eglise Une, le salut, la vérité et la vie, et qu’il se met aussi en contradiction avec l’expérience des saints et des confesseurs. Au contraire, la mise en cause d’une tradition déjà divisée, déjà morcelée, manifeste une certaine liberté d’esprit là où le pape est souvent devenu le seul et unique dogme.

Authentique, absolu, un tel oecuménisme doit conduire à l’orthodo­xie ; s’il n’y conduit pas, à la fois l’Ecriture et l’Histoire de l’Eglise peuvent nous en faire comprendre la raison : le jeune homme riche de l’Ecriture veut suivre le Christ, mais il s’attriste pour ses biens. Les Géraséniens ne nient pas les miracles du Seigneur, mais ils le supplient pourtant de quitter leur territoire. Ainsi, dans la tradition théologique occidentale, il y eut des malades lucides, qui connaissaient leur mal et le désignaient, mais qui ne voulaient pas guérir.

D’autre part l’hérésie politico-religieuse des Franks a été une gangrène sur le corps de la romanité occidentale et elle a imposé, par la force, au peuple, une féodalité temporelle et spirituelle qui fut victorieuse à partir du Xlème siècle. C’est en effet à cette date que le peuple romain d’Occident perdit son porte-parole, avec la chute de la papauté orthodoxe, désormais usurpée par les Franks.

Mais il y eut encore des résistances diverses, et l’on peut imaginer qu’elle prirent des formes marginales, politiques, religieuses et littéraires que l’historien orthodoxe doit avoir pour tache aujourd’hui de relever, comme les traces voilées de l’enseignement patristique. Les vestiges ont pu peut-être même traverser les siècles, comme pourrait le laisser pense le cas de l’oratorien R. Simon au XVIIème siècle.

R. Simon a été méthodiquement persécuté par les derniers grands représentants de la scolastique franque, et tout particulièrement par Bossuet, qui réussit à faire brûler certains de ses livres. C’est donc masqué que R. Simon dut bien souvent s’avancer. On le voit clairement à la lecture de la Bibliothèque Choisie, l’un de ses derniers livres où Simon use d’un pseudonyme pour parler plus librement de lui-même ; ainsi, évoquant son édition de G. de Philadelphie, il écrit à propos de l’Epiclèse :  "Cette parfaite conformité qui se trouve dans les liturgies grecques et orientales sur l’invocation du Saint-Esprit avait porté R. Simon à se porter en faveur des Eglises d’Orient sur ce sujet, parce que leur doctrine lui paraissait fondée sur toute l’ancienne tradition remontant jusqu’aux Pères des premiers siècles ; mais il nous apprend lui-même... que M. l’abbé de Lameth, son approbateur, qui était convaincu aussi bien que lui de ce fait, lui témoigna qu’il craignait que ses confrères prévenus de leurs vieilles opinions ne se révoltassent contre lui ; c’est pourquoi il jugea à propos « ne irritaret crabrones » (pour ne pas irriter les frelons) de traiter cette question problématiquement en rapportant les raisons des deux parties d’une manière historique et sans rien décider ;
Et c’est ce qu’il fait doctement et judicieusement, en sorte qu’on voit néanmoins qu’il a beaucoup plus de faveur pour le sentiment des Orientaux que pour celui des théologiens latins et il a même indiqué plusieurs de ces derniers théologiens qui ont appuyé la cause des grecs sur ce sujet. Toute cette note de R. Simon qui est fort ample et très curieuse, mérite d’être lue avec attention. Contrairement donc à l’enseignement de son Eglise, avec quelques autres oratoriens, Simon pensait que les orthodoxes avaient raison sur l’Epiclèse. Souvent, dans ses oeuvres, il défend aussi les règles en usage dans l’Eglise Orthodoxe ; ainsi dans son HISTOIRE CRITIQUE DE LA CREANCE ET DES COUTUMES DES NATIONS DU LEVANT, il écrit :

"Depuis que l’Eglise grecque est tombée dans le pitoyable état où nous la voyons, les latins leur ont fait plusieurs insultes sans sujet et les missionnaires les ont souvent traités d’hérétiques sans aucun fondement". Non seulement, ajoute Simon, les "Grecs" ne sont pas hérétiques, mais ils sont plus proches que les latins de l’enseignement apostolique : "Les latins accusent souvent sans aucune raison les grecs d’innovations et si l’on a recours à la théologie dans sa source, l’on trouvera que les grecs se sont moins éloignés de l’antiquité que n’ont fait les latins".

Il admire la liturgie orthodoxe : "Des grecs qui sont plus polis que les latins ont cru rendre un grand culte à Dieu par ce grand apparat de cérémonies et rendre en même temps les divins mystères plus respectables aux peuples."

De même sur les canons : Simon parle de  "l’ancienne discipline de l’Eglise que l’Eglise grecque a mieux conservée que l’Eglise latine." Certes Simon affirme relativiser ces différences et il semble se placer sur le plan de la pure érudition ; mais il ne pouvait pas faire moins, face au redoutable terrorisme intellectuel de l’évêque de Meaux (Bossuet). R. Simon ne s’est pas contenté pourtant de défendre la tradition liturgique et canonique de l’Eglise Orthodoxe, mais il a fait systémati­quement l’éloge des Pères de l’Eglise que l’Occident a en haine : de saint Photios, il écrit : "Le savant Photios mérite sans doute les louanges que M. Dupin lui donne, car il avait beaucoup d’érudition et il était un habile critique." Bossuet, qui lui reprocha d’avoir cité Photios, ne connut pas l’éloge de saint Marc d’Ephèse : "M. Dupin a raison de louer la grande capacité de cet archevêque qui défendit avec tant de force et de subtilité dans le concile de Florence la cause de ceux de sa nation." Mais R. Simon se passionne surtout pour le disciple de saint Marc d’Ephèse, Gennade Scholarios : "II y a eu peu de docteurs latins qui puissent être comparés à Gennade pour ce qui est de la théologie." R. Simon cite encore, en résumé, Syropoulos, E. Zigabène, Syméon de Thessalonique et Nil de Thessalonique dont il admire l’écrit contre la papauté.

Notons enfin que Simon a une connaissance unique pour son temps des grands hiérarques orthodoxes qui ont vécu sous la turcocratie. De Jérémie II, en particulier, il admire la science : "Il serait à souhaiter qu’on remit sous presse les savantes réponses du patriarche Jérémie aux théologiens de Wittenberg." D’une façon générale, R. Simon rejette les calomnies occidentales sur l’ignorance prétendue de ces hiérarques orthodoxes de ces temps difficiles : "Ce que M. Dupin dit en général des auteurs grecs qui ont vécu dans le XVème siècle est assez conforme à la vérité, à savoir que  "L’empire grec a fourni jusqu’à la décadence, quantité de gens qui se sont appliqués à l’étude de l’éloquence, de la philosophie et de la théologie".

Mais ce qu’il ajoute ensuite que "ceux qui ont vécu depuis, ont toujours dégénéré et sont enfin tombés dans l’ignorance pour ne pas dire dans la stupidité, n’est pas tout à fait vrai. Le patriarche Jérémie, pour ne rien dire de plusieurs autres dont les livres ont été imprimés, n’est ni un ignorant, ni stupide, comme il le fait paraître dans ses réponses aux théologiens de Wittenberg où il donne des preuves évidentes de sa grande capacité en matière de théologie. Je dis même que les grecs dans ces derniers siècles, que le Bibliothécaire (E. Dupin) appelle des siècles d’ignorance et de stupidité, on eut des personnes savantes dans les belles lettres, quoiqu’ils soient en petit nombre."

De son temps, R. Simon semble aussi le seul à connaître les écrits de Dosithée de Jérusalem. Le plus étonnant est que, pourtant contemporain des grandes missions françaises et papistes dans l’empire turc, il relève chez tous les écrivains orthodoxes que nous venons de citer, les critiques adressées aux latins sans jamais les contredire, se contentant parfois de les minimiser. Nous réservons pour le prochain numéro de La LUMIERE DU THABOR, la lecture qu’il fit de Scholarios. Notons cependant l’étonnante lucidité de Simon, dont l’oeuvre est le témoignage de vestiges orthodoxes en Occident, et qui d’avance, de l’intérieur, juge et condamne tout retour à la scolastique dont il mesure le caractère antibiblique et antipatristique. (À suivre).

Grégoire de Tours. VIE DES SAINTS PERES. Introduction de P. Pasquier. Ed. O.E.I.L. et YMCA-Press

La réédition des VIES DES PERES de Grégoire de Tours s’imposait et l’on peut remercier P. Pasquier d’avoir mis à la disposition du lecteur moderne ces vies de saints orthodoxes de Gaule du Vème-VIème siècle.

Curieusement, Grégoire de Tours, peu apprécié des historiens, a été considéré en Occident avec une certaine prudence ; on ne trouve pas de véritable notice sur lui, par exemple, dans le Dictionnaire de Théologie Catholique. Sans doute ce défenseur modéré du peuple romain orthodoxe asservi par les envahisseurs n’a-t-il pas toujours été assez fidèle aux rois franks qu’il devait servir. On sait, en effet, qu’il tint tête au roi Chilpéric en refusant de lui livrer son fils Mérovée et Brunehaut, qui s’étaient réfugiés dans la Basilique de Saint Martin.

Il protégea aussi l’évêque Prétextat de la colère du roi frank ; enfin il corrigea l’ignorance prétentieuse de Chilpéric qui voulait supprimer le terme de "PERSONNE" dans la confession de la Sainte Trinité. Lui-même, petit neveu de saint Nizier et descendant des martyrs de Lyon, a été un témoin réel et vivant de la vie orthodoxe sous la domination franque. Mais, malgré sa piété, il ne semble pas avoir expérimenté lui-même ce dont il parle. Nous nous permettrons de renvoyer sur ce point au Père Romanidis, qui consacre quelques pages générales à Grégoire de Tours et à sa compréhension de la vie des saints : "Grégoire de Tours nous donne clairement le témoignage d’une théologie et d’une spiritualité .orthodoxes florissantes." Mais cette théologie et cette spiritualité n’étaient pas toujours très bien comprises par la nouvelle classe d’évêques administrateurs issus de l’aristocratie et établis par les franks. Nous laissons de côté saint Jean Cassien, parce qu’il est de la période qui précède les franks et que son identité théologique et spirituelle avec l’Orient est indiscutable. Grégoire de Tours était un grand admirateur de la spiritualité et de la théologie orthodoxes.
Il n’hésitait pas à proclamer sa grande admiration pour saint Basile le Grand et pour saint Jean Cassien de Marseille et les considérait comme les maîtres du monachisme en Gaule. Au contraire, Grégoire ne mentionne jamais dans ses nombreux écrits, Augustin. Mais la compréhension par Grégoire de la théologie et de la spiritualité de saint Basile et de saint Jean Cassien est très limitée, et elle est parsemée d’erreurs fondamentales, parfois assez risibles.

Ainsi, Grégoire raconte que, dans le trésor de l’église de saint Martin, il trouva les reliques des martyrs d’Agaune membres de la légion thébaine envoyés en Gaule en 289 pour écraser une révolte. Grégoire écrit que "les reliques elles-mêmes étaient dans un état terrible de putréfaction". Il est clair que Grégoire ne savait pas du tout comment reconnaître de saintes reliques. Des corps dans un état de faible - et, à fortiori, "terrible"- putréfaction, ne sont pas de saintes reliques. Grégoire termine son histoire des Franks avec le miracle et la mort de saint Arédius, abbé de Limoges. Il écrit que :
"Il arriva, comme le clergé chantait des psaumes dans la Cathédrale, qu’une colombe descendit de la voûte, et, voltigeant légèrement autour d’Arédius, s’alla placer sur sa tête, indiquant par là, selon moi, qu’il était déjà rempli de la grâce du Saint-Esprit. Comme il s’efforçait de l‘écarter, sans en rougir, elle se mit de nouveau à voltiger, puis revint de nou­veau se placer sur sa tête ou sur son épaule ; et non seulement dans l’église, mais lorsqu’il entra dans la cellule de l’évêque, elle voulut continuer de demeurer avec lui. Cela dura plusieurs jours…" II est clair qu’Arédius avait atteint l’état de glorification ou de déification durable. Mais l’ignorance de Grégoire quant à cette tradition l’a conduit à confondre et à substituer le symbole linguistique de la colombe utilisé pour décrire cette expérience avec un oiseau véritable.

La tentative de faire partir la colombe est l’interprétation, par Grégoire, des efforts d’Arédius pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’une hallucina­tion démoniaque. Le fait que la colombe partait, revenait, puis restait sur le saint jour après jour, signifie qu’il avait atteint la déification de façon momentanée puis permanente. Qu’il accomplisse son travail a l’accoutumée durant cet état de déification et que cet état ait été pourtant perceptible à ceux qui l’entouraient et qui étaient eux-mêmes dans un état d’illumination rend aussi très évident qu’il avait atteint ce niveau de déification.

On peut mesurer une autre incompréhension de Grégoire dans sa description de la vie de Patrocle le Reclus. Grégoire écrit que : "Sa nourriture consistait en du pain trempé d’eau et salé ; ses yeux n’étaient jamais fermés durant son sommeil ; il priait sans cesse ou s’il cessait de prier un moment il passait ce temps à lire ou à écrire".

Grégoire croit donc que pour prier sans cesse on doit rester sans cesse éveillé ; d’autre part, puisque Patrocle passait du temps à lire et à écrire, pour Grégoire, cela signifie qu’il devait s’arrêter de prier pour le faire. Grégoire ne savait donc pas que la prière perpétuelle ne s’interrompt pas, que l’on dorme ou que l’on veille, que l’on lise, que l’on écrive, que l’on marche, que l’on parle ou que l’on travaille…Par contre, l’affirmation de Grégoire selon laquelle les yeux de Patrocle n’étaient jamais fermés durant son sommeil serait un miracle vraiment inimaginable. Quand Patrocle était dans un état de déification, non seulement il ne dormait pas, mais il ne mangeait pas non plus, ni ne buvait. Mais il n’était pas continuellement, en cette vie, dans un tel état de déification :
Dans cet état il s’arrêtait de prier ; mais quant il n’était pas ainsi dans la gloire divine, il pouvait à la fois dormir ses trois ou quatre heures par jour et prier sans interruption. La vérité est qu’à l’époque où ces erreurs d’interprétation furent commises, la plupart des évêques de Gaule comprenaient encore moins que Grégoire cette spiritualité et cette théologie.

On le voit dans l’épisode de Vulfolaic, où certains évêques ordonnèrent à cet ascète lombard de descendre de sa colonne et lui dirent : "la voie que tu as choisie n’est pas la bonne voie, et, toi, indigne, tu ne saurais t’égaler à Siméon d’Antioche qui vécut sur une colonne. Ici, le climat ne permet pas de supporter une pareille souffrance. Descends plutôt et habite avec les frères que tu as rassemblés." A l’évidence la vie de Daniel le Stylite de Constantinople était alors inconnue en France. Celui qui vit dans la prière noétique a la déifica­tion ; il obtient des ressources physiques qui lui permettent de résister aux effets normaux de l’environnement. Cela n’a rien à voir avec des épreuves que l’on s’impose à soi-même et avec la volonté de satisfaire Dieu. La prière noétique est aussi la clef pour comprendre le pouvoir spirituel par lequel les chrétiens orthodoxes persévèrent dans le martyr ; de même ceux qui renient le Christ sous la torture étaient considérés comme ayant perdu la grâce, c’est-à-dire l’illumina­tion ou la prière noétique.

Ce qui paraît important à Grégoire, c’est la réponse de Vulfolaic : "Maintenant on considère comme un péché de désobéir à un évêque, et donc, bien sûr, je descends…Je n’ai jamais essayé de monter à nouveau sur une colonne car cela aurait signifié la désobéissance aux ordres des évêques."

Ici nous avons une distorsion importante de la notion d’obéissance. Il est clair que ni Grégoire ni ses collègues ne comprenaient ce que Vulfolaic faisait. En réalité, ce qu’ils connaissaient surtout, c’est qu’ils devaient assurer l’obéissance des fidèles pour préserver autant que possible la loi et l’ordre au profit de leur maître le roi frank qui les appointait. Dès lors on comprend que la désobéissance à un évêque ait pu passer pour un péché de grande importance. Le rôle des évêques, comme " officiers de la loi" était aussi favorisé par la conception franque du ciel et de l’enfer que nous trouvons chez Augustin et Grégoire de Tours. Tous deux ignorent que le rôle du clergé est de préparer le peuple à la vision de Dieu, que tout le monde percevra soit comme un paradis soit comme un feu dévorant (...) Pour Grégoire, Dieu doit être satisfait par l’obéissance au clergé et la participation aux sacrements : telles sont les conditions pour l’entrée de l’homme dans le paradis."

L’absence d’une authentique compréhension de l’expérience des saints, par Grégoire de Tours a eu des conséquences décisives au Moyen-âge : le sens véritable de la sainteté n’est plus compris et le merveilleux médiéval, fondé théologiquement sur l’idée augustinienne d’une grâce créée, a rendu incroyable, semi-magique et semi-imaginaire lu vie des saints. Ce phénomène se poursuit aujourd’hui encore en Occident, dans la réception des écrits orthodoxes : le succès du PELERIN RUSSE, lu et compris hors du cadre théologique, spirituel et ecclésial de l’orthodoxie, en témoigne. De même aujourd’hui l’image mythique d’un Mont-Athos - pourtant en pleine décadence - vient fournir à l’homme occidental qui se dit "en recherche" un substitut riche en merveilleux à la vie et l’ascèse orthodoxe.

D’une part, la conception légaliste, administrative du rôle de l’épiscopat et du clergé en général, qu’inaugure Grégoire de Tours, introduite dans l’orthodoxie au XVIIème siècle en Russie, puis au XIXème siècle en Grèce, est aujourd’hui une grande cause de décadence de la théologie et de la spiritualité orthodoxes. L’habitude de suivre aveuglément des pasteurs choisis sur des critères administratifs a conduit, en effet, une bonne part du peuple orthodoxe à être sans voix face à la stratégie mondiale et postchrétienne de l’œcuménisme.

Concluons en disant que les vies des Saints Pères, de Grégoire de Tours ne peuvent pas être mises sur le même plan que celles des Pères du Désert. Mais le lecteur orthodoxe peut les resituer dans le cadre patristique hors duquel elles sont inintelligibles. Enfin, les erreurs de Grégoire montrent une fois de plus qu’il est impossible d’accepter -même par ignorance, même par naïveté- toute dissociation du dogme et de la spiritualité ou expérience des saints. Celui qui se croit spirituel et dont l’expérience conduit à une expression dogmati­que différente de celle de la tradition théologique et dogmatique de l’Eglise, est un imposteur ou un égaré.

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Catherine Aslanoff

1° LES FETES ET LA VIE DE JESUS-CRHIST
2° VOCABULAIRE THEOLOGIQUE ORTHODOXE
par P. MINET et A. LOSSKY.
Editions du Cerf.

Le lecteur approuvera certainement dans le travail de C. Aslanoff un souci concret de catéchèse pour enfants et adolescents. L’auteur fait principalement référence aux offices et à la liturgie et l’on sent qu’il a été nourri et éduquée dans une atmosphère de piété et de théologie qu’il souhaite transmettre à tous.

Quant au vocabulaire orthodoxe, il sera certes utile à beaucoup, mais il peut difficilement éviter la loi de nombreux dictionnaires de ce style, qui est celle des renvois ou de l’esquive. Ouvrons par exemple à FILIOQUE ; le mot y est, mais avec la mention VOIR CREDO ; et à Credo, bien sûr, il n’y a quasiment rien. Pourtant FILIOQUE était judicieusement placé entre Fidélité (a la foi ?) et Fins dernières (le péché contre le Saint-Esprit ne sera jamais remis !). Nous aurions aimé pourtant voir rappeler et développer le mot de W. Lossky : "La différence des deux conceptions trinitaires détermine, dans les deux cas, tout le caractère de la pensée théologique."

D’une façon générale, - W. Lossky excepté, qui se fondait habituellement sur les Pères - on regrette de voir si souvent cités des auteurs de seconde main ou des  "penseurs" qui ne représentent qu’eux-mêmes, à la place des Pères. Or, malheureusement, cela peut conduire parfois à des erreurs ; ainsi sur la question des anges. Pour l’ensemble de la théologie patristique, l’ange qui apparaît aux prophètes et aux justes est l’Ange du Grand Conseil, le Verbe non encore revêtu de la chair, qui se manifeste directement et sans intermédiaire. La nature divine est totalement invisible et incompréhensible, mais le Verbe se fait visible sous forme angélique aux prophètes avant de revêtir la chair et de naître du sein de la Vierge.
Le rapport de l’Ancien Testament au Nouveau, n’est donc pas un rapport abstrait ou symbolique mais concret et historique puisque celui-là même qui s’est manifesté dès l’origine, le Verbe qui nous a créés, vient nous recréer, après avoir annoncé et préparé lui-même, dans l’Ancien Testament, la rédemption. Dès lors, rien n’est plus antipatristique que ce jugement du "moine de l’Eglise d’Orient", cité page 63 : "Dans ces épisodes bibliques... l’ange tient la place de Dieu, l’esprit du narrateur oscille constamment entre l’idée de Dieu et l’image de l’Ange."

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CHRONIQUE

LA MORT DU METROPOLITE GLYKERIOS

A peine trois mois avant le Métropolite Philarète (de New York), s’endormait dans le Seigneur le Métropolite Glykérios, premier hiérarque de l’Eglise des "Vrais Chrétiens Orthodoxes" roumains, que l’on appelle toujours par dérision  "vieux calendaristes". Les luttes du Métropolite Glykérios s’apparentent à la fois à celles de Païsius Vélichkovsky pour le renou­veau de la tradition monastique orthodoxe et à celles de l’Eglise des catacombes (d’Union Soviétique).

De Païsius Vélichkovsky, Monseigneur Glykérios fut sans doute le plus authentique descendant spirituel. Tonsuré comme moine au monas­tère de Neamt dont Païsius avait été l’higoumène, Monseigneur Glykérios devint ensuite higoumène de la skite de Pokrov non loin de Neamt et il était connu dans la Moldavie pour son ascèse et son attachement à la tradition monastique orthodoxe.

En 1924, le primat de l’Eglise roumaine était un ancien uniate, Monsei­gneur Miron Cristéa, qui préparait l’autocéphalie de son Eglise, avec l’ambition d’être patriarche. Il changea le calendrier Julien et bientôt la date de la Pâque, contrairement aux décisions du Premier Concile Oecuménique de Nicée, avec l’intention d’aligner le plus possible son église sur la papauté.

Lorsque le calendrier fut changé, l’Eglise roumaine accepta l’innovation ; mais le monastère de Pokrov, sous la direction du hiéromoine Glykérios, se fondant en particulier sur les anathèmes de Jérémie II et de l’Eglise de Constantinople au XVIème siècle, rejeta le changement de calendrier. Assez rapidement les moines furent chassés, et ainsi se créa en Rouma­nie un mouvement pour le retour au calendrier des Pères (le calendrier orthodoxe julien).

En 1929, lorsque la date de la Pâque fut changée, et que, soutenu par le premier ministre de confession uniate, Julius Mana, Miron obligea les métropolites à suivre son innovation, il y eut de nombreuses réac­tions dans l’Eglise roumaine. Le métropolite Gurias, de Bessarabie critiqua ouvertement Miron et ordonna à son clergé de garder la date de la Pâque afin de la célébrer avec toutes les autres Eglises orthodoxes, à l’exception de la Finlande. A Bucarest, le clergé russe émigré adopta une position ferme et ignora délibérément l’ordre du patriarche Miron. De nombreux prêtres et laïcs roumains revinrent alors à l’ancien calendrier ecclésiastique (julien). Trois hiéromoines roumains revenus du Mont Athos étaient à la tête du mouvement.
Le hiéromoine Glykérios qui, le premier, avait compris le lien entre le changement de calendrier, le modernisme ecclésiastique et l’œcuménisme, préparant l’union avec Rome, commença à construire des églises non loin du monastère de Neamt. En 1936, quarante grandes églises avaient été ainsi construites en Moldavie. A cette époque, il fit aussi plusieurs voyages en Grèce, rencontrant les hiérarques des Vrais Chré­tiens Orthodoxes de Grèce. Ainsi le hiéromoine Glykérios fut fait moine grand schème au monastère de saint Jean-Baptiste à l’Athos, mais les Vrais Chrétiens Orthodoxes de Grèce étaient persécutés par la police, il fut renvoyé à la frontière et chassé de Grèce.

En 1936 le patriarche Miron de Roumanie décida de prendre des mesures draconiennes contre les défenseurs de l’ancien calendrier ecclésiastique (orthodoxe julien). Les moines et les moniales furent emprisonnés, les églises de ces Vrais Chrétiens Orthodoxes furent rasées. Certains, comme le hiéromoine Pambo, fondateur du monastère de Dobru (démoli et reconstruit trois fois) connurent le martyre. Lorsque le monastère de Cucova fut détruit, trois pieux fidèles furent jetés à l’intérieur de l’édifice et engloutis vivants sous les décombres. Le hiéromoine Glykérios fut arrêté en Septembre 1936 au cours d’une manifestation à Piatra Neamt où la police ouvrit le feu et tua plusieurs personnes. Glykérios fut conduit sous bonne garde à Bucarest et là, il fut condamné a mort.

On raconte en Roumanie qu’il fut sauvé par un miracle : la Mère de Dieu apparut a la femme du ministre de la Justice, lui demandant d’intervenir en faveur du hiéromoine condamné. Le ministre, ne voulant pas agir comme un nouveau Pilate, commua la peine en un emprisonnement dans un monastère. Avec le commence­ment de la Seconde Guerre Mondiale, le hiéromoine Glykérios put s’enfuir et se réfugier dans la forêt avec son compagnon de lutte le diacre David Bidascu.

Ils vécurent alors dans une misère et des privations indescriptibles, trouvant pourtant des fidèles dans ces forêts de Moldavie, sanctifiées jadis par les ascètes. En hiver, ils ne pouvaient pas même allumer du feu, de peur de trahir leur refuge ; mais la Providence divine les couvrît, comme elle couvrit d’autres lutteurs qui durent se cacher dans ces forêts : le père Damascène, le père Païsios...

Après la guerre, l’œuvre de construction des églises reprit, puisque toutes celles qui avaient été construites avaient été rasées. Dobru fut rebâti, et entre 1947 et 1948, l’important monastère de Slatiora fut construit ainsi que ceux de Bradatel Neamt et Bradatel Suceava. Le clergé avait été décimé par les persécutions et il ne restait plus alors que le hiéromoine, auquel s’ajoutaient deux prêtres venus, après la guerre, de l’Eglise d’Etat. Certains Vrais Chrétiens Orthodoxes entrèrent alors en contact avec l’évêque en retraite de l’Eglise d’Etat, Galaction Cordun. Le métropolite Galaction, formé avant la révolution russe à Saint Petersbourg, longtemps secrétaire du Synode de l’Eglise Roumaine, était hostile à la réforme du calendrier et il accepta de prendre la tête du mouvement des Vrais Chrétiens Orthodoxes (de Roumanie).

Le 13 Avril 1955, le métropolite Galaction fit une conférence publique dans laquelle il annonçait son retour au calendrier ecclésiastique (orthodoxe julien). Cette confession de foi fut transmise aux patriarches de Moscou et de Sofia et au patriarche Justinien de Roumanie qui le déposa, le jour du Grand et Saint Mardi de 1955.
Le métropolite Galaction se rendit immédiatement en Moldavie, où il ordonna un grand nombre de prêtres et de diacres. Très rapidement il fut arrêté et confiné au monastère de Caldarusavi. Plus tard, ayant eu l’autorisation de vivre à Bucarest dans une maison privée, sans surveillance, il continua à ordonner secrètement prêtres et diacres, en se rendant la nuit au monastère de Copacevi. Enfin, en 1956, sentant ses forces décliner et voyant qu’on lui interdisait tout contact avec d’autres évêques, Vrais Chrétiens Orthodoxes, notamment en Grèce, Monseigneur Galaction ordonna, seul, un évêque pour ne pas laisser son troupeau sans pasteur. Ce cas "d’économie" extrême fut reconnu par l’Eglise grecque des Vrais Chrétiens Orthodoxes.

Le premier évêque fut Monseigneur Euloge Ota ; puis furent consacrés, Méthode et Glykérios. Quelques mois plus tard, Monseigneur Galaction s’endormit en paix et inhumé au monastère de Slatiora. Depuis 1965, l’Eglise des Vrais Chrétiens Orthodoxes de Roumanie est tolérée par l’Etat et les constructions d’églises ont pu reprendre - en particulier, celle d’une église à Bucarest. Avant la mort de Monseigneur Euloge et de Monseigneur Méthode, deux autres évêques ont été consacrés, Mgr Sylvestre et Mgr Cosma.

Les Vrais Chrétiens Orthodoxes roumains sont très pauvres et générale­ment issus de Moldavie ; malgré sa pauvreté, le mouvement est impor­tant : plus de quarante grandes paroisses vivantes, des ermitages et de très grands monastères. Dans certaines églises, des centaines de fidèles viennent de très loin, marchant à pied durant des heures pour assister à la liturgie.

Monseigneur Glykérios habitait au monastère de Slatiora et des témoins nous ont raconté qu’il y avait trente prêtres et diacres et trois ou quatre mille fidèles les jours de fête au monastère. Jusqu’à la fin de sa vie le métropolite Glykérios a pratiqué une ascèse rigoureuse, et à quatre vingt quinze ans, il surveillait tout lui-même dans le monas­tère. Dieu, dit-on, lui avait donné le don de prophétie. Avec lui s’éteint l’un des derniers hiérarques capables de conduire le peuple, un de ces déifiés que Dieu suscite dans les temps tragiques d’hérésie et d’apostasie. Au métropolite Glykérios, à tous ceux qui sont morts en Roumanie dans les persécutions du patriarche "uniate" Miron, MEMOIRE ETERNELLE !

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Agathangelos, Sept-Oct. 1985. N*91, écrit à propos de la récente visite de l’Archevêque grec d’Amérique, Jacob Koukouzis:

Une des grandes fautes des  évêques du Phanar, c’est le maintien du célèbre Jacob Koukouzis, à la tête du troupeau de millions d’âmes d’hellènes d’Amérique, et cela malgré ses activités oecuménistes, ses déclarations hérétiques, sa négation du dogme de la Trinité qui est te fondement de l’orthodoxie et les innombrables protestations des hellènes d’Amérique, n’a pas été blâmé mais, tout au contraire, a été honoré du titre d’ANCIEN ! (titre qui en fait le premier personnage après le patriarche).

Récemment, Mgr Koukouzis a visité Constantinople. Le patriarche Dimitri et les évêques du Phanar l’ont cordialement reçu et ont concé­lébré avec lui la liturgie de l’Indiction, qu’il a présidée à la place de Mgr Méliton souffrant.
Comme nos lecteurs ne se souviennent peut-être pas des déclarations qu’il fit autrefois, et comme les néo-hagiorites nous accusent de donner des informations inexactes sur Mgr Koukouzis que Kapsanis (l’higoumène du monastère athonite Grigoriou) et ses moines disent que Koukouzis est très bien. Nous donnons ci-après, les dénonciations de ce même Kapsanis contre Koukouzis, contenues dans son livre :

LA CRISE DE LA THEOLOGIE ET DE L’OECUMENISME EN AMERIQUE, Edit. Astir. Ath. 1968. A la page 5, au chapitre intitulé LA CRISE DE LA THEOLOGIE EN AMERIQUE, SOUS LE PRESSOIR DE LA SECULARISATION, il écrit : " ... Il est très affligeant de voir l’archevêque Mgr Jacob, au lieu d’aider la parataxe croyante des protestants, venir par ses déclarations publiées par le journal TIMES du 26 Sept. 1967, cautionner de toute son autorité les IDEES NOUVELLES de la théologie protestante, lesquelles sont inacceptables non seulement pour l’orthodoxie mais aussi pour le protestantisme classique.

Dans ses déclarations, l’archevêque adopte l’idée courante de la DESHELLINISATION de la théologie et exprime, clairement, sa sympathie pour les  "cercles théologiques modernes ; la déshellénisation du christia­nisme". Par DESHELLINISATION de la théologie, les protestants extrémis­tes n’entendent pas la libération des églises de tout esprit nationaliste et phylétiste, mais le rejet des dogmes fondamentaux de la tradition sacrée, que le protestantisme a héritée, dans l’antiquité, de l’Eglise Catholique, et qui soi-disant aurait été introduits dans le christia­nisme par la philosophie hellénique. Ils pensent qu’il faut rejeter toute influence du dogme de la Sainte Trinité et celle du dogme des deux natures de l’unique personne du Christ et Verbe de Dieu. Leur devise est : "retour au judaïsme", entendant par ce retour, la doctrine d’un Dieu non trinitaire. Nous sommes devenus plus hellènes que juifs disent-ils. Parmi les principaux artisans de ce mouvement, il faut citer l’évêque James Pike de l’église épiscopalienne, qui a renoncé à son épiscopat pour aller à travers l’Amérique répandre ses idées.

Selon les déclarations de Mgr Jacob, qui sont l’écho des points de vue des cercles protestants ci-dessus, la théologie doit être remplacée "par des notions et des définitions complètement nouvelles". On devra cependant trouver des substitutions adéquates (adequate replasements) en attendant que ces mêmes notions soient résorbées. Ainsi, selon la conception des adeptes de ces théories, l’Eglise cesse d’être le gardien et l’interprète "de la foi transmise une fois pour toutes aux saints" pour se transformer en un atelier qui fabriquera de nouvelles théories pour remplacer les anciennes, selon les goûts de chaque époque et rendre ainsi le christianisme, facile à accepter par la masse. Le critère de la Vérité n’est plus la fidélité à la Révélation Divine, mais le goût de la multitude.

Au lieu de demander au monde anti-dieu de se transformer en Eglise pour atteindre sa destinée, c’est elle, l’Eglise, qui aura à se changer en monde. Certes, si l’archevêque parlait de la nécessité d’adapter l’oeuvre pastorale et missionnaire de l’Eglise aux nécessités spirituelles de l’homme moderne et non pas de "déshellénisation de la théologie" et de "notions complètement nouvelles", il serait dans les limites de la tradition orthodoxe.

L’archevêque approuve également l’activisme protestant et parle de  "religion de l’avenir", d’une manière telle qui rappelle les rêves des adeptes de la pan-religion, qui sortira du mélange de toutes les religions. Au jeune, en réaction  "contre les institutions" de l’occident, nous offrons un service substantiel, quand nous proposons à son âme fati­guée par les formes stériles du christianisme occidental, l’orthodoxie qu’il ignore. L’ORTHODOXIE et non pas la PAN RELIGION DE L’AVENIR est la perle précieuse. L’orthodoxie est pour l’occident un monde nouveau, imperméable aux influences du christianisme occidental, tant protestant que romain, de la centralisation papiste, de la scolastique du Moyen-âge, de la Renaissance, de la Réforme et de la Contre-Réforme.

Pour terminer, nous dirons avec une profonde tristesse que la sécularisation a, malheureusement pénétré, non pas seulement la base de l’Eglise Orthodoxe aux Etats-Unis mais aussi, le sommet. » Georges Kapsanis.

Après tout cela, le "patriarche" et les "évêques" devaient-ils célébrer avec quelqu’un qui n’admet pas le dogme de la Sainte Trinité ?

Au Père GEORGES KAPSANIS :

Cher Père Georges,
Voyez-vous que c’est en toute connaissance que vous communiez avec les hérétiques ? Voyez-vous où la chaire higouménale, la richesse corruptrice et les flatteries de vos moines et du monde vous ont conduit ? Qui vous a forcé à recevoir dans votre monastère un évêque de Mgr Jacob, à le laisser célébrer et à commémorer ce dernier, celui qui soutient les apostats des protestants et nie le dogme de la Sainte Trinité ?

Comme conséquence de vos actes, les pères zélotes de votre monastère ont refusé de vous saluer par la salutation athonite "bénissez" !  (avaient-ils raison ou non ?). Et à cause de tout cela, vous avez expulsé ces pères vieillis dans votre monastère, avec le concours de la sainte communauté de l’Athos et du bras séculier de la gendarmerie... Ne devaient-ils pas vous blâmer pour vos actes ? Ensuite, vous sortez avec bonne conscience, hors de la Sainte Montagne, pour aller enseigner le peuple, comme "higoumène athonite",  "professeur Kapsanis" et lui parler de théories sublimes, de  "prière intellective", de  "déification", etc. Malheureusement, vous êtes un des fils, facilement déguisable, des  "organisations" et jamais vous ne serez des orthodoxes. Nous écrivons cela avec une profonde tristesse, parce que, à cause de vous beaucoup d’âmes s’égarent.
ooo

Toujours d’après le même périodique, M. Mario Pilavaki correspondant à Londres d’Orthodoxos Typos, et grec orthodoxe, a été expulsé du Mont-Athos, où il était allé en pèlerinage, pour avoir osé critiquer le "TEXTE SUR L’EDUCATION NATIONALE" dont Kapsanis et Gontikaki sont les auteurs, et pour avoir également critiqué l’œcuménisme de certains hagiorites.

Nous reviendrons plus longuement sur ce sujet dans un prochain N° de la LUMIERE DU THABOR.

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